les Infos Hebdo - Le Site Officiel de la CGT de la Société Générale

LES NOUVELLES DU FRONT

Au niveau du coefficient d’exploitation, le temps mis par le Président pour répondre, après mûre réflexion, aux syndicats ne battra pas les records de productivité. 15 jours… du 6 au 21 mars pour écrire " qu’il lui semble préférable de laisser se poursuivre les négociations avant de nous rencontrer " ! Quelles négociations ? C’est justement parce que nous pensons que les négociations n’avancent pas que nous lui avons demandé de leur donner une orientation… Ultime provocation, le 20 mars, les négociations portant sur les mesures sociales, maladie, maternité se sont tellement mal passées que les syndicats ont claqué la porte. Ca commence à faire beaucoup, d’autant plus qu’à ce point le résultat est tellement nul que les syndicats ne serviraient que de faire valoir à la direction s’ils continuaient à participer à ce simulacre de négociations. Nous avions pensé naïvement que la très forte implication du personnel dans la bagarre pour la convention collective et que les milliards qui s’accumulent allaient permettre aux négociations d’entreprise de la Générale d’être un modèle social… mais les banquiers ont la mémoire courte. Les 5 syndicats de la Générale vont donc se rencontrer lundi 27 après-midi pour examiner la conduite à tenir et tirer les conséquences de la fin de non-recevoir présidentielle…

SGAM REPETITA ?

Le CCE  sera consulté dans les prochains jours, sur le volumineux dossier de la nouvelle organisation d’INFI. La première lecture laisse perplexe : présenté comme le moyen d’une meilleure efficacité commerciale, le projet n’apporte en fait rien sur ce plan. Il n’apporte aucune proposition crédible pour corriger les effets négatifs de la précédente réorganisation de 1997 ; il ne prévoit bien sûr pas d’effectifs supplémentaires, mais par contre, surajoute des strates de décisions ! Par ailleurs, même si la restructuration se fait à périmètre identique, il est clair que les transferts d’effectifs importants entre les différentes zones géographiques ne se feront pas sans douleur, d’autant qu’il n’est pas non plus répondu aux questions soulevées par l’expertise quant aux méthodes de management. En fait, l’unique intérêt de cette réorganisation consiste à créer les conditions d’une possible filialisation à plus ou moins court terme. Le changement d’intitulé de la branche Internationale et Finance qui devient Société Générale International Banking semble révélateur à lui seul. Une telle formule permettrait à la direction, au besoin, la vente par appartement des secteurs géographiques ou des activités jugées insuffisamment rentables, comme celle évoquée ces jours-ci par la presse au sujet des pays émergents. Pour l’instant, EMG ne peut pas être vendu avec " les meubles " purement et simplement, du moins pas ce qui est en France… La vingtaine de salariés concernés devra donc être reclassée… mais il y a maintenant beaucoup de monde qui commence à se poser des questions sur la stratégie de la bande à Bouton et sur ses conséquences. Quel crédit apporter en effet aux paroles rassurantes sur le fonctionnement en " quasi filiales " à la lumière des projets en cours ? Sur ce point, notre Cher Président, ferait bien de s’inquiéter : ce qui a fait la force de la Générale dans l’affrontement avec la BNP pourrait se retourner contre lui s’il s’agissait de la démanteler.

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Dans l'attente de l'audience de la cour d'appel fixée au 28 mars qui devrait trancher sur l'accord AFB, le tribunal des référés s'est jugé incompétent pour statuer sur son application provisoire…la seconde réunion de négociations à la Société Générale s'est donc réunie le 15 mars dans la même incertitude. Cette fois-ci, ce fut à la Direction de présenter ce qu'elle entendait faire pour arriver aux 35 heures. Le niveau des salaires serait maintenu et garanti. Mais pour éviter le surcoût des heures supplémentaires, elle propose de  diminuer le taux horaire et de créer une indemnité compensatrice. Pour que l'évolution des salaires soit maintenue, elle garanti de faire évoluer ces deux lignes de façon identique. Les cadres hors classification, en contrepartie d'un forfait tous horaires, devront travailler en deçà des 217 jours de branche. L'encadrement des équipes de direction fonctionnelle et les cadres des activités de marchés bénéficieraient d'un nombre de jours de repos supplémentaires pour un forfait à définir. Le reste de l'encadrement serait quand à lui traité dans la règle commune…Cette règle commune qu'entend négocier la direction se situerait au-delà des jours de branche, entre 2 jours de repos par an et 2 heures par semaine et  jusqu'à 6 jours par an et 1H15 pour une semaine de  37H45…On n'est pas plus avancé sur la semaine de 4 jours que sur celle des 4 jeudi !

LES NOUVELLES DU FRONT

15 mars, 15 heures, l’ère nouvelle de la négociation salariale de branche s’ouvre. La commission nationale paritaire, toujours présidée par De Massy, porteur d’eau des banquiers, entame la négociation salariale annuelle prévue par la nouvelle convention collective et concédée il y a 2 mois, le jour de la signature. Libérée des contraintes du point bancaire et de la prime d’ancienneté, l’AFB va donc pouvoir enfin faire quelque chose. Côté syndical, on se dit que les milliards qui s’accumulent, les ROEs mirobolants, vont laisser un peu de grain à moudre pour que ceux qui sont dans les profondeurs du classement reçoivent quelque chose. Que nenni ! Cette fois-ci, c’est comme d’habitude, De Massy aura mis un bon quart d’heure, invoquant les 35 heures entre autres, pour justifier de ne rien faire, ou presque. Sans doute le patronat bancaire considère-t-il que la signature de la convention collective éloigne le risque de trouble sociaux au point qu’il peut déjà rejouer les durs. Pari risqué, les 5 fédérations ont publié un communiqué dénonçant la provocation et exigeant des propositions salariales significatives d’ici la prochaine paritaire le 10 mai. En invitant le personnel à manifester son soutien à cette exigence, elles indiquent très clairement que c’est vers une nouvelle épreuve de force que nous allons.

GIBOULÉES DE MARS

Les restructurations continuent de pleuvoir. Les dossiers de réorganisation  de SBAN, d'INFO et celui d'INFI viennent d'être remis aux représentants du personnel. A tous ceux-ci vient s'ajouter le rapport établi par l’expert mandaté par le CCE sur la situation économique et sociale du département INFI. Ce dernier dresse un bilan partiel sur certaines méthodes utilisées jusqu'ici pour gérer ces activités et son personnel. L'examen de ce rapport devra entraîner une discussion sérieuse avec la direction pour mettre un terme aux dysfonctionnements passés et à un système de management   "totalitaire", "féodal" ou "mafieux".

REFLEXION

Le président réfléchit toujours. Les négociations Société Générale ne s’étant pas très bien engagées, les 5 organisations syndicales lui ont écrit pour lui demander de leur donner une orientation plus satisfaisante. Entre-temps, la réunion du 15 sur les 35 heures n’a pas non plus soulevé l’enthousiasme… mais le DRH Alain Py nous a rassuré ; le Président continue à réfléchir : la réponse c’est pour bientôt !

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LES DENTS QUI POUSSENT

L’annonce de la fusion Deutsche Bank-Dresdner a brutalement réveillé le microcosme de la libérale économie. Sans doute il fallait s’y attendre, l’appât du gain est tel que les espoirs de voir les banques françaises s’y mettre justifient ces assauts renouvelés. Citée en exemple, la méga fusion d’outre-Rhin entraînera 16000 suppressions d’emplois. Elles vont s’ajouter aux 8000 de Barclays, 16000 de Lloyds TSB et 18000 de Natwest… on comprend sur le dos de qui les marchés ont décidé de faire du fric !

LES NOUVELLES DU FRONT

Daniel BOUTON réfléchit… ouf, serait-on tenté de répondre s’agissant du Président ! Il réfléchit à la réponse qu’il doit faire à la lettre que les 5 syndicats lui ont adressé le 7 pour lui demander de donner une orientation claire aux négociations d’entreprise. Il faudra donc attendre ses lumières en attendant la prochaine réunion du 15 mars sur l’application des 35 heures … le moins que l’on puisse dire est que tout cela avance à un rythme de sénateur. La réunion du 3 mars n’avait rien donné sur les questions de salaires et de classification, celle du 9 n’a pas fait beaucoup mieux. Il a fallu encore 3 bonnes heures de discussion pour que le principe de création d’une commission de recours pour les situations individuelles soit admis… mais rien n’est acquis sur le contenu. Avec la disparition des anciennes procédures d’avancement, il sera pourtant nécessaire que chacun dispose d’un droit à recours. La nouvelle commission devrait pouvoir traiter des réclamations des personnes qui estiment devoir être classées à un niveau supérieur, ou qui n’ont pas reçu d’augmentation individuelle par exemple. Il devait également être fait un bilan paritaire de la transposition dans la nouvelle classification des emplois Société Générale. Prévu par la convention collective, ce bilan devait permettre les ajustements nécessaires. Or il s’avère que les 260 emplois recensés à la SG rattachés aux 23 métiers repères sont classés à des niveaux supérieurs à ceux prévus dans la convention. Ainsi en est-il par exemple pour l’emploi de responsable d’agence, aucun n’est classé au niveau E à la SG, ou le minimum s’établit au niveau F. Encore une fois la négociation a tourné court, la direction refusant de procéder aux ajustements pourtant prévus par l’article 34 de la convention signée il y a 2 mois !

LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Le tribunal des référés rendra sa décision le 14 mars, la veille de la réunion de négociation sur le même sujet à la SG. Il s’agit de savoir si l’accord de janvier 99 est applicable avant que la cour d’appel ne se soit prononcée… à une date que l’on connaît maintenant. L’audience est fixée au 28 mars, mais la décision sera rendue plus tard …

BEST OF …

On savait que les bonus avaient explosé en 99 vu que la masse salariale avait augmenté de 20% précisément pour cette raison. Parmi les best of, Mr Desourcesûre nous cite les nouveaux gourous d’INFI, Debonneuil 30 millions et Stern 20 millions… mais qu’est-ce qu’on va faire de tout ce pain ?

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LES NOUVELLES DU FRONT

Le torchon recommence à brûler dans les négociations à la Société Générale. La réunion du 21 février sur les 35 heures n’avait pas donné de résultat, celle du 3 mars sur les salaires et les classifications s’est tellement mal déroulée que la CGT a quitté la réunion, suivie par les autres organisations. En principe, la discussion devait porter sur l’adaptation des anciens accords dénoncés en même temps que la convention collective. Les choses auraient dû être simples, par exemple pour les minima, puisqu’il existait déjà à la SG des minima supérieurs à ceux définis dans la nouvelle convention collective… mais avec la direction, rien n’est jamais simple. Nous avons donc supporté pendant 2 bonnes heures un éloge de la gestion individuelle, des augmentations au mérite et des charges régulières contre les minima à l’embauche, à l’ancienneté, en cas de changement de niveau ou de prise de poste déclarés tous plus inutiles les uns que les autres et donc supprimés. Au bout du compte, les propositions patronales se résumant à rien, il n’était pas possible d’appeler cela une négociation. Dans un contexte où le résultat a progressé de 85%, la direction a trop vite oublié qu’elle le doit à un personnel qui a prouvé plusieurs fois en 99 sa combativité. Ce n’est donc pas une lettre de félicitations que les 5 syndicats ont décidé d’adresser à Daniel BOUTON, mais une lettre pour lui demander de donner aux négociations sociales les moyens de progresser… le personnel y sera beaucoup plus sensible qu’à des félicitations contredites par le quotidien.

E = MC2

L’économie capitaliste a ceci de particulier : elle est tout à la fois dans l’ordre naturel du monde, au sens propre du terme, et elle est aussi science exacte. On se souvient de l’effet Papillon de Viénot, devrions-nous aussi connaître l’effet boomerang de Bouton. Avec une progression de 85% du résultat, l’intéressement diminuera de 2% en moyenne en vertu de la formule de calcul, sauf si vous êtes l’heureux bénéficiaire d’une augmentation individuelle en 99 ! Vous le constaterez très bientôt sur la feuille qui va vous être adressée par RSRH… C’est l’effet boomerang, les résultats progressent , ricochent sur votre travail, et repartent dans les poches des actionnaires … Vive le capitalisme !

LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Le juge se prononcera très prochainement sur l’application par les banques de l’accord de janvier 99, l’audience de référés est fixée le 9 mars… Dans l’attente du jugement sur le fond en cour d’appel.  Interpellée sur l’initiative prise par certaines hiérarchies annonçant que les congés non pris avant le 30 avril seraient perdus, la DRH va publier une note précisant que ceci ne concernait pas le solde des congés 99 d’une part, et que les jours flottants ou de fractionnement 99 pourraient être pris selon la tolérance habituelle jusqu’au 8 mai. Quant au sort des fermetures des guichets les samedis de Pâques et Pentecôte, nous aurons la réponse avant le 15 mars.

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SAME PLAYER

Après un bon mois de tractations, l’AFB et le SNB ont décidé … de ne rien décider et de s’en remettre à la justice ! On se rappelle que l’accord de branche signé en janvier 99 avait fait l’objet d’une procédure d’opposition des 4 non-signataires qui s’était conclue par un jugement d’appel qui décidait d’attendre l’application de la loi avant de statuer. Après la signature de la nouvelle convention, le SNB a tenté de renégocier avec l’AFB des améliorations d’un texte qui a soulevé de nombreuses critiques. Fidèle à son habitude et confortée par l’avis du conseil constitutionnel, l’AFB a campé sur ses positions, jugeant son accord applicable en l’état… ce que la plupart des grandes banques se sont empressées d’affirmer également. L’AFB avait déjà contribué au retour du SNB dans l’interfédérale en septembre dernier par son intransigeance, elle confirme encore une fois qu’un partenariat privilégié avec elle est à fond perdu. L’AFB et le SNB vont donc demander à la cour d’appel, saisie à l’origine par les 4 autres fédérations de dire ce qui est illégal dans l’accord… La bataille de procédure est donc relancée mais en attendant cela signifie que personne ne peut se prévaloir de l’accord de branche ! … Or sans accord de branche ou d’entreprise, impossible d’annualiser les heures supplémentaires. Il faudra donc décompter dès la 35ème heure chaque semaine 4 heures supplémentaires majorées à 10% dès la fin février ! Voilà qui pourrait sérieusement accélérer et motiver les négociations d’entreprise, notamment à la Société Générale… same player shoot again !

POUR 13 MILLIARDS T’AS PLUS RIEN

C'est donc le 21 février que la première rencontre s’est tenue à la Société Générale sur les 35H…on n'ose plus parler de négociations tellement les choses sont compliquées par le contexte de branche. Enfin, la direction est venue nous expliquer qu'elle venait introduire la partie "entreprise" de l'accord de branche qui, d'après les juristes existait et s'appliquait. Dans ce cadre, elle mettait les négociations dans une phase active et conclusive. L'objectif affiché est d'être au clair pour le second semestre….

Après avoir rappelé à la direction que pour améliorer la seconde loi Aubry, nous ne pouvions (entre autres…) nous situer qu'en dessous des 205 jours travaillés à 7h48 et que le maintien du salaire ne devait pas passer par la création d'une indemnité compensatrice, c'est la direction qui a définit son propre cadrage et livré quelques exemples qui permettraient selon elle, d'arriver à un accord  équilibré. La création d'emploi ne doit pas être mécanique, elle doit être conçue comme un investissement …et donc entraîner un retour sur cet investissement de manière pérenne. Dans ce cadre, le maintien du salaire sans l'indemnité fera partie de l'équilibre à négocier. Idem pour le traitement de l'encadrement. La loi Aubry 2 définissant 3 catégories, l'accord de branche trois autres catégories mais différentes, la direction a affiché sa volonté de mettre le maximum de cadres au forfait… Allant jusqu'à comparer les seconds de bureaux à de "petits entrepreneurs"…

Suite le 15 mars.

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USINE A GAZ

La négociation sur les 35 heures va s’ouvrir le 21 février à la Société Générale, et au fur et à mesure que se rapproche l’échéance, chacun y va de son couplet, compliquant un peu plus les choses. On avait déjà un document, transitoire, élaboré par la direction. Le CCE, réunit en séance plénière le 16 l’a rejeté, apprenant que, par ailleurs, des hiérarchies locales étaient consultées pour donner leurs préférences en matière de réorganisation du temps de travail. C’est ainsi que certains gros malins verraient bien les 35 heures attribuées en minutes dans le cours de la journée ou à la pause déjeuner histoire d’en  limiter au maximum les effets. Mais peut-être que quelques-uns n’ont pas compris que les 35 heures étaient une réforme en faveur des salariés ! Pour la CGT, le minimum est de respecter la loi AUBRY 2 qui fixe à 1 600 heures par an la durée annuelle du travail, soit 205 jours de 7 h 48 mn travaillés… un minimum déjà amélioré dans les accords d’entreprise signés par la CGT au CIC, à la Banque Hervet et au CCF. Il faut aussi un accord qui établisse une liste exhaustive des formes d’organisation du travail, pas question d’accepter des pauses-déjeuners de deux heures et demi en guise de 35 heures ! Il restera aussi à garantir le repos des jours fériés, que le forfait pour les cadres " du 3ème type " n’autorise pas tous les excès, et si l’on parvient  à un accord, que l’effet en soit bénéfique pour l’emploi…

LE RETOUR DES ROUGES

Angoisse dans le landerneau libéral, le projet de loi sur la " régulation économique " ne répond pas

aux espoirs nés de l’auto persuasion pratiquée habituellement dans ces milieux. Présenté le 15 mars au conseil des ministres, ce projet confirme, selon la Tribune, que les " orthodoxes " ont repris du terrain. Le projet prévoit en effet que les OPA dans le secteur bancaire devront faire l’objet d’une information du gouverneur de la Banque de France  et que le Comité d’Entreprise de la cible pourra convoquer le Président à l’initiative de l’OPA. Le refus de répondre serait même sanctionné par la perte des droits de vote… On est au bord d’une soviétisation de la société ! Au vu de la bataille boursière de cet été, on peut toutefois remarquer que ces progrès sont quand même bien limités et n’auraient pas forcément changé grand-chose à l’affrontement BNP-Société Générale.

AVANTAGE SG

Les syndicats ont reçu la liste des avantages sociaux ne faisant pas l’objet d’un accord d’entreprise. Ces avantages sont maintenus à l’identique, telles les allocations d’études, vacances, indemnités de garde et de fin de carrière, réduction du temps de travail pour les femmes enceintes, prolongation de la rémunération pour la maladie de longue durée entre autres. La liste complète est disponible sur le site internet CGT ou sur demande.

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LES NOUVELLES DU FRONT

Le calendrier des négociations à la SOCIETE GENERALE a été arrêté. Le 1er thème, le temps de travail, sera abordé le 21 février, puis le 15 mars et le 7 avril. Salaires et classification seront examinés le 3 mars et le 11 avril. La création d’une instance de recours se substituant à la commission d’appel et à la commission d’avancement sera discutée le 9 mars. La protection sociale, les congés spéciaux, les jours de carence attendront le 20 mars. Enfin, le complément de gratification sera traité le 3 avril. En attendant les dispositions transitoires remises au CCE en janvier pour les rémunérations et à la commission sociale pour le temps de travail seront appliquées. Ce document remis le 10, baptisé par la direction " document de travail ", est une interprétation unilatérale des décrets d’application de la loi " AUBRY 2 " et de l’accord AFB-SNB de janvier 99 qu’elle considère applicable, à l’instar de l’AFB. Devant la commission, le représentant de la DRH a beaucoup insisté sur le caractère provisoire de ces dispositions en attendant l’ouverture de la négociation SG le 21 février. Quelques unes des mesures les plus critiquables, comme la suppression des fermetures des samedi de Pâques et de Pentecôte, ou la possible reprise sur salaire " des jours de réduction du temps de travail ", ou encore l’imprécision extensive du personnel d’encadrement soumis au forfait jours… sont parmi les dispositions à renégocier… Mais il faut surtout noter que ce document met en œuvre une durée annuelle de 217 jours de travail de 7 heures 48, fixée par l’accord de branche, et qu’il fait l’impasse sur le reste. C’est à l’unanimité, tous syndicats confondus, que la commission a refusé d’approuver le " document ". Une intersyndicale est prévue le 15 février pour définir des positions communes en vue de la négociation, le SNB ayant annoncé son refus de négocier à la SG sur les bases de l’accord de janvier 99. La question se pose d’ailleurs à propos de l’avenir de cet accord, puisque l’AFB, confortée par l’avis du conseil constitutionnel, campe sur ses positions au point qu’il n’est pas du tout certain que le SNB signe un avenant avec elle. Dès lors, on ne voit pas à quoi servirait un texte qui est moins favorable que la loi!

