vendredi, 21 octobre 2022 19:15

Négociations salariales, épilogue: Le marionnettiste - 21 Octobre 2022 Spécial

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Vers la conclusion définitive de la négociation salariale ?  21 Octobre 2022


Lors de négociation salariale du 21 Octobre, la direction a remis aux syndicats le texte suivant ,
modifié ensuite par ce projet définitif (?) vraisemblablement signé par la CFDT, CFTC et SNB (cf mail DRH Groupe vendredi soir à 18h36)

(Rappel : il faut être connecté au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au document PDF)
 

Le marionnettiste
La farce pathétique jouée depuis un mois par la direction aurait donc pris fin aujourd'hui entre ce matin 8h00 et le mail de victoire de la DRH Groupe vendredi soir 18h36, la veille des vacances de la Toussaint.

Après une ultime pantalonnade qu’a constituée l’appel à un «débrayage» de 59 minutes pour ce midi, le directeur des relations sociales nous a en effet convoqués à 8h00 pour une dernière réunion de NAO (au moins la deuxième «ultime négociation»…voir le compte rendu rapide) au cours de laquelle il n’a pas bougé sur la PPV de 1700€ et a accepté généreusement d’accorder 3% d’augmentation pour toutes les RAGB jusqu’à 60k€ (et 2% jusqu’à 80k€) avec un plancher de 1000€ au lieu de 900€. Cerise sur le gâteau, cette augmentation entrerait en vigueur fin avril au lieu de fin juillet. Manifestement, il n’a pas été terrorisé par la perspective d’un rassemblement de manieurs de sifflet devant les tours SG… «Débrayage» d’autant plus virtuel que cette distribution d’oranges (amères) par le Papa Noël de la DRH s’est accompagnée d’un ultimatum fixant à midi le délai de réponse des organisations syndicales à ce projet d’accord.

Celle de la CGT n’a pas tardé : à 9h01, nous basant sur vos réponses à notre consultation en ligne (plus de 90% de votes contre les propositions de la direction), c’est tout naturellement que nous avons annoncé notre opposition à ce texte indigne de votre travail. Les autres organisations syndicales ont manifestement été prises de court par la position de la direction, qui s’éloigne du script annoncé hâtivement hier soir par l’une d’entre elles, qui se félicitait déjà de son «succès». 

Pas de surprise pour nous en revanche : depuis le début des négociations l’objectif évident de la direction est de limiter toute augmentation collective à 3% et l’enveloppe globale à 150 millions d’euros (soit 6% de la masse salariale). C’est réussi. Et le directeur des relations sociales peut remercier ses précieux auxiliaires qui, malgré leur indigestion de couleuvres, vont claironner que ce résultat remarquable est dû à leur pugnacité, combativité, ingéniosité, etc. Même s’il est très éloigné de ce qu’ils avaient demandé en ouverture des discussions le 23 septembre dernier (« une prime de partage de 3000€ et une augmentation pérenne au moins égale à l’inflation ») et qui constituait un objectif parfaitement raisonnable. Peut-être aurait-il fallu qu’ils appuient ces revendications par un appel à la grève au moment opportun (le 29 septembre) ?  

En attendant, notre perte de pouvoir d’achat en tant que salariés de la SG va être de 10% en deux ans tandis que Frédéric Oudéa va garder ses 34% d’augmentation cette année. Et ne comptez toujours pas sur les mesures individuelles : l’enveloppe n’est que de 1,5% de la masse salariale, moins pour les services centraux car elle va être majoritairement utilisée pour essayer de contenir le mécontentement lié à la fusion des réseaux !

C’est pourtant encore très loin du compte !  Et tant pis pour les 20 à 25% des salariés des centraux qui, dépassant le seuil des 80k€ de RAGB, n’ont droit à aucune mesure collective et pour qui l’enveloppe individuelle sera réduite à la portion congrue.

Le directeur des relations sociales prétend que son offre est meilleure que celle sur la table chez BNP Paribas. Pourquoi pas ? Mais si c’est là le nouveau benchmark, alors il est temps de mettre l’accord d’intéressement et participation au niveau car les montants sont 3 à 4 fois plus élevés chez nos concurrents.  

L’histoire n’est pas finie, même si la direction a décrété qu’elle l’était dans son 1er tract - qui n’appelle pas non plus à la grève.

Votre revendication exprimée lors la consultation organisée par la CGT porte toujours sur une augmentation générale de 7% et une PPV de 2000€.
Soit une enveloppe de 300 millions d’euros. Moins du tiers du montant des rachats d’actions en cours (960 millions pour 2022).

Rappelons encore une fois que les excellents résultats de la SG sont dus à votre travail. Il doit être justement rémunéré.
Les résultats du T3 qui seront bientôt présentés aux analystes seront un juge de paix… ou pas.

N’acceptons pas de travailler plus pour gagner moins ! 

dzilnao2023
 
 
 
 
Lu 6302 fois Dernière modification le mercredi, 02 novembre 2022 09:14
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