Infos 2014 (45)

PLAYING FOR NAO … COUAC !

C'est donc sur une fausse note que la négociation sur les salaires 2015 a trébuché. En effet, la signature par 2 organisations syndicales est non seulement un mauvais coup pour nos salaires, mais en cédant au chantage de la direction, c’est aussi un bien mauvais signal envoyé à la direction. Les 5 syndicats avaient demandé à être reçus par Fréderic Oudéa pour trouver une sortie à la crise actuelle. Sans réponse depuis le 8 décembre, ils ont saisi l'opportunité du passage de Séverin Cabannes, représentant la Direction Générale en séance plénière du Comité Central d'Entreprise, pour lui demander si la DG avait l'intention de se préoccuper de nos basses demandes matérielles. Il a répondu en précisant qu’il était « favorable à la poursuite du dialogue social dans son cadre normal» et que par conséquent, il mandatait immédiatement le Directeur des relations sociales pour qu’il ré-ouvre la négociation annuelle sur les salaires et qu’il fasse part de la nouvelle proposition de la direction. La CGT a répondu que le Directeur des relations sociales avait déjà été aubout de son mandat, atteint la limite de la légitimité pour reprendre la négociation et qu’en tout état de cause, s’il revenait avec une mesure insuffisante, c’était prendre le risque de maintenir le conflit ouvert. Le Comité Central d’Entreprise a donc été suspendu, le temps de cette nouvelle réunion. Accessoirement, Séverin Cabannes en a profité pour se faire la belle, en précisant qu’il ne serait plus disponible pour une reprise de la réunion. La direction a donc présenté une nouvelle proposition de supplément d'intéressement qui passe d’en moyenne 200 euros à … (attention les cardiaques, ça décoiffe !) … 300 euros bruts ! Versée en fonction du salaire cela donne 400 euros pour les salaires jusqu'à 28.000 euros, puis dégressive au-delà, pour atteindre 200 euros au-delà de 49.000 euros. En parallèle, la direction a rappelé son chantage : si vous signez cet accord, vous permettez la signature des nouvelles dispositions de l’accord social (+2 jours de paternité, évolutions des grilles de minima, etc). Nous avons dénoncé une nouvelle fois ce chantage, indigne du dialogue social d'un groupe comme la SG. Le Directeur des relations sociales avait à peine fini sa présentation des nouvelles propositions à 11h00, avant même que l’encre soit sèche, l'accord était déjà signé l'après midi.  «C’était ça ou rien » a déclaré à la presse un représentant de l’une des 2 organisations syndicales qui auront finalement succombé au chantage. C’est exactement le contraire de la volonté exprimée par les salariés qui ont signé la pétition et manifesté d’une manière ou d’une autre leur mécontentement face à une rupture dont on constate de plus en plus les effets.

UN CLIC POUR UNE CLAQUE AU CA

Nombreux sont les messages de soutien de la part de salariés pour nous remercier du travail fourni et de la transparence des informations transmises au fil de l’ensemble des négociations. Même si parfois, ces collègues ne partagent pas nos positions, voire s’y trouvent confrontés. Le débat a lieu, il permet d’avancer et c’est bien là, notre objectif. Elections obligent, nous vous proposons un bon moyen de prolonger ces encouragements : si comme nous, vous pensez qu’avoir un représentant de la CGT au Conseil d’Administration peut changer les choses et qu’il est nécessaire d’avoir un vrai contre pouvoir dans l’entreprise, participez à l’appel des salariés à voter pour la liste CGT. Envoyez vos Nom – Prénom – Profession – Service ou Agence à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Vous serez alors le « plus » dans la campagne qui s’ouvre pour renouveler nos représentants au Conseil d’Administration. Et nous savons que ce sont ces « petits plus » qui font les plus grosses surprises.


Les infos de la semaine en PDF 

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PLAYING FOR NAO … SUITE Il était assez savoureux de lire dans la presse que la DRH considérait les revendications salariales syndicales comme « déraisonnables» alors qu’un quart des salariés venaient de faire grève pour acter leur mécontentement sur le sujet. Nous étions plutôt habitués à subir des reportages au « 20 heures » sur le retour d’un « patronat de combat » sifflant et vociférant dans leur manif, tout en allant de provocation en provocation, le tout après avoir empoché 40 milliards d’allègements de charges. A la SG, nos revendications seraient même de nature à constituer une menace sur l’emploi. Rien que ça. Nous n’aurions donc plus qu’à attendre les fruits d’une nouvelle formule d’intéressement-participation, pleine d’espoir. Mais ce que nous disons et répétons depuis le début est qu’une répartition de la masse salariale plus juste, moins inégalitaire, mieux répartie et moins opaque, permettrait d’avoir une mesure d’augmentation collective. Certes, cela veut dire qu’il faudrait renoncer, en partie, à l’individualisation extrême, à l’aspect discrétionnaire du variable, à la plus «grande discrimination» réclamée, etc. Que cela complique les débats au Conseil d’administration, on peut l’entendre… mais prétendre que cela susciterait des charrettes de licenciements, c’est pousser le bouchon un peu loin. LAST, BUT NOT LEAST Après la grève du 5 décembre dernier, se tenait donc la dernière négociation officielle programmée sur les salaires. Entre temps, les 5 syndicats avaient invité les salariés à venir se rassembler devant les tours SG de la Défense. En fait, le rassemblement a eu lieu…

CARTON ROUGE

Difficile de faire un bilan précis au moment où ces lignes sont écrites. Il est certain qu’un nombre assez significatif d’agences n’auront pas pu ouvrir, que d’autres auront pris le risque d’ouvrir dans des conditions parfois hallucinantes. Les contacts que nous avons eus avec les collègues pendant les  jours qui ont précédé ce mouvement social ont démontré au-delà de la question salariale, la nécessité de replacer les salariés au centre des objectifs de la maison. Après 3 années sans augmentation collective, la pétition de soutien aux propositions syndicales signée par près de 15.000 d’entre nous et la grève du 5 décembre suffiront elles à faire comprendre à la direction la nécessité de revoir sa copie ? Le communiqué aux Ambassadors la veille de la grève laisse transparaître la fébrilité et le malaise de la DG. Ses réponses aux média : « Il reste la réunion du 8 et sans préjuger de l'issue des négociations, nous tenons à privilégier le dialogue avec les partenaires sociaux qui se poursuit » peuvent le laisser penser. C’est bien pour cela que les organisations syndicales vont maintenir la pression car la lutte contre la rupture du pacte social continu. Les 5 syndicats ont invité les salariés proches de la Défense à venir préparer cette dernière réunion en participant à un rassemblement aux pieds des Tours où se déroulera cette négociation.

AUDACITER CALOMNIARE

L’affaire de l’appartement, puis du bureau du Secrétaire Général de la CGT, Thierry Lepaon, suscite de nombreux commentaires et réveille toutes les rancœurs et rancunes de ceux qui ont toujours rêvé la disparition de la plus vieille centrale syndicale de France. L’intéressé s’en est expliqué au club de la presse d’Europe 1. Non, ce n’est pas lui qui a choisi ou exigé quoi que ce soit, et oui, il pense aussi que ces factures peuvent être excessives… Il a également souligné qu’une enquête était en cours. La semaine dernière, l'Express en rajoute : il a touché une indemnité de départ en quittant la Normandie pour Montreuil. Nous, la CGT de la Société Générale, ne sommes pas sûrs que cette histoire soit au centre des préoccupations du personnel. Cela dit, nous sommes inquiets de ce qui est à l’origine interne de ces publications dont le but caché est de combattre l’orientation que porte le nouveau Secrétaire Général de la CGT. Il serait "sur un siège éjectable", la commission exécutive qui doit se réunir le 9 décembre prochain  devrait « statuer sur son sort ». Quelque soit l’issue finale de cette histoire, sur le fond, ce qu’il faut dire, c’est que certains ne veulent pas que la confédération soit à l’image de ce que nous sommes nous-mêmes, un syndicat qui a pour objectif d’être efficace, utile et solidaire, un syndicat pour toutes les catégories, cadres, femmes, précaires comme l’a dit Thierry Lepaon. Que la CGT soit une organisation dans laquelle des points de vue différents puissent s’exprimer, « c’est bien ainsi et c’est normal, selon sa place, dans l’entreprise, sur un territoire ou à Montreuil » souligne-t-il. Que « L’entreprise est une communauté composée de dirigeants et salariés… qui doivent pouvoir réfléchir et agir ensemble dans son intérêt » comme il l’a déclaré. On comprend que cette vision ne convienne pas à quelques nostalgiques qui ont préféré choisir les eaux boueuses de la calomnie pour tenter de l'évincer et ramener la CGT 30 ans en arrière.

 

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LES MAUVAIS COUPS

L’avantage, c’est que maintenant chacun sait et connaît les mauvais coups qui sont préparés. Ils sont nombreux et de taille. Le Président, le nôtre, l’a dit et répété, le problème en France : les salaires sont trop élevés. D’où la position jusqu’au-boutiste de la Direction Générale de refuser à l’avenir les augmentations collectives de salaires. Cette semaine, ce sont les médias qui ont relayé le rapport Pisany-Enderlein, symbiose de la pensée technocratique qui réclame une purge : suppression des négociations salariales obligatoires, remise en cause des 35 heures. Rien que ça ! De son côté, ce que prépare le banquier de Bercy qui se déclare « à l’aise » avec le rapport Pisany-Enderlien, c’est de faire tout pour faciliter la vie de la DG pour le prochain PSE ! Après l’accord ANI qui a restreint les droits et les délais, auquel nous n’avons échappé que de peu grâce à l’accord que nous avons signé en février 2013, le projet de loi «pour l’activité» en préparation «corrige les imperfections de la loi sur la sécurisation de l’emploi» !!! ... c’est à dire les aggrave, «pour sécuriser juridiquement les salariés et les entreprises». De quoi s’agit-il ? Essentiellement de permettre qu’un PSE soit élaboré sur un établissement distinct, et de laisser à l’employeur le choix de fixer l’ordre des licenciements. Rien que ça (bis) ! Autrement dit, de scier les 2 piliers sur lesquels nous nous étions appuyés pour obtenir un accord garantissant l’emploi aux salariés qui ne voulaient pas partir. Pour parachever le décor, le trublion du Medef tente de mobiliser ses troupes et relance son refrain poujadiste sur l’insupportable situation des entreprises pour réclamer la suppression de l’ISF. Un certain Michel Colucci disait il y a quelques années : « Ne prenez pas aux riches, les autres sont beaucoup plus nombreux ! »… Mais çà, c’était avant… avant de devoir créer les Restos du Cœur. Et l’on s’étonnera ensuite que « les élites » soient décriées… Pour nous, il y a un remède contre les mauvais coups de cet hiver, restez au chaud le 5 décembre ! Il est suffisamment rare que les 5 organisations syndicales de la Société Générale l’envisagent et estiment que la grève est la seule alternative pour modifier notre avenir, pour ne pas entendre et suivre l’appel à la grève du 5 décembre. Au-delà de la question des salaires 2015, chacun a bien en tête la rupture qui est en train de se mettre en place. La volonté de suppression du plan mondial d’actionnariat salarié avait annoncé la couleur. Le maintien du régime sec en termes de salaire et comme seule stratégie, n’est pas acceptable. Il faut contrer l’orientation prise par la Direction Générale. Elle ne sera pas spécifique à la problématique des salaires. Le paiement des 3 jours de carence n’est, pour l’instant, plus garanti à partir de 2015 ! Bizarrement divers dossiers de réorganisations attendent patiemment (ou prudemment) sur le bureau de la DRH, avant d’être transmis aux représentants du personnel pour annoncer de nouvelles délocalisations vers Bangalore et Bucarest ! Le remède que nous proposons sera d’autant plus efficace qu’il n’est pas à dose homéopathique, mais massif et à forte dose. L’intervention du personnel à la Société Générale aura souvent été décisive pour permettre à l’entreprise de survivre pendant ces 150 dernières années.  Elle aura aussi permis de construire un pacte social digne de ce nom. Cette fois ci, encore, on compte sur vous !

 

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PLAYING FOR NAO

Le hasard est parfois taquin. Très souvent les réunions de négociations sont ponctuées des répétitions de la chorale, car celles-ci se déroulent dans les mêmes locaux, proches des Tours de la Défense. Or, le 17 novembre dernier, jour de la dernière réunion de négociation sur les salaires 2015, se déroulait le soir le concert « Playing for Pleyel ». Pour une fois, la bonne musique était donc à Pleyel mais nous, nous avons subi une tout autre partition lors de la négociation. Une mauvaise partition que nous avait réservée la direction, malgré les 15.000 signatures de la pétition intersyndicale sur les salaires ... Au-delà des nombreuses signatures  recueillies dans l’ensemble des régions et des secteurs d’activité de la maison, la discussion avec les collègues a fait ressortir un fort mécontentement sur le sujet et sur quelques autres … L’annonce de l’attribution d’1,2 millions d’actions gratuites pour 6.082 salariés (soit environ 40 millions d’€), la suppression du PMAS (le plan annuel d’actionnariat salarié et la décote de 20% des actions SG), la baisse ces dernières années de l’intéressement-participation, l’arbitraire de la part variable, font que l’annonce de la « fin des augmentations collectives » risque d’être la pilule de trop.   « Vous avez entendu Monsieur Oudéa lors de votre dernière rencontre » a dit d’entrée de jeu Jean Francois Climent pour expliquer que la direction maintenait son choix de « ne pas augmenter les salaires à partir de 2015 », ni sous forme pérenne, ni sous forme de prime. Pour la direction, à partir de cette année, le choix est clairement assumé de n’attribuer aucune mesure d’augmentation collective. Seules des mesures collectives, liées aux résultats de l’entreprise, par l’intermédiaire de la « participation-intéressement » pourraient éventuellement donner des «bonnes primes». Les mesures individuelles et les promotions continueront à récompenser les plus méritants, au bon vouloir de la direction. Pour le reste, c’est niet.

UN BALLON D’ESSAI

Ce fut l’occasion de contester à nouveau le choix politique de la direction d’individualiser les augmentations de salaires … désormais à 100%. Le directeur des relations sociales aura ramé pendant quelques minutes pour tenter de nous convaincre que c’était un mal nécessaire pour pallier à la crise de confiance des analystes financiers. Nous lui avons donc rétorqué que ce qui aura permis à la SG de survivre ces 150 dernières années aura souvent reposé sur l’investissement de son personnel. Mais l’enjeu de cette discussion dépasse la confrontation des arguments. Cette fois-ci la question est d’apporter à l’avenir un minimum d’évolution pour chaque salarié – ou pas. Nous avons vu ces dernières années, s’inverser la proportion des «augmentations collectives » et des « augmentations individuelles ». Maintenant, même ces dernières disparaissent parfois lors des changements d’affectation (poste/métier) et souvent ne servent qu’à maintenir le pouvoir d’achat, leur fréquence moyenne se réduisant aussi. Par ailleurs, les variables sont volontairement de plus en plus discriminants. Au bout d’une heure de réunion, la messe était dite. Les 5 organisations syndicales, outrées du « jusqu’au-boutisme » de la direction, n’avaient d’autre choix que de décider une journée de grève, le vendredi 5 décembre. Il faut que chacun comprenne bien que c’est malheureusement l’ultime possibilité pour mettre à mal ce virage dangereux pris par la direction. Chacun peut comprendre qu’au-delà de la question des salaires, c’est tout le pacte social qui est ainsi remis en cause. Qu'en sera-t-il des discussions sur l'avenir du réseau dans de telles conditions ? Et des évolutions structurelles ou géographiques des services centraux ?

 

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LE MYTHE DE SISYPHE

Il était 16h00, dans la salle du petit conseil, quand le président est arrivé, ponctuel à ce rendez-vous désormais régulier avec les responsables syndicaux nationaux. Après un bref exposé de la situation et des comptes de la maison publiés le jour même (le 6 novembre), le gros de la discussion aura bien sûr traité des salaires… mais pas seulement. Depuis notre dernière rencontre, 2 événements ont marqué l’actualité : la réussite des stress tests et la publication des derniers résultats. L’environnement économique n’a pas été très bon  et s’est même détérioré cet été. L’environnement fiscal et réglementaire fait sortir de ses gonds notre hôte du 35ème. A la taxe systémique d’1 milliard par an depuis 2010, la création d’un fonds européen supplémentaire de 50 milliards risque de coûter annuellement à la SocGen 2 milliards supplémentaires … non déductibles. De quoi s’étrangler ! Côté réglementation, le FSB travaille sur la résolution des grosses banques et tente de définir un « Total Loss Absorbing Capital ». Ce qui aurait pour conséquence, d’alourdir les exigences en capital. Au final, « une situation injuste » pour le PDG qui dénonce ainsi la situation schizophrénique où l’on demande de plus en plus de crédits pour les entreprises tout en cumulant contrainte sur contrainte. Malgré cela, nous avons passé la « visite médicale » et les « tests d’efforts » avec succès … et la France est le seul pays d’Europe où les crédits aux entreprises augmentent.

