les Infos Hebdo - Le Site Officiel de la CGT de la Société Générale

COCKTAIL MOLOTOV

La négociation sur la rémunération variable ne semble pas avoir un brillant avenir… Certes, la Direction a capitalisé 2 h 30 de plus dans ses statistiques de réunions baptisées " négociations ", mais le 15 février ne sera pas marqué d’une pierre blanche. Après avoir laissé les représentants syndicaux s’éreinter, François Sin a conclu d’un lapidaire : " mon texte ne peut être modifié qu’à la marge "… illustrant ainsi un sens peu commun du dialogue ! Aucune proposition n’a trouvé grâce : ni fixer une règle de calcul claire, ni fixer de plafond raisonnable, ni définir précisément des critères objectifs d’attribution, ni prévoir un plancher pour reconnaître la contribution de tous au résultat collectif. La CGT a pourtant chiffré précisément à 450.000 euros, le coût d’un plancher fixé au minimum distribué à chaque niveau … sur un total de plus de 32 millions d’euros, on ne peut pas dire que ce soit considérable. On ne voit pas bien à quoi pourra servir l’envoi d’une ultime version du projet aux syndicats s’il est de la même veine, et si finalement, la direction poursuit dans la dangereuse voie qu’elle semble choisir. Ce qu’elle baptise la rémunération variable est un cocktail Molotov qui va finir par lui exploser dans la figure. Car à force de comparaison, tout le monde commence à comprendre qu’à ce jeu-là, tout le monde se fait avoir… Mais si explosion il y a, nous serons beaucoup plus exigeants pour signer un accord !

A CONTRE COEUR

…C’est le moins que l’on puisse dire pour qualifier l’emménagement à Cœur Défense ! Après celui du CRCM à Nanterre toujours contesté, l’avenir des cartons a encore de beaux jours… La réorganisation par branche, le regroupement des services et la hausse du recrutement ont propulsé le nombre de m2 nécessaire. Dès lors, de nouvelles implantations sont recherchées …mais la machine s’emballe pour finalement arriver au bilan déplorable de fin 2001. En dehors de la trentaine d’adresses avec lesquelles les services centraux doivent jongler, les problèmes prévisibles sont survenus : l’implantation à Joinville-le-Pont a été abandonnée en 2001, celle sur Winterthur s’est faite sous la contrainte, sans parler de Saint Ouen, qui sera finalement abandonné après avoir coûté 27.440 € par jour …Il semble que le manque de concertation règne encore pour Cœur Défense, à l’espace plus petit et pourtant plus cher…Pris pour SGIB en novembre 2001, c’est finalement PAEN et BHFM qui iront à partir du 29 mars… Les explications que nous avons demandées à M.Castaignon, responsable des immeubles centraux (CIM), permettent de comprendre que les options ne sont prises qu’en vertu des disponibilités du marché, sous le conseil de CIM et validé par la DG…charge ensuite de remplir avec plus ou moins de cohérence. Pour l’avenir, nous avons insisté pour que les prévisions de changementsoit présentées aux élus du CE. L’engagement a été pris de nous informer des nouveaux projets au fil de l’eau…une promesse que nous saurons lui rappeler.  Le cas contraire serait certainement considéré comme un délit d’entrave.

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A VOT’ BON COEUR

Officiellement, les rémunérations à la tête du client sont destinées à récompenser les efforts individuels qui ne seraient pas justement reconnus par les salaires …Liées aux résultats, ces primes sont donc globalement en chute, bien que le Président ait annoncé cette semaine au CCE un très bon 4ème trimestre prometteur d’un ROE dépassant l’objectif. Premiers annoncés, les bonus seraient en moyenne inférieurs de 50% à ceux de 2001 tandis que l’ex-CGU serait promis à une réduction du tiers. D’une certaine manière, c’est une façon d’éponger rapidement la prime de 600 € qui avait au moins le mérite d’être versée à tous. Une fois de plus, la distribution suscite beaucoup de mauvaise humeur, tant les critères d’attribution sont aléatoires et obscurs. On peut ainsi passer à zéro brutalement, premier signe de disgrâce, ou appartenance à un secteur promis à la disparition … mais on peut aussi voir le bonus varier du simple au triple à résultats égaux pour cause de n’importe quoi. Mais cette fois-ci, le nombre de mécontents est en forte hausse, et cela ne va pas s’arranger avec bientôt l’annonce du montant versé au titre de l’ex-CGU hors SGIB et dans le réseau. Bien entendu, les masses distribuées n’ont rien à voir, les bonus de 150 000 euros sont courants, ceux de 300 font figure d’aumône ! Côté CGU, la fourchette variait plutôt de 5500 à 150 euros en 2001, sans compter les 1330 exclus. Les très mauvaises raisons qui ont justifié le développement de cette pratique salariale ont tellement du mal aujourd’hui à passer que grandit l’idée qu’au final, mieux vaudrait instaurer des règles claires et donner la priorité au salaire de base.

SOUS-HOMMES ?

Coup sur coup, la cour de cassation et la loi de modernisation sociale viennent de préciser des règles de droit qui mettent en cause les pratiques massives de recours aux CDD, à l’intérim, et à la sous-traitance … pratiques bien connues à la Société Générale et combattues par la CGT qui estime entre 1500 et 2000 salariés permanents sur le site de la Défense dans ce cas de figure… Interpellé par nos soins, le président du comité d’établissement des services centraux a quelque peu " blanchi " lorsque nous lui avons demandé communication des contrats liant les sous-traitants à la Société Générale. On attend la réponse avec curiosité. Allons-nous vers la fin de cette forme moderne d’esclavage ? Taillables, corvéables et jetables à merci, l’irruption du fait syndical dérange dans ce juteux marché. Ainsi, la Société EURODES, qui sous-traite le courrier de SGIB supporte mal la création d’une section syndicale CGT. Son patron fait des pieds et des mains pour se débarrasser de la CGT, il a même divisé sa société en deux pour passer en dessous du seuil fatidique des 50 salariés l’obligeant à constituer un comité d’entreprise. Questionné par la CGT il y a déjà plusieurs années, Daniel Bouton avait affirmé que le droit social devait être respecté par tous ceux qui travaillent pour le compte de la Société Générale. Un principe que nous comptons bien faire appliquer …

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ARRACHES-TOI !

La réunion du 1er février a débuté la négociation sur le système de rémunération variable concédée le 11 janvier par Alain PY après la grève du 2. Il s’agissait en fait de revenir sur la rémunération des conseillers en gestion de patrimoine créée en 2001, et première rémunération officiellement liée à des objectifs quantitatifs individuels… mais aussi du mode de distribution de l’ex-CGU, distribué à la tête du client en mars, à l’exception de SGIB. Le cours de la réunion a vite montré que sur les deux sujets, ce système de rémunération répondait aux mêmes critères et à la volonté d’individualiser les salaires … selon le constat habituel digne du café du commerce : il faut bien rémunérer ceux qui bossent et punir les fainéants. François Sin, chargé de conduire la négociation est même capable de quantifier les différentes catégories : " 10% qui s’arrachent… 80 % autour de la moyenne… et 10% qui ont zéro parce qu’ils le méritent ". C’était pas très bien parti ! Nous avons quand même rappelé que notre objectif était de parvenir à un accord qui encadre ces rémunérations dans la transparence, le maximum d’objectivité et d’équité et aussi la garantie d’un minimum pour tous au titre du travail collectif, ainsi qu’un plafond fixé en regard du salaire de base … toutes ces choses étant souvent d’ailleurs des obligations prévues par le code du travail. Nous avons aussi souligné que faute d’accord, nous ne pourrions pas laisser ce type de rémunération se multiplier… une crainte confirmée par les propos du DRH de PAEN, Xavier Jacquemain qui a clairement annoncé que d’autres métiers de 4 D pourraient suivre ce modèle, dans les CRCm par exemple. Après nous être " défoncés ", au travail, pour tenter pendant 3 heures de convaincre nos interlocuteurs, nous nous sommes  " arrachés " (nous sommes partis), sur la bonne parole de François Sin : " Nous vous avons écouté et nous allons réfléchir, je ne dis pas non " …

PLUS BLANC QUE BLANC

Notre auguste ministre des finances vient de créer un groupe de travail en son ministère sur le blanchiment. De son côté, la Fédération Bancaire Française annonce un ambitieux programme de formation des salariés de la profession sur la question. Naturellement, il n’est venu à l’idée de personne d’inviter les représentants des salariés à faire part de leur opinion sur la chose… La CGT a donc écrit à Laurent Fabius pour le féliciter de son intérêt rapide pour le sort des personnels de la profession, surtout quand il s’agit de président, mais aussi pour lui rappeler que nous nous préoccupions depuis longtemps de tout cela et que nous avions beaucoup de choses à dire. La question revêt d’ailleurs une certaine urgence au vu de quelques rappels au règlement interne précipités ces derniers temps. S’agit-il pour les auteurs de ces notes de s’auto-protéger en évoquant la note 3870 … tandis que continueraient des lessives d’une toute autre ampleur que celle qui défraie le chronique ? Si l’on en croit les Echos , l’affaire du Sentier porte sur une ou deux dizaines de millions de francs pour la SG … à côté de plusieurs milliards en euros pour certaines opérations à destination des paradis fiscaux, c’est de l’amateurisme !

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4D…2002

La commission économique du CCE a été l’occasion pour la direction sous la houlette du directeur du réseau J.J. OGIER, de présenter d’une part un bilan d’étape des différents tests effectués dans le cadre de 4D…et d’autre part l’avenir proche de ce projet structurant. Au chapitre des tests effectués (DEC,Unités Commerciales, CRCm), les résultats se résument par un satisfecit tout juste nuancé par quelques bémols. Il en va ainsi du reroutage systématique des appels des agences vers les CRCm…l’abandon du caractère systématique de cette mesure est plutôt rassurante en ce qui concerne la relation avec la clientèle. Dans le cadre de la procédure budgétaire 2002, la direction avait annoncé une dizaine de restructurations de groupes. Lille Nationale, Rennes, Saint Quentin en Yvelines, Evry, Massy, Neuilly sur Seine, Courbevoie, Paris Jemmapes, Lille MNE, Montpellier et Caen seraient donc transformés dans la foulée d’anciens groupes restructurés baptisés DEC. A ceux-ci viendraient s’ajouter 13 autres nouvelles DEC sans modification de structure : Bordeaux-périphérie, Bayonne, Pau, Saint-Etienne, Grenoble, Franche Comté (Besançon), Haut Rhin (Mulhouse), Berry-Nivernais (Bourges), Cergy, Orléans, Paris Seine Amont, Melun et Roissy. La grande nouveauté sera plutôt francilienne, puisque la direction annonce la création de 2 " pôles services clients " (plateforme administrative) qui gèreront chacun les tâches de plusieurs DEC. Du " Pôle services clients OUEST " basé à Nanterre, dépendront les DEC de Neuilly (ex Neuilly et Villiers) et de Rueil (ex Rueil et Courbevoie)…du " pôle Essonne " dépendront les DEC d’Evry (ex Evry et Juvisy) et Massy (ex Massy et Etampes). La réunion du 20 février, concédée après la grève du 2 janvier sera donc une première occasion de voir si la direction entend adosser à 4D, les garanties économiques et sociales indispensables pour que ce type de nouvelles réformes ne nous conduisent pas vers des dégats importants et pourtant prévisibles…comme le transfert à moyen terme à la sous traitance des CRCm et des " services clients ".

PLAT RECHAUFFE

Il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation, et il semble que l’accord salarial qui fut signé le 17 au matin le fut justement dans la précipitation…Tel est pris qui a bien voulu se faire prendre pourtant, car la logique de l’accord salarial 2002 est en tout point semblable à celle de décembre 2000. La prime hiérarchisée de cette époque avait fait l’objet du même chantage : c’est 27% ou je verse moins si personne ne signe…et l’accord fut accompagné d’un avenant au statut social réduisant de moitié la prime versée à l’occasion de l’obtention de la médaille du travail pour ceux qui seraient embauchés après le 1er janvier 2001…Moins douloureux immédiatement, mais logique identique ! Les syndicats sauront-ils sortir de la logique du : " grâce à moi vous avez obtenu et à cause d’eux vous avez perdu " pour enrayer la dangereuse dérive de la politique salariale ? Pour ce qui concerne l’accord salarial 2002, dénoncé ou pas, les carottes sont cuites jusqu’à l’an prochain, il ne reste qu’une session de rattrapage : la négociation sur le complément de rémunération variable. Premier round le 1er février.

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TRUE STORY

Après la grève du 2, la CGT a proposé aux autres O.S. d'écrire à la direction pour demander des négociations sur les sujets de mécontentement qui avaient motivé les grévistes. Cette lettre , envoyée le 9 janvier, a reçu une réponse le 11, lors d'une réunion prévue pour la signature d'un avenant au statut social Société Générale. Alain Py a accepté, comme nous le soulignions sous le titre MESSAGE REÇU de reprendre la négociation salariale le 15 janvier, et de fixer une réunion de concertation sur les autres sujets pour fixer des objectifs de négociations et un calendrier. Le 15 janvier, la négociation a donc repris, sur la base d'une proposition de la direction reçue le 14 janvier dans la soirée, proposition consistant à attribuer une prime de 600 euros purement et simplement. Les 5 syndicats ont donc, en ouverture de négociation, avancé une contre-proposition, basée sur d'autres accords dont un concerne le groupe SG, celui du Crédit du Nord. Cette contre-proposition, consistait en une augmentation de 1% des salaires, avec un minimum mensuel touchant tous les niveaux de techniciens (soit 25 euros), et une prime exceptionnelle de 700 euros, incluse dans un accord salarial 2002. La discussion s'est engagée , Alain Py refusant toute négociation au-delà de l'attribution d'une prime (et renvoyant la négociation salariale 2002 en septembre), jusqu'à ce que la direction demande finalement le report au lendemain 16 au matin, pour conclure, en proposant "une nuit de réflexion". A ce stade, une nouvelle concertation entre les syndicats a abouti à faire une nouvelle contre-proposition : attribution d'une prime exceptionnelle de 1000 euros, avant reprise de la négociation salariale 2002 en septembre. La négociation reprise le 16 au matin s'est ouverte sur la proposition suivante :

- Soit l'attribution d'une prime de 750 euros pour tous, avec reprise de la négociation salariale 2002 en septembre,

- Soit la signature d'un accord salarial 2002, pour solde de tout compte, avec une prime de 600 euros et une augmentation générale de 0,5% au 1er juillet.

 Après une discussion, A. Py a porté à 0,7% sa proposition n°2 en avançant la date d'application au 1er avril, et il a suspendu la séance jusqu'à 14 heures pour laisser aux syndicats "le choix" entre ses 2 propositions, sachant qu'au cours de la discussion CFDT, SNB et FO avaient déjà fait connaître leur préférence pour la version 2. A 14 heures, après une brève discussion au cours de laquelle la CGT s'est efforcée d'obtenir un plancher pour l'augmentation de 0,7% (nous avons proposé un minimum de 15 euros mensuels garantissant à tous de percevoir au moins 750 euros sur l'année 2002), Alain Py a avancé au 1er février la date d'application de l'augmentation, et SNB et FO ont immédiatement fait savoir qu'ils signeraient le lendemain matin. Après consultation, la CGT a décidé de ne pas signer, bien que ce résultat puisse être indiscutablement porté au crédit de l'action du 2 janvier, des grévistes et que le résultat ne soit pas méprisable. En voici les raisons :

-L'accord Société Générale est encore nettement en dessous des accords CIC CdN par exemple, et la "mesure pérenne" est relativement insignifiante pour nombre de techniciens.

- 10 000 salariés toucheront au final moins de 750 euros en 2002, ceux des premiers niveaux B à E, ( il faut gagner au moins 25 000 euros par an).

- La direction a refusé le plancher proposé par la CGT, et ce faisant, l'accord salarial ne va pas dans le sens de corriger suffisamment la politique d'individualisation des salaires menée par la direction. Il reste cela dit à engager les autres négociations obtenues le 11 (4D, restructurations, pression commerciale, sécurité), y compris dans le domaine salarial, sur le complément variable versé en mars.

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MESSAGE REÇU

La rencontre entre les syndicats de la Générale et Alain PY le 11 était le premier contact après la grève du 2 janvier. Elle aura permis de commencer à mesurer comment la direction entend y donner suite au delà des déclarations à destination médiatique. Les syndicats avaient adressé au DRH une lettre commune à cet effet pour obtenir des réponses sur les questions posées par les grévistes. Message reçu semble-t-il, puisque le DRH a admis qu’il y avait besoin de répondre aux préoccupations listées dans la lettre, et exprimées le 2 janvier. Plus précisément, il a affirmé sa préférence pour un accord salarial, ce qui a conduit à ce que la réunion du 15 janvier change d’ordre du jour. Elle sera consacrée à l’examen d’une nouvelle proposition de la direction qui sera adressée aux syndicats la veille. Les autres questions portant sur 4D , les restructurations, la sécurité vont faire l’objet d’une réunion de concertation entre syndicats et direction afin de définir précisément les sujets de négociation, les priorités et le calendrier. Pour la première fois sur les réorganisations liées à 4D, A. Py a admis que la négociation était nécessaire… et ceci n’est pas une coïncidence tant les préoccupations sont fortes dans le réseau. Ces intentions affichées montrent que l’ouverture de négociations est possible, et cela peut être porté au crédit de ceux qui ont agi le 2 janvier… La CGT ne pouvait pas ne pas le relever à destination de ceux qui ont préféré ne rien faire, ou pire, ceux qui les ont raillés et qui se reconnaîtront. C’est aussi le 15 que la direction du Crédit Lyonnais prévoit de remettre un projet d’accord salarial… 2 jours avant le 17, nouvelle journée de protestation organisée par les fédérations de la profession. Aucun rapport, évidemment.

L’INSPECTEUR INSPECTÉ

L’affaire suscite l’émoi, un certain nombre de cadres   supérieurs de la direction générale dont le directeur du   réseau et l’inspecteur général ont été mis   en examen et ils ont goûté aux joies des interrogatoires policiers   et de la garde à vue. Sérieusement, la dérive est inquiétante,   car les professionnels savent bien que les reproches de blanchiment ne sont   pas sérieux… mais cela nous conforte dans notre conviction : les   règles légales doivent être strictement respectées,   quelque soit le trop fameux " intérêt clientèle "   à l’origine de quelques écarts en la matière. On s’étonnera   de ce point de vue de la cécité congénitale des pouvoirs   à propos des relations avec les filiales off-shore dans les paradis fiscaux,   qui a jusqu’à présent préservé du bras séculier   de la justice des opérations d’un tout autre montant. Pour autant, cette   affaire a aussi 2 enseignements ; le premier, c’est que l’insistance de   la CGT à obtenir des garanties pour les salariés exposés   au risque pénal dans le cadre du passage à l’euro était   largement justifiée ; le second est que la qualité des personnages   va sûrement secouer l’indifférence qui jusqu’à ce jour,   avait accompagné les lampistes que la justice avait parfois emprisonnés   plusieurs mois en préventive. Quant aux méthodes musclées   de l’inspection Société Générale, peut-être   vont-elles évoluer … allons-nous voir disparaître les interrogatoires   à rallonge ?

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ON R'MET CA ?

La grève du 2 janvier a été particulièrement bien suivie à la Société Générale où la Direction affiche officiellement 20% de grévistes, ce qui, congés, malades et autres déduits, confirme l'estimation syndicale de 40%, plus proche du chiffre de radio couloir DRH. De nombreux groupes ont été fortement en grève dans toute la France, du nord comme à Lille MNE 50%, Valenciennes 50%, au sud, Marseille Prado 65%, Canebière 55% dont l'agence mère a fermé, Perpignan 63%, Béziers 70% et tous les bureaux fermés… en passant à l'ouest à Rennes 50%, Nantes centre et agences 50% etc… La direction avoue avoir fermé plus de 600 agences, et dans le réseau, tout le monde sait comment elle a ouvert les autres, quitte à recourir à des contrats d'alternance laissés seuls comme dans le groupe de Rennes qui a fermé 10 agences sur 25. La fureur du patron local, qui a accusé les grévistes de désertion, illustre le débat. Ereintés par les média, le ministre, les grévistes, bien que quantité négligeable selon ces derniers, déchaînent la foudre. L'histoire dira plus tard qui des grévistes ou des autres défendaient le mieux son métier. Avant le 2 janvier, rien ne justifiait de se battre pour cause d'euro, après le 2, rien ne justifie de continuer à se battre pour cause d'échec proclamé. Malgré tout ce battage, les fédérations ont annoncé la couleur, en tenant compte de la volonté des grévistes favorables à de nouvelles étapes d'actions rapides mais pas à la poursuite immédiate. Ce qui importe maintenant, ce sont les prochaines échéances, le 8 janvier à l'AFB, le 11 et le 15 à la Société Générale. Le mécontentement exprimé doit être entendu, sinon, il ne faudra pas s'étonner que l'action reprenne.

