4 - Infos hebdo (1105)
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15124
Les organisations syndicales de la Société Générale ont remis 15124 signatures sur leur pétition au Président. Daniel Bouton a reçu les 5 syndicats le 2 avril pour l’occasion. Il a souligné le résultat " remarquable " obtenu, résultat qui sera communiqué au Conseil d’Administration du 6. Les syndicats avaient également prévu de remettre une copie au président de la BNP, mais celui-ci n’a pas donné suite, il recevra donc par la poste l’opinion des salariés de la Société Générale et de leurs syndicats. Par ailleurs, Daniel Bouton a évoqué le calendrier encore incertain du fait de l’absence de sa publication. Il dépendra de la décision du CMF, qui peut porter sur l’ordre des OPE. Les décisions d’échange se prenant dans les 10 derniers jours, les 3 dernières semaines d’avril seront stratégiques. Après la remise de la pétition, première expression véritablement massive de l’opinion des salariés de la Société Générale, se pose donc la question d’une nouvelle étape pour enfoncer le clou dans ces jours prochains. A chacun ses responsabilités, il est de celle des syndicats de la Société Générale de défendre l’emploi du personnel, et cela passe par l’échec de l’OPE SBP. Dès la semaine prochaine, ils se rencontreront pour mettre au point cette étape : une étape qui s’appuie sur 15124 personnes décidées à mettre en œuvre toute leur détermination.
EXCES DE TABLE
Certes on côtoie dans cette bataille toutes sortes de gens pas très qualifiés pour les luttes sociales. Ainsi après les pétitions pirates, voici venue l’association pirate de défense des personnels agressés ! Anonymat garanti, cotisation en euro, c’est paraît-il au cours du dîner qui a suivi la réunion des directeurs que l’idée a jailli entre la poire et le formage, c’est là qu’elle aurait dû rester ! Que ces messieurs laissent les syndicats faire leur travail et ne cherchent à réinventer la roue … et puis tiens, limite, pourquoi ne participeraient-ils pas à la prochaine action, à l’instar de leurs collègues inspirés qui ont eu le courage de signer la pétition syndicale.
COCORICO
Gonflés le ministre des finances et le gouverneur de la Banque de France ! Alors que les syndicats de la Générale et les fédérations de la profession avaient ramé pour expliquer au ministère " le désordre " qu’allait engendrer l’offre Pébereau propice à l’arrivée des étrangers, les 7 représentants des pouvoirs publics ont tous approuvé l’OPE SBP au CECEI… abandonnant ainsi le seul moyen dont disposait les autorités pour obliger à rechercher une alternative négociée préservant l’intérêt national… DSK de gauche ? Son allégeance à la logique des marchés l’a manifestement fait pencher pour le projet SBP, quitte à brandir l’intérêt national comme un hochet en sachant pourtant que cet intérêt se paierait au prix fort de l’emploi. Mauvais calcul, il aura le désordre, la réaction sociale et son intérêt national ne pèsera pas tripette devant les marchés.
Finalement l’intérêt national reposera plutôt sur une nouvelle donne après l’échec de l’OPE Pébereau.
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ALTERNATIVE
Dans le grand désordre qui se profile où chacun gonfle un peu plus les biceps, la lettre ouverte aux pouvoirs publics et aux patrons des banques signée par 4 Fédérations de la profession a posé pour la première fois une alternative crédible. C’est sur la base de cette proposition que les représentants des syndicats de la Générale et des Fédérations ont demandé à Bercy mercredi soir de prendre position. Clairement, le directeur du trésor et le gouverneur de la Banque de France siègent au Conseil des Etablissements de Crédit qui doit donner son agrément à l’OPE de la BNP, au sort de laquelle est suspendue l’OPE SG-Paribas ; le lendemain matin, le ministère publiait un communiqué qui appelait " tous les acteurs concernés à privilégier les solutions les plus respectueuses du bon fonctionnement de la place, des intérêts individuels et sociaux, ainsi que de l’intérêt national "… des solutions " élaborées dans le dialogue et la concertation, notamment avec les partenaires sociaux ". Une déclaration qui va tout à fait dans le sens de l’exigence des 4 Fédérations d’élaborer des accords et des coopérations plutôt que de céder aux marchés et compter les morts. Dans le même temps, le tandem Bouton-Levy-Lang vantait leur projet à Londres en promettant du sang…5000 emplois (dont 8 à 900 sur la place de Londres) selon les estimations revisitées qui promettent un ROE de 18% dès 2001. Voilà bien le fossé qui nous sépare : nous n’avons pas l’intention de choisir entre la peste et le choléra dès lors que cet affrontement nous conduit à des destructions massives d’emplois, et la riposte de SG-Paribas ne rassure pas plus que les propos de Pébereau !
Nous entendons opposer à cette logique de guerre et de fusions la seule alternative possible dans une société régie par le marché : la constitution d’accords qui se traduisent par des participations croisées, des pactes d’actionnaires, des partenariats.