PROFOND MALAISE

Le tour de table des représentants syndicaux a permis à chacun de revenir sur la nécessaire augmentation collective des salaires et sur la pétition qui circule avec un certain succès. Il faut reconnaître d’ailleurs que la sortie du directeur des relations sociales sur le fait que « le personnel ne se plaint pas » de la politique salariale a eu un franc succès aussi. La CGT a donc saisi cette rencontre pour dire au PDG que le mécontentement est bien réel sur la politique salariale et qu’il serait dangereux de le sous-estimer. La tournée avec la pétition est significative, elle permet non seulement de recueillir de très nombreuses signatures, mais au-delà, les discussions révèlent un malaise profond. Nous avons demandé à Frédéric Oudéa de bien mesurer cette année la proposition qui devra être faite en négociation pour rééquilibrer les dérives de la politique d’individualisation des salaires. Nous lui avons rappelé que cela faisait aussi partie du pacte social.  Nous avons remis sur la table la questiondu poids de l’enveloppe des augmentations collectives qui permet d’apporter un correctif aux autres éléments de la rémunération individuelle, variable, qui résulte du choix politique de la direction. La primette de l’an dernier était de 7 millions d’euros, tandis qu’en variable la direction distribuait à la tête du client, plus de 100 millions d’euros (hors bonus !). Seul cechoix permet de faire varier le salaire à la baisse d’une année sur l’autre, d’où la volonté de la direction de ne pas y renoncer. Pour comparaison, nous avons chiffré la demande intersyndicale à 30 millions pour l’augmentation pérenne et 25 millions pour la prime.    Enfin, nous sommes revenus sur la nécessité d’entrer dans la gestion des projets d’emménagement du pôle Est de Paris (Val de Fontenay) qui devrait voir transiter d’Ouest en Est environ 4.500 postes. Sur ce point, Frédéric Oudéa a décidé d’ouvrir une discussion dès le début de l’année 2015. « Vous avez raison, il faut s’y prendre en amont. C’est un beau projet, ce serait bête de le rater

 

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SATISFACTION (I CAN’T GET NO)

Les NAO, les négociations annuelles sur les salaires ont été ouvertes le 29 octobre. D’entrée de séance, Jean Francois Climent, le directeur des relations sociales a dressé un habituel bilan satisfait de l’évolution des salaires en 2014. La prime versée en janvier a eu, d’après lui, des « effets assez significatifs» et par ailleurs, le salaire moyen a augmenté de 2,6% en 2014. Nous lui avons fait remarquer que nous n’avions pas la même lecture de 2014. Tout d’abord « l’effet significatif » de la mesure de janvier se limite en réalité à une prime, en moyenne de 265 euros, pour  27.618 salariés…Nous avions qualifié cette prime de « mesurette » comparativement aux autres éléments de rémunérations. L’enveloppe globale de cette mesure restera une des plus faibles constatées sur les 15 dernières années, pour un montant d’environ 7 millions. Par ailleurs, 49% des salariés n’ont pas bénéficié d’augmentation l’an dernier. La mesure pour les cadres de + de 50 ans n’a concerné que 38 personnes ! Au final, nous avons donc demandé si nous négociions réellement et significativement en constatant que la mesure collective (celle négociée l’an dernier avec les syndicats) n’aura pesé qu’à hauteur de 0,4% de l’évolution salariale moyenne. Les mesures de révisions individuelles sont, à 70%, des mesures décidées par la direction. Les autres mesures sont des applications automatiques d’accords signés (dont le statut social de 2000, qui reste une exception dans le monde bancaire français). Sur le variable, nous avons rappelé que le sujet suscitait un fort mécontentement tant par l’opacité dans laquelle il est attribué, que par les inégalités et injustices qu’il peut engendrer. Aucune réunion n’a eu lieu sur le sujet pour l’instant, malgré l’engagement de Fréderic Oudéa en février dernier. La première rencontre sur le sujet devrait se dérouler le 25 novembre. Si l’on replace cette situation dans un contexte plus large, les sujets de mécontentement collectionnés en 2014 n’ont pas manqué (suppression du PMAS, baisse des dernières enveloppes de la participation / intéressement, attribution de 1,2 million d’actions gratuites à 6.082 salariés, augmentation des fixes des mandataires sociaux pour les préserver des nouvelles réglementations limitant le variable, etc.). Nous avons prévenu la direction : « Votre politique salariale est un vrai cocktail Molotov qui pourrait bien vous exploser à la figure».

IL N’EST PIRE SOURD

Les 5 syndicats ont demandé d’augmenter de 2% les salaires de l’ensemble des salariés (avec un plancher de 500 euros), d’octroyer une prime de 750 euros, une révision de la grille des minima et une révision pour les cadres de + de 50 ans. La direction a déclaré n’avoir aucun commentaire à faire à ce stade de la discussion, mais le directeur des relations sociales n’a pas pu résister à la tentation de déclarer que ces revendications étaient étonnantes, car elles ne tiendraient pas compte de l’environnement. Il a ajouté que le personnel ne souffre pas en termes de rémunération et « d’ailleurs, le personnel ne s’en plaint pas ». « C’est bien ce que nous allons essayer de vous démontrer» avons-nous répondu. Après 2 heures de discussion, la messe était dite. La prochaine réunion est prévue le 17 novembre. C’est à ce moment que l’on connaîtra la réelle position de la direction. D’ici là, pour l’aider à réfléchir et prendre en compte ces demandes, les 5 syndicats invitent chaque salarié à soutenir leur action en signant une pétition,  qui doit être massive si l’on ne veut pas que perdure une situation où il n’y a plus d’augmentation pérenne et collective des salaires, au profit d’une politique salariale totalement et arbitrairement individualisée.

 

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LA GANGRÈNE

En Corse, Yoann et Sofia, nos 2 collègues de Balagne, ont à nouveau subi une agression, accompagnée cette fois-ci de menaces de mort. Un cercueil peint sur le mur de leur résidence portant l'inscription "dernier avertissement".  Nous les avons assurés de notre soutien, de notre détermination à les aider dans ces épreuves et nous allons mettre chaque intervenant face à sa responsabilité dans cette terrible histoire. La CGT de Haute-Corse a illico publié un communiqué pour dénoncer ces faits infâmes et indignes, qu'aucune cause ne peut justifier. Yoann et Sofia sont salariés Société Générale, tout comme vous et c'est en cette qualité qu'ils sont visés depuis un an. C'est purement insupportable et inacceptable. Une nouvelle fois, nous le ferons savoir. Se taire, c'est cautionner. Ne rien faire, c'est laisser les idées xénophobes et racistes prendre une place insupportable dans un monde moderne et ouvert. L'invention du slogan "la valise ou le cercueil" par l'OAS a fait des petits, mais toujours dans les eaux glauques de la xénophobie et du racisme. La République est, depuis 1792, une et indivisible, les Corses l'ont prouvé contre le nazisme comme en témoignent les noms de nombreux bateaux de la SNCM ou de rues de Paris. Que diraient Fred Scamaroni, Danielle Casanova, Colonna d'Istria, Giovoni... de ces agissements ! Nous sommes leurs véritables héritiers, et non les fascistes qui ont brûlé la voiture de Yoann et Sofia.

 

IN NOMINE PATRIS

L’histoire commence avec un client qui demande la renégociation du taux de son prêt immobilier à son agence. L’agence lui fait une proposition selon les barèmes actuels. Et c’est à ce moment que l’histoire dérape : le client n’est pas content, il écrit au Délégué Régional et à Frédéric Oudéa ! Le Directeur de l’Agence et le RCL confirment au client la proposition faite par le conseiller. Le gaillard est un pitbull, il prend contact avec le Directeur de la DEC de Bordeaux OUEST. Tel celui à qui on fait appel plutôt qu’à ses saints, ce dernier fait une contre-proposition plus accommodante pour le client, désavouant ainsi du même coup conseiller, DA et RCL. Bravo Monsieur le Directeur pour ce bel esprit d’équipe ! En résumé, si vous avez un truc à demander, un vœu à formuler, une prière à exaucer, vous savez à qui vous adresser !

 

ÉVALUATIONS

Une nouvelle réunion sur le processus d'évaluation s'est déroulée lundi 20 octobre. Une nouvelle fois, l'examen des kits de formation a démontré qu'il était nécessaire d'actualiser l'instruction 13.672 et pas seulement les documents de formation. Les pratiques (très locales parfois) et les dérives régulières militent en faveur d'une actualisation. Ce fut aussi l'occasion de rappeler que les 360 degrés ne sont pas autorisés, mais aussi de revenir sur la suppression des niveaux de classement qui sont le nœud du problème en détournant le processus de son objectif initial. Que nenni pour le Directeur des Relations Sociales. Ce sont les salariés eux-mêmes qui réclameraient ce classement pour "objectiver le système" ... d'ailleurs les groupes de travail RH réunis sur le sujet auraient été unanimes pour les maintenir, en tant que "moyen de reconnaissance". Les autres seraient des râleurs chroniques, réfractaires au changement.

 

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QUESTION D’HABILLAGE

Le langage varie d’une année à l’autre concernant la politique salariale, mais toujours dans le même sens. La direction avait misé l’an dernier sur la plus grande discrimination par le variable…. Cette année, l’argument pour préparer les troupes au régime sec est que « la présence d’éléments volatils dans les résultats fait que les EAS donneront des révisions individuelles réduites». La NAO qui s’ouvre le 29 octobre s’annonce sous des auspices défavorables et pourtant déterminantes pour tous.

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Comme tous les 3 ans, nous allons élire nos représentants au conseil d’administration de la SG. Cette élection devrait se dérouler du 15 au 21  janvier par vote électronique. L’occasion de sanctionner la politique de la direction générale et de choisir un vrai contre-pouvoir nécessaire dans l’entreprise. La volonté de supprimer le plan mondial d’actionnariat salarié  va certainement donner à cette élection un enjeu tout particulier. Ce sera aussi le moment pour les salariés d’y manifester leur mécontentement concernant la politique d’austérité salariale. Car c'est au CA que se décident les PSE, les délocalisations, les restructurations du réseau, la fin du PMAS, les augmentations pour les dirigeants et leurs plans d'actions gratuites…. Mais aussi que l’on pousse très fort pour réduire la part des salariés dans le capital, donc leur influence. Le vote CGT sera donc le plus sûr moyen d’exiger un changement d’orientation et de s’assurer que les représentants des salariés ne se laisseront pas bâillonner par le secret défense !

FORMATION

C’est donc la fin du DIF. La seconde réunion de négociation sur la mise en place de la loi sur la formation a eu lieu le 15 octobre. Le projet d’un futur accord avait été remis aux organisations syndicales  sur les points qui sont à peu près clairs dans la loi et les quelques décrets parus pour l’instant. Toutes les références au DIF sont donc supprimées. Nous nous sommes donc échinés à reconstruire les quelques garanties que nous avions réussi à obtenir dans le cadre du DIF (formation sur le temps de travail, visibilité sur les refus de l’employeur, etc). Si le compte personnel de formation remplace donc le DIF à partir du 1er janvier, il risque de fortement déplacer la formation en dehors du temps de travail. Les prochaines réunions vont éclaircir ce point. Cette nouvelle loi sur la formation, issue d’un accord avec toutes les confédérations syndicales (hormis la CGT) prévoit aussi l’obligation d’un entretien professionnel tous les 2 ans, puis tous les 6 ans. L’occasion pour la CGT de rappeler qu’un certain nombre d’entretiens existait déjà dans notre entreprise et que nous tenions tout particulièrement à ce qu’ils soient maintenus, notamment pour les retours de congé maternité qui doivent être gérés 2 mois avant le retour effectif, afin d’éviter de se retrouver sans poste ou sur un poste incompatible avec les nouvelles obligations familiales. Pour répondre aux nouvelles obligations légales, nous avons proposé d’étendre le volet formation et plan de développement personnel dans le processus d’évaluation… Ce qui permettrait au passage de revoir le fond et la forme des évaluations, comme nous le demandons par ailleurs !

 

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PAN SUR LE BEC

C'est par un jugement du 29 août, très motivé (15 pages), que le juge départiteur du conseil de prud'hommes de Nanterre a condamné la SG dans le licenciement, en mai 2008, de l'assistant de Jérôme Kerviel. La CGT avait assuré la défense du jeune assistant embarqué dans le tourbillon malgré lui. Le juge est sévère sur les manquements de la SG dans le contrôle général des opérations et pointe l'absence de fiche de poste décrivant précisément les fonctions qui étaient les siennes, son absence d'expérience et le caractère disproportionné de la sanction. Bref, toutes choses que la délégation syndicale à la commission paritaire de recours interne avait pointées et argumentées... dès 2008, alors que la délégation patronale à cette même commission s'en tenait aux ordres. Le juge a prononcé l'exécution provisoire du jugement, une indemnité de plusieurs dizaine de milliers d'euros, assortie d'une grosse indemnité pour frais de justice, c'est dire s'il a voulu marquer le coup. Nous nous félicitons d'avoir été de ce combat et de ne pas avoir confondu le responsable avec ceux dont il a trahi et utilisé la confiance. On remarquera cependant utilement que ce succès n'aura suscité aucun écho médiatique, loin, bien loin, de la couverture des déboires constants du principal incriminé et de la célébration de sa "libération"... la notion de liberté étant pour lui confondue avec la reconnaissance de son "innocence" !

 

150 ANS ET TOUTES SES DENTS

Il pleuvait des trombes d'eau ce soir là sur le Grand Palais. Pourtant, François Hollande n'avait pas fait le déplacement, seul, Laurent Fabius était là et représentait le gouvernement aux « 150 ans de la Société Générale ». Un pince-fesses huppé de 700 à 850 invités (d'après les services de sécurité et la CGT). Les représentants nationaux syndicaux étaient presque tous présents. Nous étions donc parmi le gratin financier, invités pour célébrer l'anniversaire avec les VIP, les institutionnels, les grands clients et autres responsables de la place de Paris, invitation à laquelle nous avons répondu poliment, avec cependant quelques inquiétudes sur la soirée. L'occasion de retrouver quelques illustres personnages, parfois fort sympathiques, qui ont partagé l'histoire de la maison. Autre rencontre moins friendly pour les représentants du personnel que nous sommes, Pierre GATTAZ, le beauf en chef du MEDEF venu serrer des louches et certainement partager ses fines provocations poujadistes entre deux petits fours, de chez Le Nôtre - ça va de soi. Pizzas vertes, cahouettes bleues, la modernité de la vieille dame s’est exprimée avant de laisser place aux chorales, aux solistes et orchestres classiques. Modernité oui, mais pas de heavy metal, ni de RAP non plus. Le discours de la Direction Générale fut bref. Frédéric Oudéa eut la délicatesse d’échanger quelques mots avec nous pour convenir qu'il restait quelques pages à écrire dans un contexte particulièrement perturbé. En sortant, la météo était plus clémente et chacun a retrouvé sa condition et son chemin, pour nous la bouche de métro, vers ses propres intérêts, ses propres responsabilités, mais dans la même maison … une banque universelle qui avec son personnel aura réussi à surmonter les pires crises de son histoire … et ça, ça mériterait aussi de la reconnaissance !

 

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TRES ATTENDUES
Elles sont tombées … Les dates de négociations annuelles sur les salaires sont maintenant connues. Le 29 octobre, 17 novembre et le 8 décembre. C’est devenu traditionnel dans la maison, bien au-delà de l’obligation légale d’«ouvrir des négociations», de fixer trois dates. Une, au cours de laquelle les organisations syndicales s’égosillent à expliquer pourquoi elles demandent des augmentations collectives de salaire, la seconde, où la direction explique pourquoi elle refuse et la troisième qui lui permet de présenter une proposition qui «finalement serait mieux que rien». Alors what else ? Comme dirait George… Et bien, pourquoi pas une vraie proposition qui vienne compenser la dérive de l’individualisation des salaires ? Ce n’est pas remettre en cause gravement l’avenir du groupe que de demander un peu plus de justice dans la distribution des mesures d’augmentations. La politique de rigueur n’est pas aussi douloureuse pour tout le monde. Force est de constater que ceux qui n’auront pas eu d’augmentation individuelle pendant ces dernières années, se sont appauvris. Il y a donc une alternative à la rigueur imposée par la direction générale, c’est d’obtenir une mesure collective qui permette d’apporter un peu de justice. Pour éviter de répéter le scenario de ces dernières années, il faudra certainement que le personnel s’en mêle et se fasse entendre.

DEFENDRE L’EMPLOI
Une nouvelle réunion de la commission de suivi des PSE en courss’est tenue le 30 septembre. Dominique Barbier, représentant le CMM, nous a transmis les chiffres actualisés du PSE de GTPS. Pour obtenir les 42 suppressions de postes initialement attendues par la direction, il y a eu à ce jour 24 reclassements, 17 plans de transition d’activité, 4 départs en retraite et 3 départs volontaires. A fin juin, l’ensemble des situations individuelles des salariés des Miroirs a été traité de manière satisfaisante d’après la direction. L’immeuble doit être rendu d’ici peu. Les 11 suppressions de poste restantes sont localisées à Val de Fontenay. La résilience sur Lille n’étant pas encore opérationnelle, « personne ne se retrouve sans activité ». O tempora, O mores : SGSS (filiale France). Ça devient une coutume, lorsque le suivi de ce PSE est abordé, la CFDT quitte la séance. Il faut dire que le bilan est beaucoup plus coûteux en termes d’emplois pour le groupe. C’est d’ailleurs pourquoi nous avions refusé de valider ce PSE. La CFDT l’a signé et semble avoir du mal à en assumer les conséquences. Sur les 116 suppressions de postes attendues, seulement 44 reclassements seraient effectués, s’y ajoutent 9 départs en retraite …. Et 63 départs définitifs de l’entreprise ! Tout ceci est « inscrit sur le papier », mais risque de changer jusqu’à fin 2015 car les salariés devaient se « positionner » en amont des vagues successives de basculement de l’activité. Il y a eu ainsi 1 demande de reclassement en moins depuis juillet… et donc un licenciement de plus. La prochaine réunion est prévue le 27 novembre à 9h00.

