Infos 2005 (51)
MEILLEURS VOEUX
Rituels mais néanmoins sincères, nos vœux syndicaux iront à l’ensemble du personnel. Nous avons une pensée émue pour nos collègues de la DEC des Pays de Savoie qui sont invités à la soirée des vœux le 10 janvier prochain …. dans les locaux du MEDEF !
UNEDIC
Après une caricature de négociation sur l’Assurance chômage qui va exclure un nombre significatif de chômeurs du droit à une indemnisation (au moins 180.000), le gouvernement vient de publier un décret portant sur le renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi. Cinq mois après un décret instaurant un durcissement des sanctions en cas de non respect de ses « obligations », tout salarié privé d’emploi est montré du doigt et menacé alors que rien n’est fait pour répondre à l’urgence sociale. La CGT a exprimé son désaccord avec une politique qui, « une nouvelle fois, s’attaque aux chômeurs et pas au chômage ». Elle a dénoncé un décret qui vise à mettre la pression sur les demandeurs d’emploi alors que la vraie question est celle du droit à l’emploi pour tous. Le Comité national des privés d’emploi a déclaré : « Personne ne soutient la fraude, c’est évident mais sortir un tel décret (…) est inquiétant et constitue une véritable stigmatisation ». De son côté, et à ce tarif là, le gouvernement n’a pas fini de se féliciter d’une « baisse lente mais significative des chiffres du chomage », allant même jusqu’à y voir un « cercle vertueux »…
CHAUD AU COEUR
Par ces temps glissants (dans le sens propre du terme), on ne résiste pas à l’envie de se moquer une dernière fois cette année de la contre productivité de certaines bonnes intentions…. Ainsi, après avoir bravé les transports en commun parisiens, traversé le parvis de la défense sous la pluie ou la neige, il reste quelques pièges avant d’arriver intact à son poste de travail… En effet, à l’intérieur de la Tour, ostensiblement au milieu du passage, se trouve une pancarte "Attention sol glissant", qui trône froidement entre les sapins sur lesquels l'on peut admirer les portraits de Daniel Bouton ou encore de Marc Vienot ....remplaçant ainsi, ce que le commun des mortels continue à mettre pour décorer le traditionnel sapin de Noêl : de vulgaires boules de toutes les couleurs ! Mais en dehors de gâcher l’aspect esthétique du hall de l’Agora, la pancarte est finalement source de chocs frontaux de salariés endoloris par le froid ou absorbés à justement bien vérifier que le sol ne se dérobe pas sous leur pied ... avant parfois de se prendre la pancarte en pleine figure !
COTISATIONS ET TEMPS PARTIEL
La possibilité pour les agents à temps partiel de cotiser à taux plein pour l’assurance vieillesse était une condition pour la CGT de signer cet accord. Le décret autorisant cette possibilité vient de paraître. La CGT demandait que le « rattrapage » pour les salariés intéressés soit étalé dans le temps. La direction a confirmé lors de la séance plénière du CCE du 14 décembre, que chaque agent concerné sera invité à choisir et que le complément de cotisation serait alors prélevé fin 2006.
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NÉGOS SALAIRES
Les négociations salariales Société Générale se sont terminées le 19 décembre. On attendait de la direction de meilleures propositions que celles du 24 novembre. Après un bref tour de piste, le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a fait semblant de réfléchir dans une suspension de séance pour revenir avec ses propositions définitives : 1,9% en 2 parties, 1,5% au 1er janvier et 0,4% au 1er septembre. Le plancher global est de 500 euros et le plafond de 1000 euros. Seuls les bénéficiaires d’un variable de 12000 euros et plus ainsi que les salariés de moins de 3 mois d’ancienneté seront exclus. A l’augmentation du salaire de base s’ajoutera une prime « Villepin » de 500 euros payable en juin pour faciliter son investissement dans le fonds E. Les jeunes en alternance devront se contenter d’une primette de 250 euros. Au total, le montant pour l’année 2006 représentera un peu plus de 30 millions d’euros, ce qui en relativise l’importance si on le compare à d’autres chiffres, comme les résultats, le dividende distribué aux actionnaires etc… On est tenté de dire, peut mieux faire, même si la comparaison avec les résultats de la négociation dans les autres banques est favorable ; pour l’instant seul le CIC fait mieux (2% avec un plancher de 750 euros). La CGT regrette que sa proposition d’attribuer un montant uniforme n’ait pas été suivie. La même proposition aurait permis d’attribuer 750 euros à tous. Jusqu’à 2025 euros mensuels, le plancher de 500 euros concernera la moitié des techniciens soit plus de 10000 personnes. Aucun technicien n’atteindra le plafond de 1000 euros et 60% des cadres se situeront entre le plancher et le plafond. C’est donc environ 40% des cadres qui gagnent plus de 4050 euros qui seront « plafonnés » à 1000 euros…un peu plus de 5000 cadres, moins ceux qui reçoivent un variable supérieur à 12000 euros. Mais nous pensons que l’on n’apprécie pas de la même façon les négociations salariales avec les syndicats quand on est technicien en dessous de la médiane avec un variable d’une centaine d’euros et quand on est cadre dans la tranche des 5% des rémunérations supérieures à 75 000 euros de base et un variable entre 10 et 12000 euros. La pilule est un peu amère aussi pour ceux qui ont fait grève à l’appel des organisations CGT, CFDT, FO et CFTC, poussant ainsi les résultats de ces négociations vers le haut, et qui seront plus souvent au plancher des 500 euros qu’au plafond. Malgré tout, une démonstration est faite de l’utilité de l’action syndicale en comparant le résultat des négociations et celui des autres grandes banques, particulièrement la BNPP où il ne s’est rien passé pour organiser la pression du personnel. Le projet d’accord salarial contient aussi des dispositions améliorant l’accord social, notamment au plan de la prise en charge des frais de transports dans 5 grandes villes de province, sans toutefois aller jusqu’à la prise en charge de 50% des abonnements de transports comme en Ile de France. La direction s’est aussi engagée à négocier des garanties pour les nouveaux métiers apparus sur les PSC à la fin du premier semestre, sur le modèle de celles existant pour les fonctions commerciales dans l’accord social. La réunion de signature est fixée au 6 janvier, ce qui laisse un peu de temps à la CGT pour débattre avec ses adhérents et le personnel avant de prendre position.
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NÉGOS SALAIRES
Les négociations salariales Société Générale se sont terminées le 19 décembre. On attendait de la direction de meilleures propositions que celles du 24 novembre. Après un bref tour de piste, le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a fait semblant de réfléchir dans une suspension de séance pour revenir avec ses propositions définitives : 1,9% en 2 parties, 1,5% au 1er janvier et 0,4% au 1er septembre. Le plancher global est de 500 euros et le plafond de 1000 euros. Seuls les bénéficiaires d’un variable de 12000 euros et plus ainsi que les salariés de moins de 3 mois d’ancienneté seront exclus. A l’augmentation du salaire de base s’ajoutera une prime « Villepin » de 500 euros payable en juin pour faciliter son investissement dans le fonds E. Les jeunes en alternance devront se contenter d’une primette de 250 euros. Au total, le montant pour l’année 2006 représentera un peu plus de 30 millions d’euros, ce qui en relativise l’importance si on le compare à d’autres chiffres, comme les résultats, le dividende distribué aux actionnaires etc… On est tenté de dire, peut mieux faire, même si la comparaison avec les résultats de la négociation dans les autres banques est favorable ; pour l’instant seul le CIC fait mieux (2% avec un plancher de 750 euros). La CGT regrette que sa proposition d’attribuer un montant uniforme n’ait pas été suivie. La même proposition aurait permis d’attribuer 750 euros à tous. Jusqu’à 2025 euros mensuels, le plancher de 500 euros concernera la moitié des techniciens soit plus de 10000 personnes. Aucun technicien n’atteindra le plafond de 1000 euros et 60% des cadres se situeront entre le plancher et le plafond. C’est donc environ 40% des cadres qui gagnent plus de 4050 euros qui seront « plafonnés » à 1000 euros…un peu plus de 5000 cadres, moins ceux qui reçoivent un variable supérieur à 12000 euros. Mais nous pensons que l’on n’apprécie pas de la même façon les négociations salariales avec les syndicats quand on est technicien en dessous de la médiane avec un variable d’une centaine d’euros et quand on est cadre dans la tranche des 5% des rémunérations supérieures à 75 000 euros de base et un variable entre 10 et 12000 euros. La pilule est un peu amère aussi pour ceux qui ont fait grève à l’appel des organisations CGT, CFDT, FO et CFTC, poussant ainsi les résultats de ces négociations vers le haut, et qui seront plus souvent au plancher des 500 euros qu’au plafond. Malgré tout, une démonstration est faite de l’utilité de l’action syndicale en comparant le résultat des négociations et celui des autres grandes banques, particulièrement la BNPP où il ne s’est rien passé pour organiser la pression du personnel. Le projet d’accord salarial contient aussi des dispositions améliorant l’accord social, notamment au plan de la prise en charge des frais de transports dans 5 grandes villes de province, sans toutefois aller jusqu’à la prise en charge de 50% des abonnements de transports comme en Ile de France. La direction s’est aussi engagée à négocier des garanties pour les nouveaux métiers apparus sur les PSC à la fin du premier semestre, sur le modèle de celles existant pour les fonctions commerciales dans l’accord social. La réunion de signature est fixée au 6 janvier, ce qui laisse un peu de temps à la CGT pour débattre avec ses adhérents et le personnel avant de prendre position.
MUTUELLE : L’ADDITION
La négociation portant sur l’avenir de la mutuelle de la Société Générale s’est engagée le 15, elle durera jusqu’en mars. Cible de tous les appétits, la complémentaire santé est en danger de marchandisation. Conséquence conjuguée de l’édiction des normes IAS, d’une directive européenne sur « l’harmonisation » des normes prudentielles, et des décisions du gouvernement qui accroissent la charge du remboursement des soins sur les mutuelles, notre mutuelle est sur le grill. Nous ne croyons pas à une coïncidence, la disparition des vraies mutuelles est voulue, au profit des assurances. C’est pourquoi la CGT s’est étonnée d’entendre une proposition de la CFDT de lancer un appel d’offres pour faire reprendre la couverture santé de notre mutuelle, proposition approuvée par la direction, avec empressement. De son côté, la direction est venue en proposant de séparer en 2 régimes, l’un obligatoire pour les agents et l’autre facultatif pour les ayants droits et les retraités. Le second régime étant cloisonné, et déficitaire, la direction se débarrasserait du colis en versant un chèque pour solde de tout compte. Ceci bafoue le principe de solidarité mutualiste, mais satisferait aux normes IAS. Rappelons que la CGT a fait la proposition alternative de transférer la responsabilité du financement de la mutuelle au CCE. La prochaine réunion devrait aborder la question des cotisations, et en particulier de la répartition de celles-ci entre le salarié et l’employeur.
LE PRÉSIDENT EST DÉÇU
Il arrive parfois que l’on se fasse rattraper par la réalité. En visite dans la DEC de Saint Quentin en Yvelines, Daniel Bouton s’est mis dans la peau d’un client qui demande un prêt immobilier (un PPI). Le responsable de l’agence n’ayant plus qu’à exécuter, voilà l’impétrant Président qui attend un bon quart d’heure que les documents veuillent bien sortir de l’imprimante… L’agent explique alors qu’il ne faut pas s’en étonner, le délai étant toujours très long !!! Daniel a fait savoir qu’il était très déçu, mais la question serait plutôt : était-il surpris ? En effet, nous avions depuis le début critiqué ces conséquences de la restructuration du réseau et de 4D… Une critique renouvelée lors de la séance du CCE du 14 décembre. La CGT a fait une déclaration, à l’occasion de la présentation des opérations 4D 2006, pour démontrer certains effets « pervers » de l’organisation 4D, comme par exemple l’allongement des délais de traitement de certaines opérations de clientèle, ou le mauvais climat qui se généralise entre les différentes entités, DEC, PSC et CRCM. Retrouvez l’intégrale de la déclaration et le compte-rendu de la séance sur notre site Intranet.
360°
C’est une épidémie, ITEC a lancé en toute illégalité, une opération d’autoévaluation baptisée « Formulaire 360° », dont la gestion a été confiée à une société américaine, Feedback. L’objet du formulaire est d’apprécier le travail de ses propres collègues. Il n’est venu à l’idée de personne que tout ceci devait respecter les directives de la CNIL, notamment la toute récente du 10 novembre, et que les institutions représentatives du personnel devaient être informées, au moins, voire consultées.
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AUTO BILAN CHEZ SGIB
L’imagination est au pouvoir chez SGIB…. Après avoir dû remballer sa RED CARD après notre aimable intervention, JEAN PIERRE MUSTIER reviens sur le sujet à l’occasion des revues annuelles de situation salariale. C’est ainsi que nous découvrons que chaque salarié fait l’objet d’un « rating » par son propre responsable. Les notes ainsi « arbitrairement » attribuées vont de 1 à 5 suivant que l’on soit « exceptionnel » ou carrément « médiocre » ! Bien entendu, personne n’est officiellement mis au courant...ni les salariés concernés, ni les représentants du personnel. Ce rating n’est ni communiqué au salarié concerné, ni aligné sur l’entretien annuel d’évaluation et pourtant il remonte au top management de SGIB par un biais détourné dans le cadre de la procédure d’octroi des bonus et augmentations de salaires. Alors que nous sommes intervenus lors des négociations salariales pour réclamer un minimum de transparence sur la répartition des bonus, la DRH avait refermé la chape de plomb sur le sujet. Pas étonnant !…Monsieur De Sourcesure nous a donc aussi expliqué comment seraient réparties les augmentations de salaire. Toujours à l’initiative de JP MUSTIER, aidé d’Anne Marion BOUCHACOURT , un système de division de la population est mis en place. 3 catégories de salarié sont ainsi crées : les cadres juniors (moins de 5 ans d’expérience), les techniciens juniors (âgés de moins de 28 ans) et les autres (par déduction, les « vieux »). Pudiquement, ces populations ont été dénommées F1, F2 et F3… Des enveloppes d’augmentations distinctes et étanches ont été attribuées à chaque population, avec un taux moyen fortement dégressif (ex : chez OPER, 5,9% pour F1, 3,9% pour F2 et 1,5% pour F3). Ceci revient à dire que chez SGIB, quand vous avez une expérience de plus de 5 ans en moyenne, vous êtes considéré comme un vieux et vous pouvez oublier toute récompense sous forme d’augmentation de salaire car les augmentations minimales octroyées dans le cadre de changements de niveaux sont bien entendu ponctionnées sur les enveloppes ci dessus. Ce qui veut dire qu’il ne reste pas grand chose à distribuer à la grande masse des vieux (des F3, pardon..) dès lors que quelques changements de niveaux ont été accordés. D’autant plus que JP MUSTIER et AM BOUCHACOURT se sont créés leur propre niveau, avec comme conséquence de limiter la promotion et la rémunération des autres..
T’AS CLIQUÉ SUR LE CHAMEAU ?
Les fêtes de fin d’année approchent … et l’on voit refleurir des initiatives pour motiver les troupes. Les uns devront se contenter du discours « sans goût, ni saveur », les autres des petits fours dans les diverses cantines, voire de la « soirée traditionnelle »….Mais là encore, cette année, c’est DEAI qui tient le haut du pavé… pour l’instant ! Il suffit simplement de cliquer sur le chameau que chacun aura reçu par mail individuel pour s’envoler vers Djerba du 20 au 22 janvier !
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NEGOS SALAIRES
Très fière de sa proposition lors de la seconde réunion de la négociation des salaires, la DRH s’est empressée de publier un communiqué le soir même qui en donne le détail dans son langage habituel plutôt hermétique… et de conclure par un euphémisme : « les syndicats ont fait part de leurs réactions et exprimé des demandes complémentaires» !!! En langue «politiquement correcte», cela signifie que nous avons estimé que ses propositions étaient insuffisantes et que nous ne signerions pas un accord salarial sur ces bases. En effet, avec une proposition qui consiste à consacrer environ 22,1 millions d’euros à l’accord salarial, nous sommes loin d’un partage équitable entre le travail et le capital. Certes, il est bien proposé une augmentation des salaires de base, comme la direction s’y était engagée, mais loin de la revendication syndicale de 100 euros mensuels, et elle ajoute à cela 300 euros de prime « Villepin » qui ne lui coûtera guère en réalité du fait de son exonération de charges et d’impôts et de son affectation possible dans le fonds
E. Il faut malgré tout souligner une avancée possible en ce qui concerne la prise en charge dans les 5 grandes agglomérations de province des abonnements de transports collectifs comme en Ile de France. La direction « étudie » la demande (qui remonte à 1982)! Suite le 19 décembre.
A QUOI « JOUE » LA CGT ?
… Semaine de déchaînement contre la grève des cheminots, décrétée « incompréhensible », parce qu’il n’y aurait pas de risque de privatisation notamment. Et puis, après « l’échec » de la grève… on apprend que la SNCF réintègre une filiale de droit privé dans le périmètre de la SNCF … En fait la privatisation est bel et bien en marche depuis des années. Des trains privés de marchandises circulent déjà sur les rails de Réseau Ferré de France, entreprise devenue distincte de la SNCF. Le Sernam a été privatisé, le fret est ouvert à la concurrence et Bruxelles étudie de nouvelles étapes de « libéralisation » des transports et l’activité commerciale est dans le collimateur. Alors que pour un service public de qualité, il faudrait des investissements, plus d’effectifs pour la maintenance, le maintien et le développement des TER. Lorsque le brouillard de ces derniers jours sera retombé, chacun pourra juger des réalités, comme avec 4D, quand beaucoup d’entre nous touchent du doigt cette nécessité d’un service public de transport mieux développé dans nos régions. Ce déchaînement a un mérite : il montre que les cheminots, qui ont choisi la CGT majoritairement pour les représenter, mènent un combat qui dérange les habituels hérauts de la bourse.
INDÉSIRABLES ?
Certes, la liste des candidats aux élections professionnelles dans la DEC des Pays de Savoie, tout nouvellement créée, fut déposée avec retard, mais c’est bien la première fois qu’une direction a osé refuser de mettre à disposition des électeurs les bulletins de la liste CGT. On ne saurait mieux illustrer quelle organisation est la plus indésirable… hommage a contrario en quelque sorte ! La chose étant consommée malgré nos multiples appels à la DRH, les élections seront annulées par le juge, et le patron condamné.
