Infos 2009 à 2004 (299)
RECOLTE DES NOIX
C’est la saison, voilà sans doute pourquoi de nombreux dérapages nous ont été signalés pour notre rubrique NOIX des Infos… Commençons par le « Directeur commercial particuliers et professionnels », Marc Coquet de la DEC Ouest Essonne, qui est très mécontent du classement Jazz duo, rétrogradé qu’il est dans la position de Poulidor de la direction régionale. Monsieur n’aime pas le chocolat, et il le fait savoir : « à ce rythme, nous aurons la médaille en chocolat » et exhorte la troupe à passer à la vitesse supérieure… Plus au sud, c’est un RCL de Nice qui est mécontent du retard en production d’assurances Sogécap, et qui veut rassembler tout le monde le soir après le boulot… présence « obligatoire », on se demande de quel droit, et « Sylvie est chargée de prévoir le champagne et les petits fours »… drôle d’idée d’arroser une séance d’engueulade ! Notons que l’organisateur, pas très sûr de la discipline, autorise les participants à récupérer le temps passé à la réunion, il faut dire que le payer en heures supplémentaires, c’est un peu dur à avaler ! On a gardé le meilleur pour la fin, un habitué, Jean Noël Pulicani, Directeur de la DEC Artois Hainaut, qui tel le Comte Robert , fonce sur son destrier, contraint « d’imposer à tous une marche forcée » avant la fin de l’année pour améliorer les indices… comme s’il s’agissait de ses soudards en
plaine de Flandres ! Comme son modèle, il les motive par espèces sonnantes en menaçant de réduire la solde : « la distribution des parts variables en sera affectée » ! La multiplication de ces dérapages ne saurait les banaliser. Mais la pression augmente jusqu’à l’explosion, c’est une loi physique…
MAGOT SARKO
L’accord qui permet de débloquer 10 000 euros est entré en application, mais il ne faut pas que tous ceux qui, faute de moyens, ont été contraints de se faire verser leur prime d’intéressement en juin 2004 oublient de remplir aussi la demande de déblocage afin de bénéficier de l’exonération d’impôts sur leur prime. Ce n’est pas automatique.
LE MOLLET PIQUE
La CFTC vient de diffuser un papier rageur à l’encontre des 3 syndicats qui auraient l’outrecuidance de faire opposition à l’accord constructif qu’elle a signé en compagnie de FO et de l’AFB… empêchant ainsi les salariés de la profession de continuer à partir à 60 ans dans les meilleurs conditions ! Reprenant au passage un calcul que lui a gracieusement fourni l’AFB, la CFTC oublie que l’accord qu’elle a signé ne permet pas aux gens de partir à 60 ans, mais seulement aux banques de décider qui part et qui reste… en leur faisant économiser le versement de l’indemnité conventionnelle de licenciement ! On notera que les mêmes se vantent d’agir pour obtenir une annexe au texte qu’ils ont précipitamment signé mi-juillet ! Certes, le droit d’opposition que vont probablement exercer la CGT, la CFDT et le SNB sonne le glas des négociations à l’ancienne… et c’est un bien pour les salariés, de quel droit la CFTC voudrait faire durer l’ordre ancien qui lui convenait si bien ? Si l’accord qu’elle a signé est annulé, ce ne sera pas l’apocalypse, cela obligera tout simplement les banques à reprendre la négociation pour en conclure un autre, majoritaire et meilleur, car
elles ne pourront pas s’en passer.
ECHOS DU 35EME
La CGT a rencontré Daniel Bouton ce vendredi dans le cadre d’entretiens avec les différentes organisations syndicales qui ont lieu de temps en temps. Cette fois-ci, la situation du groupe n’a pas fait l’objet de débat, selon notre Président les choses vont plutôt bien. La discussion a donc embrayé immédiatement sur les sujets de préoccupations sociaux, en commençant par le problème de la situation créée à l’AFB par l’exercice probable du droit d’opposition par la CGT, la CFDT et le SNB contre l’accord signé en juillet par CFTC et FO sur la mise en application de l’article 16 de la loi Fillon. Daniel Bouton s’est étonné de notre refus de ce qui serait la simple utilisation d’une opportunité de la loi pour permettre le départ à 60 ans dans les conditions d’une défiscalisation de l’indemnité de départ. Nous lui avons donc expliqué qu’il ne s’agissait pas de faire partir à 60 ans les quelques 70 000 salariés de la profession qui réuniraient dans les 10 ans à venir le droit à une retraite à taux plein. Lui-même a déclaré dans une interview récente aux Echos, en tant que Président de la FBF, qu’il prévoyait le recrutement de 45 000 embauches. Ainsi, nous lui avons fait remarquer que le texte signé à l’AFB permettait seulement de gérer au mieux la tension sur le marché du travail qui résulterait de recrutements massifs, en évitant par des départs simultanés trop massifs de tirer les salaires d’embauche à la hausse. Clairement, cela signifie que tout le monde ne partirait pas à 60 ans à l’initiative de la banque, le texte de l’AFB ayant pour principal mérite pour les employeurs de pouvoir, à leur gré, faire partir, ou non, les gens à 60 ans. Convenant de la valeur du raisonnement, il a regretté que la négociation à l’AFB se soit ainsi enlisée. Tout en réitérant son désaccord avec la loi Fillon sur le dialogue social, il a du constater qu’il faudrait bien s’en accommoder désormais. La CGT lui a également fait part de son attachement à l’I.P. Valmy, et de notre volonté de parvenir à un accord sur le maintien du système. Sa réponse positive sur ce point restera à vérifier dans les prochaines négociations. Sujet majeur, nous avons tiré la sonnette d’alarme sur la généralisation du stress que nous avons constatée, au travers par exemple de l’augmentation des arrêts longue durée, dont l’origine trouve sa source dans l’organisation du travail comme sur les CRCMs ou dans les opérations de restructurations 4D dans le réseau, ou même dans les services centraux comme à Valmy. Nous lui avons fait part de notre inquiétude, même si les conséquences n’en sont pas toujours aussi extrêmes que dans le récent suicide d’un collègue. La CGT a demandé que le débat s’engage largement, et qu’il puisse prolonger les enquêtes déjà faites en incluant l’ensemble des acteurs concernés, tels le service médical du travail ou les assistantes sociales, les gestionnaires RH et les organisations syndicales. Sujet complexe a répondu Bernard De Talancé qui était présent, mais il nous a semblé que nos interlocuteurs avaient saisi l’existence d’un malaise. N’empêche, Daniel Bouton a chargé la DRH de faire une enquête sur l’évolution des arrêts longue durée et sur les suicides. Nous verrons bien si tout cela débouche, et rapidement, puisqu’au moins sur 4D, nous ne manquerons pas de saisir la commission de suivi qui va se réunir le 5 octobre.
AU PAYS DE CANDY
Les interrogations suscitées par le suicide d'un collègue à la Défense ont provoquéla décision du CHSCT de mener une enquête, outre l'enquête de police. Une semaine plus tard, la publication de la CGT sur ce drame a provoqué une vive réaction de la direction...et de très nombreux témoignagnes d'approbation du personnel ! Car les faits sont les faits, et malgré l'habillage rose Candy de la DRH, ils ressemblent fort à ce que nombre d'entre-nous savent de ces méthodes de gestion expéditives. Faut-il en venir à citer d'autres faits, de gens qui passent subitement du statut de bon à mauvais, qui n'ont d'autre issue que de prendre un chèque ou de se faire virer; de gens qui sont mis au placard,, doré ou non, à qui on propose une autre affectation sans aucun rapport avec leur métier avec le choix de l'accepter ou de l'accepter; de gens qui brutalement n'ont plus de travail, ou passent sous l'autorité hiérarchique de quelqu'un qu'ils auraient dirigé auparavant; de tous ceux qui, prennent le chemin de la permanence syndicale, parfois après de long mois d'arrêt et de traitement et que l'on désigne à ce moment autour d'eux comme des faibles qui ne méritent que leur sort...C'est au pays de Candy de la DRH que tout cela se passe et que parfois des cadres pleurent dans un bureau syndical, un pays où il ne fait pas bon avoir une maladie lourde qui vous met à l'écart. Voilà pourquoi nous ne voulons pas être silencieux, à l'unission de tous ceux qui nous y ont engagé. Parmi les messages que nous avons reçus, une victime de ces méthodes nous a proposé d'organiser un arrêt de travail d'une heure sous forme d'hommage le jour des obsèques de notre collègue(jourdont la date n'est pas encore connue).
LE DESSOUS DES CARTES
Coup de tonnerre dans le landernau bancaire, la profession pourrait expérimenter le nouveau droit d'opposition à un accord de branche minoritaire portant sur les départs avant 65 ans. Conséquence inattendue de la loi Fillon, ce droit d'opposition pourrait bien en obligeant ceux qui veulent signer un texte à s'assurer que par son opposition, une majorité ne risque pas d'obtenir un meilleur accord, qu'en obligeant ceux qui refusent de signer à prendre vraiment position en prolongeant leur refus par l'exercice du droit d'oppposition. D'une certaine manière, il va pousser les syndicats à rechercher des positions communes et à se concerter. Loin de paralyser le dialogue social comme le clame le MEDEF, ce nouveau droit va mettre fin aux combines et surtout empêcher le patronat de faire passer ses vues avec un ou deux signataires.. C'est ce qui vient de se produire à l'AFB, qui a reçu une lettre aujourd'hui de la CFDT, de la CGT et du SNB pour l'aviser qu'ils ne signeraient pas. Dans cette lettre commune, les3 fédérations détaillent leurs conditions pour signer l'accord, des propositionsdélibérément mises à l'écart jusque là par l'AFB. Maintenant que son représentant sait que ses tentatives d'accord minoritaire, de pression sur telle ou telle fédération, ou tel secrétaire généralde confédération ont échoué, il ne lui reste plus qu'à faire comprendre à ses mandants des directionsdes banques que les anciennes méthodes ne fonctionneront plus.
LE MAGOT
Voici les dispositions pratiques tant attendues par nombre d’entre-vous pour débloquer votre magot : la demande de déblocage porte sur l’indisponible (fonds A, B, C, ou E et participation). Elle devra être formulée par écrit sur un imprimé officiel (CERFA 2046) et remise à l’AGP ou 2RHL. La demande est exprimée en euros et au maximum de 10 000€ tous fonds confondus et peut-être formulée en plusieurs fois jusqu’au 31/12/04. Les 10 000 € sont en net après prélèvements (donc le déblocage sera 10 000€ plus CRDS-CSG). En principe, compte-tenu des délais, les demandes pourront être formulées dès le début octobre sauf pour le fonds E relais qui pourra faire l’objet d’une demande à partir de mi-octobre. La première demande, en cas de demandes multiples sera gratuite, les suivantes devraient être facturées aux environs de 10 €. Enfin, suite à notre intervention, la direction a accepté, s’il n’est pas possible de formuler une demande avec une valeur de part plancher, de prendre un engagement de délai d’exécution de la demande. La décision sera prise dans quelques jours pour le CCE du 24/09. Précision utile, on peut faire une demande de déblocage sur l’indisponible tout en conservant le disponible.
LE JOUR DE STO
Dans la plus pure tradition du genre « Travail - Famille – Patrie » , la direction a réuni les syndicats le 8 pour la mise en œuvre du «jour de solidarité avec Raffarin». La CGT a reformulé sa proposition qui consistait à satisfaire à l’obligation de la loi, tout en conservant 205 jours travaillés de 7h50.
Cette proposition a été rejetée sous prétexte qu’elle «ne tiendrait pas devant un juge»... Dans ces conditions chaque organisation a rejeté toute signature d’avenant à l’accord RTT, particulièrement les 3 signataires de l’accord d’octobre 2000 (CGT - SNB - CFTC). Chacun a souligné son très grand scepticisme sur la destination de cette journée de travail supplémentaire. Au final, la direction a donc annoncé qu’elle informerait le CCE d’une décision unilatérale, comme la loi l’y autorise, qui consiste à :
- affecter un jour RTT employeur au lundi de Pentecôte pour les agents travaillant du lundi au vendredi,
- affecter un jour employeur au jeudi de l’Ascension pour les agents travaillant du mardi au samedi.
Les jours de repos seront donc constitués d’un jour férié en moins, de 6 jours employeurs dont le jour ci-dessus fixé d’office, et le reste à disposition du salarié pour aboutir à une durée du travail qui passera donc en 2005 de 205 à 206 jours et de 208 à 209 pour les cadres au forfait.
A noter que cette année, le calendrier des jours employeurs collectifs sera communiqué à la commission de suivi RTT du 13/09.
ROBIN SORT DU BOIS
La réunion de négociation du 9 septembre sur le devenir du régime supplémentaire de retraites IP Valmy augure mal de la suite. Echaudée par le tollé syndical, la direction propose bien le maintien du régime IP Valmy, mais dans des conditions qui en ferait un régime croupion, pillé au profit de la mise en place d’un PERCO. Comme le robin sorti du bois dans la pub SG, il s’agit de voler les pauvres pour donner aux riches à l’encontre du vrai Robin ! On comprend que la direction soit très attirée par les avantages fiscaux du PERCO, mais cet avantage conjoncturel est bien aléatoire au regard d’un régime destiné à durer plusieurs dizaines d’années dans ses effets. Quant à dire que ceux qui veulent nous faire avaler la couleuvre seraient grands bénéficiaires de leur projet, c’est pur persiflage !
GEOMETRIE VARIABLE
La revue « Banque » de septembre publie un dossier sur les rémunérations dans la banque dont une bonne part est constituée d’une interview de Bernard de Talancé et Bruno Gerin-Roze. Le lecteur à la recherche d’informations n’apprendra pas grand-chose dans ce panégyrique de la politique maison habituel de la prose DRH. Point de contradiction, ni de questions dérangeantes du journaliste, ce n’est pas le genre de la revue. C’est ainsi que notre DRH peut y vanter l’ancrage dans les « habitudes du groupe » des systèmes de rémunération variable… lequel système emporterait l’adhésion. « Selon une enquête que nous avons réalisée en France, 2/3 des salariés, toutes activités confondues, sont favorables » déclare notre DRH à l’appui de son propos. Pour s’en tenir à ce chiffre, on notera que pour un DRH, il reste un tiers de salariés de l’entreprise qui n’est pas favorable, ce n’est pas rien, dans les 15000 personnes… on est pas dans le domaine d’un groupe marginal ! Mais notre DRH ne donne pas non plus de détail sur le sondage : quelles questions ont été posées, comment ont-elles été formulées, combien de personnes interrogées ? On peut imaginer que si on doit choisir entre percevoir une rémunération variable supplémentaire ou pas, la réponse coule de source… on ne sait non plus quelles questions n’ont pas été posées : considérez-vous que ce système de rémunération est juste ? Est-il fondé sur des critères objectifs ? Croyez-vous qu’il s’agit d’un système à la tête du client ? Bernard de Talancé fait l’impasse, y compris sur le problème récurrent de la distorsion entre les « bonus » et la part variable distribuée à l’extérieur de SGCIB, présentée comme résultant d’une simple distinction entre métiers … et nous en parlons pas ici des gros bonus souvent mis en exergue, mais du système lui-même, qui fait que sur un même étage d’une Tour de la Défense, la moyenne des parts variables varie dans des proportions considérables, selon que le bureau est SGCIB ou pas. De manière implicite, le DRH l’a bien admis en faisant une proposition d’accord salarial radicalement différente en 2004… mais nous sommes encore loin du compte, et la demande de la CGT d’ouvrir une négociation pour donner quelques bases objectives au système est restée lettre morte malgré qu’elle ait été formellement acceptée.
