Infos 2012 (47)
LE COMPTABLE DE DEVL
La négociation sur l’emploi se poursuit sur ce qui apparaît de plus en plus comme un dispositif qui vise principalement les services centraux pour les 3 prochaines années. Questionné sur les projets pour le réseau, le Directeur des relations sociales a renvoyé à la rencontre syndicats – direction du réseau prévue le 19. Pour l’heure, « Monsieur Sammarcelli pense que les départs en retraite non remplacés suffisent à gérer la baisse des effectifs », on conviendra cependant que la pensée du patron de BDDF ne nous suffise pas comme garantie. Pour ce qui concerne SGCIB, et particulièrement GBS, la négociation a débouché sur un projet d’accord soumis à la signature des syndicats le 18. L’accord garantit, en cas de transfert à Accenture d’une partie d’OPER, ACFI et ITEC, le recours exclusif au volontariat… mais laisse entière la question que pose en filigrane ce projet : que se passerait-il si c’est le 1er pas vers l’externalisation des back-offices où travaillent pas loin de 3000 personnes ??? Il ne serait certainement plus question de volontariat ! La direction nous prépare-t-elle à SGCIB un plan qui lui permette de se débarrasser à bon compte, et sans PSE, des « petites mains » de GBS par transfert automatique des contrats de travail à des prestataires ? Chassez le naturel, il revient au galop… la réunion sur l’emploi poursuivait, par un « document de travail » établi par la Direction, l’examen des propositions intersyndicales, sauf que le « document de travail » en question était truffé de chausse-trappes qui visaient à faire rentrer par la fenêtre le « PSE permanent ». De la discussion qui a suivi, nous avons clairement compris une chose : pour les exécutants de la direction générale, la voie du PSE est beaucoup plus simple que celle de l’accompagnement de la mobilité avec un effort conséquent en matière de formation. Le Directeur des relations sociales et le Responsable de l’Espace Mobilité ont fait chorus pour souligner à quel point cette dernière leur causait beaucoup plus de soucis d’un point de vue organisationnel. Et ils semblent tenir absolument à vouloir nous démontrer que tenter les surnuméraires vers la sortie serait une solution beaucoup plus pratique que d’accompagner leur mobilité au sein du groupe. Évidemment, cela n’a pas été formulé ainsi mais la signification de leurs hésitations et périphrases était malgré tout assez transparente. Le pauvre comptable de DEVL, pris en exemple, serait donc si difficilement reclassable à un poste de comptable dans une autre Direction pour cause de « fongibilité » délicate ! La CGT a fait remarquer à ces messieurs que cela nécessiterait peut-être des moyens et du travail, mais que Frédéric Oudéa et Édouard Malo Henry pensent que c’est possible, et enfin que leur boulot était de négocier avec nous ce qu’il faut faire pour y parvenir. Prochain round le 18.
À VOT’ BON CŒUR
Après « réflexion », la Direction est revenue avec une proposition de remplacer le « dividende du travail » de 200€ pour tous, par une prime salariale de 300€ pour ceux qui perçoivent moins de 36.500€ par an, et qui se trouvent à 90% dans le réseau. « L’effort de la Direction est identique en terme de coût » selon elle. Il serait cruel de souligner que « l’effort » est la moitié du moins-disant des accords salariaux depuis 1997 qui représentait 10 millions d’€., si l’on excepte bien sûr l’année dernière, mais la moitié de zéro n’existe pas.
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SECRET DEFENSE
Il est trop tôt pour le dire, mais il semble bien que le ballon d’essai, nommé par nos soins le « PSE permanent », lancé par le Directeur des Relations Sociales, ait explosé en vol… Recevant impromptu les organisations syndicales à leur demande après qu’elles eurent suspendu la négociation sur l’emploi, le nouveau DRHG, Edouard Malo Henry, flanqué de Jean François Climent, son Directeur des Relations Sociales qui a « toute sa confiance » (SIC), a confirmé qu’il comptait sur « la mobilité » pour procéder aux transformations et adaptations nécessaires à venir, sans évoquer le moindre début de commencement de plan social. Il faut dire que le document « C3 » a fait grand bruit, certains se précipitant déjà pour s’inscrire sur liste d’attente mais, surtout, la plupart s’interrogeant sur le devenir d’une banque qui en arriverait là. Additionné au néant salarial, au démarrage de l’opération externalisation des back offices de SGCIB, aux projets de vente… ça commence à faire. D’où la décision, légitime, de la CGT de le publier, malgré la classification « secret » abusivement employée par la Direction, pour un document qui n’avait aucun caractère économique et stratégique, mais au contraire un contenu social évident : que penserait-on de syndicats qui négocieraient secrètement un PSE permanent que le personnel découvrirait lorsqu’il est trop tard ? Respecter la confidentialité des données est une chose, être complice de mauvais coup en est une autre. Mal a pris le Directeur des Relations Sociales de nous envoyer pour cette publication une lettre de menace de faire disparaître le site de la CGT de l’intranet de la Société Générale car l’exclusion ne relèverait pas que de l’appréciation des juges.
DEFENSE EMPLOI
Les organisations syndicales ont donc remis au DRHG une série de propositions pour replacer la discussion sur le terrain de la préservation de l’emploi et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir, notamment en favorisant les évolutions et les passerelles au sein des différents métiers, en discutant avec les organisations syndicales en amont des projets et en tenant compte de leurs observations, et si dispositif de départs volontaires il y a, le déconnecter des suppressions d’emplois. Edouard Malo Henry a chargé Jean François Climent de plancher sur les propositions intersyndicales l’après-midi même, lors de la réunion déjà programmée. Il semble bien au cours de cette réunion que la Direction ait compris le message. La discussion s’est engagée sur le document intersyndical, la novation principale portant sur le fait que si toutes les mesures de mobilité seraient favorisées, il ne pourrait y avoir de dispositions coercitives et qu’un dispositif de départs volontaires ne pourrait être lié à des suppressions d’emplois dans une entité donnée. En clair, cela signifie que les départs ne pourraient être assimilés à des licenciements économiques qui s’appliquent à des salariés dont le poste est supprimé (classiquement un PSE). Donc, pas de directs et d’indirects, et pas non plus de majoration pour départ rapide. L’entretien avec le DRHG ne pouvait pas passer sous silence la négociation sur les salaires. Sollicité de bien vouloir verser une prime « pour reconnaitre le travail fourni », il a botté en touche en promettant d’y réfléchir, la réponse étant à suivre à la dernière réunion de NAO prévue, le 10 décembre.
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LE COUP D’ÉTAT PERMANENT
Que fallait-il comprendre le 6 novembre des propos de Frédéric Oudéa : « je vous propose de conduire la transformation avec vous, plus on anticipe, mieux c’est, nous avons besoin de plus de mobilité interne » ? Et de charger son DRHG d’y « travailler avec nous dans les prochaines semaines ». Lequel s’est empressé de refiler le bébé à son Directeur des relations sociales flanqué de son armée de juristes. Après un amuse-gueule censé nous permettre d’avoir « une réelle influence sur la stratégie de l’entreprise »… le plat de résistance nous est parvenu sous forme d’un « PSE permanent » classifié C3 le 28 au soir. Le texte reprend les mêmes errements que ceux de l’édition SGCIB, en les aggravant… applicables d’avance à toute restructuration entraînant des suppressions d’emplois à venir, pour la totalité de la banque, toutes branches confondues, sans que les instances représentatives du personnel ne puissent rien faire, muselées par des prérogatives réduites. Le simple envoi de ce projet aux OS illustre crûment l’autosatisfaction qui règne à la Direction, qui pense que le PSE de SGCIB fût un succès qu’elle peut reproduire à l’infini. Mais, plus encore, il pose la question : est-ce bien de cela dont Frédéric Oudéa nous parlait : un coup d’État permanent ? La sortie de route du Directeur des relations sociales aura eu un mérite, resserrer les rangs syndicaux. Les organisations syndicales ont décidé de construire ensemble une stratégie appropriée en rédigeant des propositions communes. Il s’agit de revenir à l'idée de départ de cette négociation, qui était de fluidifier la mobilité et les évolutions de carrière au sein du groupe afin justement de permettre aux salariés de rester dans le Groupe tout en permettant la mise en œuvre de transformations voulues par la direction générale. Les documents et déclarations syndicales sont sur notre site intranet.
LES ENCADRÉS
C’est une première, et un grand succès, la grève du 27 novembre contre le projet de transfert à Accenture d’une partie des back-offices de SGCIB a été suivie par plusieurs centaines de salariés. Près de 200 se sont rassemblés dans l’Agora des tours de la Défense pendant que se tenait la réunion avec la Direction. Encore une fois, elle a cherché une caution syndicale pour mener à bien son projet. S’agit-il « d’encadrer » un transfert qui en appelle d’autres, selon la triste formule employée récemment dans une publication syndicale, sans même avoir livré bataille ? La mobilisation des salariés, et elle seule, a certes permis d’imposer à la Direction que seuls les volontaires, les inconscients devrait-on dire, suivent le mirage Accenture… mais la Direction n’a toujours pas démontré la supériorité économique de son projet, malgré ses efforts de propagande auprès du personnel qui reste sceptique, et le vainqueur de cette bataille-là n’est pas proclamé. On est loin de fixer un calendrier de consultation du CE des centraux pour expédier l’affaire d’ici fin février.
INOPPORTUNE
L’accord égalité professionnelle n’a été signé que par la CFTC. Les 4 autres organisations considèrent, malgré un avis favorable, cette signature inopportune, alors que nous n’avons pas les réponses aux questions posées par la stratégie de la Direction Générale. Afficher l’image d’un dialogue social bien réel n’est pas d’actualité.
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LE 8 JANVIER 2013
C’est bien la première fois que la Direction générale est obligée de se fendre d’un communiqué de presse pour se défendre de ses bonnes intentions et répondre à un communiqué intersyndical. Elle y a même ajouté un message aux « Ambassadors »… Un exercice nouveau pour elle dont elle aurait dû s’abstenir, ou prendre conseil auprès de nous. Au-delà de l’escarmouche, l’évènement reste la décision intersyndicale d’organiser une journée nationale de grève le 8 janvier prochain. Il ne s’agit pas de spéculer sur un échec de « la démarche de dialogue et d’anticipation » qu’elle rappelle avoir engagée avec les syndicats. D’ailleurs, la première partie de ce qui pourrait constituer un accord-cadre était examinée le 21, et l’accord de principe sur la création d’une instance de concertation sur les projets et la stratégie a été facilement acquis. Les prochaines réunions traiteront des « mesures sociales d’adaptation à la transformation » et risquent d’être plus houleuses cependant. Pour autant, comme le souligne le communiqué intersyndical, il est de la responsabilité syndicale de donner au personnel l’occasion de peser sur le contenu des négociations, et aussi d’exprimer son sentiment à l’égard d’une politique sociale qui suscite un profond mécontentement. Qu’au 35ème, on ne s’étonne pas de ce malaise, quand on parle aujourd’hui de la Société Générale, c’est toujours avec un panneau à vendre ou on ferme…
LA PETITE FAIBLESSE…
Mikado n’est pas le projet de création du premier acteur européen « indépendant » de back-office, c’est un vulgaire projet d’externalisation d’activités assurées jusqu’à maintenant en interne. La réunion syndicats-direction du 22 n’a fait que confirmer que ce projet relève plus de la volonté forcenée d’externaliser à terme la totalité de GBS. Le « pilote » du projet, Thierry Weidenmann, s’est échiné sans succès à le vanter devant nous en s’enfonçant un peu plus à chaque fois. Résumons : on transfère à Accenture les équipes, nos logiciels, nos opérations, on continue d’assumer le risque opérationnel financier… en espérant un gain de coût de traitement décennal relevant du fantasme. Bref, on garde les pertes et on transfère les bénéfices, du moment qu’on se débarrasse des 200 emplois qui vont avec. Un poil gênée, la Direction a dû concéder une expertise pour évaluer le bien-fondé du projet. Fruit de la mobilisation du personnel, la Direction a cherché à éteindre la mèche en cédant sur le transfert des salariés : seuls les volontaires partiraient chez Accenture… « Et les autres ils n’auront plus qu’à attendre la prochaine externalisation ? ». Une question que le personnel a posée à ce même Thierry Weidenmann, qui a crû intelligent de tenter de squeezer la grève en organisant lui aussi ses réunions de personnel. Pas malin non plus de se réclamer de « la demande des syndicats à rencontrer Accenture», une proposition de rencontre que seule la CGT a refusée. Pour nous, l’affaire n’est pas pliée, nous préférons nous appuyer sur la décision prise ensemble d’appeler tout le personnel à une demi-journée de grève le 27 novembre au matin, tout GBS bien sûr, et tous ceux qui veulent dire STOP avec nous ! Rendez-vous à 9h30 dans l’Agora des tours pour un café avec dépôt symbolique de son emballage Mikado (vide)… puis rendez-vous à l’auditorium de CB3 de 12 à 13 pour la suite.
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LEURRE D’HIVER
Il a fait fort, le Directeur des Relations Sociales… Dans le prolongement de l’entretien de Frédéric Oudéa avec les syndicats le 6 novembre, il a vite fait de nous convoquer pour décliner l’impatiente volonté présidentielle « d’anticiper les adaptations et transformations pour 2013 ». Dès le 14, un programme de 7 réunions a été fixé jusqu’au 16 janvier pour traiter d’un accord sur la gestion de l’emploi… et, histoire de nous mettre dans l’ambiance il a lancé le bouchon le plus loin possible : « Défendre l’emploi au sein de Société Générale est un leurre, personne n’est capable de prendre un tel engagement ! ». Bien qu’une telle profession de foi soit étrange de la part d’un membre de la Direction des Ressources Humaines, nous mettrons, pour le moment, cet enthousiasme sur le compte d’un dérapage ministériel en regard de la prudence du Président qui s’était bien gardé d’aller aussi loin. La réunion, dont on peut lire un compte-rendu complet sur notre site, a donc démarré sur la réponse à la demande CGT d’ouvrir un véritable dialogue social en amont des projets stratégiques, pas seulement pour nous écouter poliment, mais aussi nous entendre et tenir compte de nos propositions et critiques. L’accord devrait donc instaurer une instance qui officialisera cette concertation. Jean-François Climent a précisé : « ce que nous vous proposons, c’est d’avoir une réelle influence sur la stratégie de l’entreprise ». On aura compris que c’est la contrepartie des « adaptations et transformations ». Puis nous sommes passés au plat de résistance, la mise en place de « dispositifs » tournant autour de la prolongation du rôle de l’ex Espace Emploi du PSE, rebaptisé pour l’occasion Espace Mobilité, qui aurait en charge le suivi des reclassements éventuels, ainsi que le recours à un plan de départs volontaires, probablement focalisés sur « l’organisation plus efficace » des services centraux souhaitée par Frédéric Oudéa. La CGT a immédiatement averti la Direction : il n’est pas question d’accepter la mise en place d’un dispositif de « maintien en situation d’emploi », selon la formule élégante du Directeur des Relations Sociales, façon cabinet d’out placement, direction Pôle Emploi. Hypothèse derechef écartée la main sur le cœur par ce dernier. Prochain épisode le 21 avec un 1er écrit.
MIKADO
C’est officiel désormais, le projet de « transfert d’une activité de GBS en vue d’un partenariat », autrement MIKADO, a finalement été présenté aux syndicats sous notre pression. Selon Thierry Weidenmann, « sponsor » du projet, le partenariat consisterait à transférer à Accenture une partie des activités d’OPER, ACFI et ITEC, pour un total de 400 emplois dans le monde dont 200 à Paris, 150 OPER, 30 ITEC, 20 ACFI. L’objectif serait de construire une plateforme européenne de premier plan, sauf que la SocGen n’en serait que prestataire et apporterait son savoir-faire et ses équipes. Bien cher payé pour espérer une réduction des coûts dans 2 ou 3 ans évaluée dans une fourchette de 90 à 160 millions d’€ sur 10 ans afin d’améliorer le PNB de SGCIB. La CGT a exigé, et obtenu, que le bien-fondé de ce projet soit discuté. 2 réunions sont prévues : nous voulons qu’il soit remis en concurrence avec les solutions internes, notamment parce qu’il porte en lui des risques opérationnels et de transferts d’informations, et il n’est pas question d’accepter le transfert autoritaire des équipes.
