Infos 2013 (48)
C’EST NOËL !
Bernardo Sanchez Incera, le DG délégué venu de la grande distribution planchait le 11 décembre devant le CCE; le même qui annonçait en août 2011 qu’il n’y aurait pas de PSE à SGCIB. On peut donc lui faire confiance. Satisfait d’avoir été capable de « faire un travail rigoureux », il s’est auto félicité de résultats bien accueillis par la presse et les marchés, surtout salués par les marchés pour enchaîner immédiatement sur le besoin de « poursuivre la transformation de BDDF » aussi bien que « des financements spécialisés » dont le moteur est « l’efficacité » qui passe par la « réduction des gaspillages » pas pour lui, naturellement.
LOGEE, NOURRIE, BLANCHIE
C’est « L’indépendant », journal local qui nous l’a appris. Marine Le Pen a bénéficié du statut d’invitée dans la loge réservée par la Société Générale au stade de rugby de Perpignan. Juste civilité à l’égard du gros client de l’agence qu’est la fédération départementale du FN selon cette dernière, interrogée à la sortie du stade. Voilà qui va contribuer certainement à la renommée de la banque dans les media et à une fin de carrière peu glorieuse pour le Directeur local.
LES NOUVELLES DU FRONT
La 7ème session du PSE s'est terminée le 6/12. 8 reclassements, soit un total cumulé de 208 depuis le 26/08, 2 départs, soit un total cumulé de 173, 310 suppressions de postes sont réalisés sur un total de 350. On remarquera le très faible nombre de départs validés, qui confirme que les "directement concernés" ne postulent plus, ni à un départ, ni même à des postes pour remplacer des "non directement concernés" candidats à un départ volontaire. Cette situation génère un paradoxe que nous sentons de plus en plus fort, car des mobilités possibles sur des postes libérables par des NDC ne sont pas réalisées dès lors que les postulants sont eux-mêmes NDC. Les PSE qui se succèdent finissent par être un obstacle à la fluidité interne du personnel, fluidité qui est précisément le moyen affiché et demandé par la Direction générale pour éviter les licenciements économiques contraints ! Comme quoi lorsqu'un beau principe passe à la moulinette des RH, des juristes, des managers et consorts, il peut en sortir son contraire. La CGT a fait inscrire dans le CR officiel de la commission une précision importante : une mise en mobilité actée à une date donnée (généralement un trimestre) ne peut ensuite être reportée.
NOIX D’HONNEUR
une petite dernière 2013... au RRHL de la DEC de Rennes. Vous connaissez ces beaufs qui se croient seuls sur les routes en énormes 4x4 polluants équipés d’un coyote pour rouler à fond en évitant les radars. Qu’il y en ait bientôt un de plus est une affaire de choix personnel, on ne s’étonnera donc pas que le RRHL se comporte au travail comme sur la route. Mais qu’il se vante de s’offrir pour Noël son Porsche Cayenne avec son bonus a déclenché un flash parmi le petit peuple qui doit rouler à l’économie. Il faut dire qu’intervenant pile poil après le communiqué triomphal de la DRH sur la signature du très généreux accord salarial, le dérapage incontrôlé du RRHL a illustré dans le dur la place réservée à chacun selon sa condition.
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SOUVENT TRACT VARIE
… bien fol qui s’y fie ! La fin de la négociation salaires s’est conclue par un rush des signataires annoncés pour être le premier à diffuser la nouvelle. L’un d’entre eux titrait pourtant le 18 décembre 2012 « foutage de gueule » dans un tract vilipendant le « mépris » de la Direction. Le mépris est devenu « des avancées constatées » en 2013. Quant à celui qui signa seul début 2013, il refait le coup du sondage, précédemment conduit entre le 20 décembre et le 10 janvier, expédié en 2013 entre le 11 et le 13 décembre. Notez la nuance, sondage et non pas consultation. Dommage que la communication prenne le pas sur le fond, quitte à se précipiter dans les filets tendus du Directeur des relations sociales, un expert en manipulation. Car, pour la 3ème année consécutive, sous des prétextes renouvelés, l’absence d’augmentation collective est validée par des signatures syndicales qui encouragent ainsi la Direction à poursuivre le chantage d’année en année. Mais il y a pire encore ! Le glissement dénoncé par la CGT en faveur du variable, ou du bonus, est quasi « institutionnalisé » par cet accord. Nous rappelions que cette masse dépasse allègrement maintenant plusieurs centaines de millions, distribuée tout à fait illégalement sans aucune motivation objective. La tentative de la CGT d’obtenir un accord pour inscrire une obligation de motiver le variable et instaurer une voie de recours a échoué en 2007… les autres syndicats invoquant leur hostilité au principe même du variable. L’accord salarial 2013 fait beaucoup mieux, il l’institutionnalise en échange de l’instauration pour le salarié du « droit » de demander au manager des « explications » ! La formule étant potentiellement illicite, l’accord pourrait bien être annulé par le juge… une question qui mérite d’être étudiée.
FIL ROUGE
Le débat engagé sur l’avenir du réseau d’agences s’est poursuivi dans l’instance de concertation Syndicats – Direction du 12 décembre. D’autres réunions se tiendront tout au long de l’année 2014, qui est la période fixée par la Direction du réseau pour mener des « expérimentations ». L’agenda de l’adaptation du réseau aux nouveaux comportements de la clientèle est « gérable » selon le patron du réseau, Laurent Goutard, qui affirme ne pas prévoir « de démarche radicale de réduction du maillage ». Bien entendu, la Direction proclame haut et fort sa volonté de rester une banque ouverte à toutes les gammes de clients, et elle partage nos préoccupations sur les délais bien trop longs pour obtenir un RDV avec un conseiller ou pour ouvrir un compte. Sans surprise, le multi canal et l’élargissement de l’offre Internet sont dans les expérimentations. Reste que « le fil rouge » officiel, l’évolution du modèle relationnel pourrait bien être doublé d’un autre fil, tel celui d’Ariane, reposant sur l’absorption des coûts de cette évolution par des gains de productivité rebaptisés « efficacité opérationnelle ». La segmentation de la clientèle, également rebaptisée pour la circonstance « différenciation » pourrait servir à une « mutualisation » des portefeuilles et ainsi aboutir au final à une réduction du nombre de conseillers. La CGT a mis en garde la Direction : il faudra bien accepter pour un temps un ROE moindre dans la banque de détail. Laurent Goutard a promis de poursuivre le dialogue en insistant sur le caractère expérimental de l’année 2014.
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LE DOIGT ET LA LUNE
Comme si nous avions besoin de ça ! Encore une fois, la Générale fait les choux gras, épinglée par la presse, pour cause d’amende record infligée par l’UE : 446 millions, une paille… On notera que Barclays et UBS, dont les traders sont les initiateurs de ces manipulations, s’en tirent avec l’immunité du repenti et la dénonciation. Pour nous, dans cette affaire qui remonte à l’avant Kerviel, il apparaît une fois de plus que l’absence de contrôle est la source, mais que c’est encore la responsabilité de la banque, donc de nous tous par conséquence, qui est pointée à l’extérieur. Car le communiqué de Frédéric Oudéa n’y fait rien, que l’amende ne « remette pas en cause notre capacité à atteindre nos objectifs financiers », qu’il faille « tourner la page », nous fait une belle jambe ! Ces 446 millions vont bel et bien passer des poches de la Générale à celles de l’UE, s’accumulant avec les précédentes centaines passées dans une addition que nous ne finissons pas de payer au travers des suppressions d’emplois et d’une politique salariale peau de chagrin. Ce qui nous a particulièrement choqués, c’est que Frédéric Oudéa n’ait pas un mot pour le personnel, à part pour des menaces à peine voilées sur notre « responsabilité personnelle » et l’habituel appel à serrer les rangs. Et la sienne ? Que va-t-il faire alors qu’on nous propose une prime squelettique dans les négociations salariales qui pèserait misérablement pour quelques petits millions qui se comptent sur les doigts d’une main à côté des 446 millions à payer pour ces « agissements répréhensibles » « d’un seul opérateur de marché » ? Ne serait-il pas temps de lui envoyer un message plus musclé ?
LIGNE ROUGE
Corollaire de la « négociation » salariale, la question des rémunérations variables est encore sur le point de franchir la ligne rouge. On sait que le conseil d’administration en réclame toujours plus, aveugle de ses certitudes libérales fondées sur le culte de la performance individuelle, source de toutes les excellences et des richesses… personnelles, naturellement. Sauf que cette politique heurte de plein fouet l’esprit d’équipe et le sens du collectif de travail. Et que veut faire la Direction en 2014… aller plus loin dans l’arbitraire en accentuant le caractère discriminatoire, même si elle préfère l’euphémisme « discriminant ». Or la situation est déjà critique. Tandis que la prime de 300€ en 2013 ne lui a coûté que 5 millions, l’intéressement et la participation 69 millions, le variable distribué a atteint 112,6 millions auquel s’ajoutent les bonus pour la partie SGCIB. Au final, plus de 10% de la masse salariale globale est désormais distribuée sans aucun contrôle ni recours, une situation totalement ubuesque et parfaitement illégale au regard du droit du travail qui impose l’obligation de définir des critères objectifs à ce type de rémunérations, mesurables par le salarié. Pour la CGT, la ligne rouge est franchie et la prétention d’aller encore plus loin inacceptable. Il faut d’abord un rééquilibrage en faveur des rémunérations de base, notamment des augmentations collectives. L’intéressement et la participation, qui sont encadrés par des règles de distribution légales et négociées, doivent rester la principale source de participation aux résultats. Enfin, il faut mettre en place des critères objectifs de répartition pour le variable et une voie de recours.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La tendance observée depuis la fin des 2 premiers mois s’accentue, le nombre de reclassements, 200, excède maintenant nettement celui des départs volontaires, 171, le nombre de départs étant lui-même fortement ralenti : 9 pour les 2 dernières sessions seulement. Officiellement, il reste donc 49 suppressions de postes à réaliser, sauf que, s’il y a bien 150 « non directement concernés » candidats à un départ, chez les « directement concernés », il n’y a quasiment plus personne qui lève le doigt. L’accord ne permettant pas de leur forcer la main, la Direction devra donc choisir entre laisser partir d’autres indirects, ou bien renoncer aux suppressions. Le nombre des départs comparé à la population des services centraux montre bien que l’accord du 13 février aura bien fonctionné, du moins de notre point de vue. Vu d’un autre œil, celui d’un membre du conseil d’administration, c’est moins rapide et efficace que le précédent. Sans doute la raison à l’origine du changement de règles signé par nos petits camarades pour SGSS France. Lorsque les 125 emplois supprimés car transférés à Bangalore seront réalisés nous ferons le bilan des reclassés dans le groupe.
COUP DE CHAPEAU
L’affaire a fait grand bruit, en ces temps de restriction au droit à la retraite pour cause de déficit, la retraite chapeau du futur ex-PDG de PSA, grand pourvoyeur de Pôle emploi, faisait un peu désordre. Bien que compatible « code du gouvernement d’entreprise » du MEDEF, ledit PDG fut contraint de renoncer… Son homologue maison fut plus prudent, il bénéficie d’une « compensation » pour absence du droit à ce régime attribué à quelques bénéficiaires des « avantages postérieurs à l’emploi » dont Messieurs Cabannes, Sanchez Incera, et Sammarcelli. Cette compensation atteint la modique somme de 300.000€ l’an. La somme est soumise à cotisations et impôts, ce qui, aux yeux doux de quelques commentateurs avisés, devrait nous en faire apprécier tout l’intérêt pour l’administration fiscale. Cette contribution à l’effort national est toutefois compensée elle aussi par la conversion de son variable en actions. Le léger malentendu de 2012, il n’avait pas « renoncé » à son variable qui fut converti en actions, est reconduit en 2013. Exit les cotisations et les 75%.
FULL METAL JACKET
On n’aurait pas pu l’inventer, le mail du COO de MARK, in english of course, qui annonçait la mise en place d’un « dress code » dans le nouvel immeuble des salles de marchés à Basalte. Et, pour ne rien rater, le mail recommandait de n’en rien dire aux syndicats, susceptibles de poser des problèmes, et donnait un lien de bonnes pratiques vestimentaires : le dress code d’UBS ! Un modèle du genre, qui s’occupe de la hauteur de la jupe : + ou – 5 cm depuis le milieu du genou, de la couleur du chemisier etc… UBS, expert en dress code est également connue pour son expertise en blanchiment et fraude fiscale, ainsi qu’en manipulations de marchés, une référence bien choisie. Évidemment, le mail a atterri dans notre boîte, ce qui a conduit la CGT à rappeler qu’il n’existait qu’une obligation en la matière, celle de respecter les dispositions du règlement intérieur. Conclusion de l’histoire : « il n’y a pas de dress code à Basalte ». Pas plus qu’ailleurs.
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À VÔT’ BON CŒUR
Nous ne sommes pas certains que le message ait été bien entendu. Après la rencontre avec Frédéric Oudéa, la Direction a proposé une « mesure symbolique », 200€ pour les salaires inférieurs à 37.000€ lors de la seconde réunion des négociations salariales. Pas vraiment ce qu’on peut considérer comme un tournant remettant en cause le choix privilégiant la « discrimination accentuée » réclamée par le conseil d’administration. Il ne reste plus qu’une réunion, le 9 décembre. Après, chacun aura à prendre ses responsabilités si ces propositions restent dans le même ordre de grandeur. Il faudra choisir la voie de l’action ou celle du sauve-qui-peut, comme l’année dernière quand l’affaire fut conclue par une prime de 300€ pour les moins de 35.000€.
BANCO
La CGT a voté en faveur du projet de rachat de Newedge au CCE du 22 novembre. Nous sommes favorables au projet de moyen terme de constitution d’un pôle GBIS intégré au groupe reposant sur l’ensemble CIB, PRIV, SGSS, et la « brique » Newedge pour assurer un service complet à la clientèle. Ayant suffisamment relayé et partagé la critique de l’absence de stratégie visible de la Direction, la CGT a voulu marquer d’un acte fort l’affichage de la volonté de compter parmi les premiers acteurs du marché.
POINT D’ÉQUILIBRE
Parmi les projets nouveaux qui seront bientôt présentés, celui touchant les back-offices de SGCIB, OPER particulièrement, prenait une résonance particulière après la saignée de 2012 et le caractère particulier du projet : 80 emplois délocalisés à Bangalore sur un total de 850. Officiellement, il ne s’agit pas seulement de la nième opération de réduction des coûts, mais de satisfaire au besoin de disposer à Bangalore d’un centre de « résilience ». Ainsi, le « point d’équilibre » serait atteint, 70% des équipes et du travail seraient effectués sur la plateforme de Paris et 30% sur celle du groupe à Bangalore. Une nouvelle réunion de l’instance de concertation nous a permis de demander à Christophe Leblanc de « graver dans le marbre » ce point d’équilibre, ce qui entraîne qu’il n’y aura pas de nouveaux transferts dans les 2 prochaines années. La CGT a également proposé et obtenu que les CHSCT assurent le suivi, afin de vérifier que la baisse de 80 emplois supplémentaires n’entraîne pas une surcharge sur les équipes de Paris.
PLAT DE LENTILLES
Il faut être aveugle pour ne pas voir que l’accord qui vient d’être signé pour acter les suppressions de 125 emplois délocalisés à Bangalore chez SGSS France (ex Euro VL) est construit pour pousser le personnel au départ. Cet accord revient dangereusement sur l’acquis de l’accord du 13 février en mettant un gros chèque sous le nez des « volontaires », plutôt jeunes et de faible ancienneté : 80.000€ pour à peine un an d’ancienneté ! Les signataires, CFDT, FO, CFTC et SNB/CGC ont vendu leur âme pour un plat de lentilles en donnant le feu vert à la Direction pour se débarrasser de ces 125 jeunes plutôt que d’avoir à les reclasser dans le groupe, comme la loi et la logique de l’accord du 13 février l’auraient permis…. Même s’ils prétendent le contraire et se cachent derrière les proclamations d’intention.
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ESPRIT D’ÉQUIPE !
C’est désormais établi, Frédéric Oudéa reçoit les organisations syndicales, généralement après la publication des résultats trimestriels. Cette fois-ci fut l’occasion pour lui de remercier ses interlocuteurs syndicaux du bon fonctionnement de l’instance de concertation mise en place par l’accord de février et de la qualité des échanges. À propos des résultats déjà commentés devant la presse, il a mis en avant la réalisation de l’objectif de ratio core tiers one de 10%, la bonne évolution du portefeuille « d’actifs à risque » qui n’aura plus d’impact négatif sur le P&L de GBIS dès 2014 et la situation favorable des « liquidités » grâce à une croissance supérieure des dépôts sur celle des crédits ; l’ensemble justifiant la baisse du coût du CDS. Frédéric Oudéa a également commenté la prise de contrôle de Newedge, en confirmant son insertion dans le nouveau dispositif GBIS / SGSS comme outil complémentaire à la conservation et la gestion titres. Frédéric Oudéa en a profité pour fixer sa ligne de conduite pour 2014 : mettre le maximum derrière nous pour être en position, dès 2015 en cas d’union bancaire au plan européen, de conquérir de nouveaux territoires et/ou de nouvelles activités. La question salariale est ensuite venue sur le tapis. La NAO étant en cours, nous ne pouvions que lui faire remarquer que les décisions du conseil d’administration pour 2014 : pas d’augmentation collective et plus grande sélectivité pour l’attribution des rémunérations variables, n’allaient pas contribuer au bon aboutissement de la négociation. La CGT a notamment souligné que cette politique, déjà mise en œuvre depuis de longues années, produit un effet négatif sur le sentiment de reconnaissance et d’appartenance à l’entreprise, en tant que collectif de travail. L’individualisation poussée en matière salariale génère des comportements personnels ! Ce recul ayant été observé dans le baromètre social, nous avions visé juste. Frédéric Oudéa a admis qu’il y avait débat sur le sujet individualisation vs collectif : nous lui avons demandé d’avoir le courage de refuser de suivre son conseil d’administration et de répondre à notre attente. La CGT a voulu également remettre l’emploi au cœur de la discussion. Nous avons souligné que les projets qui venaient de nous être présentés comportaient des suppressions d’emplois dont bon nombre de délocalisations à Bangalore, un processus que nous ne voulons pas voir se renouveler tous les 6 mois. Frédéric Oudéa, tout en refusant de prendre des engagements, a quand même répondu « on vous a présenté les gros chantiers », le modèle est dessiné.
EN LOUCEDÉ
notre façon de pratiquer le syndicalisme avait été largement approuvée par le personnel des services centraux qui nous a placés en tête aux dernières élections de juin. Nous continuerons donc à vous informer que cela plaise, ou pas, à la Direction ou à quiconque.
