Infos 2003 et avant (243)
PAQUET CADEAU
Il semble malheureusement qu’en matière sociale, l’année 2004 se profile sous de bien mauvais auspices… Il y a eu la réforme des retraites dont on commence seulement à mesurer les conséquences, particulièrement pour ceux qui croyaient à la possibilité de partir plus tôt après une carrière longue…la direction de la Générale a même publié une note le 11 décembre et met en place un SVP retraite, elle aurait mieux fait de mettre en place un Sauvez Nos Retraites ! Vous pouvez toujours appeler, ils vous expliqueront pourquoi vous n’avez pas droit de partir. Il y a aussi la loi actuellement en débat au parlement sur le dialogue social… il était question de lui redonner de la dynamique en modifiant les règles de représentativité, par exemple en interdisant au patronat de continuer à signer des accords avec 1 seul syndicat minoritaire. On est arrivé en fait au quasi maintien des règles déjà existantes mais avec un lapin glissé dans le chapeau, la possibilité de signer dans les entreprises des accords plus défavorables que la loi ou la convention collective… une vieille revendication du MEDEF qui plaide depuis longtemps pour la liquidation de la hiérarchie des normes. Pour s’assurer de l’efficacité de la méthode, le MEDEF a aussi obtenu de son ministre la possibilité de faire signer les accords d’entreprise par les comités d’entreprise ou les délégués du personnel, un must dans les PME où le patron fait les listes de candidats « indépendants » lui-même ! Bien sûr, les salariés des grandes entreprises comme la nôtre risquent moins, encore que … cette logique poussée à son terme autoriserait des dérogations locales à l’accord d’entreprise sur les 35 heures. Enfin, cerise sur le gâteau, le MEDEF s’active pour s’affranchir des contraintes qui retardent un plan de licenciements. Officiellement, il s’agit d’une négociation qui suit la « suspension » par le ministre du travail des articles de la loi de modernisation sociale. L’objectif du MEDEF est d’aboutir le 12 février. La loi de modernisation suspendue contraignait le patronat à justifier économiquement les licenciements, son projet propose d’offrir « une information sincère » aux représentants des salariés…
CLASH AU CCE
La séance plénière du CCE a tourné court le 16. Les élus ont quitté la réunion après que la direction ait définitivement refusé de retirer son projet permettant d’ouvrir des agences avec un seul agent, ou bien de poursuivre la négociation avec les syndicats. La CGT s’opposera fermement partout où elle est présente à de telles ouvertures et nous confirmons l’avertissement lancé au président et au directeur du réseau. Si malgré notre opposition, un drame se produit dans de telles circonstances, nous les poursuivrons au pénal pour mise en danger de la vie d’autrui. Au delà de l’action des élus dans les instances locales convenue intersyndicalement, la CGT appelle le personnel à refuser de travailler à ses risques et périls dans ces conditions et à le manifester. Vous pouvez lire sur notre site intranet le témoignage vécu d’une chargée d’accueil qui crie son refus et télécharger un modèle de pétition.
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CALENDRIER 2004
A défaut de vous offrir un calendrier 2004 aux couleurs de la CGT, nous avons quelques dates fort attendues à vous donner. D’abord, la négociation salariale annuelle va démarrer le 9 janvier et la dernière réunion est prévue le 9 février… Compte-tenu des délais de fabrication de la paye, les résultats de cette négociation interviendront au plus tôt fin février. Autre sujet attendu, la négociation sur l’évolution du CET et sur le temps partiel, début mi-janvier, fin prévue mi-mars.
SARKO SIMPLE FLIC
Effrayé sans doute de la volonté des banques d’ouvrir des agences avec une seule personne présente, Nicolas Sarkozy a conclu une convention de sécurité avec la Fédération Bancaire Française. Elle dresse « les principes d’une large coopération entre les 2 maisons »… Le paysage bancaire va changer. Désormais, Nicolas garantit donc la présence d’au moins deux personnes dans chaque agence bancaire, un conseiller de clientèle et un flic ! Vous ne le croyez pas ? … Vous avez raison. Au moment en effet où toutes les organisations syndicales de la Société Générale s’apprêtent à mettre solennellement en garde la direction du réseau au CCE du 16 décembre, la publicité sur cette fameuse convention tombe à pic pour les banquiers. Las, son contenu se limite à la transmission d’informations, à faire des statistiques et des groupes de travail… du vent !
LE PSC AU STADE DE FRANCE
La question du choix de l’emplacement du PSC Ile de France Nord est venue à l’ordre du jour de la commission de suivi 4D à la demande de la CGT. Premier épisode, la direction assure pendant les négociations et la consultation du CCE que pour le PSC, elle cherche des locaux « entre la Gare du Nord et la Gare de l’Est ». Le directeur du réseau répond ainsi à l’inquiétude d’un représentant du personnel d’Amiens : « il ne faudrait pas ajouter le métro au train pour ceux qui vont suivre leur poste ». Novembre 2003, deuxième épisode, le comité d’établissement de Saint Denis discute de l’emplacement du PSC… des rumeurs parlent d’un immeuble proche du stade de France en pleine zone « les borromées »… une consultation du personnel est organisée : sur 46 personnes, 3 sont d’accords pour s’y rendre. Troisième épisode, Mrs Burlot et Brockmann répondent à la CGT en commission de suivi : « St Denis n’est qu’à une station de la Gare du Nord » et lâchent, d’ailleurs le bail est déjà signé ! Fermez le ban …coût minimum, 45 minutes de transport supplémentaires par jour depuis la gare de Saint Denis ! Voilà qui va donner du grain à moudre supplémentaire à la discussion du comité central d’entreprise du 16 décembre prochain. Pas question d’accepter ces méthodes expéditives du même tonneau que la foireuse opération de Saint Ouen, où l’immeuble entier a fait l’objet d’un bail qui a dû être piteusement résilié à grand frais. La moindre des choses lorsqu’on choisit un lieu de travail pour des gens que l’on contraint de se déplacer, c’est de les consulter avant de signer, la direction ferait bien de s’en souvenir.
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C’EST TOUJOURS NOËL AU CRCM
La CGT a demandé à la direction de rediscuter de l’horaire d’arrêt du travail dans les CRCM le 24 et le 31 décembre. Consciente que le nombre d’appels allait chuter significativement les 2 soirs de réveillons, la direction du réseau a prévu de stopper les réponses à 17 heures… sage décision, mais que faire de l’équipe qui termine son service à 22 heures tous les soirs ? Dans leur grande générosité, les patrons de DIST/CAD ont autorisé les téléconseillers à poser une ½ journée de RTT ou de congé annuel, et comme il en manque encore un peu, ils devront malgré tout rester jusqu’à 17h30 ! Quant à ceux qui n’auraient plus de congés, il faudra jouer à la belote jusqu’à 22 heures pendant que leur famille et leurs copains fêteront Noël et le Jour de l’An !!! Naturellement, les patrons en question auront pendant ce temps ingurgité huîtres et foie gras (voire caviar). On notera au passage que les directeurs locaux des CRCM n’ont pas voix au chapitre. La CGT, présente sur les CRCM, a la ferme intention de ne pas laisser le Père Noël zapper le CRCM…
4D, LES NOUVELLES DU FRONT
La prochaine commission de suivi se tiendra le 8 décembre tandis que la consultation du CCE sur les opérations 2004 est prévue pour la séance du 16. Alors que les premiers pôles administratifs, les PSC, et les CRCM montent en charge, les difficultés s’accumulent, contredisant le discours rassurant de la direction du réseau. Comme d’habitude cette dernière prétend que tout va pour le mieux, sauf que l’on constate son incapacité d’unifier et de codifier les procédures dans les PSC par exemple, alors que vont se multiplier les opérations en 2004. Même improvisation dans les CRCM , la charge des appels
grimpe sans que les moyens suivent et soient
adaptés, les appels se succèdent sur le poste du téléconseiller sans interruption. Et que dire de la désinvolture vis à vis de l’allongement prévisible des temps de transports en région parisienne, plus de 20 salariés de Meaux qui auraient entre 1h30 et 3 heures de temps de transport supplémentaire jusqu’à Paris ! La commission de suivi ne va pas chômer, d’autant que les motifs de conflit pourraient bien se multiplier, comme à propos de la fermeture des plates-formes télémarketing…
ZERO BLABLA
Depuis plusieurs années, la CGT ferraille aussi pour les sous traitants… Notamment dans les services centraux parisiens où un salarié sur quatre, n’a pas le statut SG, ni celui de la convention collective AFB. Présentée comme une variable économique majeure, il n’empêche que la sous traitance se traduit souvent comme une zone de non droit insupportable dont on peut quand même douter de l’intérêt économique. Le sous traitant devant être redevable à tous du salaire qu’il touche…alors qu’il est facturé 5 ou 6 fois plus à la SG. Tout ça tourne rond quand l’omerta règne et qu’il n’y a pas de regards extérieurs…ainsi, les restructurations perpétuelles présentées au CE entraient jusqu’à maintenant dans ce « voile pudique ». Mais c’est par une réponse à un courrier de la CGT, que la direction vient d’accepter de soulever le voile…. Les dossiers de restructurations pourront dorénavant comporter les conséquences sur l’ensemble des activités et des emplois, SG ou non. Comme quoi, la lutte contre la précarité, la CGT la pratique pendant que d’autres en parle… beaucoup. Cette avancée montre que les droits existent et que ça vaut la peine de les faire respecter…
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BUSH OU MAO ?
On n’y croyait plus, mais tout arrive… devant la commission économique du Comité Central d’Entreprise, Alain Launay, chargé à la direction du réseau de 4D, l’a dit crûment : « c’est fini de fourguer des produits aux clients coûte que coûte » ! Depuis le temps que nous mettons la direction en garde contre les risques que cette politique nous faisait courir, saluons la prise de conscience. Il s’agira désormais de proposer des produits adaptés aux besoins de notre client… ce qui semble pour le moins un minimum. Le représentant du réseau a néanmoins tenu à souligner que cela prendrait un certain temps. Il s’agirait pour le réseau d’une véritable « révolution culturelle » consistant à substituer « des frappes chirurgicales » au « tapis de bombes » des campagnes et challenges qui sont encore courants aujourd’hui. Comme quoi le petit livre rouge aurait un rapport avec la stratégie militaire. Entre Bush et Mao, le vocabulaire d’Alain Launay hésite… Qu’il permette aux soixante huitards de lui rappeler qu’il énonce là une doctrine simple : un service marchand ne vaut que s’il répond à un besoin ! Limite marxiste…
A LA PETITE SEMAINE
De son côté, la commission formation du Comité Central rencontrait Jean Reine, directeur de la formation. La CGT lui a demandé de s’expliquer sur ses prises de positions exprimées dans une interview de la revue Banque de Novembre. Il y a de quoi s’interroger en effet. Alors qu’un accord interprofessionnel vient d’être signé, le patron de notre formation proclame des opinions rigoureusement contradictoires avec les principes établis par cet accord. Selon lui, la formation doit être réactive, c’est-à-dire courte et ciblée sur les besoins identifiés. Aucun intérêt si on l’en croit, à capitaliser des formations longues sur la durée de la carrière professionnelle. L’heure serait au passage à un « système sophistiqué d’offres spécifiques »… « un sujet précis » pour « une ½ journée, voire 1 heure ou deux » ! Et il en rajoute même : « je me demande si cela fait sens de savoir que telle personne a suivi un stage il y a 20 ou 25 ans »…C’est vrai ! Cela sert à quoi d’avoir été polytechnicien, il y a 30 ans ? Interpellé, Jean Reine a répondu benoîtement, l’interview a été réalisée en juin 2003 et seulement publiée en novembre, après la signature de l’accord ! Reconnaissant implicitement que sa profession de foi était contradictoire avec. Posons la question : s’il a dit vrai en juin, comment pourra-t-il mettre en œuvre des principes auxquels il ne croit pas ?
NOTES ANNUELLES
En cette période de notes professionnelles, il est bon de rappeler que les agents ont des droits qui doivent être respectés. En premier lieu la CGT a obtenu qu’une instruction de la DRH rappelle aux hiérarchies que les entretiens individuels doivent précéder la rédaction des notes professionnelles. De plus, la convention collective précise que cet entretien doit permettre au salarié d’exprimer ses besoins de formation et ses attentes en matière d’évolution professionnelle. Enfin l’article 36 prévoit que le salarié dispose d’un délai minimum de 48 heures après communication des notes écrites pour les viser et inscrire ses observations
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ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE
Chacun connaît maintenant la conclusion de la négociation salariale de branche, il va donc falloir attendre la négociation d’entreprise dont la date n’est pas encore fixée. Mais la négociation annuelle obligatoire ne porte pas seulement sur la question des salaires, elle inclut aussi celle de l’égalité professionnelle. Les statistiques de la profession dressent un constat affligeant même si on constate une évolution dans le bon sens. En gros, l’amélioration n’est due qu’à l’embauche majoritairement féminine dans certaines catégories, notamment dans les agences… mais la situation se dégrade rapidement avec l’ancienneté montrant que la maternité continue d’être un puissant frein au déroulement de carrière pour les femmes. La CGT a demandé à l’AFB de prendre des mesures concrètes qui aillent au-delà du constat, notamment pour la prise en compte de la maternité. Elle a également proposé de s’appuyer sur le nouveau droit individuel à la formation pour ouvrir aux femmes l’accès aux postes à responsabilités. Nous savons que l’actuelle formation professionnelle est discriminatoire à cause du pouvoir de l’employeur et de la hiérarchie d’en refuser l’accès… Ce ne sera pas le cas du nouveau droit institué par le récent accord interprofessionnel, et son objet donne notamment accès à des actions de promotions. Mais dans ce domaine, l’AFB joue la montre, et la négociation n’a débouché que sur la création d’un groupe de travail pour 2004. Ce groupe aura tout de même pour mission d’élaborer des propositions concrètes, qu’il faudra beaucoup de détermination pour y parvenir.
UN HOMME AVERTI
Dans la bagarre de plusieurs mois sur la question de l’ouverture d’agences avec un seul agent présent, nous avons vécu un nouvel épisode le 17 avec une réunion de « concertation négociée » (sic) entre le directeur du réseau, Jean-Jacques Ogier et les représentants syndicaux. On a failli rigoler, si la chose n’était sérieuse, lorsque le responsable de la sécurité nous a expliqué que nos craintes avaient été prises en compte « Pour éviter qu’un agent ne se sente seul, nous avons imaginé qu’il puisse maintenir un dialogue avec le CRA (centre d’alarmes) » ! Il n’empêche, les documents remis, qui feront l’objet de la consultation du CCE, organisent la gestion du travail avec un seul agent dans de nombreux cas. Ces textes permettent de constituer tel ensemble de guichets avec un seul agent et renforcés par un second temporairement sur une courte période, une matinée de marché par exemple. Telle n’est pas notre intention a protesté J.J. Ogier : il s’agirait de ne gérer que les absences inopinées, « cela se compte en heures » et préciser « le caractère très marginal » de l’ouverture de guichets conçus pour une seule personne… une profession de foi contredite par des documents qu’il a promis de modifier pour les mettre en conformité avec ces principes avant la consultation finale du CCE en décembre. Un homme averti en valant deux, nous avons prévenu le directeur du réseau : si ce n’est pas clair, les syndicats feront une déclaration commune solennelle pour appeler les salariés à refuser de travailler seul et, si un drame survient, ils considéreront que Daniel Bouton et Jean-Jacques Ogier seront personnellement et pénalement responsables.
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PRESSE-PURÉE
L’aboutissement de la négociation sur les retraites complémentaires ARRCO - AGIRC peut malheureusement permettre au MEDEF d’afficher sa satisfaction. Dès potron-minet, Guillaume Sarkhozy annonçait que le patronat se contenterait de contribuer à l’effort par une hausse des cotisations réduite de 0,1%, ce qu’il appelle « un signal faible »…et qu’un négociateur syndical qualifie de « signal fort » pour mieux justifier son renoncement ! Certes, la négociation a permis d’enfin faire admettre au patronat la pérennisation du droit à la retraite à 60 ans, mais dans quelles conditions ? Rappelons que cette réforme s’ajoute à celle de la loi Fillon portant sur la pension vieillesse qui va considérablement réduire les pensions dans les années à venir. Le cumul de ces réductions va conduire à ce que progressivement, cette orientation aboutisse en 2020 à une amputation de 25% de la pension. A ce moment-là, les ouvriers et techniciens partiront avec une pension globale représentant environ 55% de leur dernier salaire et les cadres avec 40% ! C’est ce qu’on appelle dans le jargon technique le taux de remplacement… Comment est-ce possible. Très simplement et de manière tout à fait opaque, voire invisible pour le pékin lambda. Il suffit de jouer sur la valeur du point de retraite, qui coûtera plus cher. Ainsi, pour un même salaire chaque année, le nombre de points qui vous sera attribué diminuera, et vous ne vous en apercevrez qu’au moment de votre départ. La chose se faisant sur une longue période, le patronat et les signataires font exactement ce qu’ils prétendaient ne pas vouloir faire : faire supporter aux jeunes générations le poids maximal de l’effort… Il faut dire que les moins de quarante ans ne se bousculent dans les délégations qui négocient au MEDEF ! D’aucuns diront encore pour leur défense que nous avons la critique facile ; mais nous leur répondrons que sur les 2 régimes, seul l’AGIRC est déficitaire, et qu’en harmonisant les cotisations sous plafond, comme nous le proposions, cela aurait procuré 1,6 milliards de ressources et stabilisé la retraites des cadres. Clairement, cette négociation aboutit à transférer cette charge sur les salariés, elle devrait permettre d’économiser 2 milliards sur les droits. Alors le signal fortement faible est net : c’est une capitulation sans même avoir tenté de résister.
JE LE CROIS PAS
Il n’y a pas grand monde pour croire que travailler le lundi de pentecôte servira pour de vrai à aider les personnes âgées, d’autant que cela arrive après la réduction des moyens qui leur sont consacrés et concomitamment avec la réduction des moyens affectés à la politique de la santé… mais bon, demander au patronat de verser 0,3% à la bonne cause, ça se discute même si on se doute que ce sont les salariés qui paieront l’addition au final ! Autre chose est de les faire travailler une journée de plus, et nous avons bien l’intention de tout faire pour les en empêcher. Nous attendons donc les textes de pied ferme, car pour l’instant, il n’existe concrètement que des déclarations d’intentions à effet médiatique. Sauf donc si ces textes remettaient notre accord RTT en cause, celui-ci compense automatiquement un jour férié de moins par un jour RTT de plus, et nous n’avons nulle intention d’abandonner cette règle…
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SĖCURITĖ DANS LES AGENCES
Le sujet n’est pas nouveau…devant la levée de boucliers face au projet de la direction du réseau de multiplier les ouvertures d’agences avec une seule personne présente, la DRH avait demandé en juillet 2003 aux responsables du projet de venir s’expliquer en direct devant les syndicats. Mais cette fois-ci, c’est le juge qui impose à la Société Générale d’ouvrir rapidement des négociations sur ce qui n’était au début qu’une concertation sur les adaptations « aux nouvelles conditions d’exploitations » et que la direction du réseau a cherché à faire passer en force au CCE d’octobre. La réunion du 19 novembre avec d’un côté, la direction du réseau, la DRH et de l’autre côté, les organisations syndicales, sera donc un nouvel épisode important…En effet, économiquement très contestable, multiplier ce type d’ouverture ferait courir un grand risque pour le personnel concerné. C’est pourquoi, l’ensemble des organisations syndicales a toujours exigé que la « loi » en vigueur à la Société Générale continue d’être respectée : pas moins de 2 salariés présents dans chaque agence. La CGT a aussi prévenu à maintes reprises qu’en cas de mise en place, elle ferait monter la pression en utilisant le droit de retrait d’un danger grave et imminent. Et qu’en cas de pépin, les responsables du projet iraient s’expliquer au tribunal correctionnel…Il reste plusieurs épisodes avant d’en arriver là, et celui du 19 novembre devrait permettre à la direction du réseau de revoir sa copie…
T’AS SIGNĖ LA PĖTITION ?