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LE PERMIS DE CONDUIRE
Il était ravi, Frédéric Oudéa de recevoir les organisations syndicales le 6 novembre. Près de 2 heures durant, l’hôte du 35ème nous a présenté la situation dans son Nouveau Monde, en insistant régulièrement sur les « changements nécessaires et les transformations attendues », qui nécessitaient d’en définir le cadre ensemble. Pour le Président, le fait d’avoir démontré notre capacité d’adaptation depuis 2 ans, a permis de retrouver un niveau de confiance qui remet le Groupe dans le peloton de tête. Mais, d’après lui, la transformation est loin d’être terminée pour une avalanche de raisons (politique, économique, réglementaire, sectorielle, européenne, etc.). Il convient donc pour la direction de « finaliser la trajectoire vers 2013 » pour « garder notre permis de conduire dans ce Nouveau Monde ».
LA CAMIONNETTE DU 35ème
Nous lui avons donc expliqué que si nous pouvions être en accord sur la nécessité de conserver le permis, il nous importait tout autant de savoir combien de monde resterait dans la camionnette de Frédéric Oudéa. Par ailleurs, l’annonce récente du projet de fermeture des 2 PSC a démontré que ce n’est pas seulement de visibilité dont nous avions besoin, mais de sincérité et d’écoute. Avant de clore l’entretien, la CGT a demandé au Président de préciser jusqu’où portait son ambition sur la mobilité : allez-vous jusqu’à vouloir imposer la mobilité ? Dans le cadre d’une réorganisation par exemple ? De concert, mais franchement dissonant, le directeur des relations sociales s’est précipité : « ça fera partie des discussions », pendant que Frédéric Oudéa le plaquait : « je ne pense pas qu’on ait le droit ».
MONSIEUR PLUG ‘N PLAY
L’adaptateur rapide, tel est le surnom que nous aurions pu attribuer à Frédéric Oudéa, en sortant de la rencontre. Ce sentiment repose essentiellement sur une stratégie : nous devons nous adapter, et même anticiper ces adaptations pour être en position de montrer nos muscles aux marchés, aux analystes, aux médias de la presse économique et autres faiseurs d’opinions. Après la BFI promptement « allégée » par un PSE en 2012, les autres branches du groupe sont dans le collimateur : BDDF principalement, mais aussi les services centraux, GIMS, DSFS, BHFM… Adapter principalement en réduisant les coûts, un objectif qu’il pense pouvoir gérer sans résistance sociale et sans conflit en s’appuyant sur un dialogue social accéléré lui aussi. D’où sa demande appuyée de « gérer ensemble ». La recette miracle repose sur 2 ingrédients : les départs massifs « naturels » de 2013, et « la mobilité interne », pour laquelle Frédéric Oudéa voudrait bien obtenir des syndicats un cadre formalisé avant la fin de l’année afin qu’il soit opérationnel dès le début 2013. Le très gros problème génétique de cette stratégie, c’est qu’elle repose sur une sorte de course à l’échalote : donner des gages aux marchés qui, une fois la main obtenue, ne manqueront pas de demander le bras. Il manque donc singulièrement une réflexion sur le devenir de la banque, au sens de nouvelles orientations pour sa BFI et sa banque de détail. Pour la CGT, il ne peut être question de s’engager dans une gestion commune qui ne nous réserve que l’accompagnement social sans que nous ayons voix au chapitre pour le reste. Frédéric Oudéa et son nouveau DRHG se sont dits prêts à engager la discussion, nous verrons bien quelle sera leur capacité à nous écouter et à nous entendre.
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ÉVALUATIONS
Dans ses habituels communiqués, dont la com officielle a le secret, le groupe se félicite de la fin du déploiement du dispositif d’évaluation et de son impact sur la culture managériale… Quel succès ! Prétendre évaluer selon les mêmes critères les français, les anglais, les russes, les roumains, les chinois, les égyptiens (à vendre) ! … et vanter l’émergence d’une culture commune, de l’évaluation, on nage en plein fantasme planétaire des multinationales qui rêvent à diriger la planète. Plus prosaïquement, la CGT a demandé de rouvrir le chantier, au vu des dérapages observés précédemment malgré l’instauration des règles écrites dans le marbre de l’instruction 13672 et du droit de recours. Nous proposons d’abandonner définitivement les échelles de classement, source principale de toutes les dérives et des discussions. Comment interpréter la formule « au niveau des attentes » par exemple, « fait juste son boulot » ou bien « fait ce qu’on attend de lui » ? De la réponse à cette question dépend le variable ou le bonus, c'est-à-dire du salaire, et ce qui permet donc toutes les pressions abusives. Et on ne parle pas des pires dérapages comme Roméo. Au final, ce classement ôte toute crédibilité aux proclamations lénifiantes de la Direction : dialogue, accompagnement des collaborateurs…
EXPERTISE OPER
Décidée par les CHSCT concernés sur proposition de la CGT en octobre, l’expertise sur les conditions de travail chez OPER va bientôt démarrer, le 19 novembre, un record de rapidité ! Elle a été acceptée par le patron de SGCIB, Didier Valet et le nouveau DRHG du groupe Edouard-Malo Henry, c’est que le climat n’est pas au beau fixe, et qu’il devient urgent de faire quelque chose. Un mail va être envoyé pour présenter un questionnaire mis en ligne le 19 novembre, qui permettra à tous les salariés d’OPER de s’exprimer en toute confidentialité jusqu’au 10 décembre. Des entretiens vont ensuite commencer avec un échantillon représentatif du personnel, dès après le 10 décembre chez OPER/LIP, où s’est déroulé l’incident qui est à l’origine de la décision de procéder à une expertise. Rappelons que la direction et le RH d’OPER n’ont tenu aucun compte de nos mises en garde répétées, jusqu’à ce qu’une salariée « pète les plombs » et crêpe le chignon d’une autre ! En janvier les entretiens se poursuivront dans le reste d’OPER et l’expertise se terminera fin janvier en préconisant des mesures dont nous devrons discuter avec la Direction.
NOIX D’HONNEUR
… à la direction de la DEC Champs Élysées, experte pour sentir l’air du temps, elle se félicite de sa participation au « Trophée de la parisienne » (SIC), sur le green de Saint Nom la Bretèche, mazette ! L’article publié sur « l’espace métier » s’émerveille du prix d’élégance de la parisienne qui « symbolise l’allure à la française » et « encore plus innovant », le prix de… « la meilleure confiture maison ». A vos bassines, Mesdames ! Au temps de l’égalité professionnelle, en cours de négociation, le rédacteur semble tout droit sortir des archives du régime de Vichy, oublié là peut-être depuis la fin dudit régime. Mais ce n’est pas tout, emporté par l’élan, le plumitif s’envole : le Trophée représente les valeurs chères à notre groupe » ! Voilà qui fera plaisir à ces dames de « Société Générale au féminin ».
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CRIME OU CHÂTIMENT
Ce n’est pas la fin de l’histoire, puisque Jérôme Kerviel se pourvoit en cassation, mais on s’en approche. Pour le personnel du groupe, il est important que la justice ait tranché et conclu qu’il a agi seul, en première instance et en appel. Les salariés de la Société Générale ont été trop longtemps victimes de l’image d’une banque de spéculateurs irresponsables dont Kerviel aurait été un modèle. Qu’il ait sollicité « le pardon des salariés », mais en précisant « du réseau », est révélateur de son incapacité à admettre sa faute et à renoncer à son ex-statut de candidat au titre de trader star. Cette attitude ne l’a pas aidé à obtenir la clémence des juges. Reste qu’aujourd’hui, les scories de l’affaire Kerviel font figure d’épiphénomène en regard des dégâts causés par la politique de la Direction générale. Nous sommes plus préoccupés par ses projets.
ENGRENAGE DU DÉCLIN
Il y a une force qui subsiste dans la culture de la Société Générale, c’est la capacité de ses organisations syndicales à se rassembler sur l’essentiel quand son avenir est mis en danger. C’est précisément ce qui a conduit à la décision commune de s’opposer aux projets annoncés par le Directeur du réseau pour 2014 et 2015. Partie de ce qui apparaît de plus en plus comme une stratégie globale de réduction des coûts tous azimuts, ces projets engagent un volet de réductions des moyens humains dans les « back-offices » de BDDF, les PSC, et un volet de réduction du réseau de la banque par des fermetures d’agences. Un tract intersyndical va alerter le personnel et une pétition est lancée. Ce détricotage se met en place dans tous les secteurs et menace aujourd’hui l’intégrité du groupe. À l’instar d’OPER pour SGCIB, la réduction des moyens humains dans les PSC, projets de spécialisation et de fermeture de Paris Réaumur et Bercy, posent les mêmes problèmes de qualité de service, … et portent en gènes l’étape suivante d’externalisation des activités. On compatit aux efforts de Laurent Goutard qui s’est échiné à faire passer cette stratégie pour une stratégie cohérente de croissance à la sauterie de Deauville. Rupture, besoin de s’adapter aux évolutions de comportement des clients, d’adapter nos organisations et nos structures… Qu’en termes galants ces choses-là sont dites ! C’est sûr, c’est beaucoup moins vulgaire que de parler de fermetures d’agences et de PSC, noblesse oblige entre « top managers » à Deauville. L’appel intersyndical a pour titre « non à l’engrenage du déclin » !
ROMÉO EXISTE…
… je l’ai rencontré ! Cruelle vérité, les statistiques, remises au CE des centraux (s/intranet CGT), font nettement apparaître un pic de licenciements non disciplinaires correspondant presque exactement à notre chiffrage du nombre de salariés de SGCIB victimes de l’opération ROMÉO. Niée farouchement par la Direction, contre l’évidence des preuves dont nous disposons, l’opération consistait à éjecter un quota de salariés classés « en dessous des attentes » d’après une courbe de Gauss. Cette année, juré, pas de quota, les instructions ont été données pour la campagne d’évaluation qui commence. Autres chiffres 2012 révélateurs sur l’ambiance, on dénombre 383 démissions, 33 licenciements disciplinaires, 778 licenciements économiques (PSE) au 30/09.
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NÉGOS SALAIRES
Obligation de par la loi, la négociation annuelle des salaires va s’engager à la Société Générale le 22 octobre et devrait se terminer le 10 décembre. La première réunion se limite à la remise des statistiques et à recueillir les propositions des syndicats… un exercice de style purement formel tant la Direction générale s’assoie dessus ! C’est ainsi que cette dernière a fait adopter par le conseil d’administration, en catimini, une politique salariale 2012 extrêmement restrictive dont l’effet commence à se mesurer dans les tableaux statistiques. Outre l’absence totale de toute augmentation générale des salaires, l’une de ces décisions consiste à limiter les hausses individuelles une fois l’an, indépendamment des changements de postes, sauf quand vraiment une disposition des accords salariaux les y contraint, et encore ! L’impact des mesures individuelles sur la masse salariale, y compris la partie réservée à la suppression des écarts salariaux F/H, a chuté de 2,6% en 2011 à 1,8% en 2012 ! En clair, la saignée s’aggrave, emploi, salaire, tout y passe. Au fil des ans, pour que le salaire ne soit pas érodé par l’inflation, il est devenu indispensable d’être bénéficiaire d’une augmentation individuelle, ce ne serait même plus suffisant donc… d’une certaine manière ce pourrait être la martingale qui permet de contourner l’interdiction légale de faire baisser les salaires. L’autre question posée par cette politique qui n’a de sociale que le qualificatif, c’est qu’elle distille un sentiment fondé d’injustice : tandis que quelques-uns protègent leurs intérêts, les autres passent à la lessiveuse. Drôle d’esprit d’équipe quand le coach se protège du régime sec qu’il impose à tous. Dans ces cas-là, c’est à l’équipe de se ressaisir elle-même, c’est pourquoi la CGT a proposé aux autres organisations syndicales de faire le point le 22 après la négo, il est temps de prendre l’initiative.
LE PACTE DES LOUPS
Frédéric Oudéa va finalement recevoir les syndicats le 6 novembre à 11h, en gros une heure de son temps de Président si précieux. L’exercice ne sera pas simple, car il aura perdu un argument de poids : le risque de séparation de la banque de détail et de la BFI est désormais proche de zéro. Cela ne l’empêchera pas de nous dérouler son, couplet classique sur « l’environnement incertain » et le bien-fondé de sa stratégie de régression. La CGT n’ira pas pour entendre ses explications, on les connaît et on a compris : il y a une bande de loups au conseil d’administration, ils ont les yeux rivés sur le ROE et les dividendes et veulent nous imposer un pacte de leur cru, un pacte qui n’a plus rien de social. La « crise » a bon dos, ce qui est en jeu, c’est leur volonté de revenir au plus vite à des taux de rentabilité attendus par les marchés, quitte à faire payer l’addition au personnel tant ils ne restent plus que la réduction des coûts en guise de stratégie. Ces financiers n’ont rien de banquiers, ils mettent en danger l’avenir du groupe qu’ils prétendent diriger et défendre par des décisions à courte vue. Nos critiques du PSE de SGCIB étaient fondées, notre critique des projets « d’outsourcing » est fondée, notre critique des fermetures de PSC est fondée, notre critique de la stratégie de la banque de détail est fondée (et depuis longtemps !). Nous ne sommes pas de son « équipe », et avons quelque légitimité à le lui dire. C’est ce que nous ferons le 6, et ce sera pour Frédéric Oudéa la dernière chance de faire le choix du personnel.
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UNE IDÉE « INTÉRESSANTE »
On ne saurait mieux rapporter ce qui est en train de se jouer pour l’avenir de la banque de détail. Devant les élus du CCE, Séverin Cabannes s’est piégé lui-même en parlant des projets en cours pour le réseau dont la fermeture des PSC de Réaumur et Bercy : ce serait des « idées intéressantes ». Rien d’étonnant à ce que ce financier trouve intéressant l’idée de rétablir au plus vite une rentabilité supérieure à 10% en taillant dans les coûts, quitte à commencer à fermer des agences et à continuer de fermer des PSC. Ces derniers ne sont pas loin d’avoir perdu le tiers de leurs effectifs depuis leur création il y a 10 ans. Le 13 octobre 2011, la direction déclarait devant les élus du CCE ne pas avoir d’autres projets de fermeture, seulement des projets de spécialisation par métiers ! Un discours très apprécié par les agents de la cellule de recouvrement de Bercy, créée tout spécialement et qui découvre que son activité doit être transférée entre Lille et Montpellier. La CGT déclarait ce même 13 octobre à propos de la fermeture de Nanterre : cette première servira d’exemple. Il n’a pas fallu plus d’un an pour que l’exemple soit suivi. Qui croira aujourd’hui le discours lénifiant de la Direction générale et de la Direction du réseau qui jurent qu’ils s’arrêteront là ? Ce revirement stratégique risque de mettre dangereusement en cause la place de la Société Générale parmi les « grandes ». Il doit se heurter à un front syndical uni. La CGT a proposé aux autres organisations de se rencontrer pour en discuter. Face à une direction qui n’a d’autre horizon que de redistribuer au plus vite des dividendes, nous devons mobiliser le personnel pour imposer une véritable stratégie d’avenir, en restaurant l’image de professionnalisme de la banque. Ce qui passe par un effort de formation bancaire sans précédent pour transformer les agences en véritables « pôles de compétence » et en consacrant les gains de productivité dans les back-offices du réseau (les PSC) à améliorer la qualité du service, pas vraiment conforme à nos pubs télé !