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VIREZ LA FOURMI
La réorganisation des services centraux à peine commencée, le PSE tout juste démarré le 26 août, Séverin Cabannes a réuni les syndicats dans l’instance de concertation le 14 octobre pour leur annoncer les suivantes, avec la mise en œuvre du rapprochement GBIS. Encore une fois, ce projet va entraîner plusieurs centaines de suppressions d’emplois et de délocalisations à Bangalore. Principale victime, SGSS France, l’ex filiale Euro VL. 116 emplois délocalisés à Bangalore (sur 350). Objectif, être “compétitifs” sur le marché. Un PSE basé sur des départs volontaires et des reclassements est en cours de négociation sur les bases de l’accord SG et sera mis en œuvre en 2014. Le partie de SGSS à l’intérieur de Société Générale est également frappée, mais sans PSE. 102 emplois à Nantes sur 516 (20% de l’effectif !) et 49 à Paris dont 26 délocalisations à Bangalore gérées au fil des reclassements et des départs en retraite. Il faut noter que s’y ajouteront des suppressions d’emplois dans les implantations européennes. OPER est de nouveau mis à contribution, 80 emplois doivent être délocalisés à Bangalore, sans PSE, par une gestion des mobilités et des départs.
LYXOR, qui a subi en 2009 le premier PSE de la série, va perdre à nouveau 18 emplois sur 72 au middle délocalisés à Bangalore, sans PSE cette fois-ci. Enfin, GTPS, qui a déjà fait l’objet d’une restructuration en 2012 est également visée par un PSE. Ce serait la faute au régulateur qui exigerait encore plus de résilience. 50 emplois seront supprimés à l’occasion. Comme l’a dit Séverin Cabannes, la chance, c’est que le Groupe a décidé de conserver SGSS et d’investir dans ses développements IT : 100 M€ pour SGSS, 100 M€ pour PRIV, 600 M€ pour SGCIB. La malchance, c’est pour les fourmis… Une nouvelle fable est en passe de devenir une référence : un type crée son entreprise, il embauche une fourmi pour faire la prod, ça marche fort, alors il embauche un contremaître pour augmenter la prod, ça marche encore plus fort, alors il embauche un directeur financier, qui fait un rapport accablant : le rendement du capital est insuffisant ! Alors le patron décide : virez la fourmi...Au total, SGSS France perd 116 postes sur 350 (BO) en France, SGSS/SBO 151 sur 516, OPER 80 sur 850 (BO), Lyxor 18 sur 72 (MO) et enfin GTPS 50 sur 200. Encore plus de 400 emplois de moins !
SUIVI PSE
Les derniers chiffres remis à la commission de suivi du 8 novembre confirment la tendance observée tout au long des 4 premières vagues (aux conditions financières de départ les plus favorables). En cumulé depuis le 26 aout, il y a eu 177 reclassements, 162 départs création / cdi / formation et 51 plans de transition d’activité. Au final, 277 suppressions de postes ont déjà été opérées. Par ailleurs, les instructions ont été communiquées aux lignes RH pour assouplir les mises en mobilité … même si les reclassements des salariés directement concernés par des suppressions de postes restent prioritaires.
VISITE AU 35
C’est dans ce contexte global et quelques jours avant la seconde réunion de négociation sur les salaires (prévue le 20 novembre), que Fréderic Oudéa a décidé de recevoir les organisations syndicales. La rencontre aura lieu jeudi 14 novembre. A suivre…
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INSOUTENABLE
Comme chaque année, le suspense est insoutenable, les salaires seront-ils augmentés ? On ne parle pas ici des salaires des dirigeants, mais des nôtres. Le tour de table traditionnel de la négociation annuelle obligatoire a commencé le 28 octobre… mais en réalité, la direction ne donnera sa position que le 9 décembre, lors de la dernière réunion prévue. Dans l’attente, il faudra meubler. Après les 2 années précédentes sans aucune augmentation collective, le constat est encore plus accablant. La Direction continue de privilégier l’augmentation de la masse du variable, qui atteint désormais 112,6 millions d’€ en 2013, dépassant allègrement à nouveau l’intéressement et la participation. S’y ajoutent les bonus différés en augmentation de 170 millions d’€. Clairement, c’est une politique de plus en plus discriminatoire, dès lors qu’évidemment chacun est à la merci d’une variation du variable pour cause de lèse-majesté. Pire, même sur les salaires de base les écarts se creusent. Gelés en 2011 à titre exemplaire par la Direction générale, les salaires supérieurs à 120.000€ se sont bien rattrapés en 2012 : ils sont les seuls à connaître une augmentation sensible de 2,6% en moyenne. La CGT a dénoncé ces dérives, en demandant une mesure collective significative et en rappelant sa demande de rouvrir des négociations pour fixer dans un accord un cadre pour l’attribution des rémunérations variables, PVR et bonus. L’évolution de la législation et de la jurisprudence va d’ailleurs clairement dans ce sens, au point qu’aujourd’hui, la Direction de la Société Générale est indiscutablement « hors limite ». Les salariés n’ont aucun élément objectif pour estimer le niveau de la rémunération variable qui leur est attribuée, aucune voie de recours reconnue. Cette situation n’est plus acceptable, il va falloir y mettre fin, même si cela heurte la politique voulue par la Direction générale, et même si cela gêne certaines organisations syndicales qui préfèrent proclamer leur hostilité de principe tout en tournant la tête… voire en demandant que la masse de variable distribuée augmente encore ! Dans le même temps, on apprenait que BNPP propose une prime sous forme de supplément d’intéressement de 1.000€. Une proposition très critiquable car elle relève de la volonté de sortir du salaire ce qui devrait y rester, avec les conséquences que l’on sait dans l’absence de prise en compte dans les droits sociaux pour les salariés. Une proposition qui conforte une tendance apparue ces dernières années « d’optimisation fiscale »… le montant n’en est pas moins un repère.
ILS CONNAISSENT PAS RAOUL !
Il a sorti son flingue, le Tonton Raoul de Nice, DCPP de noble lignée au verbe plébéien. L’objet du différend est l’insuffisante motivation des troupes sur le placement de PEL… Motif donc pour tirer à vue : « sachez que le mot d’ordre de la Direction de BDDF à Deauville a été d’accentuer davantage encore la discrimination des parts variables en fin d’année ». Le Raoul, il dynamite, il disperse, il ventile ! Lui finira sûrement au terminus des prétentieux, nous, on attend avec curiosité la position officielle de la Direction de BDDF, c’est un horrible malentendu, ou bien, comme dirait Monsieur Fernand, « ils osent tout », même écrire en toutes lettres ce qui doit rester confidentiel, « et c’est à ça qu’on les reconnaît ». Alors, Messieurs Sammarcelli et Goutard, s’agit-il bien « d’accentuer les discriminations » ?
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VOLEM VIURE AL PAÏS
« Les élus CGT, informés de la procédure engagée auprès du Tribunal de Bastia en juillet dernier, souhaitent manifester leur profonde désapprobation à l’encontre de la tentative d’interdire la mutation de deux conseillers actuellement en poste à Montpellier, vers la DEC de Bastia.Cette tentative s’inscrit contre la solidarité d’emploi à l’intérieur du groupe que nous avons toujours défendue à chaque fois que des suppressions de postes ont été opérées par la Direction, y compris dans les filiales.Elle heurte ce principe de solidarité inscrit dans l’accord emploi signé le 13 février, approuvé par l’unanimité des élus, qui accorde par principe la priorité à la mobilité interne.Enfin, nous dénonçons les motivations xénophobes à l’origine de cette volonté de réserver les emplois selon l’origine géographique qui heurtent la loi et notre combat constant contre toutes les discriminations.C’est pourquoi les élus CGT demandent à la Direction de ne pas céder à ces pressions inacceptables en réalisant les mutations prévues, en faisant respecter l’accord du 13 février dans toutes les entités du groupe Société Générale, et enfin en veillant au respect de la loi contre toute discrimination dans l’emploi. ». Cette déclaration, qui devait être intersyndicale, a été lue à la réunion du CCE du 10 octobre. Le 16, la Cour d’appel de Bastia annulait la décision de juillet. Elle précise aussi que « l’accord local » signé par FO privilégiant le « recrutement local » ne peut prévaloir sur l’accord national du 13 février.
COURTE VUE
La mise à jour de l’instruction « Comptes à vue du personnel » a modifié la gestion des comptes des salariés en DEC et l’alignement sur la pratique déjà en place pour les salariés des Centraux, PSC et CRCM. Les salariés des DEC ne semblent pas approuver le fait que la gestion de leur compte sorte de la mission du RRHL pour être confiée au DCPP avec lequel ils ont un lien hiérarchique. Ils craignent une confusion des rôles entre l’employeur chargé de fixer les objectifs commerciaux et le banquier. La DRH avait déjà répondu lors de la commission que ce genre de comportement serait assimilé à une déviance, voire à une faute. En séance plénière, le DRHG Édouard Malo HENRY, estime ces préoccupations légitimes et confirme que la banque du salarié n’est pas l’employeur. Un point sera fait dans 6 mois et si le changement n’est pas satisfaisant la direction prendra les mesures nécessaires.
DÉLÉGATIONS DE POUVOIR
La CGT est également revenue sur les délégations de pouvoir.Nous avions obtenu en juin certains engagements de la direction, notamment le fait que le responsable doit prendre le temps d’expliquer les raisons de cette démarche, le salarié doit avoir le temps de lire le document avant de le signer…etc. Or, nous avons eu des remontées négatives, notamment sur des PSC, où les documents étaient soumis à la signature sans aucune explication, voire avec des commentaires non conformes aux engagements de juin. La CGT a fait remarquer à la direction que ce qui est convenu dans les réunions du CCE doit être appliqué à la lettre en local. Édouard Malo HENRY est convenu de la chose «Oui, vous avez raison, les engagements pris doivent être appliqués ».Il doit revoir avec la direction du réseau ce qui se passe.
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COURSES DE HANDICAPS
Hasard du calendrier, la « semaine de l’égalité » , sorte de pince-fesses politiquement correct glorifiant les entreprises qui font plus pour la promotion des dames à leur tête, intervenait en même temps que la signature de l’accord handicap à la Société Générale. Egalité handicap forment un curieux ensemble qui résume bien l’ambiguïté du sujet. Tant dans un domaine que dans l’autre, nous sommes bien placés pour observer que les progrès se mesurent bien lentement, et que le politiquement correct d’aujourd’hui est une sorte de récupération bien commode pour détourner les yeux des graves insuffisances qui subsistent. La CGT est signataire des deux accords, avec la volonté à chaque fois d’obtenir un meilleur texte que le précédent. En terme d’insertion des handicapés par exemple, on parle maintenant de mesures appropriées et non plus d’aménagements raisonnables. La motivation de la mission handicap ne fait pas de doute non plus… n’empêche, il a fallu quand même quelques interventions de nos élus de CHSCT pour bousculer quelques pesanteurs. L’objectif de recrutements, 150 pour 3 années, reste bien modeste, tandis que le travail de recensement par la ligne RH de tout ce qui ressemble à un handicap se poursuit… il faut en effet atteindre le seuil fatidique qui permet d’éviter les amendes. En matière d’égalité, tandis que les 1300 participantes délivraient à Deauville les « Cartier initiative awards » du « Women’s forum », 700.000€ aux frais des entreprises, un de nos élus constatait qu’une fois de plus, une dame de retour de congé maternité ne savait pas où elle allait réintégrer.
LES NOUVELLES DU FRONT
La commission de suivi du PSE des centraux a pris connaissance des statistiques de la 3ème session. Désormais, le total des reclassements opérés atteint un total de 147 contre 134 départs et 46 PTA. Le nombre de suppressions de postes réalisées monte à 243, ce qui signifie qu’il en manque une grosse centaine. Il reste encore une dernière session, le 25 octobre, pour indemniser les candidats au départ au maximum, ce qui indique très clairement que le flux des départs va encore ralentir après le 25. C’est ainsi que certaines entités, déclarées « directes », n’ont pas bougé. La direction a annoncé que le CMM allait commencer à proposer des postes aux « directement concernés » dans ces secteurs, ce qui a conduit la CGT à lui rappeler qu’elle pouvait proposer, mais pas imposer. Nous avons également suggéré de « sensibiliser » les conseillers du CMM au besoin de traiter avec égard les personnes qu’ils reçoivent.
GOBSECK
L’usurier de la Comédie Humaine a une descendance à BDDF. Réputée pour être la branche aux salaires les plus bas de la maison, elle s’illustre encore une fois par une radinerie de plus. La CGT a obtenu en 2006 pour les alternants titulaires de la licence pro embauchés le niveau E et une prime… Niveau et prime que n’ont pas ceux qui, déjà embauchés, obtiennent cette licence pro. Argument du DRH de BDDF : on leur paye la licence pro, on est déjà bien bon de leur accorder le niveau quand on leur trouve un poste qui le justifie ! C’est sûr qu’avec ces raisonnements, on va bien gérer la transformation du réseau pour faire progresser l’expertise des commerciaux.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La commission de suivi du PSE des services centraux a été informée du point de la 2ème session, à la veille de la prochaine. 118 reclassements sont opérés, 115 départs validés et 37 PTA depuis le début du plan. Soit 270 dossiers traités représentant l’équivalent de 208 suppressions de postes. On remarquera que la 1ère session a validé 94 départs, la seconde seulement 21. La tendance que nous avons analysée se confirme, on ne fait pas la queue au guichet des départs et le nombre réel de suppressions d’emplois sera très en deçà des chiffres annoncés initialement. Sur les 270 dossiers traités, la CGT en suit plus d’une centaine désormais. Les « directement concernés » ne se bousculant pas, le Campus Métiers Mobilité prévoit de leur faire des offres, qu’ils ne sont nullement tenus d’accepter, rappelons-le.
FUITES EN AVANT
Le transfert des activités titres des back-offices de SGCIB vers la filiale d’Accenture démarre le 14 octobre. Lors de la commission de suivi du 9 octobre, la CGT a critiqué les nombreux arrangements que la direction de GBS a pris pour passer en force coûte que coûte. Censés nous rassurer, nos interlocuteurs ont juré que le risque opérationnel incomberait à partir du 14 à Accenture, mais nous croyons nous souvenir que ce n’est que jusqu’à une certaine limite… Risque d’autant plus grand que le principe d’étanchéité des systèmes de la Société Générale avec l’extérieur est totalement violé par ce transfert. Pendant de long mois, les logiciels et les serveurs vont rester à la Société Générale, gracieusement mis à disposition d’Accenture dont les salariés auront l’accès en écritures sur des données qui repartiront ensuite dans nos systèmes. Rien qui ne semble perturber chez GBS, qui assure avoir mis en place des « contrôles renforcés ». La CGT a prévenu qu’en dernier ressort, les 54 « missionnés », autrement dit des salariés qui ont refusé de rejoindre Accenture à qui on demande d’aller leur apprendre le métier, ne sauraient être en risque et ne devaient en aucun cas continuer à passer des écritures chez le prestataire, sous aucun prétexte.
TOUTE HONTE BUE…
… on commet ce crime-là ! écrivait Hugo. C’est ainsi que les élus de CCE se sont tus pour finalement laisser ceux de la CGT seuls dénoncer la grève xénophobe lancée par les syndicats de la DEC de Bastia. Une grève qui bafoue les principes de la solidarité de l’emploi dans le groupe pour mettre en avant une « préférence locale »… Voilà qui ne contribue pas à redorer la médaille du syndicalisme.
LA POLITIQUE DELA SERPILLIÈRE
On ne se lasse pas de raconter les avanies de nos chers Directeurs. Notre honorable correspondant de la DEC de Tours n’avait jamais vu autant de coups de serpillière donnés jusque sur les dessus d’armoires depuis 30 ans qu’il officie dans son agence. Il faut dire que Jean François Sammarcelli visitait la DEC le lendemain… est-il de ces maniaques qui passent le doigt sur la poussière des étagères, de ces dirigeants qui méconnaissent les conséquences de leur politique de réduction des coûts ? Ou alors a-t-il affaire à des pratiquants de la politique de la serpillière ?
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LA STRATÉGIE DU COUCOU
Imaginez la scène, elle se passe dans la partie des back-offices de SGCIB qui doit être externalisée chez Accenture le 14 octobre : lundi matin, vous démarrez votre poste de travail… un peu deg, parce que vous n’êtes plus qu’à 2 semaines de l’échéance, votre boulot va partir et vous ne savez toujours pas où vous allez atterrir. Officiellement, la CGT a fait inscrire l’obligation de vous remettre une offre d’affectation par écrit, que vous pouvez refuser si elle ne vous convient pas, mais d’ici le 14 octobre, ça va être juste ! Bon, la procédure de démarrage du poste est enfin terminée, vous voulez ouvrir vos applicatifs et… surprise : vous n’êtes plus habilité en accès complet, seulement en lecture ! Autrement dit, il y a un autre type, quelque part, vous ne savez pas qui, ni où, qui a pris la main. Il vous reste, encore le siège et le clavier, mais plus rien à faire. On est au pays du Mikado, là où les coucous se croient tout permis. Devant la CGT, c’est l’air du coucou : le chant qui rythme les heures qui passent… derrière, on installe le nid dans nos baskets : équipes d’Accenture déjà dans les locaux, prise en main des applicatifs sans la moindre considération pour la fameuse étanchéité des systèmes, et on en passe. C’est à se demander si une bonne bourde qui coûte quelques millions au groupe ne serait pas salutaire comme en matière de dérivés. Tout ceci est sans nul doute un joli délit puisqu’ absolument en dehors des règles et dates présentées au CCE et au CE… la discussion à la commission de suivi du 9 octobre et au prochain CE va être musclée.
LES DIMANCHES À LA CON
Les dimanches de la chanson de Renaud des années 90 seront-ils rangés aux oubliettes ? Ainsi donc, les syndicats, surtout la CGT, sont archaïques, forcément, car le travail le dimanche créé des emplois, bien utiles en ces temps de crise… D’ailleurs, selon « un sondage exclusif ». 69 % des Français sont « favorables à l’ouverture des magasins le dimanche »… Nuance, ce ne sont pas seulement les salariés qui sont sondés, mais aussi les retraités, les notaires, les « ménagères », particulièrement qualifiés pour juger de la chose… Ceux qui, parmi nous, sont favorables à ces ouvertures par commodité personnelle, sont souvent - devraient être - bien placés pour réfléchir autrement. Ainsi, le déséquilibre travail / vie personnelle et familiale est bien un problème général, récurrent, qui influe négativement sur notre vie, notre état de santé, un facteur de stress aggravé. Combien d’entre-nous emportent du travail à la maison, y sont poursuivis par leur messagerie professionnelle, revendiquent eux-mêmes le “droit” d’y disposer d’un accès à distance ? Combien d’heures au-delà du maximum, de jours de congés ou de RTT non pris versés au CET ? Nous avons la faiblesse de croire que la raison profonde du patronat des grandes chaînes de distribution pour ces ouvertures étendues n’est pas la satisfaction des consommateurs qu’ils n’hésitent pas à plumer par ailleurs pas plus que le pouvoir d’achat et l’emploi de leurs salariés qui sont parmi les plus mal traités de l’hexagone. L’ouverture ce dernier WE, revendiquée par Castorama et Leroy Merlin, pose par ailleurs un problème de fond : le patronat de cette distribution aurait donc une puissance telle qu’il puisse se placer au-dessus de la loi ? La loi c’est la loi dans un Etat de droit.