PARITAIRE MODERNE

Les premières réunions, nouvelle mouture, des paritaires AFB sont donc modernisées de manière à redynamiser le paritarisme, puisqu’il s’agissait de cela selon le patronat bancaire, pardon, les entrepreneurs de la banque… On n’a pas été ébloui ! Dès le 10, sur les autorisations d’absence pour mener l’activité syndicale, restées en suspens, l’AFB a campé sur des propositions tellement faibles qu’après 2 heures de discussion et une suspension de séance, il a fallu reprendre rendez-vous le 22 février. Le lendemain, la commission d’interprétation devait aborder de nombreuses questions à clarifier… il a fallu d’abord rappeler à De Massy, ancien/nouveau président de la paritaire que la délégation patronale ne pouvait être seule à interpréter. Les fédérations ont dû se battre pour faire admettre que les avis de la commission devaient être appliqués par les banques ! Concernant les premiers points abordés, on notera que les jours de carence ne sont pas appliqués à la longue maladie et que le congé parental peut durer 45 jours seulement.

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TOUR DE CHAUFFE

La première réunion devant déboucher sur les négociations d’entreprise s’est tenue le 3 février. Elle a principalement été consacrée à établir, comme prévu, une liste des sujets à aborder, à partir des accords dénoncés, des usages internes et des instructions. PY a précisé l’état d’esprit de la direction : " nous n’avons pas l’intention de faire table rase " a-t-il souligné en ajoutant qu’il faudrait faire mieux que la branche sans forcément reconstituer les choses à l’identique. Nous verrons à l’usage… 4 thèmes principaux de négociation ont été définis : salaires, classification et recours, temps de travail et protection sociale. D’ici une semaine, la direction devrait nous faire parvenir deux documents : une liste des instructions dont l’application est maintenue, comme par exemple les indemnités de crèche, allocations d’études ou de vacances, et une liste des sujets de négociation classés par thème reprenant ceux évoqués au cours de la réunion du 3. Parmi les principaux points à négocier, ceux concernant les salaires, la classification et la protection sociale sont les plus urgents. Ceci concerne notamment les dispositions relatives aux minima, aux garanties de classification pour les lauréats des cursus cadres ou gradés, ou à la prise de fonction dans certains métiers, le devenir du complément de gratifications, et dans le domaine de la protection sociale le congé maternité et les congés spéciaux. Les dates de réunion des groupes seront fixées le 8 et chaque réunion devrait se conclure sur un relevé de conclusions pour permettre la mise en application immédiate des points faisant l’objet d’un consensus. Le temps de travail, et ses sujets liés comme le temps partiel et les horaires variables devront attendre.

LA MEDAILLE

Concrètement, la première négociation, stricto sensu, n’aura pas été fameuse. Il s’agissait des primes versées à l’occasion de l’obtention de la médaille du travail à 20, 30, 38 et 43 ans. Manifestement, les représentants de la DRH avaient prévu de faire durer le plaisir, et il a fallu deux heures de charges pour obtenir enfin que soient lâchés les montants proposés par la direction… à un niveau bien inférieur aux anciennes primes ! Officiellement, il s’agit de ne pas alourdir le coût de cet avantage, environ 75 millions de francs l’an, au regard du très grand nombre de bénéficiaires potentiels. Quand on sait que la masse salariale SG va progresser de 20% en 99, soit 2 milliards de francs, du fait des bonus pour l’essentiel, on se dit que le doublement du coût de la médaille ne pèse pas lourd. Ce premier test est-il de mauvais augure ? Les 5 syndicats ont refusé de poursuivre la négociation sur de telles bases et réclament à la direction de nouvelles propositions.

OLA !

Daniel BOUTON a reçu les 5 délégués nationaux pour les informer de l’accord conclu avec BSCH, 1 heure avant la diffusion du communiqué de presse, ce qui est un progrès modeste, mais un progrès tout de même. Sur ces fiançailles avant mariage, BOUTON a précisé qu’elles n’entraîneraient pas d’économies sanglantes, mais que pour la première fois dans l’Europe bancaire des centaines de personnes allaient travailler ensemble. Ola ! On notera par contre que pour l’avenir, BOUTON reste convaincu qu’il ne restera que quelques acteurs majeurs au plan européen et que ce qui compte est d’en faire partie… Un partenariat donc, mais avant la bagarre finale, pas vraiment rassurant !

A consulter sur le site CGT internet : les dispositions provisoires présentées au CCE le 10 février sur les 35 heures.

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NEGOCIATIONS AFB

Les 5 fédérations ont rencontré l’AFB le 26 janvier pour aborder les questions restées en suspens après la signature de la nouvelle convention collective. Un premier calendrier a été fixé. La commission recours se réunira le 8 février. Le 10 février, une nouvelle séance de négociation reviendra sur la rédaction de l’article 11 de la convention. Le 11 se tiendra la première réunion de la commission interprétation. D’autres réunions sont prévues le 22 février, le 15 mars et le 27 mars. Aux questions soulevées dès le jour de la signature se sont ajoutés d’autres problèmes tel le sort des accords annexes de la précédente convention (formation, sécurité…). Concernant les 35 heures, l’AFB estime qu’il est urgent d’attendre la publication des décrets et un diagnostic " stabilisé ". On sait que la SG a décidé de maintenir les choses en l’état pour le calcul du solde des congés jusqu’à fin avril. De son côté l’AFB considère qu’à compter du 1er février les heures supplémentaires effectuées au-delà de la 39ème heure seront toujours des heures supplémentaires, pour celles qui ne dépassent pas 39 heures, le décompte sera fait à l’année ! Rappelons que, selon l’accord AFB/SNB de janvier 99, la branche ne garantit que " 17 jours "  de réduction et établit donc à 218 jours la durée en jours de 7 h 48 pour l’année alors que la loi établit cette durée à 205 jours… sans compter le sort des jours fériés qui n’est toujours pas garanti.

SIBYLLINE

La direction de la SG a répondu à la lettre des 5 syndicats du 19 janvier en confirmant qu’une réunion allait se tenir dans les meilleurs délais " pour déterminer l’ordre dans lequel les thèmes devraient donner lieu à négociation en fonction de leur degré d’urgence ". La date en est maintenant fixée au 3 février. La lettre du patron de RH, Alain PY indique " qu’aucun sujet n’est exclu a priori du champ de la négociation " mais en précisant " celui-ci devra s’inscrire dans le cadre de la nouvelle convention collective ". La formule étant pour le moins sibylline, on attendra effectivement le 3, pour vérifier si " la réunion lève les inquiétudes exprimées " dans la lettre des syndicats… En attendant deux autres réunions se tiendront, le 31 sur la renégociation des dispositions relatives à la prime versée à l’attribution de la médaille du travail et le 2 février pour la signature d’une nouvelle prolongation de l’accord ARPE jusqu’au 30 juin 2000.

HYPOTHESE D’ECOLE

On savait que la signature de la nouvelle convention collective n’avait pas fait plaisir au MEDEF, qui considère cette convention beaucoup trop contraignante. Le baron Ernest-Antoine va avoir une raison supplémentaire de détester l’exemple des banques puisqu’il va lui aussi retrouver un front syndical. Confrontées à l’agression du MEDEF et à son chantage au départ des instances paritaires, les 5 confédérations se sont rencontrées et ont convenu dans un communiqué commun de se rendre au rendez-vous du 3 février avec Ernest-Antoine " porteuses de leurs exigences ", une liste de propositions de sujets de négociation a été définie pour cela, et " avec la volonté de s’opposer à toute offensive patronale qui viserait à remettre en cause les garanties collectives ". Notre conseil au MEDEF : demander à l’AFB ce que cela veut dire…

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LES NOUVELLES DU FRONT

Les négociations d’entreprise dans le prolongement de la nouvelle convention collective ont commencé le 20 sur la mise en place de la commission de recours qui va remplacer le conseil de discipline. Une autre date est fixée le 31 janvier pour renégocier la prime attribuée pour la médaille du travail. Pour le reste, tout est à faire et notamment pour le sort des dispositions contenues dans les 26 accords SG dénoncés le 30 septembre 98. La direction a présenté un document transitoire au CCE le 21 pour permettre la remise des feuilles de paye nouvelles à fin janvier… un CCE qui a tourné court du fait de l’impossibilité d’obtenir de la direction une réponse précise sur ce qu’elle accepterait de faire entrer dans le champ de la négociation. De leur côté, les 5 syndicats ont adressé une lettre à Alain PY pour définir leurs principales propositions : fixation des minima d’évolution des rémunérations, création d’une commission paritaire d’entreprise, maintien des dispositions spécifiques pour les jours de carence de la maladie et pour les congés pour événements familiaux et enfants malades. A cette liste non exhaustive, il convient d’ajouter notamment la mise en œuvre des 35 heures, le temps partiel et les horaires variables et de nombreuses dispositions relevant d’accords comme le CGU par exemple. Le principe d’une réunion a quand même été confirmé par la Direction dont la date sera fixée prochainement… objectif, définir les thèmes de négociation et le calendrier. A noter toutefois, les promesses de révision faites en 99 pour 2000, seront tenues après conversion en francs, l’indemnisation pour la mobilité géographique est maintenue ainsi que les allocations études, vacances et indemnités de crèche. Pour ce qui est des soldes de congés hors-période, la procédure est maintenue jusqu’au mois d’Avril… et dans l’attente de la fin de la négociation 35 heures, probablement en février, on continue à travailler 39 heures, mais ça vous l’aviez remarqué !

CONVENTION COLLECTIVE

Une rencontre est fixée avec l’AFB pour le 26 janvier pour définir aussi à ce niveau les urgences. Les nombreux problèmes qui subsistent imposent la mise en place d’un calendrier et la convocation de la commission d’interprétation au plus vite tout autant que la constitution de la commission de recours de branche. Le principe de ces négociations, ainsi que d’autres telle la négociation salariale de branche 2000 par exemple avait été acquis le jour même de la séance de signature du 10. C’est d’autant plus urgent que l’on voit déjà apparaître des " interprétations " sur le terrain non conforme à l’esprit du texte au point que la CGT a été obligé d’intervenir déjà auprès de la DRH pour inciter à plus de prudence… c’est notamment le cas pour le nouveau congé d’allaitement de 45 jours payés dont certains ont pu prétendre, à tort, qu’il imposait de prendre un congé parental d’au moins 1 an.

NEW DEAL

L’action engagée par la CGT pour faire rétablir le respect des règles sociales au sein d’INFI fait grand bruit dans la presse. C’est la fin du " deal ", prends l’oseille et tais-toi ! Mal inspirée, la Direction de la " COM " distille du venin : phénomène marginal, mauvais traders (payés quand même plein pot pendant des années) qui scient la branche à la veille de la reprise de la Générale par un grand groupe international ! Ils ont juste oublié de dire que la CGT était peuplée de dinosaures communistes… ces autruches ont décidément du mal à comprendre qu’il faudra pourtant bien un new deal fondé sur le respect du droit français.

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ÇA COMMENCE FORT

Signée dans les conditions que l’on sait, la nouvelle convention collective doit maintenant être prolongée dans les entreprises. La Direction de la Société Générale a convoqué pour cela les organisations syndicales le 14 avant de réunir le Comité Central d’Entreprise le 21 janvier . La réunion du 14 aura duré 5 heures pour n’aboutir qu’à des promesses d’autres réunions. Sur la question du paiement des jours de grève, la Direction s’en tient au texte de l’AFB qui prévoit une possibilité d’étaler les retenues, rien de mieux. Il aura fallu ferrailler tout le reste du temps pour obtenir … une nouvelle réunion dont le but sera de fixer formellement les sujets de négociation et leur ordre de priorité . Les 5 syndicats ont convenu de se rencontrer lundi 17 pour en débattre. Dans l’immédiat, la direction a pris toute seule la décision pour toutes les mesures relatives à la nouvelle feuille de paye appliquées fin janvier ? Un document récapitulatif sera soumis à la consultation du CCE qui précise notamment le devenir des promesses de changement de situation pour avril, le sort des primes, le rattachement des coefficients SG aux niveaux. Urgence de l’urgence, la mise en place de la commission de recours interne pour les sanctions sera négociée au plus vite, une première réunion doit se tenir le 20, car le conseil de discipline ne se réunira plus qu’une dernière fois. Mais il reste de nombreuses questions : le devenir des garanties d’augmentation de salaire en cas de changement de niveau ou de la prise de certaines fonctions, la création d’une nouvelle instance qui se substitue aux commissions d’appel et d’avancement disparues, le maintien des améliorations SG aux différentes garanties sociales . Nous avons notamment évoqué le paiement des jours de carence, les congés pour événements familiaux et pour enfants malades, la médaille du travail, l’adaptation des minima… sans compter le temps partiel et les horaires variables. Autre urgence, les 35 heures pour lesquelles la Direction prévoit l’ouverture de la négociation rapidement. Le calendrier est tellement chargé comme l’admet PY lui-même qu’il va falloir compter en semaine voire en mois sur certains sujets. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il eut été plus simple de commencer les négociations plus tôt ! La CGT abordera ces négociations dans le même état d’esprit que les 5 fédérations à l’AFB. L’efficacité de la démarche unitaire a fait ses preuves, il faut la prolonger.

ELECTION DU CONSEIL

L’élection des représentants du personnel au Conseil d’Administration a lieu le 18 . La CGT avait demandé un administrateur salarié en plus dans la mesure ou le nombre des membres du conseil a été augmenté … BOUTON a refusé en maintenant ce nombre à 3, le minimum légal. Peu de temps après il a été retoqué par l’assemblée générale extraordinaire qui a refusé la suppression des droits de vote double. Il est important maintenant que la participation au vote pour l’élection des représentants du personnel soit la plus forte possible, une façon de marquer sans ambiguïté et une nouvelle fois le poids du personnel à l’heure ou se discute beaucoup l’avenir de la banque.

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L'histoire continue

La réunion de signature de la nouvelle convention collective s'est conclue par la signature des 5 fédérations de la profession bancaire le 10 janvier au soir. L'hypothèse n'avait été envisagée que par quelques uns. Le président de l'AFB, Michel Freyche ainsi que celui des banques populaires étaient venus. Les fédérations ont rappelé d'entrée de séance leurs demandes :

  • paiement des jours de grève
  • abandon des sanctions ou poursuites liées au mouvement
  • ouverture de la négociation salariale de branche 2000
  • ouverture de négociations sur la "mise en œuvre de la loi sur la réduction du temps de travail"
  • ouverture de négociations sur un système de préretraites professionnelles
  • convocation de la commission d'interprétation de la convention collective pour mettre au point certains articles de la convention collective

Une annexe au procès-verbal de la réunion de signature a été rédigée pour acter les demandes et prévoir plusieurs réunions de négociations sur les différents points et apporter quelques ultimes modifications au texte de la convention collective. Elle comporte une "recommandation" relative aux sanctions et aux retenues pour les jours de grève.

La CGT a fait part du résultat de la consultation  qu'elle a engagée, sur 120 000 bulletins de vote, elle a recueilli:

22 639 votes

  • 17 137 pour la signature
  • 4 935 contre
  • 570 abstentions ou nuls

Après près de 2 ans de sur place, la négociation a finalement véritablement démarré sous la pression du 30 novembre et des journées qui ont suivi.

Elle consacre l'échec des principales exigences de l'AFB, individualisation totale des salaires, mobilité géographique imposée, destruction des garanties disciplinaires et en matière de licenciements économiques, de l'instauration du "dispositif PME" ou du "contrat de projet"…

Elle consacre l'échec de la tentative d'obtenir une convention "à minima" signée "à minima".

Elle est le fruit de la mobilisation du personnel de la profession et de la cohésion et l'unité syndicale. C'est un exemple syndical pour les autres professions où le MEDEF joue souvent de la division pour parvenir à ses fins.

La CGT a donc annoncé, conformément au résultat de la consultation du personnel qu'elle signait la nouvelle convention tout en soulignant que la négociation devait se poursuivre, au niveau de la branche sur les sujets en suspens, et maintenant dans les entreprises, notamment pour les accords dénoncés en même temps que la convention collective.

La question est désormais posée, tant au niveau de la branche que dans les entreprises d'une conception différente de la négociation et de nouvelles relations sociales qui associent véritablement toutes les organisations syndicales.

Chaque fédération a également souligné le rôle et l'importance qu'avait joué l'unité syndicale en exprimant le souhait qu'elle se prolonge dans les négociations d'entreprises.

Désormais, la profession dispose d'une convention collective signée par les 5 fédérations syndicales représentatives. La prochaine étape, sur le temps de travail, sera aussi l'occasion dans un contexte nouveau de compléter la convention sur les chapitres qui lui manquent, jours de congés et jours fériés. Le patronat bancaire de son côté abordera les négociations de l'an 2000 privé de son atout principal : la division syndicale.

Résultats de la consultation pour la SOCIETE GENERALE :

Bulletins : 6 100

Pour : 4 552

Contre : 1 128

N/A :    420

La CGT félicite tous ceux qui avec nous ont été acteurs, qui ont participé aux mouvements, à la consultation organisée. Dans la négociation des accords d’entreprise SOCIETE GENERALE, il s’agit maintenant d’améliorer encore la convention, maintenir nos acquis sociaux propres. Le personnel de la SOCIETE GENERALE a été le plus mobilisé dans toute la profession, plus de 50% de grévistes recensés le 30 novembre. Ce sera un atout pour nous dans ces prochaines négociations.

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LES NOUVELLES DU FRONT

Après une semaine de consultation, les fédérations se sont retrouvées pour faire le point avant de se rendre à la réunion de signature à l’AFB lundi 10 à 18 h 30. Conformément aux engagements qu’elle avait pris, la CGT a commencé la consultation du personnel de la profession en lui proposant de ratifier la nouvelle convention collective. La décision définitive ne sera prise qu’à l’issue de cette consultation. A l’heure où ces lignes sont écrites, plusieurs milliers de salariés se sont déjà exprimés, et nous publierons les résultats Société Générale dès qu’ils seront définitifs. Les infos de la CGT seront mises à jour mardi matin pour vous raconter en direct live la soirée du 10 à l’AFB. A ce moment-là, se posera de toute manière le problème de la renégociation des accords d’entreprise. Une première réunion avec la Direction de la Société Générale se tiendra le 14 pour en donner le coup d’envoi.

LA FIN D’UN MYTHE

La presse s’est fait l’écho d’une prise de position de syndicats CGT défavorables à la signature et contestant la prise de position de la fédération. Il faudra s’y faire, le temps des votes unanimes est révolu. Afin que nul ne l’ignore, le vote de la commission exécutive de la fédération CGT s’est donc réparti de la façon suivante : 31 pour donner un avis favorable et 12 pour donner un avis défavorable à la signature… un avis bien sûr soumis au résultat de la consultation du personnel organisée par la CGT.

