Infos 2024

Infos 2024 (15)

L’EPILOGUE
Il y avait finalement très peu de monde autour de la table et de la DRH Groupe lundi matin lors la réunion de signature des projets d’accord P+i (intéressement – participation). Si d’emblée le directeur des affaires sociales a précisé qu’il avait obtenu 3 signatures, ce fut pour la CGT l’occasion d’expliquer – à nouveau – pourquoi nous pensions, comme les salariés consultés qui nous ont répondu à 97,77%, que le compte n’y était pas !

LE COMPTE N’EST PAS BON !
Nous avons motivé notre refus de signer la proposition de la direction, qui n’améliore en rien la formule précédente, celle-là même qui a conduit à des montants ridicules cette année. La notification de la P+i versée en 2024 a été vécue comme une véritable provocation par les salariés car, même si pour certains, elle était boostée par le pacte faustien (« plus on fermait d’agences bancaires durant la période », plus les salariés s’approchaient du supplément d’intéressement lié au projet), pour tout le monde le niveau de participation a flirté entre le prix d’un petit kebab et celui d’une bonne pizza. Cette négociation était donc l’occasion de combler pour les 3 prochaines années le fossé qui existe entre la P+i versée à la SG et celui de nos principaux concurrents. Nous n’allons par reprendre à notre compte le fait que la direction aurait maintenu les variables (à la tête du client) en 2024 et encore moins celui qu’on peut espérer toucher plus, au motif que le nombre de départs et de suppressions de postes va augmenter et que les survivants seront moins nombreux à se partager un gâteau qui n’aura pas grossi …. Nous avons regretté que notre proposition de booster la formule en améliorant les coefficients multiplicateurs soit assujettie à la promesse de rentabilité faite au marché (> ROTE 6%). D’autant que le palier est brutal si la trajectoire de ROTE n’est pas au rendez-vous : la promesse passe de 20% à zéro. Enfin, ce n’est pas nous – non plus – qui reprendrons à notre compte les arguties de la direction sur la confiance dans la capacité des salariés d’atteindre ces 6%. Cela fait peser sur eux la triple peine : non seulement ils touchent des clopinettes en 2024 (et avant) à cause des erreurs stratégiques de la direction, mais en plus s’ils n’obtiennent pas mieux durant les 3 prochaines années, la responsabilité pèsera sur eux. Ce n’est pas ainsi que nous pensons « préserver les intérêts des salariés ». Il nous semblait, a contrario, que c’était le moment d’exiger, tous syndicats confondus, le supplément d’intéressement que nous aurions mérité en 2024 et de peser ensemble pour que la formule magique retenue pour la P+i soit enfin digne de ce nom à la SG. Il reste à espérer que l’avenir nous donne tort…

RESPONSABILITÉS INVERSÉES
En termes de stress aussi, la direction sait parfaitement inverser la responsabilité. Alors que la direction est (pénalement) responsable de la santé mentale et physique des salariés qu’elle embauche, il y a toujours une petite musique pour insinuer que cette responsabilité est à nuancer et doit aussi être l’affaire des principaux concernés … voire des principales victimes. La méthode TIPI, déployée à la SG depuis plusieurs années, fait partie des approches sectaires recensées par la Miviludes dans son «Guide santé et dérives sectaires ».  En gros, si vous êtes mal à l’aise dans votre vie, ce n’est pas à cause de votre environnement mais d’un conflit intérieur non résolu ou d’un événement non résolu. Vous comprendrez bien les impacts d’une telle approche dans l’environnement professionnel actuel et la raison pour laquelle cette méthode mérite d’être questionnée. La direction n’a, au minimum, pas été très curieuse quand elle a laissé cette méthode se développer. Espérons que ses juristes, si prompts à couvrir leurs arrières, ont fait leur travail en la matière. Sinon, ils ont mis la SG en risque... et les salariés avec.    

 

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EPILOGUE ?
Le secret est bien gardé (pour l’instant) pour savoir qui des syndicats acceptent – ou pas – le projet d’accord «participation intéressement»(P+i) pour 2025 – 2028. La consultation des salariés lancée par la CGT a 2 caractéristiques cette fois-ci : très peu de réponses, mais les collègues qui ont répondu (et expliqué leur motivation) nous ont demandé de ne pas signer et de tenir bon sur notre contre-proposition (cf nos infos du 12 juin). En attendant, la direction nous a fait parvenir une invitation sous forme de «créneau prévisionnel pour la signature des accords» avec la DRH Groupe le lundi 24 juin matin. A suivre, donc.

LE COMPTE N’EST PAS BON ?
Il va falloir attendre aussi un peu pour avoir de la visibilité sur les postes qui subsisteront après le plan actuel dans les services centraux parisiens. En effet, la CGT a demandé des explications à la direction car il semblerait que des consignes de HRCO aient été données avant le plan pour «nettoyer tous les postes vacants». Ce qui a pour conséquence, d’une part, d’avoir un nombre de suppressions de postes dans le cadre officiel du plan plus proche de la réalité (et donc moins de fermetures précipitées des compteurs), mais a contrario, un nombre beaucoup plus important de suppressions de postes au final. Des suppressions de postes (budgétaires) hors plan, donc moins chères, qui auront des conséquences plus ou moins importantes sur la charge de travail des collègues qui seront encore dans les activités concernées à partir de septembre. Bien sûr, ce chiffrage n’a pas été non plus donné au cabinet indépendant (Secafi) missionné par le CSE sur ce plan de réorganisations, qui, nous le rappelons sera le plus massif en termes de suppressions de postes et le plus rapide : une blitzkrieg en terme guerrier. Bref, nous attendons avec impatience les éclaircissements nécessaires et l’ampleur du sujet.