Les Fédérations signataires de la lettre ouverte vont demander à être reçues par chaque PDG. La responsabilité de chacun d’entre-eux est désormais égale, aussi bien pour la BNP, la SOCIETE GENERALE, PARIBAS ou le CREDIT LYONNAIS. Plutôt que de vanter, soit leur gestion sociale, soit leur gestion des dividendes en fonction de l’interlocuteur, il faut qu’ils sachent qu’il ne restera plus aux salariés que des moyens plus radicaux s’ils s’obstinent dans leurs projets respectifs.
SORTEZ LES STYLOS
C’est le même message dont seront porteurs les syndicats de la Générale en déposant chez Messieurs Bouton et Pébereau la pétition. Un rendez-vous va leur être demandé à chacun mercredi 31. Il ne reste que peu de temps aux retardataires pour renvoyer aux Organisations Syndicales leurs pétitions compte tenu des délais de courrier. L’objectif initial des 15.000 signatures est accessible, ce qui montre la détermination des salariés de la SOCIETE GENERALE à ne pas rester spectateurs. Attention, une pétition pirate circule sous le manteau. Courageusement, l’auteur anonyme chante les louanges du projet SG-Paribas et s’inquiète des dangers du projet SBP pour l’emploi, mais à trop chanter … il risque de déchanter bien vite.
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L’avenir de Lamballe
En rencontrant le Président de la Société Générale lundi matin, les organisations syndicales ont fait part de leur détermination à mettre en échec l’OPE du Président de la BNP. Daniel Bouton a rappelé les motivations du rapprochement SG-Paribas : pas de fusion de réseau nécessaire, complémentarité dans la banque de gros et d’investissement, tandis qu’il a qualifié l’OPE de Michel Pébereau de désordre général pouvant ouvrir des opportunités à des groupes étrangers. Le diagnostic est proche du nôtre, et de la raison de notre hostilité à l’OPE. L’urgence est d’y faire échec parce que la logique de cette OPE est celle des marchés qui réclament avec force une restructuration dans la banque. Aucun avenir différent du grand lessivage exigé par les marchés n’est donc possible sans ce préalable : l’échec de l’OPE sur SG-Paribas. Les mieux placés pour gagner cette étape sont les salariés eux-mêmes : en exprimant massivement leur rejet, ils sont capables de stopper les ardeurs des " investisseurs " tentés par l’opération. Mais cette étape n’est que la première d’un affrontement qui porte sur l’avenir du secteur bancaire lui-même. La riposte boursière exposée par Daniel Bouton aux syndicats envisage en dernier ressort " une alliance d’égal à égal " avec une banque européenne qui pourrait le conduire à avoir son bureau hors de France. Autrement dit, notre capacité à mettre en échec cette OPE concourt à préserver un secteur bancaire fort dont les centres de décisions resteront en France… à l’encontre de l’OPE de Michel Pébereau, qui aboutirait au contraire de ce qu’il prétend vouloir construire, et à l’encontre de la riposte éventuelle de Daniel Bouton qui aboutirait aux mêmes résultats. Il ne s’agit pas là de se replier sur une frilosité franchouillarde mais de poser une question de bon sens : qui pourrait prétendre que l’endroit où sera décidé la répartition des ressources collectées par un réseau de banque de détail en France est indifférent ? (notamment au regard du rôle que joue le secteur bancaire dans l’économie). Notre Président n’a pas pour autant renoncé dans le projet SG-Paribas à satisfaire les mêmes critères de rentabilité qui font la loi du marché ! Prenant exemple de l’agence de Lamballe pour vanter le projet SG-Paribas, il a expliqué que l’expertise de Paribas dans les nouvelles techniques de banque directe pourrait aider à y maintenir nos relations clientèles. Nous croyons que l’avenir passe par le maintien de notre présence, et nous avons bien l’intention de poursuivre notre action au-delà de l’OPE dans ce sens. D’autant, que Daniel Bouton n’a en fait qu’un désaccord de calendrier, puisqu’il a répété devant le Comité de Groupe de la SG que le rapprochement avec la BNP était seulement une question de temps. C’est l’avenir de l’emploi dans toute la profession qui est en jeu. Au scénario de guerre totale qui se profile, il faut opposer une alternative qui repose sur la coopération des banques françaises pour se renforcer mutuellement…par des accords, des participations croisées etc… qui préservent l’indépendance de chacun tout en protégeant de raids hostiles. Le ministère des finances doit recevoir les organisations syndicales le 24, nous y exigerons que les pouvoirs publics prennent clairement position et agissent dans ce sens.