JOUR DE GLOIRE
Ce vendredi 3 septembre se tenait la réception des lauréats du cursus cadres à l’amphithéâtre des Tours de la Défense. La cérémonie traditionnelle aura vu défiler quelques huiles venues saluer la troupe pour ses brillants résultats et surtout l’inviter à satisfaire tous les espoirs qui reposent sur elle. Il s’agit bien entendu des espoirs de la direction qui attend le retour sur investissement. La plupart des participants ne reverront jamais les huiles en question qui auront d’ailleurs oublié leur nom. Les jours suivants sont ceux du début dans la carrière et la plongée directe dans le retour sur investissement que l’on attend d’eux. Hasard du calendrier, se tenait dans un étage proche au même moment un entretien préalable au licenciement d’un cadre pour cause de résultats insuffisants et d’objectifs non atteints. Heureusement pour les lauréats 2004, le risque de connaître un tel sort est faible - et de ce point de vue, la présence syndicale n’y est pas pour rien – mais eux-aussi vont entrer dans ce qui est devenue « la culture du résultat». Elle a succédé à la « culture du travail bien fait », une antiquité dont le nom réel était : conscience professionnelle.
RENTREE SCOLAIRE
Avec les bulletins de paye de fin août est arrivée le versement de l’allocation études… une de ces allocations qui a fait couler beaucoup d’encre à propos des conditions de versement. Finalement la DRH avait cédé à la pression et rétablit en bonne partie la plupart des exclus du nouveau système. L’allocation études sera donc bien régie sous les nouvelles règles revues et corrigées. Ceci dit, la générosité de la DRH n’a pas été jusqu’à les revaloriser. Cette fâcheuse manie de laisser stagner au même niveau les différentes indemnités est largement pratiquée par la direction. L’allocation études 2004 sera donc identique à celle de 2003, 2002, 2001 et 2000. Son montant varie de 104 à 290 euros pour les enfants de 6 à 24 ans inclus au maximum.
LE MAGOT
La DRH a proposé aux syndicats de profiter de la réunion du 8 septembre consacrée au « Raffarin day » pour aborder la question de la mise en œuvre de la loi Sarkozy sur le déblocage anticipé des 10000 euros du plan d’épargne pour soutenir la consommation… Il faut en effet qu’un avenant soit signé à l’accord pour permettre ce déblocage. Suite du feuilleton de l’été ce jour-là.
TIROIRS CAISSE
Lorsque la direction du réseau présenta son projet de réorganisation 4D, nous nous étions inquiétés de dérives ou d’effets cachés… craintes confirmées par les projets d’ouverture d’agences sans caisse avec un seul agent. Malgré ses dénégations, force est de constater que la direction est démentie au fur et à mesure par ce qui se met en place. Comment ça fonctionne ? Les unités commerciales qui regroupent
plusieurs agences sont devenues les nouvelles unités de gestion de la clientèle et du personnel. Avec une zone géographique plus étendue et la possibilité de déplacer au sein de l’unité les moyens humains au gré des besoins, on réalise sans bruit un gain de productivité sur des emplois commerciaux, ce qui était très difficile jusqu’à présent… et très mal vu du fait de la « noblesse » de la fonction. Ensuite, on réduit les activités et les ouvertures dans les plages rentables. C’est le rôle de l’ouverture « différenciée»: service de caisse ouvert seulement certains jours par semaine, ou le matin seulement… Avec service de caisse, c’est minimum 2 agents présents, sans, c’est un seul pendant que l’autre peut aller finir sa journée de travail dans une autre agence de l’unité commerciale. Nouveau gain de productivité silencieux sur les emplois commerciaux… Faîtes sonner le tiroir caisse de la direction du réseau. Dernier cas concret de mise en œuvre : Nantes où plusieurs agences fonctionnent ainsi. Voilà qui va indiscutablement contribuer à ce que les conseillers de clientèle soient à l’écoute et disponibles, non ?
35 HEURES
Le sujet devient quelque peu brûlant et on peut se demander ce qu’il va advenir. Entre ces patrons qui prennent prétexte pour délocaliser alors que tout le monde sait que la cause est ailleurs, et les pas de deux du gouvernement et de la CFDT… après un bref coup de clairon, son secrétaire général fut bien vite rassuré par le ministre tandis qu’il déclarait à la presse qu’il n’était pas opposé au principe de négocier des assouplissements dans les branches et entreprises…
ANNIVERSAIRE
60 ans plus tard, l’anniversaire de la libération de Paris est l’occasion de cérémonies qui rassembleront les rescapés de l’époque… et dans lesquelles on ne trouvera pas de représentant des directions des banques. Sur cette période, la presse d’entreprise passe rapidement. Dans sa livraison de Juillet 2004, Sogechos baptise cela « des temps difficiles »… Il faut dire que l’héritage n’est pas reluisant. Henri Ardant était PDG, une fonction créée par l’état vichyssois et président du comité des banques. Destitué à la libération, il séjourna une petite année à Fresnes. Comme l’écrit élégamment par ailleurs le rédacteur de l’histoire du Crédit Mutuel où Henri Ardant se recasa, « il connut une certaine disgrâce après la guerre » ! L’homme avait pourtant toujours gardé une issue de secours, prenant soin de recevoir dans son bureau les responsables de la fédération CGT des employés : Albert Gazier qui part à Londres en Septembre 43, René Boulanger arrêté et torturé à mort par la Gestapo en avril 44, et Alfred Lemaire qui fut déporté et ne revint pas. Alors que du côté du Crédit Lyonnais, les chercheurs s’accordent à noter que le travail de mémoire a commencé avec la publication d’une première étude sur le sujet… la Société Générale jette toujours un voile pudique. Il faut se reporter au travail de Claire Andrieu paru en 1990 sous le titre « la banque sous l’occupation » pour en savoir un peu plus sur ce maréchaliste de la première heure, nationaliste et catholique façon Opus Dei, ouvertement antisémite. Les témoins de la défense d’Henri Ardant à la libération furent Maurice Lorain, son directeur général sous l’occupation et Gaston Teissier, secrétaire général de la CFTC en 1926 puis directeur général à la Société Générale en 1935 ! A chacun son histoire, le secrétaire général du syndicat CGT illégal de la Société Générale, Jean Cancé, était membre du comité parisien de libération et il était sur les barricades le 19 août 44 rue David d’Angers. Gaby Chanteloup, secrétaire du syndicat à la libération nous racontait au 50
ème anniversaire : « j’ai fait partie de la commission d’épuration, mais tout ça n’a pas servi à grand-chose, s’il avait fallu épurer les directions des banques, il ne serait plus resté grand monde ! »… Et Maurice Lorain accèdera à la présidence de la Société Générale en 1958…
SUMMUM JUS, SUMMA INJURIA
… C’est probablement ainsi qu’il faut interpréter la décision du tribunal correctionnel de Boulogne sur Mer : au regard de la loi Sarkozy les militants associatifs qui ont hébergé des clandestins sont coupables, mais au regard des juges la loi est injuste et les coupables doivent être exemptés de la peine qu’ils encourraient. La décision intervient la même semaine où l’on assista à la –résistible- ascension de l’auteur de la loi ci-dessus évoquée : illustration de l’ambiguïté du discours et du hiatus avec la réalité sociale. Il en va de l’humanitaire comme du social, le cynisme libéral a bien du mal à s’imposer dans les idées et dans les faits. La rentrée qui s’approche sera ainsi, dans la société et dans l’entreprise. Comme un symbole, la première réunion de négociation, le 8 septembre, porte sur « la journée de solidarité »… vous savez, ce jour où nous sommes censés travailler pendant 7 heures pour protéger nos anciens de la canicule...
A VOT'BON COEUR
Livrée individuellement avec Sogéchos, la luxueuse lettre d’information de « Talents et Partage » est couchée sur 6 pages de papier glacé…rien qu’en terme de coût, on n’est pas dans le domaine de l’humanitaire du pauvre ! Soutenue par le Président qui lui a offert bureau et secrétaire dans l’agora des tours de la Défense, Talents et Partage renoue d’une certaine manière avec la bonne vieille tradition des œuvres de charité du capitalisme de la fin du 19
ème siècle… toujours vivace outre-atlantique. La mauvaise conscience s’achète ainsi une conduite en prévision du jugement divin, ce qui permet à notre Président de concilier des propos ultras sur l’assurance maladie et le support de l’organisation d’un rencontre avec Handisport à l’auditorium Valmy. Bref, cette lettre d’information, nous appelle « tous ensemble pour agir »… on croirait le titre d’un tract de la CGT ! L’édito est signé par Michel Laviale, dont les qualités de cœur ne nous avaient pas frappé au conseil de discipline qu’il préside de longue date avec la plus grand insensibilité aux détresses sociales, et le voilà qui nous plagie pour solliciter les bonnes volontés : mais quelle peut bien être l’utilité d’une nième association de charité à part servir de faire valoir ?
LE MAGOT
Nombre d’entre-nous s’inquiètent de la mise en application de la loi Sarkozy pour demander le déblocage de leurs 10000 euros pour soutenir la consommation. Début Juillet, la direction de la SG attendait la parution du décret…qui est paru le 9 août. Mais depuis la DRH est en vacances, il faudra donc patienter jusqu’en septembre pour qu’un avenant à l’accord d’entreprise puisse être signé… un moindre mal au vu du cours actuel de l’action.
ODEUR DE SOUFRE
Gros succès dans les conversations pour « le cocktail dînatoire » qu’organisent les patrons de SGCIB au musée d’Orsay fin novembre. « La soirée prestigieuse » (sic) est à 100 euros y compris pour conjoints ou clients invités précise l’annonce. Intitulée « De Courbet à Cézanne ; les œuvres sulfureuses au XIXème siècle », on se prend à frémir du risque puis par les initiateurs : et si, parmi ces croisés du dollar, certains étaient contaminés par l’odeur de soufre ? Rappelons en effet que Gustave Courbet était un pote de Proudhon, père fondateur du socialisme et que les impressionnistes étaient héritiers de la commune de Paris avec le rejet commun de l’académisme de la peinture officielle et bourgeoise. A moins que le soufre ne se situe plus près du gazon et qu’il s’agisse du tableau de Courbet « l’origine du monde » exposé au musée d’Orsay… mais là encore, le titre choisi par Courbet a un relent de féminisme à la Louise Michel. Fort heureusement, le pire a été écarté, « La liberté guidant le peuple » est au Louvre !
PAR ICI LA SORTIE...SUITE
La commission paritaire du 16 juillet faisait suite à celle du 30 Juin sur ce sujet (cf les Infos du 2 juillet). Pour rappel, avec la Loi Fillon l’âge pour une mise à la retraite d’office d’un salarié à l’initiative de l’employeur passe de 60 ans à 65 ans mais des dérogations sont possibles. L’article 16de la Loi permet donc aux employeurs de déroger dans le cadre d’un accord de branche fixant des contreparties en terme d’emploi, de formation professionnelle. L’AFB nous présente à nouveau un projet d’accord permettant la mise à la retraite d’un salarié qui a atteint l’âge de 60 ans et qui dispose du nombre d’annuités pour bénéficier d’une pension à taux plein au sens de la sécurité sociale. Les conditions de cette mise à la retraite demeurent inacceptables. Lorsque l’employeur l’envisagerait, il proposerait au salarié un entretien 7 mois (au lieu de 6 mois dans le texte précédent) avant la date prévue de mise à la retraite. Au cours de cet entretien, le salarié pourrait faire valoir sa situation personnelle. L’employeur prendrait alors sa décision et la notifierait 5 mois (au lieu de 3 mois dans le texte précédent) avant la date envisagée. Dans les 10 jours, le salarié pourrait exercer un recours permettant un second entretien en présence d’un Représentant du Personnel. La décision finale étant de toute façon à la main de la direction. Les contreparties emploi demeurent totalement illusoires: L’employeur ne serait pas tenu de maintenir ou d’augmenter les effectifs mais seulement de remplir l’une de ces conditions:
• soit conclure 2 contrats dont au moins un CDI pour 3 mises à la retraite pour la période courant jusqu’au 31.12.07, puis dans la période suivante conclure 2 contrats dont au moins 1 CDI pour 4 mises à la retraite.
• soit conclure 1 CDI pour 2 mises à la retraite pour la période courant jusqu’au 31.12.07 puis pour la période suivante 1 CDI pour 3 mises à la retraite. Il faut ajouter à cela que les entreprises ayant mis en place un plan de sauvegarde de l ‘emploi seraient exonérées de ces contreparties.
Cette précision contenue dans le projet d’accord présente bien évidemment un grand intérêt pour certains établissements et non des moindres ayant reconduit leur plan social. Comme chacun peut le constater, l’AFB tente de s’assurer un accord de branche «sur mesure» pour :
• ne pas conserver et ne pas avoir à payer des salariés qu’elle jugerait indésirables,
• ne pas devoir s’acquitter d’une prime de licenciement pour les forcer à partir.
Cette dérogation ne serait pas neutre pour les employeurs. La CGT a de nouveau vivement critiqué les illusoires contreparties emploi de ce projet de dispositif. Nous avons de plus rappelé notre demande que soit compensée financièrement la perte occasionnée par l’impossibilité de bénéficier de la surcôte telle que prévue par la Loi Fillon. Certains salariés se trouvant même dans une situation où une prolongation d’activité aurait une influence sur le versement de prime. L’AFB campe sur ses positions en terme de contreparties emplois et de recours possible pour les salariés. Les délégations fédérales CGT et CFDT ont clairement exprimé leur opposition à ce projet de texte. Le SNB a émis de fortes critiques. FO et CFTC sont toujours dans de bonnes dispositions vis à vis de l’AFB. L’exonération fiscale de l’indemnité de départ en retraite mise en avant par l’AFB ne peut constituer un argument emportant l’adhésion à un tel texte qui ne présente que des avantages pour les Directions d’entreprises. (Eviction du salarié sans indemnité de licenciement, exonération de contributions sociales sur les indemnités de fin de carrière, aucune contreparties réelles sur l’emploi et pas plus en matière de formation). Le texte est mis à disposition pour signature jusqu’au 17 septembre 2004 au soir.
MUTUELLE
Au chapitre des dossiers lourds de la rentrée, les organisations syndicales et la direction auront à gérer l’avenir du régime complémentaire santé à la SG – la mutuelle – à l’aune des normes IAS qui doivent se mettre en place et des conséquences de la réforme de la sécurité sociale actuellement en débat au parlement. Préparée depuis le 26 avril, par 3 réunions d’information, la négociation qui débutera à la SG le 26 octobre devra aller bien au-delà du « constat partagé » de ces réunions techniques qui ont eu lieu les 26 avril, 17 mai et 28 juin. D’entrée de jeu, la CGT avait demandé de fixer les objectifs de ces discussions techniques et les principes à mettre en œuvre, pour ne pas se retrouver enfermés dans la « seule réforme possible, indispensable et inéluctable » issue du constat « ya pu d’sous » ! Car, s’il est évident que le système actuel ne peut continuer à vivre, les hausses de cotisations compensant les déremboursements du système obligatoire et des dépenses de santé croissantes, il faudra bien y définir les principes à mettre en œuvre et qu’on en décline le financement … Toutes ces dernières années, un transfert de charges s’est opéré au travers de la baisse de la prise en charge de la maladie par la sécurité sociale qui a provoqué une importante augmentation des cotisations à la mutuelle tandis que la contribution versée par la direction stagnait au même niveau qui représente aujourd’hui à peine ¼ des ressources contre ¾ pour les cotisations. Il est clair que cette situation ne pourra pas durer, y compris sur le niveau de la contribution patronale. C’est donc une réforme en profondeur qui devra comprendre la mise en place d’un nouveau système de cotisation et la garantie des principes fondant la mutualité qu’il va falloir mettre en place. Bien mise à mal au fil des années, la solidarité doit être le fil conducteur de cette réforme. Chacun, y compris l’entreprise doit contribuer selon ses moyens pour que chacun bénéficie d’un droit aux soins identique. D’ici là, plusieurs scénarii seront étudiés par les actuaires mandatés lors de la dernière réunion. Actuellement, l’adhésion facultative, le barème des cotisations unique (quel que soit le salaire) et la participation de la direction imposerait dans les projections élaborées par la direction, à multiplier les cotisations mensuelles par 2 en 2015, voire par 4 en 2027… Avant d’en arriver là, l’enjeu de la négociation sera donc de mesurer l’impact d’une mutuelle rendue obligatoire à l’ensemble du personnel, et dont les cotisations seraient indexées sur les salaires ou les retraites. La vraie solidarité, c’est bien de cotiser selon ses revenus et de bénéficier de droits identiques pour tous.