NOIX D’HONNEUR

… au directeur des relations sociales, Christian LEVY, auteur d’une lettre à la CGT pour lui contester le droit de tenir un bureau de vote dans l’agora des tours de la Défense… voilà qui démontre un sens de l’histoire hors du commun. L’agora, dans la Grèce antique fondatrice de la démocratie était le centre de la vie politique, un lieu d’échanges et de débats. Le vote organisé par la CGT n’en est-il pas une illustration moderne du plus bel aloi ? Pour une fois qu’il se passait quelque chose digne de son appellation dans l’agora…

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LES NOUVELLES DU FRONT

Les calculs de l’AFB et les déclarations imprudentes de son Président le 16 décembre seront donc démentis. Le texte du 17, qui devait être définitif, a subi des modifications significatives et la date du 31 décembre sera dépassée. C’est le résultat de la très forte mobilisation des salariés de la profession à partir du 30 novembre jusqu’au 17 décembre ainsi que le maintien contre vents et marées d’un front syndical uni. Sur ce point notamment, les résultats sont proportionnels à une hypothèse à laquelle peu de gens croyaient et qui fait exception dans les négociations sociales où le patronat peut en général tabler sur la division syndicale. L’AFB a été finalement contrainte d’apporter une réponse à la liste des conditions établie par les fédérations dans une lettre du 22 décembre. Le "relevé de conclusions " qui formalise cette réponse apporte des modifications substantielles sur chacun des points évoqués dans la lettre. La publication de ce relevé permettra à chacun d’en apprécier la portée, mais on peut en souligner quelques points :

- le relèvement du plafond de salaire sur lequel joue la garantie salariale individuelle ainsi qu’une clause de réévaluation périodique,

- le rétablissement à son niveau précédent du congé maternité conventionnel (45 jours + 45 jours) au-delà du congé légal, qui a été, soulignons-le, réduit pour le 1er enfant de 23 jours,

- la présentation d’une liste des emplois supprimés par métiers repères en cas de plan social,

- la suppression de la notion de localité dans les critères de fixation des listes de licenciements économiques.

Dans ce contexte, les 5 fédérations ont relevé ces avancées et ont obtenu que la première semaine de janvier soit consacrée à la consultation, la réunion définitive de signature est fixée au 10 janvier à 18 heures 30. Les fédérations devraient obtenir au cours de cette réunion des réponses relatives à d’autres questions soulevées :

- le paiement des jours de grève,

- l’abandon de toutes sanctions ou poursuites liées au mouvement,

- l’ouverture de négociations préretraite professionnelle et de la négociation salariale de branche 2000,

- la reprise de la négociation pour "mise en conformité à la seconde loi 35 heures " (et l’inclusion dans la convention collective d’articles portant sur les jours de congés et les jours fériés).

La CGT se réunira le 4 janvier et organisera 4 journées les 5, 6, 7 et 8 de consultation du personnel de la profession.

MILLENIUM

Et Dieu dit, toi le breton qui ne pense qu'à ripailles, tu seras puni d'une grande marée noire,

Vous mécréants qui n'aspirez qu'à l'opulence, un grand vent viendra chasser vos espoirs matérialistes,

Toi l'impie qui ne pense qu'à moins travailler, les inondations te laveront de tes pêchés.

Et Dieu dit, je dois être juste, et il punit aussi Thierry Desmarest d'une journée de salaire à verser au denier du culte. Puis il se tourna vers l'écran de son computer, on line avec la bourse, et dit : que les siècles du millénaire soient comme le CAC 40 en 99. Alléluia !

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LES NOUVELLES DU FRONT

La dernière réunion s'inscrivant dans le calendrier décidé par l'AFB a tourné court. La délégation patronale a remis un texte déclaré "définitif" que les 5 fédérations syndicales ont rejeté en l'état. Contrairement au scénario que le patronat bancaire avait conçu dès l'origine de la dénonciation, aucun syndicat n'a accepté de signer un texte alors que la négociation n'est pas achevée, tandis que restent en suspens des questions importantes à faire avancer. Désormais, l'hypothèse à laquelle a travaillé la CGT, tout au long de la bataille de février 98 à aujourd'hui, est devenue incontournable : le contrat collectif de la profession doit être signé par les 5 organisations représentatives de la profession. L'interfédérale réunie le 22 est parvenue au même constat sur l'état de la négociation. Chaque fédération a clairement exprimé son souhait de ne pas quitter l'interfédérale, de travailler pour obtenir un texte que les 5 pourraient signer et elle a approuvé le principe de définir une liste des conditions que nos 5 fédérations mettent à la signature. Cette liste de conditions acte l'état des progrès obtenus à partir des propositions syndicales et établit les points sur lesquels la négociation doit se poursuivre. Cette liste fait l'objet d'une lettre qui a été adressée le jour même à l'AFB. Elle cible des objectifs clairs qui donnent à l'AFB les moyens de mesurer quel est l'enjeu. Désormais, malgré ses déclarations fracassantes et les premiers communiqués patronaux imprudents déjà diffusés dans les entreprises, le refus de reprendre la négociation de la part de l'AFB serait irresponsable et signifierait sa préférence pour le vide du protocole social en 2000. L'interfédérale a également prévu de s'adresser au gouvernement, notamment au ministre des finances et au ministre du travail, aux parlementaires et elle invite le personnel à s'associer à la lettre qu'elle envoie au ministre du travail. Par ailleurs, la réunion d'une commission mixte paritaire est demandée avant la fin de l'année pour obtenir la reprise de la négociation. Dans la brève période qui nous sépare désormais du 31 décembre, l'interfédérale insiste sur la reprise nécessaire de la négociation et sur le risque social du protocole en janvier. Le communiqué interfédéral prévient du conflit social dont il serait porteur et pour faire le point de cette période une conférence de presse des fédérations se tiendra le 3 janvier. En bref, au cas où l'AFB campe sur ses positions, personne ne signera d'ici le 31 décembre. Elle sera alors dans la situation d'appliquer le protocole, ce qui serait ressenti comme une véritable provocation. Cette situation pourrait déboucher sur une reprise de la mobilisation.

L’ÉTRANGER

Une expérience grandeur nature pour le personnel qui assistait au CE des centraux du 23 décembre et dont l'avenir proche dépendait de la consultation du CE. Les élus unanimes ont voté une procédure judiciaire de délit d'entrave pour absence de consultation sur les restructurations d'INFI. Ils ont exposé à la direction toutes les bonnes raisons qu'ils avaient de demander le report de l'examen des dossiers de restructuration qui leur étaient soumis pour avis (suppression du service de Documentation de DEVL par exemple)… Certainement fâchée par l'unanimité des élus, la direction a décidé "de passer en force".… Ce coup de force s'est fait devant le personnel concerné que les élus avaient convié à assister à cette réunion déterminante pour leur avenir. Devant la présence de ce personnel, la direction a décidé d'envoyer un huissier constater la "présence de personnes étrangères" au CE. ... étranger dans sa propre entreprise ! Le personnel se rappellera certainement longtemps avec quel mépris, il fut traité et perdit en même temps son service.

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EXTREME LIMITE

Après 3 journées de négociation marquées par la pression des salariés, la commission paritaire du 17 a tourné court vers 18 heures. Les déclarations fracassantes du Président-retraité de l’AFB, Michel Freyche à LCI, avait donné le ton le 16 au soir : nous allons remettre un texte définitif et non amendable demain, ce sera ça ou le protocole social ! Chantage inacceptable dans une négociation par les fédérations bien sûr, d’autant plus qu’il restait de nombreuses divergences de fond à résoudre avant même de revoir les ambiguïtés du texte. Au nom de quoi accepter un texte déclaré définitif le 17 au soir de manière tout à fait arbitraire et dans une précipitation telle que l’AFB elle-même était incapable d’interpréter précisément certaines de ses rédactions ? le communiqué interfédéral lu en fin de séance marque le refus de l’oukase et la fin du rêve des faucons de l’AFB. Verrons-nous à nouveau reparaître l’ineffable " Demain la banque " pour nous expliquer que si nos garanties sociales risquent de disparaître, c’est la faute des syndicats qui sont responsables de la dénonciation de la convention collective, qui n’acceptent pas la modernisation du congé maternité par sa réduction de 38 jours ? Les gros bras de l’AFB ont misé sur le chantage et ont rêvé d’une convention croupion signée à minima… Ce sera une convention collective digne de ce nom négociée et signée avec les 5 fédérations. Quant au chantage au protocole social, il ira à sa place, dans les poubelles de la petite histoire. Les 5 fédérations ont donc prévu de se retrouver Mercredi 22 après avoir consulté leurs instances en début de semaine. Elles prendront alors les initiatives qui s’imposent et qui feront du pari des faucons de l’AFB un pari dangereux.

LES NOUVELLES DU FRONT

La communication institutionnelle SG semble avoir du mal à concurrencer les infos continues que les syndicats ont voulu donner aux fils des négos pour que chacun puissent y jouer son rôle. Ainsi cette semaine, notre DRH maison a voulu calmer l’inquiétude montante, non pas sur le fond mais en publiant un communiqué le 14 annonçant la signature imminente d’un accord salarial qui fut signé le 16 ! Quel intérêt si ce n’est d’apaiser les esprits à la veille de l’appel à la grève des 15, 16 et 17 décembre ?

Enfin, et parce que le monde n’est pas aussi rose que voudrait le laisser croire la prose de la DRH, la semaine a été marquée par la mobilisation…dont les chiffres et les formes varient selon les régions. Dans notre petit tour de France, et sans rappeler tous les endroits ou la grève fut reconduite (Béziers, Perpignan, Valence, Arras, …) et les débrayages divers, il faut noter quand même : l’occupation tournante de Rennes, la pagaille semée dans toutes les agences de Lille, l’occupation des locaux à Valence, etc. Les événements de Lille et de Rennes ont même valu une descente de la Maréchaussée…Certainement moins violente quand même que la charge de CRS devant les manifestants qui attendaient le 17 devant l’AFB les dernières nouvelles des négociations !

Mais la perle de l’originalité revient à nos collègues de Nantes qui ont choisi de déposer un exemplaire de notre convention au grenier du siècle. Ainsi, si dans 100 ans, vos arrières-arrières-petits enfants se posent la question de savoir comment vous viviez, ils pourront toujours aller en pèlerinage à Nantes et voir le dernier exemplaire de notre convention.

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LES NOUVELLES DU FRONT

Il faudra continuer à exercer la pression des salariés sur la négociation pour qu’elle aboutisse. Ceux qui s’interrogent sur l’urgence d’attendre la fin des négociations le 17 pour savoir s’ il est nécessaire de se lancer dans la grève finale ont été instruits par l’attitude patronale à la paritaire du 8 décembre. Chasser le naturel, il revient au galop… L’AFB s’est déjà un peu remise de la grève du 30 et espère peut-être encore que c’était notre baroud d’honneur. La séance a illustré à merveille la tentation de la délégation patronale : un pas en avant, deux en arrière. Consacrée pour l’essentiel à la discussion du texte remis la veille sur le système salarial, il a fallu que les fédérations reviennent encore sur les critiques et les propositions maintes fois formulées, tout le monde soulignant que les premières concessions patronales étaient insuffisantes, par exemple sur les niveaux des minima ou sur la garantie salariale individuelle. Il aura fallu que le ton monte pour que sur ce dernier point, Lemée, le DRH BNP, vienne calmer en admettant que l’AFB devrait faire une nouvelle proposition sur le taux, la durée et la population concernée. En bref donc, aucun progrès n’a été fait directement en séance et il va falloir encore attendre une nouvelle version pour juger. Ceci explique pourquoi les fédérations doutent dans leur communiqué de leur volonté réelle de négocier. Il a fallu aussi que nous prenions l’initiative de réclamer de nouvelles séances de négociations le 15 et le 16 et c’est l’AFB qui était indisponible le 14 ! Content de lui, De Massy aurait bien conclu en se contentant d’avoir " noté " nos réactions sur son texte… ce sont à nouveau les représentants fédéraux qui lui ont demandé de revenir sur la question de la mobilité en lui rappelant que c’était un point dur, et que la question n’était pas résolue par le simple retrait de l’article du projet patronal. Sur le temps de travail, nous avons dû rappeler que la Convention Collective ne pouvait être muette sur les congés, les jours fériés etc… De Massy a noté, et la question devrait être débattue entre le 16 et le 17 ! Il est donc clair que la semaine prochaine sera décisive et que la grève du 15 pèsera très lourd. Rien ne dit que l’affaire sera close le 17 décembre, sauf si la pression du personnel est insuffisante.

Tout doit être fait pour réussir et ôter définitivement tout espoir à l’AFB de s’en sortir en ne lâchant qu’un minimum. La grève du 30 a clairement montré que le mur de l’AFB n’avait pour fondation que notre passivité : les reculs du 3 décembre étaient spectaculaires, mais ce n’était qu’une étape qu’il faut confirmer. 3 jours revêtiront pour nous une importance exceptionnelle la semaine prochaine : le 15, le 16 et le 17. Cela mérite bien un investissement de chacun de nous.

CARTON ROUGE

Alors que les militants syndicaux se démènent pour obtenir une bonne convention collective pour le bien de tous, quelques tristes sires s’illustrent, genre j’existe moi aussi … C’est ainsi que le directeur du groupe de Montpellier prétend interdire au personnel en grève de se réunir dans le hall et poursuit de sa vindicte la secrétaire du CE. Celui de Rennes harcèle de son côté le secrétaire du CE à propos du financement des transports pour la manifestation nationale… Quand on a eu 90 % de grévistes dans son groupe et 2 bus à la manif, on évite de faire le fier ! Ces messieurs qui étaient bien contents de nous voir dehors le 27 Août feraient bien de se souvenir que leur siège était alors éjectable …

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LES NOUVELLES DU FRONT

La réunion de la commission paritaire du 3 décembre a marqué un tournant : cette fois-ci la négociation s’est réellement ouverte. Les fédérations avaient demandé et obtenu que les points durs soient discutés en priorité. Sur chacun d’entre-eux, la discussion s’est engagée. Concernant le droit disciplinaire et les licenciements, l’AFB a remis un texte permettant de rétablir des voies de recours. En cours de séance, la délégation patronale a également renoncé à l’article instaurant un licenciement pour motif personnel non disciplinaire. Les syndicats ont aussi insisté pour maintenir le droit d’enquête des commissions de recours. L’AFB devrait également rétablir une procédure genre articles 29 et 30 qui garantissent aujourd’hui au salarié en situation d’insuffisance, une nouvelle chance dans un autre poste. L’indemnisation de la maladie a également été rétablie à son niveau actuel et les congés pour enfants malades ont fait un progrès sans toutefois rattraper la règle d’aujourd’hui… Le gros point noir en suspens qui doit être revu reste le congé maternité. Après une interruption de séance à la demande de la délégation patronale, l’AFB est revenue avec une réponse aux 5 propositions interfédérales du 24 sur le système salarial… Une réponse que chaque fédération a apprécié comme une réelle avancée. L’AFB accepte la proposition syndicale de combiner des minima par niveau de classification et par palier d’ancienneté exprimée en point bancaire dont la valeur sera fixée à 14 Frs. Dès lors, la négociation de branche pourra porter sur ces minima et sur la valeur du point, permettant ainsi de préserver la possibilité d’une augmentation des salaires de branche. Les fédérations ont également obtenu une réponse positive à leur proposition de créer une prime qui remplace la prime d’ancienneté et qui serait attribuée à tous les exclus du système, c’est-à-dire qui ne reçoivent pas d’augmentation individuelle. Autre sujet sensible, la mobilité : les fédérations ont réaffirmé leur refus d’une mobilité géographique obligatoire. Sur ce point l’AFB a promis une solution. Indiscutablement, la grève du 30 novembre a marqué un grand coup et a permis de débloquer la négociation. Rien que pour la Société Générale, la direction annonce 50 % de grévistes, de nombreuses agences mères ont fermé avec l’entrée en lice des jeunes et des cadres. Cette fois-ci les services centraux étaient de la fête, on a dénombré plus d’un millier de grévistes ce jour-là à la Défense où le standard et le courrier étaient aux abonnés absents. Mais cette première réunion de négociation devra être confirmée par la remise des textes écrits et il reste aussi de nombreux points de désaccords. Les fédérations le soulignent, la pression du personnel va devoir se poursuivre pour faire avancer les négociations. 2 ans de pseudo-négociations à froid ont moins donné de résultat qu’une seule à chaud. Réunies à la sortie de la commission paritaire, les fédérations ont convenu d’appeler leurs organisations à préparer des initiatives d’action auprès des comités locaux des banques et de l’AFB à la prochaine réunion du 8. Une nouvelle journée d’action nationale d’envergure va être organisée avant la fin des négociations prévue le 17 décembre par les fédérations pour donner l’occasion à tout le personnel de la profession de faire pression tous ensemble.

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On ne ricane plus à l’AFB à l’approche de la manifestation nationale du 30 novembre. TGV et Autocars sont en nombre, un TGV de Lyon, 10 bus de Nantes, 11 pour le Nord Pas de Calais… le poids de l’intervention du personnel de la profession commence à se faire sentir sur la négociation comme le constate le communiqué de presse publié par les 5 fédérations le 24 au soir de la réunion paritaire. De Massy, désormais encadré à l’AFB par les DRH des 3 vieilles, a choisi le profil bas dans la Tribune du 25 novembre. Il jure désormais de la préférence de l’AFB pour une convention collective et ne raille plus de la mobilisation… selon lui, " il faudra en tirer le conclusion que les 200.000 salariés de la branche expriment le souhait d’avoir une convention collective au 1er janvier "… Et comment, mais pas n’importe laquelle ! Le chemin est encore long pour y parvenir, comme le montre la réunion du 24. Certes, l’AFB commence à reculer en acceptant par exemple de maintenir des salaires conventionnels exprimés en points à partir des minima par niveau. Mais ce n’est qu’un tout début de parcours, car concrètement, la position actuelle de l’AFB conduit tout de même à faire disparaître toute augmentation garantie en 7 ans. De leur côté, les fédérations ont fait un ensemble de contre-propositions communes qui visent à établir un socle de garanties pour la branche sur le système salarial, en s’assurant que les augmentations de branche bénéficieront bien à tous les salariés dans les entreprises. La remise de ces propositions communes marque la volonté des fédérations de poursuivre la négociation ensemble… une fin de non-recevoir à l’espoir que De Massy formule encore dans la Tribune : " si nous sommes acculés, nous sommes prêts à ne signer qu’avec une seule organisation comme la loi le permet ". Sur ce point l’AFB ferait bien de comprendre qu’elle est effectivement acculée à négocier vraiment et que le temps n’est plus aux oukases, ni aux dates butoirs. Les 5 fédérations ont obtenu des nouvelles réunions supplémentaires, le 3, le 8, le 13 et la dernière le 17 décembre. Il en faudra peut-être d’autres, et il n’est pas question de se faire prendre au piège du " c’est à prendre ou à laisser ". Avant de parvenir à un texte final que la CGT préconise de soumettre à un vote des salariés, il y a encore de nombreuses étapes. Le Comité National d’Action des fédérations se réunira le 30 au soir pour faire le point de la journée et débattre de ses suites. En l’état actuel du projet patronal, même amendé à la marge, il faudra poursuivre la pression au-delà du 30, tant il est évident que la bonne volonté de l’AFB est directement proportionnelle au nombre de salariés dans la rue. C’est dire que le programme d’action se déroulera jusqu’à son terme et que l’action du personnel ne devra s’arrêter que lorsqu’une convention collective digne de ce nom aura été obtenue. En attendant, rendez-vous à tous le 30 novembre à 11 h 30 Place de l’Opéra.

