RETRAITES : LE CHOC

L’échéance approche en même temps que le mois de mai qui pourrait être finalement le mois de l’explication sur un malentendu. Pascal Aubert, éditorialiste de la Tribune, probablement adepte des méthodes de l’administration Bush, part lui aussi en guerre. " Le soldat Raffarin " doit sortir de la " tranchée " pour conduire cette " offensive majeure " … car " l’issue de la bataille sera décisive pour la suite "… Quelle suite ? " Celle de la réforme du système de santé et du recalibrage des missions de l’Etat " ! Bien entendu, ceux qui ne sont pas d’accord ne sont que " résistances, forces du statu quo, états-majors syndicaux, lobbies corporatistes "… langage de guerre soigneusement évité par le gouvernement mais finalement illustrant bien le malentendu entre la politique d’une majorité parlementaire élue dans les conditions que l’on sait, mais pas légitimée pour bazarder la retraite à 60 ans et la répartition, la santé et la sécurité sociale, et les services publics ! Pascal Aubert, obscur porte-plume, ne fait la guerre que par procuration, il n’aura pas à affronter ce qu’il appelle " la mitraille ", le gouvernement, ce sera autre chose. Il a déjà reçu 2 avertissements, 1er Février et 3 avril. Quoi qu’on pense des " privilégiés " du secteur public, leur reprocher de défendre et tenir à un système de retraites que tout le monde considérait légitime il y a 20 ans n’entamera en rien leur détermination, qui est très grande à l’évidence. Il ne sera pas non plus facile au gouvernement d’endormir le secteur privé très longtemps. Dès lors que chacun aura bien compris que la " solution " préconisée repose sur la baisse significative des retraites, (150 € de moins par mois pour un salarié né en 1950 et partant en 2010) … une baisse telle que partir à 60 ans relèvera bientôt de la gageure, à moins que le mois de mai ne soit un joli mois de mai.

 

LES NOUVELLES DU FRONT

On sait maintenant avec certitude que l’accord fraîchement signé pour 4D est resté en travers de la gorge des patrons du réseau. Nous avons dit que nous n’avions aucune illusion et qu’il faudrait se battre pour le faire appliquer. Les premiers accrocs apparaissent déjà… A St Brieuc, Arras, Chartres, Valenciennes, le mécontentement grandit. Ici le versement des primes de transfert est discutaillé ou reporté, là c’est la distance à parcourir qui est l’objet de charcutage à l’économie. Le résultat, c’est que le nombre de refus va augmenter, poser bien plus de problèmes et coûter plus cher à la Direction… car elle ne doit pas oublier que l’accord lui a ôté la contrainte et qu’il faut qu’un salarié soit volontaire pour lui faire accepter une proposition de mutation.

 

ALLOCATION ETUDES - VACANCES

Contrairement à ce qui fut écrit hâtivement à ce sujet, l’affaire n’est pas close. Malgré la mauvaise foi du représentant de la Direction, qui prétendait ne pas avoir modifié unilatéralement les règles d’attribution, il lui a fallu accepter de renégocier ces dernières. Rappelons qu’une condition ajoutée subrepticement, avait supprimé le bénéfice de ces allocations pour les enfants des familles recomposées. Rien n’est décidé donc, puisque la négociation devrait intervenir avant la publication de l’instruction 2003.