FORMATION
C’est l’Arlésienne, la négociation est repoussée de mois en mois …Promulguée en début d’année, suite à la signature de l’accord par toutes les confédérations syndicales - sauf la CGT, la loi qui met fin entre autre au DIF posait des questions qui nécessitaient d’être précisées par décrets d’application. D’une soixantaine de décrets, initialement prévus, les autorités ont rapidement réduit leur nombre à 30. La négociation devrait donc reprendre le 15 octobre … avec les quelques décrets qui sont réellement parus pour l’instant.

 

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NOUVELLE VAGUE

C’est donc 15 jours avant l’ouverture de la prochaine campagne d’Evaluation que la rencontre direction syndicat s’est tenue. La réunion du 25 septembre devait porter sur le variable et sur les évaluations. La direction nous a expliqué qu’elle n’avait pas suffisamment avancé depuis le 24 juin pour amener une nouvelle proposition sur le variable et qu’on le reprendrait lors de la prochaine réunion prévue le 20 octobre. Concernant les Evals, la direction a refusé notre demande de supprimer les 5 niveaux de classement et maintient qu’une formation des managers sera à même de redonner ses lettres de noblesses à l’exercice. 3 heures de réunions nous auront permis de sortir définitivement toutes références aux objectifs collectifs (cf cr sur notre site intranet). Mais elles auront surtout démontré que la campagne d’évaluation nécessitera encore une extrême vigilance de la part de chaque salarié, qu’il soit responsable ou évalué. Les mobilités et le variable 2015 en dépendront en grande partie. 2 conseils pour bien les appréhender, relire l’instruction 13.672 et préparez bien votre entretien … mais surtout pas dans le formulaire !

FLASH MOB

La mobilité interne était à l’ordre du jour de la séance du CE des Centraux du 25 septembre. Dominique BARBIER, le responsable du Campus Mobilité, est venu répondre aux questions des élus. Au 30 juin 2014, 1.300 salariés étaient en mobilité pour 1.600 postes ouverts. La durée moyenne la plus courte pour trouver un nouveau poste est de 3 semaines, la moyenne des plus longues durées étant de 7,3 mois. La moyenne d'âge est d'environ 40 ans. La question des salariés qui restent longtemps en attente d’une nouvelle affectation a été posée. La CGT a suggéré de revenir à l’esprit initial de la création de l’Espace Emploi Mobilité en 2012. Voué à gérer les reclassements liés aux plans sociaux dans les Centraux, il avait une réelle capacité à imposer une personne volontaire dans un service à partir du moment où son expérience et ses compétences convenaient au profil du poste. D. BARBIER, a répondu qu’il était « difficile de répondre à la question de savoir jusqu’où on peut imposer quelqu’un sur un poste », au prétexte qu’il est risqué d’imposer une personne dans un service. La CGT lui a signalé qu’il y avait également un risque à laisser un salarié trop longtemps dans le couloir de la mobilité. La vraie question est de savoir où on place le curseur entre les deux situations. Nous avons dit à D. BARBIER qu’il ne sera pas possible pour la direction de s’abstenir d’une discussion pour définir la bonne pratique et d’éviter que des salariés en mobilité depuis des mois se sentent mis sur la touche et s’approchent dangereusement de la zone burn-out.

A PROPOS DE CAMPUS
Pierre CADO est également venu nous faire un petit point sur la politique immobilière et le rééquilibrage vers le pôle Est parisien. Avec l'entrée en service de Campus et ses 5650 postes de travail prévus fin 2016, on peut s'attendre à une migration massive à partir de cette date. Comme dans le même temps de nombreux baux viendront à expiration sur la Défense (CB3, Espace 21, etc., mais pas Perspective Défense, voué à être conservé au moins jusqu'en 2020), les salariés de ces implantations peuvent se demander s'ils seront visés par ces transferts. Et comme il est préférable d'anticiper plutôt que de gérer une crise en catastrophe, la CGT réitère sa demande d'ouverture d'une négociation sur le sujet, demandée depuis 1 an et accordée sur le principe par le PDG le 26 mai dernier. Or rien n'a bougé depuis… 

 

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SAVOUREUSE PROVOCATIONHasard du calendrier, la direction de la SG recevait les organisations syndicales pour présenter la « charte qualité de vie au travail » le jour même où le Medef avait décidé sa croisade contre les jours fériés et le coût insupportable du salaire minimum…. De quoi relativiser un peu plus la portée de ce document unilatéral qui n’engage pour l’instant que ceux qui y croient. La charte, disponible sur nos sites intranet et internet, devrait être signée par les membres du Com Ex qui se fixent ainsi 15 engagements visant à « équilibrer les temps de vie » : rappel sur la « nécessaire exemplarité des managers », du « respect entre la vie privée et la vie professionnelle », « l’optimisation des réunions » et le « bon usage des e-mails »… des vœux pieux bien loin des dernières provocations du Medef en échos sur tous les médias français. Elle n’est pas belle la vie ? HAPPY NEW YEARLa dernière commission de suivi de l’accord RTT avait été l’occasion de contester le positionnement d’un jour RTT employeur le lundi 17 août 2015 et de proposer d’échanger avec le vendredi 2 janvier 2015. La direction a confirmé le changement de positionnement de ce jour «RTT employeur»… un gros mot pour le Medef, mais une bonne nouvelle quand même pour les salariés concernés. EVALUATIONSNous avions obtenu du PDG-himself qu’une concertation ait lieu sur les évaluations, quelques années après le déploiement de celles-ci dans le Groupe. Nous avions signé en 2011…
HAPPY FEW Après l’annonce de la suppression des plans mondiaux d’actionnariat salarié, celle faite par la direction au CE des centraux du 5 septembre, au sujet de la distribution d’actions gratuites à quelques happy few, va contribuer à élargir le mécontentement et relativiser encore un peu plus l’esprit d’équipe, le double effet kiss cool en quelque sorte. Depuis 2006 dans le monde et 2009 en France, 3 catégories de « collaborateurs » bénéficient d’actions gratuites : les «contributeurs importants aux résultats du groupe», les «gros potentiels recherchés sur le marché du travail» et «ceux qui sont remarquablement utiles» à l’entreprise. Au final, cette année, ce sont quelques 6.082 personnes qui vont empocher 1,02 millions d’actions, soit un butin équivalent à 42 millions d’euros au cours actuel. LES PARTAGEUX Le 25 septembre sera l’occasion d’une nouvelle concertation sur la rémunération variable individuelle et sur le dispositif d’évaluation. Nous avions obtenu de Frédéric Oudéa l’ouverture de ces discussions pour permettre d’apporter des garanties et de la transparence dans le mode d’attribution des parts variables. Ce sera là aussi, le moment de juger de la volonté de la direction d’avancer réellement sur cette partie de rémunération, qui prend de plus en plus de place. Nous avions présenté lors de la première réunion notre constat sur l’opacité et les dérives des rémunérations variables. La direction a eu tout l’été pour travailler aux propositions qu’elle nous présentera le 25 septembre. L’enjeu n’est pas mince car c’est un socle de la stratégie salariale mise en place…
UN PONT TROP LOINC’est Mercredi 3 septembre que la rentrée sociale s’est déroulée à la SG. En effet, la première réunion avec la direction s’est tenue ce mercredi, en présence d’André-Guy TUROCHE (AGT) et Maelenn ALIX. Cette traditionnelle commission de suivi de l’accord RTT avait pour but d’examiner les statistiques 2014 ainsi que prévoir les jours RTT employeur pour 2015. Ce fut aussi l’occasion pour la CGT de revenir sur quelques aspects problématiques liés au temps de travail. Après un point rapide sur les stats (cf. les sites internet et intranet de la CGT), nous sommes intervenus sur la nouvelle passerelle du CET vers le PERCO, utilisée par 366 personnes qui ont versé un total de 3.500 jours. Nous sommes donc intervenus sur le sujet car il s’avère que, contrairement à l’accord signé récemment, la direction ampute le salaire sur la feuille de paye, du montant des cotisations sociales correspondantes au versement dans le PERCO. « Je suis d’accord avec vous, nous nous en sommes aperçu avec votre question en délégation du personnel» aura répondu AGT, avant de conclure : « Nous allons revenir vers vous et apporter un correctif ». Le morceau de choix de cette réunion est toujours dans un second temps, le positionnement des jours RTT employeurs pour l’année suivante et le décompte des jours RTT (à retrouver sur nos sites intranet et internet). Nous avons demandé de remplacer le lundi 17 août 2015 par le vendredi 2 janvier 2015. En effet, la direction proposait d’étendre un…
DISCOURS ET METHODENous avions remonté auprès de la direction, en comité central d’avril et de juin, les dérives de l’utilisation de la Liste de Clients Prioritaires. André Guy Turoche (AGT), représentant la direction auprès du comité central avait convenu qu’une utilisation théorique pouvait être contre productive. Il s’était alors engagé à voir avec la direction du réseau et à nous revenir avant la dernière séance plénière. Au final, il en résulte que BDDF va faire le point avec les délégués régionaux et des directeurs commerciaux sur les pratiques et les aménagements à faire en termes d’utilisation de la LCP. AGT a précisé que ce travail était actuellement en cours. Les DR communiqueront ensuite auprès des DEC pour rappel des bonnes pratiques en matière d’utilisation de la LCP. Le directeur des relations sociales, JF Climent a ajouté que «des messages très structurants vont être passés auprès des DR. Si des dérives sont encore constatées d’ici la fin de l’année, BDDF fera alors une note de rappel». Il confirme notre vision des choses, à savoir « qu’il ne doit pas être mis en oeuvre une utilisation mécanique de la LCP », qui revient à faire le contraire de l’esprit d’origine. La DRH du réseau, via Franck Marynower, est alors intervenue pour dire qu’il s’agissait de faire de la pédagogie auprès des managers. La CGT a alors insisté sur la nécessaire clarté des messages transmis au réseau. Pour JF Climent, les rappels sont clairs. « On est bien sur un outil d’aide et…
ATELIER D’ETEIl n’y a pas que la CGT qui se préoccupe du variable et de son mode d’attribution. Alors qu’en juin se tenaient quelques réunions de négociations sur le sujet, ainsi que sur les évaluations, la DRH d’OPER organisait début juillet des workshops pour échanger avec les équipes sur la reconnaissance des collaborateurs. Les 3 premières idées n’ont rien d’étonnant : «plus de visibilité sur le process de rémunération», «factualiser la fourchette des variables» … et «revoir l’enveloppe en fonction des événements de l’année». De quoi inspirer la direction qui reviendra en négociation le 25 septembre, le 20 octobre et le 25 novembre. A LA LOUPEC’est Isabelle Thobellem qui est venue présenter le bilan 2013 du nouvel accord sur l’égalité professionnelle. Elle était accompagnée de la nouvelle déléguée à l’Egalité Anne-Cécile Pensec. Un constat encore cette année, celui de la féminisation de l’entreprise qui se poursuit, avec 56,8 % de femmes dans l’effectif total et une sur représentation chez les techniciens, à 70,3% de l’effectif total et 44,1% chez les cadres. Dans l’accord, la direction s’est engagée à former les salariées au retour des congés maternités : 69% d’entres elles ont eu une formation après la réintégration dans l’entreprise. En 2012, la direction avait annoncé un taux de 37,7%. Interpellée par ce chiffre faible, des recherches ont été effectuées pour comprendre et au final l’outil a été changé afin de fiabiliser les statistiques. Interrogée par la CGT sur la nature des formations, la direction a répondu que toutes les formations…

PROHIBITION
Début Juillet, la séance plénière du Comité Central d’Entreprise a commencé sans l’exposé traditionnel de la Direction Générale sur la situation bancaire et la stratégie SG. Néanmoins, le DRHG a répondu aux questions posées qui portaient sur l’actualité bancaire. Invité à commenter l’amende attribuée par les autorités américaines à la BNPP, Edouard Malo HENRY a répondu que les seules infos qu’il avait eues, étaient celles parues dans la presse. Ce qui est public c’est que l’OFAC (Office of Foreign Assets Control), organisme américain de contrôle, reproche à la BNPP d’avoir fait des transactions avec plusieurs pays sous embargo américain. Malgré plusieurs alertes en 2006, 2007, les activités de financements de BNPP ont continué, dans des volumes importants. Il affirme n’avoir pas plus d’infos et ne peut que constater la sévérité de la sanction américaine. Pour ce qui est de la SG, il précise que l’OFAC a posé des questions et la SG fournit les informations demandées en toute transparence. Il ajoute qu’un audit interne a été lancé. Sur la situation, l affirme que la Direction reste extrêmement modeste, tant que le recensement des opérations est en cours, et prudente car « cette histoire est très compliquée ». En effet, la loi américaine a été modifiée entre temps. Elle portait auparavant sur la territorialité et maintenant sur une extra territorialité, ce qui complexifie la situation. La fin de l’investigation interne devrait aboutir fin 2015. Il confirme qu’historiquement, la SG a eu des relations commerciales avec Cuba notamment, mais ce qui est inconnu à ce jour, c’est si la nature des relations est répréhensible au regard de l’embargo. C’est ce qui est en train d’être vérifié dans le recensement des transactions en cours. Christophe LATTUADA a précisé que les activités de commerce international SG sont beaucoup plus petites qu’à la BNPP. La SG traite avec des entreprises, européennes notamment, et il faut vérifier que ces entreprises n’ont pas fait quelque chose de répréhensible aux yeux des autorités américaines. « Nous sommes de toute bonne foi, on ne pense pas avoir fait quelque chose de répréhensible, mais il faut vérifier en détail ». Selon EMH, c’est un processus très long. Pour la BNPP, l’investigation a d’ailleurs duré 3 ans. Le DRH a répondu que dans un premier temps l’objectif était de répondre aux autorités américaines, que l’audit interne avait été lancé pour cela et qu’il y aurait ensuite un temps pour communiquer.

TELETRAVAIL
Après quelques séances de Pecha Kucha, l’accord télétravail aura été signé en pleine période estivale. La CGT y a fait intégrer les gardes fous nécessaires et elle a pu ainsi apposer sa signature au bas de ce nouvel accord qui étend un peu plus l’expérimentation du télétravail. Une extension sur 2 ans et sur un nombre plus important de secteurs dans les services centraux, qui devrait permettre à terme de mesurer les effets, au-delà des simples ardents volontaires. Pour l’instant, les managers concernés par les expériences en cours confirment qu’il n’y a pas de conséquence opérationnelle et que l’impact du télétravail est substantiel sur le stress et l’engagement des collaborateurs. Le nombre maximum de jours télétravaillés sera de 2 par semaine sauf dans le cas de report ou d’anticipation d’une journée. Les collègues des télétravailleurs n’ont constaté aucun report de charge sur eux. Leur seul commentaire est la « désertification » relative des bureaux et open spaces les jours de télétravail, qui les amène à « télétravailler au bureau » puisqu’ils doivent téléphoner… à leurs collègues télétravailleurs !

 

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DE BOLLYWOOD A BUCAREST
Alors que les délocalisations et les transferts d’activités s’organisent, les tensions sont de plus en plus palpables et parfois même insoutenables, comme à SGSS. Ce qui a poussé les élus du CE des centraux à demander qu’un point soit fait et qu’entre temps il y ait les ajustements nécessaires pour que SGSS ne vire pas aux couleurs de « S.G. Social Stress ». Certes, l’industrie du métier est drivée par la course aux prix que mènent les opérateurs depuis quelques années. Les efforts sont concentrés sur l’adaptation des coûts et donc sur les effectifs. Les équipes fondent et ceux qui restent souffrent. Le nombre de niveaux hiérarchiques n’a pas été revu et l’armée de consultants payés à prix d’or continue d’agir en sous marin. Côté Filière RH, on trouve de tout : des intérimaires sur une activité qui sont réalloués illicitement pour former les collègues Roumains, ou version moins artisanale, des cessions de formation qui sont dispensées sur place. Ainsi, des Roumaines sont venues et reparties. Elles étaient sympathiques et cultivées mais Proust et Gide n’aident pas à comprendre la technique. Une délégation française est allée voir sur place et là … c’est la cata : 54% de satisfaction au lieu des 80% exigés sur certaines activités. Logique, comment apprendre en 7 semaines ce que l’on met des années à savoir ?


EPILOGUE
A 85%, les salariés qui nous ont répondu, nous ont dit de ne pas signer les propositions de la direction sur l’intéressement – participation – plan d’épargne d’entreprise. Ce que nous avons fait. La plupart des explications qui motivent cette décision est basée principalement sur le déplafonnement de l’intéressement de 75.000 euros à 111.000 euros, qui se traduit par des prévisions de doublement des primes versées pour les plus hautes rémunérations … et donc mécaniquement moins favorables aux salaires intermédiaires. Heureusement, nous avions obtenu un plancher pour les salaires en dessous de 38.000 euros ! Le second point qui ne passe pas et qui creuse la fracture entre le personnel et la direction générale, aura été l’annonce de la suppression des plans mondiaux d’actionnariat salariés. Nous avions estimé que le gain pour la direction était d’environ une vingtaine de millions d’euros. L’accord en compense une partie, à hauteur de 7 millions (fourchette haute). Globalement, le compte n’y est pas et le mécontentement se fait sentir. Les accords ont été signés par ailleurs et entreront en application l’an prochain. La prochaine négociation annuelle sur les salaires sera l’occasion pour la direction de donner un signal fort. Une opportunite à ne pas louper.