DANIEL LA TCHACHE

Interviewé par Jean Pierre Elkabbach le jour même de la grève du 2 janvier, Daniel Bouton a pu se livrer sans le moindre contradicteur a son exercice favori, l'auto-satisfaction. On en oublierait presque que c'est à la Société Générale que la grève était la mieux suivie ce jour-là ! Prudent concernant les commentaires de la grève elle-même, il a laissé le soin à son interlocuteur de mener la charge sur la "bataille d'arrière garde du syndicalisme à la française" qui donne une mauvaise image des banques… tout en répondant genre fine bouche, ne vous inquiétez pas, ils ne sont plus très nombreux et cela évolue dans le bon sens. Certes, le propos est moins guerrier et moins lourdingue que celui d'Elkabbach dont les gros sabots doivent désormais se contenter d'Europe 1, mais il fleure bon quand même le vieux parfum de la clique du MEDEF qui tente de parer des vertus du modernisme les antiquités du patronat à la française, qui régulièrement assassine les syndicats… plutôt que de négocier avec. Quant à dire dans quel sens va l'évolution observée par notre président, cela reste à apprécier. Sur ce point "Daniel la tchache" ressemble à ses modèles libéraux, Margaret (Thatcher) ou Alain (Juppé), qui ont bien pris leurs désirs pour des réalités. En exigeant des services publics français qu'ils soient les champions d'Europe de la compétitivité, on voit qu'il prend l'avion et pas le train pour aller à Londres. Daniel découvre ses espoirs et ses penchants pour les prochaines échéances électorales…. Ce n'est finalement qu'un militant, comme les autres.

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KNOCK OUT

Le message diffusé par la DRH après le refus unanime des syndicats de la Générale de signer le projet d’accord salarial illustre l’incertitude de la direction au fur et à mesure que s’approche le 2 janvier. Certes le communiqué proclame la " clôture " de la négociation …mais il ne dit mot de ce que la direction va faire. S’agit-il de ne pas énerver un peu plus de futures grévistes en punissant les syndicats de leur indiscipline par l’annonce d’une mesure unilatérale inférieure ? Nous préférons penser qu’il s’agit de prudence et de la volonté de ne pas couper les ponts en vue d’une négociation qui pourrait s’imposer d’elle-même dans la première semaine de janvier. Expliquant notre refus de signer, nous soulignions notre volonté d’obtenir une revalorisation des salaires de base plutôt qu’une prime… Et critiquions le fait que la direction consacre plus d’argent à l’ex-CGU qu’aux négociations salariales avec les syndicats ! C’est bien ici que le bât blesse sur cette politique d’individualisation forcenée d’un salaire qui pourrait varier aussi à la baisse… la brosse à reluire critère de qualification ? Nous voilà donc revenu à la case départ du match entamé lors de la dénonciation de la convention collective et qui avait été arrêté par l’arbitre début 2000. Le problème est que l’arbitre, c’est-à-dire la nouvelle convention, les banquiers l’ont signé sans avoir l’intention de la respecter sur ce point. Début janvier 2002, un nouveau round débutera, mais cette fois-ci, le match finira par un knock-out.

MAUVAISE FOI

Incrédules, plusieurs d’entre-nous avaient fait et refait leurs calculs pour vérifier comment leur salaire avait pu progresser " en moyenne " de 7,8 % ces dernières années… C’est parce qu’ils ont oublié leurs leçons d’arithmétique de 6ème où l’on apprend qu’une moyenne entre un nombre très faible et un autre très élevé n’est pas égale à la moitié de ce dernier. Il en est de même pour le communiqué DRH , qui peine à convaincre que la proposition SG est meilleure que celle du CIC … Afficher une prime moyenne de 700 euros, c’est oublier de dire qu’il faut gagner au moins 210.000 Frs l’an pour y parvenir.

COÛTE QUE COÛTE

Tout aussi vides que les locaux de Saint Ouen, les 1700 m² de Cœur Défense attendent preneurs … après le refus de SGIB, c’est PAEN qui devait déménager dans des locaux où la surface sera réduite et le coût supérieur de 25% … le mécano commence à ne plus faire sourire et si l’on sait qui paye les pots cassés, il y a de quoi se demander à qui profite la gabegie. L’entêtement en la matière semble érigé en règle de gestion. C’est la cas aussi pour le 1er CRCM parisien que la direction veut absolument implanter à Nanterre préfecture malgré une pétition signée par 80% du personnel concerné qui s’inquiète pour sa sécurité !

CYBERFLICAGE

Finalement, la DRH a décidé de faire passer en force sa charte intranet malgré le refus des syndicats lors de la séance du CCE du 18 décembre. Comme d’habitude, la direction jure la main sur le cœur qu’on s’inquiète pour rien tout en convenant que le système comporte de nombreuses failles… Conséquences du traçage organisé par cette charte, le risque de sanction bien sûr, mais aussi celui, plus pernicieux, d’un contrôle permanent du salarié sur son poste de travail. Pour entrer en application, la charte devra être soumise à l’inspection du travail et annexée au règlement intérieur. D’ici là, le CCE a décidé unanimement sur proposition de la CGT, de demander au tribunal l’annulation de la charte.

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J – 20

Reçues à Bercy à J-20 du 2 janvier, les 5 fédérations syndicales de la profession ont prévenu les pouvoirs publics : il ne faudra pas critiquer un corporatisme étroit de notre part ce jour-là. Il ne reste plus qu’une vingtaine de jours pour négocier et on n’est pas parti pour … les banques se sont répandues dans la presse pour jouer les fiers à bras en pariant sur l’échec de l’appel des 5 syndicats à la grève. On a bien vu aussi que derrière les rodomontades, elles se précipitaient pour convaincre leurs syndicats d’entreprises de leur bonne volonté, certaines n’hésitant pas à lâcher ce qu’il faut pour signer un accord salarial. Derrière le groupe CIC, 1% d’augmentation générale avec un mini de 20 € par mois et une prime de 600 €, le Crédit Agricole vient de concéder une augmentation de 1,7%. La direction de la Générale a quelques inquiétudes elle aussi, elle a transmis une nouvelle proposition d’accord, le 14 décembre, sur la base pour l’essentiel d’une prime de 12% d’une mensualité et d’une prime de 400 € (au lieu de 10 % et 300€)…La réunion de signature est convoquée le 19 par la DRH, certainement pour se rassurer. Aucune chance pourtant de s’en tirer à si bon compte pour la direction : personne ne comprendra qu’elle fasse moins que le CIC. Ce premier recul est quand même un motif de confiance et un encouragement à poursuivre la pression. A voir aussi les efforts déployés pour tenter de décourager le mouvement, on mesure de manière inversement proportionnelle le formidable levier qu’il représente… une occasion qui ne se représentera pas de sitôt !

LE 4ÈME CAS D’ÉCOLE

La " lettre des références " diffusée ces derniers temps, a causé grand émoi en développant le mot d’ordre de l’édito de Philippe Citerne ; tout faire pour diminuer nos coûts de fonctionnement. Interpellé par la CGT devant la commission économique du CCE, M. Samarcelli a juré que désormais les cadres de SGIB se contenteraient de voyager en classe affaire et que les séminaires en Laponie seraient transformés en fête de noël sous le parvis de la Défense… Difficile de s’empêcher cependant de comparer les millions économisés par les cas d’école envisagés, genre réduire la durée des appels téléphoniques privés, ou utiliser du papier recyclé… avec quelques autres millions généreusement distribués aux très hauts revenus ou dépensés en frais de représentation en tous genres. Supposons donc que nous ayons la cruauté d’envisager un 4ème cas d’école, qui consisterait à geler le salaire de base de nos 9 dirigeants, et hop, plus de 10 millions d’économisés par an … Impensable direz-vous, il ne leur resterait que 4 millions par an et en moyenne pour vivre … aussi impensable que de travailler à la bougie ! Le pire toutefois n’est pas là. Le pire, c’est la logique qui sous-tend cette consigne et ce qui l’entoure : " le PNB engrangé en fonction du coût des moyens consacrés ". " Surveillé par la DéGé, les analystes et les investisseurs ",  comme le dit la lettre des références, c’est la dictature du ROE qui fait pâle figure d’ambition pour une grande banque internationale. Alors M. le Président, la Socgen, banque du développement durable ou pompe à fric ?

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SALAIRES

A côté de la proposition du CIC, celle de la Société Générale fait un peu pingre … la Générale propose 10% d’une mensualité et 300 €, le CIC 600 €. La Générale propose d’augmenter les salaires de 0,7% aux niveaux B et C et 0,5% aux niveaux D et E, le CIC augmente tous les salaires de 1% avec un minimum de 260 € par an. Voilà qui n’a pas facilité la tâche du représentant de la DRH pour vendre son projet d’accord à la réunion de négociation du 7 décembre. Ceci ne l’a pas empêché de camper sur ses positions et d’aller tout droit à l’impasse tant il est éloigné des revendications syndicales. Sans même parler de la revendication des 5 fédérations, 1000 euros pour tous par an, il aura du mal à obtenir une signature sur le texte " définitif " qui devrait parvenir aux syndicats dans la deuxième quinzaine de décembre… un texte qui sera " proche de la proposition déjà faite " et que personne n’a trouvé signable. Il faut dire qu’il planait sur la réunion une atmosphère électrique après que notre gaffeur président ait déclaré au journal Les Echos qu’il ne comprenait pas les motifs de mécontentement et que les salaires des non cadres avaient augmenté de 7,8 % en 3 ans à la SG ! La mission confiée à la DRH pour mettre la Générale à l’abri du mouvement du 2 janvier a tourné court, elle ne pourra pas se vanter d’avoir signé un accord salarial, du moins pas avant le 2 janvier.

SUIVI 35 HEURES

La commission de suivi de l’accord 35 heures s’est tenue le 4 décembre. Parmi les principaux points discutés, le temps partiel est revenu sur la sellette avec la proximité des jours employeurs fixés le 24 et le 31 décembre qui ne sont pas récupérés par les temps partiels. A la lumière de l’expérience la CGT a refait le calcul et constaté que le principe de l’application proportionnelle de la réduction du temps de travail inscrit dans l’accord n’avait pas été correctement calculé dans les modalités d’application édictées par la direction… Il manque plusieurs jours de repos par an. Admettant que nous avions " mathématiquement " raison, la direction devrait apporter une réponse à nos critiques. La présentation du calendrier des fermetures 2002 à la commission a soulevé un tollé. Chaque direction ayant tiré la couverture, il n’y aurait plus aucun jour de fermeture collective nationale, le réseau ouvert du lundi au vendredi fermant les 24 et 31 décembre après-midi et le 16 août tandis que les services centraux ne fermeraient que le 16 août. Le retour des ½ veilles de fêtes en 2002, qui l’eut crû ? Sur ce point aussi, la direction doit revoir sa copie.

PROCEDURE BUDGETAIRE

Les prévisions 2002 présentées au CCE apportent leur lot habituel de restructurations, sans tenir compte de 4D mais elle confortent une tendance marquée à transformer la SG en armée mexicaine, beaucoup de généraux et une troupe de plus en plus amaigrie pour suer du burnou ! On notera qu’après l’effet RTT en 2001 qui a fait progresser l’effectif du réseau, la procédure budgétaire " corrige le tir " en programmant une baisse de près de 300 emplois, tandis que les états-majors continueront d’engraisser…

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ÇA VA CHAUFFER GRAVE

On aura rarement vu un tel déferlement depuis l’annonce   de l’appel à la grève le 2 janvier. La presse dénonce la   prise d’otages, l’éditorialiste de la Tribune pousse le raisonnement   à son terme et qualifie les syndicalistes de maîtres chanteurs.   Revers de la médaille, la nouvelle s’est répandue comme une traînée   de poudre … on n’avait pas vu ça fin 99 quand 30000 employés de   banque manifestaient dans la rue le 30 novembre pour la convention collective.   Amalgamés avec leurs patrons, les salariés de la profession ont   mauvaise presse : des nantis qui bénéficient de privilèges   et qui refusent de travailler le 1er janvier. Même le ministre   des finances s’y est mis, lui dont on aurait pu penser en sa qualité   de ministre de gauche qu’il apporte un peu de soutien aux personnels. A vrai   dire, ça n’est jamais le bon moment pour faire grève depuis le   11 septembre jusqu’aux prochaines élections. C’est aussi accorder beaucoup   de pouvoir aux syndicats des banques de bloquer le passage à l’euro…    certes le choix de la date est symbolique, mais il reste 30 jours pour négocier,   et le franc aura cours jusqu’au 17 février. Les larmes de crocodile versées   sur les populations fragiles, l’appel à la conscience professionnelle   des banquiers et l’éternel argument du respect de notre clientèle   font bon marché des dégâts que nos clients subissent, et   en premier lieu les moins fortunés, de la dictature du ROE. C’est cette   dictature qui a tout droit conduit aux fermetures d’agences, définitives   celles-là, à la dénonciation de la convention collective   et à ce qu’aujourd’hui toutes les banques s’apprêtent à   franchir un pas supplémentaire avec une organisation du travail destructrice   d’emplois. Hasard malencontreux de calendrier, notre pédégé   avait convoqué la presse pour lui présenter le point sur 4D, probablement   pour briller auprès des analystes … Résultat, il annonce 5 ou   6 CRCm, et une vingtaine de back-offices pour le réseau sans oser lâcher   aux journalistes impatients le nombre d’emplois supprimés ! C’est   plutôt mal parti d’ailleurs du côté du patronat des banques   qui semble jouer la carte du pire. L’AFB qualifie la grève d’irresponsable,   se félicite de voir le personnel travailler d’arrache-pied… et campe   sur son refus. On a vu le DRH de la BNP expliquer à France 2 qu’en matière   salariale, il anticipait, et tous de vanter les 50000 embauches prévues   pour le renfort euro… n’hésitant pas au besoin à mentir en maniant   le double langage, une spécialité, en prétendant ne plus   pouvoir négocier les salaires au niveau de la branche du fait de la nouvelle   convention – faux et d’autant plus faux qu’ils ont refusé de le faire   depuis 1996 – ou bien annoncer des négociations salariales dans les entreprises    … qui n’aboutissent jamais, quand elles existent, à une augmentation   des salaires de base. Du côté syndical, le démarche est   plutôt réfléchie, tirer les conclusions d’un blocage patronal   qui dure depuis 2 ans, laisser encore du temps pour négocier au cas où,   et prendre ses responsabilités en donnant les moyens au personnel de   se faire entendre. Qu’on se le dise, l’occasion est effectivement historique   et elle ne se présentera pas deux fois !

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SALAIRES

Il aurait été surprenant qu’en matière de salaires, la négociation à la Société Générale soit une véritable négociation. Après la réunion du 12, où la direction a poliment écouté les syndicats formuler leurs propositions, celle du 20 a été consacrée à y répondre négativement. Scénario désormais classique qui devrait déboucher sur quelques millions distribués sous forme de prime, avant une dernière réunion baptisée de signature en décembre. Pour l’heure la direction annonce une prime de résultat de 10% d’une mensualité en décembre et… une prime baptisée Euro en février dont elle refuse de donner le montant. Qu’on se le dise, ce ne sera en tout état de cause qu’un montant bien inférieur aux 1000 € réclamés. Quant à la remise à plat de la politique salariale promise, elle s’arrêtera cette fois-ci à un exposé d’un responsable sur la rémunération variable des cégépistes. Ultime provocation, le représentant de la DRH s’est interrogé sur la méthode de répartition de la prime euro, uniforme ou attribuée à ceux qui se seront mobilisés pour l’euro ? … Voudrait-il laisser l’impression aux syndicats que leur avis compte pour quelque chose en obtenant une répartition uniforme de la primette ? Ce ne sera pas notre avis, d’autant que ces propositions représentent à peine une cinquantaine de millions … Une misère comparée aux autres primes, 2,5 milliards de bonus et 200 millions de CGU distribués en 2000. Il sera difficile dans ces conditions à la direction d’arracher une signature comme elle avait pu le faire l’année dernière. Signature ou pas, la CGT considère que le seuil critique de rémunérations distribuées de manière totalement arbitraire est atteint, au mépris des salaires de base qui stagnent en comparaison … et au mépris des principes du code du travail. A moins d’un retournement de dernière heure, cela devrait nous conduire tout droit à un nouveau conflit.

VOLAPÜK

" Tout document doit être rédigé dans un langage clair et compréhensible ". Ce précepte de la CNIL a bien du mal à être suivi par l’esprit tortueux de nos juristes maison. Contraints d’apporter des modifications à la rédaction de la charte intranet sous la pression de la CGT, la direction semble avoir emprunté le volapük pour rédiger les nouveaux articles. Ainsi, il a été inclus que " l’authentification ne constitue que l’un des moyens permettant d’établir l’identité d’un utilisateur " une formule qui ne répond pas à notre souci d’éviter que le mot de passe fasse foi à lui seul… mais nos juristes ajoutent " l’opposabilité d’un enregistrement suppose au préalable l’identification de son auteur "… de quoi être perplexe ! Il y a de quoi se demander si cette charte, conçue dès le départ comme un instrument de sanction contre les salariés, n’est pas restée fondamentalement la même chose sous la houlette du directeur des relations sociales, celui qui, au final, signe les lettres de licenciements disciplinaires. Principal rédacteur de la charte, il sera l’interprète de son volapük pour manier le bâton. Soumis à la consultation du CCE du 18 décembre, il reste quelque temps pour parvenir à un texte clair et compréhensible, pédagogique ajouterons-nous… et qui ne soit pas qu’un recueil d’interdictions.

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9 ANS FERMES

32 000m2 dans un immeuble baptisé Euroatrium, c’est   le bail de location signé pour 9 ans par la Société Générale   à la porte de Saint-Ouen… où personne ne veut aller pour des raisons   justifiées de sécurité. L’affaire a coûté   pour l’instant 13 millions de francs … le groupe Générali,   propriétaire ne s’inquiète pas tant que la SG paye le loyer. Encore   vides aussi, les tours de Cœur Défense, qui devaient un temps accueillir   les salles de marché et qu’on cherche à remplir finalement avec   qui voudra bien y aller ! Il est loin le discours sur les synergies, l’efficacité,   les économies qu’allait générer le regroupement dans les   tours Valmy. De déménagements en restructurations incessants,   il y a plus d’une dizaine de sites où on trouve des services de la Générale,   éparpillés à la Défense, sans oublier le pôle   Est à Val de Fontenay ! L’un des éminents responsables de   cette superbe gabegie vient de partir à la retraite, mais il semble que   son intérêt reste grand puisque à peine parti, il s’est   fait bombarder consultant sur le même sujet. Nous voilà donc conseillé   par Pierre BABIN, indétrônable et installé à…la Tour   Pacific ! Le personnage est fort connu pour ses actions impérissables   de réduction des coûts, comme le recours forcené à   la sous-traitance, les prestataires comme il les appelle, toujours en exerçant   une pression permanente par un chantage à la poursuite des contrats…    Apparemment, il a oublié de s’appliquer à lui-même cette   rigueur !

