SANS DEC ?

Le document décrivant le projet de mise en place des unités commerciales a été adressé à la commission économique du CCE. La nouvelle structure appartiendra aux directions d’exploitation commerciales, les DEC, qui doivent se substituer aux groupes actuels du réseau dans le projet 4D. La CGT s’était inquiétée, lors de la présentation de 4D, de la création des DEC qui ressemblent plus à une nouvelle restructuration aboutissant à créer des supers groupes régionaux qui éloigneront encore plus les centres de décision du client, le projet 4D est en effet bien court sur l’intérêt commercial réel de ces DEC, sauf l’intérêt économique de faire de nouveaux gains de productivité bien sûr. Il faut bien dire que le document décrivant les unités commerciales ne nous fera pas changer d’avis de ce point de vue. Aucune ambition commerciale dans ce projet qui vise seulement à regrouper des agences dans une même entité, dont le principal objet affiché est " d’introduire de la souplesse dans notre organisation " et pour faire quoi ? … " Améliorer notre capacité à répondre aux besoins de proximité et de conseil de nos clients " ! Il faudra nous expliquer comment des UC amélioreront le besoin de proximité en organisant une entité supplémentaire qui ne palliera pas à l’éloignement plus grand des DEC une fois les groupes disparus. Point d’ambition là-dedans, qui se traduit par l’extrême indigence du dispositif présenté. L’UC serait constituée d’agences au maximum 6, d’une zone plus ou moins grande, au gré de considérations locales ou régionales dans laquelle le schéma actuel de l’organisation d’une agence, responsable et son adjoint, chargés d’accueil et conseillers persisterait et chacun garderait ses prérogatives…Quoi de neuf alors ? L’arrivée du RCL, le responsable commercial local, un nouveau R présenté comme un nouveau métier, officiellement chargé de " soutenir " l’action commerciale…. le poste aura un mérite, celui de permettre le reclassement de quelques cadres. Pour le reste, la principale novation consiste à organiser la " solidarité " entre les agences constituant l’UC, c’est-à-dire à pourvoir aux absences des uns et des autres ou aux besoins commerciaux, en déplaçant les gens avec ou sans leur consentement. C’est pratique pour mieux éponger les aléas en répartissant la charge sur un plus grand nombre. Du grand art qu’il faut avoir un certain culot de baptiser " solidarité " ! Quid de l’intérêt commercial des unités commerciales dirait Candide ? Tu ne comprends décidément rien aux contraintes du ROE répondrait le Jedi… L’inquiétude perce toutefois dans le projet remis à la commission qui prend quelques précautions de rédaction pour faire passer la pilule de ce qui n’est qu’un " projet de pratiquer des tests ". Il faudra faire beaucoup mieux pour convaincre.

EST-OUEST

Ce pourrait être le remake d’une série B, c’est presque-çà. Contre toute logique et tout bon sens, alors que la quasi-totalité du personnel des Banques est couverte par des accords 35 h, le patronat continue de refuser de fixer les jours de fermeture collectifs de manière coordonnée, aussi bien au plan de la profession qu’au plan des établissements. C’est ainsi que la Société Générale a fixé seule 2 jours de fermeture au plan national et que la direction nous a répondu que pour le reste, chaque établissement déciderait. Quelques directeurs locaux, tenant compte des particularités locales ont fixé un ou 2 jours de fermeture supplémentaires. Mais la plus belle sonnerie, c’est les décisions contradictoires des délégations régionales Est et Ouest Ile de France. Bien que non habilitées à prendre une telle décision, celle de l’Ouest a refusé de fermer les 7 et 25 Mai tandis que celle de l’Est a accordé les ponts ! Conséquence du partage de la capitale aux municipales, Ouest à droite, Est à gauche ? Plus sérieusement, on peut légitimement s’interroger sur l’imbroglio et le mécontentement générés par l’obstination de la direction et du patronat bancaire en général sur la question. Question qu’il faudra revoir en commission de suivi.

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MUTUELLE WARNING

Qui se souvient de la campagne des mutuelles de santé baptisée " Mon corps n’est pas une bagnole "… il s’agissait de protester contre la transposition d’une directive de Bruxelles visant à appliquer aux mutuelles les mêmes principes que ceux des compagnies d’assurances … sous couvert de libre concurrence. L’enjeu est en effet considérable et représente un marché de plusieurs milliards qui suscite bien des appétits. Il y a bien une spécificité mutualiste car elles sont censées avoir un fonctionnement solidaire sans but lucratif. Il a donc fallu d’âpres discussions avant que ne soit finalisé le projet d’ordonnance transposant la directive. Officiellement, la Fédération de la mutualité, à laquelle adhère notre mutuelle, est satisfaite du projet… Reste à savoir exactement qu’elles en seront les conséquences exactes au quotidien. Il y a pourtant encore de quoi s’inquiéter. Depuis plusieurs années les charges de remboursement de la mutuelle augmentent, notamment par les réduction des remboursements de la sécurité sociale, ce qui a conduit à une augmentation régulière des cotisations. Revers de la médaille, le président de la mutuelle a dû demander l’autorisation au conseil d’administration pour augmenter les cotisations car elles étaient indexées sur le point bancaire qui est resté bloqué depuis 1996 par l’AFB. Espérant certainement se libérer d’une contrainte l’obligeant à justifier chaque année la hausse des cotisations, ce dernier a proposé au cours de la dernière réunion du conseil d’administration d’indexer les cotisations, soit sur la consommation médicale, soit sur le plafond mensuel de la sécurité sociale ! C’est décidément une manie chez les présidents de nos organismes sociaux de tenter de s’affranchir du contrôle des représentants des cotisants sur leurs décisions. Quoi de plus normal pourtant que le budget, ressources et dépenses soit élaboré tous les ans sous le contrôle du conseil et de l’assemblée générale ?

LES BONS COMPTES DU CCE

Conséquence mécanique de l’explosion des rémunérations variables, c’est-à-dire des bonus, la subvention du comité central d’entreprise est en augmentation et devrait s’établir pour 2001 aux alentours de 51 millions de francs. La commission de contrôle des comptes préconise de profiter de cette manne supplémentaire pour réduire l’endettement du CCE et faire des économies sur les frais financiers… une préconisation qui ne serait pas désavouée par le ministre des finances. La commission préconise également quelques dépenses pour travaux dans les centres du CCE qui en ont bien besoin. Si on comprend la démarche d’une commission chargée des finances du CCE, on pourra quand même relever que cette gestion s’inscrit dans le cadre étriqué d’une subvention globale inférieure à 1% de la masse salariale, 0,9503% très exactement, pourcentage qui n’a pas augmenté depuis près de 20 ans. Si l’on compare ce pourcentage et les 86 millions qu’il représente à certains éléments de rémunérations qui chiffrent en milliards, on se dit que les moyens sont encore bien chiches. Les besoins sont pourtant loin d’être satisfaits et cette année encore, il y aura de nombreux refus face à l’augmentation des demandes d’inscriptions dans les centres du CCE.

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LAPSUS REVELATEUR

Officiellement, il s’agit de faire fonctionner 3 branches dotées d’une large autonomie en quasi-filiales. A l’étage présidentiel, c’est ce que nous avait affirmé Bouton la dernière fois que nous l’avons rencontré, et c’est ce qu’il a redit devant le Comité Central d’Entreprise… on a pourtant bien du mal à croire à ces propos rassurants et encore moins depuis la présentation du projet de scinder le comité d’établissement des services centraux en 3 entités correspondant aux 3 quasi-filiales, SGIB, PAEN et CEN. Rompu pourtant à la science de la langue de bois DRH, le directeur des relations sociales a bel et bien employé le terme de prochaine filialisation… à ce niveau, le lapsus est révélateur et s’il est volontaire, histoire de tester les réactions syndicales, la direction générale aura la réponse qu’elle peut craindre… Il ne faut pas craquer une allumette à côté d’un baril de poudre.

RADIO NOSTALGIE

Réunion le 14 à l’AFB de la commission paritaire pour examiner à nouveau la question des congés et du temps de travail. Après le dernier épisode, le jugement du tribunal réintégrant dans les avantages individuels acquis les jours fériés chômés et payés, on attendait de pied ferme la réaction de l’AFB. Toujours stoïque, De Massy a fait face en répondant que les avantages confortés par le jugement étaient couverts par les accords RTT d’entreprise d’une part, et par le projet AFB d’accord de branche d’autre part… sauf que ce dernier n’est pas encore signé ! La dernière mouture laisse encore aux banques non couvertes par un accord la possibilité de piocher dans le texte sans appliquer la totalité. Sous la pression, De Massy, après une longue interruption de séance est revenu en proposant de revoir son projet qu’il nous avait présenté en début de séance comme définitif. En l’état actuel, ce dernier devrait aboutir à la réintégration dans la convention collective des jours fériés chômés et payés, à fixer un minimum de branche reprenant les anciens jours flottants, à garantir au moins 212 jours aux cadres au forfait… On comprend pourquoi De Massy n’a pu s’empêcher une fois de plus d’évoquer avec nostalgie le défunt accord de janvier 99 qui n’attribuait par exemple que 215 jours à ces derniers.

LES MALHEURS DE CAROLINE

Ca ne s’invente pas ! Les fidèles de nos infos se souviennent de ce voyage en Laponie organisé par SGIB au frais de la princesse et pompeusement baptisé " séminaire "… Tout aurait pu bien se passer dans ce séminaire de travail, bien que de mauvais esprits aient pu s’interroger sur le sens du mot travail et le choix du lieu. Hélas, trois fois hélas, un accident de travail survenu à fait l’objet de la déclaration idoine communiquée au CHS. L’accident, une chute de ski survenue à 16 heures est donc classé dans la rubrique travail avec arrêt… C’est ainsi que Caroline chût sur le genou gauche en travaillant sur ses skis à 16 heures en Laponie… Elle est pas belle, la vie ?

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LESLIE ET LES ROMAINS

Sous le titre " Bagarre de Gaulois ", Leslie de Quillacq, ci-devant journaliste à la Tribune, résume les impatiences des marchés en ces jours de publication de résultats mirobolants pour les banques. Réclamant rien moins que la mise en vente du Lyonnais à la Société Générale ou à BNP-Paribas, elle perçoit d’importantes synergies possibles dans la banque de détail et aussi la perspective d’une empoignade générale incluant le Crédit Agricole, ALLIANZ et BBVA… Ce serait, selon ses vœux, une petite bagarre comme les gaulois les aiment ! En quoi la ci-devant se trompe, car c’est l’invasion romaine qui a transformé la Gaule en province marchande et d’un point de vue historique, ce sont plutôt les romains qui sont les pères d’affrontements mercantiles. Il n’en reste pas moins que la pression augmente au fur et à mesure que s’éloigne la bagarre de 99 et que depuis, aucune mesure efficace n’a été prise par les pouvoirs publics pour empêcher que le secteur bancaire français ne soit l’objet d’appétits et de l’appât de gains immédiats. Nous ne devrons compter encore une fois que sur nous-mêmes.

AGACEMENT PRESIDENTIEL

Venu plancher devant le comité central d’entreprise le 7 mars, le président a perpétué la tradition solidement établie qui consiste à " relativiser " les bons résultats communiqués à la presse et aux marchés, en gros, il faut continuer à serrer les boulons… Il était d’ailleurs prévu dans la foulée de consulter le CCE sur une série supplémentaire de restructurations dans le réseau. Sur la question de l’emploi 2001 toutefois, la CGT s’est abstenue plutôt que de voter contre les prévisions dans la mesure où elles prévoient un renforcement significatif même si, encore une fois, le réseau aura la portion congrue. Nous pensons d’ailleurs que les besoins sont sous-estimés et que les prévisions devront être dépassées pour faire face à la charge de travail et aux 35 heures… ces 35 heures toujours autant vilipendées par notre PDG qui semble cependant avoir perdu espoir sur un retour en arrière après 2002 ! Ce n’est d’ailleurs pas le seul sujet d’agacement de Daniel Bouton, qui a menacé de revenir à une consultation formelle une fois les projets bouclés si les élus continuaient à le harceler de questions sur le projet 4 D. Il s’agirait donc d’un projet ouvert qui n’est qu’au stade de la réflexion. Rappelons que l’unité de base ne serait plus le groupe et que l’organisation pourrait varier d’un endroit à l’autre… dont acte, on peut admettre que le projet n’est pas ficelé… Ce qui ne signifie pas qu’il ne soit pas dangereux ! A cet égard nous n’avons aucune garantie sur les nombreuses questions posées et ce qui ressemble tout de même beaucoup à une centralisation du réseau avec la création de plateformes régionales spécialisées, que ce soit dans le multimédia ou le contentieux. Cela ne signifie pas non plus que la stratégie soit originale ; ce type d’organisation, les projets de filialisations des branches d’activités… C’est aussi dans les tuyaux au Crédit Lyonnais et à BNP-Paribas ! Tout ceci laisse penser que ficelé ou pas, 4D est une ficelle un peu grosse et que l’agacement du Président ne traduise surtout son inquiétude des réactions à venir…

CAS PAR CAS

Il a suffit que ce soit un représentant CFDT qui la demande en premier pour que l’ouverture d’une négociation sur le temps partiel soit sèchement refusée par Alain PY au cours de la réunion du CCE. Question de principe semble-t-il, compte-tenu d’imbroglio juridique en perspective. Les questions sont donc reportées à juin, date prévue dans l’accord pour la réunion de la commission de suivi et à 2002 pour la négociation d’un nouvel accord sur le temps partiel. En attendant, la DRH se contentera de traiter les dossiers au cas par cas, n’hésitez donc pas, nous nous ferons un plaisir de transmettre…

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EUROLAND

Le passage à l’Euro fiduciaire était à l’ordre du jour de la commission paritaire du 1er mars. L’AFB a proposé de reconduire un accord dérogatoire du même type que celui de 98 permettant le travail du week-end ou l’augmentation de la durée quotidienne maximale du travail. Mais le contexte a bien changé et le nombre de salariés concernés sera beaucoup plus important, près d’un tiers dans les agences. Les syndicats ont exigé que l’accord porte sur l’ensemble des problèmes, sécurité, blanchiment, dérogations et contreparties. Il existe en effet des risques sérieux, comme par exemple en matière de blanchiment puisque l’exemption de responsabilité pénale dans les échanges d’espèces francs-euros sera limitée à 10000 euros. La CGT a également averti la délégation patronale qu’on ne nous referait pas le coup de 98 : de nombreux sous-traitants avaient utilisé les dérogations et sur-facturés leurs services sans pour autant verser les contreparties prévues par l’accord à leurs salariés ! Concernés ou pas par la convention collective des banques, tout le monde devra payer les mêmes contreparties pour bénéficier des dérogations. Prochaine réunion le 4 avril.

PAN SUR LE BEC

Nouvelle gamelle de l’AFB devant la justice : le tribunal de Paris a rendu son arrêt le 27 février. Le 26ème jour de congé, les jours fériés chômés et payés, le droit pour les conjoints de partir en congés annuels ensemble sont des droits individuels acquis au titre de l’ancienne convention collective. Concrètement, ce jugement ne change rien à la Société Générale car notre accord a consolidé ces dispositions … mais il a valeur d’exemple pour un certain nombre d’usages que la direction tente de faire passer à la trappe subrepticement comme l’heure accordée au Mardi gras dans certaines localités. Reste aussi au plan de l’AFB à régler le sort des banques non couvertes par un accord d’entreprise. Une réunion de la commission paritaire doit se tenir sur le sujet le 14 mars prochain : le jugement, qui tranche sur le chômage des jours fériés, renforce la position des syndicats... et dément au final ceux qui ont cru que les banques imposeraient leur volonté.

VIVE LA CAPI

A l’heure où le MEDEF agresse nos régimes de retraites par répartition et vante les mérites de la capitalisation, il est édifiant d’observer le bilan mitigé présenté au Conseil de l’I.P. Valmy, qui gère notre régime par capitalisation. Avec un résultat négatif de 0,97%, on ne peut pas dire qu’on se prépare avec ça des jours heureux … Le résultat de cette année sera donc négatif puisque les droits à rente n’ont été revalorisé que de 1%, soit à 0,6% de moins que l’inflation … la CGT réclamait 1,6%, elle a voté contre mais l’insistance syndicale a limité les dégâts : les représentants de la direction préconisaient 0% ! Et pourtant, ils auraient pu faire un effort …. Outre les résultats financiers, la part variable versée par la direction au régime en plus des cotisations est calculée sur un ROE plafonné à 15% … pour un ROE réel de 19% ! Il se trouve justement que l’accord devant être renégocié prochainement, nous ne manquerons pas de le rappeler à la direction, tout autant que de la nécessité de rattraper le faux pas de cette année.

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A LA SOUPE

La SG n'a pas hésité à ouvrir le bal des annonces des résultats annuels des banques françaises.   L'augmentation des résultats (36%) est suivie de près par celle des dividendes (35%) et des frais généraux de la banque d'investissement (33%) principalement liée aux "éléments de rémunérations variables"… Alors que la commission intéressement se réunira le 1er mars, notre PDG dévoile d'ores et déjà dans la presse le  grand retour de la participation (320 millions de francs) qui s'ajoutera cette année à l'intéressement (360 millions)...

DROIT SOCIAL EUROPEEN

L'annonce des résultats est une fois de plus l'occasion pour la presse de se pencher sur la stratégie internationale de notre entreprise…et de ressortir l'étendard des fusions. Ce sont ces mêmes projets européens qui ont motivé la lettre que les 5 syndicats viennent d'envoyer au Président. L'acquisition des activités européennes de financements spécialisés  à Deutsche Bank  et la réorganisation administrative des 6 succursales de l'union européenne n'ont été accompagnées pour l'instant que de réponses évasives contredites par les faits.

Les 5 demandent que les obligations sociales qui s'imposent à notre entreprise en France servent de référence pour la gestion sociale de ses implantations européennes, notamment en termes d'emploi et de reclassement dans le groupe. 

Un engagement fort, certes, mais qui semble nécessaire pour un groupe qui se veut européen.

A suivre…

FAUT PAS GACHER

"On paye cher pour recruter, ce n'est pas pour mettre fin à des contrats de travail sans bonne raison". C'est en ces termes que la direction répondait à la CGT sur l'explosion des fins de périodes d'essai lors de la Commission économique du CCE du 20 janvier qui planchait sur l'emploi... Certes, nous n'allons pas minimiser l'impact des 2403 recrutements de l'année 2000. Mais on ne peut passer sur certains grains de sable qui grippent le discours huilé accompagnant l'annonce de ces chiffres.

Audrey ne s'attendait pas à faire partie de ces grains de sable. Et pourtant, recrutée en juin 2000 comme cadre confirmée, spécialiste internet, elle fait sans encombre une période d'essai de 9 mois…quand le 14 février, elle se voit "démissionnée" sans autre formalité, ni reproche fondé !

"Démissionnée", car il est impensable pour la DRH que la rupture d'une période d'essai soit à l'initiative de la direction…Il y a donc 100% de démissionnaires. "Les jeunes préfèrent partir vers des pâturages plus verts", "les tensions du marché accompagnent la hausse des recrutements". Un discours qui se rapproche plus de la planification soviétique des années 50 que d'une attitude responsable et efficace pour le cas de cette jeune cadre... On remerciera au passage DIST/DIF et Alain Brunet responsables de ce gâchis  parmi d'autres. A l'heure où notre PDG claironne sa stratégie "multicanale", c'est la cohérence du vide.

On attend avec impatience le prochain épisode où l'on nous expliquera benoîtement au CE qu'on arrive pas à recruter des jeunes, spécialistes de surcroît…à cause des tensions du marché !

