4 - Infos hebdo (1105)
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REPRIS DE JUSTESSE
C’est en février 2002 que la CGT avait écrit à Laurent Fabius, alors ministre des finances, pour lui faire part de nos préoccupations sur les conséquences du durcissement de la législation relative au blanchiment de l’argent « sale ». Daniel Bouton venait d’être mis en en cause dans l’affaire du « Sentier 2 ». A ce moment là, la Direction s’était contentée de publier quelques rappels au règlement, en particulier la note 3870, et nous écrivions dans nos infos : « S’agit-il pour elle de s’auto protéger ? ». Après que le ministère se soit décidé à recevoir les organisations syndicales de la profession, il avait été annoncé l’élaboration d’un code de déontologie avec notre participation. C’était un mois avant l’élection d’avril 2002. Mais tout est resté en l’état sans que rien ne bouge, et c’est ainsi que Daniel Bouton nous a reçu à notre demande à la suite de « l’affaire de Bayonne » le 29 mars 2006 ! Encore une fois, protestant de la gestion « à la petite semaine » des risques pour les salariés, nous avons demandé des formations et des moyens conséquents pour la lutte contre le blanchiment. Sa réponse fut de nous dire que « nous faisions bien notre travail » et de nous opposer les félicitations de TRACFIN à la Société Générale. C’est tout juste s’il a convenu que « le réseau » n’avait pas été bon dans la prise en charge des procédures judiciaires qui mettent en cause les salariés. C’est donc une décision qui dément formellement cette affirmation que vient de prendre, fin juillet, le juge d’instruction dans l’affaire du Sentier en décidant de renvoyer notre patron devant le tribunal correctionnel. Le juge estime qu’il avait connaissance « dès 1998 de la circulation frauduleuse de chèques » et « n’avait pas pris les mesures adaptés pour y mettre un terme ». Il était « personnellement avisé » et « avait pu acquérir une vue d’ensemble ». C’est un désaveu de la thèse sur « l’absence d’intention », nécessaire à caractériser l’existence d’un délit selon le code pénal, un principe dont l’application est à géométrie variable selon le profil de l’inculpé. Quand il s’agit d’un Président de banque, l’émotion est grande dans le landerneau et les protestations vont bon train… la journaliste du Monde cite un banquier qui s’emporterait : « Cela fait des décennies qu’en France les chèques ne sont plus contrôlés » car derrière tout cela, il y a une question de gros sous ! Le contrôle et la prévention coûtent cher. Intentionnée ou pas, les banques ont des obligations dit le juge, et c’est bien la question de fond que nous posons depuis longtemps. Pour respecter ces obligations et ne pas exposer les salariés au risque pénal, il faut des moyens, quitte à grignoter les dividendes. Son renvoi en correctionnelle sera peut-être pour Daniel Bouton un choc salutaire qui le conduira à nous écouter un peu mieux. Cela serait autrement plus utile que de se contenter de préparer l’ouverture du procès en 2007 avec ses avocats. Profitons aussi de l’occasion pour lui rappeler qu’il n’a toujours pas répondu à notre question : un salarié peut-il refuser d’exécuter une opération qu’il juge frauduleuse ? Comme il nous le disait lui-même fin mars, la tendance lourde est celle du renforcement de la lutte contre le blanchiment et le durcissement décidé par le G8 en la matière… et quand on voit ce qu’on voit, que l’on entend ce que l’on entend, et que l’on sait ce que l’on sait quand on est de l’intérieur, on ne peut s’empêcher de penser ce qu’on pense : il y a beaucoup à faire, et pas seulement en matière de circulation des chèques !
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QUE FAIRE ?
Il ne s’agit pas là de paraphraser le célèbre écrit de Lénine, source d’inspiration des révolutionnaires de tous poils, mais du titre d’un poulet publié par la revue Banque dont l’auteur est le directeur des affaires sociales de l’AFB. Jean Claude Guéry, c’est de lui qu’il s’agit, écrit que pour favoriser l’emploi des jeunes, il faut fragiliser celui des plus vieux, car « la très grande protection dont bénéficient les salariés titulaires d’un CDI…interdit aux jeunes de les concurrencer » ! Ainsi, les vieux éjectés par les jeunes, ceux-ci ne seraient plus chômeurs, CQFD. Et notre directeur des affaires sociales par antithèse d’appeler de ses vœux les mesures de fond pour « fluidifier le marché du travail » avec comme mesure principale « une réforme du CDI qui assouplisse les conditions de sa rupture ». C’est « le contrat unique » sauce MEDEF qu’il conviendrait mieux d’appeler CDD pour tous. Il faut cependant relever que l’homme parle en orfèvre. Ancien fonctionnaire, « conseiller social » au Trésor, des ministres de droite comme de gauche, il a pris sa retraite pour venir pantoufler en qualité de directeur des affaires sociales de l’AFB. C’est donc un cumulard qui n’a jamais vécu ni précarité, ni CDD, ni risque de licenciement qui donne des avis et préconise d’asseoir tous les salariés sur un siège éjectable. Nous ne manquerons pas de demander au Président de la commission paritaire de la banque lors de la prochaine réunion s’il est bien l’homme qui convient pour négocier avec nous.
RESILIENCE
En cette période estivale, l’actualité sociale reste dense…Invités par la CGT à venir plancher devant le CE des Centraux, Pierre Yves DEMOURES et Sylvie PREAT (représentant la Direction et la DRH d’OPER - Back office de SGCIB) ont été reçus le 28 juin… l’occasion pour la CGT de leur rappeler que même si la situation va plutôt mieux qu’il y a quelques années, on ne pouvait pas faire n’importe quoi et que les syndicats étaient là pour examiner un certains nombres de problèmes spécifiques à ces métiers (organisationnels, économique ou sociaux). En effet, la forte progression des effectifs ne va pas sans accentuer les incohérences du recrutement basé sur le niveau du marché (même poste, salaire différent), la faible mobilité relative (comparée au nombre de « déclarés sortant » qui échappent souvent ainsi au bonus et aux formations espérées). C’est bien parce que ces situations sont récurrentes que nos délégués interviennent tout au long de l’année mais un véritable « dialogue social » devrait permettre de fixer des règles et des limites aux dérives. D’autre part, côté Direction, Pierre Yves DEMOURES a conforté les inquiétudes à propos de la sécurisation de ces activités. Si l’on suit la volonté présidentielle de siège central unique, nous serions en 2006 dans une situation très risquée puisque toutes les activités et les salariés d’OPER seraient concentrés sur le site de la Défense… En précisant qu’il envisageait la possibilité d’une délocalisation sur le Pôle Est Parisien, il officialise ainsi une rumeur persistante qui s’est transformée en crainte depuis.
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CET
Le temps des vacances est propice à s’interroger sur le fonctionnement du système. La CGT a écrit à la direction pour lui demander de rediscuter du fonctionnement du compte épargne temps, le CET. Du fait des nouvelles dispositions légales qui démolissent consciencieusement la RTT, et de la possibilité prévue de « monétiser » le CET, la CGT propose de mettre fin à la limite des 5 ans, qui fait disparaître les jours épargnés sauf à en demander le paiement. Nous avons également proposé de permettre la « monétisation » du CET seulement en partie plutôt qu’en totalité, afin de permettre de lisser l’effet fiscal, et aussi de conserver une part du CET pour l’utiliser sous forme de RTT. La prochaine réunion en septembre de la commission de suivi de l’accord RTT devrait être l’occasion d’obtenir une réponse de la direction.
HARRY ROBERT POTTER
C’est un message de Jean Pierre Mustier himself qui annonce à tous les impétrants de SGCIB l’arrivée du nouveau DRH, en remplacement de Anne Marion-Bouchacourt, que nous remercions bla bla… Le message commence par sa version anglaise, ce qui n’est pas surprenant dès lors que le nouveau s’appelle Robert Potter !!! Avec un Potter qui nous arrive de Londres où il fut RH, ça va être magique… sa connaissance du modèle social français et du droit du travail doit être proche de celle de son célèbre homonyme combattant du bien contre les forces maléfiques. Ainsi, la SG Londres a le privilège d’être la seule qui avait élu pour la représenter au comité d’entreprise européen … le DRH, du jamais vu parmi les représentants des salariés ! Nous lui souhaitons la bienvenue, tout en lui garantissant que nous ne sommes pas sensibles aux sorts et autres sorcelleries.
LA LAITIERE
Durant cette période estivale où les sujets de discussion ne manquent pas, la Secrétaire du CE des Centraux (SNB) a payé de sa personne en sortant du local pour distribuer au pied des Tours de la Défense une information essentielle… En prévenant que « l’été sera chaud », elle ne parle pas de la restructuration - externalisation de RSRH/CIM, ni des conditions de travail à DPDI, ou OPER… Mais d’une pause glacée autour d’un gros cône ! En créant un partenariat avec Nestlé, on voit que le CE prend à cœur l’intérêt et la défense du personnel, contre la canicule en tout cas.
A TABLE
Ces trois dernières années ont vu les effectifs des Services Centraux Parisiens augmenter de manière sensible… Pourtant, la subvention au CE, pour la restauration à diminué de 600 000€. De quoi demander quelques explications à la Direction, ce qu’a fait la CGT lors du CE du mois de MAI ; Or, depuis les experts travaillent, les réponses sont attendues… et les salariés payent l’addition tous les jours. En effet, si le nombre de convives, le prix des denrées et les coûts fixes augmentent, et si la direction paye de moins en moins… qui paye la différence ?
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LES BONS MOTS D’EMILE
Les pratiques commerciales contestables de vente de produits que la politique de ROE à 19% génère ont fini par se faire épingler, et plus gravement que dans les infos hebdo de la CGT. L’AMF a diligenté une inspection qui a demandé le listing des quelques 800 000 ordres passés par la Société Générale dans le cadre de la privatisation d’EDF… avec l’âge des clients, la situation géographique et financière, etc… Interpellé au comité central d’entreprise, le représentant de la direction du réseau, Emile Noebes, nous a sorti un des bons mots dont il semble avoir le secret décidément. Selon lui, il est étrange que les pouvoirs publics critiquent les méthodes permettant d’atteindre les objectifs fixés par le Trésor, étant entendu que si ces objectifs n’étaient pas atteints, la banque risquait d’être exclue de la privatisation suivante ! Franche rigolade des élus, tandis qu’Emile admettait que pour Aéroport de Paris, il avait adressé une directive ordonnant de « faire signer les ordres »… ce qui est la moindre des choses, bien que cela ne suffise pas à écarter l’accusation de vente forcée. Les élus l’ont obligé quand même à donner l’assurance que les salariés n’en subiraient pas les conséquences.
CAMÉRA CAFÉ
C’est l’été, et c’est seulement pour une fois ! La pub sur « le coup de pouce » continue de faire des remous dans le personnel et même chez les clients qui trouvent l’acteur principal sujet à confusion. Apparemment, seuls nos grands spécialistes de la direction de la communication n’ont rien remarqué quand ils ont validé la pub proposée par l’agence… ce qui ne fut pas le cas des auteurs des nombreuses versions relookées qui circulent sur l’intranet SG.
CONGES LA RECAP
La Direction lors du CE des Services Centraux du 12 juillet a dû rappeler les conditions de prises de congés annuelles et des RTT… car malgré la rédaction de l’accord RTT d’octobre 2000, des discussions en Commission de suivi, certains salariés se retrouvent sans validation de leurs congés à l’approche de ceux-ci. Or des demandes de congés posées bien en amont sont considérées comme « implicitement acceptées ». La hiérarchie en « ne réagissant pas rapidement, accepte implicitement » (sic). L’accord RTT du 10 octobre 2000 précise même «qu’en cas de modification par la hiérarchie des dates fixées pour la prise des jours RTT, nécessitée exceptionnellement par des impératifs de fonctionnement liés notamment au nombre d’absences simultanées, ce changement doit être notifié au salarié dans un délai de 7 jours calendaires au moins avant les dates initialement fixées ». A bon entendeur…
EDF DU BRUIT POUR RIEN
Bernard THIBAULT s’est rendu à un rendez-vous d’enquête fixé d’un commun accord comme bien d’autres témoins sollicités. Il constate, malgré l’absence d’éléments nouveaux et avant que la justice n’ait eu à conclure sur le dossier, que les médias s’efforcent de jeter le discrédit sur la CGT, sur l’institution sociale au service des électriciens et gaziers et sur les entreprises publiques EDF et GDF «coupables de largesses» à l’égard des fédérations professionnelles. Alors que la Direction de GDF se paie une campagne de Communication onéreuse dans les médias pour vanter sa propre privatisation.
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MUTUELLE, ACCORD SIGNÉ
L’accord a été signé le 12 juillet par 4 organisations syndicales, CFDT, CFTC, CGT et FO. Il insistue à compter du 1er janvier 2007 un régime obligatoire pour tous les salariés qui couvrira leurs enfants. Les 4 signataires ont décidé de poursuivre le travail commun au conseil d’administration de la mutuelle qui aura en charge de gérer le nouveau régime ainsi que celui qui continuera de couvrir les conjoints, enfants de plus de 16 ans, et les retraités. Un numéro de l’Essor Mutualiste sera consacré à cette réforme à tous les adhérents. Un débat va être engagé avec tous au travers de ce numéro afin de discuter de la meilleure façon d’améliorer les prestations, les 4 organisations ayant obtenu que la conclusion d’un avenant permette de prendre le temps nécessaire à ce débat d’ici la fin de l’année. Mais le nouveau régime va devoir encore franchir un parcours d’obstacles. Il doit être approuvé par l’assemblée générale des adhérents de la mutuelle d’abord et ne pas rencontrer l’opposition de comités d’établissement représentant plus de 10% des salariés. Or c’est précisément le cas du comité d’établissement des services centraux, qui pourrait du fait de sa composition rassembler une majorité contre. Le principal syndicat non signataire, le SNB, y détient presque la majorité à lui tout seul, il va donc falloir qu’il fasse un choix cornélien. Au-delà du discours habituellement sarcastique dans lequel il s’est spécialisé ces derniers temps, il a le pouvoir de mettre en concordance ses écrits et ses actes… mais dans ce cas, il porterait la responsabilité, seul, de proposer une alternative, ce qu’il n’a pas fait jusqu’à présent. Ce n’est pas sa demande de doubler l’indemnité de départ en retraite va résoudre le problème, d’autant plus que cette idée serait particulièrement injuste. A l’inverse de la proposition des 4 signataires qui permet de limiter l’augmentation de la cotisation à 10% en tenant compte de leurs ressources, le doublement de l’indemnité compenserait plus pour les plus hauts revenus une hausse des cotisations de 30% que pour les plus faibles !
ON LINE
Un accord a été signé, encore une fois par CFDT, CFTC, CGT et FO pour organiser la prochaine élection du comité d’établissement des services centraux à la fin de l’année par vote électronique. Le SNB a réservé sa réponse pour cause de congés et prendra position début septembre. Il était temps, du fait de l’existence d’un CE unique dans les centraux et de l’organisation des bureaux de votes, la participation a chuté d’année en année pour atteindre au dernier vote moins de la moitié des électeurs chez les techniciens, et à peine ??% chez les cadres ! Le moins que l’on puisse dire est que la représentativité des élus est contestable, ce qui a d’ailleurs permis à SUD d’obtenir pour lui-même cette représentativité dans les services centraux, sans que cela change quoi que ce soit à la très mauvaise participation aux élections. Plutôt qu’un « nième nouveau syndicat » chantant que sa reconnaissance permettrait enfin aux électeurs de mieux participer pour exprimer des choix dont ils seraient privés, les électeurs pourront bientôt facilement voter depuis leur poste de travail ou depuis chez eux par Internet avec toutes les garanties de confidentialité nécessaires prévues par cet accord.
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LA CAUSE DES FEMMES
… va faire un grand progrès avec l’arrivée d’une DRH, Anne Marion-Bouchacourt, qui va remplacer Bernard de Talancé à compter du 1er novembre. La nomination est une probable conséquence de l’engagement présidentiel, on parle de Daniel Bouton, sur la question. Voilà qui présentera bien, comme le label social des CRCM, la charte du développement durable et autres opérations « bonnes pour le business ». Vous direz que nous sommes sarcastiques, c’est vrai, mais l’expérience rend quelque peu sceptique. Attendons de voir par conséquent les enseignements qui seront tirés par la nouvelle DRH de la mise en œuvre de l’accord sur l’égalité professionnelle pour voir si l’accession d’une femme à cette haute fonction peut traduire une amélioration du sort de ses congénères du bas de l’échelle. Car nous avons dit de cet accord qu’il n’était qu’une première étape, et la réunion récente de la commission de suivi en juin a montré qu’il restait beaucoup à faire. Cette semaine encore, nous avons appris que le deuzairachel de la DEC d’Annecy n’avait même pas jugé utile de recevoir les femmes dont il était chargé d’examiner la situation au titre de l’accord. Il est vrai que ces femmes de plus de 45 ans qui travaillent dans les services administratifs ont un profil qui n’a rien à voir avec notre future DRH, à part l’âge. Diplômée de l’enseignement supérieur, sa carrière débute à 21 ans chez Price – Waterhouse – Cooper), dans le pilotage d’études stratégiques et de réorganisation dans la banque de détail avant de devenir vice présidente en 99 chez Gemini consulting. Arrivée à la Générale en 2004 en qualité de DRH de SGCIB, son profil de financière laisse dubitatif …saura-t-elle raisonner autrement en matière sociale, that is the question !
SUIVI 4D
La commission de suivi 4D s’est réunie le 4 juillet. Le respect des engagements a décidément bien du mal à être tenu. Interpellée par la CGT à propos de la restructuration de Tours, la direction de DIST a tenté une diversion pour justifier le non respect de ses engagements dans le déroulement des entretiens individuels. Le seul mécontent serait le délégué syndical CGT ! Manque de bol, le seul qui a résisté est effectivement le délégué syndical CGT, mais il n’est pas le seul pour qui la procédure négociée et signée avec les syndicats n’a pas été respectée. Nous avons donc prévenu qu’il vaudrait mieux éviter que les mêmes « erreurs » se produisent à Rouen, Le Havre et Dieppe, prochains de la liste … Au final, la CGT a exigé que les engagements pris soient respectés à la lettre, à moins de considérer la signature de la direction comme ne valant pas tripette. Autre sujet de friction, la question des effectifs dans les PSC… La CGT avait déjà, lors de la réunion précédente, démontré que l’effectif y est insuffisant pour faire face correctement à la charge de travail. La question est revenue sur le tapis au sujet de la mise en place d’un logiciel de traitement des ATD. Commentant sa mise en place, Emile Noebes de DIST a dit : « Le 1er objectif est de faire face à l'afflux et respecter les délais, le second est d'alléger les procédures et qui dit allègement, dit redimensionner les effectifs ». Autrement dit, nous allons continuer à supprimer des emplois pour atteindre le ROE de 19% et faire baisser le coefficient d’exploitation malgré la surcharge de travail. La formule, moderne, ne saurait toutefois abuser… Lors de la prochaine réunion de septembre, les perspectives d’avenir sur les PSC seront un sujet brûlant.
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LA VOIX DE SON MAÎTRE
Malgré un dossier comportant de nombreuses lacunes, des mensonges flagrants, l’enquête des audits menée uniquement à charge, les représentants de la direction à la commission paritaire de recours interne (CPRI organisme saisi par les salariés en cas de licenciement) et dont Claude DEPP est le président, n’ont posé aucune question au salarié de la DEC du Raincy incriminé, et ont trouvé le moyen de trouver le licenciement justifié. Quand le maître parle il ne reste plus qu’à être aux ordres et faire le beau. Pour sa part la CGT, estime, tout comme les représentants des organisations syndicales unanimes à cette même commission, que la véritable cause du licenciement est discriminatoire compte tenu de la couleur de peau de l’agent incriminé. Nous avons donc décidé de saisir conjointement avec le salarié la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) d’une part et de saisir le conseil de Prud’hommes de Bobigny. La CPRI ne jouant pas véritablement son rôle, la CGT va demander une réunion entre la Direction et les organisations syndicales pour mieux définir son mode de fonctionnement, mais si elle n’obtient pas satisfaction elle conseillera aux salariés d’envoyer leur dossier à la CPRI de l’AFB, où ils rejoindront ceux du groupe CIC, incapable lui aussi de mettre en place une commission de recours interne digne de ce nom.