Alors que les résultats des banques affichent une bonne santé, la réunion de la commission paritaire AFB prévue le 17 novembre sera l’occasion de revenir sur la négociation salariale de branche et de remettre aux représentants patronaux des banques les signatures obtenues sur la pétition des 5 fédérations exigeant une hausse des salaires réels. La pétition, en attendant donc, fait son petit bonhomme de chemin en ces temps de congés. Si vous n’avez pas eu l’occasion de la signer, elle vous attend sur notre site intranet. Il suffit de l’imprimer, de la signer et de nous la faxer (01.42.13.08.71 ou 308.71). C’est un minimum … sinon il sera difficile ensuite et en toute honnêteté, de blâmer qui que ce soit, si les fruits de la négo ne sont pas à la hauteur de nos espérances.
T’AS PAS UN RTT ?
Notre « Monsieur plus » de la prohibition anti-tabac, de la répression sur les routes, mais aussi de la baisse des pensions de retraites, ressort à chaque perte d’un point dans les sondages, un point de polémique. Le lundi de Pentecôte est devenu un jour de RTT en moins à négocier dans les entreprises et continue à faire l’objet de hauts débats à l’échelon national…là encore, vous pouvez contribuer à élever le débat en participant sur notre site intranet, par vos réactions ou en signant la pétition.
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CHINOISERIES
C’est devenu une habitude, lorsque Daniel Bouton participe à une réunion du CCE, il ne peut s’empêcher de se livrer à un numéro de provocateur né. Cette fois-ci, les élus ont eu une chinoiserie de la part du président. Il est passé à Pékin il y a une quinzaine, et d’ailleurs il vous recommande chaudement d’y aller vous aussi, si vous en avez l’occasion… et les moyens ajouterons-nous ! Il y fut « absolument impressionné par le redémarrage de ce pays » tandis que « les vieux pays d’Europe » sont à la traîne du tandem USA – Chine. Source de ce hiatus, « leur extraordinaire flexibilité », et cause de notre retard, « nos rigidités »… comprendre retraites, 35 heures, santé. A tel point que notre président désespère en entrant dans une pharmacie car il doit régler l’addition avec « une lettre de change que ses enfants devront payer dans 15 ou 20 ans » !!! Premièrement, on a du mal à croire que c’est lui qui va faire les courses, deuxièmement, ce n’est pas avec une lettre de change qu’il paye, mais avec notre mutuelle ; à laquelle il verse, en tant que salarié, la même cotisation qu’un niveau A au minimum conventionnel, et pour laquelle, en tant qu’employeur, il fait stagner la subvention patronale depuis des années… il y a des fois où il ferait mieux de réfléchir avant de parler ! Mais, un peu blasés, les élus du CCE sont restés de marbre devant les chinoiseries présidentielles, l’essentiel était ailleurs. Cette séance a mis à mal la direction du réseau qui a dû accepter le report de deux dossiers sensibles, celui du regroupement des activités de recouvrement du réseau dans des PSC spécialisés et celui de la mise en place d’une activité « vente de produits » sur les CRCM. Un autre dossier à charge pour le réseau, celui de la sécurité dans les agences a été retiré de l’ordre du jour du CCE et reporté à plus tard. Le sort des plates-formes de télémarketing a illustré lui aussi la mauvaise foi du réseau et sa volonté de contourner par tous les moyens les obligations de l’accord 4D, ce qui a conduit la CGT à recommander aux télé opérateurs d’attendre la fermeture en juin 2005 pour obliger le réseau à payer leur dû. Enfin, il a été question de la loi Fillon, qui pourrait conduire en 2004 à une extension des possibilités de départ CATS.
TU CLIQUES, TU CLIQUES
Alors que l’intranet syndical est accessible depuis un clic en page d’accueil d’Arpège, bravo aux responsables qui ont joué le jeu, il ne faut pas moins de 5 clics pour aller chercher l’accès aux sites syndicaux sur MAIA, l’intranet du réseau… dans une zone peu utilisée de surcroît ! Tu cliques à gauche, tu cliques à droite, tu cliques, tu cliques… on agirait pas autrement si on voulait limiter au maximum la consultation des infos syndicales. La CGT a donc protesté auprès de la DRH et demandé que l’accès soit visible par tous. La chose est en cours d’étude… Ceci dit, on comprend leur trouille, le site CGT est une mine d’infos, indépendante et fiable, qui contredit sérieusement la toute puissance de potentats locaux qui abusent souvent de leur pouvoir de rétention de l’information. D’ailleurs, une nouvelle rubrique est née sur le site CGT, la foire aux questions, qui compile les réponses aux principales questions posées depuis 1998.
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POT DE BÂLE
La commission paritaire de la banque se réunissait le 20 octobre avec à l’ordre du jour la négociation annuelle obligatoire sur les salaires de la branche. La statistique 2002 la plus significative porte sur la progression généralisée de 25% des « rémunérations variables » dans la profession. Elles représentent désormais 12,5% des salaires de base. Nous avons mis en garde l’AFB à ce propos, car nous ne pouvons pas laisser mettre en œuvre une politique salariale qui permette en réalité de faire varier le salaire à la baisse. Le président de la commission, Olivier De Massy a dû accepter le principe d’une réflexion portant sur les principes de la politique salariale, notre exigence portant notamment sur la fixation de critères de référence pour ce type de rémunérations et sur la fixation d’un plafond. Après que nous ayons satisfait à l’exercice obligé qui consiste à faire des « propositions » que la délégation patronale note poliment, De Massy s’est engagé dans un long discours dont la conclusion était attendue comme le loup blanc. « La maîtrise du coût du travail à l’origine des bons résultats 2002 risque d’être remise en cause par de nombreux problèmes »… Parmi un véritable inventaire à la Prévert, nous avons pu noter : les discussions de Bâle 2, la rémunération des comptes à vue, l’arrivée de la Poste, etc … Bien entendu ne figuraient pas dans l’inventaire, la baisse des taux directeurs et de l’épargne réglementée, la baisse des cotisations patronales à l’UNEDIC etc … Au final, l’AFB s’est contentée de proposer une hausse des minima professionnels de 4% pour le niveau A et 3% au-delà. L’impact principal en serait limité pour l’essentiel aux contrats en alternance. C’est la raison qui a conduit les 5 fédérations à décider de lancer une pétition pour exiger une hausse des salaires réels. Cette pétition est disponible sur le site intranet CGT.
SUIVI 4D
La commission de suivi de 4D s’est réunie le 23. A quelques jours de la réunion du CCE, c’était l’occasion de rappeler aux représentants du réseau que le projet de regroupement des activités de recouvrement devait faire l’objet d’une concertation plus approfondie avant sa mise en œuvre. Encore une fois, le problème du respect de l’accord pour tenir des entretiens individuels et pour répondre aux souhaits exprimés par les salariés dont le poste est transféré, est venu sur le tapis. Que la multiplication des transferts bouscule les gestionnaires RH est certain, mais il n’est pas acceptable que cela conduise à expédier les droits du personnel. Nous avions déjà demandé à ce que chaque salarié ait un interlocuteur unique, que ses souhaits soient notés sans aucune censure, et qu’il puisse faire acte de candidature pour les postes de base avant librement. Le moins que l’on puisse dire est que les accrocs sont nombreux ! Le débat a même fait apparaître que la Direction du Réseau et ses RH avaient bien du mal à accepter que des administratifs puissent postuler pour un emploi de commercial. La CGT leur a rappelé que l’accord prévoyait pourtant l’obligation de publier la liste des postes commerciaux disponibles, une obligation qui semble avoir été « oubliée ». D’ici la prochaine commission du 8 Décembre, nous avons demandé à la direction de fournir une statistique sur le sujet.
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35 HEURES
Hasard du calendrier sûrement, la commission de suivi de l’accord RTT de la Société Générale s’est réunie le 15 octobre, deux jours après une interview de Daniel BOUTON dans les Echos. A la question : « croyez-vous qu’il soit possible de revenir sur les 35 heures dans la banque ? », ce dernier répondait prudemment que les salariés qui voudraient travailler plus, puissent le faire, mais qu’ils le fassent réellement sur une base de volontariat ! Bien vu la prudence, car notre Président est certainement instruit des statistiques communiquées à la commission de suivi… et celles-ci démontrent que les volontaires ne se bousculeraient pas au portillon. Sur ce point, la synthèse des jours versés dans le compte épargne temps est tout à fait significative. Le cumul des années 2001, 2002 et 2003 fait apparaître que toutes les catégories de personnel, des techniciens en régime horaire aux cadres dirigeants, en passant par les cadres au forfait utilisent massivement leurs droits aux jours RTT et aux jours de congés annuels. Carton rouge dans les stats par secteurs à SGCIB dont la moyenne investie dans le CET est la plus forte, 6,9 jours, même si cela reste marginal au regard du nombre de jours RTT et de congés attribués pour les 3 années… Une fois n’est pas coutume, carton vert pour le réseau, dont la moyenne est la plus faible, 3,9 jours. Il faut aussi noter que les cadres au forfait ont bénéficié, grâce à l’accord, d’une réelle RTT. Ils sont moins de 3000, soit un tiers d’entre eux à avoir investi 6,3 jours dans le CET, une proportion proche du reste des autres salariés puisque le nombre de personnes ayant ouvert un CET est de 9446, environ 1/3 de l’effectif global. La commission a aussi discuté des jours collectifs de fermeture 2004, mais sur ce point, même si la Direction est revenue à un respect plus conforme à l’accord en fixant 3 jours nationaux pour la plupart du personnel, elle n’a pas encore fait tout le chemin…alors que l’accord prévoit que ces jours sont discutés, la Direction a refusé toute modification de ses propositions. Par contre, nous avons enfin obtenu que « dans le cadre du suivi de l’accord » une négociation s’ouvre début décembre. Elle portera notamment sur le travail à temps partiel, les modalités d’investissement des jours dans le CET et sur un alignement éventuel des périodes de référence des jours RTT et des congés annuels.
GOUTEZ LA DIFFERENCE
Il aura fallu ferrailler plusieurs années pour aboutir, mais à partir du 20 octobre, chacun aura accès sur son poste aux sites des différents syndicats de l’entreprise. Pour Arpège, c’était le cas depuis quelques jours depuis le lien « espace syndical » en bas à droite de l’écran d’accueil de canal S.G. Pour Maïa, le déploiement est à partir du 20. C’est la première fois que tous les salariés Société Générale pourront prendre connaissance en toute indépendance de ce que dit et fait la CGT dans l’entreprise…plus de filtre, d’interprétation, le lien est direct pour chacun. C’est aussi une excellente « émulation » selon l’expression consacrée, au point que notre arrivée sur Intranet a boosté la DRH qui a refondu complètement son site ! Mais nous ne craignons pas la concurrence, car notre parole est libre…alors goûtez la différence !
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ZERO DE CONDUITE
…pour la direction du réseau qui s’est illustrée en session du comité central d’entreprise ! Tout d’abord en tentant de passer finalement en force sur le dossier épineux des ouvertures de guichets par un seul salarié. Pourtant les justifications économiques ne tiennent pas la route au vu des risques que cette direction entend faire courir aux salariés concernés (hold-up, agression clientèle, etc.). La CGT a pourtant plusieurs fois prévenu qu’en cas de mise en place, elle ferait monter la pression en utilisant le droit de retrait d’un danger grave et imminent . Et qu’en cas de pépin, elle n’hésiterait pas à traîner les responsables devant le tribunal correctionnel, y compris les plus hauts responsables – décideurs de ce dossier (Mrs Alix, Ogier, Burlot, Philippe).D’autres dossiers soumis aux membres de la commission économique montrent tout l’intérêt que porte la direction du réseau au personnel et à leurs représentants. Le regroupement des plate-formes télémarketing, pour lesquelles « rien n’était décidé » au moment de la signature de l’accord 4D et qui, 6 mois après, sont amenées à disparaître, pour être intégrées dans les Crcm…L’information sur l’activité vente des Crcm, qui d’après Launay ne change rien et donc ne nécessite pas de négociations ! Pourtant chacun connaît déjà les problèmes dus au développement de l’activité commerciale sur les Crcm. Téléconseillers et conseillers de clientèle partageant l’agenda, ils devraient partager de plus en plus leurs portefeuilles clientèle, et la direction du réseau n’y voit aucun problème…puisqu’il n’est pas question de partager les commissionnements et de laisser aux conseillers les même objectifs ! Le fin du fin a été atteint avec la présentation du « principe d’organisation du recouvrement »…Les demandes d’explication sur les effectifs concernés ont amené les représentants de la direction du réseau à reconnaître que l’état de la réflexion se limitait à la théorie économique : on regroupe le contentieux pour être plus efficace…mais qu’il leur était impossible de savoir qui fait quoi réellement. Soit c’est vrai et avant de présenter une telle restructuration, on essaye de voir ce que la théorie donnera en pratique…soit c’est faux et la direction est en plein délit d’entrave. Quoiqu’il en soit, il est encore temps pour la DRH de corriger ces différents couacs avant la séance plénière du CCE du 29 octobre !
TRAITEMENT SOCIAL
François Fillon avait suspendu la loi de modernisation sociale notamment dans ses dispositions relatives aux droits des salariés touchés par un plan social. La « suspension » devait permettre une négociation… et voilà que le Medef vient de proposer un texte aux syndicats dont l’essentiel est de réduire les droits des salariés afin de faciliter les licenciements. Réduction des délais, augmentation du nombre de licenciements qui rend un plan obligatoire, limitation du pouvoir des tribunaux etc., des revendications pour avoir les mains libres. La négociation est baptisée par antithèse « traitement social des restructurations » ! Pas de quoi nous endormir, y compris à la Générale où nous avons l’expérience du plan social de 93, de la dénonciation de la convention collective en 98, et de la négociation 4D en 2002 !
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ZERO DE CONDUITE
…pour la direction du réseau qui s’est illustrée en session du comité central d’entreprise ! Tout d’abord en tentant de passer finalement en force sur le dossier épineux des ouvertures de guichets par un seul salarié. Pourtant les justifications économiques ne tiennent pas la route au vu des risques que cette direction entend faire courir aux salariés concernés (hold-up, agression clientèle, etc.). La CGT a pourtant plusieurs fois prévenu qu’en cas de mise en place, elle ferait monter la pression en utilisant le droit de retrait d’un danger grave et imminent . Et qu’en cas de pépin, elle n’hésiterait pas à traîner les responsables devant le tribunal correctionnel, y compris les plus hauts responsables – décideurs de ce dossier (Mrs Alix, Ogier, Burlot, Philippe). D’autres dossiers soumis aux membres de la commission économique montrent tout l’intérêt que porte la direction du réseau au personnel et à leurs représentants. Le regroupement des plate-formes télémarketing, pour lesquelles « rien n’était décidé » au moment de la signature de l’accord 4D et qui, 6 mois après, sont amenées à disparaître, pour être intégrées dans les Crcm…L’information sur l’activité vente des Crcm, qui d’après Launay ne change rien et donc ne nécessite pas de négociations ! Pourtant chacun connaît déjà les problèmes dus au développement de l’activité commerciale sur les Crcm. Téléconseillers et conseillers de clientèle partageant l’agenda, ils devraient partager de plus en plus leurs portefeuilles clientèle, et la direction du réseau n’y voit aucun problème…puisqu’il n’est pas question de partager les commissionnements et de laisser aux conseillers les même objectifs ! Le fin du fin a été atteint avec la présentation du « principe d’organisation du recouvrement »…Les demandes d’explication sur les effectifs concernés ont amené les représentants de la direction du réseau à reconnaître que l’état de la réflexion se limitait à la théorie économique : on regroupe le contentieux pour être plus efficace…mais qu’il leur était impossible de savoir qui fait quoi réellement. Soit c’est vrai et avant de présenter une telle restructuration, on essaye de voir ce que la théorie donnera en pratique…soit c’est faux et la direction est en plein délit d’entrave. Quoiqu’il en soit, il est encore temps pour la DRH de corriger ces différents couacs avant la séance plénière du CCE du 29 octobre !
TRAITEMENT SOCIAL
François Fillon avait suspendu la loi de modernisation sociale notamment dans ses dispositions relatives aux droits des salariés touchés par un plan social. La « suspension » devait permettre une négociation… et voilà que le Medef vient de proposer un texte aux syndicats dont l’essentiel est de réduire les droits des salariés afin de faciliter les licenciements. Réduction des délais, augmentation du nombre de licenciements qui rend un plan obligatoire, limitation du pouvoir des tribunaux etc., des revendications pour avoir les mains libres. La négociation est baptisée par antithèse « traitement social des restructurations » ! Pas de quoi nous endormir, y compris à la Générale où nous avons l’expérience du plan social de 93, de la dénonciation de la convention collective en 98, et de la négociation 4D en 2002 !
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4D : PROJETS 2004
La commission économique du CCE se réunira le 8 octobre pour examiner les opérations en projet pour 4D en 2004. On y apprend la disparition des plateformes de télémarketing dont l’activité sera transférée aux CRCM. Contre toute évidence, la direction du réseau avait proclamée qu’elle étudiait la question, installant même à Lille et à Lyon un CRCM à côté de la plateforme existante. Toutes les plateformes sont touchées, notamment Rennes, Bordeaux, Strasbourg où il n’est pas prévu d’installer un CRCM. L’objectif de la direction est d’avoir bouclé l’affaire mi 2005, un calendrier bien optimiste au regard des multiples problèmes que cela va poser. C’est également en 2004 que le projet de regroupement des contentieux émerge. Une dizaine de PSC disposeraient de services de recouvrement de 20 à 60 salariés. Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Rennes, Strasbourg, Cergy, St Quentin, Val de Fontenay et Gare de Lyon. Cette logique va précisément aboutir à conforter une de nos principales critiques : éloigner le contentieux du client avec tous les risques que cela comporte … sans compter que cela en rajoutera sur les difficultés de gestion du personnel affecté à cette activité dans les agences. Il devrait opter pour suivre son activité à perpette, changer de métier vers le PSC le plus proche ou se reconvertir dans les métiers commerciaux. Fort heureusement, l’accord que nous avons signé les protège, comme d’ailleurs les téléconseillers. Reste que la logique économique de tout cela apparaît crûment lorsque Daniel BOUTON se vante dans la presse d’avoir déjà fait progresser le ROE avec 4D, on est loin de l’habillage du service à la clientèle.
EXEMPLE A SUIVRE
Après le Baron Ernest qui se prononce pour la réhabilitation du travail et le gouvernement qui lui a emboîté le pas, voici que notre Président lui-même a entendu l’avis éclairé du Baron, membre de son conseil : le conseil d’administration réunit cette semaine a vu sa durée de travail considérablement allongée. D’habitude expédié en 2 h, il a été cette fois-ci convoqué à la cantine du 36ème chassagne à 13h pour un déjeuner, de travail bien sûr, avant de se réunir à 15h jusqu’à 19h30 ! 6h30 d’une dure journée de labeur – Bordeaux + Havane – qui explique l’instantané pris par notre dessinateur… nos administrateurs nous montrent ainsi l’exemple à suivre pour remettre la France au travail. Prochaines dures journées du conseil 13 janvier au soir et 14 matin, avec soirée club au vert… avec les jetons de présence, c’est un rythme qui nous convient bien.
ASCENSEUR SOCIAL
Visite de la France d’en bas, niveau de la rue, à celle d’en haut, 35ème étage… le 1er octobre la CGT rencontre le président et le DRH dans un entretien informel (qu’il va tenir avec chaque syndicat). Il rompt ainsi avec sa pratique qui était plutôt de nous recevoir tous ensemble… Nous en profiterons pour lui reparler de quelques sujets qui fâchent comme celui des allocations et indemnités de garde… et bien sûr, nous vous raconterons.