IL EST MINUIT MOINS UNE
«Ce qu’il y a de bien avec le MEDEF (le syndicat des patrons – NDLR), c’est qu’on est jamais déçu !». «Il n’a jamais été ni courageux, ni réformiste». «Quel regard porte-t’il sur le bilan du gouvernement actuel à l’origine de 1000 milliards de dettes publiques supplémentaires, un déficit budgétaire hors de contrôle et les mesures antisociales qui ont été prises ?». Cette charge ne vient pas des rangs de la CGT mais de Matthieu Pigasse (banquier d’affaire et patron de presse) suite aux multiples prises de position du MEDEF contre le Nouveau Front Populaire. Pour M. Pigasse, il s’agit lors de ces élections d’«un choix de société et de valeurs» et il appelle clairement à voter pour les listes du Nouveau Front Populaire en expliquant que «les inégalités sont une bombe au cœur de notre société car elles sont inexplicables et injustifiables». Le MEDEF oublie sa lourde part de responsabilité dans le contexte actuel. Après avoir mené et contribué à une politique de destruction de notre modèle social (via les ordonnances Macron, la démolition du code du travail, les réformes de l’assurance chômage et celle de la retraite, l’austérité dans un contexte d’inflation, etc), il est hallucinant de vouloir se placer en juge, au-dessus des parties et de distribuer les bons points. De son côté, la CGT a rappelé qu’elle était indépendante, mais pas neutre. Elle a clairement pris position face au danger que représente l’extrême droite au pouvoir pour les droits, notamment pour les salariés. Et nous appelons les collègues à nous rejoindre. L’apolitisme revendiqué par certains est souvent un cheval de Troie de l’extrême droite. C’est aussi dans ce contexte que la direction nous a écrit pour «nous sensibiliser sur la posture que doivent avoir nos communications» et espérer que «l’entreprise demeure un lieu exempt de prise de positions clivantes». La démocratie ne s’arrête pourtant pas aux portes de l’entreprise. C’est une vieille chimère du patronat français, qui n’a majoritairement pas brillé par ses choix durant les heures les plus sombres de notre Histoire. Alors que le Front populaire ouvrait la voix au progrès social, aux congés payés et que le CNR créait ensuite la sécurité sociale dans un pays ruiné par la guerre. Ce n’est pas clivant. C’est l’Histoire.

 

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DIALOGUE DE SOURD   
Les organisations syndicales ont rencontré lundi le directeur de relations sociales pour une troisième réunion de négociation portant sur le calcul de la rémunération financière des salariés (participation et intéressement, P+i). Nous attendions son retour au sujet de la proposition portée à l’unanimité par l’intersyndicale la semaine dernière. Sa réponse a été claire : il nous a opposé une fin de non-recevoir absolue, martelant une fois de plus que la Société Générale était déjà bien assez généreuse avec ses employés. Vous êtes bien placés pour savoir que ce n’est pas vrai. Néanmoins, nous étions prêts à poursuivre le dialogue avec la direction. Mais pour cela, il faut que les deux parties y soient disposées et, comme l’atteste le mail reçu le 11 après-midi sur nos messageries professionnelles, cette dernière considère qu’il n’y a plus lieu de discuter. La direction se contente donc d’un simulacre de dialogue social, ce qui vous donne une idée de l’estime dans laquelle elle vous tient.

LA FORMULE MAGIQUE ?
Si la formule de base imposée par la direction n’a pas évolué, elle essaie tout de même de faire passer la pilule avec la promesse de «petites rallonges» plus qu’incertaines pour les exercices 2024 et 2025 (versées respectivement en 2025 et 2026). Ces rallonge, pouvant gonfler de 20% puis de 10% l’enveloppe globale, sont conditionnées à l’atteinte de cibles de ROTE bien aléatoires : >6% pour 2024 et indéterminées en 2025 ! Soit un chèque en blanc laissé à une direction assez coutumière des entourloupes… La première des entourloupes, inédite, est celle d’introduire cette notion de ROTE dans le calcul de la P+i. Sommes-nous responsables du pilotage de la direction financière et des engagements pris par la direction générale auprès des marchés ? Le premier risque est que cet objectif ne soit pas atteint (le ROTE était de 4,1% au 1er trimestre). Quelle est la probabilité que les 6% soient atteints en fin d’année ? La direction se garde bien de préciser tous ces éléments dans sa communication. Bref, la formule «lisible et durable» de la semaine dernière est devenue opaque et aléatoire. Autre entourloupe, la promesse d’une «amélioration très significative de la rémunération financière». D’une part, les chiffres globaux pour 2026 agités par la direction pour appâter les organisations syndicales ne reposent que sur des projections optimistes. Ces dernières années nous ont appris à nous en méfier. D’autre part, le montant individuel moyen prévisionnel mis en avant par la direction dans le cadre de son scénario le plus rose ne représenterait au final qu’environ 1,35 mois du salaire moyen en 2023. Si cela représente en effet un net progrès sur cette année de vaches maigres à la SG, cela reste très loin de ce que peuvent espérer nos collègues des autres établissements financiers pour une année normale. La proposition actuelle de la direction est donc un leurre.

Le seul axe de progression valable à nos yeux serait celui de l’augmentation des coefficients multiplicateurs de la formule reprise ci-dessous.
Pour l’heure, pour la CGT, le compte n’y est pas (encore) !  

Mais c’est maintenant à vous de nous dire ce que vous en pensez ! (en cliquant ici) 

Formule de la Direction proposée pour 2024-2026 :
P+i = (0,625% x RBE SG) + (0,837% x REX SG) + (2,682% x DIV) + RSE*

Dans les deux cas, le montant de la contribution de l’indicateur RSE est plafonné à 12 millions d’euros
Coefficient multiplicateur de 1,2 pour l’exercice 2024 en cas de ROTE > 6% et de 1,1 pour l’exercice 2025 en cas de dépassement de l’objectif de ROTE qui sera fixé pour cette année par la direction

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LA FIN DES CACAHUETES ? 
Les cacahuètes, vous connaissez : elles apparaissent souvent dans les enveloppes de rémunération que la SG dédie à ses salariés. Dernièrement, c’est dans celle de la participation qu’elles se sont glissées et peu nombreuses qui plus est ! Mais nous parlons d’un temps qui sera bientôt révolu, si nous en croyons la présentation que nous a faite hier le directeur des relations sociales. Confondant peut-être un peu les négociateurs des organisations syndicales avec des investisseurs potentiels, il nous a d’abord longuement rappelé les vertus du plan stratégique et de ses effets attendus sur la rentabilité du Groupe et, par conséquent, sur le montant de la rémunération financière collective des salariés (P+i). S’emballant sans doute un peu, il a ajouté que non seulement l’enveloppe allait contenir des perles plutôt que des cacahuètes mais qu’en outre, grâce aux suppressions de postes, nous serions moins nombreux pour la partager. Et que les parts en seraient d’autant plus grosses.

LA FORMULE MAGIQUE
Malgré cela, nous sommes tombés d’accord avec le représentant de la direction sur deux points : la formule de calcul de la P+i pour les années à venir devra être lisible et durable. C’est pourquoi nous apprécions la proposition de baser sa partie financière uniquement sur les résultats du Groupe : ils sont moins volatils que ceux de SGRF seuls grâce à la diversification de leur base et cela simplifie une formule devenue au fil des ans une véritable usine à gaz. Il reste cependant un axe de progression très clair : les coefficients multiplicateurs proposés ont été calculés par la direction afin de produire presque exactement la même enveloppe globale de P+i que la formule actuelle (à résultats de la banque équivalents). Ce qui explique les trois chiffres après la virgule affichés fièrement par le nouvel algorithme (voir encadré). L'ensemble des organisations syndicales représentatives propose donc de poursuivre la simplification de la formule en arrondissant les deux premiers à 1%. Mais nous sommes ouverts à la discussion ;o)  Pour ce qui est des dividendes, nous préférerions qu’ils soient réinvestis dans la banque et nous ne poussons donc pas à leur augmentation, contrairement au RBE (résultat brut d’exploitation) et au REX (résultat d’exploitation).

