4 - Infos hebdo (1105)
Catégories enfants
Les infos du 24 Mars 2022 : Du beurre dans les épinards - Il est où le bonheur ?
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : scroll
BEURRE OU EPINARDS ?
Pour certains la question ne se pose pas : grâce à des taux de réalisation de leurs objectifs proprement nord-coréens – du moins selon l’estimation quasi-unanime du conseil d’administration, où seul l’élu présenté par la CGT défend une répartition plus favorable aux salariés - notre bien-aimé directeur général et ses délégués vont toucher cette année des rémunérations globales en forte hausse (>+30%), bien supérieure à l’augmentation de 0,7% généreusement accordée par cette même équipe de direction lors de la NAO de fin d’année au vulgum pecus … soit seulement la moitié des salariés de la SG en France. Cette mesure ne pèse ainsi en réalité que 0,3% sur la masse salariale. Elle est en plus prise sur l’enveloppe d’augmentation individuelle. Quant à l’inflation que nous mettions en avant pour justifier notre demande d’augmentation significative pour l’ensemble d’entre nous, la direction l’écartait d’un revers de main en la qualifiant de «transitoire». Au contraire, elle s’est envolée à +4,5% en février (indice IPCH) et promet de continuer sur cet élan au moins jusqu’à la fin de l’année 2022. Autant dire que le coup de bambou est sévère pour les salariés, qui ont créé davantage de richesse en 2021 mais voient leur pouvoir d’achat être inexorablement mangé par la hausse des prix afin de sacrifier au culte du dividende et des rachats d’actions. Cela va devenir difficile de mettre du beurre dans les épinards, et même Popeye risque de se retrouver au régime sec. Et la participation intéressement (P+i) nous demanderez-vous, ne va-t-elle pas sauver notre année ? elle va certes être en forte progression après la dégringolade historique de 2021. Mais loin d’être aussi musclée qu’essaie de le faire croire la direction, qui s’est farouchement opposée l’année dernière à l’adoption d’une formule plus équitable, elle apparaît plutôt rachitique comparée à ce qui va être distribué à nos collègues des enseignes concurrentes. Pour vous donner une idée, le maximum individuel qu’il sera possible d’espérer à la SG correspond au minimum garanti chez la banque de la rue d’Antin. A croire que tous les épinards ont migré vers les enseignes à leur couleur. Et le beurre aussi.
Il EST OÙ LE BONHEUR ?
Les incertitudes politiques liées à la retraite auront fait couler beaucoup d’encre depuis l’accord emploi SG de 2019 qui renouvelait les dispositifs de départs à 36 mois de la retraite à taux plein (mi-temps senior-MTS et congés fin de carrière- CFC). Cet accord devrait être prorogé pour 2 ans et étendu à 250 possibilités par an (Vs 120 auparavant) pour tenir compte de l’arrivée des salariés du Crédit du Nord. Mais, si le projet d’accord soumis à la signature des syndicats est plus favorable, il faut noter que bien évidemment, le choix du prochain président aura une conséquence décisive. Tout ceci tombe si la retraite passe à 65 ans, comme le promettent quelques candidats. En dehors d’être une régression et un mauvais coup social, ce changement pénaliserait les salariés qui entreraient dans ces dispositifs sans en connaitre les pénalités financières en cas de départ au moment de la retraite à taux plein (la réforme qui a été stoppée prévoyait une décote dans ce cas précis pouvant durer toute la retraite…). D’où la nécessité de ne pas aller voter pour la retraite à 65 ans, surtout si on espère ne pas être obligé de travailler jusque-là.
Le fichier PDF
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 3 Mars 2022 : Stop the war ! Hет Bойне! - Travail : Il est où le bonheur ? - variable : Le ruissellement
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : scroll
STOP THE WAR - Hет Bойне!
Alors que Poutine a mis son pays au ban des nations en agressant ses voisins, la position de la SG – présente en Ukraine via ALD, mais plus encore en Russie avec Rosbank – est fatalement difficile. Nous apportons tout notre soutien aux collègues concernés et à leur famille, victimes directes ou indirectes de ce conflit. La position du Groupe (malgré le boycott économique de la Russie qui se généralise) pèse sur les équipes, qui non seulement ne peuvent répondre à toutes les questions des clients mais qui en outre commencent à demander si la direction prendra les décisions courageuses qu’impose la situation et suspendra les activités en Russie tant que durera le conflit (cf Appel des salariés).
Il EST OU LE BONHEUR ?
«On ne fait pas le bonheur des gens malgré eux», a-t-on coutume de dire. C’est pourtant l’ambition d’une partie de BDDF qui se lance dans une nouvelle croisade. Pour changer d’ambiance et détendre l’atmosphère à quelques encablures de la fusion SG/CDN, des groupes de travail apparaissent pour cogiter sur ce qui pourrait faire le bonheur des salariés. Pas l’argent bien entendu, puisqu’il faut toujours surveiller les frais de gestion. A défaut de vraies augmentations, il aurait été plus judicieux de ne pas sabrer les CHSCT qui contrôlaient la responsabilité de l’employeur à veiller à la santé physique et mentale de ses salariés plutôt que de jeter de la poudre aux yeux dans un exercice de com’ qui apparaît au mieux comme une farce sombre. En effet, dans le même temps, les promoteurs de ces usines à gaz sont les mêmes qui maintiennent volontairement un sous-effectif de 15 à 18% pour mieux gérer « en douceur » l’arrivée des salariés CDN. Sauf que d’ici au 1er janvier 2023, cette politique des chaises vides reporte sur les salariés concernés tout le poids du surcroît de travail lié à la fois aux absences et aux préparatifs de la fusion. Pas le temps de philosopher sur le bonheur ! Plutôt que de monter des gadgets, la direction ferait mieux d’être attentive aux propositions concrètes que les salariés et leurs représentants remontent chaque jour pour améliorer les conditions de travail.
LE RUISSELLEMENT
Après les zigs et les zags de 2020 et 2021 (plombé par la crise sanitaire), les annonces des variables et des éventuelles révisions individuelles commencent à tomber dans les différents secteurs. Enfin, presque tous, car certains attendent les retours de congés pour se livrer à l’exercice. S’il est naturellement compliqué dans les années de crise, il ne semble pas plus simple après les « excellents résultats » publiés récemment. D’après les 1ers retours que nous avons, les situations sont disparates et les hausses de variables par rapport à la référence de 2020 ne sont pas forcément à la hauteur des attentes, ni de l’engagement consenti au cours de ces années difficiles et encore moins des bénéfices exceptionnels réalisés par la banque dans un contexte fortement inflationniste. Cette partie variable de votre rémunération reste qui plus est soumise à l’arbitraire le plus complet, sans aucun critère objectif ! Cet aspect aléatoire et discriminant revendiqué par la direction devient parfois discriminatoire malgré les garde-fous. C’est bien pour cela que la CGT réclame depuis des lustres une négociation pour définir des critères objectifs, des voies de recours efficaces et de la transparence plutôt que l’opacité actuelle !
Le fichier PDF avec le dessin de Dzil Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 17 Février 2022 : Heu-reux ! - Télétravail - Emploi : votre avis ?
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : Heu-reux
Ecouter les infos : la douce voix de Julie (en cours)
HEU - REUX !
C’est le sentiment que Frédéric Oudéa aura tenté de partager dans sa communication interne liée aux résultats 2021. Comme cette dernière ne mettait en avant que les excellents résultats et l’avalanche de dividendes prévue en 2022 (plus de 2 milliards), alors qu’en interne les dents grinçaient après la NAO n’aboutissant qu’à une augmentation de 0,7% pour une partie des salariés (soit bien en-deçà de l’inflation et qui au final ne devrait pas dépasser 0,3% d’augmentation de la masse salariale), une autre communication a rapidement mis en avant la hausse mécanique de la participation-intéressement (P+i). Nouvelle maladresse, les exemples donnés dans le mail excluent 60% des femmes et 100% des TMB. Des esprits chagrins regretteront que même après cette augmentation, la P+i sera encore très inférieure aux standards du secteur. En attendant le PMAS prévu en juin et alors que se profilent les prochaines annonces (variables et rémunération fixe), l’assemblée générale des actionnaires mettra à nouveau en lumière le décalage de rémunération entre les salariés et les dirigeants - sujet ô combien d’actualité ! - et nous sommes étonnés de constater que, seul l’administrateur salarié présenté par la CGT s’est opposé lors du CA aux petits cadeaux entre happy few (augmentation des dirigeants, jetons de présence, rachats d’actions) tandis que le régime sec perdure pour les salariés lambda.
POUR QUELQUES METRES DE PLUS
L’accord télétravail aura bientôt un an, même si la crise sanitaire a retardé sa mise en œuvre dans les centraux tandis que les difficultés techniques ont ralenti son déploiement dans le réseau là où cela aurait été possible. Et maintenant que le virus devrait permettre le retour à la normale, se posent les questions pratiques reléguées au second plan. La philosophie de l’accord avait laissé l’organisation à la main de chaque BU/SU, via un échange entre le salarié et son manager. Un an plus tard, et même si la crise sanitaire a biaisé la mise en œuvre, force est de constater que les locaux sont assez déserts le lundi et le vendredi, fluides le mercredi, et souvent surpeuplés le mardi (voire le jeudi). Il y a certes la question de la fréquentation en période de difficultés sanitaires, mais il faut aussi réinventer l’organisation collective. La pérennité et la stabilité de la qualité de prestation de la restauration collective deviennent également plus difficiles à assurer. Sans lissage de la fréquentation des locaux, tous ces points seront très problématiques. Et pour y parvenir, il faudrait réfléchir à des incitations et non pas à des injonctions ou obligations car l’accord repose sur le volontariat. Par ailleurs, nous sommes très préoccupés par les projets de certaines directions qui programment des densifications immobilières pouvant atteindre un rapport de 0,6 poste de travail par salarié, soit quasi la moitié des pratiques antérieures. Chacun mesure les économies attendues, mais peut aussi anticiper les difficultés pour se retrouver en équipe les jours d’affluence ou de problèmes techniques… Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., les difficultés que vous pourriez rencontrer. Une commission de suivi devrait traiter ces difficultés prochainement.
PROJET EMPLOI - RAPPEL
Il vous reste jusqu’au vendredi 18 février (au soir) pour participer (sur notre site) à notre consultation sur la signature – ou pas – du projet d’«accord emploi» encadrant la fusion SG CDN et les 3700 suppressions de postes qu’elle va provoquer. En parallèle, le cabinet d’expertise Secafi a remis aux élus du CSEC son rapport sur le modèle opérationnel et relationnel prévu pour la « nouvelle banque ». Après analyse, les élus du CSEC seront consultés le 25 février.
Le fichier PDF avec le dessin de Moon Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Dzil
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 14 Janvier 2022 : Bonne année ! - BookMe, Ganesh, Lucca & Co
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : disponible ici
Ecouter les infos : la douce voix de Julie - 3'45
ET SURTOUT ... UNE MEILLEURE ANNÉE !
Après une année 2021 qui s’est achevée en queue de poisson par un accord NAO au rabais conclu la veille de la trêve hivernale et un contexte sanitaire qui ne s’y prête guère, nous vous adressons néanmoins tous nos vœux pour cette nouvelle année. Que 2022 soit l’année d’une sérénité retrouvée, d’un travail enfin considéré à sa juste valeur et d’une accalmie sur le plan sanitaire. Sur le plan syndical, on vous concocte quelques nouveautés pour rester une organisation syndicale proche de vous, déterminée à représenter vos intérêts et continuer à nous défendre des mauvais coups !
C’EST CADEAU !
La nouvelle version de BookMe, notre doctolib syndical, a été livrée. Vous pouvez la retrouver sur notre site internet/intranet (www.cgtsocgen.fr) ou sur notre application à télécharger sur android ou apple store. En cette période de travail distant ou de difficulté à obtenir des informations fiables et à jour, nous mettons tout en œuvre pour vous permettre de rester informés. Indispensable si l’on ne veut pas être largués entre 2 protocoles sanitaires ou 3 Q&A.
GANESH 2022
Pour résumer la situation, la direction a rédigé un projet de texte soumis aux organisations syndicales pour traiter de l’évolution de l’emploi, de la mobilité (fonctionnelle et géographique), des conditions de départs de l’entreprise ou de départs anticipés à la retraite. Ce texte est disponible sur notre site. Il a déjà fait l’objet d’une réunion le 10 janvier et une autre est programmée pour le 17 janvier. L’objectif de la direction est de parvenir à un accord au mois de février afin de commencer les opérations au second trimestre. Dans le même temps, elle entend aussi faire avaler aux organisations syndicales qu’il serait plus souhaitable d’avoir des IRP au niveau régional, calées sur l’organisation pyramidale de la nouvelle banque, c’est-à-dire avec des instances régionales réduites et bien éloignées des salariés. Autant dire que c’est à l’opposé de notre diagnostic et des besoins, d’autant que le précédent des services centraux parisiens illustre les effets néfastes d’IRP sous-dimensionnées. Bref, malgré 13 ou 14 réunions, la conclusion d’un accord satisfaisant semble encore lointaine. En attendant, l’accord emploi de 2019 qui définit les congés seniors et les congés projets devrait vraisemblablement être prorogé jusqu’en décembre 2023 (ou avril 2024). La fusion SG CDN aura avancé d’ici là. Les élections présidentielles seront passées et les éventuelles réformes de la retraite seront clarifiées … en bien ou en mal, ça dépendra de chacun de nos votes.
MY NAME IS LUCCA
Lucca est le nom de code du dernier projet de la direction générale, qui vise à fusionner ALD et Leaseplan. Pour une fois, il s’agit d’un projet de développement ce qui est assez rare pour être souligné. C’est une bonne chose. A côté de tout le blabla sur le digital, l’électrique et les autres trucs à la mode, il faut se rappeler que le leasing auto est avant tout une forme de crédit qui peut être particulièrement rémunératrice. La question est de savoir si le prix payé est juste. Il y a également un point d’attention important : Leaseplan est une société basée aux Pays-Bas, où la gouvernance d’entreprise n’est pas particulièrement exemplaire. Ce n’est pas pour rien que Stellantis y a implanté son siège social, pour distribuer de gros bonus à ses dirigeants avec un minimum de supervision ou bénéficier d’un régime fiscal avantageux par exemple … il faut donc avoir des assurances sur le fait que le nouvel ALD restera une société de droit français. Meilleurs vœux de santé, bonheur et gros bonus à tous !
Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 26 Novembre 2021 : Salaire, quelle dérive ? - Le grisbi d'un euro - SG CDN, en terre inconnue
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : scroll
Ecouter les infos : en cours
LA DERIVE
Il n’est pas ici question de la stratégie illisible de la direction générale mais de sa vision de l’évolution de la masse salariale. Pour elle toute augmentation est une dérive qu’il est important de contrôler au plus vite ou, mieux, de ramener à son point de départ si ce n’est pas en-deçà. Nous avons déjà pu en sentir les effets au cours des années passées. En utilisant ce mot de dérive dès l’ouverture de la 2e réunion de négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires, autant vous dire que les représentants de la direction avaient donné le ton. Nous avons donc eu droit de leur part à une complainte pénible digne d’un Harpagon de comédie au cours de laquelle ils nous ont abondamment reproché notre ingratitude. Quoi ! Aurions-nous oublié les largesses des derniers mois ?! Le directeur des relations sociales est en effet particulièrement habile pour additionner de nombreuses fois les mesurettes affichées pour masquer les grands reculs des avantages sociaux des salariés SG au cours des 10 dernières années. Sans oublier la dérive – bien réelle celle-ci – des prix à la consommation qui atteint plus de 4% cette année. Autant dire que les «mesures pérennes hors NAO» artificiellement rassemblées, pour afficher un chiffre de +2,4% dont la réalité paraît très contestable, ne compensent pas la perte de votre pouvoir d’achat et récompensent encore moins tous les efforts auxquels vous avez consenti dans des conditions de travail de plus en plus pénibles.
LE GRISBI : 1 EURO PAR JOUR
Mais revenons à la NAO. Lors de la 1ère réunion, les organisations syndicales avaient unanimement demandé une augmentation générale de 1,5% avec un plancher de 500 euros et un supplément d’intéressement de 1000 euros. Soit une enveloppe globale d’environ 70 millions d’euros, à mettre en rapport avec les 220 millions de baisse des «frais de personnel» au sens large enregistrés entre 2019 et 2020 (où est l’augmentation affichée par la direction ??). Pas de quoi non plus couler la banque quand celle-ci a réalisé plus de 4 milliards de bénéfices sur les 9 premiers mois de l’année… et pourtant ! A en juger par la réaction de la direction c’était beaucoup trop puisqu’elle ne propose qu’une «augmentation générale pour la moitié des salariés» (ceux dont la RAGB est inférieure à 45keuros) de 0,5% avec un plancher de 200 euros – et un plafond de fait de 225 euros ! Soit environ une augmentation de 1 euro brut par jour de travail, de quoi prendre un café au comptoir dans le meilleur des cas. Pour résumer, les 4 milliards de bénéfices affichés sur les 3 premiers trimestres de 2021 conduisent la direction à lancer un programme de rachats d’actions pour un montant de 470 millions d’euros et à proposer à ses salariés une enveloppe de 4 millions d’euros. 12% du résultat pour les actionnaires, 0,1% pour les salariés. Le message est clair : pour la direction, vous ne comptez pour (presque) rien. Pour en revenir au thème de la dérive, s’il y en a une qui est véritablement choquante c’est le comportement de plus en plus inapproprié de la direction vis-à-vis des salariés. Il est encore temps de corriger cette dérive.