CHALLENGE ESTIVALE
…Pendant l’été, les travaux continuent ! Ainsi, réunis en séance plénière du CCE le 10 juillet, les élus ont pu revenir sur un certain nombres de sujets de
préoccupations. Au top du box office, la mise en place de 4D. Tandis que la direction consultait les élus sur la mise en place d’une dizaine de restructurations
prévues en 2004/2005, la CGT a pu cerner que les vraies difficultés de mises en place du projet 4D
allaient commencer ! Alors que dans les DEC, la
gestion du personnel à flux tendu, la pression
constante des objectifs font que les clients ne sont pas toujours reçus dans les meilleures conditions ! Sans compter la floraison des challenges en tout genre…au titre desquels la Palme hebdo revient au groupe de Charleville pour avoir choisi du 5 juillet au 28 août d’organiser le «challenge de l’été» afin d’inonder le département de PEL et Messalia. Dans les PSC, nous ne somme pas en reste…les directions ont trouvé le moyen de mettre en place des challenges dit « de qualité » pour augmenter la compétition et mettre ainsi la pression sur le personnel. Là encore, la situation devient chaude si l’on y ajoute les aventures de Proudfoot (cf. les Infos de la semaine dernière) et
l’arrivée des bases arrières des différents groupes, qui posent de réels problèmes d’adaptation. Tout concoure à démontrer que les promesses excessives de gains de productivité faites par le réseau sont de moins en moins réalistes et tenables. Alors que l’accord arraché après de longues et âpres négociations dans le cadre de cette restructuration a permis jusqu’alors d’empêcher de
véritables catastrophes individuelles, il ne faudrait pas que la direction du réseau dérape une nouvelle fois en faisant payer l’addition au personnel.
OBJECTIF LUNE
Autre exercice, celui-ci rituel en cette période estivale, est la présentation aux élus du CCE de la note d’orientation 2005. Récurrent lui aussi depuis quelques
années, l’objectif du ROE (retour sur investissement ) de 19%, en dehors de servir d’affichage en externe, se traduit en interne par les coupes sombres. En effet, pour obtenir un tel retour sur investissement,
économiquement et socialement inacceptable, il faut
actionner 2 leviers : l’un économique qui conduit à percevoir sur la clientèle des frais de commissions et autres intérêts très élevés ; l’autre social qui consiste à réduire parallèlement les frais généraux en tout genre (emplois, masse salariale, etc.)…. Le tout alimentant au final les fractures de la société si chères au
président – de la République.
PLATEFORME TELEPHONIQUE
Le 1er juillet a eut lieu la remise de la plateforme
revendicative au directeur du crcm de Lille par notre déléguée syndicale. Les modifications attendues en matière de conditions et d’organisations de travail sont nombreuses dans ce type de structure…et les attentes des télé conseillers devront être prises en compte tant au niveau local (pour ce qui est de l’aménagement des locaux ou encore du respect de la vie privée et des personnes) qu’au niveau national, où une
négociation sera certainement nécessaire pour fixer le cadre de l’évolution des métiers concernés,
uniformiser les méthodes de travail qui soient
vivables et tolérables, etc. Le directeur du centre s’est voulu ouvert à la discussion, mais il y a fort à parier qu’après relecture de la-dite plateforme, il ne pourra se contenter de gérer en local… puisque déjà concernant les casques sans fil et l’aménagement des salles de repos, il a dit que «cela sera difficile » ! …Alors pour le reste, ça promet. Mais le coup est parti et ne s’arrêtera pas là. A suivre…
PROUTFOOT
Nous avions parlé de ce cabinet chargé par la direction du réseau d’optimiser le rendement des salariés dans les PSC qui porte le nom de Proudfoot… et dont la spécialité est le chronométrage des tâches comme au bon vieux temps du Taylorisme. La séance du CCE du 9 juillet a été l’occasion de remettre la direction du réseau sur le grill. Son représentant, Claude Burlot, flanqué de Launay, joli tandem d’exécuteurs des basses-œuvres d’Alix, ont ramé devant les élus pendant une bonne heure. Cramoisi, Burlot a bafouillé des explications vaseuses tout en refusant de donner au CCE le coût de l’intervention du cabinet et la mission exacte qui lui était confiée… tout en commençant à opérer un repli prudent sous l’œil narquois du DRH. Il apparaît en effet que le patron de PAEN a promis peut-être un peu trop vite un retour sur investissement de 4D à la présidence. Pour prendre quelques exemples, après le débrayage de Cergy, ça coince aussi au PSC de Lille, dans les services recouvrement et contentieux, le tout compliqué par la mise en place du nouveau logiciel
P@trick. Les PPI sont engorgés, le délai de traitement atteint plus du double de celui garanti au client, plus de 5 jours, au point qu’une cellule de crise est constituée. Au PSC de St Quentin, la situation est similaire ainsi que dans les services banque et étranger. Pendant ce temps, difficile de supporter que des types de Proudfoot suivent à la trace avec un chrono ceux qui vont faire des photocopies pour mesurer le temps qu’ils y passent. L’envoyé d’Alix a bredouillé devant les élus : ils ne sont pas chargés de chronométrer, le personnel est associé… pourquoi le font-ils alors ? et puis, il ne faut pas confondre informer le patron du PSC et associer le personnel ! La CGT lui a redit que la démarche pseudo scientifique de ce cabinet qui considère que nous ne travaillons que 60% de notre temps au lieu de 85% est parfaitement inacceptable. Finalement, la gêne de la direction du réseau était visible: non, ce n’est pas du chronométrage, oui le personnel des PSC travaille bien, oui, nous aurions pu demander à nos services internes de faire le travail s’ils avaient été suffisamment dimensionnés… la mission serait donc de déterminer « comment travailler autrement » (SIC) et Burlot de garantir qu’en cas de changement dans l’organisation du travail, le CCE serait consulté… repli prudent sur les propos de son acolyte Launay en commission économique, mais insuffisant pour que nous relâchions la pression : l’affaire n‘est pas close, rendez-vous sur le terrain.
NOIX D’HONNEUR
… au RCP de Paris Victor Hugo, Jean Lizier Pujol, qui franchit le trait dans un mail aux conseillers de clientèle coupables de ne pas placer suffisamment de PERP. L’homme avertit : « vos considérations personnelles ne pèsent pas lourd sur le sujet » autrement dit « vous êtes rémunérés pour vendre » même « des savonnettes » (SIC). Emporté par l’élan, il menace : « dernier avertissement, je m’expliquerai ensuite directement avec ceux qui penseraient qu’à l’entrée de l’été, Victor Hugo signifie Club Med » !!! Le RCP oublie que le Club Med use d’une monnaie de singe et doit prendre Victor Hugo pour le scénariste du « Bossu de Notre Dame », alors qu’il est l’auteur des « châtiments »…
PAR ICI LA SORTIE !
Alors que cette question avait été mise sous le boisseau pendant un temps, il semble que certaines banques aient pris conscience de tout l’intérêt qu’elles avaient aux dispositions offertes par l’article 16 de la loi Fillon d’août 2003 sur les retraites. Rappelons que cet article permet, sous réserve de la signature d’un accord de branche, de mettre à la retraite un salarié qui a atteint l’âge de 60 ans, et qui dispose du nombre d’annuités requises pour bénéficier d’une pension à taux plein, sur décision de l’employeur. Ce réveil de l’intérêt patronal a conduit à l’examen en commission paritaire, d’un projet disponible sur notre site intranet. Olivier De Massy, président de la commission a présenté son projet comme prenant en compte les préoccupations exprimées par les syndicats, en soulignant que toutes les grandes branches professionnelles disposaient déjà d’un accord de ce type. On notera que même avec les yeux de Chimène, la proposition de l’AFB est tellement mauvaise qu’elle fait apparaître ses tares de façon caricaturales : en terme de mise à la retraite, l’employeur décidera seul et en terme d’emploi, les contreparties sont virtuelles. La CGT a critiqué le fond du projet : la logique de la loi Fillon, c’est l’allongement de l’âge de départ, mais chacun sait que les toutes prochaines générations auront le nombre d’annuités requises à 60 ans… si il leur venait l’idée de rester pour bénéficier de la surcote, ou bien travailler quelques mois de plus pour percevoir une prime quelconque, cela représenterait un coût élevé pour les comptes des entreprises, tandis que les générations suivantes n’auront pas le nombre d’annuités à 60 ans et devront travailler au-delà, sans surcote bien sûr puisqu’il s’agira seulement de s’assurer d’avoir le taux plein. Au final, cette opération aboutit à ce que le patronat, avec ces accords de branche s’assure : de ne pas avoir à payer des salaires pour des gens dont il ne veut plus, de ne pas être obligé de leur payer une prime de licenciement pour les obliger à partir, et de reporter sur les caisses vieillesses le coût des départs. Quant à la surcote mise en avant par le gouvernement pour vanter sa réforme censée donner plus à ceux qui travaillent plus, personne ne la touchera jamais dans ces conditions !Nous avons aussi critiqué les contreparties illusoires en matière d’emploi. Enfin nous avons rappelé que la CGT avait demandé à ce que soit compensée la perte occasionnée par l’impossibilité de bénéficier de la surcote ou bien de prolonger leur activité pour obtenir le versement d’une prime de médaille du travail par exemple. On était rendu à la fin de la réunion lorsque De Massy a proposé de fixer une prochaine date pour remettre un nouveau texte et tenir une dernière réunion… début juillet !!! En l’état des discussions CGT, SNB et CFDT ont souligné qu’ils n’excluaient pas d’user de leur droit d’opposition et qu’il ne fallait donc pas que les conditions de fin de la négociation leur interdisent d’en faire usage. Pour finir, De Massy a pris l’engagement que le texte final serait ouvert à la signature jusqu’à mi-septembre. La tentative de conclure à la hâte un accord avec les fédérations les mieux disposées dès juillet a échoué, de sorte que le droit d’opposition s’il était exercé par les 3 autres fédérations serait forcément recevable et rendrait l’accord caduc. Cela pèsera sur le contenu du projet qui sera soumis à la discussion le 13 juillet.
PSYCHODRAME
Emotion dans les chaumières à propos de l’actionnariat, de la décote et de l’abondement qui seraient menacés par des propos présidentiels… Nos lecteurs sont régulièrement informés des dérapages verbaux de notre provocateur Président, mais nous en précisons toujours le contexte. Pour l’instant, l’accord en vigueur sera renégocié à la fin du 1
er semestre 2005, et la principale question est celle posée par la baisse de l’intéressement en 2004, et donc savoir si la formule de calcul doit être plus volatile ou pas, pour mieux suivre à la hausse ou à la baisse, les résultats comme l’a préconisé Daniel Bouton devant le CCE!
MOTIVES
Le 22 juin a eu lieu la «première réunion de négociation portant sur les conséquences de la loi Fillon à la fois sur l’allongement de la vie professionnelle et sur la préparation à la retraite»...
ouf ! Le directeur des relations sociales, Philippe Perain avait invité le directeur de l’IP Valmy pour nous faire un exposé sur le PERCO (Plan d’Épargne Retraite Collectif), autrement dit la version du PERP prévue dans la loi Fillon sous forme d’accord collectif. Il a indiqué en début de séance que le PERCO pourrait se substituer au régime de retraite supplémentaire IP Valmy; en attendant, le régime IP Valmy sera prorogé jusqu’en décembre pour laisser le temps d’une négociation. Cette démarche de substitution a été vivement critiquée par la CGT : la nature du régime IP Valmy est très différente de celle du PERCO. IP Valmy est un régime obligatoire, alimenté par des cotisations salarié - employeur, les droits sont calculés en proportion du salaire de base, le régime est géré et les droits sont fixés paritairement. Le PERCO est constitué par des versements volontaires du salarié, abondés par l’employeur, le régime est géré par des organismes extérieurs (Banques, Cies Assurances etc....). Il est évident que, selon le vieux principe des vases communicants, ce qui est actuellement versé par l’employeur et qui est réparti sur tous les salariés, serait consacré à abonder des versements volontaires d’autant plus importants et abondés que les volontaires auraient de hauts revenus. En gros le PERCO a la même caractéristique que le PERP, il favoriserait dans l’entreprise les cadres dirigeants et supérieurs !
La seconde partie de la réunion portait sur «la gestion des seniors», que Philippe Perain a située entre 45 et 65 ans. La CGT a rejeté la responsabilité de la situation sur les employeurs, nous n’avons pas demandé à travailler plus longtemps, et ce sont les employeurs qui ont découragé et démotivé les seniors au point qu’ils n’ont plus qu’une idée en tête : partir !
Philippe Perain, en précisant que l’âge ne doit pas être un élément discriminant, a embrayé en listant une série d’emplâtres : tutorat des d’jeun’s, formation/motivation, transformer en temps certains éléments de rémunération. Le débat s’est envenimé un peu, sur la question de la motivation jusqu’à ce que Philippe Perain réponde : si le salarié n’est pas candidat à se remotiver, il peut partir ! S’agit-il de la solution envisagée par le MEDEF et le patronat bancaire pour gérer le problème des seniors : le plan de carrière pour les motivés et la porte pour les
autres ?
MÉDAILLÉS D’OR
Le réseau propose aux clients depuis quelques jours d’acheter des billets de tombola destinés à financer une partie des frais de déplacement des athlètes handicapés aux prochains jeux paralympiques d’Athènes. Cette belle et généreuse initiative, destinée à renforcer auprès de notre clientèle, « notre image de banque partenaire du sport handicapé » a été prolongée par nos collègues de Nice qui ont décerné la médaille d’or de l’hypocrisie à sa direction ; celle là même qui avait préféré, quelques jours plus tôt, annuler purement est simplement les travaux de rénovation d’un guichet, pour ne pas avoir à installer un accès handicapés réclamé par les élus. L’histoire se répète à l’identique à Rennes, concernant l’accès à la nouvelle DEC. Que dire de l’intention de la direction de licencier une infirmière jugée inapte suite à un accident de travail pour laquel les délégués du personnel de Valmy seront consultés cette semaine. Entre la vitrine rutilante présentée au public et des actes méprisables justifiés par quelques éconocrocs, il y a un fossé.
