KNOCK OUT
Le message diffusé par la DRH après le refus unanime des syndicats de la Générale de signer le projet d’accord salarial illustre l’incertitude de la direction au fur et à mesure que s’approche le 2 janvier. Certes le communiqué proclame la " clôture " de la négociation …mais il ne dit mot de ce que la direction va faire. S’agit-il de ne pas énerver un peu plus de futures grévistes en punissant les syndicats de leur indiscipline par l’annonce d’une mesure unilatérale inférieure ? Nous préférons penser qu’il s’agit de prudence et de la volonté de ne pas couper les ponts en vue d’une négociation qui pourrait s’imposer d’elle-même dans la première semaine de janvier. Expliquant notre refus de signer, nous soulignions notre volonté d’obtenir une revalorisation des salaires de base plutôt qu’une prime… Et critiquions le fait que la direction consacre plus d’argent à l’ex-CGU qu’aux négociations salariales avec les syndicats ! C’est bien ici que le bât blesse sur cette politique d’individualisation forcenée d’un salaire qui pourrait varier aussi à la baisse… la brosse à reluire critère de qualification ? Nous voilà donc revenu à la case départ du match entamé lors de la dénonciation de la convention collective et qui avait été arrêté par l’arbitre début 2000. Le problème est que l’arbitre, c’est-à-dire la nouvelle convention, les banquiers l’ont signé sans avoir l’intention de la respecter sur ce point. Début janvier 2002, un nouveau round débutera, mais cette fois-ci, le match finira par un knock-out.
MAUVAISE FOI
Incrédules, plusieurs d’entre-nous avaient fait et refait leurs calculs pour vérifier comment leur salaire avait pu progresser " en moyenne " de 7,8 % ces dernières années… C’est parce qu’ils ont oublié leurs leçons d’arithmétique de 6ème où l’on apprend qu’une moyenne entre un nombre très faible et un autre très élevé n’est pas égale à la moitié de ce dernier. Il en est de même pour le communiqué DRH , qui peine à convaincre que la proposition SG est meilleure que celle du CIC … Afficher une prime moyenne de 700 euros, c’est oublier de dire qu’il faut gagner au moins 210.000 Frs l’an pour y parvenir.
COÛTE QUE COÛTE
Tout aussi vides que les locaux de Saint Ouen, les 1700 m² de Cœur Défense attendent preneurs … après le refus de SGIB, c’est PAEN qui devait déménager dans des locaux où la surface sera réduite et le coût supérieur de 25% … le mécano commence à ne plus faire sourire et si l’on sait qui paye les pots cassés, il y a de quoi se demander à qui profite la gabegie. L’entêtement en la matière semble érigé en règle de gestion. C’est la cas aussi pour le 1er CRCM parisien que la direction veut absolument implanter à Nanterre préfecture malgré une pétition signée par 80% du personnel concerné qui s’inquiète pour sa sécurité !
CYBERFLICAGE
Finalement, la DRH a décidé de faire passer en force sa charte intranet malgré le refus des syndicats lors de la séance du CCE du 18 décembre. Comme d’habitude, la direction jure la main sur le cœur qu’on s’inquiète pour rien tout en convenant que le système comporte de nombreuses failles… Conséquences du traçage organisé par cette charte, le risque de sanction bien sûr, mais aussi celui, plus pernicieux, d’un contrôle permanent du salarié sur son poste de travail. Pour entrer en application, la charte devra être soumise à l’inspection du travail et annexée au règlement intérieur. D’ici là, le CCE a décidé unanimement sur proposition de la CGT, de demander au tribunal l’annulation de la charte.