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REPLI STRATEGIQUE

Le MEDEF a finalement opéré un repli stratégique prudent en prolongeant de 2 ans le paiement des cotisations à l’ASF qui garantissent la retraite à 60 ans. On notera que la mobilisation des salariés du 25 janvier n’aura pas été inutile, même si la question est loin d’être réglée. En effet, le MEDEF en a profité pour faire signer à la CFDT et la CFTC un texte fumeux à destination du gouvernement qui vise à l’obliger à faire subir au régime général un traitement analogue à celui qu’il réclame pour les retraites complémentaires. Le MEDEF, jamais rassasié, en a également profité pour faire l’impasse sur les cotisations du premier trimestre 2001, soit la coquette somme d’une dizaine de milliards… Certaines entreprises ayant tout de même prélevé les cotisations, c’est le cas de la Générale, elles vont devoir en reverser une partie aux salariés provoquant ainsi un joli cafouillis. Il est vrai qu’au MEDEF, les dirigeants ne brillent pas forcément par leurs qualités de gestionnaires d’entreprises à force de vouloir remplacer les politiques.

B TO C

C’est la nouvelle religion, prononcez bi tou ci, pour business to consumer, c’est à dire en gros client –fournisseur … C’est ainsi que depuis plusieurs années, tout le monde est devenu client de tout le monde à la Générale, comme ailleurs. Bien sûr, il y a la clientèle, mais les guichets sont aussi clients des services centraux, de SGAM, les services centraux sont les clients de CIM etc… Voilà pourquoi sans doute, emportés par l’élan, le patron des services RSRH de gestion de la paye a mis en garde ses troupes lors du pot annuel organisé à la Défense : soyons productifs car nos clients pourraient nous mettre en concurrence et la paye pourrait être externalisée ! On voit ça d’ici, les bulletins de paye SG fabriqués à l’extérieur… Manquerait plus que ça !

NOIX D’HONNEUR

…. A Serge BRUHAT, directeur du groupe de Brive-la-Gaillarde, qui s’inquiète tellement " du développement de notre fonds de commerce ", dixit, que son sang n’a fait qu’un tour en prenant connaissance des résultats à fin janvier de " l’action parrainage "…l’une de ces nombreuses campagnes, qui consiste à tenter de convaincre les clients de parrainer une ouverture de compte. Sa note se désole donc de " la faible mobilisation des agents du groupe "… Langage militaire archaïque pourtant vilipendé lors de la dénonciation de la convention collective… Langage imprudent aussi car concomitant avec la fin de la campagne orange mécanique dont il n’est pas certain que les souscripteurs nous félicitent… Le général somme donc ses troupes et " attend une large mobilisation " en sortant la trique " je prendrais en considération ce paramètre dans la détermination du CGU payable en 2002 " ! Un impertinent pourrait lui faire remarquer que ses propres gratifications dépendant des résultats du groupe, c’est peut-être de son CGU 2002 qu’il parle… Mais on ne le dira pas. On se contentera de lui demander quels sont ses chiffres personnels de comptes parrainés ?

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ORANGE MECANIQUE

On retiendra que le délire des campagnes de placement aura atteint des sommets avec la mise sur le marché d’Orange. Toutes les dérives dénoncées par la CGT auront connu un pic, y compris l’achat à découvert, pourtant strictement illégal. On imagine les conséquences si un juge devait rapprocher l’attribution d’un prêt avec la réservation d’actions Orange ! Alors que le nouvel article 24 de la convention collective impose des règles déontologiques, les conseillers de clientèle découvrent qu’ils ont été recrutés pour vendre et non pour conseiller. Encore une fois, les objectifs quantitatifs et autres classements auront déclenché toutes sortes de comportements plus ou moins schizo des accrocs du top 50. Cette mécanique ne manquera pas de provoquer des dérapages, qui viendront s’ajouter à ceux des campagnes précédentes… et laisse en suspens les risques qui pèsent sur les membres du personnel qu’on charge de placer ces produits. La CGT, qui a contribué avec d’autres fédérations à l’existence de l’article 24 de la convention collective ne lâchera pas le morceau tant que ces pratiques dureront, d’autant plus qu’au cas où le gouvernement décide d’appliquer le code de la consommation aux banques, les risques seront encore plus grands pour les salariés.

CÉDÉ A 2 BALLES

La commission formation du CCE a été informée d’une grande initiative moderne par la Direction : on va tous recevoir une formation internet… Jean-Marie MESSIER, qui veut donner la possibilité à chaque salarié de son groupe de disposer d’un ordinateur perso pour 1 franc ferait-il des émules ?

A moins que la Direction, émerveillée par la qualité du site web CGT veuille donner à chacun la possibilité de le consulter… que nenni ! La formation consiste à distribuer un CD accompagné d’une bande dessinée gracieusement à chacun ! Hyper trop cool le coût du CD à 2 balles à se mettre en papillotes… mais l’intranet et la messagerie SG sont toujours interdits aux syndicats, ça c’est pas cool !

EMPLOI 2001

Les prévisions d’emplois pour 2001 ont été remises à la commission économique du CCE, accompagnées des chiffres 2000. Croissance ou RTT, l’emploi de 2000 revient au niveau de celui de 1992, avant le trop fameux " Plan FLICHY " à 30425 équivalent agents. 1477 recrutements dans les centraux, 926 dans le réseau, la progression de l’emploi est significative mais il faut noter qu’il n’a effectivement augmenté que de 96 équivalents agents dans le réseau… une tendance confirmée depuis plusieurs années qui met en cause la capacité du réseau à rendre un service de qualité à la clientèle. Pour 2001, les prévisions affichent un nouvel effort de recrutement, 2676 postes en plus, mais toujours avec un chiffre réduit, 500 pour le réseau, compte-tenu de la suppression de 152 postes pour cause de restructurations. On remarque cependant une hausse certaine des CDD, 828 en 2000, soit + 324 sur 99 et 538 intérims. Cela ne traduirait-il pas un manque chronique, d’autant que ce chiffre masque mal les centaines de salariés de la sous-traitance permanente. On sait que le marché du travail est tendu, mais tout de même.

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GEOMETRIE VARIABLE

Remises à plus tard pour cause de retard, la question de l’adaptation du temps partiel aux 35 heures n’est toujours pas résolue. Le principe fixé à la réunion de la commission de suivi pour les temps complet est le décompte en journées pour la prise des congés et des jours RTT. Ainsi, quelque soit votre régime de travail, 1 semaine d’arrêt est égale à 5 jours et une journée est égale à 1 jour, quelque soit sa durée … C’est ainsi qu’au nom de ce principe, la direction retient une journée pour le samedi après-midi. On aurait pu croire que ce principe vaudrait pour tous, y compris les temps partiel, or voici que pour eux, on commence à compter les minutes ; à cause des variations de l’horaire de travail dont ils ne sont responsables. C’est ainsi qu’on leur demande de signer un avenant à leur contrat de temps partiel en leur proposant d’opter entre une réduction de salaire et un rattrapage horaire. Il est vrai que la loi a fait l’impasse sur le temps partiel et que rien n’obligeait la direction à leur appliquer une réduction proportionnelle, sauf que c’est ce qu’elle a accepté et signé dans l’accord du 12 octobre. Si faute de temps, on se trouve aujourd’hui dans un imbroglio, ce n’est pas une raison de procéder par oukase en bafouant les principes. Manifestement une négociation s’impose d’urgence et en attendant rien n’oblige les salariés à temps partiel à signer un avenant à leur contrat, qui reste valide tel que jusqu’à son terme. Prudente, la DRH, dans une note interne, est bien obligée d’admettre le statu quo et se contente de préconiser un changement d’affectation en cas de refus. C’est d’ailleurs aussi le cas pour les cadres au forfait qui refusent de signer la convention.

TENSIONS SALARIALES

Selon Daniel BOUTON lui-même, des tensions salariales sont apparues en France dans le courant de l’année dernière… entraînant des augmentations significatives pour certains métiers. Le même pronostique aussi dans une double page centrale de la Tribune des bonus records en ce début d’année… confirmant ainsi ce que nous écrivions sur les dérives de la politique salariale maison ! Car pour la troupe, c’est plutôt la jambe de bois de l’accord salarial qui s’applique et de vagues promesses de CGU nouvelle version pour mars qui pallient plus ou moins à l’absence d’augmentation des salaires de base. D’où l’effervescence un peu partout de ces derniers jours, que l’on peut nous aussi qualifier de tensions salariales bien qu’il ne s’agisse pas des mêmes. Nous ne saurions donc trop vous conseiller d’user des moyens mis à votre disposition par la convention collective et le statut social pour faire réexaminer votre situation. Pour la première fois, la commission de recours qui se tiendra en Avril pourra examiner les dossiers des services centraux et des agences d’Ile de France avec ceux de Province, sous certaines conditions toutefois. La plus importante consiste à avoir présenté une demande préalable auprès de la hiérarchie locale par l’intermédiaire d’un syndicat…or nous sommes précisément dans la période où les situations sont examinées, c’est donc le bon moment pour regarder si vous êtes au bon niveau et depuis quand date votre dernière augmentation, et pour ça rien ne vaut un syndicat.

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EUROPE SOCIALE

Au moment où se réunissait le CCE pour consultation sur le projet de la Générale de racheter les activités européennes de financements spécialisés à Deutsche Bank, le Comité Européen était informé de son côté du suivi de la réorganisation administrative des 6 succursales de l’union européenne… D’un côté un projet d’achat concernant 900 salariés, de l’autre une réorganisation entraînant 400 suppressions d’emplois sur 1900. Pourtant, la Direction en présentant son projet de réorganisation avait parlé de reclassements, de mises en retraite, de postes à Paris afin d’éviter au maximum les départs contraints, appellation politiquement correcte des licenciements. La situation réelle est bien moins jolie…. Ainsi le plan prévoit 80 licenciements à Francfort, tandis qu’à Londres les places sont déjà libérées… C’est bien la peine d’avoir nommé un responsable Europe pour la DRH ; à quoi sert-il ? La CGT a demandé à la direction de proposer des reclassements dans le groupe et aussi chez les partenaires. C’est possible notamment avec les projets européens de croissance externe comme avec la Deutsche Bank pour Francfort, ou avec BSCH à Madrid. Forte de l’absence d’obligations en matière sociale au plan européen, la direction a refusé de faire le moindre geste. Mauvais calcul, car si la Société Générale a des prétentions européennes, elle ferait bien de ne pas se coller la réputation d’un groupe qui débauche aussi vite qu’il recrute, ceci valant aussi dans les établissements qu’il achète : on a vu ce que la mauvaise image de la Générale pouvait lui coûter en France. C’est pourquoi nous allons proposer aux autres organisations syndicales d’écrire au Président pour lui demander de ne pas se contenter d’informer les instances des décisions prises mais aussi de commencer à construire un droit social à l’échelle d’un groupe qui se veut européen.

CARTON ROUGE

A Mrs Couturier et Bourdonnec, respectivement directeur et RRG de Lille Nationale, qui présentent une procédure budgétaire, réduisant de 10 % leur effectif !

Voilà une performance qui n'en doutons pas sera remarquée par Bouton, et sera même peut être récompensée de quelques stocks options lors du prochain programme, s'il n'est pas un ingrat. Bien sûr, 6 postes d'exploitants sont par ailleurs créés en partie grâce à la création d'un guichet, mais ce mini renfort s'accompagne d'une forte augmentation des objectifs de production ! L' effet RTT que nous chiffrons à 17 équivalents agents se trouve réduit ainsi à peau de chagrin, et l'on voit mal comment le groupe va tourner lorsque les agents voudront prendre leurs 56 jours de repos. Motif officiel de cette prévision, la suppression de l'image-chèque et le fourre-tout habituel de l'optimisation des tâches… C'est ce qu'on appelle se moquer du monde, 10 % de l'effectif, ça se saurait dans le réseau si un tel sureffectif existait. Les moins 15 sont presque déjà réalisés, affirme la direction, sans dommage pour les services! Tu parles, Charles! Les services sont obligés de se dépanner les un les autres, et les agents vivent dans un tel capharnaüm que récemment, des dossiers qui faute de temps et de place avaient été posés par terre, ont été récupérés de justesse dans la poubelle dans laquelle le personnel de ménage les avait mis! Décidément, trop c'est trop. Les élus des différentes OS se sont rencontrés pour envisager les suites. Ils interpelleront bien sûr la direction au CE, mais ils comptent bien aussi aller plus loin. Ils utiliseront pour cela tous les moyens en leur possession et appelleront le personnel a intervenir, car, comme d'habitude,l'évolution de la situation dépendra essentiellement de son engagement !

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RETRAITE AUX FLAMBEAUX

En décidant de ne plus payer les cotisations de l’ASF, c’est-à-dire en déclenchant la guerre contre la retraite à 60 ans, le MEDEF choisit à nouveau l’affrontement, convaincu qu’après un baroud d’honneur, il trouvera des syndicats pour se plier à ses exigences. Décidément, on ne peut pas dire que le baron Ernest et ses sbires aient de l’imagination… on a déjà vu ça dans la banque lorsque la convention collective fut dénoncée et on l’a déjà vu aussi à l’occasion de la renégociation de l’assurance chômage. La différence toutefois, c’est que l’issue n’a pas été la même, les fédérations de la banque étant restées unies jusqu’au bout. C’est pourquoi l’enjeu de la journée d’action du 25 janvier sera d’une importance historique. Soit, à l’appel des 5 confédérations, les salariés du secteur privé feront une démonstration de force qui permettra de poursuivre l’action pour défendre le droit à la retraite à 60 ans … soit nous allons opérer à court terme un recul social de 20 ans !. Car il s’agit bel et bien du droit à la retraite, et pas seulement d’une question de gestion des régimes ou de montant des pensions. Comme le droit à la santé, le droit à la retraite est lui aussi menacé par la rapacité du MEDEF. Au-delà donc d’une querelle de chiffres ou de prévisions démographiques plus ou moins fiables, chacun devra prendre ses responsabilités le 25 janvier, les 5 syndicats ayant pris les leurs. Des manifestations auront lieu un peu partout dans le pays, et en particulier à 15 heures à Montparnasse pour l’Ile de France. Ce devrait être un rendez-vous incontournable, sauf si vous avez envie de travailler au-delà de 60 ans …

QUI A DIT NON ?

Même si les banques et l’AFB ont, comme à l’habitude, réussi à se faire montrer du doigt à la suite de la négociation engagée pour améliorer la sécurité des transports de fond, il n’en est par moins vrai que les principaux points noirs concernent la grande distribution. La mauvaise volonté des banques à mettre le décret en œuvre est d’autant plus regrettable que les aménagements nécessaires devront être faits et que si coût il y a, c’est du respect et de la protection de la vie humaine dont on parle. La vie d’un convoyeur vaut autant que celle d’un employé de banque : elle est inestimable ! De ce point de vue, on peut s’interroger sur les raisons qui ont conduit à refuser de tenir compte de ces contraintes lors des travaux dans un point noir situé dans une galerie commerciale de Valence… les travaux devant se terminer quelques jours avant la publication du décret, la question de la mise en conformité s’est posée. Il semble qu’une réponse négative est venue de Paris…

IL N ‘Y A PAS DE ZONE ROUGE

C’est pas le tout de passer aux 35 heures au 1er janvier, quelques-uns découvrent que ce n’est pas si facile de savoir comment utiliser tous ces jours de congés supplémentaires ! D’où l’idée mise en pratique ça et là par quelques Directions de faire établir des calendriers annuels prévisionnels pour la prise des congés, ou bien la publication de zones rouges pendant lesquelles la prise des congés serait interdite ! Keep cool, le calendrier prévisionnel ou les zones rouges n’existent pas dans l’accord … tout cela est même contradictoire avec une de ses qualités : le grand nombre de jours à disposition du salarié … et le bon sens, car en multipliant les prévisions et les zones rouges, on réduit d’autant la souplesse nécessaire pour absorber plus de 9 semaines de congés hors jours fériés… Interpellée en commission de suivi par la CGT, le DRH Alain PY a dû en convenir, " il n’y a pas de zone rouge " !

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A VOT’BON CŒUR

Torchée en deux réunions, la négociation salariale 2000 a chuté sur une prime de 27% d’une mensualité brute avec un minimum de 3200 Frs versée à fin janvier. On notera que la proposition patronale est passée de 25 à 27% et le plancher de 3000 à 3200 Frs pour que la Direction puisse signer un accord avec le SNB et la CFTC… lesquels ont motivé leur signature en vertu du fameux principe que c’est mieux que rien ! De son côté la CGT a refusé de céder à ce chantage en rappelant le contexte dans lequel était attribuée cette prime : une politique salariale d’individualisation forcenée dans laquelle les rémunérations arbitraires constituent des sommes colossales, plus de 20% désormais de la masse salariale et qui seront prochainement encore aggravée par la distribution des bonus et du CGU nouvelle formule en mars… D’un côté, une valse des millions qui finit par chiffrer en milliards, de l’autre un porte-monnaie en peau de hérisson qui n’aura pas l’effet de corriger un tant soi peu les injustices de l’individualisation. Piqué au vif, le DRH Alain PY a une fois de plus utilisé son arme favorite, le chantage : la politique délirante de bonus, 1699 millions en 99, plus de 2 milliards en 2000… ? Si vous insistez, nous pouvons transférer nos salles de marchés ailleurs… la prime hiérarchisée… ? Si vous ne signez pas je verserai moins ! Voilà donc un accord signé pour éviter pire qui ne marquera pas la négociation sociale et cela d’autant moins que nous sommes convaincus que si nous avions tous refusé ce chantage, nous pouvions obtenir une façon plus juste de distribuer cette prime dont le montant aurait atteint 4500 Frs si elle avait été égale pour tous : à 120000Frs de salaire annuel, 4500 Frs, c’est 1300 Frs de mieux que 3200 Frs et ça pèse beaucoup plus lourd… Concernant la médaille du travail, la même logique a prévalu avec les mêmes signataires. L’avenant modifiant l’accord signé en juillet par la CGT, la CFDT et la CFTC, a donc été signé par la CFTC et… le SNB. Les salariés embauchés avant le 31 décembre toucheront donc 1 mensualité à chaque médaille, ceux entrés après, ½ mensualité. Mais comme l’a dit l’un des signataires, ceux là ne commenceront à recevoir des médailles que dans 20 ans… sauf que ceux embauchés en décembre 2000 percevront dans 20 ans 1 prime d’une mensualité et ceux embauchés en janvier 2001, une demie  un mois plus tard ! C’est ce qu’on appelle une vision d’avenir, non ?

HAVE A GOOD TRIP

Quand il s’agit du Conseil d’Administration, les mêmes considérations d’économie ne s’appliquent pas. Ces messieurs sont partis tenir le Conseil à New York. 3 jours de voyage en classe affaires, soit pas loin d’un petit million rien que pour le transport, hors cigares. On se demande si la récréation consistera :

1°) à visiter Wall Street

2°) à faire du shopping 5ème avenue

3° ) à fumer un petit joint à Greenwich village avec Bob DYLAN… à moins qu’ils ne soient allés là-bas pour s’entraîner à cirer les godasses des investisseurs !

NOIX D’HONNEUR

… A M. de TALANCE, déjà bien connu à SGIB, à l’origine avec ses collègues des méthodes de gestion du personnel qui ont connu le succès médiatique que l’on sait. Réunies en grand messe salle WAGRAM, 1000 personnes d’OPER ont dû se supporter un discours en anglais de Martin HARVEY avant de pouvoir attaquer les petits fours du nouvel an. C’est à la fin de ce discours que Bernard le délicat s’est taillé un nouveau succès de scène en se proposant de " traduire pour les nuls " !… Sifflets dans la salle qui n’a pas apprécié, le grossier personnage, lequel parle peut-être anglais mais sûrement pas la langue de Shakespeare.

