les Infos Hebdo - Le Site Officiel de la CGT de la Société Générale

LA TENTATION

En réponse à notre demande, le PDG nous avait accordé une rencontre sur la distribution du variable. L’engagement présidentiel pris en 2014 pourrait se concrétiser le 20 avril prochain. Les syndicats sont conviés à une négociation sur « la rémunération - dont le variable ». D’où notre crainte. Sous couvert de parler du variable, la direction irait elle jusqu’à succomber à une vieille tentation ? Depuis quelques années, le régime sec en matière d’augmentation collective n’empêche pas la masse salariale d’augmenter un peu plus vite que l’inflation. Chaque année, la direction ne manque pas de nous rappeler que cette augmentation découle d’accords collectifs et non pas d’une décision de l’entreprise pour récompenser les plus méritants. Après avoir fait le choix d’un variable plus discriminant, la direction s’attaquera-t-elle aux automatismes (retour de congé maternité, grille des minimas, gestion de la mobilité, etc) ? Réponse le 20 avril…


TROMPE L’OEIL

Formidable ! C’est tout bonnement formidable. Si l’on en croit le message de DRHG la rémunération financière des salariés (intéressement et participation) aurait augmenté de 30% d’une année sur l’autre grâce à un nouveau mode de calcul, passant à 92 millions d'euros. La réalité est moins brillante que la com. Tout d’abord, le montant donné par la formule de l’accord ne donne que 78 millions d’euros, soit une hausse plus modeste. Les 14 millions d’euros supplémentaires proviennent d’un « supplément d’intéressement exceptionnel accordé par le Conseil d’Administration », sur le modèle des 10 millions accordés en 2014. La formule de calcul tant vantée par DRHG ne donne pas les résultats qui avaient été promis avec l’accord (que seule la CGT n’a pas signé). Mais cela ne nous étonne guère car l’assiette de calcul n’est pas favorable. La formule est toujours assise pour moitié sur le résultat d’exploitation (REX) de BDDF. Or ce dernier est plombé par le coût du risque et sera dans l’avenir freiné par les coûts de restructuration du réseau. De plus, une part croissante de la rémunération financière collective est soumise à la discrétion du Conseil d’Administration. Tout comme les variables individuels. Et nous avons vu ce que cela avait donné dans la durée...  Notons au passage que l’indicateur fumeux Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) ne produit rien. Sans surprise. Pour terminer, tout le monde se rappelle que nous n’avons plus droit aux augmentations de capital réservées aux salariés qu’une fois tous les 3 ans.. Mais cela ne vaut pas pour tout le monde. Au détour d’un entrefilet dans la presse financière on apprend que la SG a émis 892.415 nouvelles actions au 31 mars 2015 et qu’elles seront réservées aux salariés. Ah oui? Lesquels ? Sans doute les mêmes 6.000 happy fews que l’année dernière… mais comme le dirait notre DRH, cela ne représente même pas 7.000 euros chacun. Une somme de plus de 41 millions d’euros au cours d’aujourd’hui.

LES PERLES DE TECHNOPOLIS

Les amphis se sont multipliés depuis l’annonce du transfert la Défense- Val de Fontenay. Dans l’attente des négociations qui commencent le 13 avril, la CGT a publié un document très utile pour faire le point sur la mobilité. On mesurera dans les négos ce que la direction a l’ambition de faire entre « trouver des solutions intelligentes » ou accentuer les discours comme «mieux vaut Val de Fontenay que le chômage»… La palme revient quand même à Christophe Leblanc, qui lors des amphis pour mobiliser les troupes, s’interroge sur le sujet des transports qui fâche : “ Val de Fontenay, c’est bien après Vincennes ?? ”. 

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RETOUR D’EXPÉRIENCE

La distribution des fameuses tablettes bat maintenant son plein. Mettons de côté la polémique sur le coût de cet outil professionnel en regard de l’absence d’enveloppe pour les salaires, pour en venir à un retour d’expérience presque objectif. Pour l’être complètement, pas besoin d’être adepte d’Apple pour trouver que la version 8 de Microsoft Windows soit un gros bide. Ce qui a retenu notre attention, c’est plutôt la masse de chartes et documents que vous devez valider avant de recevoir l’engin. Vous devez certifier avoir lu et pris connaissance de documents qui ont été écrits il y a parfois bien longtemps, et dont le non-respect peut vous emmener directement vers une procédure disciplinaire allant jusqu’au licenciement. Nous avions obtenu de la direction, en 2014, un accord pour encadrer le filtrage de toutes les boîtes mails des services centraux. Le principe est simple, il est interdit de s’envoyer des mails professionnels sur sa boîte personnelle ou sur une clé USB. Si un besoin urgent le nécessite, vous devez en demander l’autorisation à votre responsable direct ou le mettre en copie du mail lorsque cela n’est pas possible. Faute de quoi, vous risquez la porte. Il n’en reste pas moins que la tablette va bousculer un certain nombre de nos habitudes et il serait bon que la direction engage une discussion avec les syndicats afin d’aboutir à un accord ou une instruction générale définissant un cadre de garanties pour les salariés. Car si elle a su prévoir de prémunir pour ses propres risques, elle a totalement zappé ceux courus par le personnel. Or ils sont grands et multiples, tel le transfert de pièces jointes confidentielles, voire reclassées à posteriori confidentielles pour les besoins d’une procédure de licenciement comme nous l’avons déjà vu par le passé. Quid également de l’accès à la messagerie professionnelle en tous lieux, y compris hors l’entreprise ?

TECHNOPOLIS

C’est maintenant officiel. Les activités qui sont «potentiellement» concernées par le transfert à Val de Fontenay seraient principalement l’ensemble (ou presque) des activités informatiques : SIOP (DSI, 1.200 postes) sera rejoint sur le pôle Est par une bonne partie d’ITEC, SAFE, FIND, OPER (1.800 postes) et de RESG (2.000 postes) au sein des nouveaux bâtiments. La liste précise des entités concernées se trouve sur notre site intranet. Après la réunion dont nous faisions écho la semaine dernière, la direction est donc venue informer le CE des centraux, le 27 mars. Elle va maintenant proposer des amphis d’information aux salariés qui seraient concernés et ensuite nous recevoir le lundi 13 avril prochain pour discuter des conditions dans lesquelles ce déménagement se fera, et notamment de la façon dont seront traités les cas individuels. Frédéric Oudéa et Francoise Mercadal Delasalles nous l’ont dit « c’est un beau projet, il faut le réussir ». Sur ce point, nous sommes bien d’accord et une des clés de la réussite dépendra des discussions avec les syndicats. Nous allons donc rencontrer les salariés concernés (n’hésitez pas à contacter la permanence ou vos élus CGT) et examiner avec eux les problèmes soulevés par ce transfert de plus de 4.000 postes de travail pour revenir vers la direction avec des propositions concrètes visant à préserver, voire améliorer votre qualité de vie au travail. Un thème dans l’air du temps.

 

 

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REMERCIEMENTS

Nous remercions l’ensemble des salariés qui ont voté pour nos candidats aux élections du Conseil d’Administration. Si cela n’aura pas suffi pour avoir un représentant CGT au Conseil (puisque seul le 1er est élu), nous y voyons une marque de confiance dans le travail que nous effectuons et un encouragement à continuer d’assumer pleinement les responsabilités pour lesquelles vous nous avez mandatés.

BISOUNOURS

Le 18 mars, se serait tenue la dernière réunion sur la QVT – qualité de vie au travail. Sous couvert de documents de travail confidentiels, les réunions se sont succédées et la montagne a accouché d’une souris. Dès 2006, nous avions exigé une négociation sur les conditions de travail pour examiner ce qui, dans l’entreprise, était source de stress et modifier ainsi les éléments pathogènes de certaines organisations. Depuis, nous sommes dans le diagnostic et le ripolinage. Le nouveau texte proposé est un recueil de poncifs. Un nouvel observatoire QVT va venir s’empiler sur l’observatoire des métiers et celui sur le stress. Nous avons dénoncé l’escroquerie intellectuelle qui viserait à ne pas s’attaquer aux causes du stress dans l’entreprise, pour s’en tenir à des programmes de santé au travail (faites du sport, arrêtez le sel, mangez des pommes,…). Ces programmes nous éloigneraient de la nécessité de rendre notre univers de travail plus serein et vivable, et en plus, individualiseraient la responsabilité, pour la faire porter aux salariés !

LA TRAVERSEE DE PARIS

Le 19 mars a eu lieu la rencontre sur le projet Campus (dont le nom devrait changer). C’est une présentation technique, enthousiaste et positiviste, du projet et du bâtiment qui nous a été faite par Françoise Mercadal qui assume fièrement la symbolique : «Nous sommes sur des architectures horizontales. Il n’y a pas l’arrogance des formes verticales». L’ambition de rééquilibrage entre ces 2 pôles permettra une économie de 4.400 euros par poste, par an.» La discussion a ensuite bien évidement porté sur l’emménagement des salariés. Si la réflexion sur les activités qui pourraient être destinées au nouvel immeuble semble assez précise, basée sur une ambition de créer une technopole, il reste quelques épisodes avant d’aller plus loin dans le projet. Une information (technique) va être faite au CE des centraux dès la semaine prochaine, pour permettre ensuite des discussions sur l’encadrement social entre la direction et les syndicats. Parallèlement la direction entamera des présentations aux équipes qui seraient susceptibles de migrer, tout en précisant que le cadre et les questions que les salariés sont en droit de se poser, seront tranchés avec les syndicats. C’est donc début avril que les vraies discussions vont commencer. Nous avons proposé qu’à partir de ce moment là, les RH puissent recevoir les salariés concernés pour recueillir leurs souhaits et examiner leurs situations familiales. Ce qui nous permettra d’avancer d’autant plus efficacement dans les négociations qui se tiendront en parallèle.

NOUS SOMMES TUNISIENS

A son tour, la CGT Société Générale a adressé à l’UGTT (syndicat Tunisien) tout son soutien au peuple Tunisien dans cette période dramatique qu’ils vivent à leur tour. En frappant le musée du Bardo, le terrorisme des nazislamistes a choisi une cible doublement symbolique de ce qu'il abhorre, la culture et l'échange entre les peuples. L'objectif est d'isoler la Tunisie bien sûr, pour la conquérir, gageons qu'elle saura se relever de cette épreuve.

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CAMPUS

Ce n’est pas Sœur Anne qui viendra, mais Françoise Mercadal-Delasalles qui recevra les représentants nationaux des organisations syndicales le jeudi 19 mars. Un an après avoir demandé et obtenu du PDG lui-même cet entretien, nous devrions en savoir plus sur le déménagement des 4.500 postes d’Ouest en Est Parisien. Ce sera surtout l’occasion d’un premier échange qui permettra de mesurer quel traitement aura été pensé pour les salariés concernés, côté direction, au-delà des réflexions organisationnelles qui auront été, elles, mûrement discutées. Nous voulions prendre cette discussion bien en amont de la date de déménagement car le délai vers cette transition permettait de profiter des mobilités naturelles pour combiner les deux contraintes, celle de l’entreprise et celle des salariés. Le temps est passé. Une bonne partie des salariés habitent sur l’Est parisien et le projet pourrait leur éviter du transport. Mais pas tous. Nous verrons le 19 mars, si l’examen des situations familiales et des lieux d’habitation des salariés des centraux a été effectué. Sinon, nous le demanderons, tout comme le recensement des souhaits des salariés eux mêmes. Pour accompagner le projet, le Campus Métier Mobilité devrait reprendre du service. En attendant, il subit une petite mission d’inspection…

 

EVALUATIONS

Tandis que la campagne de fixation des objectifs bat son plein et devrait se clore le 30 mars, nous étions reçus le 12 mars pour actualiser l’instruction N°13.672 qui régit l’exercice. Force de loi dans l’entreprise, l’instruction confirme ce que nous avions déjà fait inscrire dans sa première version en 2011. Mais au-delà, elle fixe maintenant le nombre maximum d’objectifs opérationnels (6). Elle précise clairement que la préparation des entretiens par le salarié est conseillée mais que la saisie de cette « préparation » dans le formulaire n’est pas obligatoire. Enfin, elle précise comment le salarié peut effectuer un recours à tout moment du processus, lorsque les objectifs ne sont pas SMART par exemple. La réunion sur les évaluations a aussi permis d’avancer nos propositions pour mettre un peu d’ordre (de règles et de transparence) dans les évaluations du réseau. Au représentant de la direction, André Guy Turoche, qui s’apprêtait à nous redemander de lui faire parvenir les cas individuels de dérives constatées dans le réseau, nous avons tenté de démontrer que l’exercice lui-même posait problème et qu’il fallait y apporter rapidement des correctifs. Les ICP ne doivent pas être un objectif opérationnel en dessous des directeurs d’agence (puisque la mesure ne se fait qu’au niveau de l’agence). Les OCP et MAP doivent avoir des éléments de mesures corrélés avec les résultats obtenus et les objectifs fixés dans l’UC ou dans la DEC, faute de quoi la comparaison est stratosphérique. Enfin, la LCP devrait être un objectif comportemental évalué en tenant compte de la fréquentation de l’agence, des rdv et de l’activité globale de l’agence. Nous évaluerons ce qu’aura retenu la direction de cette rencontre.

 

VOTEZ POUR VOUS

Il y a près de deux mois, vous avez été appelés à voter une première fois. Le quorum n’ayant pas été atteint, vous êtes invités à renouveler votre vote et cette fois-ci de façon définitive. Le but est de désigner vos représentants au Conseil d’Administration, là-même où se décident les grandes orientations pour les années à venir qu’il s’agisse de stratégie commerciale ou de politique RH. C’est pourquoi il est important que ces représentants aient la capacité de s’imposer dans les débats et d’y défendre vos intérêts.

 

Le fichier PDF se trouve par ici

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RENCONTRE AU 35ème

Comme chaque trimestre maintenant, Frédéric Oudéa a reçu les représentants nationaux des syndicats mardi 3 février. Ces entretiens d’environ 2 heures permettent de faire un point sur la situation et d’échanger sur le top ten des préoccupations du moment. A deux jours des annonces du variable, nous ne pouvions pas manquer l’occasion de rappeler à notre hôte l’engagement qu’il avait pris l’an dernier d’ouvrir une concertation sur l’attribution du variable. L’engagement est resté lettre morte, ou quasi comme telle depuis. «Si vous me demandez de supprimer le côté discrétionnaire du variable, …, ce n’est pas possible » nous aura-t-il répondu. Nous avons dû lui rappeler que notre exigence dans le domaine est de permettre à chaque salarié à qui on annonce un variable de pouvoir en comprendre le montant, son évolution et qu’il ait la visibilité pour pouvoir se situer dans son métier, en tenant compte de son ancienneté, sa séniorité, etc. C’est le minimum que l’exercice doit permettre, et c’est la loi, surtout avec les montants dont on parle maintenant… fussent-ils en baisse, comme dans les centraux (-10%) ou en stagnation moyenne pour le réseau (chacun sait que «moyenne» ne signifie pas «pour tous»..). Une prochaine réunion devrait avoir lieu, mais la récente signature de l’accord salarial (avec «zéro» augmentation) a donné un signe très négatif pour obtenir maintenant une discussion positive sur les rémunérations. « Nous continuerons à être très exigeants sur les rémunérations » nous a-t-il prévenu. Autre sujet, dans la rubrique « on n’a pas fait ce qu’on avait dit qu’on ferait » : examiner les conditions du transfert des 4.500 postes de l’Ouest parisien vers l’Est. Nous lui avons rappelé qu’en obtenant de sa part cet exercice partagé, notre ambition était, dès février 2014, de pouvoir débattre de l’objectif à atteindre et des conditions pour l’atteindre. Le fait que l’on nous annonce que 75% des postes soient identifiés est extrêmement inquiétant car nous avions le temps de faire en sorte qu’aucun salarié ne soit contraint à cette délocalisation. Il reste encore quelques mois pour avancer positivement. La direction nous a donc informés qu’elle allait nous recevoir (enfin) dans un premier temps avec Françoise Mercadal, puis dans le cadre d’une concertation.

 

VOX POPULI, VOX DEI

Au-delà des problématiques sociales (salaires, conditions de travail), l’entretien aura principalement porté sur les enjeux en termes d’emplois. La principale menace qui inquiète le Président est l’idée en gestation du côté du Président (l’autre, celui de l’Elysée) : l’instauration d’une taxe sur les transactions financières comme bon moyen de financer son projet pour lutter contre le réchauffement de la planète. Si cette taxe se met en place sur Paris, le décalage de concurrence avec sa concurrente londonienne deviendrait alors trop fort et justifierait des délocalisations d’activité. Nous lui avons aussi parlé de la rafale de nouvelles ponctions sur les agences (pénalités sur les renvois téléphoniques, sur les rachats/renégo de crédits, ainsi que celles sur la conformité des comptes pro). La rentabilité des agences est lourdement pénalisée et l’exaspération monte d’autant. Même si ce n’est pas le but affiché, la crainte existe de voir ces ponctions servir au final d’explications pour la fermeture de quelques unes d’entre elles. C’est le bon moment pour vous poser la bonne question : qui nous représente au Conseil d’Administration ? … et à partir du 12 mars prochain, de choisir des représentants CGT au CA. Nous étions arrivés 2ème dans chaque collège au 1er tour. Seul le 1er dans chaque collège sera élu. C’est donc possible … mais ça dépend de vous maintenant.

 

 

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RENCONTRE AU 35ème

MERCI MACRON

 ... peuvent chanter en chœur les patrons sur l’air de la chanson des Charlots, « merci patron ». Cette loi est l’illustration du brutal retour des affaires aux rênes de l’État, quoi que puisse dire un premier ministre qui amalgame abusivement « l’esprit du 11 janvier » avec le soutien à sa politique blairiste. Nous sommes malheureusement bien placés à la CGT Société Générale pour avoir remarqué que cette loi contient des dispositions dont les media ne parlent pas mais qui donnent satisfaction à de vieilles revendications patronales sous couvert de « sécuriser les entreprises » vis-à-vis du risque judiciaire. Trois d’entre elles méritent qu’on s’y arrête. D’abord, celle qui change les règles des plans sociaux. Jusqu’alors un plan ne pouvait s’appliquer qu’à une entreprise dans son intégralité, et cette obligation a permis un rapport de forces sur lequel nous nous sommes appuyés dans les négociations qui se sont succédées depuis 2009. Impossible par exemple pour la SG de faire un plan limité à certains secteurs des services centraux en 2012. Désormais, la loi Macron autorise l’employeur à faire un plan limité à un secteur de l’entreprise, plus question de départs volontaires permettant des reclassements dans d’autres secteurs, sélection des candidats au départ, disparition des critères d’âge et d’ancienneté… Plus question non plus pour les juges d’annuler à la demande d’un syndicat un plan social en raison d’une motivation insuffisante des licenciements… une disposition de cette loi qui va réduire à peau de chagrin le débat que nous avions mené pied à pied sur les motivations économiques des plans de la Direction. La deuxième disposition donne satisfaction à une autre revendication patronale en supprimant la responsabilité pénale de l’employeur en cas de délit d’entrave au fonctionnement des institutions représentatives du personnel. Un délit pour lequel la Direction a été condamnée plusieurs fois, dont notamment une restée dans les annales, lorsque SGCIB avait tenté de déménager un desk en douce à Londres. Rien d’anecdotique donc, et on ne nous fera pas croire que le ministre ancien banquier ne sait pas ce qu’il fait. La dernière disposition passée inaperçue concerne la justice prud’homale… dont la Société Générale est grande fournisseuse en particulier au conseil de Nanterre pour les cadres. Malgré que cette justice soit consulaire, les juges sont élus, moitié par le collège patronal, moitié par les salariés, elle donne beaucoup – trop – raison aux salariés aux yeux des patrons. Qu’à cela ne tienne, Macron va vider les prud’hommes en renvoyant devant les juges professionnels moins au fait des réalités des entreprises sans que pour autant cette justice soit plus rapide… Depuis 2012, aucune disposition du législateur n’est venue renforcer les droits des salariés et de leurs représentants, alors qu’au contraire, celles qui les réduisent se multiplient depuis la « loi de sécurisation de l’emploi ». Ce n’est d’ailleurs pas fini, puisqu’une loi est en préparation pour « faciliter le dialogue social », en réduisant les prérogatives des CHSCT, des CE et des DP. Après l’arnaque du « pacte de responsabilité » qui va permettre aux banques de prélever plus de 2,3 milliards dans les poches des contribuables, il est légitime de se demander au sujet de cette loi qui est irresponsable ? Ceux qui refusaient de la voter ou bien ceux qui se reniant font allégeance à un patronat avide qui se moque des emplois comme de sa première liquette ?