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DAS KAPITAL
L’œuvre de Marx est admise aujourd’hui après avoir été vilipendée pendant plus d’un siècle comme un apport inestimable à la « science économique », même si celle-ci ne relève pas des sciences « exactes ». C’est pourquoi nous pourrons avancer sans crainte d’être contredits que le moteur du capital est le profit, ce que Séverin Cabannes nous disait crûment lui aussi lors de la première réunion de l’instance de concertation : le rendement du capital investi dans Société Générale serait inférieur à son « coût », c’est ce qui explique la faible valorisation du cours de l’action… et la nécessité d’y porter remède, devinez comment ! Frédéric Oudéa vient d’en remettre une louche en promettant aux zanalystes un ROE de 10% en 2015. Il devrait avoir plus de prudence, une vertu de banquier en principe, il n’y a pas si longtemps, il annonçait le retour à un ROE de 15%.
CHAISES MUSICALES
Dans le réseau, ça ne va pas fort non plus pour les plans de réorganisation de la Direction. C’est qu’à force de jouer aux chaises musicales, le personnel commence à être lassé… Annoncée fin 2012, la nième réorganisation des activités succession et recouvrement sur les PSC ne s’est pas passée comme prévu car les salariés de Bercy et de Rennes, où la CGT est bien présente, ont usé de leur droit de refuser de suivre, qui à Saint Quentin en Yvelines, qui à Caen… Donnons acte que la Direction a dû aménager ses projets aussi bien pour les successions que pour le recouvrement. Jean François Sammarcelli se félicitait récemment devant nous de « maintenir le modèle opérationnel » avec des PSC de proximité, sauvegardant ainsi les petits PSC de province… certes, mais après avoir sacrifié les 2 PSC de Paris qui fermeront mi-2014 sur l’autel du ROE de BDDF. Gageons que l’expérience de Bercy et Rennes incitera BDDF à mieux écouter nos avertissements, ce n’est pas pour rien que nous l’avons obligé à négocier un accord qui ne permet pas de licencier un salarié qui refuse de suivre le transfert de son poste.
L’AFFAIRE SE CORSE
La CGT ne soutient pas toujours les grèves, par exemple celle qui avait été lancée par le STC dans la DEC de Bastia pour tenter d’empêcher la venue de deux jeunes mutés depuis la DEC de Montpellier, au motif de la préférence corse pour l’embauche, un concept proche d’une autre préférence, nationale… et qui contredit ce pourquoi les syndicats se sont toujours battus : la solidarité de l’emploi dans le groupe : les agences de Corse seraient donc inaccessibles aux salariés non corses du centre d’Aix, qui doit fermer, du Crédit du Nord et de la SMC, fusionnés à Marseille etc… ? L’affaire est devant la justice maintenant, enfin façon de parler, car le STC a obtenu un jugement sidérant des prud’hommes de Bastia qui lui donne raison, jugement en appel. Ce jugement s’appuyant sur une « interprétation » tordue de l’accord du 13 février pour lui faire dire le contraire de ce qu’il contient, les 5 organisations syndicales nationales qui l’ont signé ont décidé de manifester leur désapprobation de ces comportements xénophobes dans une déclaration commune au prochain CCE. Elles exigent également que la Direction fasse respecter l’accord dans toutes les entités du groupe ainsi que la loi contre toute discrimination dans l’emploi.
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PAS DE TABOU
La rencontre de Jean François Sammarcelli avec les syndicats dans le cadre de l’instance de concertation a illustré une fois de plus la difficulté pour nos dirigeants d’accepter qu’ils ne soient pas seuls à avoir de bonnes idées. Certes, nous partageons le constat plutôt lucide du patron de la banque de détail, reconnaissons-lui la qualité d’être un grand banquier : prudent pour ne pas se lancer tête baissée dans les modes : vente de téléphones ou d’automobiles aujourd’hui, prudence hier dans la banque en ligne. Nous partageons aussi le pronostic d’une « rupture non brutale »… mais il s’agira bien d’une rupture qui tient aux comportements de la clientèle de particuliers essentiellement. Nous partageons par contre nettement moins ce qu’il insère dans une stratégie pour l’avenir des réseaux en dur du groupe et qui relève plutôt selon nous de la simple réduction des coûts, comme l’idée que le concept de conseiller dédié pourrait être abandonnée pour certaines franges de clientèle, ou bien d’une politique qui se résumerait à réduire le nombre des agences et l’effectif. Pas de « révolution » dit-il, les fermetures vont continuer en nombre limité, 1% du réseau actuel, les emplois disparaîtront en douceur pour cause de départs massifs en retraite, 1.500 par an. Mais cela ne fait pas une stratégie à moyen terme avons-nous objecté, ajoutant que les décisions prises dans le passé récent pouvaient être contre-productives pour l’avenir, comme lorsqu’un client se dérange à l’agence et qu’on l’expédie parler à un automate, même si c’est un IPAD implanté pour faire plaisir à Frédéric Oudéa ! Jean François Sammarcelli a beaucoup insisté sur une réflexion « sans tabou » non achevée, et promis de nous en parler « avant de les lancer ». Nous lui avons rappelé la spécificité de cette instance où nous n’entendons pas faire de la figuration : « il ne s’agit pas de nous consulter dans les instances habituelles sur des décisions déjà prises, nous voulons confronter nos idées et propositions aux vôtres, comme l’idée que nous partageons de disposer dans nos agences d’experts. Un peu secoué, le patron de la banque de détail nous a invités à lui faire part de l’état de nos réflexions et accepté une nouvelle réunion pour discuter.
NOUVELLES DU FRONT
La première session du PSE des services centraux est close. Il en reste 3 jusqu’au 25 octobre. 202 dossiers ont été traités par le CMM, dont 82 pour un reclassement, 94 départs et 16 plans de transition (PTA). 166 suppressions de postes sont réalisées sur les 425 restantes, ça ne se bouscule pas au portillon comme nous l’avions annoncé. Le nombre de reclassements est légèrement inférieur aux départs, mais c’est dû au délai plus long pour reclasser que pour faire un chèque. Encore une fois, il a fallu que nous inscrivions à l’ordre du jour quelques points qui font l’objet d’interprétations fantaisistes. Le plus important porte sur la date de référence du calcul des droits, celle de la fin du préavis non exécuté, qui est repoussée d’autant lors d’une demande de report de la date de départ. Nous avons conseillé au CMM de faire un rappel car les demandes de reports abusives peuvent coûter bonbon en générant par exemple le droit à un semestre supplémentaire… L’autre point porte sur la date butoir de signature des protocoles permettant de bénéficier de l’indemnité maximale : c’est le 26 novembre.
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BDDF EN 2035
L’instance de concertation mise en place par l’accord de février 2013 va se réunir le 19 septembre prochain en présence de Jean François Sammarcelli. Il devra y présenter les axes stratégiques de la Direction Générale pour le réseau d’agences dans les prochaines années. La question est d’importance, car les comportements clientèle changent et la concurrence des banques en ligne se fait plus forte. La Direction a réaffirmé sa confiance dans la banque de réseau, et présenté déjà quelques réflexions à l’assemblée des actionnaires, dont certaines sont inquiétantes. En effet, si l’évolution est inéluctable, c’est ce qui a conduit la CGT à élaborer une série de propositions, tout dépendra principalement où la Direction placera le curseur entre l’investissement qui sera consacré à ces évolutions, et sa volonté de maintenir le réseau comme un moteur de rentabilité du capital du groupe. Alors que le devenir des agences repose essentiellement sur leur capacité à être des « centres d’expertise » pour motiver la venue des clients, la logique qui consisterait à réduire sans cesse la présence sur le territoire, à segmenter encore plus les services selon le niveau de revenus, à développer le recours aux automates dans les agences n’est qu’une logique de régression limitée à la réduction des coûts. Frédéric Oudéa avait pris l’engagement d’entendre les critiques et propositions syndicales en créant cette instance, souhaitons que le patron de BDDF ne l’oublie pas.
VACANCES AU MAROC
Instruit probablement par les affres de Mikado, MARK a préféré la jouer discret, en projetant de délocaliser au Maroc la partie « IT » de la recherche trading chez MARK/TRD/ARD… C’est ainsi que certains salariés se voient offrir des vacances définitives au Maroc pour y suivre leur travail, en contrat et aux conditions locales of course ! Malheureusement pour les petits malins, la pilule était trop grosse pour qu’elle passe… il va donc falloir s’expliquer devant les instances du personnel, et ça ne sera pas la même histoire.
ET LES SHADOCKS POMPENT
Après les rodomontades de la Direction de GBS, la commission de suivi a pris connaissance des résultats de l’offre de transfert faite aux salariés, offre close en ce début septembre. 122 volontaires se sont portés candidats, à supposer qu’ils soient toujours 122 à signer le 14 octobre, date espérée du démarrage de APTP. Mais sur 364 déclarés « éligibles » (ceux dont plus de 50% de l’activité porte sur les titres) 223 ont refusé et exigé de rester à la Société Générale, auxquels s’ajoutent 16 mobilités opportunément réalisées depuis le lancement de l’offre, 2 démissions et un départ en retraite. Ce n’est pas ce qu’on appelle un franc succès, à peine un tiers des « éligibles », loin de la majorité revendiquée dans le communiqué triomphal de juillet. Il s’en est fallu de peu que le seuil rendant le projet impossible à poursuivre ne soit atteint. Pour la CGT, qui a porté le refus de cette externalisation – délocalisation qui ne voulait pas dire son nom, c’est un grand succès qui servira de leçon pour les tentations de renouveler l’expérience. 57 salariés parmi ceux qui ont dit non seront envoyés en mission pour apprendre le métier…l’opération de pompage va pouvoir commencer, comme le dit Accenture : nous allons transformer un centre de coûts en centre de profit…
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LE BON CHEMIN
C’était une première, Édouard Malo Henry a présenté les résultats du « baromètre employeur » aux organisations syndicales, pas seulement le communiqué destiné à tout le personnel, mais une présentation un peu plus détaillée. Ce baromètre a recueilli une participation des 130.000 salariés du groupe de 67%, en hausse sur celui de 2011. Il est marqué sans surprise par l’inquiétude du personnel des services centraux, nous a dit le DRHG, mais globalement, après 6 ans de crise, « nous sommes sur le bon chemin ». Tempérons un peu la volonté de positiver que nous avons décelée chez notre interlocuteur en soulignant que les plus mauvais résultats concernent les conséquences concrètes dudit baromètre, à peine 20% des répondants qui estiment avoir été informés des quelques 1.300 actions qui auraient été menées suite au précédent en matière de « clarification de la stratégie du groupe », de « développement des collaborateurs », « d’environnement de travail » et de « gestion du changement ». Sur la stratégie du groupe, ça va s’arranger, la DG va communiquer en mars 2014 auprès des investisseurs et nous expliquer ensuite, car ce n’est bien entendu qu’une affaire de communication. La constante des questions du baromètre, c’est en effet qu’elles bottent en touche celles qui fâchent, à l’exemple de celle portant sur le « rythme du changement », mais pas sur « le bien fondé du changement »…Malgré tout, Édouard Malo Henry a admis que certains curseurs sont préoccupants car ils montrent un malaise sous-jacent comme la baisse du degré d’engagement, et surtout l’importante progression des opinions négatives en la matière, ou encore la crainte que la situation du groupe se détériore. Le DRHG a annoncé un prochain et nouveau plan d’action à mettre en œuvre début 2014, nous partageons avec lui le diagnostic, il va falloir travailler pour améliorer le respect et le bien-être dans l’environnement de travail.
LES NOUVELLES DU FRONT
La Direction a communiqué des chiffres actualisés qui confirment notre analyse. 650 RDV ont été pris au CMM, incluant 370 « directement concernés » dont 190 pour un reclassement. Une très grosse majorité des 1.000 « directement concernés » n’ont pas opté pour le départ. Les retours commenceront à parvenir aux salariés à partir du 16 septembre. La communication de ces chiffres nous a engagés sur un débat à propos des reclassements. La CGT a refusé que le scénario du PSE SGCIB se reproduise, quand la priorité aux départs a fait que les salariés qui avaient opté pour le reclassement ont été négligés. Nous avons exigé que suppressions d’emplois réalisées ou pas, le CMM continue de prendre en charge les dossiers des salariés ayant demandé à bénéficier d’un reclassement, jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. Nous avons fait remarquer qu’il s’agissait bien de l’esprit de l’accord et qu’il serait paradoxal que les salariés prêts à bouger soient « gelés » comme ont pu l’être ceux de SGCIB dont certains attendent encore. Sans être tout à fait clair, Dominique Barbier a fini par concéder que ces salariés seraient maintenus au CMM pour la prise en charge de leur mobilité, il restera à regarder à la loupe le compte-rendu de la Direction et les mots employés pour répondre à notre exigence pour s’assurer que ce sera bien le cas.
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EX-A-SPÉRÉS !
L’université d’Été du MEDEF est toujours un grand moment… Cette année, nous avons appris que les patrons étaient ex-a-spérés : ils n’en peuvent plus les pôvres de crouler sous les charges et les prélèvements. Frédéric Oudéa, qui aurait dû conserver plus de distance, avait un peu trop fumé dans les cabinets du XVIIème qu’il affectionne tant si l’on en croit le journal les Échos. Il s’est fendu d’un nouvel oracle économique aussi avisé que les précédents sur la nécessaire réduction de la dette grecque. Selon lui, le gouvernement « privilégie la hausse des prélèvements » mais « tout reste largement à faire », « en besoin de transformation et de réformes structurelles » sans toutefois préciser lesquelles, prudence de banquier. C’est bien le mal congénital de ces grands patrons qui pensent que l’on dirige les nations comme les entreprises qu’ils dirigent.
CARPE DIEM
L’affaire serait donc pliée aux dires du gouvernement : la réforme des retraites n’a plus qu’à entrer en vigueur, promettant aux trentenaires et aux quadragénaires une retraite qui franchira allègrement le cap des 65 ans et qui pourrait même se rapprocher des 70 ans pour certains. Qu’en sera-t-il vraiment à partir de 2020… qui détiendra le pouvoir politique, quel sera le rapport des forces ?? Personne ne peut le dire, ni le gouvernement, ni ceux qui l’accusent de ne pas en faire assez. C’est la principale question posée par la CGT dans cette réforme : elle pénalise les jeunes générations en pariant négativement sur l’avenir. Il est tout aussi regrettable que « le partage équitable de l’effort » fleure un peu l’arnaque. La hausse des cotisations à venir est donc partagée pour moitié entre les salariés et les entreprises… à ceci près que celle des entreprises sera « compensée », probablement par une prise en charge des prestations familiales par les contribuables, c’est-à-dire principalement par les salariés… Quant à la reproduction du scénario syndical de 2003, on peut s’en inquiéter, difficile de voir dans cette réforme « une victoire du syndicalisme combatif »… plutôt celle d’un syndicalisme d’accompagnement institutionnalisé qui a renoncé à exercer son rôle de contre-pouvoir ! Alors, c’est vrai que la journée d’action du 10 septembre organisée par la CGT et FO rame à contre-courant, mais il est important de prendre date pour le futur. C’est pourquoi nous vous proposons de participer aux manifestations qui seront organisées dans les grandes villes de France.
RENDEZ-VOUS D’AUTOMNE
Des 3 grands rendez-vous annoncés, l’un avec Didier Valet sur le devenir de GIBS, l’un avec Jean François Sammarcelli sur celui de BDDF, l’un avec Édouard Malo Henry, c’est ce dernier qui inaugure le cycle le 5 septembre. Le débat devra porter sur les résultats sulfureux du baromètre social. C’est une première, car ces résultats n’ont jamais été communiqués auparavant aux organisations syndicales. Pour la CGT, ce devrait être l’occasion de débattre pour réviser un certain nombre de pratiques de management, au-delà des mesures d’affichage qui ne changent rien à la réalité quotidienne, comme l’observatoire du stress, qui observe depuis plusieurs années, ou la « concertation » sur les conditions de travail qui se concerte avec la même célérité.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La commission de suivi du PSE des services centraux s’est réunie le 20 août. La principale information, c’est l’absence de rush sur le guichet des départs volontaires. Sur le millier de lettres envoyées aux salariés « directement concernés » par les quelque 420 suppressions de postes réelles qui restent à réaliser, il ne s’en trouve que 170 pour postuler à prendre le large, moins que les 180 qui exigent un reclassement. La chose est d’importance, et justifie d’autant plus d’avoir âprement négocié les garanties de l’accord sur l’emploi du 13 février. Si on ajoute les demandes de rendez-vous prises par les personnes « non directement concernées », le nombre total de candidats au départ n’excède pas 350 sur 600 rendez-vous pris… à condition qu’ils confirment leur projet et que ce dernier soit validé. La totalité de ces rendez-vous se tiendra dans les deux semaines, ce qui devrait permettre de tenir la première échéance du 13 septembre pour la validation des projets de départs. La CGT est intervenue sur la question du « gel des mobilités », utilisé sans contrôle par les lignes métiers pour s’affranchir des contraintes de l’accord : il suffit de s’abriter derrière, ou bien de demander une exonération au campus, c’est selon. Le représentant du campus a souligné que certaines mobilités avaient été « dégelées » sur demande, mais il a accepté de vérifier si un filtrage injustifié ne s’est pas mis en place.
L’ESPRIT ET LA LETTRE
Les épisodes du feuilleton du transfert à Bucarest de postes chez DRHG posent maintenant un problème de fond : celui de la crédibilité de l'accord, c'est ce que nous avons fait remarquer à la Direction au su des dernières infos sur le sujet. Rappelons que lors de la commission de concertation, Xavier Jacquemain avait exposé ce projet en le motivant par la nécessité de donner au hub de Bucarest une taille critique par le transfert de fonctions support pouvant être délocalisées et déjà assurées à Bucarest pour les filiales SG en Europe. Principalement étaient visées les fonctions de reporting de la formation, les assistantes de gestion du personnel et le fil RH. Suite à la discussion, la direction avait renoncé pour le fil RH. Second épisode, lors de la consultation du CE des centraux, il apparaît que les activités qui pourront être transférées ne sont pas si clairement que ça définies : Valérie Menu, en charge du projet rame devant les élus en tentant d'expliquer qu'une étude est en cours et que les managers sont sollicités pour déterminer eux-mêmes la ligne de partage entre ce qui reste à Paris et ce qui part. Et voilà que nous apprenons qu'un appel d'offres a été lancé, étonnamment remporté par Accenture, dont les cow-boys sont chargés désormais de « définir finement le contour des activités à transférer », « décision restant bien entendu à la Société Générale », selon la réponse du représentant de la Direction chargé de défendre l'indéfendable. C'est en effet parfaitement insupportable parce que c'est une marque d'irrespect total de l'esprit de l'accord, sinon de la lettre, parce qu'Accenture est LE promoteur de l'externalisation et de la délocalisation, parce que c'est aussi violer la consultation des instances. Nous avons averti que l'histoire n'était pas terminée sur le sujet, et que nous allions proposer au CE des centraux de prendre les initiatives appropriées.
