FAIRE TABLE RASE DU PASSÉ ?«La condition sine qua non pour le passage en flex, c’est le télétravail» garantissait le directeur des relations sociales lors de la négociation de l’accord télétravail précédent. A l’époque, la SG était précurseur en la matière et elle est devenue rapidement l’employeur en Ile-de-France avec la proportion la plus élevée de télétravailleurs, à la grande satisfaction des salariés, des managers et de la productivité. Seul bémol alors, les coûts de transformation (fournir à tous des outils et des conditions de sécurité compatibles) mais ils ont été plus que compensés par les économies réalisées par la suppression massive de postes de travail. Les Dunes marqueront l’apogée de cette aventure, puisque sa conception même est orientée vers ce nouveau mode de travail. La SG serait-elle en train de ramer à contre-courant ? CLÉ D’ACCEPTATION SOCIALEAu-delà de l’aspect technique, les nombreuses réorganisations, que nous avons connues depuis, ont souvent eu comme solution une plus grande part de télétravail, pour faire passer la pilule. Fermeture de site ? pour pouvoir travailler plus loin, le télétravail permet de faire moins de déplacements. Les exemples ne manquent pas (fermetures de Rouen, de Caen, de Viry, etc). Ce sont les 3 jours de télétravail qui ont permis l’acceptation de la répartition Lille / Val de Fontenay de GTPS par les salariés. Fermetures d’agences ? reclassement accepté en CDS grâce au régime de télétravail. Changements d’horaires dans les CDS ?  2 jours de télétravail en contrepartie. etc. Le télétravail est au cœur du pacte social dans notre entreprise.…
TELETRAVAIL : LA GREVE INEDITE« C’est une première sur le sujet qu’est devenu le télétravail ! » titraient les journaux. C’est « Une grève historique » qu’auront effectuée les salariés de la Société Générale (et de ses filiales) à l’appel de l’intersyndicale. Cette grève revêt donc un caractère symbolique pour le secteur et certainement au-delà.  Malgré quelques pressions de la part de directions locales, allant même jusqu’à l’entrave au droit de grève (pourtant imprescriptible), le mot d’ordre a été bien suivi. Difficile d’avoir des chiffres précis et définitifs à l’heure qu’il est, mais cette grève inédite sur le fond (les régimes de télétravail) l’aura été aussi par son ampleur dans les secteurs potentiellement les plus impactés et traditionnellement moins mobilisés. GREVE : POINT D’ETAPELa grève aura aussi été inédite sur la forme. La défiance envers la direction est telle que de nombreux salariés nous ont mis en copie du mail envoyé à leur hiérarchie et à la ligne RH afin d’être sûrs que leur statut de gréviste soit bien comptabilisé. Les salariés refusent que l’expression de leur mécontentement soit minimisée et cela se traduit par une ampleur sans précédent dans les activités principalement concernées – plus de 600 métiers différents. Les témoignages de terrain montrent que l’ensemble du métabolisme du Groupe est touché. Les chiffres de grévistes qui remontent sont encourageants et inédits. En parallèle, les réclamations Clients (notamment VIP, du fait de la date, veille de week-end, fin de mois et de trimestre) commencent à tomber et le « sauve qui peut » qu’auront tenté d’organiser certaines directions locales…
ACCORD EMPLOI : EN ROUTE !L’accord d’entreprise sur l’Emploi, qui encadre notamment le traitement social des nombreux plans de réorganisations dont notre banque est coutumière, arrive à échéance en fin d’année 2025. Et comme à chaque fois depuis 2012, il faut donc commencer très amont les négociations au sujet de sa prorogation avec les ajustements suggérés par les retours d’expérience. Ce lundi 23 juin, les organisations syndicales avaient rendez-vous avec le directeur des relations sociales pour lancer le cycle de discussions, qui devrait se poursuivre jusqu’au début de l’automne. Cette réunion d’ouverture a été consacrée à une revue de quelques statistiques que vous pourrez trouver sur le site de la CGT. Elles confirment notamment que les mobilités sont de plus en plus