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PROCEDURE BUDGETAIRE ET EMPLOI 2001

Le Comité Central d’Entreprise a été consulté, le 12 décembre sur la procédure budgétaire et ses conséquences sur les prévisions d’emploi en 2001. Bien que quelque peu masqué par des événements plus brûlants, tels que les négos salaires et les 35 h , le budget revêt toujours une importance capitale, puisqu’il constitue le fondement de la politique économique et sociale de l’entreprise, et sur cette base, les élus CGT ont donné un avis négatif. Notre appréciation est en effet très mitigée. Bien sûr, pour la première fois depuis plusieurs années, les effectifs augmenteront de 8,8%, dont 420 postes créés dans le réseau du fait de la mise en œuvre de la RTT. Selon PY d’ailleurs, la quasi totalité des engagements d’embauche pris sur 2 ans dans l’accord RTT seront réalisés dès la première année. En tant que signataire de l’accord, la CGT note positivement, bien sûr, l’impact réel sur l’emploi, puisque c’était le but recherché. Mais cette appréciation est toutefois nuancée par plusieurs constatations plus négatives. Ainsi, si les prévisions d’effectifs de la banque de détail augmentent de 4,7% avec 1156 postes, c’est encore et toujours la banque d’investissement qui se taille la part du lion avec 751 postes soit plus 24,9%. SGIB, d’ailleurs, n’a pas jugé utile de chiffrer l’impact de la RTT sur son évolution d’effectifs, c’est dire… Concernant les 420 postes créés dans le réseau, ils résultent, affirme la Direction, de l'addition des demandes des directeurs de groupes !… Aucun refus ni arbitrage n’ayant été, paraît-il, exercés ni régionalement, ni nationalement ! Les directeurs de groupes seraient donc les seuls responsables de leurs augmentations d’effectifs en 2001. A noter une " curiosité ", toutefois : à peu près 50% des guichets voient leur temps d’ouverture à la clientèle diminuer du fait de la RTT. Dans ces cas là, les patrons n’ont pas jugé utile de demander des renforts. Les objectifs étant eux inchangés, voire en augmentation, il faudra bien pourtant, à un moment donné que la force de travail soit en adéquation ! Enfin, dernière raison de notre vote négatif, les propos de BOUTON lui-même qui rappelle dans sa note d’orientation, que cette procédure budgétaire est bâtie avec l’objectif de parvenir à un ROE de 18%, comme le demandent les marchés, avec tout ce que cela comporte de difficultés pour les agents.

AU SECOURS ! MA CASSETTE !

Comme si les 35 heures ne suffisaient pas, les méchants incompétents du gouvernement ont encore joué un mauvais tour au patronat en réduisant de 3 ans, par décret, les délais pour l’obtention des médailles du travail. La Direction a calculé que cette disposition allait entraîner un surcoût insupportable de 25% du budget. Elle propose donc de maintenir les primes à 1 mensualité en tenant compte des nouvelles durées pour les salariés embauchés jusqu’au 31.12.2000, et de les réduire pour ceux embauchés ensuite ! Ces nouvelles dispositions devraient faire l’objet d’un avenant à l’accord signé en juin 2000 par la CGT, la CFDT et la CFTC qui entraînait le paiement de 15.000 médailles supplémentaires… Suite le 12 janvier.

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ANNEE SABBATIQUE

Probablement épuisée par les derniers jours de la négociation de la convention collective, l’AFB a pris une année sabbatique en 2000. Bilan de la branche pour l’année : que dalle ! Les 2 dernières commissions paritaires des 21 et 22 décembre ont reporté à plus tard la négociation sur les pré-retraites et le temps de travail. Il faut dire que le projet patronal n’est guère attractif pour les candidats à la pré-retraite, seulement 58 et 57 ans avec un revenu de remplacement plafonnant à 55,60%, cotisations de retraites incluses … et il aura fallu quasiment 6 mois pour accoucher de ces propositions minimalistes ! Quant au temps de travail, l’AFB a remis aux fédérations un projet qui constitue une véritable provocation : recueil des exigences des directions des petites banques non couvertes par un accord, il fixe à 1730 heures la durée annuelle du travail ! Les 5 fédérations ont renvoyé l’AFB dans ses 18 mètres en refusant de négocier sur cette base. L’année 2001 va donc commencer dans la confusion, chaque banque fixant de son côté ses propres jours de fermetures… mais c’est promis, en janvier, l’AFB va sortir de sa léthargie. Un quatrième projet va nous être adressé le 15 janvier pour les pré-retraites, et une nouvelle paritaire devrait se réunir le 22 janvier pour le temps de travail.

BONS VŒUX

Tradition oblige, voici nos vœux pour l’année 2001 : que le baron Ernest et son gros bouffon de Kessler se prennent une veste dans leur entreprise de démolition de la sécu et des retraites… que les 35 heures ne soient pas transformées en motif d’exaspération par tous ceux qui s’évertuent à savonner la planche… que les fruits de la croissance soient répartis équitablement, ça on va le vérifier bientôt à la Générale… et pour finir, on aura une petite pensée pour le CAC 40, redescendu à son niveau de janvier 2000, et que la bulle explose à la figure de tous les suceurs de sang des travailleurs !

VOCALIA DECROCHE

La direction nous devait une réponse concernant les salariés des plates-formes téléphoniques. Actuellement, ces dernières travaillent 37 heures au lieu de 39, en raison de la pénibilité du poste due à des horaires de fermeture dépassant 20h et pouvant même aller jusqu’à 22h10 (!) comme par exemple à la plate-forme Vocalia à Paris. Les salariés sont de ce fait confrontés à des problèmes d’insécurité dans les transports en commun à ces heures tardives. La Direction voulait intégrer la réduction du temps de travail, due aux contraintes du poste, à la réduction générale, et proposait d’appliquer la formule 37h22 avec 47 jours de congés avec maintien néanmoins de leur horaire de travail à 37 heures. Des actions du personnel sur toutes les plates-formes (débrayages…) et l’intervention des O.S. lors de la Commission de suivi du 12 décembre 2000, ont forcé la direction à reconnaître la spécificité de la situation. Le président du CE des centraux parisiens a même retiré les dossiers des plates-formes parisiennes de la consultation sur l’accord en attendant la réponse de la DRH. Celle-ci rétablit un horaire à 39 heures avec 56 jours de congés, et le versement d’une prime exceptionnelle pour les agents à temps plein présents au 31/12/00. On se retrouve donc dans une situation paradoxale, qui veut que dans le cadre de l’application de la réduction du temps de travail, on impose à une catégorie de salariés une augmentation de leur temps de travail sur la semaine et on supprime un acquis qui se justifie par la spécificité du poste. On comprend toutefois la résistance de la direction, car accepter aujourd’hui les revendications des plates-formes (37 H avec 56 jours de congés) aurait un impact dans le futur, puisqu’avec le projet 4D et le développement des CRCM, cette formule risque de s’appliquer à un grand nombre d’agents. Ceci renforce d’autant plus notre revendication d’ouverture de négociations sur le statut des CRCM dont les horaires s’étaleraient entre 7h50 et 22h10 !

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QUI VEUT GAGNER DES MILLIONS ?

Arrêtez de parler millions… telle fut la supplique du représentant de la direction lors de la négociation salaires du 19 ! Envoyé au charbon pour défendre l’indéfendable, SIN a péniblement ramé pour tenter de justifier le refus de notre revendication d’augmentation générale des salaires de 500 Frs par mois. Estimé à 200 millions par la direction, le coût d’une telle mesure est loin de représenter un effort insupportable au regard des millions distribués sous forme de bonus, CGU, Stocks-options et autres … Plus 34% de progression de la rémunération des dirigeants en 99, c’est pas la diète pour tout le monde ! Tout ceci n’a pas empêché SIN, mal à l’aise tout de même, de parler d’une revendication d’ampleur qu’il n’était pas mandaté pour satisfaire avant de lâcher la proposition de la Direction pour solder 2000 : une prime de 25 % d’une mensualité avec un plancher de 3000 Frs payable à fin janvier… une proposition qui n’a pas soulevé l’enthousiasme car elle ne satisfait pas à la demande syndicale. Même si cette prime pourrait représenter un à-valoir pour 2001 en attendant une mesure générale d’augmentation des salaires l’année prochaine, elle prend le caractère d’une prime hiérarchisée qui sera perçue de surcroît par ceux qui sont déjà passés par la case départ et ont déjà touché 20.000 Frs au Monopoly des millions distribués à discrétion. Le rôle des syndicats et des négociations collectives n’est pas de contribuer à aggraver l’individualisation des salaires de plus en plus forte, mais au contraire d’y apporter des corrections. C’est bien pour cette raison que les 5 fédérations ont demandé à l’AFB une augmentation égale pour tous et que nous considérons que la négociation salariale de la Société Générale doit déboucher aussi sur une mesure égale pour tous. Selon les représentants de la direction, leur proposition représente un coût d’environ 124 millions, contre 200 réclamés par les syndicats … il manque donc quelques millions sur la table et il s’agit de plus de les répartir équitablement … on notera d’ailleurs que SIN pourrait avantageusement consulter son collègue du Crédit du Nord, une banque devenue récemment une référence sociale, qui a proposé une prime de 4.000 Frs pour tous :  rapportée aux résultats SG, 6.500 Frs pour tous devrait être un chiffre cohérent. Prochaine réunion le 12 janvier …

TENUE POLAIRE EXIGEE

Parmi les initiatives fleurissantes pour fêter la fin de l’année et Noël, certaines risquent de passer pour des annexes des restos du cœur à côté de celle de SGIB qui organise un voyage en Laponie avec 700 participants et qui devrait coûter la modeste somme de 5 millions de francs. Il s’agit probablement d’aller rencontrer le Père Noël qui comme chacun sait réside sur place afin de prendre connaissance du contenu de sa hotte pour les prochains bonus à moins que ce soit un de ces stages de survie destinés à forger le caractère… mais dans ce cas, les cités du " neuf-trois " auraient pu faire l’affaire !

BONNES FETES A TOUS …

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COMMISSION 35 HEURES

La simple perspective de la réunion de la commission de suivi le 12 décembre aura suffit à pousser plusieurs directeurs de groupes récalcitrants à modifier in extremis leurs projets et tenir compte des souhaits des salariés. Au final, il restait très peu de groupes, Fontenay Boucles de la Marne et Poissy dont il a été question. Pour ce qui concerne les services centraux de Paris, une longue discussion a porté sur le très grand nombre de cadres classés au forfait. Py a essentiellement motivé cette généralisation pour des questions de commodités et par le fait que les cadres au forfait bénéficieront de droits quasiment équivalents. Il a proclamé la bonne foi de la direction qui ne vise pas ainsi à obtenir une extension de leurs horaires de travail : " le forfait n’est pas fait pour travailler plus " dixit Alain Py. Il a accepté la demande de la CGT de faire une déclaration dans ce sens par le Président du CE des Centraux qui sera actée au procès-verbal. Autre sujet épineux, celui des temps partiels et notamment le cas de la poursuite des contrats incompatibles avec la nouvelle organisation du travail. En effet, si les contrats en cours vont se poursuivre jusqu’à leur échéance, certains doivent être adaptés rapidement pour pouvoir être prolongés. Des réponses écrites devraient être adressées à la commission de suivi dans les prochains jours sur de nombreuses questions posées et les feuilles de paye de décembre devraient afficher une nouvelle présentation contenant les jours de congés annuels, les jours RTT et les jours de fractionnement… seront-elles plus lisibles ? L’accord s’appliquant au 1er janvier et la négociation ne s’étant terminée que le 12 octobre on comprend les cafouillages de ce que Py a qualifié de travail de titan. Cela dit, il est moins compréhensible que la direction ait tenu à se précipiter pour fixer les ponts de 2001 sans même connaître, selon ses propres paroles, ce que feront les autres banques et ce à quelques jours de la réunion qui devrait traiter de la question à l’AFB.

20% D’AUGMENTATION…

… des dividendes distribués ces trois prochaines années ! C’est la promesse que Bouton va faire aux actionnaires. Par contre, c’est plus dur pour les salaires. La première réunion de négociation salariale s’est déroulée conformément au rituel, la direction s’est auto-félicitée et les syndicats ont fait des propositions… en attendant la prochaine réunion le 19… La CGT a critiqué la politique salariale et l’augmentation énorme des rémunérations variables, bonus notamment. La prime de 98 a coûté 90 millions, les 2 primes 99,185 millions, le CGU 170 millions et les bonus 99 … 1699 millions (+ 188%) !  Pour la première fois, la DRH a admis qu’il y avait un problème, mais qu’elle ne savait pas comment le résoudre. Ce n’est pourtant pas compliqué, ce qu’il faut c’est une augmentation générale significative des salaires de base, c’est pourquoi nous avons réclamé 500 Frs d’augmentation mensuelle pour tous comme l’ont fait les 5 fédérations à l’AFB … soit un total annuel de 195 millions, rien d’exagéré… Gêne du côté de la direction, avant de nous dire que pour sa part, elle n’avait envisagé que le versement d’une prime en janvier. Suite le 19 …

A LA SOUPE

Le CCE a renouvelé les représentants du personnel au Conseil de Surveillance du Fonds E en excluant la CGT qui présentait pour la première fois un candidat. Le Conseil continuera donc d’être partagé entre 2 SNB, 2 FO, 2 CFDT et 1 CFTC … SNB, FO et CFTC ont voté ensemble pour leurs candidats au nom de leur qualité de signataires de l’accord d’intéressement ! On apprécie beaucoup à la CGT dont le rôle pour faire capoter le projet SBP est connu au point que d’aucun nous ont accusé d’être des soutiens de Bouton, ce qui ne les empêche nullement de siéger au fonds E pas plus que ceux qui siègent à la commission de suivi de l’accord 35 heures du fait du refus de la CGT d’en exclure les non-signataires ! C’est sans doute ce qu’on appelle une leçon de démocratie aux staliniens …

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1699

… contre 588,7 l’année précédente, c’est ce qu’on appelle une belle plus-value ! Il s’agit de 1699 millions de " primes diverses " comme elles sont pudiquement nommées dans les statistiques remises en vue de la négociation salariale du 15 décembre prochain. C’est pour l’essentiel le montant des bonus distribués en 99, le complément de gratifications représentant sur ce total 170 millions … une misère ! Ces chiffres confirment les critiques de notre organisation sur la dérive de la politique salariale et le fossé qui se creuse entre les uns et les autres. Au 30 juin 2000, le salaire minimum était encore de 120.000 Frs et on recensait encore 1796 personnes qui n’avaient bénéficié d’aucune augmentation personnelle depuis plus de 5 ans. C’est pourtant le maximum de durée prévu par la toute nouvelle convention collective qui garantit une augmentation minimale du salaire de base de 3% tous les 5 ans. Alors que la masse des rémunérations progresse de 15,1%, les salaires de base ne progressent eux que de 0,8%, et ce n’est pas les derniers accords salariaux qui auront beaucoup pesé. Le 15, tout le monde aura en tête ces chiffres et les primes hiérarchisées versées en 98, 99 et après l’OPE, la discussion s’annonce chaude.

FERMÉ POUR TRAVAUX

Tellement persuadée que la nouvelle convention collective allait permettre de mettre fin à l’encombrante commission paritaire, l’AFB arrive à la fin de l’année 2000 incapable de répondre aux fédérations syndicales. La prolongation de la commission paritaire le 4 décembre n’a rien donné, même sur des questions posées depuis février 2000. L’inertie de l’AFB dépasse l’entendement, ils n’ont rien vu, rien prévu : l’impact de l’application aux banques du code de la consommation sur la responsabilité juridique individuelle des salariés, c’est une question intéressante, l’AFB va regarder … la vente forcée ? l’AFB va étudier … L’utilisation d’Intranet dans les entreprises, la confidentialité du courrier électronique, l’AFB va réfléchir. Espérons que l’hivernage dans la caverne du 18 rue Lafayette ne sera pas trop long puisque toutes ces questions sont remises au début 2001 après les deux dernières paritaires de l’année, le 21 sur les pré-retraites et le 22 sur le temps de travail.

EUROMANIF

Organisée par la CES, la confédération européenne des syndicats, l’euromanif a réuni à Nice le 6 décembre plus de 50.000 manifestants pour l’Europe sociale. On le sait, on y était… L’euromanif a eu droit à 10 secondes d’antenne. Le lendemain, les casseurs incendiaient la BNP " live " le lendemain devant une équipe Télé présente par pur hasard sur les lieux. Il n’empêche, la solidarité européenne et la rencontre des syndicats des différents pays ont apporté une nouvelle note à l’Europe, une note sociale qui lui fait cruellement défaut. A l’occasion du regroupement à Paris de certaines activités logées ailleurs en Europe, nous ne nous sommes d’ailleurs pas contentés de déclarations et on peut se féliciter d’avoir obtenu, pour la première fois dans le cadre d’une restructuration internationale, des garanties pour les salariés reclassés en France.

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35 HEURES A SUIVRE

La CGT a obtenu la réunion anticipée de la Commission de suivi de l’accord 35 heures. Elle va se réunir le 12 décembre et elle aura du travail. Sur les plateformes téléphoniques sortantes, Rennes a débrayé après Lille. A Mantes, le Directeur aussi s’est offert un débrayage. A l’instar de son collègue de Châlon, il s’énerve après la CGT : il ne veut plus discuter avec son représentant, il faudra bien pourtant puisqu’il ne peut choisir ses interlocuteurs syndicaux ! C’est d’ailleurs la mésaventure qui est arrivée à son prédécesseur, devenu depuis patron de Châlon. Auteur d’un poulet qualifiant le représentant CGT de démagogue, il a invité le personnel à en juger… c’était le jour même de l’élection du Comité d’Etablissement où notre candidat est arrivé en tête dans son collège avec 65% des voix. Mais au-delà de ces quelques péripéties, le gros morceau sera constitué par la forfaitisation à la chaîne des cadres des services centraux. Alors que 30% des cadres du réseau seront au forfait, le projet présenté au C.E. des centraux aboutit à classer 95% des cadres de SGIB et plus de 70% des cadres autres secteurs dans les forfaits ! A qui veut-on faire croire que la quasi-totalité des cadres des centraux sont autonomes ? A l’évidence, les directions ont choisi la facilité… comme si elles étaient déchargées des conditions fixées par la loi, qui ne sont pas dérogées par l’accord. Voilà qui pourrait rendre les conventions présentées à la signature contestables.

PROCEDURE BUDGETAIRE

Les prévisions 2001 ont été remises aux organisations syndicales. L’effectif total devrait progresser de 8,8%, soit 2676 postes, dont 4,7% dans le réseau, soit 500 postes. L’accord RTT sera à l’origine de 420 postes dans le réseau, qui est le seul à distinguer ces créations de postes. Il faut noter qu’il s’agit de plafonds et pas encore d’emplois réels… et qu’une fois de plus l’effort le plus important sera pour SGIB, + 751 postes.

En tout état de cause, on est loin des perspectives qu’aurait générées la réalisation de SBP, et les conséquences positives de l’accord 35 heures sur l’emploi devraient se vérifier. Il faut noter cependant la poursuite par petites touches du projet 4d : des " centres PME " vont être crées à Paris Rive Gauche et Marseille, qui géreront l’activité PME des groupes alentours.

SALAIRES

En même temps que la Direction publiait une note pour officialiser sa décision de verser sa prime à la tête du client en mars, les fédérations syndicales de la profession critiquaient le développement des rémunérations arbitraires dans un communiqué au lendemain de la commission paritaire du 22. Elles réclament en commun une hausse générale des salaires de base de 500 Frs par mois et une hausse des minima de 5%. La négociation salariale Société Générale doit se tenir les 15 et 19 décembre, ce sera l’occasion d’y revenir.