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UNE HISTOIRE ORDINAIRE
…tellement ordinaire que ce serait presque un cas d’école. Entrée à la Générale en 1966, elle y a passé son CAP de banque et grimpé quelques échelons jusqu’au niveau G en 94. Et la maladie l’a frappée, pas rien, le cancer. Depuis, on la considère dé-mo-ti-vée. Bon, elle a décalé plusieurs fois ses congés, elle est venue travailler le samedi pour les arrêtés de comptes… mais un manque d’implication flagrant. La preuve, des arrêts de travail pour dépression nerveuse qui se sont succédés : expression évidente de son désintérêt pour le travail. Elle a un peu plus de 50 ans, consomme beaucoup de tranquillisants et son dernier arrêt de travail dure maintenant depuis plusieurs mois. Pile poil, ce que pointe du doigt le ministre de la santé : trop de médicaments, trop d’arrêts de travail qui creusent le déficit de la sécurité sociale. Elle a même envisagé un « départ négocié »… risquant ainsi de se retrouver dans la même situation que connaissent aujourd’hui ceux qui n’ont pas cru à nos mises en garde. Signé le 20 décembre 2002 par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CGC (SNB), un accord a réduit, avec application rétroactive, la durée d’indemnisation du chômage. L’année 2003 a été gelée pour ne pas déclencher de réaction mais le régime sec s’applique dès le 1er janvier 2004 : 36 mois au lieu de 45 pour les plus de 50 ans, 42 au lieu de 60 pour les plus de 57. Maintenant la question est : qui est responsable et quelle est la bonne solution ? Pour nous pas de doute : il faut qu’elle puisse reprendre son travail et l’exercer en toute sérénité.
NOIX D’HONNEUR
… au responsable marketing de Marseille Canebière. Ulcéré du mauvais classement du groupe en matière d’ouvertures de comptes jeunes, l’impétrant aux premières places a eu l’idée lumineuse d’un challenge baptisé Gladiator… très certainement inspiré par la proximité des arènes romaines. Les 3 premiers ont droit à 1 chèque cadeau et à un repas au restaurant… ce qui garantit à M. Vieillevigne d’aller se sustenter trois fois aux frais de la princesse disent les mauvaises langues (il faut bien qu’il soit là pour payer) ! Voilà donc notre RM passant une bonne part de son précieux temps à préparer un fichier PowerPoint pour présenter son fameux challenge sur le thème du film Gladiator, puis d’encombrer la messagerie en envoyant le dit fichier, 2,3 Mo quand même, aux 50 destinataires ! … qui, figurez-vous, ne goûtent que fort peu l’humour du personnage et de son initiative car il promet aussi de jeter en pâture aux lions les derniers du classement. L’homme oublie que la vie n’est pas un film et que le travail, ce n’est pas les jeux du cirque. Nous aurons nous aussi la dent cruelle en lui rappelant que les généraux romains avaient une qualité disparue dans les armées modernes : ils combattaient avec les troupes en plus de donner des ordres, un exemple dont il devrait s’inspirer. Et puis quoi, en pâture aux lions, comme si le Crédit Lyonnais n’était pas un ennemi de toujours !
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TU VEUX UNE BAFFE ?
Nous évoquions dans nos dernières infos l’enquête sur le stress qui devrait déboucher sur des négociations dont on attend toujours qu’elles soient fixées…il est clair qu’elles n’auront pas commencé lorsque paraîtra dans « les Echos » un dossier sur le développement d’un phénomène qui concourre pour beaucoup au stress, ce qu’il est politiquement correct d’appeler « l’incivilité »… et que nous baptisons plus trivialement les agressions de clientèle. Très en avance, la RATP organise des formations spéciales et a mis en place un dispositif de suivi. A côté de cela, les banques sont à la traîne et même renâclent. Elles ont refusé la demande des fédérations syndicales d’inclure un chapitre sur la question dans l’accord sécurité dans les agences… refus qui a contribué à ce que l’AFB ne signe qu’avec une seule fédération. Pire, la direction du réseau de la Société Générale a cru bon de saisir cet accord pour tenter de généraliser l’ouverture d’agences avec un seul agent présent sous des prétextes commerciaux. La protestation très ferme des syndicats a repoussé la tentative qui devra revenir devant le CHS du CCE… Finalement, après avoir détourné la tête, l’AFB a admis la nécessité de … procéder à une étude en 2004 ! D’ici là, les baffes et les insultes peuvent continuer si nous n’y mettons notre grain de sel. Propos alarmistes ? Rappelons que cela fait désormais plus d’un an qu’une de nos collègues travaillant dans une agence de Paris a été littéralement savatée par « l’amie » d’une cliente venue chercher son chéquier sans procuration. Bilan, chirurgie pour le genou explosé et cachets pour les cauchemars. Phénomène isolé ? Lisez l’article qui paraîtra dans « les Echos » dont la journaliste a rencontré des collègues travaillant à Paris Victor Hugo, en plein 16ème arrondissement ! Voilà pourquoi nous ne lâcherons pas sur notre exigence de maintenir l’obligation d’ouvrir avec au moins 2 agents présents et sur notre volonté de voir mettre en place un dispositif complet pour réagir : formation à la gestion de ces situations, procédures de traitements, suivi et recensement, etc …
MARGOT NOUS A QUITTÉ
Elle était connue comme le loup blanc à la Société Générale. Entrée en 1945, elle a rapidement pris sa carte à la CGT et ne nous a plus quitté jusqu’à ce triste jour de fin d’été 2003. Le monde a bien changé entre temps, depuis ses premiers mandats de déléguée dans les grandes salles de l’immeuble Trocadéro où l’on griffait les coupons sur des grandes tables sous l’œil des chefs. Nous on l’appelait affectueusement Margot, ou la comtesse, car elle était de noble famille Marguerite Pozzo di Borgo. D’ailleurs, elle préférait les bijoux aux médailles, mais elle n’a pas échappé à la médaille de nos vétérans : elle nous quitte après 60 ans de fidélité. Cela tient à quelque chose de simple, les valeurs humaines qui faisait la force de sa conviction. Elle était de ceux, peu nombreux, qui inspirent le respect de tous. Nous sommes fiers d’avoir été ses camarades et de suivre son exemple.
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POINT DE VUE
Après une rencontre entre les deux organisations, les secrétaires généraux de la fédération CGT et de la fédération CFDT, Philippe Bourgallé et Jean-Claude Branchereau ont rédigé « un point de vue » commun qu’ils ont adressé à la presse… mais pour le lire, il faudra consulter notre site internet, car ce point de vue ne semble guère intéresser la dite presse qui parle beaucoup pourtant du syndicalisme. Il faut dire que le point de vue détonne dans l’air ambiant ! Bien sûr, le constat est partagé… et l’on sait que la fédération banque CFDT n’a pas approuvé la signature de sa confédération sur la réforme des retraites. Mais il est important que les 2 secrétaires généraux soulignent que nous souffrons de la division, de l’éclatement du paysage syndical et qu’ils appellent à franchir un pas en avant dans l’unité et le renouveau syndical… et il ne s’agit pas que de mots puisque les 5 fédérations de la profession ont convenu de se retrouver le 22 septembre. De ce point de vue, le personnel de la Société Générale a pu mesurer dans l’histoire récente sa validité !Tant de l’efficacité de l’unité syndicale lors d’échéances sociales capitales que des dégâts de la division au travers d’accords minoritaires. Rien d’étonnant donc à lire dans un autre point de vue, publié cette fois-ci gracieusement en juillet dans le quotidien les Echos, la requête des 6 DRH des grandes banques, dont le nôtre, au ministre du travail… afin qu’il ne touche pas aux règles qui permettent la signature d’accords par un seul syndicat !
C’EST LA RENTREE
Chaude ou pas chaude, on verra bien ce que sera la rentrée sociale : ce qui est sûr, c’est que l’ordre du jour sera chargé : actuellement le ministre de la santé reçoit les syndicats pour connaître leur appréciation en vue de la réforme du système de protection sociale… ce qui impactera ensuite le devenir de notre mutuelle. Pour les retraites la cause est entendue pour la pension vieillesse, nous allons maintenant passer au sort des complémentaires, une réunion doit se tenir le 10 septembre à l’AFB avec pour sujet les conséquences de la loi du 21 août portant réforme des retraites. Plus spécifiquement pour la Société Générale, nous attendons que s’ouvrent les négociations promises sur les conditions de travail et le stress ainsi que sur la question des rémunérations variables… C’est devant le Comité Central d’Entreprise que devrait revenir la question de la sécurité dans les agences après la réunion du 7 juillet. Les syndicats de la SG attendent une réponse enfin claire de la direction du réseau sur l’effectif minimum qui doit être effectivement présent. Enfin, un sujet qui fâche beaucoup de monde ces derniers jours, les nouvelles conditions d’attributions des allocations vacances et études et des indemnités de crèche. De nombreux salariés floués nous ont transmis leur réaction et nous comptons bien nous appuyer dessus pour revenir sur le problème.
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LA COLERE DE DIEU
Tel Aguirre,obsédé par sa quête de l’Eldorado, notre premier ministre a déclenché la colère de Dieu, à défaut de celle de la hiérarchie catholique. Sa brillante idée de faire travailler tout le monde le lundi de Pentecôte a été suivie de violents orages qui se sont abattus sur toute la France… un signe évident du ciel. Rien d’étonnant à cela, puisque le mensonge est un des pêchés capitaux…Or chacun voit bien que cela n’a rien à voir avec la solidarité nationale, d’autant moins que le promoteur de l’idée est aussi celui qui a réduit considérablement les moyens destinés aux personnes âgées. La vrai solidarité consiste à ce que le budget de l’état finance les équipements et les personnels nécessaires,et que la contribution de tous soit justement répartie, sans oublier les revenus financiers. Alors, pure esbrouffe pour brouiller les cartes ?
DANY CHEZ LES POTES
On le savait, Daniel Bouton n’a pas eu la réserve de son prédécesseur, il est impliqué depuis longtemps dans les affaires du MEDEF et n’a pas manqué d’être à « l’université d’été » de l’organisation patronale. Il participera à un débat baptisé « l’entreprise au cœur de la grande transformation » au côté, entre-autres, de Nicole Notat. Loin de nous l’idée de lui reprocher d’avoir des convictions, en revanche là où ça ne passe pas, c’est que la Société Générale soit des sponsors de la kermesse du MEDEF. On a déjà du mal à supporter que le MEDEF, syndicat patronal, soit financé par des cotisations versées par les entreprises et tenues secrètes ! La direction, qui a toujours refusé de faire de la pub dans les journaux syndicaux (les vrais) au nom d’une prétendue neutralité, va-t-elle nous expliquer que le MEDEF est une organisation neutre ? Décidément, le sponsoring SG ressemble beaucoup à la distribution de l’argent du prince, de l’ex-président ex-rugbyman, au président golfeur…
LA COUR EST PLEINE
Peut-être ne le savez-vous pas, le régime de prévoyance de la SG est géré par Médéric, une institution spéciaIisée. Ce régime, obligatoire, est le fruit d’un accord d’entreprise longuement négocié après que l’ancien régime géré par l’UAP fût abandonné… Médéric était le candidat à la succession supporté par la direction et il a fallu toute l’insistance des syndicats pour que la gestion du régime soit partagée entre Médéric et Malakoff, l’institution paritaire qui gère par ailleurs nos retraites complémentaires. A l’époque, la gestion très financière de Médéric était considérée par la direction comme le must… la chute des marchés est passée par là, Médéric prévoyance affiche le plus gros déficit de l’exercice 2002, 290 millions d’euros alors que Malakoff conserve un solde positif de 7 millions. Ironie, Médéric cherche sa planche de salut dans un rapprochement avec Malakoff… mais ce qui est franchement moins drôle, c’est la volonté affichée par Médéric de revenir à une vérité des prix plus vite et plus fort, autrement dit réclamer des hausses de cotisations. Sécu, Mutuelle, Prévoyance… N’en jetez plus, la cour est pleine !
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MAUVAISE PIOCHE
Dans une entreprise où la majorité du personnel est féminine, il fallait s’y attendre, le mécontentement relatif aux nouvelles conditions d’attribution des allocations études et de crèche est à la mesure du nombre d’exclus. La CGT a reçu de nombreux témoignages de protestation et continue d’en recevoir à la suite de nos infos de la semaine dernière. La plupart des mamans ne mâchent pas leurs mots en écrivant à la DRH. Nous invitons toutes celles et ceux qui sont concernés à continuer à écrire… Après tout, ce ne sera pas le premier accord signé sur lequel il sera revenu, cela avait déjà été le cas de l’accord salarial qui avait exclu du versement de la prime les agents ayant moins d’un an d’ancienneté et les intérimaires.
INTRANET SYNDICAL
Les pages des syndicats seront disponibles sur l’intranet, début octobre en principe, mais la messagerie est d’ores et déjà fonctionnelle. Si vous ne disposez pas d’Internet pour nous écrire n’hésitez pas à utiliser intranet, par exemple à l’adresse du délégué syndical national Michel Marchet. C’est par ce canal que nous avons reçu de nombreuses copies de mails de protestation à propos de l’allocation études. En attendant, nous en avons publié quelques extraits dans la rubrique opinions de notre site Internet… Bien entendu, la direction a refusé la proposition de la CGT de créer un forum intranet qui aurait permis à chacun d’y exprimer une opinion ou d’interpeller les syndicats de manière interactive. La messagerie sera un moyen de faire un pas en ce sens, en nous écrivant, car nous publierons ensuite sur nos pages, avec l’accord de l’auteur, les opinions que vous nous adresserez. Cela devrait nous changer de la com’ officielle !
PAS BIEN VU
Décidément, notre ancien président a des soucis avec ses potes. Voilà qu’on apprend que ce dernier va devoir s’expliquer sur les conditions dans lesquelles il a négocié avec Jean-Marie Messier ce fameux parachute de 20 millions d’euros… en sa qualité d’administrateur de Vivendi, il avait participé à la transaction sans être autorisé à signer. V.U. réclame aujourd’hui 23 millions d’euros à Jean-Marie Messier devant le Tribunal de Commerce… et conteste la validité de la transaction. On a pas oublié à la CGT que notre ex PDG Marc Viénot nous avait dit en 1993 : « il faut que le personnel de la Société Générale comprenne qu’on ne peut pas lui garantir son emploi à vie » pour justifier l’établissement de listes de 4500 licenciables. A ceux-là, Viénot offrait 200 à 300.000 francs pour faire leurs valises… mais ce n’était pas ses potes.
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ALLOCATION CHAGRIN
Au fil des retours de congés, la publication de la note relative au paiement de l’allocation d’études provoquedes réactions de mécontentement, tant il est vrai que le nouveau critère adopté pour le versement, celui de la charge fiscale, laisse en plan un grand nombre d’anciens bénéficiaires de l’allocation de manière tout à fait injuste. La CGT en avait parlé dans ses infos, en juin, mais l’accord n’étant pas encore appliqué, c’était passé inaperçu. Précisons donc que cette réforme est consécutive à la signature précipitée d’un accord par le seul SNB, sans aucune concertation avec les autres syndicats. C’est une constante de la part de cette organisation qui se targue d’être le premier syndicat de l’entreprise, ce qui est effectivement le cas… et qui a déjà signé seul plusieurs accords, dont le dernier accord salarial. Après la signature, nous avons vainement tenté d’obtenir un assouplissement des conditions de versement jusqu’à la réunion du CCE du 3 juillet, sans succès. Il faut aussi souligner que l’accord concerne toutes les allocations à caractère social, et donc aussi l’allocation vacances et les indemnités de crèche et de garde… de nouvelles mauvaises surprises en perspective. Pour l’instant il n’y a guère qu’une seule façon de contourner le problème, c’est de faire acter par le juge des affaires familiales le versement volontaire d’une pension pour l’enfant, et déduire ce versement sur la déclaration fiscale. Dans ce cas, les conditions sont remplies, puisqu’il existe bien une décision judiciaire qui oblige au versement d’une pension. Mais le mécontentement est tel qu’il sera peut-être possible d’aller au-delà, car nous recevons déjà beaucoup de témoignages de protestation. La CGT se propose de prendre contact dès début septembre avec les autres syndicats non-signataires pour envisager une nouvelle action commune et nous vous invitons dans cette attente à réagir par mail auprès de vos responsables RH, et à nous en transmettre une copie par intranet (au nom d’un délégué) ou internet.
COUP DE CHAUD
Difficile de supporter les températures de ces derniers jours, notamment dans les bureaux non-climatisés. Bon nombre de patrons ont refusé d’ouvrir leur porte-monnaie pour payer des boissons en dehors des bouteilles d’eau obligatoires… Radinerie quand tu nous tiens ! Difficile aussi de ne pas s’inquiéter du contexte de cette canicule. Incendies apocalyptiques dans toute l’Europe, réchauffement de la planète, le modèle libéral et productiviste triomphant nous conduit vers une drôle de planète, où les soins pour les vieux sont comptés par le ministre de la santé, qui trouvait il y a peu qu’ils consomment trop de médicaments, où le gouvernement nationalise les pertes d’ALSTOM et privatise les profits d’EDF… Quel rapport ? C’est que les « contraintes économiques » priment sur l’environnement et la santé, en bref sur l’homme…Nous allons à nouveau le vérifier dès la rentrée : que va-t-il se passer pour la sécurité sociale, c’est à dire pour la santé ? La santé a un coût nous répète-t-on…c’est justement au nom de cet argument que l’on a fermé nombre de services d’urgences dans les hôpitaux. Voilà, c’était notre coup de chaud à nous…
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SECURITÉ DANS LES AGENCES
L’affaire paraissait anodine, une simple question d ‘adaptation " aux nouvelles conditions d’exploitation" … et petit à petit, la discussion au CHS du CCE a soulevé le lièvre : la direction du réseau s’apprêtait à multiplier des ouvertures d’agences avec une seule personne présente. Devant la réaction indignée des organisations syndicales, la DRH a invité la Direction du réseau à venir s’expliquer avec les syndicats en direct. La réunion s’est tenue le 7 juillet et c’est encore M. BURLOT qui fut envoyé pour s’y coller. Ambiance chaude garantie, le représentant du réseau n’a pas réussi à calmer nos inquiétudes, malgré ses protestations de bonne foi : " la direction du réseau ne cherche pas à ouvrir des agences avec 1 seul agent "… a-t-il dit ! Non, peut-être, mais elle cherche à en faire fonctionner avec 1 seul agent. Les organisations syndicales ont exigé unanimement que la " loi " en vigueur à la Société Générale continue d’être respectée : pas moins de 2 agents présents dans chaque agence, particulièrement dans un contexte général dont rien ne dit qu’il ne va pas conduire à un risque nouveau, sans parler de la montée des agressions de la clientèle, parfois violentes. Au sortir de la réunion, la Direction a annoncé la présentation prochaine au CHS du CCE d’un document, tandis que les syndicats soulignaient qu’ils considéraient que la responsabilité pénale des membres de la Direction serait engagée en cas de malheur s’ils persistaient dans leur intention.
COMMISSION DE SUIVI 4D
La commission s’est à nouveau réunie le 10 juillet sous la houlette de Bernard de TALANCÉ et la participation de la Direction du Réseau en la personne de Claude BURLOT. A l’ordre du jour notamment était inscrite la question des horaires variables dans les futurs PSC… le problème lorsque l’on regroupe les back-offices du réseau et que l’on allonge les temps de déplacements est qu’il devient très difficile d’imposer un horaire collectif. La Direction en a donc tiré elle-même les conséquences en admettant d’office une plage variable d’une durée minimale d’une heure. Autre sujet brûlant, l’accord prévoit que les agents peuvent faire acte de candidature pour un PSC autre que celui correspondant au déplacement de leur poste. Des dérives étant possibles dans la satisfaction de ces demandes, un numéro d’ordre sera attaché à chaque demande pour garantir une certaine impartialité. Comme à la précédente réunion, la CGT a dû demander le respect des dispositions de l’accord. Cette fois-ci, il s’agissait du CRH de Lille qui refusait d’inscrire dans le compte-rendu d’entretien les souhaits exprimés par le salarié, s’ils ne lui convenaient pas. Enfin le comportement du Délégué Régional du Nord (qui avait menacé les récalcitrants à la grande migration) lui vaudra sa ration d’avoine, après avoir reçu notre noix d’honneur. Conclusion très ferme de cette commission : tout le monde doit suivre les règles. Prochaine réunion le 23 octobre.