PASSE, OPER, ET GAGNE
Au cœur de la tourmente depuis le PSE, OPER est devenue le terrain de tous les dérapages : des pressions brutales à tous propos, une charge de travail et une amplitude d’horaires démesurée, des réorganisations et déménagements qui se succèdent… Coincés entre la direction d’OPER et sa RH qui se croient en mission et un quotidien qui se dégrade gravement, de plus en plus de salariés craquent, d’autres, qui n’ont pas fui à l’occasion du PSE, démissionnent aujourd’hui. Estimant impossible de rester sans rien faire d’autre que de tenter de réparer les plaies, la CGT a fait voter dans les CHSCT une expertise sur les conditions de travail chez OPER afin de mettre en lumière les « dysfonctionnements » et proposer les mesures et moyens qui s’imposent pour rétablir un climat de travail normal. Ca, c’est la partie émergée, reste la partie immergée, le projet Mikado, qui vise à transférer nombre d’emplois, 400 selon radio moquette, dans une société créée avec Accenture, d’abord à Paris puis à Bangalore dans un second temps. Tandis que les milieux autorisés s’activent à tirer leur épingle du jeu, le reste de la troupe ploie sous le harnais en attendant de connaître son sort. Mais ce plan tordu a une faiblesse : nous ! Et disons-le, cette stratégie ne peut conduire qu’à un conflit social grave.
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NOIX D’HONNEUR…
… au patron du PSC de Réaumur, Jacques Mauchand. Il faut reconnaître que ça partait d’un bon sentiment, son RRO (double zéro ?) a envoyé un mail aux 49 agents reclassés de Nanterre, qui ferme, à Réaumur. Un mail qui les dispense généreusement de badger le 1er jour, et pour cause puisque leur badge ne leur a pas encore été remis, et qui les invite à un petit dej’ pour faire connaissance… Las ! Tout le monde sachant que Réaumur est à son tour promis à la fermeture, le couplet qui suit sur le tapis de souris labellisé aux valeurs « spécifiques » à Réaumur concoctées par « l’équipe de direction » a un léger goût d’amertume : « synergie et efficacité… ce qui colle plutôt bien avec les fermetures, … ensemble pour avancer » !!! Tels les moutons de Panurge ?
RÉFORME BANCAIRE
Les fédérations syndicales de la profession étaient invitées à une consultation sur la prochaine réforme bancaire au ministère des finances le 4 octobre. Le représentant de la direction du Trésor, Ramon Fernandez, a d'abord exposé le calendrier du projet sans attendre la mise en oeuvre de décisions au niveau européen pour faire adopter une loi au plus tard à la fin de l'année. On a compris que le ministère des finances pensait que si décisions européennes il y avait, cela prendrait un temps certain. Il a précisé que la position du ministère était plutôt favorable à la règle « Volcker » (interdiction du trading pour compte propre) qu'à la règle « Vickers » (séparation de la banque détail de la banque d'investissement). Le ministère pense de plus que l'Angleterre vide de son contenu cette séparation au fil du temps. Par ailleurs, la séparation n'a pas de justification à l'expérience, le modèle de banque universelle intégré ayant au contraire prouvé sa solidité. Quant aux préconisations du rapport « Liikanen », elles n'apparaissent pas incompatibles avec, mais le ministère ne croit pas que le fait de concentrer toutes les activités de marché dans une filiale à capitaux propres renforcés soit la bonne approche. Le cadre de la réforme repose donc sur « comment déterminer ce qui est utile aux clients » (au sens large, c'est à dire à l'économie). Pour notre part, nous avons tenu à rappeler que les ratios prudentiels type « Bâle 3 », fondés sur un rapport entre les fonds propres et l'activité de la banque ne présentaient pas de réelles garanties de stabilité du système bancaire, et qu'au contraire leur renforcement allait entraîner de fortes contraintes qui pouvaient avoir des effets négatifs sur les coûts et le financement de l'économie. Ces contraintes ne pèsent de surcroît que sur les banques et laissent de côté ce qu'il est désormais convenu d'appeler « la finance de l'ombre ». Nous avons rappelé aussi que la norme « Bâle 3 » et la crise poussent à la mise en place de stratégies dans les banques qui mettent en danger l'emploi avec de l'externalisation, des délocalisations, des « mutualisations », des fermetures d'agences, après le retrait du financement de secteurs clés de l'économie comme l'aéronautique et la construction navale. Ramon Fernandez s'est dit frappé par le fait que tous les interlocuteurs consultés s'étaient déclarés hostiles à l'abandon du modèle de banque universelle intégré. Il a conclu en précisant que nous aurions un nouvel échange après la rédaction du projet. Le scénario critique d'une filialisation des branches et les conséquences sur les personnels semble avoir perdu encore un peu plus de crédibilité.
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À L’HORIZON 2015 !
Le morceau de choix de la commission «BDDF» du 26 septembre aura été l'annonce de la fermeture de deux PSC de Paris intra-muros : Bercy et Réaumur, soi pas loin de 400 emplois qui s'ajoutent aux 200 déjà supprimés à Nanterre. Poussée dans ses retranchements par la CGT, la direction du réseau a précisé "qu'à l'horizon 2015" elle conserverait les PSC d'Ile de France et celui de Jemmapes, en plus des 14 PSC de province. Mais quel crédit apporter aux "engagements" d'une direction qui s'offusquait de procès d'intention dans les épisodes précédents et notamment en janvier 2012 lors de l'annonce de la fermeture de Nanterre ? La CGT a souligné que la crédibilité de la signature de la direction était sujette à caution au sortir du PSE de SGCIB, et que pour nous, la fermeture des PSC de Paris n'était pas acquise, d'autant qu'elle n'est justifiée que par des arguments de seconde zone (le coût des locaux pour Bercy, comme à Nanterre, et pour Réaumur leur "inadaptation"). Nous avons également mis en cause la valeur des engagements de la direction sur le terrain social, en rappelant que la fermeture de Nanterre avait été "négociée" sans prendre l'engagement fondamental de reclasser sans condition les salariés sur un poste qui leur convienne. Ce ne sera pas la même chanson à Bercy où la direction nous trouvera en face.
FRONTALISATION
L'autre annonce portait sur l'implantation des ARC dans les DEC, c'est-à-dire sur l'implantation d'une fonction support de "middle" avec le "front", les conseillers de clientèle commerciale PME/PMI. L'expérience était tentée dans les DEC et dans les PSC, le choix final se porte donc sur les DEC. Le positif, c'est que la direction du réseau a pris conscience de certaines conséquences négatives de l'organisation 4D, tels que "les nombreux allers et retours pas toujours justifiés" entre DEC et PSC, "source d'insatisfaction client". Le négatif, c'est que le projet comporte donc des transferts de postes depuis les PSC pour un total de 250 à 300 postes à terme (un ARC pour 3 CCPME début 2014), le transfert débutera en 2013 pour les 20 plus grosses DEC. Selon une formule désormais consacrée depuis le regroupement des chargés de recouvrement amiable, "ce n'est pas un projet de productivité" nous a assuré Laurent Goutard. La direction a présenté également un projet de regroupement des successions sur 5 plateformes (PSC).Elle a juré qu'il n'y avait pas d'autre plan de spécialisation des PSC que ceux en cours et annoncés "en toute transparence", qu'elle tenait à maintenir "un dispositif de proximité", que la baisse continue des effectifs dans les PSC n'avait d'autre cause que les gains de productivité initiés par l'usage des nouveaux outils tels qu'Orchestra, et que, de toute façon, il y aurait 2500 départs en retraite entre 2012 et 2014, dont 60 à 70% dans les PSC, largement de quoi absorber de nouvelles suppressions d’emplois. D’ailleurs, on peut observer sur le moyen terme une tendance qui va dans le sens d'une décroissance de l'emploi dans les PSC, des transferts de charge vers les DEC, un mouvement de baisse du nombre d'agences classiques. Sur les CRCM, le programme de recrutement est en retard, très en retard. Pour un recrutement, il faut solliciter en moyenne 27 candidats, et 45% des recrutés ne finissent pas leur période d'essai ! Un aboutissement que nous avions prédit depuis longtemps, et dont la cause se trouve évidemment dans la mauvaise réputation des conditions de travail sur les CRCM, le flicage, le traitement infantilisé, les déplacements géographiques, etc. Au final, si les rumeurs de coup de barre violent à venir chez BDDF ont été démenties, ça y ressemble en version soft. Ce serait une faute de ne pas alerter les salariés et de laisser carte blanche à la Direction générale, dans laquelle d'aucuns ne manqueraient pas de s'aiguiser l'appétit si nous nous contentions de "gérer" la pilule pour la rendre moins amère. Prochain épisode, une nouvelle commission en décembre … Mais d’ici là, le débat avec le personnel des PSC promis à la fermeture va avoir lieu.
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VA DOUCEMENT !
C’est un étonnant message de rentrée que Frédéric Oudéa vient d’envoyer aux « Ambassadors », vous savez, l’élite maison. Après les bons vœux de rentrée, genre « bien reposés ? », le Président leur sort un couplet hallucinant à propos de la filiale égyptienne, NSGB. Celle dont la Com annonçait fièrement mi-juin qu’elle était nommée meilleure banque en Égypte, grâce aux efforts et au dévouement de tous ses collaborateurs. Le PDG est lui aussi satisfait des performances exceptionnelles de cette filiale et du travail remarquable des équipes. En foi de quoi, il annonce qu’il est sensible au gros chèque que lui propose une banque qatarie pour la racheter… bien qu’il se défende de remettre ainsi en cause la stratégie de développement de la banque de détail à l’international, on est tenté de conseiller à tous de ne pas trop en faire, pour éviter un risque accru d’être vendu !
ÉGALITÉ PRORATÉE
La seconde réunion de négociation sur l’Égalité s’est donc tenue le 19 septembre. L’occasion d’un premier échange sur le projet de la direction remis aux organisations syndicales (dispo sur l’intranet CGT). Comme prévu, les sujets d’affrontements ne manquent pas : les retours de congés maternité mal préparés, l’impact négatif de ces « coupures » avec la vie de l’entreprise sur l’évolution professionnelle, mais aussi, le régime sec quasi généralisé sur la rémunération variable lors des retours maternité, etc. Près de 4 heures durant, nous avons fait des propositions pour dépasser les simples constats et ne pas s’en tenir à de simples campagnes de Com ou de sensibilisation. Nous pourrons juger si, d’ici la prochaine réunion prévue le 23 octobre, le nouveau projet marque des pas en avant significatifs ou s’il a vocation à n’être qu’un texte de plus sur le sujet. Nous avons par exemple demandé que soit clairement inscrite l’obligation (légale) de ne pas impacter le variable lors des congés maternités. Comme pour le « ni oui - ni non », le directeur des relations sociales aura de son côté respecté la consigne passée aux lignes RH de ne pas parler avec la CGT d’un prorata tenant compte de la durée du congé légal. Le motif, pour justifier des parts variables rabotées sévèrement serait une « moindre contribution aux résultats de l’entreprise ». Nous lui avons donc rappelé que diminuer la part variable d’une salariée en congé maternité était discriminatoire puisqu’il ne risquait pas de subir cette diminution du seul fait qu’il était un homme !
EN MAI, NE FAIS PAS…
… ce qui te plaît. La commission de suivi RTT du 5 septembre s'était terminée sur une éventuelle fermeture dans la semaine des 8 et 9 mai 2013.Sans grande surprise, la direction a confirmé son refus, arguant de la "mauvaise image de marque" que véhiculerait une période de fermeture aussi longue.. Le calendrier 2013 soumis le 5 septembre est donc maintenu dans son intégralité. La CGT a malgré tout tenu à rejeter le prétexte en rappelant que l'image de la banque était dégradée certes, mais pas par le calendrier de fermeture des agences. C'est aussi une insupportable façon de considérer le personnel et ses représentants comme des tires au flanc qui ne pensent qu'à travailler le moins possible sans se soucier de l'entreprise.
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C’ÉTAIT ÉCRIT
La nouvelle a vite fait le tour, s’est étoffée, déformée… une collègue d’OPER a « disjoncté » et s’est jetée sur une autre. Mais ce n’est pas une rumeur cette fois-ci, c’est un fait, dont on peut dire qu’il n’est que la conséquence d’un climat que nous dénonçons depuis longtemps, de méthodes et d’une organisation du travail qui mettent sous pression le personnel bien au-delà du tolérable. OPER/LIP particulièrement, fut un bon client de la méthode ROMÉO, cette méthode qui consiste à établir un quota annuel de personnes à dégager en massacrant leurs évaluations et est promis à l’externalisation façon MIKADO. Ce n’est pas par hasard si la CGT avait obtenu de la DRHG l’annulation des 2000 évaluations d’OPER en 2011, et ce n’est pas non plus sans rapport avec le climat d’OPER si cette annulation a été sans effet et que la décision d’Anne Marion Bouchacourt y a été traitée par le mépris : c’est la racine du mal qui va faire précipiter vers la porte de sortie du PSE bon nombre de salariés d’OPER. La gestion calamiteuse du PSE ne va rien arranger, au contraire ! Certes, ceux qui sont partis sont libérés… mais ce n’est pas le sort de ceux qui restent ! OPER a programmé la suppression de 200 postes dans le PSE, soi-disant justifiée par l’arrêt de certaines activités et les gains de productivité générés par la réorganisation. On peut dire que les suppressions ont été scientifiquement calculées, depuis la fin des départs, OPER a recruté 40 intérimaires, ajouté un supplément de 40 autres, plus une vingtaine de consultants. Une centaine de renforts soit une bonne moitié des suppressions de postes du PSE ! Dans ce grand bazar, la direction d’OPER a choisi le bâton pour « remettre tout le monde au travail » après la page du PSE, pour exaucer le vœu de la DG au plus vite et s’en faire remarquer par son zèle peut-être. Au nom du « risque opérationnel », la pression s’est accentuée sur le personnel, ceux qui n’ont pu partir sont menacés de représailles s’ils ne montrent pas suffisamment d’empressement au travail, les demandes de mobilité sont renvoyées à la Saint-Glinglin, les réorganisations et déménagements se succèdent… La CGT a alerté la direction de SGCIB et la DRH depuis longtemps, en s’appuyant sur de nombreux exemples et témoignages, l’expertise menée a souligné les risques du grand nombre de suppressions d’emplois dans un secteur déjà sous tension après Team Up, rien n’y fait. Ainsi, c’était écrit : il se passerait forcément des dérapages non contrôlés, une « perte opérationnelle », des démissions, quelqu’un qui « pète les plombs » ou pire encore. Ce n’est pas non plus un hasard que dans le même secteur, ce manager qui refusa de désigner les candidats à roméoter, se retrouve sous pression avec une charge de travail qui l’oblige à rester tard le soir, comme sa collègue qui a disjoncté, dont les journées pouvaient se prolonger jusqu’à 23h ! Cette fois-ci, la coupe est pleine, la direction est responsable de cette situation et elle va devoir prendre les mesures pour y remédier au plus vite.
ÉGALITÉ
Le nouveau projet d’accord sur l’égalité professionnelle vient d’être remis aux organisations syndicales. En attendant la prochaine négociation du 19 septembre, vous pouvez retrouver le document sur le site intranet de la CGT.
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SUIVI RTT
Lors de la réunion de la commission du 5 septembre dernier, la direction a confirmé ce que nous écrivions : l’augmentation des jours épargnés dans le CET résulte de deux tendances : pour les seniors, la volonté de partir plus tôt, pour les autres la monétisation pour un complément de revenu. Cette tendance à la hausse des jours investis traduit une augmentation de la charge de travail, et même une sorte d’obligation de mettre quelques jours en CET pour faire preuve de son engagement au service de l’entreprise. Le débat a aussi porté sur le choix des ponts, de plus en plus réduit en nombre. La CGT a critiqué cette tendance en rappelant que l’esprit de l’accord, tout autant que le bon sens économique, préconisait de fixer 2 à 3 jours de collectifs au niveau national.
