TU VEUX UNE BAFFE ?

Nous évoquions dans nos dernières infos l’enquête sur le stress qui devrait déboucher sur des négociations dont on attend toujours qu’elles soient fixées… il est clair qu’elles n’auront pas commencé lorsque paraîtra dans « les Echos » un dossier sur le développement d’un phénomène qui concourre pour beaucoup au stress, ce qu’il est politiquement correct d’appeler « l’incivilité »… et que nous baptisons plus trivialement les agressions de clientèle. Très en avance, la RATP organise des formations spéciales et a mis en place un dispositif de suivi. A côté de cela, les banques sont à la traîne et même renâclent. Elles ont refusé la demande des fédérations syndicales d’inclure un chapitre sur la question dans l’accord sécurité dans les agences… refus qui a contribué à ce que l’AFB ne signe qu’avec une seule fédération. Pire, la direction du réseau de la Société Générale a cru bon de saisir cet accord pour tenter de généraliser l’ouverture d’agences avec un seul agent présent sous des prétextes commerciaux. La protestation très ferme des syndicats a repoussé la tentative qui devra revenir devant le CHS du CCE… Finalement, après avoir détourné la tête, l’AFB a admis la nécessité de … procéder à une étude en 2004 ! D’ici là, les baffes et les insultes peuvent continuer si nous n’y mettons notre grain de sel. Propos alarmistes ? Rappelons que cela fait désormais plus d’un an qu’une de nos collègues travaillant dans une agence de Paris a été littéralement savatée par « l’amie » d’une cliente venue chercher son chéquier sans procuration. Bilan, chirurgie pour le genou explosé et cachets pour les cauchemars. Phénomène isolé ? Lisez l’article qui paraîtra dans « les Echos » dont la journaliste a rencontré des collègues travaillant à Paris Victor Hugo, en plein 16ème arrondissement ! Voilà pourquoi nous ne lâcherons pas sur notre exigence de maintenir l’obligation d’ouvrir avec au moins 2 agents présents et sur notre volonté de voir mettre en place un dispositif complet pour réagir : formation à la gestion de ces situations, procédures de traitements, suivi et recensement, etc …

MARGOT NOUS A QUITTÉ

Elle était connue comme le loup blanc à la Société Générale. Entrée en 1945, elle a rapidement pris sa carte à la CGT et ne nous a plus quitté jusqu’à ce triste jour de fin d’été 2003. Le monde a bien changé entre temps,  depuis ses premiers mandats de déléguée dans les grandes salles de l’immeuble Trocadéro où l’on griffait les coupons sur des grandes tables sous l’œil des chefs. Nous on l’appelait affectueusement Margot, ou la comtesse, car elle était de noble famille Marguerite Pozzo di Borgo. D’ailleurs, elle préférait les bijoux aux médailles, mais elle n’a pas échappé à la médaille de nos vétérans : elle nous quitte après 60 ans de fidélité. Cela tient à quelque chose de simple, les valeurs humaines qui faisait la force de sa conviction. Elle était de ceux, peu nombreux, qui inspirent le respect de tous. Nous sommes fiers d’avoir été ses camarades et de suivre son exemple.