UNE HISTOIRE ORDINAIRE
…tellement ordinaire que ce serait presque un cas d’école. Entrée à la Générale en 1966, elle y a passé son CAP de banque et grimpé quelques échelons jusqu’au niveau G en 94. Et la maladie l’a frappée, pas rien, le cancer. Depuis, on la considère dé-mo-ti-vée. Bon, elle a décalé plusieurs fois ses congés, elle est venue travailler le samedi pour les arrêtés de comptes… mais un manque d’implication flagrant. La preuve, des arrêts de travail pour dépression nerveuse qui se sont succédés : expression évidente de son désintérêt pour le travail. Elle a un peu plus de 50 ans, consomme beaucoup de tranquillisants et son dernier arrêt de travail dure maintenant depuis plusieurs mois. Pile poil, ce que pointe du doigt le ministre de la santé : trop de médicaments, trop d’arrêts de travail qui creusent le déficit de la sécurité sociale. Elle a même envisagé un « départ négocié »… risquant ainsi de se retrouver dans la même situation que connaissent aujourd’hui ceux qui n’ont pas cru à nos mises en garde. Signé le 20 décembre 2002 par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CGC (SNB), un accord a réduit, avec application rétroactive, la durée d’indemnisation du chômage. L’année 2003 a été gelée pour ne pas déclencher de réaction mais le régime sec s’applique dès le 1er janvier 2004 : 36 mois au lieu de 45 pour les plus de 50 ans, 42 au lieu de 60 pour les plus de 57. Maintenant la question est : qui est responsable et quelle est la bonne solution ? Pour nous pas de doute : il faut qu’elle puisse reprendre son travail et l’exercer en toute sérénité.
NOIX D’HONNEUR
… au responsable marketing de Marseille Canebière. Ulcéré du mauvais classement du groupe en matière d’ouvertures de comptes jeunes, l’impétrant aux premières places a eu l’idée lumineuse d’un challenge baptisé Gladiator… très certainement inspiré par la proximité des arènes romaines. Les 3 premiers ont droit à 1 chèque cadeau et à un repas au restaurant… ce qui garantit à M. Vieillevigne d’aller se sustenter trois fois aux frais de la princesse disent les mauvaises langues (il faut bien qu’il soit là pour payer) ! Voilà donc notre RM passant une bonne part de son précieux temps à préparer un fichier PowerPoint pour présenter son fameux challenge sur le thème du film Gladiator, puis d’encombrer la messagerie en envoyant le dit fichier, 2,3 Mo quand même, aux 50 destinataires ! … qui, figurez-vous, ne goûtent que fort peu l’humour du personnage et de son initiative car il promet aussi de jeter en pâture aux lions les derniers du classement. L’homme oublie que la vie n’est pas un film et que le travail, ce n’est pas les jeux du cirque. Nous aurons nous aussi la dent cruelle en lui rappelant que les généraux romains avaient une qualité disparue dans les armées modernes : ils combattaient avec les troupes en plus de donner des ordres, un exemple dont il devrait s’inspirer. Et puis quoi, en pâture aux lions, comme si le Crédit Lyonnais n’était pas un ennemi de toujours !