Le fichier PDF  Spécial Accord Emploi - 4 décembre 2025 Edito :  Nouveau pacte social ? ou nouveau paradigme RH ?Au fil des négociations, la photographie de la cible Emploi de la direction se précise. Non pas, parce que celle-ci nous donne de la visibilité ou nous explique ses ambitions (bien au contraire...). Mais bien parce que les pièces du puzzle se mettent en place, plus ou moins brutalement.Avec l’aide de McKinsey (RTS) et la mise en place de la «HR Control Tower» pilotée directement chez DGLE, jamais l’emploi n’avait diminué aussi vite.Depuis la dénonciation de l’accord télétravail et la fin de l’ultimatum sur le pseudo projet d’accord, pas de son – pas d’image de la direction.              Dès lors, la question se pose : Avec une méthode aussi désastreuse, peut-on refonder un pacte social «malgré ses propres salariés» ? Enfin, il semblerait qu’au-delà de présenter aux syndicats un soi-disant «changement de paradigme», nous ayons aussi et surtout affaire à une grosse, très grosse envie de réorganiser à moindre coûts. C’est clairement visible dans le projet soumis à la signature le 12 décembre.La CGT considère qu’il ne faut pas signer ce projet déterminant pour les 3 prochaines années mais s’en remet à votre avis. La CGT, fidèle à ses pratiques et ses principes, soumet la signature de ce projet aux principaux concernés – vous, salariés.Nous organisons une consultation (cf notre site) dont nous garantissons la confidentialité. Pour ce faire, voici la synthèse commentée des 45 pages du projet d'accord de la direction. En résumé, les garanties indispensables…
jeudi, 04 décembre 2025 15:37

Les dispositifs seniors 2026 - 2028

VERS L’AVENT, ET AU-DELA !C’était ce lundi que s’ouvraient les premières cases des calendriers de l’Avent. Avec la nouvelle version de la décoration de Noël des Tours SG de la Défense, on ne sait pas ce que retiendra l’histoire : son côté très ostensiblement «bling-bling» (pour ne pas dire kitsch) ou … les très, très grosses boules.  Voilà pour les chocolats et les autres douceurs. L’actualité sociale de notre entreprise était un peu moins gourmande et ostentatoire : une relecture finale du très mal nommé projet d’Accord Emploi, précédé par la traditionnelle ouverture des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) sur les salaires. Comme chaque année, le directeur des relations sociales nous a servi une très indigeste tartine pour essayer de nous faire avaler que, comme toujours, la direction s’était déjà montrée extrêmement généreuse bien que les temps soient très difficiles et la rentabilité médiocre. Pour ce qui est de la générosité, vous avez tous en tête l’absence d’accord salarial l’année dernière… plus difficile encore à entendre est le couplet sur la faiblesse des moyens financiers de la banque alors même que le communiqué de presse au sujet des résultats sur les 9 premiers mois de l’année présentait triomphalement un bond de 45% du résultat net par rapport à 2024, année marquée déjà par des résultats records ! A tel point que le 17 novembre dernier, la direction annonçait un programme supplémentaire de rachat d’actions pour un montant total de 1 milliard d’euros. Plus raisonnable, la CGT n’a demandé en mesures principales qu’une augmentation…
UN PEU D’HISTOIRELes plus anciens d’entre vous se souviennent peut-être de Roméo. Pas celui de Juliette ni un de ses avatars, mais le brutal plan de licenciements individuels mené pendant l’été 2012 par une DRH de MARK en roue libre. Plusieurs centaines de salariés jugés arbitrairement « sous performers » avaient alors été convoqués par leur RH pour se voir signifier leur licenciement pour des motifs d’insuffisance spécieux. Avec un choix : un départ avec le minimum légal à l’issue du préavis ou un peu plus sur le champ. Simple et brutal. La réaction rapide de la CGT avait permis de mettre le holà à cette dérive et avait surtout permis de poser les principes de l’accord Emploi actuel : pas de mobilité forcée, pas de départs contraints, mise en place d’un