ARRANGEMENTS ENTRE TOUBIBS
Le bon docteur Douste a donc présenté son plan pour « sauver » la sécu : toubibs, pharmaciens et industrie pharmaceutique seront rassurés, il ne sera pas touché au gâteau. Le déficit, passé on ne sait trop comment de 10 à 14 milliards, serait donc réduit par un prélèvement sur les assurés et par des mesures pour réduire l’inflation des dépenses. Afin d’ailleurs de s’assurer de la maîtrise de ces dépenses, l’ex-directeur de cabinet du docteur Mattei a remplacé le directeur de cabinet du docteur Douste à l’ACOSS, la banque de la sécu. Coupables plus que soupçonnés d’être fraudeurs, le docteur Douste va imposer les contrôles d’identité aux assurés sociaux dans les établissements de soins, et la photographie sur la carte vitale… générant ainsi un nouveau coût supplémentaire pour le sécu ! Selon l’inspection générale des affaires sociales, la fraude ne dépasse pas un cent millième des dépenses, un taux bien inférieur à la fraude à la carte bleue ! Une question que les banques connaissent bien, elles qui savent comparer le coût des fraudes et celui des contrôles. Il faudra aussi mettre la main à la poche, beaucoup : hausse des cotisations, hausse de la CSG, instauration du forfait de 1 euro en attendant plus. Le forfait hospitalier instauré en 1982 était de 3 euros, il sera à 14 euros en 2004 et 17 euros en 2007… et bien entendu, hausse prévisible des cotisations des mutuelles : rien par contre sur les dépassements d’honoraires de plus en plus répandus, y compris au-delà des 20 euros, que le docteur Mattei accorda à ses compères en nous garantissant que cela n’entraînerait aucune hausse. Déjà, en juillet 2003, il était question de l’engagement de toute une profession à favoriser les génériques, réduire les prescriptions…Bis repetita, la médecine à deux vitesses se met en place à l’image de celle des quartiers riches de la capitale. Les salariés de la SG pourront-ils accéder à la médecine qu’ils connaissent aujourd’hui dans leur grande majorité ? Probablement pas, la plupart d’entre-nous basculera dans le régime sec : il faudra désigner à sa caisse maladie le nom de son médecin référent (version Juppé) ou traitant (version Douste), et passer par lui avant d’aller voir un spécialiste, gynéco, ophtalmo ou dermato… muni de son dossier médical partagé. Point d’arrêt de travail trop fréquent ou trop long; le docteur Douste ne veut plus de tire-au-flanc : tous ces quinquas déboussolés et stressés, ces éternels déprimés, ceux qui font traîner en longueur leurs hernies discales et celles qui profitent de leur cancer du sein, allez hop au boulot ! Exagération cégétiste ? La CNAM constate la croissance rapide des arrêts longue durée des plus de 50 ans mais les indemnités journalières ne représentent que 7% des dépenses et seulement 6% des arrêts seraient injustifiés. Il ne s’agit pas pour autant de rendre malades les beaux quartiers, non plus que d’épuiser les ressources des confrères ou celles de l’industrie pharmaceutique, dont les énormes profits « font notre prospérité, donc nos emplois », c’est bien connu. Si donc vous en avez les moyens, sous réserve de payer les dépassements d’honoraires, vous pourrez continuer de choisir votre médecin, d’aller voir directement un spécialiste, de vous adresser à l’hôpital ou la clinique de votre choix. Si ce n’est pas, officiellement, de la médecine à deux vitesses, cela y ressemble fort.
DANS LES SOUTES
« La mise en place du métier titres n’a eu aucune incidence au niveau des effectifs » est la phrase qui conclut le document remis au comité de groupe qui s’est réuni le 10 juin. Bel exemple de langue de bois, dont ne s’était pas embarrassé le patron de la branche Philippe Collas dans la Tribune du 16 mai. Il y vantait les économies de coûts obtenues par l’externalisation du back-office de la SGAM à une autre filiale SG, Euro VL, soulignant qu’il préparait le transfert du middle. Et voilà comment en quelques années, un métier de la SG, qui dépendait alors de RES, a été sorti vers SGAM, et maintenant vers Euro VL, avec à la clef des économies de coût, c’est-à-dire de personnel. C’est une sorte de délocalisation mais très proche, Euro VL est installé entre SGAM et les tours SG à la Défense. Avec près de 400 salariés dont beaucoup de jeunes, c’est en effet tout bénéf pour économiser sur les salaires et les avantages sociaux, et beaucoup moins risqué du point de vue syndical. Interpellé par un élu CGT, Bernard de Talancé a répondu : vous ne réclamez tout de même pas qu’on applique les avantages sociaux de la Société Générale dans toutes filiales… ben si, justement ! Son refus marque les limites de l’engagement social de la maison mère : le commandant de bord sur le haut de la passerelle, la sous-traitance dans les soutes.
NE COUPEZ PAS
Le 27 mai dernier, 80 000 électriciens et gaziers manifestaient dans les rues de Paris contre le projet de changement de statut d’EDF-GDF. La nouvelle fut rapidement expédiée par les médias. Trois semaines après, changement de ton, les unes sont consacrées au durcissement de la CGT qui prend en otages 500.000 usagers de la SNCF. Mis à l’index en leur qualité de salariés privilégiés qui pénalisent des salariés moins bien lotis qu’eux. Ces usagers là seront sûrement intéressés d’apprendre qui paiera prochainement le doublement de la facture d’électricité de la SNCF par suite de l’alignement des tarifs sur les prix du marché international. Pour revenir aux commentaires, nous ne manquerons pas de vous rappeler que le personnel des banques est lui aussi régulièrement qualifié de privilégié – voir de nantis par un ancien ministre des finances actuellement maire d’une ville résidentielle de banlieue. La CGT en prend aussi pour son grade, car ses motifs ne peuvent qu’être triviaux : défendre ses intérêts dans sa place forte, suivez mon regard vers la CCAS ou défendre son influence, menacée par SUD sur sa gauche… on ne saurait mieux illustrer l’idée que ces gens là, et nos gouvernants, ont des salariés ; une masse informe manipulable par les uns ou les autres. A aucun moment il ne sera dit que ce pourrait être leur volonté d’imposer des choix libéraux qui est la cause profonde de la situation. Après des élections régionales qui ont exprimé un rejet très net de ces choix, le personnel d’EDF-GDF a renouvelé son refus dans une manifestation historique… et le ministre des finances a continué, « ce n’est pas la rue qui gouverne » a dit le premier ministre. Mais, si les manifestations ne servent à rien, alors comment se faire entendre ? C’est ainsi que dans les assemblées générales de personnel ont été prises des décisions de coupures, comme d’autres auparavant avaient tenté de se faire entendre autrement. « La CGT n’est plus cette structure où le chef décide et la base suit » explique un spécialiste très connu, Bernard Brunes, dans le Figaro. Il a raison, la colère est très grande chez les électriciens et les gaziers et leur détermination très grande aussi, c’est aussi simple que cela !
COMMENT PRENDRE SON PIED
C’est l’objet d’une simple information du comité central d’entreprise, mine de rien… qui annonce qu’un cabinet externe nommé Proudfoot, va procéder à
« une analyse des évolutions à rechercher dans les procédures et modes de fonctionnement au sein des PSC »… décryptage… rappelons à nos lecteurs des centraux que les PSC sont les nouvelles entités qui se créent dans le réseau pour regrouper les services administratifs. Ce regroupement a pour but évident de faire de nouveaux gains de productivité illustrés par la suppression de plus de 150 emplois en 2003. La tension sur l’emploi est telle parfois que cela provoque un débrayage comme celui organisé par la CGT à Cergy. Alors pourquoi aller chercher un cabinet externe, que va-t-il bien pouvoir trouver ? Le cabinet Proudfoot, d’origine anglo-saxonne comme il se doit, s’est fait une spécialité : la mesure du taux de productivité effectif, autrement dit, le temps réellement travaillé sur une journée de travail. Un classement a même été établi. Il est de 60%, en France et au Royaume Uni, de 63%, en RFA et aux USA. Proudfoot a également fixé la norme « optimale» qui devrait être de 85%. Morceau choisi, le pédégé des « prendre son pied », Jean Baron – Mazloumian, indique en octobre dernier : « les entreprises françaises doivent tout d’abord chercher à drastiquement accroître leurs performances et leur productivité… avant de planifier et mettre en œuvre avec succès les délocalisations qu’elle jugent inévitables » ! Le boulot de ces gens-là consiste donc à mesurer le temps de pause-pipi, perdu à rêver en mangeant un TWIX, et toute activité humaine qui se trouve dans la tranche des 40% perdus à ne pas réellement travailler dans la journée… Bien entendu, la tribu des fiers comme un pied monnaye dur ses services, mais elle promet un retour d’investissement: au moins 200% des gains sur une année, voire même 300%, bref « un concept et des bénéfices concrets pour l’ensemble des actionnaires » comme le proclame leur site web. Nous pourrions déduire sans coup férir quelle serait la conclusion de ces gens qui prennent fièrement leur pied à préparer les suppressions d’emplois : on peut réduire de 25% les effectifs des PSC. A ce compte-là, la CGT ne saurait recommander autre chose que d’accueillir comme il se doit les membres de cette tribu : en les raccompagnant vers la sortie à coup de pied dans l’arrière-train ! Mais avant d’en venir là, nous ne manquerons pas de revenir sur ce projet à la prochaine commission de suivi de l’accord 4D, le 14 juin.
SENIORS Y SENIORITAS
La DRH a pris contact avec les syndicats pour commencer une négociation dont l’objet sera d’aborder la situation des seniors, autrement baptisés pour l’instant quinquas mais peut-être sexas dans le futur. Il s’agit de gérer la logique de la loi Fillon qui vise à repousser l’âge de départ à la retraite au-delà de 60 ans … logique qui peine à entrer dans les têtes! Notre DRH a évoqué aux journées des directeurs des trucs aussi attractifs que le compte épargne temps ou le plan d’épargne retraite… cela va sûrement motiver des quinquas qui, pour le plus grand nombre, n’ont qu’une idée en tête : se barrer le plus vite possible pour échapper à la pression. La CGT, qui n’a certes pas approuvé la loi Fillon et sa logique, l’a déjà dit au patronat : il faudrait vous-mêmes procéder à votre révolution culturelle pour ne pas considérer les quinquas comme des « has been » !
LA SECU, C'EST VITAL
Paradoxalement, c’est le gouvernement qui aura reconstitué un front syndical pour les manifestations du 5 juin. Dernière à s’y être ralliée, la confédération CFDT participera « sur ses propres objectifs » , a-t-elle souligné. Les commentateurs ne manqueront pas de souligner « l’unanimité de façade » des syndicats … mais les salariés eux aussi peuvent légitimement s’inquiéter et ne pas vouloir s’engager dans un mouvement si c’est pour apprendre un matin par les journaux qu’un accord fut conclu dans la nuit et… dans leurs dos ! Mais, depuis le coup des retraites, les temps ont changé. Les intermittents du spectacle et les chômeurs ont fait reculer tous ceux qui parlaient haut et fort qu’ils ne cèderaient pas. Le personnel d’EDF-GDF ne veut pas de privatisation et il le dit massivement, au point que le ministre donne des garanties. Pour la sécu, c’est la même chose, c’est l’engagement des salariés qui comptera, et en premier lieu, du succès de la manifestation du 5 juin. (plus d’info sur notre site intranet).
NIRVANA
C’est à Hyderabad, en Inde, qu’HSBC a implanté un call-center de 500 employés sous pression, 3mn1/2 par appel maxi, et un constat : le turn over est de 60%. Les employés indiens supportent mal de devoir mentir sur leur identité en se faisant passer pour des européens… Cette dérive qui motivait la CGT pour exiger la garantie de maintien des CRCm au sein de la Société Générale… tout en attirant l’attention sur le risque de voir la clientèle être mécontente d’être souvent redirigée sur une plateforme téléphonique. Voilà pourquoi nous ne pouvions pas rater la pub de Barclays : « Chez Barclays, vous bénéficierez d’un conseiller que vous pouvez joindre sur sa ligne directe »… un créneau abandonné par toutes les autres banques et qui pourrait faire la différence. La direction du réseau ferait bien d’y réfléchir plutôt que de nous raconter que les plateformes sont là pour éviter le mécontentement de clients qui attendraient trop longtemps qu’on décroche.
FAIRE CRACHER LA BÊTE…
Bien que comportant son habituel lot de provocations et de considérations négatives sur les lourdeurs administratives de la France… l’intervention de Daniel Bouton devant le comité central d’entreprise du 24 mai s’est conclue toutefois sur l’affirmation « qu’il n’y a pas de raison de changer la stratégie actuelle ». Malgré toutes les difficultés que peuvent vivre les salariés, la confirmation de « l’intérêt » pour le groupe de disposer d’une banque en dur, constitue un point positif. Il n’y a donc pas de raisons de changer cette stratégie où chaque branche valorise le groupe. Il faut gérer correctement rentabilité, productivité et investissement. Concernant la banque de détail en France en particulier il y a encore de la marge de productivité, et « on pourrait faire cracher la bête un peu plus », mais « nous ne le ferons pas … » chacun appréciera …Enfin, concernant les résultats, Bouton estime qu’ils devraient être de l’ordre de ceux du 1er trimestre 2004 encore pendant quelques trimestres.
LA SECU, C EST VITAL
La prestation du ministre de la santé sur France 2 aura laissé comme un goût d’amertume. Mis à contribution, les salariés, les retraités, les malades qu’il faut responsabiliser devraient mettre la main à la poche. Accessoirement, un appel à ses confrères, à qui il a rendu moult répétés vibrants hommages, devront également se responsabiliser en réduisant les arrêts de travail… « 2 à 3 médecins par département, pas plus » a dit le ministre qui seraient à l’origine d’une fraude à l’arrêt injustifié dont la disparition devrait faire économiser une dizaine de milliards à la Sécu ! L’état ira de son milliard lui aussi, loin du remboursement des exonérations de charges qu’il doit. Les entreprises contribueront au même niveau, très loin de l’ardoise qu’ils ont à la Sécu. Par contre, Douste n’a surtout pas fait de chagrin à ses potes du lobby médical, qui comme chacun le sait, forme le gros des troupes de son groupe parlementaire… mais pas celui des smicards... Oubliée la hausse sauvage du prix de la consultation à 20 euros ! Pas de peine non plus pour le lobby pharmaceutique, qui fait ses choux gras de la surconsommation de médicaments des français, et qui pourra tranquillement continuer à engraisser aux frais de la Sécu. La méthode du docteur Douste ressemble à celle de son mentor Diafoirus : Dignus, dignus est intrare
in nostro docto corpore. Il est digne d’entrer dans notre savante compagnie… et d’administrer l’amère potion aux ignorants !
PARITAIRE SANTE
A la SG, la seconde réunion sur le régime de complémentaire maladie s’est déroulée le 17 mai. Après ces deux premiers tours de pistes techniques sur les normes IAS, les contraintes sociales et fiscales, les choses deviendront plus sérieuses après le 16 juin… A cette date, la réforme de la sécu devrait être officiellement présentée. Une nouvelle réunion est donc prévue le 28 juin, en présence cette fois-ci d’un expert de Fédération Nationale de la Mutualité Française…
HOLLY DAYS
Ses méthodes de management ont fait l’actualité il y a peu au CE des centraux, ce qui l’aura à coup sûr encouragé à prendre une initiative pour resserrer les rangs. Le patron des analystes à GIBD, Patrick Legland, organise donc un team-building event, dans le vocabulaire branché d’usage. Il s’agit d’un week-end de voile en mer, frais d’organisation pris en charge par le département, rassure immédiatement la note signée Patrick invitant les candidats « au challenge ». Les risques de la voile nous font craindre l’arrêt de travail injustifié dénoncé par le bon docteur Douste… et Daniel Bouton, héraut du baron Ernest, qui réclamait, il y a peu, dans une diatribe publiée par le Monde que ces risques là ne soient plus pris en charge par l’assurance maladie. Naturellement, ces vacances aux frais de la princesse sont habillées d’une cause professionnelle, « se mesurer à des challenges différents du travail quotidien » !!! On le sent bien le boulot là, Patrick…
FIN DE REGNE
Sorte de laboratoire de ce que pourrait être la banque telle que nos patrons la rêvent demain, les CRCM, autrement dit les centres d’appels maison, ont été conçus par la direction du réseau sur un mode d’organisation que l’on ne rencontre nulle part ailleurs à la Société Générale. Leur particularité est que les téléconseillers, les CCM, ne maîtrisent pas leur temps de travail, dépendant entièrement du fil à l’oreille qui les relient à leur poste. C’est ainsi que la CGT a organisé une réunion sur le CRCM de Lille où la parole s’est libérée. Profitant de la jeunesse très majoritaire de ses effectifs, la direction y a ajouté des mesures de contrôle de leur présence et de leur productivité, dont certaines sont carrément vexatoires. Bel exemple, cette vitrine est l’objet de visites organisées, les CCM ayant obligation de maintenir leur tenue et leur poste impeccable. Ce climat général renforce la pression commerciale très forte, les temps d’appels décomptés etc… L’imagination était au pouvoir à Lille… On comprend que la hiérarchie locale ait vu d’un mauvais œil la CGT débarquer. Au point que l’exécuteur des basses œuvres du directeur, le deuzairachelle comme on dit dans le réseau, a complètement disjoncté : le débat se prolongeant, il est entré dans la salle de réunion en vociférant un ordre de reprise du travail comminatoire… Inutile pourtant, l’élaboration d’un cahier de revendication est en cours, qu’il faudra bien négocier, et les salariés ont des droits qu’il faudra bien respecter. Comme le dit le sage chinois, « rien ne sert de mettre un bouchon sur le cratère du volcan »… un proverbe que le patron du CRCM de Lille doit connaître, il a souhaité des relations conviviales avec la CGT.
