SENIORS : AU FINISH

La version définitive de l'accord sur l'emploi des séniors a été soumise à la signature des organisations syndicales représentatives. La CGT qui avait souhaité consulter ses syndiqués, a donc informé la direction de son refus de signer. Il aura fallu pas moins de sept réunions pour parvenir à cette version finale qui a peu progressé par rapport au projet initial…de la direction. S’il existe quelques points intéressants, le texte, pâle déclinaison de l’accord AFB, ne remplira pas son objectif, celui de rendre attractif l’emploi des seniors … A moins que l’ambition de la direction ne se bornait principalement à se débarrasser à bon compte, du risque d’une lourde amende en cas d’absence d’accord d’ici la fin 2009. La Direction s'engage à : maintenir le taux actuel de révision ou de promotion des séniors (75%), faire en sorte que le taux des salariés de plus de 55 ans ayant suivi une formation dans le cadre du plan de formation augmente de 30%, prendre en charge certaines formations à hauteur de 400€. Mais, la mesure phare sera quand même la mise en place d'un temps partiel à 90%, payé 95% pendant les deux années précédant le départ en retraite. Non seulement, cette disposition exclut tous les salariés en forfait journalier, mais elle prévoit en plus, que le salarié qui ne partirait pas au bout des deux années,  rembourse la différence ! Le progrès social est en route …

AVERTISSEMENT SANS FRAIS

2009 aura été émaillée par des « cas » d’entretiens musclés dont la similitude des faits ne laisse pas trop de place au doute. Un salarié, quel qu’en soit le niveau,  se voit convoqué par son propre responsable. Arrivé sur le lieu du rendez vous, le responsable laisse le salarié dans les griffes de 2 personnes qui se présentent comme étant de l’ « audit ». Rien que cette scène, a déjà refroidi la dizaine de cas qui nous ont raconté directement leur histoire. S’en est suivi un interrogatoire en règle, d’une ou deux heures, plus ou moins musclé, dont l’objectif est au final d’obtenir du salarié, la signature du rapport d’audit préétabli.  L’entretien se déroule toujours de la même manière, non seulement vous êtes forcément coupable, mais en plus, la faute est toujours d’une gravité extrême… Les cas qui ont demandé l’assistance d’un représentant du personnel, se sont tous vu répondre « vous n’avez pas le droit de vous faire assister »… parfois après avoir pris le temps de téléphoner pour prendre les ordres. Le dit rapport est destiné à servir  de base à une éventuelle procédure pouvant aller jusqu’au licenciement… sans jamais que le salarié n’en ait communication. Pas plus d’ailleurs que la personne qui l’assistera dans un éventuel entretien préalable au licenciement… Le rapport ne sera accessible qu’après l’entretien préalable, et après la saisine de la commission de recours interne, lors de la communication des pièces à l’ensemble des membres de la commission de recours. Vous ne pouvez pas refuser un entretien avec votre responsable, tant que celui-ci reste dans le cadre d’un entretien de gestion. Mais, dès lors que l’entretien prend la teinte d’un entretien disciplinaire,  vous devez avoir la possibilité de vous faire accompagner par un représentant CGT. Faute de quoi, vous avez intérêt à ne pas rester dans ce type d’interrogatoire et aller directement voir votre représentant CGT. Dans tous les cas, nous vous conseillons vivement de ne rien signer, même avec vos éventuels commentaires.

 

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C’EST PETIT

Alors que les 4 organisations qui ont décidé de ne pas signer l’accord salarial avaient été tout à fait claires, la DRH s’est empressée de publier un communiqué ambigu qui pouvait laisser croire qu’elles signeraient… plus tard. Précisons donc à tous que la seule question à l’étude n’est pas la signature de l’accord pour l’intersyndicale, mais la décision d’exercer un droit d’opposition pour annuler l’accord et contraindre la direction à reprendre les négociations. Oserait-elle en cas d’opposition mettre à exécution le chantage qui a fait si peur au SNB en appliquant une mesure unilatérale inférieure ??? Ce serait assurément réduire à néant sa crédibilité dans les prochaines négociations.

CALENDRIER GLACÉ

Il était bien seul le représentant national du SNB lors de la réunion de signature de l’accord salarial le 15 décembre… seul pour proclamer que le SNB avait « largement » contribué au succès de la grève du 24 novembre, seul à trouver que les 98% de ses adhérents favorables légitimaient la signature de son organisation… et les 6500 grévistes alors, leur a-t-il posé la question ? Dans son commentaire titré « épilogue », le SNB fait remarquer que la loi sur la représentativité l’autorise à signer seul, du fait des 31% qu’il obtient dans les élections locales des comités d’établissement… C’est fort justement souligné, ce qui devra inspirer les électeurs lors des prochaines échéances électorales, s’ils ne veulent plus que cette situation se prolonge… le CE, ce n’est pas qu’une affaire de voyages ou de médiathèque.

UN CHOIX POLITIQUE

Les deux signataires, direction et SNB ont fait un choix politique en signant cet accord. D’abord la direction, qui a délibérément choisi de ne consacrer à cet accord qu’un minimum, même pas le montant de ses campagnes de comm, et qui a décidé de ne pas rechercher un accord majoritaire en ne tenant aucun compte de l’orientation en faveur des bas salaires réclamée par les 4 autres organisations syndicales. Croit-elle, la direction, qu’elle apaisera le mécontentement de l’encadrement avec quelques centaines d’euros ? Ensuite il y a le SNB, retourné à ses vieux démons, la gestion du « moindre mal »… quitte à se distinguer du front syndical uni qui devrait pourtant être une priorité. Un bien mauvais signal à l’approche des enjeux majeurs qui se profilent pour 2010, et particulièrement au vu des inquiétudes que suscite la stratégie de la direction générale pour l’emploi et les conditions de travail.

COURAGE, FUYONS !

C’est Noël pour… Valérie Dechamps, la femme la plus détestée chez SGAM, ex-DRH, dont un communiqué discret vient d’annoncer la nomination à la fonction de SRH à la Société Générale. Elle quitte le bateau SGAM la première, en pleine tourmente, laissant les salariés dont elle avait la charge sombrer dans l’incertitude… Heureusement, ceux-ci peuvent compter sur leurs élus, et au premier rang d’entre eux le secrétaire du CE… c’est dans les moments difficiles qu’on compte ses vrais amis.

 

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LES GRANDES MANOEUVRES

L’information aura finalement été rendue publique par le communiqué du SNB annonçant sa propre signature, écrit le jour même où les dernières propositions de la direction ont été mises sur la table. un plaidoyer bien triste de récupération et d’autosatisfaction hors sujet doublé d‘un mauvais coup porté à l‘unité syndicale. On y voit bien là, un signe de la volonté de négociations dans la transparence … Si côté direction, on pense s’en sortir à bon compte en affichant une augmentation de 1% et si côté SNB on nous ressort le fameux proverbe « mieux vaut tenir que courir », côté salariés les comptes risquent d’être vite faits … On est loin du plancher de la prime versée en 2009 à 550 €, dont l’intégration dans le salaire avait motivé la grève du 24 novembre. Les 550 euros ne seront atteint cette année qu’au delà des salaires supérieurs à 55.000 euros. L’ultime coup de pouce aura été pour les salaires les plus élevés. Un signe que personne ne demandait …

DERNIER ROUND ?

La direction a donc convoqué les organisations syndicales mardi 15 décembre, à 15h30, pour la signature des projets définitifs. En dehors de la celle annoncée par le SNB, ce sera l’occasion de confronté la situation avec les non-signataires. Légalement, sa seule signature ne suffit pas et elle peut être contestée devant un tribunal. Le 4 décembre, les 4 organisations syndicales (CFDT-CFTC-CGT-FO) avaient prévenu dans un communiqué commun, que la direction avait raté son premier test après la grève du 24, et donc que la probabilité d’une nouvelle grève se confirmait. D’ici là, libre à vous de nous faire part de votre propre sentiment et de votre détermination.

LA COLERE MONTE À SGAM

Le grand jeu à SGCIB reste de trouver d’ici le 21 décembre, les noms qui vont dans les différentes boites de la réorganisation Evolution. Si les couloirs bruissent, beaucoup savent déjà ... A l’aube du rapprochement SGAM - CAAM, prévu pour le 1er janvier 2010, et alors que la décision de la Commission de la Concurrence de Bruxelles a été reportée au 23 décembre, non seulement l’inquiétude grandit chez les salariés de SGAM sur l’avenir de leur activité, mais la colère monte aussi quand ils apprennent que leur rémunération va encore baisser. La nouvelle récente du détournement de fonds de 2 millions d’euros à SGAM Banque comme l’opacité des résultats financiers de SGAM au 30 septembre qui   continuent à faire peser sur les salariés de SGAM les pertes de SGAM AI et de SGAM Banque a semé la stupeur et la colère chez les salariés. La séance du Comité d’Etablissement du 3 décembre n’a pas décidé M. Ripoll, Directeur de GIMS ni M Lecler, Président de SGAM, à faire preuve de plus de transparence puisqu’ils ont indiqué une fourchette de RBE dans un rapport de 1 à 6 et qu’ils ne pouvaient rien dire d’autre. Aucun nouvel élément n’a permis de rassurer les élus du CE. Dans ce contexte, le comportement de désinvolture de la part des dirigeants a amené les élus du comité d’établissement SGAM à désigner le jeudi 3 décembre dernier, un expert dans le cadre du droit d’alerte prévu par le code du travail pour demander que toute la lumière soit faite sur les résultats financiers de SGAM.

 

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LE SKETCH DES 1000 BALLES

Parmi les préoccupations exprimées par les grévistes le 24 novembre, la question des salaires occupe une place importante. Tout le monde attendait donc la réunion du 2 décembre pour mesurer « la solution satisfaisante pour tous » annoncée par Frédéric Oudéa. Entre temps, le directeur des relations sociales avait déjà au cours de réunions « bilatérales » sondé chaque syndicat sur une nouvelle proposition de 0,9% avec un plancher de 250€ et un « dividende du travail » porté de 600 à 750€… On notera, au passage, une nouvelle méthode de négociation, consistant à tenter d’obtenir de l’un ou de l’autre un accord « officieux » en échange, peut-être, d’une promesse « d’arrangement »…. La négociation du 2 décembre aura donc été une sorte de clone du jeu de France Inter… tout le monde savait que le directeur des relations sociales allait, à un moment, faire passer son dividende du travail de 750 à 1000€. Il a fallu deux heures pour que Jean François Climent nous fasse le sketch attendu : « je vais tenter d’obtenir que le dividende du travail soit porté à 1000€, je téléphone à ma cheffe »…

LES NOUVELLES DU FRONT

Le premier test après la grève du 24 n’est donc pas vraiment concluant sur la capacité d’écoute de la direction générale. Concrètement, l’unique proportion concrète consiste en une augmentation des salaires de base de 0,9%, avec un plancher de 250€ au 1er janvier prochain. On est encore loin du plancher de la prime versée en 2009, 550€. On est loin des attentes, et loin aussi des montants consacrés aux rémunérations des dirigeants, avec un coût global de 12 millions d’€. Reste la question du « dividende du travail ». Présentée comme « la reconnaissance de l’effort de tous », cette prime affichée à 1000€ n’attendra jamais ce montant… si elle est vraiment versée ! Il faut savoir en effet que ce n’est pas un élément de la négociation salariale, ce n’est qu’une « proposition » de la direction au conseil d’administration, qui tranchera en avril. Rien ne garantit cette décision à ce moment-là. Quand le dividende n’est que marginal comme précédemment, ce n’est pas essentiel, quand il représente le principal, ce n’est plus la même chose. Il faut aussi savoir que nous avons forcé la direction à admettre que l’intéressement allait baisser, mais elle s’est bien gardée d’en annoncer l’ampleur… autrement dit, ce ne serait que 1000€ moins la baisse de l’intéressement. Il faut enfin savoir que ce montant ne concernerait que ceux qui investissent le dividende, car pour ceux qui ont besoin de le percevoir, c’est 240€ de moins de cotisations. Toutes choses qui n’ont bien sur pas suscité l’enthousiasme syndical, et qui se sont donc inscrites dans la colonne débit du décompte avant la prochaine étape d’action.

SENIORS : LES SOLDES

Comme si c’était une marque de fabrication, la négociation sur l’accord « seniors » débouche aussi sur des mesures en trompe-l'œil. Ainsi le « temps partiel » à 90% payé 95%, serait mieux qualifié de 100% payé 95%, car si l’on est certain de la retenue sur le salaire, on ne l’est pas de la capacité à bénéficier réellement de la réduction d’horaire…. Dans le même ordre, le « temps partiel » financé par le compte épargne-temps… un must qui consiste à se payer soi-même une réduction de son temps de travail pour préparer son départ en retraite. C’est sûr qu’avec une telle imagination, le climat social va s’améliorer…

 

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LES NOUVELLES DU FRONT

C’est une première de la communication officielle, la direction a affiché auprès de l’AFP dès 14h le taux de 8,5% de participation à la grève, accompagné des effectifs du groupe en France, 60.000 incluant le Crédit du Nord qui ne participait pas ! Elle n’avait même pas à cette heure-là un décompte exact puisqu’un nombre de grévistes non négligeable s’est déclaré le lendemain. Faut-il voir dans cette réaction un signe de mauvais augure quant à sa capacité à entendre le message, ou bien un signe d’affolement devant l’ampleur d’un malaise interne qu’elle préfère cacher à l’extérieur ? Nous penchons pour cette dernière hypothèse, mais il faut bien dire que l’opération étouffoir est ratée ! La presse a largement fait écho au mouvement. 6500 grévistes au lendemain de l’annonce de cette prime de 600€ de « dividende du travail », on peut dire que le malaise est profond ! Plus sérieusement, les syndicats ont attendu le lendemain pour tirer le bilan de la grève du 24, et prévenir qu’à défaut de réponses satisfaisantes aux préoccupations exprimées le 24, le mouvement de grève se poursuivrait.

LE PARLER-VRAI

La mine de Frédéric Oudéa n’était pas très enjouée le 25 devant le Comité de groupe. Pas un mot de la grève de la veille, mais tout de même, une sorte de profession de foi inspirée : « le parler-vrai ne doit pas être sanctionné »… On peut dire qu’en matière de parler-vrai, il y a du boulot ! A commencer par la communication interne… Ainsi, la DRH qui refuse de communiquer aux syndicats le nombre de grévistes recensés, qui manipule les chiffres, et livre à la presse un pourcentage incontrôlable. Mais Fred a raison, on n’échappe pas à la vérité. Interviewé le lendemain par « la Dépêche » sur sa réponse à la grève, il a répondu : « des négociations en matière salariale sont en cours et je suis persuadé qu'elles aboutiront à une solution satisfaisante pour tous ». Nous verrons… mais, pour « le parler-vrai », il faudra alors un rappel à votre directeur des relations sociales qui nous demandait de choisir entre l’emploi et les salaires… ou encore préciser « aux ambassadors » réunis il y a peu s’il s’agit toujours de faire passer le tour de vis avec un peu d’huile, car c’est ce qu’ils ont compris.

TRANCHES DE VIE

Reçu d’un cadre de la Défense : « J'ai perdu ma virginité et j'ai fait la grève hier, en clair je ne suis pas venu travailler. Ce matin je suis allé voir mon responsable pour lui demander de compter ma journée d'hier comme un jour de grève. Il a été surpris. Quoi de plus normal en me voyant moi, pas tellement le profil, faire la grève. Il m'a expliqué qu'il lui avait été demandé de faire deux pointages un à 8h, l'autre à 10h. A 8h il ne pouvait pas compter, car il n'était pas là, et à 10h, il ne pouvait pas savoir qui était sur place ou pas, car il avait trop de monde dans son équipe »… de quoi relativiser les calculs de la DRH.

Cri du cœur d’une cadre au rassemblement dans le hall des tours : « Heureusement que ma grand-mère a disparu depuis longtemps, me voir avec un badge CGT ici, ça l’aurait tuée »… on notera que sa crainte n’incluait pas les hôtes du 35ème.

Dans le Monde : une photo pages économie de Lyvia, de SGCIB, drapeau rouge de la CGT brandi sur les marches si souvent filmées depuis 2 ans pour d’autres raisons. Les temps changent.

 

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COMME UN SYMBOLE…

Une discrète affichette signale à l’entrée de l’agence située au rez-de-chaussée des tours de la Défense : « l’agence sera exceptionnellement fermée le… 24 novembre ! » Comme un symbole, une affichette pour signaler aux « clients », qui sont aussi des salariés, que leurs collègues qui travaillent à l’agence seront en grève le 24. Le rêve de la direction, nous découper en tranches, puis nous ranger dans des compartiments étanches, comme si nous n’avions pas tous le même intérêt dans l’affaire, comme s’il pouvait exister une bonne, une seule bonne raison, de ne pas être du mouvement le 24 novembre. Les premiers reculs de la direction le démontrent s’il le fallait : de la puissance du mouvement dépendra l’avenir. Comme le remarque le communiqué intersyndical, l’annonce le 17 d’une « prime de dividende du travail » sortie d’on ne sait où n’a pour but que d’apaiser le mécontentement grandissant. C’est aussi la preuve que l’action, avant même d’avoir commencé, paye. Une grève puissante le 24 sera donc le meilleur moyen de se mettre en position de force pour discuter, et si l’on en croit les échos de la participation qui nous reviennent, le personnel l’a bien compris. Autre signe révélateur, les multiples signes de « bonne volonté » affichés par nos interlocuteurs sur les sujets qui fâchent, ça chauffe et ça se voit ! Jacques Ripoll vient devant la commission économique du CCUES déclarer « nous sommes les 2ème sur les métiers titres et je n’ai pas l’intention d’en vendre la moindre parcelle ». De leur côté, les sherpas de BDDF viennent « présenter » la mise en place des tests du projet Mass Market rebaptisé Grand public avec force précautions : « c’est juste un test », on discutera avec vous des enseignements avant de décider de la généralisation… Bref, de la communication à transformer en engagements négociés et dûment signés après le 24.

TROIS PETITS TOURS…

L’acte de naissance d’Amundi se devait d’être célébré dignement, le personnel de SGAM fut donc convoqué ce 16 novembre pour la présentation du rejeton de CAAM et SGAM. D’abord Jacques Ripoll , nouveau patron de GIMS, a parlé « d’ avenir », et affirmé « avec sincérité », les « yeux dans les yeux », que la SG restait très attachée à la gestion d’actifs, et remplirait ses responsabilités et que d’ailleurs le monde entier nous envie ce « deal »…. L’assistance l’a baptisé « Oui-Oui », c’est dire la crédibilité qu’il a inspirée ! Un pathétique « Je vais moi-même faire partie du conseil d’administration d’Amundi» (bien nous voilà rassurés) avant de s’affaler dans un fauteuil et que plus personne ne l’entende du reste de la réunion. C’est là qu’Olivier Lecler a pris la relève avec son discours sur la faiblesse des résultats, affichant un RBE de 20 M€… sauf que, quelques participants avisés ont posé les bonnes questions et dévoilé la supercherie : le RBE de la partie SGAM qui va vers Amundi est de 110 M€ ! Mais ce ne sont ni Ripoll, ni Lecler qui ont dévoilé le chiffre réel, Jacques Ripoll a même refusé de le faire en disant que ce n’était pas public, c’est Yves Perrier, ex-patron de CAAM et nouveau patron d’Amundi qui l’a donné…Puis Perrier et 3 DG ont fait une présentation  très pub d’ Amundi qui a été suivi d’un long silence… puis de 4 questions d’ordre social. Ces dirigeants n’avaient visiblement pas compris que les gens n’étaient pas venus aux habituels « showrooms » parler « d’avenir radieux »…

 

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NOUVELLES DU FRONT

La participation à la grève du 24 novembre prochain s’annonce plutôt bien suivie. Consciente du risque, la direction a rencontré séparément chaque organisation syndicale pour tenter, peut-être, de trouver un « compromis » in-extremis le 17, lors de la dernière réunion de négociation sur les salaires. Vaine tentative, car la question salariale n’est pas la seule qui motive le mécontentement du personnel, d’une part, et que de surcroît, on voit mal une organisation se retirer de l’appel à la grève à la dernière minute sans risquer de se discréditer. L’épreuve aura donc bien lieu, et elle sera cruciale pour le futur proche. Les projets pour 2010 s’amoncellent, ne laissant plus aucun secteur du groupe indemne. Ainsi l’avenir de la filière des métiers titres, qui devaient faire l’objet d’un débat préalable aux décisions, est présenté à l’ordre du jour de la commission économique du CCUES qui se réunit la semaine prochaine… Il semble bien que le nouvel homme fort, Mr Ripoll, ait oublié les engagements de son prédécesseur en la matière. On attend toujours la « concertation » sur « l’externalisation » qui devrait tracer les limites en la matière et qui pourrait bien avoir un rapport justement avec ces métiers titres. Bref, se mettre en grève la journée du 24 novembre sera la meilleure, et l’unique, façon de préserver l’emploi en 2010.

