PRÉRETRAITES

Le projet de la direction est parvenu aux organisations syndicales en vue de la réunion du 4 septembre. Le texte instaure un dispositif de cessation d’activité en application de l’accord de branche signé en janvier dernier par l’AFB, la CFTC et FO. Comme il fallait s’y attendre, l’accord de branche signé à minima engendre des propositions minimales qui tranchent brutalement avec la situation qui a duré plusieurs années… alors que moins de la moitié des salariés devaient attendre 60 ans pour partir en retraite, l’accès aux départs anticipés se fera désormais au compte-goutte, et dans des conditions beaucoup moins favorables. Le texte de la direction limite à 58 ans, et à condition de pouvoir prétendre à une retraite à taux plein à 60 ans, les candidats éventuels au départ. Si ces conditions sont remplies, les quelques dizaines d’élus pourront postuler et bénéficier d’une allocation de remplacement équivalente à 65% du salaire de base… moins les cotisations prévoyance, mutuelle et retraite complémentaire ! La direction n’a même pas voulu utiliser la possibilité prévue par l’accord de branche de descendre à 57 ans, seuls quelques rares exceptions sont prévues pour les anciens des équipes ayant travaillé de nuit qui pourraient postuler à 56 ans, mais avec une allocation réduite. Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, le dispositif est limité au 31 Décembre 2003, et le texte contient un plafond maximum de bénéficiaires, au cas où la direction aurait fait une erreur de calcul dans ses estimations et que les prétendants se révèlent trop nombreux sans doute ! Le projet de la direction est conforme à ce que A. Py avait annoncé le 10 Juillet, c’est-à-dire un dispositif minimaliste qui devrait concerner une centaine de candidats par an jusqu’en 2003, les premiers ne partant pas avant la fin des opérations de passage à l’euro, le 31 mars 2002 … il est vrai que cette fois, l’allocation est à la charge de la Société Générale et non plus à celle de l’Unédic.

 

VIGIE-EURO

Les propos de Lionel Jospin au journal télévisé de TF1 concernant la mise en place d’une sorte de plan " vigie-euro " ne manquent pas de susciter l’intérêt après que tout le monde ait relevé que la hausse des hold-up avait repris après la fin du plan " vigipirate ". S’agit-il de nouvelles mesures de sécurité auxquelles fait allusion le premier ministre ? La question mérite d’autant plus d’éclaircissements car nous n’avions retiré de notre entrevue avec le directeur général de la police nationale le 22 mai que la présentation d’ un plan qui ne prévoyait aucune mesure particulière de sécurité autour des transports de fonds et des agences bancaires. Les déploiements de force n’étaient prévus que pour la livraison des euros aux sociétés de convoyage, autrement dit tant que les fonds appartiennent à l’Etat ! La fédération CGT entend bien poser le problème de la sécurité à la prochaine commission nationale paritaire le 3 septembre.