Formule actuelle :
P+i = [1,125% x(50%REXSG+50%REXSGRF)+ 0,84% x(50%RBESG+50%RBESGRF)]x 1,2129 + (2,25% x DIV x 1,1920) + (RSE* x 1,1920)

Formule proposée par la direction pour 2024-2026 :
P+i = (0,625% x RBE SG) + (0,837% x REX SG) + (2,682% x DIV) + RSE*

Dans les deux cas, le montant de la contribution de l’indicateur RSE est plafonné à 12 millions d’euros

ET LES MILLIONS PERDUS ?
Nous demandions dans nos précédentes infos qu’un supplément d’intéressement significatif vienne compenser les pertes de P+i provoquées cette année par les erreurs et les autres coûts non-imputables aux salariés. Nous avons réitéré cette demande en réunion. Il nous a été répondu que ce point relevait du Conseil d’administration … Encore du travail pour votre administrateur CGT en perspective !

 

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LA FORME ET LES FONDS
Nous l’avions déjà remarqué, le nouveau DG s’écoute moins parler que le précédent. Cela s’est encore vu lors de l’AG de la SG le 22 mai dernier, exercice de communication parfaitement maîtrisé sans verbiage inutile. Les actionnaires présents dans l’assemblée ont semblé apprécier. De notre côté, nous avons apprécié la mise au point au sujet des élucubrations de Macron sur les possibilités de fusion : elles seraient nulles, dixit Slawomir Krupa. Mais il y a une chose qui ne change pas : la rémunération des mandataires sociaux n’est jamais impactée par les erreurs stratégiques commises au plus haut niveau. Prenons au hasard l’exemple des macro-couvertures de taux qui ont coûté plus d’1,5 milliard d’euros de PNB à la banque de détail en 2023. Impact sur le variable des membres de la direction : 0. En revanche, vous venez tous de découvrir l’impact de cette erreur monumentale sur le montant de votre participation : elle plafonne aux alentours de 15 euros pour les plus chanceux. Divisée par 20.

STRATEGIE DE LA VALEUR
C’est pourquoi la CGT réitère son appel à une réévaluation significative des montants distribués dans le cadre de la rémunération financière collective des salariés de SGPM (participation et intéressement : P+i). Elle est non seulement la plus faible parmi nos pairs, mais elle est de plus structurée pour maximiser l’impact des événements négatifs affectant le réseau en France. Cela doit changer. Nous avons rappelé lors de la première réunion de négociation au sujet du renouvellement de l’accord d’entreprise que la direction ne pouvait pas espérer un surcroît d’engagement sans un effort significatif en matière de partage des résultats. La deuxième réunion, prévue ce lundi 3 juin, doit être l’occasion pour elle de montrer qu’elle a compris cette exigence du terrain et faire ainsi remonter la note très médiocre attribuée par la société ISS à la SG en matière ESG : C+, c’est en-dessous de la moyenne et toute l’éloquence déployée par Pierre Palmieri lors de l’AG ne pourra pas masquer cette réalité. Pour appuyer la démarche de nos négociateurs, notre administrateur CGT est également allé porter ce message directement à Slawomir Krupa afin qu’il garde bien en tête que les premiers acteurs de sa « stratégie de la valeur », c’est vous !

LES MILLIONS PERDUS
En attendant la mise en place d’une nouvelle formule de calcul qui ne commencera à faire effet qu’à partir de l’année prochaine, rien n’empêche de partir à la recherche des millions perdus indûment dans le cadre de la formule actuelle. C’est ainsi que l’on se demande bien pourquoi, pour la partie reposant sur les résultats obtenus en France, ceux de PRIV/FRA et d’autres activités françaises ne sont pas pris en compte. Cela nous a coûté environ 10 millions de P+i en moins pour l’année 2023. Si l’on ajoute à cela l’impact des macro-couvertures de taux sur le PNB de SGRF, cela fait près de 25 millions d’euros que la direction a ainsi faits disparaître du montant total d’une P+i déjà étriquée, soit près de 550 euros par salarié en moyenne ! La CGT réitère donc sa demande d’un supplément d’intéressement conséquent pour tous les salariés, demande portée depuis la fin de l’année dernière mais qui n’a toujours pas reçu de réponse favorable de la part de la direction. Nous ne demandons pourtant pas grand-chose : à peine 3% des montants perdus à cause des macro-couvertures… est-ce si déraisonnable ?

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LES PROMESSES DU 36e
Après ses déclarations du mois de septembre, qui n’avaient rassuré personne, la nouvelle prise de parole de Slawomir Krupa le 2 mai dernier avait pour but de fournir enfin les explications claires que tout le monde attendait au sujet de sa stratégie à la tête de la banque. Que faut-il en penser ? Le point le plus nettement exprimé est la nécessité de réduire les coûts informatiques qui seraient nettement plus élevés que nos concurrents. Evidemment, le risque est toujours que les coupes se fassent en ne prenant en compte que l’aspect comptable et non les contraintes opérationnelles… Mais le cœur de l’intervention du DG a consisté à mettre en avant une stratégie dite « de la valeur » plutôt que « de la taille » afin de constituer une banque avec une assise en capital solide et des métiers à forte rentabilité. Le propos, une fois encore, était clair mais il est difficile de voir en quoi il diffère des ambitions affichées par son prédécesseur. La réalité reste en effet toujours la même : plans d’économies, réductions d’effectifs et ventes de filiales qui s’accélèrent. Et pour les salariés, pas d’autre promesse que celle qu’il faudra encore une fois faire des efforts sans un mot ni sur les conditions de travail, ni sur les rémunérations.

ET NOTRE ADMINISTRATEUR ?
Pendant ce temps, notre administrateur CGT n’est pas resté inactif. Si la DG fait du lobbying auprès des investisseurs, lui en fait auprès de Slawomir Krupa. Il lui a notamment rappelé que l’engagement des salariés ne se décrétait pas en webcast mais qu’il se construisait notamment en récompensant le travail et la fidélité à l’entreprise. Or, au niveau des rémunérations, il y a deux sujets qui sont particulièrement irritants : un système de distribution des variables particulièrement opaque et un niveau de participation et d’intéressement (P+i) très faible par rapport aux autres établissements financiers. Il est de loin le plus bas de la place et se trouve à moins de la moitié de la moyenne du benchmark. Autant dire que la négociation qui s’ouvre ce 21 mai pour le renouvellement de l’accord P+i est cruciale pour marquer la volonté de la direction d’engager véritablement les salariés. Quant au variable, nous avons de nouveau réclamé l’ouverture d’une négociation pour en revoir les modalités d’attribution.

