ADMONESTATIONS

Depuis plusieurs semaines, suite à l’affaire Kerviel, c'est devenu la mode à SGCIB de faire des rappels au règlement, dernièrement sous la forme de manuels (certains uniquement en anglais d'ailleurs) dont il faut accuser réception, passe encore, mais aussi certifier par écrit qu'on les appliquera bien. D'où un malaise évident, d'aucuns se demandant si ce n’est pas un traquenard et s'il est bien normal de s'engager personnellement et par écrit sur l'application de procédures qui ne sont que des instructions de l'employeur. Un peu comme si on devait s'engager à respecter le règlement intérieur, les horaires ou l’organigramme de la   SG. Ils n’ont pas tort de se demander dans quel monde « on » voudrait nous faire vivre et si les grands admonesteurs, Mustier et Péretié en tête, ne joueraient pas de la culpabilisation collective. Vivement interpellée par les délégués CGT, la direction a ramené prestement la voilure en écrivant que ceux qui refuseraient de signer n'auront aucune suite, que tout ça n'était là que, pour « donner de la solennité » à la chose, n'engage pas la responsabilité juridique du salarié et que seule la version française des instructions "s'impose aux salariés français". Message reçu, mais c'était tout de même bien tenté, non ?

EL SUBCOMANDANTE SARKOZ

Mâles accents zapatistes prononcés à Toulon, du Président pourfendant la finance sans morale. Ses copains Bolloré et Bouygues doivent flipper dur ! En tout cas ça fait bling-bling aux oreilles de Mimi Pinson et c’est de bon effet, même si ça fait franchement rigoler ceux qui connaissent la musique. Au passage, ça permet d’annoncer au bas peuple de la sueur et des larmes, au moment où il commence à trouver que les promesses ont la consistance de l’air en mouvement. Au chapitre « c’est pas moi, c’est le voisin », comme disait un autre people, « Vive la crise ».

HOME SWEET HOME

Message de Péretié, successeur de JP Mustier à la tête de Sgcib, pour rassurer les troupes : « Fondamentalement, notre modèle continue de prouver sa solidité. Le modèle de banque universelle comme le nôtre, où notre banque d'investissement s'appuie sur une activité forte de banque de détail, est aujourd’hui plébiscité car il démontre sa résistance dans les périodes de fortes turbulences ». On appréciera tout le suc de la chose, les dieux de la finance invoquant les mânes historiques de la maison. Il est vrai que l’actualité invite à être moins fringant vis-à-vis des banquiers de papa et des « fixed incomes ». Il parle en connaisseur, Bear Stern eut-il bénéficié du même socle qu’il ne serait sûrement pas là. C’est certes cohérent avec ce que disait Fred Oudéa à l’AG des actionnaires, on connaît cependant la mémoire courte de ceux-ci quand il s’agit d’engranger des dividendes à la hauteur du risque des opérations … ou de prendre des risques à la hauteur des dividendes espérés.

CALENDRIER RTT 2009

Le calendrier des jours employeurs est paru avec un peu de retard. C’est pour une bonne raison, la direction a accepté de modifier sa proposition initiale pour satisfaire la demande de la commission de suivi qui s’était réunie le 9 (voir nos infos). Ce calendrier est dispo sur notre site.

 

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JUSQU’ICI, TOUT VA BIEN

On ne peut pas dire que la communication officielle aura emporté la conviction, pas plus que l’exposé express du directeur financier devant la commission économique du CCUES… À force de nous afficher un optimisme de rigueur, on fait forcément le rapprochement avec cette même rigueur du début de la crise des subprimes. Démontrer l’esprit d’équipe suppose que la direction joue cartes sur table avec le personnel ! On est bien content que la SocGen ne risque « que » 480 millions dans la faillite des frères Lehmann, ou qu’elle n’ait pas à consommer plus de 9% de ses fonds propres pour se refinancer… mais on trouve l’explication un peu courte, ne serait-ce que parce que la notion de fonds propres supporte un fort taux de volatilité ces jours derniers. La CGT estime que le personnel a un droit de connaître la situation exacte du groupe, particulièrement pour être en « état de marche », pouvoir « disposer d’un fil conducteur » comme on nous l’a écrit. Les yeux inquiets se portent d’abord sur un environnement hostile où ressurgissent les bruits de restructurations et de fusions aiguisés par le séisme du marché américain. Certains semblent espérer que l’âge d’or n’est pas terminé et que l’on va vite revenir à « avant », une fois que les contribuables auront épongé les pertes. Un porte-plume s’épanche de ses rêves d’un gain de synergies de 10 milliards dans le Monde en vantant la logique d’une fusion SocGen-BNP. Un autre exhorte dans les Échos les banques françaises à « saisir les opportunités » de crise comme ont fait les « Anglo-saxons ». Tout ceci a une vieille odeur de réchauffé d’autant moins convaincante que ces opportunités-là ne sont pas fraîches ! Car même si les milliards de dollars et d’euros engloutis pour maintenir le système à flot y parviennent, l’addition payée d’abord par les contribuables aura pour conséquence un ralentissement de l’économie réelle, y compris pour l’activité des banques elles-mêmes. Préoccupée, la Fédération CGT des banques et assurances a écrit à Christine Lagarde, la ministre des Finances « pour débattre sans tarder des mesures à prendre avec l’ensemble du mouvement syndical ». Déjà mis à contribution en qualité de contribuables ou de détenteurs de parts du fonds E, nous ne supporterions pas qu’on nous double l’addition en tant que salariés !

ÇA VA TWISTER !