NAP ET COMPAGNIES
Les députés discutent du projet de réforme fiscale 2006. A peine éteint l’incendie des banlieues, ils s’apprêtent à réduire la progressivité de l’impôt sur les revenus de 885 millions d’euros auxquels s’ajouteront 250 millions au titre du « bouclier fiscal » et 68 millions au titre de l’abattement sur l’ISF. Les plus riches en sont les principaux bénéficiaires, le quart de la baisse pour 0,4% des contribuables les plus aisés, 5300 euros de gain moyen pour les 130 000 foyers dont les revenus dépassent 100 000 euros. En contrepartie, les mêmes députés réduisent les crédits pour l’emploi des jeunes de 205 millions d’euros, de 55 millions pour le logement social, de 45 millions pour les transports collectifs, de 52 millions pour les quartiers sensibles ! Voilà qui, n’en doutons pas, va contribuer à résoudre la fracture sociale et la « crise des banlieues ». C’est aussi le moment choisi par le MEDEF pour tenir conférence de presse, afin que nul n’en ignore, pour annoncer qu’il veut engager « au plus vite » une négociation sur la « diversité dans les recrutements »… le même MEDEF qui exige de rétablir la dégressivité des allocations chômage et la réduction de la durée de versement pour « encourager les chômeurs à trouver un emploi », car il est connu que les 3 millions de chômeurs ne veulent pas travailler. En gros, on a Neuilly - Auteuil - Passy qui empoche et amuse la galerie pendant que les CRS rétablissent l’ordre républicain.
PAROLE D’EXPERT
La situation du pays confirme les discours des banquiers à l’AFB. Nous n’avions pas compris que lorsqu’ils nous ont parlé « de bons résultats dans un environnement difficile », ils voulaient parler des cités.
APPÉTITS
Pour la Société Générale, ce sont plutôt d’excellents résultats, qui réveillent les appétits. Avec un cours de l’action qui a dépassé 100 euros, le scénario du rapprochement BNP Paribas SG refait surface, qualifié par Eric Benhamou, journaliste de La Tribune, d’opération la plus pertinente à réaliser. Selon ses dires, les tabous sont tombés, Baudoin Prot et Philippe Citerne sont presque copains… ! Fait nouveau, le scénario serait inversé, la plus riche s’attaquant à la plus grande cette fois-ci. Il ne faut bien entendu pas prendre pour argent comptant ce qui n’est pour l’instant que propos de journaliste… mais cela vaut la peine de les relever pour redire que, quelque soit l’auteur du scénario, cela ne change rien à la fin du film, notamment pour l’emploi. Ce nouveau scénario ne nous conviendrait donc pas plus que le précédent !
J’AI DIX ANS …
Alors que les spécialistes de la communication s’exercent à rendre attractif l’anniversaire des 10 ans de la Tour Société Générale à la Défense, à grands coups de Show Room, expo et autres visites parcours…nous ne pourrons que regretter que cet exercice de style ne permette pas à tous de revivre certains « événements du passé ». Personne ne pourra ainsi voir les photos de l’occupation de la Tour par les salariés lors de la bataille pour la convention collective, ni d’ailleurs celles du lâché de ballons dans l’Agora…Pour l’histoire sociale de la Tour, il faudra aller voir sur l’intranet CGT !
AUGMENTATION DE 4%
Le 9 novembre, le Président Daniel Bouton est venu plancher devant les élus du Comité de Groupe. Après un long développement macro politique de l’Economie Mondiale, il a replacé les résultats très élevés du Groupe SG « au niveau de l’excellence de cette dernière »… en ligne avec ceux de beaucoup de grandes banques internationales. Selon lui, ces résultats sont dus à la plus forte croissance économique mondiale de ces cent dernières années. Toujours selon lui, seraient exclus des « bienfaits » de cette croissance, les trois pays de la « vieille Europe Occidentale » ( Allemagne, France et Italie), faute de ne pas avoir été assez loin dans les « réformes nécessaires », l’Afrique noire et les deux « dictatures communistes » ( la Corée du Nord et Cuba). Ce qui renforce sa volonté d’investissement dans les pays où cette croissance est la plus forte : l’Europe de l’Est et la Chine…qu’il ne qualifie pas de « dictature communiste » et qui rentre dans son idéologie économique. Pour répondre à notre intervention sur l’ampleur politique de cette croissance externe, le PDG a cité l’exemple de la banque Roumaine acquise en 1999 pour 400 millions d’euros et qui, aujourd’hui, est estimée à 3,2 milliards d’euros. Après nous avoir détaillé la répartition des résultats 2004, soit 22 milliards d’euros, dont 6,5 milliards versés aux dividendes des actionnaires, Daniel BOUTON nous a fait part de sa volonté de servir aux actionnaires 4% de plus sur les résultats 2005 (de 41% à 45%)… En pleine négociation salariale, chacun appréciera !
RELATIVITE DU TEMPS
Le PDG vérifie à ses dépends la théorie d’Albert Einstein…A l’heure où la Société Générale, on le sait, rachète ou cherche à acheter à tout va les banques étrangères qui viennent sur le marché, de manière à accélérer sa croissance externe, la loi française et en particulier ce fichu code du travail épouvantail du MEDEF, impose que les instances représentatives du personnel, et en l’occurrence le CCE, soit consulté préalablement. Une procédure assez lourde il est vrai, qui suppose quelques semaines, le temps de bâtir des dossiers, de convoquer les élus, et de recueillir leur avis. Et ça, ça énerve beaucoup le Président. Pensez donc, quelle perte de temps ! Il avait donc confié à la Direction des Relations Sociales l’ingrate mission de rechercher avec les Organisations Syndicales un accord permettant de déroger au Code du Travail et de se passer de l’avis des représentants des salariés en de telles circonstances. Mais voilà, compte tenu du contexte social que l’on connaît, aucune Organisation n’a jugé utile de renoncer gratuitement à ses prérogatives, et la DRH a dû se résigner à retirer son projet. Une occasion pour nous de lui faire remarquer que 3 semaines pour consulter le CCE, c’était peut être un peu long, mais finalement très court en comparaison de la négociation salariale qui s’est ouverte le 26 octobre d’un pas de sénateur, avec une réunion par mois et que la Direction ne prévoit pas de conclure avant le 19 décembre… Au final, 15 jours pour acheter une banque ou 3 trois mois pour négocier les salaires, l’urgence est toute aussi relative que le temps, ça dépend de quel point de vue on se place !
EN LOUSDE
Le gouvernement a supprimé par décret du 5 août 2005, sous la pression des banques, l’obligation de demander l’autorisation préfectorale préalable pour effectuer certains travaux le dimanche comme la maintenance informatique, les salons, congrès, séminaires .... Il ne reste plus comme frein désormais que le coût généré par l’accord RTT SG qui double le paiement en plus de la récupération et oblige à recourir au volontariat. Le gouvernement n’a pas pu par contre toucher à l’obligation de respecter la règle des 2 jours de repos consécutifs et l’interdiction de faire travailler un salarié plus de 6 jours consécutifs.
LA GRANDE BRADERIE
La fièvre de la privatisation touche désormais la Société Générale qui se met sur les rangs pour fourguer le maximum d’actions EDF… on a vu un conseiller d’agence interviewé à la télé et tous les commerciaux ont la nouvelle campagne sur les bras. Les téléconseillers sont aussi mis à contribution sur les CRCM. Brandies comme un gage de gestion efficace ou comme une obligation de développement, ces privatisations n’ont pas forcément démontré le bien-fondé de leurs motivations officielles. Tout n’est pas privatisable s’en est ému le Président de… la CFTC dans une tribune du journal communiste l’Humanité ! De la course des banques pour placer les titres, on retiendra que l’objectif premier pour tous les participants sera bien de se remplir les poches.
EXTRÊMISTES
Les négociations salariales de branche ont débuté le 2 novembre (Il ne faut pas les confondre avec celles de la Société Générale dont nous parlions la semaine passée). Le nouveau Président de la commission paritaire M. Tanguy du Chêné, ci-devant DRH des Banques Populaires, s’est inquiété de « l’environnement difficile pour la profession » et « du caractère extrême des demandes syndicales » (sic). La CGT a souligné qu’après l’annonce des 22,5 milliards de résultats 2004, en hausse de plus de 30% et celle d’aussi bons résultats en 2005, les banques auront du mal à convaincre l’opinion publique qu’elles sont un secteur sinistré qui ne peut rien faire en terme de négociations salariales. Cette année cependant, la profession risque d’être confrontée à un scénario inédit : l’absence de tout accord de branche s’il ne devait porter que sur les minima. La suite le 28 novembre.
4D
La commission de suivi 4D a reçu le détail des opérations de transferts partiels 2006, l’ensemble des opérations 2006 sera abordé par la commission économique du CCE en novembre. Ces documents sont mis en ligne sur notre site intranet. La CGT a formulé une remarque relative aux agents en absence longue durée qui reçoivent une lettre les avisant de leur nouvelle affectation lors du transfert de leur poste sans autre forme de procès. Ceci ne leur retire en rien le bénéfice des garanties offertes par l’accord à leur retour qui permettent notamment de refuser le transfert nous a répondu le DRH de DIST, Bernard Brokmann. Dont acte, mais nous avons exigé que la lettre qu’ils reçoivent le précise sans ambiguïté.
LA PERENNE A PERAIN
Le directeur des relations sociales, Philippe Perain, a ouvert la réunion en commentant les statistiques remises aux O.S. avec l’habituel ton d’autosatisfaction en vigueur à la direction de la Société Générale.
On peut relever que, selon les chiffres qu’il a communiqués en séance, la prime de 23% versée en janvier représente un total de 18,6 millions d’euros, tandis que les 300 euros nets représentent 8 millions pour sa partie «intéressement» et 5,3 pour sa partie salariale, soit un total de 13,3 millions d’euros. Voilà qui remet à sa juste place l’impact de la prime signée par le SNB pour solde de tout compte 2005, et qualifiée de «prime parmi les plus importantes distribuées», finalement complétée en septembre par la mesure des 300 euros qui atteint plus de 70% de son montant ! Nous sommes également revenus fortement sur la question des bonus. Il s’avère que les statistiques sur la part variable semblent montrer un certain recul du nombre des exclus, et l’on peut penser que notre campagne est pour quelque chose dans l’amélioration de la situation. Pour les bonus par contre, c’est toujours la bouteille à l’encre, on ne connaît pas le montant, noyé dans la rubrique «primes et avantages divers» (on admirera la formule), on ne connaît pas non plus le nombre de bénéficiaires, le nombre d’exclus et bien sûr encore moins la moyenne, le 1er décile, le 9ème et tutti quanti !!! Nous avons souligné en particulier que les bonus ne concernaient pas que quelques traders de haut vols, mais aussi tous ceux qui travaillent dans les middle et les back, soit plus de 3500 personnes. Difficile dans ces conditions de prétendre continuer à gérer une masse occulte de plus de 300 millions d’euros sans avoir aucun compte à rendre. La direction a demandé ensuite aux organisations syndicales de formuler leurs revendications. La CGT a principalement demandé l’augmentation uniforme de 100 euros mensuels des salaires de base, soit 1300 euros annuels, la révision des minima du statut social, la révision des garanties minimales appliquées à certaines fonctions et l’élargissement aux nouvelles fonctions apparues sur les PSC et les CRCM, l’inclusion de garanties dans le statut social pour les jeunes en alternance et les titulaires de diplômes et enfin la prise en charge des abonnements de transports en province sur la même base qu’en Ile de France. Le plan de marche de la direction pour cette négociation est clair : « propositions » de la direction à la réunion du 24 novembre, discussion, bilatérales de novembre au 19 décembre, signature prévue le 19. Dans ce contexte, on peut se féliciter que 4 syndicats dont le nôtre aient demandé la même augmentation uniforme du salaire de base de 100 euros ... Philippe Perain a conclu en précisant qu’il était bien question de négocier une mesure pérenne applicable au 1er janvier... mais que les O.S. avaient placé la barre très très haute ! Reste la question des 1000 euros « Villepin ». Aux dernières nouvelles, le versement ne serait possible que si un accord salarial est signé dans l’entreprise, sachant que ces 1000 euros ne devaient pas empiéter sur ces négociations, aux dires du gouvernement !
LE SORTANT
La sortie de la Société Générale de S.G Cowen est annoncée pour la fin de l’année. L’acquisition du courtier pour 540 millions de dollars en 98 devait compléter le dispositif nord-américain. Un bonus avait été prévu de 75 millions de dollars pour mieux intégrer les équipes américaines. Après plusieurs opérations de recapitalisation, la Générale jette l’éponge en comptant vendre S.G. Cowen entre 300 et 500 millions en bourse, joli carton. On peut comprendre que l’exercice du métier de banquier n’est pas facile et qu’il faut parfois prendre des risques… On peut aussi comprendre que l’on ne gagne pas à tous les coups… Mais dans cette affaire, comme il est de coutume à la Société Générale, l’avis des représentants du personnel a été recueilli par notre direction avec condescendance, persuadée qu’elle est de l’excellence de ses choix. Nous ne manquerons pas de lui faire remarquer, en lui demandant quelques explications sur le bilan de cette aventure. Si cela pouvait la conduire à plus de modestie et de remise en cause, en particulier dans les aspects préoccupants qui apparaissent de plus en plus clairement au fur et à mesure de la mise en œuvre du programme 4D dans le réseau, nous aurions fait un pas en avant.
ACCORD Á MINIMA
Les fédérations syndicales de la profession se sont réunies pour élaborer une stratégie commune en vue de l’ouverture des négociations salariales de branche à l’AFB le 2 novembre. Un accord s’est dégagé pour refuser tout accord salarial qui ne porterait que sur une revalorisation des minima. Le scénario des années précédentes ne devrait pas se reproduire et les banques se trouveront dans une position délicate, celle d’une branche de 250 000 salariés, qui affiche d’excellents résultats, et qui n’est pas capable de conclure un accord salarial… très mauvaise publicité dans le contexte général !
DÉONTOLOGIE
La méthode est expéditive, comme il est compliqué de cibler les fonctions de ceux véritablement concernés, on fait signer à tout le personnel de SGCIB une « charte de déontologie », qui a pour conséquence de donner des pouvoirs exorbitants de contrôle sur les comptes privés à l’employeur… entre autres. Or les règles existent, textes de lois, règlements, convention collective, règlement intérieur... pourquoi en rajouter ? Et surtout pourquoi de cette façon, car une telle charte, annexée au règlement intérieur devrait faire l’objet d’une consultation des instances représentatives et de l’inspection du travail. Il est évidemment plus simple de se contenter d’un texte élaboré sans la moindre concertation et sans contrôle. Sauf que dans ce cas, la signature de cette charte n’est pas obligatoire, et qu’un salarié ne peut être sanctionné parce qu’il refuse de la signer. Le président de la délégation du personnel de Valmy a dû l’admettre du bout des lèvres, en ajoutant : ils ne sont pas pour autant dispensés de connaître et de respecter les textes légaux. Connaître et respecter les textes légaux, oui, mais pas la charte de déontologie.
NEGOS SALAIRES
Le calendrier des prochaines négociations salariales proposé par la direction débutera le 26 octobre, puis devrait se poursuivre à un rythme de sénateur d’une réunion par mois, le 24 novembre pour se terminer le 19 décembre. On se rappelle que ces négociations devaient être avancées, ce qui ne serait guère le cas dans un tel calendrier puisque sa conclusion interviendrait rigoureusement à la même date de valeur, le 1
er janvier 2006, que les négociations de l’année dernière. La DRH argue des « indisponibilités syndicales » et prétend que l’engagement du Président d’avancer les négociations, ne signifie pas engagement d’avancer la date d’application des mesures négociés… on appréciera la subtilité! La réunion du 26 octobre va donc prendre le tour d’une séance d’explications, car au-delà d’une simple question de calendrier, il convient de s’interroger sur la valeur des engagements pris.
EX AEQUO
L’élection des représentants des salariés au conseil d’administration de la Société Générale aura finalement lieu à bonne date, c’est-à-dire à mi-janvier, et non pas à mi-décembre comme on a tenté de nous l’imposer. La chose, en apparence anodine, résultait d’une interprétation du droit financier appliquée à l’élection des administrateurs salariés, interprétation venue d’on ne sait trop où, peut-être de SEGL. L’opposition de la CGT, suivie par les autres organisations syndicales, a fini par faire abandonner le projet, ce qui traduit essentiellement l’équivalence du droit du travail et du droit financier. En ces temps où la législation financière bouge beaucoup et sert souvent de prétexte à la remise en cause du droit des salariés, il est bon de rappeler ce principe et de le faire respecter.
E.S.E.
A l’instigation de la CGT, le Comité Central d’Entreprise a refusé de se prononcer sur le projet de création d’une plateforme commune S.G., AXA, BNP et HSBC de gestion de l’épargne salariale. Ce projet remet en cause l’existence d’E.S.E., la filiale commune SG-AXA créée en 2003, et les engagements pris par la direction de Nantes à l’époque. Il ne s’agirait, selon la direction, que d’une simple évolution, qui ne nécessite donc aucun engagement écrit… Il n’y aurait donc pas besoin qu’elle s’engage pour le maintien de l’emploi, pas non plus sur l’application du statut bancaire et de la convention collective, pas besoin de s’engager à ne pas contraindre les salariés à la mobilité entre Nantes et Paris, à ne pas externaliser les activités… il suffirait donc de lui faire confiance ! Le discours ne nous a pas convaincu, pas plus que qu’il ne convaincra le personnel travaillant à E.S.E., qui peut compter sur la CGT présente dans toutes les entités concernées pour organiser l’action commune afin obtenir ces garanties.
ON ATTEND TOUJOURS
Les salariés à temps partiel attendent toujours le décret gouvernemental permettant de cotiser à taux plein pour la pension vieillesse, une disposition complétée par la prise en charge de la part patronale à la Société Générale. Aux dernières nouvelles, la C.N.A.V. annonce la parution du décret avant la fin de l’année.
LES NOUVELLES DU FRONT
La grève du 4 octobre a été suivie par environ 4500 salariés à la Société Générale, une participation significative dans le cadre d’un mouvement interprofessionnel, souvent plus forte dans le réseau comme à l’accoutumée. Au palmarès, les PSC dont le pourcentage de grévistes avoisine souvent 50%. Il faut noter que la participation a été un peu plus faible que lors de la grève du 5 avril, organisée exclusivement à la Société Générale par la CGT, la CFDT, la CFTC et FO. L’avertissement n’en est pas moins clair pour la direction et devra être entendu lors des négociations salariales qui vont s’ouvrir le 26 octobre à la Société Générale et le 2 novembre à l’AFB.
LE GRAND CIRQUE
Joli coup de pub, l’opération de recrutement sous l’œil des caméras de France 2 au Stade de France… mais à quel prix ? Sur les 8000 candidatures de jeunes qui ont espéré en lisant l’annonce, 350 ont été convoqués au Stade de France pour une sélection finale de 150 élus, soit 7850 déçus. La méthode est-elle vraiment efficace pour restaurer l’image de la Société Générale auprès des jeunes ? La CGT pense qu’il y a mieux à faire, en ouvrant notamment les contrats de professionnalisation aux jeunes chômeurs sans diplôme ni qualification, en appliquant loyalement l’accord que nous avons signé avec le patronat bancaire par exemple.
