lundi, 20 décembre 2021 10:43

Négociations salariales 2021 : les accords ont été signés malgré 69 % d'opposition - 20 Décembre 2021

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Les accords signés - 20 Décembre 2021


 

Malgré l'ultime concession sur le supplément d’intéressement, les collègues - qui ont répondu à notre consultation - jugent à 69 % que la proposition finale n'est toujours pas à la hauteur de la situation (l'opposition était encore plus nette pour la version précédente 90%).

La CGT ne sera donc pas signataire des 2 projets d'accord à l’issue de la négociation salariale 2021.

Malgré ce fort niveau d'opposition des salariés, les autres syndicats (CFDT, CFTC et SNB) ont signé les projets d'accords.
Les accords signés sont disponibles ici : NAO 2021 - supplément d'intéressement - versement dans le PER

Alors pourquoi cette forte opposition, alors que la proposition rompt avec l'absence d'augmentation collective et qu'elle est destinée aux plus basses rémunérations ?

Plusieurs explications ressortent nettement au-delà des montants mis dans cette négociation annuelle :

  • Le jeu de la négociation a fait qu'on est resté longtemps (de début nov à fin déc) sur une base de négociation trop faible par rapport à la situation ;
  • Pendant ce temps, les annonces des autres entreprises sont reprises dans l’actualité économique et font que la comparaison ne nous est pas favorable ;
  • Nous sommes restés longtemps sur un mandat de négociation basé sur un jeu à sommes nulles côté direction … dont les salariés étaient au final perdants. On prend sur les enveloppes individuelles pour afficher "enfin" une mesure collective, tout en restant depuis le début sur une progression mesurée de la masse salariale à 2,2% (alors qu'on parle d'une inflation plus élevée et plus durable…) ;
  • La structure de la rémunération a changé : sur la décennie les salaires fixes ont subi un plan de rigueur alors que les enveloppes de variables (en baisse, puis en forte hausse en 2022) permettaient d'avoir une politique salariale plus discriminante. Au-delà du gel des salaires fixes, les baisses répétées sur les dernières années des variables (sans parler de la P+i qui n'est pas dans les standards du secteur) font que le revirement de dogme, même minime, n'est pas jugé satisfaisant, ni lisible.
  • A l'heure où l'on parle de ces mesures, l'espace temps ne permet pas d'avoir une vision réelle de sa future rémunération en 2022 et de croire aux promesses d'un ruissellement annoncé en 2022 grâce aux bons résultats, en termes de variable collectif (+100 millions) ou individuel (+500 millions) ;
  • Enfin, l'évolution des enveloppes de variables individuelles (qui sont la masse la plus importante) restent opaques, tant sur ces montants que sur sa distribution.

Nos esprits tordus ont noté que l'annonce d'une hausse des salaires s'est traduite le jour même par une hausse de 2% du cours de l'action. On ne sait pas si on pourra en faire un courant de pensée économique. Mais les augmentations salariales semblent plus efficaces pour faire monter l'action que le rachat d'actions.

Nous aurons peut-être l’occasion de mesurer si les membres du conseil d’administration seront à l'avenir aussi rigoureux pour leurs propres jetons de présence.

Les accords signés sont disponibles ici : NAO 2021 - supplément d'intéressement - versement dans le PER

 lesboules2021l

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