1ER JANVIER FERIE

Il n’est pire sourd… que celui qui ne veut rien entendre Serait-ce une maladie gouvernementale ? C’est à croire, puisque nous retrouvons dans les traces de Laurent FABIUS, un sous-secrétaire d’état pour réclamer à nouveau l’ouverture des banques le 1er janvier. Techniquement stupide et inutile, l’ouverture du 1er janvier est probablement un moyen de s’affirmer comme un défenseur des consommateurs, et des commerçants, qui sont aussi des électeurs. Pour l’instant, les banques ne semblent pas décidées à céder à la pression pour des raisons de coûts, notamment…cette convergence d’intérêts avec les organisations syndicales de la profession ne va pas jusqu’à inspirer quelques patrons d’agences qui tentent d’interdire la prise de jours RTT en décembre pour cause d’euro. Rappelons que la période où la prise de congés peut-être reportée, a été fixée au mois de janvier seulement à la Société Générale, d’une part, et qu’il faut bien que les soldes de jours RTT soient utilisés avant la fin décembre d’autre part. La CGT exigera lors de la prochaine commission de suivi, le 6 décembre, le respect partout des dispositions négociées.

OPTIMISATION

La task force a encore frappé ! Annoncée dans un courrier en anglais signé DE BONNEUIL, la création d’une " optimization task force " s’est lancée dans la chasse aux gaspis. On se souvient avec nostalgie des séminaires de travail à ski en LAPONIE. Ca va nous manquer. Cette fois-ci, la rigueur s’attaque aux agapes de fin d’année qui ne sauraient être imputées aux frais de la maison précise une note interne…

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CONSENSUS MOU

La CGT a décidé de quitter toutes ses responsabilités au comité central d’entreprise, notamment au bureau. Depuis plusieurs années, le CCE est devenu un " machin " institutionnel exploité par la direction. Que surtout rien ne bouge est sa raison d’être ! Constitué par les 5 organisations syndicales, le bureau du CCE avait traduit pendant de longues années une action commune efficace au service du personnel, par exemple en 93 contre le plan de licenciements. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Sur les grands dossiers qui ont marqué ces dernières années, convention collective, RTT, programme 4D, passage à l’euro, la direction a pu utiliser un CCE qui s’englue en permanence dans des débats juridistes dont il ne ressort rien. Le président du CCE qui représente la direction ne s’y est pas trompé en déclarant " la rupture de l’unanimité marque un tournant "… de ce point de vue, notre départ aura le mérite de retirer au CCE une légitimité tirée d’une unanimité qui n’existe plus, du moins pas sur l’essentiel.

AU PIED DU MUR

… on ne va pas tarder d’ailleurs à connaître une nouvelle étape avec la négo sur les salaires 2001 qui s’ouvre le 12 novembre à la SG. Dans toute la profession, le constat est identique : explosion des rémunérations arbitraires, baptisées " variables " par le patronat, et laminage des augmentations collectives qui garantissent un peu de pouvoir d’achat à tous. Deux ans après la signature de la nouvelle convention, les 5 fédérations syndicales de la profession ont estimé que les banquiers reniaient leur signature et que la situation était suffisamment grave dans plusieurs domaines pour lancer un ultimatum. Le communiqué du 24 octobre annonce la négociation d’une grève professionnelle massive pendant la période de passage à l’euro dans le cas d’un blocage persistant de l’AFB. Verrons-nous la direction de la Générale s’en tirer en lâchant une prime hiérarchisée, comme elle l’a fait lors de la dernière négociation salariale ? Sous la pression de la CGT, elle avait dû promettre " la remise à plat " du système pour cette négociation… une bien grande ambition pour 3 réunions d’une huitaine d’heures. La chose est pourtant urgente, car la Générale est parmi les plus avancées : en progression de 60% en 2000, les rémunérations arbitraires pesaient en 2000 35% des salaires de base, hors CGU ! Soit 2,5 milliards de francs pour une masse salariale de 7,1 milliards. Ce sera pire en 2001, et ce n’est pas le versement de la prime du dernier accord salarial qui corrigera la tendance en distribuant à peine 125 millions… une misère que ne connaissent pas nos 9 très chers dirigeants dont la rémunération a progressé une nouvelle fois en 2000, plus de 35%. Ces dangereuses tendances sont source de fractures entre les catégories de personnel et d’arbitraire, même pour ceux qui en bénéficient, dès lors que les salaires de base sont délaissés et que tous ne bénéficient pas des fruits du travail collectif. Il est donc urgent de relever de manière significative les minima salariaux, d’attribuer une augmentation générale… et de revenir sur des reculs sociaux qui restent en travers de la gorge comme la réduction de congé maternité par exemple.

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UN BANQUIER AVERTI

Les 5 fédérations syndicales de la profession ont réitéré leur avertissement au patronat des banques. Si le blocage persistait, l’accumulation des motifs d’insatisfaction jusfierait une grève dans la période de passage à l’euro. L’inquiétude persiste sur la charge de travail que l’euro va entraîner, les problèmes de sécurité tandis que la pression ne relâche pas, par exemple sur les objectifs.. La réunion de la dernière chance se tiendra le 23 novembre à l’AFB, mais avant, la première séance de négociation salariale est convoquée le 12 novembre à la Société Générale. La CGT a rappelé à la direction l’engagement qu’elle a pris de " remettre à plat " le système salarial lorsque nous avons critiqué la création d’une nouvelle rémunération arbitraire pour les " cégépistes " (conseillers en gestion de patrimoine). Nous ne nous contenterons pas de faire 3 petits tours de négociation avant de n’avoir le choix que de signer ou non le versement d’une primette.

CHARTE INTRANET

La Charte Intranet/Internet devait faire l'objet d'une consultation des élus lors du CCE du 24 octobre. Refusant toute négociation, la direction avait toutefois accepté de faire évoluer le texte en fonction des demandes syndicales. La CGT avait donc écrit le 26 septembre pour lui demander plusieurs modifications allant dans le sens d'une meilleure protection des salariés contre l'arbitraire, et d'un meilleur respect des libertés individuelles. Après plusieurs heures de discussion, le dossier avance positivement. La direction a en effet renoncé à l'archivage des messages d'ordre privé et a accepté de reporter l'examen de ce texte à une prochaine réunion pour permettre de nouveaux amendements. Il faut notamment que la notion "d'usage abusif" de la messagerie à titre personnel soit mieux définie, et que l'identifiant, compte tenu de son usage souvent non confidentiel, ne puisse être retenu comme moyen de preuve d'une faute.

CRCm

Avec la création du premier CRCm à Lyon , la CGT avait vivement critiqué le re-routage systématique et total opéré sur plusieurs guichets tests. Si l'on peut comprendre en effet l'intérêt du re-routage des appels téléphoniques qui seraient perdus, en cas d'absence ou d'occupation d'un chargé de clientèle, le "filtrage total" est néfaste à la qualité de la relation clientèle. La séance plénière du CCE du 24 octobre a été positive, puisque la direction de DIST a annoncé son intention d'abandonner le re-routage systématique dont elle a du admettre qu'il était peu apprécié des clients et des exploitants des guichets en question. Les matériels de téléphonie nécessaires sont donc commandés…le reste est une question de temps. On aurait pu nous écouter avant, mais mieux vaut tard que jamais. Les élus CGT ont par ailleurs voté contre l'implantation d'un second CRCm à Nanterre Préfecture, estimant son implantation tout à fait mal choisie, dans une zone de réelle insécurité, et rappelé son exigence d'une négociation sur tous les problèmes inhérents à la création de ces nouvelles structures. Enfin, cette séance plénière a également été l'occasion d'apprendre que le 3ème CRCm serait implanté à Lille à partir de début 2002.

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DELÉGUÉ HORS-CLASSE

En quadruplant ses voix dans le collège cadres, à l’élection du CE et des DP des centraux parisiens, la CGT confirme sa progression du 1er tour. La vraie nouveauté de cette élection sera l’élection de plusieurs délégués CGT cadres dont celle de Jean-Pierre BOUET, cadre hors-classe. Ce résultat traduit un nouveau regard vers le syndicalisme. En travaillant à rétablir le respect des droits des gens chez SGIB, à faire intégrer ceux qui travaillaient depuis des années pour le compte de la S.G., en consultant le personnel sur la Convention Collective et l’accord RTT… la CGT essaie de répondre à ses attentes. Avec de nouveaux délégués nous pourrons y répondre encore mieux.

LA GRANDE MIGRATION

Nous avons obtenu l’accord de principe pour organiser un véritable exercice d’évacuation complet des tours de la Défense. Les mesures de sécurité prises jusqu’à présent apparaissent de plus en plus comme plus spectaculaires qu’efficaces… Serait-ce parce qu’elles ne sont destinées qu’à répondre à la pression des pouvoirs publics ? L’inspiration en est manifestement de la même veine que celles présentées à l’assemblée Nationale … contre lesquelles notre Confédération met en garde à cause des risques de dérives. Les tracasseries inutiles commencent d’ailleurs à agacer quand il s’agit de prendre son badge pour aller au toilette par exemple. La seule vraie mesure utile pour l’instant aura été prise à notre initiative, pour le reste le Président du CHS s’est réfugié dans un silence embarrassé. Reste à faire l’exercice dans un délai raisonnable, après qu’eut été mise au point une procédure d’évacuation pour les personnes handicapées qui n’existe pas encore.

L’ESCADRILLE DES 56

Les provocations médiatiques seraient-elles une spécialité de notre Président. Avait-il besoin d’aller se fourrer dans le coup tordu lancé par la bande des 56 contre la loi de modernisation sociale ! L’appel est paru dans les Echos du 24 octobre sous le titre : " Le projet de loi sur les licenciements économiques ; un piège pour les salariés ? " Notre PDG s’y trouve en la mauvaise compagnie de quelques tueurs d’emplois réputés, dont le baron Ernest chez AOL Air-Liberté, de pollueurs de haut vol comme Thierry DESMARET irresponsable de l’Erika et du désastre toulousain et de ses frères ennemis PEYRELADE et PEBEREAU. Cette compagnie pas vraiment galante, mène un combat d’arrière garde sur le thème " notre liberté de licencier est votre meilleure garantie de travailler… " argument curieux dans la bouche d’un banquier qui a signé en 2000 la nouvelle Convention Collective de la profession car sur ce point, elle intègre déjà, avant la loi, l’évolution favorable de la jurisprudence… Encore plus, car l’histoire de la Société Générale et de ses syndicats l’ont poussé à nous proposer la constitution d’une sorte de comité restreint pour informer très rapidement les représentants du personnel de ses intentions stratégiques, notamment lorsqu’elle peuvent influencer l’emploi et préalablement à l’information boursière ! Autrement dit, Daniel BOUTON signe un texte et fait le contraire chez lui… c’est monnaie courante depuis quelque temps au MEDEF.

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TU POUSSES LE BOUCHON…

…un peu trop loin, Laurent ! C'est en substance, ce que pourrait inspirer la sortie du Ministre des finances, Laurent Fabius, à la réunion du comité national de l'euro du 15 octobre. Le ministre, fort satisfait de ses services qui envoient pourtant des kits euros mal façonnés, s'en est pris au personnel des banques, accusé de "faire le pont" et d'être en congé le 1er janvier. On se souvient qu'en matière de passage à l'euro, on a failli être écouté par les pouvoirs publics qui nous ont laissé nous débrouiller pour négocier un accord de branche. D'une certaine manière, s'il n'y avait eu réactivation du plan vigipirate, ces mêmes pouvoirs publics n'avait d'ailleurs rien prévu de particulier pour assurer notre sécurité physique. Il aura donc été nécessaire de négocier un accord qui permette de garantir des conditions de travail décentes tout autant que la sécurité physique et pénale des personnels. Cette provocation a été dénoncée par un communiqué de presse des 5 fédérations syndicales de la profession, lequel a rencontré un mur du silence impressionnant. Il est vrai qu'il était plus dans l'air du temps de flinguer "les banquiers", traités de "race à part" sur RTL le lendemain de l'intervention de Fabius, sans parler des pages des Echos et de La Tribune… Nous ferons respectueusement remarquer au ministre que le problème qu'il soulève n'a rien à voir avec la fermeture du 1er janvier, mais plutôt avec son incapacité d'obtenir de la Banque Centrale Européenne l'autorisation de distribuer des billets en euros par anticipation. Les fédérations soulignent dans le communiqué que le personnel des banques n'a pas de leçon de civisme à recevoir, et que "La réussite du passage à l’euro repose avant tout sur des conditions d’accueil et de service à la clientèle optimales, des effectifs suffisants, des moyens de sécurité adaptés".

EFFET D'AFFICHAGE

La direction a adressé l'ultime (?) version du projet d'accord relatif à la cessation d'activité anticipée, ce que tout le monde appelle "préretraite". La dernière réunion est prévue pour le 26 octobre, sachant qu'aucun départ n'interviendra avant le 1er mars 2002. Depuis le début de la négociation, rien de fondamental n'a changé, les départs seront dans leur quasi totalité limités à ceux ayant atteint l'âge de 58 ans et remplissant les conditions d'ancienneté, minimum 15 ans de Générale et droit à une retraite complète à 60 ans. Le niveau de l'allocation de remplacement reste fixé à 65 % moins les cotisations obligatoires soit environ 60% du salaire brut… Le reste est, comme le dit Alain PY, le DRH, de l'habillage, c'est à dire de la poudre aux yeux. C'est le cas des possibilités de départs à 57 ans, qui ne concerneront au mieux qu'une dizaine d'éventuels postulants par an pendant la durée de l'accord. C'est la confirmation que le robinet des départs anticipés va se fermer, en toute cohérence avec l'offensive du MEDEF contre la retraite à 60 ans. C'est dans la droite ligne de la fin de l'ARPE, qui avait concerné plusieurs centaines de salariés Société Générale par an depuis qu'elle existait. Ce revirement heurte l'habitude de plusieurs années, qui voyaient plus de la moitié des retraités partir avant 60 ans… et devrait nous alerter, car il devient de plus en plus probable qu'il faudra se battre pour pouvoir continuer à partir à 60 ans !

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BON ANNIVERSAIRE

Un an après la signature de l’accord 35 heures Société Générale, la CFDT demande au tribunal de grande instance de Paris, l’annulation de 9 articles de l’accord, pas moins, arguant de leur non conformité à la loi… Cette fois-ci, elle est seule, contrairement à l’homérique bataille judiciaire qui avait abouti à la demande des 4 fédérations syndicales non signataires, à l’annulation de l’accord de branche signé en janvier 99 par le SNB sur le même sujet. La méchante langue que nous n’avons pas dira que la CFDT n’a pas demandé au tribunal d’annuler l’accord signé à la BNP par elle-même et qui n’a pas pourtant la réputation d’être plus avantageux… Plus inquiétant est le risque que nous fait courir cette vision très juridique de l’action syndicale. En effet, la caractéristique de l’accord que nous avons signé est qu’il laisse un très grand nombre de jours à disposition du salarié, jours qui peuvent être accolés aux week-ends, aux congés annuels par exemple. Il est, de loin, un de ceux qui accorde le plus grand nombre de jours aux cadres au forfait parmi les accords existants et il a également prévu d’appliquer aux temps partiels une RTT à due concurrence, ce que la loi avait soigneusement écarté. La direction pourrait être saisie de la tentation du talion en réponse à la procédure engagée contre elle. Bref, si aujourd’hui, il existe d’indiscutable sujet de débats pour la bonne application de cet accord, c’est à la commission de suivi qu’il est nécessaire de ferrailler pour les faire avancer plutôt que de jouer à quitte ou double … C’est ce que nous préparions à faire le 4 décembre lors de la prochaine commission. Quoi qu’il advienne, le personnel de la Société Générale ne doit pas perdre le bénéfice d’un accord qu’il nous avait demandé très majoritairement de signer… et qui s’avère à la lumière d’un an d’expérience un réel progrès social.

LIGNE ROUGE

Il n’aura pas fallu beaucoup attendre pour constater les premiers accros de la dérive sécuritaire. Dans les étages de la Défense, on apprécie modérément la chasse au badge qui fait de tout quidam un suspect en puissance. Toute cette agitation, plus m’as-tu vu qu’efficace, a d’ailleurs conduit la CGT à écrire au Président pour exiger un débat au comité d’entreprise et la prise en compte des observations syndicales… mais nous étions loin d’imaginer que la ligne rouge serait franchie aussi vite… par Philippe Miécret, que nous avions épinglé déjà au temps où il monta une tentative de licencier un délégué CGT au Centre de Nantes ! Patron de RSRH/ORG, il a fait planquer une caméra dans un placard pour filmer son service, sans avertir qui que ce soit, pour débusquer un voleur d’ordinateurs portables. Belle preuve de confiance pour les 40 cadres du service qui n’ont découvert l’opération montée avec CIM qu’à posteriori. Certes, le voleur fut pris la main dans le sac, mais personne ne sait si le patron a cessé de filmer son service ni si le cas est unique… Alors, tous terroristes ou voleurs potentiels ? Cela commence à faire beaucoup, d’autant que la charte internet-intranet s’apprête à légitimer le flicage du courrier électronique personnel. Qu’on ne compte pas sur la CGT pour laisser passer ça sans rien dire ni rien faire

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LES BROUSSARDISES

Le climat général d’inquiétude consécutif aux attentats sert, comme nous l’avions souligné, de prétexte pour restreindre les libertés. Il y a l’anecdotique, comme les mesures prises à Valmy, il y a aussi plus dangereux… Comment ne pas faire le parallèle entre les mesures envisagées par le gouvernement, lecture du courrier électronique, autorisation donnée aux vigiles d’effectuer des contrôles, ouverture des coffres… et celles mises en œuvre par la Générale ! S’agit-il vraiment de notre sécurité ? On peut en douter, car nous n’avons toujours pas de réponse à notre demande d’effectuer un exercice d’évacuation réel des tours ; réponse embarrassée : on ne sait pas où mettre les 6000 personnes dehors. Autre exemple, le projet de charte intranet qui ne garantit pas le secret du courrier électronique. En quoi l’attentat a-t-il quelque chose à voir avec le droit pour l’employeur de lire le courrier privé du personnel sur intranet ! Le sénat américain lui-même a refusé ces glissements …

CROCODILE TEARS

Trois jours après avoir pleuré à la télévision, Howard Hutnick, président de Cantor Fitzgerald a éliminé de ses livres de comptes les victimes du World Trade de telle sorte que " ses 700 familles " n’ont jamais reçu le dernier chèque de la paye. Il faudra qu’elles s’adressent à la Croix Rouge, convaincue par Howard de leur faire des prêts pour assurer le quotidien. Peut-être certaines de ces familles subsisteront grâce au don de 500.000 $ fait par la SG et annoncé dans le message du patron de SGIB !

LE TROUILLOTEUR DE L’AFB

Est-ce parce que la Fédération Bancaire l’a chargé de piloter la production et la distribution des trouilloteuses que le président de la commission nationale paritaire a dévié par overdose de trous de mémoire ? Le pauvre a complètement oublié les engagements pris lors de la signature de la convention collective pour la négociation salariale de branche… Le refus des banques de négocier quoi que ce soit, annoncé le 3 septembre et renouvelé à la réunion du 5 Octobre a conduit les 5 fédérations à décider de déposer une demande de révision du chapitre salaires de la convention collective et à annoncer leur intention d’envisager très concrètement de proposer des actions prochaines au personnel des banques… action d’autant plus nécessaire que quelque soit le sujet abordé, mise à niveau des moyens et procédures de sécurité dans les agences, nouvelles technologies et évolution des métiers, chartes intranet, harcèlement… l’unique réponse consiste à créer un groupe de travail.

NOIX d’HONNEUR

… au patron d’achat/dir, qui n’a pas résisté en cette période de réduction des coûts à organiser un séminaire de travail, c’est ainsi qu’on les nomme, au grand hôtel de Deauville, pour 130 participants. Heureusement, ils ne risquent pas un accident du travail à skis, puisqu’à Deauville on trouve des planches en guise de neige. A côté de SGIB parti dans le grand nord, la sortie fait quelque peu dans le bas de gamme, mais elle consommera tout de même un bon million, voire un peu plus.

