ETAT DE DROIT
Alors que la CGT proposait au Comité Central d’Entreprise de s’intéresser de près aux dysfonctionnements, notamment sociaux, pour rétablir l’état de droit du travail au sein d’INFI, la direction répondait qu’elle présenterait un projet de réorganisation à la fin de l’année. Et revoilà le projet De Bonneuil de filialisation qui ressort du placard, selon des sources bien informées reprises par l’AGEFI ! Est-ce une fuite destinée à préparer le terrain pour conforter le caractère " inéluctable " de la chose ? Ce serait un peu rapidement mettre de côté le rôle des représentants du personnel dont on a vu dans la dernière période que leur avis pouvait compter. Le dogme de l’infaillibilité des projets patronaux en a pris un coup. Concernant INFI plus précisément, le recours très répandu à la sous-traitance, le non-respect du droit du travail, les méthodes brutales de direction n’ont pas prouvé de supériorité quelconque, même pas d’un strict point de vue financier. L’expert du CCE commencera donc son travail le 13 octobre en rencontrant les élus pour préciser sa mission, et pour recueillir de premiers témoignages.
TECHNO PARADE II
Après la réunion du 17 septembre, sur le cadre technique de la mise en place des 35 heures en agences, ce fut le tour des services centraux le 7 octobre. L’occasion pour le DRH M. PY et un spécialiste organisateur conseil de nous rappeler que la mise en place des 35 heures allait se dérouler dans un cadre particulier et allait concerner des activités très différentes… une vraie découverte ! Tout ça pour dire qu’il sera difficile d’appliquer 35 heures alors qu’il ne connaît aucun cadre " capable de se vanter de respecter les 39 heures ", " qu’une des caractéristiques de l’encadrement est qu’il n’a pas d’horaire "… Ainsi la grosse majorité des cadres des services centraux appréciera sûrement l’opinion qu’a le DRH de leur travail… " Les cadres ont des salaires conséquents, des horaires non contrôlés qui leur permettent d’arriver aux heures qu’ils veulent, manger en 2 heures mais qui sont capables d’aller en Chine pendant une semaine sans broncher " !
LA PRIMETTE
Dans sa précipitation, la Direction avait oublié de verser la primette aux salariés à l’étranger. Après le rappel à l’ordre du secrétaire, espagnol, du comité européen, la chose fut réparée. On ne sait rien en revanche des bruits divers sur certains montants attribués qui n’auraient rien à voir avec la primette… La prochaine négociation salariale sera l’occasion de demander des éclaircissements d’autant plus que la rémunération des dirigeants commence à énerver sérieusement en ces temps de dénonciation des privilèges dont nous aurions joui pendant de longues années… Après l’enquête sur les stocks-options de l’Expansion, 15 dirigeants de la SG qui dégagent plus de 14 millions de plus-value, le Nouvel Observateur classe notre PDG en bonne position, avec un salaire de 9 millions de francs au palmarès de " l’argent fou des patrons ". Bref, il faudra plus que de la " transparence " à la Strauss-Khan pour calmer nos nerfs…