NOIX D’HONNEUR

…A la demande générale des malheureux occupants de la tour Winterthur  à la Défense. Chauffage en panne, dysfonctionnement divers, bureaux sans lumière… ce qui réduit singulièrement la durée possible du travail, un nouveau truc après celui inventé récemment, la durée effective du travail. On comprend que les agents de maintenance de l’immeuble soient en conflit avec leur direction… Mais RSRH/CIM veille et a décidé des mesures immédiates : le port obligatoire du badge SG de telle sorte que la sécurité puisse réparer…euh , non, repérer les intrus ! Car, à n’en pas douter, ce sont des Trolls ou des Elfes qui sont à l’origine de tous ces phénomènes surnaturels ! ! !

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NOUVELLE NOUVELLE FORMULE

La consultation des comités d’établissements sur l’application locale des 35 heures a commencé, le gros morceau des services centraux est convoqué le 1er décembre. Comme on pouvait s’y attendre, quelques directions ont déjanté tandis que la plupart présentent des projets qui respectent l’accord et les souhaits des salariés. Citons parmi les mauvais élèves le Directeur de Châlon sur Saône, pourtant représentant des directeurs au CCE qui veut imposer à tout le monde la formule 37 h 22… et qui menace " les fortes têtes et les agents installés dans un certain confort " … ainsi que ses collègues de la Rochelle et Epinal qui ont l’imagination fertile en inventant une troisième formule non contenue dans l’accord pour ouvrir du lundi midi au samedi midi. Les dérapages pourraient bien conduire à des débrayages comme celui intervenu à la plateforme téléphonique de Lille qui s’est invitée à la réunion du comité d’établissement au grand complet ou d’autres qui sont en préparation. La CGT qui est signataire de l’accord n’a pas pour autant signé de renoncement à l’action chaque fois que l’esprit de l’accord est détourné. En tout état de cause, une réunion rapide du comité de suivi s’impose, avant même la fin de l’année, pour faire le point et trancher sur les interprétations.

COMMISSION PARITAIRE

La commission paritaire AFB du 22 novembre aurait pu se tenir par conférence téléphonique. Sur les 2 principaux points de l’ordre du jour, le temps de travail et les pré-retraites, l’AFB n’était pas prête et elle a reporté au 21 et au 22 décembre l’examen des projets. Sur toutes les autres questions posées par les fédérations, il a fallu convenir de prolonger la paritaire le 4 décembre. Concernant le temps de travail, il reste 53 banques dont les 2/3 n’ont pas de syndicat qui ont toutes intérêt à disposer d’un accord de branche pour pouvoir décompter en jours le temps de travail, instaurer le forfait cadres et créer des comptes épargne-temps. Cette fois-ci demandeuse, l’AFB a dû proclamer son ouverture d’esprit aux demandes des fédérations syndicales,. Donnant, donnant, les fédérations ont demandé la réintégration dans la convention collective de la fixation des jours fériés, des ponts, des congés annuels …

NOIX D’HONNEUR

… à G. BERTHON de Stratégie et Marketing. C’est Noël, voire Byzance à STMA et tout le monde est bien obligé de liquider ces maudits jours RTT … en même temps puisqu’ils n’ont pas pu les prendre avant. Le chefaillon est conscient que la troupe veut apurer ses droits à congés mais il prévient que de grosses opérations sont en préparation entre Noël et Jour de l’An et qu’il n’assurera pas personnellement, même sur les projets " brûlants " ! C’est vrai, car comme le dit le vieux dicton populaire : on a beau être … on se brûle quand même !

DEFI

Non ce n’est pas un nouveau challenge, c’est la nième restructuration qui prévoit le rapprochement de DECC et FINT. Sans rire, le projet présenté affirme que l’incidence sera nulle sur les emplois et que l’on se contentera d’additionner les 2. Sans rire non plus, on nous dit que la nouvelle structure fonctionnera bien mieux … L’occasion pour la CGT de rappeler les engagement pris suite à l’expertise de SECAFI-ALPHA. Si nous sommes loin des restructurations qu’effectuait INFI en douce, les paroles rassurantes sur le respect du capital humain restent à démontrer au jour le jour.

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CONSIDERABLE

Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre Président ne parie pas sur l’exception française. Le MEDEF ayant tendance à se substituer à la droite parlementaire, Daniel BOUTON se situe clairement dans le triomphe prochain du modèle économique libéral et parie donc sur la fin des 35 heures d’ici 2002. Fort heureusement cette hypothèse dépend moins de lui que celle concernant ce qu’il appelle la " consolidation européenne ". Autrement dit, si personne ne connaît l’échéance et la forme exacte, il est de ceux qui sont convaincus qu’il ne restera que quelques banques au niveau européen…et cela nous concernera : " il y aura d’ici 3 à 6 ans un mouvement considérable à la Société Générale " a-t-il prédit devant les représentants syndicaux nationaux qu’il recevait le 14 novembre. Qu’on se le dise, les partenariats avec BSCH ne sont qu’une phase transitoire. Sur le programme 4D, il s’est voulu rassurant en affirmant que nous étions consultés sur un projet qui n’était pas finalisé, et dont l’objet était d’adopter notre activité dans la banque de détail aux nouveaux comportements de clientèle. Ce n’est pas une restructuration type 93 a-t-il affirmé et l’objectif n’est pas de faire des économies d’emploi. Les inquiétudes que peut susciter le projet sont cependant loin d’être levées. L’outil de gestion informatisé, clé de voûte de 4D, n’existe pas et l’ancien expert du Comité Central d’Entreprise, consulté par la CGT, confirme notre critique ; 4D est un projet qui est défensif et beaucoup inspiré par les structures de la concurrence… un modèle qui n’a pas fait preuve de supériorité sur celui de la Société Générale ! C’est d’autant plus dérangeant que Daniel BOUTON a annoncé ses excellents résultats, aussi bien cette année que dans la conjoncture moins favorable qu’il prédit pour les prochaines années, ce qui permet de réviser à la hausse les objectifs. Le coût des 35 heures et de 4D sera épongé sans difficulté selon lui… en gros aussi bien SGIB que le réseau devront continuer la course au ROE avec la joyeuse perspective d’être ainsi déclarés prêts à consommer d’ici 2-3ans ! Ce plan de marche risque pourtant d’être sérieusement perturbé, notamment par l’aspect social des conséquences des projets 4D. Les regroupements prévus dans le cadre de la mise en place d’unités d’exploitation supposent beaucoup de mouvement et de mobilité. C’est pourquoi il peut y avoir d’ici 3 ans un mouvement considérable à la Société Générale effectivement… mais pas forcément celui qu’imagine Daniel BOUTON !

RISQUE CALCULE

Rien n’y aura fait. Le CCE a été consulté sur la mise en place d’une part variable de rémunération versée à compter de mars 2001 qui se substituera au défunt CGU. La CGT, considérant que la part variable de rémunération représentant 20% de la masse salariale a atteint un maximum critique, avait demandé que la Direction ne passe pas en force au CCE. Réponse de PY : " Entre le risque de ne pas satisfaire les salariés et le risque d’un contentieux avec la CGT, je choisis… " Parce qu’il est évident selon lui que ce sont les salariés qui réclament cette prime à la tête du client, plutôt que la reconnaissance dans un salaire de leur qualification… A chacun donc de calculer son risque, cette part variable qui ne fait l’objet d’aucun accord et n’a aucun fondement objectif est illégale et il ne faudra pas venir se plaindre des lenteurs de la justice comme ce fut le cas à propos de l’accord AFB/SNB de janvier 99 annulé en mai 2000.

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LECHE BOTTES BLUES

Comme on pouvait s’y attendre, le refus unanime des syndicats de signer un accord prolongeant l’attribution en 2001 du Complément de Gratification Unique a conduit la Direction à concocter un projet unilatéral qu’elle soumet à la consultation de la commission sociale puis au CCE le 17. Cette fameuse gratification dont le montant varie de 0 à plus de 50 000 Frs est attribuée à la tête du client sans aucun autre critère que celui de ne surtout pas déplaire à sa hiérarchie. Au total, le complément représente aux environs de 120 millions de francs tandis que les bonus distribués atteignent désormais près de 2 milliards de francs ! La part de rémunération variable dans la masse salariale atteint ainsi à la Société Générale plus de 20%, le double du reste de la profession. Certes les salaires minima sont aussi plus élevés, mais l’ensemble des salaires est loin de suivre la progression des résultats et de la rémunération des actionnaires. Autant dire que c’est la répartition entre le capital et le travail qui a largement basculé en faveur du capital et que le phénomène est encore aggravé par la répartition inéquitable des rémunérations du travail… La CGT a solennellement mis en garde la Direction à la commission sociale contre un éventuel passage en force. En effet ces rémunérations à la tête du client sont contraires au respect des principes du droit communautaire et constitutionnel, à travail égal, salaire égal ainsi que celui de l’égalité professionnelle hommes-femmes. D’autant plus que les débordements des challenges, classements et concours divers de placement de produits influencent ce type de rémunération et que d’autres principes, ceux relatif au respect des règles de déontologie, sont mis à mal par ces pratiques.

CHAISES MUSICALES

De son côté la commission économique a abordé la discussion du " programme 4D ". La CGT s’est interrogée sur l’efficacité économique discutable du projet, sans parler de ses conséquences sociales. Il est question de passer de 130 groupes actuels dans le réseau à 80 Directions d’exploitation commerciale " organisées d’après les lignes métiers. Outre les probables économies d’échelle espérées, on installe ainsi des " spécialistes " de plus en plus éloignés du terrain, sans connaissance directe du client… Sans compter que pour les actuelles équipes de direction, le jeu risque fort de se terminer comme celui des chaises musicales. Cette réforme semble en outre bien mal ficelée, notamment par la mise en œuvre des projets d’application des 35 heures par exemple dans le cas des agences déjà très éloignées entre elles. Ceci devrait inspirer quelques Directeurs de groupe qui ont tendance au dérapage et à une interprétation toute personnelle de l’accord dans l’élaboration de ces projets… S’agit-il, encore une fois, comme le dit la Tribune, d’une réforme inspirée par la pression des marchés ou bien de la volonté du Directeur du Réseau d’imprimer sa marque ? Il faudra être bien plus clair en toute hypothèse sur la stratégie et surtout tenir compte de l’avis du personnel pour emporter son adhésion.

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VIRAGE A HAUT RISQUE

Le CCE sera bientôt réuni pour examiner une partie de la réorganisation du réseau, pompeusement appelée "programme 4D"…"Dispositif de Distribution de Détail de Demain".

En résumé, constatant le très fort développement des relations clientèles via Vocalia et Logitel, la Société Générale décide d'organiser sa relation commerciale avec les particuliers autour de deux structures communicantes entre elles par les DR et la direction de DIST : Les Groupes d'agences d'une part, rebaptisés Directions d'Exploitation Commerciale (DEC), et les "Centres de Relation Clientèle multimédias" ( CRCm ), d'autre part.

Les DEC, c'est à dire la banque en dur dont on nous réaffirme qu'elle resterait au cœur du dispositif commercial, seraient comme aujourd'hui chargées des relations "physiques", Banque/Clients, via les chargés d'accueil et les chargés de clientèle, au prix de certains aménagements…

Ainsi, "les chargés de clientèle seraient dégagés de tâches à faible valeur ajoutée " et les appels téléphoniques entrants qui leur sont destinés seraient dirigés vers les CRCm…

Par ailleurs, les différentes agences d'un groupe pourraient être regroupées en unités commerciales " en vue de faciliter l'animation commerciale locale au quotidien, ainsi que la gestion des moyens humains locaux…". Un dossier plus complet sur ce sujet sera examiné ultérieurement.

Autre fort sujet d'inquiétude, les SAVQ et secrétariats Banque, actuellement logés dans les agences, s'ils continueraient à traiter à la fois les opérations en provenance des agences et des CRCm, font l'objet de réflexions particulières dont la direction ne veut rien dire actuellement.

Les CRCm, définis par la direction comme étant "en appui, et en complément du réseau", constituent l'innovation. Organisés sous forme de plates-formes, ils auraient en charge le traitement des appels entrants des conseillers. Ils offriraient aux clients un service complet d'informations sur les comptes et traiteraient toutes les opérations courantes ainsi que les e-mails et les relations internet. Ils pourraient aussi, "si nécessaire" établir des relations clientèles personnalisées à distance.

Le premier, installé dans la région lyonnaise, entrerait en fonction sous forme de test en mai 2001, et aurait en charge l'appui aux agences de paris XV, le Raincy, Arras, et Annecy.

On notera au passage qu'il y a quelques mois, la direction du réseau avait déjà imaginé de re-router les appels entrants en agence et de confier leur traitement à des prestataires extérieurs et non bancaires. Le tollé général suscité par cette malheureuse idée avait conduit à l'abandon du projet. Bien sûr le re-routage, mauvaise réponse à un vrai problème revient à l'ordre du jour, mais la clientèle serait au moins, reçue par de vrais agents SG.

RENCONTRE AU SOMMET

4D sera certainement le principal sujet de discussion le 14 novembre, date à laquelle Daniel Bouton réunira les délégués syndicaux nationaux. Outre la présentation " live " de cette Nième restructuration, il lui faudra pouvoir lever les incertitudes et craintes qui tournent autour du traitement social de ce virage culturel et stratégique, … mais aussi et surtout donner la justification économique qui reste à démontrer.

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NOIX D’HONNEUR

… à l’auteur, anonyme du mail adressé au personnel de DECC pour l’inviter à une réunion d’information sur la RTT, 3 lettres qu’il traduit pour les analphabètes dans une parenthèse par récupération du temps de travail ! Lapsus révélateur de l’auteur ? On peut aisément y croire tant il est vrai que le responsable de la réunion, M. MARYNOWER, ou bien Franck comme on l’appelle à DECC, ne s’est pas illustré jusqu’à aujourd’hui par son intérêt pour le droit social… Gageons qu’il a oublié de recueillir " les observations et souhaits des salariés " ainsi que le prévoit le préambule de l’article 4 de l’accord. On attend donc avec curiosité le compte-rendu de cette réunion dans le dossier circonstancié qui sera remis lors de la consultation du Comité d’Etablissement.

VENTE FORCEE ET OBJECTIFS

La multiplication des initiatives, toujours locales bien sûr, de vente plus ou moins forcée aux clients, de fixation d’objectifs délirants, et des campagnes et challenges qui se succèdent commencent à poser de sérieux problèmes de déontologie. Déjà à la limite de la légalité, la prochaine application aux banques du code de la consommation va aggraver encore les risques pour le personnel qui pourra être individuellement et pénalement responsable ! Autant dire qu’il est urgent de mettre un terme à ces pratiques et faire respecter le tout nouvel article 24 de la convention collective sur les principes de déontologie. Rappelons à ce propos que celui-ci permet à tout salarié qui estime que sa hiérarchie lui demande d’enfreindre ces principes d’en référer à la direction et de dégager ainsi sa responsabilité. .. On est en effet en droit de se demander si certaines méthodes de placement de Jazz, Alterna and Co … sont compatibles avec " le respect des intérêts de la clientèle " prévu par l’article 24. Ce sera de toutes façons, un des sujets d’intervention de la CGT à la prochaine session du comité central d’entreprise.

STRATEGIE DE CABINET

C’est reparti, après avoir évacué les fumées de l’incendie d’Août 99, on reparle de la nécessaire fusion des banques françaises. La Tribune ressort pour l’occasion l’analyse d’un cabinet, indiscutablement sérieux puisque côté au second marché et fort de 400 consultants. Le dit cabinet nous fait part du pronostic suivant :  en 2005, 80% du marché bancaire européen sera réparti entre cinq grandes eurobanques. Le vice-président du cabinet en distingue même la géographie : BSCH - Société Générale – Commerzbank, Deutsche Bank – BNP Paribas – Crédit Suisse … hormis le fait que depuis la parution de cet article le BSCH vient justement de quitter la Commerzbank, ces prévisions sont, paraît-il, destinées à exhorter les banques françaises à éviter la marginalisation, voire à se faire bouffer par les banques américaines … tout ceci n’a bien entendu rien à voir avec l’espoir de faire de juteux profits en restructurant et en regroupant les différents réseaux … une chose est claire, nous devrons, comme en Août 99, ne compter que sur nos propres forces.

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TRAITEMENT SOCIAL

Le principal de l’ordre du jour du Comité Européen d’Entreprise qui s’est réuni le 18 octobre portait sur la réorganisation des succursales européennes. Il s’agit du rapatriement des back-offices de Londres, Madrid, Francfort, Milan et Bruxelles. Entre 360 et 400 emplois vont disparaître sur 1900. Plus ou moins protectrices, les législations locales iront du meilleur au pire, c’est-à-dire Londres. La CGT, informée de bonne source, s’est inquiétée du recours à des méthodes connues également à Paris qui consistent à isoler, à placardiser les salariés qu’on veut voir partir. La direction est montée au créneau pour proclamer ses bonnes intentions. Le RH de SGIB, De Talancé a assuré qu’il combattait ces méthodes, le DRH, A. Py a garanti que cette opération sera traitée au niveau social et le DG, P. Citerne s’est engagé à trouver la solution la plus satisfaisante possible… on ne voit pourtant pas bien laquelle puisqu’ aucune des propositions syndicales n’a été acceptée. 120 postes vont être créés à Paris par le rapatriement, mais la DRH se réserve de les pourvoir… au fil de l’eau ! Probablement de la même façon qu’elle gère la disparition de DECC/EMG qui devait être vendu, logiciels, matériel, clients et personnel. L’acheteur ayant renoncé, la vingtaine de salariés est gérée avec l’efficacité que l’on connaît. Il y a ceux qui partent d’eux-mêmes, ceux qui doivent se chercher un poste, ceux qui attendent, … redoutable efficacité de la gestion RH qui restructure sans devoir en payer les frais.

NOIX, RESPECTUEUSE, D’HONNEUR

… à notre DRH, Alain Py, qui fut nominé parmi les 5 possibles DRH de l’année du Figaro. Mais, comme un sport, c’est la 1ère place qui compte, et ce n’est pas notre DRH qui l’a eue. Le Figaro cite les points forts du nominé, nous nous chargerons donc de relever quelques faiblesses récentes dans la négociation 35 heures, dont celle qui a consisté à croire que le texte du 17 juillet serait définitif. La réunion la semaine dernière des directeurs d’agence fut l’occasion pour eux de découvrir un texte finalement très différent, remettant largement en cause les projets échafaudés un peu trop hâtivement pendant l’été sur la foi des assurances données par la DRH. Autre faiblesse, notre DRH s’auto-félicite de sa communication interne, dont l’intranet est un des vecteurs, sans cesse enrichi… mais toujours pas par l’accueil de l’expression syndicale qui reste exclue. Pour un DRH qui veut construire une culture du changement, il y a là une faiblesse à corriger d’urgence, car en matière de culture à changer, le mieux est de balayer devant sa propre porte.