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VIGIRATÉE

Une bonne quinzaine après l’attentat du World Trade Center, une rangée de vigiles chargés de fouiller les sacs a été mise en ligne devant les tourniquets d’entrée des tours de la Défense. Outre l’efficacité douteuse du dispositif, il est comme d’habitude l’occasion de dérapages non contrôlés et sert de justification à une remise en cause des libertés individuelles, comme celle par exemple de refuser la fouille ou celle accordée à chaque membre du personnel justifiant de son identité d’entrer dans la tour sans être obligé de dire où il va, … ne serait-ce que pour consulter un syndicat en toute confidentialité. Quitte à faire dans le sécuritaire, pourquoi ne pas avoir mis à profit ces quinze jours pour s’équiper de détecteurs de métaux ? On notera aussi que le même zèle a du mal à se manifester pour faire respecter les consignes de sécurité de l’accord euro, par exemple l’obligation de stocker les pièces dans les agences équipées de salles fortes. On notera enfin que depuis qu’elles existent en 1995, aucun exercice d’évacuation réel de la totalité des tours n’a été réalisé… mais nous sommes sûrs que satisfaction sera donnée à la demande de la CGT de procéder à cet exercice dès la prochaine réunion du CHS, ce qui nous permettra de savoir combien de temps il faut pour évacuer entièrement la tour.

COUPE-GORGE

La décision d’implanter le 1ER centre de relations clientèle multimédia de la région parisienne à Nanterre-Préfecture a été prise comme d’habitude sans aucune concertation. Les 3 plate-formes St Honoré, Réaumur et Niemeyer y seraient réunies pour constituer un CRCM appelé à regrouper 250 télé conseillers. Présenté au CCE, le projet est prévu pour le 1er trimestre 2002. Immédiatement, la CGT a souligné les problèmes de sécurité que posaient la circulation des personnes à la station du RER aux heures tardives… Réponse des responsable de DIST, la station n’est pas loin, et de toutes façons, ils viennent en voiture ! Visiblement, ces messieurs ont besoin de faire un stage tard le soir dans le RER. La CGT va alerter le personnel concerné.

TIGER " DANIEL " WOOD

On n’y a pas échappé… comme au bon vieux temps de la monarchie, notre golfeur du 35ème, par ailleurs président, a fait conclure un partenariat entre la Société Générale et la Fédération française de Golf ! Le communiqué officiel indique que la Société Générale et la fédération " partagent une même vision du développement du golf " ! En gros, notre estimé président est tellement mégalo qu’il s’identifie à la Société Générale et qu’il confond son intérêt personnel pour le green avec l’intérêt de la maison … On peut penser qu’en fait, notre Tiger Wood à nous, on dit ça à cause de la paye, a été gentiment sollicité par ses potes à l’occasion d’un arrosage quelconque à St Nom la Bretèche ou ailleurs, et qu’il a décidé de les sponsoriser ! C’est ce qu’on appelle une vision partagée… Remarquons toutefois que son prédécesseur a fait pareil avec le rugby…

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@FLICAGE

La direction a présenté à la commission sociale du CCE, une " Charte d’utilisation des moyens de communication électronique " qu’elle entend appliquer au personnel. Cette charte, urgente selon la DRH pour pouvoir sanctionner des dérives ou abus déjà observés, va réglementer l’usage d’internet et d’intranet sur les postes de travail. Nombre des règles qui y sont édictées, sont justifiées. C’est le cas des connexions à des sites pédophiles ou pornographiques, de l’échange de contenus à caractères xénophobes, racistes, injurieux, etc…D’autres dispositions sont plus discutables. Or, la mise en place d’une telle charte et son intégration au règlement intérieur, constitue en fait le passage obligé et préalable aux sanctions disciplinaires. De plus, à ce catalogue de devoirs et de contraintes pour le salarié, il eut été utile que l’on adosse une définition stricte de ses droits et libertés. Les conditions d’information des salariés ne sont pas très bien définies et la soi-disant garantie offerte par l'utilisation de son identifiant est utopique. Bref, dans ces conditions, bien que l’établissement d’une charte relève juridiquement de la responsabilité de l’employeur, la CGT a demandé qu’elle fasse l’objet d’une négociation avec les organisations syndicales. Un règlement librement consenti par toutes les parties vaut mieux qu’un diktat. Un peu gênée, la direction nous a proposé de lui faire parvenir des propositions de modifications avant la séance plénière du CCE, le 24 octobre. Nous ferons même plus, car si elle ne tient pas compte de nos propositions, nous demanderons au juge l'annulation de la charte, question de liberté.

HOLD THE LINE

Faire la sourde oreille aux remarques des représentants du personnel peut constituer une erreur comme on vient encore de le constater au sujet du reroutage des appels téléphoniques clientèle vers les CRCm. Lors de la présentation de 4D, la CGT avait notamment lourdement insisté pour que le client " lambda " puisse toujours joindre directement son chargé de clientèle. Après avoir promis, la direction s’était empressée, dans les premiers tests, notamment à Arras, de faire le contraire et de filtrer systématiquement les appels de guichets entiers. Les premiers enseignements de cette pratique viennent d’être publiés, et la direction elle même est contrainte de constater que " certains clients haut de gamme expriment une insatisfaction, tandis que la majorité des autres l’acceptent mais sans accroissement sensible de leur satisfaction ; il en est de même de certains exploitants…" Va t-on brader la qualité du service pour quelques économies d’équipements ? La question reste posée, faute de négociation globale sur le projet 4D.

RENDEZ-VOUS

Le résultat du premier tour des élections dans les services centraux a confirmé les craintes de la CGT, la participation est faible du fait des difficultés à voter. Les électeurs vont devoir se déplacer une seconde fois. La CGT est en nette progression, notamment parmi les jeunes électeurs et les cadres. Il y aura des élus CGT chez les techniciens et il peut y avoir des élus CGT dans le collège cadres, de quoi bousculer les idées reçues et changer vraiment les choses…

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AU BOUT DE LA HAINE, L'ESPOIR

Les attentats de New York et Washington nous ont choqué. Ils marqueront l'histoire des hommes et le début du 3ème millénaire. C'est un crime contre l'humanité et l'aboutissement d'un processus de haine qui ne frappe pas seulement le peuple américain. Nul ne sait aujourd'hui ce qu'il adviendra, nous ne pouvons que formuler le vœu que la communauté internationale entre dans une nouvelle ère fondée sur la paix et le respect de la vie humaine. La CGT a adressé un message de solidarité au syndicat américain des banques, et particulièrement, notre syndicat partage l'émotion de ceux qui travaillent avec nous à La Défense.

35 HEURES

La commission de suivi des 35 heures s’est réunie le 10 septembre. La vision apocalyptique de la mise en œuvre des 35 heures ne s’est pas vérifiée dans les statistiques transmises à la commission… Pas d’ouvertures sauvages ou d’organisation de travail exotique dans le réseau, et des conséquences non négligeables sur l’emploi, 1679 embauchés à fin juillet 2001. La CGT a néanmoins insisté sur quelques problèmes non résolus, dont celui du chevauchement des congés spéciaux attribués en cas de décès avec des congés au titre de la RTT. Les règles et les prévisions d’application commençant à devenir nombreuses et éparpillées, la direction va établir un document récapitulatif. Il sera adressé aux syndicats dans la seconde quinzaine de novembre pour être validé à la prochaine réunion de la commission fin novembre.

AD-HOC !

Tout arrive… Nous avions annoncé, après la bataille boursière de 99, que Daniel Bouton avait promis d’informer les représentants du personnel de ses projets stratégiques. Il aura fallu un certain temps, mais la DRH a proposé aux syndicats la constitution d’un comité " ad-hoc " (sic) chargé de cette information en avant-première et afin d’éviter justement que les salariés et leurs représentants n’apprennent ces projets dans la presse. Seul petit souci, la lettre de présentation de ce comité " ad-hoc ", signée du directeur des relations sociales Christian Levy, oublie de préciser qui serait membre de ce comité !

DANGER : ABSTENTION

Pour les élections du comité d’établissement et des délégués du personnel qui auront lieu le 18 septembre dans les centraux, les bureaux de vote ont été regroupés sur 1 seul étage, le DO1, à la Défense. Il va donc falloir redescendre les étages dans chaque tour, puis remonter … des conditions qui en décourageront plus d’un, ce qui permettra de gloser ensuite sur la désaffection à l’égard des syndicats mesurée au travers d’une forte abstention. Curieusement, et a contrario dans le réseau, les taux de participation avoisinent les 80% … la CGT avait proposé en décembre d’organiser le vote par intranet, réponse de la direction, on n’a pas le temps ! Il ne reste donc qu’un seul moyen de redresser la courbe dangereusement descendante de la participation au vote : prendre le temps et se déplacer.

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CONTRAT LEONIN ?

La signature d’un banquier vaut-elle quelque chose ? C’est la question qu’on peut se poser au sortir de la négo salariale de branche 2001… 3 h 30 de simulacre de négociation à l’AFB pour n’aboutir au final qu’à faire la même proposition qu’en 2000, augmentation des minima par niveau de 0,5% ! Autant dire rien du tout, puisqu’en cas de revalorisation des minima, seuls sont touchés les salariés qui sont à ce niveau. Le simple maintien du pouvoir d’achat de ces minima fixés lors de la signature de la nouvelle convention collective exigerait une augmentation d’au moins 5% ! Cette nouvelle convention prévoit pourtant en toutes lettres dans son article 42 que " les mesures salariales de branche garantissent aux salariés une évolution de leur rémunération ". L’attitude de l’AFB équivaut à renier sa propre signature dans un contexte général économique qui donne les moyens aux banques de décider de mesures salariales significatives… cela d’autant plus que l’austérité salariale ne concerne pas tout le monde ces 3 dernières années ! Les fédérations syndicales de la profession ont publié un communiqué commun pour protester contre le blocage de l’AFB et doivent se rencontrer le 12 pour tenter de construire une réponse commune d’ici la fin de l’année.

VIGIE-EURO

L’aggravation des risques , soulignée par le drame de Cergy, a conduit l’AFB à répondre enfin à des demandes déjà anciennes. De Massy a fait part des démarches engagées par les banques auprès des pouvoirs publics pour obtenir une protection policière autour des agences au moment du passage à l’euro. Les banques seront reçues au ministère de l’intérieur le 25 septembre pour prendre connaissance des mesures prévues par le plan " vigie-euro " (évoqué par Lionel Jospin dans son interview à TF1).De Massy a réservé la position que prendrait les banques pour la distribution des espèces en fonction des informations qui leur seraient communiquées en la matière. Concernant la responsabilité propre des banques, De Massy a accepté de réunir la commission sécurité dans la seconde quinzaine de septembre puis la commission nationale paritaire le 5 octobre pour faire le point de la situation " sécurité "  pour le passage à l’euro, ceci étant d’ailleurs prévu par l’accord de branche euro signé par la CGT, avec le SNB et FO. Dernier point, un pas en avant important a été franchi puisque l’AFB a enfin accepté le principe de la négociation d’un nouvel accord de branche sécurité, ce qui va notamment permettre de rediscuter de la liste des équipements de protection.

LE PLOUC ET LA BOURGEOISE

Transmis aux syndicats dans la semaine en code C3, le projet d’alliance Groupama-Société Générale avait fait l’objet d’un article du Monde le 3 août ! … Il s’agit pour l’instant de créer une filiale commune pour constituer une banque de détail dont l’objet viserait à devenir la banque principale des clients de Groupama. Tout le monde aura compris qu’il s’agit d’une étape et que dans le grand mécano, l’ombre du Crédit Agricole aura bien contribué à ce rapprochement. On peut y voir l’avantage d’une certaine complémentarité due au partage des rôles puisque Groupama occupe le terrain en milieu rural et la Générale occupe le milieu urbain. La CGT, qui a combattu le projet SBP destructeur d’emplois, ne peut que se féliciter de cette complémentarité, d’autant plus que l’origine hexagonale des 2 groupes (toute relative pour la Générale !) n’est pas sans intérêt. De là à souscrire à la présentation rose bonbon du " mariage du plouc et de la bourgeoise " dans les documents remis aux syndicats des 2 groupes ou dans les communiqués de presse… il y a un pas ! Cela dit, la leçon d’août 99 a porté, d’ailleurs la direction vient de nous proposer de constituer une sorte de comité restreint avec les représentants syndicaux nationaux et le bureau du CCE pour tenir informé les représentants du personnel des projets stratégiques.

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PRÉRETRAITES

Le projet de la direction est parvenu aux organisations syndicales   en vue de la réunion du 4 septembre. Le texte instaure un dispositif   de cessation d’activité en application de l’accord de branche signé   en janvier dernier par l’AFB, la CFTC et FO. Comme il fallait s’y attendre,   l’accord de branche signé à minima engendre des propositions minimales   qui tranchent brutalement avec la situation qui a duré plusieurs années…    alors que moins de la moitié des salariés devaient attendre 60   ans pour partir en retraite, l’accès aux départs anticipés   se fera désormais au compte-goutte, et dans des conditions beaucoup moins   favorables. Le texte de la direction limite à 58 ans, et à condition   de pouvoir prétendre à une retraite à taux plein à   60 ans, les candidats éventuels au départ. Si ces conditions sont   remplies, les quelques dizaines d’élus pourront postuler et bénéficier   d’une allocation de remplacement équivalente à 65% du salaire   de base… moins les cotisations prévoyance, mutuelle et retraite complémentaire !   La direction n’a même pas voulu utiliser la possibilité prévue   par l’accord de branche de descendre à 57 ans, seuls quelques rares exceptions   sont prévues pour les anciens des équipes ayant travaillé   de nuit qui pourraient postuler à 56 ans, mais avec une allocation réduite.   Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, le dispositif est limité   au 31 Décembre 2003, et le texte contient un plafond maximum de bénéficiaires,   au cas où la direction aurait fait une erreur de calcul dans ses estimations   et que les prétendants se révèlent trop nombreux sans doute !   Le projet de la direction est conforme à ce que A. Py avait annoncé   le 10 Juillet, c’est-à-dire un dispositif minimaliste qui devrait concerner   une centaine de candidats par an jusqu’en 2003, les premiers ne partant pas   avant la fin des opérations de passage à l’euro, le 31 mars 2002    … il est vrai que cette fois, l’allocation est à la charge de la Société   Générale et non plus à celle de l’Unédic.

VIGIE-EURO

Les propos de Lionel Jospin au journal télévisé de TF1 concernant la mise en place d’une sorte de plan " vigie-euro " ne manquent pas de susciter l’intérêt après que tout le monde ait relevé que la hausse des hold-up avait repris après la fin du plan " vigipirate ". S’agit-il de nouvelles mesures de sécurité auxquelles fait allusion le premier ministre ? La question mérite d’autant plus d’éclaircissements car nous n’avions retiré de notre entrevue avec le directeur général de la police nationale le 22 mai que la présentation d’ un plan qui ne prévoyait aucune mesure particulière de sécurité autour des transports de fonds et des agences bancaires. Les déploiements de force n’étaient prévus que pour la livraison des euros aux sociétés de convoyage, autrement dit tant que les fonds appartiennent à l’Etat ! La fédération CGT entend bien poser le problème de la sécurité à la prochaine commission nationale paritaire le 3 septembre.

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4D : LA PRESSION MONTE

Initialement prévue début juillet et empêchée du fait d’un mouvement d’humeur de la DRH, la consultation du CCE sur l’organisation des services clients dans le projet 4D a enfin pu avoir lieu lors de la séance du 23 août du CCE. Rentré de vacances tout exprès pour la circonstance, PY a pu voir se dessiner l’annonce d’une convergence de vue des représentants du personnel sur le sujet. Tous ont en effet profité de l’occasion pour préciser leurs critiques qui portent tout autant sur l’efficacité commerciale que sur les conséquences sociales. La CGT a notamment rappelé qu’au fur et à mesure des consultations, le projet apparaissait bien comme une véritable et profonde restructuration destinée à améliorer les profits à réalisés des gains de productivité, et non comme une simple adaptation aux nouvelles technologies. Sur le plan économique, elle a contesté l’efficacité de l’articulation DEC/CRCM, et le regroupement des services clients, qui, globalement tendra à éloigner le client du centre de décision, et par là même, nuira à la qualité du service rendu. Sur le plan social et organisationnel, nous avons à nouveau pointé quelques problèmes sur lesquels, hormis par des propos conventionnellement rassurants, la direction n’a pas de réponse. C’est le cas concernant la création de filières métiers distinctes mettant en cause la globalité du métier de banquier, c’est le cas de l’impact sur l’emploi et les effectifs, c’est le cas des conditions de travail particulièrement sur les CRCM, c’est le cas des problèmes des objectifs, de la formation, des modalités de passage d’une filière métier à l’autre, etc … PY et OGIER ont ainsi subi la pression pendant près de 4 heures, 4 organisations syndicales sur 5 (dont la CGT) donnant un avis négatif sur le projet et réclamant avec insistance une négociation globale. PY a répété qu’il ne l’écartait pas d’office mais temporise. Au vu des restructurations antérieures et notamment du plan Flichy, il est clair qu’il faudra bien en passer par là pour éviter la casse. Donc le plus tôt sera le mieux.

SGIB

Le CCE était également consulté sur le projet de création d’une division Banque d’Investissement organisée sur une base sectorielle dans SGIB. Concernant quand même 1005 personnes, cette Nième réorganisation dans ce secteur intervient après de lourdes pertes et nous est quand même présentée comme étant sans impact sur les effectifs. Trop beau pour être vrai ! Officiellement, l’objectif est de " mieux faire travailler ensemble des gens de différents métiers et de différents secteurs, dans l’intérêt de l’entreprise ". Les élus CGT ont considéré, tout en approuvant l’objectif, que le moyen n’était pas adapté tant il est vrai que si cette réforme permettra de présenter des résultats de SGIB comparables aux banques anglo-saxonnes, l’essentiel, c’est-à-dire la question du management du personnel restait à résoudre.

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QUESTION VITALE

Le drame qui s’est déroulé à la Caisse d’Epargne de Cergy est venu brutalement rappeler à quoi pouvait mener la dégradation de la sécurité dans les agences bancaires. Cette question avait déjà été au centre des discussions de l’accord de branche pour le passage à l’euro, puis lors des négociations Société Générale. La stricte limitation de l’échange francs-euros aux agences sécurisées et les autres mesures reprises dans l’accord ne seront pas de trop. Les syndicats de la Caisse d’Epargne font observer que les négociations n’ont pas abouti dans leur secteur et s’interrogent sur l’efficacité du système de sécurité confié à la sous-traitance. C’est aussi notre avis, sachant que ces risques sont la plupart du temps générés pour des questions de gros sous. Certes l’augmentation du nombre de hold-up et de la violence peut avoir des causes externes… mais tout n’est pas de la responsabilité de la police et des pouvoirs publics. Les banques, en exerçant une pression continue sur les effectifs dans les agences depuis plusieurs années ont rendu les dispositifs de sécurité plus ou moins efficaces faute de moyens humains… elles ont fait multiplier les risques en rendant impossible le respect des consignes de sécurité. La sécurité des personnes peut elle être soumise aux lois du marché ? Telle est la vraie question, à laquelle avait d’ailleurs brutalement répondu Daniel BOUTON il y a quelques temps ; en déclarant qu’il serait obligé de fermer certaines agences pour cause de coût si le gouvernement l’obligeait à respecter le décret relatif à la sécurité des transports de fonds. De ce point de vue, le patronat des banques, comme celui des sociétés de transports de fonds ou de sécurité sont tous coupables de faire passer les profits avant la vie humaine. Le hold-up de la Caisse d’Epargne devrait marquer un tournant dans la politique suivie en matière de sécurité des établissements bancaires, c’ est ce que la CGT exigera dès le 3 septembre lors de la prochaine réunion de la commission nationale paritaire de branche.