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HORS-LA-LOI ABSOLUE
Le Rédac Chef des Echos se félicitait du départ d'Oskar Lafontaine, coupable d'avoir contesté "la loi absolue"... c'est-à-dire la loi des marchés, tout en relevant que l'Europe, entendez les institutions bruxelloises, avaient joué dans l'affaire leur rôle de garde-fou. On ne saurait mieux décrire l'énorme pression qui tente de pousser toute l'Europe à se plier à la loi des marchés, ou plutôt aux standards du libéralisme anglo-saxon, au point de pousser vers la sortie un ministre des finances. L'OPE lancée par la BNP sur la Société Générale relève de la même pression. Alors que les marchés financiers réclament une restructuration sauvage sur le mode libéral de la banque de détail en France, l'OPE du président de la BNP est saluée par les analystes comme répondant précisément à cette exigence. Il ne s'agit pas de construire un acteur puissant capable de soutenir l'économie nationale, il s'agit dans ce projet de satisfaire les appétits des investisseurs étrangers... et, si d'aventure il réussissait, les déclarations rassurantes de M. Pébereau ne pèseraient pas lourds lorsque les représentants des fonds de pensions taperaient du poing sur la table. Voilà pourquoi la décision ne viendra pas des actionnaires, contrairement à ce que les adeptes de cette nouvelle religion disent, mais plutôt des salariés. La déclaration des 5 syndicats de la Société Générale a clairement situé l'enjeu, maintenant il faut que la pétition aille au-delà des 20000 signatures. Ainsi les marchés seront prévenus de ce qu'il adviendrait d'un passage en force, à l'américaine, et de la réaction que nous saurons construire. C'est le meilleur moyen de faire échec au projet... au delà même, la mobilisation du personnel de la Société Générale est capable de mettre un coup d'arrêt, aussi bien en France qu'en Europe, aux projets des prédateurs divers. La guerre n'est pas entre les salariés de la BNP et ceux de la Société Générale, la défense de nos emplois passe par l'échec de l'OPE ; mais une fois cette étape franchie, il faudra encore définir quel sera l'avenir du secteur bancaire en France... Une question sur laquelle les pouvoirs publics feraient bien de s'activer au lieu de compter les points ! Les 5 syndicats de la Générale ont écrit à DSK pour lui demander ce qu'il compte faire en dehors de la privatisation du Crédit Lyonnais. C'est aussi ce que nous allons demander à notre pédégé qui va recevoir les représentants syndicaux lundi matin. Une chose est sûre, rien ne sera plus comme avant et il faudra tirer les leçons de cette affaire : les intérêts mercantiles ne doivent pas prévaloir sur l'intérêt général... Daniel Bouton devra s'en souvenir lorsque nous reparlerons SG-Paribas, convention collective etc ...
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EMPLOI
La consultation annuelle du CCE sur l’emploi a confirmé la poursuite de la même politique, envers et contre tous. Les résultats comparés de la banque de détail et des activités de marchés auraient pu pourtant cette année infléchir quelque peu la stratégie. 300 de moins en 99 pour le réseau, 450 de plus pour les marchés, on continue à user de toutes les ficelles pour tirer dans le même sens, comme par exemple les départs en préretraites ARPE , 264 dans le réseau pour 177 recrutements dans les centraux. Tous ceux qui dans le réseau font des acrobaties pour continuer à assurer un service de qualité, encouragent la Direction à poursuivre la baisse. Certes il faut “ penser au client ” comme disent nos chers patrons… à ceci près que le service est dangereusement mis en cause et que le sort des salariés d’aujourd’hui pourrait bien se sceller sans qu’ils voient le coup venir. Pour faire face aux départs massifs à partir de 2005/2010, il faudrait procéder à des recrutements préventifs. Ce n’est pas le choix semble-t-il de la direction qui préfère laisser vieillir la pyramide des âges, ce qui lui fournira ensuite un excellent prétexte pour lutter contre la “ sédentarité ” et promouvoir ” " la mobilité salariale ”…un concept développé par l’ex-CNPF et défendu par PY aux journées des directeurs. Autrement dit la solution trouvée par la DRH consiste à pousser dehors ceux qui sont là depuis trop longtemps.
BORN TO BE WILD
Le personnel de la Générale apprécierait sûrement de lire l’info interne de Paribas rapportant les propos d’Albert Levy-Lang le 1er mars à ses cadres. On y remarque principalement le souci de calmer les inquiétudes dudit encadrement qui a semble-t-il réclamé un consultant extérieur pour répartir les postes dans le nouveau groupe. La réponse de Levy-Lang est savoureuse. En un mot, il vaut mieux s’allier avec la Générale “ plutôt qu’avec un canard boiteux ”, suivez mon regard vers le Lyonnais… Quant aux craintes de ces messieurs, elles ne sont pas justifiées selon lui puisque une banque d’affaire digne de ce nom ne peut être construite que sur le modèle Paribas. Certes le futur Président, très informé, a déjà estimé le nombre de postes supprimés en France dans les 3 ans, il sera inférieur à…6000 et 2 à 3000 personnes devraient changer d’affectation. Mais les cadres de Paribas n’ont pas de souci à se faire, Albert Levy-Lang veillera à ce qu’au final, un certain équilibre soit respecté ! Et puis, dans le nom du nouvel ensemble, " n’entend-on pas surtout Paribas ” ! ! ! Voilà un discours qui ne fleure le rapprochement que de loin, et éclaire d’un jour singulier les motivations mercantiles du projet, verrons-nous le jeu des chaises musicales compléter le tableau ? Tout cela est bien loin de l’esprit qui a réuni les représentants syndicaux SG et Paribas avec la participation des syndicats étrangers le 2 mars. Ensemble, et solidairement ils ont convenu de travailler à défendre l’emploi dans tout le nouveau groupe… vous pouvez lire le texte du flash Paribas sur le site Internet CGT.
