ANNEE SABBATIQUE

Probablement épuisée par les derniers jours de la négociation de la convention collective, l’AFB a pris une année sabbatique en 2000. Bilan de la branche pour l’année : que dalle ! Les 2 dernières commissions paritaires des 21 et 22 décembre ont reporté à plus tard la négociation sur les pré-retraites et le temps de travail. Il faut dire que le projet patronal n’est guère attractif pour les candidats à la pré-retraite, seulement 58 et 57 ans avec un revenu de remplacement plafonnant à 55,60%, cotisations de retraites incluses … et il aura fallu quasiment 6 mois pour accoucher de ces propositions minimalistes ! Quant au temps de travail, l’AFB a remis aux fédérations un projet qui constitue une véritable provocation : recueil des exigences des directions des petites banques non couvertes par un accord, il fixe à 1730 heures la durée annuelle du travail ! Les 5 fédérations ont renvoyé l’AFB dans ses 18 mètres en refusant de négocier sur cette base. L’année 2001 va donc commencer dans la confusion, chaque banque fixant de son côté ses propres jours de fermetures… mais c’est promis, en janvier, l’AFB va sortir de sa léthargie. Un quatrième projet va nous être adressé le 15 janvier pour les pré-retraites, et une nouvelle paritaire devrait se réunir le 22 janvier pour le temps de travail.

BONS VŒUX

Tradition oblige, voici nos vœux pour l’année 2001 : que le baron Ernest et son gros bouffon de Kessler se prennent une veste dans leur entreprise de démolition de la sécu et des retraites… que les 35 heures ne soient pas transformées en motif d’exaspération par tous ceux qui s’évertuent à savonner la planche… que les fruits de la croissance soient répartis équitablement, ça on va le vérifier bientôt à la Générale… et pour finir, on aura une petite pensée pour le CAC 40, redescendu à son niveau de janvier 2000, et que la bulle explose à la figure de tous les suceurs de sang des travailleurs !

VOCALIA DECROCHE

La direction nous devait une réponse concernant les salariés des plates-formes téléphoniques. Actuellement, ces dernières travaillent 37 heures au lieu de 39, en raison de la pénibilité du poste due à des horaires de fermeture dépassant 20h et pouvant même aller jusqu’à 22h10 (!) comme par exemple à la plate-forme Vocalia à Paris. Les salariés sont de ce fait confrontés à des problèmes d’insécurité dans les transports en commun à ces heures tardives. La Direction voulait intégrer la réduction du temps de travail, due aux contraintes du poste, à la réduction générale, et proposait d’appliquer la formule 37h22 avec 47 jours de congés avec maintien néanmoins de leur horaire de travail à 37 heures. Des actions du personnel sur toutes les plates-formes (débrayages…) et l’intervention des O.S. lors de la Commission de suivi du 12 décembre 2000, ont forcé la direction à reconnaître la spécificité de la situation. Le président du CE des centraux parisiens a même retiré les dossiers des plates-formes parisiennes de la consultation sur l’accord en attendant la réponse de la DRH. Celle-ci rétablit un horaire à 39 heures avec 56 jours de congés, et le versement d’une prime exceptionnelle pour les agents à temps plein présents au 31/12/00. On se retrouve donc dans une situation paradoxale, qui veut que dans le cadre de l’application de la réduction du temps de travail, on impose à une catégorie de salariés une augmentation de leur temps de travail sur la semaine et on supprime un acquis qui se justifie par la spécificité du poste. On comprend toutefois la résistance de la direction, car accepter aujourd’hui les revendications des plates-formes (37 H avec 56 jours de congés) aurait un impact dans le futur, puisqu’avec le projet 4D et le développement des CRCM, cette formule risque de s’appliquer à un grand nombre d’agents. Ceci renforce d’autant plus notre revendication d’ouverture de négociations sur le statut des CRCM dont les horaires s’étaleraient entre 7h50 et 22h10 !