TEMPS PARTIEL
Une nouvelle réunion de négociation s’est tenue le 11 mai. La direction avait remis un nouveau texte qui règle plusieurs problèmes positivement. Le texte du projet peut être consulté sur le site CGT intranet et internet. Une ultime réunion devrait se tenir avant la phase finale de consultation du CCE puis le projet d’accord sera soumis à la signature des syndicats. Les salariés actuellement à temps partiel ne verront pas leur convention remise en cause par les nouvelles règles, tout en profitant des améliorations qu’elles apportent.
J’L’AI PAS DIT
La CGT serait-elle devenue le principal empêcheur de tourner en rond dans ce pays, au point qu ‘elle soit l’objet de si grandes attentions ? On a vu par une heureuse coïncidence à la télé le parquet faire perquisitionner la CGT pendant que se déroulaient les élections à EDF-GDF. Ceci n’a toutefois pas vraiment convaincu les principaux intéressés, cadres compris, qui ont encore plus voté pour la CGT, +1,76% à EDF, et +3,06% à GDF. Est-ce la raison qui pousse le SNB Société Générale à repasser une couche de peinture en s’insurgeant du montant exorbitant des retraites EDF que nous devrions payer, aurons-nous la semaine prochaine le même couplet à propos du déficit de la SNCF coupable d’être toujours en grève et de trop voter CGT elle-aussi ? A ce jeu, nous pourrions lui faire observer qu’il vaut mieux travailler dans une entreprise où c’est la CGT qui est majoritaire ...pour mieux défendre ses intérêts…
PASSE, IMPAIR...
Et manque ! La mise en œuvre des nouvelles dispositions relatives à la formation professionnelle a bien du mal à avancer. Après l’accord interprofessionnel et la loi, on attendait donc la commission nationale paritaire du 3 mai… et encore, il avait fallu que les représentants fédéraux insistent pour que l’AFB accepte de débattre des nouvelles orientations. Las ! Le représentant du patronat bancaire n’avait qu’une mission : obtenir l’accord des fédérations pour engager la négociation du nouveau contrat de professionnalisation appelé à se substituer après le 30 septembre aux contrats d’alternance et de qualification. En guise d’orientations, nous avons entendu un exposé, bilan d’autosatisfaction de la formation professionnelle dans les entreprises de la branche, laquelle serait même quasiment en avance sur l’accord interprofessionnel… qui l’amenait tout droit à la conclusion que quelques aménagements seraient nécessaires, mais tout juste. L’appréciation était beaucoup plus critique côté syndical, chacun relevant le décalage entre les principes proclamés et la réalité. La CGT a souligné que les hauts niveaux des budgets formation affichés par les banques étaient surtout dus au développement des formations maisons courtes, consacrées aux produits et que ces budgets étaient principalement consommés par les mêmes types de personnel sans parler des pratiques douteuses logeant dans les budgets formation certains séminaires … Au final, ce grand écart entre principes et réalité s’exerce au détriment des formations longues professionnelles et continue d’exclure des publics prioritaires au sens de l’accord interprofessionnel. Nous avons donc demandé une négociation pour décliner dans la profession les avancées de l’accord interprofessionnel : publics prioritaires, validation des acquis de l’expérience, certificat de qualification professionnelle, droit individuel à la formation et aussi la remise en ordre de la filière des diplômes professionnels et du rôle de l’OPCA. Olivier De Massy a tenté de jouer passe en s’obstinant sur son objectif : le contrat de professionnalisation, renvoyant le reste aux calendres grecques. Malheureusement pour lui, les représentants fédéraux ont refusé tout net : pas de négo sur le contrat sans négo sur leurs propositions. Pour la première fois, De Massy a perdu son sang-froid en lançant une remarque déplacée : « vous comprenez nous, nous avons la responsabilité de la gestion des entreprises »… un impair que nous avons promptement relevé : voudrait-il nous accuser d’irresponsabilité ? Au final, le représentant du patronat bancaire a fait un joli manque : il a coupé court et nous l’avons renvoyé rapporter à ses mandants que pour obtenir un accord, il faudrait aussi négocier sur les propositions syndicales. Il semble que le message soit vite passé : nous venons de recevoir des nouvelles propositions de dates pour réunir la commission paritaire.
420 MINUTES
Il semble que gouvernement et députés se soient mis d’accord pour qu’en 2005, la vignette pour la retraite des vieux soit ressuscitée, sous la forme d’une journée de 7H de travail supplémentaires… grâce donc à notre solidarité, nos anciens vont pouvoir s’asperger avec un brumisateur gratuit. Le problème est que nos journées de travail font 7h48. La CGT, signataire de l’accord RTT SG, ne voit qu’une seule solution compatible avec notre accord : augmenter de 7H48 mn à 7h50 mn la durée journalière du travail… soit 410 mn pour 205 jours, resterait 10 mn, qui pourraient, comme le décalage du calendrier grégorien, être compensées par les années bissextiles.
NOUVELLES DU FRONT
C’est finalement par un mail préventif à l’ensemble du personnel du PSC de Cergy que la direction aura réagi au débrayage prévu le lendemain…. Les louanges sur « l’implication de tous » et les promesses de « nouveaux effectifs pour aborder la montée en charge prévue » n’auront pas réussi à calmer le ras le bol de la surcharge de travail et le manque d’effectif…le mouvement de grève a bien eu lieu. Il va donc falloir que la direction locale arrête de finasser sur le nombre de postes à pourvoir et qu’elle accélère les mutations qui « restent dans les tuyaux» pour « parfaire l’organisation » !
TMK
La bonne nouvelle tant attendue concernant les téléconseillers des plateformes sortantes a été obtenue lors de la commission de suivi de l’accord 4D du 27 avril ! Suite aux nombreuses interventions de la CGT depuis l’annonce de la suppression des plateformes existantes, la direction a finalement admis que le sujet n’ayant pas été traité lors de la négociation de l’accord 4D (puisque leur avenir n’était pas tranché à l’époque), le transfert de l’activité devait suivre la logique des mesures inclues dans l’accord. Les mesures financières seront donc appliquées en cas de mobilité hors localité.
MEETING
+ 78% pour le résultat net par action, tout va bien, c’est à peu près le credo des dirigeants SG lors de l’AG des actionnaires du 29 avril. Présentée par Philippe CITERNE comme la première banque de détail non mutualiste, la SG aura bénéficiée des excellentes performances de l’ensemble des métiers. Mais en dehors de l’avalanche de chiffres sur les résultats, d’aucuns dans la salle se sont plutôt inquiétés des risques d’offensive (OPA) et de l’évolution des plus hautes rémunérations. Alors que Daniel BOUTON affichait sa confiance dans l’avenir en indiquant que « la SG n’était pas une proie peu onéreuse », on y ajoutera les chiffres du conseil d’administration qui précédait , 85% des salariés sont actionnaires pour un montant moyen de 60.000 euros, soit 8,4% du capital. Il s’est aussi félicité d’être à l’origine du déplafonnement de la part variable… dont l’effet relatif place Philippe CITERNE, n°2 de la SG, avec 1,62 millions d’Euros en 97ème place des rémunérations SG ! Misère, misère…
EUROPE A 17
A l’heure où l’Europe s’élargie à 25 membres, la direction et les organisations syndicales étaient réunies pour discuter des modalités du renouvellement du Comité d’Entreprise Européen. Mais, la séance de discussion aura finalement tournée court…Devant le refus d’accepter la présence du représentant d’UNI Europa (syndicat européen), CFDT / CGT / FO ont décidé de quitter la salle. On ne s’empêchera pas de noter que la proposition de la direction est très en retard sur l’actualité…Le Comité Européen serait composé par 17 membres alors que le maximum est de 22 ! Pays entrant, la Pologne où il n’y a pas de syndicat dans cette filiale SG ! Une présence dans la haute lignée de SG Londres dont le personnel est représenté par le DRH local ! A ce rythme, l’Europe sociale n’est pas pour demain.
SOLIDAIRES
Conséquence du contexte général, la situation de la mutuelle de la Société Générale va devoir faire l’objet d’une discussion. Une première réunion se tient le 26 avril, mais elle se poursuivra car son aboutissement ne pourra pas intervenir avant que ne soient connues les décisions qui seront prises pour l’assurance maladie, sans oublier l’impact des nouvelles normes imposées aux mutuelles qui ont pour objectif évident de les faire tomber à moyen terme dans l’escarcelle des compagnies d’assurances. La direction a bien fait de choisir comme formulation de sa convocation: « examen du régime de complémentaire santé », car c’est bien de cela qu’il s’agit ! Toutes ces dernières années, un transfert de charges s’est opéré au travers de la baisse de la prise en charge de la maladie par la sécurité sociale qui a provoqué une importante augmentation des cotisations à la mutuelle tandis que la contribution versée par la direction stagnait au même niveau qui représente aujourd’hui à peine ¼ des ressources contre ¾ pour les cotisations. Il est clair que cette situation ne pourra pas durer, y compris sur le niveau de la contribution patronale. C’est donc une réforme en profondeur qui devra comprendre la mise en place d’un nouveau système de cotisation et la garantie des principes fondant la mutualité qu’il va falloir mettre en place. Bien mise à mal au fil des années, la solidarité doit être le fil conducteur de cette réforme. Chacun, y compris l’entreprise doit contribuer selon ses moyens pour que chacun bénéficie d’un droit aux soins identique. L’objet de la réunion du 26 avril vise principalement à constituer un groupe de travail direction-syndicats avec la participation du président de la mutuelle, mais ce groupe a une mission très comptable aux yeux de la direction : état des lieux, contraintes, simulations d’évolution… on y reconnaît bien la méthode chère au MEDEF: Etat des lieux, constat «yapud’sous », réforme « indispensable » qui conduit habituellement à la suppression des acquis sociaux. Il faudra faire beaucoup mieux.
NOUVELLES DU FRONT
Comme une réponse à l’autosatisfaction affichée par les représentants du réseau à la précédente réunion de la commission de suivi 4 D, celle qui se réunira le 27 se tiendra au moment où le personnel du PSC de Cergy sera en train de débrayer pour cause de ras-le-bol de la surcharge de travail et d’insuffisance d’effectifs. Sans doute la direction du réseau nous expliquera qu’il ne s’agit là que de difficultés temporaires liées à la mise en place de l’excellente nouvelle organisation du travail qu’elle a conçue… on connaît la chanson, elle date de plus de 10 ans maintenant ! Il n’empêche, les agents du PSC de Cergy ne se contenteront pas d’un air de musique en guise de réponse ! Les infos de la CGT de Cergy sur le débrayage sont sur Canal CGT (Arpège et Maïa).
CARTON ROUGE
Il y avait un moment que l’inspection n’avait pas fait parler d’elle… mais ce doit être génétique, au bout d’un certain temps le naturel reprend le dessus. Cette fois-ci, c’est à Paris Croix Rouge que les inspecteurs ont franchi les bornes des limites en demandant au personnel de leur fournir des pièces, tels les originaux de leurs diplômes, concernant leur situation personnelle … C’est pour la bonne cause bien entendu, pour « mettre à jour Gershwin » ! Ben, voyons… Dérapage ou réapparition d’une vision extensive du rôle de l’inspection ? Rappelons que personne n’a d’obligation de réponse aux investigations de l’inspection dans ce domaine.
NOUVELLES DU FRONT
La séance du CCE du 15 avril n’a pas passé sous silence l’agression à Drusemheim en Alsace subi par un membre du personnel suite à l’ouverture d’agence avec un seul salarié malgré nos mises en garde. En rappelant à la direction qu’elle portait une lourde responsabilité , les élus du CCE n’ont pu entendre d’explication de la part du directeur du réseau, ni du directeur général qui avaient déjà quitté la salle…Si l’on en croit le DRH resté seul au front, l’erreur serait due au responsable de l’agence qui n’aurait pas dû ouvrir ce point de vente avec un seul salarié !…Avant de poursuivre sur la volonté de la direction du réseau de développer ce type d’ouverture.
TEMPS PARTIEL
La deuxième réunion de négociation sur le temps partiel s’est déroulée le 16 avril. Le projet d’accord soumis par la direction a été remis quelques jours avant et faisait suite à la réunion du 25 mars, et il est disponible sur notre Intranet CGT. Alors que la direction avait prévenu, lors de la première négo qu’elle n’entendait pas inciter le travail à temps partiel, chacun attendait de connaître la manière dont elle entendait répondre aux demandes syndicales. Le projet remis aux syndicats comporte des avancées significatives par rapport à l’accord de 96 (dénoncé par la direction en même temps que la convention collective) même s’il reste quelques points à trancher lors de la prochaine réunion prévue le 11 mai. Ainsi, la demande de la CGT et de la CFDT de permettre aux salariés à temps partiel de pouvoir cotiser pour une retraite sécu à taux plein, avec l’équivalence côté patronale est inscrite dans le projet d’accord….même si elle est subordonnée à la parution des décrets gouvernementaux qui ouvrent cette possibilité. De même, exit l’impact sur les indemnités de départ qui, depuis 2001 sont proratées par les périodes de temps partiel…Elles ne seraient impactées qu’au delà des 5 premières années (hors plans 93/94). La CGT avait demandé aussi que le renouvellement du temps partiel ne soit pas pour le salarié demandeur, une re-négociation à chaque échéance. En proposant une convention à temps partiel pour une durée indéterminée, la CGT voulait éviter la pression locale lors de chaque renégociation. La direction a finalement proposé un contrat par tacite reconduction pour une durée maximale de 5 ans. Quant à la formule à 40%, elle a été purement et simplement abandonnée…la CGT et la CFDT en avait demandé le retrait car en plus de n’être pas utilisée, elle posait d’énormes problèmes de couverture sociale et n’était le résultat que de la volonté de la direction, dans la négociation de 1996, d’y faire inscrire une mesure qui lui permette de gérer les effectifs. Le type de mesures de gestion que nous n’avons pas envie de voir dans un accord avec les syndicats. Il faudra pour le prochain projet d’accord, que la direction admette en plus que le temps partiel est un choix du salarié, et que les embauches ne doivent donc se faire qu’à temps plein.
DIGNITE
…ou catastrophe, c’est selon que l’on soit chômeur en fin de droit ou François CHEREQUE, à l’issue du procès marseillais qui a condamné l’Assedic au tribunal de Marseille à reprendre le versement des indemnisations pour 35 chômeurs. Il est sûr que les signataires de la convention incriminée (CFDT, CFTC , CGC et MEDEF) ont maintenant un sérieux problème à résoudre....car il n’y a pas que ces 35 chômeurs qui soient concernés !