LA MOUCHE DU COCHE
Alors que la SG est plongée dans un énième plan de réorganisation pour rétablir sa position concurrentielle et sa rentabilité, un personnage trop bavard est venu mettre son grain de sel : Emmanuel Macron, en pleine tournée des médias étrangers, n’a rien trouvé de mieux que de déclarer lors d’une interview avec Bloomberg que la Société Générale constituait une cible de choix pour la consolidation du paysage bancaire européen. Même si sa formulation n’était pas aussi directe, c’est le message qui est passé … et qui a fait bondir le cours de l’action comme si une OPA était déjà en préparation. Le rétropédalage ultérieur de l’Elysée n’a pas suffi à réparer les dégâts provoqués par cette déclaration intempestive, et encore moins à faire baisser les inquiétudes des salariés qui vivent dans la hantise d’un raid hostile depuis des années. Et l’interrogation lancinante revient : la stratégie de la direction n’est-elle pas de préparer la banque à cette fusion plutôt que de préparer un avenir indépendant sur le long terme ? Il faut des engagements solides sur la cible de la DG (pérennité du Groupe, de nos activités et donc de nos emplois) … pour faire face à celle que le patron de la Ministre des sports (femme de notre ex-DG), nous a collée dans le dos. Le silence de Slawomir Krupa depuis la sortie d’Emmanuel Macron n’a rien de rassurant et nous attendons tous une déclaration claire de sa part pour réfuter les élucubrations de l’occupant de l’Elysée.

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NOYER LE POISSON
Vous avez tous reçu le 28 mars dernier une communication de la DRH annonçant le montant de la participation et de l’intéressement (P+i) au titre de l’année 2023. Montant d’autant plus en chute libre par rapport à l’année précédente que cette communication se garde bien de le comparer au montant total touché par les salariés de Société Générale et de Crédit du Nord l’année précédente. Le montant global chute à 113 millions d’euros, malgré un coefficient multiplicateur de 1,2 censé compenser l’augmentation des effectifs liée à la fusion avec le CdN. Mais la direction le compare au seul montant de 153 millions correspondant au périmètre historique SGPM sans prendre en compte les 60 millions distribués par les différentes banques du CdN en 2023. Votre P+i s’effondre donc de près de 50% d’une année sur l’’autre. 

L’ÉPREUVE ÉLIMINATOIRE
La réaction de la direction est donc d’essayer de masquer autant que possible cette réalité, n’hésitant pas à y mêler la «prime d’intéressement de projet» de 1000 euros qui sera versée aux seuls salariés concernés directement par la réalisation des objectifs de Vision 2025 (pour un budget de 27 millions d’euros). Cela n’a pourtant rien à voir et ne saurait nous faire oublier que les montants de la P+i distribués par Société Générale sont très sensiblement inférieurs à ceux distribués par les autres établissements financiers. Chez ces derniers les montant individuels se comptent en mois de salaire. A la SG, ce sera en semaine : 1,5 cette année, soit 3% de votre RAGB en moyenne. Après une NAO a minima, des variables en baisse et des augmentations individuelles réduites à la portion congrue, cela fait beaucoup de signaux négatifs pour votre pouvoir d’achat. 

LES CAUSES
Ces signaux sont d’autant plus négatifs que nous payons les erreurs commises par la direction. Si les résultats servant de base au calcul de la P+i sont en berne, c’est aussi à cause des erreurs stratégiques qui pèsent sur les comptes : 1,6 milliard d’euros de pertes provoquées par des couvertures de taux mal pensées, 617 millions de coût d’intégration de LeasePlan, 730 millions de charges de transformation… Pas étonnant qu’il ne reste plus rien pour les salariés ! Il n’y a même plus les suppléments d’intéressement d’une quarantaine de millions qui, pour des années comme 2017 et 2018, permettaient d’amortir le choc. Seuls les mandataires sociaux (DG et DGD) ne seront guère affectés financièrement s’il faut en croire les documents préparatoires à l’Assemblée Générale des actionnaires. 

LA SOLUTION
Les négociations pour un nouvel accord P+i commenceront le 21 mai prochain. La CGT avait seule refusé de signer celui actuellement en vigueur en soulignant que ce que proposait la direction était un marché de dupes et les faits lui ont malheureusement donné raison. Ce constat a été repris par l’ensemble des organisations syndicales lors de la réunion de ce 4 avril et cette unanimité s’est retrouvée pour demander à ce que cette négociation à venir débouche enfin sur un accord à la hauteur des attentes et de l’engagement de tous les salariés. Rendez-vous donc le 21 mai pour passer des paroles aux actes !

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SUR LE PONT
Ces derniers jours les élus de la CGT ont rencontré plus d’un millier de collègues concernés par les suppressions de postes dans les services centraux parisiens. Ces réunions teams organisées par BU/SU ont permis à notre équipe d’absorber la vague de questions et de réactions que l’annonce de 947 suppressions de postes a générée. Ces rencontres se poursuivent maintenant en comités plus restreints afin de permettre aux élus de relever les incohérences et les points de contestation de la multitude de projets contenus dans les 700 pages remises aux CSE des centraux parisiens. Parallèlement, ces échanges ont aussi permis de noter les situations individuelles que les accords spécifiques précédents ne permettaient pas de traiter. Nous étions ainsi prêts pour la première réunion de négociation ce lundi 12 février….