A TRAVAIL EGAL …

Attendue par tous, la négociation salariale devrait s’ouvrir sous des auspices nouveaux. On sait d’avance que malgré les très bons résultats et compte-tenu du coût des 35 heures, on va nous expliquer qu’il faut être raisonnable … un discours qui aura du mal à passer compte tenu des rémunérations astronomiques de quelques-uns. Ce sera encore plus dur à passer compte-tenu des pratiques de rémunérations arbitraires largement développées chez nous et que la jurisprudence récente considère comme illégales, au regard du non-respect du principe à travail égal, salaire égal… une notion qui va être largement étendue par la loi contre la discrimination au travail que le parlement s’apprête à voter. C’est ainsi que la CGT sepromet bien de remettre sur le tapis quelques questions, dont celle du C.G.U …

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CLAIR ET NET

Le résultat de la consultation du personnel organisé par la CGT est sans appel. Avec 7434 exprimés, soit plus du quart de l’effectif présent, il est représentatif et la participation est plus forte encore que pour le vote Convention Collective. La CGT a donc signé l’accord compte-tenu du nombre de voix favorables à la signature, 6244 pour soit 84 %.. Le vote conforte l’avis positif formulé par la CGT sur l’accord qui s’avère être le plus favorable dans les 3 " grandes ". C’est le seul qui comporte un engagement de maintien global de l’emploi et un maintien clair du salaire sans dispositif de modération, au contraire il ouvre la perspective pour les salariés de Nantes soumis au régime  "De Robien " d’un retour à plein salaire. Enfin, contrairement aux autres accords qui font l’impasse sur la flexibilité qu’ils autorisent néanmoins, l’accord SG pose des limites et impose des contraintes qui n’existent pas dans la loi ou la réglementation. Revers de la médaille, il y est clairement fait état de la modulation, des dérogations pour le travail du dimanche ou des jours fériés. C’est notamment sur certains de ces points que la CGT a imposé des modifications et que nous avons obtenu par exemple la disparition de la rédaction qui autorisait l’ouverture des guichets jusqu’à 22 heures une fois par semaine. Comme dit le sage chinois, " il n’y a que l’homme pour croire qu’il respectera la loi qu’il a écrit ". C’est pourquoi la CGT a indiqué au cours de la réunion de signature que les sections syndicales allaient prolonger cette signature par leur action sur le terrain… Ce sera particulièrement le cas dans le réseau à partir des 2 réunions du comité d’établissement prévues ou le directeur devra présenter ses propositions... Ce sera aussi le cas pour les cadres des services centraux qu’il n'est pas question de forfaitiser à la chaîne. Aux signataires, Alain PY a déclaré, " la mise en œuvre rencontrera des difficultés, c’est normal, et nous n’aurons pas trop des 2 mois ½ à venir pour mettre l’accord en application ".

SVP 35 HEURES

Les multiples questions que posent la mise en œuvre des 35 heures nécessitent de ne pas laisser la direction seule à apporter des réponses. C’est pourquoi la CGT a décidé de mettre à votre disposition un service SVP, tous les jours jusqu’à la fin de l’année, de 10 à 12 h au 01.42.14.38.21 où vous aurez un négociateur en direct pour interpréter le texte… Même chose sur notre site internet ou vous pourrez poser une question avec une réponse sous 24 heures.

LES BYZANTINS

Le feuilleton de la négociation 35 heures s’est finalement terminé comme il avait commencé, dans la désunion syndicale. Après la bataille de la Convention Collective et sa signature par toutes les fédérations, les mauvaises habitudes ont repris le dessus plutôt que de continuer à reconstruire une pratique syndicale commune qui en a bien besoin. L’ouverture prochaine de la négociation salariale pourrait être l’occasion de définir des propositions syndicales communes … à moins que cette idée ne soit par trop iconoclaste !

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Finalement remise le 2 octobre, l’ultime version du projet d’accord sur les 35 heures sera donc bien soumise à la consultation du CCE le 9 octobre, la réunion de signature a été fixée le 12. L’ultime version ne prévoit plus que 6 formules de mise en œuvre des 35 heures : la semaine de 39 heures avec 56 jours non travaillés, la semaine de 4 jours, la semaine de 37 heures 22 avec fermeture le samedi après-midi dans les guichets ouverts du mardi au samedi, et trois variantes pour les guichets ouverts du lundi au vendredi, soit la fermeture le lundi matin, soit une fermeture collective une après-midi de la semaine, soit une demi-journée prise par rotation entre les salariés sans fermeture. En cas de signature majoritaire de l’accord le 12, c’est donc dans la seconde quinzaine d’octobre que le directeur de chaque groupe devra exposer à son comité d’établissement local sa ou ses propositions. Dans les services centraux, le CE étant unique, il va devoir être consulté sur l’ensemble des services ! L’épilogue du feuilleton pourrait bien connaître quelques épisodes locaux agités, lorsque la direction tentera d’imposer une formule dont le personnel ne veut pas … car si on ne peut contester que dans un accord national aucune formule magique ne réponde à toutes les situations et tous les souhaits, au plan local les directions ne pourront pas ouvrir le parapluie en disant qu’elles ne font qu’appliquer les ordres : ce sont elles qui décident ! Un patron averti en vaut deux, la signature de l’accord ne les dispensera pas de vraies négociations locales sous peine de réactions immédiates …

PLUS FORT QUE CHICHI

La CGT n’aura pas de mal à faire mieux que le référendum sur le quinquennat. La consultation qui a commencé dès le 4 octobre annonce une forte participation du personnel. Nous avions écrit que la CGT organiserait un vote avant de prendre position pour signer ou non, nous le faisons. Vous pouvez voter sur le site internet, consulter le texte intégral du projet, vous pouvez voter par fax ou en remettant votre bulletin à un militant. Dernier délai : le 11 à minuit.

LA REDIFF

La décision finale de la CGT pour signer ou non cet accord dépendra donc du résultat du vote, comme l’a fait la CGT du GAN qui a signé en fonction de la majorité exprimée malgré son propre avis défavorable. Pour ce qui la concerne, la CGT de la Société Générale diffuse un 4 pages qui donne un avis positif mesuré sur le projet mais elle se conformera au résultat du vote s’il devait être négatif, ce qui n’est pas la tendance pour l’instant précisons-le. Les nombreuses personnes qui n’étant pas à la CGT et ne l’ayant pas interrogée, journalistes des Echos, de la Tribune, militants des autres syndicats qui ont annoncé notre position finale en savent donc plus que nous… trop trop forts !

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

En définitive la direction a attendu le 29 pour remettre une nouvelle version du projet d’accord 35 heures au cours d’une réunion avec les organisations syndicales. La discussion bute toujours sur les mêmes points et notamment sur la formule " 37h22 " dans laquelle se sont engouffrés de nombreux patrons du réseau en interprétant à leur façon une rédaction qui était normalement destinée à permettre l’instauration d’une semaine de 4 jours et demi, essentiellement destinée aux bureaux. Après 3 heures de discussion supplémentaires, le DRH a proposé de revenir lundi 2 avec une nouvelle rédaction de la formule au cours de la dernière réunion de négociation prévue. Sauf nouveau rebondissement du feuilleton, c’est donc le texte qui sortira de cette ultime réunion qui sera soumis à la consultation du comité central d’entreprise convoqué pour le 9 octobre. Mais la particularité d’un accord 35 heures est qu’il doit être majoritairement signé par les organisations syndicales, sous peine de risquer l’annulation … autrement dit l’hypothèse d’absence d’accord à la Société Générale n’est pas impossible, et rien ne dit que le feuilleton ne va pas connaître de nouveaux épisodes. En tout état de cause, comme prévu, lorsque le texte sera définitivement définitif, la CGT engagera une consultation du personnel.

COME-BACK

Finalement, l’AFB va réunir les fédérations le 22 novembre pour négocier un accord de branche sur … la réduction du temps de travail destiné en particulier aux banques qui n’ont pas d’accord d’entreprise. Comme quoi, plutôt que des déclarations guerrières qui avaient succédé à l’annulation de l’accord de janvier 99, l’AFB aurait mieux fait de s’abstenir car la voilà contrainte aujourd’hui de revenir négocier.

N’EN JETEZ PLUS !

L’intérêt pour la CGT manifesté ces derniers temps nous a beaucoup touché, mais on ne peut s’empêcher de penser que ça tient peut-être à quelques aigreurs … qu’on se rassure donc, contrairement à ce qu’annonce RTL, il n’y a pas d’accord secret entre la CGT et le gouvernement pour faire échouer la convention UNEDIC mitonnée par Kessler, Notat et les autres et il n’y a pas non plus d’accord secret entre la direction de la Générale et la CGT … Nous pouvons donc garantir ainsi l’indépendance totale de Lionel Jospin tout autant que celle de Daniel Bouton. Rassurés ?

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LES FEUX DE L’AMOUR

La CGT ayant démontré en obtenant deux modifications importantes que le texte définitif du 17 juillet sur la mise en œuvre des 35 heures à la Société Générale n’était pas si définitif que cela, la séance du Comité Central d’Entreprise du 15 septembre a été suspendue. Dans la foulée, une lettre co-signée par la CGT, la CFTC, le SNB et FO a été adressée à la Direction pour définir les conditions, c’est-à-dire les améliorations du projet, qu’elles posaient pour permettre la signature de l’accord. Première conséquence bénéfique d’une unité syndicale qui ne s’était jamais manifestée auparavant sur ce sujet, la réunion de négociation qui s’est tenue le 21 avec le DRH Alain PY a abouti à des avancées significatives sur plusieurs points de cette lettre, dont le rétablissement de la possibilité de bénéficier des 2 jours de fractionnement ainsi qu’un engagement de maintien global de l’emploi jusqu’à fin 2002. Il aura fallu quand même pour cela une réunion qui débute à 9 heures et se termine vers 22 heures. Mais le dernier texte ne répondait pas à toutes les conditions posées par la lettre des 4 organisations. La Direction est donc repartie réfléchir et devrait remettre une nouvelle ultime version corrigée en principe le 25 avant de reconvoquer le Comité Central d’Entreprise début octobre. En fin de réunion, les 5 organisations syndicales se sont concertées, et elles ont convenu de se consulter avant de réagir aux propositions de la Direction au prochain Comité Central d’Entreprise… Enfin, pourrait-on dire, après les écrits ou propos assassins qui ont circulé sur le sujet, mais retenons le principal, l’unité syndicale retrouvée dans la négociation 35 heures devrait indiscutablement permettre maintenant d’aboutir à un best of … Regrettons simplement que la CGT reste seule à vouloir organiser une consultation du personnel avant signature.

ARPE

Bonne nouvelle pour tous ceux qui attendaient impatiemment, un accord a été signé à la Société Générale qui ouvre à nouveau le droit au départ en " pré-retraite Unedic ". L’accord prolonge jusqu’au 1er Janvier 2001 le bénéfice de l’Arpe et jusqu’au 1er Janvier 2003 pour les salariés nés en 42 totalisant 160 trimestres à partir de 58 ans. L’accord a été signé par les 5 syndicats.

AJUSTEMENT SUR LE NET

La CGT est intervenue pour faire recalculer l’ajustement sur le net qui est appliqué depuis maintenant plusieurs années à la Générale en cas d’arrêt maladie. Le problème tient au fait que la CSG et le RDS sont retenus sur les indemnités versées par la Sécurité Sociale et que la SG n’en tient pas compte… pour un arrêt de quelques semaines, ce sont des centaines de francs qui manquent sur la paye !

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Deux nouveaux rebondissements dans notre interminable feuilleton…C'est   finalement sur un texte modifié que la direction est venue recueillir   l'avis des élus du CCE le 15 septembre sur le projet 35H. Le texte non   modifiable et définitif du 17 juillet a subit les modifications que nous   avions présentées comme incontournables. Ainsi, les ouvertures   tardives et répétitives au delà de 19H30 jusqu'à   22H00 sont devenues une possibilité dans le cadre d'opérations   commerciales ponctuelles et non systématiques. L'augmentation de la pause   déjeuner jusqu'à 2 heures (voire 3 heures avec accord) est finalement   revue : Une modification de plus de 30 minutes de cette plage ne peut se faire   qu'après avis de non opposition du CE (droit de veto), il en est de même   pour instaurer une plage supérieure à 2 heures.

Ces nouvelles avancées étaient les éléments nécessaires que nous avions défendus pour pouvoir consulter le personnel qui en avait perçu tous les enjeux…

En dehors de ces avancées et au cours de la séance,   la direction a été amenée à s'expliquer sur les   différences qui existeraient entre les points positifs de l'accord du   Crédit du Nord et l'accord SG. Finalement la direction a décidé   de reprendre la discussion avec les organisations syndicales…avant de recueillir   l'avis définitif des élus du CCE. Notons cependant que le projet   d'accord du Crédit du Nord est loin d'être une référence,   non seulement aucun signataire ne s'est manifesté, mais les syndicats   de l'établissement ont même jugé utile de demander ensemble   l'intervention du ministre des finances !  

Parmi les différences notables toutefois, le forfait   cadre est accompagné d'une indemnité compensatrice, mais il est   de 209 jours travaillés au lieu de 208 dans l'accord SG... pas sûr   que cela soit un véritable avantage tant il est facile d'absorber au   fil de quelques années une indemnité dans les augmentations individuelles   de salaire. Si une telle disposition était introduite dans le texte SG,   la CGT demanderait le choix entre les 2 formules.

Conséquence du report, la réunion de signature   de l'accord SG ne pourra se tenir le 21 septembre comme prévu par la   direction.

Cela aura au moins l'avantage pour la CGT de nous donner le   délai nécessaire pour procéder à la consultation   des salariés qui sera au final l'élément décisif   pour que nous signions ou non le projet.

D'ailleurs, au vu de la manière dont les derniers épisodes   du feuilleton se sont déroulés, on peut se demander si la sagesse   ne consisterait pas pour tous d'admettre qu'il est normal que la décision   revienne en définitive au personnel, chaque syndicat étant libre   de préconiser de voter pour ou contre.

Les syndicats de la Société Générale   devant se rencontrer lundi matin, nous referons à nouveau la proposition   d'organiser cette consultation ensemble.

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Deux nouveaux rebondissements dans notre interminable feuilleton…C'est   finalement sur un texte modifié que la direction est venue recueillir   l'avis des élus du CCE le 15 septembre sur le projet 35H. Le texte non   modifiable et définitif du 17 juillet a subit les modifications que nous   avions présentées comme incontournables. Ainsi, les ouvertures   tardives et répétitives au delà de 19H30 jusqu'à   22H00 sont devenues une possibilité dans le cadre d'opérations   commerciales ponctuelles et non systématiques. L'augmentation de la pause   déjeuner jusqu'à 2 heures (voire 3 heures avec accord) est finalement   revue : Une modification de plus de 30 minutes de cette plage ne peut se faire   qu'après avis de non opposition du CE (droit de veto), il en est de même   pour instaurer une plage supérieure à 2 heures.

Ces nouvelles avancées étaient les éléments nécessaires que nous avions défendus pour pouvoir consulter le personnel qui en avait perçu tous les enjeux…

En dehors de ces avancées et au cours de la séance, la direction a été amenée à s'expliquer sur les différences qui existeraient entre les points positifs de l'accord du Crédit du Nord et l'accord SG. Finalement la direction a décidé de reprendre la discussion avec les organisations syndicales…avant de recueillir l'avis définitif des élus du CCE.

Notons cependant que le projet d'accord du Crédit du Nord est loin d'être une référence, non seulement aucun signataire ne s'est manifesté, mais les syndicats de l'établissement ont même jugé utile de demander ensemble l'intervention du ministre des finances !

Parmi les différences notables toutefois, le forfait cadre est accompagné d'une indemnité compensatrice, mais il est de 209 jours travaillés au lieu de 208 dans l'accord SG... pas sûr que cela soit un véritable avantage tant il est facile d'absorber au fil de quelques années une indemnité dans les augmentations individuelles de salaire. Si une telle disposition était introduite dans le texte SG, la CGT demanderait le choix entre les 2 formules.

Conséquence du report, la réunion de signature de l'accord SG ne pourra se tenir le 21 septembre comme prévu par la direction.

Cela aura au moins l'avantage pour la CGT de nous donner le délai nécessaire pour procéder à la consultation des salariés qui sera au final l'élément décisif pour que nous signions ou non le projet.

D'ailleurs, au vu de la manière dont les derniers épisodes du feuilleton se sont déroulés, on peut se demander si la sagesse ne consisterait pas pour tous d'admettre qu'il est normal que la décision revienne en définitive au personnel, chaque syndicat étant libre de préconiser de voter pour ou contre.

Les syndicats de la Société Générale devant se rencontrer lundi matin, nous referons à nouveau la proposition d'organiser cette consultation ensemble.

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

La direction a finalement accepté de réunir 2 fois le comité central d’entreprise, le 8 et le 15 septembre, alors qu’elle pensait avoir expédié la question dès le 8 pour fixer la réunion de signature au plus vite. Plutôt que de se lancer dans des pronostics hasardeux sur la possibilité ou non de contraindre la direction à modifier ou non son texte, la CGT a commencé la diffusion d’un document qui tente de donner le plus d’éléments objectifs de jugement au personnel, sachant qu’après tout, il ne s’agit que d’un texte applicable au 1er janvier 2001. Entre les sarcasmes sur les signatures annoncées chez les autres grandes banques et l’affirmation que plus rien ne bougera, nous verrons bien si le refus unanime de signer un texte qui autorise chaque directeur de groupe à ouvrir une fois par semaine jusqu’à 22 heures sans condition ou à porter la pause déjeuner à deux heures, voire trois, ne serait pas susceptible de faire bouger définitivement la rédaction. En tout état de cause, la CGT ne se contentera pas de consulter ses adhérents avant de prendre position sur un tel sujet qui nécessite à nos yeux l’organisation d’un vote comme pour la signature de la convention collective… et ceci ne représente pas pour nous un argument électoraliste mais un choix dans l’établissement de nouveaux rapports entre les syndicats et les salariés.

PLUS BLANC QUE BLANC

Désormais, lorsque un membre du personnel demande à bénéficier d’un droit, on ne manque pas de lui sortir la nouvelle convention collective, qui lave plus blanc que blanc et on invite l’intéressé à renoncer. Il s’agit parfois même d’usages dûment et explicitement maintenus par la DRH comme à l’occasion de la rentrée scolaire. On voudrait contribuer, dans le contexte actuel de la négociation 35 heures, ou sur la négociation au MEDEF, à ancrer que, ce que patron veut, il l’obtient, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Rappelons donc encore une fois qu’il y a loin de la coupe aux lèvres et qu’il est plus qu’utile ces temps-ci de s’informer que telle affirmation est bien certaine. Pour la rentrée en tout état de cause, rien de changé par rapport aux usages antérieurs.

TAXE A LA VALEUR ABSORBEE

Les restaurants sont déçus car le gouvernement n’a pas réduit la TVA de 20,60% à 5,5% … une discrimination à leurs yeux puisque les Mac Do sont taxés à 5,5%, chacun pouvant observer qu’ils ne sont pas consommés sur place…mais plutôt répandus autour. Mais ce taux de 5,5% est aussi appliqué aux restaurants d’entreprise, au motif qu’il s’agit d’œuvres sociales… fort bien, sauf que la Générale n’applique ce taux qu’aux salariés SG, les autres n’étant ni subventionnés et de surcroît taxés à 20,6%. La CGT a écrit le 30 octobre 97 pour attirer l’attention de M. GUERY, commissaire du gouvernement à Bercy, et chargé inamovible des questions sociales… sans résultat ! Bien sûr, cette toute petite question n’intéresse pas grand monde, après tout, ils ne sont que quelques centaines. M’enfin, puisque M. GUERY a du finir par s’assoupir derrière la pile de dossiers qu’il a accumulée depuis plusieurs années au ministère, on va écrire à Laurent Fabius, il a l’air en pleine forme !

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MEMOIRE

Il ne sera pas dit que l’anniversaire d’août 44 passera aux oubliettes. Fidèle à sa tradition amnésique, la communication officielle de la Société Générale publie de son côté dans le numéro de juillet de Sogéchos un article sur … l’entre-2-guerres ! Et pour en savoir plus recommande une trilogie d’un professeur bordelais. Mais si vous voulez vraiment en savoir plus sur les hommes et le comportement des banques, nous vous recommandons plutôt 2 ouvrages : " Industriels et banquiers sous l’occupation " d’Annie Lacroix-Ruiz chez Armand Colin et " la banque sous l’occupation " de Claire Andrieu aux presses de la fondation des sciences politiques … où l’on remarquera, entre-autres, la participation de la Société Générale à l’aryanisation (c’est-à-dire l’exclusion de tous les dirigeants et la spoliation des actionnaires d’origine juive) de la Compagnie Française des Pétroles au cours de l’assemblée générale extraordinaire du 24 décembre 1940. CFP devenue plus tard, Total, puis Total Elf… dont notre actuel Président est administrateur… Quelle fidélité !