EN TERRE INCONNUE
Il n’y avait pas moins de 14 représentants de la direction lors de la dernière réunion sur la fusion SG-CDN. Venus pour prêcher aux syndicats les bienfaits d’une académie des compétences, la messe a duré quatre longues heures. Cette plongée vers un univers inconnu est résumé dans le compte rendu disponible sur notre site. Les choses en termes d’emploi se préciseront plus tard … notamment lors de la prochaine réunion prévue le 2 décembre.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 16 Novembre 2021 : Emploi - Salaire : le juste prix - Retraite : dernier rappel - Horaires
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : scroll
Ecouter les infos : en cours
EMPLOI
La réunion qui a eu lieu le 15 novembre au sujet du projet d’absorption du Crédit du Nord a été l’occasion pour la CGT de souligner que ce dernier est d’une ampleur sociale bien plus considérable que les réorganisations connues dans le réseau SG depuis 2016. En affichant 3.700 suppressions nettes de postes, la direction sait très bien qu’en ciblant plus de 6000 postes, elle bouleverse la quasi-totalité des structures actuelles et que les recettes habituelles (retraites anticipées et chèques de départ) ne suffiront pas à absorber le choc. La pérennité des activités et de nos emplois va donc non seulement reposer sur la capacité de l’entreprise à repositionner les salariés concernés sur des postes qu’ils jugent convenables mais aussi à veiller à ce que la charge de travail reste compatible avec la sérénité et la qualité de vie au travail. C’est à ces conditions que la satisfaction clientèle augmentera… et pas le chiffre des démissions.
SALAIRES : LE JUSTE PRIX
C’est dans ce contexte tendu que se sont ouvertes les NAO 2021 (négociations salariales annuelles obligatoires). Aux annonces de la fusion absorption du Crédit du Nord, du retour de la rémunération des actionnaires à un niveau (trop) élevé et à la publication de «résultats exceptionnels» (voire «historiques») s’est ajouté une reprise spectaculaire de l’inflation qui dépasse les 3% annuels. C’est donc le bon moment pour la direction pour montrer aux salariés qu’elle sait reconnaître leur engagement à son juste prix. Ne pas accepter les demandes des organisations syndicales (1,5% d'augmentation collective avec un minimum de 500€ et un supplément d’intéressement de 1.000 €) signifierait clairement que l’engagement RSE de la banque n’est qu’un slogan vide de sens. La prochaine réunion est fixée au 24 novembre.
DERNIER RAPPEL
Sans l’action de la CGT, c’est dès le 15 novembre que votre épargne retraite Valmy aurait basculé automatiquement et sans véritable campagne d’explications vers un mécanisme de PEROB qui ne présente pas que des avantages. Mais vous avez désormais jusqu’au 23 novembre pour vérifier que la suspension de ce transfert ne serait pas plus avantageuse pour vous et en particulier pour vous permettre une sortie en capital pouvant atteindre jusqu’à 40.000 euros au moment de votre retraite. Il vous faut donc agir avant cette date si vous voulez garder vos options ouvertes. En cas de besoin, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. La CGT organise une réunion d’information pour clarifier le sujet le jeudi 18 novembre de 14h30 à 16h00. Pour participer à la réunion, connectez-vous par téléphone au 01 55 12 08 00 (ID de conférence : 58118989907# ) ou en suivant le lien en interne ici (ou disponible sur le site).
CHANGEMENTS D’HORAIRES
Nous étions lourdement intervenus en septembre dernier lorsque la direction avait proposé au CSEC de modifier les horaires d’ouvertures des agences. Finalement, la direction était revenue vers les organisations syndicales pour amender les projets et les modalités de déploiement. Les nouvelles versions qui seront examinées mercredi après-midi sont disponibles sur les sites intranet et internet de la CGT SG et nous restons à l’écoute de vos éventuels retours.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 29 Octobre 2021 : Salaire, RSE ou pipeau ? - Votre capital avant le 15 novembre
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info 29 Octobre 2021
Ecouter les infos : Fichier audio 3 minutes 30
SALAIRE : RSE OU PIPEAU ?
Nous ne sommes plus en 2020, avec ce contexte si particulier de la pleine pandémie. C’est ce constat, déjà rendu célèbre par Sébastien Proto – cf nos infos hebdos précédentes – qui a réuni toutes les organisations syndicales de la SG pour aborder les prochaines négociations annuelles sur les salaires (NAO). Nous avons demandé ensemble « l’ouverture rapide de négociations » et exigé des « mesures significatives et durables en cohérence avec les efforts fournis par les salariés et les excellents résultats », d’autant que la SG est bonne dernière en matière de revalorisations salariales dans le paysage bancaire français et ces effets sont sensibles en termes d’attractivité. Il va falloir maintenant patienter jusqu’à la prochaine réunion fixée le 9 Novembre pour voir si la responsabilité sociale d’entreprise est vraiment «au cœur de la stratégie du Groupe» comme le prétend la direction sur papier glacé.
L’AVENIR, C’EST FLOU
Décidément, les slogans SG ont tendance à devenir prémonitoires. Après «l’esprit d’équipe», qui a démontré rapidement ses limites à coups de restrictions budgétaires, c’est au tour de «l’avenir, c’est vous» de devenir nébuleux et périlleux. Aux incertitudes concernant le projet de fusion avec le Crédit du Nord, s’ajoutent d’autres sujets d’inquiétudes. Le sujet de l’épargne retraite n’aura malheureusement pas échappé à cette malédiction … pour l’instant. Il n’est pas trop tard pour finalement corriger le tir : reporter le transfert collectif, le temps que chaque salarié puisse véritablement prendre connaissance du sujet, avec une information complète et loyale, afin de prendre une décision purement individuelle en toute connaissance de cause. Cette décision (la vôtre), même très éloignée de la date de votre retraite, peut vous permettre de maintenir une porte ouverte vers un capital pouvant atteindre 40.000 euros. Sans action de votre part d’ici le 15 Novembre, le risque serait pour certains d’entre vous de ne pouvoir sortir qu’en rente viagère au moment de faire valoir vos droits à la retraite Il vous faut donc agir avant cette date si vous voulez garder vos options ouvertes. Le choix de la direction de ne transmettre que des informations vagues et approximatives sur le sujet, qui plus est en période de vacances scolaires, rend l’exercice encore plus compliqué. Et il n’est pas facilité par le site Sogéretraite : il n’est pas accessible à partir d’un poste de travail de BDDF. Et c’est encore pire pour les salariés absents de l’entreprise (maladie, congés, maternité, etc) entre la communication officielle de la direction le 21 octobre et la date ultime pour agir (le 15 novembre). Il est très probable qu’ils n’aient même pas reçu de courrier pour les informer de toutes les options disponibles. Bref, dans de telles conditions et face à cette opération hasardeuse (et potentiellement coûteuse pour pas mal de salariés), nous avons demandé à la direction de reporter le transfert collectif d’un milliard d’euros de notre épargne retraite (dont nos cotisations) qu’elle a décidé avec les autres syndicats dans le cadre de l’accord du 29 juin 2021. Cerise sur le gâteau, dans son souci de transparence, la direction a bien prévu des réunions d’informations sur le sujet, mais qui se déroulent les 16 et 17 novembre. Soit le lendemain de la date limite. Si on a le choix dans la date, ce serait mieux avant.
Le fichier PDF avec le dessin de Dzil Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 22 Octobre 2021 : Le risque d'exécution - La fabrique de l'acceptation - Allégorie salariale
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info 22 Octobre 2021
Ecouter les infos Fichier audio 3 minutes 30
LE RISQUE D’EXECUTION
Il y a 10 ans, Sébastien Proto expliquait à la commission des finances que le «gros défi» de la fusion sur laquelle il travaillait à l’époque au Ministère des Finances résidait, en bonne partie, sur la réaction des agents concernés. A l’époque, les fameux agents étaient ceux de la direction des impôts et l’enjeu tournait autour de la réforme de l’Etat (sous la houlette d’Eric Worth puis de Valérie Pécresse, dont il fut directeur de cabinet au ministère du Budget). Pile poil 10 ans plus tard, entendre Sébastien Proto reprendre devant les représentants syndicaux nationaux, les mêmes éléments de langage (ou presque) pour présenter son projet de fusion absorption du groupe Crédit du Nord par la Société Générale a quelque chose de stupéfiant. En 2011, la fusion permettait d’être «moins chère, plus efficace, sans parler du quantum de suppressions de postes». Certes, on est loin des 150.000 suppressions de postes dont se vantait Sébastien Proto devant la commission des finances à ce moment-là (cf vidéo sur notre site), mais il s’agit quand même cette fois-ci de 6000 suppressions de postes à la cible de la fusion de la Société Générale et du groupe Crédit du Nord. Soit environ 3700 suppressions nettes de postes, dont 430 dans les services centraux ! Derrière la stupeur générée par ces annonces, il y a donc effectivement un vrai risque d’exécution qui pourrait être décisif pour l’ensemble du groupe Société Générale. C’est précisément sur ce point que la CGT SG est intervenue lors de la rencontre avec Sébastien Proto le 18 Octobre 2021.
LA FABRIQUE DE L’ACCEPTATION
Depuis l’annonce, il y a un an, par Frédéric Oudéa (en son temps directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy) et Sébastien Proto, nous n’avons pas noté de grandes inflexions entre le scenario mis sur la table et le modèle cible retenu. Le scenario initial est passé par la fabrique de l’acceptation en 15 ateliers, pour aboutir à un dossier de 1500 pages déposé devant les I.R.P. Si nous pouvons comprendre qu’il y a eu débats et arbitrages, nous sommes effarés que ceux-ci aient pu avoir lieu, pendant 10 mois, sans un point d’étape ou un échange avec les représentants du personnel sur ces points. Pourtant, l’histoire aura démontré, particulièrement à la Société Générale, que les opérationnels et leurs représentants avaient souvent le sens pratique (ou le bon sens) qui manque dans le cadre d’une fusion technocratique … que l’on soit à la direction des impôts ou dans une banque.
ALLEGORIE SALARIALE
La réunion du 18 Octobre, avec Sébastien Proto, avait donc, pour la CGT surtout un intérêt : faire comprendre à la direction générale que nous ne sommes pas là pour négocier à la marge (et pour l’instant, à la baisse) les conséquences sociales d’un tel projet. Nous avons listé les irritants qu’il faut corriger en urgence (sous-effectif, télétravail déceptif, salaire en berne, etc) et plaidé pour redonner du sens aux collègues qui subissent trop souvent des injonctions contradictoires. Nous avons demandé que l’ouverture des prochaines négociations annuelles sur les salaires (N.A.O) soit l’occasion de donner un signal, parmi d’autres, qui permette de se tourner vers l’avenir (et non vers la porte). Sur ce point, Sébastien Proto nous a répondu en braille – ou en fin politique - «dans le cadre de la N.A.O., nous ne sommes plus dans le contexte si particulier de 2020».
Il reste à voir ce que cela donne dans la vraie vie.
Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 15 Octobre 2021 : Fusion SG CDN - Marche arrière - Alerte sur votre contrat
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info 15 Octobre 2021
LE TOUR DE FRANCE
Les annonces ont eu lieu comme prévu. Le concert des «éléments de langage» autour du projet SG-CDN a retenti partout pour vanter le «modèle offensif» de la «nouvelle banque» (NVBQ, devenu tristement célèbre tant l’acronyme écorche les yeux). Si l’«ambition stratégique offensive» n’a pas persuadé les marchés, le plan de com visait principalement à rassurer les équipes en répétant partout les mêmes choses (pas de licenciement, etc) mixant la dimension nationale avec les enjeux locaux. Même le fameux «champion français» (si cher à Pébereau lors de l’OPA hostile de la BNP) est ressorti de la naphtaline. On aura aussi entendu que les nouveaux horaires d’agences étaient actés par les troupes de la direction, tout comme les CSE par régions. Alors que les négociations sur ces sujets ne sont même pas ouvertes, ça en dit long sur la marge de négociation. La direction de BDDF a entamé son tour de France des entités locales. En passant par le CDS de Viry, nous espérons qu’elle a entendu le message des salariés, exaspérés d’avoir eu l’annonce de la fermeture du site il y a plus de 2 ans et de devoir attendre 2 ans de plus pour savoir comment ils vont être gérés. La direction reçoit le 18 octobre les syndicats. Ce sera aussi une bonne occasion pour faire passer les messages et les irritants que la situation génère. Encore faudrait il qu’il y ait une volonté de les prendre en compte. Faute de quoi, l’intervention des salariés ne sera pas seulement une option, mais cela deviendra une nécessité.
MARCHE ARRIÈRE
En septembre, la CGT avait interpellé la direction de BDDF sur ses «exigences de réduction de véhicules de services», descendues brutalement dans les entités locales et qui ont logiquement exaspéré tout le monde. L’ambition s’étalait sur deux ans, mais cette manière de procéder frappait par sa contradiction avec la création de «modèles mutualisés» qui nécessitent des déplacements : AMS, experts. Présenter ces nouvelles organisations avec des moyens (dont les «véhicules de service») et faire aujourd’hui une politique d’économie à bas bruit, nous parait totalement déloyal et se cumule aux «irritants actuels». Lors du CSEC d'hier, la direction a donc fait marche arrière et repoussé cette mesure à plus tard (2023), ou à l'occasion de la mobilité du collègue concerné. Nous avons salué cette décision de sagesse, tout en faisant confirmer que la règle du jeu n'allait pas changer durant cette période, s’être assurés que ceux qui se sont vu supprimer leur véhicule récemment, puissent le récupérer car ce n’est pas un élément de confort mais la base pour pouvoir opérer une bonne exécution de leur travail. La direction nous a répondu qu'elle allait "faire un mail en ce sens dès ce jour aux RRH, que nous avons pris cet engagement auprès de vous".
ALERTE - ADDENDUM
La direction a prévu d’effectuer un transfert automatique et collectif des contrats détenus par les salariés sous l’appellation « Article 83 » (ex-IP Valmy) vers le nouveau dispositif PEROB. Elle va communiquer sur ce sujet à partir du 21 octobre. Or, la loi prévoit que les retraités détenteurs de l’art. 83 peuvent débloquer leur épargne en capital, à condition que la rente mensuelle soit inférieure à 100 euros. Par le cumul des deux dispositifs en un seul, ce transfert pourrait empêcher certains salariés de récupérer leur capital et les obliger à percevoir une rente viagère à leur retraite. Pour éviter cela, si ce n’est pas votre choix personnel, vous pouvez vous opposer à ce transfert en envoyant avant le 15/11/2021 un courrier recommandé AR à Société Générale HRCO/SMF/APM/PAI – A l’attention de M. BOCIAN (Immeuble Cristallia – 4e étage) 189 Rue d’Aubervilliers 75886 PARIS CEDEX 18
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.pour plus d'informations.
Le fichier PDF avec le dessin de Dzil
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 8 Octobre 2021 : Evaluations - Rémunération - Fusion SG CDN
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info 8 Octobre 2021
BULLETINS DE NOTES
Après une décennie d’évaluations avec un «formulaire unique pour tous», les problématiques restent les mêmes. A cause des niveaux de notations, l’exercice reste très scolaire. Il est surtout potentiellement générateur de frictions et de déceptions car il reste principalement utilisé pour justifier des variables à la tête du client … Il reste très éloigné de l’argument de vente de Frédéric Oudéa : «permettre, au moins une fois par an, au manager et au salarié d’avoir un moment d’échange franc et sincère pour faire le point des feedback réguliers de l’année écoulée afin de se tourner vers l’avenir». Pour la direction, lors de la commission paritaire du 1er octobre sur les évaluations (cf compte rendu sur notre site), il n’y a «pas de corrélation directe entre les évaluations et la rémunération». Pourtant dans les CRC, on ne s’embarrasse pas de ce genre de nuances pudiques. Et si effectivement partout à la SG, être «au-dessus des attentes» ne garantit rien, être «au-dessous» signifie au minimum la fonte d’une bonne partie de son variable, voire pire, un réchauffement climatique ciblé et une porte ouverte vers la sortie. Si les statistiques officielles sont relativement stables d’une année sur l’autre, il ne faut pas sous-estimer l’exercice d’évaluations qui arrive. Il reste le prélude inavoué aux variables du printemps suivant.
«TOUT AUGMENTE »
C’est le concert alarmiste qui résonne actuellement un peu partout : gaz, électricité, carburants, dépenses contraintes, porte-containers remplis de produits chinois, les profits, etc. Même la mutuelle SG risque de subir une augmentation à 2 chiffres des cotisations pour les actifs, contrecoup direct des annonces d’E. Macron et de l’évolution à la baisse de l’emploi à la SG (cf explications sur notre site). Tout augmente donc, sauf les salaires. Aucun argument de la direction ne pourra nous convaincre que demander une augmentation collective dans un tel contexte est déraisonnable, d’autant que les résultats s’annoncent très bons. Alors qu’un record historique va être établi en termes de démissions, on ne pourra même pas nous sortir l’argument habituel que les hausses salariales pénalisent l’emploi. A la SG c’est plutôt l’inverse : l’absence d’augmentations collectives depuis 10 ans et le refus obstiné de la direction d’investir dans le capital humain de l’entreprise ont des effets dévastateurs sur les troupes et la productivité. Que de PNB perdu pour cause de sous-effectifs liés aux démissions !