BIG BROTHER

Le projet d’enregistrement des conversations téléphoniques des back et middle offices chez SGIB/OPER est présenté au CE des centraux pour renforcer la sécurité des transactions et garantir une plus grande sécurité aux salariés ! Déjà pratiqué dans les salles, l’ enregistrement est obligatoire pour permettre les vérifications de la COB … mais elles ne concernent que les opérateurs. L’inquiétude est grande dans les back offices, qui n’ont en principe qu’à exécuter les ordres, que les écoutes servent à autre chose. Le document soumis au CE assure d’ailleurs que la direction ne s’interdit pas de tenir compte des écoutes en cas de faute grave d’un salarié. Cette dangereuse dérive commence à poser de sérieux problèmes de respect des libertés individuelles et de qualité de vie au travail tant les moyens de flicages se multiplient. Contrôle des accès par badge, intranet, enregistrement des conversations et gestion informatisée du téléphone et des relations avec la clientèle… Il est grand temps qu’une sorte de charte des libertés soit négociée à la Société Générale avant que des abus de pouvoirs ne soient commis … la CGT ne se contentera pas à cet égard de promesses qui  n’engagent que ceux qui y croient.

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AU PAYS DES 35 HEURES

Le manuel encyclopédique de l'application des 35 heures à la Société Générale vient encore de s'enrichir de quelques pages supplémentaires. En fait, ce document que vient de nous faire parvenir la direction reprend les questions et réponses qui avaient été traitées lors de la première séance ordinaire de la commission de suivi du 6 juillet.

Il apporte des précisions sur les temps partiels (congés payés, jours de fractionnement,…), sur les congés payés en cas d'absence de longue durée, sur le décompte des jours RTT en cas de modifications de régime, etc…

Il confirme que la prise du solde des congés au 30 avril 2000 n'aura pas d'impact sur le décompte des jours RTT et qu'un rappel à l'ordre sera fait à ceux qui voudraient interdire les jours RTT en juillet-août, le lundi, le mercredi ou le vendredi.

Par contre, il tente de justifier les aberrations des "ponts différents" en région parisienne.

En attendant le document de synthèse que la direction devrait établir de tous les écrits sur les 35H (issus soit du CCE, soit des commissions de suivis, etc.) vous pouvez les trouver sur notre site…

Prochaine réunion sur le sujet, le 10 septembre avec au menu un examen du bilan statistique de l'application de l'accord.

ALLOCATIONS ETUDES

L'instruction N°3824 du 13 juillet fixe les montants et les modalités d'attribution de l'allocation pour 2001. Rappelons qu'elle est versée aux agents sur le bulletin de salaire d'août pour les enfants âgés de 6 à 15 ans et les étudiants ou apprentis âgés de 16 à 24 ans. Le montant n'aura pas encore augmenté cette année et reste donc fixé à 680 F pour les 6/10 ans, 1250F pour les 11/14, 1580F pour les 15/17 et 1900F pour les 18/24 ans.

QUAI DES BENNES

C'est à un spectacle affligeant qu'ont pu assister cette semaine, les salariés des quais de livraisons de la Tour valmy, celui du "lancer d'écrans, d'imprimantes laser et autres matériels informatiques"…L'arrivée sur le marché des "écrans plats", s'est traduite par la mise au placard des anciens plus encombrants. Mais ces mêmes placards étant déjà bourrés à craquer de pc… c'est par la bonne vieille méthode du classement vertical que le matériel a été débarrassé.

Plutôt que de recycler auprès du personnel ou d'associations, la dizaine de palettes fut littéralement jetée sans ménagement dans un camion…direction le broyeur !

De quoi relativiser les bonnes intentions affichées par la direction lors de l'amendement MESSIER, PDG de Vivendi qui permet aux entreprises d'équiper leurs salariés en PC… moyennant déductions fiscales.

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EURO

C’est par une consultation formelle du CCE que la direction a choisi de recueillir l’avis des syndicats sur le projet du passage à l’Euro…Ce document qui découlait d’un accord de branche signé le 19 juin par 3 fédérations FO, SNB et la CGT, a fait l’objet à la SG de deux réunions de " concertation " avant d’arriver à cette consultation du CCE du 26 juillet.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux réunions n’auront pas été de trop pour améliorer la première version du projet de la direction sur l’Euro. Un certain nombre de points ont dû être sérieusement modifiés pour finalement lever certaines ambiguïtés et améliorer les conditions de travail et de sécurité du personnel lors du passage à l’Euro.

Par contre, alors que nous sommes intervenus pour l’instauration d’une prime plancher significative plutôt qu’une sur-majoration des heures supplémentaires, la direction a choisi d’encourager les volontaires en maintenant les contreparties financières au niveau de celles de l’accord de branche…

TENACE.COM

Notre persévérance face au risque pénal qu’encourait le personnel a permis que soit écarté toute responsabilité pénale des salariés pendant la période du passage à l’Euro …

Elle aura été utile si l’on en croit une note du réseau qui sous la plume de M. JUAN prévenait en juin que " l’Euro fiduciaire sera porteur de risques opérationnels pour les banques " et de conclure, en attirant l’attention de tous sur les conséquences pénales … Cette note " redispatchée " a été accompagnée d’un NB précisant que le terme " responsabilité pénale  ne devait pas être pris à la légère " et qu’elle visait non seulement les banques mais aussi les agents des banques qui " même par négligence " risquaient des peines de prison. Nous nous félicitons que ce risque ait disparu…ainsi que celui des sanctions professionnelles.

WWW . LIBRE

Malgré des demandes répétées de la CGT, la direction nous refuse toujours l’accès à l’intranet. C’est donc librement et gratuitement sur notre site Web que vous pourrez consulter le texte Euro (entre autre…), posez vos questions ou donnez votre avis. Au chapitre des nouvelles rubriques, après celle des  "Faiseurs d’opinions" épinglés, vous pourrez y trouver maintenant la rubrique indispensable pour les retours de vacances : les archives des Infos. Heureusement qu’Internet n’appartient pas à la SG !

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4 D ESTIVALE

Il est difficile, même pour les initiés de suivre les péripéties de l’évolution du dossier 4D. Ainsi, la réunion du CCE du 5 juillet sur le sujet a tournée court. Prévue, entre autre sur le sujet, et sur la lettre d’orientation budgétaire du PDG pour l’année suivante…la direction entendait bien en même temps, " traiter " le projet Echange Image Chèque (EIC), le passage à l’Euro, l’intégration de la Sogénal à la SG et, cerise sur le gâteau…la " création d’une division banque d’investissement organisée sur une base sectorielle " dans SGIB…pour lequel les médias font le siège des permanences syndicales afin d’en savoir plus.

Jugeant que 4D, l’EIC et l’Euro étaient des sujets suffisamment conséquents pour être traités avec le temps nécessaire, les élus ont refusé d’expédier les autres points en affaires courantes et donc, de les intégrer dans l’ordre du jour de la séance.

Quoiqu’il en soit, le manque de sang-froid du DRH Alain PY a finalement fait tourner court l’ensemble des points restant à l’ordre du jour…

Il reste donc maintenant à faire le bilan pour ces différents points.

Concernant 4D, plusieurs intersyndicales ont eut lieu et une lettre a été adressée à PY pour lui demander de renouer au plus vite le dialogue. Une rencontre syndicale est prévue dès la rentrée sur le sujet pour tenter d’organiser un débat sur le fond qui amènerait enfin à "un front commun" constructif.

EUROSOLIDAIRES…suite

La dernière mouture du texte de la direction qui régira le passage à l’euro pour la Société Générale a été présentée à la Commission économique du CCE le 20 juillet.

Il résulte en fait de la signature de l’accord de branche, mais aussi de 2 réunions de " concertation" patronat - syndicats qui n’auront pas été superflues à la SG pour faire évoluer le document initial remis au CCE…

Ce document qui sera soumis à la consultation du CCE du 26 août, sera disponible sur notre site internet après avoir expurgé certaines parties qui pourraient poser des risques au niveau sécurité.

Nous reviendrons la semaine prochaine sur les points précis de ce documents mais nous pouvons d’ores et déjà nous féliciter d’un aspect que nous avons défendu dès le début des discussions sur l’euro et qui concerne les salariés sous traitants de la SG…puisqu’il est rappelé qu’ils devront bénéficier des mêmes contreparties que les salariés SG. De quoi remettre en débat l’intérêt de l’explosion de la sous traitance dans les services centraux officiellement à hauteur de 6.066 salariés pour 10.000 salariés Société Générale.

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PRÉRETRAITÉ A PAQUES…

Il fallait s’y attendre, la première   réunion de négociation pour l’application à la Société   Générale de l’accord de branche AFB pour les préretraites   n’a servi que de tour de chauffe. Le DRH, Alain PY a annoncé la couleur,   même en cas de signature d’accord, il n’y aura pas de départs avant   la fin des opérations de passage à l’euro, c’est-à-dire   le 31 mars 2002… Cette réunion du 10 juillet aura surtout servi à   la direction à poser ses marques, autrement dit à situer le cadre   extrêmement limité du nombre des départs qu’elle financera,   au grand maximum une centaine par an entre 2001 et 2003, et pour la quasi-totalité   réservés aux candidats âgés de 58 ans qui postuleront.   Il faut dire que, contrairement à l’ ARPE financée par l’ UNEDIC   (qui vient de se terminer), ce type de préretraite est à la charge   de l’entreprise. Le créneau sera donc bien mince pour ceux qui pourront   en profiter, et encore, à des conditions pas très intéressantes   puisque l’indemnité compensatrice sera équivalente à environ   60% du salaire brut, à moins que la négociation ne les améliore.   Pas de doute, ce ne sera pas le dispositif " lourd et massif "   dont ne veut pas notre DRH. Autre frein puissant, les prévisions de départs   augmentent considérablement à partir de la génération   46, jusqu’à celle de 1951. Les départs prévus iront entre   1500 jusqu’à près de 2000 chaque année dans cette période.   Aux yeux de la direction, des départs en préretraites pour ces   générations ne sont pas supportables s’ils sont à sa charge…Pas   la peine non plus de compter sur une prolongation des dispositifs financés   par l’ UNEDIC, le MEDEF ne veut pas en entendre parler, et il a le soutien des   grandes entreprises pour " rééquilibrer les comptes   sociaux ". C’est sur l’air de la catastrophe annoncée que nous   avons entendu une nouvelle charge contre la retraite à 60 ans. En définitive,   cet accord signé à l’AFB par FO et la CFTC va accoucher d’une   souris, et nombreux seront les déçus parmi les quinquas. Prochain   épisode le 4 septembre.

EUROSOLIDAIRES

C’est un curieux argument, la solidarité   entre les personnels de la maison, que la direction emploie pour justifier le   recours à des renforts des services centraux vers les back-offices des   agences et des back-offices vers l’accueil clientèle pour le passage   à l’Euro. Deux réunions se sont tenues avec les syndicats pour   présenter l’application de l’accord de branche avant la consultation   du CCE le 26 juillet. La CGT a réclamé, et obtenu plusieurs modifications   importantes du document en matière de sécurité physique   et pénale qui ne respectaient pas l’accord de branche. Nous avons également   insisté sur la possibilité d’embauche définitive des intérimaires   et CDD, sur la totalité des renforts prévus 130 000 jours/homme,   ils représenteront 72 000 jours. Selon la direction du réseau,   la totalité des demandes présentées par les directions   des groupes a été satisfaite, elles devraient être présentées   dans le détail dans les prochaines réunions de CE. Dans les moyens   prévus, figure l’équivalent de 24 000 jours/homme d’heures supplémentaires,   qui constitueront le gros des dérogations utilisées dans le réseau,   ce qui représente tout de même près de 200 000 heures étalées   sur 4 mois… Par contre, nous avons obtenu l’inscription en clair du principe   du maintien des horaires d’ouverture des agences et des caisses qui ne seront   pas modifiés. Concernant la question des congés et des jours RTT,   la direction limite au mois de janvier la période pendant laquelle ils   pourront être refusés, sauf si le fonctionnement du service n’est   pas gêné ou pour raison familiale. La limite de prise des congés   annuels sera reportée au 30 juin. Quant aux contreparties, elles n’encourageront   sûrement pas le volontariat des petites mains appelées à   la solidarité pour renforcer les bases avant clientèle si elles   ne sont pas sérieusement améliorées, en particulier par   l’instauration d’un plancher comme en 98. Si elles favorisaient les plus hauts   salaires, alors il ne faudrait pas s’étonner d’une grève du volontariat…

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AU PAYS DES 35 HEURES

Savoureuse réunion de la Commission   de Suivi de l’accord 35h…à la fin de laquelle le Directeur des Relations   Sociales nous a appris que sur la feuille de paye de juillet apparaîtrait   une nouvelle mention consécutive à la décision de la Direction   de demander à bénéficier des aides publiques attribuées   aux entreprises passées aux 35 heures ! Après les charges   dans la presse et ailleurs de Daniel BOUTON, nous notons qu’il ne rechigne pas   à recevoir des subsides de l’Etat, ce qui finalement est un sport assez   couramment pratiqué des hérauts du libéralisme. On ne pourra   s’empêcher également d’observer que les catastrophes annoncées   par les détracteurs de l’accord ne se sont pas produites… les statistiques   remises en séance, que vous pouvez consulter sur le site Internet CGT,   ne montrent pas de généralisation des horaires décalés   ou de flexibilité tous azimuts. L’essentiel des critiques et des difficultés   relevées par la CGT et par les autres syndicats porte sur les régimes   de travail spéciaux, comme le temps partiel, les auxiliaires de vacances   ou les contrats de qualifications. La Direction devrait apporter des réponses   en septembre puisqu’une seconde réunion s’avère nécessaire   et plus tard dans un document qui récapitule toutes les modalités   d’application de l’accord. Des améliorations devraient être apportées   également dans le traitement des soldes de congés pour les longues   maladies, les invalidités, les congés décès. La   Commission de Suivi a été également l’occasion de protester   contre la réapparition dans quelques groupes des " zones rouges "…    une notion quelque peu contradictoire avec la nécessité de prendre   des jours RTT tout   au long de l’année… Ainsi qu’avec la décision du réseau   d’affecter un jour collectif RTT le 31 décembre, en plein dans la zone   rouge fixée prématurément par certains patrons de groupe !   Ceux qui voudraient interdire la prise de jours RTT en juillet-août, le   lundi, le mercredi, le vendredi, le samedi vont se faire rappeler à l’ordre.   La CGT a également critiqué l’attitude de la Direction sur les   fermetures collectives qui a conduit aux aberrations des ponts en région   parisienne. Si sur ce point, la Direction n’a pas l’air décidé   de faire beaucoup d’efforts, nous n’en ferons pas non plus sur la quarantaine   d’agences qui dépassent l’horaire limite de 19 h prévu par l ‘accord,   pour lesquels nous avons exigé le respect du texte signé.

  ACCORD RETRAITES

Un accord a été signé   entre les syndicats et la Direction, la CFDT a reporté sa décision,   pour prolonger le régime de retraites supplémentaire baptisé   IP VALMY jusqu’en 2004. Il s’agit du régime qui s’ajoute à la   pension vieillesse et à la retraite complémentaire pour lequel   vous recevez un relevé annuel. La rente ne sera pas modifiée dans   ses règles d’attribution, par contre l’accord prévoit l’intégration   dans la rente du complément bancaire. Les syndicats ont obtenu que la   rente équivalente soit égale au cinquième du complément.   Rappelons que seuls les salariés ayant travaillé avant le 31 décembre   1993 sont concernés par cette intégration.

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LE TRIO 4D

Ils n’étaient pas moins de trois, messieurs Ogier, Launay et Douzou, venus plancher devant la commission économique du CCE pour expliquer les grandes lignes du projet 4D en prévision de la séance plénière du 5 juillet sur le sujet. Très prudents sur la question sociale, les dirigeants du réseau ont insisté sur la présentation très en amont d’un projet pour lequel de nombreux choix ne sont  pas finalisés. C’est par exemple le cas du sort des délégations régionales, du nombre exact et de la localisation des services clients qui devraient regrouper les bases arrières, ou des relations exactes et des compétences des différentes entités, DEC, UC, CRCM, et services clients. Pour l’instant, nous n’avons pas encore mesuré si la direction a l’intention, dans l’élaboration de son projet, de tenir compte des critiques et des propositions syndicales … car ce n’est pas qu’un problème de gestion douce du passage à la nouvelle organisation en attendant les départs en retraites des 5000 quinquas qui travaillent dans les back-offices. La réforme est structurante, elle a un coût qui pèsera sur la rentabilité du réseau et comporte des aspects qui peuvent mettre en cause l’unité de l’entreprise… et son efficacité tout autant que la qualité de son réseau. Le modèle d’agence Société Générale est remis en question et cela mérite quelques précautions. La CGT pense que l’importance du sujet devrait déboucher sur un ensemble d’engagements et de garanties au plan économique et social, négociées avec les syndicats. Ce sera justement l’objet du débat le 3 juillet puisque les syndicats ont décidé de se rencontrer ce jour-là.

CHAUDE RENTREE

Réunie le 25 juin la commission nationale paritaire AFB a entendu De Massy annoncer que le dossier préparatoire à la négociation salariale 2001 n’était pas prêt du fait du retard pris par les banques à communiquer leurs statistiques. L’année dernière, la négociation de branche avait été expédiée en mars 2000, et s’était conclue par un résultat nul, dossier préparatoire ou pas. Depuis, les résultats des banques ont explosé, les bonus et les rémunérations des dirigeants aussi. Rappelons qu’à la Générale, la rémunération de nos 9 patrons a augmenté de 26%  hors stock-options et que si le chiffre des bonus 2001 est inconnu, il est supérieur aux 2 milliards distribués en 2000. On n’a pas oublié que les banquiers pleuraient misère pour justifier leur acharnement à tuer la prime d’ancienneté… et nous promettaient que les négociations d’entreprises pourraient enfin servir à augmenter significativement les salaires en fonction des résultats des banques. En fait, la situation s’est considérablement aggravée et l’on va tout droit vers une banque à 2 vitesses. Ce n’est pas en expédiant entre Noël et Jour de l’An 2001 l’attribution d’une prime d’un quart de mensualité que la direction de la Générale est quitte d’une vraie négociation salariale. A l’AFB, les 5 fédérations ont renouvelé leur exigence d’une augmentation générale des salaires de base de 500 Frs, soit 6500 Frs par an ou 1000 € et d’une augmentation des minima professionnels. Elles ont refusé d’engager la négociation pendant les congés. En fixant la négociation salariale le 3  septembre, à la rentrée, elles veulent se donner les moyens de faire réagir le personnel de la profession.

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EURO SECURITE

L’accord de branche AFB pour le passage à l’euro a été signé le 19 juin par 3 fédérations FO, SNB et la CGT. L’accord comporte 3 volets, sécurité, organisation du travail et contreparties aux dérogations. La CGT se félicite que plusieurs de ses propositions importantes aient été retenues. La sécurité physique et pénale du personnel sera mieux garantie, notamment par l’obligation de procéder au change francs-euro dans des agences sécurisées et par rendez-vous pour les montants importants. L’épineuse question de la responsabilité pénale des agents effectuant un change supérieur à 10000 € a enfin été résolue devant notre fermeté : le versement des espèces sera recommandé et en cas de refus du client, la déclaration aux autorités prévue par le code monétaire devra être systématiquement faite. Une information spécifique sera diffusée par les banques au personnel concerné de telle sorte qu’aucun responsable ne puisse faire pression pour passer outre au nom de l’intérêt clientèle. D’une manière générale, les mesures de sécurité et la limitation du change à 2000 Frs pour les non-clients que nous avons obtenues devraient limiter au mieux les risques. Elles vont à l’encontre de la volonté des pouvoirs publics qui réclamaient la multiplication des points d’échange sans pour autant mettre les moyens de protection nécessaire… La CGT a également obtenu une garantie importante pour éviter que les erreurs qui risquent d’être nombreuses ne servent de prétexte à une avalanche de sanction. L’accord de branche, dans ce domaine est le seul à prévoir des garanties comme dans les autres d’ailleurs puisque aucune négociation n’a été engagée en dehors de l’AFB … L’ accord va donc servir de référence et c’est une chance compte-tenu de l’approche des pouvoirs publics qui s’apprêtent sous la responsabilité du ministre des finances à prendre un décret facilitant les demandes de dérogations au droit du travail ! D’où l’importance des contreparties et des limitations prévues par l’accord dans sa partie traitant des dérogations. Il n’est pas question par exemple de modifier les horaires et jours d’ouverture des agences et de travail du dimanche restera interdit dans le réseau. Ce dernier sera limité aux fonctions supports informatiques. Le frein le plus puissant aux dérives étant le coût, les contreparties obtenues pèseront un certain poids, au bénéfice d’ailleurs des personnels volontaires… Cette fois-ci, les entreprises sous-traitantes ne devraient pas échapper à l’obligation de verser les contreparties à leurs salariés, l’accord prévoyant une disposition en ce sens afin que le décret ministériel qui va l’étendre en tienne compte. Au plan de l’emploi, l’accord invite les banques à anticiper leurs recrutements pour favoriser les renforts en CDI. Pour ce qui concerne la Société Générale, plusieurs réunions vont se tenir en juillet pour adapter l’accord de branche.