SGAM FAIT SAUTER LA BANQUE

Comme si la situation de SGAM n’était pas suffisamment déliquescente, une affaire de détournement de fonds de plusieurs millions d’euros viendrait d’être mise à jour à SGAM Banque dans des conditions rocambolesques. L’inspection est sur le coup… la nouvelle a bien entendu fait le tour de SGAM, où l’atmosphère est telle que le détournement ne suscite que les ricanements à l’encontre d’une direction qui a perdu tout crédit et qui démontre une fois de plus son incurie ! Pendant ce temps, le DRH de CAAM vient de recevoir les délégués syndicaux pour leur faire comprendre qu’à partir de janvier, c’est lui qui commande, et qu’il négociera avec les représentants syndicaux de… CAAM ! Ce qui n’a nullement empêché la DRH de SGAM d’annoncer l’ouverture de la négociation sur les salaires 2010 dans les prochains jours. Remarquez qu’ouvrir une négociation ne signifie pas la conclure. D’autant que l’actuel, et temporaire, « Président » de SGAM vient d’annoncer avec une mine d’enterrement qu’il n’y aurait ni participation, ni intéressement, ni bonus pour personne à SGAM. Voilà qui devrait sérieusement motiver le personnel de SGAM à se joindre à la grève du 24 novembre pour manifester leur ras-le-bol.

LYXOR : L’ÉPILOGUE

Les statistiques fournies par la direction à la commission de recours confirment donc l’essentiel de nos prévisions, même si elles ne sont pas définitives. Le nombre de départs s’établira à un chiffre bien inférieur à certaines proclamations du début d’année, aux alentours de 80, les reclassements internes en nombre significatif se situent essentiellement à LYXOR même et à MARK, un seul étant à BDDF. De même, un certain équilibre entre l’origine des départs s’établit, 60% SGAM, et 40% LYXOR. La CGT a souligné qu’il s’agit maintenant de permettre aux équipes de repartir. La date prévue du regroupement, le 18 décembre est déjà lointaine, il ne faudrait pas la dépasser !

 

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ON NE NOUS DIT PAS TOUT

Ce n’est pas le piètre plaidoyer pro domo de la DRH qui nous convaincra de notre chance d’avoir un salaire moyen, tout confondu, qui serait supérieur de 5,6% au reste de la profession. Le mail de la DRH a été adressé le 30 octobre à tous les salariés, dès que la décision des syndicats d’appeler à la grève le 24 novembre fut connue. Un droit que s’accorde la DRH, tout en le refusant aux syndicats, soit dit en passant. La même DRH qui a dû fournir au Figaro un chiffre, 47.232€, censé être notre salaire moyen… C’est sûr, plus il y a de gros salaires, plus la moyenne est élevée. Ainsi, 645 hors classes reçoivent 78,5 millions d’€, et les 10 plus hautes rémunérations, 18,5 millions. D’un autre côté, la moitié des 14.060 femmes TMB ont un salaire inférieur à 27.550€ et la moitié des 6778 hommes TMB ont un salaire inférieur à 30.000€. Même les femmes cadres, qui sont 7453, ont pour la moitié un salaire inférieur à 43.276€, encore en-dessous de ce fameux « salaire moyen ». Et ce n’est pas le variable qui corrige les écarts, il les accroît. Hors SGCIB, 80 millions d’€ ont été distribués, 41,4 pour 21.782 salariés à BDDF, 38,6 pour 8771 dans les centraux, de 100€ à plus de 32.000€. Quant aux bonus, 165 millions ont été distribués à SGCIB en 2009, pour 5796 personnes, soit la bagatelle de 10% de la masse salariale globale (268,7 en 2008). Il n’y a décidément que la direction pour trouver que tout va bien et ne détecter que 400 salariés en « situation potentielle de perte de pouvoir d’achat supérieure à 3% depuis 10 ans » !!!

COMMENT ON FAIT GRÈVE ?

La réponse est simple, il suffit de ne pas venir travailler ! La question, pas si anodine nous a été posée ! Pour faire simple, dès lors qu'il y a un appel à la grève, vous vous déclarez gréviste et voilà tout. Vous êtes dès lors protégé par la législation (le droit constitutionnel en fait) relative à la protection du droit de grève. Petite précision additionnelle sur un problème qui ne manquera pas de poser : il suffit de se déclarer gréviste le lendemain. Toute tentative de la direction (ou plutôt de ses représentants) pour préétablir des listes de grévistes ou pour recenser qui fera ou pas grève est parfaitement illégale et pourrait passer pour une intimidation. D’ailleurs, il est utile de rappeler que nous ne sommes pas soumis au régime du préavis en matière de grève. Du point de vue retenue de salaire, elle ne peut pas être supérieure à la durée effective de l'arrêt de travail, donc une seule journée pour le 24 novembre.

ALIX AU PAYS DES MERVEILLES

Il était celui qui trouvait toujours les augmentations de salaires trop élevées, que les back offices ne s’étaient pas montrés « très curieux » pour débusquer JK. En voilà un, Didier Alix, qui a bien fait remonter la moyenne des salaires. Il a palpé 500.000€ de fixe et 500.000 autres de variable en 2008, car lui n’a pas renoncé à son variable en 2008. Et, pour faire bonne mesure et le remercier des bons résultats du réseau, le conseil d’administration lui a filé en plus une primette de 100.000€. Malheureusement, son proche départ à la retraite va entraîner pour lui une baisse brutale de son revenu, car la retraite chapeau (!), et dorée, voire en or massif, que lui offre « Société Générale » ne couvre « que » 70% de son dernier fixe, soit 350.000€ ! Heureusement que les riches sont moins nombreux que les pauvres, sinon, qu’est-ce qu’ils nous coûteraient cher…

 

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BRISONS LÀ, MESSIEURS !

Il y avait longtemps qu’on nous avait fait le coup… d’où l’incrédulité des représentants syndicaux qui n’en croyaient pas leurs oreilles : le directeur des relations sociales, invoquant tout à la fois la concurrence des pays émergents, la hausse du prix des matières premières, le rachat de Fortis par BNPP, les 35000 suppressions d’emplois à… Londres, mais aussi la situation de la Société Générale, « pas florissante », « la dégradation forte de certains indicateurs », « l’exposition aux risques de la BFI », « le resserrement du résultat »… la totale pour conclure cette pseudo négociation sur les salaires par une ridicule proposition d’augmentation de 0,7% en janvier 2010 ! Et Jean François Climent d’en rajouter une couche devant la fronde syndicale : l’engagement de Société Générale en 2009 était de ne pas avoir de « départs contraints », et cela explique le choix de « maîtriser la masse salariale plutôt que réduire l’emploi » !!! En gros, vous ne devriez pas vous plaindre, on aurait aussi pu vous faire dégager… La CGT lui a fait remarquer que tout cela n’avait pas grand-chose à voir avec le sujet, et que si l’emploi était effectivement menacé par certains projets de la direction, on parlait là de l’augmentation collective des salaires, et que la demande syndicale d’intégration de la prime versée en 2009 était très modeste comparée à d’autres chiffres. Cette attitude dans les négociations salariales, et ces projets nous interrogent d’ailleurs : à coup sûr, la rupture se précise entre le personnel et la direction générale, au point qu’on peut se demander si on a bien fait de se serrer les coudes depuis 2 ans. Tandis que la DG publie à l’extérieur des communiqués triomphants sur l’augmentation de capital ou sur la prise de contrôle du Crédit du Nord, que les nominations se succèdent les unes après les autres montrant que l’emploi et les rémunérations vont bien pour les nouveaux du Président… cette même direction générale nous prédit un sombre avenir pour 2010 qui justifierait pour nous le régime sec ! Il est clair qu’il va y avoir un choix à faire : avec ou contre les salariés… et si c’est avec, Mr Oudéa devra réfréner les appétits de ROE du marché et des actionnaires. Peu disposés à s’en laisser conter plus longtemps, les représentants syndicaux ont brisé net la causerie, pour se retrouver et décider d’appeler le personnel à intervenir. Chacune et chacun sont donc appelés par l’intersyndicale à participer à une grève le 24 novembre toute la journée. Ce sera une occasion à ne pas rater, car la participation sera examinée de près par la direction générale. Si la participation est importante, elle y verra un avertissement et devra discuter, sinon, elle considérera qu’elle peut dérouler ses projets sans encombre. Si l’on en croit radio moquette, l’ambiance est telle dans la maison que le mouvement a des chances d’être plutôt suivi.

PSE LYXOR

Il a fallu convoquer d’urgence la commission de recours pour contrôler quelques dérapages du plan de sauvegarde de l’emploi à Lyxor. Ce fut l’occasion de prendre connaissance des premières statistiques. 120 demandes sont parvenues à la cellule emploi mobilité qui se répartissent entre départ volontaire, reclassement, directs (qui occupent des postes supprimés) et indirects. Ce n’est donc pas à proprement parler un raz de marée vers la porte de sortie.

 

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MASS MARKET

La commission de suivi 4D s'est réunie le 16. Jean François Sammarcelli, prochain directeur général délégué, était spécialement venu exposer son projet à destination du grand public, 70% de notre clientèle, dont on sait désormais qu'il est finement baptisé « Mass Market ».Il a d'abord précisé que ce projet résultait d'un « travail » demandé à un cabinet externe, le cabinet Mac Kinsey, et à l'inspection générale ; on apprendra plus tard « qu'ils n'étaient pas d'accord » bien que chargés de traduire la volonté "d'offrir à notre clientèle grand public une offre à des tarifs les plus justes possible" ce qui suppose « abaisser notre base de coûts »... ben voyons...Après avoir précisé « nous avons bien avancé », il a décrit la chronologie du projet, en commençant par la mise en place de DEC de test, avant de présenter en mars 2010 le projet au CCUES. Puis il a décliné les « grandes orientations ». Certes, tous les clients continueront à avoir droit à un conseiller nommément désigné et joignable au téléphone sans passer par un centre d'appel... mais dans quelles conditions ! Le segment grand public va être fragmenté en 3 catégories, dont la 3ème sera carrément un placard, l'offre sera « plus simple », c'est-à-dire réduite, et surtout moins coûteuse pour la banque; l'accueil du grand public sera « plus efficace », c'est-à-dire dirigé vers des automates, de 100 à 300 nouvelles installations, ou vers Internet et enfin... le plus fort, l'augmentation de la taille des portefeuilles des conseillers d'environ 25%, de 1050 clients en moyenne aujourd'hui à 1250 !!!! La charge de cette augmentation serait absorbée par les automates et le traitement NACRE, qui doivent faire gagner 45mn/jour à chaque conseiller selon les stats de ces messieurs. Et JF Sammarcelli de conclure que le projet aura un impact négatif sur les effectifs du réseau, pas encore chiffré, mais que cela ne devrait pas poser de problème grâce aux départs massifs en retraite à venir. Malgré la présentation séduisante du directeur du réseau, la CGT lui a rétorqué que son projet pouvait être surtout interprété comme la mise en pratique des préceptes qui semblent guider la nouvelle direction générale dans l'environnement économique aujourd'hui : « trouver de nouveaux relais de création de valeur » et recouvrer au plus tôt une moyenne de 15% de ROE : automatisation, suppressions d'emplois, augmentation de la charge de travail... des recettes connues, même si elles sont estampillées « Mass Market ». Une interprétation qu'il n'a même pas cherché à nier. Ce projet n'a manifestement pas soulevé l'enthousiasme, chacun s'accordant à considérer que le réseau était déjà au maximum de pression, à part la direction bien sûr, qui n'a rien remarqué...

Ce fut l'occasion d'une passe d'armes sur le stress avec Anne Marion Bouchacourt, qui a tenté de défendre sa plaquette, son cabinet Stimulus et son observatoire... tandis que la CGT et la CFDT lui parlaient de causes de stress bien identifiées sur les CRCM et dans les conditions de travail du réseau. Conséquence imprévue de la prestation de JF Sammarcelli, les syndicats ont trouvé une raison supplémentaire pour proposer au personnel d'agir. La direction a cependant senti le début d'incendie, et JF Sammarcelli a proposé de programmer une rencontre en février pour « tirer les leçons des alpha sites » tandis que la DRH programmait en parallèle une « réunion sur les conditions de travail (dans le réseau) » au même moment.

 

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INCITATUS

Avec près de 15.000 personnes travaillant sur le site, un des plus gros employeurs de la Défense, il est normal de s’intéresser à l’EPAD, l’établissement public d’aménagement… un établissement qui serait donc bientôt présidé par le « fils de », relooké pour la circonstance dans l’uniforme qui va bien sur le parvis. La chose n’en est pas moins surprenante, de voir celui dont le profil aurait tout juste permis son recrutement en qualité de chargé d’accueil à 19.000€ l’an, accéder à une telle responsabilité sur sa seule valeur personnelle.

COLÈRE INTERSYNDICALE

Les 5 syndicats de la Société Générale se sont réunis le 13 octobre pour constater que l’intervention du personnel allait être nécessaire pour faire avancer les négociations sur les salaires. Un communiqué commun a été rédigé et diffusé, signant ainsi la fin du « sursis » dont la direction générale a bénéficié depuis Kerviel et la crise des « subprimes ». Il s’agit maintenant de faire les comptes, qui n’y sont pas justement, et les déclarations de Frédéric Oudéa qui se donne en exemple mais ne renonce pas à son variable 2010 ne vont pas suffire à calmer le mécontentement général.

LA VIE COMMENCE À 60 ANS…

…chantait Tino, c’est pourquoi la deuxième réunion sur l’emploi des seniors s’est tenue le 12 octobre, l’enjeu pour la direction est d’éviter une pénalité de 1% de la masse salariale si elle ne met pas en place un plan d’action avec ou sans accord. Cette réunion était consacrée aux propositions de la direction. Parmi celles-ci, le principe « d’égalité de traitement » entre les seniors de plus de 55 ans et les plus jeunes, lesquels seraient censés être « avantagés » en matière d’augmentation de salaire. Il sera prévu pour les plus de 45 ans des entretiens de carrière, indépendants des évaluations, tous les 5 ans pour faciliter la mobilité fonctionnelle ou géographique. L’objectif serait de permettre la poursuite de carrière. La loi prévoit des objectifs chiffrés, et rappelons que l’objectif de celle-ci est d’inciter les salariés à travailler au-delà de 60 ans c’est pourquoi la direction a rappelé en préambule qu’elle n’envisageait plus de faire partir les salariés avant cet âge… dommage, car la politique menée en la matière jusqu’à présent a conduit à ce que certains salariés n’attendent que çà !

STARTING-BLOCKS

Comme prévu, le CCUES et le CE des centraux ont voté unanimement contre le PSE LYXOR, pas pour son contenu, mais parce que les élus sont opposés à la justification économique du projet. Pendant ce temps, les grenouillages vont bon train à LYXOR, où les affectations officielles se doublent de nouvelles affectations « officieuses » et « non écrites », tout cela en vue de la journée fatidique du 19, date de démarrage du PSE. Ce jour-là, les « bénéficiaires directs », dont le poste est supprimé, ou « indirects », pourront postuler à un départ volontaire, à un reclassement, ou même à… rester sur place, puisque le PSE ne prévoit pas la possibilité de licencier. C’est la cellule emploi-mobilité qui aura en charge de gérer les demandes, et les grenouillages d’avant le 19 risquent là de remonter à la surface…

 

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LE BONNETEUR DE LA DG

L’ancien nom du maître du jeu de bonneteau dans lequel le manipulateur embrouille le gogo convient à merveille au directeur des relations sociales, Jean François Climent, qui aura réussi à faire croire qu’il avait ouvert « un chantier sur les rémunérations » alors que son contenu se résume à la durée de la discussion, bref une discussion byzantine. Officiellement clos par une dernière réunion le 8 octobre, le chantier a précédé l’ouverture dans la foulée de la « négociation annuelle obligatoire des salaires » qui a rapidement pris la même tournure. Les 5 syndicats, forts de leur signature sur l’accord salarial 2009 lui ont immédiatement demandé l’intégration de la prime de 25% d’une mensualité versée au début de l’année (avec un plancher de 550€). Encore une fois, le bonneteur a fait valser les cartes, pour évoquer tout à la fois  les résultats incertains qui ne militent pas pour une augmentation des salaires, la nécessité de continuer à payer des bonus, le besoin d’attendre la publication des résultats du 3ème trimestre… et ainsi ne pas répondre à la question. Malheureusement pour lui, ce ne sera pas aussi facile d’attraper « un client » et il pourrait bien expérimenter, quelques mois seulement après sa prise effective de fonction, la « gestion de conflit  chez Société Générale ». Il semble bien en effet que la nouvelle direction générale ait besoin de faire l’expérience d’une grève pour prendre les négociations au sérieux.

COQUILLE OU CAROTTE

C’était une coquille, un malentendu… la direction avait juste « oublié » la présence des représentants du personnel dans les jurys du nouveau cursus cadre. C’est en substance l’explication donnée à la commission formation du CCE consultée sur le sujet, accompagnée de la promesse d’une correction du projet : les représentants des salariés continueront de siéger dans chaque jury.

DE LA CRÉATION DE VALEUR

On a du mal à croire que les propos « prêtés » par l’AGEFI au directeur financier, Didier Valet, à propos de SGSS sont pure invention… propos qui envisageait la vente ou la fusion des activités de titres. C’est pourquoi la CGT a interpellé Frédéric Oudéa au CCE sur ses intentions. Celui-ci a répondu qu’aucune décision n’était prise, et que l’engagement pris par Jean Pierre Mustier serait tenu par son successeur Jacques Ripoll. En principe donc, un débat avec les représentants du personnel devrait s’engager sur la stratégie pour SGSS, préalablement à l’élaboration d’un projet qui serait soumis ensuite à la consultation des instances. Cela commence cependant à faire beaucoup, notamment si l’on considère les propos d’un autre nouvel homme fort, Séverin Cabannes, aux Échos, au sujet des « relais de création de valeur » dans la banque de détail qui passeront par « l’industrialisation et le renforcement de la compétitivité ». Les « plateformes communes de production » seraient-elles la prochaine étape après 4D dans le réseau ? Finalement, Frédéric Oudéa a promis de rencontrer les représentants nationaux des organisations syndicales sur son « plan quinquennal » avant la fin de l’année.

 

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TROU NOIR

Le communiqué de presse était pourtant pertinent, les 5 fédérations syndicales de la profession bancaire s’exprimaient ensemble pour commenter le G20, soulignant 2 préoccupations. Derrière l’écran sur « la fin des paradis fiscaux », qui ne concerne que les particuliers, subsisteront les « paradis réglementaires », ou plutôt « les paradis sans règles ». Un gros trou noir, comme les fédérations l’ont surnommé, au sein duquel on pourra continuer à faire des affaires en dehors de tout contrôle. L’annonce faite en fanfare par BNPP de « son retrait des paradis fiscaux » montre d’ailleurs à quel point les déclarations du G20 ne dérangent pas les banques qui se sont toutes « engagées à quitter les pays sur la liste grise de l’OCDE en mars 2010 »… s’il y en a ! Il n’a pas semblé que le communiqué syndical intéresse la presse, qui n’en a pipé mot, mais il est vrai que ce dernier n’allait pas dans le sens du vent. Ce n’est pourtant que partie remise, car sans réglementation efficace des marchés, et donc baisse de la rentabilité des activités financières, la crise reviendra. Les banques ne sont pas quittes, car les fédérations entendent poursuivre leur action commune dans les comités centraux d’entreprise, d’autant plus que des tentations de présenter l’addition aux salariés apparaissent. Un analyste de JP Morgan le déclare sans ambages : « les actionnaires ne devraient pas se satisfaire d’un si faible rendement, ce qui obligera les banques à rogner sur les salaires… et à procéder à de nouvelles suppressions de postes… pour ramener le rendement à environ 15% ». Pas besoin d’être polytechnicien pour comprendre que ces 15% vont redevenir le nouveau nombre d’or de la finance, déjà défini comme la norme maison par Frédéric Oudéa. On pense à la liquidation de SGAM, à la suppression de 126 emplois à LYXOR, à l’arrivée d’un « spécialiste de l’optimisation des processus », Christophe Hioco, qui tient un discours d’arrivée genre « le nettoyeur » … La semaine prochaine sera un test pour apprécier la politique sociale de la Direction Générale. Le 5 octobre, avec la réunion finale des syndicats sur le PSE LYXOR, les 8 et 9, avec les réunions de la commission économique du CCUES sur le projet « d’évolution de l’organisation des ressources » à SGCIB, et avec l’ouverture de la négociation annuelle sur les salaires le 8 octobre… Nous expliquera-t-on que l’heure est aux économies sur l’emploi et les salaires ?

PSE LYXOR

La négociation du « Plan de Sauvegarde de l’Emploi » qui devrait démarrer le 19 octobre prochain à LYXOR est entrée dans la dernière ligne droite. Les syndicats rencontrent une dernière fois la direction le 5 octobre, sur un projet qui est proche de la version finale. L’affrontement aura été rude, depuis la signature sans la CGT de l’accord de méthode en mars, pour obtenir la garantie de maintien du salaire fixe pour ceux qui seront reclassés et des indemnités de départ attractives pour ceux qui veulent partir. De ce point de vue, ce PSE a valeur de « stress test » pour d’éventuels futurs petits frères… Il a également valeur d’exemple pour ceux de SGAM qui sont destinés au transfert vers CAAM, notamment pour ceux qui exerceront leur droit de retour vers la SG. Sur 2 questions clés, la CGT se félicite de ne pas avoir accepté que l’engagement de renoncer aux licenciements se paye au prix de baisses de salaire ou de départs pour pas cher.