TROU D’AIR
La revue Banque de juin publie un dossier sur « le développement durable », ne rigolez pas, vous allez tousser par manque d’air vu l’alerte à l’ozone ces jours-ci. On y lit les considérations sur le trading de CO², autrement baptisé « permis de polluer » d’Edouard Neviasky, de commodities à SGCIB, un expert remarqué déjà par la CGT dans le dégazage sauvage de traders. L’expert nous explique donc que la SocGen s’est associée avec le chimiste Rhodia, un autre expert en écologie, pour faire du business sur les quotas d’émissions de gaz carbonique, mais que « le marché est volatil » et que « les premiers chiffres sortis sont plus bas que ceux que les analystes attendaient » N’en concluez pas cependant que vos poumons vont aller mieux, car cela ne signifie pas que l’air fut moins pollué, mais seulement qu’il le fut moins que prévu par les analystes !!! Ainsi, les quotas alloués pour 2005 ont dépassé de 64 millions de tonnes les émissions réelles (1242 millions !). Ce qui justifie ce commentaire d’EDF « il est impossible aujourd’hui de connaître les caractéristiques physiques de l’offre et de la demande », on ne saurait mieux dire que le marché spécule … et cet autre commentaire du journal la Tribune du 27 juin : « la plupart des grandes banques se sont lancées bille en tête, y voyant un business »… ce qu’illustre un trader maison qui se félicite : « il s’échange désormais 6 à 8 millions de tonnes sur le marché depuis la mi-mai ». L’angoisse de tout ce petit monde porte finalement sur le processus en cours pour l’après 2007, les gouvernements font en ce moment leurs propositions de « réduction d’émissions » à la commission européenne qui tranchera d’ici la fin 2006… il ne faudrait pas qu’elle se montre trop sévère… Heureusement pour le business d’Edouard Neviasky, « les erreurs de jeunesse » du marché ne seront prises en compte par la commission que pour l’après 2012 nous dit la Tribune, pour « enfin parvenir à réduire les émissions de gaz à effet de serre en Europe » !
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CAUSE TOUJOURS
Nous ne l’avons pas inventé, le visiteur du site intranet de la DRH, « RH Online », est invité à poser des questions et faire des suggestions… sous le titre accrocheur : « Vous avez la parole ! ». Alléché, le syndicaliste ordinaire ne résiste pas et clique, et là, patatrac, il tombe sur un formulaire… mais pas sur un forum. En clair, vous avez le droit de prendre la parole si c’est dans le désert, car personne d’autre qu’un interlocuteur anonyme ne saura ce que vous avez écrit… C’est ce qu’on appelle une parole « encadrée ». L’unique espace de parole libre sur l’intranet SG reste donc la tribune libre CGT. On aurait préféré un forum mais la direction nous le refuse toujours.
RÉVÉLATIONS…
L’affaire a eu l’honneur des « 20 heures » nationaux, Bernard Thibault allait devoir s’expliquer devant le juge pour des emplois fictifs financés par le comité d’entreprise d’EDF, selon les révélations du Parisien libéré du matin. Par contre, le démenti du secrétaire général de la CGT publié le lendemain est passé à la trappe : pas de juge, pas de convocation, pas même de rendez-vous et pas non plus de contact avec le journaliste du Parisien : rien de rien. Mais ce n’est pas grave, la saloperie est dite et pas contredite, donc elle reste.
MÉPRIS
Certes, il n’y a « que » 1772 femmes de plus de 45 ans qui ont été révisées dans le cadre de l’accord Société Générale sur l’égalité professionnelle, ainsi que le fait remarquer avec mépris le non signataire. Les 1772 apprécieront. Pour notre part, nous préférons observer que c’est une augmentation de 8% des révisions dans la tranche d’âge pour l’instant, et que les examens doivent se poursuivre, puisque notre interprétation a été confirmée par la commission de suivi : toutes les femmes ayant eu au moins un enfant et 45 ans avant le 30 juin 2006 ont droit à un réexamen de leur situation. La prétention de certaines hiérarchies, comme celle du PSC de Bordeaux, de limiter l’examen à celles qui ont atteint 45 ans à la date de signature de l’accord, en juin 2005, a été rejetée à la suite de notre intervention.
COUP DE JARNAC EN VUE ?
En Comité de Groupe le 21 juin, Daniel Bouton a évoqué la spécialisation des PSC en « se félicitant de l’excellente organisation 4 D » qui a permis de réaliser de « forts gains de productivité », ce qui a évidemment une incidence sur les très bons résultats de la Société Générale. Il a cité en exemple le contentieux, le regroupement ayant permis d’exploiter au maximum les compétences des agents de recouvrement. Or on constate une baisse générale des effectifs prévus sur les PSC en 2006, qui sera probablement poursuivie selon ses dires en 2007. Stoppé dans son élan, le PDG n’en a pas dit plus. S’agit-il de nous sortir un nouveau plan à la commission de suivi 4D de septembre reposant sur une spécialisation des PSC par métiers qui supposerait forcément de nouvelles mobilités du Personnel et avec 23 PSC dont 9 sur la région parisienne, un allongement des temps de transport voire des déménagements en province… ou même une réduction du nombre des PSC ??? Voilà qui serait une cause réelle et sérieuse de conflit social.
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NOIX D’HONNEUR
… à Guy CONNAN, patron du PSC de Toulouse fraîchement créé, qui a cru bon de marquer son nouveau territoire tel son homonyme de cinéma, guerrier barbare interprété par Arnold Schwarzenegger. Le petit barbare a donc voulu interdire aux récalcitrants mangeurs de cassoulet d’opter pour les titres restaurant, exigeant un certificat médical de ceux qui voulaient s’exempter de la cantine réglementaire. D’aucuns ayant transmis le document demandé, le petit Arnold de Toulouse s’est cru autorisé à écrire aux médecins pour vérifier la sincérité du certificat, oubliant ainsi que depuis les temps reculés ou brillait son modèle vêtu de peaux de bêtes, on ne réglait plus ses comptes à la massue, même pas en Californie, et encore moins à Toulouse. Contraint devant les élus du personnel de remettre sa massue au placard, il a donc annoncé que le choix entre la cantine et les titres restaurants était rétabli… sans certificat médical. Il était temps car ce libre choix est garanti par les débats de la commission de suivi 4D. Qu’il se tienne heureux de ne pas être poursuivi par les médecins sur lesquels il a fait pression.
L’EXPERT
Fidèle à ses habitudes, Daniel Bouton se livre à son habituel numéro de provoc’ dans une interview au mensuel « Liaisons Sociales » de juin. Parmi les morceaux de bravoure, son diagnostic sur la crise du CPE : « nous devons remédier à ce formidable dysfonctionnement qui réserve les CDI aux salariés des grandes entreprises » … « et en exclut des milliers d’autres, condamnés au RMI et aux petits boulots ». Parole d’expert, pour celui qui bénéficie effectivement d’un CDI de privilégié d’une grande entreprise ! Nous nous permettrons de lui faire remarquer toutefois que sa sollicitude pour les RMIstes et les exclus du travail nous touche… mais que nous ne croyons pas que le CPE, ou le CNE, soit pour eux la solution. Ajoutons que, lorsqu’il répond « absolument » au journaliste qui lui demande s’il considère que le code du travail est un frein à l’emploi, il fait fausse route, et cela d’autant plus que cela contredit justement la charte sur le développement durable qu’il vient de parapher. Ajoutons également qu’il va avoir l’occasion d’agir concrètement pour remédier à ce « formidable dysfonctionnement » bien mieux qu’au travers de son numéro de porte parole du MEDEF. Les 5 syndicats représentatifs dont il critique aussi « le conservatisme absolu » ont signé l’accord sur la formation professionnelle à la Société Générale avec Son DRH le 14 juin… un accord qui prévoit justement sur notre insistance l’ouverture d’une expérience de recrutement en contrat de professionnalisation de jeunes de moins de 26 ans sans qualification, ces exclus du travail. A notre demande, il a été écrit que ces embauches devraient atteindre un niveau significatif, nous attendons de la part du Président qu’il fasse respecter cet engagement face aux réticences et aux lenteurs qui ne manqueront pas. Car, pour notre part, le « formidable dysfonctionnement » a principalement pour origine le « conservatisme absolu » du patronat, qui est la cause de l’exclusion du travail de tous ceux qui ne sont pas formatés à ses critères de sélection.
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MUTUELLE
La réunion du 7 juin a profondément modifié la donne de la négociation, alors qu’elle s’enlisait autour du maintien de la contribution de la direction à son niveau de 2002, 4 organisations syndicales (CGT - CFDT - CFTC - FO) ont convenu de rédiger une série de propositions fondées sur une synthèse de leurs positions respectives et susceptibles de créer les conditions d’un accord : pour les actifs, régime obligatoire avec cotisation proportionnelle au salaire plafonnée à 1,5 fois le plafond de la Sécurité Sociale, intégrant la protection des enfants jusqu’à 16 ans, et augmentation de la cotisation patronale pour absorber le risque d’augmentation de la cotisation pour les salaires supérieurs à 40 000 euros par an (par rapport à la cotisation actuelle). Pour les retraités, augmentation du versement de la Direction et de celui de la Caisse de retraites pour réduire l’augmentation de cotisation pour les retraités et cotisation modulée en fonction des ressources pour réduire au maximum l’impact sur les «petites retraites». Après une suspension de séance, la Direction a répondu à nos propositions en marquant son accord sur le 1er point et en proposant une augmentation de 15% de la contribution patronale à 11 millions pour les actifs. Pour les retraités, elle a proposé une augmentation du versement de la SG de 110 à 120 millions et du versement de la Caisse de retraites de 50 à 60 millions et elle a marqué son accord pour moduler la cotisation des retraités. Ces nouvelles conditions pourraient permettre l’aboutissement des négociations. Cela dit, il faut rappeler que même en cas d’accord, ce dernier sera soumis ensuite au vote des sociétaires de la mutuelle. Autant dire que la réforme de la mutuelle n’est pas encore aboutie.
FAIRE DU NEUF AVEC DES VIEUX ?
Ils étaient 3 à présenter leur nouvelle agression contre la retraite à 60 ans baptisée par antithèse « Plan pour l’emploi des seniors », Villepin, Boorlo et Larcher. Parmi les cadeaux empoisonnés, ce qu’il reste de notre accord de branche pour partir à 60 ans devra être supprimé avant fin 2009.
ÉGALITÉ
La commission de suivi, relative à l’accord sur l’Egalité Professionnelle entre les Femmes et les Hommes signé par la CGT le 30 juin 2005, s’est tenue lundi dernier pour examiner la bonne application des dispositions prévues dans l’accord. Une des mesures importantes de celui-ci concernait l’action spécifique pour les femmes de 45 ans ayant eu au moins un enfant. Selon la direction, la population potentiellement concernée est de 5048 femmes. A ce jour, 4359 dossiers ont déjà été examinés, 35% ont été révisés. Il reste encore 15% de dossiers à voir. La direction s’est engagée à prendre le temps nécessaire pour regarder tous les cas. Pour la CGT, bien que cet accord ne résolve pas tout, il a déjà le mérite d’offrir des avancées significatives, comme l’obligation pour les RH de recevoir « au moins 1 mois avant la reprise» la salariée dont le congé maternité arrive à son terme. Il semblerait que la SG soit intéressée par l’obtention d’un label « Egalité ». Or pour l’obtenir, l’avis des organisations syndicales serait nécessaire… Nous l’avons d’ores et déjà prévenue, que dans ce cas, il faudrait aller plus loin. Prochaine réunion prévue début 2007…
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C’EST QUI DéDé ?…
En pleine semaine de commémoration du Développement Durable (DD), le CE des Centraux à dû plancher sur 3 projets de « recours progressif » à la sous-traitance… La direction de RSRH/CIM qui présentait ces 3 restructurations nous a précisé qu’elle entendait bien que les éventuelles entreprises sous-traitantes respectent les engagements de la SG en matière de développement durable…! Soit. Mais quels sont-ils ? Quelles sont les clauses spécifiques qui s’y réfèrent dans les contrats de prestations ? Quel est donc ce questionnaire sur le sujet que la direction des Achats inclut dans les appels d’offres ?... A nos questions précises, la direction de RSRH/CIM n’a pas su répondre, la direction des achats s’est fait museler par le Président du CE, qui n’a pu que nous rappeler les grandes règles internationales (respect de l’environnement, respect du droit social, etc.)…rien qui ne puisse en réalité émouvoir les entreprises sous-traitantes. C’est ainsi que l’on risque bien de se retrouver à la SG avec des salariés aux statuts et aux rémunérations différents pour un même métier … un arrière goût de Bolkenstein. Juridiquement risquées, socialement douteuses et douloureuses, ces restructurations sont motivées par un gain financier attendu de 30%... que l’on a pas réussi à nous expliquer non plus ! Ces externalisations sont une réelle inversion de tendance, qui nécessite que l’on ne reste pas sans réagir. Ce qui est durable par contre au CE des Centraux, c’est bien la langue de bois.
LES LELONGBEC
L’assemblée générale des actionnaires s’est bien déroulée, le communiqué de presse de la Présidence l’a annoncé. Les Lelongbec étaient de sortie, ils ont voté sans coup férir les résolutions avant de se précipiter sur le buffet, objet principal de leur déplacement. L’affectation des résultats et du dividende n’a suscité que 0,14% de votes contre, dont ceux de notre représentant. Parmi les résolutions mal votées, celle relative à l’augmentation de capital en faveur des salariés, à qui les actionnaires pensent que l’on fait trop de cadeaux… Un mauvais moment à passer tout de même, car il y a toujours un impertinent pour vous demander si vous n’êtes pas gêné de gagner 3,5 millions d’euros… mais Daniel Bouton ne serait que le 49ème salaire de la Générale, le plus élevé étant de 17,7 millions à New York. Incontournable aussi la protestation du Président de l’ASSACT qui réclame son strapontin au conseil et le retour au vote censitaire (une voix pour une action) au nom de la démocratie ! Daniel Bouton d’accord avec lui, a répondu que l’UMP a voté une loi dans ce sens et qu’il attend encore les décrets d’application. Finalement, l’évènement, c’était plutôt que Dominique Padois, notre représentant, était parmi les actionnaires qui portaient le plus grand nombre de voix grâce aux pouvoirs que vous lui aviez adressés.
CARTON ROUGE
Encore une petite avant la réunion de la commission de suivi de l’accord égalité la semaine prochaine… cette fois-ci, ce sont nos camarades niçois qui ont découvert que les recrutement en « cible élargie » sont faits au niveau C pour une rémunération annuelle de 23 000 euros, ce qui est bien. Le hic, c’est que 7 autres agents de la DEC de Nice au niveau C, toutes des femmes dont 6 à temps partiel sont en dessous…
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C’EST BALLOT…
Après le patron de la DEC de Bordeaux, c’est le responsable du personnel du PSC de la même ville, le RRO (prononcez deuzéro, comme deuzérachelle pour les DEC) qui se fait remarquer à la veille de la réunion de la commission de suivi de l’accord sur l’égalité professionnelle… serait-ce un micro climat ? L’accord stipule en effet que la situation des femmes de 45 ans « dans sa première année de mise en œuvre » et plus, ayant eu au moins un enfant doit être examinée. N’importe qui comprend que l’accord ayant été signé en juin 2005, cela concerne toutes les femmes ayant 45 ans avant juin 2006… Mais pas le RRO de Bordeaux, qui considère que ce texte signifie que seules les femmes ayant 45 ans à la date de signature de l’accord sont concernées, l’examen devant être réalisé dans un délai d’un an ! On admire la mauvaise foi et le triturage des textes, augurant mal de la sincérité du personnage et de son respect de l’obligation que lui fait la loi et l’accord d’un traitement égal des femmes et des hommes. Voilà qui confirme une nouvelle fois que la « pédagogie » n’est pas un moyen suffisant pour faire évoluer les comportements.
HIATUS
La reprise de CAIXA banque par Boursorama était à l’ordre du jour de la réunion du Comité Central d’Entreprise. Présentée à la presse comme une opération garantissant l’emploi de tous, il s’avère que Boursorama n’a pas la capacité d’ingurgiter seule la CAIXA. Au final, Boursorama ne reprend qu’une vingtaine d’agences en dur avec le personnel, le reste, 35 étant fermées ou réparties entre la Générale et le Crédit du Nord. Près de 70% de la clientèle de CAIXA seraient perdus car ce n’est pas sa reprise qui motive l’opération. Dans ces conditions le débat a bien sûr porté sur les garanties de reclassements au sein du groupe. En effet, outre le personnel du réseau CAIXA, il y a aussi celui des services centraux. Au total, sur près de 450 salariés, plus de 160 devraient être reclassés. Les ambiguïtés du texte de l’accord proposé aux représentants du personnel de la CAIXA sur la question ont provoqué le report au 2 juin de la consultation, Bernard de Talancé s’étant un peu énervé, il a précisé : « le groupe s'est engagé à reclasser tout le monde...on sera contraint de reclasser tout le monde !!! » et il a promis qu’il veillerait à ce que l’accord le précise.
FORMATION PROFESSIONNELLE
Une réunion de négociation sur la mise en œuvre de l’accord de branche relatif à la formation professionnelle s’est tenue lundi 22 mai. Pour mémoire, une série de réunions, dites de « concertation », avaient commencé le 30 novembre 2005. Il aura fallu 6 mois pour que les discussions aboutissent sur plusieurs points importants, comme les contrats de professionnalisation, le droit individuel à la formation (DIF), l’entretien professionnel annuel, qui permettra désormais au salarié d’exprimer ses souhaits de formation... La CGT avait alerté la direction dès juillet 2005, au CE des Centraux, puis au Comité Central, via la Commission Formation, sur les enjeux de la discussion. Notre volonté de mettre en place à la SG des mesures spécifiques et concrètes favorisant l’embauche de jeunes sans qualification de moins de 26 ans en situation précaire, a finalement été entendue par la direction. Une ultime réunion qui pourrait déboucher sur une signature est prévue le 14 juin.
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EN VERTU DES GRANDS PRINCIPES
Le SNB a refusé la proposition de la direction d'augmenter le nombre d'élus du comité d'entreprise européen de 18 à 20, ce qui aurait eu pour effet qu'un français et un tchèque supplémentaires y siègent. Son représentant a déclaré que "le comité européen est inutile, qu'on y apprend rien, qu'il est de la poudre aux yeux"... et que, "plutôt critique vis à vis des instances européennes en général", il considère que "tout ceci n'est qu'une vaste rigolade sans intérêt". Concluant qu’il allait devoir chercher 2 victimes pour y siéger au nom de son organisation, il a annoncé qu'il ne signerait rien puisqu'il ne s'agissait pas d'une réelle amélioration. Rien à voir donc avec le fait que l'élu supplémentaire représentant la France aurait été un élu de la CGT...Comme quoi les principes de diversité et d'efficacité sont à géométrie variable selon qu'il s'agit de la représentation du personnel au conseil d'administration ou au comité européen.