MID-YEAR REVIEW

Présenté au CCE en Novembre 2000, le projet d’enrichissement de l’évaluation des managers de SGIB ne devait concerner que des managers-clé. Le système n’a, paraît-il, pas vocation à se substituer aux modalités d’évaluation existantes. Le questionnaire est articulé en 4 parties : évaluation par des collègues, les subordonnés, le supérieur hiérarchique et … une auto-évaluation ! Déjà très discutable, on se demande s’il s’agit vraiment d’enrichir quelque chose, dès lors que l’on sait que SGIB est l’endroit où les entretiens annuels se tiennent le moins souvent, quand ils se tiennent. Dans ces conditions, force est de constater la tendance naturelle à SGIB à s’affranchir de ses obligations conventionnelles sur le sujet au profit d’un ersatz… qui n’est même pas rédigé en français ! La commission sociale du CCE va devoir embaucher un traducteur pour demander des explications à Christian Méli sur le " Mid-Year Review ", mais on attend avec impatience son " feedback " à ce propos.

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4D OU LE RÉSEAU DEMANTELÉ ?

Le projet 4D va prochainement être   à l’ordre du jour du Comité Central d’Entreprise. Le document   de présentation de la nouvelle organisation vient d’être adressé   aux représentants du personnel. A la première lecture, force est   de constater que ce document confirme nos interrogations. Il s’agit bien en effet d’une profonde modification de l’organisation du réseau qui passe   d’un modèle structuré sur 130 groupes géographiques exerçant  chacun leurs métiers à un modèle structuré par métier :   80 directions d’exploitation commerciale constituées sur 3 ou 4 ans,   5 centres de relations clientèle multimédia ayant notamment la   fonction de centre d’appel filtrant, les unité commerciales regroupant   plusieurs agences dont le nombre se situerait entre 300 et 350 et enfin les  " services-clients " regroupant dans un délai de plusieurs   années (jusqu’à 2007-2008) 250 personnes sur des pôles situés   dans les grandes villes de province et en Ile de France. Maître mot du   fonctionnement de ces entités, plus de productivité et de rentabilité… chaque entité se comportera comme un client/fournisseur des autres, le tout faisant l’objet de contrats de services ! Certes le souvenir du plan social 93 et de la puissante grève qui l’a accompagné a marqué  les esprits : le document est très prudent sur la stratégie   de migration et s’étend sur la gestion du " dispositif intermédiaire "   garantissant aux 5633 personnes affectées dans les bases arrières   le maintien de leur emploi localement. Cela dit, il n’y a pas que les bases arrières et 4D ne pose pas que des problèmes sociaux. Rappelons-nous qu’en 1993, l’un des motifs de l’affrontement fut le sentiment que la direction générale, qui ne jurait alors que par le développement de la banque d’investissement, risquait de casser le réseau… Cette question mérite d’être reposée aujourd’hui d’autant qu’il n’a pas   été répondu aux critiques des représentants du personnel. C’est ainsi que par exemple, contrairement aux engagements pris devant nous,   les appels téléphoniques de la clientèle sont bel et bien redirigés sur les centres dans les groupes tests… une procédure qui se généralise dans les entreprises et dont on a tous goûté   les joies en appelant par exemple un numéro unique à choix multiples ! Pas de réponse non plus à nos critiques sur l’éloignement   des centres de décisions ni sur le fait que ce modèle, déjà   existant dans d’autres banques, n’a pas fait la preuve de sa supériorité.   On parle beaucoup dans ce document de mutualisation des traitements et des moyens, un terme élégant pour rappeler un simple regroupement et cela   aboutit, pour l’essentiel et au final, à des suppressions d’emplois. Dans ce processus, les bases arrières devenues les services clients sont   les premières visées mais les conséquences sociales prévisibles  vont bien au-delà tant l’organisation du travail est bouleversée :lors de l’annonce, la direction avait assuré qu’elle tiendrait compte des observations et des propositions syndicales au cours de l’élaboration   du projet 4D…. pour l’instant, on ne l’a pas vérifié. Il va donc falloir que le débat qui va commencer le 27 juin au comité central   aille bien plus loin que le formalisme habituel de la consultation des instances représentatives. La CGT entend bien y contribuer et associer largement le personnel à l’information et aux débats.

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TOUT FLATTEUR VIT AUX DEPENS…

Les insistantes rumeurs de contacts entre   BNP Paribas et la Société Générale ont donc finalement   été démenties, notamment par Michel Pébereau récemment.   Ceci d’ailleurs n’a nullement empêché la Tribune du 5 de broder   sur une fusion d’égaux à portée de main… comme quoi la   pression n’est pas prête de redescendre, et d’autant moins que la commission   européenne a finalement réussi à établir un projet   de directive sur les OPA. Il s’agit de faciliter des opérations transfrontières,   mais aussi de favoriser les OPA hostiles. Paradoxalement, la directive octroie   un droit d’information renforcée des salariés des entreprises   cibles, une précaution pas très utile mais qui traduit un climat   de contestation de plus en plus fort des raids meurtriers pour l’emploi. Faut-il   voir dans ce changement de climat l’origine de la correction de trajectoire   des banquiers français ? Les voilà pris d’une prudence plus   conforme à leur métier. Désormais, les opérations   transfrontières qui évitent la dangereuse question de la fusion   des réseaux sont privilégiées. C’est ainsi que notre président   est devenu un disciple de Beaumarchais. Interrogé au comité de   groupe, il a proclamé l’ouverture de la direction générale   à " des combinaisons domestiques européennes acceptables   par l’entreprise et par ses salariés "… tout en refusant de flatter   le ROE au profit d’une culture de développement durable. S’il n’est pas   d’éloge flatteur, une telle profession de foi mérite bien un compliment.   Le personnel du réseau sera pour sa part intéressé de noter   que si l’ouverture des comptes jeunes et la distribution de crédit ne   flattent pas le ROE , ils s’inscrivent par contre dans le développement   durable.

PAN SUR LE BEC

Le conseil des prud’hommes de Paris vient   à nouveau de condamner la Société Générale   dans une affaire de licenciement qui remonte à Juin 98. L’affaire porte   sur le respect de l’article 30 de l’ancienne convention collective devenu l’article   26. Ce rappel vient à point nommé et explique pourquoi les banques   voulaient se débarrasser de l’article 30… impossible donc, y compris   pour les nouveaux embauchés d’invoquer une insuffisance professionnelle   qui ne soit pas dûment établie sur un motif objectif, et encore   moins d’en conclure que le licenciement peut intervenir avant d’avoir proposé   un nouveau poste.

DIRECTEUR DESHONORANT

Ancien de la DRH, conseiller prud’homme   patronal de Paris, il siège encore à la commission paritaire de   recours disciplinaire pour le compte de l’AFB… Sa réputation n’est pas   celle d’un tendre, ce qui n’aurait pourtant pas dû le conduire à   se présenter comme candidat sur une liste d’extrême droite aux   élections municipales à Nogent sur Marne. Jean Couëdelo,   qui s’affiche comme directeur honoraire de banque sur la liste, professe ainsi   " la priorité pour les français "… une priorité   qui jette un doute sur l’impartialité d’un magistrat qui représente   la république. Les nombreux salariés de nationalité étrangère   de la Générale apprécieront… La question se pose s’il n’est   pas temps de se séparer de ses services à l’AFB, comme elle est   posée au conseil des prud’hommes.

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RIEN A DECLARER

L’ultime version du projet d’accord de branche pour le passage à l’euro est parvenue aux fédérations le 30. Les banques ont enfin accepté de limiter les opérations d’échange francs-euros aux agences sécurisées . Nous avons également obtenu que la responsabilité pénale des chargés de clientèle qui effectueront des changes supérieurs à 10 000 euros soit dégagée. Au cas où le client refuse le dépôt sur son compte des francs, une déclaration sera faite de manière systématique pour satisfaire aux exigences du code monétaire et financier. Tous les agents concernés devront recevoir une information spécifique à ce sujet. Les fédérations syndicales doivent prendre position pour le 7 juin, mais pour sa part la fédération CGT prendra position le 11. Ce sera l’épilogue d’un feuilleton qui aura conduit à un bras de fer sur la mise en œuvre de mesures pour assurer la sécurité publique des personnes, salariés et clients, et la sécurité pénale du personnel face à des pouvoirs publics qui n’ont prévu aucune mesure de protection particulière des agences et qui voulaient nous imposer d’échanger les francs contre les euros comme s’il s’agissait de petits pains. On attend maintenant avec curiosité la réunion des commissions départementales de sécurité qui devraient se tenir prochainement pour entendre ce que les préfets pourront y dire. Vous pouvez consulter bien sûr tous les textes sur le site Internet CGT.

LA CASSETTE A PYCSOU

Nouvelle réunion de négociation le 31 pour proroger le régime de retraite supplémentaire Valmy. Crispé sur ses économies, qui ne sont d’ailleurs pas les siennes puisqu’il s’agit des réserves de la caisse de retraite, notre DRH a dû commencer à lâcher les cordons de la bourse pour espérer signer un accord. Le magot devrait pouvoir être partagé équitablement entre les retraités, qui devront attendre encore un peu pour que s’ouvre la négociation , les actifs qui ont travaillé avant le changement de régime de retraite, par la conversion du complément bancaire en droits à rente du régime Valmy, et enfin par attribution d’un versement exceptionnel à l’institution Valmy au bénéfice de tous les titulaires de droits à rente. Une dernière réunion est prévue le 18 juin.

LE LOFT A NOEMIA

L’ont-ils fait exprès ? Un projet a été présenté au CE des Centraux baptisé NOEMIA. Il s’agit d’un plateau de l’espace 21, l’immeuble qui jouxte les tours, situé au 8ème étage ou sera testé un nouveau concept d’aménagement de l’espace de travail sur 40 personnes. Les études préalables ont fait l’objet d’entretiens des 40 sélectionnés avec le cabinet CARTON ! Serait-ce une nouvelle manifestation de cette manie de déplacer sans cesse les services d’un étage et d’un immeuble à l’autre, avec un nom pareil le cabinet doit être spécialiste en déménagement. A moins que la chaîne M6 n’ait fait des émules et que l’on puisse bientôt suivre les aventures du loft a NOEMIA sur intranet… Force est de constater que le concept reposant sur la souplesse d’utilisation de l’espace en fonction des besoins, on peut traduire ça par un test d’installation sur sièges éjectables.

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LA GRANDE LESSIVE

Le premier ministre   est venu prononcer un discours devant le comité national de l’euro le 11 mai faisant part de la volonté des pouvoirs publics de disposer d’un maximum de points d’échange francs – euros, et de faciliter ces échanges quelque soit leur montant. Le problème est que les moyens ne suivent pas. Il devra être mis en circulation à peu près autant d’euros qu’il devra rentrer de francs, 300 milliards. Lors de la rencontre entre les fédérations syndicales de la profession et le ministère de l’intérieur, le directeur de la police nationale a exposé un " plan sécurité ", depuis largement divulgué par la presse, dont il ressort que les moyens de protection exceptionnels dégagés seront utilisés pour des escortes jusqu’au transfert des fonds dans les centres forts mis en place par les sociétés de convoyage. Après, plus rien, le ministère nous a proposé comme principal moyen de sécurité le " trouyotage " des francs  et la réunion des commissions départementales de sécurité sous l’autorité des préfets, mais dont le rôle se limite aux transferts. Les policiers étant déjà surchargés, il ne faut donc pas en attendre devant les agences pour assurer la protection. Les fédérations ont donc décidé d’écrire à Laurent FABIUS, chargé de la question, pour lui demander de renoncer à demander aux banques de distribuer de l’euro comme des petits pains… Autre forte question posée au ministre, celle du grand lessivage, puisque l’exonération de responsabilité pénale est limitée aux échanges égaux ou inférieurs à 10 000 euros. Or il y a grand risque qu’une bonne part de l’argent qui va sortir, pour les gros montants, vienne de " bons clients " qui ont mis à l’abri du fisc un magot. On sait d’avance que l’intérêt clientèle pèsera lourd mais que dans les années qui suivront, si un contrôle fiscal ou une enquête judiciaire surviennent,  celui qui a échangé le magot sera inquiété, ou même accusé. C’est dans ce nouveau contexte que l’ultime réunion de négociation s’est tenue le 23 à l’AFB. De Massy, président de la commission, a expliqué que le temps presse pour conclure un accord de branche qui devra être décliné dans les entreprises afin d’être prêts le 1er septembre, date du début des transports de pièces. Célérité n’est pas précipitation, lui avons nous répondu, en exigeant désormais que le change soit limité aux agences sécurisées, que l’invalidation des billets soit immédiate et que les salariés de la profession soient protégés du risque d’erreur et du risque pénal. Un long débat a suivi au cours duquel nous avons obtenu des garanties importantes sur ces questions, par exemple par la prise de rendez-vous pour l’échange de gros montants qui devront se faire dans les agences, lesquelles devront être obligatoirement sécurisées, ou encore par l’obligation de " trouyoter " dès la restitution des francs. Notre pression a également fait pencher les banques vers la limitation des échanges à 2000 fr. pour les non – clients, entre le 1er janvier et le 17 février, sachant que 60 % des DAB basculeront dans la nuit du 31 décembre et que la quasi totalité distribueront des euros le 4 janvier. Le texte prévoit également qu’un salarié ne pourra être sanctionné pour cause d’erreur, tandis que la question de la responsabilité pénale doit faire l’objet d’une nouvelle formulation plus protectrice. Hormis les problèmes de sécurité, qui feront  l’objet d’un nouveau point en septembre, le texte porte aussi sur la charge de travail, des procédures de dérogations simplifiées et leurs contreparties. La période dérogatoire s’étend du 1er septembre et le 31 mars. Le travail du dimanche restera interdit dans les agences, et il sera fait appel au volontariat pour les heures supplémentaires et le travail du week-end. Nous avons imposé une formule qui devrait permettre le versement des contreparties par les sous-traitants à leur personnel et nous veillerons à ce que le décret autorisant les dérogations du travail le prévoit. Nous avons également demandé que les renforts de CDD prévus anticipent les recrutements pour en transformer le maximum en CDI. Un dernier projet sera remis aux fédérations pour signature le 7 juin, si les ultimes demandes syndicales ont été suffisamment entendues.

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GARDE A VUE

Il fallait que ça arrive, les dérapages désormais connu des méthodes employées par certains responsables, ou ex-responsables de SGIB, ont provoqué une plainte au pénal. Déjà plombée de quelques dizaines de procédures prud’homales passées ou en cours, sans compter celles qui peuvent venir, SGIB inaugure la première plainte contre X pour conditions de travail incompatibles avec la dignité humaine, mise en danger de la personne d’autrui, provocation au suicide et non assistance à personne en péril… Les méthodes dénoncées par la CGT ont créé un climat propice aux excès d’autorité et à ces débordements individuels qui se sont la plupart du temps conclus par le départ des disgraciés. Cette fois-ci, les acteurs sont convoqués au commissariat de police de la Défense pour que leurs dépositions soient recueillies et transmises au juge d’instruction de Nanterre qui a délivré une commission rogatoire. Au dernier Comité Central d’Entreprise, la direction admettait devant l’insistance des élus, que des cas de harcèlement moral pouvaient se produire intra-muros, mais que cela ne relevait aucunement d’une volonté délibérée de la direction… un peu facile, tout de même, c’est la direction qui a laissé faire, on attend maintenant qu’elle fasse le ménage et facilite la nouvelle expertise décidée par le CCE et le travail du CHS… Une chose est certaine, le management de SGIB va devoir apprendre un nouveau truc, le droit du travail français, s’il ne veut pas risquer d’aller s’expliquer chez les flics.

ET SI ON EN PARLAIT

Loin du visage avenant présenté par les nouveaux clips publicitaires, le ruban extensible qu’on appelle escargot, marque à l’agence centrale le chemin à franchir pour parvenir au guichetier disponible… Escargot le bien nommé, puisque le record d’attente d’un client atteint 50 mn ! La raréfaction du personnel disponible à la clientèle dans les agences est ainsi de plus en plus visible malgré les statistiques triomphales présentées par DIST et malgré les rationalisations successives, sensées à chaque fois diminuer la charge administrative au profit des tâches nobles. Espérons que le clip ne donnera pas à nos clients trop l’envie de parler, on a oublié de leur dire que le temps était compté en fonction de leur profil.

ON EST PAUVRE !

Publiés désormais chaque trimestre, exigence des marchés oblige, les résultats du premier trimestre 2001 affichent un recul par rapport à ceux de 2000… certes de 23,3% mais sans perdre de vue qu’il s’agit de gagner un peu moins tout en gagnant encore beaucoup. Pour les détails, reportez-vous aux infos de la direction ou à la presse mais nous en profiterons de notre côté pour nous interroger sur l’intérêt de sacrifier à cette agitation qui revient tous les 3 mois maintenant. Que valent des commentaires, des appréciations qui portent sur de telles périodes et de telles comparaisons ? L’objet d’une banque de cette taille se mesurerait-il ainsi désormais ? Que vaudraient des actionnaires qui prendraient la décision de vendre sur cette annonce ?

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ONCLE PYCSOU

Même quand on est banquier, il reste difficile de démontrer à ses interlocuteurs que cousu d’or, on se doit de dépenser le minimum. C’est l’exercice auquel s’est livré Alain Pycsou devant les représentants syndicaux cette semaine lors de la réunion de négociation du régime de retraite supplémentaire Valmy. La proposition de la direction consiste à convertir le complément de retraite bancaire attribué aux salariés actifs présents avant le 31/12/93 en droits à rente versée par l’IP Valmy, mais elle propose une conversion qui va laisser intact pour l’essentiel le " tas d’or " accumulé à la Caisse de Retraites entre 400 et 600 millions selon les hypothèses plus ou moins pessimistes. Même pingrerie de rigueur pour réviser la part variable versée par la Direction au régime de retraite, pourtant théoriquement liée aux résultats de la banque… Lesquels se portent bien comme on le sait ! Enfin, on ne sait pas plus ce que l’homme aux oursins dans les poches accepterait de concéder aux retraités qui n’ont toujours pas vu la couleur des 70 millions conservés par la caisse de retraites en réserves et destinés en principe à revaloriser leurs retraites. En bref, cette réunion du 10 mai aura seulement permis de faire admettre à notre DRH qu’on n’allait pas mourir devant un tas d’or… nous saurons peut-être à la prochaine réunion, le 31, si Oncle Pycsou nous propose autre chose que de mourir étouffé par son tas d’or !

CARTON ROUGE

… aux dérives du service du recrutement et ses tests de personnalité. Déjà très discutable, l’inévitable entretien avec le psy dont on se demande quelle valeur scientifique et objective il peut avoir, a succédé aux enquêtes avant embauche, abandonnées il y a longtemps. Sauriez-vous donner la bonne réponse, par Oui ou par Non, à la question " Pensez-vous qu’il faille faire l’aumône aux mendiants ? " !

Ce genre de questions tombe pourtant sous le coup de la loi qui interdit aux employeurs de dépasser la limite de l’activité professionnelle. Voilà qui ne manquera pas de faire l’objet d’un débat lors d’une prochaine réunion du comité central d’entreprise.

STATU QUO

L’instauration d’une rémunération variable liée à la réalisation de leurs objectifs pour les " cégépistes ", conseillers en gestion de patrimoine, préfigure manifestement l’envie de la Direction Générale de multiplier ce type de rémunération, qui s’additionne à celles existantes, bonus et cgu. Devant le CCE et la menace de la CGT de faire respecter le principe " à travail égal, salaire égal " devant les tribunaux, la DRH a préféré pour la prudence en promettant de ne rien faire de plus avant la négociation salariale annuelle dès la rentrée de septembre.