compliquées, en particulier dans les services centraux. En revanche, le succès des dispositifs de fin de carrière (mi-temps senior et congé de fin de carrière) va croissant, au point que le plafond annuel prévu par l’accord (250 dossiers validés par an) est sur le point d’être atteint dès le mois de juin 2025 (déjà 232 dossiers validés au 17/06/2025 contre 213 pour l’ensemble de l’année 2024 et 173 en 2023). Malgré les « mesures intergénérationnelles » mises en avant par la direction, cela traduit sans aucun doute un malaise des salariés seniors au sein de l’entreprise. C’est l’un des nombreux dossiers, avec notamment celui de la localisation des activités, qui seront à traiter au cours des négociations.  TÉLÉTRAVAIL : STOP AU DIKTATMais il y a un autre malaise qui secoue la Société Générale…
L’OUKASEDans un climat social déjà fortement tendu depuis les échanges sur la NAO, le mail de Slawomir Krupa sur le télétravail a fait l’effet d’une bombe, à laquelle personne ne s’attendait. Sans avertissement préalable, et encore moins de concertation, la décision unilatérale d’un cercle restreint et hors-sol de revenir sur le télétravail a immédiatement mis le feu aux poudres. Si chacun peut mesurer que des adaptations pourraient être nécessaires sur ce mode de travail testé à la SG depuis 2012, personne ne va accepter le doigt sur la couture du pantalon cette réduction drastique d’un dispositif qui a fait ses preuves ! Les justifications pour avoir au maximum un jour de télétravail sont en effet bien faibles ! LE FOND ET LA FORMERappelons d’abord que la « DRH Groupe » a réuni les syndicats deux fois depuis fin avril… sans aborder le sujet ! Est-ce de l’inconséquence ou du mépris pour vos représentants ? Et donc pour l’ensemble des salariés ? S’il y a des difficultés à surmonter, des curseurs à ajuster, l’accord d’entreprise sur le télétravail prévoit justement une commission paritaire pour examiner et traiter ces points. Faire table rase d’un accord signé de façon unanime par la direction en ignorant totalement le dialogue social n’augure rien de bon pour la négociation « Emploi » qui devait s’ouvrir lundi prochain. Sur le fond, difficile de croire que les conséquences de l’oukase pourront se régler « en bonne intelligence ». Il n’y a même plus assez de places pour accueillir tous les salariés dans le cadre d’un retour massif sur…
LA RECETTE DU SCANDALEAu premier plan du scandale annoncé, nous pourrions placer les réductions de postes et le régime sec imposé par la direction générale en termes d’augmentation collective. Rapidement derrière, les rumeurs de réorganisations (à la sauce Mc Kinsey) viendraient alimenter le côté croustillant, en termes de suppression de postes. En parallèle, la distribution historique des dividendes, la destruction de capital (via les rachats d’actions) pourraient alourdir la digestion. La publication des augmentations que s’octroie la direction générale rend la recette quasiment indigeste. Enfin, cerise sur le gâteau, le parachutage d’Alexis Kohler (ou son sauvetage, c’est selon...) pourrait rendre le tout non seulement indigeste, mais aussi explosif et scandaleux. 29 AVRILC’est dans ce contexte qu’après la mobilisation et la grève du 25 mars, la direction accepte de réunir les syndicats le 29 avril. L’ordre du jour semble déjà bien loin des exigences de l’intersyndicale (1500 euros de prime en partie intégrable en 2026, des garanties pour l’emploi Vs une réunion avec la DRH Groupe sur la rémunération, l’emploi… Mais aussi la performance et l’IA). Qu’allons-nous faire dans cette galère ? C’est ce que nous sommes en droit de nous demander tant les doutes sur les intentions de la direction sont grands. Soit, elle a un mandat de négociation, soit cette réunion sera une pure perte de temps en attendant l’addition que Mc Kinsey devrait présenter avant l’été, sans aucune information préalable des IRP, ni concertation, ni consultation officielle sur cette mission … pourtant déterminantes pour l’avenir de nos emplois.…
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