RETRAITE
La branche AFB a signé le 29 mars 2005 un accord avec la CGT, CFTC, FO et SNB autorisant les employeurs à mettre à la retraite les salariés âgés de 60 ans et disposant de leur retraite à taux plein. L’accord du 11 janvier 2006 entre l’AFB, la CGT, la CFTC et FO ne faisait que de prévoir les dispositions pour les salariés répondant aux conditions permettant le départ en retraite avant 60 ans au titre des « carrières longues » (une majoration de l’indemnité de départ afin de compenser, en partie, la « surcote » prévue par la loi Fillon). Or, cet accord a connu un refus d’extension qui en interdit l’application. Conséquence, les salariés ayant travaillé dès l’âge de 16 ans percevront une indemnité qui sera soumise à cotisation et impôt s’ils veulent partir avant 60 ans. Ce dont semble se féliciter la Fédération des Banques CFDT « nouvelle formule » en titrant l’ « opposition de la CFDT à payé ». Ce qui tend à entretenir une certaine confusion : Il n’y pas eu le droit d’opposition exercé, ni par la CFDT, ni par le SNB non signataires. Le refus d’extension n’est même pas motivé par le refus de signature de ces 2 organisations… mais bien, malheureusement, par la logique, revendiquée, de l’intérêt général qu’il y aurait à faire travailler les salariés âgés plus longtemps ! Au final, la volonté du pouvoir politique de fermer au fur et à mesure toutes les portes de sortie vers la retraite avant 60 ans, et ensuite avant 65 ans, se met en place. Il est regrettable qu’une organisation syndicale s’en félicite en se cachant derrière l’illusion de la « liberté de choix » des salariés. Il est piquant de noter que les dispositions relatives aux carrières longues étaient essentiellement le fruit du mythe de « la retraite à la carte » qui avait été le prétexte mis en avant par la confédération CFDT pour justifier son engagement de 2003 en faveur de la réforme Fillon.
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KI VEUT DU RAB ?
L’assemblée générale des actionnaires se tiendra le 30 mai. A l’occasion, une résolution devrait être votée qui augmentera le montant des jetons de présence versée aux administrateurs. Moins nombreux, ils se partageront 750 000 euros, soit une moyenne de près de 50 000 euros, en hausse d’environ 16%, ce qui représente tout de même une confortable garantie du pouvoir d’achat ! De la même façon une autre résolution devrait entériner la hausse du dividende, de 3,3 à 4,5 euros, en hausse de plus de 36%... et, cerise sur le gâteau, les habituelles résolutions sur l’attribution d’options et d’actions gratuites que le conseil d’administration attribue à ses obligés. On notera également l’arrivée au conseil d’administration de Luc Vandevelde, dans la catégorie « administrateur indépendant », dont le souvenir impérissable est né de la fermeture des magasins Marks et Spencer et du doublement de son salaire de pédégé en remerciement…Parmi les adeptes, un canard rouge participera à l’assemblée, et votera contre 8 résolutions portant sur l’affectation des résultats, la nomination des administrateurs non élus, le montant des jetons de présence, les attributions d’options et d’actions gratuites. Vous pouvez adresser vos pouvoirs à Dominique Padois, à la CGT pour vous voter dans ce sens.
A VOS MARQUES
Chaque salarié a reçu sa propre « notification des droits » à l’intéressement, participation et Prime Villepin… C’est donc ainsi que commence l’application du nouvel accord signé notamment par la CGT l’an dernier. Vous pouvez trouver sur notre site Intranet tout ce qui s’est discuté durant cette négo (Rubrique « Document/salaires »)… C’est ainsi que vous pourrez juger que nos 3 revendications aurons pu être respectées et qu’au final, c’est bien l’ensemble du personnel qui bénéficie du nouveau dispositif que nous avons signé…avec un effort tout particulier pour ceux et celles qui pour l’instant en étaient les exclus. Au final, la moyenne de l’intéressement passe de 1185 euros (en 2004) à 1780 euros, à laquelle se rajoute la participation devenue « obligatoire » d’environ 450 euros (au lieu de zéro)… Il faut rappeler aussi à ceux qui n’avaient jamais pu investir dans le fonds E, qu’ils peuvent bénéficier du sur-abondement des 800 premiers euros jusqu’au 29 mai pour le fonds E et jusqu’au 31 décembre par les fonds diversifiés...
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LONGJUMEAU…
Après ce qu’il est convenu d’appeler maintenant la victoire sur le CPE, l’annonce des attendus du jugement du Conseil des Prud’hommes de Longjumeau sur le CNE a été ressenti comme une bonne nouvelle… D’autant plus que le gouvernement s’était affolé en amont en publiant une circulaire du ministère de la Justice en date du 8 mars 2006 qui ordonnait aux procureurs généraux d’intervenir systématiquement dans les procédures prud’homales concernant le CNE et de faire appel des décisions qui mettraient en cause ce dispositif. L’intervention des parquets dans les Conseils de Prud’hommes est extrêmement rare et réservée en principe aux cas où l’ordre public est menacé. On connaît d’autre part leur faible activité en matière de répression pénale des entraves patronales au droit du travail. Pour la première fois donc, un jugement de prud’hommes constate dans ses attendus que le Contrat nouvelles embauches est contraire à la résolution 158 de l’Organisation Internationale de Travail… Qu’en conséquence le contrat dénommé à tort «nouvelles embauches » sur le fondement d’un texte non valable s’analyse en contrat à durée indéterminée de droit commun, soumis à toutes les dispositions du Code du travail…» C’est un point d’appui très important pour l’action que nous menons contre la précarité.
SUIVI 4D
Une nouvelle fois inscrites à l'ordre du jour de la commission de suivie 4D, les revendications des téléconseillers attendront encore une réponse... Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il semble que le sujet soit devenu très sensible. Le problème de la répartition de charge des appels entre les DECs et les CRCMs, et les coûts induits génèrent des questions sur le bien fondé de leur organisation. Même si le patron du réseau, Sammarcelli n'en a pas fait état, il a clairement menacé la CGT de provoquer une délocalisation si nous persistions à exiger des revendications qui augmentent les coûts de fonctionnement des CRCMs. Autant dire que nous n'avons pas été sensibles au chantage, et nous avons souligné qu'il existait aussi des centres d'appel qui ont de meilleures conditions de travail et une organisation différente. Une passe d'armes est illustrative lorsque nous avons demandé à Sammarcelli s'il trouvait normal que les téléconseillers soient obligés de motiver toute absence de leur poste de travail (le retrait), ce qui est un cas unique à la Société Générale. Il a commencé par répondre, plutôt hargneux, que les téléconseillers devaient accepter les "contraintes inhérentes au fonctionnement des centres d'appels". Nous sommes revenus à la charge, en lui demandant, est-ce que cette obligation est une contrainte "inhérente...". Réponse : "Ne me faites pas regretter ce que je répond aux journalistes qui me demandent, pourquoi la Société Générale ne délocalise pas ses centres d'appels".Au final, sur ce point comme sur celui des PSC, il faudra que les téléconseillers réagissent pour que les choses bougent... et dans l'esprit de la direction du réseau, il n'y a pas grand risque, dès lors que leur durée de présence est limitée à 3 ans !
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NOIX D’HONNEUR…
… à Yvon Huriaux, patron de la DEC de Bordeaux Intendance qui a parfaitement compris le sens de la loi sur l’égalité professionnelle et de l’accord signé par la Société Générale sur le même sujet. Interpellé par son CE à propos du sous-effectif chronique dans plusieurs agences de la DEC, il a crû bon de préciser : « on a beaucoup de recrutements féminins dont il faut gérer les absences maternité »… Lapsus révélateur, le congé maternité est devenu une absence maternité ! On imagine sans peine que dans la DEC, la révision des situations des femmes ayant eu plusieurs enfants aura quelque difficulté à déboucher avec un tel état d’esprit. L’affaire est pourtant postérieure à ces fameuses journées des directeurs pendant lesquelles ces messieurs furent briffés par le DRH et les propos volontaristes du Président. L’homme serait-il un poil malentendant, ou plus simplement pense-t-il qu’il est « maître chez lui » ? La seconde hypothèse semble plus probable, si l’on en juge par la suite de ses propos devant le CE… enfonçant le clou, n’a-t-il pas décrété « la situation totalement ingérable » parce qu’en plus de partir, ces dames reviennent ! Ah, qu’il était beau le temps où chacun restait à sa place, les femmes et les enfants à la maison… Comme quoi la méthode « pédagogique » préconisée par le DRH pour « faire évoluer les mentalités » va peut être devoir être complétée par un sérieux coup de pouce… sous peine de passer pour un c.., comme l’a dit le Président, devant la commission de suivi de l’accord qui se réunit le 7 juin prochain.
SUIVI 4D
La commission s’est réunie le 26. A propos des « tableaux de suivi » où chacun est classé nominativement, JF Sammarcelli a fait état d'un « message fort » aux directeurs « il ne faut pas mettre ce classement à toutes les sauces... mais, sans les interdire formellement » !!!! On se souvient que les premières expériences avaient alerté les commerciaux devant les dérapages inévitables de ces classements rendus possibles par l'utilisation d'un nouveau logiciel. La CGT a fait, elle aussi, passer un « message » au directeur du réseau en soulignant qu'il s'agissait à nos yeux d'une question de fond, et que nous ne laisserions pas se développer une dérive qui consisterait à juger des qualités professionnelles de tel ou tel au vu des résultats quantitatifs de l'activité ou de la réalisation d'objectifs du même type. Nous avons mis en garde JF Sammarcelli en l'avertissant que nous n'attendrions pas qu'un agent soit convoqué à un entretien préalable de licenciement pour cause d'insuffisance professionnelle justifié par son mauvais classement. Concernant l’effectif dans les PSC, il nous a lancé : « Si votre question est : Est-ce que vous cherchez des gains de productivité dans les PSC ? Ma réponse est oui » ! Nous avons alors souligné qu'il faudrait tirer les conséquences de ce parti pris. Après les gains générés par la création des PSC, puis par "l'optimisation des procédures" version Proudfoot, sa réponse confirmait donc que la baisse des effectifs programmée par les procédures budgétaires 2006 était une orientation centrale de la direction du réseau. Sa décision revendiquée comme telle ne pourrait donc avoir de notre part qu'une réponse : organiser une riposte coordonnée sur l'ensemble des PSC pour l'obliger à changer d'orientation.
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LA BELLE KOI ?
Comment redorer le blason de la détestable réputation des centres d’appel ? En créant « un label social », telle est la lumineuse idée de Jean Louis Borloo et du Syndicat Patronal du secteur, aussitôt dit, aussitôt fait. Le 4 avril, le salon annuel de ces messieurs, le SECA, fut l’occasion de décerner le dit label à une première fournée de 8 « candidats » sur 9, qui devrait être suivie d’une cinquantaine au printemps. Il faut dire que le label n’est pas fait pour être refusé, mais pour obtenir la mobilisation des personnels et la reconnaissance de leurs salariés, selon le commentaire du SECA. Le « jury » délibère pour l’attribuer à partir d’une enquête d’un véritable expert en matière sociale, le cabinet d’audit Ernst et Young, plutôt occupé par le « cost cutting » d’habitude. Majoritairement constitué de gens sûrs sous la présidence d’un représentant du ministère du travail, il n’y a aucun risque que ses labels puissent être refusés à cause de l’opposition des 5 représentants des confédérations syndicales. Voilà qui aurait dû conduire à plus de retenue de la part de la direction de la Société Générale, qui a obtenu ce fameux label pour les CRCM, et qui s’en vante... Et les boulettes n’ont pas manqué ! Ainsi Philippe Laget, directeur de la qualité, qui voit dans ce label « l’engagement de toute une équipe vers une amélioration continue et maîtrisée de la performance » et « un travail exemplaire de notre conception de la responsabilité sociale et environnementale ». Belle langue de bois que les téléconseillers, disposant de 3 secondes de délai entre chaque prise d’appel et devant dûment motiver chaque pause pipi apprécieront. Plus concret, le patron du réseau Jean François Sammarcelli a crû pouvoir déceler le « témoignage de notre capacité à conjuguer qualité des services et qualité des conditions de travail ». L’atmosphère sera moins diplomatique et le discours moins auto satisfait le 26 avril, lors de la commission de suivi 4D, quand il devra répondre aux revendications, qui attendent depuis près de 2 ans des réponses satisfaisantes, comme par exemple la fin du chronométrage de la moindre action, professionnelle ou non, des téléconseillers, ou encore l’attribution de casques sans fil, considérée comme un luxe par des gens qui ne sont pas rivés à leur poste toute la journée. Il y a aussi le patron du CRCM de Lille qui s’est empressé d’envoyer un mail à tout son personnel pour l’informer de la bonne nouvelle, en soulignant que le label fût obtenu, « après délibération d’un comité regroupant au niveau national des représentants des pouvoirs publics, de la profession et des 5 organisations syndicales »… misérable manœuvre pour tenter d’embringuer les syndicats dans cette galère, et convaincre les téléconseillers que d’importantes personnes de stature nationale, y compris syndicales, disaient elles aussi, que la vie était douce sur les CRCM... Comportement typique d’un encadrement qui ne comprend rien aux jeunes censés être intégrés dans la « communauté Société Générale » et qui les traite comme des adolescents. Sait-il que les jeunes appellent cela du « foutage de gueule » ? Ce qu’ils ont besoin, ce n’est pas qu’un prétendu label leur soit brandi sous le nez, ils veulent du respect, ils veulent que leurs revendications soient prises en considération. Lors de sa visite à Lille le 8 mars, Daniel Bouton qualifiait les CRCM d’usines laboratoires. Usines, on ne saurait choisir meilleur label, et il se posait la question, pourquoi ne pas revoir leur organisation ? Bonne question.
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DAMNÉS FRANÇAIS !
L’enterrement du C.P.E. n’aura pas été du goût de tout le monde, et l’on a entendu tout au long de la semaine quelques éditorialistes en renom pleurer sur « l’espoir de réforme » ainsi enterré. Retenons celui de La Tribune, très lue à la Générale, Pascal Aubert, qui affirme péremptoirement que « tous les économistes sérieux, classés à droite ou à gauche, s’accorde sur l’excès de rigidité du système français ». Ce que Laurence Parisot précise sur RTL, « faisons la carte géographique de toutes les flexibilités nécessaires », tout en appelant à la rescousse Dany l’ex Rouge, qui trouve qu’il faudrait « plus de souplesse sur le marché du travail » ! Madame Parisot fait dans le moderne, elle trouve qu’il faudrait arriver à « organiser la séparation entre l’employeur et le salarié d’une manière qui ne soit pas dramatique dans ce pays » !!! Jolie formule pour caractériser la possibilité de jeter à la rue quelqu’un sans même devoir le justifier. L’éditorialiste de La Tribune , lui aussi se plaint de ce pays « marqué par la trace durable et inhibitrice des mouvements sociaux » et invoque les mânes de « l’environnement économique européen et mondial » pour aspirer à l’abandon « d’un modèle social déphasé »… pas tant que cela, si l’on en croit la lettre de félicitations que les syndicats européens nous ont adressés, jugeant que « cette victoire envoie un message positif aux travailleurs de tous les pays » à savoir que « nous n’accepterons pas la course à la sous enchère ».
Ô TOULOUSE
Il a fallu beaucoup insister pour que Daniel Bouton, en visite le 5 à Toulouse, rencontre les représentants syndicaux, le Directeur craignait des propos incontrôlables en ces temps quasi insurrectionnels. Pourtant, Toulouse est au cœur d’une énorme restructuration récente. Mais le Président était en retard, et il a écourté la discussion avant d’aller sacrifier au rite de l’assemblée d’actionnaires et de La Question sur l’éventuel prédateur… Le directeur du réseau, Jean François Sammarcelli, ne pourra pas s’en tirer aussi facilement, la prochaine commission de suivi 4 D à lieu le 26 avril, et elle durera le temps qu’il faudra.
DÉGATS COLLATÉRAUX
Conséquence imprévue de la gestion de l’immigration à la sauce Sarkozy, « des difficultés pour les ressortissants non européens » sont apparues à SGCIB, qui emploie nombre d’entre eux ! Le mail de la direction baptise pudiquement « changement de politique d’immigration » ce qui entraîne « de très forts délais et d’importants dysfonctionnements » dans le renouvellement des autorisations et des titres de séjours… Le pire est que les gens concernés, même s’ils s’y prennent très tôt, tombent sur « le service des étrangers », plutôt mal nommé car il n’est pas au service des étrangers mais des instructions de son Ministre ! La ligne jaune est franchie dans la mesure où, au motif qu’il est interdit de faire travailler un étranger sans titre de séjour, la Générale n’a rien trouvé de mieux que de décider de suspendre le contrat de travail de ces salariés en attente du renouvellement ! La CGT ne va pas laisser faire ce qui est une atteinte à leur droit de salarié … le code du travail ne le permet pas … et préjuge de la décision de renouveler ou pas le titre de séjour.
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ÉGALITÉ
La commission de suivi de l’accord « égalité professionnelle » est convoquée pour le 6 juin, à la demande des 4 syndicats signataires, CGT, CFDT, CFTC et FO. Voilà qui va permettre de répondre à une question essentielle : le Président est-il un con ? Ne croyez pas à une inqualifiable et irrespectueuse provocation de notre part, c’est lui-même qui a fait valoir sa volonté au cours des « journées des directeurs » de ne pas passer pour tel en 2006. Soulignant sa signature de l’accord précité, il a constaté que les choses n’avaient pas bougé en 2005, et qu’il n’avait pas l’intention qu’en 2006, la même situation risque de le qualifier ainsi. A son crédit, nous devons rapporter qu’il a affirmé que les objectifs fixés seraient atteints, avec ou contre les participants à ces journées. Il reste donc un court délai pour que les choses bougent en 2006, par exemple au travers des entretiens devant mener à la révision de la situation des femmes dont la progression de carrière fut stoppée par la maternité.
MUTUELLE
Les négociations sur la mise en place d’un nouveau système de protection sociale se sont poursuivies le 5. Il semble acquis qu’un régime obligatoire soit mis en place pour les salariés, tandis que cohabiterait au sein de la mutuelle un régime facultatif pour les conjoints et les retraités. Le régime des salariés verrait les cotisations plutôt baisser pour des prestations améliorées. Pour les retraités, le nouveau régime pourrait se traduire par une forte augmentation des cotisations, tempérée par un versement de la direction et de la caisse de retraite. La négociation est encore loin d’aboutir cependant, car la direction cherche à faire de la protection complémentaire santé un argument de recrutement, comme elle l’avait fait il y a quelques temps avec le PERCO, quitte à balancer le régime de retraite supplémentaire Valmy. Ses propositions de cotisations et de prestations ont une logique à courte vue dont rien ne dit qu’elles vaudront tripette dans 20 ans. Or on ne construit pas une telle protection pour le court terme, il s’agit donc de définir des principes et de s’y tenir, par exemple la proportionnalité de la cotisation avec les revenus… Les hauts salaires pourront se consoler en pensant que le variable qui représente en moyenne le quart de leur revenu y échappera.
FORCE D’INERTIE
Consternant… dès l’annonce de la journée d’action du 4 avril contre le CPE, la CGT a demandé le report de la session de QCM du cursus cadre, convoquée le même jour à la Mutualité à Paris. Contre toute attente, un mail parvient aux candidats le 31 mars pour annoncer le maintien de l’examen ! Nouvelle intervention de la CGT le même jour qui obtient l’assurance qu’une session de rattrapage sera organisée… mais pas de report, car nous dit-on, certains candidats sont déjà à Paris. Mais les candidats ne le savent pas, et ce n’est que le 2 à 16h16, qu’après une ultime intervention, un mail parvient aux candidats encore présent à leur poste de travail pour les en informer ! Nous, on appelle cela une atteinte au droit de grève garanti par la constitution, à moins que pour postuler à la condition de cadre SG, il faille démontrer sa qualité de non gréviste.