 

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LE SILENCE DES MACHOS

M. Pougin de la Maisonneuve est un homme important, recruté spécialement à la COB pour venir veiller au respect de la réglementation bancaire à la SocGen. Forcément, en 2008, lorsque les frasques de JK font apparaître les trous béants des contrôles et des procédures, précisément à un endroit dont il a charge, cela fait désordre, ce qui poussera le juge d’instruction à lui demander comment tout cela fonctionnait, ou pas. Voilà comment démarre une histoire, malheureusement classique, de harcèlement moral. M. de la Maisonneuve va se trouver une tête de turc, de sexe féminin de préférence sur qui passer ses nerfs. Chargée d’inventer et écrire des procédures qui n’existent pas encore, elle recevra des coups de fils à la limite de l’insulte qui permettent à M. de la Maisonneuve de quitter sa réserve pour se lâcher quelque peu dans un langage plus aboyé et fleuri. Sous le choc d’une nième agression verbale, sa victime viendra demander secours, persuadée qu’elle est menacée de licenciement. À peine réglementairement saisie d’une suspicion de harcèlement par la CGT, la machine SocGen va se mettre en route pour tenter d’étouffer l’histoire. C’est ainsi que le RH du secteur va se charger d’envoyer à la victime « une mise en demeure de se ressaisir » au titre de l’article 26 de la convention collective, autrement dit de la menacer d’un possible licenciement pour insuffisance professionnelle. Mieux encore, répondant à notre demande d’enquête conjointe, la Présidente du CE des centraux désigne comme enquêteur… le RH signataire de la lettre de « mise en demeure » ! Malheureusement pour tout ce petit monde, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, après d’autres estouffades. Ce comportement de corps constitué de la SocGen qui cherche avant tout à s’auto protéger, à mettre la RH au service d’une hiérarchie soutenue quels que soient ses débordements pour éviter toute remise en cause de son autorité par crainte de contagion n’est plus acceptable. La CGT avait averti de l’erreur qu’a constituée la mise en place d’une procédure interne pour traiter le harcèlement. Elle a aussi critiqué la volonté de reporter sur le salarié la responsabilité de son stress en envoyant à tous une mini brochure de conseils pour le « gérer ». Cette fois-ci, c’est devant la justice que M. de la Maisonneuve devra s’expliquer, car en épanchant sa bile, il a oublié que sa victime travaille sur un poste téléphonique enregistré, ce qui étoffe sérieusement un dossier déjà bien lourd.

GOSPLAN

Frédéric Oudéa qui a choisi le Financial Times pour annoncer un plan stratégique quinquennal pour 2010 – 2015, baptisé Ambition 2015. Traçant les grandes lignes du plan, il a précisé toutefois que les prochains mois seraient consacrés à recueillir les appréciations des clients et des personnels pour définir le plan…. Une précision qui aurait dû conduire la direction générale à prévoir la consultation des organisations syndicales et du CCUES ainsi que nous avons été obligés de lui rappeler. Car si on voit bien comment le nouveau PDG place ses hommes, on discerne plus difficilement comment il va prendre en compte les aspirations du personnel dans « son nouveau monde ». On sait que l’échec de la planification, c’est son caractère autocratique.

 

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J’L’AI PAS DIT

On ne pourra pas dire que Laurent Seyer, actuel et futur PDG de LYXOR, aura convaincu les représentants du personnel de la commission économique du CCUES sur le projet qu’il leur a présenté. Il est venu surtout pour tenter de les convaincre qu’il vaudrait mieux qu’à LYXOR, tous les salariés aient le même statut, en l’occurrence celui de détachés de la SG, statut qui lui a si souvent servi dans le passé à se débarrasser des gêneurs en les renvoyant à l’expéditeur… sans les contraintes de la gestion directe de personnel. Commode aussi pour « ajuster les curseurs » et présenter une perspective de comptes dans le rouge à la fin 2009. C’était peine perdue, la situation qui sera celle de LYXOR ne dépend pas « d’un statut unique du personnel ». À défaut de convaincre de son projet, l’impétrant PDG de ce qui reste de la gestion d’ actifs du groupe s’est cru autorisé à toiser le nouveau – et provisoire – PDG de SGAM, Olivier Lecler, en lui glissant perfidement : « c’est quoi tes fonctions maintenant ? ». Il devrait pourtant attendre de sortir de la tourmente, s’il en sort, pour triompher.

LE CABINET DU 35ème

La presse a annoncé la nomination du successeur de Jean Pierre Mustier à la tête de GIMS, Jacques Ripoll, encore un ex de Polytechnique. La nomination confirme les déclarations de Frédéric Oudéa sur le renouvellement de la direction du groupe… tout en inquiétant sur le devenir du pôle qui devrait être « consolidé ». On l’attend de pied ferme. Il est remplacé par Philippe Heim, un énarque précédemment directeur du cabinet de Jean François Coppé ! C’est à se demander si, après avoir récupéré Daniel Bouton, du cabinet Juppé, Frédéric Oudéa, du cabinet Sarkozy, et maintenant Philippe Heim, la Société Générale ne serait pas l’ascenseur social de l’UMP, direct des cabinets ministériels au cabinet du 35ème !

LA FIN D’UNE ÉPOQUE ?

Aussi imparfait fût-il, le cursus cadre, hérité de « l’examen de chef des bureaux » traduisait encore, plus ou moins, la possibilité d’accéder à la classification cadre par un parcours de formation interne. Cette époque pourrait bien être révolue, avec la mise en œuvre d’un cursus « rénové », réduit sur 18 mois, qui va reposer sur un dispositif de sélection accru, moyen commode de faire remonter le taux de réussite. À celui qui aura franchi la première barrière de sélection, s’ajoutera la signature d’une charte d’engagement, dont le but clairement affiché par Philippe Vial est de pouvoir virer en cours de formation un candidat jugé insuffisamment impliqué. Pour ceux qui auront franchi tous les obstacles, ils parviendront à un jury qui sera présidé par le représentant d’une école extérieure, l’IESEG, qui « accordera » généreusement sa certification, laquelle n’a qu’une valeur très relative car ce n’est pas un diplôme. Cet organisme privé de formation assurera une bonne part du cursus, portant sur la formation au « management » à croire que nous n’ayons pas les compétences internes pour l’assumer. La formation « être manager » se composera des programmes « changer de rôle », « piloter l’activité », « gérer une équipe », les nouveaux mots pour distribuer le boulot, donner des ordres, et manier la carotte et le bâton. Au passage vers ce cursus « rénové », la direction n’a pas oublié de se débarrasser des représentants du personnel dans les jurys…

 

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« DIEU ET MON DROIT »

Convoquées par Ariane Obolensky, directrice de la FBF et maintenant de la FBE (fédération bancaire européenne), les fédérations syndicales de la profession étaient venues pour l’entendre commenter l’annonce des nouvelles mesures en matière d’encadrement des bonus. Ariane Obolensky, en grande forme, a commencé à s’auto féliciter, en présentant les banquiers français comme des pionniers (l’esprit Pittsburgh sans doute), en référence à leur code élaboré en février, concédant tout juste au gouvernement que celui-ci l’avait « précisé ». Elle a tout à la fois promis une chose et son contraire, comme l’encadrement des bonus et la revalorisation des bonus des fonctions de contrôles tout en plaidant contre un plafonnement qui provoquerait la fuite vers Londres d’une population « extrêmement mobile ». Dieu fût de la partie également, puisqu’elle s’écria, pour appuyer sa démonstration du risque d’exode vers la City « Dieu merci, les Anglais ont décidé de faire quelque chose » ! Comme quoi l’intervention divine peut surgir à tout moment inattendu, comme pour réguler les marchés par exemple ! La CGT a exprimé son scepticisme sur l’efficacité des mesures annoncées, notamment du point de vue de la maîtrise du risque, particulièrement si le culte de la « performance », c'est-à-dire du résultat, se maintient.

ALLONS ZO MARCHÉ

Après 3 réunions avec la DRH, l’échéance du 14 septembre fixée par la direction pour le transfert des ex-SGAM chez LYXOR est arrivée sans que des questions essentielles aient obtenu les bonnes réponses. L’inquiétude et le sentiment d’insécurité sont au plus haut, et la prestation du nouveau patron de l’ensemble, Laurent Seyer, devant les « ex » réunis ne les a pas rassurés ! Parallèlement, les documents de consultation ont été transmis au CCUES, le PSE, nouveau nom du plan social, et sa « justification économique ». Le nombre d’emplois supprimés est donc affiché, 126, ainsi que la nouvelle organisation de LYXOR, dans laquelle subsisteront 436 emplois. Certes, l’engagement a été pris par la direction de ne pas licencier, il n’en reste pas moins que le schéma présenté ne marque pas par son dynamisme. On a le sentiment que SGCIB et LYXOR se contentent de se partager l’héritage et liquider les cadavres. Ce n’est pas ce qu’on qualifie généralement de projet, et l’on comprend l’inquiétude de ceux dont l’emploi en dépend. Le processus devrait s’achever le 16 octobre, ce qui laisse encore un peu de temps pour le débat, mais il faudra que la direction soit plus convaincante pour que le personnel de LYXOR croit à son projet.

RTT : VERSION 2010

La traditionnelle commission de suivi de l'accord RTT s'est déroulée le 8 septembre. L'occasion pour nous de revenir sur le manque de visibilité de l’utilisation du Compte épargne temps, et de la nécessité qu’il reste au libre choix du salarié. Le nombre de jours RTT 2010 et le calendrier sont disponibles sur l’intranet CGT. Au passage, nous avons rappelé à la direction que SGIB et GIMS en positionnant des jours RTT (comme le reste de la SG) donneraient un signal fort en matière de bonne utilisation des RTT et congés annuels... Mais, notre remarque n'a pas eu vraiment de succès.

 

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C’EST LE CHANTIER !

La 3ème et avant dernière réunion du « chantier  salaires » s’est tenue ce 3 septembre. Elle n’a finalement traité que d’une proposition de la direction d’un nouveau tableau des minima garantis par niveau et ancienneté, répondant celui remis par la CGT le 6 juillet. Une proposition de la direction qui représente un réel progrès, mais encore très insuffisant. En effet, si le coût et l’impact de tels minima sont réduits, à peine 200.000€, ils servent de repères pour tous sur ce que peut être une évolution normale de la rémunération dans les différents niveaux. La CGT s’est donc inquiétée que les minima par fraction de 5 ans d’ancienneté soient trop limités pour les cadres. Les principales objections de la direction sont motivées par la résistance de BDDF pour des raisons de coût et « l’effet pervers des automatismes ». On se doute que nous ne soyons guère convaincus. Une nouvelle proposition devrait nous être remise allant un peu plus loin.

BLITZKRIEG

Le coup avait été soigneusement, et discrètement, préparé en été, et l’affaire aurait dû être promptement torchée dans les tout premiers jours de septembre, façon  blitzkrieg … L’activité de SGAM/AI, comme le dit le communiqué presque triomphant du patron de LYXOR, a été transférée le 1er septembre, déjà le passé. Il aurait presque pu ajouter, avec armes et bagages. Las ! Les « transférés » font de la résistance, et exigent avant de signer, de discuter du respect de leur personne et de leurs droits. Une assemblée organisée par la CGT les a réunis le 31 août, où, compte tenu des nombreuses zones d’ombre entourant les conditions du transfert, il a été décidé de surseoir à la signature des conventions de transfert. D’où un certain flottement lors de la réunion organisée le 2 septembre par le nouveau directeur des relations sociales, qui pensait se contenter de discuter du PSE qui doit être présenté pour LYXOR prochainement. Persuadée que cette méthode expéditive vise avant tout à s’affranchir des engagements pris de ne pas opérer un tri parmi les salariés, la CGT a mis en garde la direction sur les conséquences possibles d’un passage en force, car ce transfert est très contestable du point de vue du droit. Ce qui pourrait remettre en cause la totalité du processus. Une prochaine réunion est fixée le 7, peut-être l’occasion d’un changement de ton. Dans l’immédiat, les pressions inqualifiables employées par certains RH pour forcer certains à signer doivent cesser. Souvenons-nous que la blitzkrieg s’est achevée à Stalingrad…

EFFET PERVERS

Plus que les automatismes, l’air du temps à des effets pervers sur les gens. C’est ainsi que la CFDT, a considéré que les rémunérations des cadres de SGAM/AI sont excessives, et peuvent donc subir une baisse de leur salaire fixe dans le cadre d’un reclassement motivé par le PSE… une réflexion ouvrant une brèche dangereuse pour tous sur un fondement des droits des salariés : leur salaire de base. S’il est parfaitement compréhensible que la politique des bonus soit sur la sellette, il n’est pas justifié pour autant de dresser les salariés les uns contre les autres, en stigmatisant les « goinfres  du siège ». À ce jeu-là, on ouvre une voie royale au patronat qui n’a pas pour habitude de déshabiller Pierre pour habiller Paul, mais plutôt de mettre tout le monde à poil !

 

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BEST OF L’ÉTÉ

Rarement on aura entendu autant de perles depuis que le milliard de BNPP a relancé le débat sur les traders et leur bonus. Au moment où ces lignes sont écrites, le Parisien ressort « l’expertise » remise par le cabinet Technologia au CCUES une bonne année après l’affaire Kerviel. Un an après, on ne pouvait attendre des préconisations originales, est-ce la raison pour laquelle les « experts » ont étoffé le rapport de considérations fumeuses sur les états d’âme de traders ? Toujours est-il que c’est l’occasion pour en remettre une louchée sur les traders de la SocGen, qui s’estimeraient « mal payés ». Précisons que la rigueur scientifique de l’analyse est toute relative, mais bien dans l’air du temps. Cet inestimable apport du Parisien au débat est dans la droite ligne d’autres précurseurs, comme l’administrateur représentant les salariés de la BNP. Dans une tribune des Échos, ce dernier décèle « un procès irrationnel fait au bonus dans le tapage médiatique ». Le rationnel étant fondé sur la raison, l’irrationnel est donc « déraisonnable ». En quoi la comparaison par un smicard de l’échelle de ses valeurs avec celle des bonus distribués est-elle déraisonnable, serait-on tenté de rétorquer… mais son vrai best of est d’avoir constaté, es qualité, le « juste équilibre entre les rémunérations des salariés et la rentabilité du capital » à BNPP !!! Même Beaudoin Prot n’avait pas osé. Fort heureusement, il existe encore des gens qui en ont, notamment Martine Aubry, qui n’a pas hésité à préconiser la suppression des bonus, pas moins. Last, but not least, comme dirait ce grand bourgeois anglophile un peu méprisant pour le bas peuple, la Tribune nous ressort notre ex de la naphtaline, Marc Vienot, sous le titre, le monde a découvert sa solidarité. Qu’on ne s’y méprenne, il ne s’agit pas de la même solidarité que la nôtre, il parle de l’interdépendance des économies, capitalistes bien entendu… d’où l’ambiguïté.

BIDONNAGE

La FBF, après avoir rassuré le Président de la République par l’annonce de leur « mobilisation » pour renforcer leurs engagements, aura plus de mal à convaincre les professionnels. Tout le monde a vu le bidonnage, en particulier les premiers concernés. La directrice de la FBF doit recevoir les fédérations syndicales de la profession le 8 septembre. Ce sera l’occasion pour la CGT de lui rappeler que la transparence commence par l’information complète des représentants du personnel, et qu’il est plus que temps de rééquilibrer la part du fixe dans les rémunérations au Front.

H1N1

Après la publication d’une circulaire ministérielle ouvrant la porte à certains abus des employeurs, nous interpellons la direction depuis le 5 août pour savoir ce qu'elle a prévu en plan de continuité de l'activité ... pour l'instant, officiellement, rien n'est encore tranché ... et rien ne nous a été présenté ! Les mesures de préventions et les gestes de première urgence en cas de pandémie sont connus de tous, mais pas grand chose sur un éventuel plan de réorganisation du travail.Nous devrions être reçus nationalement pour discuter plus sérieusement de tout ça dans les jours qui suivent.

 

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KICK THE FLASH TRADING

C’était en 2008, lors d’un de ces traditionnels « meetings » que l’orateur présenta au personnel d’OPER la nouveauté : les projets « CHI-X » (prononcez ki-x en helléniste éclairé) et « Turquoise ». Il s’agissait de la création, sous l’égide d’un pool bancaire, de concurrents des marchés « historiques » comme Euronext, dont la particularité réside dans la cotation en temps réel et la vitesse d’exécution des ordres, à la vitesse électronique de la microseconde ! Le projet avait suscité nos critiques, notamment au CE des centraux, tant il nous semblait aller à contre-courant d’un bon contrôle des risques au lendemain même de l’épisode Kerviel. Bien entendu, ces critiques avaient été balayées, avec l’habituelle morgue des « décideurs »… leur principal et habituel argument était : si on n’y est pas, les autres occuperont le terrain. C’est donc avec un petit goût de reviens-y que nous avons lu la nouvelle un peu plus d’un an plus tard : Turquoise est à vendre !!! La Tribune, bien aimable, reprend la version officielle, ce serait « pour trouver les moyens de son développement »… Nous y voyons plutôt un lien de cause à effet avec l’approche d’une décision dont la probabilité grandit : l’interdiction du « flash trading » par la SEC, l’équivalent américain de la COB. Le flash trading, c’est justement ce qui justifie la création de ces nouvelles plateformes, puisque la spécialité consiste à exploiter au mieux les variations de cours. Plus on accélère le processus, plus on gagne. C’est le must de ces équipes qui élaborent des modèles qui n’ont plus qu’à être exécutés par des machines de trading (les hommes ne sont pas assez rapides) en grande quantité et à la vitesse de l’électronique. Sauf que la crise financière a fait apparaître le caractère hautement spéculatif de l’exercice… et que l’avenir du flash trading s’assombrit.

TVA - 14,1% = +1€

On dirait une équation du ministère des finances. Dès la réunion du mois de mai, la CGT demandait à la présidente du CE des Centraux de discuter des éventuelles répercutions de la baisse de la TVA sur les prix de la restauration collective … ne serait-ce que pour les quelques milliers de salariés sous-traitants qui ont accès aux cantines et pour lesquels la TVA était prélevée à 19,6%. Malgré une relance de notre demande en juin, la direction n’a fourni aucune information … avant que nous découvrions qu’elle avait, unilatéralement, réglé le problème ! Certes, la baisse de la TVA a été répercutée sur la tarification des salariés extérieurs. Mais, surprise, une taxe de 1€ a été rajoutée à chaque repas dans certains cas ! Excédés par ce genre de procédés, nous avons « re-re-demandé » des comptes lors du CE de juillet et l’arrêt du prélèvement. Sandrine Mignot, responsable de ce joli cafouillis est donc venue nous livrer quelques explications … « Devant la soudaineté de l’information, et pour ne pas faire de concurrence déloyale à la restauration aux alentours, la direction a décidé d’ajouter 1€ aux salariés SG qui sont aux chèques-déjeuner et viennent à la cantine » (en payant le plein tarif, sans subvention). Cette décision devrait donc être revue lors d’une prochaine réunion fixée le 9 septembre. Si la direction ne revoit pas sa copie, elle devra alors assumer les risques juridiques d’une décision tout à fait discriminatoire, qui inflige une pénalité financière à certains salariés pour des motivations parfaitement douteuses…

 

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INTERVIEW MANQUÉE

On en parle encore, « le milliard des traders » a fait grand bruit et soulevé l’indignation des politiques etc… On notera que, finalement, le gouverneur de la Banque de France, chargé par la Ministre de s’en assurer, a déjà constaté que BNPP respecte les consignes du G20. Et pour cause, elles n’engagent à pas grand-chose. Gageons que Goldman Sachs, qui vient de rembourser l’État pour s’affranchir de sa tutelle, pourra se targuer aussi de les respecter. Depuis, la FSA, qui est l’autorité britannique, a publié son code de 8 principes, tout aussi inefficace, avec toujours le même prétexte : si on encadre vraiment, les (bons) traders vont partir à la concurrence… A croire que le trader est une espèce migratrice qui a ses quartiers en fonction de l’environnement ! T’as pas vu le vol des traders partir vers des cieux plus cléments ? On notera aussi que ce fameux milliard concernerait 17.000 personnes, sans qu’il soit précisé si cette provision inclut les charges, ni qu’elle est très inégalement répartie. Et nos faiseurs d’opinion de faire moyennes et comparaisons avec le SMIC pour condamner le scandale qui démontre que « rien ne change ». Mais qui a dit qu’il fallait « moraliser le capitalisme » et n’a rien fait en définitive ? Ce double langage, ainsi que le fait que les questions de fond posées par ce mode de rémunération n’étaient pas réglées, le représentant de la CGT interviewé l’avait dénoncé, il avait aussi répondu qu’il n’était pas sérieux de prétendre supprimer les bonus purement et simplement… de cette longue interview par France 3 de plusieurs minutes, il est resté 10 secondes, pour lui laisser le temps de dire qu’il valait mieux que les salles de marchés soient à Paris plutôt qu’à Londres. Ne serait-ce que pour les emplois, les cotisations sociales et les impôts payés.