NOUVELLES DU FRONT
Représentant le campus, Dominique Barbier est venu nous présenter les chiffres du PSE de GTPS. 23 reclassements internes, 2 départs volontaires et 17 plans de transition d’activité, soit un total de 42 dossiers validés pour 26 postes supprimés. Il reste à réaliser 12 suppressions de postes. Les postes qui doivent quitter Lille ne sont pas encore arrivés et pourront être proposés à des salariés de Val de Fontenay. D. Barbier a aussi fait un point sur le PSE de SGSS France (filiale) : le plan, sous forme de vagues successives, n’est pas clos. Il prend fin en 2015. A ce jour 113 postes sur les 116 sont déjà supprimés. Seulement 45 reclassements internes (dont 28 à la SG) ont été effectués. Le reste en licenciement… un lourd tribu en terme d’emploi que nous avions pressenti. C’est pourquoi nous n’avions pas signé ce PSE en cours.

 

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HELENE & LES MAUVAIS GARCONS
Décidément, il faut être à la « Gestion des Talents » de la DRH, comme Hélène Crinquant pour voir le monde si beau. Il est vrai que nous arrivions avec quelques sujets de mécontentement, et pas des moindres : les évals et le variable. Pour Hélène, difficile de remettre en cause un processus mondial et impossible de modifier le formulaire qui est le même partout. Impossible n’étant pas français, la discussion aura duré 3 heures ½. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le constat et les remèdes sont loin d’être partagés. Il n’empêchera pas de travailler et de tenter d’avancer … Hélène a d’ailleurs compris à la fin de cette première rencontre, en résumant « ah oui, vous, vous rencontrez les cas difficiles.. ». Nous avons laissé refroidir une semaine et une nouvelle réunion a eu lieu le 24 juin dernier.


FLUCTUAT NEC MERGITUR
La direction nous a fait part de l’état de ses réflexions sur les évaluations et la rémunération variable. La précédente réunion avait duré plus de 3 heures, celle-ci aura duré ¾ d’heure… Le directeur des relations sociales avait prévenu, «en si peu de temps, nous n’aurons pas beaucoup formalisé nos retours». Nous n’avons pas été déçus…En fait, la direction nous a présenté les points sur lesquels elle entend travailler : «Nous allons développer la communication et la formation des collaborateurs» … pour résoudre les dérives qu’ils subissent, ça promet. De notre côté, nous lui avons rappelé que ce n’était pas notre demande, que nous y préférions un processus qui permette de corriger les erreurs flagrantes, les interprétations abusives, etc. La commission de suivi devrait pouvoir être étendue sur ce point. Sans pour autant accepter de traiter les cas individuels en commission, le directeur des relations sociales a ouvert une porte pour y traiter les cas répétitifs et collectifs. La direction va «regarder les éventuelles évolutions techniques, sous réserve des contraintes de faisabilité». La préparation des entretiens par le salarié, dans le formulaire, va être très clairement facultative et évitera la tendance à s’autoflageller. Par ailleurs, va être créé une possibilité d’ajouter des commentaires par le salarié à la fin du processus avant signature finale. Par contre, « La direction s’interroge sur l’opportunité de maintenir le caractère obligatoire de la signature». Nous nous y sommes opposés. Que le salarié choisisse de ne pas signer est un acte réfléchi et une décision individuelle … que la direction décide de supprimer cette « étape technique » est une autre paire de manches ! D’autant qu’elle reste une obligation inscrite dans l’article 36 de la convention collective. La direction va rééditer un document de synthèse, soumis aux organisations syndicales présentes à la commission de suivi, sur les différents aspects du processus d’Evals qui posent problème. Sur la rémunération variable, la direction n’avait pas suffisamment avancé pour engager le débat, mais le directeur des relations sociales a acté l’engagement de travailler sur le sujet d’ici notre prochaine réunion. La prochaine réunion est fixée le 25 septembre, il aura vraisemblablement tout l’été, avec Hélène, pour éviter une nouvelle guerre de Troie. Dans l’attente, nous vous conseillons vivement de vous rapprocher de votre délégué CGT pour tout conseil, ou avis, concernant ces deux sujets.

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QUITUS OR NOT QUITUS
La négociation sur la rémunération financière (intéress./participation) se termine. Comme toujours pour la CGT, la décision finale revient aux salariés, auxquels elle propose de donner leur avis. Tout au long de la négociation, la CGT a fait des comptes rendus et transmis les différents projets pour que chacun puisse intervenir. Ils sont accessibles sur l’intranet CGT, où vous pouvez d’ailleurs donner votre avis. Nous avons le sentiment d’avoir fait notre travail dans cette négociation. Certaines de nos propositions ont d’ailleurs été reprises (instauration d’un plancher pour les salariés en dessous de 28.500 euros, extension du sur-abondement dans le fond E, etc.). Pour autant, le compte n’y est pas. Les baisses constatées ces dernières années, malgré des résultats en hausse sont passées en pertes et le passage d’un intéressement déplafonné de 75.000 euros à 100.000 euros, ne feront qu’accentuer les écarts dans la politique salariale. Les plus hautes rémunérations verront donc leur prime doubler. Pour finir, l’annonce faite aux actionnaires en Assemblée Générale de supprimer certains plans mondiaux d’actionnariat salarié (PMAS) aura contribué à créer un climat social de plus en plus tendu, proche de la surchauffe.


LES GRANDES MANOEUVRES
Laurent GOUTARD a reçu les organisations syndicales le 24 juin dernier. L’occasion pour le directeur de BDDF, de rappeler la stratégie du réseau France qui s’inscrit dans « un environnement de croissance déprimé et une reprise en France qui reste difficile », ce qui va se ressentir sur notre PNB. Cette stratégie BDDF s’appuie sur 4 axes principaux : la satisfaction clients, le développement de la banque assurance, le lancement de plateformes spécifiques et de la nouvelle banque privée, et pour finir, l’accompagnement des entreprises. Des expérimentations, menées par la direction, dans le réseau sont en cours afin d’ «adapter l’organisation et les dispositifs aux évolutions sociétales». Dans l’attente, la transformation du réseau se poursuit avec le passage des agences avec caisse en agences accueil (déjà 53 % des agences sont des agences accueil - l’objectif est de 60 % à fin 2014), le regroupement de petites agences dans les périmètres urbains (40 regroupements par an environ pour les 2 réseaux CDN et SG), l’accès à un « spécialiste » lors d’un entretien client évitant ainsi des déplacements inutiles, l’efficience opérationnelle par le biais de Convergence, le renforcement du partenariat avec Franfinance dans le but de relancer les synergies. Les premiers résultats sur les expérimentations devraient être présentés dans la première quinzaine de novembre 2014. Cette réunion aura également été l’occasion pour la CGT de revenir sur la gestion qui est faite dans certains endroits de la LCP (liste des clients prioritaires à traiter, qui à la base était un simple outil d’aide à la vente) et sur son manque de pertinence. Difficile en effet, par exemple, de conseiller des produits à des clients lorsqu’ils sont fichés à la Banque de France. Nous sommes également revenus sur les revues de performances qui se développent dans le réseau et sur les mobilités qui se font de plus en plus sans ouverture d’une enveloppe de mobilité, ce que le DRH de BDDF, Jean Yves DUPUY s’est engagé à regarder de près.

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LA FIN DU COLLECTIVISME
Pour une fois, c’est « moins de collectif » que les représentants CGT ont demandé … et obtenu au sujet de la définition des objectifs à OPER. 1 rappel, 2 rappels, interventions en DP, CHSCT et CE auront finalement permis de mettre fin à ce quiproquo …. La CGT avait souhaité revenir sur le tracking des appels téléphoniques à OPER, contestant la possibilité d’intégrer dans les évaluations des collaborateurs concernés, des objectifs basés sur les statistiques collectives issues de ce suivi. Pour les représentants de la CGT, cette approche n’était pas conforme aux instructions en vigueur à la SG en matière de fixation des objectifs qui imposent notamment que ceux-ci soient SMART (Spécifiques, Mesurables, Accessibles, Réalistes et définis dans le Temps). Des discussions ont donc été engagées entre le RH d’OPER et la direction d’OPER pour discuter de ce point … pour au final nous répondre que « les objectifs sur le tracking n’étant pas mesurables individuellement, la direction est favorable pour que la mention sorte des objectifs individuels et figure dans la tenue de poste.» Un épisode de plus qui met en exergue la nécessité de revenir sur l’ensemble du déroulement des Evaluations.

 

ACCOUCHEMENT DIFFICILE
C’est justement le moins que l’on puisse dire au sujet de la « concertation » que nous avions obtenue de Frédéric Oudéa, le 25 février dernier. Cet engagement faisait suite à celui concédé par André Guy Turoche lors de la houleuse commission de suivi Evaluations du 11 février. Il aura fallu 4 mois, après des semaines de tergiversations, de difficultés à trouver une date (sauf pour la trentaine de réunions tenues depuis le 25 février), pour convenir d’une discussion à la suite de la négociation sur le télétravail du 12 juin. Après 3 heures de sur télétravail, la réunion était close et la concertation Variable/Evaluations repoussée au 24 juin. Nous avons donc dû rappeler par écrit, l’essentiel de nos demandes concernant nos 2 sujets de préoccupations, en prévision de la rencontre du 24 juin. Sur les Evals, ce qui est vraiment en jeu découle du constat que l’on peut dresser après quelques années du déploiement du processus. L’exercice du droit de recours, que nous avions obtenu, a ses propres limites. On le constate régulièrement, s’il est souvent possible de modifier la formulation (wording) des Evals, il en est tout autrement pour modifier le niveau de classement sur la tenue de poste et sur les objectifs. Même en cas d’incohérence avec la formulation, il reste extrêmement difficile de faire modifier le « rating ». Donc, si comme nous le décrivait Frédéric Oudéa lui même, le but est de permettre un « dialogue nécessaire et régulier entre un manager et son subordonné », à contrario, maintenir le « rating » nous détournerait de cet objectif. Il faut donc le supprimer. Sur le variable, la problématique n’est pas nouvelle. En 2006, l’enveloppe globale du variable était de 56 millions d’euros. Nous sommes aujourd’hui au double quasiment, avec 112 millions en 2013. En 2014, les consignes d’une plus grande discrimination sont passées un peu partout. Le variable doit satisfaire aux obligations de la loi en reposant sur des critères vérifiables par le salarié. Il est indispensable que chaque salarié soit en capacité de comprendre comment évolue sa rémunération dans toutes les composantes. Il faut donc au moins que le variable individuel soit réparti sur les critères les plus objectifs possibles et que le salarié puisse se situer dans la répartition qui est faite de l’enveloppe globale et non plus à la tronche du client.

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LAST BUT NOT LEAST ?
Le 12 juin a eu lieu l’avant dernière réunion en vue du renouvellement des accords intéressement – participation – plan d’épargne d’entreprise pour les 3 prochaines années. Jean Francois Climent, directeur des relations sociales a présenté les nouvelles propositions de la direction. L’intéressement est donc passé de 2% à 2,25% de la moitié du résultat d’exploitation SG + BDDF, soit une dizaine de millions supplémentaires dans les hypothèses optimistes actuelles. La fourchette de négociation présentée par la direction lors de la réunion du 15 mai se situait entre 2% et 2,5%... Par ailleurs, la direction augmenterait le plafond servant de base au calcul de la répartition individuelle, passant de 75.000 à 112.600 euros. Cette augmentation équivaudrait à une enveloppe supplémentaire de 2,5 millions, qui auparavant était redistribuée à tous. La direction estime cette redistribution de 8 à 20 euros par personne (nous l’estimons plutôt à 50 euros). Par ailleurs, elle est restée sourde à notre demande de maintenir un plancher au calcul individuel. Les salariés en dessous de 30.000 euros, se voyaient appliquer ce salaire pour calculer leur intéressement. La direction propose d’apporter en compensation, un plancher en cas d’absence d’intéressement sur la partie fixe, basée sur l’atteinte des objectifs de RSE de la SG ou sur celle basée sur les dividendes. Ce qui n’est pas franchement la même chose, et n’a pas du tout le même impact pour les salariés en dessous des 30.000 euros… Enfin, dernier point dans la discussion, l’effet des éventuelles suppressions des augmentations de capital réservées aux salariés. La direction envisagerait pour l’instant, d’augmenter le plafond d’abondement de 2.000 à 2.200 euros du fond E, pour les années sans plan mondial d’actionnariat salarié (pmas). Elle augmenterait aussi la 1ère tranche de sur abondement sur le fond E, qui passerait de 150% pour les 200 1ers euros investis (300 euros) à 200% (400 euros), l’équivalent de 100 euros supplémentaires sur cette tranche. Ce qui reviendrait à compenser environ 7 millions sur les 25 millions d’euros économisés par l’absence de PMAS. Une prochaine réunion est prévue le 23 juin, le temps pour la direction de transmettre les simulations demandées et les dernières (ultimes ?) propositions.

 

JOUR DE PAYE
« Le coût ne représente pas un élément bloquant ni significatif dans l’approche du dispositif » aura déclaré le représentant de la direction, André Guy Turoche lors de la présentation du nouveau mode de transmission des feuilles de paye. En effet, la direction nous a informés que les bulletins de paie seront adressés au domicile des salariés dès le salaire d’octobre. Dans les centraux, la direction constate que travailler avec 250 relais a généré des difficultés d’acheminement des bulletins de paie dans les services. Nous lui avons juste rappelé qu’avant le regroupement des AGP sur 2 plates-formes, il n’y avait pas de souci … il s’avère que la distribution des fiches de paie est de plus en plus complexe et aléatoire en raison de l’éloignement des équipes, réparties sur plusieurs immeubles entre la Défense et VDF. Les 250 « relais », susceptibles d’acheminer les correspondances sont devenus perfectibles, ce qui engendre des retards dans la distribution aux salariés. Même si dans le réseau ce genre de difficultés reste exceptionnelles, la direction a décidé d’étendre la procédure à l’ensemble de la SG par souhait d’homogénéité. Les modifications d’adresses, la gestion des cas particuliers et autres mises à jour de Gershwin auront des conséquences sur l’acheminement des feuilles de paye. Comme il était prévu de gérer ça à Bucarest, nous avons demandé le rapatriement de cette activité.

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TRES EN DESSOUS DES ATTENTES
C’est ainsi que l’on pourrait évaluer les nouveaux projets d’accords sur l’intéressement – participation - PEE qui sont tombés dans les permanences syndicales. Lors de la réunion du 2 juin, nous avions pourtant prévenu la direction qu’elle était en train de jouer avec le feu, en usant de toutes les manettes pour faire des économies sur l’ensemble des types de rémunération. Après 3 ans sans augmentation collective du fixe, une plus grande discrimination sur le variable individuel, l’annonce de la suppression de 2/3 des augmentations de capital réservées aux salariés a répandu la grogne comme une traînée de poudre. Nous l’avions dit et répété à Frédéric Oudéa, il ne faut pas remettre en cause le pacte social, et pour cela, il faut parfois résister à la pression du conseil d’administration. La participation des salariés au capital de la SG revêt un aspect culturel important mais au-delà, la démonstration a été faite dans le passé que le poids des salariés pouvait jouer un rôle important, dans l’affaire de l’OPE de la BNP, dans le refinancement pendant les crises, etc. Il y a donc un risque si ce ballon d’essai va à son terme. Nous avons proposé pour pallier la baisse prévisible de participation au capital des salariés et ses conséquences financières (à la baisse), de sur abonder un peu plus les premières tranches d’intéressement – participation investies dans le fonds SG. Une prochaine réunion est prévue le 12 juin.

PAN SUR LE BEC
Le tribunal a tranché. Entre notre volonté de garantir l’indépendance du service social (les conseillères ou assistantes du travail) vis à vis de la DRH et celle de la direction d’en prendre le contrôle sans même tenir compte de la nécessaire confidentialité de leur mission, le TGI de Paris nous a donné raison. Il rappelle la nécessaire indépendance du service et ordonne le recrutement d’une responsable titulaire du diplôme ainsi que la consultation du comité d’entreprise. Il reste maintenant à mettre en musique cette décision.

NEGOS AUX LONGS COURS
La nouvelle loi formation du 5 Mars 2014 transpose l’ANI du 14 décembre 2013 (accord national interprofessionnel signé par le MEDEF et la CFDT FO, la CFTC et la CFE CGC). Une négociation a donc été officiellement ouverte à la SG sur la formation professionnelle. La première réunion a consisté à présenter l’impact pour l’entreprise de cette nième loi sur la formation professionnelle ... Depuis le 5 mars 2014, 62 décrets d’application étaient attendus. Devant la complexité, l’administration a résolu en partie le problème en décidant de ne promulguer que 32 décrets… qui sont toujours en attente. C’est donc sur cette situation quasi virtuelle que la négociation a débuté à la SG. En attendant la prochaine rencontre prévue au début septembre et la parution des fameux 32 décrets, vous pouvez retrouver les enjeux sur notre site intranet. Ça commence mal avec la mesure phare de cette nouvelle loi, la création du Compte Personnel de Formation (CPF) qui remplacera le fameux Droit Individuel à la Formation (DIF) qui va donc disparaître. Réorienté uniquement vers la formation qualifiante, le CPF ne sera plus géré dans les entreprises mais par la Caisse des Dépôts et Consignations (notamment le compteur).