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ARGENT SALE
Recevant les délégués syndicaux nationaux de la Société Générale le 29 mars à notre demande, Daniel Bouton a commencé par une déclaration liminaire : sur l'affaire de Bayonne, il a recommandé "d'être prudents", et il a ajouté que la Société Générale et des agents étaient mis en cause dans d'autres affaires dont celle du Sentier qui se poursuit. Il a également évoqué le durcissement décidé par le G8 de la lutte contre la fraude financière, le terrorisme, le blanchiment d'argent lié au terrorisme, à la drogue, à la prostitution. Il a aussi indiqué qu'un débat était en cours qui aboutirait à assimiler la fraude fiscale au blanchiment, et que cela aurait de graves conséquences pour les établissements bancaires. La CGT a pris ensuite la parole pour préciser nos demandes : une formation aux obligations de la lutte contre le blanchiment et des moyens attribués plus conséquents, une formation à la conduite à tenir dans le cadre d'une enquête judiciaire ou en cas de garde à vue, et enfin la prise en charge des salariés mis en cause. Sur le premier point, il nous a répondu qu'il pensait que la Société Générale avait "mis le paquet"... et il n'en a pas démordu, qu'elles que fussent nos remarques. Selon lui, la Société Générale fait bien son travail, et elle a les félicitations de TRACFIN. Le problème est que la responsabilité pénale est individuelle et que les procédures collectives ne résolvent rien. Nous lui avons fait remarquer, et sur ce point, rien n'est réglé. D'autant que nous n'avons pas non plus obtenu de réponse à la question que nous avions posée : un agent peut-il refuser d'exécuter une opération qu'il juge frauduleuse. Sur le deuxième point, il a répondu que cela méritait réflexion, Il n'empêche, un simple rappel des droits du citoyen est plus que nécessaire selon nous, et nous lui avons dit que, si la direction ne le faisait pas, alors nous le ferions nous-mêmes. Sur le troisième, il a cependant admis "On n'est pas très bon"… "Il faut demander au réseau de mieux s'organiser". Si Daniel Bouton, qui fut lui-même mis en garde à vue, est conscient que "nous sommes victimes en tant que banque d'un mouvement de pensée auquel on peut adhérer par ailleurs en tant que citoyen"... il se contente de gérer le risque pour l'entreprise. Ce risque, nous ne devons pas l'admettre pour les salariés, la CGT appelle donc le personnel à refuser de réaliser toute opération qui lui paraîtrait frauduleuse ou de blanchiment, y compris en matière fiscale, et ainsi, ce refus ne pourra être sanctionné.
CPE, COMBINE POUR ÉJECTER
Curieuse conception de la démocratie, alors que les « forces vives » du pays et « la société civile » rejettent le CPE, le gouvernement et « les élites » brandissent l’argument de la loi validée par le conseil constitutionnel pour imposer leur décision. Il existe pourtant d’autres moyens d’expression, comme par exemple la présence de 3 millions de manifestants dans les rues ou bien l’engagement de la presque totalité de la jeunesse. Encore une fois donc, l’unité des organisations syndicales et des étudiants résiste aux manœuvres dilatoires du pouvoir et appelle à une nouvelle journée d’action le 4 avril. Cette nouvelle étape s’avère indispensable quoi qu’il arrive d’ici le 4. C’est pourquoi La CGT vous appelle à arrêter le travail et à participer aux manifestations.
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28 DÉCISIF
Les jeunes engagés dans une lutte contre la légalisation de leur statut précaire au moyen du CPE ont été encouragés par le succès des manifestations du 18 mars. Depuis, leur mobilisation n’a cessé de grandir et ils attendent que les salariés s’engagent eux-aussi massivement dans la bataille. C’est pourquoi la participation aux actions le 28 sera décisive : faire reculer le gouvernement dans son entreprise de démolition des garanties sociales, montrer aux jeunes qu’ils ne sont pas seuls… ils risquent leurs diplômes, nous pouvons bien investir une journée de salaire ! La CGT de la Société Générale vous invite à rejoindre le mouvement en cessant le travail, au minimum une demi-journée, ou mieux, la journée et à vous rendre aux manifestations. Il s’agit en effet de répondre à l’appel des confédérations qui ont indiqué, en sortant de chez le 1er Ministre : « (qu’) Elles considèrent que plus que jamais l’amplification de la mobilisation est décisive pour obtenir le retrait du CPE. »… une mobilisation que le gouvernement tente de désamorcer sans rien céder sur l’essentiel, ce qui leur a fait écrire : « Les organisations syndicales ont décidé de se réunir ce jour pour exprimer au Premier Ministre qu’elles ne tomberont pas dans le piège de la rupture du front syndical construit contre le CPE ».
INSERTION DES JEUNES
La bagarre générale contre le CPE intervient pendant se discute la mise en œuvre des accords interprofessionnel et professionnel sur la formation, ainsi que la loi de 2003… dont une disposition phare porte sur l’insertion professionnelle des jeunes de moins de 26 ans et sans qualification, considérés comme prioritaires pour accéder aux contrats de professionnalisation. 3 ans après, se tiendra le 27 une nouvelle réunion avec la direction sur le sujet… Pour le moment, la proposition consiste à « faire une expérience » avec « des jeunes » sans diplôme. Voilà de quoi redonner de l’espoir aux banlieues ! Peut-être qu’au lendemain du 28, Daniel Bouton, que nous rencontrons le 29 sera plus hardi sur le sujet…
REGRETS
Poursuivant ses diatribes devenues habituelles, le SNB exprime ses regrets de ne pas avoir emporté le siège de représentant des techniciens au conseil d’administration de la Société Générale qui revient à la CFDT … en soulignant les convergences de la CGT et de la CFDT et leurs signatures sur 2 accords qu’elles ont ratifiés (avec la CFTC et FO) qu’il vilipende copieusement et régulièrement. Effectivement, la CGT revendique un syndicalisme confédéré ouvert aux autres, à tous les sens du terme, y compris à l’extérieur de l’entreprise. Le résultat final de cette élection valide donc notre analyse, d’autant plus au moment ou l’indépendance affichée par le SNB consiste à ne pas dire un mot de l’appel unitaire à des arrêts de travail le 28 mars pour obtenir le retrait du CPE. Le Secrétaire Général de la CFE-CGC a pourtant écrit au 1er Ministre le 22 mars pour l’informer que sa confédération a appelé « tous ses adhérents à cesser le travail pour une durée de 24 heures le 28 mars »… Il n’en est que plus regrettable que le refus du SNB ait rendu impossible un appel commun dans ce sens à la Société Générale.
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RUMEURS
La rumeur a été lancée par le Nouvel Observateur parait-il… selon des « sources informées », City Group envisagerait de lancer une OPA sur la Société Générale. Reprise par la presse financière, elle a alimenté la spéculation sur le titre qui a progressé pour atteindre plus de 125 euros. Coïncidence plus ou moins fortuite, le climat est au retour des grandes manœuvres, conforté par l’annonce de la fusion Caisses d’Epargne – Banques Populaires dans la banque d’investissement. A l’heure qu’il est, nul ne sait rien de cette rumeur et de ceux qui en sont à l’origine. S’agit-il de l’œuvre de petits malins qui ont préparé ainsi une opération spéculative sur le titre ? La question mérite d’être posée. Connaissant le comportement des marchés, ils n’auraient plus qu’à attendre que le titre redescende pour racheter à plus bas prix des titres vendus au prix fort, réalisant du même coup un « joli coup » de cash, au détriment des actionnaires « stables », dont les salariés font partie qui subiront le contrecoup de la manœuvre. La CGT a décidé d’écrire à l’Autorité des Marchés Financiers pour lui demander d’ouvrir une enquête, puisqu’une telle enquête entre précisément dans ses attributions. On ne peut pas, pour autant, écarter le risque que l’on cherche à nous faire le coup du patriotisme économique afin de ressortir du placard l’opération « champion français » en relançant le rapprochement avec le désormais dernier candidat possible… BNP Paribas !!! L’hypothèse n’a pas manqué d’être réactivée par certains chroniqueurs économiques. Il est vrai que l’annonce des résultats 2005 des stars du CAC 40 rouvre les appétits, d’autant plus que le début 2006 annonce une suite. Nous n’oublions pas que la litote de la création de valeur suppose que les « les synergies » détruisent un nombre suffisant d’emplois pour absorber le coût des fusions…
BLANCHIMENT
Daniel Bouton a répondu favorablement à la demande de rendez-vous des syndicats proposée par la CGT. Nous serons reçus le 29 mars prochain. Parallèlement, sous notre impulsion les fédérations syndicales de la profession vont écrire au Ministre de la justice. La loi de 2002 pose problème dès lors que la responsabilité pénale des salariés est engagée par l’obligation qui leur est faite de procéder à une déclaration de soupçon de mouvement de fonds frauduleux, alors que le droit français considère qu’un délit n’est constitué que si l’intention de l’auteur est avérée. La négligence ou l’oubli, la charge de travail, l’impréparation… les raisons ne manquent pas qui peuvent conduire un agent devant le juge qui apprécie dans les conditions que l’on sait ! C’est pourquoi nous allons demander au Président de donner les directives qui s’imposent pour améliorer la formation du personnel, prévoir les moyens nécessaires pour respecter les obligations de la lutte contre le blanchiment… mais aussi mettre en place les structures nécessaires pour « gérer le risque » en cas de mise en cause de nos agents, définir les procédures à suivre dans ce cas et former à la conduite à tenir dans une enquête.
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3615 : D. B. Vs GOLDORAK
Nos dirigeants s’essayent à la communication électronique…avec plus ou moins d’aisance. Rangés les minitels, l’ère est au chat sur le net (prononcez t’chat pour ne pas être has been..) ! D’un côté, Daniel BOUTON, notre PDG qui se lance via RH Online dans la com directe avec les salariés, de l’autre, notre DRH qui se confronte au même exercice pour les lecteurs du « Journal du Management »…L’opération est plus convenue et moins risquée pour le DRH. En effet, la règle fondamentale de la communication, que personne ne devrait perdre de vue est la suivante : pour qu’une communication fonctionne, la langage utilisé doit être impérativement celui du récepteur… Mais comment faire quand on est PDG et qu’on a affaire à Goldorak ou Supersecrétaire qui réclament une plus juste répartition des bénéfices, ou encore, des augmentations de salaires ? Sans parler de l’impudent « collaborateur » ayant comme pseudo « Bûche » qui demande des explications sur le montant des stocks options présidentiels… Ce passage à l’ère électronique sera pour nous l’occasion de rappeler à nos 2 dirigeants qu’il aura quand même fallu attendre 5 ans avant que nous puissions avoir la possibilité de mettre notre site syndical sur RH Online et qu’aujourd’hui encore, toute interactivité nous est refusée !
Il aurait pourtant été utile et dynamique pour chaque salarié, qu’un forum permette de poser sa question ou intervenir sur un problème précis et que les syndicats puissent y répondre en toute transparence... Plus grave, quand même, le récent refus d’organiser le vote électronique lors des élections du Conseil d’Administration… qui aura très fortement contribué à avoir 75% d’abstention dans les services centraux. Et ce n’est pas le second tour du 14 mars qui devrait améliorer ce score !
L’APPEL DU 18 MARS
A la veille des grandes manifs contre le CPE, 9 DRH de grandes entreprises (dont la nôtre) auront été reçu par Dominique de Villepin. Un tour de table qui semble-t-il aura été le seul verni de « concertation » dans ce sulfureux dossier… Quoiqu’il en soit, avec le CPE, le gouvernement s’obstine…malgré les manifs fournies du 7 mars dernier qui ont connu un très grand succès et les sondages qui montrent que la contestation ne fait qu’amplifier. C’est pourquoi, l’ensemble des organisations syndicales de salariés, de lycéens et d’étudiants appellent à une nouvelle journée de mobilisation le samedi 18 mars.
CCE
A l’ordre du jour de la session de CCE, les dossiers des restructurations 4D pour 2006. Les documents sont disponibles sur notre site Intranet, ainsi que les comptes-rendus des travaux. La séance plénière est prévue pour le 30 mars. Nous restons à la disposition des agents concernés.
BAYONNE
Les 5 organisations syndicales de la SG ont écrit à Daniel Bouton pour demander à être reçues dans le cadre de l’ «affaire de Bayonne» (dont nous parlions dans nos précédentes Infos) dans laquelle plusieurs salariés de notre entreprise ont été placés en garde à vue.
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C’EST ARRIVÉ
Il ne fait pas jour à cette époque de l’année à 6 heures du matin, l’heure légale pour débarquer chez vous et vous emmener au commissariat. C’est ainsi que 2 agents de la Société Générale de la DEC de Bayonne, avec 10 autres salariés de la profession ont été placés en garde à vue pendant 4 jours. Transférés après 3 jours d’interrogatoires au Palais de justice de Bordeaux, ils sont accueillis par les caméras et les photographes de telle sorte que nul n’en ignore dans le journal régional. On imagine sans peine l’effet sur leur famille et leurs proches, sur la clientèle et sur leur santé… Après leur garde à vue « prolongée », le juge les remet en liberté sous contrôle judiciaire mais sans interdiction d’exercer leur métier. Le motif de cette affaire est une enquête sur le blanchiment d’argent de la drogue par des non-résidents, un motif avec lequel les salariés de notre profession n’ont rien à voir, car ce qu’il leur est reproché est de n’avoir pas signalé des mouvements de fonds suspects… et c’est bien là que la CGT considère qu’il y a un problème et qu’il est inadmissible que ce soit le personnel qui en fasse les frais ! Dès 2002, la CGT avait réclamé que les représentants des salariés participent au groupe de travail mis en place par les pouvoirs publics et la F.B.F., sans succès malgré la promesse du Ministère des finances. Nous alertions début 2002 sur la contradiction permanente entre « l’intérêt clientèle », la charge de travail et le respect des règles de la lutte contre le blanchiment. Dans l’affaire ayant mis en cause des cadres supérieurs et même le Président, la direction de la Société Générale s’était mobilisée, nous n’en attendons pas moins pour les 2 de Bayonne, mais au-delà, il est grand temps de « mettre les choses au clair ». Avec les pouvoirs publics d’abord, la Fédération CGT demande une entrevue au Garde des sceaux, tant il est inadmissible de traiter le personnel des banques comme des malfrats. Avec les banques ensuite, et particulièrement la nôtre... A Bayonne, il a fallu qu’en octobre 2004 éclate l’affaire mettant d’abord en cause le CIC et la Banque Inchauspé, pour que le directeur de la DEC mette en place un comité mensuel de lutte contre le blanchiment. On comprend l’intérêt, alors qu’auparavant les instructions étaient de développer le fonds de commerce de la clientèle non résidente espagnole… ce qui signifie en fait de recueillir des fonds d’origine « officieuse ». C’est ainsi que le RA d’Hendaye appliquant les nouvelles instructions, a procédé à la fermeture de près de 400 comptes, qu’il a constaté que 200 comptes n’avaient aucune pièce justificative de leur ouverture… et qu’à aujourd’hui, seuls 50% sont à jour ! On regrette avec lui que sa formation ne soit intervenue qu’après sa prise de fonction. Voilà pourquoi nous exigeons que désormais le respect des obligations en matière de lutte contre le blanchiment passe clairement avant « l’intérêt clientèle » et les objectifs commerciaux, que la formation intervienne en préalable à la prise de fonctions et que les moyens humains intègrent cette responsabilité : une exigence que nous voulons exprimer de vive voix à Daniel Bouton.
7 MARS
La CGT Société Générale vous appelle à débrayer pour participer aux manifestations organisées dans toute la France le 7 mars pour obtenir le retrait du C.P.E..
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INTERESSEMENT 2005
Les chiffres de l’intéressement et de la participation 2005 ont été communiqués à la commission ad hoc. Le montant global atteint 94 millions d’euros, en hausse de près de 43% sur l’année 2004. C’est la première année d’application du nouvel accord signé par la CGT, qui devrait permettre également à ceux qui ne peuvent investir leur prime intégrale dans le fonds E, de faire des versements étalés dans les autres fonds en bénéficiant du même abondement. A cela s’ajoutera la « prime Villepin », prévue dans l’accord salarial qui sera versée pour pouvoir être éventuellement investie dans le fonds E. Au positif, ces chiffres mettent fin à l’incongruité des dotations précédentes, quand l’intéressement avait baissé alors que les résultats et les dividendes distribués s’envolaient. De la même façon, il est mis fin au déséquilibre entre la masse distribuée et l’abondement qui l’avait au fil des années dépassé. Mais il n’y a pas que du positif ! Si l’on compare ces 94 millions d’euros 2005 à d’autres chiffres, il n’y a pas de quoi pavoiser. La CGT regrette en particulier que l’accord salarial représente encore une fois un montant inférieur, même s’il est parmi les plus élevés, il ne représente qu’une trentaine de millions d’euros pour 2006. La comparaison avec la progression du dividende distribué, 36%, et son montant près de 2 milliards d’euros… a aussi du mal à passer, d’autant que tous ces chiffres sont publiés dans la même période. La cerise sur le gâteau est venue d’une dépêche AFP, reprise par la presse, Daniel Bouton classé 1er par le magazine Capital pour une plus value de 4,384 millions d’euros sur la vente de 200 000 options en 2005. Commentaire du chroniqueur économique de RTL, on souhaite que Daniel Bouton soit généreux dans ses négociations salariales, MDR !
SUIVI 4D
La commission de suivi 4D s’est tenue en l’absence du directeur du réseau JF Samarcelli qui s’était fait excuser… Il faudra donc attendre la prochaine réunion pour discuter sérieusement de la situation, notamment sur les PSC où la charge de travail est manifestement supérieure à l’effectif en place, alors que les prévisions 2006 prévoient partout de nouvelles baisses. La CGT l’a dénoncé, constatant le recours à un volant permanent d’intérimaires, entre 5 et 10 sur chaque PSC, et en produisant en exemple le relevé des heures écrêtées, c'est-à-dire des heures supplémentaires gratuites, sur le PSC de Saint Quentin en Yvelines, 2200 heures pour 2005 ! Les explications données aux comités d’établissements locaux ne valent pas plus que les réponses embarrassées que nous avons entendues à la commission de suivi et qui ne convaincront personne, surtout pas l’inspection du travail si la CGT lui demandait de s’intéresser à la question. Nous entendons bien obtenir du directeur du réseau lors de la prochaine réunion qu’il consacre les effectifs nécessaires à la charge de travail dans les PSC, mais aussi que les intérimaires qui font le travail depuis plusieurs mois puissent être embauchés en CDI. La CGT a demandé à ce qu’on leur offre une vrai chance contrairement à ce qu’a fait le PSC de Toulouse, qui les a envoyé passer à leur frais des tests d’embauche à Bordeaux pour des postes de base avant ! Le compte-rendu complet sur Intranet.
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36 %
C’est le pourcentage de la semaine… celui de la progression du dividende attribué aux actionnaires de la Société Générale, 4,5 euros par action, soit près de 2 milliards d’euros au total. On comprend que la direction générale ait préparé le terrain chez ses salariés en négociant un accord salarial 2006 qui se situe dans le haut de gamme pour la profession. Il n’en reste pas moins que la rémunération du travail s’éloigne de plus en plus de celle du capital. Depuis 2000, le dividende a progressé de 115% ! Quel salaire a progressé dans une telle proportion ? La direction rétorquera comme d’habitude que nous bénéficions aussi de cette manne au travers de l’intéressement et du plan d’épargne d’entreprise… certes, mais pas tous de la même façon ! Bienheureux les détenteurs de stock-options et compagnie. D’un point de vue citoyen, la question se pose aussi. Comme pour les autres entreprises du CAC 40, qui affichent 30 milliards d’euros de résultats 2005, il est légitime de s’interroger sur la finalité des ces profits et de leur utilité. Particulièrement à propos de la rémunération des actionnaires, et encore plus des grands fonds d’investissements. Que la plus grande part de ces résultats soient réalisés désormais à l’étranger n’y change rien ! Le Monde soulignait ainsi à juste titre que les résultats cumulés des banques dépassaient le P.I.B. de la Côte d’Ivoire… La lettre de Daniel Bouton commentant l’année 2005 cite parmi les facteurs favorables de l’environnement économique et financier … la montée des cours du pétrole à des niveaux record ! Qui en a profité ? Répondant à la presse, il déclare : « nous sommes fiers d’accompagner les populations qui gagnent en pouvoir d’achat » … lesquelles ?... les oligarques russes ? les milliardaires chinois ? Au risque de n’être qu’une pompe à fric en oubliant notre raison d’être principale, contribuer au développement de l’économie. Ce résultat est acquis en France par les gains de productivité du programme 4D qui mettent en cause la qualité du service rendu. Daniel Bouton se félicite de la pertinence de cette stratégie, dont acte. Elle a un défaut majeur, elle va dans le même sens que celles de ses collègues du CAC 40.
