Rémunération – Emploi – Conditions de travail :
Il faut des changements concrets et rapides !
Dans la communication Groupe du 20 janvier, Slawomir Krupa et Anne Sophie Chauveau Galas voient dans les résultats du baromètre 2024 "plusieurs progressions encourageantes".
Rappelons que l'édition 2024 du baromètre aura été précautionneusement lancée par la direction en amont des négociations annuelles sur les salaires.
Ce choix précis donne un biais de lecture des résultats qu'il ne faut pas sous-estimer et qu'il convient d'intégrer.
Malgré cette précaution prise par la direction, les résultats confirment d'année en année les mêmes enseignements et les mêmes nécessités.
La solidarité entre salariés reste le point fort positif qui maintient le niveau d'engagement, mais qui reste malgré tout à un niveau faible (65%).
Ce niveau d'engagement est d'autant plus faible qu'il se situe après de nouvelles vagues de démissions et de départs, tant dans les services centraux que dans le réseau.
A contrario, la confiance dans les décisions stratégiques reste faible (54%), même si elle progresse pour la première fois depuis 15 ans, principalement parmi les hauts managers.
Les collègues restent motivés pour bien faire leur travail, mais 30% jugent qu'ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour atteindre leurs objectifs. Logiquement, ils sont fatigués, un peu plus stressés (66%), voire même de plus en plus pessimistes sur leur propre avenir (48%) !
L'ensemble des organisations syndicales renouvelle leurs demandes de véritables plans d'actions, qui ne soient pas une succession de plans de réductions de coûts ou de simples campagnes de communications.
Nous avons noté la volonté de communiquer davantage et mieux et la volonté d'améliorer l'efficacité opérationnelle.
Mais les organisations syndicales souhaitent des évolutions notables et concrètes pour l'ensemble des collègues (et pas seulement les "principaux promoteurs" de la stratégie de la direction).
Accentuer la discrimination ou la charge sur certaines populations permet (pour la direction) des départs à bas coûts, par vagues de démissions successives.
Dans ce contexte, le non-remplacement des postes libérés et le gel des embauches amplifieraient les difficultés pour atteindre les objectifs.
Ces choix feraient plonger l'engagement global et l'efficacité opérationnelle permettant la satisfaction clientèle attendue.
L'adhésion des tops managers ne peut donc suffire.
Malgré un contexte très compliqué et de forte transformation, il faut - dans l'intérêt général - une politique sociale ambitieuse, des axes stratégiques clairs et les engagements sociaux indispensables (garanties sur l'emploi, mobilité renforcée, mais aussi sur une politique de rémunération juste et équitable).
Ces enjeux sont les aspects les plus impactants du calendrier social de 2025.
Pour les traiter positivement, il faut changer de méthode.
Il faut arrêter de mettre les salariés et leurs représentants au pied du mur. Il faut au contraire anticiper les discussions et négociations en partageant en toute transparence les indicateurs et diagnostics établis de part et d’autre.
Il faut se donner les moyens d'atteindre ces objectifs.
A ce stade, plus de 13 000 collègues ont signé la pétition pour soutenir les demandes de l'intersyndicale dans le cadre des négociations salariales.
C'est un aspect sur lequel nous insistons car il fait partie de la clé pour améliorer sensiblement le climat et les résultats présentés dans le cadre du baromètre.
L'ensemble des organisations syndicales rencontrent Anne Sophie Chauveau Galas, la DRH Groupe le 10 février. Ce sera l'occasion d'entrer dans la discussion sur l'ensemble de ces sujets.
Dans un tel contexte, les organisations syndicales appellent l’ensemble des salariés à continuer à signer la pétition (si ce n’est déjà fait).
Cliquez ici pour signer !
L’ensemble des organisations syndicales se réunira mardi prochain pour examiner les suites à donner à la situation actuelle.