LA BANQUE DE DEMAIN … D’HIER
Au moment où le dossier officiel de la fusion-absorption du CDN par la SG devrait être remis aux représentants du personnel, la direction prépare vaillamment sa campagne de communication. Le mot d’ordre dans le réseau est de se préparer pour que tout le monde soit sur le pont «le jour J à l’heure H» au moment où les équipes de direction relaieront la bonne parole. Le problème – sans parler de tenter de rassurer tout le monde face à un tel projet - reste que les outils de communication ne sont pas suffisants. Nous avons beau le dire depuis des lustres, l’équipement informatique ne suit pas et ne permet pas de faire face. Après quelques tests par-ci, par-là, (et des échecs partout à chaque réunion all staff), les messages des directions locales en appellent alors les salariés du réseau à installer sur leurs propres pc ou smartphones de quoi suivre les conférences en ligne. Ce ne sont pas les 150€ qui viennent d’être versés pour bien (?) s’équiper dans le cadre du télétravail qui vont permettre d’absorber un tel retard des infrastructures ... en si peu de temps. Bref, même sous l’eau de Ganesh, c’est pas gagné.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon Le fichier PDF avec le dessin de Dzil
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 24 septembre 2021 : Rencontre au 35è - irritant majeur - les pépettes
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info Hebdo CGT SG 24 septembre 2021
RENCONTRE AU 35e
Comme chaque semestre, Frédéric Oudéa a reçu le 23 septembre les représentants nationaux des syndicats pour échanger sur la situation en général et sur la Générale en particulier. L’occasion pour nous de revenir sur la nécessité de trouver des solutions aux problématiques que le déploiement du télétravail a générées, notamment à BDDF. Caroline Guillaumin nous a répondu qu’elle allait « regarder de près avec les gens de BDDF ». Ce fut aussi l’occasion de revenir sur les difficultés actuelles d’organisation dans le réseau posées par un sous-effectif qui s’accentue en attendant le projet de fusion avec le CDN. « On ne peut pas être suicidaire en embauchant pour 2 ans » a déclaré Frédéric Oudéa, avant d’ajouter qu’il n’avait « pas de recette miracle pour faire nettement mieux ». Nous lui avons rétorqué que nous avions quelques propositions simples pour cela, déjà en faisant nettement mieux sur les rémunérations et les conditions de travail et ensuite en évitant de sortir des irritants majeurs supplémentaires…
IRRITANT MAJEUR
Après une présentation pour le moins mitigée du déploiement du télétravail dans le réseau, la direction de BDDF a justement remis le feu aux poudres avec « quelques » propositions de modifications d’horaires. Alors que la fusion entre le CDN et la SG promet plusieurs milliers de suppressions de postes et que les chaises vides dans le réseau provoquent surmenage et fermetures exceptionnelles, l’extension des horaires d’ouvertures est un « irritant majeur ». Nous avions pourtant prévenu Marie-Christine Ducholet lors de notre dernière rencontre et lui avions conseillé de renoncer à agiter ce chiffon rouge dans un contexte actuel très tendu. Il faut être vraiment déconnecté du terrain pour ne pas voir les difficultés quotidiennes des salariés et charger sans cesse la barque avec de telles mesures. La CGT, CFDT et CFTC ont donc exigé que le sujet soit reporté et fasse l’objet d’une négociation dans le cadre du projet cible avec le CDN. Seul le SNB s’est démarqué en acceptant de traiter le sujet dans une commission du CSEC SG, ouvrant ainsi la boite de Pandore. Un mauvais coup quelques jours à peine après la signature par le SNB (comme 100% des projets de la direction) et la CFTC de l’accord qui définit les conditions dans lesquelles les salariés du CDN seront basculés sous statut SG. Les choses vont se compliquer encore un peu plus lorsque la direction va présenter l’addition en termes d’emplois d’ici quelques jours.
LES PEPETTES
Alors qu’un milliard et deux cents millions ont été provisionnés pour les dividendes versés l’an prochain, la direction viendra certainement nous rabâcher lors des prochaines négociations salariales qu’« il n’est pas raisonnable de demander des augmentations de salaire ». La « discipline » prônée par Frédéric Oudéa ne vaut en effet selon lui que pour les salariés, qui doivent se contenter de la promesse de variables moins minables en 2022 qu’en 2021, d’une participation/intéressement toujours à la traîne par rapport à nos pairs et d’un PMAS qui est loin de bénéficier à tous. Alors que l’inflation repart de plus belle, nous réitérons donc notre demande d’une augmentation générale et significative de la RAGB de tous les salariés.
Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 10 septembre 2021 : SG/CDN, à vous la parole - PSE centraux, été indien à Ithaque - Télétravail, le jour J
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : L’info Hebdo CGT SG 10 septembre 2021
AGORA : A VOUS LA PAROLE
Après sept réunions de négociation sur les conditions d’intégration des salariés du Crédit du Nord au sein de la SG, la direction a envoyé le 3ème projet d’accord - dit définitif. Celui-ci risque bien d’être le dernier, même si le directeur des relations sociales a pris une ultime précaution en laissant sa porte ouverte. Une réunion de signature est proposée aux syndicats représentatifs le 20 septembre. La CGT a proposé d’étendre la consultation des salariés concernés par le biais d’un référendum organisé par toutes les parties prenantes (direction et syndicats) pour valider les dispositifs proposés. Et les sujets qui seraient ainsi soumis à consultation ne sont pas minces : il y a la participation-intéressement, la rémunération variable et probablement le 13ème mois de tous les salariés (SG et CDN). Cette proposition a rapidement été balayée par la direction. Difficile de concilier ce refus avec l’optimisme de Nicolas Isidore (le directeur des relations sociales du CDN), euphorisé par les « retours des équipes qui sont épatées par ces engagements très forts ». Comme il est préférable de donner soi-même son avis plutôt que de laisser la direction le faire à votre place, nous vous proposons de participer à notre consultation sur la signature de l’accord portant sur les dispositifs d’intégration proposés. Elle restera ouverte sur notre site jusqu’au 19 septembre au soir. Avec les informations que nous vous avons données tout au long des discussions et votre connaissance directe du terrain et de vos besoins, vous êtes naturellement les mieux placés pour juger le projet final de la direction. Beaucoup mieux que Nicolas Isidore en tous cas. Il nous semble bien logique de laisser le dernier mot aux principaux concernés et impactés par le projet d’accord : les salariés eux-mêmes.
L’ETE INDIEN D’ITHAQUE
Un an après sa présentation aux syndicats, le projet Ithaque (724 suppressions de postes dans 7 BU/SU des services centraux à Paris et Nantes) touche à sa fin. Il y aura eu près de 300 départs volontaires, 150 reclassements et une cinquantaine de départs en retraite anticipée (appelée pudiquement « transition d’activité »). Seule la suppression d’une poignée de 33 postes (concernant 132 salariés) prévue par la direction n’a pu être menée à bien, faute de possibilités de reclassements internes ou de volontaires supplémentaires au départ sur les postes concernés. Chaque situation individuelle va maintenant être regardée à la loupe dans les différentes BU/SU concernées (cf détail sur notre site). A la loupe, ok, mais sans pression. C’est en tous cas l’équilibre de l’accord que nous avons signé avec la direction. Et nous saurons le lui rappeler en cas de difficultés.
LE JOUR J
Ce sera le 4 octobre. C’est la date retenue par la direction pour plonger dans le grand bain. Une « commission de déploiement » a eu lieu ce matin et le compte rendu est disponible sur notre site. Elle a été l’occasion de traiter vos demandes remontées cette semaine (temps partiel, titres restaurant, choix du nombre de jours, etc). L’apprentissage de cette nouvelle organisation du travail se fera au fil de l’eau. Au passage, la prime forfaitaire de 150 euros va enfin être versée aux collègues de BDDF (paye de fin septembre). Et une clause de revoyure sur la prise en charge des frais de télétravail par la direction est prévue en 2022, à la lumière des économies (notamment immobilières, mais pas que) générées d’ici là côté direction.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon Le fichier PDF avec le dessin de Dzil
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 3 septembre 2021 : Télétravail - Retraite, les frais - SG CDN, Ganesh saison 2 Ep 1
Écrit par Philippe FOURNILLe scroll hebdo est disponible ici : https://spark.adobe.com/page/a2wPft6ornSQp/
TELETRAVAIL
Alors que le 30 août, la ministre du travail a sifflé précipitamment la fin du télétravail (travail à distance en période covid), à la Société Générale, les syndicats vont être reçus le 10 septembre pour examiner les modalités retenues par les différentes BU/SU dans le cadre de l’accord négocié et signé par tous les syndicats le 7 janvier 2021. «Cet accord est une bonne base» nous avait dit Caroline Guillaumin lors de la réunion de signature de l’accord qui fait suite à 7 années de télétravail pour quelques milliers de salariés des centraux. Le «nouveau» télétravail ne s’inscrit plus dans un mode artisanal mais va s’industrialiser, avec les espoirs et les risques liés à tout changement radical d’organisation du travail. C’est bien pour cela que la CGT avait exigé et obtenu que les BU/SU viennent plancher devant les signataires de l’accord afin de vérifier que les règles négociées étaient bien appliquées et respectées avant le déploiement. Nous avons déjà observé des dérapages ici ou là et la réunion du 10 septembre sera l’occasion de corriger tout ça. Donc, si d’ici là, vous avez des interrogations sur les modalités de déploiement du nouveau régime de télétravail, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Au-delà de la réunion de septembre, nous avons fait inscrire une clause de revoyure dans l’accord pour re-discuter de la prise en charge des frais permettant de télétravailler dans de bonnes conditions.
LES RAPETOU
Alors qu’est paru cet été un rapport détaillé du Conseil Consultatif du Secteur Financier (CCSF) sur les nouveaux plans d’épargne retraite (PER) et les enjeux de leurs tarifications, nous avons pu passer cette semaine aux travaux pratiques à la SG à l’occasion d’un conseil de surveillance de l’épargne retraite Valmy. Pour ceux qui auraient suivi les épisodes précédents, la loi PACTE instaure de nouveaux PER individuels et collectifs. A la SG, cela signifie que les contrats qui ont remplacé l’IP Valmy en 2017 vont disparaître à la fin de cette année pour être transformés en PEROB. Peu de changements en pratique pour vous, si ce n’est un toilettage des fonds proposés en « gestion libre » et surtout une grande campagne de promotion de cet instrument d’épargne prévue à la fin de l’année. Ce que nous attendons également, c’est un toilettage de la structure de frais qui pèse sur vos avoirs car leur accumulation rend le coût total du dispositif obscur, sans compter que cela doit peser sur le rendement de votre épargne retraite. Ce constat n’a rien d’exceptionnel puisque le CCSF fait le même pour l’industrie dans son ensemble. Cependant il note aussi l’émergence d’offres plus claires et moins onéreuses et nous avons donc demandé à Sogecap d’être à la pointe en la matière pour les salariés de la SG. Le représentant de la direction a d’ailleurs remarqué qu’il pouvait en effet être temps de revoir les termes du contrat signé en 2017. Il reste maintenant à passer aux actes : l’innovation n’est-elle pas au coeur de la raison d’être du Groupe ?
GANESH – SAISON 2, Ep. 1
Un an après l’annonce du projet SG-CDN, la direction a reçu le 3 septembre les syndicats pour définir le cadre de la gestion de l’emploi lors de ce projet … et au-delà, puisque la discussion qui a eu lieu semble impacter l’ensemble de SGPM. Ce fut l’occasion pour la CGT d’exiger quelques engagements supplémentaires (au-delà de l’absence de licenciement contraint et de la priorité au reclassement interne). Face à l’hémorragie actuelle, il faut notamment acter le maintien des effectifs permettant de faire face à la charge de travail dans des conditions convenables et les compétences indispensables pour répondre aux attentes de la clientèle. C’est aussi l’enjeu principal pour la pérennité de nos emplois.
Le fichier PDF avec le dessin de Moon Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 27 Août 2021 : Covid, le casse tête Delta - Ganesh, saison 2
Écrit par Philippe FOURNILLE CASSE TETE DELTA
Le 23 août, la direction avait convié les syndicats pour discuter des changements internes générés par le pass sanitaire, la vaccination obligatoire et la modification de la définition des cas contacts (vaccinés ou pas). Vous pouvez retrouver le compte rendu détaillant cette réunion sur notre site. Nous avons alerté la direction sur la nécessité d’être plus vigilant et restrictif que ne l’impose le gouvernement sur les possibilités de retours sur site. Certes, le vaccin protège mais le variant delta a réduit les espoirs d’avant l’été, les gestes barrières ne suffisent pas toujours… la situation lasse et la colère monte. Ce n’est donc pas le moment de relâcher la garde en faisant revenir sur site d’éventuels cas positifs (sans les tests négatifs nécessaires jusqu’à présent). Sauf à s’en mordre les doigts dans quelques jours une 5ème fois.
GANESH – SAISON 2
Il y a presque un an déjà que Fréderic Oudéa et Sébastien Proto lançaient le projet d’absorption du Crédit du Nord, après une fuite inopinée (mais trop habituelle) dans la presse. Au bout d’un an, une expertise menée par un cabinet indépendant (Secafi) a confirmé les craintes de l’ensemble des syndicats : ce projet défensif vise surtout à faire rapidement des économies. S’il faut partager les frais (informatiques ou autres), les syndicats ont privilégié un scenario alternatif autour du maintien des enseignes auxquelles sont attachés clients et salariés. A y regarder de loin, on pourrait penser que le rythme n’est pas précipité. Les groupes de travail (de la direction) n’ont pas dévoilé les fruits de leurs réflexions, les diverses négociations sont en cours et les premiers projets opérationnels ne devraient pas tomber avant la conclusion de ces négociations. A y regarder de plus près, la direction tient fermement son cap, sans précipitation et tout cela mobilise beaucoup d’énergie. Les négociations progressent un peu. Mais les compensations proposées aux collègues du CDN restent bien éloignées des situations salariales qu’ils connaissent actuellement. D’un côté, la SG peut espérer 400 millions d’économies à l’horizon 2024 (rien qu’avec la tendance actuelle de départs naturels non remplacés) qui pèseront alors sur le périmètre « BDDF et CDN ». De l’autre, elle propose dans le cadre de la négociation une enveloppe sur 3 ans de 40 millions pour compenser les pertes des salariés CDN. Cette proposition ne couvre même pas une année de participation / intéressement au CDN ! Concernant l’emploi, l’expertise de Secafi met en avant le risque de voir disparaître 5.000 postes de travail d’ici 2024. Bien sûr, il est difficile de comparer avec ce que pourrait donner le maintien des réseaux dans un contexte de bouleversement du monde bancaire. Une seconde négociation sur le sujet aura lieu le 3 septembre. Enfin, cerise sur le gâteau, alors que cette transformation majeure va nécessiter d’avoir des représentants sur lesquels on doit pouvoir compter, Secafi met aussi en avant qu’une large partie d’entre eux (SG et CDN) vont «naturellement» disparaître avec la fusion ... Et les reclassements seront parfois difficiles. C’est sans compter sur la volonté de la direction de régionaliser les activités. La mise en place des ordonnances Macron avaient diminué le nombre de représentants à la SG. La fusion des DEC et la fermeture de CDS ont significativement accentué cette diminution. Il va donc falloir être extrêmement vigilants pour qu’à la négociation qui s’ouvre sur le sujet, un nouveau coup de rabot ne vienne diminuer trop fortement la task force de proximité dont les salariés ont tant besoin en période de crises ou de transformations.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 2 juillet 2021 : Ceinture et bretelle, SG-CDN la guerre des blocs, But !.. contre son camps
Écrit par Philippe FOURNILCEINTURE ET BRETELLE
Une nouvelle fois, pour se préserver de sanctions de l’AMF, la SG a sorti les contre-feux. Les salariés concernés (version très élargie, XXL voire, XXXXL) sont appelés à demander l’autorisation préalable à leur manager avant de passer des opérations personnelles … y compris pour le fond E. On voit, d’une part, les dérives que cela peut donner pour couvrir les risques de la banque. Mais les réactions ont été aussi très vives sur les risques d’ingérence que ce type de demandes, non proportionnées à l’objectif recherché fait courir aux collègues concernés. Il faut corriger le tir, en précisant et clarifiant le dispositif, pour ramener la population concernée à une juste proportion et ajuster le tout à l’objectif recherché : l’absence de conflit d’intérêt.
SG – CDN : LA GUERRE DES BLOCS
Il faut rester assidus pour tenter de suivre la série de négociations dans le cadre du projet d’absorption du CDN par la SG. Après l’accord de méthode pour définir comment négocier (6 réunions), 4 autres réunions ont déjà eu lieu sur l’harmonisation des statuts (« bloc 1 »). Après avoir amusé la galerie avec la QVT, les RPS, la mutuelle, la prévoyance ou encore la retraite, la direction a fini son tour de piste sur l’harmonisation des statuts par le « maintien de la rémunération globale » le 1er juillet. Cf les comptes rendus détaillés sur notre site pour ceux qui veulent. En parallèle, pour ne pas perdre de temps, malgré le nombre de réunions, la négociation sur l’emploi et l’accompagnement social a débuté le 28 juin (« bloc 2 »). Ce que nous retenons pour l’instant, ce sont les difficultés qui s’amoncellent, tant sur l’emploi que sur la rémunération (ou le statut) dans le cadre de ce projet. D’autant plus qu’il y a une vraie asymétrie de l’information (les syndicats ne connaissent pas la cible sur laquelle les groupes de travail de la direction doivent officiellement travailler). C’est pratique pour la direction pour avancer sur les sujets qui l’intéressent, mais cela fait monter la défiance et le mécontentement des troupes qu’on envoie la fleur au fusil. La direction commettrait une grave erreur (et ceux qui la suivraient) en pensant que tout ceci peut se régler en pleine période estivale … pendant que les salariés sont en vacances. Les salariés ne le pardonneraient pas. Et ils auraient bien raison !