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L'ARNAQUEUR

On a bien essayé de jouer le jeu, mais la partie était biaisée et la négociation de la mise en œuvre du pacte de responsabilité dans les banques ne pouvait qu’échouer. Alors que, selon une étude révélée par France 2, les banques bénéficieront de 2,3 milliards de réduction de charges au titre du pacte, elles n’avaient qu’une proposition qui revient à faire cautionner par les syndicats la disparition de 3.000 emplois par an dans la branche… comme si on ne savait pas compter entre les « engagements de recrutements » et les prévisions de départs massifs en retraite. Le Président de la commission paritaire de branche, également Directeur des relations sociales de la SG, n’a trouvé que la CFDT, engluée dans sa stratégie de « partenaire social » pour accepter de signer un « relevé de conclusions », sorte de cache-misère qui permet de signer tout en proclamant son désaccord. Même le Ministre du travail n’a pas voulu se mouiller en validant l’arnaque tellement elle est grosse. Il faut dire que le communiqué des 4 fédérations qui ont refusé le relevé a bien aidé, coupant court dans les banques alors que dans d’autres branches comme les transports, le même genre d’arnaque est passé. François Rebsamen a lâché : « il faut que les banques fassent un peu plus »… un peu…

 

L’EPREUVE DU FEU 

Bienvenue aux salariés de Newedge qui sont installés à La Défense depuis quelques jours. Ils seront rejoints dans les prochaines semaines par leurs collègues des fonctions support, en attendant leur intégration de jure dans la structure SG. Les différentes briques du projet GBIS se mettent donc progressivement en place et l’on peut se féliciter de l’ambition affichée par la Société Générale dans ce domaine. C’est d’ailleurs cette ambition que Christophe Lattuada, stratégiste de GBIS, est venu défendre en CE. S’il a une fois encore répété les avantages attendus de la réorganisation de MARK autour de deux grands pôles d’expertise alimentés par une force commerciale à la fois plus locale et plus transversale, il s’est surtout attardé sur les deux adjonctions à ce pôle prévues par le projet : Newedge et SGSS/LMA. Il a tenté notamment de dissiper les craintes pesant sur les activités de Newedge en se montrant convaincu que leur intégration au sein de MARK permettra de générer des opportunités de croissance tant avec la clientèle interne qu’externe. Quant à LMA, il a souligné la complémentarité de son activité de prêt de titres pour compte de tiers avec la partie Equity Finance qui traite les mêmes services pour le compte propre de la SG. L’activité devrait aussi bénéficier de la proximité du service de Prime Brokerage qui sera désormais intégré au sein de MARK/NEW. On le voit, le projet est prometteur sur le papier, même si nos collègues de Newedge sont beaucoup plus réservés quant aux perspectives de leur activité au sein du groupe. Il y a un point noir dans le projet. C’est la suppression de 37 postes au sein de FIND et leur transfert vers Bangalore. Si nous sommes évidemment favorables à la croissance d’une activité rentable, nous aimerions qu’elle se traduise par la création et non la destruction d’emplois sur Paris. Le traitement anticipé de certaines données à Bangalore en profitant du décalage horaire est peut-être une bonne chose, mais il n’était peut-être pas nécessaire que cela s’accompagnât de suppressions de poste à Paris.

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BANZAI

C'était un collègue, un ami précieux, un camarade, un des nôtres, un membre important de notre famille. Il passait son temps à s'occuper des autres avec pugnacité et détermination. Il avait des petits yeux pleins de malice et le rictus toujours serein. Et pourtant, il en a abattu des projets et surmonté des difficultés du haut de ses 28 ans. Il prenait la vie par les deux bouts. Il avait plein de projets. La vie en a décidé autrement. Il a disparu brutalement ce jeudi 5 février, sans avoir le temps de lancer son cri de ralliement "Banzai". Nos pensées vont vers sa compagne Julie.

COMME UN AIR DE FAMILLE  

Le commentaire est politique, certes, mais on nous accordera que les prises de positions répétées de Frédéric Oudéa, bien que drapées des oripeaux de l’expertise technicienne, nous autorisent à répondre à ses propos. Ainsi, nous écrivions, après l’avoir rencontré, notre scepticisme sur son credo : les nécessaires politiques d’austérité, le devoir de rembourser la dette publique, cette condescendance pour “ceux qui ne comprennent pas que c’est un mal nécessaire”, sans un mot sur ceux qui spéculent et font grimper les taux. Un mal nécessaire pour remplir les poches de quelques-uns, car tout le monde n’y perd pas. Les très grandes fortunes ne se sont jamais si bien portées. Au sortir des élections européennes, nous écrivions comment cette grande famille consanguine composée de technocrates non élus, d’experts en tout, de journalistes, de patrons de multinationales et de politiques creusait la fracture entre eux et le peuple. Et voici qu’au lendemain des élections en Grèce, comme s’ils pouvaient être surpris, ils s’offusquent du vote qui a renvoyé ces députés, ceux-là même qui votaient les plans de la BCE et du FMI enfermés dans leur parlement tandis que leur peuple manifestait à l’extérieur.  Et surtout, last but not least, ils jouent des gros bras, les grecs devront tenir leurs engagements et rembourser… Dans le pays inventeur de la démocratie, le vote grec est un symbole pour les autres pays d’Europe particulièrement, il se pourrait bien que ce soit “le crépuscule des dieux de la finance”, ou plutôt le crépuscule de leur emprise sur le pouvoir politique. Nos dirigeants feraient bien d’être prudents et prendre un peu de distance. Dépositaire d’une bonne part de la dette publique de la France, classée à la 1ère place du podium par l’agence France trésor, la qualité de service implique aussi de ne pas s’ériger en prescripteur vis à vis d’un État souverain.

 

NO MORE YEARS

Alors que nous avions obtenu l'engagement du PDG lui même de discuter des critères d'attribution du variable, nous ne pouvons que constater un an après l'engagement, qu'aucune discussion n'a eu lieu et que le "dossier" du variable à la SG est resté en l'état. C'est à dire avec toute l'opacité que chacun lui reconnait et l'arbitraire dont la plupart souffre. Sans critère d'attribution et un minimum de visibilité nous ne pouvons continuer à distribuer des enveloppes de plus en plus conséquentes... l'entreprise prend ainsi un risque de contentieux sérieux. Cette année, d'après Monsieur De Sources sures, les enveloppes vont stagner dans le réseau et seront en baisse dans les centraux ... Une situation qui risque d'être donc encore un peu plus tendue.

 

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TOUS DES ASSOCIÉS ?

Après l’annonce du résultat des élections du conseil d’administration, nous pensions que le très faible taux de participation était l’élément qui nécessitait une réflexion et un sursaut de tous pour remédier à la tendance baissière. Que nenni, le premier signe de vie de la direction aura été d’envoyer des lettres d’avertissement aux militants de la CGT qui avaient rappelé le scrutin à leurs collègues par mails …. Une initiative qui va à contresens de l’histoire. Certes nous avons obtenu la présence des syndicats sur l’intranet du groupe (en 2003, après des années de bataille), mais au moment où l’on nous explique que des efforts seront nécessaires pour passer dans l’ère numérique, verrouiller les systèmes d’information de la maison n’est pas du tout à la hauteur du dialogue social dont la Direction se vante souvent. Les réseaux sociaux internes permettent d’échanger sur tout et n’importe quoi, sauf publier des propos à « connotation syndicale». Les associations diverses et très variées y ont accès, tant mieux pour elles, c’est apparemment le sens de l’histoire. Ce qui l’est beaucoup moins, c’est la répression sur nos militants qui sont la plupart du temps le seul contre-pouvoir et les seules sources d’information dans la maison. Un exemple ? Non, plusieurs !… Essayez de trouver un compte rendu autre que celui de la CGT sur la négociation sur la formation, sur les évaluations, sur le variable…. Nous avons pu observer par ailleurs que la communication du groupe et/ou des directions passait de plus en plus par SG communities (communication après les attentats, création d’événements, scrutin sur tout et n’importe quoi, etc.). On peut ajouter à tout cela le prosélytisme organisé par la direction ou les directions locales pour les associations qui lui vont bien, telle l’amicale des cadres par exemple, qui a eu droit à un stand aux réunions des directeurs à Deauville mais aussi et surtout à la bénédiction de la DG pour faire des «opérations de marketing direct par les directeurs de DEC, PSC et CRCm pour recruter les cadres non adhérents. Il y a bien deux poids - deux mesures ! Pour l’élection au conseil d’administration, nous ne voulons pas que cet ostracisme permette à la DG de conclure que « vu le faible taux de participation à cette élection, il vaut mieux la supprimer, elle ne sert à rien»… comme pour les prudhommes par exemple.

 

 

HOLD UP

Il n’aura pas fallu longtemps non plus à la DRH pour confirmer nos craintes sur la reprise en main du service social. Pour mémoire, le comité central d’entreprise avait contesté le remplacement de la conseillère-chef du travail (la « chef » des assistantes sociales) par un membre de la DRH. La procédure s’était terminée par un jugement confirmant la vision des élus du CCE. La direction a donc fait appel de la décision. Et, pour éviter le risque d’être contredite par le juge une seconde fois sur le fond, la direction a obtenu un vote des élus CFTC-CFDT-SNB pour mettre fin à la procédure sans prendre le moindre engagement (… le même jour que la signature du pseudo accord salarial 2015) ! Conclusion, la direction vient de nous expliquer que la disparition du service social de RH Online s’inscrivait dans « le cadre d’une démarche RH ». Si vous avez besoin de contacter votre assistante sociale, vous devriez maintenant passer par votre RH …. Vous imaginez l’indépendance et la confidentialité de la démarche ??? Nous avons exigé que l’accès direct soit rétabli, sans obligation de passer par la ligne RH. A suivre.

 

  


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AU BON BEURRE

La dépêche de l’AFP n’a pas soulevé grand intérêt, le mail à tout le personnel (tiens, c’est donc encore possible), non plus. Ainsi, Frédéric Oudéa sera bientôt DG tandis que l’italien Lorenzo Bini Smaghi deviendra Président. Nomination très honorifique, mais fort bien rémunérée pour cet ancien de la BCE, les rênes restant dans les mains du DG. Il ne sera pas seul à profiter des largesses de la maison, un autre futur désoeuvré accédera au poste de vice-président, l’actuel PDG de GDF-SUEZ, a défrayé la chronique avec la retraite chapeau de 21 millions d’€ (plus de 800.000€ /an) qui lui est promise à partir de son départ en 2016… il fallait bien prévoir une petite compensation supplémentaire pour cet expert qui présidera le comité des rémunérations d’un conseil d’administration qui ressemble de plus en plus à une épicerie de luxe. Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, avait invité Gérard Mestrallet à tirer les conclusions de la désapprobation du gouvernement. On peut dire qu’il a été écouté. Il est vrai que le « haut comité de gouvernement d’entreprise » avait validé ladite retraite « supplémentaire ». Un esprit mal tourné ne manquerait de conclure que ce bla-bla sur la gouvernance n’est que poudre aux yeux, et que, décidément, la finance n’est qu’affaire de pouvoir et de cupidité. Le futur Président en a-t-il pris conscience, malgré son passage à la (trop) fameuse École de Chicago, celle qui fût le creuset de l’ultra libéralisme ? On attend avec intérêt la discussion entre celui qui vient d’écrire un brûlot contre les politiques européennes d’austérité et son DG qui affirmait encore récemment que le plus important est que la Grèce rembourse ses dettes.

 

MERCI

Il n’y a pas que la direction qui renouvelait sa gouvernance. Les élections des 2 représentants des salariés au Conseil d’Administration se sont achevées le 21 janvier. Ce premier tour des élections a battu un record historique d’abstention. Avec seulement 17,39% de participation et sans qu’aucun candidat n’ait obtenu la majorité des voix, un second tour est rendu nécessaire. Il se déroulera du 12 au 19 mars prochain. Une séance de rattrapage en quelque sorte pour celles et ceux qui ne se sont pas exprimés au 1er tour. Il semble que le contexte « post attentat » ait rendu ces élections un peu secondaires pour beaucoup de salariés. De plus si elles restent les dernières élections d’ampleur nationale, le conseil d’administration parait, à tort, bien éloigné des préoccupations quotidienne des salariés. C’est en effet, là que sont débattues les politiques salariales, les réorganisations, etc. Enfin, cerise sur le gâteau, la campagne active sur les salaires que nous avions menée en intersyndicale, s’étant soldée par la signature de 2 syndicats, a certainement désabusée bon nombre de salariés – qui ont mis toutes les organisations syndicales dans le même sac. Malgré cela, nous pouvons être satisfaits car la position de la CGT est confirmée et amplifiée (malgré la candidature supplémentaire de FO). La CGT est deuxième dans le collège des techniciens, à 270 voix du 1er. La CGT est deuxième dans le collège cadres, à 500 voix du 1er. Nous étions 3ème en 2012 dans chaque collège. La CGT obtient tous collèges confondus 23% des voix exprimées (malgré une candidature supplémentaire). Le SNB confirme sa position de 1ere organisation syndicale avec 29,29% et la CGT est maintenant, à 61 voix près, au coude-à-coude avec la CFDT (qui perd 2,6% et près de 900 voix). La CFTC perd 2,6% et plus de 700 voix. L’absence de majorité au 1er tour nous fixe le nouvel objectif : confirmer et amplifier nos bons résultats dès le 12 mars !

 

 

 


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VOX POPULI

Ce peuple que d’aucuns disaient soumis et individualiste a parlé, par millions dans toute la France. Il a porté une exigence de liberté, d’égalité et de fraternité qu’il ne faudra pas laisser s’éteindre. Vox populi, vox dei, cette exigence, les citoyens l’ont portée ensemble auprès de leur classe politique, il lui revient maintenant d’en tirer les leçons. C’est possible, nous y croyons. C’est ainsi que nous avons construit notre CGT à la Société Générale, à l’image de ce que nous voulons : libre et fraternelle, capable de rassembler toutes les diversités d’opinion et d’origine dans un but commun..

 

CARNET DE NOTE

La CGT avait obtenu de Frédéric Oudéa lui-même l’ouverture d’une « concertation » pour retravailler le processus d’évaluation quelques années après son déploiement dans le groupe. Notre objectif visait à supprimer les niveaux d’évaluations qui détournent le processus de son objet originel (pour en rester à la rédaction de commentaires sur la réalisation des objectifs qui permet souvent d’objectiver la situation sans a priori, ni contraintes). De fil en aiguilles, les quelques 5 réunions auront examiné les différentes phases du processus d’Evaluations. Vous pouvez retrouver les seuls comptes rendus disponibles à la SG sur l’intranet CGT. Devant le refus obstiné de la direction de retirer les niveaux d’évaluations, nous avons bataillé pour apporter des droits nouveaux et des garanties nécessaires à l’exercice. Ceux ci feront prochainement l’objet d’une mise à jour de l’instruction 13.672, qui fait force de loi en la matière à la SG. Nous sommes par ailleurs ré-intervenus au sujet de la concertation sur l’attribution du variable. Le représentant de la direction nous a répondu dans un premier temps que le sujet avait été traité par la signature de l’accord salarial ! Nous lui avons expliqué que ce ne sont pas quelques statistiques, sur une dizaine de métiers du réseau, qui vont résoudre la problématique sur la distribution du variable à la SG et de ces critères d’attribution. On se demande qui décide vraiment dans cette maison, la Direction Générale ? son PDG ? la DRH ? les branches ?…Il y a près d’un an que Frédéric Oudéa avait lui-même consenti à la CGT une concertation sur le sujet, pas la mendicité pour avoir 2 ou 3 pages de stats, en échange d’une signature d’un accord salarial au rabais !

 

A VOUS DE NOTER

L’autre méthode d’évaluation ne vous concerne a priori que comme évaluateurs. Il s’agit des élections des représentants des salariés au Conseil d’Administration de la Société Générale, qui s’ouvrent aujourd’hui et se terminent mercredi prochain à 14h. Et si on vous parle d’évaluation, c’est tout simplement que, par votre vote, vous êtes également en position d’évaluer le travail des organisations syndicales qui présentent des candidats. A vous de donner votre voix à celle que vous estimez être non seulement la plus à même de porter votre voix et défendre vos droits mais aussi la plus cohérente dans ses actions. Par exemple, celle qui ne vous demande pas de vous mobiliser contre un accord salarial indigne pour s’empresser de le signer dans les heures qui suivent… Attention aussi, car l’abstention sera un prétexte de plus pour changer le mode d’élection, dans lequel vous risqueriez de perdre une partie de votre liberté d’expression. 


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Ô MÂNES DE CHARLIE

« Je suis Charlie », ce slogan, bien trop oecuménique n’est pas du tout dans la nature de Charlie Hebdo, qui portait un esprit critique bien soixante-huitard et pas du tout consensuel. Les mânes de Charlie doivent bien rigoler là-haut d’entendre les cloches de Notre-Dame sonner pour eux. Cependant, l’émotion légitime suscitée par cet acte odieux est partagée par tous, et c’est bien. Le personnel de la Société Générale a largement participé à la minute de silence organisée le jour de deuil national. Plus de 1200 salariés ont répondu à l’appel au rassemblement au pied des tours de la Défense, sous la pluie battante, et aussi dans bon nombre d’agences, parfois avec le soutien de la Direction. Beaucoup se sont émus du silence assourdissant de la Direction. Parfois, des messages de la COM ont été relayés. Le reste s’étant contenté d’un soutien trop discret sur SG communities. Mais, au-delà de l’émotion, le rassemblement derrière « la liberté d’expression » et de la défense de « la liberté » que nous serions tous à chérir interroge. Qui ne se souvient du 11 septembre, et de l’espoir qu’un tel acte serait à l’origine d’une prise de conscience universelle ? On a vu ce que ça a donné, aussi bien du côté des terroristes islamistes que des puissances occidentales. Espérons encore que cet attentat provoquera un sursaut et l’engagement de tous, musulmans de France compris, dans l’éradication de tous les fondamentalismes et leurs avatars, religieux ou non. Après tout, il n’y a pas bien loin entre les autodafés nazis et l’attaque contre Charlie Hebdo : il s’agit de tuer la liberté de penser. Ce qui est impossible heureusement. C’est pourquoi nous préférons les mots de Saint Just : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».

 

CONSTRUIRE ENSEMBLE

Depuis de nombreuses années maintenant, les salariés de la Société Générale ont pu mesurer le travail des représentants de la CGT. Informer, écouter, débattre, pour au final, décider ensemble sont les maitres mots de notre pratique syndicale et forgent les liens que nous avons tissés avec les salariés, principalement dans les moments difficiles d’ailleurs... Suppression d’emplois, PSE, mais aussi par exemple, Mikado, Roméo, auront mis en exergue la nécessité d’avoir des représentants du personnel, combatifs, disponibles et à l’écoute. Les élections du Conseil d’Administration qui s’ouvrent le 15 janvier (à partir de 10H00) et s’achèveront le 21 janvier (à 14H00) vont être le moment où vous devrez utiliser une liberté d’expression qui existe dans l’entreprise : le vote. En ces temps dramatiques, qui nous permettent de mesurer le prix des libertés dont nous disposons, ne pas voter serait un contre sens historique et une erreur individuelle.

 

QVT

La première réunion de négociation de l’année 2015 aura eu lieu le 8 janvier. La QVT (la qualité de vie au travail en DRH’Langue) a été l’occasion d’un premier échange sur les bases d’un texte remis aux organisations syndicales quelques jours auparavant. Nous sommes donc intervenus pour que les bons et pieux principes mis en avant dans le projet se concrétisent par des mesures dans la vraie vie. Les propositions dont nous allons débattre devront répondre, enfin, à l’objectif fixé depuis de trop nombreuses années : faire dégringoler le stress dans l’entreprise.

 


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Union Générale Tunisienne du Travail - Condamnation de l’attaque terroriste contre Charlie Hébdo


La Fédération Générale des Banques et Etablissements financiers Tunisie( FGBEF- UGTT )en son nom et aux nom de tout les travailleurs et syndicalistes du secteur condamne avec la plus grande détermination la lâche attaque terroriste brutale et inhumaine commise contre le journal Charlie Hebdo. Cet un acte barbare intolérable qui nous interpelle tous en tant qu’êtres humaines qui est perpétré avant tout contre la démocratie et la liberté de presse.

Nos premières pensées attristées vont aux victimes et à leurs familles à qui nous exprimons notre totale solidarité dans la terrible épreuve qui les touche.

 

Dans ce contexte international plein de tensions et ce déferlement du terrorisme et du fanatisme aveugle dans le monde et que la Tunisie est aussi entrain de subir ,nous appelons nos camardes syndicalistes dans le monde à renforcer nos rangs pour participer à la lutte contre ce fléau et ses racines et à faire échouer les délires de ces groupes terroristes fanatiques et sanguinaires et leur commanditaires et à défendre et promouvoir les valeurs universelles de droits humains de démocratie , de liberté dont la liberté de presse .


En ces moments graves, nous réitérons notre compassion, notre solidarité aux victimes et à leurs familles

 

Le Secrétaire Général

JELLALI ABDELHAMID

 

Le Secrétaire Général Adjoint
Relations Internationales
NOOMEN GHARBI

BONNE ANNEE !

… à vous et à vos proches. S’ils sont traditionnels, ils n’en sont pas moins sincères. Ils s’adressent en priorité à vous, mais nos voeux sont aussi syndicaux. Avant de passer à l’autre tradition du début d’année, la galette, nous avons déjà du pain sur la planche. La négociation des salaires à peine expédiée, d’autres sujets reviennent au menu, évaluations professionnelles, conditions de travail, rémunération variable… tout plein de bonnes occasions pour mesurer que les bons voeux ne restent pas seulement des bonnes intentions !