MUTUELLE
Nous vous invitons à voter d’ici le 18 juin, prolongé au 25 si le quorum n’est pas atteint, « pour » les résolutions de la mutuelle, en dehors de la 12ème (qui prévoit la possibilité sans concertation d’équilibrer les comptes). Nous vous invitons aussi à voter pour Isabelle Boucherat.

 

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LECONS DE CHOSE
Il était un peu à la bourre, Frédéric Oudéa pour la rencontre avec les responsables syndicaux. Non par mépris, mais simplement, parce qu’il était retenu par un gros client. L’entretien d’une heure et demie s’est déroulé dixit Frédéric Oudéa «après un trimestre un peu plus important que les autres». Passée la référence à l’annonce des résultats, à l’Investor Day et à l’A.G., le PDG nous a donc livré sa vision de l’environnement. Il est assez satisfait d’avoir communiqué sa stratégie après celle de la Barclays, dont « la présentation avait du sens, … avec des mots assez proches des nôtres». Nous, on remarque surtout que Barclays entend rayer 14.000 emplois en 2014 et vient de se prendre une amende de 32 millions d’euros … Au-delà de la stratégie financière, les débats se sont poursuivis sur l’annonce faite à l’A.G., d’une augmentation du capital réservée aux salariés tous les 3 ans, les actionnaires n’acceptent pas la décote … sauf en cas de nécessité de refinancement. Nous avons donc insisté sur la nécessité de renforcer le pacte social à la SG. Après quelques années de vaches maigres en terme d’évolution du salaire de base (3 ans sans augmentation collective), l’annonce d’une plus grande discrimination sur le variable, les derniers chiffres de l’intéressement font monter le ton et la gronde. Les clignotants passent les uns après les autres au rouge et il va bien falloir entendre le message au 35ème. Emporté par l’élan, F. Oudéa nous a lâché : « en réalité, les salaires augmentent très vite, trop vite », reprenant ainsi les sorties récentes du patron des patrons. La direction, au final, a mis en avant les négociations sur l’intéressement qui devraient permettre d’augmenter, disons plutôt rétablir, les montants attribués. Par ailleurs, nous avons rappelé que depuis notre dernière rencontre le 25 février, aucune discussion n’avait eu lieu sur le variable, les modes et critères de distribution, pas plus que sur les évaluations. Des dates sont donc maintenant fixées pour aborder ces sujets (12 juin, 24 juin et 1er juillet). Pour finir, nous lui avons demandé de commencer à travailler sur l’implantation des équipes censées rejoindre l’immeuble Campus, de la Défense sur Val de Fontenay. En prenant le temps de récolter les souhaits des salariés, nous devrions arriver à gérer le transfert dans la concertation, et sans douleur pour le personnel concerné. « Ok, bonne idée » a-t-il conclu, avant de nous fixer rendez vous à la rentrée.


LA FRACTURE
Le plus remarquable dans les commentaires qui ont suivi le résultat des élections européennes est certainement qu’aucun, ou presque, n’ait remarqué la fracture qui s’est creusée entre le peuple et ses élites. Au-delà du vote FN et de l’abstention des électeurs de gauche qui marquent ce scrutin. Evidemment, ce vote traduit le mécontentement général à l’encontre d’une politique qui fait payer la crise aux classes populaires et moyennes. Mais il faut y voir aussi le rejet de cette volonté de nos élites, politiques, patronat, journalistes, experts en tout, d’imposer leur modèle de société. Ceux-là ne se posent pas la question du bien fondé de leurs choix, ce n’est pour eux qu’un problème de communication … comme si nous étions un peu frustres et n’avions que besoin d’être éduqués aux principes de la concurrence libre et non faussée, de la mondialisation et du remboursement de la dette. Frédéric Oudéa et la direction générale sont prodigues de ces conseils, un brin condescendant pour ceux qui ne comprennent pas : ça fait mal, mais c’est pour notre bien … plus tard, un jour peut-être. L’inspection des finances a succédé à la noblesse, y aura-t-il un nouveau 1788 ?

 

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DES LIMITES DE LA DEMOCRATIE
La petite phrase n’a pas choqué les habitués de ces assemblées habituées à voter les résolutions du Président à des pourcentages dignes du camarade Staline. Frédéric Oudéa a fait part de l’idée qu’il avait eue en se rasant, et qui consiste à ne plus faire d’augmentation de capital réservée aux salariés que tous les 3 ans. Ce n’est pas qu’une histoire de sous, ni de fonds propres et de ROE, c’est aussi qu’il ne faudrait pas que le personnel prenne un poids tel dans le capital qu’il devienne un actionnaire de référence. Ce n’est pas la première fois qu’on phosphore au 35ème sur la quadrature du cercle : comment s’appuyer au besoin sur un actionnariat salarié, sans qu’il devienne trop puissant ? Les idées n’ont pas manqué, la réduction du nombre d’administrateurs salariés, la perspective de modifier les modalités de leur élection en instaurant un scrutin censitaire, la modification une 1ère fois des règles pour empêcher que le personnel passe le seuil des 10%... Car la chose ne serait pas sans conséquence, la loi imposant dans ce cas un nombre d’administrateurs supplémentaires au conseil. Dans l’aréopage des confrères, on en frémit, des rouges au conseil qui pourraient un jour disposer d’une minorité de blocage... l’horreur économique ! L’esprit d’équipe, certes, mais que chacun reste à sa place.


GREED IS GOOD
Mais quand on en vient au partage de la valeur ajoutée, ce n’est plus le même refrain. Il se fait au bénéfice exclusif des mandataires sociaux ; notre PDG, qui a atteint brillamment 95% de ses objectifs selon son ami Anthony Wyand, va recevoir un package potentiel estimé à 3 669 820 euros pour l’année 2013. Les actionnaires sont choyés, le bénéfice net par action doit passer de 3,69€ en 2013 à 6€ en 2016 avec un taux de distribution passant de 28% à 40%. Vous me direz que, grâce à l’augmentation annuelle de capital avec décote et abondement, nous allons en profiter nous aussi. Pas du tout : Frédéric Oudéa a évoqué très rapidement que cette possibilité ne serait plus ouverte que tous les 3 ans. Il paraitrait que nous ferions de l’ombre aux autres actionnaires. Mais, surtout, cette opération habituellement annuelle rend plus difficile l’atteinte des 10% de ROE par augmentation mécanique du E au dénominateur et diminution du R au numérateur (coût de l’abondement et de la décote). Et que cela pourrait peser négativement sur le variable des mandataires sociaux (PDG et directeurs délégués).


POULET A LA BORDELAISE
La direction du réseau aurait-elle voulu renouveler le « coup de Marseille » ? C’est ainsi que l’annonce de la division de la DEC de Bordeaux a étonné : pourquoi choisir Bordeaux et pas Toulouse, la plus étendue de France, si tel est bien le problème ? A moins que le CE de Bordeaux, dirigé par la CGT n’ait eu un rapport avec cette préférence, comme à Marseille dans le passé ! Malheureusement, ça a beaucoup moins bien marché cette fois-ci, plutôt pas du tout même, au lieu d’avoir un CE dirigé par la CGT, il y en a deux maintenant.

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ACHETEZ LA SOCGEN !
« Les prévisions de la Direction sont globalement supérieures à nos attentes, nos abonnés enregistrent déjà un gain latent de 6% » … ce commentaire de Capital.fr au lendemain de « l’investor day » résume plutôt bien ce que Frédéric Oudéa et son équipe appellent un plan stratégique pour 2014 - 2016. Bien plus appétissante que la bouillie lénifiante servie aux instances du personnel, la soupe sera bonne pour les zinvestisseurs. Les objectifs affichés de croissance sont purement financiers : ROE supérieur à 10%, dividende en numéraire de 50% des bénéfices à partir de 2015, c’est la promesse de distribuer 2.5 milliards sonnants et trébuchants, de quoi aiguiser les appétits. Cette « croissance » annoncée s’appuie essentiellement sur les méthodes habituelles des directeurs financiers : réduction du coefficient d’exploitation, de 66% à 62%, un nouveau tour de vis sur les coûts de personnel, synergies, gestion rigoureuse des coûts, efficacité industrielle (comme Alstom ?) etc. Pour le reste, la « stratégie », Frédéric Oudéa appelle ça la banque universelle, se résume à « la satisfaction client », « l’innovation », et à « capitaliser le potentiel de croissance rentable »… un peu court quand même, propre peut-être à satisfaire les boursicoteurs, mais pas ce qu’on appelle une stratégie de banque universelle qui se veut au premier plan en Europe. L’auto satisfaction affichée au 35ème est une litote, mais elle ne suffira pas à nous convaincre.

100 PATATES
Hasard du calendrier, c’est le jour de l’Investor Day que la direction recevait les syndicats pour renouveler les accords sur la rémunération financière (RF), soit l’intéressement et de la participation. Autant vous le dire de suite, l’enthousiasme n’était pas au rendez vous. Certainement douché par la baisse des masses versées ces 3 dernières années (100 millions, 68 millions, 62 millions), tout le monde est resté très en retrait, en attendant les projets de formules qui vont nous être communiqués et qui serviront de base à la négociation. Le directeur des relations sociales, JF Climent aura débuté la réunion en fixant l’objectif de la direction : «La formule actuelle est compliquée et peu lisible. Nous vous proposons une nouvelle, plus lisible, plus simple et plus stable avec l’introduction d’indicateurs non financiers». Après avoir plusieurs fois lourdement insisté sur la moyenne versée ces 3 dernières années (77 millions), il a fini par lâcher que l’objectif de la formule permettrait de tourner autour des 100 millions d’intéressement. La direction propose de calculer l’intéressement sur la base du résultat d’exploitation (REX), 50% sur celui de BDDF et 50% sur celui du Groupe. Le pourcentage sera l’objet de la négociation à venir… Au-delà de cette formule purement financière, la direction propose de verser une « partie technique » : un pourcentage des dividendes et une enveloppe fixe versée si les critères RSE (responsabilité sociale de l’entreprise) sont atteints. L’objectif : flirter avec les niveaux atteints dans les bonnes années, soit une centaine de millions. La direction propose aussi de modifier la répartition individuelle en distinguant le versement de la partie « financière » en fonction du salaire, et la partie technique, identique pour tous. La direction a précisé qu’elle n’envisageait pas de modifier le plafond d’abondement en cas d’investissement dans le plan d’épargne entreprise. Pour l’heure, les formules ne sont pas plus claires et plus lisibles. Il faudra attendre la prochaine réunion prévue le lundi 2 juin. D’ici là, la direction devrait nous transmettre les nouveaux projets que vous pourrez retrouver sur notre site intranet.

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cgt506 roe et amendes records

L’ECART TYPE
La récente sortie d’Arnaud Montebourg sur les salaires des banquiers, dont celui de Frédéric Oudéa, vient après la publication d’un article des Echos qui retrace les premières années de pouvoir de notre Président. L’article souligne le caractère lisse du personnage qui sait traverser les tempêtes sans perdre son calme. Hasard bienvenu, les commentaires cités sont tous d’auteurs qui ont quitté le groupe… Ce serait donc son atout de gérer le groupe sans émotion en procédant à plusieurs plans de suppressions d’emplois, dont celui de SGCIB « décidé en 3 jours », en vendant SGAM, la filiale grecque, la filiale égyptienne que « tout le monde voulait garder ». Il mériterait donc bien son augmentation de salaire, notre PDG, qui a su tirer à lui tout seul, en 3 jours, la banque de la crise et rétablir la confiance des analystes et des marchés, faire repartir à la hausse le cours de l’action, et augmenter le dividende de 40%. Sauf que tout ceci laisse entière la question : à quoi sert la banque ? Une machine à faire des dividendes pour nos chers actionnaires ? Au moment où se pose une autre question : que va devenir Alstom, un des derniers fleurons industriels français ? La Société Générale n’aurait aucune responsabilité dans la stratégie industrielle de notre pays ? Elle le fit dans l’épisode de 2005, avec la BNPP, en intervenant pour soutenir Alstom. On aimerait bien que Frédéric Oudéa en dise un peu plus sur sa stratégie au-delà de sa capacité à supprimer des emplois et vendre sans état d’âme.


AVA BASTA
Ils ne s’attendaient pas en descendant pour aller au travail, à trouver leur voiture incendiée, pneus crevés, vitres brisées, avec pour seule mais explicite revendication les trois lettres AFF. L’épisode se passe en Corse, dans la magnifique Balagne, et AFF signifie « Arabes, Français dehors » (Arabi Francesi Fora). L’évènement fait suite à la mutation en novembre dernier de deux jeunes collègues de Montpellier vers la DEC de Bastia et au mouvement de grève qui en a découlé (dont nous avons déjà parlé et condamné). Ce nouvel épisode aura franchi la limite de l’acceptable et a justifié une conférence de presse organisée par la CGT (de la SG et de ses responsables Corses) pour dénoncer cette agression raciste. Le maire de St Florent, d’où est originaire Sofia, l’une de nos 2 collègues visés, avait fait le déplacement pour apporter son soutien et pour dire, comme nous, Ava Bastia, la violence, ça suffit !


ASSEMBLEE GENERALE
Comme chaque année, la CGT sera à l’assemblée générale des actionnaires. Nous n’y allons pas pour les petits fours mais bien pour porter les votes des résolutions de ceux qui nous auront donné pouvoir pour les représenter. Pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait, vous pouvez donner pouvoir à Emeric Uhring (code postal 95000 Neuville sur Oise), le secrétaire du CE des services centraux.

 

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PASS MOBILITE

C’est une nouvelle fois le duo Dominique Barbier et André Guy Turoche qui recevait les syndicats pour leur présenter un bilan de l’accord sur l’emploi du 13 février 2013, notamment sur la mobilité, le recrutement des jeunes et la place des seniors. « Le campus a eu une activité florissante » aura résumé AGT, tout content du bilan que son acolyte nous présentait. 2.000 mobilités entre février et décembre 2013 dans les services centraux : 31% d’un pôle à l’autre, 54% d’une direction à l’autre (46% dans la même direction). Ce qui devrait donner un rythme annuel de 2.500 mobilités gérées par le campus. A l’heure actuelle, il y a 1.070 salariés en mobilité, pour 1.700 postes ouverts (ce nombre a doublé en un an). Le délai moyen d’ouverture des postes en interne est de 22 jours avant recrutement externe. En informatique, il y a trois fois plus de postes à pourvoir que de profils disponibles en interne. La durée moyenne d’une mobilité est de 2 mois, la médiane de 3 mois et seulement 10% des mobilités sont au-delà de 10 mois… Avant que la discussion ne dérive complètement sur la typologie des gens qui seraient difficilement recasables, nous avons demandé aux duettistes de nous préciser plutôt quelles directions avaient joué le jeu et respecté la volonté inscrite dans l’accord de « développer la mobilité » et « donner la priorité au reclassement ». C’était l’intérêt d’une telle commission, et la meilleure façon de tirer les enseignements de la première année de l’accord.  Il aura fallu lourdement insister pour qu’au final, ils conviennent d’un éventuel retour dans le cadre d’une prochaine commission de suivi (prévue le 16 mai). Nous leur avons rappelé que nous étions signataires de l’accord et qu’à ce titre, le bilan de la situation devait se faire en toute transparence.

LE CHEMIN DE DAMAS

Encore une fois, la presse lui a tendu complaisamment ses micros et prêté ses plumes. Le bipolaire de Pont-l’Abbé annonce avoir déposé plainte contre la Société Générale pour «subordination de témoin»… après la période mystique, l’apostat du culte de l’argent annonce de « nouvelles révélations », qui lui sont certainement apparues sur son chemin de Damas. Sauf que la chose n’a rien de nouveau, car le N+1 en question fût licencié comme le reste de l’équipe du « delta one » pour calmer la grogne qui s’annonçait à l’assemblée des actionnaires de 2008. La défense de Kerviel avait déjà utilisé sans succès cet argument devant le juge d’instruction et le tribunal en demandant communication des protocoles de transaction signés par les collègues en indemnisation de ces licenciements, communication qui avait abouti à leur publication dans le Parisien ! Les transactions peuvent choquer par leur montant élevé, car elles tiennent compte du bonus, et elles contiennent, comme toutes les transactions, une clause de confidentialité… mais, pour la CGT qui en a négocié des dizaines chez SGCIB, elles sont «ordinaires». C’est sur ces caractéristiques que Kerviel s’appuie pour prétendre que la Direction a acheté le silence du N+1, alors qu’il connaît cette pratique bien spécifique chez SGCIB qui n’hésite pas à signer de gros chèques pour faire filer quelqu’un «à l’anglaise». Ceci ne change rien à sa condamnation qui a mis un point final à sa théorie du complot.