NANTERRE 1 – MONTREUIL 0

La direction du réseau a finalement renoncé à transférer le CRCM (le centre d’appel) de Nanterre vers Montreuil. Concocté comme d’habitude en secret, le projet devait être expédié en une séance au CE du CRCM courant juillet, pendant l’été ! Ce n’est pas rien que l’abandon de ce projet qui devrait contribuer à éduquer ceux qui ont la mauvaise habitude de préparer leur projet en douce, de penser à la place des gens, et de faire passer la diminution des coûts avant tout le reste. La CGT s’en félicite donc, d’autant que le CRCM de Nanterre a une qualité que les autres CRCM n’ont pas, il est installé sur plusieurs étages. Or nous avons constaté l’impact important de cette disposition sur la qualité des conditions de travail. En effet, les autres CRCM, comme les locaux qui étaient prévus à Montreuil, sont installés sur le modèle des centres d’appel : un plateau unique, censé faciliter la communication. En fait de communication, l’isolement est encore plus grand, par contre le bruit de fond y est nettement plus important.

GRIEFS

Ainsi, dans une « lettre de griefs » qui pourraient être retenus contre lui, l’AMF reproche à Jean Pierre Mustier d’être initié. Curieux, dès lors que c’était précisément son métier en tant que patron de la BFI de voir la crise avant les autres. Il est connu qu’une note de SGCIB de juin 2007 avait annoncé « un danger d’effondrement imminent du système bancaire US » (SIC).

 

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LE PACTE OUBLIÉ

La publication des résultats du 1er semestre du groupe est l’occasion pour la CGT de la Société Générale de commenter une première fois l’évolution de la stratégie de la direction générale sous l’impulsion du nouveau Président, Frédéric Oudéa… Bien que ce dernier ait affirmé sa volonté de poursuivre dans la voie tracée par son prédécesseur pour préserver l’indépendance de la banque, les motifs d’inquiétudes se multiplient quant à l’avenir du « pacte social » qui en était le pivot, et tous les secteurs du groupe sont touchés. Il y a SGAM en premier lieu, assumée comme une décision personnelle par Frédéric Oudéa lui-même, une décision économiquement contestable de se séparer d’un de nos métiers confié au Crédit Agricole qui en détiendra 75%, autant dire qu’il y fera la loi. Du côté SGCIB, ce n’est guère plus rassurant, tant le projet « Évolution » est surtout vécu comme la prise de pouvoir de GEDS sur FICC, entendons le nouveau patron de l’ensemble, sans que personne n’observe qu’il s’agisse vraiment de tirer les leçons de la crise, aussi bien sur le plan de la gestion (qu’en est-il de la gestion pour compte propre ?) que sur celui du contrôle, où les moyens d’OPER GEDS et FICC sont « regroupés » et « automatisés »… Les faits contredisent les propos tenus par Frédéric Oudéa devant les délégués syndicaux et nous avons maintenant du mal à croire qu’il s’agisse d’un retard à l’allumage. La banque de détail ne va pas mieux non plus, où le climat social est mauvais et la pression commerciale toujours aussi forte. Mais il y a encore plus inquiétant, l’annonce d’une stratégie de clientèle qui ressemble fort à une expérience connue dans le passé, où la Société Générale a cru pouvoir conserver le statut d’une banque nationale d’envergure, et donc la capacité d’être aussi un groupe multinational, en ne conservant qu’une fraction de clientèle aisée jugée plus rentable. Le retour de cette stratégie sélective est évidemment présenté comme un progrès, il s’agirait de « mieux » adapter nos moyens à chaque type de clientèle. En fait de « mieux », c’est comme avec 4D, dont on a bien vu les effets sur la rentabilité du réseau, mais dont on voit bien aussi les dégâts qui apparaissent au fil du temps sur la qualité du service. A l’heure où l’image de marque de la maison est sérieusement écornée dans l’opinion publique, restreindre une base de clientèle qui se maintient tout juste serait une faute qui pourrait être sans retour, contrairement à l’expérience passée. La condescendance de notre Président à l’égard de l’agitation hexagonale ne doit pas lui faire oublier que le modèle « universel » a fait ses preuves dans la crise récente. Ainsi donc, si l’annonce de résultats du 2ème trimestre, 309 millions, fut « supérieure aux attentes des analystes » et saluée par une hausse du cours, la CGT ne saurait rester silencieuse sur ce qui apparaît bien comme un tournant et augure la mise à mal de ce fameux « pacte social » et ce, pour des raisons autrement plus graves que celles qui agitent le microcosme médiatique.

MAUVAIS ESPRIT

Pages 12 et 13 du communiqué officiel, on lit que « la gestion (d’actifs) traditionnelle est demeurée stable » et que « les revenus trimestriels de SGAM s’élèvent à 202 millions d’euros ». Un mauvais esprit conclurait que le rapprochement avec CAAM vise à empocher ces millions sans avoir la charge des 700 salariés qui vont avec… mauvais esprit n’est pas celui qui le dit…

 

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MÂLE ÉVOLUTION

Il faut vraiment avoir l'esprit mal tourné pour faire ce métier. D'aucuns se sont amusés à faire un petit décompte, lors de l'annonce de la mise en place du projet Evolution à SGCIB. Sur 50 personnes citées lors de l'annonce officielle des prises de responsabilités, personnes dont on peut légitimement penser qu'elles sont les principaux acteurs de l'évolution en question, il y a ... 5 femmes. Bref, quand on veut parler business, c'est comme dans les films de Lautner, c'est Messieurs les Hommes qui causent. Ce qui augure puissamment d'une extrême sensibilité du management à une question de plus en plus insupportable dans les rangs, l'incidence de la maternité sur le déroulement de la carrière ou sur la rémunération. Evidemment, question égalité professionnelle, il serait impertinent d'aller penser que ça fait un peu tâche et que SGCIB ternit le label dont la SG est si fière dans sa com. 

ON L'A DÉJÀ VU

Parallèle fait entre la note d'orientation pour le budget 2010, présentée au CCE début Juillet, et la promesse du PDG à l'AG du 19 Mai de revenir au plus vite à un ROE de 15 %, d'inquiétantes "réflexions" sont en cours sur la Banque de Détail en France. Resucée du fameux "plan Flichy" de 93 et de ses Sogétypes, la segmentation de la clientèle refait surface, avec automatisation de la relation client et logiciels adaptés de traitement du DAR (les écritures qui ne "passent" pas). On imagine bien que le conseiller clientèle chargé de faire les choix entre ce qui sera rejeté et ce qui sera validé aura un œil très différent selon le classement de son client. Qu'en termes de notoriété le plan Flichy ait eu des conséquences désastreuses pour le réseau (la SG passant pour une banque de vieux riches) et que les Sogétypes aient dû être abandonnés devrait pourtant inciter à la prudence. Concernant la partie de l'entreprise, le réseau, qui assure le résultat en ces temps difficiles, un peu d'histoire ne fait jamais de mal et, contrairement à l'adage, les meilleures soupes ça n'a pas nécessairement l'ustensile qu'on leur prête.

L'ESSAI A PERPET'

Dans les centraux, au grand dam de certains que le social n'étouffe pas, il est devenu plus difficile d'embaucher à l'extérieur, l'exact mouton à 5 pattes recherché; et ce au profit de la mobilité interne. Des petits malins, aidés en cela par des RH peu regardants, ont donc imaginé de proposer des "missions", sorte de période d'essai à l'intérieur du CDI avant validation définitive. A OPER ça s'appelle "vivier bio", label très tendance mais bien ignoré des délégués, destiné sûrement à donner une couleur New Age à un paléo-rêve, la période d'essai à perpétuité. On est très largement au-delà de ce qui est légalement et conventionnellement admis et tout ça pourrait bien nous rendre méfiants quand on nous assura vouloir faire l'entreprise de demain avec les salariés d'aujourd'hui. C'est sûrement par étourderie que personne dans les syndicats n'a été mis au courant ; à la veille de la réorganisation d'OPER cet automne, c'est évidemment très fâcheux. Question subsidiaire, pourquoi y a-t-il autant de demandes de mobilité à OPER ?

 

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C’EST LE CHANTIER !

La deuxième réunion du chantier sur les rémunérations s'est donc déroulée lundi 6 juillet… La direction représentée par Jean François Climent, le directeur des relations sociales, nous a déclaré en préalable pouvoir travailler lors de cette réunion sur " 3 points sensibles " que nous avions mis en avant précédemment : les rémunérations les plus basses, les pertes du pouvoir d'achat constatées et la rémunération variable...

COUP DE POUCE ATTENDU

…Manifestement, la direction avait déjà bien préparé sa proposition d'évolution des grilles de salaires minimas SG. En acceptant d'aligner les minimas salariaux (définis par accord) sur les "salaires minimas réels constatés dans les niveaux", la direction reconnaissait le décalage qu'elle avait elle même contribué à creuser d'année en année, pour en arriver à la situation ubuesque où "les salaires minimas à la SG ne touchent plus que quelques contrats de qualifications". La direction envisageait d'aligner chaque minima sur les plus bas salaires réels de chaque niveau. Cet alignement aurait alors eu un impact sur 400 salariés (350 TMB et 50 cadres), soit 1% des salariés. Avant même qu'elle ne transmette cette proposition, nous avons exposé notre propre projet de grille actualisée (dispo sur l’intranet CGT). Contrairement à celui de la direction (basé sur le salaire le plus bas constaté par niveau), notre projet de grille fixe un plancher par niveau aux salaires des 10% les moins payés.  De plus, notre proposition étend la grille des salaires minimas que la direction avait acceptée en juillet 2000 à l'ensemble des niveaux de la classification (et plus seulement aux TMB), et fixe des minimas sur une plus longue période (au-delà des 20 années que la direction avait fixée comme plafond). En constatant qu'il n’y avait pas d'autres propositions autour de la table, la direction nous a dit qu'elle y voyait donc "la fourchette haute de la négociation" et qu'il allait falloir continuer à discuter de ce que chacun veut mettre dans la définition de "minimas réels" lors de la prochaine séance et après examen de notre tableau. Nous lui avons fait remarquer au passage que les salaires des cadres les moins bien payés de la profession sont supérieurs à ceux des cadres les moins bien payés à la SG.

RÉVISIONS NÉCESSAIRES

La première réunion avait permis à Jean-Pierre Michel, spécialiste es statistiques, de nous présenter la situation chiffrée de 11% des salariés qui ont entre 1998 et 2008 perdu du pouvoir d'achat (soit 2 500 personnes sur les 25 000 salariés présents entre 1998 et 2008). Quoiqu'il en soit, la direction s'oriente pour ces salariés vers une éventuelle correction de leur situation après un examen systématique. La discussion va ensuite surtout porter sur les mesures à mettre en place pour que cette situation ne se reproduise plus. Nous lui avons fait remarquer que si les dégâts ne sont pas nouveaux, les propositions syndicales ne le sont pas plus...nos revendications sur le sujet ont été régulièrement mises de côté depuis la mise en place à la SG de la convention collective. Pour finir, JF Climent a déclaré que la direction était prête à revenir sur les règles d'attribution de la part variable et qu'il avait bien entendu nos demandes de plancher, plafond et autres normes sur le sujet.

 

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SOLEIL VERT

C’est une curieuse perversion de la pensée humaine… Ainsi donc, il y aurait une durée « normale » pour la retraite, une dizaine d’années, durée à laquelle il faut revenir, seul moyen de rééquilibrer notre protection sociale. Formulé différemment, on pourrait dire que tout retraité n’étant pas mort dix ans (en moyenne) après son départ de la vie active est anormalement en survie ! Du même point de vue perverti, on pourrait préconiser de rétablir encore plus économiquement cette durée normale en abrégeant après 10 ans la retraite par un traitement radical. Le retraité coûterait moins, car moins vieux, et cela permettrait de ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Autre avantage, la mesure serait juste socialement, car les ouvriers auraient ainsi une durée de retraite presque équivalente à celle des cadres supérieurs.

ÇA COMMENCE BIEN…

Annoncée fièrement pendant la concertation sur le stress, la direction du réseau a bien commencé sa campagne de 9 mails sur « le bon usage de la messagerie ». S’il s’agissait d’apprendre les bonnes manières, c’est raté. Sous le titre : « Dans 24h, ce sont eux qui fixent les règles », une brochette d’animaux de la jungle, en guise de signature, semble suggérer aux destinataires leur condition originelle. Un vrai coup de Com… !

DES CLOPINETTES POUR LE STRESS

« On ne repart pas de rien, même si je n'ai pas tout l'historique" prévenait le nouveau directeur des relations sociales, Jean François Climent en ouvrant le 30 juin, la 6ème concertation sur le stress…En fait, la direction s’était fixée comme objectif de faire un point d’étape des dispositifs mis en place depuis l’ouverture des discussions en février 2008.  Avant de laisser dérouler le train-train de ce type de discussion, nous lui avons rappelé quelques épisodes précédents. Si nous étions moteurs dans la demande de négo, nous n'étions pas preneurs d’un observatoire du stress, sur lequel on pourrait discuter des heures de l’utilité … sans pour autant avoir un quelconque effet sur le niveau du stress à la SG. "Tant qu'on est dans le diagnostic, on ne fait rien" avait pourtant reconnu le professeur Légeron (cabinet Stimulus) lors de la première réunion en février 2008… Après les 2 heures que le nouveau Dir-Soc avait auto-accordé à la discussion, il a conclu en demandant « s'il fallait mieux se revoir en décembre ou en janvier ? » La CGT lui a rappelé, une nouvelle fois, que nous n'attendrions pas une nouvelle date pour continuer notre travail syndical. Si le stress n'est toujours pas correctement traité dans certains secteurs, nous ferons en sorte, avec les salariés, pour que cette urgence devienne une nécessité à prendre en compte … et aboutisse alors à un vrai plan d'action, avec des mesures concrètes et pas seulement de la Com (qui coûte plus cher en plus !). Tant que les conditions de travail, dans les CRCM notamment, n'auront pas clairement et sérieusement évolué, la direction prend le risque d'un conflit. Tant que les préconisations, émises par exemple après le suicide d'un salarié d'OPER/DFI, ne seront pas prises au sérieux dans les réorganisations, la direction prend le risque de laisser dériver la souffrance au travail. Au final, la direction ne devrait pas s'étonner si l'Inspection du Travail demande des comptes, comme elle l'a fait à la Défense auprès de plus de 150 entreprises ! Pas plus étonnée d'ailleurs, si le non-respect de l'obligation de veiller à la santé physique et mentale de ses salariés lui coûte un jour une condamnation !

 

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LE RETOUR DE LA PANTHÈRE

Passée un peu inaperçue, la nomination d’un vice-président « non exécutif » revient sur la scène du fait de l’assemblée d’actionnaires convoquée le 6 juillet. Anthony Wyand, dont la ressemblance avec l’inspecteur Clouzot est frappante, est encore administrateur de sociétés, au pluriel et avec les jetons, aura 67 ans en 2010, un signal subliminal sûrement. Afin de rétribuer sa nouvelle fonction, il est donc proposé à l’assemblée de voter une résolution augmentant les jetons de présence à 1,03 million d’euros, soit 250.000€ de plus pour verser à l’inspecteur Clouzot une modeste indemnisation – en sus de sa retraite d’ancien patron d’Aviva et autres subsides, of course ! La chose a suscité suffisamment d’indignation pour que de nombreux salariés nous confient leurs pouvoirs pour voter contre.

COMME DES PIONS

C’est au hasard d’un ordre du jour de CHSCT que le projet de transfert du CRCM de Nanterre dans un autre immeuble à… Montreuil a été découvert. Le motif est de faire des économies naturellement, peu importe que le personnel soit situé ou non à l’ouest et que ce déménagement puisse entraîner un allongement des temps de transports démesurés sur une ligne de RER A, au bord de l’asphyxie quotidienne ! Interrogée, la DRH a découvert le projet en même temps que nous… À ce compte-là, on pourrait faire encore plus d’économies en installant le CRCM dans le camping du Bois de Boulogne, au moins, il resterait à l’Ouest !

3 PETITS TOURS…

… et puis s’en vont ! Flanqué du nouveau Directeur des relations sociales, les Dupont(d) de la Direction du réseau, Pascal Mère et Dominique Barbier, étaient venus, confiants, vendre la signature d’un avenant à l’accord 4D les autorisant à structurer et déstructurer les DEC à leur convenance. Malheureusement pour eux, ils furent vertement renvoyés à leurs chères études par les signataires de l’accord qui tous refusèrent de leur signer un tel chèque en blanc. Fort marri, Mr Mère répliqua aux contre-propositions syndicales, que « puisque c’est ça, ça ne se fera pas »… parlant des projets 2009 déjà considérés sur place comme faits. La réunion a tourné court tandis qu’à Bordeaux, on se sentait plus léger. Qui a dit la direction fait ce qu’elle veut et on n’y peut rien ?

APRÈS LE FO, LE BO

 Le CE des Centraux a examiné la réorganisation des F.O. de SGCIB, baptisée Évolution. Même en présence d'une proposition qui a du sens l'enthousiasme des élus n'a pas été flagrant. Il faut dire que la brutalité des méthodes de GEDS, qui prend le pas sur tout le monde et y va gaillardement des licenciements individuels énerve tout le monde, à commencer par les salariés. Ce qui ne saurait durer bien longtemps sans accros majeurs. Toute la question va désormais être de savoir qui fixe la norme : la DRH ou le salarié ex mieux payé de France. M. Peretié a répondu "c'est moi qui la fixe". On va voir sur pièces et en grandeur nature dans les prochaines semaines. D'autant plus qu'il s'est confirmé qu'après les Fronts, vient à l'Automne le tour des fonctions support, là où, Plan d'Efficacité Opérationnelle et jetons de Clouzot obligent, les plus belles économies sont attendues. Automne chaud.

 

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CHANTIER EN COURS

On se doutait que le chantier sur les rémunérations prendrait du temps, mais à ce point là ! L’unique décision prise lors de la première réunion du 17 juin fut de fixer un calendrier qui commence le 6 juillet, pour ne reprendre que le 3 septembre, puis le 23, et enfin le 8 octobre. C’est trop long, et trop court au vu de la durée des réunions, une demi-journée, pour reconstruire un système de rémunérations mal en point. Il s’agit pourtant de l’un des 2 engagements majeurs obtenus dans la foulée de l’AG des actionnaires avec l’engagement sur l’emploi en 2009. Cela ne nous empêchera pas de présenter des propositions, tant sur la fixation de règles pour le salaire fixe que sur le variable qu’il faut absolument encadrer. L’ouverture de ce chantier a obligé la direction à pousser ses études statistiques, qui font clairement ressortir la volonté politique d’augmenter la part du variable dans les rémunérations ces 10 dernières années. Ainsi, un seuil critique a été atteint, l’individualisation des augmentations sur le fixe, conjuguée à l’augmentation du poids du variable ont laissé 11% de salariés sur le bord de la route, majoritairement des techniciens dans le réseau, dont le pouvoir d’achat a baissé. La CGT a averti le nouveau Directeur des relations sociales, l’importance prise par le variable pose un problème de respect des obligations fixées par la loi pour la fixation du salaire d’une part, et un problème dû à son exclusion des garanties sociales. Jean François Climent est resté prudent, mais il a convenu qu’il faudrait traduire dans les textes autre chose que des déclarations d’intention… textes qui devront s’appliquer à tous, avons-nous souligné, en refusant d’opposer une partie de la maison à l’autre.

RESPECT

Après la « citizen commitment week », la semaine « de l’engagement citoyen », celui des salariés, pas celui de l’entreprise, on remarque la publication simultanée par la direction des achats du « guide d’achat avec le secteur adapté ». Le guide explique comment s’adresser à des fournisseurs de mains d’œuvre handicapée ou commander des fournitures fabriquées dans leurs ateliers. Bien entendu, le guide explique tout l’intérêt financier de la démarche, qui permet de réduire la contribution versée à l’Agefiph par le groupe SG… mais on retiendra principalement les principes qu’il préconise dans les relations avec ces prestataires : « ne mettez pas le prestataire en situation inconfortable », « ne mettez pas le prestataire en concurrence trop souvent », « confiez-lui des prestations pérennes » !!! Bigre, voilà des principes que l’on aimerait voir respectés par la direction des achats plus souvent et pour tous !

