BUSH OU MAO ?

On n’y croyait plus, mais tout arrive… devant la commission économique du Comité Central d’Entreprise, Alain Launay, chargé à la direction du réseau de 4D, l’a dit crûment : « c’est fini de fourguer des produits aux clients coûte que coûte » ! Depuis le temps que nous mettons la direction en garde contre les risques que cette politique nous faisait courir, saluons la prise de conscience. Il s’agira désormais de proposer des produits adaptés aux besoins de notre client… ce qui semble pour le moins un minimum. Le représentant du réseau a néanmoins tenu à souligner que cela prendrait un certain temps. Il s’agirait pour le réseau d’une véritable « révolution culturelle » consistant à substituer « des frappes chirurgicales » au « tapis de bombes » des campagnes et challenges qui sont encore courants aujourd’hui. Comme quoi le petit livre rouge aurait un rapport avec la stratégie militaire. Entre Bush et Mao, le vocabulaire d’Alain Launay hésite… Qu’il permette aux soixante huitards de lui rappeler qu’il énonce là une doctrine simple : un service marchand ne vaut que s’il répond à un besoin ! Limite marxiste…

A LA PETITE SEMAINE

De son côté, la commission formation du Comité Central rencontrait Jean Reine, directeur de la formation. La CGT lui a demandé de s’expliquer sur ses prises de positions exprimées dans une interview de la revue Banque de Novembre. Il y a de quoi s’interroger en effet. Alors qu’un accord interprofessionnel vient d’être signé, le patron de notre formation proclame des opinions rigoureusement contradictoires avec les principes établis par cet accord. Selon lui, la formation doit être réactive, c’est-à-dire courte et ciblée sur les besoins identifiés. Aucun intérêt si on l’en croit, à capitaliser des formations longues sur la durée de la carrière professionnelle. L’heure serait au passage à un « système sophistiqué d’offres spécifiques »… « un sujet précis » pour « une ½ journée, voire 1 heure ou deux » ! Et il en rajoute même : « je me demande si cela fait sens de savoir que telle personne a suivi un stage il y a 20 ou 25 ans »…C’est vrai ! Cela sert à quoi d’avoir été polytechnicien, il y a 30 ans ? Interpellé, Jean Reine a répondu benoîtement, l’interview a été réalisée en juin 2003 et seulement publiée en novembre, après la signature de l’accord ! Reconnaissant implicitement que sa profession de foi était contradictoire avec. Posons la question : s’il a dit vrai en juin, comment pourra-t-il mettre en œuvre des principes auxquels il ne croit pas ?

NOTES ANNUELLES

En cette période de notes professionnelles, il est bon de rappeler que les agents ont des droits qui doivent être respectés. En premier lieu la CGT a obtenu qu’une instruction de la DRH rappelle aux hiérarchies que les entretiens individuels doivent précéder la rédaction des notes professionnelles. De plus, la convention collective précise que cet entretien doit permettre au salarié d’exprimer ses besoins de formation et ses attentes en matière d’évolution professionnelle. Enfin l’article 36 prévoit que le salarié dispose d’un délai minimum de 48 heures après communication des notes écrites pour les viser et inscrire ses observations.