vendredi, 06 septembre 2024 13:50

Les infos du 6 Septembre 2024 : L'affront républicain - Aucune résignation - Sans sommation Spécial

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L’AFFRONT RÉPUBLICAIN
65% des français ont massivement exprimé leur choix politique le 30 juin dernier, suite à la dissolution de l’assemblée nationale décidée par E. Macron. Les électeurs ont alors confirmé le rejet massif de la politique menée par le président et son gouvernement lors des élections européennes (avec un résultat à 7%). Le 7 juillet, 63% d’entre eux se mobilisaient encore et allaient voter pour écarter - via le front républicain – l’accession programmée au pouvoir de l’extrême droite. Ce faisant, les électeurs plaçaient en tête la force politique (le NFP) qui répondait aux urgences principales auxquelles sont confrontés les français : pouvoir d’achat – retraite – emploi. Il aura fallu 50 jours pour que le président nomme un premier ministre, issu de la force politique arrivée en dernière position aux élections législatives et aux antipodes des urgences définies par les électeurs dans les urnes. Avec la désignation d’un premier ministre adoubé par le rassemblement national, E. Macron est passé du front républicain à l’affront national.

AUCUNE RÉSIGNATION
Face à ce coup de force et au déni démocratique, les urgences sociales ne vont pas se dissoudre et disparaître. Les votes à l’assemblée nationale vont repositionner ces questions à l’ensemble des députés. L’emblématique et déterminante question sur la réforme des retraites va rapidement clarifier les positionnements de l’ensemble des forces élues depuis plus de deux mois. En attendant, des manifestations sont prévues un peu partout le 7 septembre. Ce sera une première occasion pour ceux qui n’ont pas l’intention de se laisser voler leur vote de l’exprimer. La CGT avait préalablement proposé de manifester aussi le 1er Octobre, date de l’ouverture des débats sur la loi de finances 2025 à l’assemblée nationale.

SANS SOMMATION
La «gestion des affaires courantes» en plein été s’est aussi illustrée à la SG par la dénonciation de l’accord sur la «CPRI», commission paritaire de recours interne dans le cadre de licenciement disciplinaire. Sans sommation, ni motivation affichée, nous avons reçu de la direction, le 24 juillet, un courrier AR nous informant de la volonté de mettre fin à cette commission paritaire interne. Nous avons pris contact avec l’ensemble des autres organisations syndicales pour exiger ensemble de la direction qu’elle renonce à cette dénonciation. En attendant cette démarche commune, nous sommes allés plaider pour l’abandon de cette très mauvaise idée. Aux motivations plus ou moins affichées par la direction, nous pouvons ajouter : la suppression de la possibilité d’enquête interne par les représentants du personnel, la disparition de la vertu préventive d’une telle commission de recours (son existence était un frein pour certaines décisions totalement arbitraires, tout comme la possibilité d’enquête et un avis de ses pairs – qui connaissent et maîtrisent l’environnement professionnel - pour les salariés concernés). Au final, la mauvaise foi de la direction est totale (puisqu’elle est seule responsable du fait que la CPRI soit une chambre d’enregistrement, dans la mesure où, par exemple, même en cas d’avis unanime des délégations patronales et syndicales, elle s’asseyait sur cet avis !). Il faut noter que c’est aussi la suite logique de la mise en œuvre des barèmes Macron, qui donnent aux directions d’entreprises des droits de vie ou de mort (professionnels) en toute impunité … ou presque.

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 moondissolution

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Lu 1579 fois Dernière modification le vendredi, 06 septembre 2024 14:32
Philippe FOURNIL

 Délégué national de la CGT SG

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