VOX POPULI

Les élections des nouvelles instances de représentation du personnel viennent de se dérouler à SGAM. Le résultat est sans appel, avec une participation très élevée, la liste soutenue par la CGT obtient plus de 60% des suffrages, et la CGT devient le seul syndicat apte à signer un accord chez SGAM. Un pouvoir dont la CGT n’a pas l’intention d’abuser comme elle l’a démontré précédemment en continuant à laisser le dernier mot aux salariés. Le signal envoyé à la direction est clair : l’histoire n’est pas finie…

 

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« RÉFLEXIONS INQUIÉTANTES »

La réunion de la commission de suivi 4D avait été principalement exigée par la CGT, approuvée par la CFDT, et son ordre du jour essentiel portait sur la stratégie de la direction du réseau France pour 2009. Logiquement, après l'assemblée générale des actionnaires, qui avait été l'occasion d'obtenir de la Direction Générale un engagement sur l'emploi pour 2009, et l'ouverture attendue d'un chantier sur les rémunérations le 17 juin, la politique du réseau, qui reste la principale source de stabilité des résultats du groupe, restait l'autre grande question à débattre. La commission a commencé par l'exposé de Jean François Sammarcelli : « le réseau souffre depuis 18 mois ! »... Selon le directeur du réseau, les résultats sont globalement bons, y compris sur les objectifs. Une situation qui n'est donc « pas alarmante », mais qui, du fait du contexte économique, entraînera mécaniquement une baisse du PNB, avant qu'une amélioration intervienne. L'impact principal du contexte économique porte sur « l'explosion du coût du risque » dû à « une crise économique extrêmement forte », risque sur les crédits aux PME, qui a coûté 250 millions au 1er trimestre et pèsera en négatif sur les résultats pour environ 1 milliard en 2009. En conclusion sur ce chapitre, JF Sammarcelli a précisé que la rentabilité du réseau allait baisser "assez fortement" cette année, mais que cela ne doit pas conduire à modifier notre stratégie. Parlons-en de cette stratégie... Sammarcelli a poursuivi son exposé sur ce point et fait part de « réflexions » qui devraient aboutir pour la journée des directeurs de Deauville. Des "réflexions" sans lien forcément apparent, mais dont la cohérence est inquiétante, tant elle a un air de déjà vu du temps du trop fameux « Plan Flichy ».Il y a d'abord le projet de re-segmenter la clientèle. Il s’agit maintenant de s'occuper du segment « grand public » qui représente 77% de la clientèle soit 6 millions de clients. Sammarcelli veut « retrouver les clients les plus intéressants, dénicher les pépites, différencier les produits ». Il y a de plus le second projet qui porte pour l'essentiel sur l’accentuation de l'automatisation de la relation clientèle. Ces réflexions pourraient être interprétées comme une accélération de la pression destinée à satisfaire au plus vite l'objectif de retour à un ROE de 15% promis par le nouveau PDG à l'assemblée des actionnaires et aux marchés financiers. C'était aussi la logique du « Plan Flichy » en 93, avec la conséquence que l'on connaît d'affaiblir la place de la Société Générale sur le marché bancaire national. Après avoir écumé les fonctions supports avec 4D, ne peut-on se demander si la culture de rentabilité n'est pas en train de s'attaquer au fonds de commerce ! Bien entendu, JF Sammarcelli a protesté de sa bonne foi, et que nous nous inquiétions pour rien.Cette fois-ci, nous avons demandé, et obtenu qu'une discussion s'ouvre entre les organisations syndicales et la direction du réseau sur l’application de l’accord social. À notre question directe : Nous ne comprenons pas comment, lorsque la DRH admet auprès de nous qu'une règle n'est pas respectée, un patron local puisse répondre, je m'en fous, chez moi, je fais ce que je veux ! JF Sammarcelli nous a répondu, « moi non plus (je ne comprends pas) ! » et il a précisé : « l'indiscipline n'a plus cours ».

 

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TRAHI PAR LES SIENS

« Si nous trouvions des partenaires prêts à nous rejoindre, nous regarderions certainement un tel projet. Mais la gestion d'actifs, au même titre que la banque de détail ou la BFI, est une activité centrale pour notre groupe et tout ce qui est central, il est important d'en garder le contrôle », a expliqué Baudouin Prot, Directeur Général de BNP Paribas. Cet extrait des Échos revêt une certaine saveur quelques jours après que Frédéric Oudéa nous ait expliqué que la décision de vendre SGAM à CAAM, et donc perdre le contrôle de notre gestion d’actifs, était sa décision. Où l’on constate que l’omniscience varie selon le patron…

J’Y CROIS PAS

On a donc bien compris qu’en septembre, SGAM-Ai allait rejoindre LYXOR, et que la consultation du CE porterait sur un Plan de Sauvegarde de l’Emploi, avec départs volontaires mais sans licenciements, motivé par un nombre de suppressions d’emplois non encore déterminé, puisque soumis à l’avis du CE… sachant que LYXOR occupe environ 300 salariés et SGAM AI 250 salariés, combien en restera-t-il ? La réponse se trouverait-elle déjà dans la Bourse des emplois ? Sous nos yeux écarquillés ne peut-on y lire cette annonce de recrutement d’un DRH pour… LYXOR ! L’annonce précise « votre mission sera la gestion RH d’une filiale autonome résultant d’une fusion de 500 salariés dont 400 en France ». Inutile de préciser que la nouvelle a fait le tour chez SGAM, où l’on apprécie beaucoup l’idée que le poste d’Exécuteur des basses œuvres soit ouvert ainsi ! Côté syndical, on apprécie également énormément la valeur de la signature de la direction sur l’accord (signé par d’autres) et de sa parole sur « le dispositif exceptionnel de reclassements que nous allons mettre en place ». Dans les milieux populaires, on utilise sur la fiabilité d’une telle parole, un qualificatif, que la décence interdit dans nos infos.

LES EMBROUILLEURS

L’affaire a fait grand bruit, le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefèvre, a déposé une proposition de loi visant à permettre « aux volontaires » de travailler à domicile pendant un arrêt maladie. Pendant que les médias s’intéressaient à l’embrouille, les députés votaient tranquillement la fin d’un délit qualifié depuis la fin du 19ème siècle : le marchandage autrement appelé « prêt de main d’œuvre ». Pour bien comprendre de quoi il s’agit, il faut penser à ces nombreuses sociétés fournissant de la sous-traitance aux grands groupes, dont le nôtre, pour des tâches ou des métiers qui devraient être assurés par du personnel sous statut de l’entreprise. Depuis le 19ème siècle, le prêt de main d’œuvre à titre onéreux était un délit, ce qui a conduit d’ailleurs un ancien DRH devant la police et le tribunal à la suite d’une action engagée par la CGT pour faire réintégrer des salariés d’OPER. Si la loi poursuit son parcours jusqu’au bout, ce ne sera plus le cas, et les employeurs auront les mains totalement libres, l’assemblée les aura enfin délivrés de « l’instabilité juridique » (comprenez pénale) comme dit le MEDEF. Pas ça chez nous pensez-vous ? Laissez-nous vous narrer l’histoire de ce CDD de 18 mois en Afrique, prolongé de 6 et doublé d’un contrat de mission… lequel contrat fait justement l’objet de l’accord proposé à la signature des syndicats par la branche AFB. Le hasard n’existe pas…

 

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CHANTIER SALAIRES

Le « chantier » sur les rémunérations va donc s’ouvrir en juin comme il était convenu. On se souvient que c’est l’engagement qui avait été demandé à Frédéric Oudéa, un engagement qu’il a confirmé à l’assemblée des actionnaires dans ses réponses aux questions posées par le CCUES au nom des salariés. La première réunion est fixée au 17 juin, et une seconde est prévue fin juin. Ce rythme de sénateur nous interroge sur la capacité de la DRH à bien avoir compris l’ampleur du problème et les moyens qu’il va falloir consacrer pour lui trouver des solutions. L’essentiel du mécontentement provient en effet du sentiment d’opacité ressenti dans les décisions d’augmentations individuelles aussi bien que dans l’attribution du variable ou du bonus. Cette opacité génère des écarts injustes et injustifiés qui deviennent plus importants au fil des années. On est loin du respect de la loi qui oblige les employeurs à permettre au salarié de comprendre les éléments objectifs qui servent à fixer sa rémunération, aussi bien fixe que variable. La CGT a souligné l’accroissement de ces écarts depuis la mise en place de la nouvelle classification en janvier 2000, dans chaque négociation salariale annuelle… mais si des mesures correctrices ont été prises dans quelques accords salariaux, l’absence de règles a permis aux dérives de se poursuivre. Et les écarts injustifiés sur le fixe ne sont rien en comparaison des écarts sur le variable ou les bonus ! Sur cette partie de la rémunération, on a d’ailleurs atteint un seuil critique. Il ne faut pas oublier en effet que cette forme de rémunération est d’abord motivée par la volonté patronale de s’affranchir des contraintes pesant sur le salaire fixe, notamment par le fait que c’est le moyen de faire varier à la baisse la rémunération d’une année sur l’autre. On atteint désormais couramment à la Société Générale une moyenne de 10% de variable sur la rémunération totale annuelle des techniciens, et plus de 30% pour les cadres. Or, ces rémunérations sont exclues de toute prise en compte dans les garanties sociales comme le maintien du salaire pendant la maladie ou la maternité par exemple, bien que soumises à cotisations. La CGT entend donc proposer de fixer un cadre de règles pour le salaire fixe et le revaloriser, mais aussi de revenir sur l’échec des négociations sur le variable et le bonus. La direction s’était contentée de discuter « des critères d’attribution », qui est une part importante du problème, mais il faut aussi limiter la part du variable dans la rémunération globale. Il s’agit donc de bien plus que de la traditionnelle négociation salariale annuelle obligatoire, la « NAO » dans le langage des initiés, où la direction fait un tour de table des demandes syndicales, avant de s’asseoir dessus et de revenir avec une « proposition ». En janvier 2009, il s’agissait d’une prime oscillant entre 550€ de plancher et 1350€ de plafond dont nous devrons discuter de l’intégration dans le salaire de base pour le 1er janvier 2010. Si l’on considère donc le rythme auquel s’engage ce chantier, ainsi que les propos de Frédéric Oudéa à l’assemblée des actionnaires sur le contexte économique peu propice à l’augmentation des charges salariales, la discussion risque de révéler rapidement des sujets de grandes fâcheries…

 

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LES JEUX SONT FAITS

L’assemblée des actionnaires était prévue « houleuse », elle fut plutôt d’un calme olympien ! À peine quelques hou lorsque Frédéric Oudéa prononça le nom honni de son prédécesseur… Nous avons donc désormais un P et un DG, soit 2 pour le prix d’un, sans coup férir. À propos de prix, on retiendra l’incroyable plaidoyer de Jean Martin Foltz, dont on sentit l’effroi devant l’outrecuidance des manants, qui osaient trouver les grasses rentes et pensions attribuées par le conseil par trop dispendieuses. Comme au temps de l’ancien régime, Jean Martin apparut un peu décalé avec un inimitable parlé ampoulé pour répondre à un actionnaire suggérant d’aligner l’indemnité de départ de Frédéric Oudéa, environ 2 millions, sur celle de son épouse travaillant à la SocGen, fixée réglementairement à 6 mois de base. D’ailleurs, ne sont-ils pas jusqu’à 2500 à se goinfrer ?... ce qui, assurément, rend la chose moins condamnable selon Jean Martin ! La question des rémunérations des dirigeants et des retraites dorées fut donc expédiée en deux coups de cuillère à pot. Bien sûr, notre nouveau PDG a confirmé les engagements pris devant les organisations syndicales sur l’emploi et l’ouverture du « chantier » sur les rémunérations en juin. À propos du partage des richesses en 3 tiers, nous avons entendu une inquiétante réponse attribuée au conseil d’administration, dans laquelle on a reconnu un argument de Frédéric Oudéa : « vous coûtez bien assez cher comme cela en temps de crise » motivé par un amalgame des salaires qui rémunèrent le travail fourni avec le partage des richesses créées. Un autre grand moment fut celui de la traditionnelle intervention du « président » de l’association des actionnaires réclamant son strapontin au conseil d’administration. Frédéric Oudéa l’a sèchement renvoyé à sa condition en lui rétorquant « il fallait vous présenter à l’élection » ! On retiendra surtout le discours de clôture de Frédéric Oudéa, affirmant sa confiance dans le modèle de banque universelle choisi par la Société Générale, qui devra figurer parmi « les consolidateurs » d’un paysage bancaire mondial profondément changé… tout en en laissant planer le doute sur certains métiers « où nous sommes moins solides » qui pourraient faire l’objet de partenariats ou de cessions. L’auditoire a-t-il motivé cette profession de foi très différente de celle affichée devant les délégués syndicaux : « je n’ai pas été nommé pour vendre » ? Sans doute l’impatience de dividendes retrouvés fut-elle pour quelque chose dans l’objectif à nouveau proclamé de distribuer 45% du résultat aux rentiers et à un ROE fixé à 15% « en moyenne de cycle ». On aurait tort toutefois de n’y voir que l’espoir de revenir au bon vieux temps. Le discours était attendu, et ce n’est pas anodin que le nouveau PDG annonce que la rentabilité va forcément baisser, au moins de 5%. Il restera à le faire comprendre à tous les étages, notamment à tous ceux qui voudraient que tout continue comme s’il n’y avait pas de crise. De ce point de vue, la prochaine étape intéressante sera la commission de suivi 4D du 9 juin, devant laquelle le Directeur du réseau France, Jean François Sammarcelli, va venir s’expliquer sur la politique commerciale 2009. Bien anesthésiée par une mécanique huilée de discours et réponses à rallonge, l’assemblée a voté les résolutions comme d’habitude avec des scores à la soviétique, jamais moins de 75%. Seul le cocktail réveilla les impatiences vers 20h.

 

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AG DU 19

Elle arrive à grands pas l’AG des actionnaires du 19 Mai … et « la tension est palpable », comme on dit à M6. On peut d’ailleurs en mesurer un des effets récents, les engagements pris par Frédéric OUDEA et Anne MARION BOUCHACOURT, en levant d’une part les inquiétudes sur l’emploi qui planaient sur 2009 et en ouvrant dès juin, le « grand chantier » sur les rémunérations à la SG. En attendant, les organisations syndicales se sont réunies le 14 mai pour s’assurer que les préoccupations du personnel seront bien entendues dans l’assemblée générale des actionnaires. Les résolutions présentées par les 5 syndicats et soutenues par les milliers de signatures recueillies sur la pétition ont été remaniées sous forme de questions remises au PDG pour qu’il y réponde lors de l’AG.

NOUVELLES DU FRONT

Pour la deuxième fois depuis sa récente nomination, Frédéric OUDEA est venu rencontrer les élus du CCE , cette fois-ci à l’occasion de la publication des comptes SG. Réunis en séance plénière cette semaine, les élus ne lui ont pas épargné le constat de résultats SG 2008 équilibrés par la banque de détail, tout en prévoyant un impact négatif en terme d’emplois dans le réseau, avec la mise en place de projet comme Orchestra et Novadis. La séance aura été aussi l’occasion pour l’expert du CCE mandaté par la CFDT, CFTC, FO et SNB, de présenter ses préconisations suite à l’affaire Kerviel… Nous avions émis des préconisations en Avril 2008, et c’était plutôt l’heure, pour la CGT de demander un bilan exhaustif des mesures prises depuis 15 mois … Mais pas seulement, car sous couvert de Fighting Back fleurissent de plus en plus d’initiatives diverses et variées, comme « GPS », qui, à priori, ne semblent pas toujours aller dans le sens de l’histoire, celui d’accroitre le niveau de contrôle … La DRH a donc pris l’engagement qu’un « point précis sera effectué en fin d’année pour présenter une vue d’ensemble des mesures concrètes mises en place ».

SGAM : SAISON 2

Le CCE a aussi été l’occasion d’une nouvelle étape dans le dossier SGAM, celle de la consultation formelle des élus sur le projet. Dans un premier temps, les organisations syndicales s’étaient attachées à obtenir les garanties nécessaires pour les salariés concernés par ce démantèlement annoncé. Cette semaine, les élus devaient examiner et se prononcer sur le volet économique du projet. Frédéric OUDEA, venu commenter les résultats 2008/2009, en a profité pour ré-affirmer sa «vision stratégique» sur SGAM. S’il comprend que nous puissions contester la cession à CAAM, il réfute l’idée qu’en cédant SGAM, la SG se sépare d’un des métiers cœur de la banque et d’entacher ainsi le modèle de la banque universelle reposant sur 3 métiers stratégiques : gestion d’actifs, banque de financement et banque de détail. Nous y voyons bien là pourtant, la création d’une dépendance du groupe SG pour sa gestion d’actifs, vis-à-vis d’une société externe sur laquelle nous n’aurons qu’une influence réduite. L’ensemble des élus se sont prononcés contre ce projet.

 

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C’EST OUF !

Le feuilleton s’est donc terminé, provisoirement, par la désignation de Frédéric Oudéa à la responsabilité de Président en remplacement de Daniel Bouton. Il conserve ses fonctions de Directeur Général. Cette désignation est comprise à l’extérieur comme celle de « la continuité »… une interprétation que nous partageons, et qui écarte donc, pour le moment, les pires scenarii de mécano bancaire. Une de ses premières actions dans son nouveau rôle a été de rencontrer les représentants du personnel. L’après-midi même, il confirmait devant les élus du CCUES l’essentiel de ses choix stratégiques et la poursuite des projets engagés… tout en souhaitant que « nous soyons unis, solidaires, pour rester maîtres de notre destin ». Le lendemain matin, il recevait les représentants syndicaux nationaux pour commenter l’annonce des résultats du 1er trimestre. Grevé par de nouvelles dépréciations, le résultat est négatif de 278 millions d’euros, mais Frédéric Oudéa a souligné que le PNB du groupe est en progression de 16%, ce qui confirme sa solidité et sa capacité à résister à la période difficile qui devrait se prolonger jusqu’au dernier trimestre 2009. Il a fait part de sa détermination à contre-attaquer pour restaurer l’image de marque de la banque… tout en insistant sur le fait que sa dégradation se limite à l’opinion publique en France et sur un solde positif de 13000 comptes enregistré au 1er trimestre. La CGT lui a rappelé ses propos de la veille devant les élus. Il convient de restaurer l’image de marque, et pour cela, ce ne sera pas qu’une question de communication, c’est aussi un problème de relation clientèle… si on cherche à se refaire une santé sur le dos du client lambda, notre image ne va pas s’améliorer ! Quant à la solidarité qu’il appelle de ses vœux, elle se mérite. Nous verrons donc comment il entend traduire cette solidarité au quotidien. Il y a bien sur le respect de l’engagement pour l’emploi que nous lui avons demandé de prendre et qu’il a pris. Il y a aussi l’ouverture de la négociation sur le système de rémunérations au mois de juin. Mais, au-delà, il faut aussi que le ressenti de cette solidarité soit palpable par tous. En réponse, il a beaucoup insisté sur sa volonté de rupture et de renouveler le « management », en ouvrant « vers l’extérieur »… Il dit être conscient que cela fera grincer des dents ! Rupture peut-être lui avons-nous rétorqué, tout dépend de la rupture avec quoi. En effet, s’il s’agit d’abandonner quelques pratiques bien connues qui contribuent largement au malaise constaté aujourd’hui, ce sera un progrès que tout le monde attend. Les représentants syndicaux étaient unanimes pour demander à ce que ce message soit entendu. Frédéric Oudéa a conclu l’entretien en précisant que sa rémunération resterait inchangée et qu’il allait être le PDG le plus mal payé du CAC 40. Exprimant notre perplexité quant à la juste appréciation de ce que devrait être la rémunération « raisonnable d’un dirigeant », nous sommes cependant bien obligés de constater que cette rémunération, bien que plus faible que celles de ses confrères, lui assurera un train de vie confortable.

 

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DE CHARYBDE EN SYLLA ?

La démission de Daniel Bouton est donc censée apporter de la « sérénité » pour la Société Générale et son personnel. Si c’était le cas, ce serait très bien, mais ce n’est pas vraiment ce qui se profile. Assaillis par la presse, les représentants syndicaux ont été priés de manifester bruyamment leur satisfaction, comme si ce départ allait tout régler d’un coup de baguette magique. Dès l’aube de l’annonce, la CGT au contraire s’inquiétait de la période d’incertitude qui s’ouvre, quoi qu’en dise le communiqué lénifiant du Directeur Général. Si l’on s’en tient à son message donc, il va « poursuivre à tirer les enseignements de la crise » avec le nouveau président… sauf à parler de lui à la 3ème personne, ce ne peut qu’être un membre actuel du conseil pour être désigné le 6 mai. Notre sort dépendrait donc d’une décision du Conseil d’administration, juste avant que Frédéric Oudéa reçoive les syndicats à 17h. Ce conseil aurait déjà des favoris, et quels favoris ! D’abord le retraité de Peugeot Citroën, Jean Martin Folz, jusqu’à présent celui qui préside le comité des rémunérations du conseil, et qui décida de l’attribution des stock-options auxquelles Daniel Bouton renonça finalement. Folz, par ailleurs Président du club très fermé des très grandes entreprises privées, récidivait quelques jours plus tard dans les Échos sur une pleine page, justifiant autant ses rémunérations astronomiques que celles de ses petits camarades. Logique, ce lobby est parmi les plus acharnés opposants à une limitation de la rémunération des dirigeants. Ensuite Luc Vandevelde, viré de chez Carrefour, surnommé l’exécuteur de Marks et Spencer, dont le départ fut à chaque fois copieusement indemnisé… au point que les syndicats britanniques l’avaient comparé aux cochons qui engraissent sur le gazon anglais, une insulte chez nos cousins d’outre-Manche. Autrement dit des experts en déontologie dont la légitimité, plutôt l’illégitimité à remplacer Daniel Bouton ne fait aucun doute ! De quoi inquiéter, et le pourquoi du communiqué intersyndical : « Les organisations syndicales … tiennent à réaffirmer sans ambiguïté qu’elles n’accepteront pas que ce départ soit le prélude à une prise de contrôle de la Société Générale ou à une restructuration brutale qui menacerait l’emploi des salariés. De plus, ce départ ne résout pas les questions en débat avec la Direction Générale notamment : la cession de la gestion d’actifs au Crédit Agricole, la stratégie 2009, les rémunérations ». Frédéric Oudéa conclut son message par un appel à la solidarité dans la période difficile que nous traversons ! Parlons-en justement, solidarité bien ordonnée commence par la préservation de l’emploi des salariés du groupe, donc son indépendance, donc son intégrité. Il serait donc bienvenu, puisque nouveau Président il y a, que celui-ci prenne des engagements immédiats au plus vite, avant même l’assemblée des actionnaires du 19 mai. Le premier projet sur la table est celui de la cession de SGAM à CAAM. L’expertise mandatée par le CCUES fait clairement apparaître que SGAM est un maillon d’une chaîne dont l’intégration au groupe est stratégique, depuis la gestion d’actifs jusqu’à la conservation (SGSS) et que la gestion « classique », l’essentiel de l’activité de SGAM, a démontré sa capacité d’être parmi les meilleurs en 2008. La solidarité du groupe s’exprimera donc bien mieux en abandonnant le projet de cession. Voilà une décision que les salariés considéreraient comme une preuve concrète de cet engagement de solidarité.