BUT ! ... CONTRE SON CAMPS
C’était pourtant bien parti. L’intersyndicale avait pris ses responsabilités et émis une vive protestation dès l’ouverture de la négociation sur le renouvellement de la P+i (Participation, intéressement et Plan d’épargne entreprise). Malheureusement, avec les nouveaux accords signés pour 3 ans par la CFDT, CFTC et le SNB, il semblerait que la faiblesse de notre P+i perdure, même si, en théorie, le montant devrait augmenter. Pourtant, il existe un tel décalage (avec la concurrence, les promesses répétées de la DG et la rémunération des actionnaires) qu’une marge de manœuvre existait. Près d’un milliard va être distribué aux actionnaires (en dividendes et en rachat d’actions !) ... alors que nous devrions nous contenter d’environ une centaine de millions de P+i distribuée à la SG. Sans compter que les collègues du CDN ont 2 ou 3 fois plus. Bref, les signataires des accords semblent avoir marqué contre leur camp, juste avant la fin du match. Et pourtant, il y a longtemps que la coupe est pleine.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon Le fichier PDF avec le dessin de Dzil
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 18 Mai 2021 : Le partage (participation intéressement) - SG/CDN, l'inventaire
Écrit par Philippe FOURNILLE PARTAGE
Entre les dividendes et les rachats d’actions prévus cet automne, ce sont 950 millions d’euros que la direction prévoit de distribuer aux actionnaires cette année, écartant sa formule de distribution habituelle pour les préserver de l’impact des difficultés de 2020. Rien de tel pour les salariés qui, après avoir subi un coup de rabot en mars, doivent maintenant faire avec une participation et un intéressement (P+i) au rabais. C’est pourquoi l’ensemble des syndicats représentatifs de la SG ont pris unanimement position dans le cadre de la négociation sur le renouvellement de l’accord P+i et le plan d’épargne entreprise SG. Cela aura incité la direction à améliorer un tout petit peu sa proposition initiale, mais nous sommes encore très loin du compte. Non seulement vis-à-vis des standards du secteur bancaire, mais aussi vis-à-vis des engagements de la DG, qui nous assure depuis des années vouloir compenser la baisse des enveloppes de rémunération par le versement d’une rémunération variable collective « musclée ». Sans entrer dans l’aspect technique de la formule de calcul, on reste très dessous des attentes : la proposition de la direction n’ajouterait que 10 millions d’euros là où il en manque au moins 100 pour ne plus être ridicules par rapport à nos collègues des autres enseignes. Et cela avant l’arrivée des 8000 salariés du CDN. Il reste à la DG jusqu’au 30 juin pour entendre la demande unanime des syndicats. Faute de quoi, elle porterait la responsabilité d’être le seul groupe du CAC40 qui n’aurait plus d’accord sur le sujet. Pas très vendeur comme bilan, surtout en pleine fusion des enseignes. D’autant qu’il reste encore à aborder la question de l’abondement lors de la négociation du 21 juin.
L’INVENTAIRE
Après la négociation sur la méthode de négociation (6 réunions quand même !), la direction déroule actuellement la négociation sur l’harmonisation du statut de tous les salariés qui pourrait résulter du rapprochement des enseignes SG et du groupe Crédit du Nord. A nouveau, deux réunions ont permis pour l’instant de lister les différences écarts entre les groupes sur le temps de travail et sur la parentalité La prochaine réunion, le 24 juin, devrait aborder la retraite, la santé, la prévoyance, la QVT. Force est de constater à ce moment de l’histoire que sur les aspects opérationnels, le silence de la direction reste assourdissant. Rien ne filtre des groupes de travail qui, officiellement planchent sur les sujets. Cela tranche avec sa propension habituelle à présenter sous ses meilleurs auspices la moindre petite souris qui sort du chapeau. Comme nous l’avons déjà écrit, plusieurs sujets qui concernent les salariés SG et CDN sont sur la table. Par exemple, l’inversion du calendrier des congés annuels (la SG propose d’anticiper le droit à congé annuel, tout en garantissant le maintien des droits actuels) ou encore le paiement de la rémunération annuelle RAGB sur 12 mensualités (au lieu des 13 à la SG). Fidèles à nos convictions, nous soumettons ce dernier point – qui concerne directement votre budget - à votre avis (et/ou retours d’expérience pour les collègues CDN). Dans la période qui s’ouvre, chacun d’entre nous aura une bonne partie de la tête dans les congés mérités et tant attendus. Pour autant, nous ne saurions trop vous conseiller de continuer à suivre de près les différents sujets. Et en attendant, vous pouvez donner votre avis sur l’éventuelle modification du versement de notre rémunération annuelle : 12 mois ? 13 mois ? autre ? N’hésitez pas, c’est le moment.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 5 Mai 2021 : épistolaire SG / CDN - Ballon d'essai GTPS - Les mots bleus
Écrit par Philippe FOURNILEPISTOLAIRE
Dans le cadre du projet SG CDN, les relations épistolaires continuent. En tout cas, côté direction. Car la CGT est toujours blacklistée des échanges mails directs avec les salariés du CDN. De son côté, S. Proto a donc répondu (par lettre) à l'ensemble des élus. L’unanimité a voté contre le projet et lui avait surtout demandé de travailler un «scenario alternatif à la fusion» basé sur la coopération plutôt que l’absorption (un système informatique au service des différentes enseignes). Sa réponse de 4 pages (cf site CGTSG) balaye ce scenario alternatif qui, d'après lui, a bien été examiné et conclut par la nécessité d’une fusion par absorption. Le «projet alternatif» aurait aussi eu des impacts sociaux plus importants sans cette fusion. Certaines enseignes, faute de taille critique, n'auraient pas pu faire face aux investissements nécessaires (au-delà de l'informatique, comme la réglementation, la digitalisation ou l'expertise). Enfin, le courrier fait surtout la part belle à l'opportunité que représenterait ce projet. Le plaidoyer repose principalement sur l'ambition clientèle PRO, premium et patrimoniale, voire assurancielle. En attendant, aucune transparence sur l'évolution des groupes de travail de la direction. Bref, il faut des garanties, bien sûr. Mais au-delà de ces exigences sociales (emploi, mobilité, statut, etc), il faut aussi des actes concrets qui, sans attendre, démontrent aux équipes qu’elles auront bien les moyens d’une ambition tournée vers le développement et pas seulement vers la réduction de coûts de la stratégie du déclin. Or, pour l'instant, la situation actuelle dans les deux enseignes et les enseignements des réorganisations précédentes ne prêtent pas à rendre audible l'ambition "d'offrir le meilleur des 2 enseignes aux 10 millions de clients" dans le cadre d’ "une dynamique de conquête". Une série de réunions devrait avoir lieu. Elles seront autant d’occasions de mettre carte sur table.
BALLON D’ESSAI
En attendant d’avoir des explications claires et précises sur les nouvelles ambitions de délocalisation de GTPS, la CGT a retoqué les consultations des CSE des centraux et de Lille Rihour. D’autant que la direction de GTPS déclarait en juillet 2020, qu’ «à ce stade, il n’y a pas d’offshorisations supplémentaires prévues». Bien sûr, depuis la situation a changé. Le travail à distance est bien rôdé (et la distance peut être très longue). Mais c’est surtout, comme l’a rappelé la direction de GTPS, «l’importance de plus en plus grande que prend la nécessité de maîtriser les coûts » qui impose à GTPS d’«être solidaire des efforts du Groupe». Alors que la BU est rentable et contribue favorablement aux résultats SG, elle ambitionne de délocaliser plusieurs centaines de postes ! Ca mérite bien quelques sérieuses explications ! Et pas une simple formalité devant les CSE (sans impact sur le projet). D’autant que le bilan des réorgs précédentes n’a même pas été attendu et que tout ceci se fait sans plan social. Ce qui ne veut pas dire sans heurts ! Laisser passer ce type de projet en douce serait donner une carte blanche à la direction pour traiter des BU - SU dont les résultats sont loin d’être aussi bons.
LES MOTS BLEUS
Rien à voir avec la célèbre chanson, ni avec la crise sanitaire actuelle. Il s’agit d’une formation interne dont l’ambition est de «redonner l’espoir» ou de «relancer une dynamique positive après un plan de départs volontaires» (sic). Mystique ou comique, l’initiative interne – à retrouver sur notre site - donne quelques conseils aux managers désarçonnés par la démobilisation et la désertion des troupes après une réorg saignante. En attendant, pour soigner les états d’âmes, il reste la chanson de Christophe. C’est bon ? Vous l’avez bien en tête ?
…. Sinon, à part ça, et la crise sanitaire, tout va bien. Portez vous bien.
Le fichier PDF avec le dessin de Moon Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 23 avril 2021 : Lyxor, garanties sur Orion - CdN, exigences sur Ganesh - Surchauffe à GTPS
Écrit par Philippe FOURNILGARANTIES SUR ORION
La partie de poker menteur de la direction au sujet de la cession de Lyxor a eu un effet collatéral : les salariés concernés peinent à prendre pour argent comptant les déclarations leur annonçant un avenir radieux chez Amundi (dans ce projet baptisé Orion). La P+i y est certes alléchante (2 mois de RAGB) mais beaucoup se demandent s’il n’y a pas un loup caché quelque part. C’est pourquoi l’ouverture - réclamée depuis longtemps par la CGT - de discussions sur cette cession est une bonne nouvelle. Aucun sujet n’est tabou, même si certains posent d’évidentes difficultés. C’est le cas par exemple d’un éventuel droit au retour des salariés transférés. Pour la direction, il ne serait possible qu’avec l’accord d’Amundi et à condition que des postes adéquats soient encore disponibles à la SG. En cette période de pénurie et reclassements à faire en provenance d’autres entités victimes de coupes, ce ne sera pas simple. Il en est de même pour les mobilités, gelées «de» et «vers» les équipes concernées par la vente à Amundi. Un certain pragmatisme pourrait cependant prévaloir dans certains cas. Autre sujet d’inquiétude, comment va être déterminée l’enveloppe des variables pour l’année 2021 ? Payée par la SG, sera-t-elle réduite à la portion congrue ? La DRH de GBIS s’est voulue rassurante : «Elle sera en ligne avec les résultats de l’activité». Encore faudra-t-il s’assurer que les objectifs auront été revus pour prendre en compte cette situation nouvelle. Il ne faudrait pas que l’effondrement des variables vienne «compenser» le droit à une P+i enfin digne de ce nom ! En attendant, il reste une foule de sujets opérationnels à régler. Nous verrons si les groupes de travail annoncés permettront d’y voir rapidement plus clair.
EXIGENCES SUR GANESH
Après la consultation des IRP sur la fusion-absorption du Crédit du Nord et la fin proche de la négociation d’un accord de méthode (pour aborder les conséquences de ce projet), les choses vont entrer dans le dur. La proposition intersyndicale de travailler à une alternative moins risquée et moins coûteuse socialement n’a pas encore reçu de réponse de la part de la DG. En tout cas, c’est ce qu’a rappelé la CGT lors de la réunion du 19 avril. Nous avons aussi protesté contre les méthodes de la direction (qui a coupé les accès des salariés Crédit du Nord aux informations par mail de la CGT SG) et exigé à nouveau une réunion pour traiter notamment du sous-effectif actuel de BDDF. Une rencontre devrait avoir lieu le 26 mai.
SURCHAUFFE CHEZ GTPS
C’est, encore une fois, en pleine crise sanitaire (et de congés) que les salariés de GTPS auront appris la mauvaise nouvelle : la délocalisation d’une bonne partie de leur activité (une cinquantaine de postes). De quoi être en colère, mais aussi inquiets, car le projet remis aux CSE des centraux et Lille Rihour parle de «poursuivre la mise en œuvre de son fonctionnement dual équilibré (sic), visant à maintenir à terme au moins 50% de la charge de traitement de ces fonctions en France ». On est bien loin du ratio d’activités actuellement offshorées par GTPS (8% !) présenté aux syndicats quelques jours avant le dépôt de ce projet (pour les rassurer et peut être les endormir ?). Comme les délocalisations vont concerner plusieurs CSE, nous avons renvoyé l’examen du projet au niveau du CSEC (comité central). Ce sera l’occasion de faire préciser les engagements sociaux pris auprès des syndicats, alors même que le dossier était présenté devant les IRP à Paris et Lille. Mais aussi d’examiner les enjeux de satisfaction clientèle qui ne sont pas à la marge, avec des exigences extrêmement fortes !
…. Sinon, à part ça, et la crise sanitaire, tout va bien. Portez vous bien.
> Le Scroll de la semaine <
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 9 avril 2021 : Cessions, fin de partie - CDN, la grande muette - Envoyé spécial à l'AG
Écrit par Philippe FOURNILCESSIONS : FIN DE PARTIE
Le poker menteur de la DG a pris fin ce mercredi : la SG est entrée en négociations exclusives avec Amundi afin de lui vendre Lyxor pour un montant de 825 millions d’euros. Il ne restera pas longtemps dans les caisses car il servira à financer dividendes et rachats d’actions. D’après la direction, la SG ne serait plus «l’actionnaire idéal pour financer la croissance de Lyxor». Il est vrai que la question se pose en repensant à l’abandon dans lequel a été laissée cette ancienne pépite au cours des dernières années : pas ou peu d’investissements, aucune volonté d’imposer ses produits au sein des différents canaux de distribution du Groupe… Mais il est trop tard pour déplorer le choix de la direction. En revanche, il est encore temps de discuter des garanties pour nos collègues concernés par cette opération. La communication des directions de la SG et d’Amundi a beau répéter qu’il n’y aura pas de départs contraints, il n’en reste pas moins que l’acquéreur se vante en même temps de réaliser rapidement 30 millions d’euros d’économies en frais de personnel. Combien est-ce que cela représente de postes supprimés à l’arrivée ? Lesquels ? Quels seront les choix pour les salariés visés par ces suppressions ? Leur sera-t-il possible de revenir à la SG, alors que le gel des mobilités annoncé bloque nos collègues sur des postes peut-être condamnés ? Autant de questions sans réponses, qu’il n’a d’ailleurs pas été possible de poser à Valérie Baudson, future DG d’Amundi lors de la conférence visio organisée jeudi. Aujourd’hui comme depuis déjà plusieurs semaines, la CGT demande que des discussions sérieuses s’engagent.
FUSION : LA GRANDE MUETTE
Il aura encore fallu 3 heures pour «négocier un accord de méthode de négociations» dans le cadre du projet de fusion SG-CDN. C’est au cours de cette 3ème réunion que l’annonce a été faite du passage de 13 à 12 mensualités pour l’ensemble des salariés SG. La fin du 13ème mois (qui serait donc payé en avance chaque mois) a généré pas mal de tumultes chez nos concurrents qui l’ont déjà adopté et serait, d’après la direction, la solution pour éviter une perte de rémunération mensuelle pour les salariés du CDN, actuellement déjà payés sur 12 mensualités. Au-delà de cet effet collatéral, l’ensemble du projet d’absorption du CDN (du choix stratégique aux conséquences prévisibles en termes d’emplois) va maintenant être examiné et soumis au vote du CSEC (comité central) via l’expertise remise par SECAFI. Les 3 tomes de l’expertise de 1600 pages ont toutes été estampillées «confidentiel défense» par la direction … une stratégie contestable lorsqu’on affiche l’ambition, malgré la complexité du projet, de fonder une culture commune. Pour l’instant, elle est plus proche de la grande muette.
FINANCE RESPONSABLE
L’Assemblée Générale des actionnaires de la SG approche et, comme tous les ans, vous pouvez déléguer vos droits de vote à Emeric Uhring (N° et libellé de rue : 17, cours Valmy, localité : Paris la Défense) qui représentera la CGT. C’est l’occasion notamment de dire non aux dividendes injustifiés mais aussi plus généralement aux choix de gouvernance défaillants de notre entreprise.
> Le Scroll de la semaine <
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
- Info Hebdo
- nouvellebanquedetailfrance
- CréditduNord
- BDDF
- fusion
- reorganisation 2021
- Réorganisation
- lyxor
- amundi
- Assemblée Générale
- lyxorlavente
- Services Centraux
- Direction Lyxor
- assemblee generale des actionnaires
- AG Assemblée Générale
- cession
- Transformation
- fusion societe generale credit du nord sgcdn
- ganesh
- vision2025
- cdn
- sg cdn
Les infos du 2 avril 2021 : BDDF, tirer sur la corde - Lyxor, finance fiction - Nos sous, la P+i
Écrit par Philippe FOURNILA TROP TIRER SUR LA CORDE…
A la SG, on se demande souvent s’il y a un pilote dans l’avion. Mais de plus en plus, c’est l’équipage qui fait défaut. Les PSE à répétition ont accoutumé les services centraux à fonctionner en sous-effectifs chroniques, au risque de l’épuisement des salariés. Même chose dans le réseau, désorganisé par des réorganisations empilées sans tenir compte des remontées du terrain. S’ajoute une politique salariale démotivante et c’est sans surprise qu'une vague de démissions enfle au point de devenir un véritable tsunami. Non seulement il s’agit d’une perte de collègues souvent expérimentés, mais le turnover devient tellement important que la transmission des savoirs est de plus en plus difficile à assurer. Et cela d’autant plus que les sous-effectifs criants obligent nombre d’entre vous à endosser plusieurs rôles au cours d’une même journée de travail. Les agences étaient au bord de l’implosion avant même les dernières annonces liées à la Covid. Et voilà que vient s’ajouter le projet de fusion avec le Crédit du Nord, avec un premier impact très concret : le gel presque total des embauches chez BDDF. Dans ce contexte de sous-effectifs, de démissions massives et de crise sanitaire, c’est la recette assurée pour tendre un peu plus (...beaucoup trop ?) la banque de détail. Les salariés épuisés ne vont plus réussir à tenir les lignes. Le manque de reconnaissance dévastateur de la part de la direction ne va pas les inciter à sacrifier leur famille ou leur santé pour financer dividendes et autres rachats d’actions. La DG semble croire que la remontée du cours de l’action suffit à booster le moral et que quelques CDD seniors ici et là permettent de boucher les trous les plus béants. Lourde erreur sur laquelle la CGT a interpellé à nouveau la direction de BDDF et la DRH Groupe afin de mettre en place une concertation rapide qui permettrait de redresser la barre, et éviter bien des risques opérationnels. L’urgence est grande !