Pas encore terminé 4D, le mécano de la Générale s’est remis à la chaîne pour jouer aux dominos avec l’organisation des agences du réseau, je te retire ici une unité commerciale pour la rattacher ailleurs, je te transfère telles agences de telle DEC à telle autre, ici à Bordeaux, là à Chartres… quitte à contredire ce qui était la vérité absolue il y a peu, comme ces Albigeois, partis en croisade à Toulouse après la suppression de leur groupe rattaché à la DEC, et qui pourraient repartir dans l’autre sens avec la création d’une « nouvelle DEC » à Albi ! Les bureaucrates de Cœur Défense appellent cela « la vie normale » du réseau, mais sommé de donner des motifs solides devant la commission économique du CCUES, l’un deux n’a trouvé qu’à bredouiller : « les  projets 2009 de BDDF  n’en sont qu’à la phase d’étude »… bien lui en a pris, car la commission de suivi 4D du 24 octobre l’attend de pied ferme pour que chaque opération soit dûment et objectivement argumentée, et discutée avec les représentants du personnel.

 

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RTT, LE VRAI PROBLÈME

La CGT est intervenue lors de la réunion de la commission de suivi du 9 septembre pour exprimer ses craintes à l'égard de l'augmentation du nombre de jours en stock dans le CET. Entre juillet 2005 et juillet 2008, le nombre de jours en CET augmente significativement pour tous les secteurs et toutes les catégories. On remarque par exemple que BDDF réseau passe de 4,5 jours à 6,5 jours et qu'à l'autre extrême SGCIB passe de 10,5 à 13,5 jours. Nous avons également relevé une augmentation de près de 30% du nombre de cadres au forfait que nous soupçonnions se situer principalement dans les DEC et parmi les nouveaux cadres recrutés. En réponse, Philippe Perain, le directeur des relations sociales, a convenu que les statistiques fournies sur le CET étaient par trop imprécises, et doit nous fournir une nouvelle mouture qui inclut notamment notre demande du nombre de jours de CET utilisés ou monétisés. En outre, il a contesté l'augmentation du nombre de jours non pris. Pour l'instant, il a précisé que ce stock n'avait pas augmenté depuis 2007, et qu'il était toujours de 5 à 6 jours. Il a ajouté également qu'en juillet 2008, le montant final des jours RTT monétisés au titre de la loi atteignait 6 millions d'euros, soit 3952 jours sur un total de 13224 jours investis en CET. Tout ceci démontre en fait que, 70% des salariés, malgré les incitations du gouvernement, ont préféré opter pour le temps libre plutôt que l’argent, mais aussi que, sous la pression de la charge de travail, le nombre de jours effectivement pris est grignoté au fil des ans. Concernant l'augmentation du nombre des cadres au forfait, il a confirmé la justesse de notre analyse, en précisant qu'il s'agissait de CGPistes ou de conseillers bonne gamme recrutés dans le cadre du programme "Mass affluent". Un débat s'est alors engagé pour critiquer particulièrement le fait que BDDF élargit de son propre chef la liste des cadres au forfait. Philippe Perain nous a ensuite proposé, sans grande conviction, un projet d'accord pour fixer la journée de solidarité, le Raffarin Day sur un jour RTT employeur. En effet, le 8 mai et le lundi de Pentecôte sont redevenus des jours fériés, par la grâce de Saint-Nicolas ! Sans accord, ce sera donc une décision unilatérale de la direction. Nous avons ensuite abordé la discussion du calendrier des jours employeur 2009, et à la suite d'une remarque de la CGT et des autres organisations syndicales, il a été convenu de reporter sa publication. Au final, si encore une fois, notre accord RTT a montré son efficacité, encore faut-il que les salariés utilisateurs utilisent leurs droits.

SO STUPID

Nous avons dû encore transmettre au « Monsieur dérapages » de BDDF les débordements d’un responsable qui inonde de mails agressifs les conseillers d’agence. Cette fois-ci, c’est à Bayonne que l’hyperactif, 31 mails en 11 jours, croit ainsi œuvrer utilement. Parmi ses perles, en gros caractères majuscules rouges, « Comment faut-il vous le dire », avec 16 points d’exclamation, pour affirmer que chaque compte ouvert à un jeune doit entraîner le placement d’une carte « So music ». Objet de son délire, le retard de Bayonne, sans qu’il ne se soit rendu compte que partout, les indicateurs d’activité sont en baisse. Plutôt que de réagir comme à l’armée en faisant engueuler en cascade ses subordonnés, la direction du réseau devrait plutôt les encourager en les respectant, ils ne sont pour rien dans la crise financière.

 

