LES BROUSSARDISES
Le climat général d’inquiétude consécutif aux attentats sert, comme nous l’avions souligné, de prétexte pour restreindre les libertés. Il y a l’anecdotique, comme les mesures prises à Valmy, il y a aussi plus dangereux… Comment ne pas faire le parallèle entre les mesures envisagées par le gouvernement, lecture du courrier électronique, autorisation donnée aux vigiles d’effectuer des contrôles, ouverture des coffres… et celles mises en œuvre par la Générale ! S’agit-il vraiment de notre sécurité ? On peut en douter, car nous n’avons toujours pas de réponse à notre demande d’effectuer un exercice d’évacuation réel des tours ; réponse embarrassée : on ne sait pas où mettre les 6000 personnes dehors. Autre exemple, le projet de charte intranet qui ne garantit pas le secret du courrier électronique. En quoi l’attentat a-t-il quelque chose à voir avec le droit pour l’employeur de lire le courrier privé du personnel sur intranet ! Le sénat américain lui-même a refusé ces glissements …
CROCODILE TEARS
Trois jours après avoir pleuré à la télévision, Howard Hutnick, président de Cantor Fitzgerald a éliminé de ses livres de comptes les victimes du World Trade de telle sorte que " ses 700 familles " n’ont jamais reçu le dernier chèque de la paye. Il faudra qu’elles s’adressent à la Croix Rouge, convaincue par Howard de leur faire des prêts pour assurer le quotidien. Peut-être certaines de ces familles subsisteront grâce au don de 500.000 $ fait par la SG et annoncé dans le message du patron de SGIB !
LE TROUILLOTEUR DE L’AFB
Est-ce parce que la Fédération Bancaire l’a chargé de piloter la production et la distribution des trouilloteuses que le président de la commission nationale paritaire a dévié par overdose de trous de mémoire ? Le pauvre a complètement oublié les engagements pris lors de la signature de la convention collective pour la négociation salariale de branche… Le refus des banques de négocier quoi que ce soit, annoncé le 3 septembre et renouvelé à la réunion du 5 Octobre a conduit les 5 fédérations à décider de déposer une demande de révision du chapitre salaires de la convention collective et à annoncer leur intention d’envisager très concrètement de proposer des actions prochaines au personnel des banques… action d’autant plus nécessaire que quelque soit le sujet abordé, mise à niveau des moyens et procédures de sécurité dans les agences, nouvelles technologies et évolution des métiers, chartes intranet, harcèlement… l’unique réponse consiste à créer un groupe de travail.
NOIX d’HONNEUR
… au patron d’achat/dir, qui n’a pas résisté en cette période de réduction des coûts à organiser un séminaire de travail, c’est ainsi qu’on les nomme, au grand hôtel de Deauville, pour 130 participants. Heureusement, ils ne risquent pas un accident du travail à skis, puisqu’à Deauville on trouve des planches en guise de neige. A côté de SGIB parti dans le grand nord, la sortie fait quelque peu dans le bas de gamme, mais elle consommera tout de même un bon million, voire un peu plus.