CE N’EST QU’UN DÉBUT…
Il aura fallu que la CGT exerce une pression continue depuis plus d’un an pour qu’enfin la direction accepte de débattre de la situation sur les CRCM en commission de suivi 4D. Arc-boutée sur ses certitudes et l’excellence de son oeuvre, la « créatrice » du CRCM de Lyon, 1
er du genre, est devenue la « patronne » des 4 CRCM d’aujourd’hui. Mais malgré son obstination, la DRH a dû la lâcher et nous avons obtenu la fin du renouvellement systématique des périodes d’essai des téléconseillers ainsi que la fin des écoutes « sauvages »… un procédé qui consistait à écouter un téléconseiller en ligne avec un client, sans le prévenir! Ce n’est qu’un début, car il reste de nombreux problèmes à faire avancer sur les CRCM, à commencer par une meilleure organisation du travail pour tenir compte des spécificités de cette activité et faire redescendre la pression sur les téléconseillers. Interpellé sur le sujet, le directeur du réseau s’est exclamé : augmenter la durée moyenne des appels clients, cela oblige à augmenter le nombre des téléconseillers ! On ne saurait mieux dire qu’à ses yeux le bien-être des téléconseillers passe après le tiroir caisse…
RED CARD : OUT OF ORDER
Vous vous souvenez peut-être de notre info à propos de cette initiative du patron de SGCIB, qui voulait instaurer une « green card » pour récompenser les bons et une « red card » pour punir les mauvais. La CGT avait porté l’affaire à la délégation du personnel où elle a trouvé sa conclusion : la « red card » est enterrée, ce n’était qu’une formule employée dans un discours, non destinée à une mise en pratique concrète.
PRIVATE PANTOUFLES
Un message de Marc Breillout nous a appris que nous avions un nouveau pantouflard, Sydney Studnia, venu du « French Minister of Finance » où il passa 11 ans sur les « public – private partnerships », les PPP. Le secteur est considéré par SGCIB comme un fort potentiel de croissance… et pour cause ! Il s’agit du financement privé de projets publics, de quoi faire de juteux et rapides profits, en gros c’est Profits Privés, Pertes Publiques. Pour notre pantouflard, ce sera Petites Pantoufles Peinardes.
SOCIÉTÉ À DÉMOCRATIE LIMITÉE
La direction a convoqué les syndicats pour organiser l’élection des représentants des salariés au conseil d’administration. L’élection verra une nouvelle réduction du nombre de représentants des salariés au conseil, de 3 auparavant à 2, au lieu de 4 à l’origine. Le motif avancé par la présidence est de réduire le nombre de membres au conseil pour un travail plus efficace ! Comme si le conseil était autre chose qu’une chambre d’enregistrement. La protestation syndicale a empêché la présidence d’instaurer un scrutin censitaire, ou chacun aurait voté selon le nombre d’actions détenues, mais l’élection d’un seul représentant par collège va entraîner l’apparition d’un mode de vote qui ressemble aux législatives : majoritaire à 2 tours. Il est sûr qu’avec de telles précautions, la présidence peut s’assurer d’éviter de mauvaises surprises. La prochaine étape sera sûrement la désignation par le Président lui-même, pourquoi perdre du temps à faire des élections ?
LA 3EME BONNE RAISON
A la veille de la grève du 4 octobre, le gouvernement nous reparle déficit de la Sécurité Sociale, oubliant déjà la publication récente du rapport de la Cour des Comptes, un texte accablant. « Les engagements pris par les professions de santé n’ont jamais été tenus, tandis que « la progression de leur pouvoir d’achat tranche fortement avec la situation des salariés ». Les régimes de retraite des médecins sont en situation de faillite virtuelle, malgré que leur protection sociale coûte 2 milliards d’euros au régime général, qui en finance les 2/3. La Cour des Comptes rappelle également que les agriculteurs ne financent que 17% de leurs retraites et que l’Etat doit 9 milliards d’euros à la Sécu, dont une moitié de dettes récurrentes. Ceci n’empêche nullement que la campagne sur « le trou de la Sécurité Sociale » ne reprenne pour justifier le déremboursement d’une série de médicaments opportunément déclarés inefficaces. La politique gouvernementale est ainsi constante : un brouillard de mots pour cacher des orientations franchement antisociales. La réforme de l’impôt, à l’affiche ces jours derniers en est un autre exemple : les gagnants de la « réforme » sont les revenus élevés, à partir de 100 000 euros annuels, et encore plus avec la suppression du plafonnement de l’abattement de 20%. Mais Les non salariés, les assujettis à l’impôt sur la fortune seront les « grands gagnants » au dire du Syndicat National Unifié des agents des Impôts, qui sait de quoi il parle. Il ne fait pas de doute qu’une participation faible des salariés à la journée du 4 octobre serait considérée comme un encouragement à poursuivre dans cette voie…
EN LOUSDE
Glissé cet été à la faveur du débat parlementaire, un amendement a étendu la proposition gouvernementale d’allonger la durée des mandats des représentants du personnel, à l’origine destinée aux PME de moins de 20 salariés, à toutes les entreprises. En fait, la loi prévoit désormais que cette durée sera de 4 ans sauf accord dérogatoire d’entreprise. Il n’en aura pas fallu plus pour que la DRH se précipite pour convoquer les syndicats de la Société Générale. Pour la CGT, cette disposition s’inscrit dans un processus engagé depuis le retour de l’UMP aux affaires afin de réduire le rôle des représentants du personnel, un processus dont s’est saisie la DRH et qui va aggraver une situation pour la représentation du personnel dans l’entreprise. La durée du mandat de 2 ans était déjà longue au regard des restructurations multiples, la mobilité, et la mise en œuvre de 4D dans le réseau, au point qu’il est permis de se demander aujourd’hui si certaines fonctions ne sont pas considérées incompatibles avec l’exercice d’un mandat de représentant des salariés. Autant dire tout de suite que seuls quelques quinquas affectés à des tâches administratives sont susceptibles d’être représentants du personnel ! Qu’on nous explique par exemple comment permettre aux téléconseillers des CRCM d’être délégués, alors que la nouvelle durée du mandat sera de 3 ans et que c’est justement la durée maximale théorique de leur présence sur un CRCM ! La CGT s’est donc fermement opposée à l’allongement de la durée du mandat, soulignant que la loi permettait de signer un accord en ce sens, et qu’aucun syndicat de la SG n’avait refusé de signer un tel accord. La DRH a préféré s’appuyer sur l’acceptation d’un délai « raisonnable » par les autres organisations pour imposer un délai de 3 ans… mais elle a dû concéder de tenir une réunion pour discuter de mesures complémentaires.
3 RAISONS, LA SECONDE
La publication des résultats du 1
er semestre des sociétés du CAC 40 établit un nouveau record, 40,5 milliards d’euros, soit 10 milliards de plus qu’en 2004. La Société Générale se porte bien, merci, + 30%, plus de 2,18 milliards. Selon les analystes, 2005 sera un grand cru. A quelques encablures de l’ouverture des négociations salariales maison, l’action du 4 octobre sera examinée à la loupe par la direction et influencera directement le résultat de la négociation. Dans le prolongement des actions de mars et d’avril qui avait permis d’obtenir le versement de la prime de 300 euros à fin septembre et l’engagement d’une négociation salariale anticipée pour déboucher sur une augmentation pérenne, la participation de tous à la grève le 4 aura donc un effet direct sur le niveau de l’augmentation qui sera négociée. La CGT réclame une augmentation uniforme, de telle sorte que soit corrigé le déséquilibre généré par l’arbitraire des rémunérations variables. Il semble bien que la direction s’attende à un mouvement d’ampleur le 4 octobre. La réunion des actionnaires organisée à Toulouse le 4 avec la participation de Philippe Citerne a été annulée en catastrophe… et à grand frais ! Pas parce que les actionnaires risquent de faire grève ce jour-là… mais une réunion sans personnel et sans Philippe Citerne pour cause de grève, c’est ballot !
56-1=54
La commission de suivi des accords RTT s’est tenue le 14 septembre. A l’ordre du jour, l’examen des statistiques remises aux organisations syndicales (disponibles sur notre site Intranet). D’après Philippe PERAIN, représentant la DRH : «il n’y a pas d’évolution fondamentale» …Pourtant, même si les accords datent de plusieurs années, le CET donne les premiers enseignements : le nombre de jours monétisés depuis la signature est de 44.645 pour 4091 salariés... Pour le jour Raffarin, la direction entend bien reproduire le scénario 2005 (positionner un jour RTT employeur sur un jour qui ne serait plus férié). Reste à voir quelle suite donnera le gouvernement ... Les choses se sont encore compliquées quand la direction a annoncé le nombre de RTT pour 2006. Le calcul de la direction nous amènerait à 54 jours de congés (8 jours fériés + 26 jours de congés annuels + 20 jours RTT) au lieu de 55 au motif qu’il y aura 1 dimanche en plus cette année. Autre sujet sur lequel nous avons interpellé la direction, l’indemnisation du compte épargne temps. Le principe retenu dans l’accord sur le CET est que «tout congé pris dans le cadre de l’utilisation du Compte Épargne Temps doit permettre de maintenir la rémunération pendant ce congé au même niveau que celle perçue avant le départ en congé». Or, la règle de calcul prévoit l’indemnisation en fonction du nombre de jours calendaires dans le mois (soit de 28 à 31 jours). D’après elle, cette méthode serait suivant le cas favorable ou défavorable au salarié. Toujours est-il que nous lui avons demandé de revoir sa position, puisque, à part quelques initiés, personne n’est capable de calculer et qu’en tout état de cause, la formule ne respecte pas le principe affiché et signé dans l’accord. Au final, la direction va faire le point (entre DRH et ses «spécialistes»). Elle doit nous répondre et ensuite consulter le CCE lors de la prochaine session d’octobre.
3 BONNES RAISONS
Les syndicats de la Société Générale vont se rencontrer le 21 au matin pour préparer un appel commun en vue de la journée d’action interprofessionnelle du 4 octobre. Chaque semaine qui va suivre, il y en a 3, nous donnerons dans ces infos une bonne raison de participer le 4. Cette semaine, ce sera l’emploi. Il y a de quoi s’inquiéter. 4D a marqué une étape dans le réseau, celle d’une politique d’abord déterminée par la rentabilité pour l’actionnaire, au dépend du service à la clientèle et de l’emploi des salariés. La restructuration se poursuit, mais le tour des centraux et de SGCIB est venu. Les annonces de restructurations, de transfert à la sous-traitance se multiplient, sans parler des risques de délocalisations. L’embauche se précarise aussi, sans recours au « contrat nouvelle embauche» du gouvernement. Il faut maintenant passer la plupart du temps par un contrat d’alternance, d’une durée de 2 ans, et obtenir son diplôme pour avoir une chance de transformer une longue période d’essai de 2 ans en CDI. Nous avons même rencontré un titulaire de licence en contrat d’apprentissage pour passer une maîtrise ! Cela a-t-il permis de créer des emplois et de mieux insérer des jeunes, comme le prétend le gouvernement, ou bien cela a-t-il permis à la banque d’embaucher à moindre frais avec une période d’essai à rallonge ?
4 OCTOBRE
Les cinq confédérations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC ont décidé, jeudi 8 septembre, d’appeler ensemble salariés du public et du privé à une journée de grève et de manifestations le 4 octobre pour l’emploi, les salaires et les droits des salariés.
Le 5 février déjà, et surtout le 10 mars, où 600 000 à un million de personnes avaient défilé dans les rues, les syndicats avaient déjà mobilisé pour la défense du pouvoir d’achat, de l’emploi et des 35 heures. 4 syndicats de la Société Générale avaient prolongé ces actions en avril, la grève avait permis d’obtenir l’engagement de la direction à l’origine du versement à fin septembre de la prime de 300 euros nets. Encore une fois, la mobilisation syndicale inquiète le gouvernement qui vient d’annoncer qu’il allait proposer des mesures d’exonération sociale et fiscale pour inciter les entreprises à conclure des accords pour verser une prime exceptionnelle de 1000 euros à leurs salariés.
LA RENTRÉE A SGCIB
La rentrée du fils de Jean Pierre Mustier, le patron de SGCIB s’est bien passée… une nouvelle que le personnel de SGCIB a appris avec satisfaction au cours des réunions tenues par leur patron ces derniers jours pour commenter les résultats et la rentrée. Serait-ce le système des bons et des mauvais points en vigueur à l’école qui l’a inspiré ?... Jean Pierre Mustier a également annoncé l’instauration à SGCIB de « green cards » pour les bons éléments à l’esprit coopératif et de « red cards» pour d’autres. Un bonus spécial récompenserait le bénéficiaire d’une « green card », tandis que le titulaire d’une « red card » verrait son sort remis entre les mains du patron de sa ligne métier ! Jean Pierre, qui revendique ses origines, a également précisé que SGCIB était une banque auvergnate… oubliant peut-être que le droit français s’applique dans cette belle province. Or précisément, il existe un règlement intérieur, une convention collective, qui prévoit des sanctions et des procédures dans une liste exhaustive et dans laquelle ne figure pas sa « red card ». Il va donc falloir qu’il la remballe sous peine de se retrouver au piquet…
SPECIAL CELEBRATION
Il semble que la réduction des coûts ait une portée limitée lorsqu’il s’agit de ces « séminaires » que nous épinglons régulièrement dans nos infos et qui se poursuivent dans les châteaux d’Ile de France. C’est ainsi que DEFI/EXT doit célébrer sa récompense de « best export finance arranger » au château de Villiers le Mahieu. Un « special dinner » suivi d’une «party » concluront le séminaire, un « special bus » emmènera les participants depuis la Défense et les ramènera le lendemain. Vous pouvez avoir une idée de l’endroit et des activités sur le net, à l’adresse www.chateauvilliers.com… nous, on aime bien le package pour souffler un peu pendant les réunions: hélicoptère, rando 4x4, soirée œnologique ! Il n’est pas précisé dans l’invitation si le séminaire prévoit l’utilisation du jeu de fléchettes, un sport prisé à SGCIB, et s’il inclut le programme exclusif « la mystérieuse affaire des poisons ».
NOS 300,99 EUROS
C’est finalement le 24 août que la direction a réuni le Comité Central d’Entreprise pour consulter les représentants du personnel sur ce que pourrait être l’épilogue du «feuilleton des 300 euros». Ce nouvel épisode nous rapproche de la fin puisque la réunion de signature des 2 accords récapitulant les modalités de versements se tiendra le 9 septembre !
En attendant, la réunion du CCE du 24 août fût l’occasion pour les représentants CGT-CFDT-CFTC-FO d’interpeller la direction sur les attentes du personnel en matière salariale. En effet, après avoir rappelé que « les dernières années ont été marquées par une progression constante des résultats de la SG », les élus ont une fois de plus marteler ensemble que « c’est principalement l’actionnaire qui a profité des largesses de la direction »….Les élus CFDT-CFTC-CGT-FO ont donc estimé que « le versement d’une prime complémentaire va dans le bon sens ». Ils ont prévenu la direction que nos 4 syndicats qui avaient appelé aux grèves des 10 mars et 5 avril, suivies massivement par le personnel, seront attentifs aux propositions faites lors de la négociation salariale prévue mi-octobre et « principalement sur le niveau et le caractère pérenne des mesures proposées » …et chacun sait que l’intervention du personnel peut avoir un poids déterminant dans ce genre de situation, d’autant plus quand elle s’appuie sur un large front syndical !
POUR MEMOIRE
…et surtout pour les aoûtiens qui rentrent de congés. Les modalités de versement des 300 euros se composent de 2 accords distincts qui prévoient :
- le versement d’une prime complémentaire d’intéressement 2005 de 200 euros pour tous, soumise à CSG et RDS (8%), soit 184,48 euros nets, soumise à l’impôt sur le revenu sauf investissement en fonds A, B ou C.
- le versement d’une prime salariale complémentaire de 150 euros bruts, soumise à cotisations sociales, (au maximum de 22,324% soit 33,49 euros).
Ces 2 primes cumulées représentent donc un total minimum de 300.99 euros, garantissant l’engagement de Bouton et seront enfin versées fin Septembre.
ETE INDIEN
Même si chacun peut en convenir la période estivale est souvent moins chargée, il n’empêche que « côté social », nous n’aurons pas connu de trêve estivale. Les mauvais coups en catimini du gouvernement ont été nombreux.. « on s’autorise à penser dans les milieux autorisés » que la rentrée sera soit « chaude », soit « attendue » ou « crainte », selon l’inclinaison de chacun. En attendant, vous pouvez retrouvez sur notre site intranet, les Infos et documents parus cet été et indispensables pour se remettre à jour.
NOS 300,99 EUROS
La direction nous a - enfin - convoqués le 17 Août pour lancer la négociation de versement de la fameuse prime de 300 euros promise en... Avril !
Pour cause de remaniement ministériel, ou plus exactement pour cause de rejet imprévu du projet de constitution européenne... la loi ne fut finalement adoptée que le 26 juillet.
2 accords distincts sont prévus qui prévoient :
- le versement d’une prime complémentaire d’intéressement 2005 de 200 euros pour tous, soumise à CSG et RDS (8%), soit 184,48 euros nets, soumise à l’impôt sur le revenu sauf investissement en fonds A, B ou C.
- le versement d’une prime salariale complémentaire de 150 euros bruts, soumise à cotisations sociales, (au maximum de 22,324% soit 33,49 euros).
Ces 2 primes cumulées représentent donc un total minimum de 300,99 euros, garantissant l’engagement de Bouton et seront versées fin septembre pour des raisons parfaitement bureaucratiques.
300,99 euros en Septembre au lieu de 300 en Avril, ça fait un intérêt annuel de 0,792% dont on aimerait qu’il s’applique aux conditions bancaires du personnel.
La direction a également précisé qu’elle entendait limiter strictement la possibilité de déblocage de la participation 2005 à ce qui était prévu explicitement par la loi du 26 juillet, c’est à dire aux fonds diversifiés (A, B, C). Précisons que dans ce cas, le déblocage est soumis à 11% de cotisations et à l’impôt sur le revenu.
QU’ILS MANGENT DES PRUNES
Thierry Breton, notre ministre de tutelle, a fait sa tournée estivale des popotes. Et, il faut bien faire quelque chose pour la France d’en bas qui n’y connaît rien et a rendu sa sentence sur un marché à Hyères: si les cerises sont trop chères, « mangez des prunes».
On en a connu une autre du même genre, à propos de la brioche et du pain, ça s’est mal terminé.
L’ETHIQUE QUI FAIT TIQUER
Sgcib n’en rate jamais une quand il s’agit de se la jouer moderne, important et tout. Dernière découverte, les rappels comminatoires aux agents qui n’auraient pas signé la charte de la déontologie. Ethique oblige ! Bref, tout le monde passe en « emploi sensible » avec comme conséquence, entre autres, la levée du secret bancaire sur les comptes des agents.
Le hic, c’est que certains ont fait de la résistance en se demandant si c’était bien légal tout ça et qu’un délégué CGT est tombé là-dessus.
Réponse d’un chef de service « si on n’a rien à se reprocher … » Ben voyons, tout le monde à Sgcib est en mesure de peser sur les marchés financiers et n’attend d’ailleurs que ça, c’est bien connu.