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ÉVALUATIONS CROISÉES

Avant d’en venir au plat de résistance sur les salaires, les organisations syndicales étaient donc à nouveau conviées à poursuivre la négociation sur le projet d’accord sur le variable. Sur la question principale de sa répartition, le directeur des relations sociales a renvoyé la discussion à l’ouverture prochaine des négociations sur les salaires. Il n’est donc question que des critères d’attribution et du lien entre l’évaluation annuelle et le montant du variable. Depuis le premier projet, le texte a évolué, et il devrait inclure désormais une des principales revendications syndicales : le montant du variable attribué devra être motivé par le « manager » et cette motivation pourra être contestée par un recours du salarié. Une longue partie du débat a porté sur la question des discriminations de toutes sortes, notamment l’impact du congé maternité. Si la direction résiste encore à admettre sur ce point qu’elle doit aller plus loin que le simple  prorata de la durée du congé, elle n’a pu refuser d’inscrire dans le texte le principe du respect de la loi du 27 mai 2008. Elle a dû aussi accepter d’encadrer l’ensemble du processus par l’article 36 de la convention collective et les dispositions de l’accord sur la formation. Ainsi, le salarié n’aura pas à valider les objectifs qui lui seront assignés en début d’année, et il n’aura pas à valider les appréciations portées sur ses résultats lors de l’entretien d’évaluation individuelle. La discussion a porté aussi sur les conséquences de l’informatisation des évaluations. Les initiatives déjà prises dans ce domaine devront elles aussi être recadrées pour être conformes au texte final et à la convention collective. Ainsi, c’est après la tenue de l’entretien que ce dernier sera formalisé par un écrit remis au salarié. Ce dernier devra pouvoir y inscrire ses commentaires et disposer d’un exemplaire écrit. On peut bien sûr penser que ce droit, qui existe aujourd’hui, est loin d’être respecté et qu’il ne sert à rien de le rappeler. Ce n’est pas l’avis de la CGT, car il est important que le projet d’ampleur que la direction s’apprête à déployer dans tout le groupe respecte les droits des salariés et les garanties obtenues, tout particulièrement à la maison mère. L’ampleur du projet est également illustrée par la volonté de la direction de refondre le « référentiel de compétences comportementales groupe » et de créer une « charte groupe d’utilisation de l’évaluation croisée ». La difficulté, c’est que l’accord fasse référence à ces textes, mais que ces derniers resteront de l’entière maîtrise de la direction… sans compter que « l’évaluation croisée » est une pratique très contestable. Il s’agit en effet de réunir une dizaine d’avis anonymes d’autres salariés en contact avec celui qui est évalué, à charge pour le manager de rédiger « un rapport de synthèse » ! Quelque chose qui a un parfum quelque peu nauséabond. Selon la direction, la méthode serait déjà pratiquée sous le manteau, d’où l’intérêt de l’encadrer. Sauf que, l’encadrer c’est généraliser sa pratique. L’unique limite véritable posée est la possibilité de refuser de faire l’objet d’une évaluation croisée. L’hostilité sur ce point des organisations syndicales a donc renvoyé les représentants de la direction à leurs études, en attendant une prochaine réunion dont la date n’est pas encore fixée. Pendant ce temps-là, le texte du projet d’accord peut être consulté sur l’intranet CGT ainsi que nos propositions de modifications.

 

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LA QUESTION SALARIALE

Quel argument crédible pourrait nous être opposé aujourd’hui sur la question salariale, tandis que d’un côté, l’inflation approche, et dépassera peut-être 3%, à côté d’un accord salarial dont l’effet d’un accord salarial dont l’effet est d’à peine 0,5% sur 2008, et que de l’autre côté, l’effet cumulé des pertes approche les 10 milliards pour la Société Générale. La mine contrite du Directeur général nous expliquant qu’ « il n’est pas possible de revenir sur 2008 car les caisses sont vides » fait plutôt figure d’hypocrite, comme si les négociations salariales avaient un poids déterminant sur ces résultats. On rappellera utilement que l’impact des derniers accords salariaux ne dépasse pas 14,6 millions d’euros pour celui de 2007, et moins de 10 pour celui de 2008 et on rappellera aussi que les pertes de cette année représentent plus de 6 années du montant brut des salaires de base du personnel ! Près de 5 milliards perdus dans la crise des « subprimes » sont bien de la responsabilité de la direction, et si la prise exagérée de risques a généré dans les dernières années des profits, ces derniers ont surtout bénéficié aux actionnaires qui empochent désormais plus de 45% du résultat. Le couplet sur « l’environnement difficile » aura d’autant plus de mal à passer qu’il n’est pas difficile pour tous de la même façon ! Dans le « package » de la négociation salariale annuelle 2009 qui devrait débuter en septembre, il y aura donc la capacité de la direction générale à donner un signal clair de confiance au personnel en signant avec nous un accord salarial significatif. Mais il y aura aussi l’impact des discussions engagées à propos du variable, devenu moyen de faire varier à la hausse et la baisse la rémunération globale ou de l’ajuster « au marché du travail » dans la plus grande opacité. Un projet a été remis aux syndicats qui a l’ambition de définir « le processus d’évaluation » et celui « de détermination de la part variable ». Ce projet, applicable à tout le personnel à l’exception du front de SGCIB, instaure un entretien annuel qui sert à évaluer « les réalisations accomplies sur la base des objectifs fixés en début d’année ». Cette évaluation « intervient dans le processus de fixation de la part variable » en préalable. Dans une même entité de travail, les « évaluateurs » devraient confronter leurs méthodes et leurs appréciations pour assurer une cohérence entre elles et limiter la subjectivité individuelle. Les objectifs et la « performance » seront opérationnels et comportementaux, non pas quantitatifs comme les objectifs commerciaux. À supposer que tout ceci respecte bien la convention collective et contribue à plus de transparence, la décision n’en restera pas moins arbitraire, et le salarié aura toujours autant de mal à se situer. D’où l’importance de notre revendication de mieux connaître les masses distribuées, leurs critères de fixation et de répartition pour les porter à la connaissance des salariés, d’une part, et de faire « écrire dans le marbre » que le respect de tous ces beaux principes peut être contrôlés par les représentants du personnel, aussi bien au plan collectif qu’au plan individuel, à la demande d’un salarié qui s’estimerait floué. La direction a malgré ses réticences un puissant encouragement à aller dans ce sens : l’évolution de la loi à l’encontre des discriminations et de la jurisprudence qui donne désormais le droit à un salarié de connaître les bases ayant servi au calcul de son variable.