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AND THE WINNER IS …
Dans la torpeur estivale, entre deux orages, entre l’annonce des résultats salués par les marchés et les amendes de l’AMF infligées à la SG pour manque de moyens accordés aux procédures de contrôle, les préparatifs à la mise en place des réorganisations dans les services centraux continuent. Contrairement à ce que Valérie Menu répondait à la CGT au CE de juillet, lors de la présentation de la réorganisation de la filière RH, ce ne seraient pas les managers concernés qui décideraient des postes censés pouvoir partir à Bucarest. Non, au final, cette lourde responsabilité aurait été transférée à Accenture … qui s’illustre depuis quelques mois dans le dossier Mikado. Nous avions contesté des délocalisations de postes décidées sans autre justification qu’une simple réduction des coûts et sans connaissance précise des métiers impactés. La représentante de la DRH expliquait alors benoîtement que les postes délocalisés étaient définis par une démarche « plutôt bottom-up que top-down », d’«une estimation effectuée par les managers des tâches routinières pouvant être effectuées à distance ou en déroulant une procédure». Si cette mission Accenture s’avérait exacte, elle confirmerait nos craintes et contredirait les déclarations de la direction devant les instances représentatives du personnel. Elle ne va pas rassurer les salariés concernés, ni redorer le blason des cost killers … qui pourront toujours proposer aux salariés un rendez vous à la cellule d’écoute psychologique. Une commission de suivie est programmée le 20 août. Ce sera l’occasion de revenir sur le sujet … et sur quelques autres.
QUESTIONS POUR UN CHAMPION...
Alors que l'actualité des CRCm (les plateformes téléphoniques du réseau SG) bat son plein, notamment, après la restitution de l'ANACT concernant la mission effectuée sur les conditions de travail au CRCm de Lille, revoici une spécificité CRCmique commune aux 4 centres d'appels. Les conseillers, non contents déjà d'avoir des conditions de travail particulières, sont soumis à des quizz de validation des acquis, destinés à vérifier leurs connaissances sur ... le périmètre, la banque au quotidien, la banque à distance, les prêts et l'épargne. Il s’agit de 5 questionnaires, et les salariés ont droit à 3 tentatives pour atteindre un taux de bonnes réponses de 75%. Pour les conseillers déjà en poste, 3 échecs conduisent à ce qu'on leur demande de "réviser" en dehors du temps de travail, pour les nouveaux embauchés en période d'essai, 3 échecs sur le quizz "périmètre" conduisent ... à la porte ! Etrange procédé quand on sait que les salariés n'ont pas accès aux corrections, que les directions locales n'ont même pas accès aux questions et qu'aucune discussion avec les instances représentatives du personnel n'a eu lieu préalablement sur le sujet ! De quoi demander quelques explications à la direction de la formation à la rentrée et nous aurons l'occasion de mettre le sujet sur la table de la réunion de concertation sur les conditions de travail prévue le 18 septembre.
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JK TWEET
Les derniers épisodes du feuilleton Kerviel n’intéressent plus grand monde, et l’actualité de la maison étant bien plus importante que son sort personnel, nous n’avions pas trouvé de place pour un petit commentaire. Et voilà que nous venons de recevoir d’Edouard Malo Henry une lettre qui se plaint d’échanges de tweets entre « un représentant d’une organisation syndicale » et les avocats de Kerviel… Pas un représentant de la CGT en tous cas, car si les défenseurs de Jérôme Kerviel ont dernièrement choisi d’en faire une victime de la Société Générale et de la finance et militent pour que les « progressistes » prennent activement sa défense, il n’y a guère que Jean Luc Mélenchon qui soit tombé dans le panneau... Il reste que sa défense s’accroche à une fumeuse théorie du complot pour exiger « une expertise » qui ne changera rien à l’affaire qui reste à juger aux prud’hommes : le licenciement est-il justifié ? Poser la question, c’est y répondre tant il semble que ce petit monde ne connaît pas la convention collective de la banque en son article 28, lequel stipule qu’en cas de condamnation pénale, le licenciement est fondé.
TUBES DE L’été ?
SGSS s’occupe de beaucoup de choses, à commencer par le déblocage des avoirs indisponibles, mais ne s’occupe pas que de ça, et de loin. On y a vu fleurir ces sémillants bipèdes armés de chronomètres, qui vous scrutent avec une curiosité d’entomologiste et cela a évidemment éveillé quelques soupçons. Il n’a pas fallu longtemps pour s’apercevoir qu’il s’agissait d’y introduire les méthodes de Lean Management mais pas que ça. A force de tenir des « workshops » dans tous les coins, même ce qu’on espérait tenir secret s’évente : ainsi le projet UBI, de grande envergure, qui consiste en rien que moins rechercher tout ce qui est exportable. PWC et un cabinet d’avocats sont sur le coup, on connaît leur puissance destructrice.
Puisque la direction générale nous invite à serrer les coudes (voir ci-contre), eh bien voilà une superbe occasion qui lui est offerte de se prendre elle-même au mot et de ne pas vouloir le beurre et l’argent du beurre, bref de laisser tomber ses projets d’externalisation.
DSFS A débloqué
Après avoir largement diffusé deux exemplaires, pas moins, différents sur le déblocage des avoirs indisponibles, lesquels comportaient tous deux des erreurs, DSFS, bien forcé finalement d’accepter que tout ça se fera sans frais aucun (pas même les 4,20€ en cas de règlement par chèque) a absolument voulu remettre le couvert. Cette fois avec les congés des salariés de SGCF récemment intégrés à la SG. Ils ont inventé un machin pour transposer la pratique SGCF (période de référence des congés du 1er juin au 31 mai) à celle de la SG (période de référence sur l’année civile) qui fait craindre aux salariés concernés une réduction de fait des droits à congés. Au lieu de demander à des gens compétents, les syndicats SG qui ont négocié en 2004 l’accord d’entreprise sur la transposition… Il y a quand même quelques chances que tout ça se solde par un nouveau démenti, il n’y aurait donc pas qu’à l’armée qu’il est imprudent d’exécuter un ordre avant d’avoir reçu le contrordre.
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AVIS PARTAGÉ
Le 19 juillet, pour la première fois depuis son élection, François Hollande a rencontré l’ennemi sans visage de la finance. Frédéric Oudéa en était, avec ses collègues de la Fédération Bancaire. Souhaitons qu’il se soit souvenu de la discussion avec nous sur le devenir du réseau France, la CGT faisant part de son analyse et ses inquiétudes relatives à certains propos de J.F. Sammarcelli à l’AG des actionnaires. Nous pensons qu’un effort d’investissement, notamment en formation, va devoir être fait pour faire évoluer les agences afin de les transformer en centres d’expertise et que ce coût sur le moyen terme se heurte aux exigences de résultat. Il faudra donc bien admettre, pour un temps, que le PNB du réseau soit réduit si l’on veut réussir cette transformation. La CGT a également critiqué une volonté d’accélérer la segmentation de la clientèle, qui signifie essentiellement un service minimum pour la moins favorisée. Frédéric Oudéa a confirmé que ce sujet serait débattu avec nous lors d’une réunion de l’instance de concertation en septembre. Il a répondu que ces orientations impliqueraient effectivement des choix budgétaires qui ne sont pas encore fixés. Il a également soutenu la segmentation, ce qui nous a conduits à lui répliquer que le problème essentiel de la banque de réseau est le déséquilibre qui s’est produit dans les dernières années, dû au glissement du revenu des banques des taux d’intérêt des prêts vers les commissions. Ce glissement a abouti à un paradoxe : la clientèle la moins fortunée, qui n’a pas accès au crédit immobilier et à la propriété subventionne celle qui a les moyens de bénéficier de ces prêts ! « Avis partagé » nous a dit Frédéric Oudéa, en soulignant qu’il n’y pouvait rien, cette dérive étant la conséquence de « la concurrence libre et non faussée » voulue par les autorités réglementaires. On notera, qu’il estime qu’un rééquilibrage conduirait à une faible progression des taux, bien moins douloureuse certainement que les centaines d’euros prélevés sur les comptes des smicards dans le rouge du 1er au 31. Un peu facile avons-nous objecté pour le Président de la FBF qui pourrait au moins tenter de pousser dans le sens d’un rééquilibrage plutôt que de se contenter de pleurer sur les conséquences du plafonnement des commissions d’intervention. Le débat sur le devenir du réseau se poursuivra donc en septembre sur les nombreux sujets abordés : poids des nouveaux entrants, banques low cost en ligne, paiement sans contact, etc.
CUI-CUI
On vous le donne en mille, la petite réception destinée à célébrer l’immense succès de Mikado s’est tenue au … Pavillon des Oiseaux, Jardin d’Acclimatation. Humour, geste freudien, prospective, on ne sait. Avec invitation, par la messagerie SG, de Th. Weidenmann en sa double qualité de CEO adj. d’APTP et de dirigeant d’OPER, ce qui déontologiquement est un problème et laisse deviner qui paye ; en pleine dérive budgétaire d’un projet qui a déjà coûté une rallonge à C. Leblanc et pour lequel aujourd’hui le jeu est de tout planquer partout pour, surtout, éviter d’aller en demander une seconde. Dame, empêcher que la cession d’applications conçues pour fonctionner en interne conduise à refiler à Accenture des données sensibles, ça coûte : le prix d’un grillage et celui de la muraille de Chine ce n’est pas pareil mais était apparemment oublié.
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LES NOUVELLES DU FRONT
Ce doit être d’ordre congénital, le démarrage du numéro vert et l’accès au site internet du campus connaissent les ratés de l’épisode précédent du PSE SGCIB. DRHG, signataire de l’accord, a même envoyé un mail restreignant l’accès au campus aux salariés « directement concernés », en parfaite contradiction avec sa signature. Autre exemple, comme nous avons oublié de demander à vérifier le site internet avant sa mise en ligne, le choix reclassement a été oublié… alors que c’est la priorité officielle de l’accord ! La commission de suivi du 10 juillet a donc permis de recadrer quelques dérapages, mais gageons que ce n’est pas fini. Source d’info fiable pour vous y retrouver, le site intranet CGT ! Conséquence immédiate de cette commission, aucun salarié ne peut se voir imposer un transfert d’autorité dans le cadre d’un des 6 projets de réorganisation qui démarreront en septembre malgré les propos péremptoires de certains managers ou RH. Selon le cas, ils pourront opter pour un reclassement, ou une mobilité prioritaire, ce qui revient à peu près au même. Il n’est pas non plus question de déplacer les gens à travers « le bassin d’emploi » de l’Ile de France ! Dérapages mis à part, la commission de suivi a validé 3 sessions de 3 semaines, s’achevant le 13 septembre, puis le 4 octobre et enfin le 25 octobre. Au final, il reste 350 postes occupés à supprimer, sur les 489 annoncés, assez loin des 600/700 promis aux marchés. Nous avons obtenu la possibilité pour le personnel du pôle Est d’obtenir des rendez-vous sur place.
ESQUISSE
Frédéric Oudéa a reçu le 10 juillet les représentants nationaux des organisations syndicales « pour faire le point ». L’entretien était, comme d’habitude, frappé du sceau de la confidentialité. C’est dommage, car il a commencé à esquisser une stratégie à moyen et long terme pour la banque, or c’est précisément une faiblesse qui interroge le personnel qui aimerait bien savoir quel avenir lui réserve son Président. Il continue de croire au modèle de banque universelle, une conviction qu’il répétera plusieurs fois, et qui sous-tend l’esquisse d’une stratégie à moyen – long terme. On devra se contenter de rapporter que ce modèle se fonde sur deux axes : l’un sur les activités « résilientes » parmi lesquelles se situe BDDF, l’autre sur les activités dans les zones de croissance, dont la présence en Méditerranée et en Afrique sub-saharienne.. Pas moins de 3 réunions à haut niveau vont donc se tenir en septembre : avec Jean François Sammarcelli pour BDDF sur le devenir du réseau, avec Didier Valet pour GIBS, avec Édouard Malo Henry pour une analyse des résultats du baromètre social.
DÉBLOCAGE
L’accord permettant le déblocage anticipé des fonds de la participation et de l’intéressement est signé. Le déblocage n'entraînera pas de frais, et la charge de la vérification de l'utilisation des fonds est renvoyée à l'administration (la loi prévoit des restrictions), ce qui, en gros, signifie que ceux qui débloqueront en dehors des conditions fixées par le loi le font à leur risque personnel. Rappelons également que les fonds investis en 2013 ne sont pas déblocables et que la direction prévoit un délai maximal de 2 mois pour en disposer.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La Direction aura raté son examen devant le Comité Central d’Entreprise puis devant le nouveau Comité d’Établissement des services centraux. Les syndicats ont de leur côté réussi à se rassembler sur une position commune qui acte l’essentiel. Refus de vote unanime donc dans les 2 instances principalement motivé par une évidence : les projets de réorganisations soumis aux instances ne sont même pas finalisés. Encore une fois, la pression permanente des marchés, des agences de notation sur la Société Générale a poussé la Direction à annoncer dans la précipitation des plans de réduction des coûts dont il s’avère que la mise en œuvre relève du bricolage. Vaine précipitation, le cours de l’action a rechuté après une brève embellie, comme quoi il n’est pas efficace de nourrir les vampires. Nous aurons l’occasion de le faire remarquer à Frédéric Oudéa puisque celui-ci reçoit les organisations syndicales le 10 juillet. De l’imbroglio invraisemblable des débats dans les instances qui se terminent, il ressort la convocation de la commission de suivi, également le 10 juillet, et la demande portée par la CGT d’établir une antenne du Campus métiers mobilité sur le pôle Est.
DÉBLOCAGES
La loi prévoyant la possibilité de débloquer exceptionnellement tout ou partie des avoirs indisponibles de la participation et de l’intéressement est parue. Un certain nombre d’entre-vous nous sollicitaient déjà depuis un moment pour savoir à partir de quand, d’autant qu’un accord d’entreprise est nécessaire pour que ce déblocage soit possible. Nous attendions que la DRH organise donc une réunion de négociation quand nous avons découvert un mail de cette même DRH annonçant qu’ « un accord serait signé , probablement courant juillet », mais que l’opération serait facturée aux salariés, entre 15 et 25€ ! La CGT a donc rappelé à son rédacteur que c’est nous qui décidions de signer un accord, et que ceci pourrait ne pas arriver si l’usage de ne pas facturer le déblocage des fonds n’était pas respecté. Rappelons que lors d’une même initiative gouvernementale précédente, en 2004, un accord avait été signé après que la direction ait renoncé à cette facturation.
BISTRO !
Les cosaques ont finalement abreuvé leurs chevaux à la fontaine de l’agora des tours ! Le nouveau secrétaire du CE des centraux est un élu CGT, Emeric Uhring. Ce n’est cependant que la résultante légitime d’une décision prise par les salariés eux-mêmes qui ont placé la CGT largement en tête. La démocratie n’est pas pour autant un exercice naturel, seuls les élus SNB ayant voté avec les nôtres pour notre candidat. Rien d’étonnant de la part de ceux qui nous qualifient de cosaques et espéraient reconduire une coalition devenue minoritaire. Plus surprenant est le choix des élus CFDT de s’abstenir, choix qui aurait pu permettre, par l’arithmétique d’une combine de circonstance, de violer la décision des salariés de confier le secrétariat du CE à la CGT. Au final, le CE sera dirigé par un bureau constitué par des élus CGT et SNB, la CFDT s’en étant exclue et la CFTC ayant œuvré à une coalition minoritaire plutôt qu’à travailler dans le respect du verdict des électeurs. La réflexion va maintenant s’engager pour transformer le plus gros CE de la SG en un outil plus efficace.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La fin de la consultation sur les projets de réorganisations approche, l’ultime séance du CE des services centraux se tiendra le 4 juillet. La séance promet d’être longue, les différents projets suscitant plus d’interrogations sur leur bien fondé. La CGT a le sentiment que ces projets sont motivés par une directive de réduction des coûts venue du sommet, réalisée dans l’urgence pour raison d’affichage auprès des marchés. Globalement fondés sur des codes emplois, les suppressions de postes ne correspondent pas à la confrontation avec la réalité, le transfert des charges de travail n’est carrément pas pris en compte etc… toutes questions sur lesquelles les nouveaux élus de la CGT ont la ferme intention de discuter le 4. Prévoyant une mise en œuvre chaotique, nous avons proposé aux CHSCT des services centraux la mise en place d’une expertise de suivi. Le CHSCT des Tours SG a montré la voie en votant l’expertise que la direction a acceptée. Son intérêt est grand, car elle va permettre de poursuivre dans le temps l’action sur le terrain de la mise en œuvre des réorganisations, au-delà du suivi social assuré par la commission de recours prévue par l’accord. C’est une novation importante par rapport au PSE de SGCIB qui n’a eu aucun suivi alors que nous savons que certaines réorganisations font la démonstration aujourd’hui de leur incohérence. Sur le plan social, la CGT a formulé plusieurs observations sur le projet de lettre établi par la direction pour les salariés « directement concernés ». Nous avons proposé qu’un espace documentaire soit ouvert au CMM en juillet et en août pour se renseigner sur les métiers disponibles, les formations, obtenir un support pour monter un projet. Les rumeurs allant bon train, on rappellera utilement que la CGT continuera les mises à jour de son site pendant l’été pour vous tenir informé.
LE SYNDROME DE L’AUTRUCHE
Prendre une veste devant le juge mais dire qu’on a gagné, c’est l’exercice auquel viennent de se livrer les laudateurs du projet Mikado de transfert chez Accenture, désormais bien connu. Mais c’est plus difficile devant le CHSCT et la CGT, initiateurs du jugement qui condamne la Société Générale. Hugues Fourault, de la DRH de SGCIB s’est donc efforcé de ramer à contre-courant, lors de la réunion du CHSCT, sans grand succès. Après ce jugement, il va donc falloir reprendre la consultation du CHSCT, ce qui signifie en clair qu’aucune lettre de mission ne pourra être établie avant la fin de ce processus, qu’aucun contrat de travail avec Accenture ne pourra être signé, et nous y veillerons. Le « succès » de l’opération Mikado est d’ailleurs très relatif, tel que les 60% de volontaires affichés par la direction. Il aura fallu plus de 400 entretiens et une énorme pression pour finalement parvenir à trouver 120 salariés qui envisagent de suivre Accenture sur 213 postes transférés, sur 800 qui travaillent de près ou de loin sur l’activité. Et encore, il aura fallu leur faire promesse orale intenable de maintenir leur taux d’avance logement, en plein contrôle URSSAF ! Accenture devra donc ouvrir un recrutement pendant l’été qui va contribuer, évidence d’autruche, à la fiabilité du projet, censé démarrer le 14 octobre, 2 mois et demi avant les arrêtés de fin d’année ! L’obstination des initiateurs de Mikado relève d’une prise de risque inconsidérée, qui pourrait bien coûter très cher à la maison.