NIET  #NonALaDelocalisation#
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette réunion n’aura pas fait avancer grand-chose… pour l’instant.  La direction l’a certainement inscrite dans son «calendrier précipité» avec l’intention de sécuriser la tenue du CSE des services centraux (prévue le 19 Février, pendant les congés scolaires). La CGT a donc rappelé à la direction qu’avant d’envisager 947 suppressions de postes et la tenue du CSE, il y avait quelques préalables à remplir : il est ainsi indispensable d’avoir un temps d’échange raisonnable permettant de s’assurer de la robustesse des processus qui seront déployés pour garantir qu’aucun salarié ne se retrouvera dans une situation contrainte. Le pilotage et le suivi des réorganisations doivent se faire à Paris (ce qui n’est pas clairement prévu). Nous sommes aussi revenus sur la nécessité de ne pas délocaliser le Fil Rh et de maintenir les kiosques RH pour que tous les salariés (centraux et réseau) puissent obtenir des réponses adéquates et avoir des interlocuteurs de proximité sur des sujets éminemment complexes et/ou urgents. 52.000 demandes ont été traitées par le Fil RH en 2022 et plus de 63.500 en 2023 ! Les salariés du Fil RH gèrent les urgences et les priorités par téléphone, par exemple : en cas de détresse financière, attestations de salaires à refaire car erronées (maladie, maternité, mi-temps thérapeutique), les accidents de travail, les attestations de fin de contrats. Ils ont aussi accompagné les collègues du CDN lors de la fusion pour les aider à effectuer leurs démarches et prendre connaissance des règles SG. Ce sont aussi eux qui prennent la main lorsque les réponses venues de Bucarest ne sont pas compréhensibles par leurs destinataires (congés, feuille de paye, déclaration de transport, temps partiel, médaille du travail, régularisation des congés, etc.). Si la DG recherche réellement l’efficacité opérationnelle, voilà donc un parfait contre-exemple à ce qu’elle envisage de faire. Ce serait en effet un très mauvais signal de délocaliser ce service dont bénéficie l’ensemble des salariés.

[Retrouvez ici notre page : "Pourquoi il faut sauver le Fil RH ? et Aidez nous ! ]

CALENDES GRECQUES
Lors de la réunion de ce lundi, la direction a à peine pris en notes les demandes des différents syndicats et nous a demandé de les envoyer par mail. Elle a surtout précisé la chronologie qu’elle s’est - elle-même - fixée et qu’on pouvait déjà déduire de la précipitation des épisodes précédents : fin des consultations du CSE fin avril, avis nécessaire de l’administration espéré début mai, envoi des lettres à chaque salarié concerné début mai, ouverture du plan début juin…. Et premiers départs mi-juillet. La prochaine réunion est fixée le 26 février et nous espérons qu’elle marquera vraiment le début des négociations. Le CSE est maintenu les 19 et 20 février. Pas sûr qu’il se tienne dans de pareilles conditions. En voulant gagner du temps, la direction risque surtout d’en perdre.

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mercredi, 07 février 2024 08:37

Les infos du 5 Février 2024 : Social warning

Écrit par

SOCIAL WARNING 

La nouvelle direction tient son premier record : 947. Ce nombre est celui du plus grand nombre de suppressions de postes en un minimum de temps. Vision 2025 prévoit certes 3500 postes en moins chez SGRF, mais la purge s’étale sur 3 ans. Là, l’essentiel serait fait en 3 mois. Avant l’été. De bonnes vacances en perspectives pour les collègues concernés.

Et ce chiffre énorme de 947 suppressions de postes ne comprend même pas les «options sur la table» pour lesquelles Slawomir Krupa nous a assuré que «les choix définitifs n’étaient pas faits» bien que la liste des prochaines «rationalisations» s’étale depuis des mois dans tous les journaux : SGSS, SGEF, BRD, etc. Et nous avons vu que la presse, qui n’annonçait «que» 500 suppressions de postes, avait plutôt tendance à être en-deçà de la réalité. Au total, ce seraient encore plusieurs milliers de salariés supplémentaires qui pourraient être sacrifiés en 2024 !

Tout cela dans un contexte d’évolution très insuffisante des rémunérations. Si la NAO a eu le mérite de ne pas être nulle, elle n’a pas compensé la forte perte de pouvoir d’achat provoquée par la flambée inflationniste des dernières années. Pire, l’intéressement et la participation s’annoncent en berne alors que le conseil d’administration ne s’est toujours pas décidé à voter un supplément d’intéressement malgré les demandes répétées de votre représentant CGT. Enfin, les enveloppes d’augmentations individuelles et de variables paraissent plutôt maigres si l’on en croit les informations qui circulent. Et ce n’est pas l’assurance donnée par Krupa que l’enveloppe des variables pour SGRF sera identique à l’année dernière qui suffira à nous rassurer. On était déjà loin du compte !

Et puis il y a toutes les questions de stratégie, que vous êtes tellement nombreux à trouver opaque voire incompréhensible selon les résultats du Baromètre Employeur :

  • Que pèsent l’ensemble de ces projets dans les 1,7 milliards d’économies annoncés aux marchés le 18 septembre lors du capital market day ? 
  • Quels seront les réels leviers pour accroître l’efficacité opérationnelle alors que 5% des effectifs des services centraux vont être brusquement coupés ?
  • Quel impact sur la charge de travail des salariés restants alors que les améliorations de processus et d’outils promis ne seront certainement pas en place en quelques semaines ?

Tous ces points auraient mérité d’être approfondis, mais ne l’ont pas été. Après 9 mois de silence, la direction générale ne nous a accordé que 1h40 pour échanger vendredi. A peine le temps de découvrir l’ampleur des dégâts annoncés et de commencer à poser les questions. Et Slawomir Krupa ne semble pas pressé de renouveler l’exercice, lui qui a concédé qu’il devrait peut-être rencontrer les organisations syndicales une ou deux fois par an … A croire que la suppression de 947 postes ne représente qu’un détail dans la gestion de la banque !

En fonction des dossiers déposés aux élus du CSE des centraux, nous allons exiger que les principaux instigateurs de ces différentes réorganisations viennent les justifier devant les représentants des organisations syndicales. L’accord emploi (que nous venons de prolonger pour 1 an et demi)  prévoit cette possibilité et nous l’avons saisie dans la vingtaine de plans que nous avons connue depuis 2012. Date du début des plans de réorganisations massifs de nos activités, qui n’ont jamais résolu et amélioré la situation.

Nous allons aussi, plus spécifiquement, exiger de traiter l’évolution de la charge de travail (générée la suppression de 900 postes) car si Slawomir Krupa nous a dit « on fait mieux, avec moins », ce sera à quel prix ? C’est ce que nous voulons tirer au clair avant que les dossiers ne soient finalisés et n’avancent dans un plan de com bien huilé. 

Cette façon de faire est inacceptable et nous l’avons fortement souligné lors de nos échanges avec la direction ce vendredi. Ce n’est pas en annonçant un chiffre assorti des sempiternelles assurances que l’efficacité opérationnelle permettra – un jour, c’est promis ! – de doper enfin les rémunérations. Cela fait plus de 10 ans que nous entendons cette promesse, et les seuls émoluments qu’il est prévu de doper sont les jetons de présence des membres du Conseil d’administration. C’est pourtant précisément ce conseil d’administration qui a validé les choix désastreux de Frédéric Oudéa, mais ce sont les salariés qui paient l’addition.