 

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Des mots ET les actes Comment, sur le handicap en l’espèce, mais ça peut s’appliquer à toute autre chose, faire semblant de faire et tout faire pour que ça ne marche pas ? Interrogez la DEC de Rouen, ils viennent de réussir un beau coup en embauchant une dame sous statut COTOREP, sous les auspices de la Mission Handicap, et en la mettant à un poste en totale contre-indication avec son état de santé. Résultat, rechute de la dame, malaise, appréciations catastrophiques de la période d’essai, renouvellement et pour finir rupture motivée de la période d’essai par la salariée qui n’a pas envie de se ruiner une santé déjà entamée. Bref, ce que la RH du réseau appelle plaisamment « une intégration manquée ». C’est quoi au juste le pourcentage de pertes autorisées ? La salariée et la CGT prennent les choses beaucoup plus mal et n’ont pas tout à fait l’intention d’en rester là. NATIONALISATIONS, LE RETOUR ? Le capitalisme, c’est la privatisation des profits et la nationalisation des pertes… Ce grand principe économique, après l’épisode Northern Rock, pourrait de nouveau être mis en œuvre pour éviter la faillite des deux piliers du marché hypothécaire aux États-Unis, Freddie Mac et Fannie Mae. Freddie et Fannie garantissent 5300 milliards de dollars d’encours et doivent couvrir avant septembre 223 milliards de dettes. Henry Paulson, secrétaire au Trésor de Georges Bush suivra-t-il la recommandation de Wall Street, nationaliser ? Qui a dit que la crise était terminée ? ET LE VIEUX C……
GLOBALEMENT POSITIFS ? Plus attendus qu’espérés, les résultats ont donc été annoncés par Frédéric OUDEA le 5 août. Les chiffres extériorisés en baisse auront néanmoins rassuré les marchés. La résistance de la SG a été reconnu par tous et a même surpris les analystes les plus pessimistes. Ce nouvel épisode aura l’intérêt de confirmer à tous que la SG peut poursuivre sa croissance de manière indépendante … même s’il rend de plus en plus évident le grand écart entre le maintien des attentes de profitabilité et les moyens d’y parvenir d’ici fin 2010. Dans un contexte d’érosion du pouvoir d’achat, et malgré le tassement de la consommation, la banque de détail reste un socle solide. On remarquera aussi que ce que Didier ALIX et J.F. SAMMARCELLI appelaient les « risques du métier » (à savoir des subprimes) se monte maintenant à l’équivalent de la facture Kerviel…Et là, il ne s’agit plus de fraude mais bien d’une erreur stratégique, à la recherche du ROE délirant. TAS DE FAINÉANTS ! On parle décidément beaucoup du temps de travail cet été depuis le vote de la loi du 28 juillet… Cette semaine, c’est au tour de l’INSEE, de nous livrer sa contribution sous forme statistique. Si l’étude nous indique bien qu’en moyenne, «les français salariés à temps complets déclarent travailler 41 heures en semaine normale», elle met surtout en évidence une nouvelle fois que la fameuse loi répondait donc avant tout plus à un «impératif idéologique» qu’à une nécessité économique. De son côté, le Figaro trouvant que la…
Gardez-moi de mes amis A la SG, la garde sarkozyste de 2007 elle-même avait pourtant tenté de bien faire les choses en se constituant en groupe de pression auprès des parlementaires pour que la loi sur le temps de travail ne passe pas. Peine perdue, Xavier Bertrand a fièrement exhibé le trophée en claironnant « nous sortons enfin des 35 heures ». Ce qui ne passe pas tout seul, en particulier au sein de l’encadrement. Bien sûr, bien sûr, le Directeur Général a eu des réponses apaisantes pour ce qui concerne la SG, il n’empêche. Avec cette loi, si l’accord SG n’en prend que plus de valeur protectrice, l’avenir n’est pas garanti si on s’avisait de baisser la garde. Il suffirait qu’une banque déclenche les hostilités pour qu’il vienne à l’idée des autres de se réclamer de la compétitivité. Autant dire que nous ne sommes pas tous seuls à avoir fait ce petit raisonnement. D’autant plus qu’être protégé à la SG, c’est peut-être rassurant pour soi, mais la mesure choque pour tous les autres qui ne bénéficient pas de la même garantie d’un accord d’entreprise. Et parmi ceux-ci des tas de gens proches, ou tout simplement avec lesquels ont se sent en empathie. Le ministre du travail a beau dire que les cadres seront plus protégés qu’avant, on se demande alors pourquoi tout un chacun a vu dans le vote de la loi une insulte au bon sens et au modèle social. Lequel ne se débrouille pourtant pas trop mal du point…
SGCIB : les mots qui agacent Coup sur coup, les salariés de SGCIB en général, et d’Oper en particulier, ont eu droit à deux messages invitant au professionnalisme, à la rigueur, au respect des valeurs, à la prudence et à la connaissance des procédures etc… etc…, élégamment accompagnés d’une demande d’accusé de réception. Pas trop appréciés les messages. Autant dire aux gens que l’affaire Kerviel, ou celle des subprimes, viennent de leur légèreté ou carrément de leur incompétence. Les salariés se demandent un peu ce qu’ils faisaient de leurs méninges et de leurs 10 doigts avant que n’arrive M. Péretié pour redresser enfin la barre. Mais après tout, peut-être qu’il y a tout simplement des annonces pénibles à faire (du genre baisse des résultats de la branche… et des bonus ou des réorganisations à la hache), du coup la culpabilité collective ça aide, si ça passe. Retraites 2003 : la CNAV se rebiffe ! N’en déplaise aux signataires de la réforme de 2003, la CNAV, qui en tire un bilan, n’y va pas avec le dos de la cuillère. On voulait retarder l’âge de départ, on n’a rien retardé du tout, de 2003 à 2006 il s’est même abaissé. Quant à la surcote Fillon, elle a fait un plouf total (« un échec relatif » comme dit la CNAV qui ne veut pas fâcher), tout comme la retraite progressive. Par contre, ce qui a eu un beau succès, c’est tout ce qui favorise les départs anticipés (carrières longues, rachat des…
POUR SUEZ CA GAZE ! Par 99,7% les actionnaires de Suez ont approuvé la fusion avec GDF. Dame, un cadeau pareil quand le prix du gaz a pris 10% depuis le 1er Janvier, + 9,5% en attente sur un bureau ministériel, ça ne se refuse pas. Pas de danger donc pour les 2 et quelques millions d’euros de salaire du nouveau PDG, Gérard Mestrallet, ci-devant PDG de Suez. Avec H. Guaino, conseiller sarkozyste qui dit que « on ne peut pas promettre que les prix ne vont pas augmenter » et L. Chatel, secrétaire d’état, qui prépare un mode de fixation du prix du gaz qui permettrait « que ce ne soit pas seulement le gouvernement qui décide lui-même, quand c’est nécessaire, le prix du gaz », les consommateurs que nous sommes auront moins de baume au cœur. Quand aux promesses d’indépendance énergétique ou de ne pas toucher au statut public d’EDF et GDF (Sarkozy 2004) … Ce doit être ce qu’on appelle le Partenariat Public Privé. On nationalise les investissements et on privatise les bénéfices. HAAA, MES PANTOUFLES Episode au CE des Services Centraux, le 10 Juillet. Les directions d’Oper et d’Acfi étaient venues présenter un vaste (1.000 salariés) projet de réforme suite à l’affaire Kerviel. Projet dont l’importance, le contenu et les dires de la direction font litière des assertions du genre « tout de même ils n’ont pas été bien curieux ». La CGT a proposé que le CE se prononce en séance sur le principe de…