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NO FUTURE
Passé inaperçue, la déclaration du gouvernement sur l'avenir du secteur bancaire et financier à l'Assemblée Nationale allait pourtant quelque peu à contre-courant des préceptes de l'économie libérale. DSK a affirmé devant les députés la nécessité d'un secteur financier au service de la croissance, de l'emploi et de l'investissement. Cette nécessité est-elle toujours compatible avec les exigences du ROE et du dividende par action? Pas sûr, bien que BOUTON ait tout de même assigné au rapprochement avec Paribas un rôle à jouer dans le développement de l'économie. Reste que DSK a fixé 3 conditions aux regroupements et notamment qu'ils aient un sens social, c'est à dire que des engagements sociaux soient pris, et qu'ils aient un sens national, c'est à dire que les centres de décision restent sur le territoire national. Tous ces beaux objectifs ne seront pas facile à concilier avec la tournure que prend les évènements à l'ouverture de la privatisation du Crédit Lyonnais. Presque déjà hors course pour cause de vieilles rancœurs, le futur groupe SG-Paribas ne donne pas lui non plus au travers des annonces successives, de signes évidents d'une quelconque distance avec la politique de fuite en avant pour se conformer aux lois du 15%. Après une 1ère réunion décevante pour constituer le comité de concertation, les objectifs annoncés de synergies, c'est à dire d'économies d'échelles, à l'horizon 2001 plus de 5 milliards de francs, font écho à la poursuite de la baisse des effectifs du réseau, -300 prévus en 99 tandis qu' INFI recruterait 400 embauches. Il faudra plus que des déclarations, la main sur le cœur devant le CCE, du Président : " je suis prêt à garantir l'emploi du Crédit Lyonnais à l'horizon de 3 ans" pour que quelqu'un y croit, d'autant que son homologue et futur président de SG-Paribas n'a parlé pour l'instant que dividendes et stock-options dont les dirigeants de Paribas sont fort bien pourvus.
A PÂQUES OU A LA TRINITE
Pressée par le calendrier, l'AFB tentait d'obtenir le 22 février un accord dérogatoire pour faire travailler du personnel les jours fériés de 99 bicoze le calendrier "TARGET" concocté par la Banque Centrale Européenne celui-ci ne prévoit que 2 jours de fermeture des marchés dans l'année: le 25 décembre et le 1er janvier. Précisons au passage que selon l'AFB, l'obligation de ne pas travailler les jours fériés ne subsiste que pour 99 car à partir du 1er janvier 2000, l'accord sur les 35 heures signé par le SNB fait disparaître cette obligation. Rancuniers, les représentants syndicaux ont rappelé à l'AFB que malgré le signal fort donné en juillet 98 par la signature de l'accord passage à l'Euro, l'AFB n'en avait pas moins continué à vouloir le beurre et l'argent du beurre de la convention collective. La prochaine réunion à ce sujet étant fixée au 9 mars, nous verrons bien alors si les banquiers sont dans de meilleures dispositions pour négocier. Dans l'attente, les Pâques de "TARGET" pourraient être reportées à la Trinité.
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COMITE EUROPEEN
Après BOUTON présidant le CCE, CITERNE présidant le Comité de Groupe, c'était au tour de DUVERGER de s'y coller pour la présidence du Comité d'Entreprise Européen qui s'est tenu le 17 février et dont le premier point à l'ordre du jour était l'OPE SG/PARIBAS. L'ensemble des membres élus étrangers et les 4 organisations syndicales françaises (CGT-CFDT-FO-CFTC) ont demandé dans une déclaration commune que le Comité de Concertation et de Suivi traite également des conséquences de ce rapprochement dans chaque pays européen. Le discours de la Direction Générale est resté le même et se voulait rassurant. Même Cetelem où le problème se posera de façon cruciale en Italie, DUVERGER a précisé "il faudra que nous traitions le personnel correctement". A Londres, à propos duquel le représentant anglais rappelait les dégâts dans le personnel suite au rapprochement avec Ambros, DUVERGER a répondu que "cela n'avait pas grand chose à voir". L'OPE SG/PARIBAS prendrait du temps et pas obligatoirement avec des compressions de personnel. PY, futur DRH du nouveau groupe, a précisé : "Aujourd'hui on n'est pas en mesure d'évaluer les conséquences sociales". Il a recadré le discours en disant "C'est le droit de chaque pays qui est le passage obligatoire". Autrement dit il vaudra mieux être un salarié licencié en Espagne plutôt qu'en Angleterre étant donné les législations sociales respectives de chacun de ces deux pays.
