PARTAGÉS !
Bien sûr, l’annonce de résultats en très forte hausse est une bonne nouvelle ! +69% pour le résultat net est un signal positif pour l’avenir et la pérennité de nos emplois. Mais, la publication de ces résultats a aussi été accompagnée de l’annonce d’une forte hausse du taux de distribution de la valeur créée vers nos (très) chers actionnaires de 40% à 50% du résultat obtenu … soit 1,7 milliard d’euros – dont la moitié sous forme de rachat d’actions, c’est-à-dire de capital voué à partir en fumée. +69% de résultat, près de 2 milliards pour les actionnaires et pour finir 0 pour les salariés dans le cadre de la NAO ! De quoi alimenter le fort mécontentement en interne que l’intersyndicale remonte à la direction depuis décembre dernier. Le compte n’y est pas ! Et ce n'est pas l’espoir de l’augmentation de la P+i (participation – intéressement), boostée par une mesure ponctuelle qui ne sera pas reconduite, qui va calmer les esprits et les attentes d’une mesure collective digne du travail effectué et des résultats publiés. D’autant que les variables s’annoncent flat ou en baisse (hors Gbis). La P+i, même avec une forte augmentation reste décorrélée des benchmarks et standards constatés dans le secteur. C’est pourquoi l’intersyndicale persiste à demander une mesure collective de 1 500 euros pour tous au titre de 2024, dont une partie serait intégrée dans la rémunération fixe en 2026. Mais il paraît que 70 millions (1,6% du résultat net), c’est déraisonnable…
SMART OU PAS ?
Une nouvelle fois, une communication Groupe met en exergue le manque de respect des engagements de la direction et des accords d’entreprise. Après la «politique des manquements» en 2024, la disparition de la commission de recours interne contre les licenciements disciplinaires (CPRI), la nouvelle DRH Groupe redéfinit à sa sauce ce que sont les objectifs à la SG. La «SMART»itude des objectifs serait devenue «atteignables» et «pertinents» contrairement à ce que prévoit l’accord signé sur le sujet (« accessibles » et « réalistes »). On parie que la réponse qui nous sera apportée sera : «Les choses ont évolué», «les temps ont changé», etc ? Un vrai problème en interne car si les règles ne sont plus respectées, que les accords sont dénoncés unilatéralement, que reste-t-il de «socialement responsable» ? Une fois qu’on a passé les bornes, il n’y a plus de limites… et c’est bien là, notre inquiétude.
L’AVENIR C’EST QUI ?
Après les rumeurs de gel du recrutement et de la mobilité, démenti en réunion officielle mais concrètement visible puisque la bourse des emplois a été vidée sans avertissement ou explications sérieuses, nous voilà confrontés à la gestion de notre avenir par Mc Kinsey. On retrouve dans nos locaux une armée de consultants – dont les émoluments élevés, liens avec l’Elysée et les conflits d’intérêt ont récemment défrayé la chronique. Ils sont tout aussi ostensiblement visibles dans l’annuaire interne. Alors qu’elle demande déjà des efforts aux salariés, les met au régime sec en matière de salaire et ne respecte pas les accords et engagements, la direction va-t-elle en plus changer de posture sur la gestion de l’emploi ? C’est la crainte que nous allons partager avec la nouvelle DRH Groupe lundi soir. Nous allons aussi demander à être reçus par Slawomir Krupa pour lui remonter ce que les gens d’en bas pensent tout haut.
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