FORMATION

Au-delà du sujet qui fâche, les salaires, une autre négociation s’est déroulée ces derniers mois : celle sur la formation professionnelle (cf. docs et cr sur l’intranet CGT). Hérité d’un accord national entre le MEDEF et l’ensemble des confédérations syndicales (sauf la CGT), traduit dans une loi qui aura nécessité une multitude de décrets de tous genres, le sujet aura nécessité une bonne dizaine de réunions pour faire entrer les nouvelles dispositions légales dans les droits et garanties qui existaient déjà dans les accords SG. Il aura fallu batailler quelques réunions, par exemple, pour que ne passe à la trappe tout l’encadrement que nous avions réussi à construire afin que les retours de congés maternités se passent sans trop de dégâts. Par ailleurs, la nouvelle loi prévoit un entretien individuel obligatoire tous les 2 ans. L’occasion pour la direction d’essayer de faire disparaître ces entretiens pré-départ et pré-retours, qui permettaient de gérer au mieux, la volonté des salariées concernées et des possibilités d’affectation. Au final, sur ce point, l’accord soumis à la signature réaffirme les droits et garanties actuelles. L’autre grande nouveauté de cette avalanche de décrets qui va définir la formation professionnelle, aura été la fin du DIF au 1er janvier 2015, pour le remplacer par le compte personnel de formation (CPF). Les heures de DIF sont transférées dans le CPF, celui-ci restera ensuite attaché au salarié (même s’il quitte l’entreprise). L’ensemble des comptes est dorénavant géré par la Caisse des Dépôts et l’utilisation de ces heures nécessite l’accord de la SG, si elles ont lieu en tout ou partie sur le temps de travail. Chaque demande devra recevoir une réponse de la direction dans les 30 jours qui suivent le dépôt de la demande. Le projet d’accord est soumis à signature jusqu’au 7 janvier. Avant d’apposer sa signature sur le projet et fidèle à ses habitudes, la CGT consulte l’ensemble des salariés. Vous avez donc jusqu’au 6 janvier, au soir, pour nous donner votre avis.

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Tous les 3 ans, les salariés de la SG devront renouveler leurs représentants au Conseil d’Administration. Cette fois ci, les élections auront lieu du 15 janvier (10h00) au 21 janvier (14h00). Seront à élire, un représentant des techniciens et un représentant des cadres. Le scrutin se fera par vote électronique. C’aurait pu être une bonne façon d’utiliser intelligemment la fameuse tablette, mais celle-ci n’a été remise qu’à 200 salariés pour l’instant. Avec ou sans tablette, l’intérêt du vote n’en reste pas moins important. Cette élection est la seule qui subsiste à la SG, d’ampleur nationale. Elle est donc un véritable baromètre employeur. Une bonne résolution en ce début d’année : bloquer 5 minutes entre le 15 et le 21 pour envoyer au Conseil d’Administration des représentants sur qui on peut vraiment compter !


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PLAYING FOR NAO … COUAC !

C'est donc sur une fausse note que la négociation sur les salaires 2015 a trébuché. En effet, la signature par 2 organisations syndicales est non seulement un mauvais coup pour nos salaires, mais en cédant au chantage de la direction, c’est aussi un bien mauvais signal envoyé à la direction. Les 5 syndicats avaient demandé à être reçus par Fréderic Oudéa pour trouver une sortie à la crise actuelle. Sans réponse depuis le 8 décembre, ils ont saisi l'opportunité du passage de Séverin Cabannes, représentant la Direction Générale en séance plénière du Comité Central d'Entreprise, pour lui demander si la DG avait l'intention de se préoccuper de nos basses demandes matérielles. Il a répondu en précisant qu’il était « favorable à la poursuite du dialogue social dans son cadre normal» et que par conséquent, il mandatait immédiatement le Directeur des relations sociales pour qu’il ré-ouvre la négociation annuelle sur les salaires et qu’il fasse part de la nouvelle proposition de la direction. La CGT a répondu que le Directeur des relations sociales avait déjà été aubout de son mandat, atteint la limite de la légitimité pour reprendre la négociation et qu’en tout état de cause, s’il revenait avec une mesure insuffisante, c’était prendre le risque de maintenir le conflit ouvert. Le Comité Central d’Entreprise a donc été suspendu, le temps de cette nouvelle réunion. Accessoirement, Séverin Cabannes en a profité pour se faire la belle, en précisant qu’il ne serait plus disponible pour une reprise de la réunion. La direction a donc présenté une nouvelle proposition de supplément d'intéressement qui passe d’en moyenne 200 euros à … (attention les cardiaques, ça décoiffe !) … 300 euros bruts ! Versée en fonction du salaire cela donne 400 euros pour les salaires jusqu'à 28.000 euros, puis dégressive au-delà, pour atteindre 200 euros au-delà de 49.000 euros. En parallèle, la direction a rappelé son chantage : si vous signez cet accord, vous permettez la signature des nouvelles dispositions de l’accord social (+2 jours de paternité, évolutions des grilles de minima, etc). Nous avons dénoncé une nouvelle fois ce chantage, indigne du dialogue social d'un groupe comme la SG. Le Directeur des relations sociales avait à peine fini sa présentation des nouvelles propositions à 11h00, avant même que l’encre soit sèche, l'accord était déjà signé l'après midi.  «C’était ça ou rien » a déclaré à la presse un représentant de l’une des 2 organisations syndicales qui auront finalement succombé au chantage. C’est exactement le contraire de la volonté exprimée par les salariés qui ont signé la pétition et manifesté d’une manière ou d’une autre leur mécontentement face à une rupture dont on constate de plus en plus les effets.

UN CLIC POUR UNE CLAQUE AU CA

Nombreux sont les messages de soutien de la part de salariés pour nous remercier du travail fourni et de la transparence des informations transmises au fil de l’ensemble des négociations. Même si parfois, ces collègues ne partagent pas nos positions, voire s’y trouvent confrontés. Le débat a lieu, il permet d’avancer et c’est bien là, notre objectif. Elections obligent, nous vous proposons un bon moyen de prolonger ces encouragements : si comme nous, vous pensez qu’avoir un représentant de la CGT au Conseil d’Administration peut changer les choses et qu’il est nécessaire d’avoir un vrai contre pouvoir dans l’entreprise, participez à l’appel des salariés à voter pour la liste CGT. Envoyez vos Nom – Prénom – Profession – Service ou Agence à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Vous serez alors le « plus » dans la campagne qui s’ouvre pour renouveler nos représentants au Conseil d’Administration. Et nous savons que ce sont ces « petits plus » qui font les plus grosses surprises.


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PLAYING FOR NAO … SUITE Il était assez savoureux de lire dans la presse que la DRH considérait les revendications salariales syndicales comme « déraisonnables» alors qu’un quart des salariés venaient de faire grève pour acter leur mécontentement sur le sujet. Nous étions plutôt habitués à subir des reportages au « 20 heures » sur le retour d’un « patronat de combat » sifflant et vociférant dans leur manif, tout en allant de provocation en provocation, le tout après avoir empoché 40 milliards d’allègements de charges. A la SG, nos revendications seraient même de nature à constituer une menace sur l’emploi. Rien que ça. Nous n’aurions donc plus qu’à attendre les fruits d’une nouvelle formule d’intéressement-participation, pleine d’espoir. Mais ce que nous disons et répétons depuis le début est qu’une répartition de la masse salariale plus juste, moins inégalitaire, mieux répartie et moins opaque, permettrait d’avoir une mesure d’augmentation collective. Certes, cela veut dire qu’il faudrait renoncer, en partie, à l’individualisation extrême, à l’aspect discrétionnaire du variable, à la plus «grande discrimination» réclamée, etc. Que cela complique les débats au Conseil d’administration, on peut l’entendre… mais prétendre que cela susciterait des charrettes de licenciements, c’est pousser le bouchon un peu loin. LAST, BUT NOT LEAST Après la grève du 5 décembre dernier, se tenait donc la dernière négociation officielle programmée sur les salaires. Entre temps, les 5 syndicats avaient invité les salariés à venir se rassembler devant les tours SG de la Défense. En fait, le rassemblement a eu lieu…

CARTON ROUGE

Difficile de faire un bilan précis au moment où ces lignes sont écrites. Il est certain qu’un nombre assez significatif d’agences n’auront pas pu ouvrir, que d’autres auront pris le risque d’ouvrir dans des conditions parfois hallucinantes. Les contacts que nous avons eus avec les collègues pendant les  jours qui ont précédé ce mouvement social ont démontré au-delà de la question salariale, la nécessité de replacer les salariés au centre des objectifs de la maison. Après 3 années sans augmentation collective, la pétition de soutien aux propositions syndicales signée par près de 15.000 d’entre nous et la grève du 5 décembre suffiront elles à faire comprendre à la direction la nécessité de revoir sa copie ? Le communiqué aux Ambassadors la veille de la grève laisse transparaître la fébrilité et le malaise de la DG. Ses réponses aux média : « Il reste la réunion du 8 et sans préjuger de l'issue des négociations, nous tenons à privilégier le dialogue avec les partenaires sociaux qui se poursuit » peuvent le laisser penser. C’est bien pour cela que les organisations syndicales vont maintenir la pression car la lutte contre la rupture du pacte social continu. Les 5 syndicats ont invité les salariés proches de la Défense à venir préparer cette dernière réunion en participant à un rassemblement aux pieds des Tours où se déroulera cette négociation.

AUDACITER CALOMNIARE

L’affaire de l’appartement, puis du bureau du Secrétaire Général de la CGT, Thierry Lepaon, suscite de nombreux commentaires et réveille toutes les rancœurs et rancunes de ceux qui ont toujours rêvé la disparition de la plus vieille centrale syndicale de France. L’intéressé s’en est expliqué au club de la presse d’Europe 1. Non, ce n’est pas lui qui a choisi ou exigé quoi que ce soit, et oui, il pense aussi que ces factures peuvent être excessives… Il a également souligné qu’une enquête était en cours. La semaine dernière, l'Express en rajoute : il a touché une indemnité de départ en quittant la Normandie pour Montreuil. Nous, la CGT de la Société Générale, ne sommes pas sûrs que cette histoire soit au centre des préoccupations du personnel. Cela dit, nous sommes inquiets de ce qui est à l’origine interne de ces publications dont le but caché est de combattre l’orientation que porte le nouveau Secrétaire Général de la CGT. Il serait "sur un siège éjectable", la commission exécutive qui doit se réunir le 9 décembre prochain  devrait « statuer sur son sort ». Quelque soit l’issue finale de cette histoire, sur le fond, ce qu’il faut dire, c’est que certains ne veulent pas que la confédération soit à l’image de ce que nous sommes nous-mêmes, un syndicat qui a pour objectif d’être efficace, utile et solidaire, un syndicat pour toutes les catégories, cadres, femmes, précaires comme l’a dit Thierry Lepaon. Que la CGT soit une organisation dans laquelle des points de vue différents puissent s’exprimer, « c’est bien ainsi et c’est normal, selon sa place, dans l’entreprise, sur un territoire ou à Montreuil » souligne-t-il. Que « L’entreprise est une communauté composée de dirigeants et salariés… qui doivent pouvoir réfléchir et agir ensemble dans son intérêt » comme il l’a déclaré. On comprend que cette vision ne convienne pas à quelques nostalgiques qui ont préféré choisir les eaux boueuses de la calomnie pour tenter de l'évincer et ramener la CGT 30 ans en arrière.

 

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LES MAUVAIS COUPS

L’avantage, c’est que maintenant chacun sait et connaît les mauvais coups qui sont préparés. Ils sont nombreux et de taille. Le Président, le nôtre, l’a dit et répété, le problème en France : les salaires sont trop élevés. D’où la position jusqu’au-boutiste de la Direction Générale de refuser à l’avenir les augmentations collectives de salaires. Cette semaine, ce sont les médias qui ont relayé le rapport Pisany-Enderlein, symbiose de la pensée technocratique qui réclame une purge : suppression des négociations salariales obligatoires, remise en cause des 35 heures. Rien que ça ! De son côté, ce que prépare le banquier de Bercy qui se déclare « à l’aise » avec le rapport Pisany-Enderlien, c’est de faire tout pour faciliter la vie de la DG pour le prochain PSE ! Après l’accord ANI qui a restreint les droits et les délais, auquel nous n’avons échappé que de peu grâce à l’accord que nous avons signé en février 2013, le projet de loi «pour l’activité» en préparation «corrige les imperfections de la loi sur la sécurisation de l’emploi» !!! ... c’est à dire les aggrave, «pour sécuriser juridiquement les salariés et les entreprises». De quoi s’agit-il ? Essentiellement de permettre qu’un PSE soit élaboré sur un établissement distinct, et de laisser à l’employeur le choix de fixer l’ordre des licenciements. Rien que ça (bis) ! Autrement dit, de scier les 2 piliers sur lesquels nous nous étions appuyés pour obtenir un accord garantissant l’emploi aux salariés qui ne voulaient pas partir. Pour parachever le décor, le trublion du Medef tente de mobiliser ses troupes et relance son refrain poujadiste sur l’insupportable situation des entreprises pour réclamer la suppression de l’ISF. Un certain Michel Colucci disait il y a quelques années : « Ne prenez pas aux riches, les autres sont beaucoup plus nombreux ! »… Mais çà, c’était avant… avant de devoir créer les Restos du Cœur. Et l’on s’étonnera ensuite que « les élites » soient décriées… Pour nous, il y a un remède contre les mauvais coups de cet hiver, restez au chaud le 5 décembre ! Il est suffisamment rare que les 5 organisations syndicales de la Société Générale l’envisagent et estiment que la grève est la seule alternative pour modifier notre avenir, pour ne pas entendre et suivre l’appel à la grève du 5 décembre. Au-delà de la question des salaires 2015, chacun a bien en tête la rupture qui est en train de se mettre en place. La volonté de suppression du plan mondial d’actionnariat salarié avait annoncé la couleur. Le maintien du régime sec en termes de salaire et comme seule stratégie, n’est pas acceptable. Il faut contrer l’orientation prise par la Direction Générale. Elle ne sera pas spécifique à la problématique des salaires. Le paiement des 3 jours de carence n’est, pour l’instant, plus garanti à partir de 2015 ! Bizarrement divers dossiers de réorganisations attendent patiemment (ou prudemment) sur le bureau de la DRH, avant d’être transmis aux représentants du personnel pour annoncer de nouvelles délocalisations vers Bangalore et Bucarest ! Le remède que nous proposons sera d’autant plus efficace qu’il n’est pas à dose homéopathique, mais massif et à forte dose. L’intervention du personnel à la Société Générale aura souvent été décisive pour permettre à l’entreprise de survivre pendant ces 150 dernières années.  Elle aura aussi permis de construire un pacte social digne de ce nom. Cette fois ci, encore, on compte sur vous !

 

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PLAYING FOR NAO

Le hasard est parfois taquin. Très souvent les réunions de négociations sont ponctuées des répétitions de la chorale, car celles-ci se déroulent dans les mêmes locaux, proches des Tours de la Défense. Or, le 17 novembre dernier, jour de la dernière réunion de négociation sur les salaires 2015, se déroulait le soir le concert « Playing for Pleyel ». Pour une fois, la bonne musique était donc à Pleyel mais nous, nous avons subi une tout autre partition lors de la négociation. Une mauvaise partition que nous avait réservée la direction, malgré les 15.000 signatures de la pétition intersyndicale sur les salaires ... Au-delà des nombreuses signatures  recueillies dans l’ensemble des régions et des secteurs d’activité de la maison, la discussion avec les collègues a fait ressortir un fort mécontentement sur le sujet et sur quelques autres … L’annonce de l’attribution d’1,2 millions d’actions gratuites pour 6.082 salariés (soit environ 40 millions d’€), la suppression du PMAS (le plan annuel d’actionnariat salarié et la décote de 20% des actions SG), la baisse ces dernières années de l’intéressement-participation, l’arbitraire de la part variable, font que l’annonce de la « fin des augmentations collectives » risque d’être la pilule de trop.   « Vous avez entendu Monsieur Oudéa lors de votre dernière rencontre » a dit d’entrée de jeu Jean Francois Climent pour expliquer que la direction maintenait son choix de « ne pas augmenter les salaires à partir de 2015 », ni sous forme pérenne, ni sous forme de prime. Pour la direction, à partir de cette année, le choix est clairement assumé de n’attribuer aucune mesure d’augmentation collective. Seules des mesures collectives, liées aux résultats de l’entreprise, par l’intermédiaire de la « participation-intéressement » pourraient éventuellement donner des «bonnes primes». Les mesures individuelles et les promotions continueront à récompenser les plus méritants, au bon vouloir de la direction. Pour le reste, c’est niet.

UN BALLON D’ESSAI

Ce fut l’occasion de contester à nouveau le choix politique de la direction d’individualiser les augmentations de salaires … désormais à 100%. Le directeur des relations sociales aura ramé pendant quelques minutes pour tenter de nous convaincre que c’était un mal nécessaire pour pallier à la crise de confiance des analystes financiers. Nous lui avons donc rétorqué que ce qui aura permis à la SG de survivre ces 150 dernières années aura souvent reposé sur l’investissement de son personnel. Mais l’enjeu de cette discussion dépasse la confrontation des arguments. Cette fois-ci la question est d’apporter à l’avenir un minimum d’évolution pour chaque salarié – ou pas. Nous avons vu ces dernières années, s’inverser la proportion des «augmentations collectives » et des « augmentations individuelles ». Maintenant, même ces dernières disparaissent parfois lors des changements d’affectation (poste/métier) et souvent ne servent qu’à maintenir le pouvoir d’achat, leur fréquence moyenne se réduisant aussi. Par ailleurs, les variables sont volontairement de plus en plus discriminants. Au bout d’une heure de réunion, la messe était dite. Les 5 organisations syndicales, outrées du « jusqu’au-boutisme » de la direction, n’avaient d’autre choix que de décider une journée de grève, le vendredi 5 décembre. Il faut que chacun comprenne bien que c’est malheureusement l’ultime possibilité pour mettre à mal ce virage dangereux pris par la direction. Chacun peut comprendre qu’au-delà de la question des salaires, c’est tout le pacte social qui est ainsi remis en cause. Qu'en sera-t-il des discussions sur l'avenir du réseau dans de telles conditions ? Et des évolutions structurelles ou géographiques des services centraux ?

 

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LE MYTHE DE SISYPHE

Il était 16h00, dans la salle du petit conseil, quand le président est arrivé, ponctuel à ce rendez-vous désormais régulier avec les responsables syndicaux nationaux. Après un bref exposé de la situation et des comptes de la maison publiés le jour même (le 6 novembre), le gros de la discussion aura bien sûr traité des salaires… mais pas seulement. Depuis notre dernière rencontre, 2 événements ont marqué l’actualité : la réussite des stress tests et la publication des derniers résultats. L’environnement économique n’a pas été très bon  et s’est même détérioré cet été. L’environnement fiscal et réglementaire fait sortir de ses gonds notre hôte du 35ème. A la taxe systémique d’1 milliard par an depuis 2010, la création d’un fonds européen supplémentaire de 50 milliards risque de coûter annuellement à la SocGen 2 milliards supplémentaires … non déductibles. De quoi s’étrangler ! Côté réglementation, le FSB travaille sur la résolution des grosses banques et tente de définir un « Total Loss Absorbing Capital ». Ce qui aurait pour conséquence, d’alourdir les exigences en capital. Au final, « une situation injuste » pour le PDG qui dénonce ainsi la situation schizophrénique où l’on demande de plus en plus de crédits pour les entreprises tout en cumulant contrainte sur contrainte. Malgré cela, nous avons passé la « visite médicale » et les « tests d’efforts » avec succès … et la France est le seul pays d’Europe où les crédits aux entreprises augmentent.