La direction veut aller vite, et présenter rapidement les détails de son plan au CSE des services centraux parisiens afin de pouvoir le mettre en œuvre au début du mois d’avril. Hasard du calendrier, c’est en mars que vous pourrez voter pour élire vos représentants au Conseil d’administration. Ce sera l’occasion d’envoyer deux administrateurs CGT combattifs, que la direction sera bien obligée d’écouter. Et pas seulement une ou deux fois par an après le petit-déjeuner.

 

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moonrab900

BALLONS D’ESSAI
En langage politicien, on appelle ça des cavaliers législatifs. Des cavaliers discrets pour faire passer en douce des mesures inacceptables prises isolément mais qui doivent passer inaperçues dans un gros dossier. A la SG, ils se glissent dans les projets de réorganisation. C’est le cas par exemple de la décision absurde d’envoyer hors de France ce qui reste d’expertise en RH. Le fil RH, que la direction avait déjà voulu – en vain – envoyer à Bucarest en 2013 et 2023 fait à nouveau partie du lot des «optimisations» de 2024 et de la recherche d’«efficacité opérationnelle». Mais quiconque a été confronté à un problème tel qu’un versement de la prime liée à la médaille du travail (déjà bien rabotée avec l’accord du SNB et de la CFTC) sait qu’il n’est ni raisonnable, ni envisageable de faire traiter ce genre de problématique à Bucarest. Non pas que les collègues y seraient incompétents, mais tout simplement parce que le droit du travail nécessite une connaissance fine du terrain et une expertise qui doit rester ici. Si ce ballon d’essai passe, alors la digue sera rompue. D’où notre exigence de mettre tout en œuvre pour que le Fil RH reste en France et que perdurent les Kiosques RH !

PRECIPITATIONS
Dans sa précipitation, la direction s’emmêle les pinceaux. Non seulement la convocation à la hâte des élus du CSE ne leur laisse pas le temps de maîtriser les 694 pages du dossier, mais elle fait se télescoper la consultation avec les autres négociations en cours et les congés scolaires. A croire que c’est fait exprès pour faire capoter l’organisation des indispensables concertations que nous exigeons. C’est pourtant le seul moyen d’obtenir que les promoteurs des projets viennent expliquer les nombreux aspects «litigieux» des réorganisations et justifier les 947 suppressions de postes. Lorsque le CSE sera officiellement et juridiquement consulté, la direction aura les mains libres, quel que soit l’avis des élus. Mais il reste encore à savoir si la secrétaire SNB du CSE des centraux parisiens a accepté sans conditions de signer l’ordre du jour, validant le calendrier insensé que tout le monde va subir...

NEGOCIATIONS
Si nous avons bien pris soin de prolonger l’accord emploi de 2019 qui arrivait à échéance, c’est qu’il a l’avantage d’être le seul élément de stabilité sur lequel nous appuyer dans les semaines qui viennent pour défendre les intérêts individuels et/ou collectifs des collègues concernés par les suppressions de postes. Il faut maintenant en négocier la déclinaison opérationnelle pour traiter les conséquences des suppressions de postes dans les 8 BU et SU. Ces négociations vont débuter le 12 février. N’hésitez pas à partager avec nous les éléments qui ne seraient pas déjà bien traités dans les plans précédents. La direction a programmé 3 réunions. C’est donc le moment !

CHALLENGEONS ENSEMBLE
Nous avons mis à disposition sur notre site tous les documents et les liens TEAMS pour permettre aux salariés concernés de participer à des réunions par BU/SU à partir de ce mercredi matin et jusqu’à lundi. N’hésitez pas à vous connecter pour nous partager votre expertise sur les incohérences, les problématiques métiers, les difficultés posées par les réorganisations. Salarié, manager, manager de manager, RH, chacun est le bienvenu et nous tenterons de rendre moins lourd ce fardeau pour tous et chacun.

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moonstrat2023

VENEZ LUNDI !
Cela fait quelques semaines que l’ensemble des salles des tours historiques de la Société Générale de La Défense a été réquisitionné pour cette date. Pas besoin d’avoir un master en «relations sociales» pour décoder ce que cela signifie après les fuites dont nous parlions la semaine dernière dans nos infos, d’autant que nous sommes tous rompus à la succession des "plans". Le jour J serait donc lundi. Rappelons ici que toute mise en œuvre d’un plan de réorganisations avant l’annonce officielle du projet est susceptible d’être qualifiée par un juge de délit d’entrave. Les annonces déjà faites dans différents secteurs des services centraux parisiens sont à ce titre inacceptables. Non seulement en raison de la caractérisation manifeste de l’entrave qu’elles constituent, mais aussi et surtout par la mise sous pression des salariés concernés. «Surtout, venez lundi», «soyez là la semaine prochaine», «on a des choses à dire lundi à 11h00 et à 17h00» sont autant de «bons» conseils que d’annonces d’éventuelles nouvelles catastrophes ou difficultés. C’est ainsi qu’ils sont ressentis par les salariés, et encore plus par ceux à qui on a déjà dit : «ton poste (ou ton activité) est supprimé dans le cadre du plan». Il serait naïf de tenter de faire croire le contraire aux collègues, même si cela égratigne le «cours de bourse» que la direction a bien contribué à faire fondre depuis des années avec ses restructurations inopportunes et/ou mal calibrées.

CACHE-CACHE
Slawomir Krupa a manifestement manqué le cours sur l’importance du dialogue social dans ses cours de management. Nous allons la lui rappeler lors de notre prochaine rencontre, fixée après que le CSE des services centraux ait voté une motion pour faire constater le délit d’entrave. Seul le SNB s’oppose à ce constat et demande un entretien, pourtant déjà programmé depuis plus d’une semaine… Notre message à la direction générale va être simple : «Si vous voulez travailler sur l’efficacité opérationnelle, sur l’harmonisation, sur la cohérence de nos activités, il faut du respect et de la transparence !». Il est inutile et contre-productif de jouer à cache-cache pour savoir qui va informer les salariés en premier, la direction en réunion ou les syndicats, alors que tout s’étale dans la presse depuis des semaines. Ce temps perdu en dénégations vaines ne sert pas la crédibilité de la direction. Bien au contraire ! Nous attendons maintenant un exposé honnête et transparent de l’ampleur des réorganisations, de leurs réelles justifications économiques, de leurs motivations et de leurs objectifs à moyen ou long terme. C’est indispensable alors que la majorité des salariés déclare ne pas comprendre la stratégie de l’entreprise et encore moins y adhérer ! Un représentant de la direction nous confiait, dépité, il y a quelques semaines, «la seule chose qu’ils savent faire là-haut pour remonter le cours de l’action, c’est de supprimer des postes». Notre rôle et notre responsabilité, en tant que représentants des salariés, vont être de vérifier la réelle justification de chaque poste supprimé, de bien faire appliquer l’ensemble des engagements et des dispositifs que nous avons durement négociés depuis les premiers plans en 2012, et que la direction générale vient de renouveler avec nous. Sans le respect de ces préalables, nous allons directement vers un conflit historique pour le groupe Société Générale.

