lundi, 20 janvier 2025 16:06

Salaire : refusons une année blanche ! - Communiqué intersyndical 20 janvier 2025

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NAO : Refusons ensemble une année blanche 

Nombreux sont les collègues qui interrogent nos différentes organisations syndicales sur l’issue de la NAO 2024. Ils exigent une suite à la pétition qu’ils ont signée fin décembre pour soutenir les revendications des syndicats lors de ces dernières négociations salariales.

L’ensemble des organisations syndicales a rappelé lors de la dernière réunion officielle de 2024 (CSEC du 18 décembre) à la DRH Groupe, leur revendication commune et collective : une prime de partage de la valeur de 1 500 € au titre de 2024 (dont une partie serait intégrée à la rémunération annuelle en 2026).

Il n’est pas question pour les syndicats de faire de 2024 une année blanche en termes d’augmentation du pouvoir d’achat. Elles refusent ce marché de dupes.

Préalablement et en quelques jours, plus de 10 000 collègues avaient signé la pétition intersyndicale. A cela, s’est ajoutée une suspension de séance et une déclaration commune de l’ensemble des élus du CSEC, lors de la séance plénière du 18 décembre, en présence de la DRH du Groupe Anne-Sophie CHAUVEAU-GALAS et de Pierre PALMIERI DG du Groupe. Face à ces fortes et rapides mobilisations, la direction est restée sourde.

Pire, la direction a signé – seule – un protocole de désaccord qu’elle a envoyé à l’administration publique pour clore les négociations 2024.

Pour l’ensemble des organisations syndicales, il n’est pas question de renoncer à une juste reconnaissance du travail effectué par tous, qui va certainement permettre de bons résultats (dont près de la moitié pourrait être distribuée aux actionnaires, sous forme de dividendes et rachat d’actions).

Avec des résultats 2024 certainement bien supérieurs à ceux de 2023 (2,5 milliards), la direction refuse une augmentation collective et une prime de partage de la valeur – que nous avions obtenues l’an dernier !

L’ensemble des syndicats a signé un avenant permettant une meilleure prise en charge par la direction de notre mutuelle d’entreprise et de notre prévoyance. Mais, sans augmentation collective en 2024, cette prise en charge (estimée par la direction aux alentours de 15 millions d’euros) sera au final financée par les salariés eux-mêmes, via une année blanche en termes d’augmentation collective.

Les enveloppes individuelles (en baisse également par rapport à 2023) ne viendront pas compenser l’absence d’augmentation collective. Les priorités, les obligations légales et les urgences vont devoir être arbitrées par les managers, au-delà même de la nécessité de retenir les profils dont l’entreprise aura besoin dans les années à venir.

Les enveloppes de variables – en l’absence de critères objectifs de distribution –risquent de subir le même sort.

Les 12 000 collègues qui ont maintenant signé la pétition intersyndicale ne s’y sont pas trompés.

Les verbatims sont éloquents et sans attendre la présentation du baromètre employeur, la direction ferait bien de les considérer et d’y répondre.

« Exigence de reconnaissance », « refus du mépris », « l’absence d’augmentation collective est inacceptable, lamentable et irrespectueuse », « stop au toujours plus avec rien ! », « on court vers la grande démission »

Ces messages doivent être entendus et pris en compte par la direction pour faire une nouvelle proposition, d’autant que ces expressions viennent des collègues de tous horizons, de tous âges et ancienneté.

Chacun peut le mesurer, la question salariale est une source de mécontentement évidente, mais s’y ajoutent les inquiétudes sur l’emploi.          

En effet, les rumeurs d’injonctions de la DG à geler les recrutements se traduisent déjà par des effets en chaîne (augmentation de la charge de travail, impossibilité de gérer les aspects opérationnels, gels des mobilités entre BU/SU, etc).

Actuellement, la définition des objectifs est bien souvent à la hauteur de la situation actuelle : intenable et incompréhensible.

Dans un tel contexte, l’ensemble des organisations syndicales appelle l’ensemble des salariés à continuer à signer la pétition (si ce n’est déjà fait).

Cliquez ici pour signer ! 

L’ensemble des organisations syndicales se réunira mardi prochain pour examiner les suites à donner à la situation actuelle. 

Paris, le 20 Janvier 2025

 

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Lu 47 fois Dernière modification le lundi, 20 janvier 2025 16:13
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