COMPTE À REBOURS Dans sa grande sagesse, la majorité présidentielle de l’assemblée a limité à 235 jours par an la durée maximale du travail pour les cadres au forfait… faut pas exagérer, ont-ils lancé au gouvernement qui n’avait pas prévu de plafond ! Ce qui signifie en clair qu’ils pourront travailler tous les jours de l’année, hors WE, congés annuels et 1er mai. Ce grand progrès social sera applicable, sauf accord de branche ou d’entreprise. Bien involontairement sans doute, ces messieurs vont ainsi probablement contribuer à la syndicalisation des salariés qui vont rapidement constater l’intérêt d’être bien représentés. Rappelons par exemple qu’à la Société Générale, Frédéric Oudéa répondant à la CGT déclarait récemment qu’il n’avait pas l’intention de remettre en cause l’accord d’entreprise « qui marche bien » tout en prévoyant un forfait annuel de 208 jours pour les cadres. L’accord-cadre de branche, intégré à la convention collective prévoit de son côté un forfait de 210 jours en l’absence d’accord d’entreprise. On notera aussi que même les cadres dirigeants de la maison ne travaillent que 214 jours ! 4 POUR CENT La commission bancaire a infligé une amende à la Société Générale de 4 millions d’euros, qui s’ajoutent donc aux 100 millions prévus pour renforcer les contrôles, dont l’insuffisance est pointée par la commission. Nous avons lu avec intérêt le passage relatif à la sécurité informatique, où la commission note que le projet devant mettre fin à la saisie des transactions par les traders n’avait toujours pas été mis en…
REMETTEZ-NOUS ÇA, PATRON Traditionnellement, la séance plénière du CCE de début juillet est marquée par la note d’orientations décidées par la direction générale pour l’année à venir. Ces orientations sont ensuite déclinées dans la procédure budgétaire présentée en janvier aux représentants du personnel. La CGT attendait des orientations adaptées à la situation de crise, mais ce n’est pas ce qui est arrivé, entraînant de notre part la déclaration suivante : « Les élus CGT constatent que les notes d’orientations relèvent toujours de la même philosophie : la conjoncture est difficile, mais en ce qui concerne les orientations… elles sont toujours de même niveau puisque l’objectif est de revenir « à un rythme pré fraude ». Il est particulièrement frappant de constater que la direction sous-estime grandement les conséquences de l’affaire Kerviel et de notre engagement hasardeux dans les subprimes. Ainsi, nous pensons que s’agissant de SGCIB, le budget estimé pour le renforcement des contrôles reste largement sous-estimé et que le coût des outils et procédures à mettre en place impactera sensiblement les résultats de cette branche. Idem pour les effets de notre engagement dans les subprimes et de la poursuite probable de la crise des liquidités. Elle semble par ailleurs ignorer complètement que c’est bien cette recherche perpétuelle du profit maximum élevée au rang de religion par les marchés, qui a conduit Jérôme Kerviel à disjoncter et à spéculer jusqu’à engager plus que le capital du Groupe. Quelques mois plus tard, on a fait sauter quelques fusibles pour faire bonne…
LES EXPERTS CŒUR DÉFENSE Ils n’étaient pas peu fiers, les concepteurs des 2 projets de Gestion Electronique des Documents pour le réseau, baptisés « Novadis » et « Orchestra », de présenter leurs bébés. La productivité allait s’en trouver améliorée, les tâches anoblies dans les PSC, bien que « secondairement », quelques centaines d’emplois soient supprimées… Principal avatar pour le réseau du Plan milliard de Cabannes, ces projets ont été ficelés à la hâte, quitte à faire l’impasse sur quelques dérapages. Présentés en consultation aux représentants du personnel, il a donc fallu que ces messieurs commencent par préciser le contexte, et prennent quelques engagements dûment consignés dans un document discuté avec les représentants syndicaux. Cette affaire aura donc le mérite d’avoir acté le maintien des principes essentiels énumérés dans l’accord 4D : l’avenir des 23 PSC et de leurs salariés est garanti à l’intérieur de la Société Générale. Mais cela ne retire rien aux incohérences de projets dont l’origine remonte à cette fameuse « mission du cabinet Proudfoot » qui nous factura le chronométrage du temps passé à transporter les dossiers de l’armoire à la photocopieuse, puis sur le bureau, puis retour à l’armoire (la direction n’a jamais voulu dire combien la facture) … C’est ainsi que la CGT s’est étonnée que, pour une offre de prêt immobilier saisie sur son clavier par le conseiller puis éditée pour la faire signer au client, le projet prévoit la numérisation du papier pour créer un document électronique qui existe déjà ! Réponse…
AIE CONFIANCE, CROIS EN MOI… Le 20 juin, Frédéric OUDEA recevait les délégués nationaux des 5 syndicats de la Société Générale…pour la première fois depuis sa récente nomination. L’entretien aura duré une heure trente comme prévu, et permis de « balayer les questions essentielles auxquelles nous sommes confrontées ». Cet exercice, nous aura donné l’occasion d’échanger sur les « orientations et les objectifs » de la nouvelle direction générale, de revenir sur la nécessité de poursuivre un ensemble d’engagements pris par son prédécesseur, tout en pointant des sujets économiques et sociaux sur lesquels il devra prendre des décisions… C’est avec une volonté de « franchise » affichée que le nouvel hôte du 35ème aura répondu. Les 35 heures ? « Je ne vois pas le problème ? On a un accord qui fonctionne bien ! » Cette réponse de l’ancien directeur de cabinet de Sarkozy, nous a paru d’autant plus sensée qu’elle se distingue des actuelles provocations gouvernementales sur le sujet. Et d’ajouter : « Je vais me concentrer sur ce qui ne va pas ». Sur les salaires ? « Je ne peux pas faire plus, les conditions actuelles ne le permettent pas. » Au passage, la DRH a indiqué le montant des mesures prises pour neutraliser les effets négatifs de l’affaire Kerviel sur les rémunérations, 22 millions d’euros. Nous avons alors rappelé qu’il y avait une fracture salariale nécessitant que l’on mette tout sur la table. Alors que le fossé se creuse entre la masse des bonus et celle des variables distribués, 25% des résultats de SGCIB servent à alimenter les seuls bonus, la SG…