On espère que saisi, le représentant de la direction en délégation du personnel de la Tour aura autre chose à servir que ce genre de poncif.
NEGO SALAIRES
La négociation annuelle sur les salaires devrait commencer dans la seconde quinzaine d’Octobre.
Nous y reviendrons bien entendu, mais la date, et surtout le contenu, seront comme toujours étroitement dépendant de l’intervention du personnel.
Il sera en tout cas difficile de nous ressortir le sempiternel discours « les résultats sont bons mais la situation est fragile et les marges de manœuvre étroites ». A la fin ça fatigue.
CODE DU TRAVAIL AU KARCHER
Le « contrat nouvelle embauche », concerne 96% des entreprises, employant un tiers du salariat. Il permet, pendant une durée de deux années, de licencier un salarié sans énoncer de motif.
Loin de créer des emplois, il va accélérer la rotation des effectifs dans des entreprises où six emplois sur dix sont déjà temporaires ou occasionnels. La crainte d’un licenciement immédiat conduira nombre de salariés à accepter des conditions indignes, de travail, d’horaire ou de salaire. Ainsi, un employeur pourra licencier impunément pour un motif illicite : maladie, grève, opinion, acte de la vie privée, etc, puisque le contrôle du juge est écarté. Ce type de contrat placera son titulaire dans une situation de précarité durable lourde de conséquences dans tous les domaines de la vie quotidienne, logement, prêt bancaire, etc. Cette ordonnance nous ramène 130 ans en arrière. La Cgt a décidé de combattre cette ordonnance devant le Conseil d’Etat, parce qu’elle viole la Convention de l’Organisation internationale du travail et la Charte sociale européenne. La Cgt a également attaqué l’ordonnance excluant les salariés de moins de 26 ans du calcul des effectifs des entreprises parce qu’aussi en contradiction avec les directives européennes portant sur la représentation des salariés et sur les licenciements économiques. Non contents d’être inefficaces pour l’emploi ces textes sont attentatoires aux droits fondamentaux.
DES EXPERTS !
« Comme nous le savons tous, le modèle social (européen) n’est pas viable et toute la question est de savoir comment le rendre viable ». Cette imbécillité bouffie d’orgueil vient du responsable de la division Europe du FMI. Elle avait reçu par avance sa réponse le 29 Mai, mais le prédicateur de service considère sûrement que le suffrage universel appartient aussi aux poubelles de l’histoire. La colonne de gauche va d’ailleurs dans son sens. Quant à l’efficacité des recettes, il n’est qu’à voir l’état du tiers monde, le Niger en particulier, excellent élève pourtant de ces diafoirus qui ne sont pas, eux, en contrat précaire et semble-t-il pas soumis à l’obligation de résultats.
COUPS DE POUCE
L’allocation études versée fin août, entre 110 et 300 euros pour chaque enfant de 6 à 24 ans, à charge et scolarisé, voit cette année son montant augmenter de 3 à 6%.... Pas mal direz-vous ?
Pourtant, si cette année rompt ainsi avec la fâcheuse manie de la direction de laisser stagner au même niveau les différentes indemnités, il faut se remémorer que l’allocation études n’avait pas bougé depuis 1999. A rapprocher de l’évolution sur la même période du cours de l’action, du dividende et du ROE… Et bien entendu de celui du coût de la rentrée scolaire et universitaire (pour laquelle on apprend que les universités font casquer les étudiants pour boucler leur budget, pratiques d’ailleurs condamnées par les tribunaux administratifs. Mais le modèle social…).
NOS 300,99 EUROS
La direction nous a - enfin - convoqués le 17 Août pour lancer la négociation de versement de la fameuse prime de 300 euros promise en... Avril !
Pour cause de remaniement ministériel, ou plus exactement pour cause de rejet imprévu du projet de constitution européenne... la loi ne fut finalement adoptée que le 26 juillet.
2 accords distincts sont prévus qui prévoient :
- le versement d’une prime complémentaire d’intéressement 2005 de 200 euros pour tous, soumise à CSG et RDS (8%), soit 184,48 euros nets, soumise à l’impôt sur le revenu sauf investissement en fonds A, B ou C.
- le versement d’une prime salariale complémentaire de 150 euros bruts, soumise à cotisations sociales, (au maximum de 22,324% soit 33,49 euros).
Ces 2 primes cumulées représentent donc un total minimum de 300,99 euros, garantissant l’engagement de Bouton et seront versées fin septembre pour des raisons parfaitement bureaucratiques.
300,99 euros en Septembre au lieu de 300 en Avril, ça fait un intérêt annuel de 0,792% dont on aimerait qu’il s’applique aux conditions bancaires du personnel.
La direction a également précisé qu’elle entendait limiter strictement la possibilité de déblocage de la participation 2005 à ce qui était prévu explicitement par la loi du 26 juillet, c’est à dire aux fonds diversifiés (A, B, C). Précisons que dans ce cas, le déblocage est soumis à 11% de cotisations et à l’impôt sur le revenu.
QU’ILS MANGENT DES PRUNES
Thierry Breton, notre ministre de tutelle, a fait sa tournée estivale des popotes. Et, il faut bien faire quelque chose pour la France d’en bas qui n’y connaît rien et a rendu sa sentence sur un marché à Hyères: si les cerises sont trop chères, « mangez des prunes».
On en a connu une autre du même genre, à propos de la brioche et du pain, ça s’est mal terminé.
L’ETHIQUE QUI FAIT TIQUER
Sgcib n’en rate jamais une quand il s’agit de se la jouer moderne, important et tout. Dernière découverte, les rappels comminatoires aux agents qui n’auraient pas signé la charte de la déontologie. Ethique oblige ! Bref, tout le monde passe en « emploi sensible » avec comme conséquence, entre autres, la levée du secret bancaire sur les comptes des agents.
Le hic, c’est que certains ont fait de la résistance en se demandant si c’était bien légal tout ça et qu’un délégué CGT est tombé là-dessus.
Réponse d’un chef de service « si on n’a rien à se reprocher … » Ben voyons, tout le monde à Sgcib est en mesure de peser sur les marchés financiers et n’attend d’ailleurs que ça, c’est bien connu.
On espère que saisi, le représentant de la direction en délégation du personnel de la Tour aura autre chose à servir que ce genre de poncif.
NEGO SALAIRES
La négociation annuelle sur les salaires devrait commencer dans la seconde quinzaine d’Octobre.
Nous y reviendrons bien entendu, mais la date, et surtout le contenu, seront comme toujours étroitement dépendant de l’intervention du personnel.
Il sera en tout cas difficile de nous ressortir le sempiternel discours « les résultats sont bons mais la situation est fragile et les marges de manœuvre étroites ». A la fin ça fatigue.
EGALITE HOMMES/FEMMES
Comme la direction s’obstine toujours à ne pas mettre sur RH On Line la réserve apportée par la CGT à sa signature de l’accord du 30 Juin 2005, la voici :
« La CGT signe cet accord dans le but de faire vivre les mesures concrètes qu’il contient et comme un moyen de faire bouger les choses dans l’entreprise sur la question de l’égalité professionnelle.
Cette signature ne doit en aucun cas être interprétée comme un renoncement aux textes en vigueur visant à définir et faire respecter l’égalité de traitement des hommes et des femmes dans l’entreprise ».
Cette réserve est une partie intégrante de l’accord et si les textes en question sont, ou deviennent, plus précis ou favorables, c’est à eux que la CGT fera référence, sans qu’on puisse lui opposer sa signature.
ON N’EST PAS FAUCHÉ
Le ministre des finances a chargé Michel Pébereau d’une mission « sur l’ensemble des questions soulevées par la dette publique ». Il est vrai qu’en matière de gestion de la dette publique, les banquiers sont experts, et d’ailleurs, l’état de la planète en témoigne : depuis des décennies les pays pauvres payent des intérêts, tandis que la dette grossit. Daniel Bouton risque d’être jaloux, lui qui ne manque jamais une occasion d’en remettre une louche sur le sujet. Qu’il se rassure, Pébereau parviendra aux mêmes conclusions que lui, et nous les connaissons d’avance : il faut travailler plus et réduire les dépenses publiques.
ON CAUSE LA FRANCE
L’octroi à un étranger d’un titre de long séjour pourrait, à l’avenir, être lié à sa capacité d’apprentissage de la langue française. Super ! Il est vrai qu’à lire la littérature de SGCIB, ça s’imposait.
Mais ce n’est peut-être pas la population visée…
3 MILLIONS DE FAINEANTS ?
Le projet de décret concernant la recherche d’emploi est soumis aux organisations syndicales pour avis, la consultation étant de pure forme.
Le gouvernement a trouvé les responsables du chômage :
1/. – les salariés qui sont trop protégés contre les licenciements, donc il crée le nouveau contrat d’embauche sans droit social;
2/. – les chômeurs qui ne font pas suffisamment d’efforts, en conséquence de quoi il faut renforcer les sanctions.
Précisions utiles pour ne pas tomber dans le prêt à penser :
- Plus de 40 % des entrées sont dues aux fins de CDD et intérim.
- 80 % des offres d’emploi sont de moins de 6 mois.
- Seulement quatre chômeurs sur dix sont indemnisés
.
- La croissance est atone.
Elle est où l’erreur ?
RIPOLINAGE
Tout le monde sait que lorsqu’un patron fait une descente, c’est l’occasion d’un grand ménage qui tranche avec l’habituel désordre dû à l’urgence quotidienne… mais le RCL de Cergy a fait très fort dans le genre pour la visite de Philippe Citerne et du Délégué Régional Christian Jean. Bien sûr, il y a les consignes classiques : les agences doivent être propres et rangées, ce qui signifie à contrario qu’elles sont sales et en désordre le reste du temps, normal avec la gestion en flux tendu de l’emploi et les économies sur le ménage. L’homme est prévoyant : il sait que la direction du réseau veut que son bébé, le logiciel « contact », apparaisse comme un outil utilisé. Il prévient donc : contact doit être lancé sur tous les postes, et préparez les questions que les huiles pourraient vous poser sur la chose… ce que l’on pourrait interpréter également à contrario par le succès mitigé de « l’outil ». Et, pour couronner le tout, il conclut son mail par le C.V. du Directeur Général, ainsi qu’une citation du grand homme. On imagine bien l’effet sur Philippe Citerne, le cireur de pompes de service en train de lui glisser : « Comme vous l’avez dit récemment… » ! Mais au-delà du risible, cette façon de procéder contribue à donner une image irréelle du fonctionnement quotidien de l’entreprise, et plutôt que de ne montrer que le côté pile, il serait utile de montrer aussi le côté face. Il n’est pas certain que cela suffirait à éclairer nos patrons, qui ont aussi d’autres motivations, mais au moins, ils ne pourraient plus jouer les étonnés…
NOS 300 EUROS
C’est finalement le 17 Août que s’ouvrira la négociation sur le versement des 300 euros, avec une plénière du CCE le 24. La semaine dernière nous avions titré là-dessus « pas de sénateur ». Bel exemple d’une annonce gouvernementale qui n’avait pour but que son effet. Quand il s’agit de raquer, ça traîne.
PAS DE SÉNATEUR
La bureaucratie a ceci de formidable quelle est capable de s’ériger en 4ème pouvoir. En avril, Thierry Breton annonçait pour répondre au mécontentement des français que les entreprises pourraient verser, sans y être obligée, un complément à la prime d’intéressement d’un montant de 200 euros maximum. Daniel Bouton prenait l’engagement devant la CGT, la CFDT, la CFTC et FO de porter ce montant à 300 euros nets. 3 mois plus tard, le ministre et le président sont toujours là… et la commission mixte Assemblée Nationale – Sénat est en train de mouliner le projet gouvernemental. Un amendement pour l’instant retenu autorise désormais l’investissement des 200 euros dans le plan d’épargne d’entreprise, en totale contradiction avec les objectifs affichés par le ministre qui voulait « encourager la consommation » !!! De cet inestimable apport des sénateurs découle un nouvel allongement des délais… car désormais, l’embrouillamini devient total. Outre le décret gouvernemental d’application espéré fin août, la procédure imposera une consultation de comité central d’entreprise et un délai incompressible de 15 jours qui rend le versement effectif repoussé à fin septembre ! La CGT avait demandé le versement par anticipation, mais il semble là aussi qu’un 4ème pouvoir considère qu’il est urgent d’attendre.
LA BOULETTE
Panique sur Esalia, un bug a mis à mal le système, et le montant du versement 2005 dans le fonds relais est limité à celui de la participation … le standard a failli exploser sous les coups de fil inquiets.
OMISSION
Le texte de l’accord sur l’égalité professionnelle a été publié par RH on line… que nous allons agrafer pour la première fois. Le concurrent maison du site intranet CGT a « oublié » de publier le texte intégral de l’accord, car il manque la réserve formulée par la CGT à sa signature… une réserve d’importance puisqu’elle souligne que l’accord ne suffit pas et que d’autres dispositions qui relèvent de la loi doivent être respectées.
MAUVAIS POINTS
Jamais à court d’idée, la dernière production Sarko consiste à préconiser une méthode de classement des candidats à l’immigration qui seraient classés par points, fonction de critères qui affichent clairement le but : attirer les plus qualifiés, et décourager les autres… écoeurante vision d’un monde divisé à l’image de ses choix de société, une zone riche pour le dessus du panier et … le reste pour la moitié de la population mondiale qui y vit avec moins de 2 euros par jour. Un monde dans lequel les USA dépensent 10 milliards de dollars par mois pour « défendre la liberté » en Irak, et promettent avec le G8 aux pays pauvres 50 milliards d’aide en… 2010 ! Il ne manquera pas de gagneurs pour objecter que dans la compétition internationale, il faut attirer les « talents », commode cache-misère d’une logique, de ceux qui proclament des grands principes et agissent comme des pique-assiettes.
AUCUNE RAISON
Notre confédération a adressé son entier soutien, son amitié, sa solidarité à la capitale londonienne, jugeant qu’aucune raison ne peut cautionner de tels actes sauvages. La CGT de la Société Générale est particulièrement sensible, du fait de la dimension internationale du groupe. Le désordre du monde et son injustice sont sources de tous les intégrismes. Il faudra bien plus que des bonnes paroles des institutions financières internationales pour y remédier.
FORMATION
L’accord sur « la formation tout au long de la vie dans les banques » a été finalement signé le 8 juillet par 4 fédérations, dont notre nouvelle fédération, qui signe ainsi son premier accord professionnel. Seul le SNB est non signataire, au motif officiel que cet accord ouvrirait la voie à la formation professionnelle en dehors du temps de travail, ce qui n’est pas le cas, puisqu’il reprend l’acquis de l’accord de 2000 garantissant que la formation continue se fait sur le temps de travail et qu’elle est considérée comme du temps de travail effectif. L’accord définitif balaie l’ensemble de la formation et des questions d’évolution des carrières et de l’emploi. C’est un accord normatif qui va au-delà de ce que certaines entreprises, et non des moindres, s’apprêtaient à mettre en œuvre. Les contrats de professionnalisation bénéficient d’une garantie de rémunération sur les minima conventionnels, des moyens sont attribués pour le tutorat. Un observatoire paritaire des métiers est créé, la commission nationale paritaire de l’emploi est recréée. L’observatoire aura un rôle particulier pour faire progresser l’égalité professionnelle. Le droit individuel à la formation fait l’objet d’un chapitre de l’accord. Un point important concerne les personnels ayant une certaine ancienneté qui pourront ainsi accéder à leur demande au bénéfice d’une période de professionnalisation qui leur ouvre l’accès à un poste à responsabilité et un changement de classification. L’accord intègre la mise en place d’un certificat de qualification professionnelle et prévoit de définir les modalités de validation des acquis de l’expérience. La définition des publics prioritaires intègre 4 catégories : les jeunes de moins de 26 ans de faible qualification et en difficultés d’insertion, les seniors de plus de 45 ans, les salariés de qualification insuffisante, handicapés, et de retour de longue absence. Enfin l’AFB a renoncé à la clause de dédit formation. On regrettera que l’AFB n’ait pas donné satisfaction à notre demande d’augmenter le nombre d’heures acquises dans le cadre du DIF, ou bien l’absence d’objectifs quantitatifs en matière de contrats de professionnalisation conclus en faveur des publics prioritaires, ou de la part consacrée dans les périodes de professionnalisation aux différentes priorités.
PROGRÈS
La CFDT a jugé que l’élection d’une femme à la tête du MEDEF était « un progrès ». Si l’arrivée de Laurence Parisot à la tête de l’organisation patronale témoigne de la place grandissante des femmes, reste à savoir si cela contribuera à une dynamique d’égalité professionnelle. Rien n’est moins sûr si l’on considère ses premières déclarations : « la liberté s’arrête ou le code du travail commence ».
A CHACUN SA VERITE
Evidemment, vous ne toucherez pas 300 euros nets fin juin, du fait du retard pris par le gouvernement, mais vous toucherez effectivement 300 euros, et cela notamment parce que 4 organisations syndicales ont organisé la grève du 5 avril à la Société Générale d’une part, et qu’elles étaient dans la rue le 10 mars d’autre part… ce qui a contribué à l’annonce par le ministre des finances d’une mesure pour répondre au mécontentement salarial dans le pays puis à Daniel Bouton de s’engager à verser 300 euros nets. La « vérité » du SNB, qui passe désormais le plus clair de son temps à agresser les autres organisations syndicales, ressemble à un aveu d’impuissance devant une adversité qu’il dénonce avec beaucoup de violence… mais c’est tout ! Ce n’est pas notre façon de voir, c’est pourquoi nous avons écrit à Daniel Bouton le 29 juin, avec la CFDT, la CFTC et FO, pour lui demander de tenir son engagement au plus tôt. Au cours de la réunion de signature de l’accord sur l’égalité professionnelle, nous avons fait la proposition à la DRH d’effectuer un « versement conservatoire » courant juillet qui pourrait être régularisé par un accord salarial dès le dispositif connu. La DRH a promis d’étudier…
SENSIBILITÉ
L’accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été signé par la CGT, la CFDT, la CFTC et FO le 30 juin. Le DRH, Bernard de Talancé a ouvert la réunion en soulignant : « le président est sensible à la question et ne laisse jamais passer une occasion de le rappeler à ses directeurs »… ouf ! Donc rien à voir avec la loi passée ou à venir, nous avançons grâce à la sollicitude présidentielle. La CGT a signé toutefois le texte avec réserve. Dans ce domaine, encore plus que tout autre, la démonstration est faite que les écrits peuvent rester lettre morte. Il s’agissait d’engranger les mesures concrètes et de faire avancer ensuite les choses à partir de l’accord. Mais la direction n’est pas quitte pour autant. L’existence d’un l’accord ne signifie pas que tout est résolu. C’est le sens de notre réserve, qui prévient que nous ne renonçons pas à faire respecter les textes, et en particulier la loi pour lutter contre les discriminations. Sans attendre, l’examen de la situation des quelques 8000 femmes de plus de 45 ans qui ont eu au moins un enfant, devrait déboucher sur des révisions d’envergure et faire date.