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LA TRANSFORMATION
Certainement pas dans le projet de la « transformation » conçu par la Direction générale, la transformation de la Société Générale s’est étendue au domaine syndical. Désormais, la CGT est devenue la première organisation syndicale dans les services centraux d’Ile de France, la première également dans le collège cadres. Le second tour a confirmé et même amplifié le 1er, la CGT recueille plus de 32% des suffrages pour l’élection du CE et peut légitimement présenter un candidat à l’élection du secrétaire lors de la séance constitutive du 5 juillet. Il aura la très grande responsabilité de discuter des ordres du jour dont bon nombre comprendront des projets de restructurations. C’est une véritable « task force » de 111 élus au CE et dans les différentes délégations du personnel qui va se mettre au travail tout de suite. Consciente que la confiance accordée est aussi porteuse de grandes exigences de retour sur investissement. Les listes dans les différentes délégations du personnel donnent un éclairage encore plus cru sur le choix des électeurs. Dans les tours SG, où logent la Direction et les salles de marchés, la liste CGT emporte 45% des voix dans le collège cadres, un résultat bien plus significatif que le baromètre social. Globalement, la CGT pèse plus de 40% sur le pôle Ouest. Sur les pôles Ouest et Est confondus, les délégués du personnel CGT sont élus avec plus de 37% des voix, soit 1935 voix dont 700 d’avance sur les seconds. Ite missae est, la campagne électorale est donc terminée et le débat sur le syndicalisme tranché par les électeurs. C’est d’un vrai contre pouvoir et d’informations dont le personnel a besoin. Pour décider lui-même de ce qui est bon pour lui.
LA 35ème PLANÈTE
Il aura, presque, tenu ses engagements de calendrier. Frédéric Oudéa recevra les organisations syndicales le 10 juillet prochain, 2 jours après l’envoi des premières lettres aux salariés « directement concernés ». La CGT ne manquera pas l’occasion de lui demander de mettre un coup d’arrêt à ce climat et ce langage de guerre qui se répand comme moyen d’imposer des décisions de plus en plus contestées. Ainsi, les projets en cours, filière RH et Finances bloquent sur les transferts à Bucarest. Ils apparaissent totalement « bricolés », simple mise à exécution à la va-vite par ses « top managers » d’une décision dégringolée de sa planète. Chez RISQ, il va falloir nous expliquer comment on peut supprimer des emplois tout en pratiquant des journées de travail de plus de 10 heures qui se prolongent couramment jusqu’à 21h. le soir.
MUTUELLE
La négociation sur l’évolution du régime obligatoire devait s’achever le 24 juin, ce qui ne sera probablement pas possible. Il faut dire que la négociation s’est longuement enlisée sur la prétention du Directeur des relations sociales d’équilibrer les comptes de la mutuelle en réduisant les prestations. Il aura ainsi contribué à constituer un front syndical qui a élaboré une série de propositions communes qui supposent que la Direction mette la main dans le porte-monnaie pour apporter sa contribution à l’équilibre en question.
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DU SENS AU NON-SENS
Décidément, la « transformation » prend de plus en plus l’allure d’un plan de réduction des coûts bricolé pour satisfaire au conseil d’administration et à la direction générale. Les discussions avec les personnels touchés sont en cours et confirment notre analyse des projets présentés. La dernière rencontre avec le personnel de la filière RH dont les postes sont promis à une délocalisation vers Bucarest fait ressortir la mise en œuvre d’une décision prise en haut. Personne ne sait encore exactement dire quels postes seraient transférés, le projet est encore en phase d’analyse, seul le nombre de postes est connu ! De nombreux managers s’inquiètent de ce « bricolage » sauf naturellement quelques-uns, qui n’ont que 2 arguments à présenter : ça fait du sens, et : si on le fait pas, la Société Générale n’existe plus dans 5 ans ! A quel niveau de management devient-on adhérent à la stratégie de la direction générale au point de perdre tout sens critique ?
GRAND ÉCART
Il aura fallu pas moins de 4 réunions pour parvenir à un projet d’accord définitif sur la résorption des écarts salariaux entre les hommes et les femmes. Enfin, accord « définitif » … pas encore, car notre demande d’inscrire clairement dans le texte la possibilité pour une salariée d’accéder aux critères objectifs qui auront servi à l’analyse de sa situation, n’est toujours pas dans le document dit définitif. Pourtant, c’est une question de fond, car comme le disait Jean François CLIMENT, des «écarts de salaires qui ne seraient pas explicables par des critères objectifs seraient assimilables à une discrimination».
TEAM SPIRITU
La grève à la Société Générale n’a pas fait les gros titres, allez savoir pourquoi ? Localisée dans la DEC de Bastia, il faut dire que sa motivation, portée par un syndicat du cru, n’est guère dans l’air des temps agités que traverse la maison et qui exige une solidarité pour l’emploi dans le groupe sans faille, base précisément de l’accord que nous venons de signer. Revendiquée donc, la « priorité d’embauche régionale » est le motif d’une grève visant à empêcher des mutations en provenance du « continent », de personnes qui pourraient de surcroît n’être pas du droit du sang… Et pour faire bonne mesure, un comité d’accueil a été promis aux ex-mutés qui ont préféré renoncer. Tout ceci fleure un certain parfum qui n’a rien à voir avec celui du maquis.
SVP, CLIQUEZ SUR LE BOUTON !
La précipitation était de mise ces derniers jours pour encourager le « volontariat », au point que 800 destinataires ont reçu un mail leur demandant de cliquer sur le bouton oui, ou le bouton non, pour faire part de leur éventuel intérêt pour la construction du 1er acteur européen de post-trading… c’est-à-dire partir chez Accenture dans le cadre de l’opération Mikado. La chose est une violation totale du fameux accord censé garantir une démarche volontaire, ce qui n’a guère ému les vigilants signataires de l’accord. En effet, seuls les salariés intéressés doivent se manifester, il n’est donc nul besoin de cliquer sur non ! On soulignera cruellement pour les thuriféraires de Mikado que cet envoi n’est pas signe d’un grand engouement. Cette précipitation aurait-elle à voir avec la décision du juge, prévue pour le 21 juin ?
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LES NOUVELLES DU FRONT
La semaine aura été marquée par le début des réunions de la commission économique du CE des centraux avec les personnels des filières finances et RH, l’occasion de tenir des propos fantaisistes et parfaitement irresponsables pour quelques représentants syndicaux qui n’avaient pas lu l’accord. Parmi les perles, l’affirmation que les propositions de reclassement sont en nombre limité, et qu’après 3 refus, on pourrait être licencié pour insuffisance professionnelle. Grosse confusion dans les dates aussi, alors que le calendrier est très clairement fixé depuis la commission de suivi du 29 mai. Même les pressés devront attendre, SEGL qui voulait démarrer en juillet par exemple a été retoqué par le CHSCT. Les projets et le plan ne démarreront que le 26 août, quoi qu’en disent les uns ou les autres, et nous invitons tous ceux qui observent des tentatives de passer au travers à nous le signaler.
DISCRIMINATION
Le jugement prud’homal qui a condamné la SG à plus de 600.000€ d’indemnités a fait grand bruit… un jugement qui s’est appuyé entre autres pièces sur le compte-rendu de l’entretien préalable au licenciement du 24 avril 2012 rédigé par le délégué CGT qui l’assistait, un certain Hervé. La condamnation ne peut être réduite à la simple motivation d’une discrimination au retour de congé parental, mais aussi à la volonté d’exclure la salariée des salles de marchés. La SG n’est pas seule déjugée, ses confrères de la commission de recours de la branche aussi, qui avaient estimé le licenciement légitime.
JOYEUX, IL DIT : GROUCHY !
La semaine prochaine commence le second tour des élections dans les services centraux. La surprise du 1er tour a provoqué un certain vent de panique et une agitation peu coutumière de ceux qui n’envisageaient pas un tel Waterloo possible dans une si noble institution. Il reste à confirmer au second tour, qui débute le 12 et se termine le 18, la place de numéro 1 accordée aux listes de la CGT par les électeurs, le 18 juin qui est aussi la date anniversaire de la célèbre bataille.
LE CONSEILLEUR
Sans doute pour redorer le blason maison, notre Président à nous s’est offert une pleine page des Échos, avec photo en pied, pour y commettre ses réflexions et conseils sur la crise : réformer les retraites, les collectivités locales, les régimes sociaux… pour faire baisser le niveau des dépenses publiques of course. La réduction des coûts appliquée à la nation en somme. La même que celle qu’il préconisait devant nous pour la Grèce, qu’aujourd’hui, même le FMI juge un peu trop brutale. Bien entendu, les conseilleurs de son genre ne sont pas les payeurs.
LES VIGILANTS
Les multiples pressions se sont accentuées au fil des semaines sur les salariés destinés à Accenture. Derniers exemples, des lunches « d’aide à la décision », et des mails de rappels des managers et des RH à ceux qui n’ont pas demandé « d’entretien RH », pourtant proscrits par l’accord qui selon un signataire vigilant, devait garantir un choix en toute liberté et sans pression !
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LES NOUVELLES DU FRONT
La Direction a finalement dû se rendre à nos arguments, et la date de démarrage des réorganisations et du plan qui va avec, ont été reportés au 26 août. Ce report a été obtenu parce que les décisions de la Direction peuvent être remises en cause et sans brûler le moindre pneu sur le parvis de la Défense. La commission de suivi, réunie le 29, a fixé le calendrier. Les lettres seront envoyées aux salariés directement concernés par les suppressions de postes à partir du 8 juillet, ils pourront ensuite prendre contact avec le Campus afin d’obtenir un RDV à compter du 26 août. La première « vague » de dossiers se déroulera jusqu’au 13 septembre, car, c’est la différence notable avec le PSE de SGCIB, la validation des dossiers interviendra en fin de vague. Les réorganisations sont également reportées à partir du 26 août, mais la vigilance est de mise, c’est pourquoi la CGT a demandé une liste exhaustive de celles que la Direction qualifie de « simples changements d’organigrammes ». Le point est crucial, car le débat au CE a révélé l’incroyable degré d’improvisation et d’impréparation de certaines réorganisations comme celle entraînant la délocalisation des emplois de la filière RH à Bucarest (ne pas confondre avec Budapest). D’ici le 5 juillet donc, date officielle de la fin de la consultation du CE des centraux, aucune réorganisation ne peut être présentée aux salariés comme définitive et inéluctable. La CGT a insisté aussi sur la question de la confidentialité. Il semble que, cette fois-ci, la Direction ait retenu la leçon et ne poussera pas les salariés à lever la confidentialité. Nous avons aussi validé la présentation, à partir de mi-juin, la présentation de parcours métiers par le campus pour aider aux reclassements, une idée des salariés que nous avions portée à l’ordre du jour de la commission.
UN AFFREUX MALENTENDU
Je ne vous ai pas convaincu, a regretté le DRH de BDDF, sur les bienfaits de la suppression du commissionnement pour les TMB du réseau… devant une assemblée plutôt amusée de le voir se tortiller pour annoncer une capitulation sans condition à notre exigence de les faire traiter de la même façon que les cadres, c'est-à-dire en intégrant 70% des commissions perçues au salaire de base, le reste étant « transféré » sur le variable. Un accord a été proposé pour préciser les conditions. La CGT a donné un avis de principe favorable, suivie par le SNB et la CFTC. CFDT et FO ont réservé leur décision.
PÉRIL ROUGE, LE RETOUR !
Le résultat du 1er tour de l’élection dans les services centraux en a bousculé plus d’un, direction et syndicats : la CGT n°1, une horreur dans un lieu qu’ils pensaient réservé à des gens biens et raisonnables (eux-mêmes), pas des « contestataires radicaux ». Cette caricature archaïque n’a rien à voir avec la réalité, celle qui a conduit à ce résultat. Il s’agit maintenant de le confirmer au second tour qui va se dérouler du 12 au 18 juin. Encore une fois, la CGT présente à vos suffrages des listes représentatives de notre diversité. Le plus grand nombre de cadres, et de loin, la moyenne d’âge et d’ancienneté la plus faible, et de loin, sans oublier les autres diversités. Une vraie « task force » capable de constituer un contre-pouvoir efficace pour les 3 années agitées qui s’annoncent..
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LES NOUVELLES DU FRONT
La commission de suivi du PSE va se réunir le 29 mai. La date de démarrage du plan y sera fixée, et donc la date de démarrage des projets qui vont avec. Ce sera l’occasion de s’expliquer sur les premiers dérapages, dont certains frisent le ridicule comme cette variation sur l’acronyme PSE, qui ne serait pas plan de sauvegarde de l’emploi mais plan de structuration de l’économie (SIC), ou plus grave, le discours tenu à certains salariés : vous n’avez le choix qu’entre le départ ou le reclassement. La 1ère réunion du comité d’établissement a par ailleurs révélé l’incroyable degré d’impréparation et de précipitation des projets. Les codes métiers et les suppressions d’emplois qui vont avec, permettent de soupçonner des manipulations. Les transferts à Bucarest sont établis sur des projections qui ne se vérifieraient qu’au fur et à mesure de la mise en œuvre des projets. En un mot, le CE serait donc consulté sur des projets qui ne sont toujours pas finalisés, ce qui veut dire qu’ils devront être modifiés sous peine d’entacher la validité de la consultation. Le débat reste donc ouvert.
LA VÉRITÉ SI JE MENS
Le tribunal examinera le 28 mai prochain le recours engagé par la CGT contre l’utilisation abusive de « missions » obligatoires pour pallier au manque de volontaires, une sorte de « charter » à aller simple, pour les récalcitrants à l’enthousiasmante aventure Mikado… Nous avons reçu les arguments de la direction, ils révèlent sa vraie nature. Quoi, Mr le juge, je vous le dis en vérité, la CGT veut faire capoter mon projet, alors qu’il ne concerne que quelques dizaines de salariés dans ma grande banque planétaire et qu’ils ne risquent même pas leur emploi ! Pour tant d’audace, vous voudrez bien la condamner à me verser 10.000€ pour m’indemniser de mes menus frais, d’ailleurs, elle est la seule, les autres ont signé et voté comme il convient. Léger bémol dans ce discours hargneux, la direction minimise ce pour quoi la CGT l’a mise justement au tribunal : les missions ? De « l’assistance technique limitée » tout au plus ! Omettant de préciser qu’elle veut les rendre obligatoires. Vous pensez bien, Mr le juge, il n’y a pas plus respectueux du droit que nous, la vérité si je mens…
LE DOUBLE EFFET KISS COOL
11 millions d’euros en 2012, c’est la masse de commissions à l’acte versées aux chargés d’accueil et conseillers « grand public ». Quelques centaines d’euros bienvenues pour les plus bas salaires de la maison qui ne dépendent pas du bon vouloir du chef. D’où la lumineuse idée de supprimer ce commissionnement et de le transférer vers un variable dont l’enveloppe a baissé en 2013 de 6%, juste pour substituer une vision qualitative à une vision productiviste… un transfert du commissionnement vers le variable qui baisse n’étant que pure coïncidence. La ficelle est un peu trop grosse et ne trompera que les journalistes et les associations de consommateurs qui ne savent pas que le variable est lui aussi proportionnel à la production. La manœuvre a fait long feu devant les syndicats qui ont très vite réagi. Un communiqué commun a été diffusé pour alerter le personnel des agences et l’inviter à se tenir prêt à réagir. Voilà qui pourrait bien faire passer l’aiguille du baromètre social dans les hautes pressions.
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VERY BAD TRIP
Mauvaise semaine pour Frédéric… l’annonce de la hausse de 75% de sa rémunération variable en 2012 a fait le buzz dans la presse. Il faut dire que ce n’est pas très crédible de préconiser la réduction des coûts, présenter un projet de suppression de centaines d’emplois, pratiquer le blocage des salaires : 0% en 2012 et 2013, baisse du variable de 6% en moyenne et de l’intéressement de 20%... Pire encore, que certains salariés de niveau F ou G soient jugés onéreux au point que leur emploi va être délocalisé à Bucarest et, en même temps, se faire octroyer de telles prébendes ! On comprend que sur Sogenews, un commentaire l’accuse d’un « manque de savoir-vivre », ce qui est une véritable condamnation sous la plume du signataire à particule d’une grande famille de la noblesse française. La formule opaque de calcul concoctée par un comité d’administrateurs tous dévoués et validée par l’AG en 2012 aboutit à cette hausse, malgré un résultat net divisé par 3, car elle est sur pondérée par le renforcement des fonds propres, ce qui pose une question : pourquoi le PDG perçoit un bonus lorsque la banque se met aux normes Bâle 3 ? Cerise sur le gâteau, ce variable est payée en actions de performance, dont la valeur dépend du cours, lequel est proportionnel au nombre de suppressions d’emplois ! CQFD.
C’EST LOIN L’AMÉRIQUE ?
Et la COM du groupe rame… la « 3ème édition du baromètre employeur », est annoncée dans un mail signé par Frédéric Oudéa et Édouard Malo Henry 13 mai. Ils encouragent chacun à s’exprimer dans le questionnaire envoyé à plus de 130.000 « collaborateurs »… nous aussi, nous vous encourageons.
LES NOUVELLES DU FRONT
Reprise de notre rubrique pour vous tenir au courant des dernières niouzes sur les restructurations. Le CCE s’est réuni le 14 mai, ouvrant ainsi la phase de consultation sur les projets de réorganisations ; mais, contrairement à ce qu’elle avait prévu, la Direction n’a pas pu obtenir un vote sur le volet économique, reporté au 3 juillet, qui doit clore la consultation. Une expertise a été votée, mais, surtout, ce report du vote permet que la discussion sur les projets puisse se poursuivre, y compris pour peser encore dessus. Plusieurs réunions de commissions et du CE des services centraux en seront l’occasion. De premières réunions avec le personnel à DEVL ont permis de relever des incohérences dans les projets, sur lesquelles la Direction devra s’expliquer, voire modifier les projets eux-mêmes. Jusqu’au 3 juillet donc, rien n’est joué. La prochaine étape va se tenir avant la fin mai, avec la réunion de la commission de suivi. C’est elle qui va fixer le calendrier définitif de démarrage des réorgs et du plan. Soulignons qu’au CCE le 14 mai, toutes les OS se sont ralliées à la position de la CGT pour ne démarrer qu’en septembre. Nous ne manquerons pas de faire un compte-rendu de la commission mais, dans l’attente nous publions une nouvelle FAQ sur notre site intranet. La CGT relaiera aussi les questions des salariés, par exemple sur les garanties de respect de la confidentialité des contacts avec le campus, ou des propositions, telle la publication par le campus de parcours métiers types qui pourront être proposées pour les reclassements.