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NOIX D’HONNEUR
… Au Sieur Cailly, délégué régional du Nord, dont l’ambition dévorante lui fit mordre le trait au cours d’une réunion de ses troupes, c’est le mot, à Valenciennes le 27 juin. L’impétrant a une haute fonction à la direction du réseau, a cru bon d’organiser un briefing de rappel à l’ordre à destination des troupes récalcitrantes du futur ex-groupe de Valenciennes, appelé à être le prochain à exploser sur la liste 4D. Entouré de ses lieutenants, Mrs Schaeffer CRH, Bernard Mettil Directeur de la DEC Lille Nord Entreprises, et Macori, futur directeur du PSC de Lille … il a invité les 2èmes classes à profiter de la chance qui leur était offerte de conserver leur emploi en suivant sans discuter leur poste à Lille… Menaçant au passage de leur en faire baver s’ils avaient l’outrecuidance de refuser ! Comme toujours dans ces cas-là, il y a toujours un sous-off pour en rajouter, rôle tenu par le CRH qui rappela à la troupe qu’elle ne pouvait prétendre à rien d’autre qu’au règlement. On comprendra mieux la raison d’être de cette reprise en main lorsqu’on saura qu’elle s’est tenue après que la CGT et la CFDT aient elles-mêmes organisé une réunion du personnel de Valenciennes pour l’informer de ses droits garantis par l’accord 4D. Catastrophe, l’initiative du régional de l’étape précède de quelques jours la réunion de la commission de suivi de l’accord sus-nommé, le 10 juillet. La CGT n’a donc pas raté l’occasion d’inscrire à l’ordre du jour de la dite commission l’épisode afin qu’il soit rappelé sans aucune ambiguïté au personnage qu’il n’a aucun pouvoir d’imposer aux agents de Valenciennes de quitter cette ville qu’ils aiment s’ils ne le veulent pas, et qu’il devra leur maintenir du travail sur place, ou leur concéder ce qu’ils demandent quoi qu’il lui en coûte !
MIEUX VAUT ETRE RICHE…
Episode imprévu, la COB a imposé la constitution d’un fonds relais, pour permettre aux salariés qui veulent investir dans le fonds E plus de 20000 € cette année d’y accéder. On passera sur les péripéties sans intérêt sur le sujet au CCE pour retenir qu’il ressort que les candidats sont au nombre d’un millier sur les 30000 salariés SG, soit un gros 3 pour mille à pouvoir se permettre de placer plus de 20000 € dans le fonds… dont il faut se souvenir qu’on ne peut y placer plus du quart de sa rémunération de base …soit 4 x 20000 = 80000 € minimum. Le DRH, Bernard de Talancé a avoué au CCE qu’il en était, mais ce n’est pas une surprise, ce qui est plus à remarquer, c’est qu’ils sont désormais un bon millier dans son cas.
ET ÊTRE BIEN PORTANT !
Bonne nouvelle pour Jean Marie Messier, dit J6M, il va recevoir les 20 millions d’euros d’indemnités que lui ont promis 2 administrateurs de Vivendi en échange de sa démission. L’engagement écrit devra être respecté, imprécations ou pas du nouveau PDG. Un des 2 signataires du document engageant Vivendi est Marc Viénot par ailleurs ex-Président de la Générale. L’auteur d’un rapport sur la gouvernance d’entreprise, grand ami de l’ancien PDG de la Générale des Eaux Guy Dejouany, s’était aussi distingué à l’assemblée des actionnaires de Vivendi en soutenant jusqu’au bout J6M … A la CGT on appelle ça la solidarité de classe !
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ACCORD BÂCLÉ
Encore une fois la négociation s’est conclue a minima, par la signature d’un accord avec le seul SNB sur la question des conditions d’attribution des indemnités à caractère social. Démarrée à l’origine à propos de l’allocation vacances et études dont la direction avait remis en cause subrepticement les critères de versement, on termine sur un accord généralisé aux indemnités de crèche et de garde. Le problème, c’est que cet accord exige que les enfants soient à charge fiscalement pour permettre le versement de l’indemnité et des allocations… et encore, il a fallu que nous insistions lourdement pour que le versement d’une pension alimentaire soit considéré comme une charge fiscale… Cela va donc conduire à exclure tous les enfants des couples non mariés qui ne sont pas inscrits sur la déclaration de revenus du demandeur ! Voilà comment on a expédié une affaire délicate en la présentant comme un choix de société en faveur de la modernité. Certes, il faut rappeler que c’est la DRH qui avait remis en cause une application plus libérale des conditions d’attribution. Rien n’obligeait pourtant à la précipitation et cet accord va avoir des conséquences que personne ne sait mesurer ! Entre ceux qui pourront aujourd’hui prétendre aux versements et ceux qu’en seront exclus, c’est un curieux marché auquel à finalement souscrit cet accord… un marché dont la direction pourrait sortir très gagnante. Voilà déjà de nombreuses années que toutes les indemnités à caractère social perdent de leur pouvoir d’achat, la direction n’acceptant de les augmenter que très en deçà de l’inflation… Cette fois-ci elle pourrait encore y gagner par une réduction drastique du nombre de bénéficiaires, car les " familles recomposées " dûment légitimées par le remariage sont ultra-minoritaires. Il ne reste donc qu’une seule solution pour l’instant aux nouveaux exclus, faire enregistrer par le juge des affaires familiales le versement d’une pension, mais ce n’est qu’un pis-aller. A moins que la grogne ne soit suffisamment perceptible par la direction pour qu’elle corrige le tir plus vite ! En étendant cet accord aux indemnités de crèche et de garde, elle a pris le risque d’un mécontentement renouvelable mensuellement … Ce n’est pas ainsi que l’on bâtit des accords sociaux solides, et la DRH ferait bien d’arrêter de se contenter d’un seul signataire pour passer en force comme elle l’avait déjà fait en janvier 2003 avec le SNB sur les salaires. L’affaire n’est donc pas close, quitte à heurter quelques susceptibilités.
COMITÉ EUROPEEN
La réunion du comité d’entreprise européen du 25 juin a été surtout l’occasion d’un satisfecit de la Direction Générale sur sa stratégie, le fonds de commerce se porte bien, les acquisitions ont fortement augmenté le groupe qui est passé de 45000 à 86000 personnes en 6 ans, dont 50 % à l’étranger. Ce tableau de la période rose est toutefois entaché par la hausse du coût du risque, la plus forte progression étant située aux USA : + 107% qui représentent 345 millions d’euros en 2002. Globalement donc, le groupe dégage un ROE de 9,4% en 2002, loin, très loin de ce qui est présenté en France comme un seuil de survie.
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LAISSE MADELEINE
… J’explique ! La chose n’est effectivement pas si compliquée, une assemblée " bleu horizon " qui représente un quart de la population va voter une réforme des retraites qui ne touche pas aux revenus du capital avec la complicité d’organisations qui ont rompu l’unité syndicale et les engagements communs et qui préfèrent tabler sur des arguments poujadistes à l’encontre des fonctionnaires privilégiés et des salariés du secteur public. Ce n’est toutefois que partie remise, car à peine la réforme entérinée, le MEDEF va préconiser d’appliquer la méthode à nos retraites complémentaires, avant même que cette mise en bouche ne serve à s’en prendre à la protection sociale et la santé à la rentrée. Que nous dirons alors ceux qui perdent d’avance les batailles qu’ils n’ont jamais menées ?
ESPERANZA
Objectifs quantitatifs délirants, challenges à répétition, vente forcée… Voilà un certain temps que nous mettons la direction en garde sur ces méthodes directement liées à la pression du ROE. Lorsque le CCE a diligenté l’enquête sur la dégradation constatée dans le réseau des conditions de vie au travail, les conclusions de cette enquête ont été qualifiées d’excessives par le DRH… mais il a fini par admettre qu’il serait utile d’ouvrir un débat. La CGT ne saurait trop lui recommander de s’activer, c’est pourquoi elle a remis à la commission sociale du CCE la copie d’une série de lettres de démission de jeunes conseillers de clientèle de Grenoble Meylan. Durs les propos des jeunes DES , fraîchement recrutés : " méthodes de management outrageantes, politique commerciale court termiste, sacrifier les clients sur l’autel de la rentabilité immédiate " … voici un constat que nous partageons et nous constatons qu’il n’aura pas fallu longtemps aux jeunes générations pour ne pas se laisser abuser par la poudre aux yeux d’un statut de cadre, contraints, sous peine de sanctions financières, d’adopter " un comportement moutonnier " et soumis " aux caprices d’une hiérarchie irrespectueuse et hautaine " … Ce verdict très sévère confirme aussi ce que la CGT disait à la direction du réseau quand elle a imposé la rémunération variable des conseillers de clientèle : attention aux dérives, attention aux effets pervers… Sûre d’elle, la direction nous expliquait que la paye proportionnelle aux résultats individuels était une revendication des jeunes conseillers ! On nous répondra, air connu, qu’il s’agit là de cas isolés, trop forte la direction du réseau… quitte à subir une hémorragie ? Ce n’est pas l’avis de la CGT, pour nous le mal est profond. Des quinquas désabusés et démotivés qui ne songent qu’à partir en retraite anticipée, des jeunes dont la conscience professionnelle se heurte à une gestion mercantile : la réputation de professionnalisme de la Générale est mise à mal et il est grand temps de réagir.
FENETRE OUVERTE
On a eu du mal, mais on y est arrivé. L’engagement que nous avions obtenu à la commission de suivi RTT de décembre 2002 sera respecté : tous ceux qui avaient placé leur solde de congés 2000 en totalité dans le compte épargne-temps pourront en demander le paiement jusqu’à un maximum de 10 jours. Une " fenêtre " de juillet à septembre va être " ouverte " pour cela, selon la formule employée par le directeur des relations sociales en réponse à notre intervention à la commission sociale. Chaque bénéficiaire potentiel recevra une lettre pour l’en aviser.
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LES DERNIERS SERONT LES PREMIERS
Signe d’inquiétude ? il semble que les arguments du gouvernement et des capitulards se rapprochent du sol. Certes, le débat est difficile et pour l’instant, le gouvernement semble inflexible…mais…rappelons le, au SNB, qui nous accuse de mener un combat d’arrière garde au profit du secteur public…qu’il n'a pas à se vanter d’avoir été le premier à donner son accord au projet Fillon ! il n’y avait pas besoin de se précipiter pour rompre le front syndical et pour approuver dans des contacts de coulisses ce qu’on avait refusé ensemble pendant 10 heures la veille. Rappelons aussi à ceux qui accusent la CGT de prendre la population en otage que c’est toujours la même histoire : ceux qui se battent sont ceux qui ont des retenues de salaires et qui obtiennent les acquis sociaux qui profitent à tous… alors c’est vrai, c’est la galère pour s’entasser dans les rames de métro, mais de là à leur reprocher de mener un combat d’arrière garde ! Les collègues CGC du SNB, à la RATP et à la SNCF, n’expliquent-ils pas à leurs adhérents qu’il est inutile de faire grève puisque leurs régimes spéciaux ne sont pas en cause. Sur le fond, l’essentiel reste que derrière l’opération de communication, le projet est injuste et inéquitable. Premièrement, il n’est pas destiné à sauver la répartition, il va au contraire instaurer un système à 2 vitesses : un système public à minimum et un système privé en fonction des moyens. Quiconque prend la peine de lire ce projet, voit bien qu’il ouvre la porte à la capitalisation au prix d’avantages fiscaux pour les fonds investis. Deuxièmement ce projet s’attaque autant au secteur privé qu’au public en programmant un allongement de la durée de cotisation à 42 ans et une baisse du taux de remplacement, c’est à dire du montant des pensions versées. Alors c’est vrai, le secteur public se bat pour conserver 37,5 ans de cotisations…mais pour l’instant, sans leur résistance, nous passerons, nous aussi, à la casserole…et cela d’autant plus que le Medef attend au coin du bois : n’oublions pas que les retraites complémentaires ne sont encore aujourd’hui garanties à taux plein qu’à 65 ans ! Le plan est clair : ramener à 65 ans l’âge de départ en rendant les conditions de départ à 60 ans insuffisantes pour vivre…22% de moins qu’aujourd’hui au bas mot ! Troisièmement le projet Fillon est injuste car il fait supporter tout le coût aux salariés et aux retraités sans que d’autres revenus soient mis à contribution. Passé à la trappe, c’était pourtant un objectif majeur de la plate forme commune intersyndicale…mais qui reste au centre de la question des retraites si l’on veut sauver la répartition. Enfin, on n’oublie pas que la marche forcée du gouvernement nous emmène tout droit à la rentrée au même scénario pour le reste de la protection sociale… vous venez d’ailleurs de recevoir l’augmentation des cotisations de la mutuelle consécutive à la baisse des remboursements de la sécurité sociale, ce n’est qu’un avant goût de ce qui se prépare au gouvernement pour septembre et ce n’est pas une pétition qui le fera reculer, s’il a réussi à imposer son projet pour les retraites. Alors la CGT vous invite à participer aux manifestations. L’objectif est d’obtenir une réforme solidaire des retraites, une mobilisation encore plus vaste peut l’obtenir, tout est là.
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LA GARDE MEURT MAIS…
La séance plénière du CCE se tenait le 28, et surprise, Daniel Bouton est venu dire un petit bonjour. Devant les élus ébahis, il a enchaîné sur les propos du DRH qui annonçait la création d’une " cellule de réflexion pour la gestion des quinquas ". Notre PDG se félicite que le secteur bancaire ait eu " l’intelligence d’anticiper " l’actuel problème des retraites, dont l’origine se situe dans la baisse de la natalité depuis 25 ans et la fermeture des portes à l’immigration en 1975. La Société Générale se trouverait donc en meilleure posture grâce à ces départs anticipés, que le gouvernement et le MEDEF critiquent avec tant d’ardeur ! Pour Daniel, cela n’est pas du tout contradictoire, il fallait éviter " le trou de 2005 " et pour y parvenir, il s'agit de faire coulisser intelligemment " la garde montante et la garde descendante ". C’est décidément beaucoup d’intelligence et l’on comprend mieux que nos réticences à " ce changement culturel profond concernant les durées de carrières " puissent les agacer. Car, pauvres béotiens que vous êtes, il ne s’agit pas d’une vulgaire équation de gros sous, mais d’un changement culturel. Pour la garde descendante, ce n’est guère surprenant. Héritiers des bataillons soixante-huitards, la bande des quinquas ne veut pas se faire à l’idée qu’elle ne pourrait plus partir en retraite à 60 ans, un droit conquis il y a à peine 20 ans. Pour la garde montante qui voit avec inquiétude s’éloigner de plus en plus loin sa perspective , cela ne va pas fort non plus. Mais, peut-être que nos dirigeants sont allés vite en besogne en annonçant tout de go au CCE leurs préparatifs de mise en œuvre de la réforme des retraites. C’est vrai, la garde meurt, c’est dans l’ordre naturel des choses, mais Daniel a oublié la suite, elle ne se rend pas !
RENDEZ-VOUS MAJEUR
Après la grande manifestation du 25 mai, le gouvernement a changé d’argument, le conflit n’est plus dû à une mauvaise communication, c’est une manipulation politique orchestrée par le P.S… et il tente de passer en force. En agissant ainsi, c’est lui qui prend la responsabilité du conflit social, car nous savons bien que ce n’est pas l’assemblée qui modifiera le projet, elle est même capable de l’aggraver. Le prochain rendez-vous est fixé le 3 juin par les confédérations CGT-FO-UNSA-FSU. Cet appel est prolongé par les 3 fédérations CGT-CFDT-FO des banques. Le ton est grave, " les confédérations sont prêtes à donner à cette journée les prolongements indispensables ". La question en effet se posera : " seule une action, plus forte, plus large, inscrite dans la durée peut faire reculer le gouvernement ". Sans réouverture des négociations, celui-ci ne sera pas justifié de se plaindre de la paralysie de la France due à son intransigeance qui tente de passer outre la volonté majoritaire des salariés.
INTRANET
Cette fois-ci, c’est officiel, l’accord signé par les 5 syndicats leur ouvre les portes de l’intranet. Les pages syndicales seront accessibles depuis Arpège ou Maya à partir du 1er octobre, la messagerie dès le 24 juin. Conséquence fondamentale : chacun pourra se faire son idée en consultant directement à la source.
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LE MECANO DE LA GENERALE
Le CCE a été informé d’une nouvelle restructuration de la DRH… Quelques mois après son arrivée aux commandes, Bernard de Talancé resserre les boulons. Officiellement, il s’agit de cohérence… ce qui a contrario, suppose qu’il y ait eu incohérence ! Côté CGT, on est philosophe, faire et défaire, c’est toujours travailler. Ce qui est par contre gênant, c’est la propension de la direction à vouloir obliger les syndicats à fonctionner sur le même modèle. Coïncidence fortuite ou pas, le patron de SGIB annonçait dans le même temps la promotion de Franck Marynower DRH de la branche. L’ancien RH des salles de marchés avait vu son étoile pâlir auprès des traders et fait connaissance à l’occasion avec la CGT. L’homme est joueur d’accordéon, de violon et de flûte et il a peut-être parfois confondu sa fonction RH avec sa fibre musicale.
JEAN-PIERRE LE PLEUTRE
Jean-Pierre, c’est un pseudo, est militant UMP et travaille dans les salles de la Générale. Interviewé par Europe 1, il a fièrement raconté son exploit : lui et ses copains ont fait exploser les serveurs de courrier électronique de FO et de la CGT…Jean-Pierre sait bien qu’il viole la charte intranet et se sert de son temps et de ses moyens professionnels pour une action condamnable, c’est pour ça qu’il se planque. Comme quoi la peur de la direction n’était pas fondée… Ce ne sont pas les syndicats qui font un usage abusif de la messagerie ! Et en plus Jean-Pierre est un con, car il ne semble pas savoir qu’il y a, dans les messages et courriers adressés aux syndicats, des situations dramatiques qui doivent être traitées en urgence.
ALLOCATIONS ETUDES ET VACANCES
Malgré nos efforts, nous n’avons pu obtenir que la mise en place des règles négociées de versement de ces allocations soient applicables en 2003. Pour cette année donc, les enfants des familles recomposées seront encore exclus. Ce ne sera plus le cas en 2004, après la réunion de négociation du 19 mai, la DRH vient d’adresser un projet d’accord aux syndicats. Nous avons obtenu que les allocations soient versées pour tous les enfants fiscalement à charge, y compris ceux pour qui le salarié (c’est souvent un homme) verse une pension alimentaire.
PARADOXE
La décision du Conseil d’Etat, suite au recours syndical, traduit le progrès constaté depuis l’affaire SG-BNP Paribas dans les processus de fusion des banques. Le Conseil a annulé les conditions imposées par le CECEI qui allaient entraîner des cessions d’agences et un gel du réseau et qui faisait porter un risque sur près de 1500 emplois. Le Conseil d’Etat a également critiqué l’insuffisante consultation des représentants du personnel… Il semble aujourd’hui qu’il soit devenu difficile de justifier ces opérations convenues entre quelques décideurs que les salariés découvrent dans la presse. C’est paradoxalement à ce moment que le conseil d’administration du Crédit Lyonnais vient de voter, sur proposition de son président, l’éviction des 3 administrateurs salariés, ces gens-là sont toujours en retard sur l’histoire.