PROFOND MALAISE

Le tour de table des représentants syndicaux a permis à chacun de revenir sur la nécessaire augmentation collective des salaires et sur la pétition qui circule avec un certain succès. Il faut reconnaître d’ailleurs que la sortie du directeur des relations sociales sur le fait que « le personnel ne se plaint pas » de la politique salariale a eu un franc succès aussi. La CGT a donc saisi cette rencontre pour dire au PDG que le mécontentement est bien réel sur la politique salariale et qu’il serait dangereux de le sous-estimer. La tournée avec la pétition est significative, elle permet non seulement de recueillir de très nombreuses signatures, mais au-delà, les discussions révèlent un malaise profond. Nous avons demandé à Frédéric Oudéa de bien mesurer cette année la proposition qui devra être faite en négociation pour rééquilibrer les dérives de la politique d’individualisation des salaires. Nous lui avons rappelé que cela faisait aussi partie du pacte social.  Nous avons remis sur la table la questiondu poids de l’enveloppe des augmentations collectives qui permet d’apporter un correctif aux autres éléments de la rémunération individuelle, variable, qui résulte du choix politique de la direction. La primette de l’an dernier était de 7 millions d’euros, tandis qu’en variable la direction distribuait à la tête du client, plus de 100 millions d’euros (hors bonus !). Seul cechoix permet de faire varier le salaire à la baisse d’une année sur l’autre, d’où la volonté de la direction de ne pas y renoncer. Pour comparaison, nous avons chiffré la demande intersyndicale à 30 millions pour l’augmentation pérenne et 25 millions pour la prime.    Enfin, nous sommes revenus sur la nécessité d’entrer dans la gestion des projets d’emménagement du pôle Est de Paris (Val de Fontenay) qui devrait voir transiter d’Ouest en Est environ 4.500 postes. Sur ce point, Frédéric Oudéa a décidé d’ouvrir une discussion dès le début de l’année 2015. « Vous avez raison, il faut s’y prendre en amont. C’est un beau projet, ce serait bête de le rater

 

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SATISFACTION (I CAN’T GET NO)

Les NAO, les négociations annuelles sur les salaires ont été ouvertes le 29 octobre. D’entrée de séance, Jean Francois Climent, le directeur des relations sociales a dressé un habituel bilan satisfait de l’évolution des salaires en 2014. La prime versée en janvier a eu, d’après lui, des « effets assez significatifs» et par ailleurs, le salaire moyen a augmenté de 2,6% en 2014. Nous lui avons fait remarquer que nous n’avions pas la même lecture de 2014. Tout d’abord « l’effet significatif » de la mesure de janvier se limite en réalité à une prime, en moyenne de 265 euros, pour  27.618 salariés…Nous avions qualifié cette prime de « mesurette » comparativement aux autres éléments de rémunérations. L’enveloppe globale de cette mesure restera une des plus faibles constatées sur les 15 dernières années, pour un montant d’environ 7 millions. Par ailleurs, 49% des salariés n’ont pas bénéficié d’augmentation l’an dernier. La mesure pour les cadres de + de 50 ans n’a concerné que 38 personnes ! Au final, nous avons donc demandé si nous négociions réellement et significativement en constatant que la mesure collective (celle négociée l’an dernier avec les syndicats) n’aura pesé qu’à hauteur de 0,4% de l’évolution salariale moyenne. Les mesures de révisions individuelles sont, à 70%, des mesures décidées par la direction. Les autres mesures sont des applications automatiques d’accords signés (dont le statut social de 2000, qui reste une exception dans le monde bancaire français). Sur le variable, nous avons rappelé que le sujet suscitait un fort mécontentement tant par l’opacité dans laquelle il est attribué, que par les inégalités et injustices qu’il peut engendrer. Aucune réunion n’a eu lieu sur le sujet pour l’instant, malgré l’engagement de Fréderic Oudéa en février dernier. La première rencontre sur le sujet devrait se dérouler le 25 novembre. Si l’on replace cette situation dans un contexte plus large, les sujets de mécontentement collectionnés en 2014 n’ont pas manqué (suppression du PMAS, baisse des dernières enveloppes de la participation / intéressement, attribution de 1,2 million d’actions gratuites à 6.082 salariés, augmentation des fixes des mandataires sociaux pour les préserver des nouvelles réglementations limitant le variable, etc.). Nous avons prévenu la direction : « Votre politique salariale est un vrai cocktail Molotov qui pourrait bien vous exploser à la figure».

IL N’EST PIRE SOURD

Les 5 syndicats ont demandé d’augmenter de 2% les salaires de l’ensemble des salariés (avec un plancher de 500 euros), d’octroyer une prime de 750 euros, une révision de la grille des minima et une révision pour les cadres de + de 50 ans. La direction a déclaré n’avoir aucun commentaire à faire à ce stade de la discussion, mais le directeur des relations sociales n’a pas pu résister à la tentation de déclarer que ces revendications étaient étonnantes, car elles ne tiendraient pas compte de l’environnement. Il a ajouté que le personnel ne souffre pas en termes de rémunération et « d’ailleurs, le personnel ne s’en plaint pas ». « C’est bien ce que nous allons essayer de vous démontrer» avons-nous répondu. Après 2 heures de discussion, la messe était dite. La prochaine réunion est prévue le 17 novembre. C’est à ce moment que l’on connaîtra la réelle position de la direction. D’ici là, pour l’aider à réfléchir et prendre en compte ces demandes, les 5 syndicats invitent chaque salarié à soutenir leur action en signant une pétition,  qui doit être massive si l’on ne veut pas que perdure une situation où il n’y a plus d’augmentation pérenne et collective des salaires, au profit d’une politique salariale totalement et arbitrairement individualisée.

 

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LA GANGRÈNE

En Corse, Yoann et Sofia, nos 2 collègues de Balagne, ont à nouveau subi une agression, accompagnée cette fois-ci de menaces de mort. Un cercueil peint sur le mur de leur résidence portant l'inscription "dernier avertissement".  Nous les avons assurés de notre soutien, de notre détermination à les aider dans ces épreuves et nous allons mettre chaque intervenant face à sa responsabilité dans cette terrible histoire. La CGT de Haute-Corse a illico publié un communiqué pour dénoncer ces faits infâmes et indignes, qu'aucune cause ne peut justifier. Yoann et Sofia sont salariés Société Générale, tout comme vous et c'est en cette qualité qu'ils sont visés depuis un an. C'est purement insupportable et inacceptable. Une nouvelle fois, nous le ferons savoir. Se taire, c'est cautionner. Ne rien faire, c'est laisser les idées xénophobes et racistes prendre une place insupportable dans un monde moderne et ouvert. L'invention du slogan "la valise ou le cercueil" par l'OAS a fait des petits, mais toujours dans les eaux glauques de la xénophobie et du racisme. La République est, depuis 1792, une et indivisible, les Corses l'ont prouvé contre le nazisme comme en témoignent les noms de nombreux bateaux de la SNCM ou de rues de Paris. Que diraient Fred Scamaroni, Danielle Casanova, Colonna d'Istria, Giovoni... de ces agissements ! Nous sommes leurs véritables héritiers, et non les fascistes qui ont brûlé la voiture de Yoann et Sofia.

 

IN NOMINE PATRIS

L’histoire commence avec un client qui demande la renégociation du taux de son prêt immobilier à son agence. L’agence lui fait une proposition selon les barèmes actuels. Et c’est à ce moment que l’histoire dérape : le client n’est pas content, il écrit au Délégué Régional et à Frédéric Oudéa ! Le Directeur de l’Agence et le RCL confirment au client la proposition faite par le conseiller. Le gaillard est un pitbull, il prend contact avec le Directeur de la DEC de Bordeaux OUEST. Tel celui à qui on fait appel plutôt qu’à ses saints, ce dernier fait une contre-proposition plus accommodante pour le client, désavouant ainsi du même coup conseiller, DA et RCL. Bravo Monsieur le Directeur pour ce bel esprit d’équipe ! En résumé, si vous avez un truc à demander, un vœu à formuler, une prière à exaucer, vous savez à qui vous adresser !

 

ÉVALUATIONS

Une nouvelle réunion sur le processus d'évaluation s'est déroulée lundi 20 octobre. Une nouvelle fois, l'examen des kits de formation a démontré qu'il était nécessaire d'actualiser l'instruction 13.672 et pas seulement les documents de formation. Les pratiques (très locales parfois) et les dérives régulières militent en faveur d'une actualisation. Ce fut aussi l'occasion de rappeler que les 360 degrés ne sont pas autorisés, mais aussi de revenir sur la suppression des niveaux de classement qui sont le nœud du problème en détournant le processus de son objectif initial. Que nenni pour le Directeur des Relations Sociales. Ce sont les salariés eux-mêmes qui réclameraient ce classement pour "objectiver le système" ... d'ailleurs les groupes de travail RH réunis sur le sujet auraient été unanimes pour les maintenir, en tant que "moyen de reconnaissance". Les autres seraient des râleurs chroniques, réfractaires au changement.

 

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Le véhicule détruit à Calvi appartenait à un couple d'employés de la Société Générale victime de menaces à répétition

 

Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Mercredi 22 Octobre 2014 à 16:23 | Modifié le Mercredi 22 Octobre 2014 - 19:27

 

Ainsi que nous l'avons relaté ce mercredi matin, un véhicule a été détruit la nuit dernière en plein centre-ville de Calvi. Après constatations, ce véhicule qui appartient à un couple, tous deux employés à la Société Générale de Calvi a été détruit par un incendie. Sur le façade de leur immeuble, un cercueil portant les inscriptions "Dernier Avertissement"

 

Deux employés de la Société Générale, Sofia et Yoann déjà victimes de menaces sous le prétexte d'occuper des emplois "réservés à des corses" vivent un véritable cauchemar. La nuit dernière, c'est à leur véhicule  stationné dans la rue Albert 1er prolongée, en plein centre de Calvi que l'on s'en est pris, en y mettant le feu et en dessinant sur le mur de leur résidence un cercueil portant la mention "Dernier avertissement". 

 

La CGT de Haute-Corse, a adressé aux rédactions le communiqué suivant: 
"Cette nuit un nouveau cap a été franchi dans l’ignoble et la crapulerie. Nos 2 camarades salariés de la société générale en Balagne ont subi une nouvelle agression. Le véhicule de Sofia et de Yoann a été complètement détruit à l’explosif. Sur le mur de leur résidence à Calvi un cercueil a été dessiné avec l’inscription « dernier avertissement ». La CGT condamne de tels actes déjà perpétrés une 1ere fois au mois de mai dernier. Ces salariés ont obtenu leur affectation en Corse en toute légitimité. Sofia est originaire de Saint Florent et a souhaité tout simplement revenir travailler dans son pays.
Malheureusement nos 2 camarades sont depuis la cible de menaces et d’attentats ; accusés honteusement de prendre la place « d’autres Corses ». Voilà ou peuvent mener des revendications de « préférence nationale » ou de « corsisation » dans une Région ou la violence est quotidienne. Comment accepter que des salariés qui ne demandent qu’à travailler et à vivre honnêtement de leur travail puissent subir un tel acharnement et une telle violence. Cet acte odieux doit être condamné par tous les syndicats de salariés. Légitimer de tels procédés c’est nier toutes les valeurs du syndicalisme de solidarités et d’unités.

La CGT apporte tout son soutien à nos 2 camarades et demande que les lâches auteurs de tels actes ainsi que leurs éventuels commanditaires soient rapidement identifiés, jugés et condamnés".

 

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Le véhicule détruit à Calvi appartenait à un couple d'employés de la Société Générale victime de menaces à répétition

QUESTION D’HABILLAGE

Le langage varie d’une année à l’autre concernant la politique salariale, mais toujours dans le même sens. La direction avait misé l’an dernier sur la plus grande discrimination par le variable…. Cette année, l’argument pour préparer les troupes au régime sec est que « la présence d’éléments volatils dans les résultats fait que les EAS donneront des révisions individuelles réduites». La NAO qui s’ouvre le 29 octobre s’annonce sous des auspices défavorables et pourtant déterminantes pour tous.

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Comme tous les 3 ans, nous allons élire nos représentants au conseil d’administration de la SG. Cette élection devrait se dérouler du 15 au 21  janvier par vote électronique. L’occasion de sanctionner la politique de la direction générale et de choisir un vrai contre-pouvoir nécessaire dans l’entreprise. La volonté de supprimer le plan mondial d’actionnariat salarié  va certainement donner à cette élection un enjeu tout particulier. Ce sera aussi le moment pour les salariés d’y manifester leur mécontentement concernant la politique d’austérité salariale. Car c'est au CA que se décident les PSE, les délocalisations, les restructurations du réseau, la fin du PMAS, les augmentations pour les dirigeants et leurs plans d'actions gratuites…. Mais aussi que l’on pousse très fort pour réduire la part des salariés dans le capital, donc leur influence. Le vote CGT sera donc le plus sûr moyen d’exiger un changement d’orientation et de s’assurer que les représentants des salariés ne se laisseront pas bâillonner par le secret défense !

FORMATION

C’est donc la fin du DIF. La seconde réunion de négociation sur la mise en place de la loi sur la formation a eu lieu le 15 octobre. Le projet d’un futur accord avait été remis aux organisations syndicales  sur les points qui sont à peu près clairs dans la loi et les quelques décrets parus pour l’instant. Toutes les références au DIF sont donc supprimées. Nous nous sommes donc échinés à reconstruire les quelques garanties que nous avions réussi à obtenir dans le cadre du DIF (formation sur le temps de travail, visibilité sur les refus de l’employeur, etc). Si le compte personnel de formation remplace donc le DIF à partir du 1er janvier, il risque de fortement déplacer la formation en dehors du temps de travail. Les prochaines réunions vont éclaircir ce point. Cette nouvelle loi sur la formation, issue d’un accord avec toutes les confédérations syndicales (hormis la CGT) prévoit aussi l’obligation d’un entretien professionnel tous les 2 ans, puis tous les 6 ans. L’occasion pour la CGT de rappeler qu’un certain nombre d’entretiens existait déjà dans notre entreprise et que nous tenions tout particulièrement à ce qu’ils soient maintenus, notamment pour les retours de congé maternité qui doivent être gérés 2 mois avant le retour effectif, afin d’éviter de se retrouver sans poste ou sur un poste incompatible avec les nouvelles obligations familiales. Pour répondre aux nouvelles obligations légales, nous avons proposé d’étendre le volet formation et plan de développement personnel dans le processus d’évaluation… Ce qui permettrait au passage de revoir le fond et la forme des évaluations, comme nous le demandons par ailleurs !

 

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PAN SUR LE BEC

C'est par un jugement du 29 août, très motivé (15 pages), que le juge départiteur du conseil de prud'hommes de Nanterre a condamné la SG dans le licenciement, en mai 2008, de l'assistant de Jérôme Kerviel. La CGT avait assuré la défense du jeune assistant embarqué dans le tourbillon malgré lui. Le juge est sévère sur les manquements de la SG dans le contrôle général des opérations et pointe l'absence de fiche de poste décrivant précisément les fonctions qui étaient les siennes, son absence d'expérience et le caractère disproportionné de la sanction. Bref, toutes choses que la délégation syndicale à la commission paritaire de recours interne avait pointées et argumentées... dès 2008, alors que la délégation patronale à cette même commission s'en tenait aux ordres. Le juge a prononcé l'exécution provisoire du jugement, une indemnité de plusieurs dizaine de milliers d'euros, assortie d'une grosse indemnité pour frais de justice, c'est dire s'il a voulu marquer le coup. Nous nous félicitons d'avoir été de ce combat et de ne pas avoir confondu le responsable avec ceux dont il a trahi et utilisé la confiance. On remarquera cependant utilement que ce succès n'aura suscité aucun écho médiatique, loin, bien loin, de la couverture des déboires constants du principal incriminé et de la célébration de sa "libération"... la notion de liberté étant pour lui confondue avec la reconnaissance de son "innocence" !

 

150 ANS ET TOUTES SES DENTS

Il pleuvait des trombes d'eau ce soir là sur le Grand Palais. Pourtant, François Hollande n'avait pas fait le déplacement, seul, Laurent Fabius était là et représentait le gouvernement aux « 150 ans de la Société Générale ». Un pince-fesses huppé de 700 à 850 invités (d'après les services de sécurité et la CGT). Les représentants nationaux syndicaux étaient presque tous présents. Nous étions donc parmi le gratin financier, invités pour célébrer l'anniversaire avec les VIP, les institutionnels, les grands clients et autres responsables de la place de Paris, invitation à laquelle nous avons répondu poliment, avec cependant quelques inquiétudes sur la soirée. L'occasion de retrouver quelques illustres personnages, parfois fort sympathiques, qui ont partagé l'histoire de la maison. Autre rencontre moins friendly pour les représentants du personnel que nous sommes, Pierre GATTAZ, le beauf en chef du MEDEF venu serrer des louches et certainement partager ses fines provocations poujadistes entre deux petits fours, de chez Le Nôtre - ça va de soi. Pizzas vertes, cahouettes bleues, la modernité de la vieille dame s’est exprimée avant de laisser place aux chorales, aux solistes et orchestres classiques. Modernité oui, mais pas de heavy metal, ni de RAP non plus. Le discours de la Direction Générale fut bref. Frédéric Oudéa eut la délicatesse d’échanger quelques mots avec nous pour convenir qu'il restait quelques pages à écrire dans un contexte particulièrement perturbé. En sortant, la météo était plus clémente et chacun a retrouvé sa condition et son chemin, pour nous la bouche de métro, vers ses propres intérêts, ses propres responsabilités, mais dans la même maison … une banque universelle qui avec son personnel aura réussi à surmonter les pires crises de son histoire … et ça, ça mériterait aussi de la reconnaissance !

 

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TRES ATTENDUES
Elles sont tombées … Les dates de négociations annuelles sur les salaires sont maintenant connues. Le 29 octobre, 17 novembre et le 8 décembre. C’est devenu traditionnel dans la maison, bien au-delà de l’obligation légale d’«ouvrir des négociations», de fixer trois dates. Une, au cours de laquelle les organisations syndicales s’égosillent à expliquer pourquoi elles demandent des augmentations collectives de salaire, la seconde, où la direction explique pourquoi elle refuse et la troisième qui lui permet de présenter une proposition qui «finalement serait mieux que rien». Alors what else ? Comme dirait George… Et bien, pourquoi pas une vraie proposition qui vienne compenser la dérive de l’individualisation des salaires ? Ce n’est pas remettre en cause gravement l’avenir du groupe que de demander un peu plus de justice dans la distribution des mesures d’augmentations. La politique de rigueur n’est pas aussi douloureuse pour tout le monde. Force est de constater que ceux qui n’auront pas eu d’augmentation individuelle pendant ces dernières années, se sont appauvris. Il y a donc une alternative à la rigueur imposée par la direction générale, c’est d’obtenir une mesure collective qui permette d’apporter un peu de justice. Pour éviter de répéter le scenario de ces dernières années, il faudra certainement que le personnel s’en mêle et se fasse entendre.

DEFENDRE L’EMPLOI
Une nouvelle réunion de la commission de suivi des PSE en courss’est tenue le 30 septembre. Dominique Barbier, représentant le CMM, nous a transmis les chiffres actualisés du PSE de GTPS. Pour obtenir les 42 suppressions de postes initialement attendues par la direction, il y a eu à ce jour 24 reclassements, 17 plans de transition d’activité, 4 départs en retraite et 3 départs volontaires. A fin juin, l’ensemble des situations individuelles des salariés des Miroirs a été traité de manière satisfaisante d’après la direction. L’immeuble doit être rendu d’ici peu. Les 11 suppressions de poste restantes sont localisées à Val de Fontenay. La résilience sur Lille n’étant pas encore opérationnelle, « personne ne se retrouve sans activité ». O tempora, O mores : SGSS (filiale France). Ça devient une coutume, lorsque le suivi de ce PSE est abordé, la CFDT quitte la séance. Il faut dire que le bilan est beaucoup plus coûteux en termes d’emplois pour le groupe. C’est d’ailleurs pourquoi nous avions refusé de valider ce PSE. La CFDT l’a signé et semble avoir du mal à en assumer les conséquences. Sur les 116 suppressions de postes attendues, seulement 44 reclassements seraient effectués, s’y ajoutent 9 départs en retraite …. Et 63 départs définitifs de l’entreprise ! Tout ceci est « inscrit sur le papier », mais risque de changer jusqu’à fin 2015 car les salariés devaient se « positionner » en amont des vagues successives de basculement de l’activité. Il y a eu ainsi 1 demande de reclassement en moins depuis juillet… et donc un licenciement de plus. La prochaine réunion est prévue le 27 novembre à 9h00.

FORMATION
C’est l’Arlésienne, la négociation est repoussée de mois en mois …Promulguée en début d’année, suite à la signature de l’accord par toutes les confédérations syndicales - sauf la CGT, la loi qui met fin entre autre au DIF posait des questions qui nécessitaient d’être précisées par décrets d’application. D’une soixantaine de décrets, initialement prévus, les autorités ont rapidement réduit leur nombre à 30. La négociation devrait donc reprendre le 15 octobre … avec les quelques décrets qui sont réellement parus pour l’instant.

 

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NOUVELLE VAGUE

C’est donc 15 jours avant l’ouverture de la prochaine campagne d’Evaluation que la rencontre direction syndicat s’est tenue. La réunion du 25 septembre devait porter sur le variable et sur les évaluations. La direction nous a expliqué qu’elle n’avait pas suffisamment avancé depuis le 24 juin pour amener une nouvelle proposition sur le variable et qu’on le reprendrait lors de la prochaine réunion prévue le 20 octobre. Concernant les Evals, la direction a refusé notre demande de supprimer les 5 niveaux de classement et maintient qu’une formation des managers sera à même de redonner ses lettres de noblesses à l’exercice. 3 heures de réunions nous auront permis de sortir définitivement toutes références aux objectifs collectifs (cf cr sur notre site intranet). Mais elles auront surtout démontré que la campagne d’évaluation nécessitera encore une extrême vigilance de la part de chaque salarié, qu’il soit responsable ou évalué. Les mobilités et le variable 2015 en dépendront en grande partie. 2 conseils pour bien les appréhender, relire l’instruction 13.672 et préparez bien votre entretien … mais surtout pas dans le formulaire !