TEMPS PARTIEL
Les salariés à temps partiel, ou plutôt les salariées le plus souvent, ont la possibilité de cotiser comme s’ils travaillaient à temps plein depuis 2004 pour la pension vieillesse de la sécurité sociale. La disposition, incluse dans la loi « Fillon » de fin août 2003, va entrer en vigueur à la Société Générale.La S.G. va prendre en charge la part employeur de la cotisation, et un délai est prévu pour étaler le paiement du rattrapage de 2004 à 2006. Ils devront opter avant le 28 février pour cette possibilité, un choix qu’ils pourront renouveler chaque année à temps partiel. Disons immédiatement que 2 conditions sont nécessaires pour y trouver un intérêt. La 1ère est de percevoir un salaire à temps partiel inférieur au salaire plafond de la Sécurité Sociale, la 2nde est que les années de temps partiel figurent parmi les 25 « meilleures années » retenues par la Sécu pour calculer la pension vieillesse. Pas très simple de choisir… et il ne semble pas que la note de la DRH soit suffisante. Pour vous aider, la CGT publie sur son site Intranet CGT des explications et une feuille de calcul.
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L’OISEAU RARE
Daniel Bouton était encore présent au Comité Central d’Entreprise lorsque la CGT a demandé des explications sur une note émanant du SRH d’une délégation dont nous tairons le nom… L’auteur, un honnête homme sûrement, transmet une demande de la Fédération Bancaire Française, elle-même sollicitée par les services du 1er Ministre. Il s’agit de trouver un oiseau rare, un salarié en contrat nouvelle embauche (CNE) à qui la SG aurait accordé un prêt. La note précise que la FBF se chargerait de le faire interviewer par une chaîne publique et que cela était « vraisemblablement pour venir au secours de Villepin avant les manifestations » !!! Une telle franchise mérite d’être saluée, car elle illustre tout à la fois la nature profonde de l’arnaque gouvernementale sur le sujet, la complicité de la FBF, membre éminent du MEDEF, et le degré (proche de zéro ?) d’indépendance des médias ! Malheureusement, l’oiseau n’existe pas, puisque nous l’avons point vu à l’antenne. Daniel Bouton, pressé de partir à ce moment-là a commenté l’affaire en se félicitant de ne plus être le Président de la FBF. C’est donc le DRH qui s’est chargé de répondre sur le fond, confirmant d’ailleurs ce que la FBF avait dit la veille au soir au 1er Ministre. Les titulaires de CNE et de CPE seront traités comme n’importe quel client. Traduisons en clair : leur contrat de travail n’apportant pas de garantie, il leur faudra en trouver une autre pour prétendre à un prêt. Ce que certaine presse indépendante traduit par « la FBF s’engage à considérer CNE et CPE comme un CDI » !
GRANDES MANOEUVRES
Les annonces du rachat de CAIXA France par notre filiale Boursorama et de la prise de contrôle de la SG sur une importante banque chinoise, ont été l'occasion pour les élus CGT au CCE d'interroger Daniel Bouton sur l'évolution de la stratégie de la Société Générale. Jusqu'ici, Bouton expliquait que les mariages de grandes banques européennes n'étaient pas de nature à améliorer considérablement la rentabilité additionnée des dites banques et y voyait de grandes difficultés tenant aux différences de cultures et de réglementations des pays. Aujourd'hui, l'Europe et l'Euro commencent à produire leurs effets : l'harmonisation des moyens de paiement est en cours, celle des règles comptables quasiment achevée…Par ailleurs, on ne peut plus regarder les banques à leur seul réseau domestique, mais sur des métiers spécialisés tels les financements spécialisés, l'asset management ou l'investment banking, le mariage d'untel avec untel pourrait compléter les réseaux mondiaux et devenir très profitable. Bref, pour Bouton, « on est probablement plus très loin de mariages entres banques significatives européennes » … « et lorsque cette consolidation européenne démarrera, la SG devra y participer ».
NUIT GRAVEMENT A LA SANTÉ
…(le capitalisme). Il s’est échangé 2 millions de tonnes de dioxyde de carbone en janvier sur Powernext, la marché des « permis de polluer », en hausse de 163%... que les acheteurs auront le droit de nous envoyer directement dans les poumons. Dans la foulée, les entreprises du CAC vont distribuer 30 milliards de dividendes pour 2005, en hausse de 50%. Rien à voir bien sûr !
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L’IMPOSTURE
Présenté comme une solution au problème du chômage des jeunes, le contrat de première embauche (C.P.E.) sera discuté dans les jours qui suivent à l’assemblée. Il a pour caractéristique principale d’instaurer, comme le contrat nouvelle embauche, une période de 2 ans pendant laquelle le nouvel embauché peut être licencié en 48 heures sans motif. Toutefois le C.P.E. serait applicable à toutes les entreprises, y compris celles de plus de 20 salariés, contrairement au C.N.E., et donc il serait utilisable par la Société Générale. L’imposture est totale, car nous savons bien que la banque est un des principaux pourvoyeurs d’emploi, elle s’en vante suffisamment… et que ce n’est pas cette période de précarité imposée aux jeunes qui changera quoi que ce soit aux nombres de recrutements de la profession. Comme le disait crûment un patron dans un journal télévisé, le C.P.E., c’est bien, parce qu’une fois qu’ils ont signé un C.D.I., ils ont tendance à prendre leurs aises. Au final, le candidat au statut privilégié de titulaire d’un CDI pourrait se voir imposer un parcours d’obstacles de 4 ans et demi, 2 ans de contrat d’alternance, 2 ans de C.P.E., 3 mois d’essai renouvelés une fois… A notre tour donc d’invoquer l’avenir de nos enfants pour appeler à se battre contre cette imposture qui voudrait les mettre sur un siège éjectable de longue durée. La CGT Société Générale vous invite donc à rejoindre les jeunes en débrayant pour participer aux manifestations qui sont organisées le 7 février partout en France.
AU PIED DU MUR
« Vous avez raison, la question est éminemment politique… », a répondu le Directeur des relations sociales, Philippe Perain, à la C.G.T. qui l’interpellait sur l’engagement que pourrait prendre la direction pour participer à l’insertion professionnelle des jeunes sans qualification. Au cours des discussions qui pourront permettre, ou pas, la signature d’un accord d’entreprise sur la formation, il s’agit de vérifier au pied du mur la valeur des déclarations des patrons du CAC 40, dont le nôtre, sur leur participation personnelle, et donc celle de leur propre entreprise, à donner un espoir aux jeunes des banlieues. Conçus pour faciliter l’insertion des jeunes sans qualifications, les contrats d’alternance ont été détournés de leur objet pour être devenus des parcours de formation professionnelle de jeunes diplômés. La CGT, dans le contexte que nous connaissons aujourd’hui, ne pouvait pas oublier de demander à Daniel Bouton de concrétiser ses propos. La question est donc : quelle proportion de contrats sera réservée à ces jeunes, et pour faire quoi ?
POURQUOI ?
Telle est la question posée par la section syndicale CGT de Nice, pourquoi la disparition de Jean Claude ? Le jeudi précédent, il avait été convoqué par le Directeur. « Nous espérons que tout cela n’est pas la résultante de leur nouvelle méthode de gestion du personnel », un voeu qui révèle l’inquiétude de nos collègues des conséquences du stress généré par ces méthodes et les conditions de travail.
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LES COPAINS D’ABORD
Répondant à un lettre de la secrétaire du CCE, les élus du CE des Services Centraux ont été consultés sur la mise en place d’une convention permettant de faire bénéficier des activités sociales et culturelles, les salariés non SG du CCE. Mis à part le fait qu’il n’existe pas de subvention patronale pour les financer comme il se doit, et que c’est le CCE qui verserait une partie de la manne financière versée par la direction de la SG (pour le personnel SG), ce « petit geste » risque de faire tousser une fois de plus les nouveaux embauchés qui restent exclus pendant leur première année à la SG et aussi les salariés de la sous-traitance, parias des activités sociales mais aussi du droit social… Le vote final fut unanimement favorable, hormis la CGT qui a refusé de participer à ce simulacre de consultation. En effet, comment expliquer honnêtement qu’une dizaine de salariés doivent bénéficier de ce qu’un millier de jeunes embauchés et quelques 6000 sous-traitants restent privés ? …. A part par la camaraderie.
EVALUATION
Il semble décidément bien difficile de faire respecter les règles pour la rédaction des évaluations annuelles. Prévu explicitement par la convention collective, un entretien doit se tenir préalablement à la rédaction de l’évaluation, et la CGT avait du beaucoup insister pour que la DRH adresse un rappel aux responsables dans ce sens. Malgré ce rappel, de nombreux agents ont encore à subir une évaluation expédiée au plus vite. Encore une fois, la CGT est intervenue auprès de la DRH lors de la réunion de la commission sociale du CCE la semaine dernière. A notre demande, le site RH devrait être mis à jour avec une nouvelle instruction qui ne laisse plus de doute sur le sujet.
CE N’EST QU’UN DÉBUT
De son côté, le CHS du CCE a pris connaissance des statistiques sur les « agressions commerciales » relevées en 2005. Il s’agit en fait de l’appellation des agressions commises par des clients sur du personnel. 38 agressions ont été recensées et inscrites sur le « registre des incidents bénins », c’est vrai qu’une baffe fait moins mal qu’un revolver ! La CGT a demandé que ces agressions fassent l’objet d’une déclaration d’accident du travail (même sans qu’il y ait arrêt). La direction semble d’accord. Il a fallu près de 3 ans d’efforts pour que ces formes d’agressions commencent à être prises en compte, on peut donc se féliciter que des progrès soient faits dans ce sens.
FIN ANNONCÉE
Le congé projet va disparaître. Les dernières demandes seront traitées jusqu’à décembre 2007, puis la formule disparaîtra pour cause d’insuccès global. Il faut dire que le congé devait servir à faire croire que l’herbe est plus verte ailleurs, ce qui, en ces temps de vaches maigres est une gageure ! Nous l’enterrerons avec une petite vacherie, de circonstance, en rappelant qu’il a servi aussi à d’éminents responsables revenus ensuite au bercail pour vérifier que leurs qualités de chef d’entreprise étaient insuffisantes pour être viables à l’extérieur.
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DÉMOCRATIE EN DANGER
Les résultats du premier tour de l’élection des représentants des salariés au conseil d’administration viennent d’être publiés. Premier constat, la participation des électeurs des services centraux continue de chuter : 3162 électeurs ont voté sur les 12900 inscrits ! Sur ce point, la direction porte une lourde responsabilité, en refusant que notre proposition d’organiser le vote sous forme électronique depuis le poste Arpège soit mise en œuvre, au prétexte de l’opposition du seul SNB. Caricature de cette dérive, 4 électeurs d’ OPER/DAI seulement sur 180 ont trouvé le chemin du bureau de vote… Second constat, 2 syndicats progressent, la CGT et le SNB, la CGT dans les centraux et le réseau, le SNB dans le réseau. Avec 2835 voix, la CGT poursuit une progression régulière et gagne près de 200 voix. Ce gain est freiné par l’abstention des centraux, car dans le réseau, la progression de notre organisation est de près de 300 voix. Dans la seule élection nationale où sont présentes les 5 organisations syndicales représentatives, la CGT rassemble 13,65% des voix, et obtient 5,65 % dans le collège cadres. Le pourcentage est certes modeste, mais significatif dans une profession où il est de bon ton de considérer que la CGT est un syndicat réservé aux cols bleus. Ce résultat est un encouragement et un soutien à notre démarche de construction d’un syndicalisme rassemblé, et à l’engagement souscrit par l’appel des 100 salariés de différentes origines syndicales à voter pour nos candidats. Le syndicalisme divisé n’est pas la bonne réponse aux problèmes des gens, et ceci est encore confirmé par cette élection et le sondage SOFRES réalisé cette semaine qui annonce que 79% des français jugent que 1 à 3 syndicats seraient suffisants en France. Le 3ème constat de cette élection est le fort recul de la CFDT, qui entraîne un second tour dans le collège des Techniciens, car dans le collège cadres, le SNB a obtenu le siège au 1er tour. La question est donc posée aujourd’hui d’une possible hégémonie du SNB sur la représentation des salariés SG au conseil d’administration… avec 17,5% des électeurs inscrits. A l’origine il y a la décision de la direction générale de réduire de 3 à 2 le nombre de représentants des salariés, puisqu’il y avait 2 sortants SNB et 1 CFDT. Il pourrait n’y avoir plus, à l’issue du second tour, que 2 administrateurs élus SNB…
MUTUELLE
Une nouvelle réunion de négociation sur le devenir de la couverture santé s’est tenue. La direction a commencé à préciser ses orientations, en annonçant pour la prochaine séance un projet écrit. La séparation du régime des actifs et de celui des retraités serait compensée par le versement d’une contribution de la SG de 80 millions d’euros et d’une contribution de la caisse de retraites SG d’environ 100 millions d’euros. La CGT a subordonné toute signature de sa part à l’instauration d’une cotisation salarié et employeur proportionnelle au salaire pour les actifs. Dans le cadre d’un régime obligatoire, ces cotisations seraient défiscalisées et globalement, la nouvelle situation devrait permettre une amélioration des prestations de la mutuelle en échange du maintien à leur niveau global actuel. Prochaine réunion le 17 février.
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MÉCRÉANT !
En couverture de l’hebdomadaire « Challenges », Daniel Bouton y tient des propos que nous ne renierons pas ! Annonçant que la Générale va désormais accueillir des candidats sans diplôme, il dénonce notre système éducatif « profondément injuste » et refuse l’idée « qu’il faut à tout prix avoir des diplômes monnayables ». Tel un mécréant, espèce que l’on rencontre plus souvent à la CGT, il proclame « je n’ai pas la religion des diplômes » ! Nous non plus, c’est exactement pour cette raison que la CGT réclame depuis plusieurs décennies que l’embauche soit ouverte plutôt que ciblée toujours sur les mêmes profils. Depuis des années, les canaux d’embauches destinés à l’insertion ont été détournés, comme l’apprentissage ou l’alternance, excluant toute chance pour de nombreux jeunes d’entrer dans la profession. Le plus invraisemblable est que certains d’entre eux aient travaillé des années pour le compte de la Générale chez des sous-traitants avant d’être embauchés suite à l’action de la CGT. Ils sont toujours là, démontrant ainsi leur capacité à travailler comme les diplômés. Le propos présidentiel a donc de quoi nous réjouir, et nous ne manquerons pas de le citer lors de la prochaine réunion de négociation du 2 février pour obtenir un peu plus que ce que ses services ont concocté : « une expérience » de « mise à niveau » en contrat de professionnalisation avant d’accéder au luxe d’un contrat d’apprentissage… C’est tout juste si le « jeune » (on peut employer le singulier) ne sera pas soumis à quarantaine psychiatrique et prophylactique ! Devra-t-il aussi faire profession de foi ?
MAUVAIS EXEMPLE
Monsieur POIGNON, Directeur de la DEC de Saint Etienne, lance le « bulletin de notes qualité de l’exploitation ». Chaque agent en charge d’un portefeuille CLI/PRI vient de recevoir un courrier personnalisé. N’allez surtout pas imaginer qu’il s’agit d’une lettre de vœux comme le voudrait la tradition ! Non, Monsieur POIGNON établit un classement basé sur une appréciation qualitative du travail effectué. Ce courrier prétend faire partager de bonnes pratiques mais lorsque la conclusion précise que la Direction sera attentive à l’amélioration des indicateurs qu’elle a sélectionnés … la menace est à peine voilée et les inquiétudes grandissent... De plus cette lettre était accompagnée d’un petit fascicule de création locale intitulé «la journée de travail d’un conseiller de clientèle ». Là encore le doute s’installe mais cette fois pour les R.A. et R.C.L. Selon les nombreuses réactions du personnel concerné c’est l’indignation et l’état de choc. Plus grave encore, les représentants du personnel ont relevé un fort sentiment de démobilisation... Les élus locaux SPB/CGT sont déjà intervenus à plusieurs reprises pour rappeler que la gestion d’une DEC ne porte pas uniquement sur les statistiques de l’exploitation commerciale et les félicitations de la Direction Générale mais aussi sur le maintien de conditions de travail décentes pour le personnel. Cette nouvelle initiative ne fait que détériorer un peu plus le climat social déjà bien affecté par les nombreux conflits sur la mise en place de la restructuration 4 D dans cette DEC. Un exemple, donc, à ne pas suivre si on veut conserver l’envie de travailler du personnel du Réseau ! ! !
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TREIZE Á LA DOUZAINE
L’accord salarial 2006 a été signé le 6 janvier par tous les syndicats de la S.G. Tous les salariés ayant un salaire brut de 2500 euros en décembre 2005 auront un salaire brut de 2550 euros en décembre 2006, soit 2% sur l’année. 30 euros de plus par mois dès janvier, 20 euros de plus par mois à compter de septembre. Le salarié à 2000 euros bruts bénéficiera de 2,5% d’augmentation grâce à l’effet plancher garantissant une hausse annuelle de 500 euros en 2006… Pas si mal et en tout cas pas si fréquent à la Société Générale. C’est le résultat de notre grève unitaire du mois d’avril. C’est ce qui a poussé la CGT à signer cet accord tout en regrettant que la mesure n’ait pas été uniforme et plus élevée au regard des résultats. Ce déséquilibre entre les salaires et la rémunération des actionnaires heurte particulièrement les jeunes, à juste titre. Nous sommes donc les premiers à le dire, cela reste insuffisant lorsqu’on souhaite un rattrapage depuis 2000. De là à se tromper et à tromper sur les chiffres, il y a des pas à ne pas franchir. Chacune et chacun sait que ce n’est pas en demandant 200 euros par mois tout seul dans son coin comme l’a fait SUD qu’on peut les obtenir. Solidaires, unitaires, démocratiques … oui, mais en se rassemblant ! Le tract récent de SUD attaque les autres organisations syndicales dont la CGT et les accuse de collusion avec la direction. Il n’est pas sûr que l’outrance soit la meilleure manière de convaincre. Posons-nous plutôt la question : avons-nous besoin de 6, 7, 8 syndicats à la Société Générale ? Ou au contraire devons nous rassembler le syndicalisme, le rendre plus efficace et plus crédible ? Lorsqu’on regarde ce qui se passe dans d’autres entreprises, ce n’est pas la présence de 7 organisations syndicales dans les Caisses d’Epargne dont 2 « autonomes » qui permet d’obtenir un bon accord. Les salariés des Caisses d’Epargne ne bénéficieront d’aucune mesure générale en 2006 ! Ce n’est pas la présence de 8 syndicats à la Banque de France qui aide à construire des rapports de forces pour éviter les suppressions d’emplois et les fermetures de guichets. A l’inverse, chez Total, une grève massive, une action unitaire, une CGT forte ont permis d’aboutir à un accord salarial qui permet à chaque salarié de bénéficier d’une augmentation salariale de 2,5% avec un plancher de 70 euros mensuels et d’une prime de 1500 à 1800 euros. Là, on peut comparer avec l’accord de la SG et discuter des différences. A la CGT, nous avons fait le choix du rassemblement. Nous avons même dissous notre fédération pour permettre ce rassemblement avec des syndicalistes qui étaient avant à la CFDT, à FO ou au SNB. Nous poursuivons dans cette voie. Ainsi, plus de cent salariés issus de réalités et d’histoires différentes parrainent les candidats que nous présentons au Conseil d’Administration. S’ils sont élus, ils rendront des comptes. A toutes et tous, nous proposons de s’engager dans cette voie du syndicalisme rassemblé, d’en discuter de manière démocratique, sans invective ni faux procès. Nous avons la conviction que c’est ce qu’attendent les salariés, c’est pourquoi nous mettons tout sur la table dans notre site intranet pour que chacune et chacun puisse se faire une opinion et la donner. C’est aussi une façon de contribuer au développement de la démocratie sociale pour mieux contrer la dictature des actionnaires.
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MEILLEURS VOEUX
Rituels mais néanmoins sincères, nos vœux syndicaux iront à l’ensemble du personnel. Nous avons une pensée émue pour nos collègues de la DEC des Pays de Savoie qui sont invités à la soirée des vœux le 10 janvier prochain …. dans les locaux du MEDEF !