NOIX D’HONNEUR
… une fois n’est pas coutume, à SOGECHOS, qui n’a pas raté sa couverture de juillet. On savait la presse d’entreprise sans grand intérêt du fait de son absence d’indépendance… ce qui conduit la plupart des lecteurs à la parcourir essentiellement pour rechercher les têtes connues sur les photos. Cette fois, bingo, c’est la UNE ! Sous le titre « Trouver les candidats les mieux adaptés et leur donner envie de nous rejoindre » deux photos d’anciens salariés de la sous-traitance intégrés à la S.G. sur l’intervention de la CGT… pour l’envie de nous rejoindre, nous sommes bien placés pour savoir que nombre d’entre eux aimeraient bien. Quant à trouver les candidats, la CGT n’a aucun mal et on peut en fournir plein d’autres pour remplir la galerie de SOGECHOS.
INTERESSEMENT
La CGT signera les accords portant sur la participation et l’intéressement, baptisés «rémunération financière» par la direction. Ces accords seront dont signés par tous les syndicats le 30 juin et seront applicables sur les résultats 2005, 2006 et 2007. C’est la première fois que la CGT signe, et cette signature est essentiellement motivée par une rupture avec la logique des accords précédents signés par le SNB depuis 1987 notamment. Depuis la privatisation, la direction générale avait délibérément favorisé l’investissement dans le fonds E, c’est-à-dire l’actionnariat salarié, mais depuis que ce dernier approche 10% du capital, elle s’est inquiété d’un dépassement de ce seuil, qui entraîne des conséquences légales sur la représentation des salariés actionnaires… et qui fait mauvais effet sur les marchés financiers, qui n’ont pas oublié la rébellion contre l’OPE de la BNP en 99. Le problème, c’est que ce choix favorisait aussi ceux qui peuvent le plus investir, au détriment de ceux qui ne le peuvent pas, entraînant ainsi une dérive qui avait conduit à la disparition totale de la participation et à un abondement distribué supérieur à l’intéressement lui-même. Logiquement, le SNB et la CFTC qui avait soutenu cette politique ne signeront pas le nouveau règlement des fonds, qui aligne les taux d’abondement, tandis que CGT, CFDT et FO le signeront. La CGT s’était fixée 3 objectifs dans cette négociation qui ont été atteints. Réduire la part de l’abondement et augmenter la part distribuée : cette dernière augmentera de 34% (sur les bases 2004/2005), et ceci bénéficie aux moins favorisés. Trouver un dispositif qui permette à tous d’investir pour bénéficier de l’abondement, y compris pour ceux qui sont contraints de demander le versement immédiat: ce sera possible, à abondement égal dans les fonds tout au long de l’année hors le fonds E. Obtenir une part plus grande du gâteau, qui avait tendance à grossir sans nous : la nouvelle formule de calcul devrait le permettre. Ce résultat mérite donc d’être engrangé, même si nous ne nous faisons aucune illusion sur les motifs du revirement de la direction. Enfin, la question salariale reste entière, d’autant que les montants consacrés aux accords salariaux restent largement inférieur à ceux de l’intéressement, de l’abondement, et même des rémunérations variables. La CGT entend bien, lors de la prochaine négociation qui doit s’ouvrir au début du dernier trimestre, le rappeler à la direction.
ET NOS 300€ ?
Les avanies gouvernementales ayant servi de prétexte à la DRH, le versement des 300 euros nets promis par Daniel Bouton serait reporté à fin juillet au mieux… Il semble que DEAI ait été plus rapide pour faire réaliser une étude de « benchmarking » et réviser de 10% à la hausse le salaire des « front » que Marc Litzler, un ex petit génie maison passé chez l’ennemi CALYON, débaucherait à tours de bras. Nous allons écrire au Président pour lui demander si son engagement ne pourrait faire l’objet de la même célérité, sans craindre le surcoût que cela pourrait entraîner… à l’instar de celle du patron de SGCIB, car de nombreux agents comptaient sur ces 300 euros pour les vacances.
RESTRUCTURATION
La volonté de la direction générale de dégager le maximum de gains de productivité pour obtenir un ROE élevé atteint ses limites dans le réseau avec la mise en œuvre du programme 4D ... en se tournant vers les services centraux maintenant, elle entend bien y trouver de nouveaux « gisements » selon l’expression consacrée: en accélérant le recours à la sous-traitance (qui représente déjà 1 salarié sur 3), en faisant valser les prestataires, en « optimisant » les fonctions support et les systèmes d’information, en délocalisant certaines activités, les réorganisations répondent plus au souhait du président de gonfler le ROE qu’au besoin réel d’améliorer les différentes activités. En son temps, la CGT avait préventivement proposé des comités d’établissements par branche, plus proches des salariés et donc plus réactifs, ainsi que des « délégations du personnel de site », incluant les prestataires et ne laissant pas se développer une zone de non droit dans les activités sous-traitées ... Maintenant, il y a le feu dans la maison car de consultation en consultation, les choses avancent. La restructuration de la gestion des immeubles centraux et des activités rattachées (RSRH/CIM) s’inscrit dans cette démarche. L’intersyndicale qui s’est tenue a décidé d’alerter le personnel et d’interpeller la direction ... Mais la réponse ne viendra pas de la consultation du CE des centraux. Ce qui est à l’ordre du jour, selon nous, c’est l’organisation d’une action collective qui permettra d’obtenir des négociations à l’instar de ce que le personnel du réseau a imposé au travers de l’accord 4D.
HARCÈLEMENT
Rappelons tout d’abord que, par obligation légale, la direction a présenté au Comité Central d’Entreprise fin 2004, puis janvier 2005, un texte sur « la prévention du harcèlement moral et sexuel à la Société Générale». Nouvelle étape cette semaine à la commission sociale du CCE, avec la présentation d’un « document d’information destiné au personnel », devant être mis en ligne sur l’Intranet SG à partir du 1
er juillet. Où en est on ? La direction refuse toujours de reconnaître que le management par objectifs commerciaux excessifs peut avoir pour effet de créer des situations de harcèlement, mais renonce par contre à intégrer son texte au règlement intérieur… Bilan, rien de nouveau sur les moyens en matière de prévention, puisque la communication et la formation resteront les seules actions de prévention (notamment par le biais des formations managériales et comportementales). Par contre, la Société Générale privilégie clairement le traitement en interne du problème du harcèlement. Grosso modo, si vous êtes harcelé, la direction vous invite à le signaler à votre hiérarchie pour en discuter !!!!(sic) et prévoit en cas d’échec de la discussion, une enquête interne. L’entreprise se retrouverait donc juge et partie ! Il faut noter cependant que notre fermeté ayant conduit la direction à renoncer à intégrer son dispositif au règlement intérieur change tout, car un salarié risquait alors d’être sanctionné pour recours abusif ! Au final, la procédure interne ne sera en aucun cas obligatoire, et comme le Code du Travail prévoit des procédures plus impartiales, comme le recours à un délégué du personnel et/ou à un médiateur choisi, la CGT vous recommande de les choisir.
NOIX D’HONNEUR
… à la Direction des Achats, qui nous explique dans une note parue fièrement sur son site intranet qu’elle a constaté une augmentation constante des prix du champagne depuis 4 ans. Mordiou ! En foi de quoi elle a procédé 2 après-midi durant à une règlementaire dégustation… et sélectionné 2 nouvelles marques, puis enfin négocié des tarifs aussi intéressants que les précédents susnommés. Question à 2 bulles…Ceux qui avaient augmenté ???
TOUCHE PAS A GRACCHUS !
Notre Président avait eu la prudence de ne pas suivre son vieil adversaire, Michel Pébereau, dans
« l’appel des 100 patrons pour le oui », mais ce n’était que pour mieux rebondir semble-t-il… Dans « un plaidoyer pour la réforme », interview publiée par les Echos, Daniel Bouton se déchaîne. En réponse à la question : comment en est-on arrivé là (le non majoritaire) ? Il y voit « 3 phénomènes » : les français sont désormais convaincus que les politiques menées depuis 3 décennies ne fonctionnent pas, les français n’avaient pas réalisé qu’ils vivaient dans un monde comptant des milliards d’autres agents économiques (lire agents aux yeux bridés ou au teint mat), les français ont découvert en même temps les slovaques, les polonais et les chinois !
Sur le premier « phénomène », on peut suivre, les français, loin d’être versatiles, sont constants et marquent à chaque étape électorale leur mécontentement de ne pas voir leurs aspirations sociales satisfaites. Mais ce n’est évidemment pas la conclusion qu’il tire ! On le remercie pour le reste de nous prendre pour des demeurés … comme quoi le discours et le diagnostic ne sont pas très novateurs, après le lieu commun sur l’incompatibilité des français avec la géographie, la suite ne tarde pas. Vient celui du français grand amateur de médicaments, qui, c’est connu, adore avaler des pilules, séjourner à l’hôpital, et lire Paris Match dans le cabinet du médecin… L’interview est à l’avenant, consternante au point qu’on se demande si nous habitons la même planète. Un poil poujadiste même, quand il accuse « les politiques » de manquer de franchise, tandis que lui et les chefs d’entreprises ont grand mérite de nous ouvrir les yeux !!! Bref, l’ordre mondial est immuable et naturel : son salaire de PDG est « rationnel » car fixé par le prix qu’il vaut sur le marché, exactement comme le RMIste ou le salarié malgache à 1000 euros, et hors le remboursement de la dette, point de salut comme le dit le FMI. Bref un morceau d’anthologie qui, a contrario des intentions de l’auteur, illustre l’incroyable décrochage… source véritable du non majoritaire, entre la société réelle et ses classes dirigeantes. Pour finir, nous lui ferons remarquer qu’il devrait relire Gracchus Babeuf avant de l’évoquer pour railler le sens de l’égalité inscrit par la révolution française au fronton des édifices publics… C’est lui qui eut la tête coupée par ceux qui avaient « réussi » (les nouveaux riches du Directoire) et non l’inverse.
NOIX D’HONNEUR
… au patron du CRCM de Lille, Mr Delignères, qui ne se résout à considérer les petites jeunes téléconseillères ayant l’outrecuidance d’être déléguées CGT. Parmi les questions posées par la CGT à la commission de suivi 4D début juin, l’installation de sièges et de postes téléphoniques dans les salles de repos du CRCM de Lille. Claude Burlot, qui avait donné son accord en janvier, nous répond que les chaises sont achetées et les postes commandés… Vérification faite, le hobereau du CRCM a installé une chaise dans chacune des 4 salles de repos pour 200 téléconseillers !!! Comment a-t-il pu croire, après avoir traîné 6 mois, qu’il pourrait se venger ainsi ? Sa mesquinerie ne le rend que plus ridicule, et au jeu des chaises musicales, c’est lui qui pourrait rester debout…
C EST FAIT
… réunis en congrès pour finaliser le processus engagé il y a 6 mois, les syndicats CGT de la banque et de l’assurance ont approuvé à 75% la dissolution de leur fédération… puis se sont réunis avec les syndicats SPB constitués par les ex-CFDT Banque pour fonder la nouvelle « Fédération des Syndicats du Personnel de la Banque et de l’Assurance ». Plus de 300 délégués ont voté les nouveaux statuts et le document d’orientation à près de 80% confirmant ainsi que le rassemblement est possible et que cultures différentes ne signifient pas divergences. La fédération s’est fixé l’objectif d’atteidre rapidement 15000 adhérents et lance un appel à tous au travers de son manifeste fondateur pour la rejoindre. Bernard Thibault, qui assistait au congrès a souligné dans son intervention l’exemplarité de notre démarche bien au-delà de notre profession, et l’espoir qu’elle suscite. Dans la nouvelle direction fédérale sont entrés les anciens dirigeants de la CFDT Banque, dont Françoise Frugier et Jean Claude Branchereau de la S.G..
IP VALMY
Créé en 1995, le régime paritaire de retraite supplémentaire de la Société Générale, communément baptisé « Institution Paritaire Valmy », a bien failli succomber à l’arrivée du PERCO. Au final la fermeté, et l’unanimité, des syndicats ont contraint la direction générale à renoncer à ses appétits de PERCO, au détriment de l’I.P. Valmy. L’essentiel du régime est maintenu, et la mise en place d’un PERCO ne se fera qu’à la marge, avec un abondement maxi de 600 euros. Particulièrement avantageux fiscalement pour les hauts revenus, ce dernier a été créé tout exprès par le gouvernement qui n’a rien à refuser aux classes dirigeantes… ces messieurs ne pourront donc bénéficier des nouvelles réductions d’impôts, et cela ne nous manquera pas. Au contraire, le régime paritaire Valmy a fait depuis 10 ans la preuve de son intérêt. Les droits de rente acquis ont été revalorisés sous la pression syndicale, et notamment sous la pression de la CGT, dans les mêmes proportions que les autres retraites complémentaires, au-delà de l’inflation, un « plus » appréciable…
LES NOUVELLES DU FRONT
La commission de suivi 4D va se réunir lundi 6 juin au moment précis où le transfert Chambéry, Annecy, vers le PSC de Grenoble est lancé. Conséquence des mouvements de mars et d’avril, le personnel a pu s’appuyer sur ses droits reconnus pour élaborer collectivement ses revendications et exiger leur négociation avant toute prise de décision. 19 salariés de Chambéry ont ainsi, pour l’instant, refusé de se rendre au premier entretien individuel, malgré les humeurs du patron local qui n’a pu s’empêcher de tenter d’intervenir. Une bonne part du problème réside d’ailleurs dans le choix délibéré d’avoir implanté le PSC à la périphérie de Grenoble par économie en violation de l’accord qui prévoit l’implantation près des gares de centre ville. Il semble bien que la réputation de rudesse des montagnards se soit confirmée, ce qui va donner l’occasion à la direction du réseau, à la commission de suivi et au CE local le lendemain, de montrer sa nouvelle volonté de dialogue dans le concret.
INTERESSEMENT
La dernière négociation sur l’intéressement – participation – PEE s’est donc déroulée le 23 mai. Elle s’est achevée sur d’ultimes propositions de la direction qui seront consignées dans des projets d’accords soumis à notre signature le 29 juin… Cette négociation entraînera des modifications majeures dans la manière dont les « fruits de la croissance » sont répartis dans la maison. Les sommes versées au titre de la rémunération financière (participation et intéressement) seront plus en lien avec les résultats de l’entreprise, tout en étant stabilisées par une formule de calcul mixte (résultats France et résultats Groupe). Au regard des résultats annoncés pour le 1er trimestre 2005, 1,2 milliard, en hausse de 40%, la formule pourrait susciter plus d’intérêt. L’estimation, basée sur cette formule et les résultats actuels, aurait donné en 2005 72 millions d’euros (contre les 50 qui viennent d’être versés). Sous la pression syndicale, la direction a concédé un bonus qui ferait passer ce montant à 74 millions en 2006 et 76 en 2007. Ce rééquilibrage en faveur des sommes versées à tous, est obtenu en diminuant le plafond d’abondement et en modifiant les taux. Le nouveau système vise à « sur-abonder » les premières tranches : 150% pour les 100 premiers euros investis, 60% jusqu’aux 800 suivants et 45% au-delà, mais l’abondement s’appliquera maintenant de la même façon à tous les fonds. Nous devrions donc sortir d’un système qui en était arrivé en global à donner 60% d’abondement contre 40% d’intéressement… pour l’inverse, 60% de d’intéressement et de participation et 40% d’abondement. La rupture est certaine, et elle traduit l’abandon du choix de la direction de privilégier l’actionnariat salarié, un choix qui avait conduit à une dérive qui favorisait principalement ceux qui avaient les moyens d’épargner, au détriment de ceux qui devaient demander le versement immédiat. Dans la nouvelle version, le montant versé augmente de 34%, ce qui bénéficiera à tous. D’ici la réunion de signature, la CGT va entamer une large consultation. Nous mettrons bien entendu les projets d’accords sur l’intranet CGT…
LES 300 EUROS
Comme s’il fallait nous rassurer, Bernard de Talancé a écrit le 19 mai pour confirmer « les engagements pris par le Président » : « le principe d’une prime de 300 euros net par salarié a été retenu ». Rappelons que, pour la forme, peu importe, puisqu’elle sera forcément versée sur la feuille de paye pour un montant net de 300 euros et qu’elle n’est pas liée à la prime d’intéressement versée le 21 juin. La seule question qui subsiste maintenant est : quand sera-t-elle versée ?
C’EST BALLOT 4D
… il va falloir procéder au désamiantage préalable de l’immeuble d’implantation du PSC de Rouen... dont l’emménagement va devoir être repoussé ! L’épisode illustre ce grand cafouillage de 4D… La même précipitation a conduit à installer le PSC de Grenoble à Meylan, ajoutant 35 mn de transport supplémentaire alors que des locaux sont libres à la gare. La commission de suivi du 6 juin prochain sera l’occasion de se poser la question : ne faut-il pas savoir, parfois, remettre en cause des décisions stupides ?
NOUVELLE FEDERATION
Cela fait 6 mois qu’a été annoncée par la CGT et des syndicats SPB issus de la CFDT, l’initiative de se rassembler. Ce qui n’était que théorique est désormais bien réel. Le congrès constitutif va se tenir du 31 mai au 3 juin 2005 comme prévu. Ce sera un évènement : des syndicalistes qui se rassemblent pour être plus efficaces plutôt que de se diviser. Des tracts communs sont rédigés dans de nombreuses entreprises comme à la SG. Les réunions dans les principales villes de France montrent l’avancée du processus. La distribution d’un tract 4 pages, à 100000 exemplaires, renforce la dynamique engagée. L’appel à la recomposition syndicale et au syndicalisme rassemblé est entendu. C’est une idée qui fait son chemin. Déjà, des salariés non syndiqués, ont décidé de s’engager avec nous. Les premiers résultats électoraux au Crédit Lyonnais, en particulier, confirment une dynamique importante. De même à la DEC de Bordeaux, la liste SPB/CGT, pour sa première présentation, se place en deuxième organisation derrière le SNB. Dans toutes les banques, des sections d’entreprise se joignent à la démarche engagée. A la Société Générale, des équipes, des élus rejoignent le processus. Une nouvelle fédération syndicale dans les banques et les assurances va naître début juin 2005, plus forte, plus efficace. Elle intègre les cultures et les histoires venant de la CGT et des Syndicats des Personnels des Banques et même parfois plus largement. C’est désormais une réalité incontournable et c’est maintenant que vous pouvez être le plus utile. Ce projet est le vôtre, vous y avez toute votre place car il s’agit d’un projet où l’on additionne sans diviser. Rejoignez-nous avec vos différences, vos cultures, vos histoires. Nous avons fait la démonstration par notre initiative que le rassemblement était possible. Il appartient à chacune et à chacun d’en être acteur.
NE PARTEZ PAS...
