PAQUET CADEAU
Il semble malheureusement qu’en matière sociale, l’année 2004 se profile sous de bien mauvais auspices… Il y a eu la réforme des retraites dont on commence seulement à mesurer les conséquences, particulièrement pour ceux qui croyaient à la possibilité de partir plus tôt après une carrière longue…la direction de la Générale a même publié une note le 11 décembre et met en place un SVP retraite, elle aurait mieux fait de mettre en place un Sauvez Nos Retraites ! Vous pouvez toujours appeler, ils vous expliqueront pourquoi vous n’avez pas droit de partir. Il y a aussi la loi actuellement en débat au parlement sur le dialogue social… il était question de lui redonner de la dynamique en modifiant les règles de représentativité, par exemple en interdisant au patronat de continuer à signer des accords avec 1 seul syndicat minoritaire. On est arrivé en fait au quasi maintien des règles déjà existantes mais avec un lapin glissé dans le chapeau, la possibilité de signer dans les entreprises des accords plus défavorables que la loi ou la convention collective… une vieille revendication du MEDEF qui plaide depuis longtemps pour la liquidation de la hiérarchie des normes. Pour s’assurer de l’efficacité de la méthode, le MEDEF a aussi obtenu de son ministre la possibilité de faire signer les accords d’entreprise par les comités d’entreprise ou les délégués du personnel, un must dans les PME où le patron fait les listes de candidats « indépendants » lui-même ! Bien sûr, les salariés des grandes entreprises comme la nôtre risquent moins, encore que … cette logique poussée à son terme autoriserait des dérogations locales à l’accord d’entreprise sur les 35 heures. Enfin, cerise sur le gâteau, le MEDEF s’active pour s’affranchir des contraintes qui retardent un plan de licenciements. Officiellement, il s’agit d’une négociation qui suit la « suspension » par le ministre du travail des articles de la loi de modernisation sociale. L’objectif du MEDEF est d’aboutir le 12 février. La loi de modernisation suspendue contraignait le patronat à justifier économiquement les licenciements, son projet propose d’offrir « une information sincère » aux représentants des salariés…
CLASH AU CCE
La séance plénière du CCE a tourné court le 16. Les élus ont quitté la réunion après que la direction ait définitivement refusé de retirer son projet permettant d’ouvrir des agences avec un seul agent, ou bien de poursuivre la négociation avec les syndicats. La CGT s’opposera fermement partout où elle est présente à de telles ouvertures et nous confirmons l’avertissement lancé au président et au directeur du réseau. Si malgré notre opposition, un drame se produit dans de telles circonstances, nous les poursuivrons au pénal pour mise en danger de la vie d’autrui. Au delà de l’action des élus dans les instances locales convenue intersyndicalement, la CGT appelle le personnel à refuser de travailler à ses risques et périls dans ces conditions et à le manifester. Vous pouvez lire sur notre site intranet le témoignage vécu d’une chargée d’accueil qui crie son refus et télécharger un modèle de pétition.