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MR TAILLEFINE
L’affaire est grave pour le syndicalisme. Indépendamment de son origine professionnelle, salarié du secteur public ou du privé comme nous… Indépendamment aussi de l’appréciation que l’on porte sur le devenir des retraites… force est de constater que l’ampleur de la journée d’action et des manifestations du 13 mai a donné des moyens de négocier dans d’autres conditions… et que ce rapport des forces nouveau permettait de ne pas se précipiter. Au lieu de cela, François Chérèque a accepté de signer, sans même consulter sa propre organisation, une capitulation devant les principales exigences du gouvernement. C’est presque pour le denier de Judas d’ailleurs, vu la minceur des concessions obtenues : de 75 à 85% du SMIC ? Certes, mais aujourd’hui c’est 81% pour 37,5 et ce serait 85% pour 42 ans ; départ pour ceux qui ont travaillé jeune ? Certes, mais avec 42 ans de cotisations, et donc à 58 ans … et au prix d’une augmentation des cotisations de 0,2% ! Hasard malheureux, 0,2% était justement la proposition d’augmentation de la C.S.G que faisait la CFDT et qui devait constituer la contribution des revenus du patrimoine à l’effort général. Cette bien modeste proposition a été malgré tout abandonnée par François Chérèque qui va entrer dans l’histoire comme Monsieur Taillefine 0% ! Ne parlons pas de sa satisfaction d’avoir obtenu la réduction de la décote de 10% à 5% par année manquante, il s’agissait de 10% sur une retraite à taux plein à 37,5 années de cotisations, il s’agira de 5% pour 42 ans de cotisations. Pas de quoi pavoiser donc pour les signataires qui ont retourné leur veste en 24 heures et trahi tous ceux qui ont défilé la veille.
Alors depuis, on a entendu se déchaîner les porte-voix à l’encontre des privilégiés du secteur public, des preneurs d’otages protégés par leurs régimes spéciaux et même pas concernés… on est à la limite de la sédition et du complot ourdi par les gauchistes ! Ce déchaînement ne changera rien au fond : François Chérèque a signé sans consulter, en jetant la plateforme commune aux orties… en pratiquant ainsi, il porte un coup très grave au syndicalisme tout entier ; le gouvernement a obtenu un accord qui cautionne une réforme qui repose exclusivement sur l’allongement de la durée du travail et la baisse du niveau des pensions sans que les revenus financiers soient mis à contribution ; le MEDEF est en embuscade car la réforme ne porte que sur la pension versée par la C.N.A.V. (la sécu) et attend pour appliquer les mêmes principes aux retraites complémentaires (dont le sort entre 60 et 65 ans est toujours en suspens). Il reste que parfois, et ce fut le cas en 1995, la cause est moins entendue qu’on pourrait croire au premier coup d’œil. La CFTC a rejoint l’appel de la manifestation nationale du 25 mai lancée par la CGT, FO, l’UNSA et la FSU et il ne serait pas surprenant qu’un bon nombre d’organisations de la CFDT s’y joignent aussi. C’est le cas de la Fédération des banques qui sera présente le 25. Pour sa part, la CGT de la Société Générale appelle le plus grand nombre d’entre-nous à y participer, car il s’agit bien d’y défendre nos propres intérêts : songeons que certains disent déjà que cela ne sera pas suffisant et que le gouvernement prévoit des ajustements possible tous les 3 ans.
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LE MILLION
La note informant le personnel du versement de l’intéressement est parue, ainsi que l’annonce de l’augmentation du capital. L’intéressement représente hors cotisations 4,84% du salaire brut annuel et sera versé le 16 juin. Il faudra opter pour le versement avant le 7 mai. Occupé à compter son magot, chacun aura oublié que la participation est passée à la trappe en application de la nouvelle formule de calcul… que l’abondement, réservé à ceux qui ont les moyens d’investir, et même de réinvestir, représente désormais plus que l’intéressement d’origine… et qu’au final le rendement du capital reste supérieur à celui du travail. Cette année, le dividende par action atteindra 3,15 €, avoir fiscal compris, en baisse par rapport à 2001, mais qui représente un rendement de 6,37% … à comparer avec l’évolution de nos salaires.
AVERTISSEMENT
Jusqu’à présent, la S.G s’était plutôt bien comportée dans le domaine de la sécurité, ce que montraient les statistiques des hold-up. La frénésie de la direction du réseau risque-t-elle de remettre tout cela en cause ? Partie " d’expériences locales ", l’affaire de la création d’agences d’accueil a lancé la polémique. Théoriquement sans manipulation d’espèces, elles offrent le grand avantage de pouvoir être ouvertes sans minimum de 2 agents présents. Sauf que l’agent dispose d’une carte de retrait dont le plafond est de 1510 € par jour et qu’il doit reconnaître les dépôts de clientèle supérieurs à 1000 € ! Sur proposition de la CGT le CHS du CCE a mis en garde la direction… mais au final, devant les élus, la représentante de la direction du réseau, Mme VIALLE, s’est accrochée à son refus de garantir la présence de 2 agents pour ouvrir une agence… De son côté, le président du CCE, Bernard de Talancé a préféré lui laisser la décision… Bien vu, car nous considérons pénalement responsables les dirigeants en cas de malheur survenu à un agent seul au moment des faits. L’histoire se répète, car c’est à la suite d’un drame dans le groupe de Montargis que la S.G. avait abandonné ces pratiques. On notera pour la toute petite histoire que la protection que l’on nous propose pour pallier au risque consiste à doter l’agent d’un " détecteur de verticalité ", un must !
ON VOUS ECRIRA
A part les votes formels sur les consultations obligatoires le bilan du CCE du 16 avril est maigre. La consultation sur l’emploi à la S.G. a fait l’objet d’un vote défavorable unanime, le bilan social 2002 a connu un sort proche, tous les syndicats ont voté contre sauf la CFDT qui a refusé de prendre part au vote. Les 24 opérations 4D ont fait l’unanimité contre… une fois les formalités expédiées, la direction peut s’asseoir dessus et continuer : c’est ce qu’on appelle consulter les partenaires sociaux en politiquement correct. La CGT est revenue à la charge sur plusieurs points : notre exigence de respecter la convention collective pour l’évaluation professionnelle, notre demande de retirer des contrats les engagements abusifs de mobilité.. réponse de la DRH : on vous écrira ! Quant aux conditions d’attribution des allocations vacances et études, elles devraient faire l’objet d’une négociation rapide car la première est versée fin mai.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La rubrique pourrait bien devenir hebdomadaire, en attendant la réunion de la commission de suivi sur l’accord 4D qui se tiendra le 22 mai… car les bavures ne manquent pas ! On constate des violations flagrantes de l’accord, notamment dans le déroulement des entretiens, ce qui conduit les salariés convoqués à ressentir une pression difficilement supportable. Aux dérapages déjà cités la semaine dernière, s’ajoutent ceux dont sont victimes les agents de Béziers. Il est stipulé dans l’accord que le salarié est reçu individuellement par son gestionnaire RH …mais pour mieux déstabiliser le récalcitrant, on n’hésite pas à changer d’interlocuteur et s’y mettre à plusieurs. L’accord garantit au salarié un délai de réflexion de 5 jours pour faire part de sa réponse… ce qui n’empêche nullement le CRH de pratiquer un chantage classique : " cette proposition avec augmentation ne vaut qu’en cas d’acceptation immédiate ". Il faut dire qu’après avoir rongé son frein - le bail de location avait été résilié au 31 décembre - la délégation régionale est pressée d’en finir fin mai. Ce devrait être la première opération 2003, mais ce n’est pas bien parti pour être un bon exemple. Même précipitation pour la création du PSC de Nanterre, prévu fin avril… à 2 semaines de l’ouverture, le nombre de refus est en augmentation : 17 agents de la plateforme de Courbevoie !
INTRANET SYNDICAL
Sous nos yeux esbaubis le projet d’accord créant un intranet syndical est arrivé dans les permanences dans l’attente de la réunion de négociation du 14. Même s’il mérite encore d’être amélioré, il confirme les bonnes résolutions de la direction et devrait permettre la conclusion de l’accord. Au 1er octobre, chaque salarié de la Société Générale disposera sur son poste d’un lien vers le site de chaque syndicat et de celui du comité central d’entreprise. Il sera enfin possible d’envoyer un mail à son représentant syndical préféré par la messagerie interne. Il était difficile pour la direction de refuser plus longtemps, mais, reconnaissons que cela témoigne d’une volonté de moderniser ce qu’il est convenu de nommer " le dialogue social ".
VOYAGE EN USSÉ
Cela se passe dans le nouveau pays de Quatredé, lorsqu’ un beau jour de samedi, un quidam entreprend de s’offrir un nouveau carrosse. Le vendeur lui demande un chèque de banque… et là, ça se complique, car l’agence du quidam est fermée le samedi. Ni une, ni deux, le quidam se rend au siège de la dèque dont dépend son agence, et qui est ouverte ce jour-là, installée sur un cours piétonnier bien connu aussi fréquenté qu’ensoleillé. Problème auquel le quidam n’entend rien, la dèque abrite l’ussé centreu et son agence est de l’ussé esteu … donc, on ne peut accéder à sa requête et lui faire son chèque. On l’envoie donc dans une agence de l’ussé esteu ouverte le samedi … qui ne peut pas lui faire ce p. de chèque - le quidam commence à s’énerver – vu qu’il n’est pas client de l’agence. Au pays de Quatredé, ce n’est pas de la banque multicanal, c’est canal+ , la banque cryptée !
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RETRAITES : LE CHOC
L’échéance approche en même temps que le mois de mai qui pourrait être finalement le mois de l’explication sur un malentendu. Pascal Aubert, éditorialiste de la Tribune, probablement adepte des méthodes de l’administration Bush, part lui aussi en guerre. " Le soldat Raffarin " doit sortir de la " tranchée " pour conduire cette " offensive majeure " … car " l’issue de la bataille sera décisive pour la suite "… Quelle suite ? " Celle de la réforme du système de santé et du recalibrage des missions de l’Etat " ! Bien entendu, ceux qui ne sont pas d’accord ne sont que " résistances, forces du statu quo, états-majors syndicaux, lobbies corporatistes "… langage de guerre soigneusement évité par le gouvernement mais finalement illustrant bien le malentendu entre la politique d’une majorité parlementaire élue dans les conditions que l’on sait, mais pas légitimée pour bazarder la retraite à 60 ans et la répartition, la santé et la sécurité sociale, et les services publics ! Pascal Aubert, obscur porte-plume, ne fait la guerre que par procuration, il n’aura pas à affronter ce qu’il appelle " la mitraille ", le gouvernement, ce sera autre chose. Il a déjà reçu 2 avertissements, 1er Février et 3 avril. Quoi qu’on pense des " privilégiés " du secteur public, leur reprocher de défendre et tenir à un système de retraites que tout le monde considérait légitime il y a 20 ans n’entamera en rien leur détermination, qui est très grande à l’évidence. Il ne sera pas non plus facile au gouvernement d’endormir le secteur privé très longtemps. Dès lors que chacun aura bien compris que la " solution " préconisée repose sur la baisse significative des retraites, (150 € de moins par mois pour un salarié né en 1950 et partant en 2010) … une baisse telle que partir à 60 ans relèvera bientôt de la gageure, à moins que le mois de mai ne soit un joli mois de mai.
LES NOUVELLES DU FRONT
On sait maintenant avec certitude que l’accord fraîchement signé pour 4D est resté en travers de la gorge des patrons du réseau. Nous avons dit que nous n’avions aucune illusion et qu’il faudrait se battre pour le faire appliquer. Les premiers accrocs apparaissent déjà… A St Brieuc, Arras, Chartres, Valenciennes, le mécontentement grandit. Ici le versement des primes de transfert est discutaillé ou reporté, là c’est la distance à parcourir qui est l’objet de charcutage à l’économie. Le résultat, c’est que le nombre de refus va augmenter, poser bien plus de problèmes et coûter plus cher à la Direction… car elle ne doit pas oublier que l’accord lui a ôté la contrainte et qu’il faut qu’un salarié soit volontaire pour lui faire accepter une proposition de mutation.
ALLOCATION ETUDES - VACANCES
Contrairement à ce qui fut écrit hâtivement à ce sujet, l’affaire n’est pas close. Malgré la mauvaise foi du représentant de la Direction, qui prétendait ne pas avoir modifié unilatéralement les règles d’attribution, il lui a fallu accepter de renégocier ces dernières. Rappelons qu’une condition ajoutée subrepticement, avait supprimé le bénéfice de ces allocations pour les enfants des familles recomposées. Rien n’est décidé donc, puisque la négociation devrait intervenir avant la publication de l’instruction 2003.
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PAX AMERICANA
Après les attentats du 11 septembre 2001, l’espoir fut grand que le début du 21ème siècle ouvre une nouvelle ère des relations internationales. On est en droit de se demander aujourd’hui qui en tire les bonnes leçons … Du côté de la lutte contre le terrorisme, nous sommes restés sur notre faim, car pour lutter contre l’argent du terrorisme, il faudrait aussi supprimer l’opacité des circuits financiers et les paradis fiscaux, ce qui en gênerait plus d’un. Du côté du principal foyer d’instabilité dans le monde, le conflit israélo-palestinien, on attend toujours l’application des résolutions de l’ONU ou une initiative du conseil de sécurité. Et pour finir, l’opération " libération du pétrole d’Irak " qui sera forcément victorieuse mais débouchera forcément aussi sur une pax americana. On a déjà vu ce que donnait, aux lendemains de la seconde guerre mondiale, le monopoly des maîtres du monde. Heureusement, la nouveauté, c’est qu’en ce début de siècle, les opinions publiques ont démontré leur capacité à exiger ensemble, au travers des continents, la paix et le respect du droit international ; bel exemple, notamment en Europe où les citoyens ont su faire leur unité politique.
LE FOND DE L’AIR EST FRAIS
Premier pôle services clients de l’Ile de France, le PSC de Nanterre devrait bientôt ouvrir dans les locaux retenus dans le quartier de la préfecture… mais les candidats ne se bousculent pas au portillon. La direction a bien trouvé un directeur, M. Trabuc, mais il n’est pour l’instant que directeur virtuel. Sa première mission est donc d’attirer le chaland, en soulignant par exemple que les zeureux zélus pourront bénéficier de piscine, salle de sports et jacuzzi… à leurs frais et en dehors du temps de travail bien entendu puisqu’il ne s’agit là que des prestations d’un club privé alentour. Devant un tel manque d’enthousiasme, le futur chef a décidé d’organiser une visite guidée. Par groupes de 20, les nouveaux touristes seront transportés en car climatisé, la précision est essentielle, du plateau de Courbevoie à Nanterre Préfecture …3 kilomètres soit 7 minutes prévues par Michelin… contre 25 minutes en bus et RER, hors incidents d’exploitation !
ENTRE POTES
Il paraît que c’est notre président en personne qui a choisi au final le projet architectural de la nouvelle tour qui va jouxter les tours jumelles de la Défense. C’est dans la lettre de l’établissement public qui gère le site que nous apprenons que le projet sera réalisé par le promoteur si cher, au sens propre, au couple Viénot – Dejouany, deux vieux potes qui n’ont rien à se refuser. Il y a des amitiés qui brisent les barrières de la retraite. Dans l’attente, une conséquence inattendue et non prévue par les ingénieurs, est que le rétrécissement de la chaussée provoqué par le début du chantier génère un gigantesque embouteillage dans le colimaçon de sortie du parking SG tous les soirs … Vérifiez les freins à main !
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LE MILLION…
Les trois petits tours qui résument la négociation salariale 2003 se sont soldés au final par la signature d’un accord par le seul SNB…adepte de l’"art d’avoir raison tout seul ". Après avoir refusé de signer l’accord 4D, c’est une nouvelle fois seul qu’il clôt les négos. L’ensemble des autres syndicats ont jugé les mesures proposées insuffisantes, voire insatisfaisantes pour la CGT. En effet, ce n’est pas une prime hiérarchisée qui va venir corriger les dérives d’un système salarial individualisé. 15% des salariés n’ont eut aucune augmentation durant les 3 dernières années ! 10% sont exclus de la part variable alors que la masse globale a doublée en 10 ans, et que celle des bonus a été multipliée par 10 sur la même période!…le gouffre entre bas et hauts salaires grandit année après année. Même la revalorisation des minima salariaux définis à la SG a été refusé par la direction, alors que l’AFB venait elle de les augmenter. C’est un tout autre choix, celui demandé par la direction du réseau, qui sera finalement retenu dans l’accord salarial : l’augmentation de la rémunération de certaines fonctions du réseau. Cette " prime d’expertise " est donc une mesure de gestion dont il y a fort à parier que les effets seront automatiquement rattrapés sur les augmentations individuelles. Pour les contrats de qualification, la direction a même abattu de 30% le plancher de la prime, le ramenant ainsi à 280 euros…Il n’y a pas de petite mesquinerie ! Pour la CGT, la coupe est pleine et nous n’entendons pas en rester là. Nous allons publier les statistiques et les chiffres significatifs de l’évolution de la masse salariale, accompagné d’une analyse afin d’ouvrir le débat sur le fond avec l’ensemble des salariés. En dehors des mesures financières, la direction a choisi d’inclure dans cet accord des mesures qui dénaturent le statut social négocié à la SG et signé en juillet 2000 par l’ensemble des syndicats, sauf le SNB justement. Ce statut social avait été signé par la CGT parce qu’il apportait une première amélioration à la convention collective tout juste signée…et notamment sur cette question du paiement des jours de carence au delà du deuxième arrêt maladie. Le compromis trouvé en juillet 2000 était que la Société Générale paye les jours de carence dans la mesure où ils sont justifiés par un certificat médical. Un bilan devait être effectué en 2002 et la mesure rediscutée. Or, le bilan n’a jamais été fait et en choisissant de ré-introduire le sujet dans l’accord salarial 2003 en tant que "mesure provisoire ", la direction revient sur le compromis et tend à vider de sa substance le statut social SG. D’autant plus que l’accord salarial met en avant une augmentation de l’absentéisme…sans aucune vérification mais qui augure mal de la suite possible ! C’est déjà, ce type de méthode qu’avait employé l’ex-DRH Alain PY, pour réduire les primes versées au titre de la médaille du travail…signer un avenant avec le SNB d’un accord pourtant fraîchement signé avec les autres syndicats ! L’actuel DRH, Bernard de Talancé a accepté devant notre insistance d’ouvrir des négociations sur la part variable du salaire. Ce sera donc l’occasion de revoir l’équilibre de la politique salariale SG…mais ce n’est pas parce qu’une négo s’ouvre, que le résultat est obligatoirement satisfaisant. La négo salariale 2003 l’a encore prouvée.
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4D
Que l’on soit clair, la question n’était pas de savoir si les syndicats étaient pour ou contre la réorganisation du réseau que la direction a baptisée 4D : nous étions tous opposés et critiques. L’impact de la mise en place de CRCM et de PSC sur notre clientèle est sujet à incertitudes, au point que Bernard De Talancé soulignait au cours de la réunion de signature que Daniel Bouton avait l’intention de suivre de très près la mise en œuvre du projet de la direction du réseau à Nanterre, 1er CRCM et 1er PSC d’Ile de France. Dès lors que " le pouvoir de dire non " n’empêche nullement les choses de se faire, la question reposait sur la capacité des syndicats à obtenir des garanties essentielles tant au plan économique que social. Celles obtenues, notamment le maintien de l’intégrité de l’entreprise et la priorité donnée aux droits des salariés compte-tenu de la possibilité de refuser de suivre son poste sans risque de licenciement, sont tout à fait extra-ordinaires, au sens propre ! Aucun autre accord dans aucune autre banque ne va aussi loin. Fidèles à nos engagements, nous avons négocié puis consulté le personnel avant de signer l’accord. Certes, avec à peine plus d’un millier de réponses, nous sommes loin du résultat de nos consultations précédentes sur la convention et la RTT… la démocratie est un exercice difficile mais cela ne nous empêchera pas de poursuivre dans cette voie. Avec 849 voix pour la signature et 186 contre, le résultat a conforté notre avis favorable. Il reste maintenant à faire respecter les garanties que nous avons obtenues. La CGT n’a jamais cru qu’un texte se suffisait à lui seul, et cela se vérifie toujours ; aussi bien rédigé soit-il, nos militants ont la ferme intention de veiller à sa bonne application sur le terrain.