FINANCE FICTION
D’après la direction, des concurrents malveillants et des journalistes désœuvrés alimentent les «rumeurs» sur la vente imminente de Lyxor. Mais plus le temps passe et plus le scénario devient crédible, précis et détaillé. Sauf malheureusement en ce qui concerne le dialogue social. Si la CGT déplore qu’une fois de plus la stratégie consiste à se séparer d’une activité plutôt que d’investir pour la faire prospérer, elle insiste aussi depuis de longs mois pour que des discussions s’ouvrent afin d’éviter qu’une telle cession se fasse aux dépens des salariés concernés, notamment via un repreneur américain. Le temps presse pour l’ouverture du dialogue sur le sujet.
AU BOULOT !
Grâce à vous, un membre de la CGT va bientôt siéger au sein du conseil d’administration. Tout en haut de la pile de devoirs qui l’attend se trouve le renouvellement de l’accord sur la participation et l’intéressement (P+i), très maigres cette année et pas aidés par un mode de calcul très défavorable, qu’il soit comparé à celui des autres sociétés du secteur financier ou à celui du variable des directeurs généraux. Pourquoi ont-ils droit au RBE comme indicateur financier alors que nous devons faire avec un REX très pénalisant ? Pourquoi 40% de leur variable est-il basé sur des indicateurs qualitatifs flous toujours atteints à près de 90% quand la P+i ne comporte qu’une minuscule partie RSE ? Il est grand temps que F. Oudéa tienne sa promesse et fasse de la P+i un véritable outil de rémunération et d’engagement.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 12 Février 2021 : Le milliard ! - Le contraste - Les nouvelles du front
Écrit par Philippe FOURNILLE MILLIARD !
Frédéric Oudéa a le sourire. Il est en effet heureux de pouvoir annoncer aux actionnaires le retour du dividende. Certes la BCE le contraint à limiter ce dernier à 0,55 euros par action mais il compte bien y ajouter un programme de rachat d’actions au moins équivalent à l’automne. Le tout pour près d’un milliard d’euros. Et pourtant les résultats sont négatifs ! Et c’est pour cela que notre directeur général nous promet la poursuite de la stratégie de réduction des coûts tous azimuts. Nous vous avons parlé récemment de l’accélération des délocalisations, qui sacrifient la qualité de service et les conditions de travail à quelques économies de façade. S’approchent également à grands pas les coupes sévères liées au rapprochement SG-CdN. Entre-temps, vous aurez le plaisir de découvrir bientôt la division par deux de l’enveloppe consacrée aux augmentations individuelles et de nouvelles coupes dans les enveloppes de variables (de -10% à -30% selon les services). Et comme il n’y a pas de petites économies, le choix de procéder à des rachats d’actions plutôt que de verser un dividende à l’automne permettrait à la direction de ne pas verser près de 15 millions d’euros de P+i supplémentaires. Ce sera un point à garder en mémoire lors de la négociation qui doit s’ouvrir bientôt sur le sujet …
CONTRASTÉ
En attendant, Frédéric Oudéa est heureux. Pourtant la stratégie des coupes répétées, dans les effectifs et les activités, suivie depuis des années ne produit pas les effets attendus. Alors que nos concurrents qui ont maintenu un mix d’activités diversifié engrangent de beaux bénéfices, la SG court après les profits. Mais la direction continue de distribuer des milliards de dividendes comme si de rien n’était. Il faut dire qu’à défaut de réaliser des bénéfices grâce au développement des activités, elle use et abuse de deux sources de numéraire : les plans d’économie au détriment des salariés et la vente à la découpe du Groupe. Les 600 millions attendus cette année grâce à Lyxor ne seront pas réinvestis, ils serviront à financer les largesses aux actionnaires. Dans ces conditions, il est plus que jamais urgent d’avoir des représentants CGT combatifs au Conseil d’Administration. Rendez-vous du 19 au 26 mars pour glisser vos bulletins dans les urnes !
NOUVELLES DU FRONT
Au moment même où les résultats étaient présentés, se déroulait la séance du CSE des Centraux qui examinait le plan de 724 suppressions de postes dans 7 BU et SU. Après la négociation qui aurait permis de traiter l’accompagnement social de cette nouvelle saignée des effectifs dans les centraux, le cabinet Sécafi venait présenter l’expertise menée sur ces réorganisations, leurs logiques et leurs conséquences en termes de charge de travail. « Ce n’est franchement pas sérieux ! » aura déclaré la CGT après 10 heures de réunion quasiment non stop. Et ce premier jour aura permis de ne «traiter» superficiellement que 2 entités (MARK et GBSU) ! Il en restait 5 autres à examiner lorsque les élus se sont connectés le lendemain … Qui peut croire que tout ceci est sérieux et au niveau exigé par une telle situation ? En tout cas pas la CGT, qui a déposé le jour-même, une requête au juge pour qu’il dénonce l’accord sur la mise en place du CSE des services centraux parisiens signé par tous les autres syndicats et qui permet ce genre de simulacre. Avec un CSE pour 20.000 salariés, une vingtaine de BU SU… et seulement une poignée d’élus, comment travailler sérieusement sur les conséquences pour chacune des activités concernées ? Comment éviter une surcharge de travail pour ceux qui restent ? Bref, autant de questions qui sont restées confinées.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 5 Février 2021 : SG-CdN - BookMe! - Urgences
Écrit par Philippe FOURNILSG - CdN : LES NOUVELLES DU FRONT
Après les premières rencontres avec les syndicats, le dépôt du dossier de fusion SG-CDN devant les instances, les nominations croisées entre les deux groupes, vient le temps de l’expertise de Sécafi (dont les résultats seront présentés fin mars). Pendant ce temps, Sébastien Proto continue la tournée des popotes pour convaincre sur son projet. La direction a aussi pris contact avec les fédérations syndicales pour proposer de définir le cadre d’une future négociation d’un socle social (statuts différents, les conséquences sur l’emploi, etc). Le dossier est donc bien avancé. Mais les principaux éléments vont maintenant dépendre de notre capacité à s’opposer et peser sur les choix à venir et les arbitrages qui seront faits. A noter, que si le SNB et la CFDT sont représentatifs dans les 2 groupes, la CGT sera représentée autour de la table puisqu’elle pèse 18% des voix sur l’ensemble du périmètre (dont 22,21% à la SG). Nous avons d’ailleurs proposé, dès l’annonce de l’étude aux autres syndicats, d’adopter une plateforme de travail commune pour faire face aux multiples enjeux générés par ce projet. L’union fait la force. Mais cette proposition n’a pas été retenue par tous les autres syndicats pour l’instant. Nous allons donc continuer à y travailler, tout en donnant la transparence, sur les différents sujets qui les concernent, directement à l’ensemble des salariés impactés … quelle que soit la couleur du maillot.
DOCTOLIB SYNDICAL : BookMe!
Alors qu’il y a un an, la crise sanitaire nous plongeait dans un confinement plus ou moins étanche, nous avions mis sur pied un nouvel outil à la disposition des salariés pour maintenir un lien avec leurs représentants et obtenir les informations indispensables en temps réel malgré l’éloignement et la «distanciation sociale». Notre application CGT SG est maintenant un outil bien utile aux collègues qui l’ont déjà téléchargée. A nouveau, dans le contexte actuel, la CGT SG propose une innovation supplémentaire pour aider les collègues concernés par l’ouverture du plan dans les centraux de Nantes à Paris : BookMe! un «doctolib» syndical. Vous avez besoin d’un RDV (ou une réponse, un conseil, etc... sur votre situation personnelle) ? sur tel ou tel aspect du plan ? ou sur les réorganisations ? Vous pouvez maintenant prendre RDV sur les plateformes mises à votre disposition sur notre site internet et/ou sur les réseaux internes (confidentialité garantie). Parallèlement, Skype est aussi mis à contribution. Nous y organisons des points d’information thématiques et réguliers dont le calendrier est disponible ici.
URGENCES
Il y a encore quelques années, la CGT SG assumait la présidence d’une commission logement interne à la SG. La direction, malgré notre très forte opposition et dans un silence assourdissant (voire ouvertement complice), a «externalisé» la gestion du «logement social» en supprimant la gestion paritaire interne. Nous sommes souvent revenus dans nos infos sur ce sujet et nous venons de publier sur notre site un état de la situation. Alors que la crise sanitaire s’est déjà transformée en crise sociale pour pas mal de salariés en France, les associations font un constat alarmant des conséquences des décisions et réformes gouvernementales sur le sujet depuis plus de 10 ans. Au bout de la chaîne, le nombre de SDF a tout simplement doublé entre deux enquêtes de l’INSEE. Le fléau ne frappe pas seulement à l’extérieur de la SG. C’est pourquoi, si vous (ou un collègue) avez une difficulté de logement, ne restez pas seul. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. En attendant, vous pouvez lire le point d’actualité mis sur notre site.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF)
Les infos du 29 Janvier 2021 : Le bruit et les rumeurs - Kez-Azqore ? - Vitesse et précipitation
Écrit par Philippe FOURNILLE BRUIT ET LES RUMEURS
En attendant « LA » décision ou « LES » annonces, la situation est pesante. Le manque de visibilité sur la stratégie du gouvernement cache mal ses propres déboires sur les insuffisances de vaccins. A la SG, le buzz, qui commence à prendre le dessus sur les aspects sanitaires, vient des informations contradictoires qui bruissent sur la distribution du variable 2021. Certains diront que «c’est déjà bien de parler de distribution en pleine crise», mais cela ne suffira pas à calmer les esprits si les rumeurs s’avèrent exactes. On parle ici ou là d’une baisse de 25% pour les variables au-dessus de 3000 euros et de 10 à 12% en dessous de 3KE. A BDDF, on parle d’une grille d’attribution, -25% pour les collègues au niveau des attentes, une baisse de -10% pour les rares au-dessus des attentes en 2020, quant à ceux qui sont au-dessous des attentes, la baisse pourrait atteindre 40 à 100%. Bref, on parle beaucoup, mais personne ne sait vraiment. La cacophonie, organisée par le manque de clarté et de transparence, résonne d’autant plus que malgré nos demandes répétées (doux euphémisme) depuis 2 décennies, il n’y a aucun critère objectif qui permette de distribuer le variable à la SG, autre que ce que tout le monde appelle « la prime de gueule ». C’est malheureusement une situation inconfortable pour les managers, pris entre le marteau et l’enclume, envoyés au charbon sur les évaluations et les annonces difficiles à venir. C’est une année horribilis qui s’annonce en termes d’attribution de variable. Mais ce serait une véritable provocation, si l’empressement de la DG de verser des dividendes venait troubler un peu plus le climat social, déjà bien attaqué par les projets et les réorganisations.
KEZ- AZQORE ?
Il n’y a pas que les délocalisations au sein du Groupe qui alimentent le mirage de la profitabilité par le low-cost de la direction. Malgré l’échec retentissant de l’expérience APTP – au point que certaines de ses activités sont en phase d’être réintégrées – voici que vient d’être annoncée l’externalisation des back-offices et d’une partie de l’IT de la banque privée vers une filiale d’Indosuez Wealth Management appelée Azqore. Quel impact cela aura-t-il sur les équipes en France et ailleurs en Europe ? des salariés risqueront-ils d’être transférés vers cette entité ? Pour l’instant, c’est malheureusement très obscur et nous attendons une clarification rapide de la part de la direction sur le sujet.
VITESSE ET PRECIPITATION
Ce dossier est un nouvel exemple de l’accélération des chantiers lancés par la direction, accélération qui, quelles que soient ses dénégations, la conduit à négliger le dialogue avec vos représentants. Qu’il s’agisse d’Azqore, de Lyxor ou du rapprochement BDDF/CDN, il est très difficile de nouer une discussion franche sur les dossiers structurants en cours et c’est trop souvent par la presse ou à l’occasion de mails de communication interne que nous sommes d’abord informés des évolutions. Quoi qu’en puissent penser les technocrates, ce n’est pas un gage de réussite. C’est pourquoi il sera plus que jamais nécessaire d’avoir une voix forte au sein du Conseil d’Administration et que le 2e tour de cette élection en mars sera primordial pour canaliser les velléités destructrices d’emplois – et peut-être même d’activités – de la direction. A trop se précipiter vers le retour des dividendes, cette dernière risque une nouvelle fois de prendre des décisions dommageables pour l’avenir de la banque et l’emploi de ses salariés.
Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 22 Janvier 2021 : Mercato 2021 - La quête du Graal - Dispositifs seniors
Écrit par Philippe FOURNILLA QUETE DU GRAAL
Autrefois, c’était simple : tous les trois ans, vous votiez pour désigner vos deux représentants au Conseil d’Administration (CA) de la banque selon un principe démocratique pur (1 salarié = 1 voix). Trop simple pour l’énarque de l’Elysée qui, par la grâce de la loi Avenir, a créé en plus un représentant des salariés actionnaires (ARSA, élection de septembre dernier) et a ajouté, pour faire bonne mesure, une élection des représentants des salariés au Conseil de Surveillance du Fonds E. En bon ploutocrate, notre énarque en chef n’a pas oublié de pondérer les votes en fonction du nombre d’actions détenues… c’est ainsi que les candidats de la CGT, arrivés en 2e position en nombre de votants, ont été relégués à la 4e place en nombre d’actions exprimées. Et de ce fait, exclus du second tour au profit du candidat de la Direction version « Canal Inspection » et de celui de l’ASSACT, qui rêve depuis longtemps d’un strapontin au Conseil d’Administration. Ce rêve risque cependant d’être compromis par le ralliement à celui arrivé en tête, du candidat Direction version « Canal RESG » - arrivé en 3e position et dont l’autre casquette est l’accélération des délocalisations (cf compte rendu sur notre site). Mais peut-être que l’ASSACT, dans ce nouveau contexte de mercato, va se rabattre sur la bonne vieille élection des représentants réels des salariés, dont le 2e tour se tiendra en mars ?
LA FINALE
En attendant, nous ne pouvons que nous féliciter de la progression de la participation au 1er tour qui s’est tenu ces derniers jours. Certes 19% ce n’est pas encore assez mais c’est mieux qu’en 2018, alors même que la multiplication des scrutins aurait pu porter à confusion. Un autre motif de satisfaction est évidemment la progression des scores obtenus par les candidats présentés par la CGT : ils sont arrivés en tête avec 36% des voix dans le collège TMB et en seconde position avec 29% des voix dans le collège cadre. De quoi envisager venir troubler l’entre-soi confortable du CA après le mois de mars … pour mieux peser sur les décisions qui affectent votre quotidien (organisation du travail, politique salariale, etc.) !
MERCATO 2021 & VISION 2025
Maintenant que la fusion SG/CDN a été annoncée, il va falloir la mettre en musique. L’avalanche de nominations croisées SG–CDN dans le réseau a été rendue publique cette semaine. Maintenant, c’est le CSEC qui va plancher sur les conséquences de ce projet, notamment sur le modèle opérationnel et sur les CDS. Les projets qui étaient prévus n’étaient pas satisfaisants, qu’il s’agisse des problèmes de taille critique ou des conséquences de la mise en filière. Ils sont gelés et la fusion rebat les cartes. Ce qui pourrait même être positif avec notamment, on peut l’espérer, moins de suppressions de postes et plus de proximité. Mais cela reste à confirmer, tout comme l’éventuel impact sur le dispositif d’accompagnement prévu par l’accord du 30 janvier 2020.
DETOURNER L’ATTENTION
C’est ce que le gouvernement pourrait être tenté de faire pour rendre moins visible sa gestion chaotique de la crise sanitaire depuis un an. Et, l’un des contre-feux pourrait être la relance des hold-up sur les retraites et l’assurance chômage. En attendant que les improvisations gouvernementales se stabilisent, à la SG, les dispositifs de départs seniors prévus par les accords en vigueur devraient être étendus d’un semestre pour permettre aux salariés éligibles de partir plus tôt, s’ils le souhaitent … et de laisser une place aux jeunes. Encore faudrait-il que le CA ne bloque pas leurs embauches !
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 15 Janvier 2021 : Objectifs Lune à BDDF - Réductions de coûts - Aux urnes !
Écrit par Philippe FOURNILOBJECTIFS LUNE
Alors que les patrons des banques (dont F. Oudéa) ont eu leur part belle dans la promo de la légion d’honneur et de l’ordre national du mérite, et malgré les assurances données par la direction lors des réunions au niveau national, c’est bien ce qui est demandé aux salariés de BDDF pour 2021. L’épidémie a beau repartir de plus belle, les mesures restrictives être de plus en plus contraignantes et les effets de la crise économique s’approfondir, les objectifs individuels qui ont commencé à tomber dans les agences et le reste du réseau sont, au vu des retours que nous avons reçus, complètement lunaires et hors-sol. Non seulement, les instructions concernant les PGE étaient en décalage avec les dernières instructions gouvernementales, mais en outre les objectifs commerciaux sont affichés en progression en dépit du contexte économique et sanitaire difficile. On assiste aussi, sous couvert ou pas d’expérimentation, à la floraison de fichiers de contrôle de l’activité des salariés en test «télétravail». Jamais présentés à vos représentants et certainement pas déclarés auprès de la CNIL, ils n’ont pas d’existence légale et devraient être supprimés. Maintenant que l’accord-cadre sur le télétravail a été signé, nous continuons à veiller à ce que son application sur le terrain soit favorable aux salariés.
