COMITE EUROPEEN
Après BOUTON présidant le CCE, CITERNE présidant le Comité de Groupe, c'était au tour de DUVERGER de s'y coller pour la présidence du Comité d'Entreprise Européen qui s'est tenu le 17 février et dont le premier point à l'ordre du jour était l'OPE SG/PARIBAS. L'ensemble des membres élus étrangers et les 4 organisations syndicales françaises (CGT-CFDT-FO-CFTC) ont demandé dans une déclaration commune que le Comité de Concertation et de Suivi traite également des conséquences de ce rapprochement dans chaque pays européen. Le discours de la Direction Générale est resté le même et se voulait rassurant. Même Cetelem où le problème se posera de façon cruciale en Italie, DUVERGER a précisé "il faudra que nous traitions le personnel correctement". A Londres, à propos duquel le représentant anglais rappelait les dégâts dans le personnel suite au rapprochement avec Ambros, DUVERGER a répondu que "cela n'avait pas grand chose à voir". L'OPE SG/PARIBAS prendrait du temps et pas obligatoirement avec des compressions de personnel. PY, futur DRH du nouveau groupe, a précisé : "Aujourd'hui on n'est pas en mesure d'évaluer les conséquences sociales". Il a recadré le discours en disant "C'est le droit de chaque pays qui est le passage obligatoire". Autrement dit il vaudra mieux être un salarié licencié en Espagne plutôt qu'en Angleterre étant donné les législations sociales respectives de chacun de ces deux pays.
DIALOGUE SOCIAL…FRILEUX !
Réunis à la Maison de la Chimie le 19 février, les représentants syndicaux de la SG et de Paribas ont eu l’occasion de présenter aux directions respectives (mais réunies ) leur projet de Comité de Concertation dans la cadre de l’OPE. Dans un esprit d’innovation et une volonté de dialogue constructif, les représentants syndicaux avaient imaginé un habillage à ce fameux comité tant vanté dans la presse. Mais c’est essentiellement sur le contenu que Py et son homologue de Paribas Mme Guillot-Pelpel se sont montrés pour le moins frileux. Même s’ils reconnaissent en préalable, la nécessité d’un dialogue permanent que les enjeux de ce rapprochement nécessitent, ils nous ont rapidement ( 3 heures …) montré quelle valeur réelle, ils entendaient lui donner…Peu ou pas de moyens humains qui permettraient aux représentants d’effectuer un travail sérieux (rencontre des salariés, analyse des informations qui foisonnent et un minimum de réflexion,…). On comprend mieux pourquoi la représentante de Paribas définissait en préalable sa vision de ce comité comme « un moyen de mieux apprendre à se connaître ». Au final, les représentants syndicaux ont envoyé la direction revoir sa copie, tout en lui rappelant leur volonté de créer ce comité comme lieu de défrichage des problèmes qui ne manqueront pas de se poser. Ils ne pouvaient accepter en l’état, ce qui au final n’aurait servi que d’alibi social à une fusion qui déclenche la restructuration des banques en France.
Suite le 5 mars…
CONVENTION COLLECTIVE
Alors que les procédures suivent leur cours à propos de l'accord de branche sur les 35 heures, l'AFB et les Fédérations se sont retrouvées le 18 février pour commencer enfin à négocier la nouvelle convention collective... en commençant par le système salarial. En plus de 3 heures, l'AFB est restée fidèle à sa réputation de dinosaure immobile. On en est toujours après un an au même point en dépit des propositions multiples et approfondies des syndicats. Sous prétexte de liberté aux entreprises, le système salarial proposé ferait exploser littéralement les garanties actuelles... Ne subsisterait qu'une grille de classification de 10 niveaux prévoyant un salaire minimum annuel en francs à chaque niveau. Concrètement, un chargé de clientèle privé pourrait passer les 6 premiers niveaux de la grille, obtenir un diplôme professionnel, sans que la convention collective ne lui garantisse la moindre augmentation de salaire! Cela promet pour la suite...