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FAUT PAS CONFONDRE
Les zanalystes de Citigroup considèrent que le plan de la SocGen est trop timide… les « marchés » seraient donc déçus : pas assez de sang, pas assez vite. Faut-il y trouver la cause de la frénésie qui a pris la DRH depuis la signature de l’accord sur l’emploi et la présentation des projets de réorganisations ? Des promesses auraient été faites pour que les emplois soient supprimés au plus vite, les réorganisations effectives dès juillet ? Depuis la DRH fait flèches de tous bois : tenues d’assemblées « d’information », convocation de salariés par les « HRBP », programmation de réunions du CCE, du CE, de CHSCT pour les déménagements… Tout ceci avec un seul but évident : pouvoir expédier les obligations légales de consultations pour, enfin, lâcher les chevaux le 8 juillet comme promis au conseil d’administration. Sauf qu’on ne fait pas les malins quand on n’est pas capable de tenir le rythme. Les commissions du CCE ont été réunies fin avril avec des documents qui ne sont pas à jour et qui ne tiennent pas compte des points actés en commission de concertation… sans compter les approximations des représentants de la DRH qui n’ont que la navigation à vue à nous proposer. Genre « on verra début juillet avec la commission de suivi comment on traite les candidatures au départ volontaire » ou bien « évidemment que chez DEVL, on ne va pas démarrer les réorganisations en juillet, en plein dans le pic de l’arrêté trimestriel ». C’est un accroc, grave, à l’accord : le processus de consultation est engagé « à la sauvette » de telle sorte que l’on doute qu’il soit sincère. Cette prégnance du calendrier sur tout le reste est aussi un non-sens économique, tellement évident que la CGT partage cet avis, non seulement avec la plupart des autres syndicats, mais aussi avec de nombreux managers. Il ne s’est trouvé qu’un seul interlocuteur syndical pour trouver que démarrer en juillet réduirait le stress des salariés en réduisant les incertitudes sur le sort qui les guette. C’est en effet beaucoup mieux de le découvrir, la veille de ses congés ou le jour du retour, seul sans pouvoir échanger avec ses collègues. Enfin, démarrer en juillet, c’est un pari sur des capacités que la DRH n’a pas, elle l’a démontré dans sa gestion sulfureuse du PSE SGCIB. La 1ère réunion plénière du CCE, le 14 mai sera l’occasion de faire front commun pour exiger le démarrage en septembre.
JUSQU’ICI, TOUT VA BIEN
Dernier avatar du feuilleton Mikado, la Direction vient de créer un site intranet dédié, baptisé « Accenture post-trading ». Ce site s’ajoute aux sorties de Christophe Mianné, genre « le train ne passera pas 2 fois », « le référé des syndicats n’y changera rien », à la rumeur « on se bouscule pour s’inscrire »… On pense à la célèbre méthode Coué. N’empêche que, discrètement et illégalement, la Direction a fourni à Accenture le fichier des anciens d’OPER partis dans le PSE pour leur faire une offre ! Les affaires du gang des Christophe ne vont pas fort non plus en Asie. Les Indiens n’ont pas du tout apprécié ce qu’ils considèrent comme un déclassement et refusent de travailler pour Accenture. Les autorités réglementaires ne rigolent pas : le refus d’agrément coréen risque bien d’être suivi à Singapour, Hong Kong et Tokyo, mettant ainsi 15% de l’activité hors du transfert…Motif du refus : des données clients sensibles ne peuvent être communiquées à un tiers externe à la banque !
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DEMI D’OUVERTURE
Résumé des épisodes précédents : les commissions du CCE sont convoquées les 29 et 30 avril pour entamer le début du processus de consultation sur les projets de réorganisations des services centraux, dont 4 entraînent des suppressions d’emplois avec départs. Ces projets sont publiés sur le site intranet CGT, ce qui contrarie bien le plan de marche du Directeur des relations sociales qui nous reproche de « semer l’inquiétude », et qui aurait obligé la Direction à tenir impromptu des assemblées pour rassurer les troupes ! Remarquons simplement qu’avec 5000 visites les 22 et 23 avril, nous avons engagé le débat avec le personnel que nous entendons associer à ce processus de consultation. Il n’est pas question de le laisser dérouler en attendant sa fin annoncée le 3 juillet pour lâcher les chevaux dans la foulée comme l’ont laissé entendre les porte-parole chargés de calmer le personnel. Il semble bien en effet que le personnel devra encore peser tant les changements de comportement sont difficiles à mettre en pratique. Déjà épinglé à notre tableau, BHFM, qui explique « il y a la théorie et la pratique », et qu’après les consultations « on sera dans la vraie vie »… pas de quoi rassurer sur le respect de la lettre et de l’esprit de l’accord chez BHFM. C’est une des nombreuses raisons qui militent pour ne pas lancer des réorganisations dès le 4 juillet et pour reporter à septembre le démarrage du plan de départs volontaires. C’est le message appuyé que nous avons envoyé lors de l’ultime réunion de la commission de concertation le 25 avril. Cette réunion a permis également de répondre à la question de fond que nous posions : les décisions sont-elles négociables ? Les projets remis pour la consultation seront donc bel et bien amendés. Des 534 postes supprimés, le nombre va être révisé aux emplois réellement occupés ; les 230 transferts à Bucarest, passent à 154, le Fil RH reste à Paris et une partie de la comptabilité DEVL, au moins pour l’instant. Le projet RH sera aussi modifié par un complément censé répondre à nos critiques sur le rôle des « HRBP » (les CRH). Une demi ouverture donc, car on ne peut se satisfaire de la délocalisation des emplois, qu’il ne faut pas négliger. Ce signal est envoyé par la Direction générale à son management : le dialogue social doit être pris au sérieux.
HIC SUNT LEONES
Le 1er tour des élections vient de se conclure par un bouleversement d'importance, la CGT devient 1ère organisation dans les services centraux. Cette progression marque la volonté du personnel de faire de la CGT l'interlocuteur incontournable de la Direction dans les 3 prochaines années de réorganisations et des suppressions d'emplois annoncées. Elle marque aussi la reconnaissance du travail accompli, certains ayant surnommé la liste CGT, liste "Ces Gens Travaillent". Ce score historique concerne tous les collèges, notamment le collège cadres comme sur l'établissement Tours SG où notre score atteint 41%.C’est aussi un désaveu : dans l'établissement où se concentre le personnel concerné par le projet de transfert à Accenture, la CGT recueille 71% des voix dans le collège TMB et 42% dans le collège cadres. Le personnel disposera ainsi d’une « task force » qui aura le devoir d’être à la hauteur de la tâche qu’on lui a confiée. Plus que des remerciements convenus, c’est un engagement de répondre à la confiance de nos électeurs que nous prenons.
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QUI VA PIANO
La commission de concertation a débattu lundi et mardi des projets de réorganisations qui entraîneront des départs volontaires. Lundi, c’était sur la filière finances et RISQ, mardi sur la filière RH. Plusieurs heures de débat dont nous saurons s’ils ont été utiles rapidement. Ces projets « tests » le sont autant pour la Direction générale que pour nous. Entre le scénario qu’elle a présenté au conseil d’administration et les projets finis qui seront présentés aux instances représentatives, on mesurera avec précision la portée des engagements pris à notre égard pour conclure l’accord sur l’emploi. Si les projets finis qui sont finalement transmis sont identiques aux projets et au calendrier « non finalisés », alors clairement, cela signifiera que la suite ne se déroulera pas dans la confiance. L’engagement de confidentialité que nous avons souscrit ne nous permet pas de commenter les projets pour l’instant, mais il ne va pas jusqu’à nous priver de dire s’ils ont évolué grâce à la concertation, ou pas. L’autre indicateur sera le calendrier, alors que nous n’avons pas reçu de réponse à nos observations et propositions, il n’a pas été fixé de nouvelle réunion de la commission depuis mardi dernier… un problème de disponibilité paraît-il (pas la nôtre) ! Cela pourrait signifier qu’après un petit tour de piste en rond pour faire plaisir à la CGT qui avait tapé fort du poing sur la table lorsqu’après la première réunion de la commission le 3 avril, la Direction s’était considérée autorisée à commencer le processus de consultation des instances. La Direction s’apprêterait-elle à nous expédier une version retouchée à la marge pour tenir un calendrier promis à des gens pressés de faire des annonces aux marchés et à l’assemblée des actionnaires ? La signature de la CGT ne se galvaude pas, si nous constatons que ces inquiétudes sont fondées, le personnel sera informé et il saura à quoi s’en tenir. A contrario, si les projets sont plus que modifiés « à la marge », nous le dirons aussi.
PAS CHÈRE COLLABORATRICE…
, pas cher collaborateur ! Le message de DRHG à propos de l’intéressement et de la participation 2012 versé en 2013, ce que la Direction baptise désormais, la rémunération financière, aurait mieux fait de commencer par cette formule corrigée ! En effet, cette « rémunération financière » n’aura jamais été aussi basse en % de la rémunération de base. Elle représentait plus de 100 millions d’€ en 2011, un montant conservé en 2012 à cause d’un rattrapage, qui chute de près de 30% en 2013, à moins de 70 millions d’€ ! La baisse a pour origine l’effet de la prise en compte dans la formule de calcul du coût du risque depuis 2008, un effet défavorable qui a une probabilité de se renouveler l’an prochain. Voilà une annonce qui ne va pas enthousiasmer le pékin lambda qui subit ainsi de plein fouet une sorte de curieuse solidarité nécessaire au maintien du financement des PME alors que la fête recommence dans d’autres domaines : rémunérations des dirigeants et reprise de la distribution de dividendes à nos chers actionnaires, reprise de la hausse des bonus qui ont ainsi rattrapé la moitié de la baisse subie en 2011. C’est pas gagné pour fourguer les 11 millions d’actions à 21,33 € de l’augmentation de capital réservée au personnel, à part ceux qui comptent sur le plan d’adaptation pour que le cours remonte.
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QUI VEUT LA PEAU DE ROGER ?
... Roger Rabbit ! C’est la question qu’on pourrait se poser. Roger travaille à OPER, le département des back offices de SGCIB contre d’aucuns s’acharnent à se liguer. Roger, comme ses collègues, dépasse largement l’horaire légal, encore plus ces temps derniers, où on va chercher des anciens pour « faire face à ta prod »… L’expertise du cabinet SECAFI qui va être publiée dresse un constat accablant : une charge de travail plus qu’excessive conjuguée à une incompréhension totale de la stratégie de la direction, et une perte de confiance dans la RH pour conclure. Le projet de transfert à Accenture, Mikado, est venu apporter la touche finale pour convaincre tout le monde que ce travail acharné avait pour terme la disparition de leur emploi. Les ligués risquent gros dans leur acharnement : il n’y a toujours pas de volontaires qui se bousculent pour aller chez Accenture, même en ratissant large chez les anciens qui ont quitté l’activité, et le référé engagé par le CHSCT et la CGT est fixé au 21 mai. Voilà qui pourrait provoquer une issue imprévue par les membres de la ligue des liquidateurs.
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O TEMPORA, O MORES
La première réunion de la commission de concertation s’est donc tenue le 3 avril dernier. Notre engagement de confidentialité ne nous permet pas d’en faire un compte-rendu comme nous le faisons d’habitude. Il faudra attendre, un certain temps, la rédaction d’une version officielle par la DRH, lue, relue, et validée par de multiples intervenants plus ou moins qualifiés pour le faire, comme c’est l’usage dans la communication maison. Nous nous contenterons donc de parler du climat et de quelques points qui ne relèvent pas du secret défense. D’abord, le staff venu représenter la Direction générale, Séverin Cabannes, Françoise Mercadal Delassalles, Édouard Malo Henry, du beau linge… Séverin Cabannes s’est félicité, plutôt chaleureusement, de cette première réunion et il a marqué l’attention que la DG porte à l’accord sur l’emploi qu’elle vient de signer. Qu’on se le dise dans les chaumières, la chose est prise au sérieux, et il vaut mieux éviter de tenter de contourner les engagements signés si l’on ne veut pas voir sa carrière en prendre un coup. Sur ce point, on se dit que le PSE de SGCIB a laissé des traces. Première victime, RISQ, qui avait lancé un projet déjà bien avancé et qui comptait expédier l’affaire fin mars… puis fin avril. Tout allait pour le mieux, chacun avait déjà négocié sa place, mais… la chose n’a pas tenu 5 minutes, Séverin Cabannes nous a répondu : nous sommes d’accord, ce projet est stoppé. Il va falloir donc qu’il fasse le parcours complet, et tout sera sur la table. La mise en place clandestine du lean management à RISQ n’a pas survécu non plus, il va falloir passer devant le CHSCT et discuter de sa mise en œuvre. Au passage, le désaveu concerne aussi les juristes de la DRH, qui s’étaient employés à trouver un habillage ad hoc pour répondre à la CGT et au CHSCT que, non, ça ressemblait au lean, mais que ce n’était pas du lean. C’était nous prendre, et le personnel avec, pour des idiots, ce que le Directeur général délégué a contredit, et c’est tant mieux. L’autre sujet brûlant était le transfert à Accenture, le projet Mikado. Séverin Cabannes s’est étonné de la « brutalité de notre critique », bien qu’elle fût fortement civilisée comme il se doit en ces lieux. Manifestement, le rejet du projet n’est pas parvenu jusqu’au 35ème, soigneusement filtré par ses thuriféraires, qui ont oublié de parler des menaces qu’ils profèrent contre les récalcitrants et du « Plan B » élaboré avec les spécialistes de la DRH pour pallier au manque de volontaires. La CGT lui a demandé si un engagement de s’en tenir au volontariat avait un sens si on le contournait. Séverin Cabannes nous a répondu : s’il n’y a pas de volontaires (comprendre suffisamment), le transfert ne se fera pas. Voilà qui devrait clouer le bec à tous ceux qui proclament et écrivent que l’affaire est faite : elle ne se fera que si… Séverin Cabannes a présenté les très grandes lignes d’un certain nombre de projets, dont la commission sera saisie avant leur finalisation. Il ne faut pas s’attendre à ce que le chapitre 3 de l’accord entre en application avant les derniers mois de l’année, et donc pas de départs volontaires avant. Le devenir du réseau a fait l’objet d’un débat, ce qui est une bonne chose, car nous avons le sentiment que les évolutions en cours posent la question du rôle des agences, et des CRCM. Séverin Cabannes a marqué de l’intérêt pour notre idée de transformer les agences en centre d’expertises. Il a proposé à la commission un débat avec JF Sammarcelli.
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IN VIVO
La première réunion de la « Commission de dialogue et de concertation » créée par l’accord sur l’emploi du 13 février se réunira le 3 avril, et c’est Séverin Cabannes qui viendra au nom de la DG. La CGT lui rappellera l’engagement demandé à Frédéric Oudéa de nous entendre et pas seulement nous écouter. Ainsi 2 questions se posent aujourd’hui pour donner un sens aux principes écrits dans l’accord : Mikado et la réorganisation de RISQ en attente. Le projet de transfert à Accenture de 200 emplois n’est pas seulement une erreur économique, il viole aussi le sens même de l’accord que nous venons de signer. Frédéric Oudéa avait admis que le PSE de SGCIB était incompatible avec la poursuite des projets de délocalisation des emplois, or ce principe s’applique tout autant aujourd’hui ! Alors que des suppressions d’emplois pourraient intervenir dans les 3 ans, pourquoi admettre aujourd’hui ce qui a été empêché il y a peu ? Capituler avant la fin du match est un travers français que nous ne partageons pas. Il est évident aujourd’hui que le nombre de volontaires sera insuffisant pour que le projet soit viable, d’où le « plan B » qui consiste, illégalement, à obliger les non volontaires à aller travailler gratuitement pour Accenture pendant plusieurs mois et de leur conseiller finalement d’y rester ! Ce « plan B », nous avons forcé la Direction à admettre son existence devant les instances et maintenant, c’est le juge, que nous avons saisi, qui fera respecter le principe du volontariat pour de bon. Point d’illusion dans notre stratégie, mais au contraire la volonté d’utiliser l’arme la plus efficace pour empêcher la réalisation d’un projet inacceptable. Séverin Cabannes a l’occasion de donner un signal fort et clair en mettant fin aux manœuvres de contournement indignes de l’accord sur l’emploi et en faisant travailler tout le monde sur une solution interne. L’autre « dérapage », c’est la réorganisation de RISQ, déjà entrée partiellement dans les faits et que la Direction, dérangée par l’accord emploi, voudrait bien semble-t-il mener à terme sans passer par la case départ… Déjà épinglée par le CHSCT pour cause d’intégration du lean management en douce, RISQ pourrait avoir l’honneur d’être la première Direction prise en flagrant délit de non-respect de l’accord emploi. Qu’en dira Séverin Cabannes ?
CONTEMPLATION
Le 28 mars, les organisations syndicales étaient conviées à la 3ème réunion annuelle de présentation des résultats de l’Observatoire du stress à la SG. Cette enquête est effectuée à partir des formulaires remplis par les salariés lors de la visite à la médecine du travail. Sans surprise, le stress touche plus les femmes (19%), les salariés dont le transport dépasse les 2 heures quotidiennes (19%) et ceux qui ont entre 51 et 55 ans (19%). Significatif aussi, le document de synthèse (sur notre site intranet) détaille les causes principales du stress, « manque de temps », « sentiment de travailler dans l’urgence », qui impactent différemment les populations de salariés et les secteurs dont ils dépendent. Une nouvelle fois, chacun y est allé de ses vœux pour dépasser le simple diagnostic et s’attaquer aux causes du mal … mais il faudra encore attendre. Des réunions devraient se tenir « mensuellement » pour « traiter les différentes pistes »…
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ACCORD EMPLOI
Les syndicats ont rencontré la Direction le 21 pour fixer le prochain calendrier de négociations. Alors que beaucoup s’interrogent sur les conséquences de l’accord emploi, les « décrets d’application » ne devraient plus tarder. Une première réunion de la commission de suivi et d’interprétation va se tenir le 3 avril afin de valider les divers documents, instructions, notes et modèles pour bénéficier des différentes mesures, et les précisions sur la mise en place du nouveau processus de mobilité dans les services centraux par l’intermédiaire du « CMM », le campus métiers mobilité. Concernant la majoration de l’indemnité de départ, un avenant à l’accord va préciser les conditions de son obtention, qui sera étendue à tous ceux qui optent pour un départ entre le 1/07/13 et le 1/07/14. Par ailleurs, un avenant à l’accord RTT va permettre d’investir son CET dans le PERCO prochainement.
MIKADO, UN OS DANS LA SOUPE
Mandé promptement en remplacement de son prédécesseur remercié en 24 heures, le nouveau Président du CHSCT des Tours SG, Jean Luc Culot, n’a pas réussi à éviter le dernier écueil à franchir pour démarrer l’opération de transfert de 211 emplois à Accenture. Le CHSCT a voté une délibération qui interdit à la Direction de poursuivre le processus et mandate une expertise, et qui lui interdit également de s’affranchir de la loi en tentant d’imposer aux récalcitrants des missions chez Accenture pour pallier au manque de volontaires qui se profile. Conséquence de cette résolution, si la Direction tente de passer en force, elle court le risque que le juge confirme l’interdiction avec un bonus pour violation de la loi. La réunion elle-même a atteint un rare niveau de tension, illustrant la fébrilité des promoteurs du projet, le tout nouveau Président cherchant à tout prix d’obtenir le vote libérateur que le CHSCT lui a refusé. Mauvais joueur et bon soldat, il a conclu par une déclaration affirmant, seul, envers et contre tous, que « le CHSCT a été valablement consulté ». Les masques tombent lorsque la représentation du personnel sert à autre chose qu’à se plier aux décisions de la Direction.