TOUJOURS MOINS
Ce n’est pas un scoop : la direction a pour principal objectif de dépenser toujours moins pour les mêmes prestations. Les victimes les plus récentes de cette politique du moins-disant sont les salariés des entreprises prestataires dans nos tours d’ivoire (sièges sociaux) dont des contrats ont été dénoncés et qui risquent de se retrouver au chômage. Il y a quelques années, nous avions défendu le principe que chaque salarié de la «communauté de travail» SG méritait le respect du droit social dès lors qu’il travaillait sous la responsabilité du Groupe (qu’il reçoive une feuille de paye de la SG ou pas). Contrairement aux engagements pris à l’époque par Daniel Bouton, nous voyons ces derniers temps des contrats rompus, dont les salariés concernés sont informés au dernier moment et pour lesquels, les syndicats n’ont pas été prévenus en amont pour éviter ce fiasco social. Autre domaine du toujours moins, les délocalisations. Le plan de départs volontaires qui se met en place dans les services centraux parisiens et nantais est en partie dû à l’extension de la délocalisation à de nouvelles activités (RISQ, CPLE, etc.). En-dehors de l’impact sur l’emploi en France, cela n’est pas non plus sans poser des questions importantes en termes de qualité de service (bien que la direction s’en défende) et surtout de risques opérationnels. C’est pour cela que la CGT avait insisté pour avoir un état des lieux sur le sujet et quelques engagements avant d’envisager de signer l’accord d’accompagnement des RCC. Cela nous a permis d’apprendre que près de 13.000 postes étaient actuellement offshorés entre le Maroc, la Roumanie et l’Inde et de mesurer le désir d’en poursuivre le mouvement. Un salarié indien ne coûterait que le tiers d’un salarié français, un Roumain la moitié … Mais le coût n’est qu’une part de la problématique et ne fait pas une vraie stratégie d’avenir. C’est pour cela qu’il est prévu de poursuivre les échanges (cf compte rendu sur notre site) et de se retrouver avec la direction avant la mi-février sur le sujet.
AUX URNES !
Le marathon électoral n’est pas terminé : vous avez jusqu’à mercredi 20 Janvier 14h pour élire votre représentant au Conseil d’Administration. L’actualité de la SG suffit à souligner que son rôle sera particulièrement important au cours des prochains mois. Un ou deux élus CGT, c’est l’assurance que vous serez enfin entendus au Conseil d’Administration !
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les infos du 4 Décembre 2020 : 3 millions ! - Et l'argent ? - Aux urnes !
Écrit par Philippe FOURNIL3 MILLIONS
On ne parle pas ici de la rémunération du Directeur Général mais du nombre de connexions sur notre site www.cgtsocgen.fr. Le franchissement de cette barre symbolique n’est pas anecdotique, nourri par la forte densité de l’actualité de l’entreprise ces derniers mois. Fidèles à notre devoir d’information, nous avons multiplié dernièrement les documents et comptes-rendus sur les réorganisations, les projets d’accords (télétravail, formation, etc.), les protocoles COVID et naturellement les réunions d’instances locales et nationales. Ces derniers mois, notre application Android et Apple a aussi pris son envol et commence à avoir aussi un beau succès. Accessible de partout, elle permet d’être notifié dès lors qu’un document important paraît, que l’on soit sur site, en télétravail ou éloigné de son activité. En période d’intenses réorganisations, de situation sanitaire erratique et d’incertitudes stratégiques, c’est pour vous l’assurance de ne rien rater de l’actualité de votre employeur. Vous pouvez y suivre par exemple, l’évolution de la négociation sur le Télétravail (entre autres). Mais ces outils ne servent pas seulement à faire redescendre les informations. Ils sont également à votre disposition pour Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., partager vos propositions ou remarques. Et faire vivre ainsi votre syndicat. Alors n’hésitez pas à nous contacter pour échanger ou transmettre vos remarques et suggestions. Vous serez toujours les bienvenus à la CGT !
ET L’ARGENT ?
A l’heure où les banques ont recruté le gouverneur de la Banque de France pour justifier une reprise du versement de dividendes, qu’en est-il de votre rémunération ? La direction a multiplié les messages pour féliciter les troupes de leur bonne tenue au feu face à la crise sanitaire et économique qui frappe le pays, mais quelle en sera la manifestation concrète ? Une médaille en chocolat de Noël (ou un tournoi esport international SG «Fortnite») ne saurait suffire à récompenser le travail des salariés qui, à tous les niveaux, se sont démenés aussi bien en présentiel qu’en télétravail pour que l’activité continue de tourner malgré les difficultés. C’est pourquoi la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) qui va s’ouvrir mardi 8 décembre avec la direction sera un moment important… à suivre sur notre site et notre application !
AUX URNES !
Enième conséquence de la loi PACTE, vous avez sans doute reçu un mail le 25 novembre vous appelant à voter pour élire vos représentants au Conseil de Surveillance du fonds. Vous avez jusqu’au 15 décembre pour voter pour la liste CGT qui défendra vos intérêts en matière de gestion et de politique de vote lors de l’Assemblée Générale des actionnaires de la SG. Et comme la saison électorale n’est pas terminée, vous aurez également l’occasion d’élire votre représentant au Conseil d’Administration au mois de janvier. Son rôle sera d’autant plus important avec le rapprochement annoncé des réseaux et les nouvelles coupes dans les fonctions centrales. De plus, contrairement à ce qui se passe actuellement, son rôle sera en particulier d’être actif dans la défense de vos salaires et autres avantages au sein du Comité des rémunérations du CA. Cela facilitera les NAO futures !
Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les infos du 20 Novembre 2020 : Peau de chagrin - Echos des coupes annoncées - Discours de la méthode
Écrit par Philippe FOURNILLA PEAU DE CHAGRIN
Tel le héros de Balzac, la direction espère échapper à ses échecs en hypothéquant l’avenir. Après les coupes annoncées dans les services centraux parisiens et nantais, celles probablement à venir dans les réseaux SG et CDN, voici que Lyxor devrait être vendu au plus offrant d’ici à la fin de l’année ! Il suffit donc de lire les grands titres : le rapprochement SG/CDN sera acté par le conseil d’administration du 30 novembre et Lyxor bradé avant Noël (les boules…). Ce sera aussi l’occasion de mesurer l’impact des représentants des salariés au conseil d’administration ! Car vous aurez ensuite l’occasion de voter pour des candidats CGT en janvier. Une occasion à ne pas rater pour freiner une direction qui ne connaît que la saignée comme stratégie.
ECHOS DES COUPES ANNONCEES
Si la saignée est la stratégie, l’avalanche est la tactique. Lors des deux derniers mois de l’année ce sont donc deux ou trois réorganisations majeures qui sont lancées sans concertation préalable. Et quand l’on voit la foule d’interrogations opérationnelles que les dossiers concernant le réseau BDDF, puis des services centraux soulèvent, il y a de quoi être inquiet au sujet de leur mise en œuvre. Que ce soit chez SGSS, GBSU, CPLE, etc. les nombreux salariés qui ont échangé avec les représentants CGT lors des conférences en ligne de cette semaine se demandent comment leurs équipes vont pouvoir encaisser de nouvelles réductions d’effectifs SG et prestataires. Et ce d’autant plus qu’elles viennent souvent s’ajouter à des réorganisations antérieures dont l’impact n’a pas encore été complètement absorbé. Les risques opérationnels, mais aussi psychosociaux sont réels et d’autant plus importants qu’une grande majorité de salariés ne croit plus les discours volontaristes de la direction (cf les retours des enquêtes Pulse). Les chiffres du bilan social et les comptes de la caisse de prévoyance SG montrent aussi une explosion du mal-être des salariés et sa traduction en termes d’impact sur leur santé. Menés à la hussarde, ces nouveaux plans d’économie ne feront qu’empirer la situation.
DISCOURS DE LA METHODE
En attendant, les 724 suppressions de postes dans les services centraux nantais et parisiens vont dicter le calendrier social. La 1ère réunion de négociation s’est déroulée ce matin (le compte rendu complet est ici). Dans les périmètres concernés, toute nouvelle mobilité est gelée depuis le 9 novembre et tout nouveau poste préempté pour constituer un réservoir pour les salariés dont le poste sera supprimé à partir du printemps 2021. Les modalités de départ volontaire et de reclassement seront basées sur les mêmes principes que précédemment, à savoir l’absence de départs contraints, la priorité au reclassement et l’aménagement de fin de carrière pour les seniors. Dans le contexte actuel, économiquement sinistré et sanitairement hasardeux, nous avons exigé de la direction qu’elle n’en rajoute pas en voulant maintenir le processus habituel d’évaluations ou d’entretiens professionnels (dont l’intérêt est limité mais dont chacun peut mesurer les dangers lorsqu’il s’agit dans les entités impactées par les suppressions de postes de dévoiler ses projets pour l’an prochain…. Et de prendre le risque de voir son variable s’envoler ou fondre au soleil.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Elections
- elections2020
- electionadministrateursalariesactionnaires
- Info Hebdo
- BDDF
- CréditduNord
- nouvellebanquedetailfrance
- lyxor
- fusion
- PSE
- reorganisation 2021
- RCC Rupture Conventionnelle Collective
- arsa
- Réorganisation
- Transformation
- fusion societe generale credit du nord sgcdn
- direction gbsu
- gbsu
- ganesh
- vision2025
- cdn
- sg cdn
- rcc
Les infos du 6 Novembre 2020 : Distribution de richesse - Zéro tolérance - 13 Novembre 2015
Écrit par Philippe FOURNILDISTRIBUTION DE RICHESSE
Bien sûr, tout le monde ne peut que se féliciter des «bons résultats». On peut relever la baisse spectaculaire du coût du risque, qui aurait pu permettre de rassurer la BCE et l’inciter à lever l’interdiction de distribuer des dividendes, mais cette dernière a déclaré dans la foulée qu’elle n’entendait pas encore bouger sur ce point. Des communications publiées en interne, on retiendra que derrière les jolis éléments de com, l’ancien monde tente une nouvelle percée. Le niveau de capital est devenu pour F. Oudéa une «flexibilité en matière de distribution aux actionnaires », formule bizarrement reprise par le syndicat qui représente les salariés au Conseil d’Administration et qui juge qu’il est important de « rémunérer les créateurs de richesse. ». D’autant que survient une autre flexibilité patronale, une facture de 700 suppressions de postes supplémentaires dans les Services Centraux qui va tomber lundi. En attendant celle du rapprochement entre BDDF et le CdN…
ZERO TOLERANCE
…. Difficile de faire un point statistique sur la question du harcèlement (sexuel ou pas) et sur les comportements inappropriés 2 ans après la nouvelle procédure interne. Certes, l’objectif affiché d’une «tolérance zéro» face à ce type de comportements était louable. Mais nous avions déjà émis des doutes sur la procédure interne. Tout d’abord, elle permet d’exclure les représentants du personnel (alors que la loi l’impose) puisque la référente en chef pilotait directement de HRCO/SSA les 40 experts cooptés. Caroline Guillaumin avait pourtant validé notre demande de pouvoir assister un salarié durant toute la procédure. Mais malgré cet engagement, force est de constater que les pressions sont très importantes pour nous évincer. Sur environ 150 procédures en 2 ans, les représentants de la CGT ont néanmoins pu aider dans de nombreuses situations. Il devient flagrant – comme nous le mettions en avant il y a déjà 2 ans - pour tous ceux qui connaissent de près cette procédure qu’elle n’est ni impartiale, ni indépendante, ni neutre. En outre, des délais convenables sont extrêmement difficiles à tenir. Face à ces constats, la direction (en tout cas une partie) nous a présenté 3 modifications très contestables de la procédure : pour tenter de réduire les délais, elle propose de ne pas retenir certains témoins (« trop nombreux à ses yeux »), d’accroître l’entre-soi via l’extension du périmètre d’investigation de ses propres référents (co-optés par la DRH y compris un cabinet externe sans appel d’offre, ni lettre de mission….) et de former les managers proches des protagonistes et qui le vivent mal eux aussi. Mais, pour l’instant, il n’existe pas de mesures concrètes de mise à l’abri des victimes (ou des accusés). Enfin, pour nous, il faut travailler sur la prévention… car le déploiement de la procédure n’est que la voiture balai.
13 NOVEMBRE 2015
La SG a payé un lourd tribut lors des attentats de novembre 2015. Parmi les victimes se trouvaient des collègues et des proches de certains collègues. En 5 ans, les questions restent les mêmes : il y a l’Humanité d’un côté, nous tous, avec le désordre du monde, les conflits et les crises, et de l’autre le visage hideux de quelque chose qui n’appartient plus à l’espèce humaine. Les assassinats du 13 novembre ont visé une société dans son ensemble, sans distinction d’aucune sorte. Saint-Just reste d’une cruelle actualité : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les infos du 29 Janvier 2021 : Le bruit et les rumeurs - Kez-Azqore ? - Vitesse et précipitation
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 5 Février 2021 : SG-CdN - BookMe! - Urgences
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 19 Octobre 2020 : Ploutocratie - Projet Ganesh
Écrit par Philippe FOURNILPLOUTOCRATIE
Le propre d’un suffrage censitaire est que le poids d’un électeur dans ce système est directement fonction de sa richesse. Ainsi en a-t-il été pour l’élection du représentant des salariés dans le cadre de l’ARSA, qui a permis d’écarter les représentants des salariés du tour final et au candidat de la direction d’arriver largement en tête en nombre d’actions – sinon de voix - exprimées. Malgré cela, nous avons des raisons de nous réjouir. Nous voudrions tout d’abord remercier tous ceux d’entre vous qui ont apporté leurs voix aux candidats soutenus par la CGT. Grâce à vous, Morgane et Filip ont réuni près de 1 million de suffrages, affichant ainsi de loin la plus forte progression entre le nombre de sponsors et celui d’électeurs (un multiple de 9, ou presque). C’est le résultat d’une belle campagne de leur part, et de l’intérêt suscité par les questions qu’ils ont soulevées au sujet des décisions prises ces dernières années au Conseil d’Administration. C’est également porteur d’espoir pour la prochaine élection de vos vrais représentants au Conseil d’Administration qui se déroulera au mois de janvier et qui, elle, sera réellement démocratique : un salarié = une voix. Mais d’ici là, il y aura une autre élection au suffrage censitaire prévue par la loi PACTE qui, décidément, aime ce mode de scrutin : ce sera celle de vos représentants au Conseil de Surveillance du fonds E, celui qui gère les titres SG de votre épargne salariale. Comme il s’agit d’un scrutin de liste et non plus d’une élection uninominale, nous invitons d’ailleurs les autres candidats à l’ARSA à venir travailler avec nous pour cette nouvelle élection.
GANESH
Pendant que la direction s’affaire à verrouiller l’accès au Conseil d’Administration ou à communiquer à tout va que la situation est sous contrôle, les médias et les analystes se montrent beaucoup plus sceptiques. Ils rejoignent en cela les critiques que la CGT formule depuis des années, par exemple sur son obsession à vouloir tailler sans cesse dans le réseau et les salles de marché. Résultat, ces dernières sont aujourd’hui sous-dimensionnées par rapport à la concurrence et ce ne sont pas les 450 millions d’économies supplémentaires annoncées en juillet qui vont améliorer les choses. Il semblerait d’ailleurs que ces coupes soient difficiles à trouver dans une entité déjà sévèrement éprouvée par les plans précédents. Que dire par ailleurs du projet Ganesh de fusionner les réseaux de BDDF et du Crédit du Nord alors que le premier n’a pas encore absorbé le choc des dernières réorganisations et que les différences entre les deux entités sont très importantes à tous les niveaux ? La très brève période d’étude officielle qui se terminera fin novembre est cependant l’occasion pour la CGT de faire remonter vos remarques, questions et observations sur ce projet. Ce sont elles qui nous permettront de nourrir un débat utile et constructif. Pendant ce temps, le cours de l’action fluctue au gré des rumeurs de vente de nouveaux bijoux de famille (Lyxor), ou carrément d’absorption par des concurrents plus gros. Dans ce contexte incertain, il est plus que jamais nécessaire pour les salariés d’avoir des représentants en mesure de contester les faux pas économiques et sociaux, et de défendre fermement la pérennité de nos emplois.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les infos du 22 Janvier 2021 : Mercato 2021 - La quête du Graal - Dispositifs seniors
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 25 Septembre 2020 : Coup sur coup - Scier la branche - Des gamelles et des bidons - Mobilité 2.0
Écrit par Philippe FOURNILCOUP SUR COUP
En moins d’une semaine, la Société Générale aura encore défrayé la chronique, par deux fois. Les rumeurs de la vente de Lyxor puis l’annonce «fuitée» d’un projet de nouveau réseau bancaire sont venus alimenter tour à tour le doute et la défiance. En dehors de l’«étude» en vue de la création d’une nouvelle banque, Frédéric Oudéa a appelé à ne pas donner crédit aux «rumeurs farfelues» dont le groupe est régulièrement victime. Cela met en lumière tout l’intérêt d’avoir des représentants du personnel dans les différentes instances qui rendent compte des vrais sujets pour la période qui arrive. Cela vaut pour les IRP nationales ou locales, où souvent les représentants de la direction brident les échanges et réduisent le dialogue nécessaire à peau de chagrin. Mais cela vaut aussi pour l’élection de l’ARSA (du 28 septembre au 9 octobre) qui est une de ces occasions pour les salariés de peser vers plus de transparence, en votant pour nos candidats.