 

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moonfuites

LES FUITES
L’agence de Louvres est devenue un pédiluve car un voisin récalcitrant refuse de colmater une fuite dans son logement. Le comble, c’est que cette fuite importante dure depuis plus de 3 mois et menace carrément de transformer les locaux en marécage malgré les (méga) bassines qui parsèment l’agence. Alertée depuis peu, la CGT a aussitôt rappelé à la direction qu’elle devait prendre des mesures concrètes pour éviter un autre accident de travail ... ou un incident clientèle. Hasard du calendrier, la fuite a été localisée par le plombier dépêché sur place le 25 janvier peu de temps après notre alerte. Nous attendons avec impatience les suites de cette série qui n’aura pas fait couler que de l’eau.

LES FUITES
Dans les medias, la stratégie de la nouvelle DG a aussi déjà fait couler beaucoup d’encre. Après une demi-douzaine d’articles détaillant les déclinaisons opérationnelles de la nouvelle stratégie de Slawomir Krupa, la CGT a fait voter au CSE des centraux un délit d’entrave et exigé que la direction respecte les accords qu’elle a signés. Il est insupportable que les salariés de SGSS, de SGEF, des services centraux ou de Shine doivent guetter dans la presse les informations au sujet du devenir de leurs emplois alors que la direction s’est engagée, en cas de projet de réorganisations majeures, à entamer en amont une concertation sérieuse avec les représentants du personnel pour leur présenter les motivations économiques et l’ampleur des projets envisagés afin de pouvoir éventuellement travailler à des contre-propositions. Le DG devrait donc rencontrer dans les jours qui viennent les représentants du personnel. A moins que d’ici là de nouvelles fuites dans la presse ne viennent, une fois encore, préciser aux salariés concernés les menaces fantômes qui pèsent sur eux en 2024.

LES FUITES
Après la sortie de Frédéric Oudéa, les départs se sont succédé dans les sphères dirigeantes. Cela a d’abord été Caroline Guillaumin, sa fidèle communicante et DRH Groupe qui a ouvert le bal, suivie rapidement par Sadia Ricke (Risq), Gaëlle Olivier (ex COO), Laurent Goutard (ex BDDF, AFMO), Carlos Goncalves, Christophe Leblanc, Gilles Briatta, sans oublier, bien sûr, Sébastien Proto, etc.  C’est maintenant, Claire Calmejane – chargée de l’innovation - qui prend la fuite. Si nous avons souvent mis en avant l’impact opérationnel des démissions de collègues ces dernières années, le moins que l’on puisse dire, c’est que le Big Quit (ou la «grande démission») est une tendance qui atteint même les sommets de la direction.  

MERCI !
Vous êtes 35% à avoir déposé un bulletin pour nos candidats lors du premier tour des élections des représentants au conseil d’administration. Un score historique et surtout un signal fort adressé à la direction et sa tendance à accélérer «la fuite en avant» des réductions de coûts. Nous vous remercions pour votre confiance. Cette progression de 13% conforte notre travail et notre pratique syndicale. D'autant que nous sommes la seule organisation dont les résultats progressent. Il faut maintenant rester mobilisés pour le second tour qui se déroulera du 12 au 18 mars prochain, faute d’avoir atteint le quorum nécessaire. Rendez-vous donc en mars pour désigner le représentant des salariés dans le collège des techniciens et celui des cadres pour les 4 prochaines années.

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LES GRANDES MANOEUVRES
« On ne commente pas les rumeurs et les articles de presse » a répondu la direction à la CGT, lors de la négociation sur l’accord emploi du 15 janvier. Nous l’interpellions alors sur les conséquences des projets en cours. Et ils ne manquent pas ! Au-delà de la vision post-2025 pour SGRF, tout est déjà dans la presse : SGSS, SGEF, filiales africaines, jusqu’au plan de réorganisations dans les services centraux ! En interne, la chape de plomb est de rigueur, comme dans tous les moments cruciaux que la SG a connus. Il est demandé aux managers de ne pas y faire allusion dans les meetings, de rassurer les équipes et de balayer les questions qui arrivent malgré tout à passer. Dans ce scenario, qui se répète depuis 15 ans de réorganisations diverses, les syndicats seront prévenus au dernier moment et il leur restera la responsabilité de régler les problèmes sociaux de tels projets. Même si elle est ferme et constante, l’opposition de notre représentant élu au conseil d’administration n’y suffira pas. Il est venu le temps où la chape de plomb doit voler en éclat – dans l’intérêt du personnel concerné. Et rien ne pourra aboutir sans son intervention et son poids. Notamment en se faisant entendre dans les urnes pour peser dans les décisions qui vont être prises !

QUELS ENGAGEMENTS ?
C’est dans ce contexte que vient s’insérer la prorogation de l’accord emploi de 2019. D’un côté, le renouvellement de l’engagement qu’« il ne peut y avoir de licenciement contraint, ni de mobilité imposée » constitue un minimum indispensable. S’y ajoutent les dispositifs seniors attendus qui permettent des options diverses aux collègues concernés trois ans avant l’âge légal de la retraite. Mais est-ce suffisant face à ces projets – s’ils sont finalisés ! - et leur impact social ? Et face aussi aux conséquences de la « réforme » des retraites, qui va exacerber la question de la gestion des carrières la cinquantaine passée. Un sujet largement ignoré par la direction jusqu’à présent.

LA REUNION DU 15 JANVIER
Il aura fallu près de deux heures pour commencer à traiter ces questions avec la direction le 15 janvier, lors de la première réunion sur le renouvellement de l’accord emploi. Nous avons demandé à la direction de revoir le mode d’indemnisation (que la SG paye) dans les dispositifs seniors afin que les collègues qui en bénéficient ne subissent plus l’inflation sans ajustement entre leur «départ anticipé» et leur mise à la retraite effective. Nous avons aussi demandé d’autres aménagements techniques de l’accord et réitéré notre demande de transparence quant aux projets prévus pour 2024. La direction devrait donc revenir avant la prochaine réunion - prévue lundi 22 janvier après midi - avec une proposition de texte plus étoffée.