Tout le monde a évidemment relevé que la direction avait « oublié » qu’un pont pouvait être fixé le 7 mai pour les agences ouvertes du mardi au samedi et le 10 mai pour celles ouvertes du lundi au vendredi. En fait, elle n’avait pas oublié ! C’était juste parce qu’elle a considéré que la période de fermeture des agences serait trop longue… car, c’est évident, avons-nous remarqué, dans cette semaine de mai où par hasard du calendrier, le mercredi 8 (victoire 1945) et le jeudi 9 (ascension), tous deux fériés, sont contigus, la France préférera aller causer avec son conseiller bancaire plutôt que de prendre le large. La décision finale revenant à la commission, la direction doit revoir la proposition syndicale de fixer un jour RTT national cette semaine-là. Il y aura donc une nouvelle réunion de la commission pour fixer le calendrier définitif.
CHINOISERIES
Les Échos s’alarment que le « plafond de verre » bloque l’accès des femmes aux hautes fonctions et ne se fissure que lentement grâce aux politiques volontaristes des grands groupes, la SG étant citée, ainsi que d’autres banques. L’article rappelle que la BNP et la SG ont déjà été condamnées pour « discrimination sexuelle » par le passé, mais que la politique de nos patrons a bien changé depuis, que la carrière des femmes est la préoccupation de tous… dont acte ! A la SG, la négo, engagée en avril 2012, sur le renouvellement de l’accord égalité entre les Femmes et les Hommes se poursuit le 19 septembre, ce sera le moment de voir si les belles paroles citées dans les Échos sont bien appliquées dans les banques, notamment sur des sujets sensibles et non résolus dans notre entreprise, comme la rémunération variable dans l’entreprise suite à un congé maternité, souvent réduite à presque rien… les conditions de réintégration dans l’entreprise des salariées, rendues encore plus difficiles lorsqu’il y a une demande de retour à temps partiel… et bien d’autres sujets à discuter le 19. Sans compter que pour les deux derniers accords nous avons du batailler régulièrement pour les faire appliquer, face à certaines résistances de responsables en local…
SVP MAROC
La plateforme SVP des services centraux avait été transférée à la sous-traitance, ce qui est commode pour ensuite la transférer au Maroc : pas de comptes à rendre, puisque la SG n’y est pour rien ! C’est une autre histoire pour les transferts vers Bangalore et ailleurs repartis de plus belle.
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LA BRADERIE DELA DÉFENSE
La frénésie de satisfaire aux nouveaux ratios de capital prudentiels dont on ne rappellera jamais assez qu’ils sont d’inspiration de la finance anglo-saxonne, finit par ressembler à la grande braderie de Lille. Après SGAM en 2009, TCW il y a peu, la semaine a été marquée par l’annonce de la mise en vente de la filiale grecque, GENIKI, et de celle de la filiale égyptienne, NSGB. Frédéric Oudéa sera celui qui a infléchi la courbe du groupe. Certes, une stratégie ne se construit pas forcément sur la taille, mais les cessions grecque et égyptienne marquent un retrait de la présence du groupe dans le monde, qui pourraient bien, en se poursuivant, le faire passer du statut international au statut régional.
UN PIED DEDANS
Comme il se doit, notre Président s’est rendu à l’université d’été du MEDEF, dont il est un membre éminent. L’a-t-il choisi ? Sa participation consistait à être de la conférence-débat baptisée fort poétiquement : « Par-delà l’en dedans et l’au dehors » !!! Une somme de questions existentielles sur l’au-dessus, l’en-dessous, et l’au-delà… toutes questions parfaitement indispensables et d’urgence qui méritaient son implication. Seules de méchantes langues pourraient comparer ce débat avec celui qui porte sur sa stratégie à la tête du groupe !
BOULETTE
La direction vient d’adresser à la commission ad hoc du CCE le document l’informant du calendrier RTT 2013… sauf que la commission chargée de fixer ce calendrier, en application de l’accord RRT signé en 2000, ne se réunira que le 5 septembre ! Si le nombre de jours ne se discute pas, puisqu’il s’agit d’arithmétique, la fixation des ponts est par contre souvent l’objet de débats, et souvent modifiée à la demande des syndicats. Sans être gravissime, la boulette n’en est pas moins révélatrice d’une DRH qui a de plus en plus de mal à respecter ses engagements et ses interlocuteurs syndicaux.
LES NOUVELLES DU FRONT
La commission de suivi du PSE de SGCIB s’est réunie le 30, la rentrée en quelque sorte, après la tourmente des départs volontaires d’avant les congés. La prolongation du suivi du PSE ne se fait pas sans mal. La direction ne pense qu’à tourner la page, remettre tout le monde au boulot. Sauf que ça ne tourne pas si rond que ça. Même avec des œillères, les cicatrices sont bien visibles… c’est en centaines que l’on compte les demandes non satisfaites de rupture conventionnelle. Quant aux reclassements, rebaptisés depuis mobilités, nous devons faire le forcing à la commission pour obliger la direction à prendre en compte les demandes. Poussés dans leurs retranchements par la CGT, forte des 50 dossiers qu’elle a inscrits à l’ordre du jour, le Directeur de l’espace emploi et le représentant de SGCIB ont fini par admettre qu’il fallait donner aux salariés les raisons exactes du report de leur départ et une perspective pour l’obtenir. La CGT a mis en garde la direction si elle ne respecte pas sa signature et ses engagements et joue la stratégie du pourrissement, nous agirons. Première étape, la saisie d’une nouvelle demande de recours à l’intérim chez OPER et ACFI au CE des centraux la semaine prochaine.
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FILER A L’ANGLAISE ?
La rumeur circulant dans les salles nous était parvenue, les annonces gouvernementales sur la fiscalité seraient sur le point de concrétiser cette antienne de l’exode des traders vers Londres… Nous l’avions surtout considérée comme l’espoir de quelques pratiquants de la méthode du bon docteur Coué. Les autres, bien plus nombreux, savent que Londres n’a pas que des avantages, en matière d’emploi, de protection sociale et de santé notamment. Le « Front » a pu récemment le vérifier avec le PSE, selon que le contrat était français ou anglo-saxon ! Les Échos sont allés plus loin, en titrant même que c’est « la Société Générale qui envisagerait de transférer ses traders à Londres ». Ce serait « plusieurs sources interrogées en interne par l’agence Reuters », sûrement les mêmes adeptes de Coué, qui espèrent que l’idée deviendra réalité. Le journal admet cependant que ce n’est guère crédible à quelques mois de l’ouverture de l’immeuble Basalte, que SGCIB a bien du mal à remplir après le PSE. Pour notre part, nous préférons deux autres idées qui n’ont rien à voir avec Coué. La première est qu’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre : quand on bénéficie d’un régime protecteur, il faut en accepter le coût, et sa juste contribution à son fonctionnement. La seconde est que la maison a encore raté une occasion de parler : alors que la SocGen, à l’inverse de sa concurrente de toujours, a privilégié Paris pour implanter ses salles de marchés, elle se refuse de réagir à cette rumeur au lieu de réaffirmer ce choix citoyen. Elle n’échappera pas par contre à une interpellation des élus du personnel.
MÉTÉO MITIGÉE
La commission de suivi de l’accord RTT se réunira le 5 septembre. Son rôle principal est de fixer le calendrier des jours RTT « nationaux ». A l’occasion, la direction remet les statistiques prévues par l’accord. Encore une fois en 2012, elles font apparaître les grandes tendances d’une politique sociale pas forcément affichée aussi fièrement que les habituels communiqués de la DRH. Sans surprise, les recrutements de SGCIB, au 30 juin, ont dramatiquement diminué, 38 pour 693 fin 2011… mais la chute est sensible aussi dans le réseau, 517 contre 1310 aux mêmes dates. En fait, le ralentissement est général et montre une politique de réduction des emplois qui s’est mise en place en 2012, bien au-delà de SGCIB. Les stats sur le temps de travail et notamment celle sur le CET sont aussi révélatrices. La tendance à la hausse du nombre de jours investis en moyenne se poursuit. Autrement dit, la charge de travail s’alourdit et pèse de plus en plus sur la prise des congés. Exception à cette tendance, SGCIB, qui continue néanmoins à exploser le compteur avec une moyenne de 4,33 jours. Mais le nombre de jours investis en 2012 chute de près de 3.000 (plus de 10%) marquant peut-être un changement de culture et pas seulement l’impact du PSE. Autre signal fort, une hausse générale du nombre des jours monétisés, + 8.000 sur le réseau, + 1.200 à SGCIB, + 13.000 en tout… un signal qui en dit long sur le pouvoir d’achat et l’évolution des salaires.
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DÉGRAISSEZ LE MAMMOUTH !
La vente de TCW sonne la fin d’une aventure américaine qui aura coûté un bras au groupe, les principaux bénéficiaires étant les associés gérants de TCW, dont Jeffrey Gundlach, qui a rajouté une couche de beurre sur la confiture après son licenciement. L’affaire devrait renforcer les fonds propres, ce qui fut salué par la bourse, l’action frise désormais, voire dépasse les 20€… quasi la valeur d’achat de la dernière augmentation de capital du Fonds E, veinards que nous sommes ! Fruit de la gestion avisée de notre Direction Générale, cette spectaculaire remontée de confiance des marchés conforte le discours auto satisfait de nos dirigeants. Notons que cette auto satisfaction était tout aussi grande lors de l’acquisition de TCW puis lors de l’acquisition par TCW de Metlife, l’addition finale chiffrant en centaines de millions d’euros. Un peu de modestie serait donc la bienvenue, y compris à propos du climat maison, où « l’esprit d’équipe » ferait merveille et où le PSE aurait juste donné à des jeunes bardés de diplômes l’occasion de rebondir ailleurs grâce à la générosité de nos patrons. Il en est un qui fait moins dans la dentelle cependant, où qui est moins maîtrisé par la COMM, c’est Séverin Cabannes, qui s’est ouvert à Reuters début août. Tandis que son confrère Jean François Sammarcelli tentait d’endormir les élus du Comité Central d’Entreprise en assurant qu’aucun PSE n’était en vue, « dans le réseau », Séverin Cabannes répondait à Reuters. Selon une élégante appellation de son cru, « la cure d’amaigrissement » lire le programme de réduction de bilan, est réalisée à 60%, 80% à SGCIB, et elle va se poursuivre, « cela aura un impact » a-t-il précisé. Quand on se souvient qu’il fut l’un des premiers partisans d’un PSE à SGCIB, bien avant qu’il fût annoncé, il y a lieu de s’interroger sur ses déclarations à propos de nouvelles suppressions de postes : « il est trop tôt pour en parler » ! La crise et ses incertitudes ne sauraient excuser ces façons de procéder, qui laissent planer le doute sur la préparation de mauvais coups. Malgré le vernis, il n’y a finalement pas grande différence entre les patrons de l’automobile, de l’acier et les nôtres pour détruire des emplois, délocaliser en loucedé. La dernière fois que Frédéric Oudéa a rencontré les syndicats, c’était en novembre 2011 pour leur annoncer un PSE à SGCIB, à croire que c’est pour lui l’unique objet de dialogue avec nous.
Wissen woher man kommt
Dans le ripolinage lénifiant, il y a aussi les archives historiques qui fêtent en août leurs « 18 ans déjà », sous le titre « Savoir d’où l’on vient ». Il compte sur chaque « collaborateur » pour mener sa mission (SIC) ! À la veille de l’anniversaire de la libération de Paris, la SG jette toujours un voile pudique sur son côté obscur lors de l’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. Il y aurait pourtant beaucoup à faire, en s’appuyant sur les travaux d’historiens reconnus et les archives maison, et à apprendre certainement, notamment en éclairant les motivations de la collaboration avec le régime nazi, tant du point de vue de son financement que de « l’aryanisation des banques» dont le PDG de l’époque, Henri Ardant, ouvertement antisémite, fut acteur. Où alors du choix de la Bourboule, pour déménager sa conservation des titres, peut-être parce que c’est pas loin de Vichy ? À chacun ses racines, le secrétaire général du syndicat CGT de la SG était en 44 sur les barricades de la libération.
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L’ALTERNANCE
Pour sa dernière présidence de CCE, la DRH Anne MARION-BOUCHACOURT n’aura pas évité un vote unanimement contre le bilan sur l’égalité professionnelle à la SG. Les élus CGT ont mis en avant non seulement, que les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes persistent en défaveur des femmes, mais qu’en plus, ils s’accentuent plus on monte dans les niveaux de classification. Ce vote sonne donc come une condamnation de la stratégie de la direction, qui met trop longtemps à résoudre la problématique, alors même qu’une loi imposait aux entreprises de supprimer les écarts salariaux avant le 31 décembre 2011. La DRH, Anne MARION-BOUCHACOURT pour défendre son bilan, a précisé que la direction avait fait beaucoup de choses et qu’elle allait continuer à travailler dans ce sens. «Vous pouvez penser que tout est catastrophique, mais je ne suis pas d’accord !» a-t-elle rétorqué. AMB reste convaincue qu’il faut tout faire pour favoriser la promotion des femmes dans l’entreprise. Elle a déclaré que les femmes ont été recrutées récemment en nombre à la SG et que l’ancienneté des hommes était, de fait, plus longue dans l’entreprise, «et cela peut expliquer beaucoup de choses» a-t-elle dit ! Pour elle, la solution serait donc de recruter des femmes dans les niveaux élevés de la classification et sur des postes à hautes responsabilités, car les femmes ont plus tendance à promouvoir des femmes, alors que les hommes ont des résistances à les promouvoir, par manque de confiance. La Cgt lui a alors demandé comment interpréter le fait qu’après plusieurs DRH hommes avant sa prise de fonction en 2006, elle passait la main, à nouveau, à un DRH homme. Elle a répondu « c’est l’alternance ! », tout en insistant sur la nécessité d’avoir des femmes promues à des postes à hautes responsabilités également dans le business. Concernant la gestion des écarts salariaux entre les femmes et les hommes, «on a fait des choses, on a vu que cela fonctionnait mal, alors on a décidé de dissocier la mesure spécifique sur les écarts des autres révisions afin que les managers ne s’approprient pas la démarche» et refusent une augmentation à une salariée qui venait d’être réévaluée au titre de l’égalité. Le directeur des relations sociales, Jean François Climent a rappelé qu’une négociation dans le cadre du renouvellement de l’accord sur l’égalité était actuellement en cours, et qu’il pensait aboutir à un accord avec les OS. «Il faut que notre prochain accord contienne des plans d’actions» a-t-il déclaré. Plus qu’un objectif, une nécessité pour obtenir une signature sur le sujet !
SERVICE COMPRIS A RENNES
La Bretagne est une région accueillante et vivifiante. Claude DEPP en a fait les frais lors de son déplacement à Rennes le 11 juillet dernier. Son voyage aura été l’occasion pour les élus CGT de Rennes d’attirer l’attention du Directeur des Services Clients sur l'inquiétude grandissante des salariés (conditions de travail, réduction de postes, rémunération, situation de la SG, etc.). Un échange rafraichissant en cette période estivale. L’occasion pour lui de juger la rumeur d’un second plan social de « complètement fantaisiste » et de préciser que pour le PSC de RENNES, il n’y a pas de réduction budgétaire pour 2012, que d’autres promotions et mouvements internes vont encore avoir lieu d’ici la fin de l’année. Un échange utile, donc.
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4 MILLIARDS DE FRAUDE !