DIALOGUE SOCIAL…FRILEUX !
Réunis à la Maison de la Chimie le 19 février, les représentants syndicaux de la SG et de Paribas ont eu l’occasion de présenter aux directions respectives (mais réunies ) leur projet de Comité de Concertation dans la cadre de l’OPE. Dans un esprit d’innovation et une volonté de dialogue constructif, les représentants syndicaux avaient imaginé un habillage à ce fameux comité tant vanté dans la presse. Mais c’est essentiellement sur le contenu que Py et son homologue de Paribas Mme Guillot-Pelpel se sont montrés pour le moins frileux. Même s’ils reconnaissent en préalable, la nécessité d’un dialogue permanent que les enjeux de ce rapprochement nécessitent, ils nous ont rapidement ( 3 heures …) montré quelle valeur réelle, ils entendaient lui donner…Peu ou pas de moyens humains qui permettraient aux représentants d’effectuer un travail sérieux (rencontre des salariés, analyse des informations qui foisonnent et un minimum de réflexion,…). On comprend mieux pourquoi la représentante de Paribas définissait en préalable sa vision de ce comité comme « un moyen de mieux apprendre à se connaître ». Au final, les représentants syndicaux ont envoyé la direction revoir sa copie, tout en lui rappelant leur volonté de créer ce comité comme lieu de défrichage des problèmes qui ne manqueront pas de se poser. Ils ne pouvaient accepter en l’état, ce qui au final n’aurait servi que d’alibi social à une fusion qui déclenche la restructuration des banques en France.
Suite le 5 mars…
CONVENTION COLLECTIVE
Alors que
les procédures suivent leur cours à propos de l'accord de branche sur les 35 heures, l'AFB et les Fédérations se sont retrouvées le 18 février pour commencer enfin à négocier la nouvelle convention collective... en commençant par le système salarial. En plus de 3 heures, l'AFB est restée fidèle à sa réputation de dinosaure immobile. On en est toujours après un an au même point en dépit des propositions multiples et approfondies des syndicats. Sous prétexte de liberté aux entreprises, le système salarial proposé ferait exploser littéralement les garanties actuelles... Ne subsisterait qu'une grille de classification de 10 niveaux prévoyant un salaire minimum annuel en francs à chaque niveau. Concrètement, un chargé de clientèle privé pourrait passer les 6 premiers niveaux de la grille, obtenir un diplôme professionnel, sans que la convention collective ne lui garantisse la moindre augmentation de salaire! Cela promet pour la suite...
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FAITES-MOI CONFIANCE
La séance plénière du CCE qui s'est tenue le 5 février pour traiter du mariage SG-Paribas, n'a pas rassuré les élus malgré les efforts évidents de BOUTON dans ce sens. Après l'annonce euphorique de ce mariage, les nuages commencent à s'accumuler au-dessus du nouveau couple : critiques de la presse économique, mise sous surveillance des agences de Rating, accueil réservé des marchés et baisse des cours des actions, etc..
Par ailleurs, de la théorie à la pratique, les questions commencent à se poser, particulièrement sur la manière de gérer les redondances des filiales respectives de la SG et de Paribas. Toutes les questions relatives à ces problèmes ont fait l'objet de réponses du genre..." on a le temps de voir ça plus tard", ça fait froid dans le dos. Dans ces conditions, CFDT, CFTC, CGT et FO ont décidé de prendre les devants et ont adressé à Py, dans les heures qui ont suivi cette séance plénière, des propositions concrètes concernant la cellule de concertation et de suivi annoncée précédemment. Cette structure aux compétences étendues à l'ensemble du domaine social et organisationnel du rapprochement devrait être doté de moyens conséquents, et d'un réel pouvoir de proposition. La prise en compte par la direction de ces propositions constituera le premier signe tangible de sa véritable volonté de mettre en place une relation sociale innovante et positive pour tous.
MAIS JUSQU'OÙ S'ARRETERA-T-IL?
Embarqué sur sa lancée, BOUTON a annoncé, au cours du même CCE, son intérêt pour le Crédit Lyonnais prochainement privatisable. Manifestement, la perspective d'un grand groupe à trois enseignes - SG Paribas - Crédit du Nord - Crédit Lyonnais - nourrit actuellement ses rêves. Une perspective qui est loin d'enchanter les représentants du personnel du Lyonnais... comme de la Générale.
PRE-RETRAITES : ARPE
Le 11 février s'est tenue la 1ère réunion avec la direction de la Société Générale pour renouveler l'accord d'entreprise. Le texte proposé est quasiment le même que l'an passé. Cet accord permet à certains agents et sous certaines conditions de partir en pré-retraite :
- être âgé de 58 ans minimum et totaliser 160 trimestres validés
- être âgé de 56 ou 57 ans, totaliser 168 trimestres (ou plus) validés et avoir commencé sa carrière professionnelle à 14 ou 15 ans
- être âgé de 55 ans et totaliser 172 trimestres (ou plus) validés.
