LES NOUVELLES DU FRONT
La réunion de négociation 4D du 24 octobre a buté sur le refus de la direction du réseau de respecter les règles du jeu fixées au départ par la direction générale elle-même. En renonçant à recourir à un plan de sauvegarde de l’emploi, et donc à toute menace de licenciement, la direction du réseau savait qu’elle ne pourrait pas contraindre les gens à des déplacements forcés…ce qui allait conduire à une longue période de transition qui nécessiterait de maintenir sur place certains travaux. Son refus de l’écrire clairement dans le texte traduit son espoir d’user de tous les moyens de pression et de coercition possibles pour pousser le maximum de salariés à suivre le déplacement de leur travail. Ce choix délibéré de la direction ne pouvait conduire qu’à se donner rendez-vous sur le terrain. Premiers concernés d’ici la fin 2002, St-Brieuc et Arras donneront le ton pour la suite, et la direction du réseau risque d’avoir des surprises. Les directeurs concernés, y compris ceux de Rennes et Lille MNE, avaient pourtant assuré qu’ils avaient déjà réglé le transfert sur l’air du " vous ne pouvez pas faire autrement ". Aujourd’hui, le directeur de St Brieuc s’est fait porter pâle, et celui de MNE a réussi un exploit : après son passage, les volontaires pour faire les valises sont moins nombreux qu’avant à Arras ! Ce sera donc à St-Brieuc et à Arras que seront établies les premières lettres collectives de refus des " propositions " de mutations imposées vers les PSC de Rennes et Lille…La proposition faite par la CGT d’établir des listes est devenue une initiative des 5 organisations syndicales. Elles ont publié un communiqué commun qui rappelle les conditions qui rendraient un accord possible, et appelle le personnel à résister et constituer des listes…Si c’est bien la direction du réseau, et elle seule qui bloque, elle ferait bien de comprendre rapidement l’avertissement, qui ne sera plus sans frais comme les débrayages de Charleville et Valenciennes d’il y a quelque temps. Son obstination aura eu un mérite : provoquer une riposte unitaire des 5 syndicats…faut-il considérer que c’est cela que la DRH appelle " réunir les conditions " pour reprendre les négociations ?
BUG PRUD’HOMAL
Convoquées à la hâte par la DRH, les organisations syndicales ont appris que lors du transfert des fichiers de la Société Générale pour inscrire les salariés sur les listes pour les élections des conseils de prud’hommes en décembre, des " anomalies " avaient été constatées. Quelles qu’en soit la cause, le problème porte tout de même sur plusieurs centaines d’inscriptions au moins, or les listes sont closes depuis le 15 octobre. La CGT a donc demandé à ce qu’avant la fin du délai de recours gracieux du 5 novembre, les responsables de la gestion du personnel aillent vérifier les inscriptions dans les mairies. La DRH nous a assuré que des instructions seraient données en ce sens en début de semaine…mais on n’est jamais si bien servi que par soi-même !