PAQUES AU BALCON
…Pétitions à Matignon ! A l’occasion de l’examen cette semaine du projet de loi relatif au dispositif de solidarité pour l’autonomie des personnes âgées, la Fédération CGT des Banques et Assurances est allée remettre plus de 10.000 pétitions à Raffarin troisième du nom, ainsi qu’aux différents groupes parlementaires. Elles étaient le résultat de l’émoi des salariés suite au cataclysme de l’été dernier et à la décision de Raffarin II et du MEDEF d’y répondre par la solidarité…en nous piquant un jour férié ! Plutôt que d’user de la seule véritable solidarité nationale, un vrai projet financé par l’impôt sur le revenu….
VAS-Y ROGER !
L’assemblée d’Eurotunnel nous a valu l’étrange coalition Jacques MAILLOT/Nicolas MIGUET à la tête des actionnaires pour déboulonner l’ancienne direction et prendre le pouvoir. C’est dans un climat plus serein que Daniel BOUTON prépare son assemblée des actionnaires…Celle-ci est convoquée le 29 avril et la CGT sera votre oreille dans cette auguste assistance. Elle pourra aussi déposer vos votes par correspondance. Si le buffet de petits fours ne vous attire pas plus que ça, et que vous ne pouvez vous y rendre, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos votes en donnant pouvoir à Roger VALADE, syndicat CGT, Tour SG, La Défense. Car tous ceux qui ne seront pas utilisés reviennent d’office au Président…. C’est dur la démocratie au pays des actionnaires !
J’L’AI PAS DIT !
Nous évoquions dans nos précédentes Infos la proposition de la CGT faite en commission sociale du CCE pour résoudre le problème posé aux concubins afin de toucher les diverses allocations SG, suite à l’accord signé par le seul SNB en juin 2003. Nous avons reçu la réponse positive de la Direction le jour même où, le seul signataire annonçait par tract en «dernière minute» cette bonne nouvelle.. par une lettre de la Direction (reprenant notre proposition), adressée en réponse à la demande du signataire de « présenter la réflexion de la Direction sur l’impact de ces nouvelles mesures » ! De l’art de voler au secours de la victoire…
CA ENERVE !
La commission économique exceptionnelle du CCE, réunie cette semaine a été l’occasion de revenir sur les raisons de la baisse de 21% de l’intéressement et de l’absence de participation… L’expertise des comptes de l’entreprise montre que ce « phénomène » de baisse repose sur certains bidouillages comptables…appelés « optimisation fiscale » en politiquement correct. Si l’on cumule la hausse des 36% du variable (bonus essentiellement), à certains résultats significatifs comptabilisés à l’étranger dont les charges induites sont « bookées » à Paris, que l’on retire les provisions des bouillons à l’étranger, on arrive avec l’accord signé par la direction et SNB/CFTC/FO à la belle conclusion que chacun connaît…en cette période de forte hausse des résultats de la SG !
LES NIOUZES DU CCE
La session de printemps du comité central d’entreprise vient de s’achever. Elle est comme toujours l’occasion de revenir sur de nombreux sujets qui fâchent. La commission économique était saisie de la consultation prévisionnelle sur l’emploi, une consultation très limitée mais qui fait ressortir quand même que la plupart des créations nettes 2004 iront sur des postes fonctionnels, 220 en plus, tandis que les bases avant du réseau perdront 47 postes. On note aussi la forte part de CDD, 760 sur 2538 recrutements prévus pour 2004. La commission a voté une résolution devant le refus de la direction de donner des informations sur l’évolution des qualifications et des métiers. Cela fait pourtant un moment que nous demandons à discuter du sujet, notamment depuis le déploiement de 4D dans le réseau, mais plutôt que de répondre positivement à cette demande, le représentant de la direction a préféré se draper dans le refus outragé de ce qu’il a qualifié d’ultimatum. Ce refus obligera pourtant le CCE, comme il a dû le faire déjà plusieurs fois à faire respecter la loi devant le tribunal. Autre sujet de discorde, la fermeture des plateformes télémarketing qui pourrait bien se terminer aussi devant le juge. Comme pour la question des métiers, la direction du réseau prétend gérer « au fil de l’eau » et sans contrôle la disparition de plusieurs dizaines d’emplois et les reclassements des agents concernés. Les 2 questions seront tranchées par la réponse officielle de la direction le 15 avril. Le gros morceau de la commission sociale était la présentation du bilan social 2003, un document codifié par le Code du Travail qui confirme ce que nous avons dit au cours de la récente négociation salariale : augmentation des écarts et de la part des rémunérations variables notamment. A noter aussi, les absences de courte durée n’augmentent pas et peut-être le déblocage sur les allocations crèche, garde études et vacances. Remise à nouveau sur le tapis, la direction a accepté d’examiner notre proposition de verser les indemnités aux concubins sur production d’une attestation de vie commune et des avis d’imposition de chaque concubin… réponse le 15 avril. Enfin, la commission hygiène et sécurité est elle aussi revenue sur le sujet sensible des ouvertures d’agence avec 1 seule personne présente. Deux agressions se sont produites dans la Dec de Strasbourg qui ont précisément confirmée nos craintes des risques de ces situations, les 2 malfaiteurs n’ayant pas crû à l’impossibilité pour les agents d’accéder aux espèces. Le directeur local, comme bon nombre de ses collègues, en a tiré la bonne conclusion avant un drame en décidant de ne plus ouvrir dans ces conditions.
NOIX D’HONNEUR
… au patron du tout nouveau PSC de Lille, qui, dépité de ne pas pouvoir participer aux challenges réservés aux commerciaux, vient de lancer un challenge dans son PSC. Rappelons que les PSC sont chargés des travaux administratifs, les back-offices des agences donc. L’activité des agents ne pouvant se mesurer à l’aune des produits vendus à la clientèle, l’homme va donc se saisir d’un chrono temps pour mesurer la vitesse de tamponnage de ses agents, d’un mètre ruban pour mesurer les piles de pièces comptables traitées par chacun chaque fin de journée… et… d’une balance pour peser les poubelles ! Nous lui proposons évidemment de s’inscrire lui aussi à son propre challenge, sa note perso étant une moyenne de celle attribuée par chacun des agents du PSC… C’est Marcel, le délégué CGT du PSC qui se chargera du vote, Chauffe Marcel !
CHOUX ET CAROTTES
La première réunion de négociation sur le temps partiel s’est déroulée le 25 mars. Demandée par les organisations syndicales, cette négociation vise à redonner un accord cadre qui serve de socle à l’application du temps partiel à la SG. L’ancien accord avait en effet été dénoncé par la direction en même temps que la convention collective. L’application actuelle résulte du dispositif minimum repris dans l’accord 35H. Il y avait été inscrit pour permettre à ceux qui le voulaient d’utiliser ce régime de travail, tout en permettant de mettre en place la RTT sans cumuler les difficultés… La direction a donc ouvert cette négociation en rappelant qu’elle n’en était pas demandeuse, qu’elle n’avait pas la volonté de favoriser le temps partiel. Ce premier tour de table a permis à la CGT de définir ce qu’elle entendait bien mettre dans la discussion et dans le futur accord. L’ancien accord définissait des périodes (de 1 à 5 ans) au delà desquelles, il fallait renégocier la demande avec la hiérarchie. Ce dispositif n’a plus lieu d’être, sauf a espérer que la direction réintroduise des primes liées à la durée de l’engagement…S’engager sur un régime à temps partiel pour une durée indéterminée, avec possibilité de rompre à la date anniversaire aurait certainement le mérite de la simplicité. De même, l’un des dispositifs de la loi Fillon permet de cotiser pour une retraite à 100%, ce qui n’était pas le cas dans l’ancien accord… Cette possibilité est ouverte et subordonnée à l’accord de l’employeur, qui lui aussi doit cotiser sur le salaire correspondant au temps plein. Le directeur des relations sociales, Philippe PERAIN, tout en mettant en avant le coût certain, a accepté de regarder…Mais dans les méandres de la loi Fillon, les décrets sont autant redoutés qu’attendus. Celui sur ce dispositif est encore à la frappe ! Quoiqu’il en soit, la CGT a aussi demandé que soit rappelé le principe des embauches à temps plein, dans la mesure où tout le monde s’accorde à dire que le temps partiel doit être un temps choisi par le salarié. Les choses se gâtent quand il faut clarifier les formules du régime à temps partiel, y faire respecter le prorata de la RTT entre les jours fériés et les jours employeurs et les jours de fractionnement. En additionnant des choux et des carottes, selon la formule d’un représentant de la DRH, on arrive au mieux à faire une soupe indigeste.
L’ASSIETTE AU BEURRE
La récente publication du rapport 2003 de la Société Générale intègre les nouvelles dispositions relatives à la transparence des rémunérations… ce qui permet de voir que la rémunération de Daniel Bouton a progressé de 63% pour s’établir à 2,95 millions d’euros… son fixe n’a pas augmenté, contrairement à celui des salaires inférieurs à 24 000 euros l’an qui avaient progressé de 0,7% au 1
er avril. Par contre, son variable, 1,95 million, a augmenté de 143%, tout comme celui de Philippe Citerne d’ailleurs. Au vu de la vôtre et de votre fixe, vous comprendrez pourquoi il vaut mieux dépendre du comité des rémunérations composé de 3 administrateurs « indépendants » plutôt que de la DRH. Ceci ne comprend pas les attributions d’options, 109 000 à 52 euros en 2003, 120 000 à 70 euros en 2004 pour le président…
RTT, NOUVEL ACCORD
L’avenant à l’accord RTT d’octobre 2000 a été signé le 22 mars. La principale disposition visible est le regroupement des périodes de référence des congés annuels et des jours RTT sur une période unique du 1
er janvier au 31 décembre. Réticente, la CGT avait pointé les dangers d’un retour en arrière en multipliant les difficultés à éponger les soldes en décembre et pousser à demander le paiement des jours investis dans le CET. Mais les conditions que nous avons fixées pour signer ont changé la donne. De son côté, la direction gagnera à la simplification de la gestion des congés, un avantage certain au moment où les cafouillages de GERSHWIN se multiplient. Du côté salarié, au-delà de la simplification qui fut l’argument des partisans du nouveau système, il faut retenir qu’il va « automatiser » l’attribution des jours de fractionnement pour tous, techniciens et cadres, diminuant ainsi de 2 jours par an la durée du travail. Quant à la date butoir, elle sera en fait repoussée pour tous au 30 avril, la nouvelle date limite pour investir les jours dans le CET. Certes la CGT n’avait pas demandé la possibilité de paiement des jours investis, considérant que c’était plutôt contradictoire avec la logique de la RTT. Il faut rappeler toutefois que la « monétisation » du CET est une possibilité ouverte par la loi Fillon, « suspendant » certaines dispositions de la loi Aubry, et que notre refus de signer le texte n’aurait pas empêché d’entrer en application. Il était par contre très important d’obtenir une profonde modification des règles de prise des jours investis dans le CET, afin de permettre qu’ils soient réellement utilisés par ceux qui le souhaitent. Il sera possible désormais de les prendre par fraction d’une semaine, les droits sociaux ne seront pas affectés par la prise des jours investis, et le plafond maximal annuel qu’on pourra investir n’est relevé que de 3 jours, de 10 à 13. Une période de transition est prévue en 2005. Ces avancées ont permis à la CGT de signer en compagnie des 2 autres signataires de l’accord d’octobre 2000, le SNB et la CFTC. Un grand nombre de questions vont maintenant se poser pour comprendre comment va fonctionner le nouveau système. Toutes les infos seront sur le site CGT intranet, MAYA et ARPEGE, que nous complèterons au fur et à mesure, vous y trouverez déjà le texte de l’accord, le tableau de la période de transition, et le récit de la négociation.
TU CLIQUES A GAUCHE
Voilà pourquoi la DRH ne se pressait pas pour donner les statistiques de connexion à l’intranet syndical, les statistiques pourtant déjà publiées sur… l’intranet! Avec 2914 visites dans le mois de février sur ARPEGE, le site CGT se classe en tête, en constante progression, ainsi que sur MAYA avec 3596 en janvier. Il est vrai que l’accès direct pour chacun aux infos syndicales permet de se faire une idée en toute indépendance et de juger sur pièces, une nouveauté dans une entreprise où le contact n’est pas facile du fait de l’éparpillement. L’engagement de la CGT à en faire un vrai site d’infos rapides et complètes, ainsi que la possibilité d’y exprimer son opinion sans censure n’y sont pas pour rien. C’est d’ailleurs la tribune qui inquiète le plus la DRH, pensez, un endroit à la SG où l’on peut écrire librement !
CARTON ROUGE
Les infos de la CGT avaient rapporté il y a quelques temps les dérapages de la DEC de Bayonne dans le challenge Messalia. Ces dérapages furent qualifiés de « turpitudes » par le représentant de la direction du réseau en séance du comité central d’entreprise. Publiée le 30 janvier, notre info fut suivie d’une lettre adressée à notre délégué syndical le 16 février, une lettre de rappel faisant opportunément allusion à une « réclamation clientèle ». Convoqué peu après par le directeur de la DEC Jean-Paul Barbet, notre délégué s’est vu reprocher de « ne pas s’inscrire dans la gestion dynamique de la DEC », sommé de lui faire des propositions de départ vers une autre agence, et enfin avisé que son variable était réduit à zéro d’une part, et que sa prochaine révision de salaires de 1000 euros était supprimée. « Rien, vous n’aurez rien du tout » a lâché rageusement le patron de la DEC. On se dit que cette réclamation de clientèle ancienne et ressortie des fagots n’est pas grand-chose au regard du dérapage que M. Barbet appelle « gestion dynamique de la DEC » et qui mérite autrement d’être sanctionné à coup sûr… Au-delà, la tentative de rétorsion et la sanction déguisée ont un évident rapport avec l’intervention de la CGT au CCE. Venant à l’encontre d’un chargé de clientèle qui ne fait que bien défendre son métier en dénonçant des méthodes commerciales douteuses et illégales, cette attitude est déjà intolérable. Elle pose d’ailleurs un problème de fond auquel la Direction du réseau devra répondre : a-t-on le droit d’exercer un mandat syndical dans les DEC ou bien est-ce que la présence syndicale n’est tolérée que dans les PSC ? Mais la discrimination et la sanction anti-syndicale sont évidentes. La CGT n’a pas l’intention de laisser faire. M. Barbet doit savoir qu’il se prépare à de graves ennuis qui pourraient le mener jusque devant un tribunal correctionnel s’il ne change pas rapidement son fusil à flinguer les syndicalistes d’épaule.
A CARLOS
Encore une fois la barbarie a frappé, cette fois-ci en Europe à Madrid. A l’heure qu’il est nous ne savons rien si ce n’est la folie meurtrière dont on se demande quand elle s’arrêtera. Après le choc du 11 septembre 2001, on avait brièvement crû que la lutte contre le terrorisme allait mobiliser les énergies, mais les paradis fiscaux qui abritent l’argent du terrorisme sont restés des paradis car ils n’abritent pas que l’argent du terrorisme… et l’attentat de Madrid nous ramène à la case départ. Encore une fois nous sommes frappés et nous pensons au secrétaire du comité d’entreprise européen de la Société Générale que nous sommes fiers d’avoir élu, un madrilène touché dans sa famille et à un collègue espagnol qui a été gravement blessé.