UNEDIC
Après une caricature de négociation sur l’Assurance chômage qui va exclure un nombre significatif de chômeurs du droit à une indemnisation (au moins 180.000), le gouvernement vient de publier un décret portant sur le renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi. Cinq mois après un décret instaurant un durcissement des sanctions en cas de non respect de ses « obligations », tout salarié privé d’emploi est montré du doigt et menacé alors que rien n’est fait pour répondre à l’urgence sociale. La CGT a exprimé son désaccord avec une politique qui, « une nouvelle fois, s’attaque aux chômeurs et pas au chômage ». Elle a dénoncé un décret qui vise à mettre la pression sur les demandeurs d’emploi alors que la vraie question est celle du droit à l’emploi pour tous. Le Comité national des privés d’emploi a déclaré : « Personne ne soutient la fraude, c’est évident mais sortir un tel décret (…) est inquiétant et constitue une véritable stigmatisation ». De son côté, et à ce tarif là, le gouvernement n’a pas fini de se féliciter d’une « baisse lente mais significative des chiffres du chomage », allant même jusqu’à y voir un « cercle vertueux »…
CHAUD AU COEUR
Par ces temps glissants (dans le sens propre du terme), on ne résiste pas à l’envie de se moquer une dernière fois cette année de la contre productivité de certaines bonnes intentions…. Ainsi, après avoir bravé les transports en commun parisiens, traversé le parvis de la défense sous la pluie ou la neige, il reste quelques pièges avant d’arriver intact à son poste de travail… En effet, à l’intérieur de la Tour, ostensiblement au milieu du passage, se trouve une pancarte "Attention sol glissant", qui trône froidement entre les sapins sur lesquels l'on peut admirer les portraits de Daniel Bouton ou encore de Marc Vienot ....remplaçant ainsi, ce que le commun des mortels continue à mettre pour décorer le traditionnel sapin de Noêl : de vulgaires boules de toutes les couleurs ! Mais en dehors de gâcher l’aspect esthétique du hall de l’Agora, la pancarte est finalement source de chocs frontaux de salariés endoloris par le froid ou absorbés à justement bien vérifier que le sol ne se dérobe pas sous leur pied ... avant parfois de se prendre la pancarte en pleine figure !
COTISATIONS ET TEMPS PARTIEL
La possibilité pour les agents à temps partiel de cotiser à taux plein pour l’assurance vieillesse était une condition pour la CGT de signer cet accord. Le décret autorisant cette possibilité vient de paraître. La CGT demandait que le « rattrapage » pour les salariés intéressés soit étalé dans le temps. La direction a confirmé lors de la séance plénière du CCE du 14 décembre, que chaque agent concerné sera invité à choisir et que le complément de cotisation serait alors prélevé fin 2006.
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NÉGOS SALAIRES
Les négociations salariales Société Générale se sont terminées le 19 décembre. On attendait de la direction de meilleures propositions que celles du 24 novembre. Après un bref tour de piste, le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a fait semblant de réfléchir dans une suspension de séance pour revenir avec ses propositions définitives : 1,9% en 2 parties, 1,5% au 1er janvier et 0,4% au 1er septembre. Le plancher global est de 500 euros et le plafond de 1000 euros. Seuls les bénéficiaires d’un variable de 12000 euros et plus ainsi que les salariés de moins de 3 mois d’ancienneté seront exclus. A l’augmentation du salaire de base s’ajoutera une prime « Villepin » de 500 euros payable en juin pour faciliter son investissement dans le fonds E. Les jeunes en alternance devront se contenter d’une primette de 250 euros. Au total, le montant pour l’année 2006 représentera un peu plus de 30 millions d’euros, ce qui en relativise l’importance si on le compare à d’autres chiffres, comme les résultats, le dividende distribué aux actionnaires etc… On est tenté de dire, peut mieux faire, même si la comparaison avec les résultats de la négociation dans les autres banques est favorable ; pour l’instant seul le CIC fait mieux (2% avec un plancher de 750 euros). La CGT regrette que sa proposition d’attribuer un montant uniforme n’ait pas été suivie. La même proposition aurait permis d’attribuer 750 euros à tous. Jusqu’à 2025 euros mensuels, le plancher de 500 euros concernera la moitié des techniciens soit plus de 10000 personnes. Aucun technicien n’atteindra le plafond de 1000 euros et 60% des cadres se situeront entre le plancher et le plafond. C’est donc environ 40% des cadres qui gagnent plus de 4050 euros qui seront « plafonnés » à 1000 euros…un peu plus de 5000 cadres, moins ceux qui reçoivent un variable supérieur à 12000 euros. Mais nous pensons que l’on n’apprécie pas de la même façon les négociations salariales avec les syndicats quand on est technicien en dessous de la médiane avec un variable d’une centaine d’euros et quand on est cadre dans la tranche des 5% des rémunérations supérieures à 75 000 euros de base et un variable entre 10 et 12000 euros. La pilule est un peu amère aussi pour ceux qui ont fait grève à l’appel des organisations CGT, CFDT, FO et CFTC, poussant ainsi les résultats de ces négociations vers le haut, et qui seront plus souvent au plancher des 500 euros qu’au plafond. Malgré tout, une démonstration est faite de l’utilité de l’action syndicale en comparant le résultat des négociations et celui des autres grandes banques, particulièrement la BNPP où il ne s’est rien passé pour organiser la pression du personnel. Le projet d’accord salarial contient aussi des dispositions améliorant l’accord social, notamment au plan de la prise en charge des frais de transports dans 5 grandes villes de province, sans toutefois aller jusqu’à la prise en charge de 50% des abonnements de transports comme en Ile de France. La direction s’est aussi engagée à négocier des garanties pour les nouveaux métiers apparus sur les PSC à la fin du premier semestre, sur le modèle de celles existant pour les fonctions commerciales dans l’accord social. La réunion de signature est fixée au 6 janvier, ce qui laisse un peu de temps à la CGT pour débattre avec ses adhérents et le personnel avant de prendre position.
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NÉGOS SALAIRES
Les négociations salariales Société Générale se sont terminées le 19 décembre. On attendait de la direction de meilleures propositions que celles du 24 novembre. Après un bref tour de piste, le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a fait semblant de réfléchir dans une suspension de séance pour revenir avec ses propositions définitives : 1,9% en 2 parties, 1,5% au 1er janvier et 0,4% au 1er septembre. Le plancher global est de 500 euros et le plafond de 1000 euros. Seuls les bénéficiaires d’un variable de 12000 euros et plus ainsi que les salariés de moins de 3 mois d’ancienneté seront exclus. A l’augmentation du salaire de base s’ajoutera une prime « Villepin » de 500 euros payable en juin pour faciliter son investissement dans le fonds E. Les jeunes en alternance devront se contenter d’une primette de 250 euros. Au total, le montant pour l’année 2006 représentera un peu plus de 30 millions d’euros, ce qui en relativise l’importance si on le compare à d’autres chiffres, comme les résultats, le dividende distribué aux actionnaires etc… On est tenté de dire, peut mieux faire, même si la comparaison avec les résultats de la négociation dans les autres banques est favorable ; pour l’instant seul le CIC fait mieux (2% avec un plancher de 750 euros). La CGT regrette que sa proposition d’attribuer un montant uniforme n’ait pas été suivie. La même proposition aurait permis d’attribuer 750 euros à tous. Jusqu’à 2025 euros mensuels, le plancher de 500 euros concernera la moitié des techniciens soit plus de 10000 personnes. Aucun technicien n’atteindra le plafond de 1000 euros et 60% des cadres se situeront entre le plancher et le plafond. C’est donc environ 40% des cadres qui gagnent plus de 4050 euros qui seront « plafonnés » à 1000 euros…un peu plus de 5000 cadres, moins ceux qui reçoivent un variable supérieur à 12000 euros. Mais nous pensons que l’on n’apprécie pas de la même façon les négociations salariales avec les syndicats quand on est technicien en dessous de la médiane avec un variable d’une centaine d’euros et quand on est cadre dans la tranche des 5% des rémunérations supérieures à 75 000 euros de base et un variable entre 10 et 12000 euros. La pilule est un peu amère aussi pour ceux qui ont fait grève à l’appel des organisations CGT, CFDT, FO et CFTC, poussant ainsi les résultats de ces négociations vers le haut, et qui seront plus souvent au plancher des 500 euros qu’au plafond. Malgré tout, une démonstration est faite de l’utilité de l’action syndicale en comparant le résultat des négociations et celui des autres grandes banques, particulièrement la BNPP où il ne s’est rien passé pour organiser la pression du personnel. Le projet d’accord salarial contient aussi des dispositions améliorant l’accord social, notamment au plan de la prise en charge des frais de transports dans 5 grandes villes de province, sans toutefois aller jusqu’à la prise en charge de 50% des abonnements de transports comme en Ile de France. La direction s’est aussi engagée à négocier des garanties pour les nouveaux métiers apparus sur les PSC à la fin du premier semestre, sur le modèle de celles existant pour les fonctions commerciales dans l’accord social. La réunion de signature est fixée au 6 janvier, ce qui laisse un peu de temps à la CGT pour débattre avec ses adhérents et le personnel avant de prendre position.
MUTUELLE : L’ADDITION
La négociation portant sur l’avenir de la mutuelle de la Société Générale s’est engagée le 15, elle durera jusqu’en mars. Cible de tous les appétits, la complémentaire santé est en danger de marchandisation. Conséquence conjuguée de l’édiction des normes IAS, d’une directive européenne sur « l’harmonisation » des normes prudentielles, et des décisions du gouvernement qui accroissent la charge du remboursement des soins sur les mutuelles, notre mutuelle est sur le grill. Nous ne croyons pas à une coïncidence, la disparition des vraies mutuelles est voulue, au profit des assurances. C’est pourquoi la CGT s’est étonnée d’entendre une proposition de la CFDT de lancer un appel d’offres pour faire reprendre la couverture santé de notre mutuelle, proposition approuvée par la direction, avec empressement. De son côté, la direction est venue en proposant de séparer en 2 régimes, l’un obligatoire pour les agents et l’autre facultatif pour les ayants droits et les retraités. Le second régime étant cloisonné, et déficitaire, la direction se débarrasserait du colis en versant un chèque pour solde de tout compte. Ceci bafoue le principe de solidarité mutualiste, mais satisferait aux normes IAS. Rappelons que la CGT a fait la proposition alternative de transférer la responsabilité du financement de la mutuelle au CCE. La prochaine réunion devrait aborder la question des cotisations, et en particulier de la répartition de celles-ci entre le salarié et l’employeur.
LE PRÉSIDENT EST DÉÇU
Il arrive parfois que l’on se fasse rattraper par la réalité. En visite dans la DEC de Saint Quentin en Yvelines, Daniel Bouton s’est mis dans la peau d’un client qui demande un prêt immobilier (un PPI). Le responsable de l’agence n’ayant plus qu’à exécuter, voilà l’impétrant Président qui attend un bon quart d’heure que les documents veuillent bien sortir de l’imprimante… L’agent explique alors qu’il ne faut pas s’en étonner, le délai étant toujours très long !!! Daniel a fait savoir qu’il était très déçu, mais la question serait plutôt : était-il surpris ? En effet, nous avions depuis le début critiqué ces conséquences de la restructuration du réseau et de 4D… Une critique renouvelée lors de la séance du CCE du 14 décembre. La CGT a fait une déclaration, à l’occasion de la présentation des opérations 4D 2006, pour démontrer certains effets « pervers » de l’organisation 4D, comme par exemple l’allongement des délais de traitement de certaines opérations de clientèle, ou le mauvais climat qui se généralise entre les différentes entités, DEC, PSC et CRCM. Retrouvez l’intégrale de la déclaration et le compte-rendu de la séance sur notre site Intranet.
360°
C’est une épidémie, ITEC a lancé en toute illégalité, une opération d’autoévaluation baptisée « Formulaire 360° », dont la gestion a été confiée à une société américaine, Feedback. L’objet du formulaire est d’apprécier le travail de ses propres collègues. Il n’est venu à l’idée de personne que tout ceci devait respecter les directives de la CNIL, notamment la toute récente du 10 novembre, et que les institutions représentatives du personnel devaient être informées, au moins, voire consultées.
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AUTO BILAN CHEZ SGIB
L’imagination est au pouvoir chez SGIB…. Après avoir dû remballer sa RED CARD après notre aimable intervention, JEAN PIERRE MUSTIER reviens sur le sujet à l’occasion des revues annuelles de situation salariale. C’est ainsi que nous découvrons que chaque salarié fait l’objet d’un « rating » par son propre responsable. Les notes ainsi « arbitrairement » attribuées vont de 1 à 5 suivant que l’on soit « exceptionnel » ou carrément « médiocre » ! Bien entendu, personne n’est officiellement mis au courant...ni les salariés concernés, ni les représentants du personnel. Ce rating n’est ni communiqué au salarié concerné, ni aligné sur l’entretien annuel d’évaluation et pourtant il remonte au top management de SGIB par un biais détourné dans le cadre de la procédure d’octroi des bonus et augmentations de salaires. Alors que nous sommes intervenus lors des négociations salariales pour réclamer un minimum de transparence sur la répartition des bonus, la DRH avait refermé la chape de plomb sur le sujet. Pas étonnant !…Monsieur De Sourcesure nous a donc aussi expliqué comment seraient réparties les augmentations de salaire. Toujours à l’initiative de JP MUSTIER, aidé d’Anne Marion BOUCHACOURT , un système de division de la population est mis en place. 3 catégories de salarié sont ainsi crées : les cadres juniors (moins de 5 ans d’expérience), les techniciens juniors (âgés de moins de 28 ans) et les autres (par déduction, les « vieux »). Pudiquement, ces populations ont été dénommées F1, F2 et F3… Des enveloppes d’augmentations distinctes et étanches ont été attribuées à chaque population, avec un taux moyen fortement dégressif (ex : chez OPER, 5,9% pour F1, 3,9% pour F2 et 1,5% pour F3). Ceci revient à dire que chez SGIB, quand vous avez une expérience de plus de 5 ans en moyenne, vous êtes considéré comme un vieux et vous pouvez oublier toute récompense sous forme d’augmentation de salaire car les augmentations minimales octroyées dans le cadre de changements de niveaux sont bien entendu ponctionnées sur les enveloppes ci dessus. Ce qui veut dire qu’il ne reste pas grand chose à distribuer à la grande masse des vieux (des F3, pardon..) dès lors que quelques changements de niveaux ont été accordés. D’autant plus que JP MUSTIER et AM BOUCHACOURT se sont créés leur propre niveau, avec comme conséquence de limiter la promotion et la rémunération des autres..
T’AS CLIQUÉ SUR LE CHAMEAU ?
Les fêtes de fin d’année approchent … et l’on voit refleurir des initiatives pour motiver les troupes. Les uns devront se contenter du discours « sans goût, ni saveur », les autres des petits fours dans les diverses cantines, voire de la « soirée traditionnelle »….Mais là encore, cette année, c’est DEAI qui tient le haut du pavé… pour l’instant ! Il suffit simplement de cliquer sur le chameau que chacun aura reçu par mail individuel pour s’envoler vers Djerba du 20 au 22 janvier !
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NEGOS SALAIRES
Très fière de sa proposition lors de la seconde réunion de la négociation des salaires, la DRH s’est empressée de publier un communiqué le soir même qui en donne le détail dans son langage habituel plutôt hermétique… et de conclure par un euphémisme : « les syndicats ont fait part de leurs réactions et exprimé des demandes complémentaires» !!! En langue «politiquement correcte», cela signifie que nous avons estimé que ses propositions étaient insuffisantes et que nous ne signerions pas un accord salarial sur ces bases. En effet, avec une proposition qui consiste à consacrer environ 22,1 millions d’euros à l’accord salarial, nous sommes loin d’un partage équitable entre le travail et le capital. Certes, il est bien proposé une augmentation des salaires de base, comme la direction s’y était engagée, mais loin de la revendication syndicale de 100 euros mensuels, et elle ajoute à cela 300 euros de prime « Villepin » qui ne lui coûtera guère en réalité du fait de son exonération de charges et d’impôts et de son affectation possible dans le fonds
E. Il faut malgré tout souligner une avancée possible en ce qui concerne la prise en charge dans les 5 grandes agglomérations de province des abonnements de transports collectifs comme en Ile de France. La direction « étudie » la demande (qui remonte à 1982)! Suite le 19 décembre.
A QUOI « JOUE » LA CGT ?
… Semaine de déchaînement contre la grève des cheminots, décrétée « incompréhensible », parce qu’il n’y aurait pas de risque de privatisation notamment. Et puis, après « l’échec » de la grève… on apprend que la SNCF réintègre une filiale de droit privé dans le périmètre de la SNCF … En fait la privatisation est bel et bien en marche depuis des années. Des trains privés de marchandises circulent déjà sur les rails de Réseau Ferré de France, entreprise devenue distincte de la SNCF. Le Sernam a été privatisé, le fret est ouvert à la concurrence et Bruxelles étudie de nouvelles étapes de « libéralisation » des transports et l’activité commerciale est dans le collimateur. Alors que pour un service public de qualité, il faudrait des investissements, plus d’effectifs pour la maintenance, le maintien et le développement des TER. Lorsque le brouillard de ces derniers jours sera retombé, chacun pourra juger des réalités, comme avec 4D, quand beaucoup d’entre nous touchent du doigt cette nécessité d’un service public de transport mieux développé dans nos régions. Ce déchaînement a un mérite : il montre que les cheminots, qui ont choisi la CGT majoritairement pour les représenter, mènent un combat qui dérange les habituels hérauts de la bourse.
INDÉSIRABLES ?
Certes, la liste des candidats aux élections professionnelles dans la DEC des Pays de Savoie, tout nouvellement créée, fut déposée avec retard, mais c’est bien la première fois qu’une direction a osé refuser de mettre à disposition des électeurs les bulletins de la liste CGT. On ne saurait mieux illustrer quelle organisation est la plus indésirable… hommage a contrario en quelque sorte ! La chose étant consommée malgré nos multiples appels à la DRH, les élections seront annulées par le juge, et le patron condamné.
NAP ET COMPAGNIES
Les députés discutent du projet de réforme fiscale 2006. A peine éteint l’incendie des banlieues, ils s’apprêtent à réduire la progressivité de l’impôt sur les revenus de 885 millions d’euros auxquels s’ajouteront 250 millions au titre du « bouclier fiscal » et 68 millions au titre de l’abattement sur l’ISF. Les plus riches en sont les principaux bénéficiaires, le quart de la baisse pour 0,4% des contribuables les plus aisés, 5300 euros de gain moyen pour les 130 000 foyers dont les revenus dépassent 100 000 euros. En contrepartie, les mêmes députés réduisent les crédits pour l’emploi des jeunes de 205 millions d’euros, de 55 millions pour le logement social, de 45 millions pour les transports collectifs, de 52 millions pour les quartiers sensibles ! Voilà qui, n’en doutons pas, va contribuer à résoudre la fracture sociale et la « crise des banlieues ». C’est aussi le moment choisi par le MEDEF pour tenir conférence de presse, afin que nul n’en ignore, pour annoncer qu’il veut engager « au plus vite » une négociation sur la « diversité dans les recrutements »… le même MEDEF qui exige de rétablir la dégressivité des allocations chômage et la réduction de la durée de versement pour « encourager les chômeurs à trouver un emploi », car il est connu que les 3 millions de chômeurs ne veulent pas travailler. En gros, on a Neuilly - Auteuil - Passy qui empoche et amuse la galerie pendant que les CRS rétablissent l’ordre républicain.
PAROLE D’EXPERT
La situation du pays confirme les discours des banquiers à l’AFB. Nous n’avions pas compris que lorsqu’ils nous ont parlé « de bons résultats dans un environnement difficile », ils voulaient parler des cités.