Quatre conditions sont également nécessaires:
- être titulaire d'un contrat de travail en cours
- avoir 12 ans d'affiliation au régime d'assurance chômage
- avoir 1 an d'ancienneté minimum à la SG
- ne pas être bénéficiaire d'un complément de ressources lié à une cessation anticipée d'activité.
Cet accord permet l'embauche d'un C.D.I. pour chacun des départs.
La séance de signature aura lieu le 24 février prochain.
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RETOUR VERS LE FUTUR
L'annonce, ex-abrupto, lundi 1er de l'OPE Société Générale sur Paribas a déclenché une rafale de déclarations et de rumeurs si l'on s'en tient aux déclarations du Président ce jour-là auprès des représentants syndicaux, "tout reste à construire". La CGT, dans un communiqué, a pris acte des déclarations de "bonnes" intentions tout en considérant que l'emploi devait être considéré comme une condition de réussite du projet. En dehors des objectifs financiers affichés, 15% du ROE, 15% de progression du dividende pendant 3 ans, propres à satisfaire "les marchés"... l'ampleur de l'opération suscite de bien légitimes inquiétudes que la direction semble avoir menée d'avance. Pour une fois, les syndicats ont été rapidement informés et la direction a fait part de sa volonté de traiter les problèmes "en amont" au travers de la création d'une structure de concertation avec les syndicats. Une première date de réunion entre les directions de la Générale et de Paribas et les syndicats des 2 groupes a été fixée au 19 février. Sachant que l'OPE devra se terminer le 16 mars, cette structure de concertation pourrait bien avoir un calendrier très chargé. D'ici là, le Comité Central d'Entreprise sera réuni le 9 février et le Comité d'Entreprise Européen le 17.
QU'EST-CE QU'ON A FAIT DES TUYAUX ?
Hâtons-nous lentement, c'est la conclusion de la réunion du 4 qui devait fixer le calendrier des négociations 99 entre la direction et les syndicats. C'est le cas en particulier de la négociation sur les 35 heures, sous le coup du droit d'opposition des 4 fédérations. La renégociation des accords d'entreprise est également repoussée à la fin d'année du fait de la forte dépendance des accords par rapport à la convention collective. A part le dispositif ARPE de départs anticipés qui devrait être renouvelé avant la fin février, la seule négociation en vue à fin février devrait avoir pour sujet le calendrier TARGET. Sur ce sujet, une réunion se tiendra à l'AFB le 22 février, mais les fédérations ont déjà fait savoir qu'elles ne négocieraient TARGET que si les négociations convention collective avançaient réellement. Tout dépendra donc du prochain rendez-vous sur la convention à l'AFB le 18 où le système salarial et la classification sont à l'ordre du jour.
PRE-TABLEAU 99
Vestige d'un passé que l'AFB voudrait mettre au rancard, le pré-tableau d'avancement a été communiqué aux organisations syndicales. Cette communication permet à tous de vérifier son inscription, ou la demande par l'intermédiaire des délégués ou du syndicat directement. La date limite pour formuler sa demande est fixée au 16 février.
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DR JEKKIL et MR HYDE
La CGT a reçu un courrier électronique par internet, peu importe son origine, un courrier d'insultes à l'encontre des chômeurs et assimilés baptisés "guignols, fainéants et rien à foutre" réclamant "une augmentation des rentes viagères appelées communément minima sociaux"... sic ! Suivent des considérations sur les français qui sont des assistés et qui attendent de l'Etat qu'il se demerde pour sauver des nullards qui ne savent rien faire de bien. Aux yeux du quidam, qui se classe bien sûr dans la catégorie des travailleurs, l'augmentation du SMIC et autres conneries ne peut que pousser les trous du cul à ne pas aller chercher du boulot ! Vulgaire direz-vous... certes ! mais que dire de ce passage du discours du président de l'AFB, Michel Freyche, au dîner annuel ? Entre 2 plats distingués et avant de savourer un cigare forcément cubain, le pensionné du 18 rue Lafayette appelle de ses voeux un changement de comportements et de mentalités, déplorant les prélèvements sociaux et fiscaux dans notre "cher vieux pays"... Pointant du doigt les "toujours plus", qu'il a débusqué parmi "les allocataires" et même parmi "certains" dans notre profession.Le vieillard, âge et idées confondues, leur oppose "ceux qui ont beaucoup et bien travaillé", et qui par conséquent ont réussi... car, c'est la nature qui le veut, "celui qui gagne de l'argent ne doit plus être systématiquement l'objet de suspicion ou de réprobation". Le sociologue Pierre Bourdieu qualifie cette théorie de "théodicée de leurs privilèges", justification intellectuelle de la fracture sociale : 1 milliard pour plusieurs millions de chômeurs, 2 milliards et demi de plus values pour un petit millier de banquiers bénéficiaires de stock-options, ceux-là n'ont rien à voir avec les trous du cul précités ! Mais, hormis le choix des mots, le discours du grossier et celui du président des banquiers n'ont-ils pas le même fumet nauséabond ?
