Les infos du 29 Juin 2012 - article

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AU PAYS DE OUI-OUI

Bon, d’accord, il n’y a pas grand monde qui lit la revue « Banque »… Il serait donc injuste que nous ne popularisions pas l’interview que notre Président vient de lui donner sous le titre « le besoin de transformation ». Vous trouverez l’intégrale sur notre site afin que nous ne soyons pas taxés d’exagération. Les réponses de Frédéric Oudéa sont en effet tout bonnement sidérantes ! Au pays de Oui-oui, tout le monde il est gentil. Les évaluations : c’est formidable, tout le groupe utilise le même outil, les ambassadors s’évaluent entre eux… c’est vrai qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même. Roméo, l’annulation des évals chez OPER, on a rêvé. La communication : il fait des chats et du bottom up (du bas en haut), le baromètre social, outil de dialogue et de progrès ! Quel dialogue ? Quelle prise en compte du malaise social apparu dans le dernier baromètre ? L’égalité professionnelle, révisée en « équité des chances », notez la nuance : formidable, il y a plein de nominations de Directrice de ceci ou de cela, en fait 6… de quoi consoler les quelques milliers qui sont maltraitées à leur retour de congé maternité ou encore celles qui subissent le harcèlement de leur management. Les conditions de travail : excellentes, l’observatoire qu’il a monté n’a pas observé de montée du stress au cours des deux dernières années !!!!! L’ascenseur social : son ancienne assistante est devenue responsable adjointe d’une des plus grosses agences parisiennes, c’est pas une preuve ça ? Le PSE ? C’est que des volontaires et c’est le premier du groupe depuis 20 ans… il a déjà oublié celui de SGAM-LYXOR, il y a tout juste 3 ans ! Cette volonté de ripoliner un climat que la plupart s’accordent à considérer plutôt mauvais, voire délétère, répond de la méthode Coué. Que Frédéric Oudéa ne dépeigne pas la SG comme un bagne à la revue Banque, on peut le comprendre, qu’il en fasse le pays de Oui-oui sans aucune retenue va faire rigoler dans les chaumières.

CRIME ET CHÂTIMENT

Un avocat de Jérôme Kerviel s’est exclamé, ce qui est requis par l’avocat général, ce n’est plus une peine, c’est un châtiment ! 5 ans fermes, c’est plus que la première condamnation. Jusqu’au bout l’ex trader s’est enfermé dans un système de défense fondé sur « tout le monde savait » avec un supplément concocté par son 10ème avocat : c’est un complot pour cacher les subprimes. Cette stratégie aura forcément trouvé des oreilles attentives tant les banques en général, les traders en particulier, peuvent être mal vus dans la société civile. Devant un tribunal, il en va tout autrement et chez ses anciens collègues aussi. Aussi bien le personnel du réseau, qui a subit et subit encore à l’occasion de l’appel, les piques de certains clients, aussi bien celui de la BFI qui subit la parano déclenchée par ses frasques, parano qui génère maintenant des licenciements pour l’exemple et pas forcément justifiés ! À tel point que la CGT doive préparer un livret des droits, un shieldbook en somme, pour se protéger de ces excès. Jérôme n’a pas sollicité la CGT pour l’assister dans sa procédure de licenciement. La faute commise est énorme, elle démontre qu’il n’a jamais été un trader. On aurait pu lui expliquer qu’il aurait mieux valu démontrer comment il s’était enfermé dans une spirale et que, peut-être, pouvait-il invoquer des circonstances atténuantes. Verdict le 24 octobre.

 

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Lu 6624 fois Dernière modification le mercredi, 19 août 2015 13:59
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