UN 22 JANVIER DECISIF
Mais le 22 janvier n’est pas seulement le jour d’une réunion sur l’emploi. Le calendrier est aussi marqué par la fin de l’élection des deux représentants des salariés au conseil d’administration. Vous avez jusqu’à cette date à 14h00 pour choisir les deux remparts qui devront protéger vos intérêts face aux rumeurs de grandes manœuvres qui bruissent dans les couloirs et qui avancent inexorablement … pour l’instant ! Pour la CGT SG, il est indispensable que la direction générale reçoive rapidement les représentants du personnel pour clarifier les choses. Et pour bien lui faire comprendre que rien ne peut aboutir sans votre engagement, rien de tel que d’envoyer un 2e représentant issu de la CGT pour épauler Johan au conseil d’administration. Deux voix fortes à votre service au lieu d’une seule : un vrai changement !

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 moonchefca

MEILLEURS VOEUX !
Tout d’abord, nous vous présentons nos vœux sincères pour cette nouvelle année. Que cette année 2024 apporte paix, bonheur, sérénité et un peu de beurre dans les épinards. Pour notre part, nous sommes déjà en ordre de marche pour affronter les différents enjeux que 2024 annonce.

DEMANDEZ LE MENU !
« Bien malin celui qui connaît la fin ». C’est le cas pour les négociations qui auront lieu durant toute l’année 2024. Si nous n’en connaissons pas encore l’issue, la direction des affaires sociales a déjà inscrit dans nos agendas une rafale de dates de réunions. Et il y en a pour tous les goûts : Emploi, salaire, participation – intéressement, IRP (instances représentatives du personnel).

MISE EN BOUCHE
Si nous n’en connaissons pas l’issue, nous allons rapidement en connaître le décor et constater la mise en œuvre de ce que les salariés ont voulu mettre en place en votant pour leurs CSE (centraux puis réseau en 2023). En effet, début janvier, les IRP régionales vont s’organiser pour construire des équipes syndicales à la tête des CSE qui soient représentatives du choix des salariés, puisqu’avant tout : Vox populi, vox dei.

LES PLATS DE RESISTANCE
Très rapidement, dès la mi-janvier, la direction a mis la barre très haut. C’est en effet à cette période que commencera la négociation sur l’emploi. Cet accord triennal et structurant est l’occasion à la Société Générale de traiter de la mobilité, des conditions encadrant les réorganisations impactant fortement l’emploi (PSE) et d’en définir les processus. Entre celles qui s’annoncent déjà dans les services centraux et celles qui succéderont à Vision 2025, chacun mesure l’ampleur des sujets. Mais c’est aussi l’occasion de faire le point sur les dispositifs plus spécifiques (nouveaux embauchés, seniors, etc). La réforme des retraites adoptée malgré l’opposition quasi générale sera un des éléments nouveaux du contexte. Mais les dispositifs seniors (CFC, TA, etc) seront aussi fortement mis en balance en fonction des nouvelles injonctions du gouvernement.

LE TROU NORMAND
La négociation sur le calcul et la distribution de la richesse créée par les salariés en matière de P+i (participation intéressement) ne viendra qu’ensuite. Prévue en mai, cette négociation, tout aussi triennale, devra permettre d’avoir – enfin – des montants de P+i alignés sur les standards du secteur pour éviter d’alimenter l’hémorragie de salariés et les trous créés par leurs départs.

L’ADDITION
Fin 2024, les dates de négociations salariales sont déjà fixées. C’est en regardant le menu qu’on décide le montant de l’addition. C’est pourquoi, nous vous proposons comme 1ère bonne résolution de bien choisir vos représentants dès l’élection du conseil d’administration du 16 au 22 janvier. En mettant 2 représentants CGT au CA, vous avez la certitude d’en avoir un au sein du comité des rémunérations. Une bonne résolution, utile pour les salaires, l’emploi et notre qualité de vie quotidienne !

 

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tif2024

 moonmenu2024

3 Janvier 2024

MEILLEURS VOEUX !

Tout d’abord, nous vous présentons nos vœux sincères pour cette nouvelle année. Que cette année 2024 apporte paix, bonheur, sérénité et un peu de beurre dans les épinards. Pour notre part, nous sommes déjà en ordre de marche pour affronter les différents enjeux que 2024 annonce.

DEMANDEZ LE MENU !

« Bien malin celui qui connaît la fin ». C’est le cas pour les négociations qui auront lieu durant toute l’année 2024. Si nous n’en connaissons pas encore l’issue, la direction des affaires sociales a déjà inscrit dans nos agendas une rafale de dates de réunions. Et il y en a pour tous les goûts : Emploi, salaire, participation – intéressement, IRP (instances représentatives du personnel).

MISE EN BOUCHE

Si nous n’en connaissons pas l’issue, nous allons rapidement en connaître le décor et constater la mise en œuvre de ce que les salariés ont voulu mettre en place en votant pour leurs CSE (centraux puis réseau en 2023). En effet, début janvier, les IRP régionales vont s’organiser pour construire des équipes syndicales à la tête des CSE qui soient représentatives du choix des salariés, puisqu’avant tout : Vox populi, vox dei.

LES PLATS DE RESISTANCE

Très rapidement, dès la mi-janvier, la direction a mis la barre très haut. C’est en effet à cette période que commencera la négociation sur l’emploi. Cet accord triennal et structurant est l’occasion à la Société Générale de traiter de la mobilité, des conditions encadrant les réorganisations impactant fortement l’emploi (PSE) et d’en définir les processus. Entre celles qui s’annoncent déjà dans les services centraux et celles qui succéderont à Vision 2025, chacun mesure l’ampleur des sujets.

Mais c’est aussi l’occasion de faire le point sur les dispositifs plus spécifiques (nouveaux embauchés, seniors, etc). La réforme des retraites adoptée malgré l’opposition quasi générale sera un des éléments nouveaux du contexte. Mais les dispositifs seniors (CFC, TA, etc) seront aussi fortement mis en balance en fonction des nouvelles injonctions du gouvernement.

LE TROU NORMAND

La négociation sur le calcul et la distribution de la richesse créée par les salariés en matière de P+i (participation intéressement) ne viendra qu’ensuite. Prévue en mai, cette négociation, tout aussi triennale, devra permettre d’avoir – enfin – des montants de P+i alignés sur les standards du secteur pour éviter d’alimenter l’hémorragie de salariés et les trous créés par leurs départs.

L’ADDITION

Fin 2024, les dates de négociations salariales sont déjà fixées. C’est en regardant le menu qu’on décide le montant de l’addition. C’est pourquoi, nous vous proposons comme 1ère bonne résolution de bien choisir vos représentants dès l’élection du conseil d’administration du 16 au 22 janvier. En mettant 2 représentants CGT au CA, vous avez la certitude d’en avoir un au sein du comité des rémunérations. Une bonne résolution, utile pour les salaires, l’emploi et notre qualité de vie quotidienne !