PROCEDURE BUDGETAIRE ET EMPLOI 2001

Le Comité Central d’Entreprise a été consulté, le 12 décembre sur la procédure budgétaire et ses conséquences sur les prévisions d’emploi en 2001. Bien que quelque peu masqué par des événements plus brûlants, tels que les négos salaires et les 35 h , le budget revêt toujours une importance capitale, puisqu’il constitue le fondement de la politique économique et sociale de l’entreprise, et sur cette base, les élus CGT ont donné un avis négatif. Notre appréciation est en effet très mitigée. Bien sûr, pour la première fois depuis plusieurs années, les effectifs augmenteront de 8,8%, dont 420 postes créés dans le réseau du fait de la mise en œuvre de la RTT. Selon PY d’ailleurs, la quasi totalité des engagements d’embauche pris sur 2 ans dans l’accord RTT seront réalisés dès la première année. En tant que signataire de l’accord, la CGT note positivement, bien sûr, l’impact réel sur l’emploi, puisque c’était le but recherché. Mais cette appréciation est toutefois nuancée par plusieurs constatations plus négatives. Ainsi, si les prévisions d’effectifs de la banque de détail augmentent de 4,7% avec 1156 postes, c’est encore et toujours la banque d’investissement qui se taille la part du lion avec 751 postes soit plus 24,9%. SGIB, d’ailleurs, n’a pas jugé utile de chiffrer l’impact de la RTT sur son évolution d’effectifs, c’est dire… Concernant les 420 postes créés dans le réseau, ils résultent, affirme la Direction, de l'addition des demandes des directeurs de groupes !… Aucun refus ni arbitrage n’ayant été, paraît-il, exercés ni régionalement, ni nationalement ! Les directeurs de groupes seraient donc les seuls responsables de leurs augmentations d’effectifs en 2001. A noter une " curiosité ", toutefois : à peu près 50% des guichets voient leur temps d’ouverture à la clientèle diminuer du fait de la RTT. Dans ces cas là, les patrons n’ont pas jugé utile de demander des renforts. Les objectifs étant eux inchangés, voire en augmentation, il faudra bien pourtant, à un moment donné que la force de travail soit en adéquation ! Enfin, dernière raison de notre vote négatif, les propos de BOUTON lui-même qui rappelle dans sa note d’orientation, que cette procédure budgétaire est bâtie avec l’objectif de parvenir à un ROE de 18%, comme le demandent les marchés, avec tout ce que cela comporte de difficultés pour les agents.

AU SECOURS ! MA CASSETTE !

Comme si les 35 heures ne suffisaient pas, les méchants incompétents du gouvernement ont encore joué un mauvais tour au patronat en réduisant de 3 ans, par décret, les délais pour l’obtention des médailles du travail. La Direction a calculé que cette disposition allait entraîner un surcoût insupportable de 25% du budget. Elle propose donc de maintenir les primes à 1 mensualité en tenant compte des nouvelles durées pour les salariés embauchés jusqu’au 31.12.2000, et de les réduire pour ceux embauchés ensuite ! Ces nouvelles dispositions devraient faire l’objet d’un avenant à l’accord signé en juin 2000 par la CGT, la CFDT et la CFTC qui entraînait le paiement de 15.000 médailles supplémentaires… Suite le 12 janvier.