LE MILLION…SUITE
La seconde réunion de négociation salariale s’est tenue le 4 mars. C’est avec une proposition de prime hiérarchisée que la direction est venue et un léger coup de pouce pour les salaires les plus bas, comme prévu !…Dans un contexte salarial individualisé où les parts variables de la rémunération continuent d’exploser, les augmentations individuelles sont en net recul (4900 salariés n’ont rien eu depuis 4 ans), ces propositions patronales ne sont pas à la hauteur. L'enveloppe globale proposée pour la prime est d'environ 15,5 millions d'euros, soit 10% de ce qui est distribué en bonus ou la moitié de l'enveloppe du complément variable... Le choix pour la direction d’une prime en pourcentage du salaire, de surcroît avec une enveloppe globale si faible, est loin des objectifs que nous nous étions fixés dans la négociation. A titre d'exemple, le plancher de 300€ proposé devrait être comparé avec le bonus mini d'un back office parisien de SGIB, 500€, ou bien au mini complément de 80€ versé à un salarié des centraux. Quant au coup de pouce sur les bas salaires, il serait pour les plus chanceux de 9€/mois ! Il va donc falloir d’ici la prochaine réunion du 12 mars, de sérieux efforts pour faire comprendre à la direction la nécessité d’apporter par cette négociation un correctif aux inégalités et dérives constatées, qui aboutisse à de vraies mesures collectives…comme l’augmentation uniforme des salaires et la remise à niveau des minima sociaux. C’est dans ce cadre précis que nous avions proposé de distribuer une augmentation de 2% de la masse salariale (25M€) de manière uniforme, soit une augmentation annuelle de 750€ pour tous.
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PROVOCATION POSITIVE
La publication du rapport de l’expert mettant en évidence l’énorme pression quotidienne pesant sur le personnel du réseau sera peut-être à l’origine de mesures positives, mais le chemin sera long. Présenté à la direction en séance du comité central d’entreprise le 26 février, le rapport a suscité les inévitables contestations de sa légitimité de la part de la direction. Daniel Bouton, venu présenter la marche de l’entreprise a répondu à la CGT qui l’interpellait : cette enquête a-t-elle une valeur réelle ? Un peu osé comme question de la part d’une direction qui a fait tout ce qu’elle a pu pour empêcher que cette enquête n’aille à son terme, allant jusqu’à interdire à l’expert de rencontrer les salariés à l’intérieur des agences. Plus tard, le nouveau DRH, Bernard De Talancé, a poursuivi sur le thème du caractère excessif du rapport d’enquête amalgamant allègrement les opinions du " psychosociologue " auteur de l’enquête, et l’exposé des faits par les salariés interrogés, qui sont rIgoureusement authentiques. C’était oublier que son prédécesseur avait refusé toute participation ... pressentant évidemment ce que mettrait l’enquête en lumière. En effet, si le stress n’a fait que s’aggraver au travail ces dernières années, cela ne doit pas apparaître, quitte à serrer les boulons. La tentative des médecins du travail de la SG de mener une enquête sur ce sujet il y a quelques années avait été promptement étouffée par l’ex-directeur des relations sociales. Il existe donc une sorte de chape que ce rapport a le mérite de faire exploser... il n’y a eu que le directeur du réseau, Jean Jacques Ogier, pour continuer à s’accrocher. Bien obligé d’admettre que cette pression entraîne des dérapages, comme par exemple avec l’épisode des ventes forcées de produits aux clients dans le groupe de Chartres, notre directeur n’y a vu que des ventes " toniques " ! C’est de toutes façons un combat d’arrière-garde. L’obsession de faire grimper le ROE du réseau se heurte désormais à la fois à la qualité du service offert à la clientèle, et à la qualité nécessaire de la vie au travail qui va avec .... et rien ne sert de le nier. Fort heureusement, ce jusqu’au-boutisme n’a pas été suivi par le DRH qui, tout en qualifiant l’enquête de " provocation positive ", a ouvert la porte en admettant qu’il y avait peut-être un problème et qu’il acceptait d’en discuter. Il va falloir maintenant, au-delà du constat, débattre des mesures à prendre et trouver des solutions : cela risque d’être long, mais nous n’avons pas l’intention de lâcher prise.
FILLONNERIE
A quelques encablures de la manifestation du 1er février, la discussion sur la réforme des retraites est entrée dans sa phase active. Erigée en art de la communication, l’ambiguïté est devenue la règle. Le ministre du travail entretient la confusion, il consulte... mais ne négocie pas. Il se prononce pour un alignement des durées de cotisations – sachant bien que dans le secteur privé, on apprécie très modérément de cotiser 40 ans contre 37,5 dans le public – mais passe rapidement sur le maintien du dispositif Balladur, qui provoquera une forte détérioration des retraites versées dans le privé dans les prochaines années. Il faut dire que notre ministre avait cru entendre que les manifestants lui réclamaient une réforme rapide de notre système de retraites !
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LE MILLION .. SUITE
Traditionnellement, les négociations salariales SG se déroulent selon un protocole désormais classique. A la première réunion, les syndicats font part de leurs propositions. A la seconde, la direction n’en tient bien sûr aucun compte et annonce ce qu’elle a décidé de concéder sous un concert de protestations. L’année dernière, le scénario a été quelque peu bousculé par la grève, mais au final, la dernière réunion, en général la troisième se conclut par la signature d’un accord qui consiste à répartir l’enveloppe décidée en haut lieu. En millions d’euros, l’enveloppe en question a varié ainsi, 10 M€ en 97, 13,7 en 98, 28,2 en 99, 19 en 2000, puis 2001 fut zappé par l’accord 2002 qui a coûté 28,2 M€ à la direction... pendant qu’elle distribuait 172 M€ de Bonus en 2001 et 38,4M€ de complément variable à la tête du client ! La première réunion s’est donc tenue le 20 février avec le traditionnel tour de table. La CGT a relevé l’aggravation des dérives de la politique salariale de la direction. Ainsi, dans la répartition globale des rémunérations, la part variable continue de prendre de plus en plus d’importance, 16% de la masse salariale, le nombre d’exclus augmente et les écarts grandissent, les plus mal servis touchent moins et les plus hauts encore plus. Il y a désormais près de 3000 exclus, 10% du personnel, et certains reçoivent un complément variable à peine supérieur à une centaine d’euros. Quant à prétendre que les augmentations individuelles sont enfin devenues le moyen de rétribuer ceux qui le méritent, il y a loin de la coupe aux lèvres. La encore, le nombre d’oubliés explosent, 4900 n’ont rien depuis 4 ans, et la chute du nombre d’augmentations individuelles en 2002 équivaut pratiquement à compenser le coût de l’accord salarial ! Voilà pourquoi la CGT considère que le rôle d’un accord collectif est de corriger les dérives de l’individualisation des salaires et pas de les consolider. Nous avons donc demandé une augmentation uniforme des salaires, la remise à niveau des minima du statut social, et la réouverture d’une négociation pour encadrer les rémunérations variables... En réponse aux syndicats, la DRH nous a infligé l’habituel couplet sur les incertitudes, aggravées par le contexte international, et elle a précisé ses propres réflexions : le versement d’une prime exceptionnelle dont les modalités seront à définir et un effort pour les plus bas salaires. Pour la prime, on s’en doutait, la dernière réunion est justement fixée le 12 mars pour laisser le temps de la verser avec la paye.
C' EST SUR, CA VA FAIRE TACHE !!!
L'enquête psychodynamique sur les conditions de travail commandée par le CCE a un cabinet de sociologues et psychologues, vient d'être remise aux élus et risque bien de faire parler d'elle dans les mois à venir. Bien que la direction ait tout fait pour tenter de l'empêcher en refusant de la financer ou de faciliter les rencontres avec le personnel, elle a toutefois pu être, grâce à l'implication des équipes syndicales, menée à bien sur un échantillon de groupes et de salariés suffisamment représentatif. La souffrance au travail est une réalité tangible à la Société Générale. L'ensemble de ce rapport riche d'une trentaine de page peut être consulté en ligne sur notre site. La suite après la plénière du CCE.
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4D : A VOUS DE DECIDER
L’ultime réunion de négociation sur 4D s’est conclue par un projet d’accord qui sera soumis à la signature des organisations syndicales au lendemain de la consultation du comité central d’entreprise du 5 mars. Comme cela devrait être toujours le cas, la direction a annoncé qu’elle n’appliquerait l’accord que s’il était majoritairement signé... mais aussi qu’en absence d’accord, elle reviendrait sur la totalité de ses engagements ! Il faut se souvenir du chemin parcouru, même si la direction a toujours refusé de renoncer à son projet de réorganisation du réseau. Dès la fin novembre 2000, la CGT avait posé des conditions qu’elle a récapitulées dans un cahier revendicatif publié en avril 2002, lorsque les négociations se sont enfin engagées. On y trouvait notamment l’exigence de voir l’intégrité de l’entreprise garantie et le droit pour les salariés de rester sur place. Il aura fallu passer par de nombreux épisodes incluant les débrayages dans plusieurs agences comme à Valenciennes et Charleville, et la résistance organisée lors de la première opération 4D réalisée à St Brieuc. Le texte final acte bon nombre d’engagements qui vont modifier en profondeur la physionomie du projet initial, aussi bien au plan de la cartographie que dans la gestion de l’emploi. Ce n’est pas commun par les temps qui courent de faire écrire à une direction qu’elle s’engage à maintenir le statut Société Générale à toutes les entités, ne pas externaliser, et qu’elle s’engage à ne pas licencier sur le fait que des salariés ne suivent pas le transfert de leur activité. De ce point de vue, il ne fait pas de doute que l’objectif de la direction du réseau, de boucler son projet 4D fin 2008, ne sera pas atteint. Ainsi, il restera encore fin 2005, 13 groupes " maintenus " qu’il sera difficile d’intégrer dans la carte 4D. Comme toujours, l’éventuelle signature de ce texte ne signifiera pas la fin des problèmes, ce qui donnera du pain sur la planche à la commission de suivi que prévoit le projet d’accord. Il est donc temps maintenant de prendre position, et sur un sujet de cette importance, la CGT a l’intention de respecter aussi ses engagements. Les 2 prochaines semaines, nous allons organiser une consultation ouverte à tous les salariés du réseau, et par tous les canaux disponibles, à vous maintenant de décider.
CONCOURS
On ne l’a pas inventé, c’est la dernière des zexperts en marketing du réseau, un challenge " ouverture de comptes de jeunes de qualité " est lancé de janvier à octobre. Vous êtes " jeune de qualité " entre 16 et 25 ans si le solde moyen de votre compte est de 457 €... notez la précision ! Terrain de prédilection du jeune de qualité : N.A.P (Neuilly – Auteuil – Passy), golf, bal des deb’s, rally ... à éviter, les quartiers Nord, Mantes la jolie, les Minguettes. Consternant, le concours, en deux mots, va être encore une fois l’occasion d’accabler les commerciaux de mails de rappel et de relance pendant une dizaine de mois tandis que nos zexperts continueront à vieillir ensemble en regardant filer les " jeun’s ", les vrais, au Crédit Mut’.
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CLAUSES ABUSIVES
L’évolution de la jurisprudence a finalement contraint la direction à réviser sa politique, un document a été remis à la Commission Sociale listant les métiers susceptibles de justifier une clause de non-concurrence et sa contrepartie financière. Problème, de telles clauses ont été massivement introduites dans les contrats individuels depuis plusieurs années, au mépris de la convention collective et de la loi... et la direction refuse d’informer individuellement les salariés qu’elles sont sans valeur. Il faut dire que c’est une habituée de la clause abusive, et que des clauses de mobilité géographique ambiguës ont aussi été introduites dans les contrats de travail individuels ou dans les formulaires d’inscription aux formations sans plus de valeur que les clauses de non-concurrence, au sens qu’elles ne peuvent en aucun cas permettre de déplacer quelqu’un contre son gré. Elles traduisent une tendance à l’abus de pouvoir préoccupante... Il aura fallu aussi batailler ferme pour obliger le représentant de la direction à la commission sociale à s’engager à adresser un rappel au règlement aux hiérarchies sur la conduite des entretiens annuels d’évaluation. La recrudescence d’entretiens expéditifs rédigés à seule fin de préparer un licenciement pour insuffisance a alerté la CGT qui a exigé le respect de la convention collective : l’entretien doit être préparé et programmé à l’avance, le salarié doit pouvoir y exposer son point de vue, puis, après cet entretien, l’évaluation est formalisée par écrit et le salarié dispose d’un délai de 48 heures pour y inscrire ses observations.
CONDOLEANCES
Le rapprochement SG-BNP Paribas a été enterré cette semaine Michel Pébereau qui estime que " le poids du passé rend le rapprochement des cultures des 2 entreprises incompatible "... 3 ans ½ après, la déclaration prend toute sa saveur si l’on se souvient des prédictions sur notre sort à l’issue de la bataille boursière et sur la rumeur renaissant à intervalle régulier. On notera de manière ironique que les 3 anciens établissements pesaient alors une valeur à peu près équivalente, tandis qu’aujourd’hui, SG pèse 2/3 de celle de BNP-Paribas... la sensibilité sur le sujet n’en reste pas moins grande à la Générale, au point que la direction s’est fendue d’un communiqué rassurant sur la publication du franchissement du seuil de JP Morgan : " Ce n’est pas JP Morgan qui détient plus de 10% du capital, seulement les titres conservés pour le compte de ses clients ".
MITEUX
Issu d’une revendication du comité d’entreprise européen, un plan d’épargne groupe, pour les filiales françaises et étrangères a été " concédé " (SIC) par la direction générale, ce plan devra permettre aux salariés de ces filiales de participer au capital de la Société Générale... mais, comme d’habitude, on a fait dans le petit. Mis en place sans aucune négociation, le plan sera géré par un conseil de surveillance dont les représentants des salariés seront élus sans nulle garantie d’indépendance. Loin de saisir l’occasion de renforcer la présence des salariés, la direction entend garder la main sur son nouveau jouet, ce qui ne risque pas de renforcer l’esprit d’une " communauté Société Générale " surtout à un niveau qui ne dépassera pas 0,50% du capital !
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PAS DE DEUX
La réunion de négociation sur 4D du 30 janvier a principalement débouché sur ... la décision de tenir le 11 février une ultime réunion " au finish " qui devra aboutir soit au constat d’échec définitif des négociations, soit à un nouveau texte qui permettra aux syndicats de consulter sur la signature d’un accord. En effet, le texte qui avait été remis aux syndicats après la reprise des négociations le 14 janvier a laissé en l’état plusieurs revendications essentielles, il a donc fallu revenir encore dessus. La direction a, de son côté, réaffirmé sa volonté de parvenir à un accord, en lâchant quelques concessions, mais elle a aussi durci le discours. La carotte ou le bâton ! On a l’impression que le pas de deux devient une méthode de négociation pour 4D. Ainsi, pour la première fois, le directeur du réseau a concédé qu’il pourrait, en plus de l’augmentation du nombre de PSC de 2 ou 3, accepter la création de services clients locaux supplémentaires à titre transitoire... mais dans le même temps, le DRH précisait que l’absence d’accord pourrait remettre en cause tous les engagements unilatéraux que la direction a pris devant le CCE. Ce que l’on pourrait traduire par le rétablissement de la menace de licenciements pour cause de refus de mobilité et par un nouveau choix tactique, celui d’un plan social. Autant dire que la réunion du 11 février sera décisive, et que les conséquences de son issue devront être assumées. Côté direction, si l’échec nous mène à l’épreuve de force car elle peut compter sur la CGT partout où elle est présente... mais aussi côté syndicats, car Bernard de Talencé, anticipant sur la réforme de la représentativité syndicale, a clairement annoncé qu’il recherchait un accord majoritaire, dont au moins un des principaux syndicats SG soit signataire.
LE MILLION À SUIVRE
Si l’on s’en tient aux dates proposées par la DRH pour l’ouverture des négociations salariales, il faudra donc patienter encore un certain temps avant de voir quelque chose sur la feuille de paye... pas avant fin mars dans le meilleur des cas... ça fera donc au moins 3 bons mois de gagnés qui s’ajoutent au recul du versement des primes de fin d’année devenues depuis rémunérations variables. La politique salariale a connu un grand bond en arrière de 30 ans nous ramenant à la période d’avant la grève de 1974, qui avait mis fin au versement de la " prime de bilan " attribuée à la tête du client. Le rétablissement de ces rémunérations arbitraires sans aucun fondement objectif, dépendant jusqu’à la dernière minute de la bonne humeur du décideur est l’occasion à chaque fois de constater des écarts invraisemblables entre les individus et les unités de travail de l’entreprise Société Générale sans aucune justification liée au travail ; et pourtant : qui peut se passer de l’autre ? Pour la CGT, le minimum d’un accord collectif est au moins de corriger ces injustices... il faut donc que la négociation salariale en tienne compte, et ne se cumule pas, par une augmentation générale en pourcentage, au reste de la politique salariale. C’est pour cette raison d’ailleurs que les fédérations syndicales de la profession avaient réclamé en 2001 une augmentation uniforme des salaires de 1000 euros par an.
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RESTONS MODESTE
L’élection du Conseil d’Administration du 14 janvier est désormais la seule élection nationale qui mesure la représentativité des 5 organisations syndicales de la Société Générale. Cette année, l’arrivée de la Sogénal a augmenté notablement le nombre d’inscrits et d’exprimés, mais le taux de participation a baissé d’environ 4%. Depuis l’élection de 1991, CGT, CFTC, et CFDT ont augmenté leur nombre de voix en valeur absolue et en pourcentage tandis que le SNB perdait un millier de voix et près de 4%. Le résultat de 2003 est un encouragement pour la CGT qui rassemble sur ses candidats 12,33% des suffrages, soit 15,3% dans le collège techniciens. Pour la première fois depuis longtemps, nous passons la barre des 5% dans le collège cadres. La CGT est en outre première dans le collège cadre de DEFI qui n’a certes pas beaucoup voté ! Pour une organisation dont l’ex-directeur des relations sociales prédisait la disparition il y a 10 ans... On peut dire qu’elle fait mieux que de l’acharnement thérapeutique. Plus que des remerciements à nos électeurs nous y voyons un encouragement à poursuivre dans la voie du syndicalisme rénové que la CGT veut pratiquer désormais.
NOIX D’HONNEUR
C’est sans doute à la suite d’une erreur que près de 200 participants se sont rendus à la Tour Société Générale au lieu d’aller sur les plages du golfe de Gascogne... C’était en effet pour l’Oil Day, la journée du pétrole ! Organisée par nos spécialistes maison ceux-ci ont été certainement assaillis de remords à la vue des boulettes allant et revenant au gré des marées... le trading du pétrole aurait-il une influence qui pousserait à le transporter dans des bateaux pourris ? Doute affreux... ni une, ni deux, les voilà qui organisent l’Oil Day mais, peu rompus aux travaux manuels, ils confondent la défense des plages avec les plages de la Défense ! Du coup ils ont décidé d’organiser après leur réunion un déjeuner débat à la cantine présidentielle du 36ème sur le développement durable... Funny isn’t it ?
FONDS DE TIROIR
43 milliards d’euros de déficit des retraites au Royaume-Uni, la Grande Bretagne est en train de payer cher son ère thatchérienne. Pays vieillissant, le recul du chômage s’explique par un déséquilibre démographique, ses fonds de pensions ont les caisses qui se vident... et on y parle de travailler jusqu’à 70 ans et épargner davantage ! Il y a gros à parier que le petit tour aérien du ministre des affaires sociales ne s’attardera pas sur l’exemple anglais. Après les railleries imprudentes du baron Ernest et du Premier Ministre, il faudra passer aux choses sérieuses et le climat se réchauffe singulièrement sur la question. Certes l’heure est à l’union, ce que les confédérations ont fait en organisant la journée de manifestation du 1er février. Chacun devra prendre personnellement ses responsabilités ce jour là... et celui ou celle qui n’y sera pas n’aura plus le droit ni de se plaindre, ni d’accuser " les syndicats " d’être irresponsables. Elle est d’autant plus nécessaire à l’union que la solution devra être trouvée pour tout le monde... Ce qui suppose que l’on ne commence pas à dresser les uns contres les autres.
