12 CENTIMES DE DIVIDENDE
En attendant que la direction revienne vers nous avec ses propositions lundi prochain, il est sans doute bon de rappeler dans quel contexte se déroule la NAO 2024. Au moment où se sont ouvertes les discussions l’année dernière, le résultat net part du groupe (RNPG) pour les 9 premiers mois de 2023 était de 2,1 milliards d’euros. Il est de 3,2 milliards cette année. L’amélioration est donc très significative (+50%). De notre côté, nos demandes exprimées lundi dernier ne représentent que 50 millions d’euros supplémentaires par rapport aux mesures collectives obtenues lors de la NAO précédente. Pour mémoire, en ligne avec les autres organisations syndicales, nous avons demandé qu’une augmentation collective pérenne de 2,5% soit accordée à tous les salariés et qu’elle soit accompagnée d’une prime de partage de la valeur de 2000 euros (PPV). Cela pèse à peine 5% de la progression du RNPG d’une année sur l’autre, et même pas en année complète. Soit l’équivalent de 10 à 12 centimes en dividende… Bien entendu, nous nous attendons à ce que la direction nous dise que tout n’est pas si facile, tout ne tient qu’à un fil, notamment les résultats, et que les dépenses inconsidérées (surtout en faveur du personnel) ne sont pas de mise. Mais en attendant les chiffres sont là, et l’argent dans les caisses. Après des années difficiles pour les salariés, en particulier en raison des réorganisations incessantes, il serait juste et responsable que leur engagement en faveur de la transformation de la banque soit reconnu financièrement.
SAP ARIBA RENCONTRE KAFKA
Serait-il acceptable de ne pas payer 10% de ses factures dans les délais ? En 2018, cela avait coûté 375.000 euros d’amende au groupe et servi de justification pour mettre en place un nouvel outil : Sap Ariba. En novembre 2024, nous saisissons la direction sur les montagnes de factures de fournisseurs bloquées dans les méandres du processus Kafkaïen, en partie délocalisé, qui a été mis en place et celle-ci nous répond que «90% des factures sont payées dans les temps». Les déboires générés par l’outil Sap Ariba ne permettent pas de traiter convenablement le sujet et payer nos fournisseurs. «Le flux annuel de factures pour SGRF est de 145.000 factures. Il n’y aurait – d’après elle – à fin septembre qu’un millier de factures non réglées dans les 60 jours». A notre connaissance, les factures sont actuellement bloquées …. La presse a déjà commencé à faire écho du fait que la SG serait mauvaise élève vis-à-vis de ses propres fournisseurs et nous ne sommes plus dans le risque de réputation évoqué dans les E-Learning, mais bien devant un problème organisationnel qu’il devient urgent de régler ... Sauf à risquer une nouvelle amende.
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