SG SAYS GO

C’est par un message laconique, en anglais puis en français, que Xavier DEBONNEUIL annonce le 11 octobre, qu’il va prendre le " temps de faire un tour d’horizon " pour décider de l’avenir d’un des plus hauts salaires de la SG, sinon le plus haut, Marc LITZLER…Et comme l’annonce du " départ " de celui-ci a été entourée d’une véritable chape de plomb, on retrouve illico dans les milieux autorisés à penser, toutes les hypothèses stratégiques et analyses sur l’évolution de la banque d’investissement…2 départs et non des moindres, depuis la création du Comité exécutif en juin 2002, ça fait jaser ! On connaissait les méthodes habituelles de SGIB pour gérer la volatilité des activités de marchés, se débarrasser des "indésirables", mettre au placard des "irrecyclables", conclure des transactions pharaoniques pour les "intraitables"… mais appliquées à son propre comité exécutif, c’est le fait du Prince ! D’autant plus que Philippe CITERNE expliquait dès le 8 octobre, que " même si la SG ne prévoit pas de dégradation spectaculaire de ses résultats (…) elle pourrait poursuivre la réduction des effectifs ". " Nous pensons à un ajustement de la taille de nos équipes dans les activités actions et financements …c’est une évolution très progressive " (SIC). Le temps de faire un " tour d’horizon " avec les heureux élus ?… car, la placardisation et les départs transactionnels ne touchent pas que les plus hauts salaires et servent souvent de moyens pour gérer la fluctuation des activités et des " délits de sales gueules " ! Il est grand temps que SGIB intègre qu’on ne peut gérer avec ce genre de méthodes et qu’une véritable politique de l’emploi soit mise en place...

HUMOUR

Avec la légèreté habituelle des élèves de l’école du rire, l’humour d’entreprise a encore frappé. Un écho du bulletin hebdo de SGIB a finement été baptisé " Waste watchers ", qui est un jeu de mot subtil avec une célèbre marque de chasse aux kilos superflus. L’écho anti-gaspi s’attaque au poids des emails qui représentent pour les 12 derniers mois un coût de 7,8 millions d’euros pour une taille moyenne de 95 kilos-octets et un total de 227 millions d’emails ! Dans le réseau, on fait plutôt dans le genre " exterminator ", en cas de pièce jointe non autorisée, un message expéditif précise " la pièce jointe a été détruite et remplacée par un fichier texte ".

HORS DE PRIX

Plus d’un an après le hold-up sanglant de Cergy Pontoise, la négociation sur un accord sécurité dans les agences bancaires n’a toujours pas commencé…il aura fallu des mois pour que l’AFB en accepte le principe ; puis après plusieurs réunions d’un " groupe technique " syndicats-patronat, les 5 fédérations syndicales ont pris le mors aux dents et rédigé elles-mêmes un projet d’accord mi septembre ce qui a poussé l’AFB à rédiger le sien dare-dare. Las, le texte patronal est un recueil de vœux pieux qui n’oblige en rien les banques à prendre des mesures de protection sérieuses. Il est vrai que la protection suppose d’y mettre des moyens, et que ce genre de protection coûte cher, très cher même. Quel que soient cependant les atermoiements de l’AFB, celle-ci se heurtera à la date butoir de la prochaine réunion paritaire nationale du 29 octobre qui la mettra en face des 5 fédérations syndicales signataires d’un projet commun et déterminées à obtenir un vrai contenu à un accord sécurité.