NOIX D’HONNEUR

A tout seigneur, tout honneur, le patron du PSC de Toulouse, Guy Connan, accédera in extremis à la notoriété avant son départ en retraite grâce à l’attribution de la Noix d’honneur, pour ses propos, tenus à l’occasion de la consultation du CE sur le rapport égalité professionnelle. Le vieux misogyne a déclaré tout de go : « les hommes étant moins absents que les femmes, il est normal que cela ressorte sur les salaires »… propos dûment consigné dans le P.V. approuvé et transmis aux autorités compétentes. Le recueil de cette puissante pensée est devenu la célèbre « page 47 » du rapport national sur l’égalité présenté au CCE, source d’une franche rigolade à la commission de suivi de l’accord égalité professionnelle ce jeudi dernier. D’où l’intérêt de la CGT pour des mesures contraignantes dans la prochaine négociation de renouvellement de l’accord. Quant au sieur Connan, il pourra compléter « sa culture » en l’élargissant à d’autres catégories de la gent humaine pendant sa retraite prochaine … et produire d’autres fortes pensées du même tonneau !

17 JUIN

Sous le titre « la CGT et la CFDT piégées par le gouvernement », la presse s’amusait du bon tour fait par le Ministre du Travail qui a saisi l’occasion d’un projet de loi sur la représentativité syndicale pour faire passer en même temps un dispositif visant à liquider, sans le dire, les 35 heures. Du coup, plus personne ne parle du motif principal de la journée d’action du 17 juin, qui porte sur la question des retraites, alors même que le gouvernement avait annoncé au lendemain du 22 mai, précédente journée de manifestation, qu’il persistait dans son projet d’allongement de la durée de cotisation et de baisse des retraites. Rappelons donc que le 17, il s’agit de cela aussi, et que de plus, il est inacceptable que les 35 heures soient liquidées ainsi. La CGT, qui est signataire de l’accord RTT à la Société Générale, y compris de son dernier avenant signé il y a peu, n’acceptera pas que ses dispositions soient « effacées » par le projet de loi gouvernementale. C’est pourquoi elle vous appelle à participer massivement aux manifestations qui se dérouleront à travers tout le pays.

SUIVI 4D

L’essentiel de la commission de suivi 4D a porté, une nouvelle fois, sur la question des conditions de travail sur les CRCM. Il faut dire que la dernière initiative de la direction consiste à établir des statistiques sur les appels heure par heure ! Les juke-boxes de BDDF étaient là pour jouer le microsillon habituel : « c’est seulement des statistiques, un outil, l’objectif n’est pas de contraindre les téléconseillers ou de les sanctionner »… Face à notre agacement, et la lecture d’un courrier électronique du RUO de Lille illustrant la différence entre la chanson et la vraie vie, le directeur des relations sociales a coupé court : on est OK pour rédiger un relevé d’engagements avec la responsable des CRCM à l’image de ce qui a été fait pour les conseillers d’agence… une sorte de « code de bonne conduite » qui engagera la hiérarchie. Reste à se mettre d’accord sur le contenu, ce sera l’objet de la prochaine réunion de négociation sur le stress. La commission a permis aussi de faire un grand pas, impossible à résoudre sur place : la clim sera mise en route à partir de 22° au CRCM de Lille.