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LES NOUVELLES DU FRONT

La réunion de la commission paritaire du 15 novembre n’a pas dérogé à la teneur de celles qui se sont tenues depuis le 26 octobre. L’AFB note les propositions syndicales et répond la plupart du temps à côté. Ce fut encore le cas sur la discipline, les sanctions et les recours et les prérogatives des commissions paritaires où les progrès restent à la marge. L’AFB a remis en séance une nouvelle rédaction des articles portant sur le système salarial qui n’apporte rien de concret, si ce n’est la prolongation d’un an de sursis pour la prime d’ancienneté. Interrogé sur les déclarations à la presse du président de l’AFB, De Massy a répondu qu’effectivement il travaillait à la rédaction de la fameuse charte destinée à pallier à une éventuelle absence de convention. De fait, l’AFB espère que la grève du 30 novembre lancée par les syndicats sera un échec et elle joue l’échec des négociations. Il est évident dans ces conditions que désormais, tout dépendra de la participation de chacun à la grève du 30. Elle ne permettra pas à elle-seule de contraindre l’AFB à des reculs suffisants, de ce point de vue, le 30 sera un tremplin. Cependant, cette journée sera l’occasion de déjouer le calcul de l’AFB… il semble bien, si l’on s’en tient aux échos recueillis par le comité national d’action, que cette fois-ci, le pari soit en passe d’être gagné par les syndicats !

SOPORIFIC MAN

L’agitation qui commence à gagner du côté des directions semble bien aussi confirmer la crainte d’un mouvement fort le 30. Les réunions se multiplient dans les groupes et l’encadrement est enrôlé à la rescousse, parfois de force. Dans le genre colon du régiment, le directeur de Dijon fait très fort : " tous les gestionnaires et les seconds devront participer "… " les inscriptions doivent immédiatement se faire par messagerie "… au mépris de ses obligations de réserve et de déontologie. Rappelons lui donc que son pouvoir hiérarchique ne s’étend qu’au domaine professionnel et qu’aucun cadre, gradé ou employé n’est tenu de participer, organiser ou se faire le porte-parole de l’AFB dans de telles réunions. Plus soft, le directeur de CHALON fait dans le fast-food, mini-séances de 30 mn de remise en forme. Le moins prudent, c’est Soporific man, le directeur du groupe Artois-Douaisis… conscient, c’est déjà pas mal, que sa propre confiance en l’AFB ne rassure personne, il se plaint du climat de psychose et préconise de considérer " Demain la Banque " comme un recueil d’engagements écrits ! Et le pauvre de citer la feuille de propagande de l’AFB en oubliant que ce ne sont pas ses commentaires qui font foi, mais le texte du projet de convention. Pris au piège de son empressement servile, il croît pouvoir écrire que la création du licenciement pour motif non disciplinaire n’entraîne pas de risque de dérive… Que ce n’est rien de plus que ce qui est déjà prévu dans l’actuelle convention, pourquoi l’avoir créé, alors ? Autre flagrant délit de mensonge, l’actuelle convention considérait déjà un manquement à la déontologie comme une faute : faux ! Les obligations déontologiques ont fait l’objet de dispositions légales, elles n’existent pas dans la convention, et elles ne concernent que certaines catégories de salariés. Le projet AFB fourre tout dans les règles de déontologie, jusqu’à l’accueil du client, et en fait un motif de sanction pour tous les salariés ! Mais Soporific man n’a pas très confiance dans sa potion, car il conclut qu’il comprendra la détermination des lecteurs… nous ne saurions trop les encourager en effet à ne pas se laisser endormir par toutes ces gesticulations, qui sentent la peur d’un mouvement massif.

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LES NOUVELLES DU FRONT

1200 délégués, tous syndicats confondus, venus de toute la France et de toutes les banques, réunis à Paris le 9 novembre, c’est une première ! Le débat fut animé, comme il est de tradition dans les réunions syndicales, mais chacun était d’accord sur la conclusion : la manifestation nationale du 30 novembre sera un succès, prélude à une probable grève reconductible devant les blocages persistants de l’AFB. C’est bien son problème d’ailleurs, à l’AFB, qui continue de croire que ce sont des gesticulations qu’il suffit de gérer. Le fossé est pourtant encore une large fracture béante. La veille de la réunion des militants se tenait la commission paritaire. De Massy a, une fois de plus, noté les propositions syndicales et répondu, une fois de plus, par des faux-semblants. C’est significatif à propos du caractère suspensif des recours disciplinaires. Sur ce point, l’AFB a cédé, en le rétablissant, mais la commission de recours interne qui doit examiner le recours serait facultative et serait loin de disposer des moyens du conseil de discipline ! Les articles sur le système salarial ont été abordés. Au lieu de répondre aux propositions syndicales, De Massy a évoqué une sorte d’usine à gaz qui ne modifierait en rien l’individualisation totale des salaires… mais qui lierait leur évolution aux résultats, à la concurrence européenne et mondiale, à la situation du pays, toutes sortes de critères déjà invoqués pour refuser les augmentations collectives alors que 20% de la masse salariale est déjà liée aux résultats. Les fédérations ont ensuite unanimement rejeté la diminution des avantages sociaux, que l’AFB reconnaît, mais justifie sans rire par la sauvegarde des emplois futurs ! Et il y a l’article 48 du projet AFB qui conduit en fait à ce que la couverture de branche réduite, notamment en matière de maternité et de maladie, puisse être complétée dans l’entreprise par une couverture complémentaire financée par des cotisations. Autrement dit, pour maintenir un niveau équivalent à celui d’aujourd’hui, le patronat nous autorise généreusement à nous le payer ! Au rythme où vont ces " avancées de la négociation ", il serait donc bien surprenant que le conflit généralisé soit évité.

LES DENTS QUI POUSSENT

Les orientations annoncées aux délégués syndicaux nationaux puis au conseil d’administration laissent entrevoir l’énorme pression exercée après la fin de la bataille boursière de la part d’appétits financiers aiguisés. Comment expliquer autrement la réaction agacée de Bouton à notre demande de remboursement de la retenue du 22 avril… adieu Berthe… tout autant que la décision de faire fonctionner INFI et PAEN en " quasi filiales " ? Bien sûr, Bouton a confirmé la mise en place de partenariats techniques et de partenariats structurants, qu’il appelle fiançailles. Il l’avait déjà dit le 19 août. Il a aussi confirmé les discussions en cours, mais en refusant la précipitation. Il n’en reste pas moins qu’il lui faut gérer la soif de dividendes et de ROE des actionnaires dans une entreprise qui vient de démontrer qu’elle savait défendre son unité avec combativité, d’où la prudence des orientations annoncées. Faire fonctionner INFI et PAEN en " quasi filiales ", c’est surtout l’échec du camp des partisans de la filialisation immédiate dont on murmurait qu’il l’avait d’ores et déjà emporté ! Auprès des délégués syndicaux, Bouton a insisté sur le maintien des règles communes et du statut. Peut-être que le maintien du statu quo sur la représentation des salariés au conseil d’administration reflète aussi cette contradiction ? On n’a pas fini de mesurer les conséquences de l’OPE ! Il y a quelques mois, il n’y avait pas photo entre le ROE et l’intérêt des salariés… Aujourd’hui, c’est un indéniable progrès d’entendre le président demander au DRH d’améliorer sa proposition dans la négociation salariale. Il y a en effet à faire, en nous proposant 0,4% d’augmentation des salaires en janvier et une prime de 8% d’une mensualité avec un minimum de 800 Frs, nous aussi, on a les dents qui poussent !

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MÊME PAS PEUR

Il faudra faire monter la pression. Tel est le constat qui a orienté, comme prévu, les décisions prises par les fédérations au Comité National d’Action. La prochaine Commission Nationale Paritaire du 8 sera le point de départ du processus prolongeant les débrayages engagés le 26 et qui se poursuivent. " Une mise en garde " sera lancée à l’AFB qui ne laisse aucun doute sur la détermination des fédérations à continuer l’action. Le 9, elles réuniront leurs militants et le 16, des rassemblements se tiendront pour faire un point général des négociations et des modalités d’organisation d’une manifestation nationale de la profession le 30 novembre. Cette manifestation sera l’ultime étape d’action avant la grève totale qui sanctionnera un blocage patronal et la non prise en compte des principales propositions des fédérations. La réunion du 28 octobre à l’AFB avait montré que le démarrage des débrayages était bien plus suivi que ne le laissaient croire les commentaires fielleux de la presse économique. Ce jour-là, la délégation patronale était plus conciliante, du moins en paroles. Le processus qui vient d’être approuvé par le Comité National d’Action ferait bien d’être pris au sérieux par l’AFB. C’est un calendrier, pas une menace, qui se déroulera jusqu’à son terme. Il y a malheureusement beaucoup à craindre que l’AFB ne soit trop sclérosée pour le comprendre et que l’on ne discute sérieusement que lorsqu’il y aura le feu dans la maison. C’est du moins ce qu’on peut croire aujourd’hui.

TEST MATCH

Daniel BOUTON reçoit les 5 syndicats de la Générale le 8 au soir, avant de faire connaître au Conseil d’Administration son plan d’action le 10, dans les délais annoncés… Dans les tuyaux, " les partenariats européens forts" qu’il avait déjà évoqués le 19 août et qui font beaucoup spéculer ces temps-ci, à l’instar de la réorganisation d’INFI. On notera que notre cher ex-ministre des finances n’est plus là pour nous protéger d’un prédateur étranger, ce qui nous désole beaucoup et nous inquiète d’autant moins que ceux qui le regrettent le plus sont ceux que nous avons le plus combattus. Cela dit, nous allons écouter attentivement notre Président sur sa stratégie, notamment pour savoir si les leçons du fiasco SG-Paribas seront tirées. Mr de Sourcesûre nous ayant rapporté que l’équilibre banque d’affaire/ banque de détail étant très discuté, ainsi que la réorganisation ligne métiers, la dernière réunion des directeurs fut un peu agitée, nous ne manquerons pas de lui poser la question. Autre leçon à tirer de l’OPE, le poids des salariés dans les décisions d’orientations stratégiques. Premier actionnaire, le personnel doit être plus représenté et mieux écouté. La CGT lui demandera plus d’administrateurs salariés tout autant que le renforcement de l’actionnariat, sans attendre nécessairement pour cela des dispositions législatives. Quant à la réorganisation d’INFI à venir, il serait paradoxal que la première opération d’envergure qui suive l ‘OPE se déroule selon les mauvaises habitudes passées.

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NOUVELLES DU FRONT

De très nombreux débrayages ont marqué le démarrage de l’action le 26 dans toute la France. Et si le black-out dans les médias a permis d’empêcher que le mouvement soit connu à l’extérieur de la profession, on a pu mesurer en direct l’impact sur la délégation patronale en commission nationale paritaire le 28. Après avoir temporisé le 18 octobre à l’annonce de la création du comité national d’action, l’AFB avait repris le dessus le 26, rassurée en quelque sorte par l’absence de blocages entre le 18 et le 26… Ce ton est redevenu plus conciliant le 28, une fois connu les premiers résultats des débrayages et l’annonce de leur poursuite d’ici le 9 novembre. Au cours des 2 réunions de paritaire, les articles sur les sanctions, les licenciements et la classification (articles 25 à 36 du projet AFB) ont été abordés. Comme le note le communiqué interfédéral, il n’y a pour l’instant aucun résultat concret qui puisse démontrer une quelconque prise en compte des demandes syndicales. L’AFB devra remettre sur les articles 25 à 36 une nouvelle rédaction avant le 8 novembre, date de la prochaine paritaire, mais les fédérations l’accusent de jouer la montre en espérant l’échec de la mobilisation du personnel. Face au bétonnage patronal, le front intersyndical tient bon. La discussion se poursuit pour définir des positions communes sur tous les articles de la convention et la prochaine réunion du comité national d’action sera consacrée à définir les prochaines grandes étapes d’action après le 9 novembre.

CA FOUT LES JETONS !

La mission d’expertise sur le fonctionnement d’INFI proposée par la CGT a finalement trouvé l’appui de la CFDT, de la CFTC et du SNB, lors de la séance plénière du 26 octobre du CCE. Elle va s’intéresser aux méthodes de management particulièrement contestables employées dans cette direction ainsi qu’aux liens avec les sociétés de régie, c’est-à-dire aux sous-traitants. De Talancé et Meli (RESS et RSRH) dépêchés devant le CCE pour combler les brèches, n’ont véritablement pas convaincu tant leur embarras était évident. Pour eux, les crises des marchés de 98 et l’arrêt des activités correspondantes, n’auraient généré ni plus, ni moins de problèmes de reclassements que dans les autres secteurs de l’entreprise. Poussés dans leurs derniers retranchements par les questions trop embarrassantes des élus, ceux-ci ont dû appeler en renfort Py en personne. Quoi qu’il en soit, les témoignages qui s’accumulent mettent en évidence que mépris, mises à l’écart, humiliations, harcèlement moral sont monnaie courante. Une situation de non droit inacceptable. Pour que la prochaine réorganisation d’INFI ne soit pas construite sur ce genre de méthodes, il serait éminemment souhaitable que cette expertise soit facilitée par la direction et qu’il en soit tenu compte… réponse dans quelques temps.

T’AS PAS 100 BALLES ?

Première réunion de la négociation salaires Société Générale le 28, premières lamentations des représentants de la Direction : on sait pas si on va avoir des sous, il y a les 35 heures, on sait pas ce que va devenir la négociation sur la convention collective… des vrais pros qui pourraient se reconvertir dans les couloirs du métro. La CGT était venu avec quelques statistiques astronomiques sur les primes, bonus, stocks-options et autres dividendes distribués qui montrent que pendant qu’on nous pleure 100 balles d’augmentation, d’autres s’en mettent plein les fouilles. Bref, comme une comédie à sa 200ème, le spectacle n’est pas sorti des sentiers battus, la première réunion n’a servi aux représentants de la direction qu’à faire semblant de prendre note des propositions syndicales. Il faudra attendre la prochaine réunion pour savoir ce que la direction veut lâcher, ce sera le 8 novembre, y compris pour la retenue de la grève du 22 avril, dont il paraît qu’il ne reste plus que 12000 heureux candidats au remboursement ! 

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NOUVELLES DU FRONT

La réunion de la commission nationale paritaire du 18 octobre a changé de ton. L’AFB accuse le coup et semble céder du terrain, mais pour l’instant, les concessions ne sont que verbales et ne portent pas sur l’essentiel. Prenant ses désirs pour des réalités, De Massy, Président de la paritaire, s’est félicité de " la reprise du dialogue " en oubliant que les fédérations n’ont nullement décidé de renoncer au programme d’action qu’elles ont engagé. Les fédérations avaient décidé de commencer la discussion sur le contrat de travail, ce qui fait que les articles 17 à 24 du projet AFB ont été abordés. Le risque de voir se généraliser des embauches à temps partiel compte tenu de la rédaction de l’article 17, le lièvre contenu dans l’article 18 au travers de la définition du " travail effectif ", la mécanique infernale mise en place dans l’article 24 sur la déontologie… 3 articles du projet AFB, 3 chausse-trappes ! Réunis pour la circonstance, les DRH SG et BNP sont montés au créneau pour protester de leur bonne foi et promettre une nouvelle rédaction. L’odeur du brûlé a ceci d’agréable qu’elle encourage à éteindre l’incendie… Un incendie qui n’aura rien de spontané. Les comités locaux d’action se mettent en place et les décisions d’action se multiplient pour le 26. La CGT appelle le personnel à s’y inscrire résolument en débrayant deux heures et en participant aux assemblées pour poursuivre l’action jusqu’au 9 novembre. Car il est clair que désormais, tout le monde aura les yeux rivés sur le succès du mouvement initié par le comité national d’action et que le résultat des négociations lui sera directement proportionnel. Cette semaine sera un premier test, avec la réunion du comité national d’action le 26 matin, et deux rencontres patronat/syndicats en paritaire les 26 et 28 après-midi.

LE MILLION

Retour sur la primette en vue avec la négociation salaire Société Générale prévue le 28. On n’a pas oublié la retenue du 22 avril, que tout le monde n’a pas subi, et depuis on a appris que les règles de calcul de la primette étaient à géométrie variable. De ce fait, la récompense ne fut pas équitable, sans compter quelques oubliés de la distribution.

NOIX D’HONNEUR

… On se bouscule au portillon pour épingler les dérapages ! Cette semaine la noix est au patron de Lyon Ouest, Gérard Fleury, auteur d’un poulet menaçant pour cause de retard dans les objectifs. Le soyeux appelle ses contremaîtres à la délation en exigeant les noms des canuts chargés d’accueil qui auront commis le crime de ne pas avoir vendu au moins 1 jazz par jour et 1 assurance par semaine. C’est ce que M. Fleury qualifie en conclusion de son poulet et par antiphrase, ses sentiments les meilleurs ! L’histoire lyonnaise devrait lui enseigner plus de prudence car la vieille cité n’est pas aussi placide qu’elle en à l’air. Au fait M. Fleury, vous en placez combien, vous ?

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OCTOBRE ROUGE

Grande effervescence à l’occasion de l’approche des actions programmées par le comité national d’action… le PCI, le pc Sécurité Valmy est sur les dents, " en alerte rouge ", les traders sont invités à suivre la procédure de " secours " en cas de blocage des salles, il faut d’ailleurs peut-être prévoir une procédure de secours de la procédure de secours. On s’active aussi à l’AFB. Une " campagne d’information " avec cd-rom et vidéo doit démarrer pour convaincre les salariés des bons projets de l’AFB. Dans ce domaine la Générale a pris les devants, en faisant organiser par les hiérarchies des réunions de personnel pour aller leur porter la bonne parole. Ainsi la salle de conférence de Gaya-Hellena à Fontenay, fut mobilisée pour venir entendre une oratrice de la DRH… ces grandes manœuvres prouvent que, malgré leurs déclarations à la presse, les banques ont accusé le coup et craignent la riposte des syndicats et la mobilisation du personnel. Ils ont raison. Quant aux hiérarchies, priées de participer au sciage de la branche sur laquelle nous sommes tous assis, que vont-elles faire ?

NOUVELLE REGULATION

Jean-Claude TRICHET a été invité à plancher sur les nouvelles régulations économiques, après la bataille bancaire, par le ministre des finances. DSK a confié au trio constitué par le gouverneur de la Banque de France, le Président du Conseil des marchés financiers et celui de la C.O.B., le soin de coordonner l’articulation des calendriers, de contrôler l’usage de la publicité et de favoriser la négociation après le dépôt des offres … ! Formules sibyllines dont le sens n’échappera pas au personnel de la Générale ? Il faudra donc insister pour rappeler à DSK que Lionel JOSPIN avait annoncé un projet de loi prévoyant aussi d’améliorer la consultation des salariés.

NOIX D’HONNEUR

… au nouveau responsable de la comptabilité de RESS/OPM, Karim Hajjaji, tout frais recruté à la Dresdner de Paris. Probablement convaincu de sa mission, il a réuni tout le monde pour une séance de " remontée des bretelles ", mettant son exemple en exergue, lui qui n’hésite pas à travailler tard le soir jusqu’à 23 heures ! Le fondu a invité les dames inquiètes de devoir l’imiter, à se débrouiller… sans doute en embauchant une nurse et en se faisant raccompagner en taxi ? Encore heureux que le parking ferme à 23 heures, ce qui l’oblige à décamper. Il a de toutes façons un métro de retard, ce qui est à l’ordre du jour c’est les 35 heures, le rétablissement de conditions de travail normales et le respect des salariés. C’est le revers de la médaille de la culture d’entreprise maison, sans ce respect, on n’y fait pas de vieux os !