Conséquence d’une étude de coût de la direction des achats, l’agence de voyage, installée depuis 10 ans dans les tours de la Défense, devrait fermer ses portes fin juin… les 15 salariés « bénéficieront » d’un plan social en cours de négociation chez American Express qui prévoit plus de 500 licenciements… Le personnel n’étant pas salarié S.G., le CE n’est pas informé, et on lui a chaudement recommandé de garder le silence pour espérer un hypothétique reclassement ! Ainsi, la valse des prestataires continue, au mépris du sort des salariés, aboutissant comme toujours à une dégradation du service, voire, comme dans ce cas, à un pur transfert de la charge de travail sur le personnel S.G… ce qui, au passage, démontre que la CGT a raison de soutenir que ces salariés devraient obtenir leur intégration à la S.G. ! L’émotion est grande, car le nombre de voyages professionnels est très important, la gestion très lourde. Les assistantes de ces grands voyageurs n’apprécient guère la perspective d’une charge de travail supplémentaire… mais tout ceci ne compte guère à côté de l’économie que pourra afficher ACHA/DIR pour justifier de sa propre existence… Robert de Niro qui ne part jamais sans elle (sa carte AMEX), n’aimerait pas l’histoire !
NOUVELLES DU FRONT
Le quatrième round dans la négociation intéressement – participation – PEE s’est déroulé le 12 mai. La direction est venue avec quelques aménagements aux projets présentés le 2 mai (cf nos Infos du 6 mai ou l’Intranet CGT). Elle propose d’augmenter l’enveloppe globale de la rémunération financière (participation + intéressement ) d’environ 2 millions d’euros. Cette proposition a pour effet, d’augmenter la part distribuée à tous (en pourcentage du salaire) mais aussi, de diminuer la part de la participation au profit de l’intéressement (qui est abondable). En ce qui concerne l’abondement, le taux unique affiché au départ de la négociation (35%) est pour l’instant modulé en 3 tranches : 150% pour les 100 premiers euros investis, 50% pour les 500 euros suivants et toujours un taux unique de 35% pour les sommes investies au-delà…sur ce point, les choses devraient encore évoluer d’ici la prochaine réunion prévue le 23 mai…
RUP’ N ROLL A NICE
En choisissant de supprimer la période d’un an avant de titulariser purement et simplement le salarié dans l’entreprise, le patronat bancaire voulait « dépoussiérer » la convention collective qu’il venait de dénoncer en 1998….Pour être « plus moderne », cette période d’un an est devenue une « période d’essai » de 3 mois pour les TMB et de 6 mois pour les cadres. Or, à plusieurs reprises, nous avons dû imposer un retour aux normes transgressées par certaines directions locales ou la totalité des plateformes téléphoniques. En effet, s’il est prévu dans la convention collective, la possibilité de renouveler une fois cette période d’essai, ce ne peut qu’être exceptionnel.. La dernière vérification du registre unique du personnel (RUP) par les délégués CGT sur la DEC de Nice est éloquente ! Sur la totalité des embauches depuis le passage en DEC, 88 % des périodes d’essai ont été renouvelées ! … 3 mois supplémentaires pour maintenir une pression sur les objectifs imposés.
EGALITE FEMMES/HOMMES
Dernière ligne droite en vue pour l’accord sur l’égalité professionnelle à la SG. Le texte sera soumis à la signature le 8 juin. Il marque plusieurs avancées dans ce domaine où le législateur a déjà voté plusieurs lois mais dont il manque toujours les décrets d’application. Ce texte prend en compte la maternité, facteur pénalisant pour le déroulement de carrière des femmes et donc pour leurs salaires. En imposant des entretiens avant le départ mais aussi avant le retour de maternité, cela devrait permettre d’éviter aux femmes qui reviennent de se retrouver le matin de leur reprise à un poste incompatible avec leur vie familiale. Une augmentation de 3% est attribuée aux femmes de retour de congé maternité qui n’auraient pas eu de révision trois ans avant leur départ. La DRH s’engage à une révision systématique de l’ensemble des femmes de plus de 45 ans ayant eu au moins un enfant. Environ 8 000 femmes seraient concernées soit par une augmentation, soit par un changement de niveau.. Au final, un texte qui a aussi ses lacunes mais qui pourrait être une première pierre dans la construction laborieuse de l’égalité professionnelle.
300 EUROS NET
La seconde réunion de négociation intéressement - participation - PEE, a été précédée comme prévue d’une discussion sur les modalités de versements des 300 euros net obtenus lors de la rencontre avec le PDG. Philippe Perain a déclaré que devant le flou des modalités d’application de l’éventuelle mesure gouvernementale (Breton), il était préférable de se donner du temps avant de conclure un accord. Nous lui avons rappelé que le manque de lisibilité et de certitude sur la mesure Breton avait déjà été évoqué avec Daniel Bouton. Le PDG a non seulement concédé les 300 euros net pour tous, mais il s’est aussi engagé à proposer une mesure d’augmentation pérenne des salaires de base pour tous lors de la négo salariale 2006 en octobre…. Des engagements qu’il serait de bon ton de mettre rapidement dans un accord.
NOUVELLES DU FRONT
Philippe Perain a présenté des dispositifs qualifiés de novateurs. Le cumul de l’intéressement et de la participation, baptisé rémunération financière, devrait être en augmentation au détriment de l’enveloppe affectée à l’abondement. L’objectif affiché par la direction est d’obtenir une enveloppe globale de 65 millions d’euros (soit plus 30% par rapport à l’intéressement 2004), assise sur des « éléments de calcul lisibles et auditables par tous » (résultat d’exploitation du réseau France et celui du groupe à part égale). La participation ferait son retour mais son développement attendu, de manière dérogatoire, ne pourra se faire qu’au delà de la formule légale... et sans compter les rattrapages consécutifs à d’éventuels redressements fiscaux. Ainsi, au final l’intéressement ne dépendrait que de la différence entre la rémunération financière et la participation.
Quand à l’abondement, la minoration prévue par la direction sur les 3 années à venir (7 millions/an) servirait à financer l’augmentation de la rémunération financière. Le plafond d’abondement pour le fonds E passerait de 3050 à 2000 euros en trois ans, tandis que celui des fonds diversifiés de 770 à 500 euros immédiatement. Pour calculer cet abondement, la direction propose un taux unique (de 35%) pour tous les investissements (différents fonds, différents salariés, différentes primes et versements volontaires...). «Pour ceux qui ne peuvent pas amorcer la pompe du PEE» et les autres, la direction propose un abondement de 150% pour les 100 premiers euros investis. Au final, la direction fait table rase de l’existant. Elle abandonne toute référence à l’évolution de l’activité du réseau au profit des résultats d’exploitation du groupe et du réseau. D’après elle, l’ensemble devrait donc être plus corrélé aux résultats tout en restant d’une certaine stabilité. Pour ce qui nous concerne, nous sommes intervenus pour confirmer que le ré équilibrage entre les primes versées (intéressement et participation) et l’abondement, répondait à un souci de justice dans la répartition globale. Par contre, il va falloir que la direction revienne avec des choses plus concrètes pour répondre à notre souci de permettre à tous de bénéficier du PEE. D’autre part, il nous paraît indispensable de maintenir l’abondement différencié par catégorie de salarié …faute de quoi, le système n’en serait qu’encore plus inégalitaire !
300 EUROS NETS
C’est peu de dire que l’entrevue avec Daniel Bouton le 28 était attendue de tous … et qu’elle n’aurait pas eu lieu si le personnel n’avait manifesté auparavant son mécontentement en répondant à l’appel à la grève des 4 syndicats CGT – CFDT – CFTC et FO ! Comme d’habitude, nous avons entendu l’exposé classique relatif à la fragilité de nos résultats, fruit d’une croissance très différenciée, et qui déforme « le business model de la maison »… en gros, les résultats de la banque de détail en France sont plombés par le mauvais contexte économique. Sa critique était si sévère que nous lui avons demandé s’il postulerait à la prochaine succession du 1er ministre… non, il n’est pas candidat, mais il se verrait bien au ministère des finances, fonction de courte durée ! Tout ceci pour dire que sur le plan de la distribution des dividendes, « il est normal que l’actionnaire demande la moitié des résultats », et que dans la banque de détail France, le programme 4D est absolument indispensable… un raccourci très illustratif pour que vous sachiez où se trouve la source de vos problèmes. Il était cependant difficile de contester que le personnel ait été choqué par la distorsion entre l’augmentation des dividendes et celles des salaires. Daniel Bouton a dû en convenir, mais il a fallu que nous en passions quand même par le tout aussi habituel discours relayé par le DRH, pressé de justifier de sa politique salariale, à l’origine « des salaires les plus élevés de la profession, en moyenne ». En moyenne, voilà bien le problème, et c’est à se demander pourquoi, malgré la signature d’un accord salarial récent en janvier, Daniel Bouton nous a annoncé que, sans y être contraint par la « mesure Breton » qui n’est pas obligatoire… il prenait l’engagement de verser une prime de 300 euros nets dans ce cadre, et qu’une mesure d’augmentation pérenne des salaires de base pour tous serait proposée pour la négociation salariale 2006, en avançant celle-ci au mois d’octobre. Les modalités d’attribution de la prime seront discutées, mais il faut d’ores et déjà souligner que la question ne se serait même pas posée si rien ne s’était passé à la Société Générale le 5 avril. On notera, par pur goût de la provocation, que son montant, s’il était distribué aux seuls grévistes serait très près des 1000 euros que nous revendiquions dans notre poisson d’avril. Par ailleurs, on notera également que 300 euros nets, probablement sur la feuille de paye de juin, équivaudront à une seconde prime égale ou supérieure à celle versée en janvier pour tous les salaires jusqu’à 1500 euros bruts mensuels… Les 4 organisations syndicales doivent se retrouver le 2 mai pour faire le point et pour convenir d’une position commune.
GROSSE FRAYEUR
Contre toute attente, le conseil de surveillance du Fonds E s’est divisé à parts égales sur le vote de la résolution portant sur la distribution des dividendes à l’assemblée des actionnaires : moitié pour les représentants de la direction, moitié contre ceux du personnel, ce qui conduit à un vote d’abstention et compte tenu du poids de l’actionnariat salarié, à un risque sérieux pour le vote de cette résolution. L’affaire des dividendes 2005 pourrait connaître des rebondissements imprévus lors de la prochaine assemblée le 9 mai!
HABEMUS PENTECOTE
Avec l’approche du lundi de Pentecôte, la question de la fameuse « journée de solidarité » est revenue sur le devant de la scène… au point qu’à l’heure qu’il est, il n’y a plus guère que Raffarin qui sera au travail ce jour-là, car même notre direction générale ferme boutique! D’un point de vue légal, le jour de Pentecôte n’est plus un jour férié, mais du point de vue de l’accord RTT S.G., c’est un jour collectif de fermeture employeur pour tous ceux qui travaillent habituellement du lundi au vendredi. En conséquence, pour le réseau et tous les services centraux, y compris SGCIB, tous ceux à qui on demande de travailler doivent être volontaires, payés à 200% et recevoir une journée de compensation, conformément à l’accord RTT. Rappelons qu’à la Société Générale, une décision unilatérale de la direction consiste à affecter au lundi de Pentecôte un jour RTT employeur, ce qui conduit à ne pas travailler le lundi de Pentecôte, et à réduire le nombre total de jours RTT prévu par l’accord de 2000. C’est ainsi que le nombre total de jours travaillés dans l’année est passé de 205 à 206. On se souvient que la CGT avait proposé de maintenir le nombre de jours travaillés à 205, et de compenser le jour Raffarin par une augmentation de 2 mn de la durée d’une journée de travail… la direction avait répondu qu’elle appréciait l’intelligence de la proposition, mais qu’elle ne pouvait pas y donner suite car elle n’était pas conforme à la loi. Or il se trouve que c’est précisément la méthode que vient de choisir la SNCF pour appliquer à ses 178 000 agents le jour Raffarin !!! Autrement dit, soit la direction de la S.G. a menti, soit la SNCF est dirigée par des irresponsables épaulés par un service juridique nul. Nous avons tendance à pencher pour la première hypothèse. Dans ces conditions, sachant que l’accord RTT n’est pas dénoncé et qu’il prévoit 205 jours travaillés dans l’année, que toute journée travaillée doit être payée, et qu’enfin dans sa décision unilatérale, la direction a fait l’impasse sur 48 mn à son profit… il nous paraît très souhaitable que la direction rediscute rapidement de la question, avant que qu’elle ne se trouve en position délicate à trop se précipiter sur les traces du premier ministre.
TÊTE DE GONDOLE
2514 années de SMIC versées au PDG de Carrefour pour le virer, soit 38 millions d’euros. Si vous êtes caissière au SMIC et à temps partiel, vous avez de bonnes raisons d’être en colère… mais pas seulement ! Interrogé par la presse, un dirigeant de Carrefour expliquait que la chose n’avait rien d’anormal, et que ce montant était fixé par référence à ses pairs. Or voilà où le bât nous blesse, c’est la même méthode qu’emploie la Société Générale pour rémunérer ses dirigeants, et ce petit club s’auto - augmente en chœur en se prenant mutuellement comme justification. Le plus incroyable, c’est qu’ils arrivent à se persuader que l’argument est suffisant pour convaincre de la justesse de leur système !
RENDEZ-VOUS
Daniel Bouton va recevoir le 28 avril les 4 syndicats qui ont appelé à la grève. C’est la semaine décisive, comme d’habitude, pour avoir des infos rapides et complètes, rendez-vous le site intranet de la CGT.
VIVE LA SOCIALE
La négociation en vue du renouvellement des accords sur l’intéressement, la participation et le plan d’épargne s’est ouverte le 13 avril…Après les journées de grève du10/03 et 5/04, CFDT – CFTC – CGT - FO ont prévenu la direction qu’elles entendaient bien améliorer ces accords échus en juin 2005, mais que cela ne serait en aucun cas une réponse à l’exigence des grévistes d’augmenter les salaires. En dehors du traditionnel bilan statistique sous la houlette de Philippe Perain, la direction et les signataires des anciens accords ont pudiquement constaté des « problèmes de lisibilité » et le fait que « les sommes distribuées restent assez éloignées de l’évolution des résultats de l’entreprise ». Quoiqu’il en soit, la CGT a une nouvelle fois demandé des mesures qui permettraient enfin à tous les salariés de pouvoir investir les primes versées, y compris ceux contraints de demander le versement immédiat… La direction s’est engagée «à examiner avec objectivité» notre proposition. Ce ne serait que justice sociale et fiscale pour les 20% d’exclus de l’actuel système ! La direction devrait également faire des propositions dans le cadre du dispositif annoncé par le ministre des finances, en complément de la prime d’intéressement 2004. Mais le plat de résistance est pour le 28 avril, ce jour-là, Daniel Bouton doit recevoir les 4 syndicats organisateurs de la grève du 5 avril, avec à l’ordre du jour, la question des salaires en 2005.
LES NOUVELLES DU FRONT
Autre conséquence des grèves récentes, la commission de suivi 4D du 12 avril a acté d’une méthodologie négociée pour les transferts de postes 4D dans le réseau. Le « relevé d’engagements » obtenu par les 4 signataires de l’accord sera un support essentiel pour tous les salariés concernés par ces transferts. Arrivé au moment même ou la tourmente se déclarait, le nouveau directeur du Réseau a su saisir l’occasion pour apporter des garanties pour une application loyale de l’accord. L’illustration immédiate est le report de plusieurs opérations programmées en 2005, confirmant ainsi que jusqu’à présent l’accord était bafoué, mais aussi que la volonté du nouveau patron du réseau est de le respecter maintenant. Autre aspect important, la conduite des entretiens est sévèrement encadrée désormais. Il reste à vérifier que les directives seront suivies, et pour cela, la présence de la CGT est une garantie. Toutes les infos sont sur Intranet.
A CLASS OF ITS OWN
Le naufrage de Rover est le dernier épisode d’une longue tragédie industrielle qui conduit le Royaume Uni a perdre en totalité sa construction automobile. De quoi s’interroger sur l’excellence des théories anglo-saxonnes en matière de gestion et de profit, ainsi que l’anachronisme de cette négociation avec les chinois, incapables de construire des voitures mais sauveurs potentiels de Rover. Quant à la rigueur de la gestion libérale et privée, son crédit en prend un coup, lorsque Tony Blair décaisse près de 10 millions d’euros sur les deniers publics pour payer les salaires et que Les administrateurs de Price Waterhouse Coopers essaient de retrouver dans les comptes l’argent qui manque dans le fonds de retraite.
NOUVELLES DU FRONT
La méthode est cavalière, les syndicats écrivent au Président le mécontentement général pour lui demander une négociation, c’est le DRH qui répond et publie sa lettre à effet de propagande. Rien de surprenant, le communiqué de la direction minimise comme d’habitude la participation à la grève. La manœuvre ne trompe personne, comparant le nombre de grévistes à un effectif purement théorique, nombre de grévistes qui subit une cure d’amaigrissement par des directions soucieuses d’être classées dans les moins touchées par la grogne sociale, préférant payer les grévistes plutôt que de les déclarer. Bref, on est plutôt au-delà de 30% que de 14. Cela dit, la publication de la lettre
-non ouverte en principe- de réponse du DRH aux 4 syndicats est révélatrice de son embarras. L’essentiel du propos est défensif : le personnel est bien payé, la prime versée en février est « d’un niveau rarement atteint » pour saluer les résultats 2004, et il y a l’intéressement… mais… malgré « un taux de participation très en deçà de celui de 2002 », je vous promets une augmentation pérenne l’année prochaine et l’amélioration de l’intéressement 2004. Quand on est à l’aise dans ses baskets, on n’a pas besoin de se justifier ! Les 4 syndicats qui ont appelé à la grève ne se contenteront pas de cette réponse. Ils attendent d’abord que Daniel Bouton s’explique avec eux, et lui ont rappelé par courrier que c’est à lui qu’ils s’étaient adressés. Ils maintiennent ensuite leur revendication sur les salaires, pas pour 2006, pour 2005. Et après avoir fait le point sur la grève, ils estiment qu’une prochaine étape d’action peut être envisagée si la direction refuse de négocier sérieusement.
INSURRECTION
Le débat se poursuit sur la tribune libre du site CGT intranet, le seul espace de libre expression de la S.G. Une nouvelle contribution s’insurge à l’encontre du projet d’accord sur l’égalité hommes-femmes. La maman de 3 enfants a classé des boîtes d’archives à son retour de maternité …Levée à 5 heures du matin pour être au back à 7h15, elle attendait un poste que la DRH ne trouvait pas…elle a annoncé sa démission le jour où un collègue s’est défenestré (voir nos infos du 17/09/04 et la tribune libre du 14/09) et « comme par magie, on s’est souvenu que j’étais là». « Il a fallu 6 mois pour pouvoir vous en parler »… dommage car si le témoignage est utile et que nous ne manquerons pas d’en reparler le 29 avril lors de la prochaine réunion sur l’égalité, sa conclusion n’est pas la bonne. Plutôt que de reprendre ses cours de droit, il vaudrait mieux les faire respecter, et c’est justement à cela que sert un syndicat dans l’entreprise.