FLASH MOB

La mobilité interne était à l’ordre du jour de la séance du CE des Centraux du 25 septembre. Dominique BARBIER, le responsable du Campus Mobilité, est venu répondre aux questions des élus. Au 30 juin 2014, 1.300 salariés étaient en mobilité pour 1.600 postes ouverts. La durée moyenne la plus courte pour trouver un nouveau poste est de 3 semaines, la moyenne des plus longues durées étant de 7,3 mois. La moyenne d'âge est d'environ 40 ans. La question des salariés qui restent longtemps en attente d’une nouvelle affectation a été posée. La CGT a suggéré de revenir à l’esprit initial de la création de l’Espace Emploi Mobilité en 2012. Voué à gérer les reclassements liés aux plans sociaux dans les Centraux, il avait une réelle capacité à imposer une personne volontaire dans un service à partir du moment où son expérience et ses compétences convenaient au profil du poste. D. BARBIER, a répondu qu’il était « difficile de répondre à la question de savoir jusqu’où on peut imposer quelqu’un sur un poste », au prétexte qu’il est risqué d’imposer une personne dans un service. La CGT lui a signalé qu’il y avait également un risque à laisser un salarié trop longtemps dans le couloir de la mobilité. La vraie question est de savoir où on place le curseur entre les deux situations. Nous avons dit à D. BARBIER qu’il ne sera pas possible pour la direction de s’abstenir d’une discussion pour définir la bonne pratique et d’éviter que des salariés en mobilité depuis des mois se sentent mis sur la touche et s’approchent dangereusement de la zone burn-out.

A PROPOS DE CAMPUS
Pierre CADO est également venu nous faire un petit point sur la politique immobilière et le rééquilibrage vers le pôle Est parisien. Avec l'entrée en service de Campus et ses 5650 postes de travail prévus fin 2016, on peut s'attendre à une migration massive à partir de cette date. Comme dans le même temps de nombreux baux viendront à expiration sur la Défense (CB3, Espace 21, etc., mais pas Perspective Défense, voué à être conservé au moins jusqu'en 2020), les salariés de ces implantations peuvent se demander s'ils seront visés par ces transferts. Et comme il est préférable d'anticiper plutôt que de gérer une crise en catastrophe, la CGT réitère sa demande d'ouverture d'une négociation sur le sujet, demandée depuis 1 an et accordée sur le principe par le PDG le 26 mai dernier. Or rien n'a bougé depuis… 

 

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SAVOUREUSE PROVOCATION
Hasard du calendrier, la direction de la SG recevait les organisations syndicales pour présenter la « charte qualité de vie au travail » le jour même où le Medef avait décidé sa croisade contre les jours fériés et le coût insupportable du salaire minimum…. De quoi relativiser un peu plus la portée de ce document unilatéral qui n’engage pour l’instant que ceux qui y croient. La
charte, disponible sur nos sites intranet et internet, devrait être signée par les membres du Com Ex qui se fixent ainsi 15 engagements visant à « équilibrer les temps de vie » : rappel sur la « nécessaire exemplarité des managers », du « respect entre la vie privée et la vie professionnelle », « l’optimisation des réunions » et le « bon usage des e-mails »… des vœux pieux bien
loin des dernières provocations du Medef en échos sur tous les médias français. Elle n’est pas belle la vie ?


HAPPY NEW YEAR
La dernière commission de suivi de l’accord RTT avait été l’occasion de contester le positionnement d’un jour RTT employeur le lundi 17 août 2015 et de proposer d’échanger avec le vendredi 2 janvier 2015. La direction a confirmé le changement de positionnement de ce jour «RTT employeur»… un gros mot pour le Medef, mais une bonne nouvelle quand même pour
les salariés concernés.

 

 

EVALUATIONS
Nous avions obtenu du PDG-himself qu’une concertation ait lieu sur les évaluations, quelques années après le déploiement de celles-ci dans le Groupe. Nous avions signé en 2011 un accord qui définissait les droits et garanties des salariés sur le sujet, accompagné de l’instruction 13.672 pour les graver dans le marbre à la SG. Au bout de 3 ou 4 années de ces « nouvelles évaluations », les nombreuses dérives et écarts constatés à cette instruction nécessitaient d’après nous un examen sérieux et notre bilan imposait quelques corrections. La première réunion a eu lieu le 24 juin (cf CR sur nos sites) et nos propositions devraient recevoir des réponses lors de la prochaine négociation le 25 septembre. En amont de cette réunion, la direction nous a fait parvenir quelques documents, disponibles aussi sur nos sites, de formation à la « fixation des objectifs » et au « feed back quotidien ». Le problème est que ces documents contredisent souvent l’instruction ou l’accord signé, notamment pour «l’explication» des niveaux d’évaluations. Le niveau «non encore maîtrisé», la définition est nettement plus brutale : l’employé ne dispose pas des compétences nécessaires… Il ne remplit pas les missions qui lui sont confiées ! Si c’est pas de l’insuffisance ça ! Rien non plus sur l’entretien qui doit
être préalable à la rédaction des évaluations etc., toutes choses qui confortent largement notre revendication de suppression des niveaux d’évaluation. Nous aurons donc encore pas mal de pain sur la planche pour rendre à l’exercice d’évaluation les objectifs qui nous avaient été présentés à l’époque : un « moment magique qui permette au manager et au salarié évalué de faire le point sur l’année et de fixer un cap pour l’année suivante »… Nous avons décidé de partager notre «concertation» avec vos expériences. C’est pourquoi nous avons ouvert une groupe spécial Evaluation sur SG Communities, afin de vous permettre de poser vos questions sur les évaluations et de témoigner de ce qui va, ou pas. Une nouvelle application concrète, utile et efficace sur le réseau social en attendant les tablettes numériques qui seront en cours de livraison début 2015, après le déploiement du WIFI partout.

 

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HAPPY FEW

Après l’annonce de la suppression des plans mondiaux d’actionnariat salarié, celle faite par la direction au CE des centraux du 5 septembre, au sujet de la distribution d’actions gratuites à quelques happy few, va contribuer à élargir le mécontentement et relativiser encore un peu plus l’esprit d’équipe, le double effet kiss cool en quelque sorte. Depuis 2006 dans le monde et 2009 en France, 3 catégories de « collaborateurs » bénéficient d’actions gratuites : les «contributeurs importants aux résultats du groupe», les «gros potentiels recherchés sur le marché du travail» et «ceux qui sont remarquablement utiles» à l’entreprise. Au final, cette année, ce sont quelques 6.082 personnes qui vont empocher 1,02 millions d’actions, soit un butin équivalent à 42 millions d’euros au cours actuel.

 

LES PARTAGEUX

Le 25 septembre sera l’occasion d’une nouvelle concertation sur la rémunération variable individuelle et sur le dispositif d’évaluation. Nous avions obtenu de Frédéric Oudéa l’ouverture de ces discussions pour permettre d’apporter des garanties et de la transparence dans le mode d’attribution des parts variables. Ce sera là aussi, le moment de juger de la volonté de la direction d’avancer réellement sur cette partie de rémunération, qui prend de plus en plus de place. Nous avions présenté lors de la première réunion notre constat sur l’opacité et les dérives des rémunérations variables. La direction a eu tout l’été pour travailler aux propositions qu’elle nous présentera le 25 septembre. L’enjeu n’est pas mince car c’est un socle de la stratégie salariale mise en place depuis quelques années : des primes globales qui ne couvrent même pas l’inflation, au nom de la paix sociale, mais une vraie priorité à des augmentations individuelles de plus en plus ciblées, accompagnée d’une distribution de variable de plus en plus discriminante. Au-delà de la discussion sur la rémunération variable, la prochaine négociation annuelle sur les salaires va donc se dérouler dans un climat considérablement plus tendu que les années précédentes. Il faudra vraisemblablement l’intervention du personnel, par un moyen ou par un autre, pour enrayer la situation constatée depuis plusieurs années : des augmentations collectives au régime sec, tandis que se développe une caste d’happy few privilégiés.

 

DES VASES COMMUNICANTS

Le premier bilan provisoire du CICE, le fameux crédit d’impôt instauré par le gouvernement, n’est guère flatteur. Le Ministre du travail annonçait rien moins que la création de 300.000 emplois… l’unique résultat est la baisse de 41% de l’impôt sur les sociétés tandis que les suppressions d’emplois se poursuivent. Le groupe SG a bien empoché pour sa part ses 36 millions, sans créer un seul emploi. Reste que la loi instaurant le CICE exclut explicitement l’utilisation de celui-ci pour la distribution de dividendes aux actionnaires. La question se pose donc, puisque précisément, la maison a généreusement distribué 40% du résultat. Certes, avec un résultat groupe der 2,2 milliards en 2013, la part du CICE est faible, ce qui ne fait que renforcer la conviction que l’argent des contribuables que nous sommes a bien mal été employé.

 

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UN PONT TROP LOIN
C’est Mercredi 3 septembre que la rentrée sociale s’est déroulée à la SG. En effet, la première réunion avec la direction s’est tenue ce mercredi, en présence d’André-Guy TUROCHE (AGT) et Maelenn ALIX. Cette traditionnelle commission de suivi de l’accord RTT avait pour but d’examiner les statistiques 2014 ainsi que prévoir les jours RTT employeur pour 2015. Ce fut aussi l’occasion pour la CGT de revenir sur quelques aspects problématiques liés au temps de travail. Après un point rapide sur les stats (cf. les sites internet et intranet de la CGT), nous sommes intervenus sur la nouvelle passerelle du CET vers le PERCO, utilisée par 366 personnes qui ont versé un total de 3.500 jours. Nous sommes donc intervenus sur le sujet car il s’avère que, contrairement à l’accord signé récemment, la direction ampute le salaire sur la feuille de paye, du montant des cotisations sociales correspondantes au versement dans le PERCO. « Je suis d’accord avec vous, nous nous en sommes aperçu avec votre question en délégation du personnel» aura répondu AGT, avant de conclure : « Nous allons revenir vers vous et apporter un correctif ». Le morceau de choix de cette réunion est toujours dans un second temps, le positionnement des jours RTT employeurs pour l’année suivante et le décompte des jours RTT (à retrouver sur nos sites intranet et internet). Nous avons demandé de remplacer le lundi 17 août 2015 par le vendredi 2 janvier 2015. En effet, la direction proposait d’étendre un week end en plein mois d’août pour équilibrer le nombre de ponts entre les régimes d’ouvertures sur la semaine….ce qui n’a au final qu’un intérêt cosmétique. Nous lui avons rappelé que c’était ce genre de position de principe qui avait poussé la direction à maintenir un jour RTT employeur le lundi 3 novembre 2014. C’est avec ce même RTT employeur que la direction a déclenché un véritable buzz sur les réseaux sociaux de l’entreprise (SG communities, sondages, etc.). Les OS ont donc insisté pour échanger le lundi 17 août contre le vendredi 2 janvier 2015, qui permettrait ainsi un pont de 4 jours. D’autant qu’il ne risque pas d’y avoir foule dans les agences et les services concernés le 2 janvier… AGT va donc se rapprocher de la direction du réseau et revenir vers les organisations syndicales. Nous espérons que la décision malheureuse de maintenir le lundi 3 novembre 2014 comme RTT employeur et le buzz sur les réseaux sociaux internes serviront de leçon et que notre demande sera entendue pour 2015.


AU BOUCHON LYONNAIS
Rien à voir avec les bouchons sur l’autoroute du Sud, mais depuis quelques semaines il semble très difficile de rejoindre les 2 DEC, l’agence entreprise, le PSC et le CRCM de Lyon en disposant de l’enveloppe de mobilité. Les délégués CGT ont donc interrogé plusieurs directeurs et RH en DEC à ce sujet. La réponse est simple et pour une fois unanime : les propositions de mutation émanant de la DR ne disposent plus de l’enveloppe mobilité pour rejoindre Lyon, ce n’est pas de notre faute ! La faute à qui alors ?? Au délégué régional, qui aurait décidé, d’un commun accord avec lui même, de ne plus faire bénéficier de ce dispositif les salariés prêts à venir travailler dans la région lyonnaise. Selon lui, la capitale des Gaules est trop attractive, il n’est pas nécessaire de «payer» pour faire venir des collaborateurs dans la région. Pour la CGT il et inadmissible que tous les salariés ne soient pas égaux face aux dispositions que prévoient les accords SG. Nous avons donc alerté le DRH du réseau, M. DUPUY, qui dit ne pas être au courant mais qui s’est engagé à nous revenir sur le sujet. Il ne faudrait pas que cette «initiative locale» s’élargisse à d’autres DR, au nom de l’égalité de surcroît...

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DISCOURS ET METHODE
Nous avions remonté auprès de la direction, en comité central d’avril et de juin, les dérives de l’utilisation de la Liste de Clients Prioritaires. André Guy Turoche (AGT), représentant la direction auprès du comité central avait convenu qu’une utilisation théorique pouvait être contre productive. Il s’était alors engagé à voir avec la direction du réseau et à nous revenir avant la dernière séance plénière. Au final, il en résulte que BDDF va faire le point avec les délégués régionaux et des directeurs commerciaux sur les pratiques et les aménagements à faire en termes d’utilisation de la LCP. AGT a précisé que ce travail était actuellement en cours. Les DR communiqueront ensuite auprès des DEC pour rappel des bonnes pratiques en matière d’utilisation de la LCP. Le directeur des relations sociales, JF Climent a ajouté que «des messages très structurants vont être passés auprès des DR. Si des dérives sont encore constatées d’ici la fin de l’année, BDDF fera alors une note de rappel». Il confirme notre vision des choses, à savoir « qu’il ne doit pas être mis en oeuvre une utilisation mécanique de la LCP », qui revient à faire le contraire de l’esprit d’origine. La DRH du réseau, via Franck Marynower, est alors intervenue pour dire qu’il s’agissait de faire de la pédagogie auprès des managers. La CGT a alors insisté sur la nécessaire clarté des messages transmis au réseau. Pour JF Climent, les rappels sont clairs. « On est bien sur un outil d’aide et pas dans un outil d’évaluation » a-t-il ajouté. Nous lui avons alors indiqué que si les messages étaient clairs, ils devaient porter leurs fruits sur le terrain, et que cela devait donc être visible et constaté. Nous avons proposé de faire un point sur le sujet à la session de novembre. Pour lui, c’est un peu tôt : « M. Goutard s’est fixé la fin de l’année comme objectif, je ne sais pas si on pourra faire plus vite au CCE». Il a néanmoins pris notre demande et s’est engagé à nous tenir informés de la manière dont le retour sera fait auprès du CCE. En conclusion, sur le principe, nous avons obtenu gain de cause, à savoir remettre la LCP sur sa première raison d’être, c’est à dire un outil d’aide à la vente pour les conseillers et pas un outil d’évaluation … reste à voir ce que la direction arrivera à faire réellement avec ses discours structurants et sa pédagogie !
NEWBEE
Elles étaient pourtant arrivées discrètement, dans des cartons, pour être déployées dans les agences de Bordeaux, en plein mois d’aout. Après une petite information au CE de Bordeaux Ouest, les webcams devaient être installées et permettre une communication moderne. On a beau ne pas être contre le progrès, il y avait quand même quelques fonctionnalités qui ont alerté les élus de Bordeaux Ouest. Ils ont donc demandé, et obtenu, une consultation en bonne et due forme. Ce qui a permis d’acter noir sur blanc le retrait des fonctionnalités qui dépassaient le cadre normal de l’utilisation de ces petites bêtes. Fini la possibilité d’enregistrer, pas de prise en main du PC à distance par l’organisateur de la réunion virtuelle … exit aussi la possibilité qu’il avait d’éjecter un webcamiste, tel le maillon faible, des discussions en cours.

 

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ATELIER D’ETE
Il n’y a pas que la CGT qui se préoccupe du variable et de son mode d’attribution. Alors qu’en juin se tenaient quelques réunions de négociations sur le sujet, ainsi que sur les évaluations, la DRH d’OPER organisait début juillet des workshops pour échanger avec les équipes sur la reconnaissance des collaborateurs. Les 3 premières idées n’ont rien d’étonnant : «plus de visibilité sur le process de rémunération», «factualiser la fourchette des variables» … et «revoir l’enveloppe en fonction des événements de l’année». De quoi inspirer la direction qui reviendra en négociation le 25 septembre, le 20 octobre et le 25 novembre.


A LA LOUPE
C’est Isabelle Thobellem qui est venue présenter le bilan 2013 du nouvel accord sur l’égalité professionnelle. Elle était accompagnée de la nouvelle déléguée à l’Egalité Anne-Cécile Pensec. Un constat encore cette année, celui de la féminisation de l’entreprise qui se poursuit, avec 56,8 % de femmes dans l’effectif total et une sur représentation chez les techniciens, à 70,3% de l’effectif total et 44,1% chez les cadres. Dans l’accord, la direction s’est engagée à former les salariées au retour des congés maternités : 69% d’entres elles ont eu une formation après la réintégration dans l’entreprise. En 2012, la direction avait annoncé un taux de 37,7%. Interpellée par ce chiffre faible, des recherches ont été effectuées pour comprendre et au final l’outil a été changé afin de fiabiliser les statistiques. Interrogée par la CGT sur la nature des formations, la direction a répondu que toutes les formations étaient incluses et qu’il n’est pas possible de distinguer les formations obligatoires ou celles à la demande des salariées. C’est balo ! … L’accord prévoit également une action spécifique, la première année de son application, pour les femmes de 45 ans ayant eu au moins un enfant. 1696 d’entre elles ont été révisées, en 2013 à ce titre là, sur 6147 femmes de plus de 45 ans (soit 28%). L’article 7.3.3 de l’accord prévoit une révision au minimum à hauteur de 3%, sous certaines conditions, des salariées à leur retour d’absence maternité. En 2013, 99% des TMB et 98% des cadres ont bénéficié d’une révision de leur RAGB à leur retour. Pour finir, la rémunération variable n’était pas prévue dans les stats de la direction. Nous lui avons rappelé les termes de l’accord « la survenance du congé maternité pendant une partie de l’année ne peut en aucun cas constituer un motif d’exclusion…Il est précisé que le temps de présence ne peut être un critère de détermination de la part variable de la rémunération ». Nous rencontrons encore trop de cas où l’absence maternité impacte le variable et nécessite des interventions syndicales en local. La direction doit s’assurer que l’accord est bien appliqué et la seule façon de vérifier est de faire un suivi des rémunérations des salariées qui sont en congé maternité. Plus globalement, sur 2014, 891 salariées ont bénéficié d’une révision pour résorber l’écart de leur salaire avec celui des hommes, pour un budget global de 1 771 320€, soit un montant moyen de 1923€ par personne. A la demande de la CGT, la direction va examiner de près les augmentations avant et après la révision pour s’assurer que le budget révision ne sert pas à compenser la faiblesse du budget des augmentations individuelles.

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PROHIBITION
Début Juillet, la séance plénière du Comité Central d’Entreprise a commencé sans l’exposé traditionnel de la Direction Générale sur la situation bancaire et la stratégie SG. Néanmoins, le DRHG a répondu aux questions posées qui portaient sur l’actualité bancaire. Invité à commenter l’amende attribuée par les autorités américaines à la BNPP, Edouard Malo HENRY a répondu que les seules infos qu’il avait eues, étaient celles parues dans la presse. Ce qui est public c’est que l’OFAC (Office of Foreign Assets Control), organisme américain de contrôle, reproche à la BNPP d’avoir fait des transactions avec plusieurs pays sous embargo américain. Malgré plusieurs alertes en 2006, 2007, les activités de financements de BNPP ont continué, dans des volumes importants. Il affirme n’avoir pas plus d’infos et ne peut que constater la sévérité de la sanction américaine. Pour ce qui est de la SG, il précise que l’OFAC a posé des questions et la SG fournit les informations demandées en toute transparence. Il ajoute qu’un audit interne a été lancé. Sur la situation, l affirme que la Direction reste extrêmement modeste, tant que le recensement des opérations est en cours, et prudente car « cette histoire est très compliquée ». En effet, la loi américaine a été modifiée entre temps. Elle portait auparavant sur la territorialité et maintenant sur une extra territorialité, ce qui complexifie la situation. La fin de l’investigation interne devrait aboutir fin 2015. Il confirme qu’historiquement, la SG a eu des relations commerciales avec Cuba notamment, mais ce qui est inconnu à ce jour, c’est si la nature des relations est répréhensible au regard de l’embargo. C’est ce qui est en train d’être vérifié dans le recensement des transactions en cours. Christophe LATTUADA a précisé que les activités de commerce international SG sont beaucoup plus petites qu’à la BNPP. La SG traite avec des entreprises, européennes notamment, et il faut vérifier que ces entreprises n’ont pas fait quelque chose de répréhensible aux yeux des autorités américaines. « Nous sommes de toute bonne foi, on ne pense pas avoir fait quelque chose de répréhensible, mais il faut vérifier en détail ». Selon EMH, c’est un processus très long. Pour la BNPP, l’investigation a d’ailleurs duré 3 ans. Le DRH a répondu que dans un premier temps l’objectif était de répondre aux autorités américaines, que l’audit interne avait été lancé pour cela et qu’il y aurait ensuite un temps pour communiquer.

