A VOT’ BON COEUR

Officiellement, les rémunérations à la tête du client sont destinées à récompenser les efforts individuels qui ne seraient pas justement reconnus par les salaires …Liées aux résultats, ces primes sont donc globalement en chute, bien que le Président ait annoncé cette semaine au CCE un très bon 4ème trimestre prometteur d’un ROE dépassant l’objectif. Premiers annoncés, les bonus seraient en moyenne inférieurs de 50% à ceux de 2001 tandis que l’ex-CGU serait promis à une réduction du tiers. D’une certaine manière, c’est une façon d’éponger rapidement la prime de 600 € qui avait au moins le mérite d’être versée à tous. Une fois de plus, la distribution suscite beaucoup de mauvaise humeur, tant les critères d’attribution sont aléatoires et obscurs. On peut ainsi passer à zéro brutalement, premier signe de disgrâce, ou appartenance à un secteur promis à la disparition … mais on peut aussi voir le bonus varier du simple au triple à résultats égaux pour cause de n’importe quoi. Mais cette fois-ci, le nombre de mécontents est en forte hausse, et cela ne va pas s’arranger avec bientôt l’annonce du montant versé au titre de l’ex-CGU hors SGIB et dans le réseau. Bien entendu, les masses distribuées n’ont rien à voir, les bonus de 150 000 euros sont courants, ceux de 300 font figure d’aumône ! Côté CGU, la fourchette variait plutôt de 5500 à 150 euros en 2001, sans compter les 1330 exclus. Les très mauvaises raisons qui ont justifié le développement de cette pratique salariale ont tellement du mal aujourd’hui à passer que grandit l’idée qu’au final, mieux vaudrait instaurer des règles claires et donner la priorité au salaire de base.

SOUS-HOMMES ?

Coup sur coup, la cour de cassation et la loi de modernisation sociale viennent de préciser des règles de droit qui mettent en cause les pratiques massives de recours aux CDD, à l’intérim, et à la sous-traitance … pratiques bien connues à la Société Générale et combattues par la CGT qui estime entre 1500 et 2000 salariés permanents sur le site de la Défense dans ce cas de figure… Interpellé par nos soins, le président du comité d’établissement des services centraux a quelque peu " blanchi " lorsque nous lui avons demandé communication des contrats liant les sous-traitants à la Société Générale. On attend la réponse avec curiosité. Allons-nous vers la fin de cette forme moderne d’esclavage ? Taillables, corvéables et jetables à merci, l’irruption du fait syndical dérange dans ce juteux marché. Ainsi, la Société EURODES, qui sous-traite le courrier de SGIB supporte mal la création d’une section syndicale CGT. Son patron fait des pieds et des mains pour se débarrasser de la CGT, il a même divisé sa société en deux pour passer en dessous du seuil fatidique des 50 salariés l’obligeant à constituer un comité d’entreprise. Questionné par la CGT il y a déjà plusieurs années, Daniel Bouton avait affirmé que le droit social devait être respecté par tous ceux qui travaillent pour le compte de la Société Générale. Un principe que nous comptons bien faire appliquer …