 

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AU BAL MASQUÉ, OHÉ…

La « soirée filière RH 2008 » s’est tenue sous le signe de la danse, message subliminal, au Pavillon d’Armenonville le 5 juin. « Fred » Oudéa était du cocktail dînatoire. Pendant le discours, prononcé en anglais, un danseur pratiquait « le doigt d’honneur » à destination du public médusé. Difficile de n’y voir que coïncidence, l’invitation d’Anne Marion-Bouchacourt était d’ailleurs tout à fait claire : après l’intervention de Fred, « un orchestre vous invitera à l’échange et à la danse »… la filière RH, ou l’art de faire tourner en rond !

UN TAXI À LONDRES

« L’OPER STAFF meeting », autrement dit la réunion des cadres d’OPER devait être le début d’une nouvelle ère… ce fut surtout celle de l’annonce du départ de Jean Pierre Mustier, qui raconta comment sa conversation avec un chauffeur de taxi londonien nous avait évité d’être impliqués dans le bourbier des subprimes à l’anglaise. Très en verve, Jean Pierre s’est laissé aller pour conclure à un aphorisme (à double sens ?) à propos de l'avenir de la SG, « être une vieille célibataire attirante, c'est un statut enviable » ! On retirera de ce meeting que les contrôles antérieurs n'assuraient donc ni la cohérence, ni l'indépendance, ni la transversalité du contrôle. Mais il est notable que l'orateur n'a absolument pas repris les affirmations de l’inspection comme « on n'a pas été assez curieux » ou « il y a des responsabilités individuelles ». Il est vrai que la composition de la salle ne permettait pas trop de prendre le risque d’un râteau !

LA SLAMEUSE ET LE SOUFFLEUR

La 1re séance de la nouvelle présidente du CE des centraux n’aura pas été de bon augure pour la suite des événements. Même si le dialogue n’a jamais été simple dans cette instance représentant les quelque 13.000 salariés des centraux, il semble que les juristes de la DRH aient passé les consignes pour durcir le dialogue que l’ex-président avait contribué à détendre. Résultat du blocage systématique, l’unanimité des élus a entamé une procédure de délit d’entrave à leur fonction de représentant du personnel. La réunion s’est même terminée, après que l’ensemble des élus ait décidé de quitter la salle, ne supportant plus qu’à chacune de leur question, la représentante de la direction se contente de lire les réponses écrites par les juristes ou de répéter à haute voix ce que lui soufflait son assistant, qui appartient comme par hasard au service juridique déjà cité… Cet épisode ne pourrait être qu’une anecdote si elle ne risquait pas de mettre en péril la discussion qui sera nécessaire, notamment dans le cadre des mesures envisagées de l’après Jérôme Kerviel. C’est d’ailleurs un des messages que nous avons eu l’occasion de passer à François BOUCHER, le boss de RESS, venu expliquer en amont les pistes de réflexion qui se traduiront ensuite dans les faits, après discussions avec les syndicats. Il a dû faire sa présentation sans document écrit « conseillé » par ces mêmes juristes de la DRH. Nous lui avons donc vivement conseillé de s’exonérer de cette tutelle qui va entraîner des incidents de séance et ne permettra pas de discuter des mesures à prendre… sauf si c’est le but recherché.

 