barème transparent pour les départs acceptés par les deux parties (salarié d’une part, entreprise de l’autre). C’est cet équilibre que la direction veut remettre en cause. Radicalement et brutalement. PLAN SOCIAL DÉGUISÉ ?Même pas ! Il est clairement indiqué dans le projet de la direction. Le plan social n’est même plus déguisé, mais par contre il va coûter beaucoup, beaucoup moins cher à la direction, qui est en passe de faire disparaître les dispositifs et le barème de leurs indemnités, que nous avions obtenus depuis 2012 ! Le long feuilleton de la négociation de l’accord Emploi pour la période 2026-2028 est sur le point de s'achever. Il ne reste plus qu'à relire la dernière version proposée par la direction. Direction qui rêve manifestement…
LA BLITZKRIEGA quelques heures de l’ultimatum fixé par la direction pour signer le projet d’accord télétravail négocié – paraît-il - avec le SNB, et à quelques jours de la « dernière » réunion initialement prévue pour renégocier l’accord Emploi, la direction ajoute de multiples fronts. Après la publication des 101 fermetures d’agences en 2026, elle a remis cette semaine une « note » explicative pour modifier en profondeur les Evaluations. C’est en utilisant le même procédé, qu’en 2011 elle avait fini par mettre le feu aux poudres et avait été contrainte de négocier la mise en place d’un dispositif et co-rédigé une instruction sur le sujet. Accord unanime sur lequel la direction s’assoit aujourd’hui. Dans ces conditions, on ne voit pas comment elle pourrait sortir avec des accords signés et applicables sur les différents points, indispensables pourtant pour mettre en œuvre la stratégie de la DG et faire face aux enjeux auxquels nous allons être confrontés (iA par exemple).    LA « NÉGO » EMPLOIOfficiellement, la dernière session est prévue lundi. Il aura fallu 4 vraies réunions pour aboutir à des morceaux de textes qui devraient nous parvenir enfin réunis vendredi soir. Autant le dire tout de suite, si rien ne change, la discussion est vouée à l’échec. Le temps manque pour échanger sur les véritables ruptures que propose la direction, ce qu’elle appelle pudiquement un changement de paradigme. Pour faire court, les mesures prévues par l’accord précédent disparaîtraient en quasi-totalité, qu’il s’agisse de l’accompagnement aux projets externes en cas d’échec des principales mesures…
AGENDA « SOCIAL » : DEMANDEZ LE CALENDRIER !Après un premier round tendu de négociations « télétravail et emploi », la rencontre avec Slawomir Krupa et la réunion du CSEC du 16 octobre, la direction a fait parvenir aux organisations syndicales un calendrier serré de négociations avant la fin de l’année. 3 dates en décembre seraient consacrées pour les traditionnelles NAO et une autre demi-douzaine de réunions sur l’emploi et la mobilité. La première réunion a lieu lundi 27 octobre et devrait donc revenir sur la méthode, avant d’attaquer le cœur des discussions courant novembre. Un délai très court pour traiter de la mobilité (choisie ou incitée), de l’évolution des process liés à l’emploi, des dispositifs seniors, des risques en cas de tensions sur l’emploi, etc. D’autant que les incertitudes politiques en France viennent compliquer aussi l’exercice. D’ici là, en interne, Slawomir Krupa aura fait son grand oral le 30 octobre, dans un climat tout aussi tendu, mais vraisemblablement (sauf mauvaise surprise) après l’annonce de bons résultats pour le T3.    EMPLOI : A LA LOUPE OU LA LOUCHE ?Alors que s’approche la prochaine réunion de négociation sur l’accord Emploi, la CGT tient à rappeler la position de l’intersyndicale sur un point essentiel de cette discussion : aucun accord ne sera possible sans maintien des dispositifs spécifiques du chapitre 3 de l’accord actuel, actualisé en fonction des besoins constatés par l’expérience. C’est ce chapitre qui assure qu’un salarié dont le poste est supprimé dans le cadre d’une réorganisation ne sera pas contraint à une mobilité…
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