TOUR DE CHAUFFE

La première réunion devant déboucher sur les négociations d’entreprise s’est tenue le 3 février. Elle a principalement été consacrée à établir, comme prévu, une liste des sujets à aborder, à partir des accords dénoncés, des usages internes et des instructions. PY a précisé l’état d’esprit de la direction : " nous n’avons pas l’intention de faire table rase " a-t-il souligné en ajoutant qu’il faudrait faire mieux que la branche sans forcément reconstituer les choses à l’identique. Nous verrons à l’usage… 4 thèmes principaux de négociation ont été définis : salaires, classification et recours, temps de travail et protection sociale. D’ici une semaine, la direction devrait nous faire parvenir deux documents : une liste des instructions dont l’application est maintenue, comme par exemple les indemnités de crèche, allocations d’études ou de vacances, et une liste des sujets de négociation classés par thème reprenant ceux évoqués au cours de la réunion du 3. Parmi les principaux points à négocier, ceux concernant les salaires, la classification et la protection sociale sont les plus urgents. Ceci concerne notamment les dispositions relatives aux minima, aux garanties de classification pour les lauréats des cursus cadres ou gradés, ou à la prise de fonction dans certains métiers, le devenir du complément de gratifications, et dans le domaine de la protection sociale le congé maternité et les congés spéciaux. Les dates de réunion des groupes seront fixées le 8 et chaque réunion devrait se conclure sur un relevé de conclusions pour permettre la mise en application immédiate des points faisant l’objet d’un consensus. Le temps de travail, et ses sujets liés comme le temps partiel et les horaires variables devront attendre.

 

LA MEDAILLE

Concrètement, la première négociation, stricto sensu, n’aura pas été fameuse. Il s’agissait des primes versées à l’occasion de l’obtention de la médaille du travail à 20, 30, 38 et 43 ans. Manifestement, les représentants de la DRH avaient prévu de faire durer le plaisir, et il a fallu deux heures de charges pour obtenir enfin que soient lâchés les montants proposés par la direction… à un niveau bien inférieur aux anciennes primes ! Officiellement, il s’agit de ne pas alourdir le coût de cet avantage, environ 75 millions de francs l’an, au regard du très grand nombre de bénéficiaires potentiels. Quand on sait que la masse salariale SG va progresser de 20% en 99, soit 2 milliards de francs, du fait des bonus pour l’essentiel, on se dit que le doublement du coût de la médaille ne pèse pas lourd. Ce premier test est-il de mauvais augure ? Les 5 syndicats ont refusé de poursuivre la négociation sur de telles bases et réclament à la direction de nouvelles propositions.

 

OLA !

Daniel BOUTON a reçu les 5 délégués nationaux pour les informer de l’accord conclu avec BSCH, 1 heure avant la diffusion du communiqué de presse, ce qui est un progrès modeste, mais un progrès tout de même. Sur ces fiançailles avant mariage, BOUTON a précisé qu’elles n’entraîneraient pas d’économies sanglantes, mais que pour la première fois dans l’Europe bancaire des centaines de personnes allaient travailler ensemble. Ola ! On notera par contre que pour l’avenir, BOUTON reste convaincu qu’il ne restera que quelques acteurs majeurs au plan européen et que ce qui compte est d’en faire partie… Un partenariat donc, mais avant la bagarre finale, pas vraiment rassurant !

 

 

A consulter sur le site CGT internet : les dispositions provisoires présentées au CCE le 10 février sur les 35 heures.