Mazette, ce n’est pas rien. Et une presse bien intentionnée vis-à-vis des budgets sociaux d’en rajouter en glosant sur le « Tax Freedom Day » (pour les has been, le Jour de Libération Fiscale, celui à partir duquel on peut vivre pour soi et pas pour les prélèvements sociaux) ; l’éditorialiste des Echos faisant toutefois remarquer que cotiser pour la Sécu et les retraites, c’était quand même cotiser pour soi. On ajoutera à supposer d’ailleurs que cotiser uniquement pour soi constitue l’alpha et l’oméga, comme si on ne prenait jamais un transport en commun par exemple. Maintenant, si on se penche un peu sur les chiffres, on s’aperçoit que 4 milliards c’est le chiffre de la fraude sociale mais surtout fiscale, que la première ne représente « que » 480 millions (sur 4 milliards) et que le premier poste en est, et de loin, le travail illégal. Quant aux 120 millions de fraude à l’assurance maladie, le même Les Echos note que « les fraudes restent surtout l’apanage des professionnels de santé et des établissements de santé ». Evidemment, vus comme ça, les chiffres ont tout de suite un aspect moins vendeur que le concept fumeux de Freedom Day.
STANNO TUTTI BENE !!!
On se rassure comme on peut. Pourquoi le PSE a « si bien » marché ? Des esprits chagrins y verraient une nouvelle pas rassurante, eh bien c’est justement qu’ils sont chagrins. Le nouveau langage de la direction, expérimenté au Comité d’Entreprise Européen, c’est que la Direction Générale a négocié tout exprès un PSE répondant aux besoins d’une population jeune et diplômée (elle oublie un peu qu’il y a eu des arrêts de travail durant la négociation), pour laquelle c’est quasiment le plein emploi. Bref, ça baigne, la direction avait tout prévu et la situation est sous contrôle ; on s’est repliés sans doute sur des positions préparées à l’avance. On verra bien quelle sera la courbe des démissions (donc sans les conditions négociées) après fermeture du PSE, ça nous étonnerait qu’elle soit étale. Il est vrai qu’au même CEE Frédéric Oudéa lui-même plaidait pour ne pas faire du turn-over l’indicateur de référence quant au moral des troupes. En 1935 déjà, Ray Ventura amusait la France avec « Tout va très bien Madame la Marquise ».
MAP
Manager, Agir, Piloter, on aura au moins échappé aux anglicismes incontrôlés d'ailleurs. Donc il s’agit, dans le réseau, de l’outil de pilotage de l’activité des conseillers clientèle. Ce qui, de facto, excluait les chargés d’accueil lors de sa présentation au CCE et aux CE. Vous pensez bien, dès la mise en place concrète, les directeurs de DEC ont transgressé la règle ce qui fait que MAP sert aujourd'hui à piloter l'activité d'à peu près tout le monde dans le réseau. Pratique unanimement dénoncée en CCE début Juillet, y compris par la direction (c’est assez rare pour être noté) suite à la saisine faite par la CGT. Laquelle direction est maintenant bien embêtée pour contraindre ses directeurs à revenir en arrière: « on va laisser la DRH du réseau trouver la meilleure solution pour le faire » dixit. Sans vouloir être soupçonneux, mieux vaudrait a) que l'on suive ; b) que les intéressés (les chargés d'accueil) fassent savoir que ce n'est pas ce qui est prévu à l'origine et que MAP ne leur est pas applicable.
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SKY MY GLOBISH !
On connaissait, enfin on pourrait éventuellement se rappeler, l’arrêt de cassation du 29 Juin 2011 qui disait que les instructions de l’employeur doivent être en français. Cette fois c’est Danone qui s’est fait prendre les doigts dans le pot par le TGI de Vienne (Isère) sur saisine du CHSCT : « ils » ont été condamnés à traduire tout un logiciel en français, avec astreinte par jour de retard. C’est le genre d’irritant qu’on connaît bien à la SG et ça ne contribue pas du tout à détendre les conditions de travail que de se mettre perpétuellement en danger d’une erreur de traduction. D’autant plus que ça crée une espèce d’élite linguistique, du moins se voulant telle parce que le globish a peu à voir avec la pureté langagière d’Albion. La Générale, qui se la joue facilement moderne et en tout cas dure d’oreille depuis des années face aux réclamations des délégués du personnel, des CHSCT ou du CE, serait certainement bien avisée de remettre un peu d’ordre dans ses documents et sa communication, parce que ça finirait peut-être bien par lui tomber sur le nez.
MI-ANNEE
Une pratique s’est instaurée à SGCIB depuis quelques années et tend à faire tache d’huile au-dehors, celle d’entretiens d’évaluation de mi-année (on dit mid-term review, siouplait). Petit hic, ça n’est prévu nulle part dans les textes applicables et si le management a pour tâche, c’est bien le moins, de faire des points de temps en temps ça ne peut pas se formaliser à une occasion particulière ni bien entendu selon les formes de l’évaluation ; formes ayant fait l’objet d’un difficile accord d’entreprise et dont tous les syndicats réclament la révision tant les dérives sont nombreuses. Réponse de la direction en forme de langue de bois, « l’échange est continu tout au long de l’année, c’est disponible sur RH online sous forme de vidéo » et passez muscade. Indirectement on peut en conclure que cet exercice semestriel n’est pas légitime en soi, sauf à se situer dans une suite d’entretiens sans calendrier précis. Mais la sacralisation larvée d’ une évaluation deux fois l’an a de quoi inquiéter et devra faire l’objet d’une discussion serrée à la rentrée quand il sera question de revoir le système.
MIKADO, SUITE
On parlait la semaine dernière du projet Mikado. Du coup, ça a délié quelques langues qui nous ont parlé de la teneur du machin. Il s’agirait de résoudre un problème de la SG quant au traitement des opérations représentant beaucoup de flux et demandant des traitements automatisés, marché présenté comme l’avenir. Incapables de rivaliser avec les gros bras du secteur question coûts de traitement, d’aucuns ont imaginé qu’on pourrait, à grand renfort de consultants ça va de soi, repasser ça à quelqu’un d’extérieur (aujourd’hui ça a tendance à s’appeler mutualiser, stratégie hautement risquée si elle conduit à associer l’aveugle et le paralytique). Or la SG dispose pourtant d’une ligne métier insuffisamment valorisée, SGSS, qui détient l’expertise et les compétences nécessaires. Si on veut se lancer sur un marché et garder la maîtrise, il faut investir et pas faire d’abord des coupes budgétaires, les gains stratégiques ne se trouvant plus dans les économies de personnel posées en préalable mais dans la possibilité de traiter des volumes décuplés, dans un investissement productif et non d’économie. Certes les marchés de flux régulés n’étaient historiquement pas le fort de la SG, c’est une raison de plus pour que la direction ne se trompe pas de bataille et ne cherche pas à réinventer la roue à chaque fois quand on dispose en interne des structures et des personnes idoines.
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UN DIF SANS CESSE … DIFFERE
Les orientations générales de la Formation 2013 viennent de faire l’objet d’un débat en CCE. Pour la CGT, elles manquent d’ambition. Les axes de formation sont positionnés essentiellement sur les formations produits, techniques commerciales et risques Nous ne retrouvons pas de réelle stratégie de plan de formation d’entreprise, ayant par exemple pour finalité de mettre en avant les formations aux techniques bancaires, réglementation ou conseil pour ce qui concerne plus particulièrement le réseau. De plus, nous constatons une application plus que nébuleuse de l’article 4 de l’accord formation, à savoir l’articulation entre plan de formation et le DIF. Le motif officiel « pas de budget » est devenu banal, ce que nous ne pouvons cautionner et pose la question de l’application de l’accord sur la formation professionnelle signé en 2006 dans l’entreprise. Tout se passe comme si la SG, bien obligée de prévoir le DIF au titre des formations, faisait en fait tout pour ne pas avoir à le subir.
EN ATTENDANT GODOT
Quel jeu jouent ces managers qui, sous un calcul à court terme, agitent comme un calmant social l’annonce à mots couverts d’un PSE bis ? Ainsi ce responsable de SEGL qui, se réclamant de la voie ouverte par SGCIB, annonce tout de go en réunion qu’il va falloir se serrer la ceinture Traduction immédiate dans la salle, il y a un plan bis dans les tuyaux. C’est certes d’un effet émollient puisque la période de révision des situations s’ouvre en Septembre, mais c’est parfaitement délétère pour l’entreprise. Et ça fait aussi les choux gras de tous ceux qui, friands d’annonces de source sûre, se répandent ensuite pour annoncer que la purge n’est pas finie. La Direction Générale ferait bien de remettre un peu d’ordre dans son « encadrement intermédiaire » (pour reprendre une expression récente du Président dans la revue Banque) si elle veut remobiliser le personnel. Annoncer, ou accréditer, ou laisser entendre, de nouveaux délestages ça n’est certainement pas de ça dont l’entreprise a besoin. D’autant qu’il faudrait qu’elle (la DG) se rende compte que ce qui ajoute de la crédibilité aux rodomontades c’est justement qu’un PSE bis correspond exactement aux désirs de ceux qui n’en peuvent plus et se sont vu retoqués du PSE pour cause de revirement de la DRH du Groupe en cours d’application Lors du CCE du 5 Juillet, JF Sammarcelli a certes dénié toute existence à ce bruit de moquette, mais il serait plus crédible si d’autres, élevés dans la hiérarchie, ne se créaient pas un effet d’aubaine, tout comme si les conditions de travail ne portaient pas à se raccrocher à tout espoir, fut-il sans consistance.
MIKADO C KI ?
On ne signalera jamais assez le danger des réseaux sociaux. Ainsi, à propos d’un projet ultra secret (assorti d’une obligation d'ultra confidentialité de ceux qui en sont les porteurs), passé évidemment comme tous ses similaires dans le domaine de l’ultra secret de polichinelle. Il suffit de se pencher sur le profil LinkedIn du principal responsable, Patrice Penot (COOS), pour s’apercevoir assez vite qu’on est face à un projet d’externalisation d’un nombre conséquent de fonctions de GBS. Commençons petit, ça concerne pour le moment les dérivés listés mais ça excite évidemment l’appétit de ceux auxquels on pourrait refiler ça, Accenture, Cap Gemini, Orchestrade etc., en attendant évidemment la suite. Comme le dit la page en question “Mikado is a market changer for the investment banking, a new way to run operations and IT in capital markets”, tout un programme. Forte expérience que celle du monsieur qui après Mc Kinsey passa par SGSS ou il fut l’inoubliable auteur de « encourager l’esprit d’entreprise », puis du coup passa chez Orchestrade (ou il semble toujours émarger d’après la dite page) pour revenir à SGCIB (en dehors de tout conflit d’intérêt bien sûr). On nous dit que la présidence serait saisie du projet d’ici la fin du mois. Découvert et, contradictoirement, habillé pour l’hiver, le blogueur imprudent conservera-t-il sur LinhedIn la liste d’amis somme toute classieuse de son profil ?
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AU PAYS DE OUI-OUI
Bon, d’accord, il n’y a pas grand monde qui lit la revue « Banque »… Il serait donc injuste que nous ne popularisions pas l’interview que notre Président vient de lui donner sous le titre « le besoin de transformation ». Vous trouverez l’intégrale sur notre site afin que nous ne soyons pas taxés d’exagération. Les réponses de Frédéric Oudéa sont en effet tout bonnement sidérantes ! Au pays de Oui-oui, tout le monde il est gentil. Les évaluations : c’est formidable, tout le groupe utilise le même outil, les ambassadors s’évaluent entre eux… c’est vrai qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même. Roméo, l’annulation des évals chez OPER, on a rêvé. La communication : il fait des chats et du bottom up (du bas en haut), le baromètre social, outil de dialogue et de progrès ! Quel dialogue ? Quelle prise en compte du malaise social apparu dans le dernier baromètre ? L’égalité professionnelle, révisée en « équité des chances », notez la nuance : formidable, il y a plein de nominations de Directrice de ceci ou de cela, en fait 6… de quoi consoler les quelques milliers qui sont maltraitées à leur retour de congé maternité ou encore celles qui subissent le harcèlement de leur management. Les conditions de travail : excellentes, l’observatoire qu’il a monté n’a pas observé de montée du stress au cours des deux dernières années !!!!! L’ascenseur social : son ancienne assistante est devenue responsable adjointe d’une des plus grosses agences parisiennes, c’est pas une preuve ça ? Le PSE ? C’est que des volontaires et c’est le premier du groupe depuis 20 ans… il a déjà oublié celui de SGAM-LYXOR, il y a tout juste 3 ans ! Cette volonté de ripoliner un climat que la plupart s’accordent à considérer plutôt mauvais, voire délétère, répond de la méthode Coué. Que Frédéric Oudéa ne dépeigne pas la SG comme un bagne à la revue Banque, on peut le comprendre, qu’il en fasse le pays de Oui-oui sans aucune retenue va faire rigoler dans les chaumières.
CRIME ET CHÂTIMENT
Un avocat de Jérôme Kerviel s’est exclamé, ce qui est requis par l’avocat général, ce n’est plus une peine, c’est un châtiment ! 5 ans fermes, c’est plus que la première condamnation. Jusqu’au bout l’ex trader s’est enfermé dans un système de défense fondé sur « tout le monde savait » avec un supplément concocté par son 10ème avocat : c’est un complot pour cacher les subprimes. Cette stratégie aura forcément trouvé des oreilles attentives tant les banques en général, les traders en particulier, peuvent être mal vus dans la société civile. Devant un tribunal, il en va tout autrement et chez ses anciens collègues aussi. Aussi bien le personnel du réseau, qui a subit et subit encore à l’occasion de l’appel, les piques de certains clients, aussi bien celui de la BFI qui subit la parano déclenchée par ses frasques, parano qui génère maintenant des licenciements pour l’exemple et pas forcément justifiés ! À tel point que la CGT doive préparer un livret des droits, un shieldbook en somme, pour se protéger de ces excès. Jérôme n’a pas sollicité la CGT pour l’assister dans sa procédure de licenciement. La faute commise est énorme, elle démontre qu’il n’a jamais été un trader. On aurait pu lui expliquer qu’il aurait mieux valu démontrer comment il s’était enfermé dans une spirale et que, peut-être, pouvait-il invoquer des circonstances atténuantes. Verdict le 24 octobre.
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PSE
La direction a réuni les syndicats le 21 à 8h pour leur annoncer que les départs étaient terminés, y compris maintenant pour le Front. La direction a précisé les chiffres : 879 dossiers validés dont 416 FO et 463 GBS qui se répartissent en 680 départs, 21 PTA, 178 reclassements (86 FO, 92 GBS). Les demandes de mobilité continueront d'être traitées, cela prendra plus de temps que pendant la période du plan. Pour les demandes de mobilités intra SGCIB, la RH de SGCIB en aura la charge, pour les demandes hors SGCIB, le traitement en reviendra à l'Espace emploi.
CARTON ROUGE
… à Philippe BURON, responsable d’ITEC ARC qui s’est encore tristement illustré pendant le PSE. Déjà l’an dernier, certains architectes informatiques avaient souffert les uns de ses humeurs, les autres de leurs évaluations et du variable ... des signes que les concernés avaient interprétés comme des « incitations fortes » à se saisir d’une porte grande ouverte par le PSE. Que nenni, après avoir fait subir ses humeurs, les évals en dessous des attentes et le bonus réduit à peaux de chagrin, il a pondu un oukase et les projets de départ ont tous été refusés au motif qu’ils étaient redevenus …. indispensables à l’activité. Team building, qu’ils disaient.
