35 HEURES

C’est le 13 juin que se tiendra la prochaine réunion du comité de suivi prévue dans l’accord des 35 heures Société Générale. Ce sera une nouvelle occasion pour régler les quelques difficultés qui subsistent. Elles tournent principalement autour du temps partiel…L’accord avait sommairement ré-introduit la possibilité d’accès au temps partiel et énoncé un principe de proportionnalité de la RTT. Or, à la lumière de l’expérience, il s’avère que le tableau de proportionnalité de la RTT établi par la direction et remis à une précédente commission de suivi ne respecte pas ce principe édicté dans l’accord. Ainsi, l’agent à temps plein qui travaille 205 jours bénéficie de 160 jours de repos. Son collègue à 80% sur 4 jours doit, selon le principe édicté, travailler au plus 164 jours (80% des 205 jours). En réalité, en 2001, il aura travaillé 167 jours, dans l’hypothèse où il a bénéficié de la totalité des jours employeurs…Ces fameux 6 jours avaient soulevé un tollé lors de la présentation de leur positionnement pour cette année. En marge de l’esprit de l’accord, la simple présentation n’avait pas permis la discussion sur des fermetures collectives nationales et se cantonnait à une présentation des choix respectifs de chaque branche. Cette même logique, poussée à l’extrême a même permis ensuite des positionnements dans les services centraux quasiment par entité. Reste au final à éclaircir le sort réservé aux cadres au forfait et à temps partiel, au sujet desquels le Tribunal de Grande Instance de Paris a, le 19 février 2002, confirmé l’interprétation du ministère qui réserve le temps partiel aux salariés en horaire hebdo. Simple problème de " dénomination " du temps partiel pour la direction, ou problème de généralisation des cadres au forfait ? Un arrêt de la Cour d’appel de Lyon viendra certainement alimenter le débat puisqu’il précise que l’indétermination de la durée du travail pour caractériser ces cadres doit résulter d’une impossibilité objective.

 

LE RETOUR DE STAKHANOV

Comme toujours, ou presque, le système était destiné à encourager à l’origine les plus actifs. Alors, les penseurs de la direction du réseau ont commencé à organiser des challenges avec une belle carotte pour le premier, et puis le système a inévitablement dérivé. Chacun organise son challenge perso dans son coin qui s’intercale entre le challenge national, le régional, le local. Et puis la participation est devenue obligatoire, la messagerie consacrée à envoyer des rappels à l’ordre et des exhortations aux derniers du classement. De réunions en réunions, il faut expliquer pourquoi, entendre les yakas et les ifaukons donner les consignes. Dans le groupe de Marseille Canebière, GAV a fait l’objet d’un challenge, ainsi que SABORD … ça ne s’invente pas ! Comme l’a expliqué le patron du groupe au représentant local de la CGT, c’est une animation à laquelle tout le monde doit participer ! Eh bien non Monsieur Stakhanov, ces successions de challenges sont malsaines et elles n’encouragent ni l’esprit d’équipe, ni le professionnalisme dont on a beaucoup parlé dans la maison. Rappelons aussi à Monsieur Stakhanov que le travail au rendement est illégal en France et que la participation à un challenge n’a rien d’obligatoire.