APPÉTITS
Pour la Société Générale, ce sont plutôt d’excellents résultats, qui réveillent les appétits. Avec un cours de l’action qui a dépassé 100 euros, le scénario du rapprochement BNP Paribas SG refait surface, qualifié par Eric Benhamou, journaliste de La Tribune, d’opération la plus pertinente à réaliser. Selon ses dires, les tabous sont tombés, Baudoin Prot et Philippe Citerne sont presque copains… ! Fait nouveau, le scénario serait inversé, la plus riche s’attaquant à la plus grande cette fois-ci. Il ne faut bien entendu pas prendre pour argent comptant ce qui n’est pour l’instant que propos de journaliste… mais cela vaut la peine de les relever pour redire que, quelque soit l’auteur du scénario, cela ne change rien à la fin du film, notamment pour l’emploi. Ce nouveau scénario ne nous conviendrait donc pas plus que le précédent !
J’AI DIX ANS …
Alors que les spécialistes de la communication s’exercent à rendre attractif l’anniversaire des 10 ans de la Tour Société Générale à la Défense, à grands coups de Show Room, expo et autres visites parcours…nous ne pourrons que regretter que cet exercice de style ne permette pas à tous de revivre certains « événements du passé ». Personne ne pourra ainsi voir les photos de l’occupation de la Tour par les salariés lors de la bataille pour la convention collective, ni d’ailleurs celles du lâché de ballons dans l’Agora…Pour l’histoire sociale de la Tour, il faudra aller voir sur l’intranet CGT !
AUGMENTATION DE 4%
Le 9 novembre, le Président Daniel Bouton est venu plancher devant les élus du Comité de Groupe. Après un long développement macro politique de l’Economie Mondiale, il a replacé les résultats très élevés du Groupe SG « au niveau de l’excellence de cette dernière »… en ligne avec ceux de beaucoup de grandes banques internationales. Selon lui, ces résultats sont dus à la plus forte croissance économique mondiale de ces cent dernières années. Toujours selon lui, seraient exclus des « bienfaits » de cette croissance, les trois pays de la « vieille Europe Occidentale » ( Allemagne, France et Italie), faute de ne pas avoir été assez loin dans les « réformes nécessaires », l’Afrique noire et les deux « dictatures communistes » ( la Corée du Nord et Cuba). Ce qui renforce sa volonté d’investissement dans les pays où cette croissance est la plus forte : l’Europe de l’Est et la Chine…qu’il ne qualifie pas de « dictature communiste » et qui rentre dans son idéologie économique. Pour répondre à notre intervention sur l’ampleur politique de cette croissance externe, le PDG a cité l’exemple de la banque Roumaine acquise en 1999 pour 400 millions d’euros et qui, aujourd’hui, est estimée à 3,2 milliards d’euros. Après nous avoir détaillé la répartition des résultats 2004, soit 22 milliards d’euros, dont 6,5 milliards versés aux dividendes des actionnaires, Daniel BOUTON nous a fait part de sa volonté de servir aux actionnaires 4% de plus sur les résultats 2005 (de 41% à 45%)… En pleine négociation salariale, chacun appréciera !
RELATIVITE DU TEMPS
Le PDG vérifie à ses dépends la théorie d’Albert Einstein…A l’heure où la Société Générale, on le sait, rachète ou cherche à acheter à tout va les banques étrangères qui viennent sur le marché, de manière à accélérer sa croissance externe, la loi française et en particulier ce fichu code du travail épouvantail du MEDEF, impose que les instances représentatives du personnel, et en l’occurrence le CCE, soit consulté préalablement. Une procédure assez lourde il est vrai, qui suppose quelques semaines, le temps de bâtir des dossiers, de convoquer les élus, et de recueillir leur avis. Et ça, ça énerve beaucoup le Président. Pensez donc, quelle perte de temps ! Il avait donc confié à la Direction des Relations Sociales l’ingrate mission de rechercher avec les Organisations Syndicales un accord permettant de déroger au Code du Travail et de se passer de l’avis des représentants des salariés en de telles circonstances. Mais voilà, compte tenu du contexte social que l’on connaît, aucune Organisation n’a jugé utile de renoncer gratuitement à ses prérogatives, et la DRH a dû se résigner à retirer son projet. Une occasion pour nous de lui faire remarquer que 3 semaines pour consulter le CCE, c’était peut être un peu long, mais finalement très court en comparaison de la négociation salariale qui s’est ouverte le 26 octobre d’un pas de sénateur, avec une réunion par mois et que la Direction ne prévoit pas de conclure avant le 19 décembre… Au final, 15 jours pour acheter une banque ou 3 trois mois pour négocier les salaires, l’urgence est toute aussi relative que le temps, ça dépend de quel point de vue on se place !
EN LOUSDE
Le gouvernement a supprimé par décret du 5 août 2005, sous la pression des banques, l’obligation de demander l’autorisation préfectorale préalable pour effectuer certains travaux le dimanche comme la maintenance informatique, les salons, congrès, séminaires .... Il ne reste plus comme frein désormais que le coût généré par l’accord RTT SG qui double le paiement en plus de la récupération et oblige à recourir au volontariat. Le gouvernement n’a pas pu par contre toucher à l’obligation de respecter la règle des 2 jours de repos consécutifs et l’interdiction de faire travailler un salarié plus de 6 jours consécutifs.
LA GRANDE BRADERIE
La fièvre de la privatisation touche désormais la Société Générale qui se met sur les rangs pour fourguer le maximum d’actions EDF… on a vu un conseiller d’agence interviewé à la télé et tous les commerciaux ont la nouvelle campagne sur les bras. Les téléconseillers sont aussi mis à contribution sur les CRCM. Brandies comme un gage de gestion efficace ou comme une obligation de développement, ces privatisations n’ont pas forcément démontré le bien-fondé de leurs motivations officielles. Tout n’est pas privatisable s’en est ému le Président de… la CFTC dans une tribune du journal communiste l’Humanité ! De la course des banques pour placer les titres, on retiendra que l’objectif premier pour tous les participants sera bien de se remplir les poches.
EXTRÊMISTES
Les négociations salariales de branche ont débuté le 2 novembre (Il ne faut pas les confondre avec celles de la Société Générale dont nous parlions la semaine passée). Le nouveau Président de la commission paritaire M. Tanguy du Chêné, ci-devant DRH des Banques Populaires, s’est inquiété de « l’environnement difficile pour la profession » et « du caractère extrême des demandes syndicales » (sic). La CGT a souligné qu’après l’annonce des 22,5 milliards de résultats 2004, en hausse de plus de 30% et celle d’aussi bons résultats en 2005, les banques auront du mal à convaincre l’opinion publique qu’elles sont un secteur sinistré qui ne peut rien faire en terme de négociations salariales. Cette année cependant, la profession risque d’être confrontée à un scénario inédit : l’absence de tout accord de branche s’il ne devait porter que sur les minima. La suite le 28 novembre.
4D
La commission de suivi 4D a reçu le détail des opérations de transferts partiels 2006, l’ensemble des opérations 2006 sera abordé par la commission économique du CCE en novembre. Ces documents sont mis en ligne sur notre site intranet. La CGT a formulé une remarque relative aux agents en absence longue durée qui reçoivent une lettre les avisant de leur nouvelle affectation lors du transfert de leur poste sans autre forme de procès. Ceci ne leur retire en rien le bénéfice des garanties offertes par l’accord à leur retour qui permettent notamment de refuser le transfert nous a répondu le DRH de DIST, Bernard Brokmann. Dont acte, mais nous avons exigé que la lettre qu’ils reçoivent le précise sans ambiguïté.
LA PERENNE A PERAIN
Le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a ouvert la réunion en commentant les statistiques remises aux O.S. avec l’habituel ton d’autosatisfaction en vigueur à la direction de la Société Générale.
On peut relever que, selon les chiffres qu’il a communiqués en séance, la prime de 23% versée en janvier représente un total de 18,6 millions d’euros, tandis que les 300 euros nets représentent 8 millions pour sa partie «intéressement» et 5,3 pour sa partie salariale, soit un total de 13,3 millions d’euros. Voilà qui remet à sa juste place l’impact de la prime signée par le SNB pour solde de tout compte 2005, et qualifiée de «prime parmi les plus importantes distribuées», finalement complétée en septembre par la mesure des 300 euros qui atteint plus de 70% de son montant ! Nous sommes également revenus fortement sur la question des bonus. Il s’avère que les statistiques sur la part variable semblent montrer un certain recul du nombre des exclus, et l’on peut penser que notre campagne est pour quelque chose dans l’amélioration de la situation. Pour les bonus par contre, c’est toujours la bouteille à l’encre, on ne connaît pas le montant, noyé dans la rubrique «primes et avantages divers» (on admirera la formule), on ne connaît pas non plus le nombre de bénéficiaires, le nombre d’exclus et bien sûr encore moins la moyenne, le 1er décile, le 9ème et tutti quanti !!! Nous avons souligné en particulier que les bonus ne concernaient pas que quelques traders de haut vols, mais aussi tous ceux qui travaillent dans les middle et les back, soit plus de 3500 personnes. Difficile dans ces conditions de prétendre continuer à gérer une masse occulte de plus de 300 millions d’euros sans avoir aucun compte à rendre. La direction a demandé ensuite aux organisations syndicales de formuler leurs revendications. La CGT a principalement demandé l’augmentation uniforme de 100 euros mensuels des salaires de base, soit 1300 euros annuels, la révision des minima du statut social, la révision des garanties minimales appliquées à certaines fonctions et l’élargissement aux nouvelles fonctions apparues sur les PSC et les CRCM, l’inclusion de garanties dans le statut social pour les jeunes en alternance et les titulaires de diplômes et enfin la prise en charge des abonnements de transports en province sur la même base qu’en Ile de France. Le plan de marche de la direction pour cette négociation est clair : « propositions » de la direction à la réunion du 24 novembre, discussion, bilatérales de novembre au 19 décembre, signature prévue le 19. Dans ce contexte, on peut se féliciter que 4 syndicats dont le nôtre aient demandé la même augmentation uniforme du salaire de base de 100 euros ... Philippe Perain a conclu en précisant qu’il était bien question de négocier une mesure pérenne applicable au 1er janvier... mais que les O.S. avaient placé la barre très très haute ! Reste la question des 1000 euros « Villepin ». Aux dernières nouvelles, le versement ne serait possible que si un accord salarial est signé dans l’entreprise, sachant que ces 1000 euros ne devaient pas empiéter sur ces négociations, aux dires du gouvernement !
LE SORTANT
La sortie de la Société Générale de S.G Cowen est annoncée pour la fin de l’année. L’acquisition du courtier pour 540 millions de dollars en 98 devait compléter le dispositif nord-américain. Un bonus avait été prévu de 75 millions de dollars pour mieux intégrer les équipes américaines. Après plusieurs opérations de recapitalisation, la Générale jette l’éponge en comptant vendre S.G. Cowen entre 300 et 500 millions en bourse, joli carton. On peut comprendre que l’exercice du métier de banquier n’est pas facile et qu’il faut parfois prendre des risques… On peut aussi comprendre que l’on ne gagne pas à tous les coups… Mais dans cette affaire, comme il est de coutume à la Société Générale, l’avis des représentants du personnel a été recueilli par notre direction avec condescendance, persuadée qu’elle est de l’excellence de ses choix. Nous ne manquerons pas de lui faire remarquer, en lui demandant quelques explications sur le bilan de cette aventure. Si cela pouvait la conduire à plus de modestie et de remise en cause, en particulier dans les aspects préoccupants qui apparaissent de plus en plus clairement au fur et à mesure de la mise en œuvre du programme 4D dans le réseau, nous aurions fait un pas en avant.
ACCORD Á MINIMA
Les fédérations syndicales de la profession se sont réunies pour élaborer une stratégie commune en vue de l’ouverture des négociations salariales de branche à l’AFB le 2 novembre. Un accord s’est dégagé pour refuser tout accord salarial qui ne porterait que sur une revalorisation des minima. Le scénario des années précédentes ne devrait pas se reproduire et les banques se trouveront dans une position délicate, celle d’une branche de 250 000 salariés, qui affiche d’excellents résultats, et qui n’est pas capable de conclure un accord salarial… très mauvaise publicité dans le contexte général !
DÉONTOLOGIE
La méthode est expéditive, comme il est compliqué de cibler les fonctions de ceux véritablement concernés, on fait signer à tout le personnel de SGCIB une « charte de déontologie », qui a pour conséquence de donner des pouvoirs exorbitants de contrôle sur les comptes privés à l’employeur… entre autres. Or les règles existent, textes de lois, règlements, convention collective, règlement intérieur... pourquoi en rajouter ? Et surtout pourquoi de cette façon, car une telle charte, annexée au règlement intérieur devrait faire l’objet d’une consultation des instances représentatives et de l’inspection du travail. Il est évidemment plus simple de se contenter d’un texte élaboré sans la moindre concertation et sans contrôle. Sauf que dans ce cas, la signature de cette charte n’est pas obligatoire, et qu’un salarié ne peut être sanctionné parce qu’il refuse de la signer. Le président de la délégation du personnel de Valmy a dû l’admettre du bout des lèvres, en ajoutant : ils ne sont pas pour autant dispensés de connaître et de respecter les textes légaux. Connaître et respecter les textes légaux, oui, mais pas la charte de déontologie.
NEGOS SALAIRES
Le calendrier des prochaines négociations salariales proposé par la direction débutera le 26 octobre, puis devrait se poursuivre à un rythme de sénateur d’une réunion par mois, le 24 novembre pour se terminer le 19 décembre. On se rappelle que ces négociations devaient être avancées, ce qui ne serait guère le cas dans un tel calendrier puisque sa conclusion interviendrait rigoureusement à la même date de valeur, le 1
er janvier 2006, que les négociations de l’année dernière. La DRH argue des « indisponibilités syndicales » et prétend que l’engagement du Président d’avancer les négociations, ne signifie pas engagement d’avancer la date d’application des mesures négociés… on appréciera la subtilité! La réunion du 26 octobre va donc prendre le tour d’une séance d’explications, car au-delà d’une simple question de calendrier, il convient de s’interroger sur la valeur des engagements pris.
EX AEQUO
L’élection des représentants des salariés au conseil d’administration de la Société Générale aura finalement lieu à bonne date, c’est-à-dire à mi-janvier, et non pas à mi-décembre comme on a tenté de nous l’imposer. La chose, en apparence anodine, résultait d’une interprétation du droit financier appliquée à l’élection des administrateurs salariés, interprétation venue d’on ne sait trop où, peut-être de SEGL. L’opposition de la CGT, suivie par les autres organisations syndicales, a fini par faire abandonner le projet, ce qui traduit essentiellement l’équivalence du droit du travail et du droit financier. En ces temps où la législation financière bouge beaucoup et sert souvent de prétexte à la remise en cause du droit des salariés, il est bon de rappeler ce principe et de le faire respecter.
E.S.E.
A l’instigation de la CGT, le Comité Central d’Entreprise a refusé de se prononcer sur le projet de création d’une plateforme commune S.G., AXA, BNP et HSBC de gestion de l’épargne salariale. Ce projet remet en cause l’existence d’E.S.E., la filiale commune SG-AXA créée en 2003, et les engagements pris par la direction de Nantes à l’époque. Il ne s’agirait, selon la direction, que d’une simple évolution, qui ne nécessite donc aucun engagement écrit… Il n’y aurait donc pas besoin qu’elle s’engage pour le maintien de l’emploi, pas non plus sur l’application du statut bancaire et de la convention collective, pas besoin de s’engager à ne pas contraindre les salariés à la mobilité entre Nantes et Paris, à ne pas externaliser les activités… il suffirait donc de lui faire confiance ! Le discours ne nous a pas convaincu, pas plus que qu’il ne convaincra le personnel travaillant à E.S.E., qui peut compter sur la CGT présente dans toutes les entités concernées pour organiser l’action commune afin obtenir ces garanties.
ON ATTEND TOUJOURS
Les salariés à temps partiel attendent toujours le décret gouvernemental permettant de cotiser à taux plein pour la pension vieillesse, une disposition complétée par la prise en charge de la part patronale à la Société Générale. Aux dernières nouvelles, la C.N.A.V. annonce la parution du décret avant la fin de l’année.
LES NOUVELLES DU FRONT
La grève du 4 octobre a été suivie par environ 4500 salariés à la Société Générale, une participation significative dans le cadre d’un mouvement interprofessionnel, souvent plus forte dans le réseau comme à l’accoutumée. Au palmarès, les PSC dont le pourcentage de grévistes avoisine souvent 50%. Il faut noter que la participation a été un peu plus faible que lors de la grève du 5 avril, organisée exclusivement à la Société Générale par la CGT, la CFDT, la CFTC et FO. L’avertissement n’en est pas moins clair pour la direction et devra être entendu lors des négociations salariales qui vont s’ouvrir le 26 octobre à la Société Générale et le 2 novembre à l’AFB.
LE GRAND CIRQUE
Joli coup de pub, l’opération de recrutement sous l’œil des caméras de France 2 au Stade de France… mais à quel prix ? Sur les 8000 candidatures de jeunes qui ont espéré en lisant l’annonce, 350 ont été convoqués au Stade de France pour une sélection finale de 150 élus, soit 7850 déçus. La méthode est-elle vraiment efficace pour restaurer l’image de la Société Générale auprès des jeunes ? La CGT pense qu’il y a mieux à faire, en ouvrant notamment les contrats de professionnalisation aux jeunes chômeurs sans diplôme ni qualification, en appliquant loyalement l’accord que nous avons signé avec le patronat bancaire par exemple.
CE N’EST QU’UN DÉBUT…
Il aura fallu que la CGT exerce une pression continue depuis plus d’un an pour qu’enfin la direction accepte de débattre de la situation sur les CRCM en commission de suivi 4D. Arc-boutée sur ses certitudes et l’excellence de son oeuvre, la « créatrice » du CRCM de Lyon, 1
er du genre, est devenue la « patronne » des 4 CRCM d’aujourd’hui. Mais malgré son obstination, la DRH a dû la lâcher et nous avons obtenu la fin du renouvellement systématique des périodes d’essai des téléconseillers ainsi que la fin des écoutes « sauvages »… un procédé qui consistait à écouter un téléconseiller en ligne avec un client, sans le prévenir! Ce n’est qu’un début, car il reste de nombreux problèmes à faire avancer sur les CRCM, à commencer par une meilleure organisation du travail pour tenir compte des spécificités de cette activité et faire redescendre la pression sur les téléconseillers. Interpellé sur le sujet, le directeur du réseau s’est exclamé : augmenter la durée moyenne des appels clients, cela oblige à augmenter le nombre des téléconseillers ! On ne saurait mieux dire qu’à ses yeux le bien-être des téléconseillers passe après le tiroir caisse…
RED CARD : OUT OF ORDER
Vous vous souvenez peut-être de notre info à propos de cette initiative du patron de SGCIB, qui voulait instaurer une « green card » pour récompenser les bons et une « red card » pour punir les mauvais. La CGT avait porté l’affaire à la délégation du personnel où elle a trouvé sa conclusion : la « red card » est enterrée, ce n’était qu’une formule employée dans un discours, non destinée à une mise en pratique concrète.
PRIVATE PANTOUFLES
Un message de Marc Breillout nous a appris que nous avions un nouveau pantouflard, Sydney Studnia, venu du « French Minister of Finance » où il passa 11 ans sur les « public – private partnerships », les PPP. Le secteur est considéré par SGCIB comme un fort potentiel de croissance… et pour cause ! Il s’agit du financement privé de projets publics, de quoi faire de juteux et rapides profits, en gros c’est Profits Privés, Pertes Publiques. Pour notre pantouflard, ce sera Petites Pantoufles Peinardes.