LES COPAINS D’ABORD

Soulignons toutefois que vu son âge, Daniel BOUTON n’a strictement aucun rapport avec cette époque, mais notre mauvais esprit observera quand même son sens aigu de la caste à laquelle il appartient puisqu’il est justement allé recruter chez Elf le nouveau secrétaire général adjoint, Patrick Suet, qui risquait de se retrouver chômeur après la victoire de Total … entre anciens du cabinet d’Alain JUPPE puis d’Edouard BALLADUR, ils vont pouvoir être assez nombreux pour organiser un tournoi de golf.

LA REFONDATION PLOMBEE

Après les déclarations tonitruantes du baron Ernest, il semble bien que l’offensive du MEDEF rencontre plus de résistance que prévue sur l’UNEDIC. Il est désormais clair que les 2 syndicats signataires devront tenir compte des critiques du gouvernement et que le patronat ne pourra obtenir la satisfaction de ses 2 principaux objectifs : récupérer pour son compte la quasi-totalité des excédents, et mettre en place le PARE, du moins dans une formule qui puisse exclure du régime ceux qui le refuseraient. La situation n’est guère meilleure sur les autres " chantiers " ouverts : dialogue social, négociation collective et santé au travail. Après l’AFB, contrainte de signer une convention collective très éloignée de ses objectifs, le MEDEF pourrait bien faire la même expérience dès lors qu’il tente d’obtenir des confédérations ce que l’AFB n’a pas obtenu des Fédérations de la Banque. C’est dans un contexte nouveau que va s’ouvrir la rentrée sociale qui approche, et notamment pour la Société Générale, la conclusion des négociations 35 heures ; voilà qui devrait l’encourager à rechercher un large accord plutôt que de tenter la méthode MEDEF.

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DU RESPECT DES USAGES

On se souvient qu’après la dénonciation de la convention collective, la direction avait adressé aux syndicats une lettre dénonçant les accords d’entreprise liés à la convention collective et annonçant son intention " d’aménager " également les usages, le tout devant faire l’objet de négociations au cours de l’année 99 en fonction de la négociation convention collective. La note, publiée en septembre 98, avait suscité une légitime émotion. On sait aujourd’hui qu’il aura fallu attendre juillet 2000 pour qu’un nouvel accord social se substitue aux anciens accords auquel s’ajoute une liste des avantages maintenus publiée en février… en foi de quoi la foule d’usages plus ou moins répertoriés qui ne figurent pas dans cette liste sont considérés comme purement et simplement supprimés !… à ceci près que pour être légalement supprimés, chacun de ces usages doivent faire l’objet d’une lettre de dénonciation adressée individuellement à chaque salarié, une hypothèse qui avait d’ailleurs été évoquée alors que personne ne savait si une nouvelle convention collective serait signée. Il n’est donc pas question de laisser la DRH apprécier seule ce qui doit être maintenu ou supprimé… Voilà qui pourrait motiver une urgente réunion de la toute nouvelle commission de concertation. En attendant, nous incitons chacun à nous faire part de toute remise en cause arbitraire de ce type.

LA TENTATION TOTALITAIRE

La séparation en deux entités quasi-filiales de la Société Générale a beaucoup suscité d’inquiétudes, inquiétudes nourries par les rumeurs persistantes de filialisation ou d ‘externalisation de certaines activités. Au vu de ce qui se passe à DECC/EMG, on peut se demander si ces inquiétudes ne trouveront pas de justification dans la vente d’activités dont la SG décide de se retirer. Sur le grill depuis plusieurs mois, les salariés du secteur ne savent toujours rien de leur sort futur. Annoncée aux instances représentatives, la vente de cette activité à un repreneur toujours inconnu, a manifestement été prévue à l’origine avec les meubles, c’est-à-dire avec le personnel en abusant du trop fameux article 122.12 du code du travail. On se rappelle que le 122.12 avait été déjà utilisé pour contraindre une partie des salariés à passer du statut SG à celui de salarié SGAM. Dans le cas de DECC-EMG, l’intervention de la CGT aura permis à tous ceux qui souhaitent rester à la SG de manifester leur droit à être reclassés… d’autant que toute cette affaire se passe une fois de plus dans les conditions que nous avons maintes fois dénoncées à INFI. Il est bien évident en tout état de cause, au moins pour ce qui concerne les salariés travaillant en France, que nous continuerons à nous opposer à toute tentative de se débarrasser à bon compte, avec l’article 122.12, des activités peu profitables… selon l’élégante formule du très cher patron d’INFI : cutting or selling low profitability activities !

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LES VAUTOURS

Le jour même de l'annonce des résultats semestriels   de la Société Générale, en hausse de 28%, le cours   s'effondre de 9,6%. Ce type d'effondrement devient cyclique dès lors   que l'appétit de la libérale économie n'est pas assouvie.   Il témoigne de l'incroyable pression qui fuse depuis quelques mois et   qui espère désespérément une fusion bancaire…qui   nous mènerait tout droit au carnage. Certes la Barclays affiche des résultats   spectaculaires (+90% avant impôts) mais au prix des 8000 suppressions   d'emplois prévues, on comprend mieux sur quel dos l'appétit des   vautours peut être rassasié.

A la Générale aussi on a les dents qui poussent…les   nôtres ! Il y aura de quoi dire en négociations salariales pour   répartir les bénéfices un peu plus équitablement. 

Côté champion français, la BNP-Paribas   finalise sa fusion…et affiche 4311 suppressions d'emplois sur 3 ans. Chiffres   contestés par l'inspection du travail qui vient de l'épingler   pour carence de plan social.

LE FEUILLETON DES 35 H

Au niveau de l'AFB, on regarde de près la conclusion   des accords 35H des grandes banques avant d'envisager toute discussion du chapitre   manquant de la convention collective sur le temps de travail.

Le Crédit Lyonnais, après avoir annoncé   précipitamment que son accord serait le premier signé, se voit   imposé par les tribunaux de prendre le temps de consulter le CCE le 15   septembre…

La BNP fait aussi parler d'elle. Dans son feuilleton des 35H,   la signature annoncée par la CFDT-BNP est remise en cause par sa fédération    …ce qui laisserait la direction avec un nombre de signataires minoritaires et   les aides de l'Etat lui échapper.

A la Société Générale, le 14 août   devrait être le premier jour RTT collectif pour la majorité des   salariés…qui inaugurent ainsi les mesures transitoires mises en place   par la direction. Cela ne saurait nous faire oublier qu'il reste des points   lourds à régler dans le projet global, si l'on veut que les 35H   à la SG soit un réel progrès pour les salariés. 

Pour ouvrir le débat, la CGT va publier un document   qui fait la synthèse et l'historique de la négociation, commentant   chapitre par chapitre le projet que la direction voudrait final.

Ce projet 35H, qui est disponible sur notre site Web et sur   l'intranet devrait être soumis au CCE le 8 septembre.

Notre publication elle, sera distribuée au personnel   par nos militants mais ne sera pas disponible sur l'Intranet…vu que notre direction,   toujours à la pointe du progrès, nous en interdit toujours   l'accès !

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ERNEST LE GRAND

Insupportable pour Ernest Antoine, le baron des entrepreneurs, Martine Aubry a refusé la convention instituant le PARE. Interviewé sur France 2 le soir même, Ernest, qui ne va pas tarder à se prendre pour le vrai patron du pays a vitupéré en réponse au journaliste qui lui demandait quels arguments opposait-il aux critiques du gouvernement, que la CFDT est un grand syndicat, la CFTC est aussi un grand syndicat et je représente moi-même tous les entrepreneurs... Voilà en effet du paritarisme et de la refondation, 3 grands qui en imposent à la majorité syndicale et politique du pays, c'est ça la vraie grandeur !

On pourra regretter que des syndicats se soient embarqués dans cette galère, et qu'ils laissent au plus tôt la barque d' Ernest le Grand sombrer seule, car cette conférence de presse commune avait un drôle de parfum.

Pour notre part, nous ne bouderons pas le plaisir de voir re-disparaître les contrats de mission, ou de chantier, que nous avions réussi à faire retirer du projet AFB pour la convention collective et qui étaient revenus dans cet accord MEDEF-CFTC-CFDT.

LA VALSE DES DENIERS

Il y a des chiffres qui laissent perplexe…il en est certainement ainsi pour le grand public qui écoutait les joutes orales Aubry – Ernest le Grand.

Sur les 75 milliards de francs d'excédents prévus d'ici à 2003, les signataires de la convention d'assurance chômage avaient décidé d'en consacrer 71 aux baisses de cotisations des employeurs et seulement 4 milliards pour résoudre les problèmes d'indemnisation des chômeurs... Aujourd'hui, moins de 42 % des demandeurs d'emploi touchent des allocations d'assurance chômage, les autres sont renvoyés à la solidarité nationale ou tout simplement privés de revenus.

La convention aurait concerné 0,2% des exclus de l'UNEDIC…Voilà de quoi expliquer ce coup de tonnerre sur le PARE.

LE GRAND BLEU

A tous les parisiens qui n’auraient pas la chance de pouvoir patauger cet été sur les plages ensoleillées, le président du CHSCT de la Tour Valmy offre une séance de rattrapage…le plan d’eau de l’Agora, tel un piège dangereux que les étourdis traversent à grandes enjambées, devrait connaître son sort lors d’une réunion estivale mais néanmoins exceptionnelle, mardi 1er août à 11H00. Les partisans d’une signalétique préventive vont-ils devoir affronter ceux qui prônent une mise en jachère répressive ?

Pour tous ceux qui palpitent en attendant le dénouement de ce suspens intense, nous conseillons de téléphoner au président - arbitre pour lui éviter de se noyer dans un verre d’eau puisque ce plan d’eau n’a que 20 millimètres de profondeur…

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NOYER LE POISSON

Il y a des nuances parfois qui sont difficilement perceptibles…Pourtant dans le message du 20 juillet signé par la DRH au sujet des dispositions transitoires, elle est de taille !

La CGT avait annoncé qu'elle ne serait pas signataire d'un accord transitoire sur les 35H pour l'année 2000 alors que la direction s'obstinait à maintenir dans le projet global des points comme la pause déjeuner extensible jusqu'à 2 heures (voire 3) et les heures d'ouverture des points de vente (jusqu'à 22H un jour par semaine).

C'est donc ce que nous avons répété lors de la réunion du 17 juillet à la direction. Refusant de "remettre en cause l'équilibre du texte global", elle n'en demandait pas moins la signature unanime de son accord transitoire. Au final, elle n'a obtenu de toutes les organisations syndicales qu'une déclaration de principe prenant acte du dispositif transitoire unilatéralement appliqué. D'un "prenant acte" revendicatif à une "acceptation des 5", il y a une nuance embarrassante sur le fond pour la direction, mais qui ne l'empêche pas d'essayer de noyer le poisson…en entraînant une fois de plus, la confusion dans le personnel.

BIS REPETITA

Alors que tout semblait réglé pour l'organisation d'un référendum sur les 35H, la DRH a crut bon d'en rajouter une louche pour finalement obtenir que nous soyons les seuls à maintenir notre demande … qu'elle s'est empressée de refuser ! Ainsi, bis repetita, comme nous avions consulté le personnel avant la signature de la convention collective, la CGT organisera seule début septembre cette consultation. Pour ce faire, le projet, nos analyses et commentaires seront rapidement diffusés à l'ensemble du personnel…un petit travail de lecture estivale qui s'impose pour que chacun puisse en toute connaissance de cause s'exprimer sur ce projet qui façonnera bientôt notre organisation et nos conditions de travail.

PEDALE DOUCE

On ne peut que regretter l'absence du DRH lors de la réunion du 17 juillet, certainement trop occupé à rassurer les journalistes pour achever la négociation… C'est donc à LEVY qu'il a délégué la rude tâche de tout boucler. Avec zèle, celui-ci est resté sourd à nos mises en garde, sortant de ses tranchés pour revenir sur les positions du DRH lors des négociations notamment sur l'organisation du référendum ! Il faudra bien à un moment ou à un autre que la direction comprenne qu'elle risque de passer à côté d'un bon accord.

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LE MARATHON DES 35 HEURES

Ce sont quelques 15 H de réunion cette semaine qui nous ont mené au projet dit final…Certes, nous sommes allés au-delà des changements de virgules. Il n’en reste pas moins que devant l’obstination de la direction, le personnel risque de passer à coté d’un bon accord 35H. Le document comporte les points positifs qui étaient les bases de la négociation pour les syndicats : 205 jours de travail à 7H 48 pour la formule principale, une autre qui devrait privilégier la semaine de 4 jours et demi,…Il reste néanmoins que les contreparties sont lourdes de conséquences. La possibilité de travailler dans les points de vente jusqu’à 22 h un jour par semaine, une pause déjeuner flexible de 45 minutes à 2H (voire 3)… vont certainement amener le personnel à ne pas accepter ces risques. Ce serait d’autant plus dommageable qu’hormis ces chiffons rouges, nous étions proches d’un bon accord.

Py s’est voulu rassurant quant à l’ouverture des points de vente dans les centres commerciaux et les plates-formes…  " ils ne travailleront pas entre 22H00 et 6H00 " !

L’obstination à vouloir camper sur ces 2 points risque de conduire le personnel à désavouer un éventuel accord, comme on a pu le voir dans d’autres entreprises !

Dans la même logique, la validation de cet accord étant loin d’être garantie, il ne nous apparaît pas cohérent de parapher un accord proposé comme solde de tout compte pour cette année 2000…d’autant plus que le personnel est dans son immense majorité en congé. Suite à la prochaine réunion, lundi 17 juillet. En espérant que ce week-end saura suffire à faire comprendre à la direction le risque qu’elle encourt.

REFERENDUM

Voilà un point sur lequel nous pouvons nous exprimer avec quelques certitudes à l’heure où ces lignes sont écrites. Le projet final des 35 H sera soumis au personnel par référendum dans le courant du mois de septembre.

GRAND CHELEM

Nous étions habitués au rythme des négociations RTT, mais la direction sait parfois être surprenante. La présentation du projet devant remplacer le complément de gratifications n’a pas duré plus de 15 minutes. Le temps pour toutes les organisations syndicales de refuser d’entamer une négociation sur les bases d’une pure et simple reconduction de l’ancien accord qui a tant suscité de mécontentement et … que la direction a elle-même dénoncé !

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LES NOUVELLES DU FRONT

L’accord sur le nouveau statut social et celui de la médaille du travail viennent d’être signés par la CGT, la CFDT et la CFTC. Disponible sur notre Web, il donne ainsi au personnel SG une première amélioration de notre convention et le statut le plus favorable des 3 grandes banques AFB.

LE MARATHON DES 35 HEURES

Alors que les 4 fédérations CFDT, CFTC, CGT et FO ont demandé à Martine AUBRY de réunir une commission mixte paritaire pour traiter le temps de travail au niveau de la branche, les couacs se multiplient dans les grandes banques. Ainsi, au Crédit Lyonnais les conditions de signature de l'accord sont d'ores et déjà dénoncées, tandis que la BNP quant à elle semble avoir voulu boucler son dossier dans la même précipitation…laissant aux directions locales le soin de mettre en place concrètement les différentes formules de RTT. C'est pour éviter les dérives locales que ce choix rend probable, que les syndicats de la SG ont voulu limiter le nombre de formules et définir au niveau national leur application. Quoiqu'il en soit, les négos à la SG continuent d'avancer à un rythme sénatorial. Le 5 juillet, la négociation de 5 heures a permis d'achever d'examiner les points en suspens dans le projet de la direction (disponible in extenso sur notre Web). A l'ordre du jour, temps partiel, horaires variables, congés annuels, prise des jours RTT, repos compensateurs, astreintes et heures supplémentaires…Un défrichage de ces points qui devrait donc permettre d'avoir un nouveau texte lundi 10, veille de l'avant dernière date prévue sur le sujet. Le 5 juillet fut l'occasion pour nous de revenir sur les points lourds du projet. En particulier, l'importance de recadrer les possibilités de dérogations aux amplitudes de travail dans des limites acceptables, de ne pouvoir modifier les pauses déjeuner qu'après accord et de revenir sur les forfaits jour qui concernent 30% des cadres du réseau et plus de 50% des cadres des centraux. Le projet remis le 3 juillet confirme le maintien du salaire sur une ligne, la limite à deux formules (205 jours de travail de 7h48-39h hebdomadaire-56 jours non travaillés et 214 jours de travail-37h22 hebdomadaire- 47 jours non travaillés), le prorata pour les temps partiels, la levée de certaines conditions d'utilisation des jours RTT. Cette semaine s'annonce donc décisive et l'empressement des autres banques ne saurait nous faire oublier que le projet sera jugé sur le fond…et tant pis pour le maillot jaune des signatures puisque de toute façon notre éventuelle signature ne se fera qu'après consultation du personnel, qui pour l'instant va prendre des congés…annuels.

BIG BOSS RH

La séance plénière du CCE du 6 juillet a été l'occasion pour les élus d'entendre la direction sur la gestion des ressources humaines dans le cadre de la réorganisation de la SG en "quasi-filiale". C'est dans ce cadre que les élus CGT ont demandé aux représentants de la direction de confirmer le maintien de la cohérence du groupe Société Générale par le maintien du statut de tout le personnel et de l'unité de gestion. Ce sera "sans ambiguïté" a affirmé PY, qui précise que le but fixé est bien de décentraliser la gestion courante mais qu'il reste le haut responsable des 2 RH…

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LE MARATHON DES 35 HEURES

Après la remise du projet de la direction le 27 juin, la négociation du 29 juin nous a enfin permis d’entrer dans le vif du sujet, pendant près de 4 heures et demie tout de même. Pour la première fois sont apparus les points sur lesquels la direction est prête à faire des avancées et ceux sur lesquels elle semble vouloir camper. Py a redit que " tout serait une question d’équilibre "… dans un accord éventuel. Le premier de ces points d’équilibre porte sur les modalités de la réduction du temps de travail détaillées en deux formules, soit 205 jours travaillés en semaines de 39 heures, soit 214 jours en semaine de 37 heures. Première difficulté, la direction nous demande dans ce cas de renoncer aux " jours de fractionnement ". Seconde difficulté, les jours de repos, hors les jours fériés, congés annuels, et 1er mai, soit environ 22 jours, seraient pris pour moitié à l’initiative de la direction. Reste à régler l’impact des congés maladie, maternité, congés spéciaux genre enfants malades ou mariage sur les jours de repos générés par la R.T.T.. Deuxième point d’équilibre, l’organisation du travail, c’est à dire principalement les dérogations que la direction souhaite obtenir pour " moduler " les horaires. Une nouvelle unité du travail devrait voir le jour dans le réseau, " l’unité commerciale ". C’est le regroupement de plusieurs points de vente dont l’effectif, avec une réserve de gestion, permettrait d’assurer l’ouverture des agences dans les meilleures conditions. La mise en place de cette organisation devrait avoir un effet emploi positif selon Py. Mais les exigences de la direction sont nombreuses et en particulier la possibilité pour les directions locales d’allonger la pause repas, organiser le travail par relais ou roulement, allonger les journées jusqu’à 12 heures sans grand frein. Bien sûr, Py a voulu rassurer en précisant que la direction ne souhaitait pas étendre à tout le personnel ces modalités, mais devant le tollé des représentants syndicaux, il s’est engagé à revoir sa copie. Une question semble cette fois réglée, celle du maintien du salaire sur une seule ligne. Reste le dernier point d’équilibre, le statut des cadres. Sur ce point, la liste des exclus des 35 heures reste impressionnante, d’autant que pour ces cadres soumis au forfait jour, les plus nombreux verraient leur nombre de jours de travail fixé à 208 jours par an mais pour des journées pouvant atteindre 12 heures ! La prochaine réunion, le 5 juillet devrait permettre de poursuivre sur les points restés en suspens ou non traités, tels les horaires variables, les heures supplémentaires, le temps partiel… Il est certain cependant que si la qualité d’un accord se mesure à la longueur des réunions, on est bien parti pour.