CALENDRIER

Les dates de commissions paritaires sont fixées jusqu’à la fin de l’année : 18 et 26 octobre, 15 et 24 novembre et 8 décembre. 5 demi-journées pour négocier une convention collective ! La négociation salariale SG est fixée, quant à elle, au 28 octobre, on a gagné presqu’un mois sur l’année dernière, ça c’est un vrai progrès …

A voir sur le net, le site du comité national d’action : http://cna.banques.free.fr/

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ETAT DE DROIT

Alors que la CGT proposait au Comité Central d’Entreprise de s’intéresser de près aux dysfonctionnements, notamment sociaux, pour rétablir l’état de droit du travail au sein d’INFI, la direction répondait qu’elle présenterait un projet de réorganisation à la fin de l’année. Et revoilà le projet De Bonneuil de filialisation qui ressort du placard, selon des sources bien informées reprises par l’AGEFI ! Est-ce une fuite destinée à préparer le terrain pour conforter le caractère " inéluctable " de la chose ? Ce serait un peu rapidement mettre de côté le rôle des représentants du personnel dont on a vu dans la dernière période que leur avis pouvait compter. Le dogme de l’infaillibilité des projets patronaux en a pris un coup. Concernant INFI plus précisément, le recours très répandu à la sous-traitance, le non-respect du droit du travail, les méthodes brutales de direction n’ont pas prouvé de supériorité quelconque, même pas d’un strict point de vue financier. L’expert du CCE commencera donc son travail le 13 octobre en rencontrant les élus pour préciser sa mission, et pour recueillir de premiers témoignages.

TECHNO PARADE II

Après la réunion du 17 septembre, sur le cadre technique de la mise en place des 35 heures en agences, ce fut le tour des services centraux le 7 octobre. L’occasion pour le DRH M. PY et un spécialiste organisateur conseil de nous rappeler que la mise en place des 35 heures allait se dérouler dans un cadre particulier et allait concerner des activités très différentes… une vraie découverte ! Tout ça pour dire qu’il sera difficile d’appliquer 35 heures alors qu’il ne connaît aucun cadre " capable de se vanter de respecter les 39 heures ", " qu’une des caractéristiques de l’encadrement est qu’il n’a pas d’horaire "… Ainsi la grosse majorité des cadres des services centraux appréciera sûrement l’opinion qu’a le DRH de leur travail… " Les cadres ont des salaires conséquents, des horaires non contrôlés qui leur permettent d’arriver aux heures qu’ils veulent, manger en 2 heures mais qui sont capables d’aller en Chine pendant une semaine sans broncher " !

LA PRIMETTE

Dans sa précipitation, la Direction avait oublié de verser la primette aux salariés à l’étranger. Après le rappel à l’ordre du secrétaire, espagnol, du comité européen, la chose fut réparée. On ne sait rien en revanche des bruits divers sur certains montants attribués qui n’auraient rien à voir avec la primette… La prochaine négociation salariale sera l’occasion de demander des éclaircissements d’autant plus que la rémunération des dirigeants commence à énerver sérieusement en ces temps de dénonciation des privilèges dont nous aurions joui pendant de longues années… Après l’enquête sur les stocks-options de l’Expansion, 15 dirigeants de la SG qui dégagent plus de 14 millions de plus-value, le Nouvel Observateur classe notre PDG en bonne position, avec un salaire de 9 millions de francs au palmarès de " l’argent fou des patrons ". Bref, il faudra plus que de la " transparence " à la Strauss-Khan pour calmer nos nerfs…

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LEGITIME DEFENSE

Pas de surprise syndicale à la Commission Nationale paritaire du 30 septembre, les initiatives prises par l’AFB n’ont trompé personne et le clan des faucons a vu sa stratégie jusqu’au boutiste en prendre un sacré coup. Le président de l’AFB, Michel Freyche se répandait dans la presse quelques jours auparavant pour railler la grogne syndicale soulignant que la première pierre de la nouvelle convention avait été posée par l’accord avec le SNB et que les syndicats n’avaient jamais réussi à mobiliser. Lui et De Massy se voyaient déjà signer leur convention collective avec un ou deux syndicats raisonnables qui comprendraient que c’est mieux que rien…Le problème est que les fédérations de la profession ont su faire leur unité pour couper court à la stratégie de l’AFB. Dans une déclaration faite solennellement en paritaire, les 5 fédérations ont clairement exprimé leur volonté de poursuivre ensemble l’action pour obtenir une convention " digne de ce nom "…et leur conviction que désormais la pression du personnel était indispensable pour faire avancer les négociations avec l’AFB. La décision de l’interfédérale de créer un comité national d’action qui se réunira chaque semaine marque la détermination commune et fera le lien avec les négociateurs " à chaud ". Pour la première fois, au cours de la paritaire du 30, on a vu la délégation patronale quitter la salle sous le coup de " la stupéfaction et de l’émotion "…avant que De Massy ne revienne seul annoncer tout à la fois qu’il proposerait un calendrier de réunions mais que l’AFB ne négocierait pas sous la contrainte… !

Sacré culot de la part de ceux qui cherchent à nous faire négocier depuis 15 mois sous la contrainte de la dénonciation et du retour au code du travail ! ! ! Car finalement, la riposte est justifiée par l’agression : nous sommes en état de légitime défense. Il faudra bien pourtant que l’AFB supporte la contrainte et qu’elle négocie sous peine de voir le plan d’action se dérouler jusqu’à son terme. La stratégie des faucons a raté, il vaudrait mieux que le clan des partisans de la vrai négociation devienne majoritaire. Il semble bien d’ailleurs que les boutefeux soient moins nombreux car l’AFB a commencé a opérer de premiers reculs avec le remise de son projet " modifié ". Mais on reste souvent dans le domaine de l’aménagement sémantique comme par exemple pour le licenciement personnel non disciplinaire, qui ne devra être prononcé " qu’après que l’employeur ait examiné toutes les mesures envisageables pour l’éviter " ! Quoiqu’il en soit, les fédérations participeront aux 2 réunions prévues le 18 et le 26 octobre après midi. De la même manière que l’AFB l’écrit dans son communiqué de presse du 1ER octobre nous apprécierons au fur et à mesure la sincérité des propositions de l’AFB. et s’il s’agit à chaque fois de réécrire la même chose avec des mots différents, alors la contrainte augmentera. Une chose est certaine, inutile pour l’AFB de compter sur la division syndicale, inutile d’espérer noyer le poisson, il n’y a qu’une sortie possible : négocier vraiment, tôt ou…tard avec le maximum de dégâts.

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LA PRIMETTE

En décidant de verser une prime dans les conditions que tout le monde connaît aujourd’hui, la Direction a encore une fois réussi à provoquer un mécontentement général à partir de ce qui aurait dû être un motif de satisfaction. D’aucuns, qui s’étaient exclus pour diverses considérations du mouvement, se sont même crus autorisés à railler la primette… tout en l’encaissant ! Il n’en reste pas moins que les questions posées par la CGT demeurent, et notamment celle relative à la retenue du 22 avril que nous ne manquerons pas de remettre sur le tapis dès cette semaine à la session du CCE. Il faudra aussi que la Direction fasse mieux et plus. Le montant global affecté à cette prime doit être de l’ordre de 80 millions de francs… ce qui est loin d’être à la hauteur des résultats, des dividendes distribués, des stocks-options et d’un certain nombre d’autres choses qui fâchent.

DEPARTS NON CONTRAINTS

BNP-Paribas a fait connaître ses précisions pour les 3 prochaines années. Pébereau insiste beaucoup sur l’équilibre entre BNP et Paribas qui se traduit effectivement par un partage des postes de direction… pour l’emploi, c’est moins consensuel. 1500 suppressions d’emplois à la BNP, 4200 à Paribas, c’est ce qu’on appelle des " synergies revues à la hausse ". Au total BNP Paribas supprimera 3600 emplois en France en 3 ans, mais, selon la formule consacrée, il n’y aura pas de départ contraint en France. Autre départ volontaire, celui de Philippe JAFFRE, qui partira avec une primette de 220 millions. Illustration du pire auquel nous avons échappé, l’accord Total-Elf a été négocié le week-end au Trocadéro dans le plus grand secret : 220 millions pour Jaffré, + 26% pour les actionnaires … il ne reste plus aux syndicats du nouveau groupe qu’à se battre contre les conséquences…

ETAT DE DROIT

Les aléas des activités de marchés ont révélé la nocivité du " deal " sur lequel ses dirigeants avaient bâti la croissance rapide de cette direction. Réorganisations et restructurations au gré des exigences, non-respect permanent des règles du code du travail… il s’est développé un état de non droit dans les modes de direction autant que dans la gestion du personnel… uniquement justifié par les rémunérations extra-ordinaires au sens propre du mot. Mais on ne copie pas les anglo-saxons impunément au pays de Molière. Avec les premiers revers sont venus les premières réactions : postes supprimés brutalement, recours abusifs aux régies, c’est-à-dire à une sous-traitance, management brutal… La réunion du CCE sera l’occasion pour la CGT de proposer à l’expert et aux commissions sociales et économiques de plancher sur le sujet afin de rétablir l’état de droit dans des activités qui font partie, comme les autres, de la " communauté " Société Générale.

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LE MILLION

Elle court elle court, la rumeur sur la prime. On a même entendu parler d’attribution d’actions. Précisons donc : lors de sa rencontre avec les délégués syndicaux nationaux, Daniel BOUTON a annoncé qu’une mesure salariale serait prise rapidement compte-tenu des très bons résultats du 1er semestre et de la pression subie par tous pendant la bataille boursière. Prime unique pour tous, pourcentage d’une mensualité ? … Ceci devrait faire l’objet d’une négociation rapide pour permettre le versement fin septembre. La CGT a rappelé que serait mal venue dans un tel cas une prime proportionnelle qui creuserait un écart important entre son mini et son maxi car chacun avait compté. Autre question en suspens, la retenue pour le 22 avril. Il y a aujourd’hui des gens qui ont eu une ½ journée de retenue, d’autres 2 heures, d’autres pas du tout… sans compter ceux qui travaillaient le 22 avril qui recevront aussi la prime ! Une mesure simple consiste à permettre la récupération par heures supplémentaires, comme cela avait été fait à la fin de la grève de 74.

CONVENTION COLLECTIVE :

3615 QUI N’EN VEUT

Grandes manœuvres à l’AFB fort navrée de ne pas trouver d’interlocuteurs pour discuter de son projet et même pas assurée de voir les syndicats à la réunion habituelle de commission nationale paritaire du 30 septembre. Un nouveau numéro de sa feuille de propagande " demain la banque " vient d’être diffusé. A le lire, on se demande bien quelles obscures arrière-pensées motivent la totalité des fédérations syndicales pour critiquer un aussi joli projet rédigé par d’aussi gentils patrons qui n’ont que " not’ bien " à l’esprit … Réponse à partir de la semaine prochaine dans le 6 pages interfédéral.

REUNION TECHNIQUE

La réunion direction-syndicats du 17 septembre devait être une réunion technique portant sur l’examen des problèmes posés par la mise en œuvre des 35 heures dans les guichets. Un spécialiste de l’organisation est venu plancher sur le sujet devant les représentants syndicaux. Comme l’a dit le DRH, M. PY, ce n’est pas qu’on ne connaît pas les problèmes, c’est qu’on va changer d’échelle. C’est ainsi que l’on a redécouvert que la charge de travail est non linéaire et que certaines affirmations d’un jour peuvent être contestées plus tard comme la spécialisation des agences ou le lien mécanique entre PNB et durée d’ouverture. Ses gros sabots n’ont pas tardé à résonner puisque le spécialiste est immanquablement arrivé à la conclusion que, compte-tenu de la petite taille des guichets SG, " le recomplètement mathématique serait souvent impossible ". En langage normal, ça veut dire que 10% de réduction de temps de travail ne pouvait conduire à augmenter de 10% l’effectif d’un guichet parce que ça ne fait pas toujours un nombre entier ! Tous ceux qui subissent dans le réseau les réductions d’effectifs en vertu de la même règle appliquée dans l’autre sens apprécieront. En gros, il s’agissait donc d’habiller de motifs techniques le refus de créer des emplois, ce qui n’était pas vraiment nécessaire… d’autant que beaucoup va dépendre de la seconde loi.

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LA 25ème HEURE

Complaisamment relayé par le journal la Tribune, le Club des actionnaires ASSACT-SG annonce " avoir tiré 3 leçons " du rôle qu’il aurait joué dans la défense de la banque, essentiellement pour essayer d’obtenir enfin le strapontin que réclame son président depuis longtemps au conseil d’administration. Que l’ASSACT tire des leçons est de son droit, qu’elle s’attribue un rôle dans cette bataille relève plutôt de l’habituel mouvement des résistants de la 25ème heure. Spéculant sur une spécificité des " salariés actionnaires ", elle reste enfermée dans une contradiction insurmontable entre l’intérêt de l’actionnaire et celui du salarié. Les organisations syndicales n’ont pas ce problème, puisqu’elles ont principalement en charge la défense des salariés, y compris en utilisant leur pouvoir d’actionnaire. Les syndicats de la Société Générale n’ont pas hésité à utiliser cette arme par 2 fois, en 93 pour lutter contre le plan de licenciement et récemment pour mettre en échec SBP. C’est ce que nous avons écrit au président et aux membres du CECEI le 27 août : "les salariés de la Société Générale useraient de leur pouvoir d’actionnaires incontournables et continueraient les actions de grève pour obtenir des autres actionnaires le rejet de la réalisation de SBP ". C’est aussi une contre-vérité d’isoler la représentation des salariés actionnaires dans cette bataille. En effet, la quasi-totalité des actions détenues par le personnel est dans le fonds d’entreprise dont la gestion est assurée par un conseil comprenant les représentants de la direction et des syndicats. C’est ce conseil qui a évidemment décidé de refuser d’apporter ses titres à la BNP, et il l’a fait en dehors de simples considérations de gestion actionnariale. Ce qui est véritablement nouveau dans la bataille boursière qui vient de se dérouler, c’est que l’actionnariat salarié soit devenu un moyen d’action du personnel complémentaire des moyens traditionnels. Il ne faut cependant pas le distinguer en tant que tel, puisque démonstration a été faite le 27 août que la grève déterminée des salariés a été le moyen décisif. A la CGT, nous pensons que cette expérience aura contribué justement à resserrer les liens entre le personnel et ses représentants. Elle a montré que la détermination pouvait être couronnée de succès, même quand tous nous prédisaient le contraire. Elle a prouvé l’indépendance des syndicats en même temps que leur capacité à assumer leurs responsabilités.

Pourquoi donc faudrait-il réinventer la roue ?

ENGAGEZ-VOUS QUI DISAIENT

430 emplois supprimés à la Société Marseillaise de Crédit sur 1975, le personnel de la banque apprécie aujourd’hui à sa juste mesure les engagements sociaux pris par le CCF lors de la privatisation de la SMC. Les engagements, négociés par le ministère des finances, confirment une fois de plus de plus la célèbre maxime : les engagements n’engagent que ceux qu’y croient…

ON Y CROIT

- 7500 emplois, + 12% en bourse, le scandale Michelin défraye la chronique des médias et suscite les protestations indignées de la gauche plurielle. Cette prise de conscience salutaire est certainement due aux enseignements de la bataille bancaire qui menaçait d’en supprimer le double…

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EPILOGUE

L’épilogue de l’OPE sur la Générale aura été l’occasion d’une série de perles à la mesure du dépit qu’elle a provoqué. Côté presse, la CGT a disparu dès le lendemain dès lors que la bataille était gagnée, alors qu’il est bien connu que la CGT ne mène que des combats d’arrière-garde. Les thuriféraires du marché ont comme d’habitude expliqué aux béotiens que nous sommes qu’ils savaient, qu’ils avaient toujours voulu cela, qu’en vertu du grand principe " le marché à raison ", ils avaient donc raison. Parmi eux, les analystes, après avoir parié SBP, nous expliquent donc maintenant ce que la SG va faire. On aurait aimé ne pas trouver dans ce concert le syndicat qui n’était pas en grève le 27 et qui cherche à justifier son absence… comme il le souligne, " nous devons agir ensemble ", c’est précisément cela qu’on lui proposait. La palme revient toutefois à Jean-Pierre Chevènement… confondre les dividendes promis aux futurs actionnaires de SBP avec l’intérêt national, voilà qui ne surprendra que ceux qui n’avaient pas remarqué que les sociaux démocrates faisaient cette confusion depuis longtemps !

LA NUIT DE L’OPE

Il y en a un, bien informé, qui raconte avec exactitude la nuit de l’OPE… c’est le Canard Enchaîné qui rapporte l’entrevue de 16 h à la Banque de France entre le directeur de cabinet de Trichet et les syndicats de la Générale. L’article a le mérite de montrer le poids que nous avons pesé ce jour-là in extremis. Vous pouvez le lire sur le site internet de la CGT avec une sélection des perles de la presse.

AUTO-SATISFACTION

Une fois n’est pas coutume, nous pouvons peut-être nous accorder quelques satisfecit de la conclusion de cette bataille. Dans l'affrontement des projets SG-Paribas et SBP, ce ne sont pas les arguments qui relevaient de la logique des marchés qui l’ont emporté : les marchés ont choisi SBP, Paribas dont les salariés n’ont pas bougé est tombé dans l’escarcelle de la BNP. BOUTON a perdu sur ce terrain face à Pébereau… l’intervention des salariés de la Société Générale, leur pouvoir de principal actionnaire ont été déterminants sur le résultat de l’OPE. Déterminants enfin pour bloquer le passage en force au CECEI pour se conclure par un exemple qui fera date et pèsera lourd dans la suite des événements. Voilà prévenus les "prédateurs ", voilà démontré que la détermination des salariés peut s’imposer au marché. A l’heure de méga-fusions qui ne réservent aux syndicats que le droit de négocier les indemnités de licenciements, c’est un tournant. Dans l’histoire de la Société Générale, il vaudra aussi pour la Direction. Le 22 janvier, la CGT écrivait " espérons que nous n’apprendrons pas par la presse que des contacts se tiennent pour un rapprochement avec la BNP, le 1er février BOUTON annonçait l’OPE sur Paribas, après avoir rompu avec Pébereau. Il va de soi que désormais le sort de la Générale ne peut plus être décidé, de la sorte, sans son personnel et ses représentants.

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DECISIF

Malgré les énormes pressions exercées pour imposer SBP, le CECEI n’a pas autorisé la BNP à entrer dans le capital de la Société Générale après son OPE. Il aura fallu 11h30 de réunion à ses membres pour parvenir à rédiger le communiqué de quelques lignes qui enterre SBP. L’intervention massive du personnel de la Société Générale dans la journée de vendredi aura été décisive, ainsi que le soulignait le communiqué des syndicats qui appelait à débrayer dès que possible. Au déclenchement de plusieurs mois d’une bataille boursière sans précédent nous avons refusé de laisser notre sort aux mains des marchés autant que de voir notre avenir scellé par les actionnaires ou les pouvoirs publics. Les derniers atermoiements après que nous ayons contribués à ce que l’OPE de la BNP soit minoritaire ont montré qu’il fallait plus que le simple décompte des voix d’actionnaires pour emporter la décision. Après plusieurs demandes, nous n’aurons été écouté par la directeur du Trésor, représentant l’Etat au CECEI, qu’après avoir appelé à la grève…et il aura fallu être accompagné du personnel pour être reçu à la Banque de France. 11h30 ensuite pour rédiger un communiqué lapidaire, ce très long accouchement n’aurait pas eu lieu sans notre aide à tous. Voilà un cinglant démenti à tous ceux qui croyaient les carottes cuites d’avance, à tous ceux aussi qui considèrent l’action syndicale sans efficacité. C’est peut être une nouvelle donne sur les marchés, nous avons fait la preuve que rien ne devrait se décider contre la volonté des salariés

MASSIF

Presque tout le réseau en grève, et une forte participation du personnel des centraux, la grève s’est répandue comme une traînée de poudre, montrant la détermination de tous…Une détermination telle qu’elle nous a permis de promettre de nouvelles actions au président du CECEI dès la semaine suivante si la décision prise les rendait nécessaire. Certains rebondissements pourraient d’ailleurs nous y contraindre au cas où de nouvelles menaces, recours juridique ou nouvelle OPE interviendraient. Ce serait déraisonnable car cela rendrait impossible toute alternative au projet SBP, fondée sur des coopérations qui peuvent être maintenant à l’ordre du jour, chacun discutant sur un pied d’égalité… tant qu’il n’est pas question de fusion et de suppressions d’emplois ! C’est d’autant plus nécessaire que le bon fonctionnement du secteur bancaire dépendra aussi de la volonté de ses dirigeants de négocier vraiment une convention collective digne de ce nom…

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URGENCES

L’issue de la bataille boursière est connue, c’est fini pour SG-PARIBAS … Reste SBP ! Il n’y aura pas de compromis possible avant la décision que devra prendre le CECEI.