SOCIÉTÉ À DÉMOCRATIE LIMITÉE
La direction a convoqué les syndicats pour organiser l’élection des représentants des salariés au conseil d’administration. L’élection verra une nouvelle réduction du nombre de représentants des salariés au conseil, de 3 auparavant à 2, au lieu de 4 à l’origine. Le motif avancé par la présidence est de réduire le nombre de membres au conseil pour un travail plus efficace ! Comme si le conseil était autre chose qu’une chambre d’enregistrement. La protestation syndicale a empêché la présidence d’instaurer un scrutin censitaire, ou chacun aurait voté selon le nombre d’actions détenues, mais l’élection d’un seul représentant par collège va entraîner l’apparition d’un mode de vote qui ressemble aux législatives : majoritaire à 2 tours. Il est sûr qu’avec de telles précautions, la présidence peut s’assurer d’éviter de mauvaises surprises. La prochaine étape sera sûrement la désignation par le Président lui-même, pourquoi perdre du temps à faire des élections ?
LA 3EME BONNE RAISON
A la veille de la grève du 4 octobre, le gouvernement nous reparle déficit de la Sécurité Sociale, oubliant déjà la publication récente du rapport de la Cour des Comptes, un texte accablant. « Les engagements pris par les professions de santé n’ont jamais été tenus, tandis que « la progression de leur pouvoir d’achat tranche fortement avec la situation des salariés ». Les régimes de retraite des médecins sont en situation de faillite virtuelle, malgré que leur protection sociale coûte 2 milliards d’euros au régime général, qui en finance les 2/3. La Cour des Comptes rappelle également que les agriculteurs ne financent que 17% de leurs retraites et que l’Etat doit 9 milliards d’euros à la Sécu, dont une moitié de dettes récurrentes. Ceci n’empêche nullement que la campagne sur « le trou de la Sécurité Sociale » ne reprenne pour justifier le déremboursement d’une série de médicaments opportunément déclarés inefficaces. La politique gouvernementale est ainsi constante : un brouillard de mots pour cacher des orientations franchement antisociales. La réforme de l’impôt, à l’affiche ces jours derniers en est un autre exemple : les gagnants de la « réforme » sont les revenus élevés, à partir de 100 000 euros annuels, et encore plus avec la suppression du plafonnement de l’abattement de 20%. Mais Les non salariés, les assujettis à l’impôt sur la fortune seront les « grands gagnants » au dire du Syndicat National Unifié des agents des Impôts, qui sait de quoi il parle. Il ne fait pas de doute qu’une participation faible des salariés à la journée du 4 octobre serait considérée comme un encouragement à poursuivre dans cette voie…
EN LOUSDE
Glissé cet été à la faveur du débat parlementaire, un amendement a étendu la proposition gouvernementale d’allonger la durée des mandats des représentants du personnel, à l’origine destinée aux PME de moins de 20 salariés, à toutes les entreprises. En fait, la loi prévoit désormais que cette durée sera de 4 ans sauf accord dérogatoire d’entreprise. Il n’en aura pas fallu plus pour que la DRH se précipite pour convoquer les syndicats de la Société Générale. Pour la CGT, cette disposition s’inscrit dans un processus engagé depuis le retour de l’UMP aux affaires afin de réduire le rôle des représentants du personnel, un processus dont s’est saisie la DRH et qui va aggraver une situation pour la représentation du personnel dans l’entreprise. La durée du mandat de 2 ans était déjà longue au regard des restructurations multiples, la mobilité, et la mise en œuvre de 4D dans le réseau, au point qu’il est permis de se demander aujourd’hui si certaines fonctions ne sont pas considérées incompatibles avec l’exercice d’un mandat de représentant des salariés. Autant dire tout de suite que seuls quelques quinquas affectés à des tâches administratives sont susceptibles d’être représentants du personnel ! Qu’on nous explique par exemple comment permettre aux téléconseillers des CRCM d’être délégués, alors que la nouvelle durée du mandat sera de 3 ans et que c’est justement la durée maximale théorique de leur présence sur un CRCM ! La CGT s’est donc fermement opposée à l’allongement de la durée du mandat, soulignant que la loi permettait de signer un accord en ce sens, et qu’aucun syndicat de la SG n’avait refusé de signer un tel accord. La DRH a préféré s’appuyer sur l’acceptation d’un délai « raisonnable » par les autres organisations pour imposer un délai de 3 ans… mais elle a dû concéder de tenir une réunion pour discuter de mesures complémentaires.
3 RAISONS, LA SECONDE
La publication des résultats du 1
er semestre des sociétés du CAC 40 établit un nouveau record, 40,5 milliards d’euros, soit 10 milliards de plus qu’en 2004. La Société Générale se porte bien, merci, + 30%, plus de 2,18 milliards. Selon les analystes, 2005 sera un grand cru. A quelques encablures de l’ouverture des négociations salariales maison, l’action du 4 octobre sera examinée à la loupe par la direction et influencera directement le résultat de la négociation. Dans le prolongement des actions de mars et d’avril qui avait permis d’obtenir le versement de la prime de 300 euros à fin septembre et l’engagement d’une négociation salariale anticipée pour déboucher sur une augmentation pérenne, la participation de tous à la grève le 4 aura donc un effet direct sur le niveau de l’augmentation qui sera négociée. La CGT réclame une augmentation uniforme, de telle sorte que soit corrigé le déséquilibre généré par l’arbitraire des rémunérations variables. Il semble bien que la direction s’attende à un mouvement d’ampleur le 4 octobre. La réunion des actionnaires organisée à Toulouse le 4 avec la participation de Philippe Citerne a été annulée en catastrophe… et à grand frais ! Pas parce que les actionnaires risquent de faire grève ce jour-là… mais une réunion sans personnel et sans Philippe Citerne pour cause de grève, c’est ballot !
56-1=54
La commission de suivi des accords RTT s’est tenue le 14 septembre. A l’ordre du jour, l’examen des statistiques remises aux organisations syndicales (disponibles sur notre site Intranet). D’après Philippe PERAIN, représentant la DRH : «il n’y a pas d’évolution fondamentale» …Pourtant, même si les accords datent de plusieurs années, le CET donne les premiers enseignements : le nombre de jours monétisés depuis la signature est de 44.645 pour 4091 salariés... Pour le jour Raffarin, la direction entend bien reproduire le scénario 2005 (positionner un jour RTT employeur sur un jour qui ne serait plus férié). Reste à voir quelle suite donnera le gouvernement ... Les choses se sont encore compliquées quand la direction a annoncé le nombre de RTT pour 2006. Le calcul de la direction nous amènerait à 54 jours de congés (8 jours fériés + 26 jours de congés annuels + 20 jours RTT) au lieu de 55 au motif qu’il y aura 1 dimanche en plus cette année. Autre sujet sur lequel nous avons interpellé la direction, l’indemnisation du compte épargne temps. Le principe retenu dans l’accord sur le CET est que «tout congé pris dans le cadre de l’utilisation du Compte Épargne Temps doit permettre de maintenir la rémunération pendant ce congé au même niveau que celle perçue avant le départ en congé». Or, la règle de calcul prévoit l’indemnisation en fonction du nombre de jours calendaires dans le mois (soit de 28 à 31 jours). D’après elle, cette méthode serait suivant le cas favorable ou défavorable au salarié. Toujours est-il que nous lui avons demandé de revoir sa position, puisque, à part quelques initiés, personne n’est capable de calculer et qu’en tout état de cause, la formule ne respecte pas le principe affiché et signé dans l’accord. Au final, la direction va faire le point (entre DRH et ses «spécialistes»). Elle doit nous répondre et ensuite consulter le CCE lors de la prochaine session d’octobre.
3 BONNES RAISONS
Les syndicats de la Société Générale vont se rencontrer le 21 au matin pour préparer un appel commun en vue de la journée d’action interprofessionnelle du 4 octobre. Chaque semaine qui va suivre, il y en a 3, nous donnerons dans ces infos une bonne raison de participer le 4. Cette semaine, ce sera l’emploi. Il y a de quoi s’inquiéter. 4D a marqué une étape dans le réseau, celle d’une politique d’abord déterminée par la rentabilité pour l’actionnaire, au dépend du service à la clientèle et de l’emploi des salariés. La restructuration se poursuit, mais le tour des centraux et de SGCIB est venu. Les annonces de restructurations, de transfert à la sous-traitance se multiplient, sans parler des risques de délocalisations. L’embauche se précarise aussi, sans recours au « contrat nouvelle embauche» du gouvernement. Il faut maintenant passer la plupart du temps par un contrat d’alternance, d’une durée de 2 ans, et obtenir son diplôme pour avoir une chance de transformer une longue période d’essai de 2 ans en CDI. Nous avons même rencontré un titulaire de licence en contrat d’apprentissage pour passer une maîtrise ! Cela a-t-il permis de créer des emplois et de mieux insérer des jeunes, comme le prétend le gouvernement, ou bien cela a-t-il permis à la banque d’embaucher à moindre frais avec une période d’essai à rallonge ?
4 OCTOBRE
Les cinq confédérations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC ont décidé, jeudi 8 septembre, d’appeler ensemble salariés du public et du privé à une journée de grève et de manifestations le 4 octobre pour l’emploi, les salaires et les droits des salariés.
Le 5 février déjà, et surtout le 10 mars, où 600 000 à un million de personnes avaient défilé dans les rues, les syndicats avaient déjà mobilisé pour la défense du pouvoir d’achat, de l’emploi et des 35 heures. 4 syndicats de la Société Générale avaient prolongé ces actions en avril, la grève avait permis d’obtenir l’engagement de la direction à l’origine du versement à fin septembre de la prime de 300 euros nets. Encore une fois, la mobilisation syndicale inquiète le gouvernement qui vient d’annoncer qu’il allait proposer des mesures d’exonération sociale et fiscale pour inciter les entreprises à conclure des accords pour verser une prime exceptionnelle de 1000 euros à leurs salariés.
LA RENTRÉE A SGCIB
La rentrée du fils de Jean Pierre Mustier, le patron de SGCIB s’est bien passée… une nouvelle que le personnel de SGCIB a appris avec satisfaction au cours des réunions tenues par leur patron ces derniers jours pour commenter les résultats et la rentrée. Serait-ce le système des bons et des mauvais points en vigueur à l’école qui l’a inspiré ?... Jean Pierre Mustier a également annoncé l’instauration à SGCIB de « green cards » pour les bons éléments à l’esprit coopératif et de « red cards» pour d’autres. Un bonus spécial récompenserait le bénéficiaire d’une « green card », tandis que le titulaire d’une « red card » verrait son sort remis entre les mains du patron de sa ligne métier ! Jean Pierre, qui revendique ses origines, a également précisé que SGCIB était une banque auvergnate… oubliant peut-être que le droit français s’applique dans cette belle province. Or précisément, il existe un règlement intérieur, une convention collective, qui prévoit des sanctions et des procédures dans une liste exhaustive et dans laquelle ne figure pas sa « red card ». Il va donc falloir qu’il la remballe sous peine de se retrouver au piquet…
SPECIAL CELEBRATION
Il semble que la réduction des coûts ait une portée limitée lorsqu’il s’agit de ces « séminaires » que nous épinglons régulièrement dans nos infos et qui se poursuivent dans les châteaux d’Ile de France. C’est ainsi que DEFI/EXT doit célébrer sa récompense de « best export finance arranger » au château de Villiers le Mahieu. Un « special dinner » suivi d’une «party » concluront le séminaire, un « special bus » emmènera les participants depuis la Défense et les ramènera le lendemain. Vous pouvez avoir une idée de l’endroit et des activités sur le net, à l’adresse www.chateauvilliers.com… nous, on aime bien le package pour souffler un peu pendant les réunions: hélicoptère, rando 4x4, soirée œnologique ! Il n’est pas précisé dans l’invitation si le séminaire prévoit l’utilisation du jeu de fléchettes, un sport prisé à SGCIB, et s’il inclut le programme exclusif « la mystérieuse affaire des poisons ».
NOS 300,99 EUROS
C’est finalement le 24 août que la direction a réuni le Comité Central d’Entreprise pour consulter les représentants du personnel sur ce que pourrait être l’épilogue du «feuilleton des 300 euros». Ce nouvel épisode nous rapproche de la fin puisque la réunion de signature des 2 accords récapitulant les modalités de versements se tiendra le 9 septembre !
En attendant, la réunion du CCE du 24 août fût l’occasion pour les représentants CGT-CFDT-CFTC-FO d’interpeller la direction sur les attentes du personnel en matière salariale. En effet, après avoir rappelé que « les dernières années ont été marquées par une progression constante des résultats de la SG », les élus ont une fois de plus marteler ensemble que « c’est principalement l’actionnaire qui a profité des largesses de la direction »….Les élus CFDT-CFTC-CGT-FO ont donc estimé que « le versement d’une prime complémentaire va dans le bon sens ». Ils ont prévenu la direction que nos 4 syndicats qui avaient appelé aux grèves des 10 mars et 5 avril, suivies massivement par le personnel, seront attentifs aux propositions faites lors de la négociation salariale prévue mi-octobre et « principalement sur le niveau et le caractère pérenne des mesures proposées » …et chacun sait que l’intervention du personnel peut avoir un poids déterminant dans ce genre de situation, d’autant plus quand elle s’appuie sur un large front syndical !
POUR MEMOIRE
…et surtout pour les aoûtiens qui rentrent de congés. Les modalités de versement des 300 euros se composent de 2 accords distincts qui prévoient :
- le versement d’une prime complémentaire d’intéressement 2005 de 200 euros pour tous, soumise à CSG et RDS (8%), soit 184,48 euros nets, soumise à l’impôt sur le revenu sauf investissement en fonds A, B ou C.
- le versement d’une prime salariale complémentaire de 150 euros bruts, soumise à cotisations sociales, (au maximum de 22,324% soit 33,49 euros).
Ces 2 primes cumulées représentent donc un total minimum de 300.99 euros, garantissant l’engagement de Bouton et seront enfin versées fin Septembre.
ETE INDIEN
Même si chacun peut en convenir la période estivale est souvent moins chargée, il n’empêche que « côté social », nous n’aurons pas connu de trêve estivale. Les mauvais coups en catimini du gouvernement ont été nombreux.. « on s’autorise à penser dans les milieux autorisés » que la rentrée sera soit « chaude », soit « attendue » ou « crainte », selon l’inclinaison de chacun. En attendant, vous pouvez retrouvez sur notre site intranet, les Infos et documents parus cet été et indispensables pour se remettre à jour.
NOS 300,99 EUROS
La direction nous a - enfin - convoqués le 17 Août pour lancer la négociation de versement de la fameuse prime de 300 euros promise en... Avril !
Pour cause de remaniement ministériel, ou plus exactement pour cause de rejet imprévu du projet de constitution européenne... la loi ne fut finalement adoptée que le 26 juillet.
2 accords distincts sont prévus qui prévoient :
- le versement d’une prime complémentaire d’intéressement 2005 de 200 euros pour tous, soumise à CSG et RDS (8%), soit 184,48 euros nets, soumise à l’impôt sur le revenu sauf investissement en fonds A, B ou C.
- le versement d’une prime salariale complémentaire de 150 euros bruts, soumise à cotisations sociales, (au maximum de 22,324% soit 33,49 euros).
Ces 2 primes cumulées représentent donc un total minimum de 300,99 euros, garantissant l’engagement de Bouton et seront versées fin septembre pour des raisons parfaitement bureaucratiques.
300,99 euros en Septembre au lieu de 300 en Avril, ça fait un intérêt annuel de 0,792% dont on aimerait qu’il s’applique aux conditions bancaires du personnel.
La direction a également précisé qu’elle entendait limiter strictement la possibilité de déblocage de la participation 2005 à ce qui était prévu explicitement par la loi du 26 juillet, c’est à dire aux fonds diversifiés (A, B, C). Précisons que dans ce cas, le déblocage est soumis à 11% de cotisations et à l’impôt sur le revenu.
QU’ILS MANGENT DES PRUNES
Thierry Breton, notre ministre de tutelle, a fait sa tournée estivale des popotes. Et, il faut bien faire quelque chose pour la France d’en bas qui n’y connaît rien et a rendu sa sentence sur un marché à Hyères: si les cerises sont trop chères, « mangez des prunes».
On en a connu une autre du même genre, à propos de la brioche et du pain, ça s’est mal terminé.
L’ETHIQUE QUI FAIT TIQUER
Sgcib n’en rate jamais une quand il s’agit de se la jouer moderne, important et tout. Dernière découverte, les rappels comminatoires aux agents qui n’auraient pas signé la charte de la déontologie. Ethique oblige ! Bref, tout le monde passe en « emploi sensible » avec comme conséquence, entre autres, la levée du secret bancaire sur les comptes des agents.
Le hic, c’est que certains ont fait de la résistance en se demandant si c’était bien légal tout ça et qu’un délégué CGT est tombé là-dessus.
Réponse d’un chef de service « si on n’a rien à se reprocher … » Ben voyons, tout le monde à Sgcib est en mesure de peser sur les marchés financiers et n’attend d’ailleurs que ça, c’est bien connu.
On espère que saisi, le représentant de la direction en délégation du personnel de la Tour aura autre chose à servir que ce genre de poncif.
NEGO SALAIRES
La négociation annuelle sur les salaires devrait commencer dans la seconde quinzaine d’Octobre.
Nous y reviendrons bien entendu, mais la date, et surtout le contenu, seront comme toujours étroitement dépendant de l’intervention du personnel.
Il sera en tout cas difficile de nous ressortir le sempiternel discours « les résultats sont bons mais la situation est fragile et les marges de manœuvre étroites ». A la fin ça fatigue.
CODE DU TRAVAIL AU KARCHER
Le « contrat nouvelle embauche », concerne 96% des entreprises, employant un tiers du salariat. Il permet, pendant une durée de deux années, de licencier un salarié sans énoncer de motif.
Loin de créer des emplois, il va accélérer la rotation des effectifs dans des entreprises où six emplois sur dix sont déjà temporaires ou occasionnels. La crainte d’un licenciement immédiat conduira nombre de salariés à accepter des conditions indignes, de travail, d’horaire ou de salaire. Ainsi, un employeur pourra licencier impunément pour un motif illicite : maladie, grève, opinion, acte de la vie privée, etc, puisque le contrôle du juge est écarté. Ce type de contrat placera son titulaire dans une situation de précarité durable lourde de conséquences dans tous les domaines de la vie quotidienne, logement, prêt bancaire, etc. Cette ordonnance nous ramène 130 ans en arrière. La Cgt a décidé de combattre cette ordonnance devant le Conseil d’Etat, parce qu’elle viole la Convention de l’Organisation internationale du travail et la Charte sociale européenne. La Cgt a également attaqué l’ordonnance excluant les salariés de moins de 26 ans du calcul des effectifs des entreprises parce qu’aussi en contradiction avec les directives européennes portant sur la représentation des salariés et sur les licenciements économiques. Non contents d’être inefficaces pour l’emploi ces textes sont attentatoires aux droits fondamentaux.
DES EXPERTS !
« Comme nous le savons tous, le modèle social (européen) n’est pas viable et toute la question est de savoir comment le rendre viable ». Cette imbécillité bouffie d’orgueil vient du responsable de la division Europe du FMI. Elle avait reçu par avance sa réponse le 29 Mai, mais le prédicateur de service considère sûrement que le suffrage universel appartient aussi aux poubelles de l’histoire. La colonne de gauche va d’ailleurs dans son sens. Quant à l’efficacité des recettes, il n’est qu’à voir l’état du tiers monde, le Niger en particulier, excellent élève pourtant de ces diafoirus qui ne sont pas, eux, en contrat précaire et semble-t-il pas soumis à l’obligation de résultats.
COUPS DE POUCE
L’allocation études versée fin août, entre 110 et 300 euros pour chaque enfant de 6 à 24 ans, à charge et scolarisé, voit cette année son montant augmenter de 3 à 6%.... Pas mal direz-vous ?
Pourtant, si cette année rompt ainsi avec la fâcheuse manie de la direction de laisser stagner au même niveau les différentes indemnités, il faut se remémorer que l’allocation études n’avait pas bougé depuis 1999. A rapprocher de l’évolution sur la même période du cours de l’action, du dividende et du ROE… Et bien entendu de celui du coût de la rentrée scolaire et universitaire (pour laquelle on apprend que les universités font casquer les étudiants pour boucler leur budget, pratiques d’ailleurs condamnées par les tribunaux administratifs. Mais le modèle social…).