REMERCIEMENTS
L’usage est habituellement de remercier les électeurs après un succès comme celui de la liste CGT présentée au renouvellement du CE et des DP de Grenoble, passée de 10 à 54% dans son collège, voilà qui est fait. Nous remercierons également la Direction locale qui a bien contribué à ce résultat en poursuivant littéralement nos candidats, démontrant, a contrario, quelle liste serait le contre pouvoir le plus efficace pour les 3 prochaines années.
PAN SUR LE BEC
En cette période d’objectifs, on rappellera utilement que certaines obligations ne sont pas « aménageables » : l’obligation d’être SMART, c'est-à-dire mesurable sur une base objective par le salarié, et le nombre plafonné d’objectifs notamment. On apprécie d’autant plus le très clair rappel à l’ordre du DCPP de la DEC de Bordeaux, la plus importante de France, formulé à la demande de la CGT locale. Délicate attention, il a joint à son rappel l’instruction 13672 pour que les destinataires ne puissent s’abriter derrière son ignorance.
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DE BON AUGURE
C’est fait ! La liste des candidats pour le renouvellement du CE des services centraux et des DP a été déposée le 14 mars. Le nombre de candidats présentés par la CGT est en très forte augmentation, passant de 72 en 2010 à 101 cette fois-ci. Effet collatéral du PSE en 2012, de Mikado, des délocalisations, Roméo, des évaluations, mais aussi des incertitudes sur la stratégie du groupe qui ont motivé cette centaine de salariés à apporter leur propre pierre à l’édifice. Avec une moyenne d’âge plutôt jeune (43 ans) et une ancienneté moyenne d’une quinzaine d’année, les candidats manifestent clairement leur ambition de peser sur l’avenir. Issues d’origines et de profils très divers, ces candidatures représentent l’ensemble des secteurs et des nombreuses activités des services centraux, des fronts aux back-offices, en passant par les fonctions centrales et transversales. La présence de polytechniciens, centraliens ou Supelec complète la diversité des parcours et en fait une liste qui représente la physionomie des services centraux. C’est d’ailleurs, cette représentativité qui va être soumise aux suffrages des salariés de l’établissement du 18 au 24 avril prochain… L’enjeu sera alors de choisir les représentants que l’on veut pour les 3 prochaines années. Une mince affaire !
RENDEZ VOUS AU 35EME
Les 2 heures d’entretien avec Frédéric Oudéa le 7 mars 2013 ont concrétisé pour la première fois, l’engagement du PDG d’un rendez-vous trimestriel avec les représentants du personnel. Dans son traditionnel exposé liminaire, le PDG s'accroche à ses points de repères : 2012 est une année réussie, il a conservé son permis de conduire la banque, il faut poursuivre dans la même voie en 2013. Pas un mot du PSE de SGCIB. Frédéric Oudéa est “inquiet des perspectives dans la zone Europe”. On le comprend, d’autant que nous n’avons pas eu le mauvais goût de lui rappeler ses sorties dans la presse en faveur des politiques d’austérité, de la nécessité de maîtriser les dettes publiques, de l’inconséquence de certains peuples qui ne comprennent pas, grecs, italiens, espagnols, portugais... Coté BDDF, la réflexion est engagée sur le maillage, à partir de la montée de l’utilisation d’Internet, mais Frédéric Oudéa reste convaincu que le réseau en dur continue à avoir de la pertinence. La CGT en a profité pour rappeler son analyse : il faut aussi mettre les moyens pour gérer la transformation des agences en centres de compétences, donc en termes d’investissement de formation. Frédéric Oudéa insiste aussi sur la nécessaire prise en compte du durcissement des sanctions du régulateur : “Il ne faut pas lâcher prise sur la conformité”. L’occasion pour la CGT de lui rappeler que nous demandons depuis longtemps que le personnel ne soit plus pris en sandwich entre l’intérêt commercial et le respect des règles. Nous avons insisté sur la responsabilité de la DG, qui doit faire passer un message clair : si dans une opération, la conformité et l’intérêt commercial s’opposent, c’est la conformité qui doit primer (et pas seulement chez BDDF). “Au-delà de 2015, tout dépendra de la situation dans la zone € !”, et d’ici là, l’ambition présidentielle se résume à renforcer les synergies de coûts et de revenus, pour faire les annonces en conséquence aux marchés fin 2013, qu’il appelle de ses vœux : un modèle lisible par les marchés.
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CONGRATULATIONS
Près de 2h30 d’entretien ce 7 mars, Frédéric Oudéa était particulièrement satisfait de la signature de l’accord emploi à la Société Générale. Signature unanime puisque la CFDT a finalement décidé de signer l’accord elle aussi. Elle bénéficiera de la qualité de signataire grâce à la demande de la CGT qui avait souhaité lui laisser cette possibilité après le 13 février, date initiale de l’accord. Les remerciements du Président n’ont pu être entendus par les représentants de FO qui n’étaient pas là, pour cause de destitution par la Fédération de leur déléguée syndicale nationale coupable d’être signataire d’un accord que la Fédération en question considère comme « une déclinaison de l’accord MEDEF/CFDT/CFTC/CGC » ! Curieux de la part d’une organisation qui vient de signer précisément un accord de ce type chez Renault, comprenne qui pourra. Nous reviendrons la semaine prochaine sur l’entretien plus en détail. Soulignons que Frédéric Oudéa n’a pas fait d’annonce fracassante, assurant même à ceux qui en étaient persuadés qu’il n’y a pas de projets tous ficelés dans les cartons. Certains candidats au départ volontaire dans les starting-blocks seront déçus. Frédéric Oudéa a confirmé que les projets étaient en cours de réflexion, et seraient d’abord discutés dans l’instance de concertation. Il a annoncé une réunion de celle-ci dans 3 à 4 semaines, c’est Séverin Cabannes qui essuiera les plâtres... La CGT a rappelé au Président que nous avions rempli notre part du contrat et qu’il devrait remplir la sienne maintenant. Ajoutant que pour nous, la « transformation » devrait se faire en maintenant l’intégrité du groupe, nous avons pris « Mikado » comme contre-exemple à ne pas suivre. Retenant un sourire furtif, il nous a répondu qu’il n’entendait « certainement pas multiplier les projets de ce genre » !
RÉFORME BANCAIRE
Objet des préoccupations de Frédéric Oudéa, la réforme bancaire doit entrer en vigueur en juin. Les fédérations syndicales ont été reçues au Ministère des Finances pour faire le point le 5 mars. De ce point, on retiendra que la réforme inclura bien un plafonnement des commissions d’intervention, dont l’impact sera très important sur le résultat de la banque de détail France. Le conseiller du ministre a pointé « le dynamisme » parlementaire sur le sujet, et la méfiance qu’ils éprouvent vis-à-vis du Ministère « des banques ». Il a vivement encouragé les fédérations syndicales, moins suspectes, à rencontrer les groupes parlementaires pour leur exposer les risques sur l’emploi dans les réseaux qui pourraient résulter d’une baisse brutale du PNB. Encore faudrait-il que nous ayons les vrais chiffres en mains. Car la dérive de ces dernières années, qui a poussé à une guerre des taux sur les crédits immobiliers compensés par les commissions, n’est pas tenable plus longtemps. La CGT ne se voit pas aller dire aux parlementaires : « Ne touchez pas aux commissions d’intervention qui frappent les plus pauvres pour sauver les employés de banque », l’argument serait moyennement crédible. C’est pourtant le terrain choisi par la FBF… qui agite un chiffre de PNB de 3 milliards invérifiable et la menace de licenciements dans les banques. Nous allons donc lui demander quelques précisions sur ces estimations puis nous demanderons audience aux parlementaires.
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LA STUPIDITÉ FONCTIONNELLE
L’étude fait le « buzz » dans la maison, tant elle rejoint les réflexions de nombre de cadres, y compris supérieurs, qui trouvent que « Ne réfléchissez pas, faites-le » est devenu LA règle de management. L’affaire de l’externalisation vers Accenture fait partie de ce constat : pas d’argument autre que d’autorité pour les porte-serviettes du projet. Et ce n’est qu’une partie émergée de l’iceberg. Le malaise est si fort que la Direction générale aura grand intérêt à s’appuyer sur l’accord emploi pour recoller les morceaux. Les projets de rapprochement SGCIB / GIMS et BHFM / DSFS notamment doivent, dès qu’ils sont suffisamment avancés, être discutés devant l’instance de concertation créée par l’accord, aussi bien quant à leur pertinence économique et industrielle que de leurs conséquences sociales. Frédéric Oudéa doit recevoir les organisations syndicales le 7 mars, ce sera l’occasion de lui rappeler ses engagements lors de l’ouverture des négociations : ok pour négocier, mais nous voulons discuter les choix économiques et être entendus, pas seulement écoutés... Nous avons rempli notre part du contrat, il faut maintenant qu’il tienne la sienne. L’exigence est sûrement plus forte que de se contenter de proclamer régulièrement que la « coupe est pleine » du « foutage de gueule » de la Direction.
INDEMNITÉ DE DÉPART
La nouvelle de la majoration de l’indemnité de départ sous certaines conditions s’est répandue comme une traînée de poudre, suscitant de nombreuses interrogations…. Et aussi des réponses à la fiabilité douteuse. Il est donc important de préciser que, si l’accord prévoit le versement d’une indemnité majorée au salarié qui souscrit un engagement de départ dans un délai de 8 à 12 mois, le salarié reste libre de ne pas honorer cet engagement, l’unique conséquence étant la perte de la majoration. C’est toute autre chose de demander à la CNAV le document établi en vue de la liquidation de la pension vieillesse sur lequel il est impossible de revenir ! La CGT a rencontré le Directeur des relations sociales pour lui rappeler qu’un salarié signataire de l’engagement n’était pas tenu de partir, et qu’il n’avait à fournir aucun document particulier pour prouver qu’il bénéficierait de ses droits à taux plein à la date de départ convenue avec la Direction, et nous assurer que le site RH Online sera sans ambiguïté. Nous en avons profité pour rappeler que les bénéficiaires du temps partiel de l’accord seniors pouvaient dénoncer leur convention pour souscrire ensuite l’engagement qui leur permet de percevoir l’indemnité de départ majorée. Une centaine de salariés sont potentiellement concernés et la DRH doit nous revenir sur ce point.
RÉFORME BANCAIRE
Les fédérations syndicales vont être reçues à Bercy le 5 mars pour faire le point de la réforme. La CGT s’inquiète d’un certain « empilement » qui pourrait conduire à des effets sur le PNB dont nous pourrions faire les frais. Nous nous interrogeons aussi sur le sens de certaines dispositions comme le cantonnement dans une filiale des activités pour compte propre, qui logera forcément dans la maison mère… l’amende récemment requise par l’AMF contre SGSP pour « absence de dispositif de conformité efficace » relativise l’indépendance du « chinese wall ».
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LES MÉDECINS DE MOLIÈRE
Jean François Sammarcelli planchait le 20 février devant les élus du CCE pour commenter les résultats et la situation. Reprenant l’air connu des temps difficiles, il s’est plaint des mesures législatives à venir plafonnant les commissions bancaires, susceptibles de réduire de moitié, selon lui. Naturellement, il ne voit que « la confiance des marchés » et « l’amélioration de notre base de profitabilité » pour assurer l’avenir et l’indépendance du groupe. La distribution de 26% du résultat en dividendes aux actionnaires participe à conforter l’image d’une « situation stabilisée » ! 200 millions d’€ quand même qui auraient pu être utilisés bien plus utilement. Interrogé par la CGT, il a également confirmé une hausse des bonus distribués, arguant des résultats de la BFI. La chose va beaucoup plaire dans le réseau et les centraux, qui vont subir pour leur part une baisse du variable, « logique, les résultats baissent » pour le patron de la banque de détail. Il voit une « rupture » et « pas seulement pour baisser les effectifs ». Parlons-en justement de l’emploi. Les statistiques pour 2012 sont complètes et font penser au traitement préféré des médecins de Molière : la saignée ! La plus importante, celle de SGCIB, représente près de 20% de l’effectif. 1216 sorties sur un effectif d’origine de 6400. Les départements les plus touchés sont MARK, - 500, et OPER, - 261. C’est sûr, ils seront moins nombreux pour se partager la hausse des bonus. Le réseau a lui aussi entamé une saignée en 2012, y compris dans les effectifs des DEC, les « bases avant ». 248 emplois de moins des 17268 de 2011. Le total réseau perd 291 emplois sur 23758 l’année précédente, mais il faut remarquer que l’essentiel de la saignée se concentre en Ile de France. Au total, 691 licenciements économiques sont comptabilisés en 2012 au titre du PSE SGCIB, un chiffre inférieur aux 880 suppressions d’emplois qui constituait le plafond du nombre de départs volontaires avec les reclassements. Il faut ajouter un phénomène inquiétant, la hausse continue des licenciements individuels, y compris les ruptures conventionnelles, 177 en 2008, 298 en 2012. Enfin, le total des démissions, 838, confirme une vague de 450 départs qui se concentre chez les cadres 25 – 40 ans, et qui ferait bien d’inquiéter la Direction générale.
JURE NON FACTO
Le triumvirat de GBS s’affole, multiplie les amphis, met la pression en menaçant le personnel… Car ces messieurs, Christophe Leblanc, David Abitbol et Christophe Weidenmann ont beaucoup à perdre en cas d’échec de leur projet de transfert. En affirmant son excellence et son attractivité, de par leur seule autorité hiérarchique, ils ont cru que celle-ci s’imposerait dans les faits. Un tandem syndical a cru d’ailleurs à l’inéluctabilité du projet pour l’accompagner tout en affirmant leur opposition. Mais la cause n’est toujours pas entendue malgré les menaces des 3 compères. C’est pourquoi la DRH a préparé le terrain d’un échec, en ajoutant à la consultation des instances le recours au prêt de main d’œuvre, qui consisterait à prêter à Accenture du personnel pour quelques mois afin d’opérer le transfert des savoir-faire des récalcitrants. Malheureusement pour le trio, la loi n’autorise un tel prêt que pour les volontaires, a objecté la CGT. Retour donc à la case départ pour le trio, d’ici que Mikado soit rebaptisé Mikalo…
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C’EST LOIN L’AMÉRIQUE ?
Reçus à 7h30, juste avant la diffusion du communiqué, les syndicats ont rencontré Édouard Malo Henry pour l’annonce des résultats 2012 et des projets 2013. Vous avez donc toute la gratitude de Fred, sa DG et son conseil pour le « sauvetage » du navire qui menaçait de sombrer en 2012, et l’invitation à continuer de ramer avec l’annonce de nouvelles grandes restructurations, le rapprochement SGCIB/GIMS et BHFM/DSFS. Accessoirement, Jacques Ripoll, un « pilier » actuel patron de GIMS, « a choisi d’évoluer en dehors du groupe »… mais on est libre de croire ce qu’on veut nous a assuré Édouard Malo Henry.
ACCORD GESTION DE L’EMPLOI
L’accord a été signé le 13 par 4 syndicats, la CFDT prendra définitivement position le 6 mars. Non signataire de l’ANI, en cours de transposition dans la loi, la CGT se félicite que l’accord SG protège le personnel de ses dispositions les plus dangereuses en matière de mobilité et suppressions d’emplois. La consultation engagée par la CGT a donné un résultat net en faveur de la signature de l’accord, 2/3 des votants. Immédiatement en vigueur, la gestion des mobilités passe donc maintenant sous le contrôle du « campus », autrement dit, il va falloir faire respecter l’accord. La CGT en a publié le texte intégral, qui sera complété par une FAQ et les CR de la commission d’interprétation et de suivi. Le travail ne fait que commencer avec un « portefeuille » de quelques dizaines de dossiers légués par l’Espace Emploi au Campus. Précisons au personnel du réseau qui nous interroge déjà qu’il ne sera pas concerné par le chapitre 3, et que la majoration de l’indemnité de départ ne vaut, dans un premier temps, que pour les engagements de partir signés avant février 2014.
LA NOYADE DES POISSONS
Le CE des centraux a été convoqué manu militari par la Direction pour engager la 1ère réunion de consultation sur Mikado, le transfert à Accenture d’une partie de GBS. C’est que le temps presse et le peu d’enthousiasme augmente la pression… Tandis que la bande de Christophe Leblanc menace directement les gens « de casse sociale » si le projet échoue, les juristes de la DRH planchent sur un plan B qui consiste à envoyer les non volontaires en mission chez Accenture pour y transmettre leur savoir-faire. Devant le CE, Thierry Weidenmann a réponse à tout. Ce qui compte, c’est de noyer le poisson. Il en noiera beaucoup au cours de cette longue journée devant un parterre majoritairement aux ordres. SNB et CFTC qui avaient porté le choix du cabinet « Ethix » ont accepté l’exigence de la Direction de présenter aux élus du CE une version édulcorée en violation des règles de déontologie !… Sans renâcler, ils ont accepté la présence de la Direction d’Accenture, invitée par celle de la SG à venir faire sa propagande de sergents recruteurs sans même avoir sollicité l’accord des élus. La conclusion de la CGT sur le volet économique du dossier est sans appel pour l’équipe qui a traité avec Accenture : ce sont de piètres négociateurs et ils se sont fait avoir. Nous avons rappelé que, si le CE était là pour défendre les salariés, il l’était également pour défendre les intérêts de l'entreprise. Et là nous estimons que ces derniers ont été bradés à Accenture. La réponse de la direction à cette charge a été révélatrice de leur malaise : ils se sont d’abord assez violemment emportés, puis ont ensuite répondu en noyant à nouveau le poisson. Prochain round : le juge…
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LES SUCETTES DE L’ANI
Décidément, on ne se bouscule pas pour revendiquer la paternité de l’accord interprofessionnel MEDEF/CFDT/CFTC/CGC. Dans sa dernière publication, le SNB, pourtant membre de la CGC, souligne, et ce n’est pas faux, que l’ANI (l’ANI du gouvernement écrit le SNB !) est beaucoup moins favorable que l’accord sur l’emploi négocié à la Société Générale. .. un accord qui n’est pas encore signé, rappelons-le puisque la consultation engagée par la CGT se poursuit jusqu’au 12 février. Les syndicats se sont rencontrés le 7 février pour confronter leur analyse du projet et ont décidé d’adresser quelques propositions de modifications supplémentaires à la Direction, qu’elle a immédiatement acceptées ! Comme quoi le texte déclaré « définitif » le 30 janvier répond lui aussi au principe de relativité.
