ERNEST LE GRAND
Insupportable pour Ernest Antoine, le baron des entrepreneurs, Martine Aubry a refusé la convention instituant le PARE. Interviewé sur France 2 le soir même, Ernest, qui ne va pas tarder à se prendre pour le vrai patron du pays a vitupéré en réponse au journaliste qui lui demandait quels arguments opposait-il aux critiques du gouvernement, que la CFDT est un grand syndicat, la CFTC est aussi un grand syndicat et je représente moi-même tous les entrepreneurs... Voilà en effet du paritarisme et de la refondation, 3 grands qui en imposent à la majorité syndicale et politique du pays, c'est ça la vraie grandeur !
On pourra regretter que des syndicats se soient embarqués dans cette galère, et qu'ils laissent au plus tôt la barque d' Ernest le Grand sombrer seule, car cette conférence de presse commune avait un drôle de parfum.
Pour notre part, nous ne bouderons pas le plaisir de voir re-disparaître les contrats de mission, ou de chantier, que nous avions réussi à faire retirer du projet AFB pour la convention collective et qui étaient revenus dans cet accord MEDEF-CFTC-CFDT.
LA VALSE DES DENIERS
Il y a des chiffres qui laissent perplexe…il en est certainement ainsi pour le grand public qui écoutait les joutes orales Aubry – Ernest le Grand.
Sur les 75 milliards de francs d'excédents prévus d'ici à 2003, les signataires de la convention d'assurance chômage avaient décidé d'en consacrer 71 aux baisses de cotisations des employeurs et seulement 4 milliards pour résoudre les problèmes d'indemnisation des chômeurs... Aujourd'hui, moins de 42 % des demandeurs d'emploi touchent des allocations d'assurance chômage, les autres sont renvoyés à la solidarité nationale ou tout simplement privés de revenus.
La convention aurait concerné 0,2% des exclus de l'UNEDIC…Voilà de quoi expliquer ce coup de tonnerre sur le PARE.
LE GRAND BLEU
A tous les parisiens qui n’auraient pas la chance de pouvoir patauger cet été sur les plages ensoleillées, le président du CHSCT de la Tour Valmy offre une séance de rattrapage…le plan d’eau de l’Agora, tel un piège dangereux que les étourdis traversent à grandes enjambées, devrait connaître son sort lors d’une réunion estivale mais néanmoins exceptionnelle, mardi 1er août à 11H00. Les partisans d’une signalétique préventive vont-ils devoir affronter ceux qui prônent une mise en jachère répressive ?
Pour tous ceux qui palpitent en attendant le dénouement de ce suspens intense, nous conseillons de téléphoner au président - arbitre pour lui éviter de se noyer dans un verre d’eau puisque ce plan d’eau n’a que 20 millimètres de profondeur…