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BEAUF STORY

La traditionnelle assemblée des pique-assiettes s’est réunie au CNIT pour écouter les discours des dirigeants maison avant de se jeter sur le buffet de petits fours, motif principal de leur présence. Que voulez-vous, c’est typique de la mentalité de l’actionnaire dont la Direction Générale prend si grand cas. Gavés, ils ont pu repartir satisfaits, estomac et poches pleines. Le dividende par action est en hausse de 35%. La direction a même fait voter une résolution réduisant nos moyens de défense contre une OPA afin que ceux-ci puissent repasser à la caisse en cas de nouveau coup boursier… Par contre la presse économique en sera pour ses frais, il ne s’est rien passé d’autre et Bouton a même refusé tout net de répondre aux questions sur le devenir de la banque ou sur d’éventuels contacts avec la BNP, circulez, y-a rien à voir.

L’EFFET BOOMERANG

L’accord instituant le régime de retraite supplémentaire baptisé IP Valmy est arrivé à échéance. 3 réunions de négociation sont programmées du 3 au 31 mai pour parvenir à un nouvel accord. Mis en place au début 95, ce complément de retraite est financé par des cotisations et par un supplément variable, indexé sur le ROE… Ce lien avec les résultats de l’entreprise avait été exigé par la Direction qui avait de nouveau négocié une modification de la formule en 97 tout en refusant d’augmenter sa contribution. Mais la conclusion de l’accord modifié fin 97 prévoyait que sa contribution serait liée au niveau et à la capacité bénéficiaire du groupe lors de la renégociation de l’accord en… 2001 !

Chacun sait aujourd’hui quelle fut la progression du ROE qui suivit, pour passer à 22% aujourd’hui, tandis que la Direction Générale promet du 20% récurrent aux marchés ! On comprend pourquoi la direction a changé d’avis et ne veut plus prendre le ROE en référence …

NOIX GRATUITE

C’est décidément une spécialité de nos dirigeants de parler trop vite. Daniel BOUTON s’était récemment fait remarquer en menaçant le gouvernement dans la presse, une méthode très fine pour postuler aux 10% du Crédit Lyonnais déclarés à vendre par les journalistes de la presse économique… Le numéro 2 n’a pas voulu être en reste et critique l’assemblée nationale et sa loi consacrant la gratuité des chèque et instaurant de nouvelles obligations pour les banques. Philippe Citerne aurait pu s’en tenir à quelques arguments bien sonnés… la CGT des banques a elle-même fait observer que c’était surtout une question de coût global du service bancaire d’une part et d’autre part de la nécessité d’assurer un service minimum gratuit aux défavorisés … Pourquoi railler la représentation nationale en lui suggérant de voter aussi une baguette de pain gratuite tous les matins et un béret gratuit par an ? Et pourquoi pas une noix gratuite pour Philippe Citerne tant qu’on y est !

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DICTATURE DES MARCHES

Les récentes déclarations de BOUTON relatives au Crédit Lyonnais ont amené les élus du CCE a interroger Citerne plus avant lors de la séance plénière du 26 avril. Celui-ci a confirmé les craintes de la direction de voir l’Etat céder les parts qu’il détient encore du Crédit Lyonnais au Crédit Agricole, constituant ainsi le 1er groupe bancaire français classé mutualiste, marginalisant aussi les 2 banques privées restantes, la SG et la BNP. Cette situation aurait entre autres conséquences, toujours selon CITERNE, de renforcer la pression des marchés qui estiment la " consolidation du secteur bancaire européen" -lire les fusions – toujours nécessaire. Actuellement, la presse internationale bruit de rumeurs mariant la SG tantôt à BSCH, tantôt à Unicredito, tantôt à ABN-AMRO…et toutes ces rumeurs " ont du sens " confirme CITERNE. A l’entendre, d’ailleurs, de telles alliances seraient peut être déjà réalisées si ces partenaires potentiels n’avaient des problèmes internes à régler d’abord. Mais pour revenir au secteur français, la SG entend bien accroître sa participation, soit pour retirer les dividendes de l’investissement, soit pour envisager une " position plus industrielle ". Et de conclure en forme de menaces que " si la BNP et la SG restaient les 2 seules banques  privées du pays et si les marchés l’exigent…tout est possible. " C’est oublier un peu vite que le personnel refuse cette dictature des marchés comme il l’a déjà montré lors du raid de la BNP contre la SG il y a seulement quelques mois.

NIET !

La souffrance au travail mise en évidence depuis quelques années par d’éminents sociologues devient un véritable problème de société, si l’on en juge par le nombre croissant d’ouvrages et d’articles paraissant sur ce même thème. Stress des objectifs, méthodes de management parfois brutales, difficultés après hold-up… ce phénomène  n’épargne pas la Société Générale, et une récente étude du cabinet Alpha menée dans les salles des marchés avait obligé la direction à quelques remises en ordre douloureuses. A l’issue des travaux de la commission du CHS sur ce sujet, les élus du CCE ont proposé à la direction de participer et de faciliter une enquête sur l’ensemble de l’entreprise. Réponse de PY : non –catégoriquement non ! Pourquoi ?…Parce que !

Circulez ! Y’a rien à voir. La direction se serait pourtant  honorée à accepter de rechercher avec les représentants du personnel les causes et les remèdes du mal !

Encore une occasion ratée d’innover dans le domaine social, mais qu’importe, les élus ont voté le principe de cette enquête, et le bureau est maintenant chargé d’établir un cahier des charges et de trouver un cabinet d’expertise sociologique compétent.

Avec ou sans la participation de la direction, cette enquête se fera et donnera inévitablement des résultats pour peu que l’engagement de toutes les organisations syndicales soit entier.

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BAPTEME DU FEU

Le 7 juillet dernier, un statut social plus favorable que la Convention collective était signé par la CGT, CFDT, CFTC et FO. De surcroît, celui-ci donnait naissance à la Commission de Concertation et de Recours qui doit se réunir périodiquement afin d’examiner des dossiers individuels n’ayant pu aboutir en local.

Ce fut jeudi 19 avril la première rencontre de cette instance. Chaque syndicat était venu présenter ses dossiers, face aux DRH de branche. La plus grosse difficulté que nous ayons rencontrée est que la DRH considère que " le poste détermine le niveau "…vision étroite et interprétation restrictive de la grille de classification. Le fait que la Convention comporte des métiers repères qui s’étalent sur plusieurs niveaux, montre pourtant bien que ce n’est pas l’esprit qu’en ont voulu donner les signataires. Malgré ça, c’est quand même un bilan satisfaisant sur le fond et la forme… Non seulement pour le taux de réussite sur les demandes individuelles que nous avons présentées, mais aussi par le dialogue que cette commission permet entre représentants des salariés et " responsables " des relations humaines de branche. Ainsi, un problème plus collectif comme l’évolution du personnel du CGD à Nantes, qui était dans une impasse depuis des années, devrait trouver une solution avant le mois de juin…si l’on attache une importance aux promesses faites par un " responsable ", en l’occurrence M. Jacquemain, RH de PAEN. Les responsables de DRH de chaque branche avait visiblement les pouvoirs nécessaires pour tenir cette réunion. Nous vérifierons concrètement le bilan définitif après la réouverture de certains dossiers non résolus en séance.

CONGES ANNUELS

6 mois auront été nécessaires pour connaître la version officielle du calcul des droits à congés annuels en cas d’absences non considérées comme " temps de travail effectif ". Non seulement, elle respecte l’interprétation que nous avions publiée, mais en plus, elle désavoue les calculs les plus alarmistes…puisqu’il faudrait une absence d’au moins 87 jours pour perdre le 1er jours de congé annuel.

A LA SOUPE

L’Assemblée Générale des actionnaires SG se réunira le 4 Mai. Au menu, en dehors des parterres de petits fours, distribution de dividendes. Quelques jours seulement après la fête du travail, l’ambiance sera plutôt cholestérol. A noter cette année que l’Assemblée sera retransmise sur le site Internet de la SG…chacun pourra vérifier ainsi la jeunesse et le dynamisme de ce type d’assemblée ! En attendant, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos pouvoirs.

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LE NOUVEL OBSERVATEUR

" La séparation juridique n’est pas à l’ordre du jour ", telle est la réponse faite par la Direction de la Générale au journaliste de la Tribune qui l’interrogeait à propos des bruits de filialisation que nous évoquions dans nos précédentes infos. On remarquera que ces paroles prudentes traduisent toutefois l’embarras du directeur des relations sociales, Christian Levy, contraint de s’expliquer dans la presse. Selon ce dernier, " il n’y a pas de décision de prise sur une filialisation du pôle de banque d’investissement et encore moins sur la filialisation de la banque de détail "… un peu comme chez Danone, où il y a 3 mois, il n’y avait pas de décision de prise sur la fermeture de l’usine Lu de Calais ! Le même ajoute d’ailleurs que " certains partenariats avec des banques étrangères peuvent passer par des filialisations " et que le recul de la direction, qui a renoncé à scinder le comité d’établissement des centraux en 3, " n’empêcherait pas une filialisation ". Selon Christian Levy, il s’agirait de se mettre en position de quasi filiale et de " regarder ", en gros, on ne le fait pas mais on ne dit pas qu’on ne va pas le faire. On a presque envie de dire que l’homme est en mission pour préparer les esprits et tester les réactions, car le souvenir de la filialisation de SGAM a laissé des traces… du moins au plan des réactions sociales, car qui se souvient de l’argument économique utilisé pour justifier la filialisation de RESS/GES. C’était pour satisfaire à la nécessité d’afficher l’indépendance des gestionnaires de SGAM et contrer l’implantation des gestionnaires anglo-saxons ! Qui oserait le prétendre aujourd’hui, au moment de l’achat de TCW aux USA par la SG, si tant est que la force de SGAM est d’appartenir au groupe, comme nous le disions alors. Il en est de même pour le reste du groupe, dont la force réside précisément dans sa diversité et sa capacité d’être une banque universelle, un modèle que les analystes plébiscitent après l’avoir raillé. Les certitudes économiques de ces messieurs sont à géométrie variable dans le temps, et nous qui avons à nous préoccuper du sort et du statut du personnel n’avons pas l’intention de laisser démanteler le groupe par appartements… et nous l’avons prouvé un certain été 99.

LE BLUES DU CÉGÉPISTE

Un projet de création d’une nouvelle rémunération variable a été présenté au comité central d’entreprise. Il s’agit de rémunérer les conseillers en gestion de patrimoine. Ils auraient paraît-il le blues car ils ne comprendraient pas l’absence de toute rémunération liée à la réalisation de leurs objectifs ! Magnifique détournement intellectuel pour exprimer un vrai malaise chez des jeunes recrutés comme cadres chargés de conseil en gestion et ravalés au rang d’agents commerciaux placeurs de produits SG, exclus de surcroît du commissionnement habituel du fait de leur statut de cadre ! De son côté, la DRH, après nous avoir expliqué il y a quelques temps qu’il fallait supprimer les commissions pour les cadres du fait de la fixation d’un salaire annuel négocié chaque année qui intégrerait désormais ce commissionnement … prétend aujourd’hui qu’il faut le rétablir ! Le bug est toutefois bien réel et pas dans cet allez et retour. Ce que veut faire la DRH n’est pas de rétablir le commissionnement, mais bien d’instaurer une rémunération liée à la réalisation d’objectifs quantitatifs fixés par la hiérarchie dont on voit bien en de multiples endroits que ça démange les directions… une tendance extrêmement dangereuse tant par les excès qu’elle génère au plan du travail lui-même qu’au plan salarial. Bonus, CGU, et maintenant cégépistes, la DRH continue d’extraire des salaires de base une part de plus en plus grande de la rémunération au point qu’on peut se poser la question s’il ne va pas falloir y mettre un stop en faisant respecter le principe constitutionnel à travail égal, salaire égal, devant les tribunaux.

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CONGES RECUPERES

La direction a accepté d’assouplir sa position et admet désormais que, dans certains cas, le solde des congés annuels 2000 puisse être pris au-delà du 30 avril. Pour cela, il faut que ce solde soit pris à l’issue d’une période d’absence motivée par un congé maternité ou d’adoption, une maladie prise en charge à 100% par la sécu, un accident de travail ou de trajet et un congé sans solde type congé parental. Reste donc principalement exclu le congé maladie ordinaire, toujours suspect aux yeux de la direction. Cette règle vaudra pour l’avenir.

PROJET GLOBAL

La consultation du comité central d’entreprise a tournée court sur la mise en place des " unités commerciales ". La direction doit procéder à des tests dans 3 groupes, Montpellier, Bordeaux périphérie et St Etienne, puis présenter un " projet global " au CCE en Juin. De plus en plus, le projet 4D soulève de sérieuses inquiétudes qui transparaissent au travers des éléments disparates distillés dans l’information diffusée au compte-goutte. Au stade actuel, nous savons que 4D substituerait à l’actuelle organisation du réseau, agence-groupe-délégation régionale, des centres d’appels improprement baptisés multimédia, des unités commerciales regroupant plusieurs agences actuelles, et des directions d’exploitation. A cela s’ajouteraient des directions des services clients, dont l’existence n’est citée que dans la valisette décrivant 4D, remise aux directeurs de groupe. Questionné sur leur rôle, Ogier est resté évasif et s’est contenté de préciser que le président devait se prononcer le 25 mai. Si ce projet devait finalement se structurer ainsi, il ne correspondrait aucunement à son objectif officiel de mise en place d’une banque multicanale… Ce serait un projet dangereux d’organisation du réseau remplaçant celui qui a fait la force de celui de la Société Générale, un modèle centralisé qui remplacerait un modèle plus décentralisé … même si les multiples restructurations l’ont mis à mal depuis 1993.

LA DERIVE

Qui se souvient de l’accord salarial 2001, qui nous a généreusement octroyé il y a 2 mois une prime de 24% du salaire de base … ? Nous avions à l’époque écrit que notre revendication d’augmentation du salaire mensuel de 500 Frs coûterait environ 160 millions de francs contre 125 millions pour cette prime, à comparer aux rémunérations arbitraires distribuées en 2000 que nous estimions à 2 milliards ! Le bilan social montre que ce chiffre atteint 2,6 milliards en hausse de 54,3% dont 2 milliards pour les bonus. Les 10 plus hauts salaires consomment 225 millions soit plus que l’augmentation des salaires de 500 francs pour tous. Les membres du comité exécutif se partagent en 2000 49,28 millions de francs à 9 dont 16,15 pour le président … loin, très loin du salaire SG le plus bas, à 120.000 Frs l’an.

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SANS DEC ?

Le document décrivant le projet de mise en place des unités commerciales a été adressé à la commission économique du CCE. La nouvelle structure appartiendra aux directions d’exploitation commerciales, les DEC, qui doivent se substituer aux groupes actuels du réseau dans le projet 4D. La CGT s’était inquiétée, lors de la présentation de 4D, de la création des DEC qui ressemblent plus à une nouvelle restructuration aboutissant à créer des supers groupes régionaux qui éloigneront encore plus les centres de décision du client, le projet 4D est en effet bien court sur l’intérêt commercial réel de ces DEC, sauf l’intérêt économique de faire de nouveaux gains de productivité bien sûr. Il faut bien dire que le document décrivant les unités commerciales ne nous fera pas changer d’avis de ce point de vue. Aucune ambition commerciale dans ce projet qui vise seulement à regrouper des agences dans une même entité, dont le principal objet affiché est " d’introduire de la souplesse dans notre organisation " et pour faire quoi ? … " Améliorer notre capacité à répondre aux besoins de proximité et de conseil de nos clients " ! Il faudra nous expliquer comment des UC amélioreront le besoin de proximité en organisant une entité supplémentaire qui ne palliera pas à l’éloignement plus grand des DEC une fois les groupes disparus. Point d’ambition là-dedans, qui se traduit par l’extrême indigence du dispositif présenté. L’UC serait constituée d’agences au maximum 6, d’une zone plus ou moins grande, au gré de considérations locales ou régionales dans laquelle le schéma actuel de l’organisation d’une agence, responsable et son adjoint, chargés d’accueil et conseillers persisterait et chacun garderait ses prérogatives…Quoi de neuf alors ? L’arrivée du RCL, le responsable commercial local, un nouveau R présenté comme un nouveau métier, officiellement chargé de " soutenir " l’action commerciale…. le poste aura un mérite, celui de permettre le reclassement de quelques cadres. Pour le reste, la principale novation consiste à organiser la " solidarité " entre les agences constituant l’UC, c’est-à-dire à pourvoir aux absences des uns et des autres ou aux besoins commerciaux, en déplaçant les gens avec ou sans leur consentement. C’est pratique pour mieux éponger les aléas en répartissant la charge sur un plus grand nombre. Du grand art qu’il faut avoir un certain culot de baptiser " solidarité " ! Quid de l’intérêt commercial des unités commerciales dirait Candide ? Tu ne comprends décidément rien aux contraintes du ROE répondrait le Jedi… L’inquiétude perce toutefois dans le projet remis à la commission qui prend quelques précautions de rédaction pour faire passer la pilule de ce qui n’est qu’un " projet de pratiquer des tests ". Il faudra faire beaucoup mieux pour convaincre.

EST-OUEST

Ce pourrait être le remake d’une série B, c’est presque-çà. Contre toute logique et tout bon sens, alors que la quasi-totalité du personnel des Banques est couverte par des accords 35 h, le patronat continue de refuser de fixer les jours de fermeture collectifs de manière coordonnée, aussi bien au plan de la profession qu’au plan des établissements. C’est ainsi que la Société Générale a fixé seule 2 jours de fermeture au plan national et que la direction nous a répondu que pour le reste, chaque établissement déciderait. Quelques directeurs locaux, tenant compte des particularités locales ont fixé un ou 2 jours de fermeture supplémentaires. Mais la plus belle sonnerie, c’est les décisions contradictoires des délégations régionales Est et Ouest Ile de France. Bien que non habilitées à prendre une telle décision, celle de l’Ouest a refusé de fermer les 7 et 25 Mai tandis que celle de l’Est a accordé les ponts ! Conséquence du partage de la capitale aux municipales, Ouest à droite, Est à gauche ? Plus sérieusement, on peut légitimement s’interroger sur l’imbroglio et le mécontentement générés par l’obstination de la direction et du patronat bancaire en général sur la question. Question qu’il faudra revoir en commission de suivi.

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MUTUELLE WARNING

Qui se souvient de la campagne des mutuelles de santé baptisée " Mon corps n’est pas une bagnole "… il s’agissait de protester contre la transposition d’une directive de Bruxelles visant à appliquer aux mutuelles les mêmes principes que ceux des compagnies d’assurances … sous couvert de libre concurrence. L’enjeu est en effet considérable et représente un marché de plusieurs milliards qui suscite bien des appétits. Il y a bien une spécificité mutualiste car elles sont censées avoir un fonctionnement solidaire sans but lucratif. Il a donc fallu d’âpres discussions avant que ne soit finalisé le projet d’ordonnance transposant la directive. Officiellement, la Fédération de la mutualité, à laquelle adhère notre mutuelle, est satisfaite du projet… Reste à savoir exactement qu’elles en seront les conséquences exactes au quotidien. Il y a pourtant encore de quoi s’inquiéter. Depuis plusieurs années les charges de remboursement de la mutuelle augmentent, notamment par les réduction des remboursements de la sécurité sociale, ce qui a conduit à une augmentation régulière des cotisations. Revers de la médaille, le président de la mutuelle a dû demander l’autorisation au conseil d’administration pour augmenter les cotisations car elles étaient indexées sur le point bancaire qui est resté bloqué depuis 1996 par l’AFB. Espérant certainement se libérer d’une contrainte l’obligeant à justifier chaque année la hausse des cotisations, ce dernier a proposé au cours de la dernière réunion du conseil d’administration d’indexer les cotisations, soit sur la consommation médicale, soit sur le plafond mensuel de la sécurité sociale ! C’est décidément une manie chez les présidents de nos organismes sociaux de tenter de s’affranchir du contrôle des représentants des cotisants sur leurs décisions. Quoi de plus normal pourtant que le budget, ressources et dépenses soit élaboré tous les ans sous le contrôle du conseil et de l’assemblée générale ?