UN CARE, SINON RIEN

C’est fait, les confédérations CFDT et CFTC ont signé l’accord avec le MEDEF créant l’avatar du CARE, le PARE. On notera que l’accord accède par ailleurs à la vieille revendication patronale en instituant des CDD qui pourront durer jusqu’à 5 ans, alors que nous avions réussi à y faire barrage dans la profession en refusant de l’inclure dans la nouvelle convention collective. On notera aussi que dans la négociation et la bataille de la convention collective, les fédérations syndicales sont restées unies jusqu’au bout…

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LES NOUVELLES DU FRONT

La dernière version du " projet social " devant remplacer les accords d’entreprise a été discutée le 23. Cette version était en progrès par rapport aux précédentes mais encore insuffisante pour retrouver un niveau comparable aux accords précédents. C’est notamment le cas sur les minima à l’ancienneté pour les niveaux B et C. D’autres dispositions ont été intégrées, comme par exemple, la proposition de la CGT de payer les jours de carence sur production d’un justificatif médical au-delà du 3ème arrêt maladie. Un nouveau texte devrait parvenir aux syndicats le 27 juin, tandis que la réunion de signature a été fixée au 7 juillet. 3 textes séparés devraient donc être soumis à signature : le projet social instaurant des minima à l’ancienneté, des minima en cas de changement de niveau ou d’augmentation individuelle, des minima pour certaines fonctions du réseau et la réussite aux examens professionnels ou aux cursus "maison", des mesures spécifiques pour les congés maladie notamment et la création d’une commission de recours ; 2ème texte, un projet sur la médaille du travail qui ramène la prime à 1 mensualité actuelle versée à l’obtention de chaque médaille et un troisième sur le CGU… à l’heure qu’il est, une seule chose est certaine, la Direction ne fera pas un grand chelem de signatures le 7 juillet sur ses 3 projets.

FEUILLETON DES 35 HEURES

Nouvelle réunion marathon le 20 juin sur les 35 heures à la Générale en attendant la prochaine le

29, date à laquelle la Direction devrait enfin avoir remis un projet de texte, avant que ne se tienne la dernière réunion le 13 juillet. La discussion du 20 a porté sur la multitude de questions qui se posent autour de la mise en œuvre de la réduction du temps de travail . C’est ainsi que la Direction a confirmé son intention de maintenir les rémunérations, de prorater la réduction du temps de travail pour le temps partiel qui sera d’ailleurs prolongé par un texte remplaçant l’accord dénoncé et enfin que les soldes de congés pourraient être conservés dans un compte épargne temps jusqu'à 40 jours. La CGT avait annoncé dés le début qu’elle consulterait les salariés, elle a été rejointe par le SNB qui a proposé à la Direction d’organiser un référendum, une disposition prévue dans la loi AUBRY 2… Tant mieux, il est parfaitement naturel que sur un sujet aussi important chacun soit consulté, à charge pour les syndicats de prendre leurs responsabilités en donnant un avis comme la CGT l’avait fait avant de signer la Convention Collective. On regrettera cependant que notre proposition d’appeler le personnel à faire pression sur les négociations en prenant 2 demi-journées à chaque fin de semaine de juin n’ait été approuvée par personne. Personne ne comprendrait en effet que l’affaire soit expédiée à mi-juillet pendant que la moitié du personnel est en congé !

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LES NOUVELLES DU FRONT

La longue réunion de négociation du 8 juin s’est conclue par l’interrogation inquiète d’Alain PY, le patron de la DRH, aux syndicats : dans quel délai donnerez-vous une réponse à mon projet social ? Une version quasi définitive du texte devrait nous parvenir le 16 juin, avant l’ultime réunion de négociation prévue le 23. Le projet comporte pour l’essentiel 4 chapitres : mesures salariales, médailles du travail, congés spéciaux, maladie et maternité, et création d’une commission de recours pour les situations individuelles et l’interprétation des accords. L’inquiétude de la DRH s’explique : sans amélioration significative, les propositions de la Direction au 8 juin sont encore inférieures dans l’ensemble aux anciennes dispositions " maison " et aux accords d’entreprises dénoncés… ce qui pourrait conduire à ce qu’aucun syndicat n’accepte de signer. Nous attendons donc des réponses à plusieurs propositions faites par les syndicats sur la fixation des minima à l’ancienneté et en cas de changement de niveau, sur les primes accordées pour la médaille du travail, sur la prise en charge des jours de carence pour arrêt de maladie et sur le fonctionnement de la commission de recours, par exemple. L’avenir du complément de gratifications unique est encore plus compromis. Instauré en 1993 par un accord signé par un seul syndicat, le CGU, versé fin janvier suscite de nombreux mécontentements, ne serait-ce que parce qu’il varie entre 0 et 50 000 Frs… Baptisé rémunération " variable ", comme les bonus, il s’agit plutôt d’une rémunération discrétionnaire, c’est-à-dire arbitraire, ce que n’ont pas manqué de critiquer tous les syndicats, y compris l’ancien signataire. Tous ont exigé l’instauration d’un plancher, ou d’une part distribuée à tous… PY a obstinément refusé, renvoyant à plus tard, peut-être dans les 2 ans la création d’une " masse partagée ". En fait, la DRH n’a d’autre projet à proposer que de payer le CGU en mars plutôt qu’en janvier ! Telle la mode qui n’est qu’un éternel recommencement, nous reviendrons ainsi au rétablissement de la " prime de bilan " d’avant la grève de 74, attribuée alors à la tête du client ! La grève avait eu alors pour effet de garantir le paiement de 14,5 mensualités à tous… un retour de 25 ans en arrière. On peut se dire évidemment que c’est pire à INFI, non concerné par le CGU, mais où les bonus varient entre 0 et plusieurs dizaines de millions de francs. On notera qu’à côté de ces rémunérations arbitraires et non pas variables, l’intéressement, qui est destiné précisément à créer une rémunération liée aux résultats de l’entreprise a diminué de 2% en moyenne… et que lorsque l’ancienne formule de calcul a risqué de le faire progresser considérablement, la direction a changé la formule. Bref, avec la participation volontaire ou involontaire des différents signataires, la Direction a construit un système salarial ou l’arbitraire tient de plus en plus de place, plus de 20% des salaires de base aujourd’hui, et ça coince tellement qu’elle risque d’avoir le plus grand mal à trouver un candidat à la signature pour cautionner le CGU.

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LE FEUILLETIN DES 35 HEURES

Il n’aura pas fallu moins de 6 heures de réunion le 15 juin pour traiter seulement la moitié des points à l’ordre du jour. Pour l’instant, on sait donc que la direction propose 3 formules de réduction du temps de travail sur la base de 1600 heures par an. Une formule dite " dominante " basée uniquement sur un calcul en jours. Pour parvenir à 205 jours travaillés dans l’année soit 30 jours de RTT, une fois déduits les congés annuels, les repos hebdomadaires et les jours fériés, il resterait un solde de jours de repos répartis à peu près moitié-moitié au choix de l’entreprise et de l’agent. La seconde formule consisterait à ramener l’horaire hebdomadaire de travail à 37 heures, les 2 heures restantes étant bloquées en début ou en fin de semaine … une formule particulièrement destinée aux guichets du réseau pour permettre une semaine de travail sur 4 jours et ½. La troisième formule est une variante de la seconde, elle permettrait l’attribution des 2 heures bloquées au cours de semaine sous condition d’un accord avec les syndicats locaux… une 3ème formule donc qui suscitera beaucoup de réserves sur son intérêt, d’autant que ces formules s’accompagnent de revendications patronales dont l’une consisterait à porter jusqu’à 3 heures la pause-déjeuner. On sent bien derrière les précautions de langage l’espoir de la direction de laisser le maximum de marges de manœuvre à ses directions locales. C’est aussi visible sur l’épineuse question des cadres soumis au forfait jour, c’est-à-dire exclus en fait de la RTT, qui se compteraient par milliers dans les services centraux et le réseau au vu de la liste fournie par le patron de la DRH au cours de la réunion. La

négociation a beau avancer à un rythme de sénateur, l’intérêt d’obtenir un accord obligera quand même la direction à limiter ses ambitions. Aussi bien sur les formules de RTT que sur la population concernée, il faudra que le plus grand nombre bénéficie des jours de RTT et il n’est pas question d’imposer des horaires de travail exotiques. La prochaine doit se tenir le 20 juin et c’est seulement après cette date qu’un projet global sera remis aux syndicats tandis que la dernière réunion est prévue le 13 juillet. Autant dire que l’accord ne pourra pas intervenir au milieu des congés tandis que la moitié du personnel sera absent et qu’il faudra attendre septembre. En attendant, la CGT va proposer le 20 aux autres organisations syndicales d’organiser pour la fin des 2 dernières semaines de juin. La prise de 2 demi-journées 35 heures afin de permettre à l’ensemble du personnel de faire pression pour faire avancer les négociations… D’ailleurs, ces 2 dernières journées, la direction nous les doit au titre de la compensation des heures supplémentaires depuis le 1er février !

COURSE A L’ECHALOTTE

Le projet de note annuelle d’orientation pour 2001 vient de parvenir aux élus du CCE. Alors que l’objectif de ROE de 1999 était fixé à 15%, BOUTON estime que les marchés attendent maintenant 18%, et suggère de continuer à réduire les frais de structure, et   nouveauté, de respecter les plafonds d’effectifs ! ! On n’avait pas remarqué que les guichets en particulier étaient en sur-effectif ! Quoiqu’il en soit, les salaires mirobolants dénoncés lors de l’étude du bilan social ne sont pas évoqués.

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Décidément, les heures de réunions s'empilent et rien n'avance…la "rencontre" du 29 mai en est encore un bel exemple. L'inquiétude et l'impatience légitime du personnel n'ont pas été entendu pour l'instant…

Alors que, comme le souligne le communiqué intersyndical du 22 mai, "la complexité de la situation actuelle incombe entièrement à la décision prise par la direction d'appliquer, envers et contre tous, une partie de l'accord de branche malgré le refus unanime du CCE"…La réunion du 29 n'a servi en fait qu'à "recadrer" les futures négociations. Même si le DRH a réaffirmé la volonté de la SG d'arriver à un accord, basé maintenant sur la loi Aubry II, dans lequel on pourrait aller jusqu'à s'acoquiner à "établir une estimation de l'effet emploi dans le préambule", où les jours fériés seraient rappelés…Il semble que la volonté d'y arriver rapidement se soit émoussée à en juger par le calendrier fixé ! Prochaine rencontre le 15 juin "pour rediscuter du fond", un texte qui pourrait être remis aux syndicats le 20 juin pour en rediscuter les 29 juin, 5 juillet et 11 juillet ! Tout juste si la consultation du personnel ne nous a pas été proposé entre le 14 juillet et le 15 août ! 

Quant au paiement des heures supplémentaires, direction et ministère du travail ne prévoient qu'une bonification en temps de 10% des heures supps travaillées dans l'attente d'un accord…soit à ce jour et depuis le 1 février, l'équivalent d'une journée de compensation.

En ce qui concerne les jours de repos posés ou déjà pris par près de 2000 salariés de la SG, leur sort reste suspendu à la signature d'un éventuel

accord, et pourrait n'être alors qu'un acompte sur les jours RTT à venir.

Si la direction tire donc les conclusions du jugement en se calant sur la durée légale annuelle de 1600 heures, soit l'équivalent de 205 jours de travail de 7 H 48, elle n'a pas pour autant renoncé  à distribuer des minutes et à saisir l'occasion pour flexibiliser largement les ouvertures, allonger dans certains cas les pauses déjeuner et autres joyeusetés.

Les premières concessions annoncées le 29 mai sont donc bien timides mais le fait est qu'un bon accord est à notre portée. Il va falloir pousser un peu pour l'obtenir. La CGT va proposer aux autres organisations d'appeler le personnel à s'auto appliquer les 35 H en quittant le travail le vendredi ou samedi après midi par exemple.

HIT TARGET

Passe d'armes au CCE à propos de TARGET…Du fait de l'annulation de l'accord de Janvier 99, il n'y a plus d'obligation de travailler les jours fériés, TARGET ou pas. La direction a donc dû consulter le CCE en multipliant les précautions : il  sera fait appel au volontariat prioritairement et principalement … sage précaution ! On se souvient qu'en 99, l'appel au volontariat avait si peu mobilisé, et la résistance fut si forte dans tout l'Euroland, que la banque centrale européenne a considérablement réduit ses prétentions pour 2000. On connaît cependant la méthode des volontaires désignés d'office, et il est bon de savoir que l'on peut refuser comme en 99, et qu'en plus, ce qu'on nous présente comme inévitable ne l'est pas toujours !

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LE FEUILLETON DES 35 HEURES

Officiellement, la négociation reprendra avec la direction de la Générale le 29. Pour l’instant, nos spécialistes DRH moulinent, sans doute pour aboutir à un truc présentable et le moins cher possible, propre à endormir des syndicats décidément pas faciles à manipuler. C’est que la tâche est ardue. En remettant les compteurs à zéro, le jugement a replacé la situation du temps de travail, des congés, des jours fériés, des jours flottants et hors-période dans leur état antérieur. Outre les 4 heures supplémentaires que nous effectuons avec constance chaque semaine depuis le 1er février, nous bénéficions à nouveau de 26 jours de congés annuels, des jours fériés chômés et payés… d’où le document embarrassé remis avec les feuilles de paye. On notera avec satisfaction le respect des jours fériés du 1er et 12 juin, tandis que la direction devrait donner sa position sur le samedi 10 dans le courant de la semaine. C’est aussi la panique pour les jours TARGET, pour lesquels il n’y a plus d’obligation de travailler. Du coup, la direction traîne le CCE en justice pour essayer de lui arracher un avis. Reconnaissons que c’est moins simple que les mails individuels adressés pour travailler le lundi de Pâques. La négociation du 29 devra donc reprendre sous d’autres auspices et avec le compteur d’heures supplémentaires qui tourne. Voilà un puissant encouragement à une négociation productive. Il faudra encore tirer les enseignements du jugement qui fixe les conditions d’un accord conforme à la loi. Il y a notamment l’obligation de faire bénéficier d’une partie de la réduction du temps de travail au libre choix du salarié, et l’exclusion de tous les cadres de la classification de la catégorie des cadres dirigeants. C’est donc en infraction au jugement et dans l’illégalité la plus totale qu’un certain nombre de cadres de la DRH vont phosphorer le week-end précédent le 29…

PROJET SOCIAL

C’est le pêché originel de la Direction Générale qui est bien la seule à croire à son côté social. Même baptisées projet social, les propositions de la Direction adressées aux syndicats sont encore très en recul sur les avantages maison précédents. C’est ainsi qu’en 1996, le salaire minimum d’un gradé de 5 ans d’ancienneté était de 116.116 Frs. Elle propose en 2000 un minimum de 103.500 Frs ! Après 4 h 30 de discussion le 23, les représentants syndicaux avaient surtout entendu PY décliner ses théories sur la gestion du personnel, et la question des congés maladie, maternité, celle de la médaille du travail n’étaient toujours pas abordées… une nouvelle réunion se tiendra le 8 juin, mais à ce rythme, il serait surprenant de conclure à la date prévue le 23 juin.

WWW LIBRE

Malgré les demandes répétées de la CGT, l’intranet et la messagerie SG sont toujours interdites aux syndicats. La direction a même eu le culot de nous proposer 3 ou 4 pages sur l’intranet, format texte seulement, en nous réclamant 15.000 Frs par an au nom de la facturation du service. Heureusement Internet n’appartient pas à la SG, et c’est donc librement et gratuitement que vous pouvez consulter le texte du jugement sur les 35 heures, le projet social, les dernières niouzes ... pour donner votre avis ou poser une question.

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LA MEMOIRE COURTE

En principe, un accord signé par un seul syndicat, malgré l'opposition des autres, ne devrait pas entrer en application, c'est un principe de la loi, et il est juste. On pourrait se souvenir d'ailleurs que cette signature a provoqué beaucoup de remous et qu'il y a peut, les protestations étaient nombreuses quant aux conséquences fâcheuses de cet accord. C'était notamment le cas à la Société Générale au sujet des fameux 12 jours d'entreprise que la Direction entendaient transformer pour une part en minutes ainsi que du travail les jours fériés, ou bien du paiement des heures supplémentaires etc… Bref la justice a mis du temps à faire respecter le droit, comme toujours, mais elle fait appliquer un principe juste et la réaction des signataires est à la mesure de leur inconséquence. Ils n'auraient pas dû appliquer de force cet accord, et ce n'est pas en pratiquant la politique du fait accompli que l'on démontre son sens des responsabilités. Nous voilà donc revenu à la case départ, ou 35 heures font 4 heures de moins par semaine, et non pas 2 comme dans l'accord annulé. Encore un point important oublié... Un point qui va constituer un puissant accélérateur pour les négociations, car désormais, sans accord d'entreprise, les banques doivent payer depuis le 1er février ces 4 heures hebdomadaires supplémentaires. Même payées à 110%, cela représente un puissant encouragement pour les directions à signer un bon accord ! La Générale, qui traînait en attendant tranquillement la fin de l'année va devoir accélérer le rythme, car elle doit déjà un peu plus d'un demi mois de salaire à chacun. Après les déclarations fracassantes et catastrophistes, il faudra bien reprendre les négociations. Aussi bien sur cette question que sur celle des préretraites car les raisons économiques qui les rendent nécessaires n'ont pas disparu. L'annulation de l'accord donnera plutôt une seconde chance à cette négociation, car, comme nous le soulignions dans nos infos de la semaine dernière, le projet AFB allait tout droit à l'échec ! Mais les français ont la mémoire courte, à ce qu'on dit…

BILAN SOCIAL

Au cours de cette session, le CCE   a planché sur le  - mal nommé - bilan social 99. La  DRH   y a décelé (le croiriez-vous ? ) de nombreux motifs de satisfaction… l'augmentation  des effectifs de 31 213 à 31 398 unités,  le fort recrutement , le rééquilibrage femmes hommes, l'augmentation moyenne des salaires de 0,5 % , etc…La direction oublie de dire que si le recrutement a été rendu possible, c'est souvent grâce à des mesures dont aujourd'hui le MEDEF ne veut plus . Côté emploi , c'est passer sous silence ou presque l'usage illégal et abusif à l'intérim, observé particulièrement à INFI. Enfin, côté salaires on côtoie  carrément l'inqualifiable. Même en réunion des directions, PY n'a pas osé aborder ce sujet. Et pour cause, comment expliquer à ce parterre que les 10 plus hauts salaires ont doublé en 3 ans pour atteindre la somme inimaginable de 14 millions de francs pour un seul individu. Comment  expliquer à un de ces directeurs à qui on demande tous les efforts, qu'un seul de ces individus gagne en 1 an ce que son travail lui rapportera en 16 ans ? Quant à un ancien classe 4, c'est 64 ans qu'il devrait travailler pour prétendre à un tel revenu … Social ? Vous avez dit social ?

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AFB, RIEN

Rabrouée par le MEDEF qui jugeait la nouvelle convention collective trop favorable, l’AFB a vite repris ses esprits. La commission paritaire du 10 mai n’a donné aucun résultat, provoquant l’indignation des représentants syndicaux qui ont quitté la séance. Alors que les banques ont affiché des résultats en hausses considérables et que les rémunérations des dirigeants s’envolent, l’AFB refuse toute augmentation des minima. Une carte postale éditée par les fédérations sera diffusée prochainement pour lui être adressée et engager une campagne sur les salaires qu’il est grand temps de revaloriser.

