4D : LA PRESSION MONTE

Initialement prévue début juillet et empêchée du fait d’un mouvement d’humeur de la DRH, la consultation du CCE sur l’organisation des services clients dans le projet 4D a enfin pu avoir lieu lors de la séance du 23 août du CCE. Rentré de vacances tout exprès pour la circonstance, PY a pu voir se dessiner l’annonce d’une convergence de vue des représentants du personnel sur le sujet. Tous ont en effet profité de l’occasion pour préciser leurs critiques qui portent tout autant sur l’efficacité commerciale que sur les conséquences sociales. La CGT a notamment rappelé qu’au fur et à mesure des consultations, le projet apparaissait bien comme une véritable et profonde restructuration destinée à améliorer les profits à réalisés des gains de productivité, et non comme une simple adaptation aux nouvelles technologies. Sur le plan économique, elle a contesté l’efficacité de l’articulation DEC/CRCM, et le regroupement des services clients, qui, globalement tendra à éloigner le client du centre de décision, et par là même, nuira à la qualité du service rendu. Sur le plan social et organisationnel, nous avons à nouveau pointé quelques problèmes sur lesquels, hormis par des propos conventionnellement rassurants, la direction n’a pas de réponse. C’est le cas concernant la création de filières métiers distinctes mettant en cause la globalité du métier de banquier, c’est le cas de l’impact sur l’emploi et les effectifs, c’est le cas des conditions de travail particulièrement sur les CRCM, c’est le cas des problèmes des objectifs, de la formation, des modalités de passage d’une filière métier à l’autre, etc … PY et OGIER ont ainsi subi la pression pendant près de 4 heures, 4 organisations syndicales sur 5 (dont la CGT) donnant un avis négatif sur le projet et réclamant avec insistance une négociation globale. PY a répété qu’il ne l’écartait pas d’office mais temporise. Au vu des restructurations antérieures et notamment du plan Flichy, il est clair qu’il faudra bien en passer par là pour éviter la casse. Donc le plus tôt sera le mieux.

 

SGIB

Le CCE était également consulté sur le projet de création d’une division Banque d’Investissement organisée sur une base sectorielle dans SGIB. Concernant quand même 1005 personnes, cette Nième réorganisation dans ce secteur intervient après de lourdes pertes et nous est quand même présentée comme étant sans impact sur les effectifs. Trop beau pour être vrai ! Officiellement, l’objectif est de " mieux faire travailler ensemble des gens de différents métiers et de différents secteurs, dans l’intérêt de l’entreprise ". Les élus CGT ont considéré, tout en approuvant l’objectif, que le moyen n’était pas adapté tant il est vrai que si cette réforme permettra de présenter des résultats de SGIB comparables aux banques anglo-saxonnes, l’essentiel, c’est-à-dire la question du management du personnel restait à résoudre.