 

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TOUS À L’ AG DU 19 MAI !

Il y en a qui vont être contents en retrouvant l’ambiance des « AG » d’antan, quand on votait la reconduction de la grève illimitée dans l’enthousiasme… sauf que cette fois-ci, ce n’est pas la grève qui sera votée, mais 5 résolutions proposées par les organisations syndicales. L’enthousiasme sera bien là néanmoins, comme le font présager les premiers échos de la pétition syndicale pour soutenir ces résolutions. Il faut dire qu’elles correspondent à un sentiment de malaise profond du personnel, qui ne supporte plus le discours de rigueur d’une direction qui ne se l’applique pas à elle-même. Les résolutions prévoient l’engagement du maintien de l’emploi, la fin des régimes privilégiés de retraite, l’indexation de la rémunération des dirigeants sur la masse salariale, le partage de la richesse créée selon la règle des 3 tiers, et un objectif raisonnable de ROE lié à l’environnement économique. Quoi de plus normal et juste ? L’inquiétude de la direction suscitée par l’initiative syndicale, que nous avons constatée, est aussi un bon indicateur. La chose est prise au sérieux en vue d’une assemblée où la fronde attendue des actionnaires, que l’on gère en vrais communicants, est bien moins gérable si le personnel s’en mêle. Frédéric Oudéa ayant raté son road show du 7 avril devant les délégués syndicaux, il revient à la DRH, Anne Marion Bouchacourt, d’être plus convaincante devant le CCUES qui va se réunir le 27 pour voter les 5 résolutions… et ce ne sera pas tâche facile, car nous attendons du concret, pas de la « comm’ ». Quoi qu’il en soit, l’assemblée des actionnaires du 19 mai va prendre un sacré coup de jeune, puisque les 5 syndicats appellent les salariés à s’y rendre, et que la moyenne d’âge des salariés est bien moins élevée que celle des barbons habitués du buffet. Le rendez-vous est à la Grande Arche de la Défense le 19 mai à 16h. Ceux qui ne peuvent pas venir ont la possibilité de nous confier leur pouvoir comme d’habitude.

LE DROIT, TOUT LE DROIT

Encore une fois, la CGT a dû intervenir contre un abus à l’encontre d’un salarié de la sous-traitance. Cette fois-ci, c’est l’exercice d’une liberté fondamentale qui était menacée : le droit de lire un tract syndical, comme si un salarié « prestataire » n’avait pas le droit de lire un tract d’un syndicat de la Société Générale ! L’interdiction s’ajoute à de nombreuses autres, comme celle de mâcher du chewing-gum… Encore une fois, les responsables maison s’abritent courageusement derrière l’argument insupportable : ce n’est pas nous qui prenons la décision, après l’avoir déclenchée. Avec un tiers du personnel des services centraux en sous-traitance, 7000 sur 21000, il n’est pas question que la CGT détourne les yeux. Nous ferons respecter les engagements que nous avons arrachés à la direction, notamment ceux portant sur les droits des salariés. D’autant que la loi sur la représentativité prévoit que lors des prochaines élections du CE et des DP, les salariés de la sous-traitance pourront choisir s’ils souhaitent être électeurs des institutions de leur entreprise, ou bien de celles de la Société Générale. Et ce choix devra leur être présenté individuellement après que la liste des entreprises concernées aura été négociée avec nous. Autant dire que cela va bouleverser les habitudes de tous ceux qui se comportent comme des petits seigneurs avec du personnel qu’ils croient taillable et corvéable à merci et qu’il vaut mieux s’y préparer.

 

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BONNES RÉSOLUTIONS

Après avoir rencontré le Directeur général, les organisations syndicales se sont rencontrées pour confronter leur analyse et élaborer une réaction commune. Constatant son refus de décider les gestes forts que le personnel attendait en matière de rémunération et d’emploi, il a été décidé une action commune en vue de l’assemblée générale des actionnaires du 19 mai. L’initiative est inédite, et ne s’était pas produite l’année dernière… ce qui devrait faire réfléchir Frédéric Oudéa dont le bateau tangue dangereusement. Après une réunion des « Ambassadors » dont on raconte qu’elle ne fut guère glorieuse pour la Direction générale dans une presse, certes malveillante, mais bien informée, notre capitaine n’a pas non plus convaincu les délégués syndicaux de sa sincérité à défendre « le pacte social ». Pense-t-il que ses meilleurs soutiens se recrutent sur « les marchés » ou au conseil d’administration ? Croit-il qu’il lui suffit d’ordonner et qu’il est seul maître à bord ? Graves erreurs, ce qui fait la solidité de « la Générale », c’est son personnel, et il n’est pas content justement ! Ce sera donc une première, les 5 syndicats vont faire voter par le CCUES un ensemble de résolutions à soumettre à l’assemblée concurrentes de celles du conseil. Le personnel va être invité à soutenir ces résolutions en les signant symboliquement sur une pétition. Évidemment, ces résolutions seront très différentes de celles proposées par le conseil d’administration, puisqu’elles porteront sur la limitation de la rémunération des dirigeants et la fin de leur système préférentiel de « retraite », sur la répartition du résultat, sur l’emploi, et sur l’objectif de ROE notamment. L’intersyndicale sera présente également à l’assemblée elle-même, qui se tiendra le 19 mai à 16h30 à la Défense… avec tous les salariés qui voudront venir avec elle soutenir ces résolutions, pour ceux qui le pourront, ou en confiant leur pouvoir de vote aux représentants syndicaux.

ÉVOLUTION

Le projet de réorganisation de SGCIB, baptisé évolution, a été remis au CCUES. Le nouveau patron, Michel Pérétié est venu plancher devant la commission économique du CCUES qui votera le 6 mai. Évolution décline essentiellement les orientations annoncées par le DG : réduire les risques, renforcer le contrôle transversal tout en réorientant les activités pour tenir compte de la crise financière. Évolution ne concerne en fait qu’une partie de SGCIB, soit 2130 emplois à effectif constant, les back-offices d’OPER en sont exclus et restent en l’état.

LES EXORCISTES

Dans sa feuille « les mardis de la CFTC » du lendemain de Pâques, un signe, celle-ci s’en prend à la CGT, coupable de ne pas signer une déclaration commune au CCUES et « d’isolationnisme » à SGAM… A-t-elle oublié qu’elle signa, pourtant seule, un accord salarial début 2008 ? S’inquiète-t-elle de la progression de ces satanés rouges ? L’objet est-il de les exorciser pour ne pas connaître le sort qui vient de frapper la CFTC de la BNP, où elle a perdu sa représentativité… Sa soif d’unité ne sera cependant pas déçue, ce n’est pas la CGT qui manquera à l’appel quand il s’agira de faire plus qu’une déclaration, par exemple dans les processions du 1er mai. ;-)

 

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MEURTRES ET CIE

Fréderic Oudéa a reçu les représentants nationaux le 7 avril pour un entretien de 2 heures, le plus long depuis son arrivée à la DG. Bien que tardif, l’entretien aurait dû se tenir au début de l’année, le DG avait manifestement besoin de s’expliquer sur sa stratégie afin d’éviter d’ouvrir « un front » supplémentaire avec le personnel, même s’il a souligné que l’agitation médiatique de ces derniers temps restait très française. Sa vision de la situation économique est sombre. La situation est donc source d’incertitude pour les banques dans les 3 prochaines années, car le système est convalescent, et « il peut y avoir encore des mauvaises nouvelles ». Dans un tel contexte, un ensemble des métiers de la Société Générale souffrent. Sa stratégie est de saisir « l’opportunité formidable » des 3 prochaines années, car selon lui, la Société Générale est l’une des rares banques à avoir conservé sa crédibilité, et de citer l’exemple d’une grande entreprise nouvellement cliente. La CGT a opposé la volonté du conseil d’administration de viser au plus vite un ROE de 15% dans un environnement où le PIB recule, en soulignant que nous lui demandions de choisir entre les exigences de rentabilité du conseil, et le respect du « pacte social ». Il a ajouté qu’en toute hypothèse, les marchés n’en attendaient pas moins et que ce serait nous fragiliser que de ne pas leur en promettre autant : c ‘est selon lui « un objectif réalisable » ! Malgré la disparition de SGAM, il tient cependant à affirmer à propos des rumeurs nombreuses, « je n’ai pas été nommé pour vendre ». Il affirme « je ne suis pas dans la logique d’abandonner les métiers titres », en réponse aux bruits de nouveaux rapprochements avec le Crédit Agricole. Concernant SGCIB, l’orientation est de réduire les risques et le trading pour compte propre, et gagner de nouveaux clients. Plus tard, il précise suite à notre intervention que les moyens de SGCIB vont être redéployés, et que cela suppose des efforts de reclassement. Concernant le « Plan d’Efficacité Opérationnelle », Frédéric Oudéa insiste sur la nécessité de parer « à la stratégie agressive des mutualistes et de la Banque postale » en réduisant les coûts de production : « on ne peut pas ne pas mutualiser » les ressources du groupe, « il faut continuer à faire des gains de productivité ». Sur l’affaire des stock-options, Frédéric Oudéa tente de se justifier, les dirigeants des banques sont des boucs émissaires commodes pour les politiques, et d’ailleurs, les banques françaises ne coûteront rien aux contribuables, ce que tout le monde savait autour de la table. Il est « meurtri » et proteste « ce n’est pas ma motivation ». Étonnant qu’il ne remarque pas la contradiction avec ce qu’il dit plus tard : « c’est une bonne idée que les dirigeants aient une rémunération conditionnée par la performance ». Pour quoi faire si elle ne le motive pas ? Dans un mauvais climat social, la CGT était venue proposer des réponses claires et des gestes forts. Force est de constater que les gestes concrets ont été les grands absents.: aussi bien sur l’emploi, car aucun engagement autre que « le principe de reclassement » n’a été pris, que sur les conditions d’emploi, la course à la productivité étant justifiée par le retour rapide aux 15% « voulus par les marchés », et enfin aussi sur la question des rémunérations, tant du point de vue de la part du personnel que de celui de la répartition entre les « gros salaires » et … les autres ! Le compte-rendu complet est sur le site intranet CGT.

 

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AU BAL DES FAUX DERCHES

Comme un flot continu depuis le début 2008, la sollicitude de la classe politique et de la presse ne se dément pas pour jeter l’opprobre sur la Société Générale. Dans ce bal des faux derches, chacun y va de son pas de danse comme si la vertu outragée était un bien commun. Parmi les danseurs, l’ex-ministre du travail Xavier Bertrand a oublié qu’il aurait pu mettre depuis longtemps fin aux excès des rémunérations et des retraites dorées qu’il connaissait depuis longtemps, mais il n’en a rien fait. Le problème est que le personnel commence sérieusement à en subir les conséquences au quotidien comme en témoignent les nombreuses réactions qui nous parviennent. Déjà, un premier communiqué intersyndical a critiqué l’attribution de stock-options aux 4 directeurs généraux par le conseil d’administration, une « erreur de communication » car la même attribution sur les mêmes critères n’avait provoqué aucune indignation en 2008 a souligné Frédéric Oudéa… sauf que sur le fond, derrière le montant, il y a les conditions d’attribution qui traduisent la pression du conseil d’administration, entraîné par Jean Martin Foltz, ex-PDG de PSA, Président du comité des rémunérations au conseil, qui exige de presser encore plus le citron pour restaurer le ROE au plus vite. Ne dit-on pas que le milliard du plan d’efficacité devrait être augmenté de 600 millions ? Au conseil aussi il y a des danseurs, qui nous coûtent fort cher et qui en redemandent. Sont-ils décidément incorrigibles ces banquiers incapables de tirer des leçons de la crise qu’ils ont contribué à générer ? Nous aurons peut-être une réponse le 7 avril, quand Frédéric Oudéa va recevoir les délégués syndicaux nationaux. Nous saurons si lui aussi pratique l’art de la danse, ou s’il est prêt à agir pour « préserver le pacte social » pour de vrai… ce qui implique nécessairement une plus juste répartition des profits en faveur de l’emploi, des rémunérations, mais aussi une politique commerciale qui réponde aux attentes de la société.

PARLONS-EN

À propos de partage des profits, nous avions déjà relevé l’écart entre les 700 millions distribués aux actionnaires et le « supplément » d’intéressement, moins de 5 millions… ce « supplément » ne compensera même pas la baisse de 17,5 millions de l’intéressement et de la participation 2008 ! Au final, la part des salariés sera d’une centaine de millions, ce qu’il convient de considérer comme un « tout petit tiers ». Une augmentation de capital réservée aux salariés est prévue La proposition de la CGT de fixer le prix d’achat des actions à 25€ a été considérée comme une provocation.

REMERCIEMENTS

Si l’exercice est de rigueur après les élections, il n’en est pas moins sincère : Merci donc aux salariés qui ont exprimé leur choix lors des élections du Conseil d’administration et qui nous ont permis une nouvelle fois de progresser dans les 2 collèges. Au final, si le SNB perd à nouveau 1,75% (après les 4.000 voix perdues dès le 1er tour), il perd sa place de 1er syndicat, tout en gardant le représentant cadre. Sans surprise du côté des techniciens, le second tour a confirmé le premier et a élu le représentant CFDT dans le collège technicien. Les résultats complets sont disponibles sur notre site intranet.

 

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SANS APPEL …

68% des salariés de SGAM qui se sont exprimés, l’ont fait « contre la signature » du projet d’accord…Et pourtant, au même moment, CFDT, CFTC, SNB et FO signaient le texte en catimini dans le bureau du directeur des relations sociales. A SGAM, la démarche avait été demandée et validée par les salariés eux mêmes, réunis lors de plusieurs assemblées… Leurs représentants syndicaux, après avoir bâti les principales revendications, examiné les propositions et projets de la direction, en concertation étroite avec les salariés concernés, devaient laisser le choix final aux salariés lors d’une consultation formelle. Au final, la CGT était bien seule pour organiser la consultation des salariés … et surtout tenir compte de leur avis !         

LE GAP   
Il faut dire que la dernière phase des négociations avait finalement buté le 23 mars sur la méthode de calcul et le montant de l’indemnité qui sera versée pour les candidats au départ volontaire. Rappelons tout d’abord que la CGT s’est attachée à obtenir les garanties que les salariés avaient approuvées au cours des assemblées. Ainsi, le texte prévoit que chaque salarié de SGAM pourra bénéficier d’un premier entretien exploratoire et que le reclassement, lorsqu’il sera demandé, se fera dans les meilleures conditions : sans perte de salaire et avec un recours possible auprès de la commission de suivi. Le «droit au retour» sans condition est acté pour une durée de 18 mois après le transfert effectif à CAAM, une garantie sans équivalent dans la profession, à propos de laquelle bon nombre considérait que nous ne l’obtiendrions jamais. Cela écrit, la négociation a vite buté sur la question des départs volontaires. La CGT n’a pas voulu choisir un intérêt plutôt qu’un autre, sachant que si des départs pourraient pour certains anticiper une «pré-retraite», pour la plupart, les départs concerneront des salariés de peu d’ancienneté dont bon nombre perçoit des bonus constituant une part déterminante de leur rémunération. Ainsi de réunion de négociations en réunion, nous avons constamment proposé des solutions pour prendre en compte les situations différentes, sans favoriser les uns mais sans défavoriser non plus ceux qui perçoivent des bonus. Nous avons finalement obtenu de la direction une ultime proposition prévoyant 2 méthodes de calcul, une solution que nous préconisions dès le début … mais cette proposition de la direction n’a été suivie que par la CGT, les 4 autres organisations, CFDT, CFTC, FO et SNB ont refusé que l’indemnité prenne en compte de quelque manière que ce soit les bonus. Pire, la CFDT et le SNB ont annoncé tout de go qu’ils seraient signataires de l’accord dès lors que l’indemnité serait calculée uniquement sur le fixe…Un accord moins favorable que la proposition de la direction !

SYNDROME DE PITHIVIERS

En dehors de l’incompréhension, de l’indignation des salariés concernés et de l’entorse au principe même de représentation démocratique des salariés, les signataires font courir un risque extrêmement grave à l’ensemble des salariés, et notamment à ceux dont la part variable est une part non négligeable de leur rémunération. En refusant de prendre en compte une partie de la rémunération dans les indemnités de départ dans le cadre d’un plan social, c’est un signal fort qui est donné. On n’ose pas imaginer ce que donnerait ce type de principe appliqué à SGIB, dans les services centraux ou ailleurs. Certes une bataille a eu lieu, mais l’intervention du personnel peut encore modifier la donne pour la suite des événements et notamment la discussion du plan social de SGAM-AI LYXOR en septembre…

 

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ÇA VA TANGUER

L’affaire de l’attribution de stock-options aux 4 dirigeants de la Société Générale a fait grand bruit et suscité force indignation gouvernementale, habituelle ces temps-ci bien qu’elle ne débouche jamais sur rien de concret, ou plutôt si, sur du vent. L’affaire est bonne il est vrai, au cours actuel de l’action, même si le gâteau n’est pas aussi gros que prévu, il sera néanmoins copieux. Derrière les rodomontades politiques, le fond de l’affaire est bien plus grave, et il n’a rien à voir avec la morale. La décision du conseil d’administration illustre en fait sa volonté de pousser les directeurs généraux à réduire les frais de personnel par tous les moyens, notamment en accélérant le « Plan d’efficacité opérationnelle ». Elle illustre aussi l’espoir de revenir à un rendement du capital de 15% dès 2010 à n’importe quel prix, quitte à fragiliser la banque qui risque de se mettre à dos sa propre clientèle… et son personnel ! Le nouveau Directeur général semble avoir oublié les leçons de l’histoire, et il confond la forte culture d’entreprise du personnel avec la soumission aux décisions de la direction. Convoqué en catastrophe pour venir s’expliquer le 12 mars devant le Comité Central d’Entreprise, il s’est contenté de nous servir la rengaine du développement sélectif, de l’anticipation de l’évolution des métiers, de la maîtrise des coûts, en insistant à nouveau sur le besoin de crédibilité pour les actionnaires !!! Un discours bien usé, que nous avons entendu déjà dans le passé et qui va conduire tout droit à détruire le « pacte social » qui avait prévalu depuis 1993. Comme premier signe, les organisations syndicales ont décidé de réagir ensemble, et une nouvelle réunion du Comité Central d’Entreprise extraordinaire se tiendra le 9 avril pour s’expliquer… Elles ont aussi décidé de publier un communiqué commun pour faire connaître notre opinion après l’annonce de l’attribution de ces stock-options aux dirigeants. La CGT pense qu’il manque peut-être à Frédéric Oudéa une bonne grève, comme ses prédécesseurs en ont connu, pour parfaire sa formation, et le pousser à résister aux appétits de son conseil d’administration. Il annonçait au CCE le 12 qu’en 2009, ça va tanguer… C’est celui qui dit qu’y est !

LA MURAILLE ET LE PARAVENT

Lorsque SGAM a été créée, la direction a justifié le transfert du personnel dans une filiale par la nécessité d’ériger une « muraille de Chine » entre les gérants et la banque pour satisfaire aux exigences de déontologie des marchés (si, si on y croit). Aujourd’hui, on se demande si la muraille n’était pas un paravent pour cacher des pratiques peu avouables et si l’opération grand nettoyage ne permet pas de se débarrasser aux meilleures conditions de SGAM et de ses salariés, tout en reconstituant discrètement une gestion d’actifs profitable à LYXOR. La commission économique s’est réunie le 18. Jean Pierre Mustier était venu plancher pour défendre son projet, sans convaincre. Cependant, si les négociations préalables ont permis d’obtenir des garanties pour les salariés qui feront date, les doutes sur la justification économique du projet se renforcent au fil du temps. Le principe d’une expertise devrait être décidé le 25 au Comité Central d’Entreprise pour examiner de plus près les projets.