TELETRAVAIL
Après quelques séances de Pecha Kucha, l’accord télétravail aura été signé en pleine période estivale. La CGT y a fait intégrer les gardes fous nécessaires et elle a pu ainsi apposer sa signature au bas de ce nouvel accord qui étend un peu plus l’expérimentation du télétravail. Une extension sur 2 ans et sur un nombre plus important de secteurs dans les services centraux, qui devrait permettre à terme de mesurer les effets, au-delà des simples ardents volontaires. Pour l’instant, les managers concernés par les expériences en cours confirment qu’il n’y a pas de conséquence opérationnelle et que l’impact du télétravail est substantiel sur le stress et l’engagement des collaborateurs. Le nombre maximum de jours télétravaillés sera de 2 par semaine sauf dans le cas de report ou d’anticipation d’une journée. Les collègues des télétravailleurs n’ont constaté aucun report de charge sur eux. Leur seul commentaire est la « désertification » relative des bureaux et open spaces les jours de télétravail, qui les amène à « télétravailler au bureau » puisqu’ils doivent téléphoner… à leurs collègues télétravailleurs !

 

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DE BOLLYWOOD A BUCAREST
Alors que les délocalisations et les transferts d’activités s’organisent, les tensions sont de plus en plus palpables et parfois même insoutenables, comme à SGSS. Ce qui a poussé les élus du CE des centraux à demander qu’un point soit fait et qu’entre temps il y ait les ajustements nécessaires pour que SGSS ne vire pas aux couleurs de « S.G. Social Stress ». Certes, l’industrie du métier est drivée par la course aux prix que mènent les opérateurs depuis quelques années. Les efforts sont concentrés sur l’adaptation des coûts et donc sur les effectifs. Les équipes fondent et ceux qui restent souffrent. Le nombre de niveaux hiérarchiques n’a pas été revu et l’armée de consultants payés à prix d’or continue d’agir en sous marin. Côté Filière RH, on trouve de tout : des intérimaires sur une activité qui sont réalloués illicitement pour former les collègues Roumains, ou version moins artisanale, des cessions de formation qui sont dispensées sur place. Ainsi, des Roumaines sont venues et reparties. Elles étaient sympathiques et cultivées mais Proust et Gide n’aident pas à comprendre la technique. Une délégation française est allée voir sur place et là … c’est la cata : 54% de satisfaction au lieu des 80% exigés sur certaines activités. Logique, comment apprendre en 7 semaines ce que l’on met des années à savoir ?


EPILOGUE
A 85%, les salariés qui nous ont répondu, nous ont dit de ne pas signer les propositions de la direction sur l’intéressement – participation – plan d’épargne d’entreprise. Ce que nous avons fait. La plupart des explications qui motivent cette décision est basée principalement sur le déplafonnement de l’intéressement de 75.000 euros à 111.000 euros, qui se traduit par des prévisions de doublement des primes versées pour les plus hautes rémunérations … et donc mécaniquement moins favorables aux salaires intermédiaires. Heureusement, nous avions obtenu un plancher pour les salaires en dessous de 38.000 euros ! Le second point qui ne passe pas et qui creuse la fracture entre le personnel et la direction générale, aura été l’annonce de la suppression des plans mondiaux d’actionnariat salariés. Nous avions estimé que le gain pour la direction était d’environ une vingtaine de millions d’euros. L’accord en compense une partie, à hauteur de 7 millions (fourchette haute). Globalement, le compte n’y est pas et le mécontentement se fait sentir. Les accords ont été signés par ailleurs et entreront en application l’an prochain. La prochaine négociation annuelle sur les salaires sera l’occasion pour la direction de donner un signal fort. Une opportunite à ne pas louper.


NOUVELLES DU FRONT
Représentant le campus, Dominique Barbier est venu nous présenter les chiffres du PSE de GTPS. 23 reclassements internes, 2 départs volontaires et 17 plans de transition d’activité, soit un total de 42 dossiers validés pour 26 postes supprimés. Il reste à réaliser 12 suppressions de postes. Les postes qui doivent quitter Lille ne sont pas encore arrivés et pourront être proposés à des salariés de Val de Fontenay. D. Barbier a aussi fait un point sur le PSE de SGSS France (filiale) : le plan, sous forme de vagues successives, n’est pas clos. Il prend fin en 2015. A ce jour 113 postes sur les 116 sont déjà supprimés. Seulement 45 reclassements internes (dont 28 à la SG) ont été effectués. Le reste en licenciement… un lourd tribu en terme d’emploi que nous avions pressenti. C’est pourquoi nous n’avions pas signé ce PSE en cours.

 

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HELENE & LES MAUVAIS GARCONS
Décidément, il faut être à la « Gestion des Talents » de la DRH, comme Hélène Crinquant pour voir le monde si beau. Il est vrai que nous arrivions avec quelques sujets de mécontentement, et pas des moindres : les évals et le variable. Pour Hélène, difficile de remettre en cause un processus mondial et impossible de modifier le formulaire qui est le même partout. Impossible n’étant pas français, la discussion aura duré 3 heures ½. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le constat et les remèdes sont loin d’être partagés. Il n’empêchera pas de travailler et de tenter d’avancer … Hélène a d’ailleurs compris à la fin de cette première rencontre, en résumant « ah oui, vous, vous rencontrez les cas difficiles.. ». Nous avons laissé refroidir une semaine et une nouvelle réunion a eu lieu le 24 juin dernier.


FLUCTUAT NEC MERGITUR
La direction nous a fait part de l’état de ses réflexions sur les évaluations et la rémunération variable. La précédente réunion avait duré plus de 3 heures, celle-ci aura duré ¾ d’heure… Le directeur des relations sociales avait prévenu, «en si peu de temps, nous n’aurons pas beaucoup formalisé nos retours». Nous n’avons pas été déçus…En fait, la direction nous a présenté les points sur lesquels elle entend travailler : «Nous allons développer la communication et la formation des collaborateurs» … pour résoudre les dérives qu’ils subissent, ça promet. De notre côté, nous lui avons rappelé que ce n’était pas notre demande, que nous y préférions un processus qui permette de corriger les erreurs flagrantes, les interprétations abusives, etc. La commission de suivi devrait pouvoir être étendue sur ce point. Sans pour autant accepter de traiter les cas individuels en commission, le directeur des relations sociales a ouvert une porte pour y traiter les cas répétitifs et collectifs. La direction va «regarder les éventuelles évolutions techniques, sous réserve des contraintes de faisabilité». La préparation des entretiens par le salarié, dans le formulaire, va être très clairement facultative et évitera la tendance à s’autoflageller. Par ailleurs, va être créé une possibilité d’ajouter des commentaires par le salarié à la fin du processus avant signature finale. Par contre, « La direction s’interroge sur l’opportunité de maintenir le caractère obligatoire de la signature». Nous nous y sommes opposés. Que le salarié choisisse de ne pas signer est un acte réfléchi et une décision individuelle … que la direction décide de supprimer cette « étape technique » est une autre paire de manches ! D’autant qu’elle reste une obligation inscrite dans l’article 36 de la convention collective. La direction va rééditer un document de synthèse, soumis aux organisations syndicales présentes à la commission de suivi, sur les différents aspects du processus d’Evals qui posent problème. Sur la rémunération variable, la direction n’avait pas suffisamment avancé pour engager le débat, mais le directeur des relations sociales a acté l’engagement de travailler sur le sujet d’ici notre prochaine réunion. La prochaine réunion est fixée le 25 septembre, il aura vraisemblablement tout l’été, avec Hélène, pour éviter une nouvelle guerre de Troie. Dans l’attente, nous vous conseillons vivement de vous rapprocher de votre délégué CGT pour tout conseil, ou avis, concernant ces deux sujets.

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QUITUS OR NOT QUITUS
La négociation sur la rémunération financière (intéress./participation) se termine. Comme toujours pour la CGT, la décision finale revient aux salariés, auxquels elle propose de donner leur avis. Tout au long de la négociation, la CGT a fait des comptes rendus et transmis les différents projets pour que chacun puisse intervenir. Ils sont accessibles sur l’intranet CGT, où vous pouvez d’ailleurs donner votre avis. Nous avons le sentiment d’avoir fait notre travail dans cette négociation. Certaines de nos propositions ont d’ailleurs été reprises (instauration d’un plancher pour les salariés en dessous de 28.500 euros, extension du sur-abondement dans le fond E, etc.). Pour autant, le compte n’y est pas. Les baisses constatées ces dernières années, malgré des résultats en hausse sont passées en pertes et le passage d’un intéressement déplafonné de 75.000 euros à 100.000 euros, ne feront qu’accentuer les écarts dans la politique salariale. Les plus hautes rémunérations verront donc leur prime doubler. Pour finir, l’annonce faite aux actionnaires en Assemblée Générale de supprimer certains plans mondiaux d’actionnariat salarié (PMAS) aura contribué à créer un climat social de plus en plus tendu, proche de la surchauffe.


LES GRANDES MANOEUVRES
Laurent GOUTARD a reçu les organisations syndicales le 24 juin dernier. L’occasion pour le directeur de BDDF, de rappeler la stratégie du réseau France qui s’inscrit dans « un environnement de croissance déprimé et une reprise en France qui reste difficile », ce qui va se ressentir sur notre PNB. Cette stratégie BDDF s’appuie sur 4 axes principaux : la satisfaction clients, le développement de la banque assurance, le lancement de plateformes spécifiques et de la nouvelle banque privée, et pour finir, l’accompagnement des entreprises. Des expérimentations, menées par la direction, dans le réseau sont en cours afin d’ «adapter l’organisation et les dispositifs aux évolutions sociétales». Dans l’attente, la transformation du réseau se poursuit avec le passage des agences avec caisse en agences accueil (déjà 53 % des agences sont des agences accueil - l’objectif est de 60 % à fin 2014), le regroupement de petites agences dans les périmètres urbains (40 regroupements par an environ pour les 2 réseaux CDN et SG), l’accès à un « spécialiste » lors d’un entretien client évitant ainsi des déplacements inutiles, l’efficience opérationnelle par le biais de Convergence, le renforcement du partenariat avec Franfinance dans le but de relancer les synergies. Les premiers résultats sur les expérimentations devraient être présentés dans la première quinzaine de novembre 2014. Cette réunion aura également été l’occasion pour la CGT de revenir sur la gestion qui est faite dans certains endroits de la LCP (liste des clients prioritaires à traiter, qui à la base était un simple outil d’aide à la vente) et sur son manque de pertinence. Difficile en effet, par exemple, de conseiller des produits à des clients lorsqu’ils sont fichés à la Banque de France. Nous sommes également revenus sur les revues de performances qui se développent dans le réseau et sur les mobilités qui se font de plus en plus sans ouverture d’une enveloppe de mobilité, ce que le DRH de BDDF, Jean Yves DUPUY s’est engagé à regarder de près.

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LA FIN DU COLLECTIVISME
Pour une fois, c’est « moins de collectif » que les représentants CGT ont demandé … et obtenu au sujet de la définition des objectifs à OPER. 1 rappel, 2 rappels, interventions en DP, CHSCT et CE auront finalement permis de mettre fin à ce quiproquo …. La CGT avait souhaité revenir sur le tracking des appels téléphoniques à OPER, contestant la possibilité d’intégrer dans les évaluations des collaborateurs concernés, des objectifs basés sur les statistiques collectives issues de ce suivi. Pour les représentants de la CGT, cette approche n’était pas conforme aux instructions en vigueur à la SG en matière de fixation des objectifs qui imposent notamment que ceux-ci soient SMART (Spécifiques, Mesurables, Accessibles, Réalistes et définis dans le Temps). Des discussions ont donc été engagées entre le RH d’OPER et la direction d’OPER pour discuter de ce point … pour au final nous répondre que « les objectifs sur le tracking n’étant pas mesurables individuellement, la direction est favorable pour que la mention sorte des objectifs individuels et figure dans la tenue de poste.» Un épisode de plus qui met en exergue la nécessité de revenir sur l’ensemble du déroulement des Evaluations.

 

ACCOUCHEMENT DIFFICILE
C’est justement le moins que l’on puisse dire au sujet de la « concertation » que nous avions obtenue de Frédéric Oudéa, le 25 février dernier. Cet engagement faisait suite à celui concédé par André Guy Turoche lors de la houleuse commission de suivi Evaluations du 11 février. Il aura fallu 4 mois, après des semaines de tergiversations, de difficultés à trouver une date (sauf pour la trentaine de réunions tenues depuis le 25 février), pour convenir d’une discussion à la suite de la négociation sur le télétravail du 12 juin. Après 3 heures de sur télétravail, la réunion était close et la concertation Variable/Evaluations repoussée au 24 juin. Nous avons donc dû rappeler par écrit, l’essentiel de nos demandes concernant nos 2 sujets de préoccupations, en prévision de la rencontre du 24 juin. Sur les Evals, ce qui est vraiment en jeu découle du constat que l’on peut dresser après quelques années du déploiement du processus. L’exercice du droit de recours, que nous avions obtenu, a ses propres limites. On le constate régulièrement, s’il est souvent possible de modifier la formulation (wording) des Evals, il en est tout autrement pour modifier le niveau de classement sur la tenue de poste et sur les objectifs. Même en cas d’incohérence avec la formulation, il reste extrêmement difficile de faire modifier le « rating ». Donc, si comme nous le décrivait Frédéric Oudéa lui même, le but est de permettre un « dialogue nécessaire et régulier entre un manager et son subordonné », à contrario, maintenir le « rating » nous détournerait de cet objectif. Il faut donc le supprimer. Sur le variable, la problématique n’est pas nouvelle. En 2006, l’enveloppe globale du variable était de 56 millions d’euros. Nous sommes aujourd’hui au double quasiment, avec 112 millions en 2013. En 2014, les consignes d’une plus grande discrimination sont passées un peu partout. Le variable doit satisfaire aux obligations de la loi en reposant sur des critères vérifiables par le salarié. Il est indispensable que chaque salarié soit en capacité de comprendre comment évolue sa rémunération dans toutes les composantes. Il faut donc au moins que le variable individuel soit réparti sur les critères les plus objectifs possibles et que le salarié puisse se situer dans la répartition qui est faite de l’enveloppe globale et non plus à la tronche du client.

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LAST BUT NOT LEAST ?
Le 12 juin a eu lieu l’avant dernière réunion en vue du renouvellement des accords intéressement – participation – plan d’épargne d’entreprise pour les 3 prochaines années. Jean Francois Climent, directeur des relations sociales a présenté les nouvelles propositions de la direction. L’intéressement est donc passé de 2% à 2,25% de la moitié du résultat d’exploitation SG + BDDF, soit une dizaine de millions supplémentaires dans les hypothèses optimistes actuelles. La fourchette de négociation présentée par la direction lors de la réunion du 15 mai se situait entre 2% et 2,5%... Par ailleurs, la direction augmenterait le plafond servant de base au calcul de la répartition individuelle, passant de 75.000 à 112.600 euros. Cette augmentation équivaudrait à une enveloppe supplémentaire de 2,5 millions, qui auparavant était redistribuée à tous. La direction estime cette redistribution de 8 à 20 euros par personne (nous l’estimons plutôt à 50 euros). Par ailleurs, elle est restée sourde à notre demande de maintenir un plancher au calcul individuel. Les salariés en dessous de 30.000 euros, se voyaient appliquer ce salaire pour calculer leur intéressement. La direction propose d’apporter en compensation, un plancher en cas d’absence d’intéressement sur la partie fixe, basée sur l’atteinte des objectifs de RSE de la SG ou sur celle basée sur les dividendes. Ce qui n’est pas franchement la même chose, et n’a pas du tout le même impact pour les salariés en dessous des 30.000 euros… Enfin, dernier point dans la discussion, l’effet des éventuelles suppressions des augmentations de capital réservées aux salariés. La direction envisagerait pour l’instant, d’augmenter le plafond d’abondement de 2.000 à 2.200 euros du fond E, pour les années sans plan mondial d’actionnariat salarié (pmas). Elle augmenterait aussi la 1ère tranche de sur abondement sur le fond E, qui passerait de 150% pour les 200 1ers euros investis (300 euros) à 200% (400 euros), l’équivalent de 100 euros supplémentaires sur cette tranche. Ce qui reviendrait à compenser environ 7 millions sur les 25 millions d’euros économisés par l’absence de PMAS. Une prochaine réunion est prévue le 23 juin, le temps pour la direction de transmettre les simulations demandées et les dernières (ultimes ?) propositions.

 

JOUR DE PAYE
« Le coût ne représente pas un élément bloquant ni significatif dans l’approche du dispositif » aura déclaré le représentant de la direction, André Guy Turoche lors de la présentation du nouveau mode de transmission des feuilles de paye. En effet, la direction nous a informés que les bulletins de paie seront adressés au domicile des salariés dès le salaire d’octobre. Dans les centraux, la direction constate que travailler avec 250 relais a généré des difficultés d’acheminement des bulletins de paie dans les services. Nous lui avons juste rappelé qu’avant le regroupement des AGP sur 2 plates-formes, il n’y avait pas de souci … il s’avère que la distribution des fiches de paie est de plus en plus complexe et aléatoire en raison de l’éloignement des équipes, réparties sur plusieurs immeubles entre la Défense et VDF. Les 250 « relais », susceptibles d’acheminer les correspondances sont devenus perfectibles, ce qui engendre des retards dans la distribution aux salariés. Même si dans le réseau ce genre de difficultés reste exceptionnelles, la direction a décidé d’étendre la procédure à l’ensemble de la SG par souhait d’homogénéité. Les modifications d’adresses, la gestion des cas particuliers et autres mises à jour de Gershwin auront des conséquences sur l’acheminement des feuilles de paye. Comme il était prévu de gérer ça à Bucarest, nous avons demandé le rapatriement de cette activité.

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TRES EN DESSOUS DES ATTENTES
C’est ainsi que l’on pourrait évaluer les nouveaux projets d’accords sur l’intéressement – participation - PEE qui sont tombés dans les permanences syndicales. Lors de la réunion du 2 juin, nous avions pourtant prévenu la direction qu’elle était en train de jouer avec le feu, en usant de toutes les manettes pour faire des économies sur l’ensemble des types de rémunération. Après 3 ans sans augmentation collective du fixe, une plus grande discrimination sur le variable individuel, l’annonce de la suppression de 2/3 des augmentations de capital réservées aux salariés a répandu la grogne comme une traînée de poudre. Nous l’avions dit et répété à Frédéric Oudéa, il ne faut pas remettre en cause le pacte social, et pour cela, il faut parfois résister à la pression du conseil d’administration. La participation des salariés au capital de la SG revêt un aspect culturel important mais au-delà, la démonstration a été faite dans le passé que le poids des salariés pouvait jouer un rôle important, dans l’affaire de l’OPE de la BNP, dans le refinancement pendant les crises, etc. Il y a donc un risque si ce ballon d’essai va à son terme. Nous avons proposé pour pallier la baisse prévisible de participation au capital des salariés et ses conséquences financières (à la baisse), de sur abonder un peu plus les premières tranches d’intéressement – participation investies dans le fonds SG. Une prochaine réunion est prévue le 12 juin.

PAN SUR LE BEC
Le tribunal a tranché. Entre notre volonté de garantir l’indépendance du service social (les conseillères ou assistantes du travail) vis à vis de la DRH et celle de la direction d’en prendre le contrôle sans même tenir compte de la nécessaire confidentialité de leur mission, le TGI de Paris nous a donné raison. Il rappelle la nécessaire indépendance du service et ordonne le recrutement d’une responsable titulaire du diplôme ainsi que la consultation du comité d’entreprise. Il reste maintenant à mettre en musique cette décision.

NEGOS AUX LONGS COURS
La nouvelle loi formation du 5 Mars 2014 transpose l’ANI du 14 décembre 2013 (accord national interprofessionnel signé par le MEDEF et la CFDT FO, la CFTC et la CFE CGC). Une négociation a donc été officiellement ouverte à la SG sur la formation professionnelle. La première réunion a consisté à présenter l’impact pour l’entreprise de cette nième loi sur la formation professionnelle ... Depuis le 5 mars 2014, 62 décrets d’application étaient attendus. Devant la complexité, l’administration a résolu en partie le problème en décidant de ne promulguer que 32 décrets… qui sont toujours en attente. C’est donc sur cette situation quasi virtuelle que la négociation a débuté à la SG. En attendant la prochaine rencontre prévue au début septembre et la parution des fameux 32 décrets, vous pouvez retrouver les enjeux sur notre site intranet. Ça commence mal avec la mesure phare de cette nouvelle loi, la création du Compte Personnel de Formation (CPF) qui remplacera le fameux Droit Individuel à la Formation (DIF) qui va donc disparaître. Réorienté uniquement vers la formation qualifiante, le CPF ne sera plus géré dans les entreprises mais par la Caisse des Dépôts et Consignations (notamment le compteur).

MUTUELLE
Nous vous invitons à voter d’ici le 18 juin, prolongé au 25 si le quorum n’est pas atteint, « pour » les résolutions de la mutuelle, en dehors de la 12ème (qui prévoit la possibilité sans concertation d’équilibrer les comptes). Nous vous invitons aussi à voter pour Isabelle Boucherat.