TOUR DE FORCE
C'est le 19 que la CGT a rencontré le prochain DRHG, Edouard Malo Henry, en compagnie d'Anne Marion Bouchacourt qui quitte la fonction le 15 juillet, l'occasion de faire un point sur la situation économique et sociale du groupe et de livrer notre analyse. On n'a pas évité les présentations d'usage, et l'exposé des pedigrees de chacun. Les deux représentants de la CGT ont souligné l'inquiétude générale dans la maison. Ainsi, la Direction Générale a réussi le tour de force, après l'affaire Kerviel, la crise des subprimes et celle de la zone euro, de générer un mal être au travail, tant par l'absence de lisibilité de sa stratégie que par une gestion se résumant au dogme de « la réduction des coûts ». Dans un environnement aussi instable qu’aujourd'hui, l'esprit d'équipe ne peut se résumer à des échanges entre locataires du 35ème étage de la tour Chassagne ou bien entre membres du club des « Ambassadors ». L'esprit d'équipe, ce n'est pas l'esprit d'élite. Pour la CGT, il faut aussi restaurer le « pacte social ». Le mal être au travail est aussi affaire de pression et de stress. Nous avons pointé le PSE bien sûr, mais aussi la situation des agents du réseau qui subissent en permanence un politique commerciale schizophrène, coincés entre « le service clients » et « les objectifs ». La CGT a critiqué notamment la parano des classements et des moyennes qui font fondre DCPP et RCL sur ceux qui sont dans la mauvaise moitié ! Il serait plus utile de préparer l'avenir des agences en formant le personnel pour en faire des « pôles de compétences » où les clients se rendent quand le téléphone et internet ne suffisent pas. La CGT a souligné aussi l'urgence de la question sociale. Signe du climat, la rumeur d'un second PSE court et revient, un jour là, un autre ailleurs, alimentées par les directives de baisse d'effectif pour 2013 et les phrases sibyllines sur l'attente « d'opportunités » pour vendre tel ou tel. L'emploi ne peut être une variable à la baisse ! Nous avons aussi proposé que des mesures concrètes d'organisation du travail soient négociées, plutôt que de continuer à « observer le stress » sans rien faire de concret. A cet égard, le processus d'évaluation doit être revu car il en est devenu un facteur latent tout au long de l'année, de la fixation des objectifs pour se terminer par la classification des individus Corollaire financier de l'évaluation, le variable et le bonus, dont il devient urgent aussi d'établir des règles claires de fixation, susceptible de servir de référence contre l'arbitraire. Le nouveau DRHG s'est présenté comme un « pur produit de la maison », nous verrons bientôt s'il saura entendre ce qu'elle lui dit.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La direction a confirmé à la commission de suivi du 11 qu’elle cesserait de valider des départs prochainement, autour du 22 juin. Ce qui ne l’empêche nullement d’accentuer la pression sur les quelques « directs » qui restent pour tenter d’atteindre 100% de son objectif de « cuts ». Comme une ultime violation de l’accord, SGCIB tente de pratiquer un chantage avec les clauses de non-concurrence et le maintien des différés pour ceux qui en ont… une sorte de dernier coup de pied par exemple de la part d’une certaine star de l’actualité. La CGT est intervenue plusieurs fois pour faire cesser le chantage et demander le respect de l’accord en commission. On notera l’efficacité désormais fameuse de la direction, le 11 juin, 295 dossiers étaient « en cours de traitement », ce qui est une manière élégante de dire que 240 départs validés attendent la signature de leur protocole et 41 personnes attendent la finalisation de leur reclassement. Pour le Plan de Transition d’activité qui suscita tant d’espoir, 3 sont réalisés et 14 « en cours de traitement ». Sur les reclassements et la mobilité, la CGT a rappelé à la Direction ses engagements du 9 mai. Embarras du Président de la commission : on va le faire… Toute la question est : quand ?
HISTOIRE CORSE
Décidément, la Corse est terre d’exception… c’est ainsi que la commission économique du CCE a été informée que les deux DEC de l’île se verraient dotées de « PSC fictifs » constitués par les derniers SCL existants dans le réseau. Ainsi, les postes ne seront pas transférés au PSC de Nice, comme ils le furent depuis le démarrage de 4D dans le reste du réseau, ils seront aménagés sur place, ce qui entraînera « de la vraie polyvalence » ! Voilà qui avait de quoi beaucoup réjouir les membres de la commission qui, pour la plupart, ont subi 4D et les transferts de postes, et qui benoîtement ont demandé pour quelles raisons le reste du réseau n’avait pas été traité ainsi ? Peut-être à cause de l’origine du patron de la banque de détail, Jean François Sammarcelli ?
AVEC LES MEUBLES
La chose aurait, presque, pu passer inaperçue. Il ne reste plus qu’une vingtaine de salariés dans l’ancien centre informatique d’Aix en Provence, qui font de l’archivage. La direction aimerait bien fermer, des contacts avaient été pris avec un repreneur… ils ont échoué et c’est tant mieux. Pour la première fois dans l’histoire de la Générale, il a été envisagé que les salariés soient transférés au repreneur !
LE JUSTICIER MASQUE
La presse fait grand cas de ce témoin de dernière minute qui ne supporte pas l’injustice et qu’on salisse l’honneur des salariés. Le justicier est donc venu expliquer qu’effectivement, « tout le monde savait » sans toutefois fournir de preuve. D’un point de vue de justicier, on s’étonnera que venant apporter de l’eau à la théorie du complot, il prétende rétablir l’honneur des « sans-grade » qui travaillent au contrôle des traders qui bénéficient des bonus indécents. Les « sans-grade » auraient donc gardé le silence sur « les bidouilles d’amateur » de JK ? A la CGT, nous n’avons pas oublié qu’il a fallu lutter en son temps contre la tentation de certains pour flinguer des otages dans les back-offices en attribuant à la négligence humaine les failles des contrôles.
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PAS LES CHAUSSETTES !
Il ne sera pas question ici de railler les bonnes volontés qui s’investissent dans la « citizen commitment week » … Ce qui n’empêche nullement de s’interroger sur le décalage entre ce monde d’illusion qu’est l’opération de communication maison sur l’engagement solidaire et l’esprit d’équipe avec le climat quotidien du travail. Ainsi en allait-il de la collecte de cravates et foulards, relayée jusqu’au fin fond de nos provinces… Vision surréaliste de deux mondes : l’entreprise qui supprime des emplois à tour de bras et qui va remettre des stocks de cravates et foulards aux demandeurs d’emploi pour qu’ils présentent bien à leurs entretiens d’embauche ?!!! On n’ose imaginer comment les jeunes chômeuses et chômeurs prendront le cadeau.
L’ARMÉE DE L’OMBRE
Telle une armée, la RH de SGCIB a été réunie à l’amphithéâtre de Valmy pour se déployer en ordre de bataille. Mission : remettre tout le monde au boulot vite fait et redistribuer les effectifs pour boucher les trous du PSE. Flanquée du Directeur de l’espace emploi, la nouvelle DRH de SGCIB, Sylvie Préa, a exhorté la troupe à se mettre en campagne, ce qu’ils firent promptement dans les jours suivants. Redescendu en bas, le message est « simplifié » : les impétrants au départ déçus sont invités « avec bienveillance », selon la formule consacrée, à se re-motiver au travail, car, si leur situation ne peut en aucun cas être impactée par leur envie de partir, elle pourrait l’être bien entendu par une absence de motivation préjudiciable à la bonne reprise des affaires…
LES NOUVELLES DU FRONT
Tandis que l’espace emploi finalise les derniers départs au Front de SGCIB pour remplir les quotas, et tente de convaincre les derniers « bénéficiaires directs » de lever le doigt, se profile la fermeture du PSE… du moins pour les départs. Car, à part la CGT qui a rapporté la négociation du 9 mai, il n’y a eu aucune communication de la direction sur la poursuite du processus pour les candidats au reclassement. Pire, d’aucuns se sont répandus pour annoncer la fermeture de l’espace emploi, les conseillers de l’espace eux-mêmes ont annoncé qu’ils ne traiteraient plus des dossiers. Comme un écrit vaut mieux que deux tu l’auras, et que cet écrit nous l’attendons depuis le 9 mai, la CGT va exiger que ce processus soit acté à la commission officielle de suivi et de recours prévue lundi 11. Rappelons qu’il est prévu de maintenir l’espace emploi pour gérer les demandes hors SGCIB tandis que la RH de SGCIB traitera des mobilités internes. Ce processus ne sera pas une mobilité classique, mais un processus contrôlé et géré sur le moyen terme.
LA CRISE EST DERRIÈRE NOUS
Vous ne l’aviez pas remarqué, mais la Direction Générale, toujours aussi clairvoyante ne l’a pas raté : la crise est terminée, et le cours de l’action SG remonte. C’est pourquoi elle a décidé de mettre fin à la majoration de l’avance logement qui va revenir à un plafond de 140.000€ dès le 2 juillet prochain, puisqu’il n’y a plus aucune raison objective à compenser la maigritude de notre Fonds E !
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PSE BIS, LA RUMEUR
Elle a d’abord circulé dans les couloirs, la rumeur d’un nouveau plan social, qui succéderait dès la fermeture prochaine de celui en cours, a fini par sortir dans la presse, lancée par une de ces lettres confidentielles censées informer leurs abonnés avant les autres des secrets d’alcôve. Rien pour l’heure ne permet de l’étayer, même si les inquiétudes de tous sur le devenir du groupe sont grandes. La direction générale qui prend ce genre de décision ayant un devoir d’information envers les organisations syndicales, nous devrions être les premiers informés, si la rumeur avait un fondement, or nous ne le sommes pas.
J.K. LE RETOUR
On s’en serait bien passé, mais il a fait appel, changeant régulièrement d’avocat mais pas de système de défense. Loin des préoccupations du personnel aujourd’hui, la presse ne manquera pas de faire du procès quelques feuilles de chou gras… et l’occasion pour nous de redire que la paranoïa sécuritaire sert finalement d’alibi pour des mesures qui commencent sérieusement à porter atteinte aux libertés individuelles, à empoisonner les conditions de travail parfois, et à exiger une allégeance de tous « aux valeurs du groupe », euphémisme employé par la Direction générale pour désigner ses choix stratégiques.
RETOUR DE MANIVELLE
Comme en écho au vide des « échanges sur le stress » dont nous relations les affres dans notre précédent billet, les téléconseillers du CRCM de Lyon ont débrayé le 30 mai pour protester contre leurs mauvaises conditions de travail. Encore une fois, les spadassins du patron ont fait le tour des plateaux pour dissuader les jeunes de « briser leur carrière future »… L’occasion donc, pour les 2 RUO et le RRHL de rendre visite aux conseillers, ce qu’ils font rarement.
ÉGALITÉ
La deuxième réunion de négociation concernant le renouvellement de l’accord Égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes, s’est transformée en commission de suivi de l’accord précédent… En matière de formation et particulièrement de remise à niveau lors d’un retour de congé maternité, sur 1482 retours, 641 salariées ont suivi au moins une action de formation, soit 43%. La Cgt a rappelé que l’accord prévoit une formation de remise à niveau systématique, et inscrite dans le plan de formation. La direction nous a expliqué que les remises à niveau se faisaient surtout par du compagnonnage et n’étaient pas comptabilisées en action de formation. Nous avons fait remarquer que ce n’était pas du tout l’esprit de l’accord !En matière de promotion et d’encadrement féminin, la direction se félicite d’avoir dépassé l’objectif fixé dans l’accord, puisqu’à fin 2011, il y a 42,7% de femmes cadres. La part des femmes dans les promotions représente 57,7% (pour un taux de 56,6% de femmes dans l’effectif global). Concernant la mesure sur la suppression des écarts salariaux, 914 salariées ont bénéficié d’une révision pour un budget de 1,446 M€ en 2011. Victime peut-être du grand tour de vis qui semble être désormais l’Alpha et l’Omega de la maison, la négociation ne semble pas s’orienter vers les mesures ambitieuses qui sont pourtant nécessaires. Prochaine réunion prévue le 19 juin.
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EXTRA TERRESTRES
Dans le calendrier de ce premier semestre était prévue une réunion « de réflexion sur le stress », selon la formule du directeur des relations sociales, Jean François CLIMENT. La séance a commencé par la présentation des derniers résultats de « l’observatoire du stress » par le Cabinet STIMULUS. L’étude des résultats selon le sexe démontre que les femmes sont plus stressées que les hommes, puisque 17% d’entre elles sont en situation d’hyper stress contre 7% des hommes.BDDF est le pôle le plus exposé à l’hyper stress, avec 17% pour le réseau, 10% pour GIMS, 13% pour CEN, 11 % chez DSFS, 10% chez BHFM et 8% chez SGCIB ! Les traumatismes de Roméo sont encore bien présents dans les esprits de chacun, les plaies des Évaluations 2011, la gestion calamiteuse du PSE et de la réorg de SGCIB… « Hallucinante ! », c’est ainsi que nous avons qualifiée la tenue de cette réunion d’examen de statistiques dans le contexte actuel. Nous avons rappelé que les mesures d’urgence pour éradiquer l’hyper stress n’ont toujours pas été prises. En terme de modification nécessaire de l’organisation du travail pour faire baisser la pression et le stress, nos revendications restent sans réponse depuis des années. La proposition récente de la CGT aux CHSCT de mettre en place une cellule d’écoute pour les gens « victimes » du PSE a été retoquée par des arguties de bureaucrates. Manifestement, tout le monde ne vit pas sur la même planète.
ASSEMBLÉE D’ACTIONNAIRES
Frédéric Oudéa apparaissait un peu tendu au moment d’entamer son discours introductif craignant sans doute que la séance tourne comme celle du Crédit Agricole. Il n’avait pourtant pas à s’inquiéter : en dépit des nombreuses interpellations sur le montant de sa rémunération au regard de la performance boursière de l’action, le climat est resté serein. Pour Frédéric Oudéa, nous entrons dans une « période compliquée et incertaine », qui peut durer plusieurs années. La banque doit donc s’adapter. L’adaptation et, plus encore, la « transformation » seront ses leitmotivs. Il nous a promis implicitement d’autres réorganisations et davantage de recherches de gains de productivité à tous les niveaux à travers ce qu’il appelle « l’accélération de la transformation » afin d’atteindre les exigences de Bâle 3 pour fin 2013. Le grand sujet a été celui de la maîtrise des coûts, couplée à la « fluidification des processus » qui permettront la poursuite des mêmes activités à moindre coût sans « dégrader la satisfaction clientèle ». Bref, un refrain que tous les salariés de la SG connaissent bien… comme manifestement, Frédéric Oudéa n’attend pas grand’chose du côté de la croissance des revenus de la banque, il a fortement souligné que cette maîtrise des coûts était essentielle pour retrouver une profitabilité en ligne avec les attentes des actionnaires… mais pas avant deux ans, en raison de la difficulté du « parcours de transformation ».
NOUVELLES DU FRONT
Il semble bien qu’on s’impatiente à la DG et que le nouveau patron de SGCIB aimerait bien clore le PSE au plus vite. La semaine prochaine, l’espace emploi, dont on connaît la redoutable efficacité, sera chargé de reclasser les « directs » récalcitrants du Front… de gré ou de force selon le patron de SGCIB. De quoi améliorer l’image de la SG au moment de la sortie de Kerviel, le retour.