POISSON D’AVRIL
Les négociations salariales engagées après la grève ont abouti à un accord. L’équivalent des rémunérations 2004 des 7 membres du comité exécutif de la direction, soit 10 millions d’euros, a été attribué sous forme d’une augmentation de salaire uniforme versée aux seuls grévistes, soit un peu plus de 1000 euros chacun. Il a été convenu en effet que les non grévistes ayant manifesté leur satisfaction, ils n’avaient pas besoin d’être augmentés et que cela en ferait plus pour les autres.
ON ATTEND LE 5
… jeudi 31, les syndicats distribuent l’appel à la grève pour le 5 avril, il est tôt lorsque le DRH entre dans la tour. C’est le moment pour l’interpeller sur ses intentions à propos de notre demande d’ouverture de négociations sur les salaires… et Bernard de Talancé de répondre : « on attend le 5 » ! Voilà qui est dit : c’est le 5 que le sort de la négociation se jouera. Briffés à l’occasion de la journée des directeurs, les patrons partent en campagne avec plus ou moins de zèle. Au PSC Lorraine, la direction convoque le personnel par petits groupes pour leur faire la leçon, extraits : « le salarié SG est le mieux payé, son salaire a progressé en moyenne de 5,4% en 2004 »… analyse de notre délégué local : « ce bourrage de mou ne fait qu’irriter le personnel qui n’est quand même pas assez cruche pour croire qu’il gagne plus que le pauvre Daniel ? ses 2 950 000 euros et ses 72% d’augmentation ! ». Cette exaspération est partagée largement, et aggravée par le variable de cette année. Mieux payé, c’est à voir, car les statistiques que nous publions sur notre site et le bilan social montrent au contraire un mouvement inquiétant d’accroissement des inégalités et de baisse du pouvoir d’achat dans toutes les catégories à l’exception des hors classes. C’est d’autant plus à voir qu’il ne faut pas oublier que l’intéressement versé en 2004 avait baissé de 25%, et que celui versé en 2005 ne progresse que de 5%, soit 20% de moins qu’en 2003… inacceptable dans un contexte ou les résultats, le bénéfice et les dividendes distribués explosent toutes ces dernières années. Mais il n’y a pas que la direction que ce mouvement inquiète, hors du coup le 10 mars, le SNB sera également hors du coup le 5, ce qui est son droit, mais ce qui ne devrait pas le conduire à ses agressions répétées et méprisantes à l’égard des autres syndicats. On notera qu’il juge la grève du 10 mars « très peu suivie à la Société générale », ce que la direction elle-même n’a pas osé dire. Il est vrai qu’il est signataire de l’accord salarial 2005, à l’origine de la primette versée fin février, juste avant l’annonce des dividendes ! Le SNB laisse cependant à ses délégués syndicaux la possibilité de mener éventuellement une action commune avec les autres syndicats le 5… par la force des choses, car à Rennes, Marseille, Cergy ou ailleurs, les appels à 5 sont nombreux. Rejoignons-le cependant pour souligner qu’il convient que le mouvement du 5 ait « un caractère quantativement significatif », ce que nous souhaitons, et paraphrasant le sage chinois, concluons par « Qui ne tente rien n’a rien » !
SECONDE CHANCE
Le projet d’accord relatif à l’égalité professionnelle à la Société Générale n’a pas connu un franc succès. La copie devra donc être revue avant la prochaine réunion. Certaines parties devraient même être retirées, comme celle baptisée « principe de seconde chance » qui consiste à reconnaître de facto l’incompatibilité des contraintes familiales et professionnelles, et que pour bénéficier d’un déroulement de carrière, il faut se déclarer taillable et corvéable à merci…C’est plutôt la DRH qui va bénéficier d’une seconde chance en nous renvoyant un autre projet. En attendant, vous pouvez consultez la version actuelle sur notre site Intranet et réagir.
24 HEURES CHRONO
Les syndicats de la Société Générale se sont rencontrés pour définir la suite du mouvement du 10 mars. CFDT – CFTC – CGT et FO ont décidé d’appeler à une grève de 24 heures le 5 avril pour maintenir la pression et obtenir une négociation exceptionnelle sur les salaires. On a vu qu’il ne fallait compter que sur nous-mêmes. Le ministre du travail va faire un bilan, le premier ministre va débloquer la participation, François Chérèque attend les grandes vacances. Coïncidence avec la publication des résultats, la période est celle du versement du variable qui suscite les grincements de dents que l’on sait, et celle aussi de la publication du bilan social qui fait apparaître la cause profonde du mécontentement… 30% de hausse des 10 plus hautes rémunérations, 10% de hausse du salaire moyen des cadres hors classe et 5% de celui des femmes hors classe en 2004, tandis que celui des autres catégories baisse ou stagne : baisse pour les niveaux B et C depuis 2002, stagnation pour les niveaux D à I depuis 2002 ! A ce mécontentement général s’ajoute la nécessité de maintenir aussi la pression en vue de la commission de suivi 4D du 12 avril. L’occasion ne doit pas être manquée le 5 de répondre à l’appel intersyndical.
DEPART A 60 ANS
On se souvient que l’accord signé en 2004 par FO et la CFTC avait été frappé de l’opposition majoritaire de la CGT, de la CFDT et du SNB. A peine 5 mois plus tard, Olivier De Massy, le président de la commission paritaire ouvrait la réunion par la parabole du silo (ne pas confondre avec la gigole du stylo) : « l’ancien accord est le grain moulu au fond du silo, il nous faut aujourd’hui décider du grain à moudre qui va s’y ajouter ». Une suspension de séance plus tard, les nouvelles propositions ont été présentées par De Massy. Au final, les salariés qui auront acquis des droits à pension complète partiront dans des conditions plus favorables que celles contenues dans le texte annulé et même que celles existant avant la loi Fillon ! L’accord sera signé le 29 mars. Après avoir tenu le discours du MEDEF, l’AFB a du revenir à la table de négociations et rechercher un accord majoritaire cette fois-ci. L’impact sur la négociation collective peut être énorme. La question va se reposer d’ailleurs dans notre profession autour de la négociation relative à la formation professionnelle déjà en cours.
JUSTE VIVABLE
En ces temps de négociation sur l’égalité et de spots publicitaires sur la parité, la tribune libre du site CGT intranet publie une contribution édifiante d’une jeune conseillère de clientèle, retour de maternité à temps partiel… morceaux choisis, « je suis à leur entière disposition 3 jours par semaine », « je sais que j’en demande beaucoup, pouvoir concilier vie familiale et professionnelle », « je sais que ce n’était pas correct de faire un enfant juste après avoir signé mon CDI » … le problème, c’est que pour eux, ce n’est jamais correct de faire des enfants, sauf à leur propre femme bien entendu ! Et ce n’est pas la négociation ouverte à la Société Générale qui va faire avancer le bébé. La conclusion de la contribution demande « juste que ce soit un peu plus vivable »… on attend avec intérêt la réponse de la DRH.
:LOL :
Le communiqué est lapidaire, sur 4,66 milliards d’euros de bénéfices, BNP Paribas en distribue 200 à la participation et l’intéressement. Selon l’ancienneté et le niveau hiérarchique, le montant varie entre 2945 et 10019 euros… Rappelons que le montant de l’intéressement distribué à la Société Générale représente 50 millions contre 1,47 milliard aux actionnaires. Voilà qui ne va pas calmer les critiques à l’approche de la renégociation de l’accord d’intéressement Société Générale, le 13 avril prochain… cet « excellent » accord dont le principal signataire a du signer un correctif le 11 mars pour éviter qu’un redressement fiscal ne s’impute sur l’abondement. Le nouveau ministre des finances a pris les choses en mains… en homme d’action issu de la société civile, rompu à la saine gestion privée appliquée à l’entreprise France, l’homme a proposé une mesure phare : une majoration de la prime d’intéressement plafonnée à 200 euros… financée par le contribuable ! Insuffisant pour nous convaincre de renoncer à demander à Daniel Bouton dans une lettre CFDT-CFTC-FO-CGT l’ouverture d’une négociation exceptionnelle sur les salaires.
LES NOUVELLES DU FRONT
Riche semaine, l’affrontement entre la direction et les syndicats connaît un épilogue provisoire : A la suite de la commission paritaire de suivi du 14 mars, la direction a adressé un « relevé de conclusions », auquel les organisations syndicales ont répondu. Conséquence, toutes les opérations de restructurations du programme 4D sont suspendues dans l’attente de la nouvelle réunion de la commission le 12 avril. Alors que la commission économique du comité central d’entreprise était saisie de 24 points de consultation à ce titre, seules les créations de PSC à Toulouse et Orléans feront l’objet d’une consultation définitive du CCE début avril. Concrètement, 14 opérations sont repoussées au plus tôt au comité central du 26 mai, à condition qu’elles répondent aux critères fixés lors de la commission de suivi du 12 avril. 8 autres sont repoussées au-delà du 12 avril, sous les mêmes conditions. Enfin, un nouveau relevé de conclusions doit intégrer les critiques des syndicats. L’analyse syndicale est partagée : l’importante participation du personnel à l’action du 10 mars a pesé positivement, mais rien n’est acquis, il faut maintenir la pression d’ici le 12 avril. On regrettera que le SNB ait décidé de faire cavalier seul en chemin, mais il était déjà absent le 10 mars dernier. Les 4 organisations syndicales ont publié un communiqué commun et doivent se rencontrer pour fixer les modalités d’une action. L’épilogue n’est que provisoire. Il serait dangereux de croire que ces premiers reculs de la direction sont suffisants. C’est le constat commun : si nous considérons que les pas effectués par la direction permettent une reprise des discussions, ses atermoiements montrent aussi que la pression du personnel reste indispensable. L’objectif est très concret, obtenir le respect absolu des garanties concédées, et négocier les questions non résolues par l’accord. En attendant, les procédures judiciaires ont été maintenues à titre conservatoire. Vous pouvez consulter l’intégralité de ces documents sur le site intranet de la CGT.
LES NOUVELLES DU FRONT
Entre 30 et 35% de grévistes selon les endroits, la grève du 10 mars devrait faire réfléchir la direction générale sur les motifs de ce mécontentement. Caractéristique remarquable du mouvement, il a touché plusieurs générations. Dans les PSC, la grève a sonné comme un avertissement pour la commission de suivi du lendemain, mais les jeunes dans les CRCM et dans les DEC ont aussi participé, montrant ainsi que le malaise touche les commerciaux. Encore une fois, le gouvernement et le patronat se sont empressés d’afficher leur fermeté, mais derrière les coups de boutoir, le mur se lézarde. Jean-Louis Borloo, chargé de mission, a été dépêché… Côté Société Générale, la direction tenait ce vendredi une commission de suivi 4D pour tenter de calmer la colère, et l’après-midi signait dans la foulée l’avenant au plan d’épargne qui évitera que le redressement fiscal n’impute la participation sur l’abondement de l‘intéressement (précision importante). Tout cela constitue cependant une maigre consolation, insuffisante pour répondre à l’attente du personnel. C’est clair, après l’annonce de tels résultats, après l’annonce de la distribution de 1 milliard 470 millions d’euros aux actionnaires, on se dit dans les chaumières qu’on n’a pas de raison de se résigner à subir les restructurations dans de telles conditions, et pas de raison non plus de subir les vaches maigres : il faudra plus qu’un cautère sur une jambe de bois pour calmer cette colère.
Y-A-T-IL UN PILOTE ?
Comme en écho à la grève de la veille, la commission exceptionnelle de suivi 4D se réunissait le 11 mars pour faire suite à la lettre des 5 syndicats de la Société Générale. Accompagné du DRH Bernard de Talancé, le nouveau Directeur de DIST, Jean François Sammarcelli, est venu pour la première fois rencontrer les représentants syndicaux. L’occasion était unique pour répondre aux griefs syndicaux, il semble qu’elle ait été ratée… sauf si la séance de rattrapage convoquée pour lundi 14 après-midi changeait la donne. Aux syndicats qui exigent le respect de l’accord et des réponses aux questions sans réponse sur l’après 2008… le nouveau patron de DIST n’a su que promettre une nouvelle fois le respect de l’accord… c’est la moindre des choses, mais il n’a pas apporté de réponse claire et satisfaisante sur l’essentiel : traduire dans les faits le droit de chaque agent à conserver un emploi sur place s’il le souhaite, y compris au-delà de 2008. Premier dérapage, il a cru nous rassurer en affirmant que les salariés qui refusent de suivre le transfert de leur activité pourront rester jusqu’à fin 2008, et qu’il ne leur arriverait rien !!! Bingo, on ne pouvait mieux illustrer la duplicité du discours, il se trouve que l’accord lui-même ne fixe pas d’échéance et que ce droit n’est pas limité à 2008. Quant au DRH, Bernard de Talancé, c’est à se demander ce qu’il fait là ; depuis 2 ans et demi, nous lui disons que les CRH n’appliquent pas l’accord correctement… lui aussi a juré que cela allait changer, tout en précisant qu’il n’était pas leur patron ! Voilà qui ne suffira pas à répondre aux attentes syndicales qui veulent désormais une négociation et des réponses claires. De ce point de vue, l’avertissement donné la veille par les grévistes doit être entendu, particulièrement des tenants du passage en force qui ont allumé la mèche !
10 MARS : LE TEMPS DE L’ACTION
Les premiers échos que nous avons recueillis augurent une participation notable dans la profession et à la Société Générale à la prochaine journée d’action du 10 mars. Beaucoup ont compris que l’occasion ne devait pas être manquée, et que les raisons d’agir ensemble sont nombreuses. Tous les syndicats du Crédit Lyonnais, y compris le SNB, appellent comme les 4 de la Société Générale au minimum à une demi-journée de grève pour participer aux manifestations. Appel des syndicats CFDT-CFTC-CGT-FO également au Crédit du Nord, et même à 6 syndicats dans les Caisses d’Epargne. Loin d’une accumulation de mécontentements locaux ou une journée sans lendemain dans laquelle chacun aurait la liberté de ne rien faire, l’appel commun des 4 syndicats de la Société Générale rappelle à juste raison les principaux motifs de faire grève le 10 : tout à la fois la politique gouvernementale en matière sociale, et celle de la direction générale dont chacun subit les conséquences au quotidien dans son travail et sa famille. Ainsi, si vous êtes inquiet de la prochaine restructuration et du sort qui vous attend, si vous êtes sous pression et harcelé pour que vous en fassiez encore un peu plus, si vous êtes mécontent de votre salaire et que les actionnaires soient encore privilégiés alors même que l’on ne vous parle que de restriction des budgets, si vous n’avez pas envie de dire merci pour le variable que l’on va vous annoncer… Si vous râlez à l’annonce des hausses de cotisations santé, si vous n’avez pas envie de travailler plus pour gagner moins… Vous pouvez, si vous voulez que ça continue, trouver une excuse pour ne pas faire grève le 10. Sinon, sortez et allez aux manifestations.
ALIBI ÉGALITAIRE
A l’approche du 8 mars, la négociation sur l’égalité professionnelle à la Société Générale pourrait bien se terminer sur un projet d’accord qui serve d’alibi supplémentaire au patronat sur la question. Pourtant garantie par une loi vieille de plusieurs décennies et jamais mise en application concrète, cette fameuse égalité passera après les objectifs de ROE et de coefficient d’exploitation. Ce texte promet de s’ajouter à la « charte de la diversité » signé par la direction en compagnie de 40 grandes entreprises dont le 2ème point porte sur le respect et la promotion du principe de non discrimination. De la belle et bonne langue de bois, que nos dirigeants maîtrisent bien mieux que nous…
NOUVEAU DÉPART A 60 ANS
La mort de la négociation de branche, les conséquences financières dramatiques pour les salariés empêchés de partir par des irresponsables… Déclarations fulminantes et exploitation électoraliste avaient fustigé l’exercice du droit d’opposition exercé par la CGT, la CFDT et le SNB contre l’accord de branche signé fin 2004 permettant la mise à la retraite à 60 ans à l’initiative de l’employeur. Et voilà la commission paritaire convoquée le 9 mars pour débattre d’un nouveau projet d’accord, objectivement plus favorable que celui frappé d’opposition, notamment sur le calcul de l’indemnité ! On ne saurait mieux illustrer la nocivité de la stratégie des accords minoritaires hautement revendiqués par leurs habituels signataires.
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LANGUE DE BOIS
Le CE des Centraux a eu droit la semaine dernière à une présentation idyllique de DEFI. Les 2 représentants de la direction, Mr PARER et Mme MAREY, sont venus brosser aux élus un tableau lisse et parfait de DEFI : objectifs, résultats en hausse…mais aussi effectif en forte croissance : 300 salariés juniors devraient être recrutés en 2005… Alors, tout irait bien dans le meilleur des mondes ? Sauf que les élus CGT ont voulu aborder quelques sujets qui fâchent. Et oui, on la connaît bien notre entreprise : le management, des seniors notamment, qui après avoir rendu de bons et loyaux services à la SG, subissent souvent la placardisation, quand leur hiérarchie ne les a pas poussés dehors…Devenus subitement trop chers et donc « pas bons » ! La représentante RH nous a assuré benoîtement que dorénavant les seniors étaient une valeur sûre pour DEFI… on attend de voir, car pour l’instant aucune politique n’ayant été organisée en la matière, il y a beaucoup à faire.
MOUARF
Qui l’eut cru, hasard du calendrier, alors que nous divulguions la semaine dernière la ridicule augmentation du montant de l’intéressement distribué en 2005 au grand dam du D.R.H., un redressement fiscal était notifié par l’administration à l’entreprise ! Bref, alors que l’intéressement ne progresse que de 4,8%, ce redressement a pour conséquence l’attribution d’une prime de participation d’un peu plus de 15 millions d’euros… qui aurait dû être déduite de la prime d’intéressement en vertu de l’accord signé en 2002 par le SNB, la CFTC et FO! Embarras de la D.R.H., qui a proposé opportunément un avenant à cet accord pour que la participation ne soit plus déduite de l’intéressement. Bonne nouvelle donc, 15 millions de plus seront distribués, mais cela ne fait toujours pas le compte au regard des dividendes distribués.
10 MARS, LE RENDEZ-VOUS
Après que les élus du CCE, unanimes, aient quitté la séance le 22 février dernier pour dénoncer le refus d’appliquer loyalement l’accord 4D, les 4 organisations syndicales qui appellent à l’action le 10 mars se sont réunies. Il a été convenu d’inviter le personnel de la Société Générale à saisir l’occasion, qui ne se représentera pas deux fois, d’adresser un message clair à la direction générale en cessant le travail et en participant aux manifestations. Le personnel de la SG a, toutes catégories confondues, de bonnes raisons de passer à l’action : sur les salaires par exemple pour exiger notre part, juste après l’annonce d’une progression des résultats qui s’apparente à une provocation au lendemain de l’accord salarial, et à quelques jours du versement du variable, cette rémunération à la tête du client voulue par la direction. Le 10 mars sera aussi la veille de la réunion de la commission de suivi 4D du 11 mars, une réunion à laquelle devra assister le nouveau directeur du réseau, M. SAMARCELLI. Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour savoir que son oreille sera proportionnellement attentive à la participation au mouvement face aux représentants du personnel qui exigeront le respect de l’accord et de rediscuter de l’avenir de l’emploi dans le réseau !