LA VIE EN ROSE
Il aura fallu 3 heures pour que De Massy enterre avec regrets ses groupes de travail à la commission paritaire du 26... Au bout d'un an, on est toujours au degré zéro de la négociation sur la convention collective et l'AFB campe sur ses positions de départ. Prudemment, le SNB a refusé de cautionner les "relevés de conclusions" établis par l'AFB qui sont à la négociation ce qu'est à la vérité le résumé qu'en fait la feuille "Demain la Banque"... une feuille que l'AFB aurait mieux fait de baptiser la vie en rose. Reste donc à négocier pour de vrai, les fédérations ont prévenu qu'elle en avaient assez de voir l'AFB tourner autour du pot : 4 réunions paritaires ont été fixées sur les sujets "sensibles" et une sur Target, l'Euro et l'an 2000 à la demande des banquiers... mais ce sera donnant-donnant ! Première réunion le 18 février.
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FEUILLETON
Les lettres des non-signataires sont parvenues à l'AFB et au SNB pour leur signifier l'opposition à l'accord de branche. L'AFB a déjà laissé filtrer qu'elle allait de son propre chef considérer cette opposition mal fondée ce qui obligera les 4 fédérations à saisir elles-mêmes le tribunal. L'AFB espère peut-être jouer la montre en tentant d'obtenir avant l'aboutissement de la procédure des accords d'entreprise... des fois que certains syndicats d'entreprises soient plus compréhensifs que leurs fédérations. C'est ce qui s'appelle s'enfoncer dans sa logique d'accord minoritaire; perdant ainsi un temps qui aurait pu être mis à profit pour négocier des accords sur une autre logique. A la Générale, la direction prudente a pris contact avec les syndicats pour fixer le calendrier de négociation : la réunion doit se tenir le 4 février. Serait-ce un signe de sagesse ? Notons qu'avant de fixer le calendrier, il faudra savoir ce qui est à négocier... si c'est seulement l'application de l'accord de branche, ça risque d'être vite fait !
PRE-RETRAITES
Improprement appelée pré-retraite, le système ARPE de l'UNEDIC a été reconduit pour 99, les dispositions permettent de partir avant 60 ans sous certaines conditions d'âge et d'ancienneté. Une réunion est prévue le 11 février avec la direction de la Société Générale pour renouveler l'accord d'entreprise.
GRANDES MANOEUVRES
Successivement, les alertes se sont à nouveau manifestées quant à l'avenir du secteur bancaire. Faillite d'une société d'investissement en Chine, remous sur la monnaie brésilienne, dans les 2 cas la Société Générale est fortement engagée, et rumeurs de rapprochement BNP-Générale après la fusion de 2 grandes banques espagnoles... on remarquera que tout se déroule en dehors des salariés qui n'auront plus qu'à subir les conséquences. Après la récente crise des marchés qui avait fait chuter le titre Société Générale, la Direction Générale a échappé de peu à un droit d'alerte voté par le CCE. BOUTON avait pour cela planché devant les élus pour donner les informations nécessaires. La direction avait à cette occasion juré qu'elle prendrait désormais les devants. Espérons que nous n'apprendrons pas dans la presse que les comptes sont plombés par la Chine et le Brésil ou que des contacts se tiennent pour un rapprochement avec la BNP ou le Lyonnais...
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VICTOIRE A LA PYRRHUS
En signant son accord de branche le 4 janvier, l'AFB a peut-être cru remporter une victoire, mais c'est une victoire à la Pyrrhus. Que pourra-t-elle en faire, de son accord ? Son application réelle ne doit intervenir que le 1er janvier 2000, alors que la seconde loi aura été votée et entrera en application. Espère-t-elle ainsi faire pression sur le gouvernement pour que cette loi s'inspire de ce genre d'accord ? Le ministre a déjà dit que les accords d'entreprise seraient primordiaux... mais surtout on voit mal une deuxième loi marquée davantage par ceux qui l'ont combattu ! Quant aux négociations d'entreprise qui doivent s'ouvrir, l'accord ne règle rien. Soit les directions négocieront avec la totalité des syndicats, celles-là devront s'écarter sensiblement de l'accord de branche, soit elles utiliseront la méthode AFB, et elles obtiendront le même résultat : un signataire unique. La bataille se poursuit donc. Les fédérations non signataires, qui représentent tout de même les 3/4 de la profession ont décidé d'exercer leur droit d'opposition et d'inviter le ministère du travail à refuser l'extension de l'accord. Elles ont décidé de publier également une expression commune sur l'accord et elles vont coordonner l'action de leurs syndicats respectifs dans les négociations d'entreprise. En choisissant coûte que coûte d'obtenir un accord pour disposer des moyens de contourner la réduction du temps de travail, l'AFB n'a pas contribué comme elle le prétend au renforcement du dialogue social ; elle l'a seulement mené à une impasse.