REFORME DES 35 HEURES
La dernière réunion de négociation a finalement abouti à un projet d’accord profondément remanié qui sera soumis à la signature des syndicats le 22 mars. La CGT a obtenu des garanties importantes pour éviter que le regroupement des périodes de référence ne conduise à un allongement général de la durée de travail et à un retour en arrière sur les 35 heures. L’utilisation du CET sera plus facile avec un minimum ramené à 5 jours ouvrés et sera considéré comme du temps de travail effectif pour le calcul des droits sociaux. De plus, la date butoir pour investir les journées non utilisées dans le CET sera repoussée pour tous au 30 avril. Le récit de la négociation et les textes peuvent être consultés sur l’intranet CGT.
LA TEUF DES MEUFFES
Absolument illégale depuis de nombreuses années, l’inégalité professionnelle refait parler d’elle dans les média à l’approche du 8 mars, « journée internationale des femmes » dûment estampillée par l’ONU ; De nombreux experts et études seront à l’honneur, et nous ne couperons pas à l’interview des femmes militaires et des femmes PDG… mais pas des femmes techniciennes de surface évidemment ! Nous n’aurions que 10% de femmes PDG, alors qu’une étude « américaine » prouverait que les sociétés qu’elles dirigent seraient 30% plus rentables. Dans la langue de bois pratiquée en colloque, un nouveau mot a été inventé : le plafond de verre, qu’il s’agit bien sûr de briser. Et puis Mardi 9, on changera de sujet … sauf nous qui avons à résoudre deux problèmes de réintégration après congé maternité, deux femmes que l’on voudrait forcer à un déplacement incompatible avec la garde de leurs jeunes enfants… ou encore un dossier de discrimination évidente entre 2 embauches, au même endroit et à diplôme équivalent, l’une au niveau B le plus bas une femme, l’autre « un homme » au niveau… C !
MERCI PATRON
Après les bonus de SGCIB, c’est bientôt le reste des agents SG qui vont apprendre le montant du variable qui leur sera versé, ou pas, fin mars. Exercice souvent obligé, l’impétrant est convoqué par son supérieur – au sens monarchique et eugéniste du terme – qui lui signifie le montant de la récompense octroyée. Dans le cas où le montant est supérieur à zéro, il est d’usage de remercier sa générosité, en cas de zéro par contre, il est d’usage que le supérieur incrimine « Paris » ou un supérieur encore plus supérieur… Une pratique digne du 19
ème siècle, au temps du capitalisme triomphant des fabriques. La CGT a demandé qu’à défaut de bazarder cet exercice inutile, inefficace et injuste, il soit encadré dans des règles. Le principe de la négociation d’un accord avait été accepté, mais depuis la signature de l’accord salarial 2004, on attend encore la fixation d’une première date de réunion.
DANY CHEZ LES NANTAIS
Notre PDG aime faire la tournée des popotes, il était à Nantes le 4 mars. Bien élevé, il a poussé l’amabilité … et la prudence… jusqu’à recevoir les syndicats locaux. Un coup de brosse à reluire sur la formidable capacité d’adaptation du département, et Dany est passé au vif du sujet : « Même si nous commençons à gagner de l’argent sur le métier titres, nous sommes loin de dégager une marge raisonnable, il faudra être meilleur au dernier trimestre » Puis il s’est lancé dans son numéro habituel – provoc ou pas ? – où tout est passé à la moulinette ; « variable pas assez différencié entre celui qui travaille et celui qui ne fout rien », « intéressement qui ne varie pas assez dans un sens ou dans l’autre », « Sécu, on ne peut plus demander aux actifs de continuer à prendre en charge des retraités qui coûtent de plus en plus cher». Quelques morceaux de bravoure propres à décoiffer des nantais pas habitués ! Du coup, il a fait poireauter 20mn les cadres du centre qui l’attendaient à la cantine pour entendre un discours plus convenus, un coup de brosse et un appel à l’effort avant de pouvoir enfin faire un sort aux petits fours!
21,5% EN BAISSE
C’est le chiffre de la semaine. Communiqué par la direction lors de la réunion de la commission ad hoc, ce chiffre représente la baisse de l’intéressement qui sera versé au titre de 2003. Embarrassée devant les élus du CCE, la direction avait botté en touche en renvoyant le débat à cette commission… mais de débat, il n’y eut point ! Les « techniciens » étaient venus « expliquer » la baisse un point c’est tout. Principalement impacté par le RBE métropole, l’intéressement recule du fait de la baisse des taux et de la hausse des frais généraux… il y aurait, la dérive des salaires, le coût des départs en CATS, des « départs négociés » et… le provisionnement des bonus à verser au titre de 2003 ! Au final, le taux de la prime s’établit à 3,795% du salaire de base conventionnel, proche d’un taux moyen de 3,80% sur les 4 dernières années, ce qui, aux yeux des représentants de la direction est un motif suffisant pour ne pas modifier le mode de calcul. Elle a oublié que lorsqu’elle avait constaté que la formule de calcul risquait d’aboutir à une très forte hausse de l’intéressement, elle ne s’était pas gênée pour la modifier la formule en question. Ce refus de discuter va certainement contribuer à aggraver un mécontentement perceptible depuis que l’info circule à la suite du comité central d’entreprise. Toute la question est de savoir si ce mécontentement en restera là. La CGT considère que cette baisse est inacceptable dans la situation très favorable que connaît la Générale aujourd’hui, et qu’il est important de faire savoir à la direction qu’elle doit prendre des mesures pour corriger le tir en haussant le ton si nécessaire.
LE CERVEAU ET LA RUMEUR
Portrait pleine page en couleur, Dany fait l’objet d’un reportage flatteur du magazine l’Expansion de mars. Qualifié de cerveau de la Générale – à défaut d’être l’illustre mécano du film – notre PDG se livrerait selon le journaliste à des écoutes illégales pour « mieux cerner les demandes des clients » à l’instar de tel directeur de groupe que nous avions épinglé d’une noix d’honneur… On y apprend aussi, dans l’inévitable chapitre conclusion sur l’avenir de la Générale dans « la future consolidation bancaire » que ce serait plutôt Banques Populaires ou Groupama, ou bien les Suisses ou Barclay’s … Cela finit par former avec tous ces prétendants supposés un véritable harem si l’on y ajoute la rumeur des salles qui pronostique HSBC et BNP Paribas.
TEMPS PARTIEL
Deux dates sont fixées pour la négociation d’un nouvel accord sur le temps partiel, le 25 mars et le 16 avril. L’accord précédent avait été dénoncé et remplacé par les dispositions relatives au temps partiel incluses dans l’accord RTT. L’objet de la négociation devrait être de repartir de ces textes pour parvenir à un accord complet. Réticente au départ, la direction a fini par en accepter le principe… sans s’engager sur le contenu final de l’accord.
TURPITUDE AU CCE
La séance a commencé par l’habituelle intervention de Bouton pour « expliquer les résultats 2003 de la Société Générale ». Ce résultat exceptionnel va permettre la distribution d’un dividende de 2,5 euros en hausse de 19,05%!!! La CGT lui a dit qu’au vu des résultats expliqués et de l’augmentation du dividende, le niveau de l’accord salarial aurait pu être plus élevé… Sans laisser répondre la direction, le SNB a poursuivi pour critiquer longuement ledit accord salarial et en particulier le « sort » réservé aux cadres moyens. Le ton est rapidement monté avec le DRH Bernard De Talancé. Le représentant du SNB l’a très mal pris considérant que le DRH l’accusait de mal représenter le personnel. S’estimant diffamés, les élus SNB ont quitté la séance ! Colère spontanée ou pas, cette combativité se révèle pour l’instant de pure forme. Le débat s’est donc poursuivi et la direction a été interrogée sur la participation et l’intéressement. Bernard De Talancé a répondu qu’il n’y aurait pas de participation et, à la surprise générale, que l’intéressement serait en baisse de l’ordre de 20%. !!! Après le tollé général qui a suivi cette annonce, la direction a admis que « c’était difficile à expliquer», mais que le calcul de l’intéressement provenait d’un accord qui met en avant l’activité et le PNB de la banque de détail du Réseau France. Ces explications techniques n’ont pu cacher l’embarras de la direction qui a fini par renvoyer le débat à la « commission de l’intéressement » du 26 février. Ce sera un excellent moment pour chacun de faire justement preuve de sa combativité, puisqu’on se souvient que la formule actuelle de calcul de l’intéressement résulte d’un accord que la direction avait précipitamment obtenu du SNB pour éviter que la formule en vigueur à l’époque ne génère un intéressement très élevé. Pourquoi ne pas exiger aujourd’hui la correction inverse ? Pour le reste, nous sommes à nouveau intervenus pour dénoncer la politique de vente forcée, notamment à Bayonne à l’occasion du challenge national Messalia. Le représentant du réseau s’est montré très clair et a dénoncé ce genre de « turpitudes ». Il a expliqué « que la direction n’avait pas vu Bayonne » mais qu’elle avait rappelé aux directeurs les règles de bonne conduite. L’affaire de l’ouverture d’agences avec un seul agent a vécu un nouveau rebondissement dont nous ne pouvons que nous réjouir. A l’unanimité des présents les élus ont voté une motion qui mandate le secrétaire du CCE pour assigner au pénal la direction générale en cas d’accident grave.
4D
La commission de suivi du 18 février a été l’occasion pour la direction de présenter un premier bilan statistique du transfert des bases arrières sur les PSC. Brockmann, n°2 de la DRH de PAEN, y voit un motif de satisfaction puisque 87 % des TMB concernés auront finalement accepté leur transfert…Il n’a pu s’empêcher de noter qu’il existait de fortes disparités suivant les régions, citant Saint Brieuc et Béziers ! … C’est à Saint Brieuc que le droit de refuser un transfert à été obtenu par les salariés avec l’aide de la CGT (sur 27 TMB, 9 ont accepté le transfert) et que ce droit est maintenant inscrit dans l’accord à disposition de tous...Chacun ses motifs de satisfaction !
BNP4, SG 4
Les négociations salariales 2004 se sont donc terminées dans les 2 banques par un accord signé par 4 organisations syndicales. En terme de moyens la somme attribuée est comparable, mais elle n’est pas du tout distribuée de la même façon… Du coup, le SNB signataire à la BNP, ne l’est pas à la Société Générale, et c’est exactement l’inverse pour la CGT. Pour ce qui concerne la Société Générale, les 4 syndicats signataires CFDT, CFTC, FO et CGT ont tous insisté sur leur approbation de la méthode employée pour la première fois dans un accord salarial qui consiste à privilégier une augmentation uniforme et pérenne du salaire de base. Certes, le sentiment de beaucoup est que la direction avait les moyens de faire plus, la publication des résultats au même moment ne peut que conforter ce sentiment. On ne peut pas cependant considérer avec mépris une augmentation de 350 euros à laquelle s’ajoute une prime de 150 euros, soit 500 euros en 2004 pour 75% de l’effectif… C’est 100 euros de plus que le plancher de la prime de 400 euros attribuée en 2003. Il faut aussi prendre en considération la garantie de paiement des jours de carence pendant 3 ans obtenue par la CGT et inscrite dans l’accord social. La réunion de signature du 13 février a été l’occasion d’un échange aigre-doux entre Bernard de Talancé le DRH et le SNB qui a dénoncé ce qu’il appelle « une dérive importante » motivée par la volonté de punir les cadres moyens des niveaux H,I et J. Tout est très relatif cependant car sur un peu plus de 12000 cadres, la moitié est sous la barre des 40000 euros annuels et percevra la même augmentation que les techniciens, et la plus grande partie de l’autre moitié touchera une prime entre 500 et 1000 euros.
RTT A SUIVRE
La suite des discussions sur le projet d’alignement des périodes de référence des congés annuels et des jours RTT a montré que le risque de remettre en cause nos 35 heures était bien réel et que la signature de l’accord de juillet 2000 par la CGT serait le principal obstacle à tout retour en arrière. Entre l’alignement des dates butoirs, la majoration du plafond de jours qui peuvent être investis dans le CET, la possibilité de faire payer les jours investis… On irait tout droit à remettre la France au travail, selon la formule consacrée. A l’évidence, la cause principale des difficultés à solder ses congés et ses RTT, est le sous-effectif chronique… mais de là à ne pas tenir compte du contexte et accepter des mesures qui aideraient à résoudre les problèmes d’emploi en faisant retravailler les gens plus longtemps…
ON VA PAS EN FAIRE UN FROMAGE
La publication des résultats 2003 de la Socgen, hausse de 78,4% du résultat net, hausse de 19% du dividende relance les rumeurs et appétits. Daniel Bouton a fait dans la comparaison crémière, la Socgen passant du statut de camembert à celui de coulommiers… un fromage qui grossit selon lui. Et voilà les analystes prêts à se mettre à table, mais qu’on se le dise le fromage est lourd à digérer.
LE MILLION
Les syndicats n’auront finalement pas reçu le projet d’accord salarial 2004 avant le 9 février, date de la prochaine, et théoriquement dernière réunion de négociation. Faut-il interpréter ce retard comme le signe d’un certain embarras devant le mécontentement suscité par les précédentes propositions ? L’hypothèse est vraisemblable compte tenu du contexte : proximité de la publication des résultats 2003, annonce dans les services centraux des bonus et de la part variable. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le scénario 2003 ne se reproduira pas (la négo avait été expédiée dans le calendrier prévu en 3 séances) et qu’il faudra reporter à fin mars l’application d’un éventuel accord. La prudence de la direction est bien inspirée, car ses premières propositions ont mécontenté tout le monde, les jeunes et nouveaux embauchés, exclus par la clause des 18 mois, les bas salaires qui considèrent les propositions ridicules et tous les autres qui ne comprennent pas qu’avec de tels résultats la direction générale soit si pingre avec ses salariés… Elle aurait pu pourtant s’y attendre car une fois de plus le personnel de la Générale était des plus impliqués dans la pétition sur les salaires remise à l’AFB par les fédérations syndicales fin 2003. Reste qu’avec 6000 signatures recueillies par la CGT dans la profession et une dizaine de milliers toutes fédérations confondues pour 230000 salariés, on comprend que la pression revendicative exercée sur le patronat a ses limites. La CGT entend bien cependant permettre à tous d’être associés à cette négociation, notamment en diffusant une information complète, et aussi d’exprimer son avis. Disponible sur le site Intranet CGT, nos comptes-rendus vous font vivre les négociations en direct pour forger votre opinion et même de l’exprimer dans la tribune libre.
FIN DES SOLDES
Nous vous avons informé du projet de la direction d’aligner les périodes de référence des congés annuels et des jours RTT ; projet qui aurait comme conséquence de n’avoir plus qu’une date butoir pour liquider les soldes au 31 décembre. En prévision de la prochaine réunion du 12, la CGT organise où elle le peut un sondage grandeur nature. Un premier résultat nous est arrivé, celui de la DEC de Lille Nord Entreprises. Sur 148 présents, nous avons recueilli 120 réponses dont 98 sont contre l’alignement au 31 décembre ! Vous pouvez vous aussi nous faire connaître votre avis par l’intermédiaire de notre messagerie internet ou intranet.
FONDS DE TIROIR
A l’heure où l’on nous rebat les oreilles de la trouvaille gouvernementale pour faire passer la réforme des retraites, le déjà fameux « plan d’épargne retraite populaire », il n’est pas inintéressant d’observer les statistiques fournies au conseil d’administration IP Valmy, l’institution de prévoyance qui gère la retraite supplémentaire maison par capitalisation … tandis que de 97 à 2004, l’inflation a atteint 11,09%, les pensions sécu ont progressé de 12,19%, celles de l’ARRCO de 10,55%, celles de l’AGIRC de 8,15%, IP Valmy pour sa part en est restée à 7,45% pour des résultats financiers de 8,78%, pas brillant la capi !