PRE-RETRAITES

L’AFB n’a pas non plus fait d’étincelles dans ce domaine. En réponse aux contre-propositions syndicales, l’AFB a remis un nouveau projet qui prévoit des possibilités de départ à 57 ans mais au prix d’une diminution du revenu de remplacement qui passe de 65% à 60%… Quant à l’emploi, le projet maintient un recrutement pour 4 départs, en laissant un an à la banque pour procéder à l’embauche … Ce projet ayant fin 2001 comme échéance, autant dire qu’aucun départ n’aura été compensé à cette date ! Le chemin risque donc d’être long avant de parvenir à un accord à ce rythme.

NEGOS SG

Après le rendez-vous syndicats-Daniel Bouton, on attendait avec impatience les nouvelles propositions de la DRH qui devaient servir de base à la reprise des négociations. Le " projet social " est parvenu aux syndicats comprenant quelques améliorations mais toujours sensiblement en retrait sur de nombreux points par rapport aux " avantages maison " précédents. Une réunion est prévue le 8 juin pour en discuter. Autant dire quela pétition lancée par les syndicats de la

Générale a besoin de recueillir encore des signatures pour faire avancer les négociations.

FEUILLETON DES 35 HEURES

Lors de l’entretien du 17 avril avec le Président, les 5 syndicats avaient cru comprendre que de nouvelles propositions seraient faites par la DRH en vue de terminer la négociation sur les 35 heures avant l’été. Le 11 mai, lors de la reprise des négociations sur le sujet, l’exercice s’avère plutôt difficile. 4 h 30 de discussion qui ont commencé par une longue introduction de M. Py. En guise de nouvelle proposition,  la D.R.H. sort de son chapeau un nouveau lapin :  pour 1600 H annuelles, 209 jours de travail, 38 H 15 réelles par semaine. C’est une formule nouvelle mais qui reste dans la même lignée que les propositions précédentes. M. Py n’exclut donc pas la possibilité de réduire le temps de travail en minutes. C’est le gros point de divergence entre les syndicats et la Direction. M. Py dit ne pas être en désaccord avec la semaine de 4 jours 1/2  ou les semaines alternées mais il veut laisser la possibilité d’une réduction en minutes pour certaines directions locales. Et c’est bien là tout le danger ! M. PY ouvre la possibilité d’un temps de pause déjeuner supérieure à 2 H qui pourrait s’organiser en fonction de hautes et basses activités professionnelles. D’autre part il y a une petite avancée pour les cadres au forfait du fait de leur fonction dans l'entreprise : 211 jours au lieu des 216 jours (850 personnes sont concernées). Bien difficile de qualifier ces nouvelles propositions " d’avancées sensibles ". Nous allons recevoir un premier texte dans la semaine à venir. Les prochaines séances de négociations sont les 29 mai , le 15 juin et le 29 juin. Le 16 mai nous connaîtrons le jugement du tribunal qui validera ou annulera  l’accord AFB/SNB du 4 janvier 1999.

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VIGILANCE

Les contrats d'intérim et autres CDD ne suffisent plus aux barons du MEDEF…C'est, entre autres, ce qu'ils étaient venus expliquer aux organisations syndicales le 3 mai dans le cadre des négociations Unedic.

Ce fut donc l'occasion pour eux de ressortir les fumeux "contrats de chantiers", contrats à durée indéterminée (dont l'échéance est calquée sur les besoins de l'entreprise…) que le patronat bancaire avait tenté d'imposer dans son projet de convention collective en juin 1999 et que quelques boîtes sous-traitantes appliquent dans l'immoralité à la Société Générale...

La rencontre prévue le 28 mai devrait nous fixer sur l'avenir de ce type de sur-précarité que tous les syndicats avaient remis temporairement dans les poubelles de l'histoire.

AU MOIS DE MAI…

C'est contrainte et forcée par le calendrier que la DRH vient de tester la semaine de 4 jours… 3 semaines de suite !!! Et ce, une semaine avant la rencontre prévue le 11 mai pour discuter…des 35 heures.

Visiblement, il n'y a donc pas que philosophiquement qu'elle a du mal à s'adapter à la RTT, puisqu'elle semble réellement dépassée ( par le temps ? ) pour nous transmettre le document de synthèse des propositions qu'elle avait formulé lors de la négociation de la semaine dernière…

Autre lieu, autres négociations, le 10 mai une commission nationale paritaire AFB traitera de l'augmentation générale des salaires et des minima salariaux conventionnels. Le patronat bancaire a d'ores et déjà été prévenu par un communiqué des 5 fédérations que son attitude ne resterait pas sans réplique car les salariés de la profession attendent du "retour de la croissance", des mesures significatives de " redistribution".

Le 12 mai, une autre paritaire AFB aura lieu sur les préretraites…On est loin des espoirs du nombre de ceux qui attendent impatiemment de partir. Dans ce domaine l'AFB fait très fort : 1 remplacement pour 4 départs, avec 1 délai de 24 mois pour l'embauche après le 4ème départ ! Même la métallurgie n'avait pas osé …

Touche finale dans l'agenda, le 16 mai la cour d'appel devrait rendre son jugement au sujet de la validité de l'accord de branche sur les 35 H.

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NOUVELLES DU FRONT

Suite à la rencontre du 17 avril avec Daniel BOUTON, une réunion de "reprise de négociation" s'est tenue vendredi 28 avril. Le premier point abordé concernait les minima maison bien supérieurs à ceux de la nouvelle convention.

Les propositions de la direction sont pour le salaire minimum à l'embauche de 90.000F/an (contre 86.000F conventionnel), de 3.000F/an minimum pour chaque révision de situation et une grille propre à la SG pour les techniciens de la banque. Pour les minima de certaines fonctions (responsables d'agence, adjoint au responsable d'agence, conseiller de clientèle et chargé d'accueil) de nouvelles propositions nous ont été présentées. Les grilles salariales spécifiques aux services centraux ne seraient pas renouvelées mais les salariés concernés feraient l'objet d'un examen attentif…Les lauréats du BP seraient automatiquement au niveau D (en plus de la prime conventionnelle de 9.000F), les lauréats de l'ITB seraient au niveau G (prime de 12.000F). Les lauréats du cursus cadres auraient à la prise de poste entre 50.000F/an et 20.000/an suivant qu'ils soient niveau C ou G pour le passage au niveau H. Enfin, les lauréats du cursus technicien de la banque auraient entre 12.000F/an pour le passage du niveau C à E et 9.000F/an de D à E.

Dixit Alain Py, la direction n'a pas retourné toutes ses poches, tout n'est pas sur la table… A suivre.

LE SOUK

Second point abordé lors de cette réunion de reprise de négociation, les avantages sociaux spécifiques à la SG. : congés familiaux ou congés pour enfant malade, congé maternité, jours de carence retenus à partir du 3ème arrêt…Les nouvelles propositions sur ces points étaient très attendues pour juger si oui ou non, la direction de la SOCIETE GENERALE entendait maintenir le niveau des accords d'entreprise et des avantages maison.Sur les congés pour enfants malades, la direction propose de n'appliquer que la convention (3 , 6 et 9 jours et 2 jours d'hospitalisation) pour les enfants jusqu'à 16 ans…au lieu de 14 ans dans la convention. Elle rajoute un nombre de jours spéciaux et une dispense de certificat pour les enfants handicapés.

Pour le congé maternité, la direction n'appliquerait que la convention collective et dans sa grande largesse, dispenserait du certificat d'allaitement. En cas d'adoption, les droits seraient les mêmes que pour une naissance.

Pour les jours de carence, la direction n'appliquerait pas la convention jusqu'en janvier 2001. Ensuite, seules les maladies prises en charge à 100% et les longues maladies sécu permettraient une prise en charge des jours de carence au-delà du 3ème arrêt.

Enfin, pour en finir avec les nouvelles propositions, le DRH, Alain PY, nous a présenté ce que pourraient devenir les primes des médailles du travail. Respectivement 0,75 d'une mensualité pour 20 ans d'ancienneté, 1 mensualité pour 30, 1 pour 38 et 1 pour 43 années…

Toutes ces propositions vont faire l'objet d'un document qui nous parviendra cette semaine. En attendant la prochaine réunion du 23 mai, chacun peut mesurer à quel niveau la Générale entend placer le curseur de la couverture sociale maison…et se saisir de la pétition qui circule, si ce n'est déjà fait !

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LE PRESIDENT DEBLOQUE

Il aura fallu une intervention ferme et commune des 5 syndicats pour que le président se décide à les recevoir le 17 avril après que les négociations aient fait du surplace pendant 3 mois ! Constatant que la situation était bloquée, il nous a ensuite infligé l’habituel couplet sur les résultats qui sont bons mais l’avenir qui est incertain … un exercice difficile avec un argument que l’on entend depuis le plan social 93 alors que les résultats sont en hausse année après année. La chose n’a pas convaincu les syndicalistes en général et la CGT en particulier qui lui a rappelé que le fric coulait à flots, mais que tout le monde ne passait pas à la caisse. Bref, après avoir constaté d’un commun accord qu’on avait perdu 3 mois et que la Générale avait les moyens de maintenir les avantages sociaux maison …. Daniel Bouton a déclaré qu’il fallait désormais engager la négociation et qu’il ne voyait pas ce qui dans les revendications syndicales sur le sujet pourrait conduire à un blocage complet. On est content de l’apprendre, car on n’avait pas remarqué !

Il a mandaté le DRH, Alain PY, pour faire de nouvelles propositions pour servir de base à la reprise des négociations. Nous verrons prochainement si ces propositions sont vraiment nouvelles. En principe, si c’est le cas, le sort des accords d’entreprises et des avantages maison devrait être scellé avant la fin juin. Sur la question des 35 heures, nous n’avons pas pu échapper non plus au préambule sur la mauvaise loi que le MEDEF se charge de corriger dans les 3 ans… les syndicats ont réaffirmé leur hostilité à toute méthode qui conduirait à appliquer une réduction du temps de travail dispersée en minutes au gré des directions locales. La direction exclut pour sa part une réduction exprimée uniquement en jours de repos supplémentaires. Daniel Bouton a proposé de tenir une réunion exploratoire chargée de définir 3 à 4 formes de réduction au niveau de l’entreprise. Si c’est possible, la négociation sur les 35 heures devrait elle aussi se terminer avant l’été.

Il n’en reste pas moins que l’émotion provoquée dans le personnel par les " enquêtes " menées par certaines directions sur la question est bien légitime et laisse entrevoir la volonté de réduire à néant les effets des 35 heures. Dans un tel climat, les négociations ne seront pas faciles et la vigilance s’impose. La pétition lancée par les organisations syndicales continue à recueillir des signatures et devrait permettre de concrétiser dans les prochaines rencontres avec la direction la pression du personnel… une pression qui ne devra pas se relâcher pour aboutir à des accords qui traduisent un réel progrès sur le terrain.

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PRENDS L’OSEILLE ET TIRES-TOI

Interrogé par la CGT au cours de la plénière du CCE du 13 avril, sur les énormes distorsions entre les salaires de la masse laborieuse des salariés et ceux de la poignée de dirigeants et petits génies privilégiés, Bouton a accueilli tout le monde en affirmant que les bonus allaient encore augmenter " de manière gigantesque " en 2000. Invoquant la nécessité qu’il y a à s’attacher les services des meilleurs si l’on veut survivre, Bouton a expliqué sans sourciller que " nous ne versions pas assez à Paris, pour cause de blocages fiscaux ". Pour finir de nous écœurer, Bouton a expliqué qu’après avoir versé 4 millions de dollars à New York à un analyste internet, celui-ci nous avait remercié le lendemain en démissionnant pour rejoindre Merrill Lynch qui lui offrait 8 millions par an garantis sur 3 ans. Du coup on mettra aussi en place un " énorme programme de stock-options ". Quant aux salaires, " nous payons mieux que nos confrères ", et par ailleurs nous avons un excellent système extra salarial… Seule concession, Bouton a tout de même admis qu ‘il y avait un problème de participation et d’intéressement qui ne collaient pas assez aux résultats …

En tout état de cause, loin de déplorer le système, Bouton l’assume sans état d’âme… Ce qui lui a valu un vote négatif unanime des 40 élus sur la répartition des bénéfices 1999.

RESTRUCTURATIONS

Une rafale de restructurations étaient également au menu de cette séance plénière. Plusieurs, dont celles de INFI et INFO constituaient la suite de la décision de réorganiser la Société Générale en quasi-filiales. La CGT a dénoncé une nouvelle fois la perspective du démantèlement de l’entreprise. La réorganisation d’INFI qu’il faudra maintenant appeler Société Générale Investment Banking (un vrai nom de banque qui va plaire aux Anglo-saxons) a été l’occasion d’aborder avec De Bonneuil et Py, les dysfonctionnements mis en lumière par le rapport SECAFI sur les méthodes de management dans ces secteurs. Py s’est lui-même engagé en reconnaissant notamment concernant le recours abusif aux régies (sous-traitants) que la " SG n’avait pas la volonté de pérenniser ces méthodes et que, si 1999 avait connu une pointe atypique, il s’employait à la résorber ", évoquant, chiffres à l’appui, les recrutements massifs de ces derniers temps ". Concernant les " difficultés de reclassement " (placardisation), la présence de RH dans chaque branche devrait être un gage de meilleure efficacité… On attend plus que les actes pour confirmer ces discours. Concernant SBAN, la CGT a critiqué le traitement social du dossier notamment à propos des agents déplacés de Tigery à Val de Fontenay qui est considéré comme une " mobilité obligatoire ". La pression collective des élus a légèrement fait reculer la direction qui a été contrainte de considérer que " les problèmes individuels seraient examinés ". La CGT a toutefois donné un avis négatif ainsi que le SNB et la CFTC. Enfin, les deux restructurations de groupes, à savoir Madeleine/Champs Elysées d’une part, et Gare de Lyon/St Maur d’autre part, sont apparues comme rien d’autre que des tripatouillages permettant quelques économies d’emplois et ont valu un avis négatif unanime.

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MARCHE DE L’ENTREPRISE

Comme chacun a pu le lire, le résultat 1999 de la Société Générale s’élève à 13 milliards de francs, en augmentation de 85%. La rentabilité du fonds propre s’inscrit à 19,1%, pulvérisant l’objectif fixé par la Direction à 15%. On aurait pu penser, compte tenu de cet excellent travail de chacun d’entre nous, que le partage de cette cagnotte se fasse sur des bases sociales plus équilibrées qu’à l’accoutumée. Les membres de la Commission Economique du CCE réunis cette semaine ont pu constater malheureusement qu’il n’en était rien. Nous citions la semaine dernière le montant des bonus distribués : 1,3 milliard en hausse de 85%. N’oublions pas la distribution de stock options : 1,1 milliard de francs en hausse de 45% pour 714 bénéficiaires privilégiés, ni la hausse du dividende par action de 65%. Ces confortables augmentations de revenus pour une poignée d’individus sont à rapprocher des miettes accordées au plus grand nombre dont le salaire moyen augmente dans la même période de …0,7% et l’intéressement de 4%. Sur un plan plus global, ces résultats ne profitent pas non plus à l’emploi. Au contraire tous les artifices possibles sont employés pour le brider. Ainsi, par exemple, on aura pu constater que l’écart entre le nombre de personnes présentes à l’effectif en 1999 était de moins 449 par rapport au nombre de postes budgétaires en début d’année. En clair, comme en 98 d’ailleurs, l’entreprise fonctionne perpétuellement en situation de fort sous-effectif ! Les laborieux, derrière leurs guichets ou leurs postes de travail, comprendront mieux leurs difficultés de tous les jours. Côté prévision 2000, absolument pas en compte le passage aux 35 heures pourtant effectif depuis le début février. Interrogé sur cette " anomalie", M. MICHEL, expert de RSRH, à réussi à mettre tout le monde en colère en se retranchant derrière les négociations supposées en cours… tout en indiquant que l’effet RTT serait de toutes façons très limité. Ainsi, avoue le même MICHEL, le passage de 39 h à 37 h compte pour epsilon compte tenu que les 9 (ou 12) jours actuel de RTT ont été compensé par la reprise d’autres jours autrefois fériés ou de la suppression des jours de fractionnement ! Le chemin de la négociation sera encore long jusqu’à la signature d’un accord !

LES NOUVELLES DU FRONT

L’unité et la fermeté ont permis de franchir cette semaine, un pas dans le déroulement des négociations Société Générale. En effet, quelques jours seulement après le lancement de la pétition et la seconde lettre des 5 organisations syndicales lui annonçant leur décision de ne plus participer au simulacre de négociation tant qu’une orientation claire de la Direction ne serait pas clairement définie, BOUTON a enfin accepté de recevoir les Délégués Syndicaux Nationaux. La rencontre aura lieu le 17 avril à 16 h. Restera au Président à transformer l’essai en confirmant les promesses antérieures d’amélioration de la Convention Collective.

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BINGO !

Oui mais pas pour tout le monde… les comptes de 99 ont été présentés au Comité Central d’Entreprise, et après les congratulations présidentielles qui ont l’avantage d’être gratuites, l’aridité des chiffres explique peut-être le fait que l’on conserve la gorge sèche. La presse et les actionnaires auront retenu le résultat net de 13 milliards en hausse de 85%, mais pas la différence de progression des frais généraux du réseau, + 1,6%, et ceux d’Infi, + 36%. On a oublié également de souligner la baisse de 8% des effectifs du réseau tandis que le résultat progressait de 85% entre 95 et 99. Ne parlons pas des choses qui fâchent… Si ! Tandis que nous négociions âprement la convention collective en 99, grève à l’appui, les salaires de base ne progressaient que de 0,7% alors que les bonus étaient multipliés par 3 pour atteindre 1,277 milliard… lesquels augmentent encore en 2000 : 2 milliards ! Compte-tenu du nombre de bénéficiaires, c’est une moyenne de 580.000 Frs qui a été distribuée début mars, ou si vous préférez, l’équivalent de 7200 emplois, au salaire moyen de la profession, 192 KF par an… on comprend l’incrédulité de nos lecteurs lorsque nous dévoilions qu’à lui tout seul, De Bonneuil a palpé 30 millions de francs lourds. Que va dire Stern qui n’a eu que 20 millions ?

LES NOUVELLES DU FRONT

La fin de non-recevoir de Bouton à la demande des syndicats a conduit les 5 à suspendre leur participation aux réunions avec la direction. Manifestement, la direction de la Générale a cru qu’après la signature de la nouvelle convention collective, les conditions étaient réunies pour en finir avec quelques avantages " maison " sans risquer une réaction syndicale ou sociale… sans compter que ça fait toujours bien la réduction des coût de personnel devant les marchés. Calcul raté : en refusant de continuer les discussions sur les bases que la direction voulait imposer, les syndicats coupent court à sa tentative de liquider en douce les avantages d’entreprise alors que la grogne commence à remonter. Ce n’est pas la note de la DRH du 30 qui changera quelque chose… La pétition lancée en même temps que la publication de la lettre des syndicats à Bouton commence à faire le plein de signatures pour exiger le maintien des acquis sociaux. Car le fond de la question est là, même les 35 heures, dont le coût ne dépasserait pas 300 millions si la direction augmentait l’effectif, ne peuvent justifier au regard des résultats et des profits distribués ce que la DRH appelle pudiquement dans sa propagande " ne pas transposer les mesures antérieures ". A qui fera-t-on croire qu’il est absolument nécessaire pour la survie de la Générale de ne pas rétablir les minima S.G. à l’ancienneté par niveau ou de réduire de 23 jours le congé maternité !

PRE-RETRAITES

La commission nationale paritaire du 27 mars devait étudier la mise en place d’un système de pré-retraites de branche, d’autant que l’hostilité déclarée du MEDEF à l’ARPE risque d’y mettre fin au 30 juin. Le projet remis par l’AFB en séance est extrêmement limité, puisqu’il ne s’adresserait qu’aux salariés âgés de 58 ans. Moins avantageux que l’ARPE, il ne prévoit qu’une embauche pour 4 départs, et encore après un délai de 24 mois ! Prochaine réunion le 12 mai…

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