 

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LECONS DE CHOSE
Il était un peu à la bourre, Frédéric Oudéa pour la rencontre avec les responsables syndicaux. Non par mépris, mais simplement, parce qu’il était retenu par un gros client. L’entretien d’une heure et demie s’est déroulé dixit Frédéric Oudéa «après un trimestre un peu plus important que les autres». Passée la référence à l’annonce des résultats, à l’Investor Day et à l’A.G., le PDG nous a donc livré sa vision de l’environnement. Il est assez satisfait d’avoir communiqué sa stratégie après celle de la Barclays, dont « la présentation avait du sens, … avec des mots assez proches des nôtres». Nous, on remarque surtout que Barclays entend rayer 14.000 emplois en 2014 et vient de se prendre une amende de 32 millions d’euros … Au-delà de la stratégie financière, les débats se sont poursuivis sur l’annonce faite à l’A.G., d’une augmentation du capital réservée aux salariés tous les 3 ans, les actionnaires n’acceptent pas la décote … sauf en cas de nécessité de refinancement. Nous avons donc insisté sur la nécessité de renforcer le pacte social à la SG. Après quelques années de vaches maigres en terme d’évolution du salaire de base (3 ans sans augmentation collective), l’annonce d’une plus grande discrimination sur le variable, les derniers chiffres de l’intéressement font monter le ton et la gronde. Les clignotants passent les uns après les autres au rouge et il va bien falloir entendre le message au 35ème. Emporté par l’élan, F. Oudéa nous a lâché : « en réalité, les salaires augmentent très vite, trop vite », reprenant ainsi les sorties récentes du patron des patrons. La direction, au final, a mis en avant les négociations sur l’intéressement qui devraient permettre d’augmenter, disons plutôt rétablir, les montants attribués. Par ailleurs, nous avons rappelé que depuis notre dernière rencontre le 25 février, aucune discussion n’avait eu lieu sur le variable, les modes et critères de distribution, pas plus que sur les évaluations. Des dates sont donc maintenant fixées pour aborder ces sujets (12 juin, 24 juin et 1er juillet). Pour finir, nous lui avons demandé de commencer à travailler sur l’implantation des équipes censées rejoindre l’immeuble Campus, de la Défense sur Val de Fontenay. En prenant le temps de récolter les souhaits des salariés, nous devrions arriver à gérer le transfert dans la concertation, et sans douleur pour le personnel concerné. « Ok, bonne idée » a-t-il conclu, avant de nous fixer rendez vous à la rentrée.


LA FRACTURE
Le plus remarquable dans les commentaires qui ont suivi le résultat des élections européennes est certainement qu’aucun, ou presque, n’ait remarqué la fracture qui s’est creusée entre le peuple et ses élites. Au-delà du vote FN et de l’abstention des électeurs de gauche qui marquent ce scrutin. Evidemment, ce vote traduit le mécontentement général à l’encontre d’une politique qui fait payer la crise aux classes populaires et moyennes. Mais il faut y voir aussi le rejet de cette volonté de nos élites, politiques, patronat, journalistes, experts en tout, d’imposer leur modèle de société. Ceux-là ne se posent pas la question du bien fondé de leurs choix, ce n’est pour eux qu’un problème de communication … comme si nous étions un peu frustres et n’avions que besoin d’être éduqués aux principes de la concurrence libre et non faussée, de la mondialisation et du remboursement de la dette. Frédéric Oudéa et la direction générale sont prodigues de ces conseils, un brin condescendant pour ceux qui ne comprennent pas : ça fait mal, mais c’est pour notre bien … plus tard, un jour peut-être. L’inspection des finances a succédé à la noblesse, y aura-t-il un nouveau 1788 ?

 

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DES LIMITES DE LA DEMOCRATIE
La petite phrase n’a pas choqué les habitués de ces assemblées habituées à voter les résolutions du Président à des pourcentages dignes du camarade Staline. Frédéric Oudéa a fait part de l’idée qu’il avait eue en se rasant, et qui consiste à ne plus faire d’augmentation de capital réservée aux salariés que tous les 3 ans. Ce n’est pas qu’une histoire de sous, ni de fonds propres et de ROE, c’est aussi qu’il ne faudrait pas que le personnel prenne un poids tel dans le capital qu’il devienne un actionnaire de référence. Ce n’est pas la première fois qu’on phosphore au 35ème sur la quadrature du cercle : comment s’appuyer au besoin sur un actionnariat salarié, sans qu’il devienne trop puissant ? Les idées n’ont pas manqué, la réduction du nombre d’administrateurs salariés, la perspective de modifier les modalités de leur élection en instaurant un scrutin censitaire, la modification une 1ère fois des règles pour empêcher que le personnel passe le seuil des 10%... Car la chose ne serait pas sans conséquence, la loi imposant dans ce cas un nombre d’administrateurs supplémentaires au conseil. Dans l’aréopage des confrères, on en frémit, des rouges au conseil qui pourraient un jour disposer d’une minorité de blocage... l’horreur économique ! L’esprit d’équipe, certes, mais que chacun reste à sa place.


GREED IS GOOD
Mais quand on en vient au partage de la valeur ajoutée, ce n’est plus le même refrain. Il se fait au bénéfice exclusif des mandataires sociaux ; notre PDG, qui a atteint brillamment 95% de ses objectifs selon son ami Anthony Wyand, va recevoir un package potentiel estimé à 3 669 820 euros pour l’année 2013. Les actionnaires sont choyés, le bénéfice net par action doit passer de 3,69€ en 2013 à 6€ en 2016 avec un taux de distribution passant de 28% à 40%. Vous me direz que, grâce à l’augmentation annuelle de capital avec décote et abondement, nous allons en profiter nous aussi. Pas du tout : Frédéric Oudéa a évoqué très rapidement que cette possibilité ne serait plus ouverte que tous les 3 ans. Il paraitrait que nous ferions de l’ombre aux autres actionnaires. Mais, surtout, cette opération habituellement annuelle rend plus difficile l’atteinte des 10% de ROE par augmentation mécanique du E au dénominateur et diminution du R au numérateur (coût de l’abondement et de la décote). Et que cela pourrait peser négativement sur le variable des mandataires sociaux (PDG et directeurs délégués).


POULET A LA BORDELAISE
La direction du réseau aurait-elle voulu renouveler le « coup de Marseille » ? C’est ainsi que l’annonce de la division de la DEC de Bordeaux a étonné : pourquoi choisir Bordeaux et pas Toulouse, la plus étendue de France, si tel est bien le problème ? A moins que le CE de Bordeaux, dirigé par la CGT n’ait eu un rapport avec cette préférence, comme à Marseille dans le passé ! Malheureusement, ça a beaucoup moins bien marché cette fois-ci, plutôt pas du tout même, au lieu d’avoir un CE dirigé par la CGT, il y en a deux maintenant.

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ACHETEZ LA SOCGEN !
« Les prévisions de la Direction sont globalement supérieures à nos attentes, nos abonnés enregistrent déjà un gain latent de 6% » … ce commentaire de Capital.fr au lendemain de « l’investor day » résume plutôt bien ce que Frédéric Oudéa et son équipe appellent un plan stratégique pour 2014 - 2016. Bien plus appétissante que la bouillie lénifiante servie aux instances du personnel, la soupe sera bonne pour les zinvestisseurs. Les objectifs affichés de croissance sont purement financiers : ROE supérieur à 10%, dividende en numéraire de 50% des bénéfices à partir de 2015, c’est la promesse de distribuer 2.5 milliards sonnants et trébuchants, de quoi aiguiser les appétits. Cette « croissance » annoncée s’appuie essentiellement sur les méthodes habituelles des directeurs financiers : réduction du coefficient d’exploitation, de 66% à 62%, un nouveau tour de vis sur les coûts de personnel, synergies, gestion rigoureuse des coûts, efficacité industrielle (comme Alstom ?) etc. Pour le reste, la « stratégie », Frédéric Oudéa appelle ça la banque universelle, se résume à « la satisfaction client », « l’innovation », et à « capitaliser le potentiel de croissance rentable »… un peu court quand même, propre peut-être à satisfaire les boursicoteurs, mais pas ce qu’on appelle une stratégie de banque universelle qui se veut au premier plan en Europe. L’auto satisfaction affichée au 35ème est une litote, mais elle ne suffira pas à nous convaincre.

100 PATATES
Hasard du calendrier, c’est le jour de l’Investor Day que la direction recevait les syndicats pour renouveler les accords sur la rémunération financière (RF), soit l’intéressement et de la participation. Autant vous le dire de suite, l’enthousiasme n’était pas au rendez vous. Certainement douché par la baisse des masses versées ces 3 dernières années (100 millions, 68 millions, 62 millions), tout le monde est resté très en retrait, en attendant les projets de formules qui vont nous être communiqués et qui serviront de base à la négociation. Le directeur des relations sociales, JF Climent aura débuté la réunion en fixant l’objectif de la direction : «La formule actuelle est compliquée et peu lisible. Nous vous proposons une nouvelle, plus lisible, plus simple et plus stable avec l’introduction d’indicateurs non financiers». Après avoir plusieurs fois lourdement insisté sur la moyenne versée ces 3 dernières années (77 millions), il a fini par lâcher que l’objectif de la formule permettrait de tourner autour des 100 millions d’intéressement. La direction propose de calculer l’intéressement sur la base du résultat d’exploitation (REX), 50% sur celui de BDDF et 50% sur celui du Groupe. Le pourcentage sera l’objet de la négociation à venir… Au-delà de cette formule purement financière, la direction propose de verser une « partie technique » : un pourcentage des dividendes et une enveloppe fixe versée si les critères RSE (responsabilité sociale de l’entreprise) sont atteints. L’objectif : flirter avec les niveaux atteints dans les bonnes années, soit une centaine de millions. La direction propose aussi de modifier la répartition individuelle en distinguant le versement de la partie « financière » en fonction du salaire, et la partie technique, identique pour tous. La direction a précisé qu’elle n’envisageait pas de modifier le plafond d’abondement en cas d’investissement dans le plan d’épargne entreprise. Pour l’heure, les formules ne sont pas plus claires et plus lisibles. Il faudra attendre la prochaine réunion prévue le lundi 2 juin. D’ici là, la direction devrait nous transmettre les nouveaux projets que vous pourrez retrouver sur notre site intranet.

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cgt506 roe et amendes records

L’ECART TYPE
La récente sortie d’Arnaud Montebourg sur les salaires des banquiers, dont celui de Frédéric Oudéa, vient après la publication d’un article des Echos qui retrace les premières années de pouvoir de notre Président. L’article souligne le caractère lisse du personnage qui sait traverser les tempêtes sans perdre son calme. Hasard bienvenu, les commentaires cités sont tous d’auteurs qui ont quitté le groupe… Ce serait donc son atout de gérer le groupe sans émotion en procédant à plusieurs plans de suppressions d’emplois, dont celui de SGCIB « décidé en 3 jours », en vendant SGAM, la filiale grecque, la filiale égyptienne que « tout le monde voulait garder ». Il mériterait donc bien son augmentation de salaire, notre PDG, qui a su tirer à lui tout seul, en 3 jours, la banque de la crise et rétablir la confiance des analystes et des marchés, faire repartir à la hausse le cours de l’action, et augmenter le dividende de 40%. Sauf que tout ceci laisse entière la question : à quoi sert la banque ? Une machine à faire des dividendes pour nos chers actionnaires ? Au moment où se pose une autre question : que va devenir Alstom, un des derniers fleurons industriels français ? La Société Générale n’aurait aucune responsabilité dans la stratégie industrielle de notre pays ? Elle le fit dans l’épisode de 2005, avec la BNPP, en intervenant pour soutenir Alstom. On aimerait bien que Frédéric Oudéa en dise un peu plus sur sa stratégie au-delà de sa capacité à supprimer des emplois et vendre sans état d’âme.


AVA BASTA
Ils ne s’attendaient pas en descendant pour aller au travail, à trouver leur voiture incendiée, pneus crevés, vitres brisées, avec pour seule mais explicite revendication les trois lettres AFF. L’épisode se passe en Corse, dans la magnifique Balagne, et AFF signifie « Arabes, Français dehors » (Arabi Francesi Fora). L’évènement fait suite à la mutation en novembre dernier de deux jeunes collègues de Montpellier vers la DEC de Bastia et au mouvement de grève qui en a découlé (dont nous avons déjà parlé et condamné). Ce nouvel épisode aura franchi la limite de l’acceptable et a justifié une conférence de presse organisée par la CGT (de la SG et de ses responsables Corses) pour dénoncer cette agression raciste. Le maire de St Florent, d’où est originaire Sofia, l’une de nos 2 collègues visés, avait fait le déplacement pour apporter son soutien et pour dire, comme nous, Ava Bastia, la violence, ça suffit !


ASSEMBLEE GENERALE
Comme chaque année, la CGT sera à l’assemblée générale des actionnaires. Nous n’y allons pas pour les petits fours mais bien pour porter les votes des résolutions de ceux qui nous auront donné pouvoir pour les représenter. Pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait, vous pouvez donner pouvoir à Emeric Uhring (code postal 95000 Neuville sur Oise), le secrétaire du CE des services centraux.

 

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PASS MOBILITE

C’est une nouvelle fois le duo Dominique Barbier et André Guy Turoche qui recevait les syndicats pour leur présenter un bilan de l’accord sur l’emploi du 13 février 2013, notamment sur la mobilité, le recrutement des jeunes et la place des seniors. « Le campus a eu une activité florissante » aura résumé AGT, tout content du bilan que son acolyte nous présentait. 2.000 mobilités entre février et décembre 2013 dans les services centraux : 31% d’un pôle à l’autre, 54% d’une direction à l’autre (46% dans la même direction). Ce qui devrait donner un rythme annuel de 2.500 mobilités gérées par le campus. A l’heure actuelle, il y a 1.070 salariés en mobilité, pour 1.700 postes ouverts (ce nombre a doublé en un an). Le délai moyen d’ouverture des postes en interne est de 22 jours avant recrutement externe. En informatique, il y a trois fois plus de postes à pourvoir que de profils disponibles en interne. La durée moyenne d’une mobilité est de 2 mois, la médiane de 3 mois et seulement 10% des mobilités sont au-delà de 10 mois… Avant que la discussion ne dérive complètement sur la typologie des gens qui seraient difficilement recasables, nous avons demandé aux duettistes de nous préciser plutôt quelles directions avaient joué le jeu et respecté la volonté inscrite dans l’accord de « développer la mobilité » et « donner la priorité au reclassement ». C’était l’intérêt d’une telle commission, et la meilleure façon de tirer les enseignements de la première année de l’accord.  Il aura fallu lourdement insister pour qu’au final, ils conviennent d’un éventuel retour dans le cadre d’une prochaine commission de suivi (prévue le 16 mai). Nous leur avons rappelé que nous étions signataires de l’accord et qu’à ce titre, le bilan de la situation devait se faire en toute transparence.

LE CHEMIN DE DAMAS

Encore une fois, la presse lui a tendu complaisamment ses micros et prêté ses plumes. Le bipolaire de Pont-l’Abbé annonce avoir déposé plainte contre la Société Générale pour «subordination de témoin»… après la période mystique, l’apostat du culte de l’argent annonce de « nouvelles révélations », qui lui sont certainement apparues sur son chemin de Damas. Sauf que la chose n’a rien de nouveau, car le N+1 en question fût licencié comme le reste de l’équipe du « delta one » pour calmer la grogne qui s’annonçait à l’assemblée des actionnaires de 2008. La défense de Kerviel avait déjà utilisé sans succès cet argument devant le juge d’instruction et le tribunal en demandant communication des protocoles de transaction signés par les collègues en indemnisation de ces licenciements, communication qui avait abouti à leur publication dans le Parisien ! Les transactions peuvent choquer par leur montant élevé, car elles tiennent compte du bonus, et elles contiennent, comme toutes les transactions, une clause de confidentialité… mais, pour la CGT qui en a négocié des dizaines chez SGCIB, elles sont «ordinaires». C’est sur ces caractéristiques que Kerviel s’appuie pour prétendre que la Direction a acheté le silence du N+1, alors qu’il connaît cette pratique bien spécifique chez SGCIB qui n’hésite pas à signer de gros chèques pour faire filer quelqu’un «à l’anglaise». Ceci ne change rien à sa condamnation qui a mis un point final à sa théorie du complot.

 

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cgt504 amende droit aux comptes

NOUVELLE VAGUE

Le duo Dominique Barbier (représentant le Campus) et André-Guy Turoche (pour la DRHG) présidait le 11 avril dernier, la première commission de suivi du PSE GTPS. Comme pour les plans précédents, Dominique Barbier a dressé le bilan de la première vague. Sur les 42 suppressions de postes prévues, 28 dossiers ont été validés et répartis de la manière suivante : 15 reclassements (dont 4 à Lille), 12 plans de transition d’activité et 1 seul départ de l’entreprise. Sont venus se rajouter 4 départs traditionnels à la retraite, soit 4 suppressions de postes en plus. Au final, il reste à traiter 19 suppressions de postes. Les prochaines vagues étaient prévues du 7 au 18 avril 2014, puis du 22 avril au 2 mai 2014. Dominique Barbier nous précise qu’un certain nombre de salariés « non directement concernés par ces suppressions de postes » ont pris rendez-vous auprès du Campus mais qu’il y a une très faible probabilité qu’ils obtiennent satisfaction car leurs métiers sont très éloignés de ceux de GTPS. L’occasion pour nous de redemander que soit effectué le bilan d’activité du Campusqui nous avait été promis, ne serait ce que pour vérifier que chaque entité des services centraux a réellement joué le jeu en terme de reclassement. Ce bilan sera présenté lors d’une prochaine réunion prévue le 23 avril. Par ailleurs, le duo nous a présenté un bilan partiel et sensiblement différent du PSE de SGSS France (filiale). Seulement 7 reclassements à la SG réalisés pour l’instant, sans indication du nombre de départs réellement effectués, pour plus de 100 suppressions d’emplois, les faits donnent raison à la CGT qui a refusé de signer cet accord.

SŒUR ANNE

Depuis le 25 février, date de notre dernière rencontre avec Frédéric Oudéa, aucune date ne nous a été proposée pour commencer à mettre en musique l’engagement que nous avions obtenu du président de rediscuter de l’attribution du variable et des évaluations. Et ce n’est pas faute d’avoir réclamé… et rappelé qu’à défaut de discussions à la SG, nous irions demander au juge de nous dire ce qu’il pense du manque de critères objectifs pour la distribution du variable.

Machines A Produire 

La question a souvent fait débat, faut il privilégier le respect des instructions ou l’intérêt commercial ? Au-delà de la nouvelle amende de 2 millions infligée par le régulateur à la SG pour ne pas avoir correctement appliqué la loi instaurant un droit au compte pour les plus défavorisés, il y a des signes en interne qui laissent perplexes. La présentation au Comité Central des nouvelles fiches MAP par la responsable de l’animation commerciale du réseau nous a permisde revenir sur la pression commerciale mise sur les salariés : en plus des nombreuses réunions, des plages horaires bloquées, des clients qu’on a même plus le temps de recevoir, il faut produire pour réaliser ses objectifs, préparer les entretiens hebdomadaires et mensuels, destinés àjustifier de ses résultats auprès de la hiérarchie. De quoi s’éloigner bien souvent de la satisfaction clientèle dont nous aurons pourtant besoin pour construire l’avenir … et dans l’immédiat, de dégrader un peu plus le climat social dans le réseau. Un débat qui devra donc se poursuivre.

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LES VALLSEUSES

Il n'y a guère que la confrérie des énarques pour continuer à imposer sa potion, persuadée de détenir la vérité. La poussée du FN est pourtant le signe inquiétant d'une crise politique qui a déjà produit dans le passé des catastrophes. Les dogmes des pouvoirs, réduction vigoureuse de la dette publique, réformes structurelles, comprendre flinguer la sécu, renforcer les marges des entreprises… nous y mènent tout droit. Frédéric Oudéa, qui n’en rate pas une, s’est cru autorisé à reprendre son antienne sur la chose dans le Monde, rejoignant le clan des vallseuses « qui a l’image d’un homme favorable à la réforme et qui devrait agir vite » ! Au nom de quoi, les politiques de réductions des droits sociaux accroissent la misère et les écarts insolents de richesse. Derniers avatars de nos sachants, le Pacte de responsabilité et la réforme de l'indemnisation du chômage : admirez, peuple inculte, comment nous vous sauvons de la banqueroute ! S'étonneront-ils jusqu'à la guerre comme leurs prédécesseurs de tant d'ingratitude à l'encontre de leur expertise ?

BONNES RESOLUTIONS

L’assemblée générale des actionnaires est convoquée le 19 mai. La CGT a demandé à Emeric Uhring de collecter les mandats de ceux qui souhaitent porter leurs droits de vote à un représentant du personnel. Cette assemblée revêt en effet un caractère tout particulier par les résolutions qui sont soumises au vote. Hormis les habituelles résolutions de gestion, 3 choix stratégiques feront l’objet d’un vote. Le premier porte sur l’affectation des résultats et la fixation du dividende. La CGT votera contre, l’objectif de distribuer 40% du résultat aux actionnaires est tout bonnement inacceptable alors que l’entreprise devrait investir dans la transformation de son réseau d’agences pour en faire de véritables centres d’expertise. Le deuxième porte sur la rémunération de Frédéric Oudéa et des directeurs généraux délégués. Nous voterons contre aussi, tant il nous semble que l’heure n’est pas à s’auto attribuer des augmentions confortables quand on impose le régime sec au personnel… et ce n’est pas un « supplément d’intéressement » de 200€ qui sera versé fin septembre qui change quelque chose. Octroyé en catastrophe, il ne fait que compenser une baisse de l’intéressement qui fait désordre quand le résultat augmente. Le troisième choix porte sur l’autorisation de doubler le plafond des bonus. La CGT votera pour cette résolution tout en rappelant que ce choix implique le maintien du Front de SGCIB à Paris, ce qui implique la révision de la dernière initiative de GLFI.