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LE MILLION
Faut-il l’attribuer à la force de l’habitude, nombreux sont ceux qui s’interrogent pour savoir quand auront lieu les négociations salariales et donc le versement de la prime qui les accompagne habituellement. Un rafraîchissement de l’affichage s’impose donc. Début 2002, s’est tenue la négociation salariale 2001, qui s’est terminée par un accord signé par SNB, CFTC et FO qui comprenait le versement d’une prime. Mais, pour la première fois, le rattrapage de l’année 2001 fut zappé et l’accord fut considéré comme portant sur l’année 2002… En ce début d’année 2003, il n’est donc point question de rattrapage pour 2002, et la direction n’a aucune raison de se presser pour engager la négociation salariale 2003, car il n’est écrit nulle part qu’elle est tenue de le faire en début d’année car la loi l’oblige seulement à négocier une fois l’an… jusqu’en décembre. On comprend que d’aucuns aient la mémoire qui flanche. A propos de mémoire, il faut aussi souligner que notre ex-DRH, devenu président du Crédit du Nord, a lui aussi oublié ce qu’il avait négocié à la Générale début 2002. Alors que chez nous, il avait refusé une augmentation des salaires uniforme, il vient de faire le contraire dans son nouvel établissement, en accordant une augmentation générale annuelle des salaires de 250 € et une prime unique de 300 €… Du coup, c’est la CGT et la CFDT qui ont signé l’accord salarial, et le SNB qui a refusé.
EXTERMINATOR
Tout à sa soif de vengeance, l’Exterminator d’Avantages Sociaux, lire E.A.S., président fraîchement réélu du MEDEF, façon plébiscite, s’est envolé pour remettre la France au travail : " Il faut siffler la fin de la récré ! ". Vous avez en effet remarqué que chaque journée de travail est une récréation… Du coup, son obligé Premier Ministre en a remis une couche : " Il faut que les français arrêtent de croire qu’ils peuvent commencer à travailler à 30 ans et s’arrêter à 50 ! ". Daniel Bouton, membre de l‘assistance en a-t-il frémis d’aise ? Allez, choisissons le même registre que ces éminents responsables et chantons comme les Charlots : Merci, patron, merci patron… quel bonheur de travailler pour vous…
4D, LA REPRISE
Ressuscitée au grand dam de ceux qui avaient annoncé trop vite sa mort, la négociation d’un accord a repris le 14, tandis que les opérations sont arrêtées jusqu’à fin février. Lors de la première réunion programmée, la direction a proposé un renforcement du chapitre formation, des indemnisations, mais il est clairement apparu que l’existence ou non d’un accord tiendrait principalement à la rédaction du texte garantissant le maintien sur place à ceux qui le demanderaient. La direction du réseau continue de tourner autour du pot, mais les échéances difficiles se rapprochent. Dans la première opération réalisée fin 2002, la volonté de lutter de la CGT vient d’être largement approuvée par l’élection du nouveau comité d’établissement de Rennes - Saint Brieuc. Il n’est pas question pour la CGT de regarder les restructurations se faire en disant, on vous l’avait bien dit… Bernard De Talancé a promis une nouvelle version du projet d’accord en vue de la prochaine réunion du 30.
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RETRAITES
L’intervention il y a quelques jours de Jacques CHIRAC sur la question des retraites a sonné comme le coup d’envoi d’une offensive dont l’issue est prévue fin juin. Avec un art et une expérience consommés, le chef de l’état a affirmé son attachement à la répartition et à la retraite à 60 ans tout en préconisant de faire tout ce qu’il faut pour les remettre en cause... Ce n’est pas pour rien que la totalité des syndicats appelle à manifester le 1er Février. En clair, si le droit de partir à 60 ans n’est maintenu qu’avec un niveau de pension amputé de plus de 20% et qu’il faut souscrire à un complément " volontaire " de retraite auprès des compagnies d’assurances pour pouvoir obtenir un niveau de ressources décent à la retraite, autant dire qu’il ne restera plus grand monde qui pourra se permettre de partir à cet âge ! C’est d’ailleurs ce que préconise le MEDEF qui verrait bien le retour aux 65 ans et qui s’est toujours opposé à ce que les caisses de retraites complémentaires payent une pension à taux plein dès 60 ans. Rappelons que sur ce point, la compensation n’assure un financement du régime que jusqu’à fin juin 2003, pur hasard de calendrier. La manifestation du 1er février sonnera donc comme un nouveau coup de semonce après le vote du personnel d’EDF qui vient de refuser le projet de réforme de son régime de retraites... commentaire désabusé d’un chroniqueur : " le climat social est peut être beaucoup plus orageux que ne l’imaginait le gouvernement " ! On peut aussi tirer un enseignement de ce vote, c’est que la démarche syndicale de la CGT s’en trouve confortée, même si les commentaires vont bon train sur le désaveu que lui aurait infligé la base. Nous nous garderons bien de juger l’avis de la CGT-EDF qui était très partagée comme le reste du personnel. Il faut souligner que la CGT d’EDF a fait exactement la même chose que la CGT Société Générale pour la convention collective et l’accord 35 heures : donner son avis et consulter les salariés AVANT de prendre position. Ce n’est certes pas le chemin suivi à EDF par les signataires CFDT, CGC et CFTC dès le mois de décembre. De ce point de vue, la différence, c’est que la CGT étant majoritaire à EDF et son refus s’appuyant sur 85 % de votants... le projet signé minoritairement devra être renégocié !...
HUMOUR ÉLECTORAL
La prochaine élection des représentants du personnel au conseil d’administration, le 14 janvier, est l’occasion pour l’association des actionnaires salariés de ressortir de la naphtaline pour réclamer son strapontin au conseil... Ces associations, on le sait, ne servent à rien du tout et on peut se demander d’ailleurs quelle serait leur fonction exacte : y-aurait-il en nous un salarié Jekyll et un actionnaire Hyde, celui-ci faisant suer le burnou de Jekyll pour augmenter son ROE ? Il faut un certain culot pour récupérer le flambeau " du personnel qui a sauvé deux fois l’entreprise " comme tente de le faire l’actuel président de l’association dans un article de la Tribune. L’impétrant menace la direction d’une action en justice pour obtenir son strapontin réservé, ce qui est moins dangereux que d’aller se confronter au vote des salariés... Et de prendre l’exemple du Crédit Lyonnais qui a offert un tel siège à son association maison, laquelle a agi avec le succès que l’on sait ces derniers temps pour préserver l’indépendance du Crédit Lyonnais (humour !). De ce point de vue, Sud Banques qui dénonce " l’hypocrisie que constituent ces élections " n’est pas en reste en appelant à s’abstenir. C’est sûr que ça ira beaucoup mieux si on est représenté par une association d’actionnaires au lieu d’élus issus de listes syndicales !
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VŒUX 2003
L’exercice est formel, en ce début 2003, l’hypocrisie des cérémonies officielles est couverte de bruits de bottes et quelque peu engluée dans le pétrole. Mais nos vœux syndicaux sont sincères, nous ferons tout pour que 2003 ne soit pas l’année du grand chambardement bancaire, celle du grand bond en arrière de nos retraites et de notre santé.
35 HEURES
Trois années après la signature de l’accord 35H, une nouvelle commission de suivi s’est réunie le 13 décembre 2002. L’occasion pour la direction de présenter une rafale de statistiques et pour la CGT, signataire de l’accord de vérifier que l’apocalypse prédite par les non signataires ne s’est pas produite. Les formules d’ouvertures - fermetures exotiques ont vocation à disparaître et les problèmes de mise en application qui subsistent sont peu nombreux. La CGT est revenue sur 2 d’entre eux. En premier lieu, tirant les leçons de 2002, la direction a adopté pour fixer les jours employeurs RTT, 2 nouveaux principes :
- plus de demie journée RTT employeur
- fixation du calendrier (national et local) avant fin février 2003.
Mais la direction n’a pas fait que des progrès, puisque le calendrier qu’elle a annoncé ne fixe pas de fermetures nationales mais une ribambelle de fermetures par branche, par activité et par service… Devant l’impossibilité de justifier ces choix économiquement, rendez-vous a été pris pour discuter des projets de fermeture en local, notamment pour les agences entreprises (qui n’ont pas toutes les mêmes fermetures), ainsi que les directions ACHAT & SEGL…
En second lieu, devant les difficultés que présentait la mise en place de la RTT pour le temps partiel, il avait été convenu de maintenir un socle minimal de possibilité de temps partiel à la SG, et qu’après 1 ou 2 ans de mise en place, une négociation spécifique temps partiel viendrait l’étendre. Depuis la mise en place de l’accord, la CGT est toujours intervenue pour démontrer à la direction que la proportionnalité de RTT affichée dans l’accord pour les " temps partiel ", n’était pas respectée. Au final, la direction a accepté au premier semestre 2003 l’ouverture d’une négociation spécifique d’un accord temps partiel. D’ici là, nous allons confronter nos calculs avec elle. La direction estime que le temps partiel ne peut être annualisé, et que le mode de calcul retenu est parfois favorable au salarié , parfois en sa défaveur… En dehors de ces 2 points, le forfait cadre est revenu sur le tapis par l’intermédiaire des nouveaux métiers prévus dans 4D (RCL notamment). Dans l’attente d’une mise à jour de l’annexe définissant les métiers pour lesquels le forfait est prévu, seule cette annexe s’applique en l’état. Ce qui interdit les passages " sauvages " au forfait pratiqués par certains patrons locaux. Nous avons aussi fait préciser que les dernières règles applicables aux soldes de congés annuels au 30/04/2000 (paiement éventuel à concurrence de 10 jours maxi) concerneraient tous les intéressés, y compris ceux qui auraient opté auparavant pour verser la totalité du solde en CET. Enfin, nous avons demandé que soit à nouveau précisée de manière claire aux responsables du personnel la règle de gestion du CET (maximum 10 jours par an dont 5 maximum de congés annuels, ou éventuellement 10 RTT).
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VA CHERCHER BONHEUR
C’est avec un " grand bonheur " que Jean Peyrelevade a mis à la disposition du nouveau groupe Crédit Agricole Lyonnais ses compétences dans une interview au lendemain de l’accord entre les 2 banques ! L’homme brûle les étapes après avoir pris son temps. Il faudra encore que les actionnaires du Lyonnais souscrivent et que le CECEI donne son accord. Reçues par le secrétaire du CECEI le 16, pendant la manifestation devant la Banque de France, les 5 Fédérations de la profession ont mis en garde l’organisme de régulation en l’invitant à tenir compte des critères sociaux dans ses décisions. Dans la foulée, le comité central d’entreprise de la Société Générale s’est réuni le 18 en présence de Daniel Bouton. Les syndicats ont pris les devants en lisant une déclaration commune dont la presse a fait état … au cas où le projet de fusion avec BNP Paribas referait surface. En réponse à nos questions, notre PDG a affirmé ne pas connaître l’origine des mouvements sur le titre Société Générale… mais il a éludé toute réponse précise à propos de BNP Paribas. Le discours officiel ne change pas. " nous sommes capables de vivre seul " mais " nous regardons toutes les opportunités ". Estimant probable la constitution du nouveau " mastodonte ", le Crédit Agricole Lyonnais, Daniel Bouton ne croit pas à une alternative européenne, trop compliquée, pas assez de synergies … et il voit un concurrent dangereux au plan des coûts de production apparaître à côté de 2 autres, le Crédit Mutuel CIC, et les Caisses d’Epargne. Qui reste-t-il selon vous ? Une chose toutefois laisse percer l’inquiétude de nos grands stratèges : " il faut organiser l’économique autour du social "…
4D REPRISE
Mieux vaut faire l’impasse sur les déclarations type : " puisque c’est vous qui le demandez… ", l’important, c’est que les négociations sur 4D vont reprendre à mi-janvier. Officiellement arrêtées après le 24 Octobre, les négociations avaient changé de sujet pour porter exclusivement sur le devenir des comités d’établissements et des délégués du personnel. Un projet d’accord fut même rédigé et sa signature prévue le 10 janvier…. Un accord que la CGT a refusé d’envisager en dehors d’un accord global sur 4D. Entre-temps, la première opération importante de 4D, le rattachement de St Brieuc à Rennes, aura été l’occasion d’un premier affrontement… C’est ainsi que les élus du CCE ont voté le 18 une délibération sommant la direction de reprendre les négociations et que Bernard de Talancé a répondu " puisqu’on me le demande ". D’ici là, la direction du réseau a dû prendre l’engagement de suspendre toutes les opérations 4D jusqu’à fin février 2003. La première réunion de négociation aura lieu le 14 janvier.
INTRANET SYNDICAL
C’est Noël, la direction accepte enfin de donner droit de parole aux syndicats sur l’intranet. En principe, la consultation des pages syndicales sera possible dès le 2ème trimestre 2003 et chacun pourra écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
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RETOUR VERS LE FUTUR
Le CECEI prendra la décision le 16 décembre d’autoriser – ou non – BNP Paribas à acquérir les actions du Crédit Lyonnais appartenant à l’état. Depuis la vente éclair du ministre des finances, Michel Pébereau a révisé ses ambitions à la baisse. Il ne s’agirait désormais que de prendre une " participation significative ", entre 10 et 20%, " amicale ", et de réfléchir à des " projets communs "… Bref, c’ est à se demander pourquoi tout ce chambard et pourquoi 58€ ! Fort heureusement, les temps ont bien changé depuis août 99, plus personne n’ose faire le coup du champion français. Au Lyonnais, on ne croit pas plus aux intentions amicales de Michel Pébereau que nous en 1999. Il y aura donc une nouvelle manifestation devant la Banque de France le 16 à 11 H 30, à l’occasion de la réunion du CECEI à cet endroit …un goût de déjà vu pour nous ! On se félicitera que cette fois-ci les 5 fédérations de la profession soient à l’initiative et qu’elles appellent des délégations de toutes les banques à participer avec le personnel du Crédit Lyonnais. Comme l’indique le communiqué commun, c’est l’avenir de tout le secteur bancaire qui est en jeu !
PRUD’HOMMES
Pas de surprise, le taux de participation aux élections prud’homales est resté faible. Lorsque nous parlions de sabotage la semaine dernière, on n’imaginait même pas à quel point. Rien que pour les électeurs du site de la Défense, le vote virait parfois au parcours du combattant. Et encore, la Société Générale est une grande entreprise, c’est encore pire dans les PME. Chez certains, le patron exigeait que les salariés prennent des congés pour voter ! Malgré cela, le taux est presque identique à celui de 1997, ce qui montre un réel intérêt pour l’institution. Pour ce qui concerne les seuls bureaux installés spécifiquement pour la Société Générale, ceux des tours Valmy, la CGT confirme sa progression des dernières élections internes. Au plan national, elle reste la première organisation, ce dont nous tirons deux enseignements. Le principal est que les salariés font confiance au travail des conseillers présentés par la CGT, de ce point de vue, c’est un bon point pour prévenir les tentatives de liquider l’institution prud’homale. Il faut aussi souligner que les conseillers prud’homaux viennent principalement des grandes entreprises alors que la plupart des procédures concernent les petites. La CGT Société Générale fournit de nombreux conseillers qui viennent d’être élus ou réélus. Ils se tiennent à votre disposition en cas de besoin. Le second enseignement est que la CGT restera un acteur incontournable du dialogue social, et que c’est un bon point pour les prochaines étapes comme sur les retraites par exemple.
ALLOCATIONS
La condition s’était glissée subrepticement dans l’instruction, sans prévenir personne : pour prétendre aux allocations vacances et études, la filiation doit être directe… pas d’allocation donc pour les enfants de votre conjoint si vous n’en êtes pas le père ou la mère, même si vous ne percevez pas cette allocation pour vos propres enfants à charge. Saisie par la CGT au comité central d’entreprise, la DRH a promis d’étudier " une formule moins pénalisante ".
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PIQUE ASSIETTE
C’est en substance le message adressé à Michel Pébereau par le Conseil d’Administration du Crédit Lyonnais qui voulait s’inviter personnellement à la table : " demande de cooptation prématurée " du candidat à l’acquisition " d’une participation très significative au capital du Crédit Lyonnais ". Le ciel s’assombrit pour les supporters de la mégafusion tandis que le personnel du Crédit Lyonnais se mobilise, une journée de grève et de manifestation est prévue pour le 12 décembre. Interrogé par le représentant de la CGT au comité central d’entreprise européen, Michel Pébereau a affirmé disposer d’un matelas de 9 milliards d’euros destinés à une opération de croissance externe… loin des 20 milliards nécessaires pour s’offrir le Crédit Lyonnais. Embarrassé, le PDG de BNP Paribas a dû lâcher : " si ça ne marche pas, on changera de plan ", les militaires appellent ça un repli stratégique sur des bases préparées à l’avance.
ON N’EST JAMAIS SI BIEN SERVI
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour prévoir les commentaires que nous entendrons d’ici quelques jours sur l’abstention massive des salariés aux élections prud’homales. On entendra même le MEDEF s’en inquiéter… après avoir tout fait pour se débarrasser d’une juridiction unique en Europe, y compris en entravant délibérément la participation au vote. Combien de commentaires sur le recul du syndicalisme, le faible taux de syndicalisation etc … ? A moins que ce scénario ne soit démenti par les faits. Bernard Thibault l’a rappelé : " ce scrutin a pour objet d’élire des juges, il ne s’agit pas de lui faire dire autre chose ". Forts d’une expertise reconnue, les élus CGT assurent pour la plus grande part le fonctionnement de l’institution prud’homale, la question à se poser le 11 décembre sera donc simple : si je ne vais pas voter, je pourrais bien un jour perdre mon droit à citer mon employeur devant les prud’hommes et si je vote, il faut que je vote pour des candidats qui assurent…
B.T.S. BANQUE
Après plusieurs interventions de la CGT, la direction a enfin décidé d’appliquer logiquement les conséquences de l’accord de branche professionnel créant le BTS Banque. Un avenant à l’accord social de Juillet 2000 sera proposé aux signataires CGT,CFDT,CFTC et FO. Quelles que soient les conditions de passage du BTS, recrutement, contrat de qualification - alternance ou formation continue, le titulaire sera classé au niveau D et touchera la prime.
CHARTE INTRANET
Chacun a pu vérifier ces jours derniers la fiabilité de nos infos avec l’information personnelle qu’il a reçue. La charte est entrée en application le 1er décembre et son non respect est passible de sanctions ! L’intervention de la CGT a toutefois permis de limiter les dégâts mais le risque est réel. En ce qui concerne " les moteurs de scan "des messages, la direction a dû réviser sa copie suite à notre protestation : un message personnel bloqué parce qu’il contient un mot clé ne sera plus lu et sera transféré à son destinataire sur simple demande.