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NUIT DE CHINE
C’est par un laconique communiqué aux « ambassadors » entre le 8 mai et l’Ascension… faut-il y voir un sous-jacent ?, que nous avons appris la nomination d’Anne Marion Bouchacourt au titre de « Responsable pays Chine ». Un nouveau truc créé pour elle dont on ne saisit pas bien l’utilité tandis que son alter ego, nommé dans la foulée pour la Russie, conserve ses fonctions à DSFS. Certains ne manquent pas de faire le lien entre son départ avec le PSE de SGCIB, ce dont nous nous garderons bien, puisque rien ne permet de le faire. Nous préférons nous inquiéter de la propension à former une Direction générale de plus en plus constituée d’ex-Directeurs financiers à l’image des autres grands groupes du CAC 40. L’un d’eux est surnommé « le tableur » par les équipes qui travaillent autour de lui, c’est dire ! Certains partants du PSE ne nous ont pas caché que leur envie d’aller voir ailleurs avait son origine dans la prise de pouvoir des comptables. Plus inquiétante encore, jusqu’à plus ample information, est la nomination de l’Inspecteur général pour remplacer Anne Marion Bouchacourt. Édouard-Malo Henry est un pur produit de l’inspection. Recruté par elle, il y a fait ses armes, et ce n’est pas qu’un euphémisme dans ce corps, avant de faire un tour dans le groupe puis revenir à la tête de l’inspection en 2010. Un blog agrafe Edouard-Malo dans sa période canadienne, l’occasion pour son fiston Pierre-Antoine de prendre sa défense : « les excès de la finance il les connaît et les dénonce, se bat pour l’éthique » et pour un certain Cédric de vanter ses qualités appréciées par son personnel « humainement et professionnellement »… bien que le compliment ne soit pas tout à fait corroboré par les échos que nous recueillons chez DCPE. Nous allons pouvoir juger sur pièces bientôt puisque dans DRHG, il y a justement « humaines ».
LES NOUVELLES DU FRONT
C’est décidément jusqu’au bout… la veille de l’Ascension, histoire de leur pourrir un WE prolongé, les 300 candidats au départ restants recensés chez GBS ont reçu l’unique mail que l’espace emploi leur ait envoyé… pour les aviser qu’ils pouvaient enterrer définitivement leurs espoirs d’une vie hors de la banque. C’est probablement ainsi que la Direction croît qu’elle va les remettre au travail : de force… Pressée de tourner la page, elle oublie, elle, que les Français n’ont pas la mémoire courte.
ALLIAGE HÉTÉROGÈNE
La Directrice générale de la FBF a reçu les fédérations syndicales de la profession pour faire le point après les élections en France. Les 2 sujets d’inquiétude portent sur la « crise du système », et sur les décisions à venir, nouvelle loi bancaire et décisions européennes. Pour elle, la zone euro « n’est clairement pas stabilisée ». À propos des décisions à venir, le calendrier s’établirait plutôt aux dernières nouvelles pour le mois de septembre, le groupe de travail est censé remettre ses conclusions à la Commission et au Parlement européen à cette date. Ariane Obolensky souligne que la séparation prônée par la Grande-Bretagne ne devrait pas être retenue mais qu’on évoluerait vers l’interdiction de certaines activités et/ou la fixation de limites à ces activités. Elle a proposé un nouveau RV et souhaité le maintien des contacts afin de pratiquer une « pédagogie » commune auprès des autorités.
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HAUTE TENSION
Lors de la séance du Comité Central du 10 mai, Frédéric OUDEA est venu répondre aux questions des élus sur le contexte économique de ce début d’année. Après « une forme d’accalmie » observée lors du premier trimestre, qui a permis à la SG de dégager un résultat positif, « on assiste à nouveau depuis le début avril à une situation de forte tension et de doute », générée par la situation de l’Espagne, les élections législatives en Grèce et l’alternance politique en France. C’est sûr, si les Espagnols ne regimbaient pas dans des manifestations massives, si les Grecs n’avaient pas licencié les députés qui ont voté le plan d’austérité exigé par l’Europe et si les Français avaient réélu le partisan de la règle d’or, qu’il y aurait moins de doutes ! Concernant la crainte qui pèse sur le secteur bancaire français, à savoir l’éventualité d’une décision imposant la séparation de la banque de détail de la BFI, Frédéric OUDEA a balayé les 3 scénarii possibles : la séparation totale, « aucun pays ne va dans ce sens-là » ; la filialisation à la Vickers « aurait pour conséquence la filialisation du réseau pour la SG »…selon lui, la filialisation de la BFI ne protégerait en rien la maison mère, qui récupérait les pertes en cas de résultats négatifs. Quant à la méthode US « elle n’est pas si simple à appliquer », et toujours pas mise en place aux USA. La meilleure solution, selon lui, est d’attendre l’évolution de Bâle 3 d’une part, qui renforcera le système, et d’attendre les décisions de l’Europe cet été. C’est le message qu’il compte rapidement transmettre à la nouvelle équipe gouvernementale en tant que président de la FBF… c’est sûr qu’avec autant d’ambition, ça va aller beaucoup mieux.
LES NOUVELLES DU FRONT
La direction a saisi l’occasion de la réunion de négociation du 9 mai pour annoncer qu’elle avait atteint ses objectifs de réductions de postes sur GBS, la partie fonctions supports de SGCIB, et qu’il restait encore 150 réductions de postes à réaliser au Front. La palme des fuites revient à OPER, qui a dépassé l’objectif de 40%. Ce constat déjoue les pronostics et confirme que ce rush n’avait pas été anticipé par la direction… qui persiste et signe pourtant dans son incroyable capacité à pratiquer l’auto satisfaction. Après avoir mésestimé le malaise qui a poussé bon nombre à prendre la poudre d’escampette, elle pensait pouvoir enregistrer avec satisfaction la fermeture du plan à GBS et « remettre tout le monde au travail »… Il a fallu lui rappeler que sa gestion rocambolesque du PSE avait poussé des gens dans des situations critiques et qu’elle ne pouvait s’en laver les mains. Nous avons fini par obtenir un examen au cas par cas avec bien du mal. La CGT a demandé également de prolonger le fonctionnement de l’espace emploi sur le moyen terme pour poursuivre les processus de reclassement et permettre à ceux qui ne pourront partir d’obtenir une mobilité afin de changer de hiérarchie et se soustraire à d’éventuelles représailles. Le principe de ce prolongement est accepté, reste à se mettre d’accord sur les détails, où parfois se cache le diable. La question n’ayant été abordée par personne, la CGT a également demandé à ce que la direction affiche clairement qu’elle a exclu tous ceux qui, hors SGCIB, avaient postulé à un départ. Quant au « plan de transition d’activité », il a crevé le plancher avec 6 heureux élus !
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CRCM
Les directions locales des Centres d'appels made in SG étant pieds et poings liés aux directives de RESO/DDM prétextent ne pouvoir prendre de décisions. Nous sommes intervenus plusieurs fois lors des dernières séances plénières du C.C.E afin de réclamer l'ouverture d'une négociation sur les conditions de travail dans les CRCm. Ces dernières se détériorent de plus en plus chaque année sans que les propositions de la CGT ni les remarques ne soient prises en compte et les sous effectifs permanents n’arrangent pas les choses. Jusqu’à maintenant, le Directeur des relations sociales se contente d’enterrer le problème en prétextant qu'une mission de l'ANACT est en cours. Lassés d’attendre, les salariés du CRCm de Lyon ont décidé de se mobiliser le 2 mai afin de manifester leur mécontentement et obtenir qu'on s'attaque enfin aux causes du stress et que la DG s’intéresse à leur sort.
RECRUDESCENCE
« Les élus du CCE s'inquiètent d'un durcissement des pratiques managériales, au vu d'une recrudescence des articles 26 portée à leur connaissance.Ils demandent des explications à la Direction générale sur les liens de causes à effets avec la baisse d'activité dans le réseau et dans les services centraux. ». C’est le point d’ordre du jour inscrit à la demande des élus (tous) du CCE pour la séance plénière du 10 mai. Une unanimité syndicale plus productive qu’une méchanceté récente qu’il vaut mieux oublier.
LES NOUVELLES DU FRONT
La commission de suivi du PSE du 26 avril aura éclairé d’un jour cru les avanies des uns et des autres. La Direction a annoncé qu’elle maintient sa décision de ne laisser partir les indirects que si un remplaçant est trouvé, confirmant qu’elle instaure une nouvelle règle unilatéralement, après avoir exclus les 600 salariés hors SGCIB qui s’étaient portés candidats pour le plan. 464 départs sont donc validés au 26 avril, mais 56 protocoles de départs seulement sont signés, autrement dit, on est loin des déclarations péremptoires sur la capacité à faire face !!! L’impéritie de la direction génère un tel ressentiment que des situations critiques pourraient dégénérer. On « bricole » pour ceux qui attendent de signer le protocole, on embauche un vigile à l’espace emploi, quant aux indirects ils sont renvoyés à plus tard. Notre proposition de dissocier les reclassements du quota des 880 départs est l’unique issue qui permettrait au moins de donner suite aux projets de départs des directs devenus indirects et des indirects qui parfois se sont engagés lourdement incités qu’ils étaient par le discours de la direction au début du plan. Cette issue dépendra de la négociation du 9 mai. Baromètre fiable du malaise, la CGT a 308 dossiers en suivi, à rapprocher des statistiques globales, ce qui donne une idée de la répartition du travail. 58 recours ont été examinés, dont 22 défendus par la CGT auxquels il faut rajouter 33 dossiers portés par la CGT en séance. Le SNB avait déposé 17 recours pour des salariés hors SGCIB, qui ont été rejetés par la direction comme il fallait s’y attendre. De son côté, la CFDT avait un recours à défendre. Voilà qui éclaire singulièrement un tract commun qui s’en prend au « syndicat de la tour » plutôt que de proposer quelque chose.
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ÉVALS, ENCORE !
La commission de suivi des évaluations s’est tenue le 14 février. Malgré des statistiques officielles qui sont tout aussi triomphantes qu’à l’habitude, les dérapages se sont multipliés. Malgré une instruction fixant des règles très claires, malgré le droit de recours individuel des salariés, malgré même l’annulation des évaluations de 2055 salariés chez SGCIB, nous constatons sans cesse des violations flagrantes des règles : objectifs opérationnels en nombre délirant ou copier/coller généralisé des objectifs commerciaux de MAP dans le réseau, objectifs comportementaux approximatifs, incontrôlables par le salarié, évaluations rédigées avant l’entretien sous prétexte de préparation, recours vidés de tout sens sous des prétextes fallacieux comme l’impossibilité technique de modifier l’évaluation, et même menaces sur ceux qui exercent leur droit de recours de rendre l’évaluation encore plus critique. Pire, certains revendiquent de s’asseoir sur les règles et les violent ouvertement, le « best of » étant récapitulé par mail au salarié ! On n’en est plus aujourd’hui à s’inquiéter de la bonne compréhension de concepts obscurs comme la notion d’objectif SMART ou du niveau de contribution à la stratégie… la CGT a donc demandé que les violations des règles soient sanctionnées et qu’une structure soit mise en place avec la DRH pour les traiter. La direction a accepté d’y réfléchir. Une nouvelle réunion se tiendra prochainement, en attendant, nous allons lui transmettre les violations recensées par nos soins pour en assurer le suivi.
JE SUIS CANDIDAT…
Emeric Uhring, ancien de SGAM, je travaille chez LYXOR, candidat CGT cadre pour l’élection des représentants des salariés au conseil d’administration. … où je pourrais objecter que c’est bien beau de plastronner avec un ratio core tiers one de 9%, mais à quel prix ! Depuis 2008, le groupe ne cesse de se désengager d’activités, et Ambitions 2015 en manque justement cruellement !!! Il ne suffit pas de tailler dans le dénominateur, il faut aussi muscler le numérateur.
JE SUIS CANDIDATE…
Moi aussi je suis candidate, je suis Morgane Ernoux, technicienne à OPER. Je viens de passer mon entretien de fixation des objectifs 2012 : j’ai 18 objectifs opérationnels dont la gestion des mobilités « en fonction des contraintes du PSE » afin de garantir « la pérennité de la production ». Si j’ai bien compris, ça veut dire que je suis chargée d’éponger les impacts des suppressions de postes décidées par le conseil d’administration avec les 2 intérimaires qui triment avec moi depuis 2 ans pendant que le boulot a été envoyé à Bangalore. J’aimerais bien pouvoir en toucher 2 mots aux huiles du conseil.
VIVE LE SPORT
« Plus de 2000 collaborateurs se sont installés dans un immeuble flambant neuf… et bénéficient de salles de réunion dernier cri, de salles de formation et d’espaces collaboratifs innovants et design, d’une salle de fitness, d’une salle de détente et même d’une crèche » … On est bien content pour eux, c’est juste que c’est à Bangalore que l’immeuble se situe.
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L’ADAPTATEUR
Il faut reconnaître que le nouveau patron de SGCIB a su rapidement rencontrer les organisations syndicales après son arrivée, et que c’est une marque d’ouverture qu’on se doit de valoriser. Il en est autrement de sa prestation qui est plutôt inquiétante. Interpellé par la CGT, il « assume » des décisions et des arbitrages décidés par son prédécesseur. Des décisions prises sous le coup d’une crise en septembre ? Rendez vous compte, 50 milliards de $ qui manquent ! Vous n’irez pas à la BCE en février ? Oui, mais ça coûte cher ! Des arbitrages contestables ? On ne se trompe jamais, ce sont les équipes qui ne comprennent pas ! BNPP et CA-CIB maintiennent des activités que la SG arrête ? Ils sont dans la cour des grands, pas nous ! A quoi on sert si on ne finance plus nos grands clients ? Airbus, ils n’ont pas besoin de nous et Air France, ils achètent des Boeings ! Son credo : il faut s’adapter. La domination des Anglo-Saxons, on y peut rien, Bâle 3, c’est plié… ne reste plus qu’à faire avec ce qui reste. Réplique spontanée, vous êtes un banquier ou un comptable ? La discussion, qui doit se poursuivre le 15 février avec son Directeur de la stratégie, promet d’être ardue, car on peut craindre une certaine surdité. La CGT l’a clairement mis en garde : le débat, c’est accepter de prendre en compte, au moins pour partie, nos objections, celles construites avec les salariés, et cela doit se traduire par des modifications concrètes du projet initial de suppressions de 880 emplois. Nous avons également demandé un rappel au règlement pour l’encadrement et les RH de SGCIB qui se laissent aller à leurs propres interprétations de l’accord. Redescente la semaine prochaine.
LE MAROC EST TENDANCE
Coïncidence d’actualité, la plateforme sous-traitée à Hewlett Packard, le 13, également connue sous le vocable 35000 chez SGCIB et ABT dans le réseau, risque d’être transférée au Maroc. Lors du passage à la sous-traitance, nous avions pourtant mis en garde la direction en lui rappelant ses responsabilités à l’égard du personnel. C’est pourquoi la réponse du représentant de GTS qui se lave les mains du projet de transfert en arguant que la chose est du seul arbitre de la multinationale HP est parfaitement insupportable après les transferts clandestins à Bangalore. L’affaire est grave, et n’en restera pas là.
COMME UN DISQUE RAYÉ
Cette frénésie de réduire les coûts, fondée sur l’adage bien connu, « faire mieux avec moins », pilier du programme nommé Ambition 2015 comme par antithèse, s’est illustrée cette semaine par son efficience. Le serveur interne qui héberge le site Intranet de la CGT, et les autres sites syndicaux est tombé en rade lundi. Il aura fallu 2 jours 8 heures et 31 minutes pour le remettre en fonction, et un de plus pour qu’il soit complètement opérationnel. Installé depuis une dizaine d’années, le serveur ne faisait l’objet d’aucune maintenance, et il se pourrait bien qu’il ait surchauffé ces derniers temps vu les milliers de connexions quotidiennes que nous enregistrons. La durée de panne n’en reste pas moins bien au-delà de la norme officielle de 3 heures d’indisponibilité sur les applications non critiques… ce qui n’empêche nullement GTS de préparer de nouveaux projets qui vont permettre de faire mieux avec moins.