 

BAS LES PATTES

Pas de chance, c’est un représentant CGT qui préside IP Valmy, l’organisme de prévoyance qui gère nos retraites supplémentaires, au moment où, l’inspection, mandatée par on ne sait qui, a décidé de lancer une mission sur l’institution. Sauf qu’IP Valmy est une institution paritaire indépendante, qui est soumise déjà à une réglementation sévère, qu’elle est contrôlée par un régime réglementaire très strict, un commissaire qui certifie ses comptes, etc… et que la Direction a ses représentants au conseil d’administration de l’institution. Quel est l’objectif de cette tentative d’immixtion : préparer la suppression de cette retraite supplémentaire SG ? Préconiser d’amoindrir le rendement des droits pour le personnel ?

 

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LE RELIQUAT

Partager les profits se fait souvent dans le conflit et parfois dans la précipitation. Là, ça ressemble à de la précipitation pour éviter le conflit … Après l’absence de mesures salariales pérennes, avant de publier les chiffres en baisse de la participation / intéressement, et avant que le versement des dividendes aux actionnaires ne revienne sur le devant de la scène, la direction a réfléchit à la possibilité de verser un supplément d’intéressement.  C’était l’objet de la réunion concoctée par le directeur des relations sociales le 2 avril. Pour J. F. CLIMENT, la baisse des montants qui seront distribués s’explique par les facteurs négatifs (coût du risque à BDDF, Libor, dette propre) qui ne viennent pas compenser les facteurs positifs (bons résultats, vente de notre implantation en Grèce et en Egypte). Pour limiter l’impact de la baisse de l’intéressement en 2014 (-7 millions), la direction envisage une enveloppe supplémentaire de 8,4 millions euros, si un accord est conclu avant le conseil d’administration prévu le 11 avril, puisque c’est celui-ci qui au final validera ou non le versement. D’ici là, la discussion va continuer. La distribution devrait se faire de manière uniforme (environ 190 euros pour tous... à l’heure où sont écrites ces lignes). Le directeur des relations sociales ne s’est pas gêné pour menacer plusieurs fois, qu’à défaut d’accord, une prime de partage des profits de 50 euros serait versée. L’occasion pour la CGT de dénoncer le bricolage dans la précipitation visant à donner un signe positif concomitant à la publication de la baisse de l’intéressement/participation, après plusieurs années sans réelles mesures salariales. Nous avons aussi rappelé l’urgence des discussions sur la distribution du variable et des évaluations que Frédéric Oudéa et Edouard Malo Henry avaient acceptées...il y a près d’1 mois, et pour lesquelles, aucune date n’est encore fixée. JFC a rappelé les « très nombreuses négociations qui sont en cours et imposées par la législation d’ici fin juin », mais il est convenu de mettre sur pied quelques dates de réunions sur le variable. Au final, un projet d’accord sur le supplément d’intéressement devrait nous parvenir avant la prochaine réunion prévue le mercredi 9 avril, à 9h30.

THE STRESS OBSERVER

Le cabinet Stimulus va bien ! Le stress aussi. Créé par le célèbre professeur Lègeron et financé par les entreprises qui recourent à son « expertise », il observe le stress. Le cabinet ne manque donc pas de débouchés – sans réel effet sur le stress lui même. Depuis 5 ans,  la SG recoure à ses services. Chaque année, un éminent spécialiste, expert es stress, vient présenter les résultats de l’enquête menée l’année précédente via les services de santé au travail, interne ou externe. L’occasion pour la CGT de proposer d’inverser le rythme sénatorial de l’observatoire et de travailler en amont sur les facteurs de stress qui prennent de plus en plus de place dans la vie des salariés… Exemple, le fait que les services centraux devraient migrer en grande masse de l’Ouest vers l’Est parisien, pourrait être géré dès maintenant par les RH. Charge à la ligne RH de recevoir les souhaits des salariés concernés et d’obtenir une cartographie qui colle tant au besoin de l’entreprise qu’aux desiderata des salariés. Par ailleurs, pour palier le sentiment qu’ont les salariés de BDDF d’être démunis des « décisions qui dégringolent d’en haut » et qu’ils subissent, nous avons aussi rappelé qu’aux expérimentations décidées par BDDF, nous avions proposé de mettre sur pied des études travaillées conjointement par les organisations syndicales et le personnel concerné … plutôt que les accompagner dans la mise en œuvre d’un projet dans lequel, personne n’aura eu l’idée de les associer.

 

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LE CONTRAT

La CGT réfléchit à la possibilité de soutenir la proposition de Frédéric Oudéa à la prochaine assemblée des actionnaires, l’autoriser à doubler le plafond des bonus, limités par la nouvelle réglementation à une fois le salaire de base. Nous avions préconisé dès 2008 cette limitation liée au salaire. Cependant, nous connaissons le niveau de ces bonus, et nous savons qu’une trop forte limitation pourrait générer un transfert d’emplois vers Londres. Alors que la SG est la seule grande banque à maintenir ses salles à Paris, c’est un point à considérer. Cela dit, SGCIB ne peut pas non plus nous prendre pour des amnésiques : son communiqué annonçant fièrement la nomination d’un responsable du financement de l’aéronautique à Londres alors que l’équipe de Paris a été squeezée dans le PSE de 2012 est un peu fort de café ! Alors que nous préconisions justement de ne pas abandonner cette activité, et qu’on nous objectait qu’il n’y avait pas d’alternative, il va falloir accorder aujourd’hui les violons avant l’assemblée des actionnaires : est-ce que la SocGen fait le choix de Paris pour sa banque de marchés, oui ou non ?

LE NOUVEAU MOINE APOSTAT

…du culte du veau d’or aurait dû, comme Moïse lut les tables de la loi, lire l’arrêt de la Cour de cassation avant de crier « c’est une très bonne nouvelle ». Nous, nous avons lu un jugement qui confirme l’essentiel. Kerviel n’a pas agi au vu et au su de tous, ce moyen de défense est invraisemblable, et il a généré une perte de 4,9 milliards, qui ne cachent pas une autre perte due aux subprimes. Qu’il aille pour cela en prison puisque la peine est confirmée nous importe peu, cela ne réparera pas les dégâts subis par sa faute depuis 2008. Contrairement aussi à ce que la presse et ses avocats ont pu dire, la cour n’a pas considéré que la responsabilité de Kerviel pouvait être partagée avec la banque. La Cour a confié à la Cour d’appel de Versailles la mission de fixer le montant de l’indemnisation du préjudice subi par la banque à partir de critères de droit non pris en compte dans le jugement cassé. Un sujet passionnant pour les juristes, mais qui ne change rien dans la réalité puisque cette indemnité ne sera jamais payée.

MISSION ACCOMPLIE

Il est de ces rares hommes que l’on a de la chance de rencontrer et qui vous tirent vers le haut. Michel Marchet, délégué national de la CGT part en retraite. Pendant 45 ans, il n’aura eu de cesse de défendre pied à pied l’intérêt des salariés, de tous les salariés. Fidélité, détermination, perspicacité et une fiabilité indéfectible marquent les traits de caractère du bonhomme. Il aura aussi rédigé pas loin de 1.500 infos hebdomadaires dont le hasard fait que ce dessin de la semaine sera le 500ème. Un travail régulier qui marque sa volonté de mettre le salarié au cœur des décisions qui le concernent. Au-delà, l’impact de ses interventions aura souvent marqué l’histoire de la Socgen. Alors que l’entreprise fête ses 150 ans, la CGT réunie la semaine dernière a salué le travail accompli et les participants l’ont remercié dans un moment d’émotion rare. Illustration d’une mission accomplie, l’assemblée était composée de beaucoup de jeunes, des représentants des divers horizons de la SG, des différentes sensibilités. Second hasard, ils étaient 150. Ils auront à cœur de continuer l’histoire.

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PASS LA PORTE

La semaine était celle de « Pass emploi », une initiative pour afficher la volonté d’insertion des « personnes en situation de handicap » selon la formule politiquement correcte dans les milieux où l’on se congratule et où on se félicite des grands progrès accomplis dans le domaine. Malheureusement, dans les coulisses, c’est moins reluisant. Il a fallu que la CGT tape du poing sur la table pour que la Direction se décide à automatiser l’accès pour handicapés au tout nouvel immeuble Basalte, lieu de prestige de la   BFI Société Générale. La porte devait en effet être manuellement tirée vers l’extérieur, ce qui n’est guère pratique en fauteuil roulant, ou bien alors sonner et geler sur place en attendant que la sécurité vienne ouvrir. La réponse des juristes de la DRH au CHSCT est un modèle du genre : nous respectons la loi, donc nous ne sommes pas obligés d’automatiser l’accès ! Ils n’avaient pas compris que la question n’était pas, suis-je obligé par la loi de le faire, mais, est-il nécessaire de le faire ? Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi, mais elle doit être loi parce qu'elle est juste.

CET

L’accord a été signé pour permettre le versement des jours investis dans le CET sur le PERCO. Cette disposition est surtout utile parce qu’elle permet d’éviter la fiscalisation d’une partie du CET lorsqu’il est monétisé. La loi limite cependant cette possibilité à un maximum de 10 jours par an. Ce sera possible donc en 2014 de transférer ce maximum de 10 jours du CET vers le PERCO, et ainsi chaque année. Il aura fallu plus d’un an pour que la DRH nous propose un projet d’accord.

REVITALIFT

La négociation d’un accord portant sur l’usage de la « taxe » sur les licenciements économiques se poursuit. Formellement, cette taxe est destinée à la « revitalisation » de l’emploi, elle équivaut à environ 2,5 SMIC par licenciement. Vous vous doutez qu’elle sert surtout à garnir les poches des organismes en tous genres qui prospèrent sur le business du chômage et qu’elle est à peu près aussi efficace que la crème de l’Oréal. C’est pourquoi la CGT s’est engagée dans cette négociation en proposant que la taxe soit utilisée pour venir en aide aux anciens salariés, partis dans le cadre des PSE, et qui rencontrent des difficultés dans la réalisation de leur projet. Finalement, tout le monde s’est rangé à cette proposition. La Direction a remis un projet d’accord et proposé de rencontrer un gestionnaire de fonds destiné à la revitalisation, après avoir écarté ceux qui encaissent les fonds mais ne permettent pas d’en contrôler l’usage. Nous avons cependant mis un coup de frein à la demande réflexe d’augmentation du budget proposé par la Direction, 1,3 million d’€, en vertu du principe qui veut que si on remplit un vase, un autre se vide. En ces temps de restrictions généralisées, afficher un gros budget pour « revitaliser » l’emploi ailleurs, se comprendrait mal si cela met à mal l’emploi chez nous ! D’aucuns demandant déjà que cet accord soit suivi d’autres pour les prochaines années, la CGT a demandé à la Direction de mettre fin au buzz sur l’imminence de prochains plans sociaux.

 

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NOUS PARTÎMES 500…

…. Mais, par un prompt renfort, nous nous vîmes 5.000 en arrivant à Val de Fontenay ! Le projet Campus est en marche, la première pierre a été posée « en grandes pompes ». 5.000 postes de travail à l’Est de Paris, qui serviront à rééquilibrer les pôles Ouest et Est des centraux de la Société Générale, trop concentrés à l’Ouest. Un projet qui suscite les commentaires élogieux des autorités en matière d’urbanisme, de la région aux autres experts qui pensent pour nous. Plus prosaïquement, la politique immobilière du groupe applique les mêmes principes chers à la Direction générale, réduire les coûts, étant donné l’écart important entre celui d’un poste à l’Ouest et celui d’un poste à l’Est. Le projet n’en pose pas moins de grands problèmes qui ont peut-être échappé aux ingénieurs et financiers qui l’ont conçu. Notamment celui de la saturation des transports, et en particulier de la ligne A du RER qui dessert les 2 pôles, une saturation impossible à résoudre, sauf à doubler la ligne, ce qui est techniquement irréalisable. Aucune étude n’ayant été menée par les RH pour établir une cartographie de la localisation du domicile des personnels, il se pourrait que ce déménagement entraîne une surcharge supplémentaire sur la ligne A, et la garantie d’un cauchemar quotidien pour rejoindre son lieu de travail, sans compter l’allongement des temps de transports. Le reste du personnel de la maison peut difficilement imaginer que chaque jour, ou presque, il devient de plus en plus aléatoire de parvenir le matin à son bureau, et de revenir chez soi le soir. Difficile aussi de comprendre qu’il n’y a pas de solution véritablement efficace. C’est pourquoi la CGT est extrêmement réservée sur ce projet, et qu’elle préconise que la Direction le prépare bien en amont, en associant les syndicats à cette préparation. Il convient par exemple, dès que les services qui seront installés à Val de Fontenay seront désignés, d’établir une cartographie des personnels concernés, d’interroger les salariés sur leur souhait prioritaire, et de mettre en place un processus de mobilité fonctionnelle au besoin pour permettre à chacun de ne pas subir des conditions de vie qui les mènent tout droit à la démission où à la dépression. Le scénario catastrophe serait d’attendre fin 2016, et d’annoncer à la dernière minute qui doit partir, dans les conditions de la loi sur la « sécurisation de l’emploi » au cas où l’accord du 13 février 2013 arrivé à échéance fin 2015 n’aurait pas été renégocié. En effet, cette loi permet à la Direction de déplacer d’autorité 5.000 salariés de l’Ouest à l’Est et même de licencier pour motif personnel ceux qui refuseraient. Un scénario que nous refusons d’envisager.

LES RAPETOU, 2ème SAISON

Semper fidelis, la Société Générale tient à protéger ses retraités, qui pourraient être victimes du blocage des retraites complémentaires ARRCO et AGIRC… mais pas tous ! On parle là des membres de la confrérie des Rapetou. 3 d’entre eux bénéficient soit du régime sur -complémentaire, soit de l’allocation complémentaire. Pour JF. Sammarcelli, cela représente au 31 décembre 2013, 235.000€ par an de retraite payée par la maison et pour Mrs Cabannes et Sanchez, 117.000 et 98.000€ respectivement..

 

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À PÂQUES, ou à la TRINITÉ
« il a déjà les pieds en sang »… Jérôme a entrepris le Mardi gras une longue marche depuis Rome jusqu’à Paris, à moins qu’il ne s’arrête à Fresnes, pour protester contre la tyrannie des marchés… après avoir été illuminé par la grâce, suite à sa rencontre avec le Pape. Féru nouvellement de liturgie, notre apostat du culte de l’argent, s’est converti à la défense des pauvres. De quoi faire tousser à la Direction Générale parmi laquelle la Sainte Église a toujours gardé une influence depuis les origines, il y a 150 ans… Réjouissons-nous mes soeurs et mes frères, Jérôme accompagné par les cloches partis à l’unisson, arrivera peut-être avec elles, à Pâques, ou à la Trinité.


LES NOUVELLES DU FRONT
Le plan de « réorganisation » des services centraux devait entraîner 700 suppressions de postes, voire 900, chiffres brandis pour satisfaire les investisseurs début 2013. En définitive, à la date du 25 février 2014, soit 6 mois exactement après son début, 179 sont partis dans le cadre d’un départ volontaire, 72 sont en Plan de Transition d’Activité, soit un total de 473 salariés représentant l’équivalent de 326 suppressions de postes réalisées. Si l’on y ajoute 8 «départs naturels» supplémentaires dans ces 6 mois, au total, 334 suppressions de postes ont été réalisées, incluant 222 reclassements, soit moins de la moitié des suppressions annoncées dans la presse. Ces chiffres démontrent sans discussion que l’accord que nous avons négocié et signé le 13 février 2013 a parfaitement joué son rôle de protection de l’emploi, puisque même encore aujourd’hui, certains «directement concernés» ne se sont jamais manifestés auprès du CMM, ce qui est à rapprocher de propos définitifs tenus par certains RH ou managers au début du plan sur l’inéluctable mise en oeuvre des décisions de la Direction. À l’évidence, malgré l’incrédulité de certains, la CGT disait vrai, les salariés ne risquaient rien en résistant à la pression. La réunion de la commission de recours s’est conclue sur une information relative au démarrage du dernier PSE, celui de GTPS. La prise de RDV est ouverte depuis le 3 mars. La première session se déroulera sur 3 semaines, jusqu’au 4 avril. Une cinquantaine de RDV ont été pris, dont 23 sur les 87 qui ont reçu la lettre les informant qu’ils étaient «collaborateur directement concerné». Le nombre de suppressions de postes étant limité à 42, il ne permettra que très peu, voire pas du tout, de donner suite aux projets de départs des « non directement concernés ».


LES RAPETOU
Au nombre de 4, comme dans la bande à Picsou, ils ont exigé un variable plus discriminant en 2014. Fortes baisses pour beaucoup, fortes hausses pour les amis. La science s’attribue 1,406 millions, en hausse de près de 18%, ses acolytes, la gonflette, burger et poischiche, entre 6 et 700.000€ en hausse de 5 à 20% par rapport à 2012. C’est ce qu’on appellel’esprit d’équipe à la DG, un pour tous, tous pour moi… Il semble que l’exemple d’en haut ait été fort bien entendu par quelques managers qui ont appliqué la méthode dans leur périmètre. Curieusement dans le réseau, alors que la masse du variable progresse de 4%, on y observe de fortes baisses… De quoi conforter notre exigence d’une négociation pour y mettre de l’ordre et de l’objectivité.

 

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PREM’S
Il était plutôt content de lui Frédéric Oudéa lorsqu’il a reçu les organisations syndicales le 25 février dernier. J’étais le premier à annoncer l’objectif d’atteindre 10% de ROE à fin 2015, qu’il a fixé pour nous, et celui d’atteindre un ratio core tiers one (Bâle 3) de 10%, déjà atteint, ou presque. De quoi ravir son conseil d’administration, les marchés, et motiver son gros variable, la hausse de 40% des dividendes et des jetons de présence. « Bilan globalement positif » de 2013, référence pas si rassurante, à la célèbre formule de Georges Marchais relative au bilan de l’Union soviétique ! Être dans les premiers de la classe est aussi son objectif pour faire monter le cours de l’action, entre 50 et 60€, et se trouver ainsi en bonne place pour être dans la course de la consolidation que d’aucuns prévoient à l’horizon des 18 prochains mois dans le secteur bancaire européen. Le naturel revient toujours au galop, c’est une vision très financière de sa stratégie qu’il nous a exposée, même pour sa prochaine étape : le grand oral du 13 mai. Pas d’annonce spectaculaire ni de révolution, mais donner les chiffres pour parvenir au 10% de ROE fin 2015… ben oui, les « marchés » ne se contentent pas de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient, ce n’est pas comme en politique ! Quant au réseau, sa vision se concentre sur « la révolution digitale » et le coût du risque. Nous n’avons pas évité le discours du « dinosaure » qui s’interroge sur le numérique, la dématérialisation de la relation client, du smartphone piloté à l’oeil, on a échappé de peu aux Google glasses. C’est sûr qu’il va falloir revoir le modèle fondé sur la perception de commissions d’intervention qui reviennent à subventionner les taux bas des prêts immobiliers par les prélèvements sur le compte des clients en difficulté, mais sur ce point, silence radio. Inquiétante aussi ses remarques sur le coût du risque, on parle ici du risque commercial, plus élevé à la Société Générale que chez les « confrères ». Ce pourrait être selon lui la résultante d’un soutien trop prolongé aux entreprises en difficulté tandis que d’autres abrègent plus rapidement et plus brutalement. Sachant qu’il a fixé comme objectif la réduction d’un tiers de ce coût, ça risque de tousser et ça ne va pas contribuer à redresser l’image de la banque. Content de lui aussi notre Président pour sa politique salariale : il assume. La SocGen fait « aussi bien » que les autres, le variable du réseau va progresser de 4%, seuls les bonus de SGCIB vont baisser malgré la hausse du résultat, mais c’est pour éponger l’amende de l’Euribor. Et puis, il y a les 40 actions de performance, c’est déjà beaucoup, 2.000€ à 50€ l’une, les critères sont remplis pour leur attribution dans… 2 ans. Malgré ce satisfecit, la CGT est repartie avec l’engagement de l’ouverture d’un « dialogue » sur la répartition des masses : collectif, individuel, rémunération financière (participation – intéressement), variable et bonus. Frédéric Oudéa a peut-être lâché aussi un peu de lest sur le caractère plus « discriminant » des rémunérations, indispensable pour les hauts revenus selon lui, discriminatoire pour les autres selon nous. Objectif en cours d’atteinte pour nous donc pour 2014, négocier un accord sur le variable pour fixer des règles. Nous avons également obtenu du DRHG, Édouard Malo Henry, l’engagement d’ouvrir une discussion sur le processus d’évaluation et notre proposition de supprimer le « rating ». À chacun ses objectifs 2014…

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