 

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cgt504 amende droit aux comptes

NOUVELLE VAGUE

Le duo Dominique Barbier (représentant le Campus) et André-Guy Turoche (pour la DRHG) présidait le 11 avril dernier, la première commission de suivi du PSE GTPS. Comme pour les plans précédents, Dominique Barbier a dressé le bilan de la première vague. Sur les 42 suppressions de postes prévues, 28 dossiers ont été validés et répartis de la manière suivante : 15 reclassements (dont 4 à Lille), 12 plans de transition d’activité et 1 seul départ de l’entreprise. Sont venus se rajouter 4 départs traditionnels à la retraite, soit 4 suppressions de postes en plus. Au final, il reste à traiter 19 suppressions de postes. Les prochaines vagues étaient prévues du 7 au 18 avril 2014, puis du 22 avril au 2 mai 2014. Dominique Barbier nous précise qu’un certain nombre de salariés « non directement concernés par ces suppressions de postes » ont pris rendez-vous auprès du Campus mais qu’il y a une très faible probabilité qu’ils obtiennent satisfaction car leurs métiers sont très éloignés de ceux de GTPS. L’occasion pour nous de redemander que soit effectué le bilan d’activité du Campusqui nous avait été promis, ne serait ce que pour vérifier que chaque entité des services centraux a réellement joué le jeu en terme de reclassement. Ce bilan sera présenté lors d’une prochaine réunion prévue le 23 avril. Par ailleurs, le duo nous a présenté un bilan partiel et sensiblement différent du PSE de SGSS France (filiale). Seulement 7 reclassements à la SG réalisés pour l’instant, sans indication du nombre de départs réellement effectués, pour plus de 100 suppressions d’emplois, les faits donnent raison à la CGT qui a refusé de signer cet accord.

SŒUR ANNE

Depuis le 25 février, date de notre dernière rencontre avec Frédéric Oudéa, aucune date ne nous a été proposée pour commencer à mettre en musique l’engagement que nous avions obtenu du président de rediscuter de l’attribution du variable et des évaluations. Et ce n’est pas faute d’avoir réclamé… et rappelé qu’à défaut de discussions à la SG, nous irions demander au juge de nous dire ce qu’il pense du manque de critères objectifs pour la distribution du variable.

Machines A Produire 

La question a souvent fait débat, faut il privilégier le respect des instructions ou l’intérêt commercial ? Au-delà de la nouvelle amende de 2 millions infligée par le régulateur à la SG pour ne pas avoir correctement appliqué la loi instaurant un droit au compte pour les plus défavorisés, il y a des signes en interne qui laissent perplexes. La présentation au Comité Central des nouvelles fiches MAP par la responsable de l’animation commerciale du réseau nous a permisde revenir sur la pression commerciale mise sur les salariés : en plus des nombreuses réunions, des plages horaires bloquées, des clients qu’on a même plus le temps de recevoir, il faut produire pour réaliser ses objectifs, préparer les entretiens hebdomadaires et mensuels, destinés àjustifier de ses résultats auprès de la hiérarchie. De quoi s’éloigner bien souvent de la satisfaction clientèle dont nous aurons pourtant besoin pour construire l’avenir … et dans l’immédiat, de dégrader un peu plus le climat social dans le réseau. Un débat qui devra donc se poursuivre.

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LES VALLSEUSES

Il n'y a guère que la confrérie des énarques pour continuer à imposer sa potion, persuadée de détenir la vérité. La poussée du FN est pourtant le signe inquiétant d'une crise politique qui a déjà produit dans le passé des catastrophes. Les dogmes des pouvoirs, réduction vigoureuse de la dette publique, réformes structurelles, comprendre flinguer la sécu, renforcer les marges des entreprises… nous y mènent tout droit. Frédéric Oudéa, qui n’en rate pas une, s’est cru autorisé à reprendre son antienne sur la chose dans le Monde, rejoignant le clan des vallseuses « qui a l’image d’un homme favorable à la réforme et qui devrait agir vite » ! Au nom de quoi, les politiques de réductions des droits sociaux accroissent la misère et les écarts insolents de richesse. Derniers avatars de nos sachants, le Pacte de responsabilité et la réforme de l'indemnisation du chômage : admirez, peuple inculte, comment nous vous sauvons de la banqueroute ! S'étonneront-ils jusqu'à la guerre comme leurs prédécesseurs de tant d'ingratitude à l'encontre de leur expertise ?

BONNES RESOLUTIONS

L’assemblée générale des actionnaires est convoquée le 19 mai. La CGT a demandé à Emeric Uhring de collecter les mandats de ceux qui souhaitent porter leurs droits de vote à un représentant du personnel. Cette assemblée revêt en effet un caractère tout particulier par les résolutions qui sont soumises au vote. Hormis les habituelles résolutions de gestion, 3 choix stratégiques feront l’objet d’un vote. Le premier porte sur l’affectation des résultats et la fixation du dividende. La CGT votera contre, l’objectif de distribuer 40% du résultat aux actionnaires est tout bonnement inacceptable alors que l’entreprise devrait investir dans la transformation de son réseau d’agences pour en faire de véritables centres d’expertise. Le deuxième porte sur la rémunération de Frédéric Oudéa et des directeurs généraux délégués. Nous voterons contre aussi, tant il nous semble que l’heure n’est pas à s’auto attribuer des augmentions confortables quand on impose le régime sec au personnel… et ce n’est pas un « supplément d’intéressement » de 200€ qui sera versé fin septembre qui change quelque chose. Octroyé en catastrophe, il ne fait que compenser une baisse de l’intéressement qui fait désordre quand le résultat augmente. Le troisième choix porte sur l’autorisation de doubler le plafond des bonus. La CGT votera pour cette résolution tout en rappelant que ce choix implique le maintien du Front de SGCIB à Paris, ce qui implique la révision de la dernière initiative de GLFI.

 

BAS LES PATTES

Pas de chance, c’est un représentant CGT qui préside IP Valmy, l’organisme de prévoyance qui gère nos retraites supplémentaires, au moment où, l’inspection, mandatée par on ne sait qui, a décidé de lancer une mission sur l’institution. Sauf qu’IP Valmy est une institution paritaire indépendante, qui est soumise déjà à une réglementation sévère, qu’elle est contrôlée par un régime réglementaire très strict, un commissaire qui certifie ses comptes, etc… et que la Direction a ses représentants au conseil d’administration de l’institution. Quel est l’objectif de cette tentative d’immixtion : préparer la suppression de cette retraite supplémentaire SG ? Préconiser d’amoindrir le rendement des droits pour le personnel ?

 

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LE RELIQUAT

Partager les profits se fait souvent dans le conflit et parfois dans la précipitation. Là, ça ressemble à de la précipitation pour éviter le conflit … Après l’absence de mesures salariales pérennes, avant de publier les chiffres en baisse de la participation / intéressement, et avant que le versement des dividendes aux actionnaires ne revienne sur le devant de la scène, la direction a réfléchit à la possibilité de verser un supplément d’intéressement.  C’était l’objet de la réunion concoctée par le directeur des relations sociales le 2 avril. Pour J. F. CLIMENT, la baisse des montants qui seront distribués s’explique par les facteurs négatifs (coût du risque à BDDF, Libor, dette propre) qui ne viennent pas compenser les facteurs positifs (bons résultats, vente de notre implantation en Grèce et en Egypte). Pour limiter l’impact de la baisse de l’intéressement en 2014 (-7 millions), la direction envisage une enveloppe supplémentaire de 8,4 millions euros, si un accord est conclu avant le conseil d’administration prévu le 11 avril, puisque c’est celui-ci qui au final validera ou non le versement. D’ici là, la discussion va continuer. La distribution devrait se faire de manière uniforme (environ 190 euros pour tous... à l’heure où sont écrites ces lignes). Le directeur des relations sociales ne s’est pas gêné pour menacer plusieurs fois, qu’à défaut d’accord, une prime de partage des profits de 50 euros serait versée. L’occasion pour la CGT de dénoncer le bricolage dans la précipitation visant à donner un signe positif concomitant à la publication de la baisse de l’intéressement/participation, après plusieurs années sans réelles mesures salariales. Nous avons aussi rappelé l’urgence des discussions sur la distribution du variable et des évaluations que Frédéric Oudéa et Edouard Malo Henry avaient acceptées...il y a près d’1 mois, et pour lesquelles, aucune date n’est encore fixée. JFC a rappelé les « très nombreuses négociations qui sont en cours et imposées par la législation d’ici fin juin », mais il est convenu de mettre sur pied quelques dates de réunions sur le variable. Au final, un projet d’accord sur le supplément d’intéressement devrait nous parvenir avant la prochaine réunion prévue le mercredi 9 avril, à 9h30.

THE STRESS OBSERVER

Le cabinet Stimulus va bien ! Le stress aussi. Créé par le célèbre professeur Lègeron et financé par les entreprises qui recourent à son « expertise », il observe le stress. Le cabinet ne manque donc pas de débouchés – sans réel effet sur le stress lui même. Depuis 5 ans,  la SG recoure à ses services. Chaque année, un éminent spécialiste, expert es stress, vient présenter les résultats de l’enquête menée l’année précédente via les services de santé au travail, interne ou externe. L’occasion pour la CGT de proposer d’inverser le rythme sénatorial de l’observatoire et de travailler en amont sur les facteurs de stress qui prennent de plus en plus de place dans la vie des salariés… Exemple, le fait que les services centraux devraient migrer en grande masse de l’Ouest vers l’Est parisien, pourrait être géré dès maintenant par les RH. Charge à la ligne RH de recevoir les souhaits des salariés concernés et d’obtenir une cartographie qui colle tant au besoin de l’entreprise qu’aux desiderata des salariés. Par ailleurs, pour palier le sentiment qu’ont les salariés de BDDF d’être démunis des « décisions qui dégringolent d’en haut » et qu’ils subissent, nous avons aussi rappelé qu’aux expérimentations décidées par BDDF, nous avions proposé de mettre sur pied des études travaillées conjointement par les organisations syndicales et le personnel concerné … plutôt que les accompagner dans la mise en œuvre d’un projet dans lequel, personne n’aura eu l’idée de les associer.

 

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LE CONTRAT

La CGT réfléchit à la possibilité de soutenir la proposition de Frédéric Oudéa à la prochaine assemblée des actionnaires, l’autoriser à doubler le plafond des bonus, limités par la nouvelle réglementation à une fois le salaire de base. Nous avions préconisé dès 2008 cette limitation liée au salaire. Cependant, nous connaissons le niveau de ces bonus, et nous savons qu’une trop forte limitation pourrait générer un transfert d’emplois vers Londres. Alors que la SG est la seule grande banque à maintenir ses salles à Paris, c’est un point à considérer. Cela dit, SGCIB ne peut pas non plus nous prendre pour des amnésiques : son communiqué annonçant fièrement la nomination d’un responsable du financement de l’aéronautique à Londres alors que l’équipe de Paris a été squeezée dans le PSE de 2012 est un peu fort de café ! Alors que nous préconisions justement de ne pas abandonner cette activité, et qu’on nous objectait qu’il n’y avait pas d’alternative, il va falloir accorder aujourd’hui les violons avant l’assemblée des actionnaires : est-ce que la SocGen fait le choix de Paris pour sa banque de marchés, oui ou non ?

LE NOUVEAU MOINE APOSTAT

…du culte du veau d’or aurait dû, comme Moïse lut les tables de la loi, lire l’arrêt de la Cour de cassation avant de crier « c’est une très bonne nouvelle ». Nous, nous avons lu un jugement qui confirme l’essentiel. Kerviel n’a pas agi au vu et au su de tous, ce moyen de défense est invraisemblable, et il a généré une perte de 4,9 milliards, qui ne cachent pas une autre perte due aux subprimes. Qu’il aille pour cela en prison puisque la peine est confirmée nous importe peu, cela ne réparera pas les dégâts subis par sa faute depuis 2008. Contrairement aussi à ce que la presse et ses avocats ont pu dire, la cour n’a pas considéré que la responsabilité de Kerviel pouvait être partagée avec la banque. La Cour a confié à la Cour d’appel de Versailles la mission de fixer le montant de l’indemnisation du préjudice subi par la banque à partir de critères de droit non pris en compte dans le jugement cassé. Un sujet passionnant pour les juristes, mais qui ne change rien dans la réalité puisque cette indemnité ne sera jamais payée.

MISSION ACCOMPLIE

Il est de ces rares hommes que l’on a de la chance de rencontrer et qui vous tirent vers le haut. Michel Marchet, délégué national de la CGT part en retraite. Pendant 45 ans, il n’aura eu de cesse de défendre pied à pied l’intérêt des salariés, de tous les salariés. Fidélité, détermination, perspicacité et une fiabilité indéfectible marquent les traits de caractère du bonhomme. Il aura aussi rédigé pas loin de 1.500 infos hebdomadaires dont le hasard fait que ce dessin de la semaine sera le 500ème. Un travail régulier qui marque sa volonté de mettre le salarié au cœur des décisions qui le concernent. Au-delà, l’impact de ses interventions aura souvent marqué l’histoire de la Socgen. Alors que l’entreprise fête ses 150 ans, la CGT réunie la semaine dernière a salué le travail accompli et les participants l’ont remercié dans un moment d’émotion rare. Illustration d’une mission accomplie, l’assemblée était composée de beaucoup de jeunes, des représentants des divers horizons de la SG, des différentes sensibilités. Second hasard, ils étaient 150. Ils auront à cœur de continuer l’histoire.

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PASS LA PORTE

La semaine était celle de « Pass emploi », une initiative pour afficher la volonté d’insertion des « personnes en situation de handicap » selon la formule politiquement correcte dans les milieux où l’on se congratule et où on se félicite des grands progrès accomplis dans le domaine. Malheureusement, dans les coulisses, c’est moins reluisant. Il a fallu que la CGT tape du poing sur la table pour que la Direction se décide à automatiser l’accès pour handicapés au tout nouvel immeuble Basalte, lieu de prestige de la   BFI Société Générale. La porte devait en effet être manuellement tirée vers l’extérieur, ce qui n’est guère pratique en fauteuil roulant, ou bien alors sonner et geler sur place en attendant que la sécurité vienne ouvrir. La réponse des juristes de la DRH au CHSCT est un modèle du genre : nous respectons la loi, donc nous ne sommes pas obligés d’automatiser l’accès ! Ils n’avaient pas compris que la question n’était pas, suis-je obligé par la loi de le faire, mais, est-il nécessaire de le faire ? Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi, mais elle doit être loi parce qu'elle est juste.

CET

L’accord a été signé pour permettre le versement des jours investis dans le CET sur le PERCO. Cette disposition est surtout utile parce qu’elle permet d’éviter la fiscalisation d’une partie du CET lorsqu’il est monétisé. La loi limite cependant cette possibilité à un maximum de 10 jours par an. Ce sera possible donc en 2014 de transférer ce maximum de 10 jours du CET vers le PERCO, et ainsi chaque année. Il aura fallu plus d’un an pour que la DRH nous propose un projet d’accord.

REVITALIFT

La négociation d’un accord portant sur l’usage de la « taxe » sur les licenciements économiques se poursuit. Formellement, cette taxe est destinée à la « revitalisation » de l’emploi, elle équivaut à environ 2,5 SMIC par licenciement. Vous vous doutez qu’elle sert surtout à garnir les poches des organismes en tous genres qui prospèrent sur le business du chômage et qu’elle est à peu près aussi efficace que la crème de l’Oréal. C’est pourquoi la CGT s’est engagée dans cette négociation en proposant que la taxe soit utilisée pour venir en aide aux anciens salariés, partis dans le cadre des PSE, et qui rencontrent des difficultés dans la réalisation de leur projet. Finalement, tout le monde s’est rangé à cette proposition. La Direction a remis un projet d’accord et proposé de rencontrer un gestionnaire de fonds destiné à la revitalisation, après avoir écarté ceux qui encaissent les fonds mais ne permettent pas d’en contrôler l’usage. Nous avons cependant mis un coup de frein à la demande réflexe d’augmentation du budget proposé par la Direction, 1,3 million d’€, en vertu du principe qui veut que si on remplit un vase, un autre se vide. En ces temps de restrictions généralisées, afficher un gros budget pour « revitaliser » l’emploi ailleurs, se comprendrait mal si cela met à mal l’emploi chez nous ! D’aucuns demandant déjà que cet accord soit suivi d’autres pour les prochaines années, la CGT a demandé à la Direction de mettre fin au buzz sur l’imminence de prochains plans sociaux.

 

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NOUS PARTÎMES 500…

…. Mais, par un prompt renfort, nous nous vîmes 5.000 en arrivant à Val de Fontenay ! Le projet Campus est en marche, la première pierre a été posée « en grandes pompes ». 5.000 postes de travail à l’Est de Paris, qui serviront à rééquilibrer les pôles Ouest et Est des centraux de la Société Générale, trop concentrés à l’Ouest. Un projet qui suscite les commentaires élogieux des autorités en matière d’urbanisme, de la région aux autres experts qui pensent pour nous. Plus prosaïquement, la politique immobilière du groupe applique les mêmes principes chers à la Direction générale, réduire les coûts, étant donné l’écart important entre celui d’un poste à l’Ouest et celui d’un poste à l’Est. Le projet n’en pose pas moins de grands problèmes qui ont peut-être échappé aux ingénieurs et financiers qui l’ont conçu. Notamment celui de la saturation des transports, et en particulier de la ligne A du RER qui dessert les 2 pôles, une saturation impossible à résoudre, sauf à doubler la ligne, ce qui est techniquement irréalisable. Aucune étude n’ayant été menée par les RH pour établir une cartographie de la localisation du domicile des personnels, il se pourrait que ce déménagement entraîne une surcharge supplémentaire sur la ligne A, et la garantie d’un cauchemar quotidien pour rejoindre son lieu de travail, sans compter l’allongement des temps de transports. Le reste du personnel de la maison peut difficilement imaginer que chaque jour, ou presque, il devient de plus en plus aléatoire de parvenir le matin à son bureau, et de revenir chez soi le soir. Difficile aussi de comprendre qu’il n’y a pas de solution véritablement efficace. C’est pourquoi la CGT est extrêmement réservée sur ce projet, et qu’elle préconise que la Direction le prépare bien en amont, en associant les syndicats à cette préparation. Il convient par exemple, dès que les services qui seront installés à Val de Fontenay seront désignés, d’établir une cartographie des personnels concernés, d’interroger les salariés sur leur souhait prioritaire, et de mettre en place un processus de mobilité fonctionnelle au besoin pour permettre à chacun de ne pas subir des conditions de vie qui les mènent tout droit à la démission où à la dépression. Le scénario catastrophe serait d’attendre fin 2016, et d’annoncer à la dernière minute qui doit partir, dans les conditions de la loi sur la « sécurisation de l’emploi » au cas où l’accord du 13 février 2013 arrivé à échéance fin 2015 n’aurait pas été renégocié. En effet, cette loi permet à la Direction de déplacer d’autorité 5.000 salariés de l’Ouest à l’Est et même de licencier pour motif personnel ceux qui refuseraient. Un scénario que nous refusons d’envisager.