LES BONS COMPTES DU CCE

Conséquence mécanique de l’explosion des rémunérations variables, c’est-à-dire des bonus, la subvention du comité central d’entreprise est en augmentation et devrait s’établir pour 2001 aux alentours de 51 millions de francs. La commission de contrôle des comptes préconise de profiter de cette manne supplémentaire pour réduire l’endettement du CCE et faire des économies sur les frais financiers… une préconisation qui ne serait pas désavouée par le ministre des finances. La commission préconise également quelques dépenses pour travaux dans les centres du CCE qui en ont bien besoin. Si on comprend la démarche d’une commission chargée des finances du CCE, on pourra quand même relever que cette gestion s’inscrit dans le cadre étriqué d’une subvention globale inférieure à 1% de la masse salariale, 0,9503% très exactement, pourcentage qui n’a pas augmenté depuis près de 20 ans. Si l’on compare ce pourcentage et les 86 millions qu’il représente à certains éléments de rémunérations qui chiffrent en milliards, on se dit que les moyens sont encore bien chiches. Les besoins sont pourtant loin d’être satisfaits et cette année encore, il y aura de nombreux refus face à l’augmentation des demandes d’inscriptions dans les centres du CCE.

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LAPSUS REVELATEUR

Officiellement, il s’agit de faire fonctionner 3 branches dotées d’une large autonomie en quasi-filiales. A l’étage présidentiel, c’est ce que nous avait affirmé Bouton la dernière fois que nous l’avons rencontré, et c’est ce qu’il a redit devant le Comité Central d’Entreprise… on a pourtant bien du mal à croire à ces propos rassurants et encore moins depuis la présentation du projet de scinder le comité d’établissement des services centraux en 3 entités correspondant aux 3 quasi-filiales, SGIB, PAEN et CEN. Rompu pourtant à la science de la langue de bois DRH, le directeur des relations sociales a bel et bien employé le terme de prochaine filialisation… à ce niveau, le lapsus est révélateur et s’il est volontaire, histoire de tester les réactions syndicales, la direction générale aura la réponse qu’elle peut craindre… Il ne faut pas craquer une allumette à côté d’un baril de poudre.

RADIO NOSTALGIE

Réunion le 14 à l’AFB de la commission paritaire pour examiner à nouveau la question des congés et du temps de travail. Après le dernier épisode, le jugement du tribunal réintégrant dans les avantages individuels acquis les jours fériés chômés et payés, on attendait de pied ferme la réaction de l’AFB. Toujours stoïque, De Massy a fait face en répondant que les avantages confortés par le jugement étaient couverts par les accords RTT d’entreprise d’une part, et par le projet AFB d’accord de branche d’autre part… sauf que ce dernier n’est pas encore signé ! La dernière mouture laisse encore aux banques non couvertes par un accord la possibilité de piocher dans le texte sans appliquer la totalité. Sous la pression, De Massy, après une longue interruption de séance est revenu en proposant de revoir son projet qu’il nous avait présenté en début de séance comme définitif. En l’état actuel, ce dernier devrait aboutir à la réintégration dans la convention collective des jours fériés chômés et payés, à fixer un minimum de branche reprenant les anciens jours flottants, à garantir au moins 212 jours aux cadres au forfait… On comprend pourquoi De Massy n’a pu s’empêcher une fois de plus d’évoquer avec nostalgie le défunt accord de janvier 99 qui n’attribuait par exemple que 215 jours à ces derniers.

LES MALHEURS DE CAROLINE

Ca ne s’invente pas ! Les fidèles de nos infos se souviennent de ce voyage en Laponie organisé par SGIB au frais de la princesse et pompeusement baptisé " séminaire "… Tout aurait pu bien se passer dans ce séminaire de travail, bien que de mauvais esprits aient pu s’interroger sur le sens du mot travail et le choix du lieu. Hélas, trois fois hélas, un accident de travail survenu à fait l’objet de la déclaration idoine communiquée au CHS. L’accident, une chute de ski survenue à 16 heures est donc classé dans la rubrique travail avec arrêt… C’est ainsi que Caroline chût sur le genou gauche en travaillant sur ses skis à 16 heures en Laponie… Elle est pas belle, la vie ?

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LESLIE ET LES ROMAINS

Sous le titre " Bagarre de Gaulois ", Leslie de Quillacq, ci-devant journaliste à la Tribune, résume les impatiences des marchés en ces jours de publication de résultats mirobolants pour les banques. Réclamant rien moins que la mise en vente du Lyonnais à la Société Générale ou à BNP-Paribas, elle perçoit d’importantes synergies possibles dans la banque de détail et aussi la perspective d’une empoignade générale incluant le Crédit Agricole, ALLIANZ et BBVA… Ce serait, selon ses vœux, une petite bagarre comme les gaulois les aiment ! En quoi la ci-devant se trompe, car c’est l’invasion romaine qui a transformé la Gaule en province marchande et d’un point de vue historique, ce sont plutôt les romains qui sont les pères d’affrontements mercantiles. Il n’en reste pas moins que la pression augmente au fur et à mesure que s’éloigne la bagarre de 99 et que depuis, aucune mesure efficace n’a été prise par les pouvoirs publics pour empêcher que le secteur bancaire français ne soit l’objet d’appétits et de l’appât de gains immédiats. Nous ne devrons compter encore une fois que sur nous-mêmes.

AGACEMENT PRESIDENTIEL

Venu plancher devant le comité central d’entreprise le 7 mars, le président a perpétué la tradition solidement établie qui consiste à " relativiser " les bons résultats communiqués à la presse et aux marchés, en gros, il faut continuer à serrer les boulons… Il était d’ailleurs prévu dans la foulée de consulter le CCE sur une série supplémentaire de restructurations dans le réseau. Sur la question de l’emploi 2001 toutefois, la CGT s’est abstenue plutôt que de voter contre les prévisions dans la mesure où elles prévoient un renforcement significatif même si, encore une fois, le réseau aura la portion congrue. Nous pensons d’ailleurs que les besoins sont sous-estimés et que les prévisions devront être dépassées pour faire face à la charge de travail et aux 35 heures… ces 35 heures toujours autant vilipendées par notre PDG qui semble cependant avoir perdu espoir sur un retour en arrière après 2002 ! Ce n’est d’ailleurs pas le seul sujet d’agacement de Daniel Bouton, qui a menacé de revenir à une consultation formelle une fois les projets bouclés si les élus continuaient à le harceler de questions sur le projet 4 D. Il s’agirait donc d’un projet ouvert qui n’est qu’au stade de la réflexion. Rappelons que l’unité de base ne serait plus le groupe et que l’organisation pourrait varier d’un endroit à l’autre… dont acte, on peut admettre que le projet n’est pas ficelé… Ce qui ne signifie pas qu’il ne soit pas dangereux ! A cet égard nous n’avons aucune garantie sur les nombreuses questions posées et ce qui ressemble tout de même beaucoup à une centralisation du réseau avec la création de plateformes régionales spécialisées, que ce soit dans le multimédia ou le contentieux. Cela ne signifie pas non plus que la stratégie soit originale ; ce type d’organisation, les projets de filialisations des branches d’activités… C’est aussi dans les tuyaux au Crédit Lyonnais et à BNP-Paribas ! Tout ceci laisse penser que ficelé ou pas, 4D est une ficelle un peu grosse et que l’agacement du Président ne traduise surtout son inquiétude des réactions à venir…

CAS PAR CAS

Il a suffit que ce soit un représentant CFDT qui la demande en premier pour que l’ouverture d’une négociation sur le temps partiel soit sèchement refusée par Alain PY au cours de la réunion du CCE. Question de principe semble-t-il, compte-tenu d’imbroglio juridique en perspective. Les questions sont donc reportées à juin, date prévue dans l’accord pour la réunion de la commission de suivi et à 2002 pour la négociation d’un nouvel accord sur le temps partiel. En attendant, la DRH se contentera de traiter les dossiers au cas par cas, n’hésitez donc pas, nous nous ferons un plaisir de transmettre…

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EUROLAND

Le passage à l’Euro fiduciaire était à l’ordre du jour de la commission paritaire du 1er mars. L’AFB a proposé de reconduire un accord dérogatoire du même type que celui de 98 permettant le travail du week-end ou l’augmentation de la durée quotidienne maximale du travail. Mais le contexte a bien changé et le nombre de salariés concernés sera beaucoup plus important, près d’un tiers dans les agences. Les syndicats ont exigé que l’accord porte sur l’ensemble des problèmes, sécurité, blanchiment, dérogations et contreparties. Il existe en effet des risques sérieux, comme par exemple en matière de blanchiment puisque l’exemption de responsabilité pénale dans les échanges d’espèces francs-euros sera limitée à 10000 euros. La CGT a également averti la délégation patronale qu’on ne nous referait pas le coup de 98 : de nombreux sous-traitants avaient utilisé les dérogations et sur-facturés leurs services sans pour autant verser les contreparties prévues par l’accord à leurs salariés ! Concernés ou pas par la convention collective des banques, tout le monde devra payer les mêmes contreparties pour bénéficier des dérogations. Prochaine réunion le 4 avril.

PAN SUR LE BEC

Nouvelle gamelle de l’AFB devant la justice : le tribunal de Paris a rendu son arrêt le 27 février. Le 26ème jour de congé, les jours fériés chômés et payés, le droit pour les conjoints de partir en congés annuels ensemble sont des droits individuels acquis au titre de l’ancienne convention collective. Concrètement, ce jugement ne change rien à la Société Générale car notre accord a consolidé ces dispositions … mais il a valeur d’exemple pour un certain nombre d’usages que la direction tente de faire passer à la trappe subrepticement comme l’heure accordée au Mardi gras dans certaines localités. Reste aussi au plan de l’AFB à régler le sort des banques non couvertes par un accord d’entreprise. Une réunion de la commission paritaire doit se tenir sur le sujet le 14 mars prochain : le jugement, qui tranche sur le chômage des jours fériés, renforce la position des syndicats... et dément au final ceux qui ont cru que les banques imposeraient leur volonté.

VIVE LA CAPI

A l’heure où le MEDEF agresse nos régimes de retraites par répartition et vante les mérites de la capitalisation, il est édifiant d’observer le bilan mitigé présenté au Conseil de l’I.P. Valmy, qui gère notre régime par capitalisation. Avec un résultat négatif de 0,97%, on ne peut pas dire qu’on se prépare avec ça des jours heureux … Le résultat de cette année sera donc négatif puisque les droits à rente n’ont été revalorisé que de 1%, soit à 0,6% de moins que l’inflation … la CGT réclamait 1,6%, elle a voté contre mais l’insistance syndicale a limité les dégâts : les représentants de la direction préconisaient 0% ! Et pourtant, ils auraient pu faire un effort …. Outre les résultats financiers, la part variable versée par la direction au régime en plus des cotisations est calculée sur un ROE plafonné à 15% … pour un ROE réel de 19% ! Il se trouve justement que l’accord devant être renégocié prochainement, nous ne manquerons pas de le rappeler à la direction, tout autant que de la nécessité de rattraper le faux pas de cette année.

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A LA SOUPE

La SG n'a pas hésité à ouvrir le bal des annonces des résultats annuels des banques françaises.   L'augmentation des résultats (36%) est suivie de près par celle des dividendes (35%) et des frais généraux de la banque d'investissement (33%) principalement liée aux "éléments de rémunérations variables"… Alors que la commission intéressement se réunira le 1er mars, notre PDG dévoile d'ores et déjà dans la presse le  grand retour de la participation (320 millions de francs) qui s'ajoutera cette année à l'intéressement (360 millions)...

DROIT SOCIAL EUROPEEN

L'annonce des résultats est une fois de plus l'occasion pour la presse de se pencher sur la stratégie internationale de notre entreprise…et de ressortir l'étendard des fusions. Ce sont ces mêmes projets européens qui ont motivé la lettre que les 5 syndicats viennent d'envoyer au Président. L'acquisition des activités européennes de financements spécialisés  à Deutsche Bank  et la réorganisation administrative des 6 succursales de l'union européenne n'ont été accompagnées pour l'instant que de réponses évasives contredites par les faits.

Les 5 demandent que les obligations sociales qui s'imposent à notre entreprise en France servent de référence pour la gestion sociale de ses implantations européennes, notamment en termes d'emploi et de reclassement dans le groupe. 

Un engagement fort, certes, mais qui semble nécessaire pour un groupe qui se veut européen.

A suivre…

FAUT PAS GACHER

"On paye cher pour recruter, ce n'est pas pour mettre fin à des contrats de travail sans bonne raison". C'est en ces termes que la direction répondait à la CGT sur l'explosion des fins de périodes d'essai lors de la Commission économique du CCE du 20 janvier qui planchait sur l'emploi... Certes, nous n'allons pas minimiser l'impact des 2403 recrutements de l'année 2000. Mais on ne peut passer sur certains grains de sable qui grippent le discours huilé accompagnant l'annonce de ces chiffres.

Audrey ne s'attendait pas à faire partie de ces grains de sable. Et pourtant, recrutée en juin 2000 comme cadre confirmée, spécialiste internet, elle fait sans encombre une période d'essai de 9 mois…quand le 14 février, elle se voit "démissionnée" sans autre formalité, ni reproche fondé !

"Démissionnée", car il est impensable pour la DRH que la rupture d'une période d'essai soit à l'initiative de la direction…Il y a donc 100% de démissionnaires. "Les jeunes préfèrent partir vers des pâturages plus verts", "les tensions du marché accompagnent la hausse des recrutements". Un discours qui se rapproche plus de la planification soviétique des années 50 que d'une attitude responsable et efficace pour le cas de cette jeune cadre... On remerciera au passage DIST/DIF et Alain Brunet responsables de ce gâchis  parmi d'autres. A l'heure où notre PDG claironne sa stratégie "multicanale", c'est la cohérence du vide.

On attend avec impatience le prochain épisode où l'on nous expliquera benoîtement au CE qu'on arrive pas à recruter des jeunes, spécialistes de surcroît…à cause des tensions du marché !

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REPLI STRATEGIQUE

Le MEDEF a finalement opéré un repli stratégique prudent en prolongeant de 2 ans le paiement des cotisations à l’ASF qui garantissent la retraite à 60 ans. On notera que la mobilisation des salariés du 25 janvier n’aura pas été inutile, même si la question est loin d’être réglée. En effet, le MEDEF en a profité pour faire signer à la CFDT et la CFTC un texte fumeux à destination du gouvernement qui vise à l’obliger à faire subir au régime général un traitement analogue à celui qu’il réclame pour les retraites complémentaires. Le MEDEF, jamais rassasié, en a également profité pour faire l’impasse sur les cotisations du premier trimestre 2001, soit la coquette somme d’une dizaine de milliards… Certaines entreprises ayant tout de même prélevé les cotisations, c’est le cas de la Générale, elles vont devoir en reverser une partie aux salariés provoquant ainsi un joli cafouillis. Il est vrai qu’au MEDEF, les dirigeants ne brillent pas forcément par leurs qualités de gestionnaires d’entreprises à force de vouloir remplacer les politiques.

B TO C

C’est la nouvelle religion, prononcez bi tou ci, pour business to consumer, c’est à dire en gros client –fournisseur … C’est ainsi que depuis plusieurs années, tout le monde est devenu client de tout le monde à la Générale, comme ailleurs. Bien sûr, il y a la clientèle, mais les guichets sont aussi clients des services centraux, de SGAM, les services centraux sont les clients de CIM etc… Voilà pourquoi sans doute, emportés par l’élan, le patron des services RSRH de gestion de la paye a mis en garde ses troupes lors du pot annuel organisé à la Défense : soyons productifs car nos clients pourraient nous mettre en concurrence et la paye pourrait être externalisée ! On voit ça d’ici, les bulletins de paye SG fabriqués à l’extérieur… Manquerait plus que ça !

NOIX D’HONNEUR

…. A Serge BRUHAT, directeur du groupe de Brive-la-Gaillarde, qui s’inquiète tellement " du développement de notre fonds de commerce ", dixit, que son sang n’a fait qu’un tour en prenant connaissance des résultats à fin janvier de " l’action parrainage "…l’une de ces nombreuses campagnes, qui consiste à tenter de convaincre les clients de parrainer une ouverture de compte. Sa note se désole donc de " la faible mobilisation des agents du groupe "… Langage militaire archaïque pourtant vilipendé lors de la dénonciation de la convention collective… Langage imprudent aussi car concomitant avec la fin de la campagne orange mécanique dont il n’est pas certain que les souscripteurs nous félicitent… Le général somme donc ses troupes et " attend une large mobilisation " en sortant la trique " je prendrais en considération ce paramètre dans la détermination du CGU payable en 2002 " ! Un impertinent pourrait lui faire remarquer que ses propres gratifications dépendant des résultats du groupe, c’est peut-être de son CGU 2002 qu’il parle… Mais on ne le dira pas. On se contentera de lui demander quels sont ses chiffres personnels de comptes parrainés ?

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ORANGE MECANIQUE

On retiendra que le délire des campagnes de placement aura atteint des sommets avec la mise sur le marché d’Orange. Toutes les dérives dénoncées par la CGT auront connu un pic, y compris l’achat à découvert, pourtant strictement illégal. On imagine les conséquences si un juge devait rapprocher l’attribution d’un prêt avec la réservation d’actions Orange ! Alors que le nouvel article 24 de la convention collective impose des règles déontologiques, les conseillers de clientèle découvrent qu’ils ont été recrutés pour vendre et non pour conseiller. Encore une fois, les objectifs quantitatifs et autres classements auront déclenché toutes sortes de comportements plus ou moins schizo des accrocs du top 50. Cette mécanique ne manquera pas de provoquer des dérapages, qui viendront s’ajouter à ceux des campagnes précédentes… et laisse en suspens les risques qui pèsent sur les membres du personnel qu’on charge de placer ces produits. La CGT, qui a contribué avec d’autres fédérations à l’existence de l’article 24 de la convention collective ne lâchera pas le morceau tant que ces pratiques dureront, d’autant plus qu’au cas où le gouvernement décide d’appliquer le code de la consommation aux banques, les risques seront encore plus grands pour les salariés.

CÉDÉ A 2 BALLES

La commission formation du CCE a été informée d’une grande initiative moderne par la Direction : on va tous recevoir une formation internet… Jean-Marie MESSIER, qui veut donner la possibilité à chaque salarié de son groupe de disposer d’un ordinateur perso pour 1 franc ferait-il des émules ?

A moins que la Direction, émerveillée par la qualité du site web CGT veuille donner à chacun la possibilité de le consulter… que nenni ! La formation consiste à distribuer un CD accompagné d’une bande dessinée gracieusement à chacun ! Hyper trop cool le coût du CD à 2 balles à se mettre en papillotes… mais l’intranet et la messagerie SG sont toujours interdits aux syndicats, ça c’est pas cool !

EMPLOI 2001

Les prévisions d’emplois pour 2001 ont été remises à la commission économique du CCE, accompagnées des chiffres 2000. Croissance ou RTT, l’emploi de 2000 revient au niveau de celui de 1992, avant le trop fameux " Plan FLICHY " à 30425 équivalent agents. 1477 recrutements dans les centraux, 926 dans le réseau, la progression de l’emploi est significative mais il faut noter qu’il n’a effectivement augmenté que de 96 équivalents agents dans le réseau… une tendance confirmée depuis plusieurs années qui met en cause la capacité du réseau à rendre un service de qualité à la clientèle. Pour 2001, les prévisions affichent un nouvel effort de recrutement, 2676 postes en plus, mais toujours avec un chiffre réduit, 500 pour le réseau, compte-tenu de la suppression de 152 postes pour cause de restructurations. On remarque cependant une hausse certaine des CDD, 828 en 2000, soit + 324 sur 99 et 538 intérims. Cela ne traduirait-il pas un manque chronique, d’autant que ce chiffre masque mal les centaines de salariés de la sous-traitance permanente. On sait que le marché du travail est tendu, mais tout de même.

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