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LA CROISIÈRE S’AMUSE
Vous allez dire qu’on exagère, mais non, c’est la vraie vérité. En ces temps de gros dividendes et de rigueur budgétaire, D.E.A.I. a organisé sa sortie annuelle, comme tout le monde. Sauf que D.E.A.I. ne fait pas dans le misérable, genre pot à la cantine ou soirée à l’agence, on est numéro un oui ou non ? Point de vue logistique, ce ne fût pas facile de trouver le moyen de transporter tout le front et le middle à Deauville, dans des conditions décentes, of course. 85 Espaces RENAULT loués emmenèrent donc à l’hôtel Normandy, réservé tout entier et tout exprès, les « stagiaires » pour un week-end de motivation et de travail en équipe. Premier boulot, attribuer les 4 suites royales, même pas réservées pour les patrons … qui furent l’objet d’un tirage démocratique au sort ! Ensuite, assister au concert privé de Yannick Noah, même si t’aimes pas pour tester ton professionnalisme ! En plus, au lieu de te laisser dormir tranquille pour récupérer de ta boîte de nuit de boulot, il a fallu aller jouer au golf le lendemain matin, tout ça parce que le Président pratique, pour tester ton implication. Heureusement qu’il n’est pas possible de faire du ski sur les planches, Caroline aurait risqué l’accident de travail comme en Laponie en 2001 !
INTÉRESSEMENT
La publication des résultats entraîne la communication du montant global de la prime d’intéressement aux syndicats en vue de la réunion de la commission ad hoc prévue le 25 février. Fâcheux parallèle, tandis que 1,47 milliard est promis aux actionnaires, en hausse de 32% comme nous le soulignions la semaine dernière, la prime d’intéressement n’atteint que 50,47 millions en progression de 4,8% sur la précédente… Le problème, c’est que la prime versée en 2004 avait BAISSÉ de 21,5%, malgré la hausse des résultats! A environ 4% de votre salaire annuel, la prime annoncée pour 2005 a peu de chance de vous convaincre que le compte est bon.
TROPHEE INNOVATION
Pressée de venir s’expliquer sur une éventuelle externalisation de ses services, la direction de RSRH/CIM est venue plancher devant le CE des Centraux le 17 février… La CGT a été satisfaite d’entendre que l’externalisation globale était une « fausse bonne solution », et qu’il fallait au contraire professionnaliser les métiers concernés en augmentant la mobilité de ces salariés qui exercent des « métiers spécifiques ». Au final, l’organisation actuelle sera revisitée…. Des groupes de travail d’environ 60 salariés auront à réfléchir sur l’avenir de ces activités. A la demande réitérée de la CGT, les représentants de RSRH/CIM nous ont affirmé s’orienter dorénavant sur le long terme vers une gestion coût /qualité pour les activités sous traitées (ménage, sécurité…) ! Orientation réclamée depuis des années, dont nous pouvons que nous féliciter et espérer qu’elle fasse réfléchir d’autres secteurs de la maison, qui se laissent imposer par les directives d’ACHA …. Après une période de « cut costing » effrénée, au détriment de la qualité et du respect des salariés des entreprises extérieures, la CGT attend beaucoup de cette prise de conscience.
LANGUE DE BOIS
Le CE des Centraux a eu droit la semaine dernière à une présentation idyllique de DEFI. Les 2 représentants de la direction, Mr PARER et Mme MAREY, sont venus brosser aux élus un tableau lisse et parfait de DEFI : objectifs, résultats en hausse…mais aussi effectif en forte croissance : 300 salariés juniors devraient être recrutés en 2005… Alors, tout irait bien dans le meilleur des mondes ? Sauf que les élus CGT ont voulu aborder quelques sujets qui fâchent. Et oui, on la connaît bien notre entreprise : le management, des seniors notamment, qui après avoir rendu de bons et loyaux services à la SG, subissent souvent la placardisation, quand leur hiérarchie ne les a pas poussés dehors…Devenus subitement trop chers et donc «pas bons » ! La représentante RH nous a assuré benoîtement que dorénavant les seniors étaient une valeur sûre pour DEFI… on attend de voir, car pour l’instant aucune politique n’ayant été organisée en la matière, il y a beaucoup à faire.
MOUARF
Qui l’eut cru, hasard du calendrier, alors que nous divulguions la semaine dernière la ridicule augmentation du montant de l’intéressement distribué en 2005 au grand dam du D.R.H., un redressement fiscal était notifié par l’administration à l’entreprise ! Bref, alors que l’intéressement ne progresse que de 4,8%, ce redressement a pour conséquence l’attribution d’une prime de participation d’un peu plus de 15 millions d’euros… qui aurait dû être déduite de la prime d’intéressement en vertu de l’accord signé en 2002 par le SNB, la CFTC et FO! Embarras de la D.R.H., qui a proposé opportunément un avenant à cet accord pour que la participation ne soit plus déduite de l’intéressement. Bonne nouvelle donc, 15 millions de plus seront distribués, mais cela ne fait toujours pas le compte au regard des dividendes distribués.
10 MARS, LE RENDEZ-VOUS
Après que les élus du CCE, unanimes, aient quitté la séance le 22 février dernier pour dénoncer le refus d’appliquer loyalement l’accord 4D, les 4 organisations syndicales qui appellent à l’action le 10 mars se sont réunies. Il a été convenu d’inviter le personnel de la Société Générale à saisir l’occasion, qui ne se représentera pas deux fois, d’adresser un message clair à la direction générale en cessant le travail et en participant aux manifestations. Le personnel de la SG a, toutes catégories confondues, de bonnes raisons de passer à l’action : sur les salaires par exemple pour exiger notre part, juste après l’annonce d’une progression des résultats qui s’apparente à une provocation au lendemain de l’accord salarial, et à quelques jours du versement du variable, cette rémunération à la tête du client voulue par la direction. Le 10 mars sera aussi la veille de la réunion de la commission de suivi 4D du 11 mars, une réunion à laquelle devra assister le nouveau directeur du réseau, M. SAMARCELLI. Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour savoir que son oreille sera proportionnellement attentive à la participation au mouvement face aux représentants du personnel qui exigeront le respect de l’accord et de rediscuter de l’avenir de l’emploi dans le réseau !
LA CGT A LA UNE
Le tumulte médiatique qui a accompagné la prise de position du «parlement» de la CGT, le CCN, n’aurait probablement pas eu lieu au bon vieux temps des votes «à la soviétique». La CGT aurait alors décidé à 99% d’appeler à voter NON, et la nouvelle aurait fait 3 lignes de brève en pages intérieures. D’ailleurs, savez-vous que la FSU, il y a près d’une semaine a justement pris une décision de ce type, en avez-vous entendu parler? Mais il se trouve que ce n’était pas la proposition faite par Bernard Thibault et le bureau confédéral ! Sur ce point, c’est son mérite de faire bouger la CGT et qui peut critiquer ce changement ? Le temps de l’unanimisme est fini, il faudra s’y habituer. Notre fédération, qui a finalement voté contre la prise de position du CCN, s’honore de soutenir cette démarche en compagnie d’autres fédérations et non des moindres, comme la Métallurgie, l’Energie, la FILPAC (Presse et Spectacle) ou le Commerce. Notre opinion à propos de la constitution européenne est sans ambiguïté, d’un point de vue syndical, l’analyse est très critique sur ses choix économiques et sociaux. La constitution européenne est malheureusement fortement marquée par les orientations libérales qui prévalent à Bruxelles et ceci conduira nombre d’entre-nous à voter contre. Mais ce constat syndical ne doit pas conduire pour autant à conclure par une consigne de vote, car d’autres considérations motivent le citoyen, et elles ne sont pas du ressort du syndicalisme. Ainsi, les adhérents de la CGT eux-mêmes doivent prendre position librement, informés simplement par leur organisation de son analyse. Cette orientation de notre fédération, votée dans une proportion inverse à celle du CCN, résulte d’une évolution de la CGT qui vient de la base, mais il faut du temps pour que cette évolution arrive jusqu’en haut de l’appareil ! Comme le dit Bernard Thibault, le CCN est en rupture avec nos orientations de congrès… Mais on n’arrête pas l’histoire, le processus que connaît notre fédération le démontre dans la construction d’une fédération nouvelle avec les militants qui dirigeaient il y a peu la fédération CFDT banques et qui ont décidé de quitter leur confédération pour fonder les SPB. C’est le mouvement que nous avons baptisé «construire ensemble». Ce syndicalisme à de quoi s’occuper, dans la rue le 5 pour la défense des 35 heures par exemple.
EGALITE PROFESSIONNELLE
3 séances de négociations sont prévues sur le sujet. La première vient d’avoir lieu le 4. Nous avons assisté à un long satisfecit du Directeur des relations sociales, Philippe PERAIN sur les bonnes statistiques de la Société Générale en la matière. Chaque syndicat a exposé ses demandes. Il en ressort 5 grands thèmes qui devront être discutés : rémunération (rattrapage des inégalités dans les salaires), mobilité (elle reste le point fondamental de blocage à la promotion féminine), maternité (autre frein fondamental à la promotion féminine), formation et suivi. La DRH s’est engagée à nous proposer un texte pour les prochaines réunions des 25 février et 1er avril.
HARCELEMENT
Comme prévu, la commission sociale du CCE s’est vue présenter cette semaine le document modifié sur « le dispositif de prévention et de traitement du harcèlement moral et sexuel » à la Société Générale. Pour mémoire, le texte initial avait été retiré des discussions en novembre à la demande de la commission, qui avait estimé que le texte détournait la loi. La direction persiste néanmoins dans sa démarche. Pour elle, le texte proposé est bien un moyen de prévenir le harcèlement dans l’entreprise et refuse l’idée d’une négociation sur le contenu, sans être opposée toutefois à l’idée d’une future négociation avec les syndicats… mais sur un sujet plus large qui pourrait être « dignité et santé au travail». Il ne serait donc en aucun cas question de traiter du harcèlement ! Et c’est bien là les points de désaccord entre la CGT et la direction : d’une part la direction cherche à faire passer son texte coûte que coûte en nous promettant de négocier « sur un autre sujet » et d’autre part, elle refuse de revoir sa propre définition du harcèlement, qui exclu toujours les situations liées au stress inhérent à la vie professionnelle, à un management par les objectifs et à une situation de conflit. Pourtant le représentant de la DRH le reconnaît lui même, « ce texte n’est pas parfait, mais il a le mérite d’exister ». L’ambition de la CGT est tout autre que celle ci et nous n’allons pas nous contenter d’un « c’est mieux que rien ». Pour nous les choses sont claires, l’objectif du texte de la direction est bien de réduire la portée de la loi. En définissant dans ce texte ce qui n’est pas du harcèlement aux yeux de la direction, ce document devient non conforme à l’esprit de la loi, puisque réducteur. Sans compter, que celui-ci permet à l’entreprise de sanctionner un salarié harcelé, s’il s’avérait qu’après enquête, la Société Générale estimait qu’il n’était pas un vrai harcelé !!! Nous ne laisserons pas passer cela.
EXIT L’ANCIEN REGIME
C’est la fin de l’ancien régime…celui de la gestion des congés et des RTT. Nous sommes en effet entré dans la phase de transition prévue par l’avenant à l’accord 35H signé par la CGT, la CFTC et le SNB. Cette période transitoire va nous faire passer tout au long de 2005 au calendrier unique sur l’’année civile » en 2006 pour gérer congés annuels et RTT. Quoi de neuf en 2005 ? La gestion des RTT reste inchangée. Quant aux congés annuels acquis en mai 2004, ils sont exceptionnellement utilisables jusqu’en décembre 2005, tout comme les congés annuels générés sur le dernier semestre 2004 qui seront acquis en mai 2005 (17 jours maximum auxquels vient s’ajouter 1 jour de congés au titre du fractionnement pour tous). Le second changement introduit par l’avenant concerne le compte épargne temps… Le total des jours pouvant être investis dans le CET passe de 10 à 13. Lors de l’alimentation du CET, l’entreprise verse un abondement sur les jours investis. La période de versement au CET s’étend dorénavant jusqu’à fin avril de l’année suivant l’acquisition des congés annuels et RTT… Le formulaire papier d’ouverture ou investissement au CET devrait laisser place à un nouveau module disponible sur RH Online dès le 8 février…
« LA SIGNATURE », LA REDIF.
Le dernier épisode de la rediffusion du feuilleton de la négociation salariale 2005 s’est déroulé selon le scénario prévu dans ces infos dès la semaine dernière. Conformément à sa logique, le SNB a signé, suivi par la CFTC. Constatant que l’accord proposé ne répondait pas à la logique qu’elle avait défendue, elle a donc signé pour une prime hiérarchisée. Cette signature entraînera donc le paiement de la prime avec les appointements de janvier et représentera pour la quasi totalité des techniciens, qui seront au plancher, 265 euros nets. La logique de cet accord est donc fondamentalement différente de celui de 2004, et pas seulement sur l’absence de caractère pérenne de la prime, puisque sa hiérarchisation et son faible plancher vont fortement défavoriser les rémunérations plus basses. Si cette prime avait été distribuée par exemple de manière uniforme, elle aurait été équivalente à celle payée par SGAM (500 euros pour les techniciens, 600 pour les cadres), soit 535 euros bruts par salarié. C’est le principal reproche formulé par la CGT pour refuser notre signature, outre le niveau insuffisant au regard des sommes consacrées aux rémunérations variables par exemple. Par ailleurs la CGT a signé l’avenant à l’accord social qui revalorise les minima de 5%, une revendication que nous présentons chaque année depuis juillet 2000, insatisfaite jusque-là, même s’il aurait fallu les revaloriser de 10% pour seulement maintenir leur niveau d’il y a 5 ans. Il faut souligner aussi que cet avenant aura un impact important pour les jeunes en contrat d’alternance, qui sont rémunérés à 80% du minimum SG, en application de l’accord signé en 2004, revalorisé de 5% en 2005, et qui bénéficieront en cas d’embauche définitive de la prime versée pour le succès au BTS banque. Ce n’est cependant qu’une étape, car la CGT n’a pas manqué de souligner que de nombreux jeunes étaient recrutés sur d’autres BTS, et qu’il serait juste, normal et de bonne gestion de leur verser la prime à eux-aussi. Pour l’accord salarial lui-même, la direction s’était inquiétée d’un éventuel droit d’opposition, mais avec la signature conjointe de la CFTC, le risque en est de toute façon écarté. Inquiétude qui n’est pas faite pour nous déplaire, au moins parce que cela montre qu’il est plus difficile désormais de signer des accords minoritaires.
ONE MAN, ONE VOTE
Les 5 organisations syndicales de la Société Générale avaient prévu de faire une déclaration au conseil d’administration du 13 janvier, pour annoncer leur refus du projet présidentiel de modification des règles d’élection des représentants des salariés à ce conseil. Il s’agissait tout simplement d’en faire des représentants des actionnaires salariés, notez la nuance, et aurait entraîné que chaque électeur aurait disposé d’un nombre de voix proportionnel au nombre d’actions détenues… Daniel Bouton aurait ainsi pesé plus de 20 000 voix ! La levée de bouclier des syndicats l’a fait revenir en arrière, et il a annoncé qu’il renonçait à modifier les règles d’élections. Officiellement chargée d’en informer les syndicats, la DRH a motivé le recul par « la trop grande instabilité des textes », un euphémisme dont ne s’était pas embarrassé le Président au conseil…
« LA PRIME », LA REDIF.
La négociation des salaires le 5 janvier s’est déroulée selon un scénario cousu de fil blanc, dont le résultat est connu désormais de tous : une prime de 23% de la mensualité, avec un plancher de 350 euros. On se souvient que l’accord 2004 avait conclu sur une augmentation des rémunérations de base de 350 euros et une prime de 17% avec un plancher de 150 euros. Le SNB avait beaucoup critiqué à ce moment-là la signature par les 4 autres organisations syndicales d’un accord qu’il qualifiait de « discriminatoire ». Fort heureusement, tous les salariés qui ont un salaire mensuel inférieur à 3076 euros conserveront l’augmentation acquise l’an dernier, car cette année, ce ne sera pas le même film ! En effet, pour que vous touchiez l’équivalent en 2005, il faut que votre salaire mensuel dépasse 2174 euros…autrement dit, tous les salaires inférieurs vont toucher moins qu’en 2004… La CGT pouvait bien remettre à sa place « l’effort significatif de la direction rendu possible par les bons résultats » aux dires du négociateur envoyé au charbon par le PDG et son DRH… un effort très relatif, 18 millions, comparé aux énormes moyens consacrés au paiement des primes à la tête du client que sont les bonus et la part variable, 350 millions ; un effort déjà financé par le personnel lui-même par la baisse de l’intéressement versé en 2004, - 28 millions, et qui consacre encore une perte du pouvoir d’achat au regard de l’inflation ; sans compter la reprise de la main gauche des concessions faites pour financer les mutations consécutives à 4D dans le réseau ! Rejoignant en séance la demande du SNB qui promettait sa signature si la prime passait de 20 à 25%, le représentant de la CFTC l’a qualifié de « base de travail intéressante » ! La cause était dès lors entendue, même si CFDT et FO continuaient comme la CGT à réclamer une mesure pérenne significative. Il n’a fallu que les 3 petits tours d’une suspension de séance pour que Philippe PERAIN en costume cousu de fil blanc revienne avec ses 23%… inquiet quand même d’un risque d’exercice du droit d’opposition, tant il semble qu’une seule signature ne suffise plus pour signer des accords minoritaires. Après avoir signé avec nous en 2004 parce que l’augmentation était uniforme et pérenne, la CFTC signera-t-elle avec le SNB pour une prime non pérenne et non uniforme ? Bien qu’officiellement personne n’ait pris position le 5, la fin de la redif. est connue. Le dernier épisode, « la signature », est fixé au 14 janvier.
EGOÏSTES ?
L’élan de solidarité avec l’Asie du Sud serait, selon les médias, historiquement le plus grand, et traduirait une sorte de bon côté de la mondialisation. Toutefois, le Secrétaire Général de l’ONU réclamait hier que les promesses soient honorées et qu’un milliard soit versé tout de suite. On relèvera aussi que la référence obligée à la tragédie des vœux de la présidence ou de ceux du patron de SGCIB se félicitent d’abord des résultats, « le ROE le plus élevé de l’industrie mondiale de la banque » nous dit J.P. Mustier. Daniel Bouton qui conclut sur un appel à « briser les égoïsmes » parle en orfèvre : les bonus distribués à la SG en 2004 dépassent le niveau de l’aide annoncée par les Etats-Unis, voilà qui devrait le faire réfléchir sur les égoïsmes de l’industrie du fric dans ce bas monde.