SCIER LA BRANCHE
En attendant de savoir ce qu’il adviendra de l’«étude» du nouveau réseau bancaire, BDDF continu les travaux. Suite à la nouvelle segmentation entre clients Essentiels et Premium d’ici un an, il est prévu 103 suppressions nettes de postes de conseillers (-354 postes sur 2858 conseillers Essentiels Vs +251 créations de Premium et 31 ADA) dans 370 agences. La direction tire arguments de gains de temps venant d’outils «facilitants» mais aussi par la vague de souscription «full on line», officiellement sans que le conseiller n’ait à intervenir. Pourtant, la plupart des souscriptions se font encore à l’agence où le conseiller a pour objectif «de posture» de faire signer le client sur son smartphone. Au final, ce sont plutôt les contraintes de rentabilité qui pèsent une nouvelle fois.
DES GAMELLES ET DES BIDONS
En première ligne ! C’est bien le rôle que nos collègues téléconseillers ont rempli depuis le début de la crise sanitaire. Aux conditions du métier, déjà pénibles, s’est ajoutée la pression de la crise sanitaire. La possibilité de travail distant, rendue possible pendant la crise, a laissé place au retour sur site, au masque obligatoire, réfectoire surchargé et le nombre d’appels à prendre est maintenu. Les représentants CGT ont alerté à plusieurs reprises la direction de BDDF pour laisser cette soupape qu’est le travail distant, stopper les menaces et la pression. «La bienveillance est de rigueur» a rappelé la direction. Pas sûr que cela suffise. En plus, au lieu du travail à distance demandé, la direction souhaite offrir des gourdes. En plein Covid, c’est une brillante idée… pour finir d’y mettre le feu.
MOBILITÉ 2.0
Les nouvelles orientations de la mobilité dans les centraux sont actuellement présentées en amphi … et génèrent déjà des «incompréhensions». Le pilote présenté devra pourtant respecter les grands principes de l’accord emploi – cf dispositif mobilité et accord emploi sur notre site – et en priorité, la mobilité nécessite l’accord du salarié. A l’issue du pilote, il sera nécessaire d’en faire le bilan partagé et de bien préciser les règles par écrit avec les organisations syndicales signataires de l’accord emploi (via un avenant par exemple). Les dérives constatées dans certaines BU/SU, qui s’exonèrent des règles du jeu, devraient donc cesser. Ces BU/SU vont devoir changer de discours et de posture pour arrêter de refuser des candidatures hors département si elles veulent respecter et se conformer aux nouvelles orientations …
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 12 Février 2021 : Le milliard ! - Le contraste - Les nouvelles du front
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 11 Septembre 2020 : Késako ARSA ? - Télétravail : le petit livre rouge
Écrit par Philippe FOURNILKÉSAKO ARSA
Pourquoi, malgré le contexte actuel, s’intéresser de près à l'élection du représentant des salariés actionnaires au conseil d'administration – ARSA ? Notre dessinateur François illustrait déjà en 2010 les inquiétudes liées à la stratégie déployée par la DG (cf dessin ci-dessous). Les plans stratégiques successifs, destinés à rassurer les actionnaires, ont rapidement tourné court au gré des crises. Et les salariés ont payé cash la facture des promesses irréalistes faites aux actionnaires. Ce constat d’échec n'est plus réservé aux habituels contestataires et ronchons que nous sommes. Il traverse l'ensemble des strates hiérarchiques, top management compris. La sortie du titre SG de l’indice Euro Stoxx 50 le 21 septembre prochain illustre bien le parcours de notre entreprise au sein de l’industrie. En quelques années, la stratégie nous a fait passer d'une des 2 grandes banques en France à un établissement dont la capitalisation n’est plus que le quart de sa rivale d’hier. Bref, une proie facile dans le cadre d'une future consolidation française ou européenne. Pour les salariés qui n’ont pas seulement investi leur temps et leurs efforts mais aussi leurs économies dans la SG, le bilan est là. La DG a beau répéter que le marché se trompe, mais l’action vaut aujourd’hui 13€. L’échec est donc industriel et financier. Bien que notre entreprise ait eu son lot d’aléas, cette situation n’est pas le fait du hasard. EIle est la conséquence directe des choix stratégiques de la direction générale, qui a sacrifié le développement équilibré des activités pour une recherche illusoire d'économies et le paiement à court terme de dividendes disproportionnés. De cessions en cessions d'activités, la stratégie a été celle du déclin. Ce constat est largement diffusé dans les troupes, et l'espoir devient une denrée rare. Il ne faut pas chercher plus loin pour comprendre la hausse stratosphérique des démissions (1ere cause de rupture des CDI loin devant les différents plans sociaux, les retraites, les licenciements, etc). Quel rapport avec l'élection de l'ARSA ? C'est simple, toutes ces décisions stratégiques – y compris la politique de rémunération - sont validées par le conseil d'administration. Il est donc indispensable d'y avoir des représentants des salariés (actionnaires ou pas…) qui y représentent véritablement vos intérêts, qui soient aptes à contester les choix de la direction quand c’est nécessaire et qui soient en capacité de vous rendre compte des débats et des enjeux. Force est de constater que ce n'est pas le cas actuellement. Il ne tient qu'à vous de changer la donne, en votant du 28 septembre au 9 octobre pour Morgane Ernoux et Filip Plasqui, les candidats soutenus par la CGT SG.
LE PETIT LIVRE ROUGE
20 ans après la signature de l’accord RTT à la SG et alors que les 35H sont régulièrement attaquées (comme étant la source de tous les maux), une nouvelle page s’ouvrira à la SG, le 1er Octobre avec la négociation sur le télétravail. Le livre blanc de la direction (disponible sur notre site) fera l’objet d’une présentation aux syndicats le 17 septembre. Complet, il contient toutes les questions que la crise a mises en avant, des demandes restées en suspens depuis trop longtemps et avance quelques préconisations. Bref, même si les études sur le sujet ne manquent pas, celui-ci est à lire avec attention car il risque bien d’être une bonne partie de la prochaine négociation qui va s’ouvrir sur le sujet !
Le fichier PDF avec le dessin de François (2 avril 2010)
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 15 Janvier 2021 : Objectifs Lune à BDDF - Réductions de coûts - Aux urnes !
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 4 Septembre 2020 : Du bon sens - Emploi, Mobilité 2.0 - Arsa, quels représentants au CA ?
Écrit par Philippe FOURNILDU BON SENS
La position du gouvernement face à l’épidémie est toujours aussi confuse, entre la pression du Medef pour alléger les protocoles (pour soi-disant «remettre» tout le monde au travail) et l'augmentation exponentielle des contaminations. Difficile dans ces conditions de croire au «bon sens» mis en avant par la ministre du travail surtout quand on se rappelle des précédentes déclarations gouvernementales («les masques ne servent pas au grand public», «les espaces de travail sont suffisamment larges avec 4m2 par salarié», etc). Côté travaux pratiques, le bon sens en action a très rapidement montré ses limites. Interrogé le jour même sur le cas de parents dont l’enfant est symptomatique ou dont la classe (ou l’école) est fermée, le porte-parole du gouvernement use de son «bon sens» pour répondre : «on ne laissera pas les parents sans solution». Mais force est de constater que pour l’heure aucun dispositif n’existe. Nous avons en effet immédiatement remonté à la direction la parole du gouvernement pour acter la réhabilitation du «congé parent». Mais, comme ce sont les textes réglementaires qui fixent les obligations des employeurs et rarement la bonne volonté, la direction nous a répondu qu’«elle était en attente des textes». Par ailleurs, les tests dont les résultats seraient disponibles en 24h … nécessitent quasi une semaine d’attente en zone rouge. En attendant, en cas de symptôme ou de cas contact, la quatorzaine s’impose. La position du Groupe de sécuriser les salariés en privilégiant le télétravail était une bonne chose. L’évolution sanitaire pose cependant la question d’un retour plus massif au télétravail en zone rouge - ne serait-ce que pour laisser la priorité des transports aux salariés qui en France n’ont pas cette possibilité. Les consignes données en plein été, sous des cieux (trop ?) optimistes mériteraient d’être revues.
EMPLOI : MOBILITÉ 2.0
A côté de l’aspect sanitaire et de la priorité donnée à la sécurité de chaque collègue, l’emploi va occuper une grande place dans le calendrier social. La direction n’a en effet toujours pas précisé où tomberaient les coupes induites par les 450 millions d’économies supplémentaires annoncées lors de la présentation des résultats du T2. Tout en s’entêtant dans une stratégie perdante depuis 10 ans, la direction fait plancher les représentants du personnel sur l’évolution de la mobilité (dans les centraux dans un premier temps). Le document disponible sur notre site a l’avantage de présenter les aspects volontaristes de la mobilité, tout en occultant ce qui pourrait poser rapidement problème, si les choses ne sont pas clairement cadrées. Oui, la mobilité est une bonne chose, dès lors qu’elle n’est pas imposée au salarié. Elle mériterait aussi d’être valorisée à nouveau. La réunion du 7 septembre aura le mérite de confirmer – ou pas – si un cercle vertueux peut enfin être enclenché sur le sujet ou si nous avons affaire à l’ultime bouée de secours …
ARSA : REPRÉSENTANTS AU CONSEIL
Alors que le Conseil d’Administration s’apprête à plancher sur les coupes à venir sans remettre en cause la stratégie désastreuse menée depuis plus de 10 ans, nous n’avons toujours pas de visibilité sur le programme et les engagements des autres candidats s’ils étaient élus pour y représenter vos intérêts. L’élection a lieu à partir du 28 septembre. «Et les enjeux sont très importants» comme le souligne notre candidat Filip Plasqui, «la sortie de la SG de l’Euro stoXX 50 n’est pas un signal faible». C’est la conséquence directe des multiples saignées imposées par la direction dans tous les métiers de la banque. Pour vous y opposer, votez pour des candidats capables de défendre votre entreprise et votre emploi !
Le fichier PDF avec le dessin de TiF Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 21 Août 2020 : Captain speaking - Transparence 2.0
Écrit par Philippe FOURNILCAPTAIN SPEAKING
Donner la main aux différentes BU et SU pour appliquer les consignes sanitaires Groupe, c’est bien… à condition que les consignes soient claires et que leur interprétation locale ne donne pas lieu à des excès malvenus ! Si dans les centraux, les incitations au retour sur site ont généralement pris en compte les difficultés liées aux transports collectifs et à la canicule, on a vu aussi des aberrations (par exemple, des collègues poussés à venir le 13 juillet sans autre justification que celle de gonfler le taux de présence sur site). GBSU et le BSC auraient ainsi été contraints d’augmenter leur présence sur site car les autres seraient considérés «meilleurs élèves». On y perd son latin. D’autant que les scénarios résolument optimistes de fin juin commencent à prendre du plomb dans l’aile. Et à l’inverse, on a aussi déploré parfois le manque de réactivité face aux cas suspects et même avérés qui n’ont pas entraîné automatiquement et sans tergiversation une mise en quatorzaine de tous les cas contacts en attendant les résultats des tests. Bien que ceux-ci soient de plus en plus difficiles à faire rapidement, ils restent le passage obligé. De son côté, le gouvernement a opéré un Nième revirement sur la situation des personnes fragiles. Le dispositif qui devait s’arrêter au 31 août est prolongé… du moins, tant qu’un nouveau décret ne paraît pas pour sonner le glas de ce dispositif sanitaire. Dans ces conditions, nous avons demandé à la direction de reprendre rapidement les échanges pour éviter que la rentrée ne dérape et remette tout le monde dans une situation que personne ne souhaite. D’autant qu’avec la recrudescence des cas de contamination et la situation sanitaire préoccupante, le gouvernement a fait évoluer les protocoles sanitaires et rappeler que le télétravail doit rester une pratique recommandée en tant qu’outil de prévention. Ce rappel vient après que nous ayons noté l’absence des mots « télétravail » ou « travail à distance » dans la dernière communication Groupe, laissant un flou artistique sur la question de la présence sur site et donc une place aux dérives citées plus haut. Bref, une nouvelle «conf call» direction – syndicats représentatifs est donc prévue mercredi 26 août pour «échanger sur le dispositif sanitaire applicable à la rentrée». D’ici là, n’hésitez pas à partager avec nous vos remarques, préoccupations ou propositions.
TRANSPARENCE 2.0
Morgane, dont nous soutenons la candidature (avec son co-listier Filip) au poste d’Administrateur Représentant les Salariés Actionnaires (ARSA), a partagé avec les 13 autres candidats son constat du manque de lisibilité des différentes candidatures. Quels objectifs se fixent chacun d’entre eux ? Quels intérêts représenteront-ils et s’apprêtent-ils à défendre une fois élu ? Pour permettre aux électeurs de s’exprimer en toute connaissance de cause, elle a proposé de clarifier leur positionnement sur les principaux enjeux débattus au Conseil d’Administration. Quelles positions vis-à-vis de l’évolution de l’emploi au sein du groupe ? sur la stratégie industrielle de la banque ? sur la politique de rémunération ? la distribution des dividendes ? ou sur les réorganisations annoncées par la DG en filigrane des nouvelles cures d’économies ? Quel avenir pour Mark et pour les réseaux de banque de détail ? Enfin, elle a proposé de clarifier aussi les engagements que chacun pouvait prendre pour rendre compte aux collègues du mandat qu’ils leur auront donné. Un peu de transparence qui devrait permettre d’avoir une élection qui ne soit pas au niveau de celle du délégué de classe.
Le fichier PDF avec le dessin de TiF
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 7 Août 2020 : Diafoirus, le retour - Duo de choc au CA - Télétravail
Écrit par Philippe FOURNILDIAFOIRUS, LE RETOUR
Dans la torpeur estivale covidée, l’annonce des résultats du groupe ont montré que le patient SG était bien affaibli. Surtout au regard de ses concurrents directs, dont aucun n’accuse le même niveau de pertes et provisions et ne suscite autant d’interrogations. La réaction de la direction est inquiétante, avec l’annonce d’un énième plan d’économies coulé dans le même moule que ceux qui ont affaibli la banque ces dernières années. Car le constat est clair : si la BFI est un poids sur les résultats de la SG alors qu’elle porte ceux de nos concurrents, c’est purement et simplement parce que son équilibre a été mis à mal par les multiples plans d’économies précédents. Une nouvelle saignée de 450 millions d’euros – dans quels services, c’est le flou total ? - va-t-elle rétablir la situation ? Pas plus qu’en 2012, 2014, 2016, 2019, etc. En attendant, les couteaux sont de sortie dans les hautes sphères. L’élimination de deux directeurs généraux délégués va permettre à Frédéric Oudéa de raffermir son emprise sur le groupe. Pour le meilleur… ou pour le pire ?
UN DUO DE CHOC AU CONSEIL !
Alors que les résultats illustrent l’impact de cette stratégie déployée depuis des années par la direction avec le soutien du Conseil d’Administration, vous allez avoir deux occasions de secouer ce dernier. En effet, tandis qu’aura lieu en janvier le renouvellement traditionnel des deux administrateurs élus par les salariés SGPM, la loi PACTE prévoit la création d’un administrateur représentant les salariés détenant des actions SG. Cette nouvelle élection aura lieu du 28 septembre au 8 octobre prochain. Différence majeure avec l´élection de janvier, chaque électeur disposera d’autant de voix qu’il dispose d’actions. Le retour du suffrage censitaire, c’est la démocratie version Macron ! En attendant, il y a 14 listes sur la ligne de départ. Certains sont évidemment soutenus en sous-main par la direction qui veut éviter d’être mise sur la sellette en Conseil. C’est précisément ce que se proposent de faire nos candidats, Morgane Ernoux et Filip Plasqui. Armés de leur expérience professionnelle et syndicale, et plus encore de votre soutien, ils comptent bien s’opposer à la stratégie destructrice de valeurs et d’emplois.
TELETRAVAIL
La première réunion de négociation aura eu comme principal mérite d’exister. Elle aura aussi démontré l’énorme déséquilibre sur le sujet entre les activités BDDF et les services centraux. La crise sanitaire a permis de déployer rapidement, pendant le confinement, plus de 10.000 accès distants dans le réseau, ce qui était jusqu’alors impossible pour plein de raisons. Il va falloir maintenir une bonne pression pour répondre à la forte attente légitime des collègues sur ce point. Le travail de négociation ne va pas être plus facile dans les services centraux, même s’il va être d’une autre nature. Si chaque collègue voit bien l’intérêt personnel qu’il pourrait (ou pas) trouver dans un déploiement plus massif du télétravail, la direction pense surtout aux euros d’économies possibles grâce à la fonte miraculeuse des ratios d’occupation des immeubles. L’équilibre ne va pas être simple à trouver. D’autant qu’il faut espérer que la crise ne durera pas ad vitam aeternam. Par ailleurs, chacun comprendra qu’on n’a pas intérêt à démontrer que son travail peut être effectué à distance en permanence. Ce serait prendre le risque de retrouver son poste loin, voire très loin … à Bangalore par exemple.
Le fichier PDF avec le dessin de TiF
(Rappel : vous devez vous connecter au site avant de cliquer sur le lien pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 4 Décembre 2020 : 3 millions ! - Et l'argent ? - Aux urnes !
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 20 Novembre 2020 : Peau de chagrin - Echos des coupes annoncées - Discours de la méthode
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 6 Novembre 2020 : Distribution de richesse - Zéro tolérance - 13 Novembre 2015
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 26 Juin 2020 : L'oracle du 35è étage - Mobilité et flexibilité - Accueillir l'austérité - Salariés en actions
Écrit par Philippe FOURNILL’ORACLE du 35e ETAGE
Vous avez sans doute déjà vu le texte de l’intersyndicale au sujet de notre rencontre avec F. Oudéa vendredi dernier, ainsi que le compte-rendu complémentaire de la CGT sur les aspects purement économiques (cf. notre site). Que faut-il en retenir pour l’avenir ? Avant tout que nous devrons être attentifs aux évolutions qui se présenteront au cours des prochains mois. En bon oracle, notre directeur général a souligné les menaces qui pesaient sur l’avenir mais il est resté très flou sur bien des points importants. La réflexion serait en cours. A nous de l’influer afin que vos intérêts soient bien préservés !
