NOIX D’HONNEUR

… à l’auteur, anonyme du mail adressé au personnel de DECC pour l’inviter à une réunion d’information sur la RTT, 3 lettres qu’il traduit pour les analphabètes dans une parenthèse par récupération du temps de travail ! Lapsus révélateur de l’auteur ? On peut aisément y croire tant il est vrai que le responsable de la réunion, M. MARYNOWER, ou bien Franck comme on l’appelle à DECC, ne s’est pas illustré jusqu’à aujourd’hui par son intérêt pour le droit social… Gageons qu’il a oublié de recueillir " les observations et souhaits des salariés " ainsi que le prévoit le préambule de l’article 4 de l’accord. On attend donc avec curiosité le compte-rendu de cette réunion dans le dossier circonstancié qui sera remis lors de la consultation du Comité d’Etablissement.

VENTE FORCEE ET OBJECTIFS

La multiplication des initiatives, toujours locales bien sûr, de vente plus ou moins forcée aux clients, de fixation d’objectifs délirants, et des campagnes et challenges qui se succèdent commencent à poser de sérieux problèmes de déontologie. Déjà à la limite de la légalité, la prochaine application aux banques du code de la consommation va aggraver encore les risques pour le personnel qui pourra être individuellement et pénalement responsable ! Autant dire qu’il est urgent de mettre un terme à ces pratiques et faire respecter le tout nouvel article 24 de la convention collective sur les principes de déontologie. Rappelons à ce propos que celui-ci permet à tout salarié qui estime que sa hiérarchie lui demande d’enfreindre ces principes d’en référer à la direction et de dégager ainsi sa responsabilité. .. On est en effet en droit de se demander si certaines méthodes de placement de Jazz, Alterna and Co … sont compatibles avec " le respect des intérêts de la clientèle " prévu par l’article 24. Ce sera de toutes façons, un des sujets d’intervention de la CGT à la prochaine session du comité central d’entreprise.

STRATEGIE DE CABINET

C’est reparti, après avoir évacué les fumées de l’incendie d’Août 99, on reparle de la nécessaire fusion des banques françaises. La Tribune ressort pour l’occasion l’analyse d’un cabinet, indiscutablement sérieux puisque côté au second marché et fort de 400 consultants. Le dit cabinet nous fait part du pronostic suivant :  en 2005, 80% du marché bancaire européen sera réparti entre cinq grandes eurobanques. Le vice-président du cabinet en distingue même la géographie : BSCH - Société Générale – Commerzbank, Deutsche Bank – BNP Paribas – Crédit Suisse … hormis le fait que depuis la parution de cet article le BSCH vient justement de quitter la Commerzbank, ces prévisions sont, paraît-il, destinées à exhorter les banques françaises à éviter la marginalisation, voire à se faire bouffer par les banques américaines … tout ceci n’a bien entendu rien à voir avec l’espoir de faire de juteux profits en restructurant et en regroupant les différents réseaux … une chose est claire, nous devrons, comme en Août 99, ne compter que sur nos propres forces.