PANEGYRIQUE
Le billet publié par l'AFB au lendemain de la signature comporte un étonnant couplet à la gloire du SNB promu au rang de partenaire privilégié... curieuse conception de la démocratie qui nous explique que l'accord est bon puisque signé par "le deuxième syndicat bancaire"... et taisant l'absence du 1er, et des autres ! Il faut dire que c'est dans l'air du temps, puisque les 170 membres du conseil du SNB ont décidé au nom des 200.000 salariés de la profession. Oubliant que c'est seulement après la grève du 3 décembre que le patronat a commencé à faire des concessions, ils ont décidé majoritairement de signer. Comptait-on parmi eux les conseillers SNB du Crédit Lyonnais ? ... Par un pur hasard, la Direction du Lyonnais annonçait le lendemain de la signature 3000 suppressions d'emplois, contre lesquelles le SNB réclamait un moratoire !
LA BOUTONETTE
La négociation salariale 98 a commencé à la Société Générale... mieux vaut tard que jamais. Comme d'habitude, la direction n'a pas les moyens de donner plus qu'une primette, 2.200 Frs minimum ou 22% du brut, moins les charges bien sûr et payable fin janvier. Les décideurs ne sont pas concernés, ils bénéficient de leur côté de stocks-options, plus rentables et de plus bientôt moins taxées par la grâce du projet du ministre des finances relatif à l'innovation et la recherche ! La CGT a demandé des statistiques complètes sur tous ces côtés que nous ne manquerons pas de porter à votre connaissance. Prochaine réunion le 12.
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LE FAIT DU PRINCE
Les négociations salariales se suivent et se ressemblent. Comme l'année dernière, une prime de 22% du brut avec un plancher de 2.400 Frs soldera les comptes. Le montant sera versé fin janvier en même temps que le complément de gratification dont l'arbitraire continue lui-aussi. Ceci n'empêche nullement, PY, le Directeur des Ressources Humaines de revendiquer cette politique salariale en méprisant le "souci égalitariste" des syndicats. Digne de la monarchie absolue et de son système de "pensions", cette politique de bonus, stocks-options, compléments salariaux divers est tout aussi opaque. La direction a finalement refusé la demande de la CGT de fournir les différents montants. La transparence est pourtant la moindre des choses lorsque l'on revendique le droit de donner beaucoup à quelques uns : rappelons que ces sommes représentent maintenant dans les 20% de la masse salariale conventionnelle ! C'est d'un tout autre effort de clarification et de "moralisation" de la politique salariale dont nous avons besoin. Les privilégiés étant par nature beaucoup moins nombreux que les laissés pour compte, cette politique commence à faire des mécontents. Le personnel de Marseille Canebière a débrayé le 12 janvier pour protester contre la baisse du complément de grats annoncée au CE... mais c'est la nature même du système qui est en cause ! Il est vraiment regrettable que dans ce domaine, l'absence d'unité syndicale permette à la Direction d'avoir les mains libres. En définitive, FO et le SNB ont signé comme l'année dernière.
PAVE DANS LA MARE
L'accord signé à EDF sur les 35 heures a déchaîné la droite, le patronat et les habituels gouroux de la presse économique. On comprend pourtant la satisfaction des syndicats d'EDF et de ses 140.000 salariés : 20.000 embauches dont 20% parmi les jeunes non titulaires du bac, une création nette de 3 à 5000 emplois, le maintien du salaire... l'accord valable 3 ans s'appliquera au plus tard le 1er octobre prochain... si l'argent du contribuable sert vraiment l'emploi, pourquoi pas? Rien à voir avec les milliards engloutis à fonds perdus d'aides versées depuis des années sans contrepartie. Il faut d'ailleurs ramener les choses à leur juste proportion. 500 à 600 millions d'aides, c'est la même aide que celle attribuée à n'importe quelle entreprise, proportionnellement, c'est moins que le milliard de réduction de l'impôt sur les stock-options attribuées à 12000 privilégiés ; c'est le même montant que celui des bonus attribués à 2500 bénéficiaires à la Société Générale... dans la mare aux canards des accords de branche péniblement arrachés par le MEDEF pour imposer sa loi, on comprend que l'accord EDF éclabousse tel un pavé !
COMPTES D'ANDERSEN
52 missionnaires du Cabinet Arthur Andersen ont débarqué à OPM sur demande expresse du Président pour régulariser les suspens au 31 décembre... on joue actuellement les prolongations à grand frais de mission, le personnel SG réquisitionné pour la circonstance est surchargé, ce qui provoque de nouveaux retards et de nouveaux suspens. C'est ce qu'on appelle se mordre la queue. Brillante illustration des résultats de la réduction des effectifs, cette situation ne fera pas que des mécomptes : pendant ce temps, le compteur d'Arthur Andersen tourne...
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