EURO SECURITE

L’accord de branche AFB pour le passage à l’euro a été signé le 19 juin par 3 fédérations FO, SNB et la CGT. L’accord comporte 3 volets, sécurité, organisation du travail et contreparties aux dérogations. La CGT se félicite que plusieurs de ses propositions importantes aient été retenues. La sécurité physique et pénale du personnel sera mieux garantie, notamment par l’obligation de procéder au change francs-euro dans des agences sécurisées et par rendez-vous pour les montants importants. L’épineuse question de la responsabilité pénale des agents effectuant un change supérieur à 10000 € a enfin été résolue devant notre fermeté : le versement des espèces sera recommandé et en cas de refus du client, la déclaration aux autorités prévue par le code monétaire devra être systématiquement faite. Une information spécifique sera diffusée par les banques au personnel concerné de telle sorte qu’aucun responsable ne puisse faire pression pour passer outre au nom de l’intérêt clientèle. D’une manière générale, les mesures de sécurité et la limitation du change à 2000 Frs pour les non-clients que nous avons obtenues devraient limiter au mieux les risques. Elles vont à l’encontre de la volonté des pouvoirs publics qui réclamaient la multiplication des points d’échange sans pour autant mettre les moyens de protection nécessaire… La CGT a également obtenu une garantie importante pour éviter que les erreurs qui risquent d’être nombreuses ne servent de prétexte à une avalanche de sanction. L’accord de branche, dans ce domaine est le seul à prévoir des garanties comme dans les autres d’ailleurs puisque aucune négociation n’a été engagée en dehors de l’AFB … L’ accord va donc servir de référence et c’est une chance compte-tenu de l’approche des pouvoirs publics qui s’apprêtent sous la responsabilité du ministre des finances à prendre un décret facilitant les demandes de dérogations au droit du travail ! D’où l’importance des contreparties et des limitations prévues par l’accord dans sa partie traitant des dérogations. Il n’est pas question par exemple de modifier les horaires et jours d’ouverture des agences et de travail du dimanche restera interdit dans le réseau. Ce dernier sera limité aux fonctions supports informatiques. Le frein le plus puissant aux dérives étant le coût, les contreparties obtenues pèseront un certain poids, au bénéfice d’ailleurs des personnels volontaires… Cette fois-ci, les entreprises sous-traitantes ne devraient pas échapper à l’obligation de verser les contreparties à leurs salariés, l’accord prévoyant une disposition en ce sens afin que le décret ministériel qui va l’étendre en tienne compte. Au plan de l’emploi, l’accord invite les banques à anticiper leurs recrutements pour favoriser les renforts en CDI. Pour ce qui concerne la Société Générale, plusieurs réunions vont se tenir en juillet pour adapter l’accord de branche.

 

MID-YEAR REVIEW

Présenté au CCE en Novembre 2000, le projet d’enrichissement de l’évaluation des managers de SGIB ne devait concerner que des managers-clé. Le système n’a, paraît-il, pas vocation à se substituer aux modalités d’évaluation existantes. Le questionnaire est articulé en 4 parties : évaluation par des collègues, les subordonnés, le supérieur hiérarchique et … une auto-évaluation ! Déjà très discutable, on se demande s’il s’agit vraiment d’enrichir quelque chose, dès lors que l’on sait que SGIB est l’endroit où les entretiens annuels se tiennent le moins souvent, quand ils se tiennent. Dans ces conditions, force est de constater la tendance naturelle à SGIB à s’affranchir de ses obligations conventionnelles sur le sujet au profit d’un ersatz… qui n’est même pas rédigé en français ! La commission sociale du CCE va devoir embaucher un traducteur pour demander des explications à Christian Méli sur le " Mid-Year Review ", mais on attend avec impatience son " feedback " à ce propos.