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LE LAMINEUR ET LE MEGALO
L’entrée en force de BNP Paribas dans le capital du Crédit Lyonnais a-t-il réveillé les ardeurs avortées du projet SBP défunt en 99 ? C’est là toute la question, au-delà de la méthode cavalière employée par le gouvernement. Le contribuable notera au passage que le sauvetage du Crédit Lyonnais a coûté 11 milliards d’euros, ce qui relativise les satisfecits d’aujourd’hui. Interrogé, le lamineur de Bercy parle en orfèvre : quant à une éventuelle fusion bancaire, " elle s’accompagnera des modalités sociales adéquates, comme dans n’importe quelle industrie ". Venu de la sidérurgie, Francis Mer sera-t-il le ministre qui réalisera la prédiction d’Alain Minc : " la banque sera la sidérurgie de demain " ? C’est que notre profession occupe 400.000 salariés dans le pays qui risquent le passage au laminoir… De son côté, le président mégalo de BNP Paribas a vite tombé le masque. Interviewé lundi, Pébereau parlait de ne rien modifier dans le contrôle du Crédit Lyonnais. Mais il est très vite apparu que les propos rassurants sur la qualité des relations, le dialogue étroit, et les coopérations ne pèseraient pas lourd devant le fort potentiel de création de valeur. Devant le comité central d’entreprise, Pébereau a été parfaitement clair, son objectif est de devenir le patron de la méga banque qu’il a ratée avec la Société Générale et qu’il espère faire avec le Crédit Lyonnais… avec la même promesse de conserver les deux marques et les deux réseaux … cette promesse à laquelle personne n’avait cru chez nous avec raison. Ce bel enthousiasme maison en BNP, toujours prêt à serrer une autre banque dans ses bras, n’a connu qu’un couac, lorsque le vilain canard représentant de la CGT s’est fait traiter par Pébereau de " porte-parole de l’extérieur "… Côté Crédit Lyonnais, l’enthousiasme est nettement moins perceptible et, d’une certaine manière, nous pouvons nous féliciter que depuis notre lutte contre le projet de Pébereau en 99, son projet de 2002 sera lui aussi soumis à la jurisprudence Trichet établie alors : pas d’OPA hostile dans les banques… Il faudra donc présenter au CECEI en janvier " une solution industrielle claire et concertée ", ce qui permet aux syndicats du Crédit Lyonnais, unanimes, de se battre pour conserver l’indépendance de leur banque. Ce serait aussi notre propre intérêt afin de garantir l’emploi des salariés de toute la profession et le choix de la clientèle, plutôt que de s’engouffrer dans la bagarre comme semble vouloir le faire notre propre direction avec les mêmes promesses que Pébereau, respect des cultures et maintien des deux réseaux ! Ces fusions n’ont aucune autre justification économique que ce que les marchés ont baptisé pudiquement " création de valeur " pour nommer leur appétit insatiable de profits. Qu’adviendrait-il d’une industrie méga concentrée susceptible de constituer un état dans l’état, quelles seraient les conséquences sociales de cette concentration sur l’économie du pays ? Tout occupé qu’il est à compter ses sous pour boucler son budget, le lamineur de Bercy a dit qu’il s’en lavait les mains et qu’il faisait confiance aux banques pour continuer à bien se porter ! On a vu ce que cela avait donné au Crédit Lyonnais !
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PARADOXE MENTAL
La CGT l’a réaffirmé au cours de la réunion du 22 novembre, elle ne signera pas un accord sur 4D réduit à la question du sort des comités d’établissements et des délégués du personnel. C’est un curieux paradoxe de proclamer son refus total du projet de la direction et d’exiger un moratoire tout en négociant ses conséquences pour les 5 prochaines années sur le devenir des institutions représentatives du personnel. Remarquant l’absence du DRH, Bernard De Talancé à cette séance, nous avons rappelé les 3 conditions fixées par le communiqué intersyndical pour parvenir à un accord global - maintien de services locaux partout où des salariés refusent leur mutation, volontariat exclusif pour les déplacements à l’intérieur des DEC et des UC, droit à une formation de reconversion anticipatrice. C’est le directeur des relations sociales qui a répondu qu’il ne voyait pas l’intérêt de reprendre la négociation sur ces bases. Si cela devait se confirmer lors des prochaines réunions début décembre, nous avons annoncé que la CGT cesserait de participer à ces pseudo-négociations.
35 HEURES
La prochaine réunion du Comité de suivi institué par l’accord SG sur les 35 H va se tenir le Jeudi 12 décembre. Ce sera l’occasion pour la CGT de revenir sur les problèmes qui subsistent … Ainsi, au premier rang figurent toujours le positionnement des jours RTT employeurs… Malgré plusieurs mises en garde de la CGT sur l’utilisation des jours employeurs, l’année 2002 aura été le modèle des choix à ne pas faire : positionnement anarchique quasiment par agence ou par service, utilisation par ½ journée ,etc. La direction avait donc estimé lors de la dernière commission en juin 2002 que " le sujet nécessiterait discussion avec les syndicats pour ne pas faire les même erreurs en 2003 ", parlant alors de cacophonie… Autre sujet à régler, l’application proportionnelle retenue dans l’accord pour les temps partiels... La CGT va proposer qu’un décompte individuel du temps de travail annuel soit mis en place et permette ainsi le respect de l’accord.
BAVURE POLICIERE
On n’en finit plus avec les dérapages autour du contrôle des courriers électroniques. Officiellement donc, seule la charte Intranet dont nous avons fait état dans nos infos est applicable en France à partir du 1er décembre…il y avait déjà eu confusion avec une initiative SGIB relayée en France d’une version beaucoup plus policée baptisée guidelines. Cette fois-ci un lecteur de nos infos nous avertit que les mails sont déjà scannés depuis fin août 2002…au mépris des règles fixées par la charte et de la protection des libertés individuelles. Les mails personnels ou non, peuvent être mis en quarantaine, c’est à dire bloqués s’ils contiennent un ou des mots clés récapitulés dans une liste qui n’a fait l’objet d’aucune consultation ou déclaration ! Et pour faire bonne mesure, le destinataire doit téléphoner à un interlocuteur chargé de lire le contenu du mail avant de décider de son éventuel déblocage ! Maigre consolation, la pondération du scanner est moins forte en France qu’à Londres…On attend avec impatience la réponse de la DRH devant la commission sociale du CCE qui se réunit opportunément la semaine prochaine
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IL FAUT SAVOIR DIRE NON
Mauvaise pioche pour la direction du réseau qui a voulu parier sur la peur pour contraindre le personnel à suivre ses réorganisations. La CGT lui avait promis rendez-vous sur le terrain lors de la suspension des négociations 4D, et nous nous sommes effectivement retrouvés à St Brieuc … Premier groupe promis à la transformation en unité commerciale, les agents des bases arrières devaient suivre leurs postes dans les bureaux aménagés tout spécialement pour eux à Rennes. Les pressions n’ont pas manqué, mais, contrairement aux prévisions des directeurs locaux et du CRH, 5 d’entre eux ont tenu bon et ont su dire non sur la lettre collective de refus qu’ils ont signée. Rien n’y a fait, même pas la convocation du patron de St Brieuc qui tenta d’exiger de leur part une lettre de refus individuelle motivée. Voilà pourquoi ces 5 là vont recevoir une lettre récapitulant les tâches qui leur seront désormais confiées à … St Brieuc ! 5 à 0 sur le premier test match serions-nous tentés d’écrire à la direction du réseau qui a cru pouvoir se passer d’un accord. Et elle peut faire confiance à la CGT, son problème n’ira pas en s’arrangeant. Les opérations prévues en 2003 ne se passeront pas selon son beau plan de marche. A Béziers par exemple, dont les bases arrières doivent rejoindre le pôle service clients de Montpellier, le sous-préfet n’était pas mécontent d’annoncer aux élus que " seulement " 13 personnes sur 25 allaient devoir migrer tous les jours à Montpellier… bien informé le sous-préfet, mieux que le CE même, mais pas suffisamment, car ces 13 là vont signer une lettre de refus collective … et il y aura aussi Chartres, Charleville, Valenciennes … On a bien compris le calcul fait par la direction du réseau pour réaliser son projet 4D au plus vite et au moindre coût : reposant essentiellement sur les gains de productivité espérés par le regroupement des travaux administratifs dans les pôles services clients, il faut pouvoir imposer aux gens de suivre, de St Brieuc à Rennes par exemple. Mais le personnel de la SG a démontré plusieurs fois sa combativité, et il faut éviter le conflit. Le calcul consiste donc à mettre les gens sous pression pendant des mois afin de réduire au minimum les refus, même si la direction sait qu’au final, ceux qui résisteront ne pourront pas être déplacés. A dire vrai, ce calcul avait une chance, si chacun était resté isolé. Dire non ensemble, ça change tout !
NOIX D’HONNEUR
… au patron de St Brieuc, sur le départ, M. Beaupère, d’une lignée de président, n’a pu résister à l’envie d’organiser un banquet d’adieu pour ses cadres … lesquels ont donc fait ripailles en souvenir du bon vieux temps tandis que les déménageurs officiaient à l’agence de St Brieuc. L’ histoire ne dit pas si le banquet s’est conclu au bal des faux-culs.
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CHARTE INTRANET
La " Charte d’Utilisation des Moyens de Communication Electronique " a fait l’objet d’une consultation du CCUES le 3 juillet 2002 et a recueilli un avis négatif unanime. Présentée pour information dans les CE locaux courant Octobre/Novembre, elle sera intégrée aux règlements intérieurs des établissements au 1er décembre 2002.Présentée par la direction comme un texte équilibré entre les besoins de sécurité de l’entreprise et le respect des libertés individuelles et collectives, elle n’en reste pas moins un instrument de sanction entre les mains de la hiérarchie. L’usage à titre privé de la messagerie et d’Internet est autorisé sous de nombreuses réserves déclinées tout au long des 10 pages de la charte dont il convient que chacun prenne connaissance complètement par ses propres moyens puisque la direction générale a refusé sa diffusion individuelle. D’une manière générale la consultation des sites Internet et l’utilisation de la messagerie doivent avoir un rapport direct avec l’activité professionnelle. La charte accorde, comme la loi l’impose d’ailleurs, " Un usage raisonnable à titre privé des moyens de communication électroniques, dans le cadre des nécessités de la vie courante et familiale ", ce qui exclut les sites ou messages à caractère pornographique, raciste etc… Les messages à caractère privé, comportant la mention [Prv] relèveront donc de la responsabilité de l’émetteur, au vu de son identifiant. Si le texte confirme que comme toute correspondance personnelle, ils ne pourront pas être lus par la hiérarchie, par contre leur fréquence et leur " poids excessif ( photos, mini-vidéos…) " seront surveillés et seront susceptibles de déboucher sur des enquêtes en vue de déterminer un usage abusif ou délictueux. A noter que l’identifiant est déterminant pour situer l’origine d’un message. Votre identifiant doit donc être strictement tenu secret, et nous avons obtenu qu’il soit écrit dans la charte " qu’en aucun cas ils ne doivent être communiqués, sauf nécessité de service et avec l’autorisation écrite du supérieur hiérarchique ".
SPEEDWAY TO EXIT
Le comité d’entreprise européen va se réunir le 12 pour prendre connaissance du projet de réorganisation de GIBD. Environ 250 emplois sont supprimés dont 150 à 156 à Londres, 31 à 37 à Madrid, et 46 à 50 à Milan. Si Milan et Madrid attendront le second semestre 2003 compte tenu des législations locales, pour Londres, l’affaire sera expédiée d’ici fin décembre. Damned !
LES NOUVELLES DU FRONT
La CGT a refusé de discuter du sort des " institutions représentatives du personnel " tant que la négociation n’aurait pas abouti sur le sort des salariés eux-mêmes dans le cadre du projet 4D… Tout en réaffirmant " qu’il n’avait pas, lui non plus, renoncé à parvenir à un accord ", le DRH a donc engagé la discussion et annoncé un projet écrit sur ce sujet pour le 22 novembre. Pendant ce temps, les premiers salariés des bases arrières de Saint Brieuc faisaient connaître leur refus d’être déplacés à Rennes.
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MÊME PAS 100 BALLES
Le climat a bien changé par rapport à celui qui présidait aux négociations salariales à la fin de l’année dernière et qui a abouti à ce que la quasi totalité du personnel de la profession perçoive des augmentations, au moins sous forme de primes uniformes échelonnées entre 400 et 700 €. Mais en 2001, l’absence d’accord de branche avait quand même eu pour conséquence l’exclusion de près de 10.000 salariés travaillant dans les petites banques de toute mesure collective. Cette année, s’il y a accord, il portera sur des mesures qui n’auront pas d’impact direct (ou très peu). Les 200.000 salariés devront donc reporter leur espoir sur les négociations salariales d’entreprise, s’il y en a. A la Société Générale il faudra attendre 2003, puisqu'à la suite d'un tour de passe-passe, la direction a signé un accord début 2002 avec le SNB, la CFTC et FO qui portait sur les années 2001 et 2002. Le premier point de l’ordre du jour de la commission paritaire de la banque portait donc sur la négociation salariale de branche 2002, officiellement préparée par un dossier établi par les soins du président, Olivier De Massy. La moindre des choses eut été de fournir des données claires, fiables pour rendre la négociation transparente. Cela n’a pas été le cas, la CGT a relevé que les chiffres fournis dans le tableau sensé recenser les salariés bénéficiant de la garantie salariale individuelle étaient probablement faux, quant à ceux portant sur les minima, ils étaient inexploitables. Nous ne saurons donc pas combien de salariés par exemple sont proches du minimum garanti aux différents niveaux sans ancienneté ; pourtant l’AFB connaît le chiffre, puisqu’au cours de la discussion, elle a lâché celui du niveau A (1300 salariés, dont 10% environ touchés par le nouveau minimum proposé). Les représentants des fédérations syndicales n'ont pas évité la complainte habituelle du patronat bancaire: " la situation n’est pas bonne, il y a un arrêt brutal de la demande de crédit, une chute des recettes de la gestion collective, une hausse des provisions (+65%), un risque d’être obligés de rémunérer les dépôts … ". Toutes choses justifiant la conclusion que De Massy a opposée aux revendications syndicales: " il nous paraît évidemment absolument exclu d’imaginer une mesure qui pèserait sur les charges d’exploitation ". La CGT a néanmoins fait remarquer que si l’argent n’existe pas pour les augmentations collectives, il y en a pour continuer à faire croître les rémunérations arbitraires (baptisées rémunérations variables). On observe ainsi qu’elles ont augmenté de 500 € environ entre 2000 et 2001, soit la moitié de la prime uniforme réclamée unanimement par tous les syndicats à cette période ! Nous avons donc assisté à un " théâtre des ombres " qui a débouché sur une " dernière proposition " de revalorisation des minima, c’est-à-dire sur une proposition qui n’aura aucun impact sur les salaires réels, pas plus que sur les minima Société Générale . SNB et CFTC ont immédiatement annoncé leur refus de signer un accord salarial sur ces bases, FO a " noté " que la proposition répondait à sa demande et prendra position la semaine prochaine. La CFDT et la CGT ont répondu qu’elles consulteraient leurs instances dans le délai de 2 semaines prévu. Les autres questions, sécurité, retraites n’ont pas eu plus de chance…elles sont renvoyées à plus tard.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La réunion de négociation 4D du 24 octobre a buté sur le refus de la direction du réseau de respecter les règles du jeu fixées au départ par la direction générale elle-même. En renonçant à recourir à un plan de sauvegarde de l’emploi, et donc à toute menace de licenciement, la direction du réseau savait qu’elle ne pourrait pas contraindre les gens à des déplacements forcés…ce qui allait conduire à une longue période de transition qui nécessiterait de maintenir sur place certains travaux. Son refus de l’écrire clairement dans le texte traduit son espoir d’user de tous les moyens de pression et de coercition possibles pour pousser le maximum de salariés à suivre le déplacement de leur travail. Ce choix délibéré de la direction ne pouvait conduire qu’à se donner rendez-vous sur le terrain. Premiers concernés d’ici la fin 2002, St-Brieuc et Arras donneront le ton pour la suite, et la direction du réseau risque d’avoir des surprises. Les directeurs concernés, y compris ceux de Rennes et Lille MNE, avaient pourtant assuré qu’ils avaient déjà réglé le transfert sur l’air du " vous ne pouvez pas faire autrement ". Aujourd’hui, le directeur de St Brieuc s’est fait porter pâle, et celui de MNE a réussi un exploit : après son passage, les volontaires pour faire les valises sont moins nombreux qu’avant à Arras ! Ce sera donc à St-Brieuc et à Arras que seront établies les premières lettres collectives de refus des " propositions " de mutations imposées vers les PSC de Rennes et Lille…La proposition faite par la CGT d’établir des listes est devenue une initiative des 5 organisations syndicales. Elles ont publié un communiqué commun qui rappelle les conditions qui rendraient un accord possible, et appelle le personnel à résister et constituer des listes…Si c’est bien la direction du réseau, et elle seule qui bloque, elle ferait bien de comprendre rapidement l’avertissement, qui ne sera plus sans frais comme les débrayages de Charleville et Valenciennes d’il y a quelque temps. Son obstination aura eu un mérite : provoquer une riposte unitaire des 5 syndicats…faut-il considérer que c’est cela que la DRH appelle " réunir les conditions " pour reprendre les négociations ?
BUG PRUD’HOMAL
Convoquées à la hâte par la DRH, les organisations syndicales ont appris que lors du transfert des fichiers de la Société Générale pour inscrire les salariés sur les listes pour les élections des conseils de prud’hommes en décembre, des " anomalies " avaient été constatées. Quelles qu’en soit la cause, le problème porte tout de même sur plusieurs centaines d’inscriptions au moins, or les listes sont closes depuis le 15 octobre. La CGT a donc demandé à ce qu’avant la fin du délai de recours gracieux du 5 novembre, les responsables de la gestion du personnel aillent vérifier les inscriptions dans les mairies. La DRH nous a assuré que des instructions seraient données en ce sens en début de semaine…mais on n’est jamais si bien servi que par soi-même !
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SG SAYS GO
C’est par un message laconique, en anglais puis en français, que Xavier DEBONNEUIL annonce le 11 octobre, qu’il va prendre le " temps de faire un tour d’horizon " pour décider de l’avenir d’un des plus hauts salaires de la SG, sinon le plus haut, Marc LITZLER…Et comme l’annonce du " départ " de celui-ci a été entourée d’une véritable chape de plomb, on retrouve illico dans les milieux autorisés à penser, toutes les hypothèses stratégiques et analyses sur l’évolution de la banque d’investissement…2 départs et non des moindres, depuis la création du Comité exécutif en juin 2002, ça fait jaser ! On connaissait les méthodes habituelles de SGIB pour gérer la volatilité des activités de marchés, se débarrasser des "indésirables", mettre au placard des "irrecyclables", conclure des transactions pharaoniques pour les "intraitables"… mais appliquées à son propre comité exécutif, c’est le fait du Prince ! D’autant plus que Philippe CITERNE expliquait dès le 8 octobre, que " même si la SG ne prévoit pas de dégradation spectaculaire de ses résultats (…) elle pourrait poursuivre la réduction des effectifs ". " Nous pensons à un ajustement de la taille de nos équipes dans les activités actions et financements …c’est une évolution très progressive " (SIC). Le temps de faire un " tour d’horizon " avec les heureux élus ?… car, la placardisation et les départs transactionnels ne touchent pas que les plus hauts salaires et servent souvent de moyens pour gérer la fluctuation des activités et des " délits de sales gueules " ! Il est grand temps que SGIB intègre qu’on ne peut gérer avec ce genre de méthodes et qu’une véritable politique de l’emploi soit mise en place...
HUMOUR
Avec la légèreté habituelle des élèves de l’école du rire, l’humour d’entreprise a encore frappé. Un écho du bulletin hebdo de SGIB a finement été baptisé " Waste watchers ", qui est un jeu de mot subtil avec une célèbre marque de chasse aux kilos superflus. L’écho anti-gaspi s’attaque au poids des emails qui représentent pour les 12 derniers mois un coût de 7,8 millions d’euros pour une taille moyenne de 95 kilos-octets et un total de 227 millions d’emails ! Dans le réseau, on fait plutôt dans le genre " exterminator ", en cas de pièce jointe non autorisée, un message expéditif précise " la pièce jointe a été détruite et remplacée par un fichier texte ".
HORS DE PRIX
Plus d’un an après le hold-up sanglant de Cergy Pontoise, la négociation sur un accord sécurité dans les agences bancaires n’a toujours pas commencé…il aura fallu des mois pour que l’AFB en accepte le principe ; puis après plusieurs réunions d’un " groupe technique " syndicats-patronat, les 5 fédérations syndicales ont pris le mors aux dents et rédigé elles-mêmes un projet d’accord mi septembre ce qui a poussé l’AFB à rédiger le sien dare-dare. Las, le texte patronal est un recueil de vœux pieux qui n’oblige en rien les banques à prendre des mesures de protection sérieuses. Il est vrai que la protection suppose d’y mettre des moyens, et que ce genre de protection coûte cher, très cher même. Quel que soient cependant les atermoiements de l’AFB, celle-ci se heurtera à la date butoir de la prochaine réunion paritaire nationale du 29 octobre qui la mettra en face des 5 fédérations syndicales signataires d’un projet commun et déterminées à obtenir un vrai contenu à un accord sécurité.
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