MOBILITE ET FLEXIBILITE
Dans toute cette incertitude, un point est en revanche très clair : les économies passent par le gel des recrutements et la réduction du recours aux prestataires externes. Cela crée des problèmes dans les secteurs en surtension, où à la surcharge de travail vient s’ajouter la vacance de nombreux postes. Et certaines BU/SU compliquent encore la situation en gelant les mobilités ! Alors que de nombreux salariés commencent à montrer des signes d’épuisement, cette démarche est totalement incompréhensible ! Et comment concilier cela avec l’engagement pris par la DRHG de multiplier les passerelles entre les métiers – ainsi que les formations qui vont avec ? De même, la période de transition entre l’organisation du travail avant la pandémie et celle qui résultera de l’accord qui sera négocié à l’automne devra être gérée avec doigté. Or certaines directions n’ont pas très bien compris ce que cela signifiait. Toujours sur le thème de la transition, le déploiement du flex office dans les Services Centraux doit être suspendu afin qu’une réflexion approfondie puisse avoir lieu. La combinaison de la généralisation du télétravail et des exigences de lutte contre la pandémie ne pourra avoir qu’un impact très profond sur l’organisation immobilière.
ACCUEILLIR L’AUSTERITE
Vous l’avez entendu, la période est à l’austérité : des centaines de millions d’euros d’économie sont prévues. Elles sont même en cours de réalisation, comme peuvent le constater tous ceux d’entre vous qui voient des départs non-remplacés ou le non-renouvellement de prestataires externes assurant un rôle opérationnel parfois important. Et la charge de travail augmente, parfois considérablement dans certains services. Ce qui dégrade nettement la qualité de vie au travail (QVT). Heureusement, la SG dispose d’un service dédié à la QVT ! Que fait-il en cette période difficile ? Il organise des conférences, à grands coûts de cabinets, sur le «partage des émotions» par exemple, ou la «sérénité dans un environnement incertain». Si vous espérez une amélioration concrète de vos conditions de travail ou une approche efficace contre les comportements dits «inappropriés», ne comptez pas dessus. «Le sens perd-il son sens dans l’urgence ?». C’est à 11h00, le 7 juillet.
SALARIES EN ACTIONS
La loi PACTE a créé un nouveau type de représentant des salariés actionnaires au Conseil d’Administration. On vous passe les détails sur l’usine à gaz créée par un texte de loi flou, mais nous allons donc encore avoir besoin de vous. Deux fois. La première pour parrainer nos candidats, Morgane Ernoux (BDDF, Bordeaux) et Filip Plasqui (RISQ, La Défense) en remplissant le formulaire ARSA (à retourner à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). La seconde en votant pour eux lors de l’élection qui se tiendra du 28 septembre au 9 octobre. Puisque la direction célèbre la diversité, il est grand temps de mettre des administrateurs qui osent penser autrement au Conseil d’Administration !
Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Attention ! vous devez vous connecter au site préalabement pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 12 Juin 2020 : A vous la parole ! - Devoirs de vacances - Congés d'été : vos droits
Écrit par Philippe FOURNILA VOUS LA PAROLE !
Une nouvelle fois ! Après le maintien de la rémunération pour tous, la prise de congés, puis le prolongement des dispositifs de « gardes d’enfants » et « pour les personnes fragiles ou vivant avec une personne fragile », la 3eme négociation depuis le 17 mars vient de s’achever. Comme toute négociation, elle débouche sur des avancées mais aussi des frustrations. Conformément à son habitude constante, la CGT se tourne maintenant vers vous, qui êtes les 1ers concernés, pour vous demander votre avis sur la dernière proposition : « pour ou contre » la signature (votre avis => ici). C’est lui qui déterminera notre signature – comme nous le préconisons – ou pas de cet accord. Et si ses dispositifs s’appliqueront ou pas. Votez ici !
DEVOIRS DE VACANCES
Les dernières négociations et les nombreux échanges avec vous ont démontré l’importance de la future négociation sur le télétravail. Dans les centraux, il faudra en définir les modalités, ses limites et les indispensables accompagnements à une industrialisation (sans être une obligation). Les gains en termes d’économies (ne seraient-ce qu’immobilières) devront aussi permettre un défraiement jusqu’alors inexistant pour télétravailler dans de bonnes conditions. Il en sera de même dans le réseau où ce qui était réclamé depuis longtemps et n’était «pas possible» l’est brusquement devenu en 3 semaines avec le Covid19. Cette possibilité de télétravailler dans le réseau doit être maintenue, sans être obligatoire, et doit donc être négociée. Vous pouvez nous remonter vos idées, propositions, réflexions sur notre site (un lien a été créé pour ça) ou par mail (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). Ce partage de votre expérience personnelle avec ceux qui vont négocier «le télétravail de demain» est indispensable pour dessiner un dispositif digne d’une entreprise comme la nôtre et adaptée à vos souhaits … dans le contexte que tout le monde connaît.
VOS DROITS POUR CET ÉTÉ
La décision de la direction d’obliger tout le monde à prendre tous ses congés en 2020 impose aussi de son côté, le respect absolu des règles définies dans l’accord RTT de décembre 2000. L’existence de ce dernier est ainsi réaffirmée, au moment où quelques think tank et députés réclament la fin des RTT et où le MEDEF veut supprimer des congés. Nous pouvons donc nous féliciter de cette réaffirmation de notre accord de RTT. Pour autant, nous avons exigé - devant quelques dérapages déjà repérés ! - que ses règles soient réaffirmées et viennent corriger les excès de pouvoirs de quelques BU/SU ou managers zélés (parfois malheureusement toxiques, ce qui rend la situation encore plus compliquée pour les collègues). Il faut donc planifier la prise de vos congés et RTT avant le 31 Janvier 2021 (et avant le 31 mars pour les RTT des cadres au forfait). Pour cet été, le code du travail impose (ou permet) 15 jours de congés - dont 10 consécutifs - entre juin et septembre. La demande de congés est faite par le salarié dans Gershwin en fonction de sa situation et après concertation avec ses collègues. Le manager peut alors refuser pour « nécessité de services » si elle est dûment justifiée. Mais il ne peut pas poser des congés à votre place. La responsabilité du manager est souvent extrêmement compliquée pour tenir compte de l’intérêt et de la volonté de tous (surtout quand on est déjà en sous-effectif constant !), mais c’est à ces conditions que les choses peuvent bien se passer pour tous, tout en permettant la continuité nécessaire de l’activité … ce que les salariés ont brillamment permis (par conscience professionnelle) pendant la période de crise sanitaire.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif Le fichier PDF avec le dessin de Moon
(Attention ! vous devez vous connecter au site préalabement pour avoir accès au fichier PDF).
-------------------------------------------
Les infos du 11 Septembre 2020 : Késako ARSA ? - Télétravail : le petit livre rouge
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 4 Septembre 2020 : Du bon sens - Emploi, Mobilité 2.0 - Arsa, quels représentants au CA ?
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 19 Octobre 2020 : Ploutocratie - Projet Ganesh
Écrit par Philippe FOURNILLes infos du 5 Juin 2020 : Des actes - Têtes baissées - Le Monde d'après
Écrit par Philippe FOURNILDES ACTES, DES ACTES, DES ACTES
Une 3ème réunion de négociation est prévue cet après midi sur la «sortie de crise sanitaire» tant espérée que redoutée car la vigilance doit rester de mise et le respect des règles de sécurité une priorité absolue ! Mais il faudra sans doute attendre mardi, l’ultime réunion pour connaître les propositions définitives de la direction sur la prime Covid à la SG, mais aussi sur le gel temporaire des investissements en CET fin 2020, la prise en charge des frais de restauration et de télétravail, les conditions du maintien du dispositif des gardes d’enfants, et quelques autres sujets (Cf les comptes rendus des premières réunions sur www.cgtsocgen.fr ).
TETES BAISSÉES
Il y aura vraisemblablement plus de monde en France cette été, faute de pouvoir partir à l’étranger. Cette hausse de la clientèle dans les zones touristiques (ou de forte affluence) devrait contribuer à redémarrer l’activité. Si tant est qu’on s’en donne les moyens. Dès lors que les «incitations» à prendre au moins 3 semaines de congés cet été ont été rappelées, qu’il subsistera des difficultés de gardes d’enfants et des personnes sensibles en nombre, il convient de veiller aux conditions nécessaires pour faire face à cette activité indispensable. Nous avons alerté à plusieurs reprises la direction de BDDF sur la nécessité de ne pas diminuer les auxiliaires d’été dans ce contexte. La DRH de BDDF nous a répondu que, vu des directions régionales, elle ne voyait pas les choses comme nous, qu’il suffisait de mieux les répartir et que « la ligne managériale était en phase ». En fait, en Bretagne par exemple, les arbitrages tombent de la DR et les managers, qui se sont insurgés contre ces décisions, doivent faire avec. Même si tout le monde est conscient qu’on va dans le mur tête baissée. Ces économies sont dérisoires quand on sait ce qui nous attend sur le coût du risque et les conséquences sur les salariés concernés. Décidément, les recettes de l’ancien monde sont encore plus indigestes après la crise. Il n’y avait pas assez de monde « avant » … il y en aura moins après, avec un risque accru de plomber les résultats. C’est le risque quand on est complètement déconnecté des réalités du terrain. Cela n’augure rien de bon pour l’avenir et d’autres arbitrages qui se feront sur le dos des salariés.
#EtMaintenant ?
Il y a encore peu de temps, certains voulaient nous imposer une retraite à point indexée sur la création de la richesse en France. Le PIB devrait chuter de 11% en 2020. De quoi rabattre leur caquet ? Même pas. Il y a encore peu de temps, lorsque le personnel de santé demandait désespérément des moyens pour soigner et sauver des vies, leurs manifestations étaient saluées par les bombes lacrymogènes. Depuis, la crise a démontré l’utilité sociale des salariés les moins payés en France. A t’on tiré les enseignements de ces constats ? Pas vraiment si l’on en juge par l’ouverture du « Ségur de la santé » alors qu’à Tours, St Etienne et ailleurs, le personnel de santé a repris le chemin des manifestations pour exiger l’arrêt des suppressions de postes, de lits ou d’activités, qui ont déjà repris. Les jours radieux ne se feront pas sans l’intervention des salariés et des citoyens. L’intérêt général n’est pas la somme des intérêts individuels et c’est bien là toute la difficulté pour construire le monde d’après… et l’enjeu principal.
Le fichier PDF avec le dessin
(Attention ! vous devez vous connecter pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 4 Mai 2020 : La priorité absolue - Quel remède pour la SG ?
Écrit par Philippe FOURNILLA PRIORITE ABSOLUE
Après les volte-face du gouvernement sur les masques (« déconseillés » dans un premier temps, « obligatoires » dans quelques jours), personne n’est dupe. Sortir les enfants en premier du déconfinement a surtout vocation à permettre de déconfiner les parents indispensables à une reprise plus large de l’activité … au risque de renvoyer tout le monde en mode confinement ou pire de créer de nouveaux clusters. Quoiqu’il en soit, la priorité absolue reste la sécurité des salariés et à la Société Générale, un avenant d’accord devrait permettre aux salariés de garder leurs enfants jusqu’au 1er juin sans perte de rémunération. Il en va de même pour les salariés vivant avec une personne à risque. Au 1er juin, c’est la Ministre du Travail qui aura la responsabilité de maintenir (… ou pas) ce dispositif comme le lui ont demandé les syndicats jeudi dernier. La SG n’ira pas chercher le remboursement du chômage partiel auprès de l’Etat, tout en prenant en charge la rémunération tant que le dispositif sera maintenu par le gouvernement. En attendant, la priorité des priorités reste la sécurité des salariés. Le déconfinement sera extrêmement lent et progressif. La priorité du télétravail est maintenue partout où c’est possible et les équipes IT travaillent à son développement. De nombreuses réunions ont permis à la direction de définir son plan de déconfinement en étant à l’écoute des propositions des organisations syndicales. Le processus de cadrage établi, il va être décliné localement, avant le 11 mai, pour tenir compte des spécificités des activités et du contexte local. Le dispositif devra permettre le stop and go indispensable localement en cas de cas suspects ou de nouvelles décisions des autorités en cas de 2ème vague.
QUEL REMEDE POUR LA SG ?
Les résultats de la banque pour le T1 2020 sont tombés ce jeudi et, sans surprise, ils ne sont pas bons. L’impact de la crise sanitaire se fait fortement ressentir, ne serait-ce que dans l’augmentation importante du coût du risque. Et ce bien que le scénario principal de la SG ne prévoie qu’un recul de -5,8% du PIB français en 2020 contre plus de -8% pour le gouvernement… dans ces conditions, quelles indications donne la direction aux marchés financiers ? c’est simple : du dividende et des mesures d’économie. Elle paraît en effet prête à sacrifier jusqu’à 150 bps du fameux ratio CET1 – au nom duquel tant d’efforts nous ont été demandés - pour pouvoir distribuer un éventuel dividende exceptionnel en fin d’année. Et pour compenser, elle promet également jusqu’à 700 millions d’euros d’économies supplémentaires rien que pour l’année 2020. Le tout en respectant bien entendu l’accord signé début avril gelant toutes les restructurations en France. Alors d’où viendraient ces économies ? 4 sources sont listées dans la présentation des résultats : 1/ sans surprise les voyages et les événements ; 2/ des coupes chez les prestataires externes ; 3/ plus obscur, l’optimisation des coûts de transformation ; et 4/ un gel des embauches et des coupes dans la rémunération variable. En l’absence d’indications plus précises, nous avons demandé dès jeudi matin des explications à la direction. Frédéric Oudéa avait proposé le 16 avril de se revoir après la publication des résultats. Ce sera une bonne occasion d’avoir quelques explications.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Attention ! vous devez vous connecter pour avoir accès au fichier PDF).
Les infos du 10 avril 2020 : Chapeau ! - Le moment de vérité - Le new deal ?
Écrit par Philippe FOURNILCHAPEAU !
Les coups de chapeau aux salariés et personnel des banques sont extrêmement rares. Pourtant, leur rôle et leur responsabilité auront été très importants dès le début du confinement pour assumer l’«activité essentielle» qui leur a été dévolue et avoir été sur le pont sans que les conditions sanitaires ne soient prévues par les autorités. Dans les centraux, notre avance prise en termes d’expérience sur le télétravail – débutée en 2012 - aura été très utile et décisive pour basculer près de 90% des salariés hors site (en travail distant ou en dispense d’activité rémunérée). On peut saluer le travail titanesque des équipes qui rendent cela possible et au final, la situation sanitaire satisfaisante. Dans le réseau, où le télétravail était jusqu’à présent impossible, les frontières ont été repoussées et l’«artisanat de guerre» (fourniture de tablettes, utilisation des moyens personnels, etc) nécessitera encore beaucoup de travail pour ne pas «revenir en arrière» sur cette ouverture au télétravail. Il faudra se surpasser, mais il ne serait pas souhaitable de refermer cette parenthèse liée à la crise.
LE MOMENT DE VERITE
Au-delà des remerciements que nous n’aurons pas, il y a aussi des coups à prendre ou à éviter. La décision concernant les dividendes nous aura épargné une belle polémique et il faut la saluer. Tout comme le choix de ne pas recourir aux aides de l’Etat ou au chômage partiel. Mais durant cette période, une bonne part de notre réputation est en jeu… et pour longtemps. La présence physique ou distante aura rendu bien des services aux clients qui avaient besoin de leur banque. Le rôle joué par nos centres de relation clients (CRC) a été, reste et sera très important. Avec 55% de présence actuellement, ce n’est pas le moment de mettre tout le monde en congés pendant 10 jours. Ils doivent bénéficier de possibilité de repos mérité, mais on ne doit pas leur imposer 10 jours. La situation est similaire à l’ensemble de la filière PRO. Le gouvernement a demandé aux banques de soutenir l’économie du pays en distribuant 300 milliards de prêts aux entreprises (garantis à hauteur de 90%, sans commission, sans frais). Pour l’heure, on fait le job. Si les premiers prêts ont commencé à être décaissés, ce sont plus de 1000 dossiers reçus par jour. Avec une capacité de traitement de 500 dossiers jours, il va falloir une mobilisation hors normes pour répondre présent pour ne pas perdre bêtement notre réputation sur ce sujet extrêmement sensible, socialement, politiquement et médiatiquement. Là encore, il serait hallucinant de mettre les acteurs de la filière pro et entreprises en congés pendant 2 semaines ! Ils doivent pouvoir bénéficier des repos mais aussi des dérogations prévues à l’article 5 de l’accord que nous avons négocié et signé sur les jours de repos et le maintien de la rémunération à la SG.
VERS UN NEW DEAL ?
Si la crise sanitaire a figé le monde entier, il est encore trop tôt pour certains, déjà trop tard pour d’autres, pour se poser les questions de fond. Pourtant, le monde d’après sera obligatoirement différent. Nous avons appris sur nous et sur nos organisations en un mois plus qu’en 2 ou 3 décennies. Les urgences et les priorités du «monde d’après» sont à redéfinir. A nous de le construire, de ne pas se laisser enfermer dans l’effervescence de l’après confinement…et de ne pas se tromper.
Le fichier PDF avec le dessin de Tif
(Attention ! vous devez vous connecter pour avoir accès au fichier PDF).