LES RAPETOU, 2ème SAISON

Semper fidelis, la Société Générale tient à protéger ses retraités, qui pourraient être victimes du blocage des retraites complémentaires ARRCO et AGIRC… mais pas tous ! On parle là des membres de la confrérie des Rapetou. 3 d’entre eux bénéficient soit du régime sur -complémentaire, soit de l’allocation complémentaire. Pour JF. Sammarcelli, cela représente au 31 décembre 2013, 235.000€ par an de retraite payée par la maison et pour Mrs Cabannes et Sanchez, 117.000 et 98.000€ respectivement..

 

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À PÂQUES, ou à la TRINITÉ
« il a déjà les pieds en sang »… Jérôme a entrepris le Mardi gras une longue marche depuis Rome jusqu’à Paris, à moins qu’il ne s’arrête à Fresnes, pour protester contre la tyrannie des marchés… après avoir été illuminé par la grâce, suite à sa rencontre avec le Pape. Féru nouvellement de liturgie, notre apostat du culte de l’argent, s’est converti à la défense des pauvres. De quoi faire tousser à la Direction Générale parmi laquelle la Sainte Église a toujours gardé une influence depuis les origines, il y a 150 ans… Réjouissons-nous mes soeurs et mes frères, Jérôme accompagné par les cloches partis à l’unisson, arrivera peut-être avec elles, à Pâques, ou à la Trinité.


LES NOUVELLES DU FRONT
Le plan de « réorganisation » des services centraux devait entraîner 700 suppressions de postes, voire 900, chiffres brandis pour satisfaire les investisseurs début 2013. En définitive, à la date du 25 février 2014, soit 6 mois exactement après son début, 179 sont partis dans le cadre d’un départ volontaire, 72 sont en Plan de Transition d’Activité, soit un total de 473 salariés représentant l’équivalent de 326 suppressions de postes réalisées. Si l’on y ajoute 8 «départs naturels» supplémentaires dans ces 6 mois, au total, 334 suppressions de postes ont été réalisées, incluant 222 reclassements, soit moins de la moitié des suppressions annoncées dans la presse. Ces chiffres démontrent sans discussion que l’accord que nous avons négocié et signé le 13 février 2013 a parfaitement joué son rôle de protection de l’emploi, puisque même encore aujourd’hui, certains «directement concernés» ne se sont jamais manifestés auprès du CMM, ce qui est à rapprocher de propos définitifs tenus par certains RH ou managers au début du plan sur l’inéluctable mise en oeuvre des décisions de la Direction. À l’évidence, malgré l’incrédulité de certains, la CGT disait vrai, les salariés ne risquaient rien en résistant à la pression. La réunion de la commission de recours s’est conclue sur une information relative au démarrage du dernier PSE, celui de GTPS. La prise de RDV est ouverte depuis le 3 mars. La première session se déroulera sur 3 semaines, jusqu’au 4 avril. Une cinquantaine de RDV ont été pris, dont 23 sur les 87 qui ont reçu la lettre les informant qu’ils étaient «collaborateur directement concerné». Le nombre de suppressions de postes étant limité à 42, il ne permettra que très peu, voire pas du tout, de donner suite aux projets de départs des « non directement concernés ».


LES RAPETOU
Au nombre de 4, comme dans la bande à Picsou, ils ont exigé un variable plus discriminant en 2014. Fortes baisses pour beaucoup, fortes hausses pour les amis. La science s’attribue 1,406 millions, en hausse de près de 18%, ses acolytes, la gonflette, burger et poischiche, entre 6 et 700.000€ en hausse de 5 à 20% par rapport à 2012. C’est ce qu’on appellel’esprit d’équipe à la DG, un pour tous, tous pour moi… Il semble que l’exemple d’en haut ait été fort bien entendu par quelques managers qui ont appliqué la méthode dans leur périmètre. Curieusement dans le réseau, alors que la masse du variable progresse de 4%, on y observe de fortes baisses… De quoi conforter notre exigence d’une négociation pour y mettre de l’ordre et de l’objectivité.

 

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PREM’S
Il était plutôt content de lui Frédéric Oudéa lorsqu’il a reçu les organisations syndicales le 25 février dernier. J’étais le premier à annoncer l’objectif d’atteindre 10% de ROE à fin 2015, qu’il a fixé pour nous, et celui d’atteindre un ratio core tiers one (Bâle 3) de 10%, déjà atteint, ou presque. De quoi ravir son conseil d’administration, les marchés, et motiver son gros variable, la hausse de 40% des dividendes et des jetons de présence. « Bilan globalement positif » de 2013, référence pas si rassurante, à la célèbre formule de Georges Marchais relative au bilan de l’Union soviétique ! Être dans les premiers de la classe est aussi son objectif pour faire monter le cours de l’action, entre 50 et 60€, et se trouver ainsi en bonne place pour être dans la course de la consolidation que d’aucuns prévoient à l’horizon des 18 prochains mois dans le secteur bancaire européen. Le naturel revient toujours au galop, c’est une vision très financière de sa stratégie qu’il nous a exposée, même pour sa prochaine étape : le grand oral du 13 mai. Pas d’annonce spectaculaire ni de révolution, mais donner les chiffres pour parvenir au 10% de ROE fin 2015… ben oui, les « marchés » ne se contentent pas de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient, ce n’est pas comme en politique ! Quant au réseau, sa vision se concentre sur « la révolution digitale » et le coût du risque. Nous n’avons pas évité le discours du « dinosaure » qui s’interroge sur le numérique, la dématérialisation de la relation client, du smartphone piloté à l’oeil, on a échappé de peu aux Google glasses. C’est sûr qu’il va falloir revoir le modèle fondé sur la perception de commissions d’intervention qui reviennent à subventionner les taux bas des prêts immobiliers par les prélèvements sur le compte des clients en difficulté, mais sur ce point, silence radio. Inquiétante aussi ses remarques sur le coût du risque, on parle ici du risque commercial, plus élevé à la Société Générale que chez les « confrères ». Ce pourrait être selon lui la résultante d’un soutien trop prolongé aux entreprises en difficulté tandis que d’autres abrègent plus rapidement et plus brutalement. Sachant qu’il a fixé comme objectif la réduction d’un tiers de ce coût, ça risque de tousser et ça ne va pas contribuer à redresser l’image de la banque. Content de lui aussi notre Président pour sa politique salariale : il assume. La SocGen fait « aussi bien » que les autres, le variable du réseau va progresser de 4%, seuls les bonus de SGCIB vont baisser malgré la hausse du résultat, mais c’est pour éponger l’amende de l’Euribor. Et puis, il y a les 40 actions de performance, c’est déjà beaucoup, 2.000€ à 50€ l’une, les critères sont remplis pour leur attribution dans… 2 ans. Malgré ce satisfecit, la CGT est repartie avec l’engagement de l’ouverture d’un « dialogue » sur la répartition des masses : collectif, individuel, rémunération financière (participation – intéressement), variable et bonus. Frédéric Oudéa a peut-être lâché aussi un peu de lest sur le caractère plus « discriminant » des rémunérations, indispensable pour les hauts revenus selon lui, discriminatoire pour les autres selon nous. Objectif en cours d’atteinte pour nous donc pour 2014, négocier un accord sur le variable pour fixer des règles. Nous avons également obtenu du DRHG, Édouard Malo Henry, l’engagement d’ouvrir une discussion sur le processus d’évaluation et notre proposition de supprimer le « rating ». À chacun ses objectifs 2014…

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MASSACRE DE LA SAINT VALENTIN
La nouvelle est tombée sur les messageries la veille de la Saint Valentin, Ines de Dinechin quittait le lendemain la direction de Lyxor et le groupe SG. La dame, fort connue des salles de marchés, avait fait un passage remarqué à la DRH de SGCIB, où elle avait initié l’opération Roméo, qui consistait à établir des quotas de personnes, forcément très en dessous des attentes, 5% très précisément, au nom d’une courbe de Gauss au caractère tout aussi scientifique que le darwinisme social. Ainsi va discrètement le ménage chez SGCIB devenue GBIS. Hasard de la vie, un autre nettoyé d’il y a peu a refait surface dans un article des Echos, pour y expliquer qu’il construit des stratégies d’arbitrages sur dérivés pour bénéficier des inefficiences du marché, stratégies justement dans la ligne d’EMIR, la réglementation prochainement en vigueur.


FORCE EXECUTOIRE
L’accord conclu par la CGT, le CE et les 3 CHSCT plaignants a été validé par le juge. Rappelons que cet accord porte sur l’usage de la messagerie, les chartes et handbooks en tous genres qui ont fleuri ces dernières années. Son principal intérêt est de préserver la bonne foi de ceux qui s’envoient des documents pour travailler à domicile en écartant tout risque de sanction pourvu que le manager soit en copie, ainsi que d’obliger au nettoyage des chartes, handbooks et autres, des références à des mesures disciplinaires qui sont du ressort du règlement intérieur.. Cerise sur le gâteau, le juge a donné force exécutoire à la validation de l’accord. En droit, cela signifie qu’il n’est plus possible de revenir sur l’exécution de l’accord, par exemple en le dénonçant. On en conclura que la Direction a très bien fait de négocier avec nous plutôt que de s’obstiner, tant elle avait dérapé « hors des clous », si bien que le juge a voulu inscrire dans le marbre ses bonnes, bien que nouvelles, résolutions.


RESTONS LUCIDES !
Les élus Cgt sont intervenus en séance plénière du Comité Central mercredi 19 février pour réclamer une distribution plus juste de la rémunération variable et surtout moins discriminatoire. En effet, alors que la SG affiche de bons résultats, on observe deux politiques bien différentes. D’un côté, des actionnaires récompensés par une hausse du dividende et de l’autre, les salariés qui subissent encore plus de pression à la demande du Conseil d’Administration qui préconise une attribution encore plus discriminatoire du variable, en donnant moins à certains salariés pour donner plus à d’autres. Nous avons donc demandé à la direction de changer de politique et d’ouvrir une négociation pour encadrer l’attribution du variable…la réponse de Bernardo SANCHEZ INCERA, directeur général délégué, a le mérite d’être connue : « les bons résultats sont le signe que nous allons dans le bon sens, mais il reste beaucoup à faire…Il faut donc que nous restions lucides ! ». Cette réponse, pour le moins très en dessous de nos attentes, n’aura pas d’impact sur notre détermination. Prochaine étape, la rencontre prévue avec le PDG mardi prochain où la Cgt reviendra sur le sujet.


CARTON ROUGE
Les élus du Comité Central d’Entreprise, à l’exception de ceux de la CFTC évidemment, ont voté le mandat donné au secrétaire pour faire citer ce syndicat, auteur d’une publication adressée sous pli à chaque membre du personnel et également publiée sur son site internet accusant le CCE de détournement de subvention… rien que ça ! Que l’on soit en désaccord est une chose, que l’on diffame en est une autre. Les auteurs de ces écrits devront s’expliquer devant le juge et apporter des preuves, qu’ils seront bien en peine de produire, sous peine d’être condamnés pour diffamation.

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cgt495 dividende action

LES IDES DE MARS
… furent funestes à Jules César qui ne tint pas compte des prédictions de l’haruspice. Bis repetitae en mars 2014, 1970 ans plus tard ? Car ce mois de mars s’annonce houleux. La politique salariale d’abord, le taquet est atteint après la publication des résultats et les annonces triomphantes : le retour à bonne fortune s’accompagne d’un généreux arrosage des actionnaires et d’une politique salariale encore plus discriminatoire. Le 5 mars commencera l’annonce des attributions de bonus et de variable. La CGT a prévenu et le redira à Frédéric Oudéa qui doit recevoir les syndicats le 25 février : si fin mars, une négociation n’est pas engagée pour encadrer la distribution du variable et le conformer à la jurisprudence de la Cour de cassation, nous engagerons une action judiciaire. Il est de notre responsabilité de mettre un coup d’arrêt à la volonté d’accentuer encore « le distribuer plus à quelques-uns pour distribuer moins à tous les autres » du conseil d’administration, et nous le ferons.
LES NOUVELLES DU FRONT
Le PSE sera fermé pour les départs volontaires le 25 février au soir. La centaine de candidats, tous « non directement concernés », qui reste sera informée par mail. La CGT a insisté pour qu’ils puissent saisir la commission de suivi et de recours, car un bon nombre pourrait se retrouver en délicate posture vis-à-vis de leurs managers qui les considéraient déjà partis. Cette fois-ci, la poursuite du reclassement des dossiers en cours au CMM n’a pas posé de problème, la longue bataille engagée par la CGT dans le cadre du PSE SGCIB a porté ses fruits. En principe, les services centraux ne sont plus visés que par un dernier PSE, celui de GTPS, qui démarrera le 3 mars pour la prise des RDV. Une réunion s’est tenue avec la Direction pour discuter des mesures de l’accord du 13 février qui avaient une durée limitée. La Direction a refusé de prolonger la majoration de l’indemnité de fin de carrière. Il n’est désormais plus possible de s’engager à partir en retraite dans les 12 mois en échange de cette majoration. Le coût de cette mesure, plus de 44 millions, en est la cause. La Direction a par contre proposé de renouveler « son engagement de recruter au moins 500 jeunes de moins de 26 ans en 2014 », ce qui ne mange pas beaucoup de pain au regard du nombre de départ généré justement en 2014 par cette fameuse majoration. Enfin, le temps partiel pour la filière « expertise » va être prolongé lui aussi, bien qu’il soit un échec cuisant : 2 contrats signés ! La CGT a proposé, vu le nombre de « NDC » qui va rester en plan, d’élargir à la création d’entreprise ce type de temps partiel. La Direction n’a pas encore dit oui.
EN DESSOUS DE NOS ATTENTES
Contents d’eux, à DRHG, avec les stats du processus d’évaluations de 2013. 20% de formulaires non signés, 90% de ceux signés sont au moins « au niveau des attentes ». C’est juste dans les 30.000 formulaires non validés, dont plusieurs milliers pour la France, et plusieurs milliers aussi qui sont « en dessous des attentes ». A la commission de suivi, la CGT a mis les pieds dans le plat. Après 3 ans d’expérience, il n’est plus temps de continuer à rêver d’un monde éthéré de « dialogue », même encadré. La CGT exige la suppression des classements par niveau, sources de toutes les dérives. Suite en mars.

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LES DIONYSIES DES 150 ANS
La célébration du 150ème anniversaire de la Société Générale a été présentée aux syndicats par Caroline Guillaumin, la Directrice de la communication. Selon ses propos, on peut espérer une célébration un peu moins « conventionnelle » qu’un dithyrambe de Cinesias chanté par le choeur. Encore que… « Playing for Pleyel » ressemble un poil aux dionysies d’Athènes ! Notre avis sollicité, la CGT a souligné que, de son point de vue, cette célébration devrait inclure les principaux moments de l’histoire sociale qui ont forgé l’identité de la maison et sa culture d’entreprise, et ne pas faire l’impasse sur sa période peu glorieuse de l’occupation. In extremis avant l’envoi des plaquettes officielles à l’imprimeur, nous avons donc reçu les épreuves de celle « écrite par un historien » portant donc sur ce que Caroline Guillaumin appelle « l’histoire sociale ». Malheureuse confusion, la plaquette s’intitule « La fibre sociale »… qui s’applique à démontrer que pour l’essentiel, notre Direction nous a couverts de sa bienveillance depuis l’origine. La CGT a donc proposé quelques corrections comme le rappel de la révocation, oubliée, de la totalité du personnel dans les années 20 pour se débarrasser des meneurs grévistes, de la grève de 1974, totalement zappée, etc… Nous n’avons pas lu comment la bataille entre SG, Paribas et BNP est relatée, ni donc comment est rapporté le rôle des syndicats dans cette affaire, pas plus que l’affaire Kerviel. Pour la période de l’occupation, nous n’avons pas lu non plus, mais avec un PDG de l’époque qui présidait le « comité des banques », espérons que la période ne se résumera pas au sauvetage de la statue d’Édouard VII.
NOIX D’HONNEUR
Pour une fois, nous ne donnerons pas de nom, on ne voudrait pas que la noix provoque autre chose que le sourire… C’est par une annonce sur Le Bon Coin que le personnel d’une agence a découvert qu’elle allait prochainement fermer ! La chose n’est déjà pas banale, la direction locale ayant malencontreusement oublié d’informer le comité d’établissement et le personnel au préalable. Mais tant qu’à faire, autant le faire bien, l’annonce incluait le plan de l’agence, avec l’emplacement de la salle des coffres, l’épaisseur des murs, plan classé C2 ! Marteau perforateur et chalumeau en sus. Bon, on croise les doigts, aucun émule de Spaggiari n’a consulté Le Bon Coin, qui porte bien son nom.
QUI SCRIBIT, BIS LEGIT
Le message a été compris, il n’est plus question de dérapages individuels. La CGT avait raconté cette invite de la Direction Générale sur décision du conseil d’administration d’être plus « discriminant » pour l’attribution des bonus et parts variables. Message relayé au raout annuel des Directeurs du réseau à Deauville entre deux petits fours et une flûte. Le RRHL de Rennes emporté par l’élan a déjà été agrafé par nos soins, mais ce n’était que paroles. La DCPP de Paris 16 fait mieux, elle écrit : « Nous vous rappelons que chaque année des parts variables peuvent être attribuées par les hiérarchies en dehors de toute obligation légale ou conventionnelle. ». Trop aimable Amandine d’écrire ce que la DG se garde bien de faire. La demande de négocier un accord sur les rémunérations variables étant toujours sous la pile, on se rapproche donc du tribunal.