PEBEREAU est contraint par les engagements pris devant les investisseurs, notamment anglo-saxons, qui ont apporté leurs titres : il doit faire SBP, aujourd’hui, demain ou après-demain. Or c’est le danger immédiat, le projet le plus destructeur d’emplois, sans pour autant constituer le champion national qu’il prétend, les véritables maîtres de SBP seront ceux qui l’ont acheté.  PEBEREAU interrogé au CCE de la BNP par la CGT le 18 août a vite fait de jeter aux orties ses thèmes publicitaires, l’intérêt national ? … La BNP ne l’a pas en charge, les suppressions d’emplois ? … bien sûr, il y en aura. Reçus chez BOUTON le 19, les syndicats de la Générale ont réaffirmé leur hostilité au projet SBP. La CGT a demandé si, dans le cadre des discussions organisées par le gouverneur de la Banque de France, il ne risquait d’intervenir un compromis dont nous ferions les frais… réponse claire et nette : il n’y aura jamais d’accord sur SBP. BOUTON a même précisé que sa bataille continuerait si le CECEI autorisait la prise de participation de la BNP dans le capital de la Générale. L’urgence est donc d’empêcher cette prise de participation. C’est pour cette raison que les 5 syndicats de la Générale ont organisé une action du personnel pour faire savoir notre hostilité à SBP auprès du CECEI. Envoyez les fax le plus vite possible car la décision peut intervenir rapidement.

QUEL AVENIR ?

En refusant à la BNP de lever les titres SG, et en barrant la route au projet SBP par ricochet, le CECEI ouvrirait ainsi la seule voie véritable pour rechercher un avenir concerté pour l’ensemble du secteur bancaire… un avenir qui repose sur l’identité et l’autonomie de chaque banque. Questionné sur ce point, BOUTON n’a même pas exclu des partenariats et des coopérations avec la BNP. Dommage qu’il ait fallu cette débauche pour qu’on commence à parler de partenariats-coopérations. Mieux, selon le Wall Street Journal, TRICHET aurait proposé des participations croisées ! A la CGT, on se souvient du sourire amusé du conseiller de DSK, lorsque nous en faisions la proposition avant que le CECEI n’autorise la BNP à lancer ses OPE.

TARTUFFE NETWORK

Depuis la fin de la bataille boursière, on aura rarement vu une telle pression s’exercer sur notre avenir. Décidément, on s’intéresse beaucoup à notre sort. Dans ce concert, relevons la prestation de Michel PEBEREAU sur France 2, qui déclare imperturbable qu’il veut créer des emplois en France, soutenu complaisamment sur la même chaîne par la CFDT BNP qui proclame qu’elle va contrôler les engagements de son PDG… On est pas rassurés ! Mais, à chacun son boulet, on a nous aussi nos lourdauds qui ont envoyé à nos collègues de la BNP une lettre ouverte.

Cette fois, TULOUP est débordé par sa base et ça déjante !

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 LA PEAU DE L’OURS

Dernières infos publiées avant de connaître le résultat des OPE, et la réunion du CECEI mardi 17 au soir… Il n’est pas venu à l’idée des pouvoirs publics de consulter les représentants des salariés une fois le résultat des offres connu, peut-être considèrent-ils que la présence d’un représentant au CECEI est suffisante ? La solution claire et concertée n’inclut donc pas la clarté et la concertation dans le domaine social… ce qui n’est pas fait pour nous étonner, vu le comportement des pouvoirs publics depuis le début. Nous ne pourrons donc compter que sur nous-mêmes pour défendre notre peau… car la peau de l’ours n’est pas encore vendue avec les promesses de dividendes faites au marché...

NOIX D’HONNEUR

A l’incontournable Association contre le raid, qui devrait se saborder bientôt aux dires de ses fondateurs en laissant le souvenir impérissable d’un joli tapis pour souris réservé à l’usage exclusif des membres de ladite association, nous encourageons nos lecteurs à ne pas manquer le spectacle rare qui risque de s’éclipser bientôt au cas où le projet de la BNP l’emporte :  un cadre en train de manipuler une souris d’ordinateur sur le tapis anti-raid ! Avec un pareil bilan d’activité, il va rester des sous en caisse …

AMENAGEMENTS TECHNIQUES

Le ministère du travail a procédé à l’extension de l’accord AFB/SNB sur le temps de travail…considérant sans doute que la date anniversaire de l’abolition des privilèges était appropriée, et sans attendre le résultat du jugement relatif au droit d’opposition des 4 fédérations non signataires, qui n’interviendra que le 28 septembre. Le cadeau à l’AFB risque cependant d’être empoisonné car le ministère à procédé à une extension avec des réserves importantes, notamment sur le nombre de cadres qui verraient leur temps de travail forfaitisé. De plus, certaines dispositions sont en deçà de ce qui est déjà prévue par le projet de loi sur les 35 heures. Tout cela ne va pas simplifier les négociations sur la question et ne sera pas résolus par de simples aménagements techniques comme l’ont chanté peut être trop vite les signataires. 35 heures ou pas, l’AFB est en mauvaise posture et va retrouvé à la rentrée un front syndical uni sur la convention collective…

ON EST PAS RASSURÉS

Sans compter que les conseillers de Martine Aubry nous ont dit, tout en annonçant l’extension imminente, qu’en échange le ministre du travail ferait pression pour que la négociation convention collective avance : dans quel sens ?

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OVERDOSE

La bataille boursière se termine dans une overdose de millions qui laisse bien loin derrière les déclarations d’intentions, de projets et de sens industriel national ou social. Rien d’étonnant à ce que le Figaro s’enthousiasme et qu’il baptise cela " la démocratie du marché "…s’inquiétant même que si les actionnaires ne tranchent pas, les partis et syndicats reprennent la main. Au moins, les 150 millions de francs engloutis dans la publicité auront servi à donner de l’air à la presse écrite qui en avait bien besoin, ce qui n’est pas le cas du spéculateur Georges Soros dont le fonds Tiger a empoché 280 millions de plus-values. En bref, la démocratie du marché ou plutôt la vénalité la plus triviale, façon Rougon-Macquart ? On n’oubliera pas de doute façons qu’il a été englouti de quoi payer la prime d’ancienneté pendant 1 siècle ou 2…

CE N’EST QU’UN DEBUT

Quelle qu’en soit l’issue, il y aura des conséquences sociales, qui sont au premier plan des préoccupations des salariés des 3 banques. Les 3 présidents ont répondu à la lettre que leur avait adressé en ce sens les fédérations CFDT, CGT et FO de la profession. Pébereau le premier, a répondu le 30 juillet en rappelant ses déclarations et proposant la création d’une instance paritaire d’information et de concertation. Bouton et Levy-Lang ont répondu pour leur part ensemble le 3 août , faisant part eux aussi de leur engagement de ne pas recourir à des départs contraints en France, et rappelant la proposition de créer un groupe paritaire d’échanges, de concertation et de suivi. La différence essentielle, comme le notent les fédérations dans un communiqué, est que les présidents de la Générale et de Paribas donnent leur accord pour rencontrer dans un proche avenir les fédérations, tandis que celui de la BNP élude leur demande en se disant prêt à rencontrer les représentants du personnel de la SG et de Paribas. C’est ce que le Figaro appelle " reprendre la main ".

CARTON ROUGE

…au Directeur des relations sociales, M. Levy, toujours à la pointe du progrès. Il est le signataire de la réponse aux syndicats de la SG qui refusent son projet d’accès croupion à l’Intranet… et de surcroît payant ! Oser réclamer 14000 Frs à chaque syndicat, pour lui donner droit à afficher quelques pages sur Canal SG, sans messagerie… ça fait vraiment ringard et grippe-sous . C’est également contraire au droit des syndicats de s’exprimer dans l’entreprise en frappant à la caisse…et ne parlons pas de leurs vertueuses déclarations sur l’amour qu’ils portent au dialogue social ou de leur souhait de disposer de véritables partenaires sociaux. Les relations sociales de ce type ne nécessitent vraiment pas un directeur, elles sont nulles !

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DEMAIN LA BANQUE… DEMAIN LE VIDE ! (SUITE…)

Le 2 juillet dernier les 5 fédérations de la banque (CFDT, CFTC, CGT, FO et SNB) interpellaient l’AFB, au travers d’une lettre ouverte, sur sa " volonté évidente de négocier une convention collective digne de ce nom ". Ce courrier déclinait de façon claire et précise les points de blocage, qui, sans modification substantielle, empêcheraient la reprise des négociations. Un des points évoqués portait sur la rémunération. Rappelons que l’AFB dans son projet envisage la suppression du point bancaire, des points d’ancienneté, de diplômes, de langue, de diverses indemnités (crèche, garde, sous-sol, vestimentaire, intérim…). Dans sa lettre du 21 juillet, l’AFB répond par une explication de texte aux différents points énumérés. FREYCHE, le représentant patronal essaie par cet exercice de style, de ne pas claquer la porte face aux demandes des organisations syndicales… On peut s’interroger devant ce déferlement de revendications patronales qui revoient à la baisse nos acquis sociaux et salariaux en comparaison des résultats des banques en général et de la SG en particulier. Le Conseil d’Administration de cette dernière, réuni mercredi soir par BOUTON annonçait le doublement du résultat net du 1er semestre 99 par rapport à celui du 1er semestre 98 : 8,4 milliards de francs… Outre que ces annonces, bien réelles, fassent partie de l’arsenal utilisé par la Société Générale au sein de la guerre d’infos menée contre l’OPE de PEBEREAU, on peut rappeler à l’occasion que ces résultats ont été obtenus grâce au travail des " collaborateurs " de la Société Générale. Vous serez donc satisfaits d’apprendre que votre PDG " préféré " a vivement remercié les " dits collaborateurs " lors de ce Conseil d’Administration. Mais c’est peut-être au sein de l’AFB par une négociation véritable que nous serions touchés par les remerciements… sous forme d’espèces sonnantes et trébuchantes… genre le maintien du point bancaire… voire son augmentation…107% de progression. Monsieur BOUTON, vous êtes quelqu’un qui compte à l’AFB … Et si vous faisiez un geste en faveur de vos " collaborateurs " pour les remercier ?

CHASSÉS CROISÉS

La présentation de la seconde loi sur les 35 h lance le second et dernier round qui mènera à la réduction du temps de travail dans notre entreprise. Après avoir pesé sur cette loi depuis le début, le patronat bancaire reste suspendu au droit d’opposition des 4 fédérations non signataires dont l’audience avait été repoussée au 28 septembre. En attendant, la Direction de la Société Générale a prévu de convoquer les organisations syndicales le 17 septembre et le 9 octobre. Ces deux réunions ne permettront donc d’aborder l’organisation des agences (et notamment les plus petites) et des services centraux que dans un cadre purement " technique"… Pour l’instant.

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CONSANGUINITE

La multitude des OPE réciproques donnera t-elle raison aux ténors du " combat des chefs " ? C’est ce qu’on pourrait tirer si l’on se contentait des analyses médiatiques des " derniers événements ". Plutôt que de comprendre et d’expliquer les tenants et aboutissants des enchères et surenchères, la presse salue unanimement ce combat d’ego que se livrent les banques et depuis peu l’industrie (via Elf et Total). Résumé de la semaine : " La mondialisation inéluctable mène aux rapprochements entre français, tout ça sous la houlette d’actionnaires étrangers ". Ainsi, HOLLINGER sur RTL , se fait le 24 juin , le chantre de la réunion avec TRICHET et conspue les anti-interventionnistes (" ces anglo-saxons qui n’ont pas de leçon à nous donner "), pour se réjouir cette semaine de la mort de l’establishment et se féliciter de la présence des actionnaires étrangers dans les conseils d’administration qui évitent ainsi la consanguinité du système capitaliste à la française … SYLVESTRE sur France Inter, non sans reste , se félicite le 20 juillet que le pouvoir économique en France ne soit plus fait par une poignée d’énarques mais par les actionnaires (à 40% étrangers…). Ce qui ne l’empêche pas d’enchaîner deux jours plus tard, au sujet du manque d’enthousiasme constaté sur les différents marchés, par la conclusion qui s’impose à ses yeux : " rien dans l’économie réelle ne permet d’expliquer le début de déprime de ces derniers jours au niveau mondial ".

LE CHAINON MANQUANT

Concernant les OPE sur la Société Générale, Paribas et BNP, et à mesure que l'échéance se rapproche, la guerre de l’infos et de l’intox va battre son plein et les chroniqueurs financiers de tout poil vont pouvoir s’en donner à cœur joie !… Dommage que le personnel ne fasse plus entendre une note dissonante dans le concert des marchés, pour donner une suite active au 22 avril, la CGT avait proposé aux autres syndicats de la Société Générale d’organiser une grande manif nationale courant juin. Nous aurions pu à ce moment infléchir les événements et obliger les pouvoirs publics à prendre des positions moins alambiquées !… Car il existe bien une alternative ! L’histoire jugera…

NOIX D’HONNEUR

A la Direction d’ADVI/EUR (fusions acquisitions en Europe Continentale) et plus particulièrement ADVI/RES (ressources humaines) pour sa contribution au climat délétère qui bat des records. Avec ou sans EPO, elle impose une présence maximum à son personnel qui va bien au-delà du supportable… Sortir des locaux de la Défense après minuit, voire deux heures du mat n’est pas une sinécure. C’est juste la routine qui mène au lit et qui permet d’attaquer le lendemain une journée semblable : pression, stress, peur, etc… On comprend mieux pourquoi la visite de délégué syndical met ce petit monde en ébullition. Et si l’inspecteur du travail demandait des comptes ?

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CADRAGE BUDGETAIRE

L’environnement guerrier du moment n’a pas empêché les élus du CCE de plancher sur la note annuelle d’orientation qui fixe le cadre budgétaire pour l’année à venir. L’objectif sacro-saint du ROE à 15% en l’an 2000 rappelé et fixé comme ligne de mire, la note présidentielle décline quelques pistes pour que ses directeurs puissent " développer le portefeuille d’activités pérennes et rentables à moyen terme ". Ils auront surtout carte blanche pour " optimiser nos consommations de moyens " et à faire des propositions dignes des attentes du marché… toujours plus gourmand (et donc plus drastique !) vis à vis de la banque de détail… voilà de quoi rassurer les marchés, mais certainement pas améliorer les conditions d’exploitations dans le réseau.

USINE A GAZ

C’est dans ce même cadre que les élus ont dû plancher sur l’usine à gaz prévue en test pour palier au manque de disponibilité face aux appels téléphoniques de la clientèle. Véritable problème, s’il en est, la solution préconisée par la Direction consiste à rerouter les appels vers des " téléphonistes " sous traitants… Plus facile que de reconnaître que la suppression progressive des bases arrières et le transfert des tâches administratives correspondantes vers les chargés de clientèle relèvent d’une stratégie d’économie à courte vue. Depuis plusieurs années que persiste ce type de dysfonctionnement, nous préconisons la mise en place de secrétariat d’exploitation…Ce serait une réponse plus apte à résoudre le problème global de la qualité de service et donc du développement économique de l’entreprise. Elle permettrait ainsi d’éviter au client, de choisir entre l’indisponibilité et le manque de connaissance bancaire de spécialistes de l’accueil téléphonique.

LE NERF DE LA GUERRE

Saluant le degré zéro du dialogue social dans les banques, tous les élus du CCE de la Société Générale ont refusé de prendre part au vote sur les contraintes organisationnelles résultant du passage à l’an 2000. Ironie du sort, la Banque Centrale Européenne s’apprête à revoir le calendrier d’ouverture de Target. Outre le jour de Noël et le 31 décembre, le Target serait fermé le 1er janvier, le vendredi saint, le lundi de pâques, le 1er mai,  le 25 et 26 décembre 2000… Explication de ces largesse : le coût financier et social.

LE MEPRIS

Les dossiers avancent parfois à petits pas…il en est ainsi de la mise à disposition d’Arpège aux organisations syndicales. Saluée jusque dans les Echos, cette " avancée sociale " n’a tenu que le temps du verni. Livrée aux calendes grecques, la version arpégisée du site Intranet destinée aux syndicats est beaucoup plus light que sa facture (pas de messagerie, articles sur deux pages écrans maxi, deux mois de conservation…). On mettrait de la mauvaise volonté pour vendre le produit que ça ne nous étonnerait pas !

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DEMAIN LA BANQUE… DEMAIN LE VIDE ! ! !

A grands renforts de publications sur papier glacé, l’AFB tente de rassurer le personnel des banques sur le futur contenu de la Convention Collective. Mais les écrits sont têtus. Voici la liste en 20 points des modifications et des disparitions des principales garanties de notre Convention Collective AFB.

    • Disparition du point bancaire.
    • Disparition des points d’ancienneté, de diplôme, de langue.
    • Disparition des indemnités de crèche et de garde, de sous-sol, vestimentaires, intérim (seule " rescapée " l’indemnité de départ réduction de l’indemnité de licenciement).
  • Disparition des minima à l’ancienneté.
  • Disparition de la notion de titularisation, mais obligation d’un année d’ancienneté pour bénéficier des droits.
  • Disparition des dispositions de formation professionnelle des jeunes.
  • Disparition des conseils de discipline.
  • Disparition de la procédure hiérarchique des sanctions.
  • Disparition du principe de chômage des jours fériés (ils deviennent des jours de congés donc peuvent être travaillés).
  • Disparition des obligations à caractère social, restaurant, crèche, garderie.
  • Disparition des procédures CRP et CNP (commission régionale paritaire et commission nationale paritaire).
  • Réduction de l’indemnité de licenciement.
  • Réduction des congés maladie, de maternité, pour enfant malade, pour affaire de famille (mariage, naissance, décès , veille d’examen…) .
  • Création du contrat de travail à durée indéterminée avec rupture prédéterminée (le salarié est automatiquement licencié à la fin de sa mission).
  • Création d’un licenciement pour motif disciplinaire, d’un licenciement pour motif personnel et non disciplinaire.
  • Création d’un statut à plusieurs vitesses (salariés actifs présents dans les entreprises /les nouveaux embauchés).
  • Création d’une mobilité obligatoire.
  • Assouplissement du recours au travail précaire.
  • Instauration du temps partiel contraint et élargissement des possibilités de recours aux contrats à durée déterminée.

L’intégralité du projet AFB est disponible auprès des élus et mandatés CGT, ainsi que sur notre site internet.

HARD SELLING

Face à la détermination unanime des 5 fédérations syndicales , l’AFB continue donc de prêcher maladroitement auprès du personnel via " Demain la Banque " . On y retrouve pèle mêle le discours lénifiant et les tromperies des messages de la DRH maison visant à démobiliser comme pour la grève du 27 février 98…qui fut malgré tout marquée par une forte mobilisation du personnel. Avant d’être des consommateurs benêts et amadoués par la pub comparative sauce AFB, le personnel bancaire a déjà démontré qu’il savait réagir quand on pousse le bouchon si loin.

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QUI DIT MIEUX ?