2 POIDS, 2 MESURES ?
La fermeture des PSC de Bercy et de Réaumur et un projet de restructuration de SIOP/DSI/PLT sont 2 projets présentés à la consultation du CCE le 20 février. Pendant que se négocie un accord sur l’emploi, le pôle BDDF poursuit tranquillement ses projets, et faisant ses propres règles en s’asseyant sur celles de l’entreprise. Une attitude parfaitement inacceptable qui a conduit la CGT à inviter les autres syndicats à refuser ces consultations. Grosse colère s’en est suivie du Directeur des relations sociales lors de la réunion de négociation sur la fermeture des 2 PSC parisiens… mais la perspective d’un CCE qui mandate le secrétaire pour demander au juge de suspendre les consultations a vite ramené le calme. Pour les fermetures de Bercy et Réaumur, nous avons donc obtenu un projet d’accord qui offre des garanties similaires à celle du projet global sur l’emploi. Pour SIOP/DSI/PLT, les salariés concernés devraient bénéficier des dispositions de l’accord emploi, si ce dernier est signé bien entendu.
PAS D’BOL ABITBOL !
Initiée par la CGT, l’expertise mandatée par les CHSCT sur les conditions de travail chez OPER est en cours. Un point intermédiaire vient d’être rendu par le cabinet SECAFI sur la base du retour du questionnaire envoyé au personnel. Le taux de réponse, 68% en moyenne, 795 sur 1169, dont 45 externes, donne à l’enquête une légitimité indiscutable. Et les résultats démentent sans appel les discours lénifiants du patron d’OPER, David Abitbol, ses affidés de la direction d’OPER, des lignes RH. Une RH qui ferait bien de s’interroger d’ailleurs. A la question, en cas de difficultés à qui vous adressez-vous, 5% répondent « à la RH » contre 19% aux délégués… Responsable de la santé au travail, l’employeur faillit à son devoir : les taux de troubles liés au travail sont extrêmement élevés : 23% de crises de larme ou de nerfs, 50% de troubles du sommeil, 50% de douleurs psychosomatiques etc… on comprend pourquoi, au vu du résultat, la direction a tenté d’exclure le volet santé au travail de l’expertise. Mais ce n’est pas meilleur côté charge de travail : 70% dépassent leur horaire de travail ou emportent du travail à la maison. Avec un tel résultat, difficile de continuer à prétendre que c’est juste une question de mieux organiser son travail. L’expertise se poursuit maintenant par une phase d’entretiens approfondis. À lire, le document complet est disponible sur le site CGT.
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LES CHAUSSETTES SONT SÈCHES
Jean François Climent était mandaté pour conclure les négociations sur l’emploi à fin janvier, et surtout, avant la réunion du conseil d’administration du 12 février prochain. Frédéric Oudéa est sûrement pressé d’annoncer à son conseil qu’il a obtenu l’accord sur l’emploi et procéder aux restructurations promises dans les services centraux.Mission accomplie aux forceps, la réunion du 30 janvier s’est prolongée au-delà de 21h. 12 heures de discussions pour finaliser un texte qui est donc soumis à signature des organisations syndicales jusqu’au… 12 février ! Le Directeur des relations sociales aurait aimé un délai plus court, mais il s’est heurté à un refus syndical. La CGT qui a exigé de prendre le temps nécessaire pour mener la consultation des instances et du personnel qui s’impose sur un projet de cette importance. Rappelons qu’en novembre, Frédéric Oudéa nous avait proposé de conclure un accord sur les 3 années, 2013 à 2015. Nous sommes donc entrés dans cette négociation avec l’objectif de garantir aux salariés une mobilité volontaire, de prendre en compte les errements du PSE de SGCIB pour ne pas les renouveler et de garantir l’emploi de tous en excluant toute possibilité de licenciement pour cause de suppression d’emploi, que ce soit à titre économique ou individuel. La création de l’instance de concertation est un véritable plus, puisqu’elle devra débattre des orientations stratégiques de l’entreprise avant leur mise en œuvre. Rien ne garantit bien sûr que les critiques syndicales seront prises en compte, mais c’est quand même mieux que le black-out habituel entretenu sur les projets jusqu’à la présentation aux instances (CCE, CE). Sur la gestion de la mobilité interne, la CGT a obtenu satisfaction. La décision de mobilité d’un salarié ne peut intervenir qu’avec son accord. De plus son remplacement ne peut intervenir que lorsque sa nouvelle affectation est finalisée et qu’il a effectivement quitté son ancien poste.La mobilité sera gérée pour les services centraux par « le campus métiers mobilité », un nom ridicule… mais ça fait international ; il succède à l’Espace emploi et disposera de pouvoirs étendus. En cas de suppressions de postes dans les 3 prochaines années, aucun licenciement pour ce motif ne peut intervenir. Les salariés, qui appartiennent à une entité où des postes sont supprimés, auront le choix entre une mobilité qui sera gérée par le « campus » mais sous le contrôle de la commission de recours, qui leur garantit le maintien de leur rémunération et une affectation à leur convenance, postuler à un départ volontaire, à un « plan de transition d’activité », mais pas de mobilité forcée ni de licenciement possible. L’expérience SGCIB a été prise en compte, plus de départs rapides, de directs, indirects… Jusqu’à la dernière ligne cependant, la Direction a tenté de nous enfumer, c’est ainsi que nous avons découvert un paragraphe qui prévoyait que l’accord se substituait d’office aux accords et usages précédents !!! Ce qui revenait à nous demander de lui signer un chèque en blanc à 21h30. Peine perdue, le Directeur des relations sociales a lancé : « vous m’avez foutu à poil pendant toute la négociation, je n’avais plus que mes chaussettes, et vous les voulez aussi » !!! Façon de parler naturellement, parce que ses fumantes, il peut se les garder. Vous pouvez lire le texte complet et participer à la consultation sur le site intranet CGT.
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DANSES POLOVTSIENNES
Signe du destin ? l’avant dernière réunion de négociation sur l’emploi se déroulait tandis que l’orchestre « playing for Pleyel » répétait l’air des « danses polovtsiennes » dans le hall. Il ne manquait au chant des flûtes traversières de l’orchestre que le pipo du Directeur des relations sociales … Dans cette séance, le gros du débat a porté sur la gestion de la mobilité « ordinaire » dans les services centraux, en dehors donc des restructurations qui génèrent des suppressions d’emplois. L’objectif du représentant de la Direction n’était rien moins que de nous endormir au travers d’un texte à rallonge et incompréhensible au lecteur non averti. Cette partie du projet d’accord instaurait officiellement le statut de « mis en mobilité » déjà bien connu dans les centraux, avec un léger bémol : le salarié ne serait plus obligatoirement celui qui prend l’initiative d’être placé dans ce statut ! La CGT a éventé la manœuvre, directement issue de la mécanique de « mobilité forcée » obtenue par le MEDEF dans l’accord interprofessionnel qui vient d’être signé et qui fait rêver notre joueur de flûte : pouvoir déplacer à sa guise les salariés d’un endroit à l’autre et les licencier pour motif individuel s’ils refusent. Il n’y aura pas d’accord avec la CGT si ce n’est pas le salarié qui est à l’initiative de sa mise en mobilité, avons-nous averti. Dans la même veine de l’accord sur « la sécurisation de l’emploi », la « limitation des périodes d’incertitude anxiogène pour les salariés » et « l’insécurité juridique » qui pèse sur le patronat soumis au contrôle tatillon des juges… se traduisent dans le projet par un calendrier préétabli et restreint de consultation des instances représentatives assorti d’une limitation de leurs prérogatives. La cause de l’anxiété du personnel, ce n’est pas la protection que lui apportent les prérogatives des instances qui le représentent, c’est la politique de la Direction et les menaces qu’elle fait peser sur leur emploi a répondu la CGT au Directeur des relations sociales. Le texte complet est disponible sur notre site intranet, vous y trouverez le congé de fin de carrière et la majoration de l’indemnité de fin de carrière destinés à encourager la sortie les retraitables, ce qui n’empêche nullement notre flûtiste de vouloir nous faire signer : « la SG prend l’engagement de maintenir l’âge moyen des départs au-delà de 60 ans » pour faire plaisir à l’administration paraît-il !
FERMETURE DES PSC
Le projet de fermeture des PSC de Paris Réaumur et Bercy est soumis à la consultation du CCE. Rien de nouveau sur la motivation, ce qui confirme notre analyse : ces fermetures n’ont d’autre raison que la contribution de BDDF à la politique de réduction des coûts voulue par la Direction générale. Bémol, l’échelle dépasse largement la fermeture de Nanterre, et augure de bien plus grandes difficultés à gérer les reclassements sur les autres PSC d’Ile de France, du moins si les desiderata des salariés sont pris en compte. D’aucuns ont réclamé une primette majorée à leur habitude pour solder l’affaire. La CGT demande la mise en place d’un recensement des souhaits des salariés et la négociation ensuite des mesures à prendre pour y répondre. Cela nécessitera sûrement la gestion de sureffectif temporaire comme dans d’autres restructurations de BDDF, c’est le prix à payer quand on prétend ne parler que de « simples transferts ». Simple pour ceux qui pilotent tout ça depuis la Défense…
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MUDDY WATERS
Après avoir tourné longtemps autour du pot, le Directeur des relations sociales a fini par mettre sur la table le plat de résistance des négociations engagées depuis décembre sur l’emploi. Le chapitre 4 du projet est soigneusement emballé dans un fatras cosmétique de « gépèque » dans lequel se côtoient la création d’un « observatoire des métiers », d’un « campus métiers – mobilité » et autres billevesées pour faire passer la pilule et permettre à quelques-uns, passés du rôle d’opposants les plus résolus à la Direction générale à celui d’encadreurs, de faire semblant d’y croire. Il est vrai que la CGT a semé la pagaille en publiant en décembre le PSE permanent estampillé C3 du Directeur des relations sociales, d’où la difficulté aujourd’hui ! En présentant son chapitre 4, ce dernier s’en est défendu : « ce n’est pas un PSE permanent »… Ah bon, pourtant ça y ressemble comme un petit frère, lui a objecté la CGT. Au-delà donc des mots, que contient son projet ? A chaque restructuration entraînant des suppressions d’emplois à venir pendant les 3 prochaines années dans les services centraux, un dispositif du même type que le PSE de SGCIB serait mis en place, par vagues successives de 30 jours, renouvelables si l’objectif de suppressions d’emplois n’est pas atteint, rien que ça ! On y retrouve le dispositif classique de reclassements géré par un espace emploi rebaptisé campus pour faire sans doute plus mondial, et celui des départs pour projets externes avec la prime au départ rapide dans les 30 jours. Le comité d’établissement des services centraux n’aurait plus, pendant 3 ans, qu’à protester vertueusement de son opposition à chaque restructuration, avant que la foire que nous avons connue avec le PSE de SGCIB ne recommence, encore et encore ! Le Directeur des relations sociales s’est même cru autorisé à se référer à l’accord interprofessionnel plusieurs fois, soulignant par exemple que celui-ci permettrait d’anticiper : le rêve, faire partir les volontaires avant même que les consultations des instances représentatives ne soient terminées. Comme SGCIB avait tenté sans succès d’engager ses réorganisations avant la fin de la consultation et le début officiel du PSE. Voulait-il signifier à ses interlocuteurs qu’ils devraient suivre leurs confédérations sur la même voie, sans doute, mais pour l’instant, cet accord n’a pas le pouvoir de modifier la loi, et nous lui avons rappelé que la chose n’était pas encore entérinée par le parlement. En louvoyant ainsi, le Directeur des relations sociales joue un jeu dangereux, car il prend le risque de faire échouer les négociations. Que veut exactement Frédéric Oudéa ? Comme il nous l’a dit en novembre, disposer d’un outil « pour fluidifier l’emploi et les mobilités » ou bien disposer d’une mécanique efficace et rapide pour supprimer plusieurs milliers d’emplois dans les services centraux parisiens. Si le premier terme est l’objectif, il doit recadrer son Directeur des relations sociales au plus vite. Nous n’accepterons pas un PSE permanent qui permet de pousser des centaines de « volontaires » vers la sortie, à répétition, il n’y aura pas d’accord avec la CGT pour les « départs rapides » par vagues successives de 30 jours. Malgré son art consommé de la navigation en eaux troubles, voire boueuses, Jean François Climent n’a pas l’envergure de Muddy Waters, son mojo est bien trop usé pour qu’il nous abuse. Prochain épisode le 22 et le 30, et comme d’habitude, les documents sur l’intranet CGT.
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LES ZÉLOTES
La grève du 10 janvier a été un succès, avec une participation moyenne de 25% comme le relève le communiqué intersyndical, l’objectif de lancer un avertissement pour l’emploi est atteint. Une fois de plus, de trop, la Direction cherche à minimiser le malaise en annonçant une moyenne de 6% de grévistes en tripotant les chiffres. Cette frénésie est à la mesure de l’efficacité du mouvement, mais, dans l’exercice comment réduire au maximum la participation, il y a toujours des zélotes pour se faire prendre. Ainsi le patron de la DEC de Bayonne qui annonce 49 grévistes, soit 26% selon les critères officiels, et félicite ensuite les 29 qui ont fait le choix de servir la clientèle… il y a comme un bug : 49 = 26%, 29 = 74% ? Sans compter que « servir la clientèle » suppose que la Banque soit encore là dans les prochaines années, ce qui est précisément le sens de l’action des grévistes. Lui, les autres zélotes et leurs grands prêtres devraient se souvenir de Massada.
EMPLOI
Contrastant avec l’empressement du Président lors de notre dernière rencontre le 6 novembre, sur « l’urgence de fluidifier l’emploi », les nombreuses réunions de négociations se suivent sans pour l’instant que le cœur du problème ne soit abordé. Il faut dire que la tentative de « PSE permanent » qui nous avait poussés à publier le document de la direction estampillé confidentiel, avait créé de vives réactions. Il faut dire aussi, que la réunion du 9 janvier se déroulait le lendemain de la grève et qu’il aurait été risqué pour la direction d’entamer alors les sujets qui fâchent. C’est donc sur la base d’un document de 12 pages, remis lundi soir, que la négociation aura eu lieu. Baptisé « contrat de génération », ce très long document ne reprend en fait qu’en grande partie l’accord « senior » (10 pages) et quelques grandes ambitions pour les jeunes (2 pages pour traiter l’embauche, l’intégration, le référent, etc). Les seules véritables innovations pourraient être l’augmentation des indemnités de départs à la retraite pour les salariés qui s’engagent à partir dans les 9 à 12 mois et la création d’un temps partiel pour les retraitables qui souhaiteraient 2 ans avant leur départ faire de la formation à 50% (payé 65%). Ce n’est qu’en début de semaine prochaine que nous aurons la nouvelle mouture de la direction sur la partie qui traitera des mesures concernant les services voués à un régime amaigrissant plus ou moins sévère. Cette même partie dont le premier jet nous avait fait vous alerter sur les risques de « PSE permanent ». La discussion aura lieu le 16 janvier et nous aurons ensuite un texte complet qui sera examiné les 22 et 30 janvier prochains.
LES ENCADRÉS
Le projet officiel de transfert à Accenture a été remis aux élus du comité européen. Sur un total de 760 emplois, 205 seraient tranférés à Paris, plus 17 à Londres, le transfert devant démarrer au second semestre. 27% des emplois externalisés ! C’est sûrement ce que certains syndicats appellent « encadrer l’externalisation », ceux-là mêmes qui ont organisé une sorte de bureau de recrutement plutôt que de continuer avec nous la lutte pour maintenir l’emploi dans l’entreprise. Pour la CGT, l’objectif reste de faire capoter le projet, et pour y parvenir, elle peut s’appuyer sur la volonté plus que majoritaire des personnels concernés.
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RESOLUTION 2013
Il ne faut pas abuser d'information trop riche après les fêtes. L'année 2012 s’est terminée sur une série de négociations, dont les plus serrées ont été celle portant sur le fameux plan d'externalisation d’une partie des back-offices de SGCIB appelé Mikado et celle concernant l'adaptation de l'emploi au sein du groupe pour les années 2013-15, la tentation du « PSE permanent ». La NAO (négociation annuelle obligatoire sur les salaires) a été expédiée puisque la direction est restée sur sa position: pas d'augmentation collective pour 2013, pour la deuxième année consécutive. Tout au plus a-t-elle accepté de lâcher une prime de 300€ pour les plus bas salaires de la banque (inférieurs à 36.500€ annuels), réaffectant ainsi le dividende social de l'année passée, assortie d’un chantage à la signature... La CGT a considéré qu’il ne convenait pas dans les circonstances présentes de céder à ce chantage, alors qu’a contrario, tout milite pour constituer un contre-pouvoir syndical uni capable de résister à ce genre de pression. Nous n'avons pas non plus signé l'accord sur l'accompagnement du plan Mikado, bien que nous ayons négocié de pied ferme afin d'obtenir le maximum de garanties pour les salariés concernés. Cela aurait pu constituer un argument suffisant pour emporter notre signature. Mais il n'en reste pas moins que nous sommes fermement opposés à ce projet, qui n'est de plus que le précurseur potentiel d'autres externalisations dommageables pour la pérennité de la banque. Au final, ce sont les salariés qui ont tranché: consultés, 361 d'entre vous se sont exprimés et les 2/3 se sont opposés à la signature. Seules deux organisations syndicales ont paraphé cet accord, les mêmes que pour la NAO. La lutte n'est toutefois pas terminée. Enfin, les discussions sur l'évolution de l'emploi entre 2013 et 2015 se poursuivent, sans que l'on discerne encore très bien où elles vont aboutir. Après les escarmouches du 18 décembre, le directeur des relations sociales a soigneusement évité les sujets qui fâchent lors de la réunion du 3 janvier, promettant une fois de plus de nouveaux écrits pour la prochaine fois, le 9 janvier. Sans doute pour éviter de trop nous remonter avant la grève de mardi prochain 8 janvier. Janvier, c’est aussi la discussion qui va s’engager sur les conditions de fermeture des PSC de Bercy et Réaumur, car le réseau doit lui aussi payer son tribut, rebaptisé chez BDDF « adaptation de notre base de coûts ». Le réseau d’agences est constitué pour l’heure de 2300 agences, en incluant 966 agences sans caisse à effectif réduit, 1 ou 2 personnes). Pour 2013, 20 à 30 agences seront fermées. Les agences sans caisse seront plus nombreuses en 2013, 55% du parc contre 42% en 2012. En terme d’emplois, le solde net de BDDF devrait être négatif de 400 en 2013, couverts par le millier de départs en retraite attendus, d’où l’affirmation qu’aucun plan de départs ne sera nécessaire. Alors que la pression continue de monter tant dans les services centraux que dans le réseau, le 8 janvier sera l'occasion pour vous de montrer votre détermination face à la politique à courte vue de la direction générale, qui sacrifie les salariés et, à notre avis, la pérennité de l'entreprise sur l'autel de la communication financière.
Meilleurs voeux de santé, bonheur et prospérité pour 2013…
… et pour bien commencer l’année, participez à la grève de mardi prochain 8 janvier !
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