39 HEURES : LE RETOUR ?
Lors de la réunion du 14 janvier avec la direction, la CGT s’était inquiétée du regroupement des périodes de référence pour les congés et les jours RTT, notamment du fait que la date butoir du 31 décembre deviendrait unique. La prise des soldes en décembre pourrait devenir impossible sous peine de fermeture. Depuis toutes nos enquêtes menées dans les services et agences confirment que ce regroupement génèrerait d’énormes difficultés… des difficultés soulignées par les gestionnaires de personnel. La DRH n’aurait donc rien vu et cette idée serait tout innocemment née de sa volonté de simplifier la gestion des congés ? On a du mal à y croire, au point qu’en vue de la prochaine réunion du 12 février, la CGT pense que le personnel doit être alerté, car il pourrait bien s’agir d’une méthode détournée pour remettre en cause l’accord de réduction du temps de travail que nous avons signé. Le résultat de ce regroupement des dates butoir au 31 décembre aurait immanquablement pour effet de rendre impossible à beaucoup d’entre nous la prise du solde de leurs congés. Ceci aboutirait mécaniquement à l’augmentation du temps de travail. Il y a 3 signatures sur l’accord RTT de fin 2000, la CGT est l’une des 3 et ceci nous donne quelque légitimité pour en exiger le respect, nous comptons bien le faire le 12 février.
NOIX D’HONNEUR
…au DCPP de la DEC de Bayonne, qui a décroché le gros lot du « challenge du meilleur dérapage », parmi les concours, campagnes, challenges de tous poils organisés dans le réseau. Agrafée par la CGT à la commission économique du CCE, la DEC de Bayonne s’est distinguée dans le placement d’un produit baptisé Messalia en recourant aux méthodes de la vente forcée, comme d’autres ailleurs… le problème est que le nombre de clients exigeant la résiliation était tellement élevé que la DEC risquait de perdre sa 1
ère place au challenge. Et c’est là que l’impétrant à la 1ère place du podium dérape, il fait proroger les contrats d’un mois gratuit pour repousser les résiliations à 2004 ! C’est ainsi que l’on prolongera en toute illégalité le contrat d’un client sous curatelle… et que l’on se prépare à renforcer les parts de marché de la concurrence ! Qu’est-ce qui peut entraîner notre DCPP à pousser ses subordonnés à l’extrême limite ? Serait-il lui aussi un adepte du surf à deux doigts des cailloux ? Peu probable ! Qui est finalement le véritable responsable? Interpellé en commission économique par notre représentant, M. LAUNAY n’a pas eu le temps d’étudier le dossier que nous lui avons remis. Il est débordé le pauvre, presque autant que tous les chargés et conseillers de clientèle abreuvés par lui et ses congénères de la direction du réseau de campagnes, challenges et autres. La question reviendra donc en séance du comité central d’entreprise, car nous ne lâcherons pas prise. Ces dérives qui font en général les choux gras de la presse deviennent le quotidien de la SG qui fait la même chose que tous les autres… et c’est bien ce que nous lui reprochons car en continuant ainsi notre réputation de professionnalisme sera bonne à jeter aux orties. Bien entendu, cette noix attribuée cette fois-ci sera une noix de jambon !
MINABLE
La seconde réunion de négociation salariale s’est donc déroulée le 21 janvier…. Les réponses de Philippe PERAIN, directeur des relations sociales aux revendications syndicales ont rapidement réchauffé l’ambiance ! Rejet de toutes les demandes hormis une réévaluation de la prime diplôme. La discussion sur cette première partie de la réunion à été l’objet d’un « vif «échange » à propos des minima, de la GSI et des jours de carences, au cours duquel il est ressorti la volonté manifeste de la direction de revenir sur le compromis signé en juillet 2000 dans l’accord social, volonté qui vise essentiellement à faire disparaître l’impact de toute garantie collective dans la politique salariale. Concernant les minima par exemple, leur absence de revalorisation depuis Juillet 2000 leur fait perdre maintenant l’essentiel de leur effet ! Philippe PERAIN était donc déjà sous pression quand il a annoncé les mesures salariales qui étaient censées nous éblouir! …Connues de tous aujourd’hui, les premières réactions qui nous sont parvenues n’en sont pas moins vives et confirment ce que la CGT déclarait à la direction : ces propositions sont d’un niveau tellement faible qu’elles ne sont même pas discutables. Il faut préciser que ces mesures ne s’appliqueraient qu’à ceux qui ont au moins 18 mois d’ancienneté au 1er janvier ! On notera pour la bonne bouche que le motif de cette exclusion est que les nouveaux embauchés bénéficient déjà d’un réexamen de leur situation après 18 mois…selon notre directeur des relations sociales ! Il faudra d’ici la prochaine réunion du 9 février des propositions sérieuses pour espérer la signature d’un accord salarial cette année.
PETITES VACHERIES
La semaine écoulée ayant concentré plusieurs grèves, à EDF, à la SNCF et dans la santé notamment, elle fût l’occasion d’un florilège de petites vacheries devenues traditionnelles certes, mais tout de même un peu agaçantes. Les médias avaient choisi le thème de la « désunion syndicale », laissant entendre que cette discussion aurait contrecarré l’objectif de ces mouvements : organiser une grève générale dont la véritable nature est politique… un « suivez mon regard » allègrement emboîté par François Chérèque qui expliquait à la radio que si la CFDT avait justement décidée d’appeler à la grève à EDF et de ne pas appeler à la SNCF, c’était la preuve qu’elle se déterminait que par rapport aux revendications professionnelles. Evidemment, la CGT étant partie prenante des deux mouvements, elle ne pouvait qu’être animée par de sombres desseins….
INDEMNITES DE CRECHE ET DE GARDE
Vous pouvez consulter sur notre site intranet la partie de la loi rectificative de finances qui concerne le nouveau régime de la charge fiscale pour les enfants. Ce nouveau régime va permettre de bénéficier, même en cas de séparation, de part fiscale pour les enfants, ce qui, par contrecoup, rétablira le bénéfice des allocations études, vacances et les indemnités de crèche et de garde à certains parents qui l’avait perdu du fait de l’accord signé fin mai 2003.
FIFO ou LIFO
Simplification, modernisation… après avoir mis le code de la sécurité sociale sur le grill, MEDEF et gouvernement s’en prennent au Code du Travail. La remise d’un rapport au Ministère du Travail est abondamment commentée, notamment à propos de la création d’un CDD « longue durée »… mais il n’y a pas que lui, car se déroulent en parallèle des négociations au MEDEF portant sur d’autres projets tout aussi dangereux comme la simplification des procédures de licenciements économiques. En fait ces simplifications ne sont que de vieilles revendications patronales dont nous sommes instruits depuis longtemps dans la profession et à la Société Générale même. Ainsi en est-il du contrat de mission, qui peut aussi s’appeler de projet ou de chantier. Le patronat bancaire a plusieurs fois, sans succès, tenté d’obtenir un accord des syndicats de la branche pour le faire passer, la dernière tentative remonte à 3 ans, l’AFB avait essayé de l’inclure dans la nouvelle convention collective. On comprend cependant tout l’intérêt du patronat pour ce type de CDD au vu de la manière dont sont traités les nombreux salariés qui en sont victimes encore aujourd’hui dans des secteurs comme ITEC. Il a fallu toute l’opiniâtreté de la CGT pour réduire un peu les abus, engager des procédures prud’homales pour commencer à améliorer la situation et obliger la direction à discuter avec nous des problèmes de ces salariés littéralement exploités par des négriers des temps modernes. Il est clair que la simplification envisagée légaliserait cette pratique et nous ramènerait rapidement à la case départ. Mais les salariés sous statut S.G. ont à craindre aussi d’un autre volet des projets, celui destiné à «simplifier» les licenciements économiques. Sur ce point aussi, l’AFB avait tenté la même opération de simplification en profitant de la dénonciation de la Convention Collective. Une des revendications patronales majeure que nous avons cependant alors fait échouer porte sur la non prise en compte de l’ancienneté dans l’ordre des licenciements. En gros le patronat rêve d’un monde FIFO et LIFO comme disent les informaticiens. Dernier entré, premier sorti pour les CDD en tous genres et, premier entré, premier sorti pour les CDI qui coûtent trop chers.
ACCORD RTT
La négociation devant rediscuter de quelques points de l’accord RTT s’est ouverte le 14. Manifestement 2 points intéressent la Direction, l’alignement de la période de référence des congés annuels sur celle des jours RTT, et la possibilité de demander le paiement des jours épargnés dans le compte épargne temps (CET). A propos de l’alignement, hormis le problème de la gestion d’une période transitoire en 2005, la CGT s’inquiète beaucoup des conséquences du regroupement sur une seule date, au 31 décembre, de la date butoir pour solder ses congés annuels et jours RTT. D’une certaine manière, cela pourrait rendre impossible la prise de ces soldes sous peine de fermer boutique en décembre… et conduire à ce que concrètement les gens soient obligés de mettre de plus en plus de jours en CET. Vous combinez cela avec la demande de la CFTC d’élargir le CET et celle du SNB de faire payer les jours investis… et vous revenez en arrière sur les 35 heures l’air de rien ! Les statistiques prouvent que toutes et tous ont profité de cet accord et vu leur temps de travail réellement et sensiblement diminué. Nous avons rappelé également à la Direction qu’elle devait discuter du temps partiel, un point qu’elle avait zappé… la suite le 12 février.
NEGOCIATIONS SALARIALES
Comme prévu, la première réunion qui s’est déroulée le 9 janvier, a satisfait à l’exercice traditionnel d’examen des statistiques fournies par la direction et par le dépôt des revendications syndicales. Ce fut donc l’occasion pour la CGT de développer le tableau que nous avions dépeint dans nos précédentes Infos. Et malgré un brevet d’autosatisfaction du statisticien maison Jean-Pierre MICHEL, la direction a bien dû reconnaître que sans augmentation individuelle ou promotion, le pouvoir d’achat du salaire de base a diminué…Ce qui fut le cas en 2003 pour 19 313 salariés, soit 56,5% de l’effectif ! Si l’on y ajoute l’influence de la répartition des rémunérations variables, dont sont exclus d’office près de 12% des salariés chaque année,…la situation devient sulfureuse ! D’autant plus que nous avons connu l’an dernier, l’un des plus mauvais accord depuis des années. L’enveloppe globale de cet accord est estimée par la direction à environ 17,4 millions d’euros… à rapprocher des 40,1 millions d’euros de part variable et des 280 millions de bonus distribués la même année! Après cette confrontation, chaque syndicat a donc exposé ses revendications. Pour l’essentiel, elles sont de 2 types. Pour la CGT, la CFDT et FO, une augmentation du salaire de base identique pour tous (entre 850 et 650 euros) apporterait un correctif aux dérives constatées. Côté SNB et CFTC, la revendication est par contre basée sur une augmentation hiérarchisée de 3% du salaire…soit une accentuation de ce que nous dénonçons car plus le salaire est élevé, plus la mesure sera elle aussi élevée, ne venant qu’aggraver les écarts entre hauts et bas salaires. Côté direction, et en réponse à ces revendications, Philippe PERAIN, directeur des relations sociales, a tenté, sans succès, de nous faire verser une larme sur les résultats 2003 de la SG, «bons mais pas exceptionnels comme en 2000», qui s’inscrivent malgré tout, dans le contexte économique d’une «reprise molle»…Il a ensuite embrayé sur les mesures qu’envisage la direction pour 2004 qui seront constituées d’un «mixte» : mesure exceptionnelle ( en clair, la prime ! ) et une mesure pérenne avec une effort sur les plus bas salaires….Il a également admis le principe de la reprise d’une négociation sur les critères d’attribution des rémunérations variables. Prochaine épisode le 21 janvier, lors de la non moins traditionnelle deuxième réunion de négociations salariales.
DANIEL BOUFFON
Spécialiste de la provocation, Daniel Bouton vient de publier un point de vue retentissant dans le journal Le Monde. Il y détaille «13 propositions» qui ont déclenché un tel tollé que même l’UMP s’est fendue d’un communiqué critique pour désapprouver ! Mais, au-delà des apparences, l’opération est cousue de fil blanc. Tandis que le chef de l’état et le gouvernement ont fixé au premier semestre de l’année 2004 la réforme de l’assurance maladie, le MEDEF lance son éclaireur. Le scénario est connu, il fut employé pour les retraites : on agite d’abord l’épouvantail et finalement on se dit qu’on a évité le pire, même si on y perd beaucoup. A y regarder de près, les 13 points contiennent l’essentiel des exigences du MEDEF et n’ont rien d’original, le fond est seulement noyé par l’anecdotique, voire le nauséabond comme la lutte contre la fraude à la sécu qui sent les propos du zinc du dimanche matin. En acceptant d’être le bouffon du baron Ernest, au sens moyenâgeux du terme, notre pdg ne s’est pas grandi, mais il a finalement dit tout haut ce que ses congénères pensent tout bas, et c’est bien plus grave.
COMPTES DE NOEL
C’est le 9 janvier que doivent s’ouvrir les négociations salariales 2004….Mais ce n’est pas parce qu’une négo s’ouvre que le résultat est obligatoirement satisfaisant. Celle de l’an dernier l’a encore prouvé. Expédiée en trois petits tours, elle s’était soldée par un accord signé par le seul SNB sur une prime hiérarchisée et 0,7% (si le revenu annuel global brut était inférieur à 24.000 euros). C’est donc en attendant cette réunion que la direction a transmis aux organisations syndicales les statistiques sur les salaires 2003. Pas de trêve de Noël donc, car l’analyse ne fait que confirmer ce que nous avions pu dénoncer l’an dernier et que l’accord n’a pas corrigé … Un système salarial individualisé dans lequel le gouffre entre bas et hauts salaires grandit année après année. L’écart entre la moyenne la plus basse ( hommes – niveau B ) et la moyenne la plus haute ( femmes – niveau K ) ne cesse de croître. Les derniers accords n’ont servi en fait qu’à distribuer une enveloppe décidée en haut lieu. Ainsi, en 2002, l’enveloppe destinée à l’accord représentait 28,2 millions d’euros (pour deux ans) alors que pour la seule année 2001, la direction venait de distribuer 172 millions d’euros de bonus et 38 millions d’euros de complément variable à la tête du client ! L’enveloppe 2003 devrait se situer sous les 30 millions d’euros alors que 40 millions d’euros ont été distribués en compléments variables (hors bonus)…dont près de 3.000 salariés restent exclus ! Mais la comparaison des frais de personnel 2002/2003 accuse surtout une baisse des rémunérations de base pour la première fois ! On note ainsi que ceux dont la tête ne revient pas à leur chef, et qui donc ne bénéficient pas d’ « une mesure de gestion », ne s’en sortent pas non plus par les mesures correctives qu’on pourrait attendre d’un accord salarial. Le résultat est une évolution du salaire moyen en chute libre pour la majorité des niveaux conventionnels. 56,5% de l’effectif n’a pas bénéficié d’augmentation personnelle en 2003, et 28% n’ont rien eu depuis 2001 ! L’objectif affiché est de boucler la négociation avant le 10 février…mais, comme on peut le voir, l’enjeu n’est pas de savoir quand on va finir, mais bien ce qui sera dans l’accord final. En tout cas, ce sera une nouvelle occasion pour la CGT de proposer de réelles mesures correctives aux dérives et inégalités de cette politique salariale. Dans l’attente vous pouvez, comme d’habitude consulter sur notre site intranet toutes les infos sur la négo : accords, stats …. Et nos commentaires!
MEILLEURE…ANNEE 2004
L’exercice est là aussi rituel….mais il reste sincère. Alors voici nos vœux syndicaux, que cette année 2004 soit meilleure que la précédente, qu’elle ne soit pas celle de la destruction de notre système de santé… et qu’ensemble, nous faisions un mauvais sort aux diverses prétentions du MEDEF et de son Baron.