 

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SGAM : ET LA RÉPONSE EST…

En une semaine de trois réunions de négociations, des avancées décisives ont été obtenues avant même que les projets concernant SGAM ne soient présentés au Comité Central d’Entreprise le 18 mars prochain. La question posée par un proche parent d’un précédent ministre du travail UMP à l’assemblée des salariés de SGAM jeudi résume toute la question : quels moyens de pression avez-vous ? Et la réponse est, Jean Pierre, si les comités d’entreprise disposaient du moyen d’empêcher des licenciements, cela se saurait depuis longtemps ! Cela permet de mieux mesurer en ces temps de crise l’exemplarité des garanties obtenues. La direction renonce à procéder à des licenciements économiques, mais surtout, tout salarié de SGAM aura la garantie d’être reclassé quelque soit son activité, y compris si elle fait partie de celles qui seront transférées dans la filiale détenue majoritairement par le Crédit Agricole. Ce que nous avons baptisé « le droit de retour » sera activé à la demande du salarié sans aucune condition dans un délai maximal de 18 mois. C’est un engagement d’emploi extrêmement fort du groupe Société Générale à l’égard de tous ses salariés que nous avons obtenu. Cela a une grande signification pour tous, bien au-delà de SGAM, particulièrement en 2009 où l’emploi est menacé dans toute la profession. Il est évident que cet engagement aura aussi valeur d’exemple pour les prochaines restructurations annoncées officiellement, ou par la rumeur, à la Société Générale. Des garanties importantes ont été aussi obtenues pour que ce droit ne soit pas « virtuel ». La liste des emplois disponibles sera recensée et mise à disposition des salariés dans une cellule emploi, et l’offre de reclassement faite devra être « convenable », au sens employé en 1993. Ainsi, le salarié qui ne l’estime pas « convenable » disposera d’un recours auprès d’une commission constituée par la DRH et les représentants syndicaux. Aucune limite n’est prévue dans le nombre de propositions de reclassements, un point essentiel pour contraindre à une obligation de résultat. Ces garanties sont consignées dans un projet d’accord qui est soumis au personnel de SGAM, avant l’ultime séance de négociation de lundi 15 et le vote des salariés sur le texte définitif.

19 MARS

Malgré le black-out, la puissance probable de la prochaine journée de grève du 19 mars, à l’appel de toutes les confédérations syndicales, commence à transparaître dans les médias. Les fédérations syndicales de la banque ont lancé un appel la semaine dernière à se joindre à la grève et aux manifestations, tant nos raisons d’y participer sont grandes. Pour ce qui concerne la Société Générale notamment, Frédéric Oudéa doit venir s’expliquer devant le Comité Central d’Entreprise le 15, puis il va convoquer les représentants syndicaux nationaux… pour l’entrevue qui devait avoir lieu en janvier. C’est que le conseil d’administration, après avoir procédé au vote de l’augmentation de ses jetons de présence, a demandé la réduction des frais généraux, afin de restaurer, au plus vite, la profitabilité de ses actions. Il est déjà prévu de redistribuer à nouveau 45% du résultat en dividendes dès 2010. Fred a obtempéré et mandé Séverin pour presser un peu plus le citron que prévu dans son « plan d’efficacité ». À nous de renvoyer Fred devant son conseil pour qu’il leur dise : ils ne sont pas d’accord !

 

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SGAM, L’EXEMPLE

La semaine prochaine sera décisive pour le personnel de SGAM, mais pas seulement. La disparition programmée de SGAM était déjà largement connue lorsque les premiers documents officiels ont été remis aux représentants du personnel en fin de matinée le 5 mars. Ils peuvent d’ailleurs être consultés sur notre site Intranet. Cette opération a valeur d’exemple pour tout le groupe, ne serait-ce que par le nombre de salariés impactés à SGAM, un millier, et à SGCIB, plusieurs centaines. Le contexte qui s’ouvre en 2009, dans lequel chacun s’interroge sur le devenir de l’emploi dans les banques, fait que le sort du personnel de SGAM sera un exemple : la garantie de leur emploi sera celle de tous les salariés du groupe. Il était donc important de fixer dès maintenant les conditions et les garanties de mise en chantier du projet, indépendamment du débat sur sa justification et sa validité économiques. Ces conditions ont donc été débattues et validées avec le personnel de SGAM au cours d’une assemblée le 3 mars qui a rassemblé plus de 300 participants… sans compter ceux qui n’ont pu entrer dans la salle ! Il s’agit d’obtenir des engagements sociaux forts, et de les faire consigner dans un accord : le projet ne devra entraîner aucun licenciement, chaque salarié devra disposer du choix entre le retour dans le groupe SG ou l’affectation dans la filiale commune avec le Crédit Agricole, et ceux qui seront transférés dans cette filiale devront disposer d’un droit de retour dans le groupe Société Générale. Les conditions fixées, les négociations vont pouvoir s’engager. Elles débutent dès lundi 9, pour 3 réunions le 9, le 11 et le 13. Une nouvelle assemblée du personnel de SGAM fera le point le 12 des avancées, car d’ores et déjà, la détermination des salariés est grande, et certains avaient dès le 3 mars des fourmis dans les jambes. Il n’est pas question de se plier au calendrier grec présenté dans les documents remis au comité central d’entreprise de la Société Générale, qui commence avec la réunion de la commission économique le 18 mars, et s’étale jusqu’à la fin de l’année 2009. Pour les salariés, qui sont déjà sous la pression quotidienne de cette cocotte minute qu’est devenue SGAM, il faut des réponses rapides. Et comme toute cocotte minute, si la direction veut éviter qu’elle ne lui explose à la figure, il vaut mieux prévoir tout de suite les soupapes de sécurité. C’est ce que contient le projet d’accord que nous remettrons à la direction lors de la première réunion de négociation, la traduction écrite des conditions adoptées par l’assemblée du 3. Le temps de la négociation ne sera donc pas à rallonge avant que la pression monte… Il sera toujours temps ensuite de discuter et expertiser la valeur économique du projet, éminemment discutable en effet. Sur le fond, sa conséquence en sera la dépendance du groupe pour sa gestion d’actifs d’une entreprise externe sur laquelle il n’aura qu’une influence réduite. Qui aurait imaginé à la création de SGAM, issue d’un département interne à la Société Générale, que l’on envisagerait quelques années plus tard de recourir à un prestataire externe pour ce métier stratégique de la banque ? Quant à savoir si le Crédit Agricole fait mieux que la Société Générale, dans ce métier comme dans les autres, nous n’avons pas le sentiment que les résultats qu’il vient de publier le démontrent.

 

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ON L’AVAIT BIEN DIT

L’annonce avait fait trembler la planète financière sur ses bases, la France était le premier pays à « encadrer les bonus ». Et l’on entendit les auto congratulations des banques, de la Ministre et du Président, satisfaits tous ensemble de cet avant-gardisme. Mieux, le conseil d’administration de la Générale, dans sa réunion du 17 février devait légiférer sur le respect des principes spontanément édictés par la FBF à la demande des autorités publiques dès 2009… En ces jours d’annonce de bonus, on en finit pas de rigoler sur la révolution de palais qui en résulte. Parce qu’en fait, on ne parlait pas de montants, vous avez mal compris, seulement de principes. Si nos infos sont exactes, il y aurait donc un seuil à 100.000€, avec partie en « cash », partie en actions, un « différé » payé à échéance, et pour les gros montants, sous condition de ROE minimal réalisé par SGCIB. On notera au passage que la référence au ROE est particulièrement inefficace en tant qu’indicateur du risque, notamment si l’on se réfère à la période récente. On n’attendait guère mieux du conseil d’administration. Mais, bien entendu, ces infos ne sont pas officielles, et l’opacité règne encore sur les règles d’attribution. La CGT va donc demander des explications officielles sur la méthode et les éléments de référence, car la confidentialité maintes fois évoquée n’est plus de mise. Et nous exigerons aussi d’être informé sur la masse et sa répartition, ainsi que sur les principaux paliers, pour obtenir par exemple une réponse intéressante aujourd’hui : combien de bonus attribués supérieurs à 1 million d’€ ?

CLASS ESPION

C'est en toute illégalité française qu'au nom de la loi américaine sur la "class action" la SG se propose de fouiller dans les ordinateurs de certains salariés et d'en extraire y compris les messages ou documents identifiés comme privés. Empêtrée, suite à l'affaire Kerviel, dans une procédure aux États-Unis, la SG, dont SEGL/DEO, chargé des basses œuvres malgré sa qualité de garant de la déontologie, et ses avocats n'ont rien trouvé de mieux que d'organiser la fouille des ordinateurs, avec communication du login et du mot de passe avec collecte des infos contenues (y compris personnelles précise-t-on) et conservation par un prestataire externe… histoire de voir ce qu’ils contiennent concernant le médiatique ex-trader. Pour quel usage ? Aucune garantie évidemment. Interrogé à la délégation du personnel de Valmy par la CGT, le représentant de la direction n'a rien trouvé de mieux que justifier la chose par le manque de lourdeur administrative de cette technique. Inacceptable réponse, la CGT devra-t-elle saisir la CNIL et le Conseil de Prud'hommes pour violation de la correspondance privée ?

BANANA BANK

Ainsi, le Prince a nommé François Pérol, compétent, le meilleur d’entre-nous et tout et tout…avec l’approbation rétroactive du Président de la commission de déontologie. Mais il est vrai que la chose n’est pas nouvelle tant d’illustres prédécesseurs ornent la galerie des ancêtres, Pébereau, Bouton, Oudéa…

 

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LYNCHAGE

C’est dans un communiqué aux collègues de GIMS, que Jean-Pierre MUSTIER, patron en charge du démantèlement de la branche, indique que le pôle Gestion d’actifs « a été fortement impacté par la crise ». A y regarder de près, la baisse des encours sur une année n’est due que pour 26% seulement à la décollecte… et pour 74% à la baisse des marchés. Avec une perte nette de 258 millions d’euros imputables principalement à SGAM AI, il apparaît que SGAM a bien résisté. Le transfert dans le cadre d’une co-entreprise avec CAAM ne se justifie donc pas obligatoirement. On pourrait aussi mettre fin à l’activité de gestion monétaire dynamique à l’origine de ces pertes, ou encore mettre fin à certaines pratiques de rémunération peu orthodoxes, qu’Alain Clot, le patron précédent, avait laissé durer… sans pour autant sacrifier l’ensemble des collègues de cette filiale des gestions alternatives aujourd’hui meurtris et dégoûtés par le traitement qui leur est infligé. Enfouis dans l’annexe 4 consacrée aux éléments non récurrents du résultat avant impôt, les comptes de la BFI font apparaître une ligne de 1,2 Md d’euros intitulée « Décote sur portefeuilles d’ABS européens vendus par SGAM ». Il s’agit ici du portage de titres de fonds monétaires dynamiques de BAREP, d’Étoile Gestion, de AI et de SGAM transférés dans les books de la SG et destinés à être revendus à bon prix dans des jours meilleurs. JPM s’appuie sur ces pertes pour punir l’ensemble des salariés de SGAM AI (privés pour la seconde fois de parts variables) et de SGAM malgré des résultats solides… sauf que ces pertes sont associées à des positions décidées par un petit groupe de 5 à 6 responsables des investissements de SGAM AI et SGAM Banque dont certains sont toujours présents et même confirmés. Toutes choses qui vont nécessiter des explications.

T’AS PAS CENT BALLES ?

La publication du résultat 2008 du groupe fait l’objet d’abondants commentaires, à commencer par le versement de 700 millions d’euros de dividendes. On notera que le pourcentage s’approche, mais pas tout à fait, du tiers de référence fixé par Nicolas… juste un peu au-dessus pour montrer qu’on n’est pas aux ordres. Cela dit, la question se pose en vertu du principe des vases communicants : l’aide de l’État est-elle bien justifiée ? Pour la CGT, nous voyons en plus dans cette décision une erreur de jugement. À vouloir satisfaire « les marchés » en leur donnant des gages, elle n’a pas empêché la dégringolade du cours, par contre elle a déjà sérieusement contribué à dégrader l’image de la banque sur son principal marché, le marché national… elle en rajoute une couche. Pire, Frédéric Oudéa a carrément annoncé son objectif de revenir rapidement à une distribution de 45% du résultat pour les actionnaires. Quant à l’opinion des salariés, elle n’est guère meilleure, tant ils savent que 2009 est pour eux l’année de tous les dangers, et que le danger vient aussi maintenant de l’intérieur. Surtout que, prise par le même conseil d’administration du 17 février qui a attribué 700 millions aux actionnaires, la décision de verser cette fameuse prime de supplément d’intéressement de 100€ qui représente moins de 5 millions d’euros globalement sera prise pour ce qu’elle est : une insulte.

 

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ÉTHIQUE OU PAS ÉTHIQUE

On le sentait venir, l’annonce des bonus a été reportée au 27 février, afin de donner le temps au conseil d’administration qui doit se réunir le 17 d’examiner la conformité des principes de distribution avec le nouveau «  code éthique »… objet du rapport remis par le comité ad hoc à la Ministre des Finances. Christine Lagarde s’est d’ailleurs immédiatement auto félicitée de ce grand pas en avant et de la bonne volonté de la FBF, la Fédération Bancaire Française de l’appliquer dès 2009. La chose est d’autant plus aisée que mécaniquement, comme le remarque la CGT dans son communiqué, les bonus 2008 vont diminuer du fait des conséquences de la crise financière. Beaucoup de bruit donc pour pas grand-chose, car pour l’essentiel, ce code n’engage à rien, ni sur les montants, ni sur la question de la prise exagérée de risques que le système des bonus est accusé d’inciter. Ainsi la pratique répond déjà largement à ces recommandations, comme le versement en fonction des gains réels ou bien les versements différés. Quant à confier au conseil d’administration le soin de contrôler et enrayer l’inflation des rémunérations, c’est confier à l’incendiaire le rôle du pompier ! Ceux, dirigeants et membres du conseil, qui ont généreusement augmenté leurs rémunérations, jetons de présence et dividendes, ne sont guère qualifiés pour s’auto réguler. D’ailleurs, ce code éthique n’est pas le premier, et son inefficacité sera à l’exemple de ses prédécesseurs. Dans cette affaire, ce beau monde n’a évidemment pas consulté les représentants des salariés sur ce qu’il conviendrait de faire, sans doute trop stupides pour avoir quelque chose d’intelligent à dire sur le sujet. Nous aurions pu pourtant faire remarquer qu’il n’est pas sérieux de réduire cette question, comme l’a fait Nicolas Sarkozy, à des frasques de jeunes gens passant leur temps à jouer aux spéculateurs. La fédération CGT souligne dans son communiqué qu’il convient de distinguer les différentes catégories, et que même au Front, les rémunérations varient considérablement, les très gros bonus étant en nombre limité. Parmi les propositions avancées par la CGT après l’affaire Kerviel, figure la nécessité de rétablir un rapport normal entre un salaire fixe et un bonus surdimensionné, héritage anglo-saxon, source de prise de risques exagérés dès lors que la part principale des moyens d’existence dépend directement du résultat généré plutôt que du bon exercice du métier et de la qualification. Quoi qu’il en soit, l’air du temps est la baisse, cela ne doit pas être l’occasion de quelques mauvais coups, ou que la chose ne soit pas justement et proportionnellement partagée entre tous.

SGAM DÉMANTELÉE

L’annonce n’est pas encore complètement officielle, mais c’est désormais certain, de SGAM, il ne subsiste plus, dans le projet de la direction, que l’étiquette sur les produits fabriqués par la filiale Crédit Agricole (70%) et la SG (30%). 600 emplois sont en jeu dans ce transfert dont il faudra juger de la pertinence économique. Le reste des 400 emplois est censé réintégrer le groupe, notamment à SGCIB, et sa filiale LYXOR. Le calendrier de réalisation s’étend sur l’année 2009 pour un démarrage début 2010 et inclut la mise en œuvre d’un « plan de sauvegarde de l’emploi ».

 

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MR NOBODY BALANCE PAS

… il renseigne ! RTL : Et les autres faisaient souvent pareil ? « Oui… je ne suis pas là pour balancer mais oui. ». Jérôme Kerviel s’épanche donc à la radio. Le juge, il est partial, ma hiérarchie, elle m’a poussé à le faire, mes collègues, ils faisaient pareil, les traders, ils sont infréquentables… Sa conclusion : « Qu’est-ce que t’as été con ! » pourrait être rédigée au présent, car avec une telle défense, il aura du mal à convaincre les juges de son innocence. Puisqu’il est question de métaphore automobile, disons que sa défense est aussi convaincante pour le pandore qui l’a arrêté que celle d’un automobiliste en excès de vitesse qui demande : pourquoi moi ? Mais comme toujours, il y a une part de la réalité qui apparaît : « Citez-moi un secteur où l’on demande de tels rendements à un salarié ? Ça veut dire du stress, une pression au quotidien ». La crise financière étant passée par là, il est clair que ces objectifs de rendements étaient bien la cause profonde du mal. Encore que, nous pourrions répondre à la question posée, car stress et pression au quotidien ne sont plus une spécificité des traders depuis longtemps.

500.000 $

Ainsi, le Président de la 1ère puissance mondiale a fixé le seuil de référence admissible en matière de rémunération. Tout le monde l’a bien compris comme ça, et tout le monde sait aussi que la norme US est la norme tout court ! On se souvient des discours sur le « benchmarking » censé expliquer l’envolée des rémunérations, les augmentations des uns justifiant celles des autres, il serait donc logique que la baisse des uns soit aussi celle des autres, les nôtres en l’occurrence. De ce point de vue, le patronat des banques navigue à vue, manifestement inquiet de ce qui risque d’arriver… tout en espérant que l’orage passe. Recevant les fédérations syndicales, la toute nouvelle Présidente du Comité de la Fédération bancaire européenne n’a su que répondre à la CGT qui l’interrogeait sur le sujet, en bredouillant que l’opinion publique mettait dans le même sac les banquiers « voleurs » et « privilégiés » avec leur personnel… Certainement pas, Madame Obolensky, avons-nous rétorqué. Et d’ailleurs, Nicolas Sarkozy a lui aussi distingué banquiers et personnel sur les télévisions nationales, tout en confortant leurs craintes à propos de la répartition des richesses entre le capital et le travail. Un tiers pour le travail appliqué à la Société Générale sur 2 milliards de résultat annoncé en 2009, cela dégagerait au bas mot plus de 230 millions supplémentaires qui pourraient s’ajouter au 28,9 consacrés « généreusement » à l’accord salarial pour cette même année. On imagine bien que les propos du Président soient inclus dans « la communication pas toujours raisonnable » dont Mme Obolensky s’est plainte devant nous, mais finalement, que les banquiers regimbent ne fait qu’illustrer leur incapacité à comprendre que ceux qui ont décidé de sauver le système vont vraiment le faire. Réussiront-ils ?

BONUS REPORT

Plus qu’une rumeur, il semble bien que l’annonce des bonus à SGCIB, prévue initialement le 12 février comme dans le reste de la SG, soit reportée en mars. Difficile de n’y voir aucun rapport avec l’agitation actuelle sur la question. Il serait toutefois inacceptable que cette remise en cause soit saisie pour justifier des injustices.

 

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SGAM

C’est désormais officiel et public, une nouvelle entité commune avec le Crédit Agricole va reprendre la gestion d’actifs, entraînant la disparition de SGAM. Le nom « SGAM » ne subsistera que comme étiquette sur les produits construits par la nouvelle entité pour le réseau Société Générale. 1000 emplois directs sont concernés à SGAM même, plus les emplois induits dans la gestion à SGSS, S2E et Euro VL dans le groupe SG, et d’une certaine manière aussi ceux de Lyxor et SGCIB qui récupèrent la branche SGAM-AI et SGAM Banque. Et encore, il n’est ici question que des emplois en France, car l’Europe et l’Asie sont également touchées. La direction de la SG a convoqué les syndicats de la SG dès les fuites dans la presse pour les « informer », mais aussi pour prendre la température. À cette occasion, la CGT a immédiatement posé les jalons : nécessité de s’assurer du statut des salariés transférés dans la nouvelle entité commune, reclassements dans la SG notamment. La direction envisage un calendrier de consultation des instances qui ne doit pas démarrer avant mars, pour une mise en œuvre effective du projet à partir du second semestre 2009. Cela laisse largement le temps d’une négociation avec les organisations syndicales, d’autant plus urgente qu’on s’active déjà dans les différents secteurs concernés… pour « préparer le terrain ». C’est dans ce cadre que la direction nous a parlé de « plan de sauvegarde de l’emploi »… un plan qui, selon la CGT, doit d’abord servir à sauvegarder les emplois. Car, entre autres responsabilités ces temps-ci, la Société Générale a celle de ne pas contribuer à grossir le nombre des inscrits à l’ASSEDIC ! Il serait du plus mauvais effet qu’après avoir bénéficié du plan gouvernemental, la banque utilise ces fonds pour financer un plan de licenciements, et nous ne manquerions pas de le clamer haut et fort.