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J’VEUX QU’ON M’AIME
La prestation de Frédéric Oudéa sur RTL, en tant que Président de la FBF, mérite d’être saluée. Objet de toutes les attentions, plutôt hostiles d’ailleurs, les banques ont quelques faits à mettre sur la table pour répondre à leurs pourfendeurs, nombreux dans la classe politique en ces temps électoraux. La crise à ceci de positif qu’elle a entraîné un aggiornamento chez les banquiers : leur métier est de financer l’économie plutôt que de spéculer. Il est réjouissant d’entendre Frédéric Oudéa souligner que, nuance, les banques françaises ne doivent pas être confondues avec la « finance », c'est-à-dire les hedge funds de Wall Street. Imaginons avec lui ces fiers bataillons de l’armée des 400.000 salariés du secteur bancaire français se rendre tous les matins à leur travail faire leur métier. Voilà qui nous change des déclarations d’il y a quelque temps destinées justement au monde la finance, sur le mode, on est bon et on fait des profits, on n’a pas besoin d’aller au guichet de la BCE… Excessifs et caricaturaux donc les propos de campagne de Nicolas, François et les autres, mauvaise loi le projet de séparation de la banque d’investissement de la banque de détail, en soulignant qu’il faut distinguer la spéculation et le financement de l’économie, l’engagement, bien que tardif est bienvenu. Reste un léger hiatus avec ce que nous observons devant la porte de la maison Oudéa qu’il conviendrait de balayer… par exemple sur le financement de l’économie, il y a beaucoup à dire sur les activités arrêtées dans le projet de PSE. On a un peu de mal aussi avec les matins fiers, en ce moment, ce serait plutôt des matins gelés, à l’extérieur et à l’intérieur.
NOUVELLES DU FRONT
La première réunion de la commission du PSE va se tenir le 15 février. Elle abordera les questions d’organisation de l’espace emploi et de démarrage du plan. On sait déjà que l’espace sera installé à un étage de l’immeuble Kupka et présidé par le n° 2 de la DRH de BDDF. Parmi les questions, traitées, l’adressage et les moyens de communiquer avec l’espace, l’envoi des lettres aux « bénéficiaires directs »… L’autre front, c’est la discussion des motivations économiques du PSE. L’expert a été validé par le CCE, il a commencé ses entretiens, et la poursuite des débats de la commission économique est également prévue le 15 février. La DRH a cru que la chose pourrait être conclue en une demi-journée, elle est optimiste ou elle croit que nous y allons en touristes : mauvaise pioche ! Enfin, on attend toujours la nouvelle version du document présentant le PSE qui doit récapituler le nombre de postes supprimés par entité existante au 30 septembre dernier, et par conséquent, le nouveau nombre de « bénéficiaires directs »….
ROMÉO PARTI, JULIETTE AUSSI !
Surprise de certains au comité des centraux parisiens, les statistiques remises indiquent 78 licenciements recensés à fin décembre ; un chiffre légèrement supérieur aux 73 « roméotés » recensés par la CGT, qui corrobore nos estimations. Hasard ou pas, la DRH de SGCIB, mouillée jusqu’au cou dans l’épisode Roméo, quitte son poste dans le même temps ! Cette triste opération ne marquera pas, autant que l’œuvre de Shakespeare, les mémoires. Il est vrai qu’Inès n’est pas Juliette.
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DÉLIT DE FACIES
La sortie du candidat à l’élection présidentielle au sujet du « monde sans visage de la finance » n’est pas passée inaperçue dans la profession. On notera que finance égale banque bien entendu. Sa proposition de séparation de la BFI et de la banque de détail montre soit une incompréhension, soit, une ambiguïté, inquiétantes l’une comme l’autre. La CGT, qu’on ne peut guère soupçonner d’être à la solde du grand capital, observe que cette proposition aurait pour conséquence d’ouvrir un nouvel espace aux marchés, et aux spéculateurs ! Frédéric Oudéa, qui a trouvé le temps d’aller à Davos, l’a exhorté à la prudence, mais c’était à propos du projet de les taxer plus.
NOUVELLES DU FRONT
La direction a dû céder, la commission économique du CCE va poursuivre les débats sur le plan SGCIB. Il reste à recevoir une version du document conforme à notre demande qui récapitule, par entité, au 30 septembre, l’effectif global et le nombre de postes supprimés, et donc en déduire le nombre exact de « bénéficiaires directs » qui devrait augmenter sensiblement par rapport à la version originelle du document soumis à consultation. SGCIB avait pensé peut-être nous embrouiller en mélangeant les réorganisations et le plan, c’est raté. Notons au passage que des messages officiels ont dû confirmer que les réorganisations interviendront après le plan, et pas avant. Ajoutons après intervention syndicale et contrairement à ce qui avait été imprudemment annoncé. La commission va également engager le débat entité par entité, avec la participation des responsables qui devront venir débattre de nos objections à leurs affirmations… et ils vont avoir fort à faire, car nous avons de solides objections, construites avec la participation des salariés eux-mêmes, sur la volonté de liquider des activités, d’en maintenir d’autres… sur les motivations de choix et d’arbitrages très discutables.
AGORA VOX
L’élection des représentants des salariés au conseil d’administration est marquée par la progression de la CGT, +10%, pour un total tous collèges qui frôle 24%. En triplant nos voix dans le collège cadres, le message du personnel de SGCIB à la direction est très clair. Il faut ajouter que la CGT progresse aussi en nombre de voix, malgré une baisse du nombre d’exprimés importante dans le collège techniciens, ce qui indique aussi que globalement, le personnel de la SG approuve notre volonté de lutter contre les tentatives de diviser les uns et les autres. L’écart se resserre entre les syndicats, 29,93% pour le 1er, 23,68% pour la CGT, 20,03% pour le dernier. Voilà pour le positif. Il faut aussi noter que la participation reste faible, elle est même en recul par rapport à 2009. C’est extrêmement dangereux, et va entraîner un deuxième tour. Alors que nous manifestions quelques inquiétudes à l’expérience du vote électronique, la DRH s’y est accrochée en prétendant que c’était juste un problème d’accoutumance qui allait se régler au fil du temps. Affirmation démentie par les faits, qui va permettre aux détracteurs de l’élection au conseil d’administration d’appuyer plus fort pour obtenir sa liquidation. Qu’on se le dise dans les chaumières avant le second tour du 13 au 20 mars, disposer de représentants du personnel au conseil n’est pas inscrit dans la loi.
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PENDANT LA VENTE…
... les travaux continuent dans le réseau, où 204 postes vont être supprimés dans le cadre du programme « Grand public » 2012; après les 442 supprimés en 2010 et les 245 en 2011. Ce qui, mine de rien et par pur hasard, fait un total de 891 ! La commission qui a réuni la direction du réseau avec les syndicats a permis de faire le point des projets 2012, dont principalement deux qui consistent à opérer des regroupements de fonctions ; les successions, actuellement 150 agents sur 23 PSC, qui seraient regroupées sur 5 à 7 plateformes ; les négociations amiables, un agent dans chaque DEC, soit 83, qui seraient regroupées sur 3 plateformes. Bien sûr, ceci n’est fait que pour améliorer la qualité et n’a rien à voir avec une spécialisation des PSC si l’on en croit les propos du patron du réseau, Laurent Goutard. Un point a été présenté pour la prochaine fermeture du PSC de Nanterre, où l’on constate que 25 personnes « ont des difficultés à suivre »… ce qui n’est pas rien, et qui nous conforte dans notre vote contre cette fermeture. Aujourd’hui, le risque que nous dénoncions pour elles s’avère bien réel, et la fermeture est pour juin. Nous avons également interrogé Laurent Goutard sur la situation économique, il confirme la dégradation de l’image de la SG et le recul de parts de marché, mais s’en console car BNPP en perd aussi… Sur le crédit, il n’y a pas de « credit crunch », la baisse est motivée par une faible demande des entreprises. À propos des reclassements de personnels SGCIB, il a insisté sur un engagement fort de BDDF, considérant que c’était une chance pour BDDF et aussi la nécessité d’ancrer la solidarité des branches du groupe.
BUSINESS AS USUAL…
La consultation sur le PSE SGCIB démarre par la présentation d’un document remanié après la lettre de l’intersyndicale. Ce qui ne l’empêche pas de contenir un grand nombre d’incohérences voulues. Sur le plan économique, les motivations sont très critiquables, et même parfois fantaisistes. Des suppressions d’emplois décidées en haut lieu à la louche, déclinée ensuite plus ou moins à l’arraché, et sans véritable stratégie à moyen terme ; au point que les nouveaux patrons de SGCIB viennent d’annoncer la création de groupes de travail. En somme on supprime les emplois, et après, on se demande comment on va pouvoir faire le boulot avec ceux qui restent ! Tout ça dans un climat déjà délétère qui ne risque pas de s’arranger avec les initiatives de managers et de RH de SGCIB qui sèment le trouble en racontant des bobards. Parmi les best of : pas de reclassements à l’intérieur de SGCIB ou dans le réseau, après la phase départs volontaires, on passe à la phase reclassements obligatoires, et le meilleur pour la fin, le patron de MARK/GRS/EQT : les directs pour partir seront ceux qui n’auront pas de bonus en mars !
… LE C.A. TRAVAILLE !
Gros travail pour le conseil d’administration qui s’est empiffré de foie gras et de chocolats jeudi soir rendant la reprise vendredi matin difficile. On appelle ça travailler jusqu’à 22h, sans doute pour trinquer aux 1600 suppressions d’emplois, un chiffre jugé malgré tout un peu faible par les convives. Pendant que le C.A. travaille, nous, on enfilait les perles à décrypter le document remis à la commission économique, répondre aux centaines de questions…
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LES NOUVELLES DU FRONT
C'est une spécialité maison, le document motivant les 880 suppressions de postes chez SGCIB France est un labyrinthe dans lequel les représentants du personnel auront bien du mal à se retrouver. Première observation donc : ce n'est pas un document sincère, remis par une partie prête à débattre de ses choix avec nous, prête à tenir compte de nos critiques spontanément. Comme nous le pressentions, et comme nous l'avions écrit, la bagarre ne fait que commencer. Si la direction a fait des concessions pour obtenir un accord social, comme elle l'avait fait pour SGAM, il en est tout autrement sur les choix qu'elle a fait depuis septembre 2011. Ainsi, on apprécie tout particulièrement qu'un article des Echos cite les propos d'un analyste de CM-CIC, reçu par Frédéric Oudéa, qui lui a indiqué le montant provisionné dès le 4ème trimestre 2011 pour le plan de restructuration : 220 millions d'€ !On ne saurait mieux éclairer le long processus souterrain engagé qui a abouti à la présentation de ce document, et dont le coût est déjà provisionné avant même qu'il ne soit officiellement acté après la consultation des instances représentatives du personnel qui ne se termine que le 23 mars prochain. Quel manque de respect aussi à l'égard des représentants du personnel qui discutaient avec la DRH dans le même temps, cette dernière leur répondant que "le nombre des postes supprimés étaient en cours d'arbitrage" pour refuser de leur répondre. Deuxième observation : le découpage du document et le mélange des motivations (rationalisations, arrêt ou réduction d'activité pour les motifs officiels du plan crise du dollar, contraintes réglementaires,…) permettent toutes les manipulations... et il n'en manque pas dans le document. Alors que nous avions explicitement exigé que le plan ne permette pas que les managers fassent leur marché, l'extrême découpage par entités, croisé avec des codes emplois exotiques sans rapport avec les métiers repères auxquels l'accord fait référence, montre visiblement qu'une phase de préparation secrète du plan (du même type que précédemment pour les évaluations) s'est déroulée pour tenter "d'individualiser" les suppressions de postes après que le nombre en ait été fixé par la DG. C'est une violation flagrante de l'accord que nous ne laisserons pas passer. L’intersyndicale a donc demandé officiellement qu’un nouveau document répondant aux obligations soit rapidement transmis.
NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !
La publication des docs par nos soins est avant tout destinée à permettre à chacun de rechercher sa situation selon son entité d'origine et, normalement, de déterminer s’il est destinataire de la lettre avisant les bénéficiaire direct, bien avant la fin mars. Ce n'est pas forcément chose facile, et encore une fois, n'hésitez pas à nous contacter si vous vous interrogez. Mais nous souhaitons aussi que vous puissiez contribuer à bâtir une intervention aussi solidement argumentée et charpentée que possible lors des débats qui vont s'engager à partir du 20 janvier. Nous avons besoin de l'avis des professionnels qui font le travail pour contrecarrer les arguments spécieux, les chausse-trappes, les erreurs économiques etc... Voire les "petits arrangements entre amis". La direction devra justifier de ses choix poste par poste, y mettre autant de temps qu'il faudra, faire venir chaque dirigeant d'entité pour s'expliquer si nécessaire, et si elle tente de tricher, elle devra s'expliquer devant un juge. N'oubliez pas, dans le modèle anglo-saxon si souvent invoqué chez SGCIB, un match se joue jusqu'à la dernière seconde.
TRANSFORMER L’ESSAI
Les nombreux messages de remerciements que nous avons reçus ces derniers temps, les 16.000 consultations sur notre intranet depuis le début de l’année sont un encouragement pour nous. Dès mardi 17 janvier, vous avez la possibilité d’agir un peu plus encore, en votant pour nos candidats au Conseil d’Administration.
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DES EMPLOIS ET DES HOMMES
Au terme d’une négociation conduite en lien étroit avec le personnel de SGCIB et l’intersyndicale, la CGT a signé ce que nous considérons comme un accord de protection de l’emploi. Ce plan définit un socle de garanties qui devraient être la règle habituelle chez SGCIB pour la gestion des reclassements plutôt que les dérapages constatés sous couvert de « mobilité des sortants» ou d’évaluations truquées pour justifier des licenciements individuels. Ce plan n’apporte aucune approbation à la décision de la direction de supprimer 880 postes en France et 700 à l’étranger. Au contraire, il prévoit explicitement qu’au cours de la consultation des instances représentatives du personnel, une expertise sera mandatée pour examiner la valeur des motifs économiques avancés par la direction pour justifier des suppressions. En privilégiant les reclassements, et en excluant tout licenciement économique, il est également susceptible de réduire les ambitions de la direction en matière de suppressions de postes. Ce n’est donc que le début d’une confrontation qui s’engage car nous ne partageons pas une décision fondée sur une vision de circonstances pour la BFI, et donc pour la banque. Copier les autres ne fait pas une stratégie à moyen terme Or c’est bien ce qu’attend le personnel de SGCIB, qu’on ne peut convaincre en se contentant de s’auto féliciter de son excellence. Le départ récent de son patron, Michel Péretié, qui était encore il y a peu lui aussi le meilleur, pose la question de la manière la plus crue qui soit, qu’est ce que son successeur est chargé de faire, à part liquider 880 postes ? Tout cela sera sur la table dans les débats à venir. Il faudra aussi, pour rétablir la confiance et « l’esprit d’équipe », revenir à un management qui respecte les femmes et les hommes, et que cessent définitivement les pratiques de management par la peur.
CALENDRIER
Nous avons reçu de très nombreuses questions depuis notre site intranet à propos du calendrier du plan. Il va commencer le 20 janvier par la réunion de la commission économique du CCE et se poursuivre jusqu’au 23 mars, date de la dernière réunion du Comité d’établissement des centraux. À partir du 26 mars, l’espace emploi, chargé de recueillir les demandes des bénéficiaires directs et indirects, sera mis en place. Son adresse postale et mail, le numéro vert d’appel seront connus. Les demandes ne pourront être envoyées qu’à partir du 2 avril, date de démarrage du plan. L’espace emploi fixera ensuite aux demandeurs un RV pour le premier entretien.
eVALS : BDDF AUSSI ?
La campagne d’évaluation se termine à BDDF, mais curieusement, la validation des formulaires semble « suspendue » pour cause « d’harmonisation ». La chose suscite l’interrogation des salariés, qui, dûment évalués, ont complété de leurs commentaires le formulaire… pourquoi ne sont-ils pas définitivement validés ?
ATTENTION AUX CODES !
L’enveloppe que vous recevez pour l’élection des représentants salariés au conseil d’administration contient les codes pour voter. Ils seront indispensables pour voter le 17 janvier.
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