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UN ACCORD MAJEUR

vient d’être signé par le syndicat CGT, le CE et 3 CHSCT. Il est en cours de validation par le juge auquel il a été présenté ce 28 janvier. Il règle à la fois les conditions d’utilisation, pour les besoins du travail, des messageries personnelles et la vieille question du contenu des directives, handbbooks, chartes de déontologie etc., bref tout ce qui contient à la fois des dispositions relatives au travail quotidien mais aussi trop souvent tout autre chose  qu’on retrouve dans des lettres de sanction ou de licenciement. On retiendra qu’en cas de transfert de pièce(s) jointe(s) à une adresse mail externe, il convient de mettre systématiquement en copie son manager pour se protéger. L'accord prévoit aussi d'expurger les handbooks, chartes de déontologie etc. de ce qui n'a rien à y faire et de toute référence à des suites disciplinaires. Cela a été une longue bataille depuis qu'ils ont commencé à fleurir, ainsi que l'outil DLP de surveillance des messageries. A l’initiative de la CGT, des dizaines d’interventions en délégations du personnel, en CE ou en CHSCT ont été menées, qui toutes ont été traitées avec le dédain qui sied à une DRH sûre de son bon droit absolu. L'affrontement a duré, jusqu'à ce que, de guerre lasse le syndicat CGT, le CE, et trois CHSCT décident, fin 2012, de saisir la justice. L’instance a été introduite en avril 2013 … et c’est à partir de ce moment-là que la direction a cherché à discuter. L’accord qui met fin au litige a été présenté à un juge le 28 janvier, il emporte évidemment abandon de l’instance, la décision de validation devrait intervenir le 4 février et l'accord sera alors disponible sur notre site

TEST-MATCH

Les élus CFDT, CGT, FO, SNB ont décidé d’engager une procédure civile pour diffamation à l’encontre des écrits de la CFTC les accusant de « détournement ». Le vote sera à l’ordre du jour de la prochaine réunion plénière du CCE. Loin de participer à une polémique engagée par les écrits de la CFTC, ils entendent ainsi faire savoir au personnel qu’ils n’acceptent pas que la suspicion soit jetée sur la probité de la gestion du CCE.

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LE QUARTERON DÉMORALISÉ
La nouvelle a fait le buzz de la semaine à la SocGen, une niouze de l’AFP indique que la maison a indemnisé des salariés actionnaires « dans le cadre d’une transaction ». L’affaire remonte aux suites des frasques de Jérôme Kerviel. Un quarteron s’est glissé dans les plaignants pour tenter de tirer profit de l’affaire. Alors que le PDG de l’époque lançait une augmentation de capital pour éponger le trou béant laissé par Kerviel dans les comptes, ce qui revenait à présenter l’addition aux actionnaires, nous nous attachions à obtenir que le personnel n’en subisse pas les conséquences en termes d’emploi, de salaire et à le protéger de la paranoïa sécuritaire qui s’en est suivie. Le personnel en poste s’attachait de son côté à conserver des clients inquiets ou bien à faire face à des petits malins qui tentaient d’exploiter la situation en leur faveur. La banque ne s’est pas encore totalement remise de cet ouragan médiatique, et nous en subissons encore les conséquences indirectes. Nous avions fort peu goûté donc que ce quarteron composé de retraités et de personnel d’un PSC qui n’est pas en contact direct avec la clientèle aille pleurer sur les insultes et les quolibets dont ils auraient été victimes et réclamer réparation à… la banque, c’est-à-dire finalement, à nous ! Profitant du mouvement, les 4 n’en avaient pas moins obtenu 2.500€ du tribunal au pénal, ce qui n’a pas suffi à calmer leur chagrin puisqu’ils ont poursuivi leur action au civil pour finalement transacter pour 10.000€ si l’on en croit les sources du Figaro, après avoir été rejoints par quelques opportunistes de la 25ème heure, dont l’ineffable ASSACT, l’association des actionnaires salariés. Comme d’habitude, la Direction s’est « refusée à tout commentaire » laissant ainsi le personnel dans l’expectative. Il faut dire qu’au sortir de négociations salariales dont le résultat se résume, pour ses défenseurs, à « c’est mieux que rien », la niouze fait tâche dans le paysage et l’on se prend à se demander si l’esprit d’équipe, ça ne s’assimile pas parfois au dicton « trop bon, trop… ». Car 12.500€ divisés par 7, ça fait du sens, 1.785€ exactement par an. Nettement plus que le résultat des négociations salariales de ces 7 années, 2 années de régime sec, 1% d’augmentation des salaires de base, et des primes variant entre 200 et 550€. Il n’en reste pas moins que nous ne nous contenterons pas d’un « no comment » lors de notre prochaine rencontre avec la Direction.
SPORTS D’HIVER Á GRATOS
C’est devenu l’incontournable pince-fesses de l’hiver, le forum de Davos, 44ème édition, se tiendra en présence de Frédéric Oudéa, sur son temps de travail effectif évidemment. Il paraît que les grands de ce monde vont se préoccuper du remodelage de la planète, laquelle est en état instable pour cause de grand écart, 85 gavés détenant autant que la moitié de la population mondiale. La nouvelle a fait monter immédiatement au créneau les rejetons de l’école Miltonienne de Chicago, qui ont établi un parallèle douteux entre l’enrichissement des 85 et le recul de la pauvreté. Ressurgi du néant, Jean Louis Servan Schreiber en a profité pour rappeler qu’il avait un ouvrage en vente sur le sujet. Dans quelle école s’est inscrit Frédéric Oudéa et que pourra-t-il bien dire ou faire à Davos ? La question n’est pas en effet de savoir si la planète est en état instable, il n’y a guère que les participants à Davos pour avoir mis 44 ans à s’en apercevoir, mais que vont-ils faire ?

 

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UN HORRIBLE MALENTENDU
Paru sur le site RH Online, un document destiné aux managers a été publié en préalable de la campagne d’évaluations 2013. Alors que ce processus reste une corvée pour la plupart d’entre eux, ce document était censé leur rendre la tâche plus explicite et plus facile… sauf qu’encore une fois, les dérapages sont nombreux, un des plus communs étant de faire préalablement remplir le formulaire par l’évalué lui-même, puis de se contenter d’un bref entretien en invitant l’impétrant à se presser de valider ledit formulaire pour clore l’affaire et respecter les objectifs de finir la campagne dans les délais. Voilà donc que le petit manuel du parfait évaluateur fut mis en ligne pour expliquer le sens des mots et comment on peut être « très audessus des attentes », ou bien ce que signifie d’être dans les profondeurs du classement. Le problème est que le manuel en question interprétait à sa façon des notions et des mots discutés avec nous et faisant l’objet d’un accord ainsi que d’une instruction, 13672 tirée de cet accord, qui seuls font foi. C’est ainsi que la notion d’insuffisance dans la tenue de poste est réapparue, ou bien la pratique du « benchmarking », autrement dit la comparaison entre les collègues d’une même équipe. L’intervention de la CGT a permis de corriger le manuel en question pour le rendre conforme à l’accord, mais le mal était fait. Démonstration est faite donc que, conformément à l’analyse que nous avions défendue lors de la mise en place du nouvel outil d’évaluation, que ces classements devraient être abandonnés purement et simplement tant ils portent en germe leurs dérives : que ce soit celle du « pré ranking » ou celle du « benchmarking ». La commission de suivi mise en place suite à l’accord, et chargée de tirer les enseignements de la campagne va devoir se tenir à notre demande car, figurez-vous qu’à la DRH, on trouvait que tout s’était bien passé et qu’on pouvait s’abstenir de la réunir. En fait, il ne reste plus grand monde pour défendre ce système suranné de classement des élèves, pardon des salariés, par niveau, il est temps de l’abandonner.

LES NOUVELLES DU FRONT
Les dernières sessions de décembre 2013 sont dans la tendance observée depuis novembre. 2 départs volontaires et 5 reclassements validés, « l’accord du 13 février a été plus incitatif sur les mobilités internes que sur les départs » comme l’a remarqué le Directeur des relations sociales. Effectivement, c’était le but ! Ce PSE qui s’achève précède néanmoins le prochain, celui relatif à la suppression de 40 emplois chez GTPS, qui devrait être le dernier de la série de réorganisations présentées depuis juin 2013 dans les services centraux.

DÉRAPAGES INCONTRÔLÉS
On a bien compris que la confiance accordée par le personnel à la CGT lors des dernières élections de juin n’avait pas bien été digérée par ceux qui se la voyaient attribuer de droit divin, le divin se situant peut-être dans les hauteurs de la Défense. La rancoeur n’autorise pas tout cependant, en particulier la diffamation, et le pas est franchi dans une publication de la CFTC envoyée par pli individuel à chacune et chacun par le courrier interne. Inutile donc de polémiquer, les brûleurs de pneus diaboliques vont examiner si l’écrit en question relève de propos diffamatoires et agir en conséquence.

 

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LA « TAXE SUR LES DÉPARTS »
La loi fait obligation aux entreprises qui suppriment des emplois en recourant à un PSE de verser une sorte de taxe, destinée à « revitaliser » l’emploi, taxe qui est fixée généralement (son montant est négocié) à 2,5 SMIC par départ. La plupart du temps, les préfectures se contentent de reverser aux CCI (chambres de commerce et d’industrie). Dans le cadre du PSE démarré fin août, la Société Générale devra verser environ 630 k€, relativement aux 180 départs effectifs prévus à la fin du plan, sauf en cas de signature d’un accord d’entreprise relatif à l’utilisation des fonds. La Direction a donc embrayé sur l’idée d’un accord « politique » et proposé de prendre pour référence non pas les départs, mais la prise en compte de 60 à 70% du nombre d’emplois transférés à Bangalore et à Bucarest (474 !), ce qui reviendrait à un « quasidoublement » de l’obligation légale soit environ 1,3 M€. L’avantage serait de permettre, par exemple, « de distribuer ces fonds dans d’autres départements »… D’ailleurs, « nous avons eu des contacts avec « des acteurs régionaux », afin alimenter des « fonds d’aide à des entreprises créatrices d’emplois ». La CGT a clairement averti qu’une telle compensation ne pouvait être comprise par le personnel que comme une sorte de caution ou de renoncement de la part des organisations syndicales. Ce qui serait parfaitement légitime. Que la SG double la taxe sur les départs et qu’un accord en prévoie une utilisation plus contrôlable est une chose, que cela soit censé « compenser » des délocalisations en est une autre. La CGT a rappelé qu’elle a recensé une quarantaine d’anciens salariés de SGCIB ayant demandé à bénéficier de la priorité légale de réembauche du fait de l’échec de leur projet, priorité que la DRH leur a refusée. Quant au personnel des entités dans lesquelles des emplois sont supprimés, ils seraient ravis d’apprendre que ces suppressions permettent des créations d’emplois dans des zones sinistrées… ailleurs ! La CGT ne veut pas non plus que ces fonds attirent les requins, tant le business généré par un chômage de masse en France et les plans sociaux à répétition les mettent en appétit. Car les « acteurs régionaux » et les « fonds d’aide aux entreprises » ne fournissent pas des prestations gratuites.

ET LA SANTÉ SURTOUT !
Récemment, lors d’une nième concertation sur les conditions de travail à la SG, le patron de la DEC du Raincy se félicitait du groupe de travail pilote dans son secteur, tout en ayant un regard neuf du fait de son arrivée récente. Il a surtout insisté sur le sens et l’intérêt de «l’entretien individuel». L’occasion pour la CGT d’alerter la direction sur ces entretiens individuels hebdomadaires qui se répandent dans le réseau et qui mettent le feu un peu partout… bien loin d’être un « moment magique de management ». Depuis quelques semaines, et notamment à la DEC du Raincy (mais aussi, Montpellier, St Raphaël, etc.), ces entretiens individuels, responsable d’agence – salarié, tournent au pugilat. Les mails des directions locales sur le sujet sont d’ailleurs sans ambiguïté. En gras et souligné, la nécessité de partager à l’effort de guerre en adoptant la stratégie commerciale rapidement, faute de quoi, le variable sera à l’avenant… loin des ambitions affichées d’amélioration des conditions de travail, et de l’enquête qui mettait en avant le sentiment des salariés d’une surcharge corrigée en partie par le collectif, la bonne entente avec les collègues, le coup de main des responsables... Cette préconisation d’entretien individuel hebdomadaire pourrait bien être un remède pire que la maladie, s’il part sur ces bases. «Nous avons entendu», nous a répondu Jean Yves Dupuy, DRH de BDDF. «Nous repensons le pilotage et on va corriger». Une bonne résolution de début d’année.

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cgt489 voeux 2014

DU PASSÉ FAISONS TABLE RASE
Le mois de janvier est le mois des voeux, la CGT ne manquera pas à la tradition en vous formulant les siens : que 2014 audaces fortuna juvate ! Autrement dit, comptons plutôt sur nous-mêmes pour que l’année 2014 ne ressemble pas à 2013 et les précédentes. À commencer par l’emploi, bien sûr, malmené de toute part par les réorganisations, les optimisations, les mutualisations qui se succèdent. Supprimés par milliers dans des plans sociaux successifs, ceux qui restent sont soumis à une pression telle que même la Direction a dû enfin reconnaître le malaise en commentant son baromètre social. Malheureusement, son plan d’action se résume à mieux communiquer, mieux nous expliquer toutes les vertus de sa stratégie, mieux nous faire comprendre pourquoi il faut continuer. Nous pensons plutôt qu’il convient d’apporter d’autres solutions, qui pèseront certes négativement sur la rentabilité du capital, mais qui préserveront mieux le véritable capital d’une banque: sa force de travail, autrement dit son personnel. Et pour commencer 2014, nous allons suivre de près les projets dans les services centraux, particulièrement ceux visant à délocaliser des emplois à Bucarest et à Bangalore. Le CE des services centraux a voté une motion mandant son secrétaire pour contraindre la direction à revenir sur le projet relatif à DRHG, dont il est maintenant prouvé que celui présenté en juillet dernier n’était que bricolage approximatif pour justifier les transferts à Bucarest. Les CHSCT seront tout aussi exigeants quant au projet visant GBS et ses transferts à Bangalore, tant il n’est pas démontré que GBS puisse se payer le luxe de supprimer encore une centaine d’emplois. Les amateurs d’externalisation sont également avertis : nous n’avons pas pu empêcher Mikado, mais la Direction réfléchira à 2 fois avant de recommencer. C’est ainsi que nous concevons le rôle d’un vrai contre-pouvoir dans l’entreprise : mettre les institutions représentatives du personnel au service de ses intérêts. Et cela nous sépare définitivement de ceux qui, aux journées des Directeurs de Deauville, la grand-messe annuelle de BDDF, réclamaient plus de sang à l’encontre des gavés du siège, en y voyant là le moyen d’y trouver plus de confort et de moyens pour le réseau. Ce n’est pas dans ce sens que le conseil d’administration prévoit d’aller, mais plutôt dans le sens de nouvelles suppressions d’emplois en ne renouvelant pas les nombreux départs en retraite à venir chez BDDF. Moins d’agences et une nième réorganisation du portefeuille des conseillers, probablement au travers du partage de ces portefeuilles, nouveau moyen de réduire le nombre de conseillers pour un même nombre de clients. L’année 2014 sera pour le réseau celle des « expériences », autrement dit celle dont l’issue déterminera fortement la condition du personnel du réseau dans les prochaines années. Encore une fois, notre détermination sera grande : s’il n’est pas contestable qu’il y a besoin d’adaptation, cela ne doit pas être prétexte à une nouvelle aggravation des conditions de travail. En matière salariale aussi, 2014 doit marquer une rupture, n’en déplaise au conseil d’administration et à ses affidés. L’individualisation forcenée des salaires observée ces dernières années ne sert qu’à mieux tenir en laisse pour un plat de lentilles de régime sec. Revers de la médaille, l’esprit d’équipe vanté au 35ème n’est plus qu’un voeu pieux. En 2014, l’esprit d’équipe, c’est avec nous !

 

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cgt488 jour de l an