Les protagonistes des projets SGP et SBP vont donc pouvoir s’étriper à loisir à coups de milliards, pour le plus grand profit des rentiers et des spéculateurs. Enfin, disent en chœur les hérauts des marchés se félicitant de l’échec de la tentative de Trichet vertement critiquée par eux… une ingérence qui serait inacceptable selon nos amis anglo-saxons et allemands qui font pourtant exactement la même chose chez eux. C’est au sortir de la dernière nuit que Bouton a reçu les syndicats de la Générale pour leur faire part de la fin des négociations. Bien entendu, c’est parce que Pébereau s’est accroché à son projet SBP décliné de diverses façons qu’aucun compromis ne fut possible…selon lui. Il a également vertement critiqué les responsabilités des pouvoirs publics et leur intervention tardive, tout en soulignant " nous ne sommes pas restés sans proposition "… des propositions que personne ne peut connaître car les participants ont signé un engagement de confidentialité. Mais à l’heure qu’il est, on retiendra surtout qu’il a cherché à démontrer que la surenchère serait financée par des excédents, même si le montant pouvait nous choquer. Il n’empêche, la tentation sera grande de les récupérer sur notre dos, puisque l’on sait que la BNP a répliqué et que la mécanique infernale que nous avions dénoncée est maintenant enclenchée.

Dans ce contexte nous avons insisté sur les conséquences sociales et sur le climat qui se dégrade. Entre la destruction de la convention collective et les pots cassés de la bataille boursière, on commence à trouver que la barque est un peu chargée, sans parler des 35 heures… Quand on pense aux milliards qui vont être engloutis dans ce mois de juillet, on se dit que les moyens existent de conserver l’emploi et un statut collectif digne de ce nom. Quel que soit le vainqueur à la corbeille, il aura intérêt à ne pas l’oublier…rendez-vous est pris.

 NOIX D’HONNEUR

… à l’inénarrable Association contre le Raid. Après que son fondateur spontané ait déjà déclaré qu’il travaillerait sans état d’âme à SBP, le voici qui fait flèche de tous bois : une brochure, (devrait-on plutôt dire une brochette ?), diffusée à 1 pour dix dont le contenu essentiel est de se proclamer meilleur que les collègues de la BNP, une des rares initiatives de l’association et de son trésor de 2,5 millions. Ne reculant devant aucun sacrifice, l’association a publié un communiqué pour se féliciter " que la parole soit rendue aux actionnaires "… une parole que ses adhérents sauront goûter lorsque, dans un anglais mesuré, la parole en question réclamera leur licenciement pour augmenter le ROE !

CONVENTION COLLECTIVE

Les 5 fédérations ont quitté la commission paritaire le 28 en déclarant que le projet AFB de convention collective n’était pas négociable. Le lendemain, le président retraité de l’AFB jouait au matamore devant la presse en déclarant qu’il faudra bien que les syndicats y passent et qu’ils le feraient certainement dans la dernière semaine de décembre pour éviter le néant… En fait, c’est plutôt l’AFB et les grands établissements qui feraient bien de prendre les syndicats au sérieux. Une lettre ouverte a été rédigée pour préciser les points que les fédérations entendent voir pris en compte. Tant que l’AFB n’en rabattra pas, elles ne céderont pas au chantage. Sachant bien que l’AFB cherche à passer en force en divisant les syndicats, les fédérations ont convenu de coordonner leurs positions. Elles vont diffuser le projet AFB et des explications communes au début septembre et organiser une campagne d’information et de sensibilisation mais elles ont aussi convenu de définir une stratégie commune :  une option que les stratèges patronaux ont peut-être négligé.

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SOLUTION INTELLIGENTE

C'est la grande indignation qui a accueilli l'initiative du CECEI, c'est à dire des pouvoirs publics, de reporter l'agrément à la surenchère de la Générale et de préconiser "une solution différente de SG-Paribas et SBP"… Indignation des investisseurs et de leurs porte-parole habituels qui fustigent l'intervention de l'Etat dans une bataille boursière prometteuse de gains substantiels tout autant que spéculatifs… Indignation de l'association Tuloup qui dénonce "une énorme erreur qui bafoue l'intérêt des actionnaires"… Indignation sélective que nous ne pouvons partager. Toute tardive qu'elle soit, la décision des pouvoirs publics a le mérite de stopper la mécanique des surenchères et de ne pas laisser les marchés arbitrer. Dès le début, tous les syndicats se sont inquiétés que le sort des banques, que notre avenir, dépendent des marchés. On comprendrait difficilement que lorsqu'une porte s'ouvre, on la referme pour des motifs dignes d'une cour de récréation. Prompt à dégainer, le conseil d'administration a revoté dès le 24 pour SG-Paribas et sa surenchère de 10 milliards… une surenchère en cash conçue pour re toquer la BNP comme l'a précisé Yves Perrier au cours d'une réunion de personnel le 25 à la Défense. Oui, mais justement, qui va payer le cash équivalent à 1 an de frais de personnel ? N'aurait-il pas mieux valu que ce conseil précise quelle "solution différente" pourrait être négociée et que 10 milliards cash ne tombent pas rôtis dans le bec d'actionnaires qui n'ont fait que d'ouvrir la bouche pour ça ? Il faut dire que de son côté, Pébereau s'accroche lui aussi à son projet SBP, et que le gouverneur de la Banque de France n'inspire pas un sentiment d'impartialité depuis le début de cette affaire. Il est clair qu'une alternative ne peut pas répondre aux mêmes conditions que le projet SBP affichait : un champion français qui répond aux espoirs de plus-values des marchés anglo-saxons, et l'on peut craindre que Mr Trichet penche pour un machin genre SBP bis. Mais ce n'est pas une raison pour renoncer, car l'arbitrage des marchés, c'est forcément en faveur du capital et au détriment du travail !!! Daniel Bouton a fait un passage éclair à la réunion de personnel du 25 à la Défense pour dire, entre autres, qu'il chiffrait à 3% les chances d'une "solution intelligente". Faut-il en conclure que 3% c'est zéro, et agir en conséquence comme l'a fait le conseil d'administration ? Ou bien faut-il conclure à l'incapacité de ce même conseil à être intelligent pour proposer cette solution ? La CGT préconise depuis le début une alternative fondée sur des partenariats et des participations croisées… au début une idée qui faisait sourire, même au ministère des finances. Aujourd'hui, existe-t-il une autre solution intelligente ? Bouton a invité les syndicats à une rencontre le 30, nous sommes curieux de lui poser la question ainsi que celle concernant les conséquences exactes du financement de la surenchère.

CONVENTION COLLECTIVE

Le projet de convention collective rédigé par l'AFB est parvenu aux fédérations. Pour l'essentiel, il s'agit du projet rédigé des positions développées par l'AFB depuis juin… 98 ! Bientôt sur le site CGT Internet, le texte intégral sera diffusé et commenté par les fédérations qui préparent une déclaration commune pour la paritaire, suite la semaine prochaine…

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38 ANS

La surenchère de la Société Générale sur Paribas promet donc aux marchés qui attendaient de la fraîche pendant 1 an 10 milliards de cash en plus des actions… Sidérant… C’est ce qu’on appelle les joies du capitalisme, en quelques instants, l’appétit des rentiers va se repaître de l’équivalent du coût des 30.000 emplois de la Société Générale. Le personnel mettra pour sa part 38 années de travail pour encaisser la même prime sous forme d’intéressement ! Ceci n’a toutefois pas ému les autres protagonistes qui attendent maintenant avec impatience la riposte de la BNP, et de nouvelles promesses de gains. Ceci n’inquiète pas non plus outre-mesure le ministre des finances dont l’unique souci est de voir se dérouler sans encombre son plan de partage du marché tricolore. Les syndicats de la Société Générale (sauf la CFDT) ont décidé d’adresser une mise en garde aux marchés et au ministre car nous ne pouvons accepter de faire les frais des surenchères boursières. DSK ne peut pas d’un côté proclamer son refus de laisser au seul hasard des marchés le sort des 3 banques (doux euphémisme), et de l’autre rester les bras croisés. Il a les moyens au travers des autorités de tutelle de suspendre les OPE. Il existe bien une alternative, celle que nous préconisons depuis le début les participations croisées sur le modèle du GAP du Crédit Lyonnais. Elle évite la fusion et donc le rapprochement des réseaux… STRAUSS KAHN saisira t-il l’occasion au travers des autorités de tutelle ?

REMIX

La commission nationale paritaire a été de nouveau convoquée pour le 28 juin. L’AFB se décidera-t-elle à remettre son projet rédigé de Convention Collective ce jour-là ? Les fédérations syndicales ont décidé de prendre les devants. Elles préparent une intervention commune pour le 28 pour refuser le chantage à l’échéance du 31 décembre qui se rapproche et pour affirmer désormais les " points durs " sur lesquels elles n’entendent pas céder. Il s’agit de couper la route à la stratégie de l’AFB qui apparaît de plus en plus claire  faire traîner jusqu’à fin décembre pour obtenir à l’arraché une ou deux signatures. Mauvais calcul, ça fait déjà un an que l’AFB fait du surplace et la ficelle est un peu grosse. Les fédérations ont même convenu de diffuser et commenter ensemble le projet de l’AFB dans la mesure ou leurs analyses sont plus proches. Une campagne de sensibilisation sera organisée en septembre au travers de débats pour mieux faire connaître le contenu et les conséquences du projet patronal. Par ailleurs, les fédérations ont décidé d’écrire à la Banque de France à propos du calendrier Target 2000. Il semble que Banque Centrale Européenne soit justement sur le point de reprendre le sujet et les syndicats n’ont pas l’intention d’être une fois de plus mis devant le fait accompli.

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LA NAUSEE

Les couteaux s’apprêtent à sortir à l’approche de l’échéance boursière. A la veille de la décision du tribunal concernant le recours contre l’OPE SBP, la pression augmente de toutes parts. Il y a les supporters du champion français dont une bonne partie de la presse économique, c’est ainsi que la Tribune titre : " l’espagnol BSCH prend une place de plus en plus encombrante dans le capital de la Générale " encombrante pour qui ? On cite des " rumeurs " attribuant au gouvernement une mise en garde, " tout accord avec une banque étrangère pour contrer la BNP serait inacceptable ". Le cabinet Deminor, rien à voir avec le déminage au Kosovo, autoproclamé représentant des actionnaires minoritaires, demande à la COB d’enquêter sur le rachat de titres SG par BSCH … Axa a choisi son camp, tandis que le président des AGF déclare que si son vote est pour SG Paribas, ses actions iront au plus offrant. Tous s’accordent cependant sur un point, ça reste une histoire de gros sous. Le chroniqueur économique d’Europe 1 souligne que c’est la plus value immédiate qui déterminera en dernier ressort l’attitude des actionnaires. La Tribune insiste sur le rôle que joueront les fonds de pension anglo-saxons détenteurs de parts considérables dans le capital des 2 banques, tout comme le rédacteur en chef des Echos, Nicolas Baytou ou Alain Madelin qui s’émerveille sur les ondes de ce bel exemple du rôle nouveau qui revient aux marchés… C’est à en donner la nausée. Plus-values, dividendes, ROE, en bref comment se remplir les poches, les requins de la finance sont attirés par l’odeur du sang. Pas un mot des 130.000 pions qui vivent et respirent dans les entreprises concernées. On attend la surenchère de la BNP, ou celle de la Générale… une surenchère synonyme de quelques milliers d’emplois, de la saine gestion privée. Ne rien faire serait laisser le dernier mot aux fonds de pension et aux rentiers. La CGT se prononce pour organiser une nouvelle action avant que les carottes ne soient cuites. Il faut que le personnel fasse entendre sa voix car personne ne le fera à sa place, et on a bien vu après la grève du 22 avril dans les commentaires, qu’il n’y avait pas que les OPA qui pouvaient être hostiles. La CGT va proposer aux autres syndicats de la Générale de se rencontrer dans la semaine pour décider d’une initiative. Sans initiative syndicale, cette semaine-là ne serait que la semaine où, sauf décision du tribunal, la bataille boursière battra enfin, selon le mot du journaliste impatient de la Tribune, son plein …

CONVENTION COLLECTIVE

L’AFB a repris contact avec les fédérations syndicales pour proposer une nouvelle date de réunion le 25 ou le 28 juin, où elle devrait remettre son projet de convention collective. Elle aura gagné un mois, mais ce n’est pas une affaire de délai, elle aura surtout prouvé que depuis juin 98 elle cherche à noyer le poisson.

Quelques jolis exemples de la parole unique dispensée sur le site internet cgt.SG

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CHAISE VIDE

L’AFB a reporté sine die la réunion de la commission nationale paritaire du 4 juin. Dans une lettre aux fédérations, elle motive son report par le fait que l’accord AFB/SNB ne soit toujours pas étendu par le ministre du travail. Selon l’AFB, cet accord sera une pièce essentielle de la future convention, ce qui suppose qu’elle soit certaine de son application pour nous remettre son projet de convention. Son plan de marche a malheureusement été perturbé par le report au 29 juin de l’audience du tribunal devant statuer sur l’opposition des 4 fédérations non signataires de l’accord. Le ministre embarrassé, hésite à étendre un accord qui pourrait être frappé de nullité. De là à penser que l’AFB, en reportant la paritaire exerce à nouveau une pression sur le ministre, il n’y a qu’un pas que nous n ‘hésitons pas à franchir. Cela d’autant plus que le MEDEF remonte au créneau contre les 35 heures : il demande que les " entrepreneurs soient écoutés et respectés ", en un mot que le ministre du travail et le gouvernement capitule devant les exigences du patronat, notamment pour que la seconde loi ne remette pas en cause le contenu des accords déjà signés, comme dans la banque notamment. Toujours promptes à dégainer, les banques pratiquent donc à nouveau et sans vergogne le chantage à la convention collective... après la menace de dénonciation mise à exécution voici la menace du néant. Conséquence collatérale et non négligeable pour les banquiers, ils gagnent encore du temps pour faire connaître leur projet par écrit. Ils savent que leur projet sera immédiatement publié dans le personnel de la profession, et à partir de ce moment-là, " demain la banque " aura fort à faire pour anesthésier les gens… mais ce n’est reculer que pour mieux sauter !

GRAND-MESSE A L’HOSPICE

L’assemblée des petits vieux actionnaires de la Société Générale a eu toutes les peines à ne pas s’endormir pendant les heures d’exposés à la gloire du projet SG – Paribas et aux hymnes à la rentabilité de nos grands dirigeants … auxquels il faut reconnaître le mérite de sacrifier à cette caricature de démocratie à la sauce capitaliste. Réunis à la porte Maillot, les rentiers ont pu côtoyer Ernest Antoine avant de s’empiffrer de petits fours longtemps attendus. Il ne s’est rien passé, rien dit, sous peine de s’attirer les foudres de la COB. Claude Bébéar fut le plus mal élu du nouveau conseil d’administration, 28% de contre, ce qui lui permettra de recevoir lui aussi ses jetons de présence augmentés, motion votée à plus de 90%… on a beau être à la porte Maillot, on perd pas le nord.

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MÉNAGE A 3

On pouvait lire la composition du futur noyau dur du Crédit Lyonnais dans le tract diffusé par la CGT intitulé " la bourse ou la vie ", il y a déjà un certain temps. Cette clairvoyance n’a rien à voir avec un don surnaturel, les gros sabots du ministre des finances s’entendent de loin. La bouche en cœur, notre socialiste ministre parle de transparence et de neutralité comme s’il n’avait rien à voir avec le partage du secteur bancaire à 3 : semi-public, SBP et Crédit Agricole-Lyonnais… seuls empêcheurs de tourner en rond, les salariés auxquels le ministre propose une data-room sociale qu’il n’est même pas capable d’imposer. Si la stratégie de DSK semble ravir la presse, il n’en est pas de même des autres acteurs concernés. Bouton a encore réaffirmé au comité de groupe du 27 mai qu’il rechercherait une alliance européenne plutôt que de négocier avec Pébereau, les investisseurs sont toujours dans l’expectative et ce n’est pas l’expertise commandée par Pébereau au cabinet CM International qui convaincra les salariés de la Générale… une étude qui se contente de vérifier la validité arithmétique des calculs de Pébereau et qui ne répond pas à la principale question : les engagements sociaux sont-ils compatibles avec les objectifs financiers promis ? Comme le disait ma grand-mère un ménage à 3 c’est toujours bancale !

DIALOGUE SOCIAL ZÉRO

Contre toute attente, la tentative d’obtenir un accord d’intéressement a fait flop. Personne n’a voulu signer la reconduction dans l’urgence de l’accord précédent. Bien fait pour la DRH ! Il va falloir rediscuter pendant le mois de juin… L’AFB, de son côté, a elle aussi encaissé un retour de bâton : elle n’a trouvé personne pour venir signer en vitesse le 28 un accord dérogatoire pour le passage à l’an 2000 applicable dès le week-end du 29 au 30. Les syndicats veulent d’abord prendre connaissance du contenu de son projet de convention collective qui doit leur parvenir la semaine prochaine. Trois sujets qui vont sans doute permettre à nos dirigeants de battre leur coulpe et montrer leur nouvelle fibre sociale.

T’AS PAS 100 BALLES

Le CCE était consulté le 28 mai sur l’affectation des résultats 98. Côté actionnaires, le dividende passe de 31,50 Frs à 36,90 Frs soit 17% d’augmentation tandis que les jetons de présence des membres du conseil augmenteront de 25% pour atteindre 215000 Frs en 99. Côté dessus du panier, ça va pas mal : les 10 plus hauts salaires sont passés à plus de 10 millions de francs, 48% de hausse, et le salaire moyen des 29 dirigeants est passé à 2.593.000 Frs, plus 29%, n’oublions pas non plus les 488300 stocks-options et les 463 millions de bonus… côté salaires normaux, l’augmentation a été limitée à 1,8%, chiffre moyen incluant les hors-classes dont le salaire moyen a progressé de 6,5% à lui seul. C’est ce que certains nomment une saine répartition des fruits de la croissance encourageant l’initiative individuelle et l’esprit d’entreprise… la CGT a voté contre l’affectation des résultats !

ON A EU PEUR

On a eu peur… si le projet SBP aboutit, Yves TULOUP restera quand même et continuera à travailler du mieux possible ; Pébereau a saisi la balle au bond aussitôt : message reçu 5/5, il n’y aura pas de départ contraint. Nous voilà rassurés, en voilà au moins un qui ne risque pas de suppression d’emploi.

Assemblée des actionnaires SG du 4 Juin :

Envoyez vos pouvoirs à la CGT, avec nous vous êtes sûrs de votez contre l’augmentation des jetons de présence et la cooptation de Claude Bébéar au conseil !

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35 HEURES : LE FEUILLETON

La ministre de l’emploi a fait savoir qu’elle ne prendrait sa décision concernant l’extension de l’accord AFB/SNB sur le temps de travail qu’une fois la décision de justice connue … une prise de position prudente et avisée car le tribunal, s’il valide l’opposition des 4 fédérations non-signataires, rendra l’accord nul. L’audience aura lieu au palais de justice de Paris le 26 mai à 15 heures où il y aura foule pour suivre le débat en direct. Le gag consisterait de la part du juge à renvoyer au fond… c’est à dire à plus tard !

PRE-RETRAITES

Le volet " préretraites " de l’accord AFB/SNB est lui aussi au point mort. La réunion à l’AFB du 12 mai n’a rien donné si ce n’est un motif pour que le SNB, ulcéré, quitte la séance. Dans ce domaine comme dans les autres, l’AFB ne lâche rien et se contente pour l’instant de faire le siège du ministère du travail pour obtenir le financement par l’Etat d’éventuels départs qui ne seraient même pas remplacés. On imagine que Martine Aubry,  à qui le MEDEF réclame par ailleurs le prolongement de l’âge de départ à la retraite, accueille avec fraîcheur les sollicitations de l’AFB.