AVERTISSEMENT

La grève du 29 janvier a résonné comme un avertissement quant aux choix qui seront faits en 2009 par les dirigeants, qu’ils soient au gouvernement ou dans l’entreprise. En ce qui concerne la SG, la participation au mouvement a été d’un niveau appréciable, en moyenne aux alentours de 20%, souvent plus comme à Nantes, avec des agences fermées dans le réseau, 7 à Saint Étienne, 11 à Lille... L’avertissement vaut particulièrement pour le « plan d’efficacité opérationnelle », ou encore pour le « plan SGAM ». Entre la direction générale, le conseil d’administration, les analystes en tous genres, « le marché », « les actionnaires »… qui tous veulent revenir à marche forcée à de juteux rendements… Ah, comme c’était mieux avant !... Que Frédéric Oudéa tourne 7 fois… car il est attendu au tournant, mais pas seulement par ses habituels interlocuteurs. Hautes rémunérations, dividendes, emplois, toutes choses qui auront à voir avec l’usage de l’argent public et l’opinion du personnel.

TRISTESSE

Le drame qui s’est déroulé à la BRED a suscité une légitime émotion. La CGT a stigmatisé l’amalgame entre la politique des banques et les salariés, ou la crise, qui expliqueraient l’agressivité de la clientèle. Le phénomène date de bien avant la crise et la question est de prendre des mesures préventives efficaces.

 

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SGAM, LE RETOUR

Issue d’un département de la Société Générale, il semble bien que la fin de l’histoire approche pour SGAM. Comme d’habitude, c’est la presse qui vend la mèche : une alliance SGAM – Crédit Agricole dans la gestion d’actifs est en vue. Il s’agit plutôt qu’une fusion, de la création d’une entité commune du type Newedge. La rumeur courrait depuis un moment, mais à ce stade peut-on encore parler de rumeur…On sait ainsi qu’à Lyxor, la direction de la filiale prépare le terrain, en vue de la récupération de activités de SGAM-AI, on sait aussi que sont concernées d’autres entités de SGCIB comme GEDS, FICC et OPER. Et certains n’hésitent pas à dire n’importe quoi pour convaincre des salariés à faire leur valise par anticipation alors que rien n’est décidé. En accord avec Jean Pierre Mustier, le CE de SGAM a été suspendu et se réunira lundi matin pour prendre connaissance du projet final, s’il se concrétise. Si la motivation économique est difficilement discutable, tout le monde sait que la gestion d’actifs est en difficulté, et pire encore pour la gestion alternative, la question sociale sera déterminante. Le groupe est en capacité de donner du travail à tous, et la CGT n’accepterait pas que tous ceux qui le souhaitent ne puissent être reclassés dans les conditions qui leur conviennent. Il en est de même pour ceux qui se retrouveraient dans la nouvelle entité dédiée à la gestion d’actifs. Il faudra leur garantir un statut de « détaché », et donc de leur droit au retour. Enfin, il faudra garantir les volumes d’activités pour toutes les fonctions support de SGAM, aussi pour SGSS, S2E, Euro VL…

TAGADA, TAGADA,

… voilà les Dalton, chantait Joe Dassin. Ils ont finalement renoncé à leur bonus, mais l’affaire est-elle pliée pour autant ? Car le fond, qui n’intéresse ni la presse ni le petit Nicolas, dépendra plutôt des orientations prises en 2009. Notons avec satisfaction que les scenarii de fusions sont au placard, mais le danger pour l’emploi peut aussi venir de l’intérieur, par exemple du plan d’efficacité opérationnelle. Ainsi, les prévisions d’emplois dans les PSC du réseau font apparaître une baisse sans précédent de l’effectif. La grève du 29 janvier sera donc déterminante sur ce plan et aura des conséquences sur les décisions du conseil d’administration de février.

ÉLECTION CONSEIL

L’élection des représentants des salariés au conseil d’administration verra donc un second tour. Avec 2800 inscrits en plus, il y a eu 9.000 votes exprimés en moins chez les seuls techniciens.  Le taux de participation global est descendu à 25% ! au lieu des 50,20% en 2006 sans le vote électronique.Dans ce contexte, la CGT maintient ses résultats en pourcentage à 13,45% tous collèges confondus. Si l’ensemble des syndicats perd des voix dans le collège TMB (vu le taux de participation), seules la CGT et la CFDT gagne des voix dans le collège cadre. Le SNB perd 8.80% au global et obtient 26% (conséquence en partie due à la liste de l’Amicale des cadres qui obtient 7% des seules voix cadres), ce qui permet à la CFDT de passer 1er syndicat avec 28%. La CFTC se maintient à hauteur de 15% et FO passe sous la barre des 10%.

 

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T’AS VOULU VOIR VESOUL

Quelques jours après les vœux adressés par les 4 de la Direction générale au personnel, Nicolas a formulé les siens aux dirigeants des banques depuis Vesoul. Pas vraiment sur la même longueur d’ondes ! Tandis que nos Dalton nous font part de « leur détermination » à « mobiliser les synergies », en clair à faire payer la crise de 2008 au personnel, Nicolas leur demande de renoncer à leur bonus en 2009, qui suscite « l’indignation des français ». Il aurait pu ajouter « et des employés de banque ». Le Président de la République étudie une nouvelle intervention de l’Etat, assortie de 3 nouvelles contreparties, sur le financement de projet, les dividendes versés aux actionnaires, et les rémunérations des dirigeants. Les Echos écrivent que « C'est le conseil qui décidera » sur ces sujets, « affirme une source à la Société Générale ». Sauf qu’en ce début 2009, il se pourrait bien qu’un élément nouveau bouscule les 3 cités par « la source » censés motiver le conseil: la croissance des activités, les besoins en capitaux, la nécessité de fidéliser les actionnaires. Indépendamment des foudres présidentielles, la décision des syndicats de la Société Générale d’appeler à une grève de 24h. le 29 janvier sera l’occasion de lancer un avertissement. Car il ne fait pas de doute que nous ne sommes plus en 2008, et si la culture d’entreprise a permis de résister à la tempête, elle est aussi en 2009 la source de la détermination du personnel à ne pas servir de pâture aux « ajustements » dont il est question dans les vœux de nos directeurs généraux.

APPEL CFDT-CFTC-FO-CGT

Les organisations syndicales de la Société Générale se sont rencontrées ce 15 janvier après avoir consulté leurs militants. Elles ont décidé d’appeler tout le personnel de la Société Générale à participer à une journée de grève le 29 janvier, dans le cadre de la journée interprofessionnelle nationale de grève et manifestations organisées par la totalité des confédérations syndicales, qui réunira les salariés du secteur privé et ceux du secteur public. Cette journée est l’occasion pour tous les salariés de notre entreprise de montrer leur vigilance et de lancer un avertissement à la Direction générale. Le conseil d’administration est convoqué le 20 janvier, dans un contexte où l’on a tous le sentiment que des mauvais coups pour l’emploi se préparent en ce début 2009. « La mobilisation des synergies », « les ajustements permanents », en guise de vœux de la Direction générale, le « plan d’efficacité opérationnelle »… toutes ces choses ont un trait commun : faire payer la crise de 2008 aux salariés par des suppressions d’emplois, des transferts à la sous-traitance, voire des délocalisations… pour tenter de « rester parmi les meilleurs », aux yeux de qui ?, et être de ceux qui seront à table pour la « recomposition du secteur bancaire »… encore une fois, au profit de qui ? Si la protestation syndicale a freiné les ardeurs de la direction en matière de délocalisation et de sous-traitance, il en faudra plus pour lui faire comprendre que nous n’accepterons pas que ceux qui ont permis à la Société Générale de traverser la crise de 2008 soient sacrifiés en 2009. La participation à la grève du 29 janvier sera le moyen privilégié de faire connaître à nos patrons que notre détermination est plus forte que celle qu’ils affichent en conclusion de leurs vœux.

 

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LES ENJEUX D’UNE ÉLECTION

L’élection des 2 représentants des salariés au conseil d’administration, un technicien et un cadre, va se dérouler du 13 au 20 janvier, par vote électronique, sur Intranet ou Internet, au prix d’une procédure compliquée. Bien sûr, ce n’est pas la présence de 2 administrateurs salariés, contraints à la confidentialité par la loi et bien seuls, qui pèsera beaucoup sur les décisions de la Direction générale. Faut-il pour autant s’en désintéresser ? Notons d’abord que ce n’est pas le cas de la direction, qui a plusieurs fois tenté de se débarrasser de la présence d’administrateurs représentant directement les salariés et qui a réduit leur nombre. Elle a aussi tenté d’instaurer un scrutin censitaire qui aurait donné à chaque électeur un nombre de voix proportionnel au nombre d’actions détenues. Il y a aussi tous ceux qui aimeraient bien un strapontin, arguant qu’ils représenteraient bien mieux les « actionnaires salariés » que les candidats présentés par les organisations syndicales… comme si l’intérêt des salariés pouvait être dissocié de celui des porteurs de parts du Fonds E ! Et surtout, ce n’est pas en janvier 2009 que l’on peut se permettre de manquer une telle occasion d’envoyer un message clair à la direction. L’année 2008 aura eu un mérite, elle a permis aux salariés de la Société Générale de prendre conscience de leur poids déterminant dans le sort et l’avenir de leur entreprise. Au seuil de 2009, l’élection du 13 au 20 est un bon moyen de faire savoir à la Direction générale que les salariés entendent que l’emploi, les conditions de travail les salaires et l’intégrité de l’entreprise passent avant la rentabilité du capital.

GRATITUDE

Son statut de Président tout court est sûrement à l’origine de la liberté de ton des vœux 2009 de Daniel Bouton. 2008 a été « éprouvante » et même « parfois vraiment pénible ». Un langage débarrassé pour une fois des standards de la comm’ d’entreprise. C’est gentil aussi de nous faire part de la gratitude du conseil, que nous aimerions sonnante et trébuchante. À ce propos, pourquoi ne pas augmenter le supplément uniforme d’intéressement de 100€ ?

29 JANVIER

Ce n’était pas arrivé depuis longtemps, mais cette fois-ci, la totalité des organisations syndicales nationales appelle à une journée de mobilisation interprofessionnelle le 29 janvier. C’est ce qui compte, et les salariés en participant massivement auront là une occasion unique de prendre les choses en main. La plateforme commune reprend les principales préoccupations de tous, emploi en premier lieu, pouvoir d’achat bien sûr, mais aussi la protection sociale gravement menacée dans tous les domaines (santé, retraite…), les protections collectives mises à mal et la volonté commune de ne pas faire supporter la crise aux salariés, aux demandeurs d’emploi et aux retraités. Certains objecteront encore pour laisser aux autres le soin d’aller manifester pour leur compte. Ils rappelleront par exemple la décision que vient de prendre la CFDT de signer la réforme de l’assurance chômage. Mais au soir du 29, seuls ceux qui auront participé compteront, et ce sont eux qui influenceront vraiment 2009. Le succès de cette journée de mobilisation sera sur ce point déterminant.

 

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DE PIED FERME

L’année 2009 s’ouvre donc sous de sombres auspices. Les prévisionnistes prévoient la crise, après n’avoir rien vu venir, bla-bla-bla… Principaux dossiers à la Société Générale : le « Plan d’efficacité opérationnelle » et la sous-traitance, et le rapprochement SGAM-Lyxor, qui interviendra après l’absorption de BAREP AM la cession de SGAM UK à fin décembre. En clair, après le carton d’origine Kerviel de 5 milliards, la mise a plus que doublé avec les subprimes, et il ne faudrait pas que l’addition soit présentée aux salariés, car la tentation est grande à la direction malgré ses dénégations. Le directeur général nous dit que nous devons  rassurer les marchés  car « nous serions fragilisés » et « nous aurions des problèmes si nous étions jugés moins performants »… Façon de voir qui n’est pas la nôtre, car justement, le jugement « des marchés » ne s’est pas avéré très fiable ces temps derniers, aussi bien avant la crise qu’après, en témoigne le cours de l’action de la maison en juin et aujourd’hui ! Et comme disait le petit Nicolas à Rio de Janeiro, on ne va pas demander à ceux qui en sont l’origine de nous dire comment sortir de la crise… La CGT considère que ce qui compte avant tout, c’est de préserver l’outil de travail et les emplois qui vont avec. Il n’est pas nécessaire de composer avec les critères de profitabilité des « investisseurs », des « experts », des « analystes » et tutti quanti… à moins que ces critères soient un prétexte. La CGT entend donc obtenir des engagements clairs, pour que les salariés ne fassent pas les frais de la crise, et notamment en terme d’emploi, que ce soit par des suppressions ou des transferts à la sous-traitance. Et si, lors de la réunion prévue avec les délégués nationaux en janvier, il s’avère que ces engagements ne sont pas pris, alors il y aura tout lieu de réagir, et pas seulement en paroles.

DIES IRÆ

« Je rencontre beaucoup de gens, je rencontre des gens qui vont partir en retraite dans six mois, deux semaines, un an. Ce sont des gens qui ont passé 40 ans à la Société Générale et qui ont parfois investi tout leur patrimoine dans la Société Générale. Je sais ce que cela veut dire pour eux ». Ces fortes paroles de compassion furent prononcées au « Salon Actionaria », mais si, ça existe, par Frédéric Oudéa le 21 novembre dernier… il ne semble pas depuis, que les choses se soient arrangées ! Il serait peut-être temps de faire quelque chose, car nous sommes largement au-dessous du seuil où la prime d’intéressement investie dans le Fonds E n’est même plus garantie. Ainsi, il ne faudrait pas oublier le sens originel du Dies Irae, qui signifie Jour de colère en latin. Car si l’on en croit les nombreuses réactions qui nous parviennent, les bonnes paroles ne suffiront pas à calmer les inquiétudes. Il ne s’agit pas naturellement de garantir la valeur des parts, qui dépendent du cours de l’action, mais de là à considérer que perdre la valeur des primes d’intéressement investies dans le Fonds fait partie des risques du métier, il y a une marge… car l’incitation à investir est forte, très forte même, et même poussée par le législateur, qui frappe de cotisations et de taxes ceux qui ne le font pas… et ce n’est pas la « primette » de 100€ promise en juin en guise de supplément à l’intéressement qui va nous consoler.

BONNE ANNÉE 2009 !

 

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DÉSACCORD POLITIQUE

C’était au temps où il était encore possible de promettre « aux marchés » un juteux ROE de 19%. Le « plan d’efficacité opérationnel » leur avait été annoncé dans la précipitation, le milliard d’économies sur les coûts d’exploitation devant permettre le rétablissement de la profitabilité habituelle en moins de 3 ans ! La promesse est-elle toujours d’actualité ? Prudemment, la procédure budgétaire ne fixe pour la 1ère fois depuis longtemps aucun objectif de ROE en 2009. Mais il semble que la direction n’ait pas pour autant renoncé à presser le citron. En effet, le plan n’est pas au placard et sa substance essentielle consiste à transférer à la sous-traitance les activités, quitte à mettre gravement en cause la qualité du service. En la matière, les expériences désastreuses ne manquent pas, comme le transfert du courrier et de la gestion des immeubles centraux, où encore de la gestion des plans. Rien que pour ce dernier projet, il a été englouti 6 millions d’euros en pure perte, et on continue pour les 6 prochains. Le réseau n’est pas en reste avec Novadis et Orchestra, des projets qui transfèrent à la sous-traitance les dossiers de nos clients. Brillant résultat de ces transferts, les « cellules de contrôles » se multiplient pour tenter de maîtriser ces usines à gaz, où l’on rencontre fréquemment de la sous-traitance de sous-traitance. Le but final est toujours le même, on réduit les coûts en utilisant du personnel en contrats précaires et mal payés. Naturellement, il n’y a jamais personne pour justifier a posteriori les « gains de productivité » annoncés à l’origine des projets. C’est pourquoi, lorsque la direction a discrètement inscrit à l’ordre du jour du comité central d’entreprise un projet de transfert de la comptabilité fournisseur à la sous-traitance, elle a déclenché une réaction qu’elle n’attendait pas. Le projet concerne un nombre de salariés restreints, 46 postes, qui ne courent aucun risque d’être licenciés. Mais le projet concerne typiquement une activité toujours assurée par les services internes, et il donne accès direct à la comptabilité SG à des intervenants extérieurs dont il n’est pas impossible qu’ils soient « délocalisés ». Ce projet a donc fait l’essentiel du débat de la séance plénière du CCE le 11. Venu répondre aux questions d’actualité, Fredéric Oudéa a d’abord tenté de calmer le jeu en minimisant l’impact du projet, chaque décision de transfert serait prise « au cas par cas », avec pragmatisme, et en jurant qu’il partageait notre souci de qualité du service. Cette profession de foi n’a pas eu un effet très convaincant, car lorsque le point d’ordre du jour a été abordé après son départ, la DRH s’est retrouvée à nouveau sur le grill. Elle s’est donc fendue de quelques arguments supplémentaires, du genre « le transfert concerne des activités non bancaires » vers « des prestataires dont c’est le cœur de métier » et qui le font mieux que nous… surtout avec des chinois payés avec un bol de riz ! Autre argument, la SG ne lésine pas sur les moyens pour reclasser les salariés, qui ne craignent pas d’être licenciés… il manquerait plus que ça ! Au final, les assauts répétés des élus, et quelques arguments solides pour contrecarrer ce beau discours, ont battu en brèche le plan de marche du projet, mais aussi la démarche. Convenant qu’il y avait un désaccord politique majeur, Anne Marion Bouchacourt a renvoyé à la session de mars le projet et proposé que la direction engage une discussion avec les délégués syndicaux nationaux sur le sujet auparavant. À suivre donc…

 

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LA FORCE À VOS CÔTÉS

Le résultat des élections prud’homales est venu bousculer quelques certitudes. D’abord, les très mauvaises conditions d’organisation du scrutin ont généré une participation encore en baisse, même le MEDEF les a dénoncées ! Deux exemples pour la Société Générale, à la Défense les électeurs du bloc Valmy, Pacific, Kupka et Espace 21 ne votaient pas tous dans les bureaux d’entreprise de l’Espace 21 ; au PSC de Saint Quentin en Yvelines, il fallait parcourir 600m dans le dédale de la ville nouvelle pour parvenir jusqu’aux urnes. On sait l’institution sur la sellette, son originalité est gênante. Comment mieux justifier de sa suppression qu’en brandissant « le désintérêt des salariés pour l’élection » ? Ajoutons que, si c’est difficile pour un salarié SG de quitter son poste pour aller voter, ça l’est au centuple dans une PME ! Rien ne permet vraiment de dire donc que les salariés se désintéressent des prud’hommes, mais c’est la raison qui motive la proposition de la CGT d’organiser l’élection dans les entreprises. Un autre enseignement porte sur la représentativité des organisations syndicales et leurs rapports avec les salariés. La CGT est la 1ère organisation avec 34%, en progrès de 1,6%. CFDT et FO reculent, tandis qu’aucune autre organisation ne dépasse le seuil des 10% dans cette élection, fixé comme la barre pour être considéré comme représentatif. Depuis le temps que les mauvais augures prédisent le déclin de la CGT, elles vont finir par mourir avant nous… Mais on peut ajouter que ce résultat montre aussi auprès de qui les salariés préfèrent rechercher assistance quand cela va vraiment mal. Ainsi, les résultats des bureaux de vote de la Défense donnent également une place de premier plan à la CGT, qui obtient sur les 7 bureaux, la 1ère place dans la section commerce, les techniciens, avec 30% et la 3ème dans la section encadrement, avec 15%. Un autre enseignement plus spécifique, est que le syndicalisme corporatiste n’a pas beaucoup de place dans ce type de consultation. Ainsi, la CFE-CGC, a laquelle est rattachée le SNB, est en 5ème place dans la section commerce, et en 4ème dans la section encadrement… Il ne faut pas non plus oublier le résultat dans le collège employeurs, où les cadres hors classe de la SG sont inscrits. Sur l’ensemble du collège, les listes du MEDEF – CGPME - UPA obtiennent 72%, mais elles reculent de 8 points. Parmi les concurrents du MEDEF, les listes présentées par l’association des employeurs de l’économie sociale pèsent près de 20%, mettant un terme historique à l’hégémonie du MEDEF sur la représentation patronale.

BANKER CON’RIES

Le Deputy Chief Executive Officer, Séverin Cabannes, s’est fendu d’un mail à tout l’encadrement SGCIB, without french translation, pour inviter les destinataires, dont il n’est pas le patron, à « partager leurs histoires » au motif que « your stories are unique ». Il s’agit de saisir sa chance de rejoindre la galerie des héros, « the series where are the heroes » ! Il parle de la campagne de pub SG, « bankers stories », pas de celle où des ados qui sauvent le monde… et n’hésite pas à s’impliquer : je suis impatient de les lire !!! Mr Cost cutter inclura-t-il sa propre story ? Celle où, après avoir quitté la SocGen en 2002 pour faire fortune ailleurs, il y est revenu en 2007, pour « améliorer la rentabilité du groupe » comme le dit le Journal de l’économie. Autrement dit, pour externaliser, tailler, pratiquer le dumping !

 

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