LES NOUVELLES DU FRONT
Le calendrier des négociations à la SOCIETE GENERALE a été arrêté. Le 1er thème, le temps de travail, sera abordé le 21 février, puis le 15 mars et le 7 avril. Salaires et classification seront examinés le 3 mars et le 11 avril. La création d’une instance de recours se substituant à la commission d’appel et à la commission d’avancement sera discutée le 9 mars. La protection sociale, les congés spéciaux, les jours de carence attendront le 20 mars. Enfin, le complément de gratification sera traité le 3 avril. En attendant les dispositions transitoires remises au CCE en janvier pour les rémunérations et à la commission sociale pour le temps de travail seront appliquées. Ce document remis le 10, baptisé par la direction " document de travail ", est une interprétation unilatérale des décrets d’application de la loi " AUBRY 2 " et de l’accord AFB-SNB de janvier 99 qu’elle considère applicable, à l’instar de l’AFB. Devant la commission, le représentant de la DRH a beaucoup insisté sur le caractère provisoire de ces dispositions en attendant l’ouverture de la négociation SG le 21 février. Quelques unes des mesures les plus critiquables, comme la suppression des fermetures des samedi de Pâques et de Pentecôte, ou la possible reprise sur salaire " des jours de réduction du temps de travail ", ou encore l’imprécision extensive du personnel d’encadrement soumis au forfait jours… sont parmi les dispositions à renégocier… Mais il faut surtout noter que ce document met en œuvre une durée annuelle de 217 jours de travail de 7 heures 48, fixée par l’accord de branche, et qu’il fait l’impasse sur le reste. C’est à l’unanimité, tous syndicats confondus, que la commission a refusé d’approuver le " document ". Une intersyndicale est prévue le 15 février pour définir des positions communes en vue de la négociation, le SNB ayant annoncé son refus de négocier à la SG sur les bases de l’accord de janvier 99. La question se pose d’ailleurs à propos de l’avenir de cet accord, puisque l’AFB, confortée par l’avis du conseil constitutionnel, campe sur ses positions au point qu’il n’est pas du tout certain que le SNB signe un avenant avec elle. Dès lors, on ne voit pas à quoi servirait un texte qui est moins favorable que la loi!
PARITAIRE MODERNE
Les premières réunions, nouvelle mouture, des paritaires AFB sont donc modernisées de manière à redynamiser le paritarisme, puisqu’il s’agissait de cela selon le patronat bancaire, pardon, les entrepreneurs de la banque… On n’a pas été ébloui ! Dès le 10, sur les autorisations d’absence pour mener l’activité syndicale, restées en suspens, l’AFB a campé sur des propositions tellement faibles qu’après 2 heures de discussion et une suspension de séance, il a fallu reprendre rendez-vous le 22 février. Le lendemain, la commission d’interprétation devait aborder de nombreuses questions à clarifier… il a fallu d’abord rappeler à De Massy, ancien/nouveau président de la paritaire que la délégation patronale ne pouvait être seule à interpréter. Les fédérations ont dû se battre pour faire admettre que les avis de la commission devaient être appliqués par les banques ! Concernant les premiers points abordés, on notera que les jours de carence ne sont pas appliqués à la longue maladie et que le congé parental peut durer 45 jours seulement.