INTERESSEMENT

La Direction a remis aux syndicats un projet reconduisant quasiment à l’identique l’accord actuel arrivé à échéance arguant que la modification était délicate dans la période actuelle… comme d’habitude, la négociation s’est engagée à la dernière minute, tout doit être bouclé à fin mai. Il ne reste plus d’ailleurs qu’une seule réunion prévue avec les syndicats le 26 et la consultation du comité central d’entreprise prévue en catastrophe le 28. La CGT avait pourtant de nombreuses propositions visant à rendre plus juste un système qui défavorise outrageusement ceux qui sont contraints de demander le versement immédiat. Il faut dire que ce n’est pas dans l’air d’un temps où les hauts revenus augmentent bien au delà du rythme de celui du pékin ordinaire ; ce n’est donc pas encore cette fois-ci qu’on va pouvoir observer une évolution dans la politique sociale maison.

PASSAGE A L’AN 2000

C’est sans doute aussi pour laisser le temps à la négociation que l’AFB a remis à la dernière minute aux fédérations un projet d’accord pour organiser les dérogations nécessaires au passage à l’an 2000. Il n’y aura donc pas d’accord signé lors du premier week-end concerné, les 29 et 30 mai. L’accord proposé reproduit celui du passage à l’euro, mais cette fois-ci le nombre de salariés concernés sera bien supérieur, près du double. De plus, l’accord euro, signé par tous les syndicats, a montré que les banques avaient triché sur le problème du personnel sous-traitant pour lequel il a été bien difficile d’obtenir des avantages équivalents. La Société Générale est également expéditive : une simple consultation du CCE le 28 mai pour son 1er week-end de test les 12 et 13 juin. Affaire à suivre donc, sachant que sans accord, chaque direction devra demander une dérogation spéciale à l’inspection du travail pour chaque week-end.

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CAUSES TOUJOURS

La réunion de la commission de la négociation collective s’est tenue le 11 mai au ministère du travail. Elle devait examiner en seconde lecture la demande d’extension de l’accord AFB/SNB sur le temps de travail. On ne s’étonnera pas que le MEDEF et la CGC aient donné un avis positif. Logiquement, CGT, CFTC et FO dont les fédérations ont exercé leur droit d’opposition à l’accord, ont donné elles, un avis négatif. Quant à la CFDT, elle a pratiqué le grand écart, reprenant à son compte les réserves de la fédé des banques CFDT tout en s’abstenant au motif qu’elle se prononce par principe favorablement à l’extension de tous les accords ! La décision appartient maintenant au ministre, mais on connaît le besoin urgent de Martine AUBRY, ce qui laisse peu d’espoir pour les opposants. La décision du tribunal étant attendue le 25 mai, nous pourrions rapidement connaître une situation dans les banques comparable à la chimie : l’accord a été étendu par le ministre et déclaré nul par le juge… La position des signataires et du ministre serait alors très inconfortable et cela d’autant plus que même avec leurs lunettes roses, les fonctionnaires du ministère du travail ont du eux-mêmes exprimer des réserves sur certains points de l’accord rejoignant la critique de l’opposition. Il en est ainsi notamment pour la forfaitisation du temps de travail des cadres, ce qui pourrait au final tout remettre en cause, comme le prévoit le dernier article de l’accord lui-même.

LA CHORALE CHANTE FAUX

L’éminence grise de la finance française, Claude Bébéar, s’est offert la compagnie d’assurances anglaise Guardian Royal. Sitôt la chose faite, Axa a réajusté ses estimations en annonçant le départ de 2000 personnes dont 1500 licenciements dans ce beau pays d’Angleterre libéré du carcan des contraintes sociales qui entravent l’esprit d’initiative… Bébéar, qui est désormais le grand copain de Pébereau, pourra continuer à chanter avec lui qu’ils ne pratiquent pas les départs contraints. La chorale d’ailleurs a tendance à s’élargir, avec Charles de Croisset qui tout en s’occupant d’abord de ses clients a pris quand même 5 minutes pour élaborer un projet de suppression de 578 emplois à la Marseille de Crédit, récemment vendue par l’équipe de Strauss-Khan au CCF, soit 1/3 de l’effectif de la SMC. N’oublions pas non plus, Jean Peyrelevade, qui tout en refusant la BNP et la SG dans la privatisation du Lyonnais pour cause d’emploi, maintient son projet de suppression de 3000 emplois… ainsi que le nôtre, Daniel Bouton, dont la seule parole sur l’emploi dans sa dernière interview aux échos est pour vanter la suppression du ¼ des emplois à l’étranger de 98 à 99. On ose à peine imaginer ce qu’ils feraient en France si leur capacité d’initiative était libérée des contraintes sociales. Une chose est sûre, le chœur des patrons chante faux.

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LES NOUVELLES DU FRONT

Duverger a fait le point le 4 mai devant le CCE des OPE. Le calendrier théorique devrait durer au moins jusqu’au 25 juin sous réserve que l’appel contre l’agrément du CMF soit rendu le 15 juin. Le résultat des offres ne serait connu que le 8 juillet et les titres livrés le 19 juillet… Calendrier soumis aux surenchères possibles. Selon le patron d’INFI, la situation est complètement incertaine d’autant que l’évolution des marchés ne donne pas d’indication : les commentaires des " milieux autorisés " de ces derniers jours laissent à penser que si " les investisseurs attendent pour voir ", ils attendent surtout des surenchères prometteuses de nouveaux gains... dont les conséquences sociales sont connues. Quant à l' échec de l’offre BNP, Duverger a évoqué les différentes interventions de la maison en reconnaissant les " spécificités " des unes et des autres… une manière d’admettre que salariés et syndicats pèsent sur la réaction des marchés.

INTERESSEMENT

La direction réunissait les syndicats le 7 mai pour négocier un nouvel accord sur l’intéressement, après que le précédent soit arrivé à échéance. Ce dispositif fait partie de toutes ces formes de salaires déguisées qui ont été progressivement extraites en dehors du salaire de base. Une masse considérable qui au fil du temps représente l’équivalent d’un mois de salaire pour chacun… mais qui n’est évidemment pas distribué à tous. Il s’agit donc de moraliser sérieusement la politique salariale de la maison. La CGT propose de revoir les règles d’abondement qui profitent aux plus hauts salaires et à ceux qui peuvent investir plutôt que d’être contraints à éponger une dette avec, un phénomène aggravé par la fiscalisation en cas de déblocage. En un mot, l’abondement ne devrait pas se cumuler avec la bonification par catégorie et la fiscalisation devrait faire l’objet d’une compensation au moins en partie en cas de déblocage. Un progrès significatif dans ce domaine mériterait d'être reconnu et serait une première occasion pour la direction d’intégrer une nouvelle dimension sociale dans la politique salariale.

CONVENTION COLLECTIVE

C’est probablement le 4 juin, ou la veille au soir, que l’AFB remettra un projet complet de rédaction de la convention collective, à l’occasion de la commission nationale paritaire. En attendant, l’AFB devrait trouver le temps de remettre un dossier " an 2000 " aux fédérations pour obtenir des dérogations sur le modèle du passage à l’euro. L’objectif de l’AFB est de tenir une première réunion avant fin mai sur le sujet. Par ailleurs, " une réunion technique d’information " va se tenir le 12 mai au sujet des pré-retraites professionnelles. Selon nos informations, l’AFB espère mettre en place un système du genre qui avait été réclamé par Renault et Peugeot. D’abord refusé sèchement par Martine Aubry, celle-ci avait ensuite donné son feu vert, c’est-à-dire l’argent des contribuables, pour cause d’accord 35 heures. En parlant de ça, on saura le 11 mai l’avis donné par la commission de la négociation collective et le ministre du travail sur la demande d’extension de l’accord AFB/SNB.

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INTRANET SUBVERSIF

Conséquence de l’OPE BNP, nous avons obtenu droit de citer sur l’Intranet, c’est-à-dire Canal SG. On pourra donc bientôt consulter depuis chaque poste Arpège des informations syndicales. La CGT est prête bien entendu, puisqu’elle a déjà ouvert un site sur Internet qui fonctionne selon les mêmes principes. Avantage sur Internet qui est accessible à n’importe qui, les infos sur intranet pourront être plus complètes puisque réservées au personnel SG. Quand on consulte Canal SG aujourd’hui, on se dit cependant que l’info syndicale devra susciter un vif intérêt, pour faire naître de nouvelles motivations de se brancher ! La crainte reste malgré tout forte chez nos dirigeants, encouragés ces temps-ci à nous être agréable, mais marqués tout de même par leurs vieilles hantises. C’est pourquoi on nous refuse toujours l’accès à la messagerie interne par crainte officiellement d’un risque de blocage par un usage abusif… cela fera bien sur sourire ceux qui connaissent la messagerie et les motifs de son encombrement : depuis le portrait de Bill et Monica jusqu’à la partie d’échecs en réseau. Cela fera grincer les dents de ceux qui furent abreuvé des messages de la célèbre association dont les membres n’ont pas hésité à utiliser les listes de diffusion. Cela rappelle aussi des souvenirs, quand en 1993, la direction générale menaçait de sanction les syndicats et le CCE pour cause d’usage du fax : il y a à peine 5 ans et nous recevons encore de temps en temps un rappel à l’ordre ! Stupéfiant non ? Quelques-uns nous voient encore taper de la propagande sur une Underwood noire puis tirer le tract sur une ronéo dans la cave…

GROUPE INDIGNÉ

C’est un groupe de cadres, gradés et employés indignés qui nous a fait parvenir un message venant de la direction de RESS, (la gestion de la branche INFI)… Un message de la direction qui " organise " la grève du 22 en assurant service minimum, récupération, et tour de garde. On comprend évidemment que ces messieurs peu rompus à l’exercice du droit de grève aient cru que leur position hiérarchique continuait pendant un débrayage – Erreur ! Dès lors qu’un salarié débraye, il est libre… et en principe, ce sont les syndicats qui organisent les grèves. On note dans ce message l’affirmation " nous sommes responsables d’assurer la continuité du service ", ce qu’il ne fallait justement pas faire, heureusement que le réseau n’a pas " assuré la continuité du service " !. Et même re-erreur car un certain nombre de dérapages du même type ont eu lieu ailleurs, provoquant ainsi des confusions largement exploitées ensuite par les gens hostiles au mouvement. Il n’est que lire la réaction indignée de ceux qui ont reçu le message de RESS pour mesurer les risques que ces initiatives font peser sur la suite du mouvement, or l’essentiel, c’est d’assurer " la continuité du mouvement ". De cela, la CGT et les autres syndicats en sont responsables.

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A SUIVRE

L’objectif a été atteint. Personne ne peut sérieusement ironiser sur le résultat de la grève du 22 comme le souligne le communiqué intersyndical : message clair et fort aux marchés et détermination largement partagée par le personnel. Le même jour, le conseil des marchés financiers annonçait que le calendrier des OPE durerait, au moins jusqu’à la fin juin. Le fait nouveau, c’est que dans une bataille boursière, les salariés interviennent, " l’irruption du social dans le monopoly ". L’acquis du 22 engrangé, la CGT pense qu’il faut que la pression du personnel se poursuive et que cela doit se faire sous la responsabilité des organisations syndicales qui sont les seules à ne pas pouvoir être accusées d’être de simples courroies de transmission. C’est pourquoi la CGT préconise une prochaine étape, tenant compte de la longueur du calendrier boursier, qui pourrait permettre d’organiser une manifestation nationale, avec de vrais banderoles syndicales dont le terminus pourrait être la bourse et non la BNP, car c’est aux marchés que nous nous adressons ! L’échec de l’OPE de la BNP sur la Société Générale consommé, tout le monde sera plus fort pour défendre l’emploi contre l’appétit des marchés.

PRESQU’UN MOT DE TROP

Récupérée, pas récupérée, la plupart des commentaires sur l’action du 22 a tourné autour de cette question, comme prévu ! La raison en est évidente : en discréditant l’action, on espère rendre la main aux marchés. Encore une fois le rédacteur en chef des Echos a résumé fort bien cette idée, le 23 sur RTL : accusant les syndicats de la Générale d’avoir organisé une grève qui n’a gêné que nos clients, et qui contribuerait à dresser les salariés les uns contres les autres, il nous a enjoint de laisser faire le marché pour mener à leur terme des OPE ou des OPA "ce qui est suffisamment compliqué "…On ne saurait mieux résumer la chose : de quoi se mêlent-ils ! C’était d’ailleurs le credo de tous les journalistes qui interrogeaient les syndicats de la Générale le 22 après-midi : êtes-vous récupérés ? C’est France 2 qui a fait le plus fort au 20 h en glosant sur l’astucieuse récupération avant de donner la parole à une déléguée syndicale qui disait que le nombre de grévistes, c’était "presque trop ". Presqu’un mot de trop de la part d’un représentant du personnel de la Société Générale, mais France 2 devait quand même conclure que la Société Générale se trouvait en position de force grâce à ce mouvement, une manière d’avouer que la bourse ne s’y trompera pas.

…NOIX D’HONNEUR

On ne pouvait la rater, elle est pour Michel Pébereau qui a fait déployer le 22 après midi sur la façade du siège social de la BNP des banderoles à destination des manifestants de la Générale...manque de bol, personne n’est venu. Pébereau n’a pas compris que ce sont les syndicats qui organisent les grèves et pas les rumeurs. Si le personnel de la Générale a montré le 22 qu’il était bien vivant, Pébereau a plutôt montré qu’il prêchait dans le désert !

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REUSSIR LE 22

Les tentatives se multiplient pour dévoyer et dévaloriser le mouvement décidé par les syndicats de la SOCIETE GENERALE. Depuis " Libération " qui réduit l’événement à l’affrontement ridicule de 5 dirigeants anonymes avec l’Association " Tuloupes " en passant par la Tribune qui cherche les signes d’implosion des syndicats tous les jours. On cherchera vainement dans la presse la moindre information objective sur ce que disent les syndicats de la SOCIETE GENERALE, divisés selon certains, à la solde de leur direction selon d’autres, ou à la remorque des cadres dirigeants. Cela ne nous empêchera pas de préparer activement le succès du 22 et sa suite. Les syndicats ont mis au point un texte à diffuser à la clientèle le 21 et le 22 au matin et qui sera publié dans le Monde. Le 22, les syndicats appellent le personnel à se réunir pendant le débrayage pour débattre de la suite du mouvement et discuter de la possibilité d’organiser une manifestation nationale : cela signifie bien sûr d’arrêter le travail le 22 après-midi, y compris dans les services centraux. Ce devrait être une grande première pour un grand nombre de cadres logés à Valmy dont personne ne comprendrait qu’ils se dispensent de mettre les mains dans le cambouis, la SOCIETE GENERALE devra être réellement fermée pour tout le monde. Le résultat du 22 sera en effet capital pour la suite, car au-delà de tous les commentaires, ce sera, après les signatures sur la pétition, la seule action concrète dont dispose le personnel pour manifester sa volonté en toute indépendance. Le 22, la presse et les marchés auront les yeux braqués sur la SG.

LES LOUPÉS

Parmi les dérapages, le zèle déployé par les " loupés ", entendez les membres de l’association contre le raid… L’exploitation de cette initiative par la presse suffirait à se convaincre de son pêché originel, un pêché qui oblige son initiateur, Yves Tuloup, par ailleurs membre du comité de direction, à protester de " l’indépendance " de son association. Mais il y a pire, emportés par leurs mauvaises habitudes, les sergents recruteurs ont tendance à donner des ordres et exercer des pressions qui risquent de gêner l’action organisée par les syndicats. Parmi les débordements, on remarque des scores d’adhésion qui ne laissent aucun doute sur la liberté des décisions. Le plus grave est qu’au final, cette association finit par aboutir au résultat inverse de son objet. Il y a de quoi être consterné par les arguments que ses fondateurs voudraient publier dans la presse : dire que SBP ne doit pas se faire parce que les équipes SG sont meilleures que celles de la BNP est vraiment une ânerie… c’est faux et cela conforte l’image d’une SOCIETE GENERALE méprisante et dominatrice. Dire que la SOCIETE GENERALE est dans la division 1 mondiale et que la BNP n’a qu’à disparaître puisqu’elle n’y est pas ; c’est aussi une ânerie, car c’est admettre que quelqu’un doit disparaître. En définitive, les arguments de cette association de loupés pourraient bien donner raison au patron de la BNP. Il ne fait que jouer la règle du jeu que nos loupés ne contestent pas. Il vaut mieux dans ces conditions éviter de leur donner les moyens de faire plus de dégâts, et agir avec les syndicats.

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FERMETURE PROVISOIRE

Les syndicats de la SOCIETE GENERALE ont décidé d’appeler à une demi-journée " banque morte " le 22 avril après-midi. Quelques jours après la remise de la pétition, l’action continue, logiquement et avec détermination. Rien à voir avec les tentatives de récupération, le mouvement engagé par les syndicats est le seul capable d’être massif, d’aboutir, et il s’appuie sur une déjà longue histoire unitaire pour la défense de notre emploi. Cette action déterminée, et elle seule, peut mettre en échec l’OPE de Michel Pébereau qui accuse déjà les syndicats de la SOCIETE GENERALE d’être manipulés et ricane sur les mouvements de la troupe : parole d’orfèvre de celui qui a supprimé 7000 emplois à la BNP tandis que certains de ses syndicalistes vantent sa " gestion solidaire de l’emploi ". L’indépendance du mouvement initié par les syndicats de la SOCIETE GENERALE est donc une garantie de son succès, et c’est bien ce que le communiqué des 5 rappelle à juste raison. Il faut maintenant tout faire pour réussir le 22. Les syndicats ont prévu de s’adresser à la clientèle en publiant un tract spécifique, car il faut que l’opération soit expliquée et qu’elle se voit. Ils invitent également le personnel à se réunir le 22 pour approuver des motions qui prévoiront la poursuite de l’action. Le calendrier du Conseil des Marchés Financiers sera connu vendredi prochain, ce qui placera l’action du personnel de la SOCIETE GENERALE au cœur du lancement des opérations boursières. Justement, il paraît que les marchés ont le blues, et se plaignent que ces OPE ne soient pas un long fleuve tranquille où l’on peut naviguer sur des perspectives de juteuses plus values ; ce qui tombe très bien. En définitive, notre mouvement préfigure peut-être une nouvelle donne, l’irruption du social sur le monopoly des marchés financiers. Si la SOCIETE GENERALE sera banque morte le 22 après-midi, son personnel, lui, est bien vivant !

GROSSE COLERE

La guerre des OPE ayant été lancée dans le secteur bancaire, la capacité de l’AFB à négocier pour le compte d’ennemis déclarés pose problème. C’est dans une atmosphère quelque peu surréaliste que se sont tenues les 2 dernières réunions de la commission nationale paritaire pour la négociation de la convention collective. Que dire des projets AFB de liquidation de l’article 49 et des indemnités de licenciement dans un tel contexte ! Ceci n’a toutefois pas empêché l’AFB de continuer à enfoncer le clou en déclenchant la colère du SNB, signataire de l’accord de branche sur les 35 heures. Il faut dire qu’il y avait de quoi : non seulement l’AFB persiste à vouloir complètement liquider le système salarial de branche, mais elle prévoyait même de créer une prime provisoire d’ancienneté payée uniquement dans les banques qui ne réduiraient pas le temps de travail au-delà de l’accord de branche. Résultat, l’AFB a réussi à reconstituer le front syndical… Au prochain round le 14 avril, les fédérations ont convenu d’exiger de l’AFB de nouvelles propositions, claires et qui répondent enfin aux attentes des syndicats. Elles exigeront également que la dénonciation de la convention collective soit suspendue, pour le moins on ne change pas les règles dans un tel cataclysme !

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