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LE ROUGE ET LE NOIR

Est-ce un effet du quarantenaire de Mai 68, on se serait parfois cru à la Sorbonne des grands soirs, la nuance de taille étant que Dany était cette fois le contesté. Donc, invité omniprésent de ce grand moment de solidarité entre les destinataires et les créateurs du dividende, Kerviel a fait évidemment l'essentiel des questions et des aigreurs. Rassurons-nous, on n'en était pas aux demandes physiques, panem et circenses dans sa version du dividende et des têtes, s'est limité à réclamer le départ de Bouton, de Mustier, la saisie des salaires futurs de Kerviel, et une sévérité accrue dans le profilage des promotions, avec bien entendu les analyses puissantes du genre « y’a des complicités », « on l'a arrêté seulement quand il allait trop loin », « c'est un bouc émissaire » etc… Un type, se référant à Sarkozy, réclamait le départ de Bouton au nom des grands principes. Un autre, applaudi d'ailleurs, a dénoncé la stratégie d'indépendance, qui ne sert ni l'actionnaire ni le personnel. Quand même, en pleine AG, ça fait chaud au cœur de voir le débat atteindre ce niveau d'altruisme ! Il y a même eu une, mais une seule, intervention sur le montant des gros bonus distribués aux traders, qui pourraient être une des causes du problème. Et les subprimes dira-t-on ? Il n'en a pas vraiment été question. Quelques allusions protestataires, mais rien de méchant puisqu'on ne peut pas désigner un, ou des coupables, qui offriraient leur tête en rédemption du péché commis envers l'actionnaire. Cette contestation n'a heureusement touché à rien d'essentiel : après s'être donné le frisson pendant quelque temps, on a vite retrouvé les vraies valeurs puisque les résolutions sont passées avec les scores habituels (entre 73 et 99 %). Pour passer au chapitre des choses sérieuses, on retiendra les interventions d'Oudéa et de Foltz. Le comité spécial, présidé par Foltz, en est resté à son rapport, sans s'interroger sur les liens entre les mécanismes de la fraude et la recherche du profit maximum à court terme, et pour cause, ou sur le décalage entre les volumes d’opérations et les effectifs du contrôle à OPER. On notera quand même qu'il a réclamé un meilleur équilibre entre Front, Middle et Back Offices, par un renforcement des moyens, de l'indépendance et de l'autorité des seconds. Ce n'était toutefois pas la dominante du dit rapport, axé plutôt sur les responsabilités individuelles. Pointant la faiblesse des contrôles et les responsabilités de la hiérarchie, on a aussi entendu que les procédures étaient respectées, mais que les gens n'allaient pas chercher au-delà. C’est plus commode que d’admettre l’insuffisance chronique des moyens des Back Offices donc la responsabilité de la direction. L'essentiel, c'est quand même ce qu'a dit Oudéa qui faisait là ses premières armes. Concernant la BFI d'abord, il a fait remarquer que 2/3 de son activité était l’accompagnement des clients et que c'était d'abord là que se situait son expertise, juste remarque. Il a réaffirmé la solidité du "business model" de la SG, refus de la croissance pour la croissance (entendez par là les mariages), recherche prioritaire du développement indépendant et autonome, souci de la diversification, baisse de l'allocation de capital à la BFI et à BDDF au profit des "relais de croissance", (réseau international, services financiers, gestion d'actifs), plan d'économie - les 1 G€ dont la DRH nous disait qu'ils n'étaient qu'une annonce aux marchés - continuation des recrutements, tels furent les pistes stratégiques. Au final, on remarquera qu’aucun actionnaire ne s’est plaint d’avoir empoché de gras dividendes les années précédentes malgré les risques pris par la BFI… et que personne n’a dit non plus qu’une moindre prise de risque devrait conduire à un rendement du capital moins important. Pire, Dany a même promis un rapide retour à 20% de R.O.E. !

 

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LE TRIANGLE DES BERMUDES

Décidément, les mauvaises habitudes ont la peau dure. Alors qu’il est devenu évident pour tous que les procédures de contrôles étaient défaillantes et que la principale question est de les renforcer, les tentatives d’atténuer la responsabilité interne continuent. La CGT avait en son temps critiqué la 1ère version du rapport de l’inspection, et a publié elle-même des propositions, qui ont eu un certain retentissement, dont on attend toujours de voir ce qu’il en sera intégré dans « Fighting back », le programme de mesures qui doit tirer les leçons de l’affaire. Et voilà que parallèlement à la publication du 2nd rapport, on assiste à « l’effacement » du desk delta one, celui où travaillait Jérôme Kerviel, selon les bonnes vieilles méthodes maison. Tandis que se confirme le licenciement de certains supérieurs de JK, la SocGen a également, et opportunément, trouvé 3 lampistes supplémentaires dont « on » découvre, pur hasard, qu’ils souffrent « d’insuffisance professionnelle ». À défaut d’être complices, les traders, qui bossaient jusqu’à 13 heures par jour et 51 semaines par an sur leur desk, auraient manqué de rigueur, de vigilance et auraient fait preuve de négligence… En dépit de cette invraisemblance, la RH de SGCIB s’est chargée d’être l’exécuteur des basses œuvres. La CGT, qui a assisté les traders au cours de leur entretien préalable, a ainsi remarqué que ce manque de rigueur relevait plutôt d’une insuffisance imputable à leur direction, qui a estimé utile pour y pallier de multiplier par 2 la taille de leur guide d’instructions ! Quant à la négligence, il est paradoxal de faire ainsi l’impasse sur celle de leurs principaux responsables : ceux qui ne font l’objet d’aucune procédure de licenciement et ceux dont Anne Marion Bouchacourt, la DRH, nous avait annoncé le départ « dans les meilleures conditions financières et humaines possible » dès l’origine de l’affaire… accompagnement psychologique compris. Quand on sait que ces responsables, sur le départ ou non, sont dans la cour des bonus à 7 chiffres, on voit mal le partage de négligence. Au final, l’opération a ainsi l’avantage « d’effacer toute trace » du desk maudit, dont le nom même est désormais proscrit, et c’est probablement le but réel, pour pouvoir chanter alentours à moindres frais : « la page est tournée, on a fait le ménage ». Mais personne connaissant ce métier ne croira à autre chose que des mesures de fond restent à prendre, notamment au plan des moyens humains, encore insuffisants, sans parler des contrôles, ou de la réglementation, qui dépend des autorités. Au final, la CGT entend bien faire respecter l’engagement pris par Daniel Bouton : ce n’est pas aux salariés de la Société Générale de faire les frais de l’affaire Kerviel… les salariés, tous les salariés.

PACTE SOCIAL

Pour sa première prestation devant le CCUES le 21 mai, le nouveau DG, Frédéric Oudéa, a affirmé : « le pacte social et salarial est une valeur importante dans le cadre de cette banque universelle que je veux poursuivre » ! Une profession de foi que nous aurons l’occasion de discuter dans le détail puisqu’il va recevoir les organisations syndicales le 20 juin prochain. C’était après que Daniel Bouton soit venu donner « un signal de départ chaleureux à cette instance», et qu’il avait apprécié « la franchise des débats »…

 

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BÉMOL

Nous aurons donc appris, via une interview au journal La Tribune, que le nouveau DG entendait poursuivre « la stratégie d’indépendance de la banque », ce dont nous nous félicitons. Le bémol tient plus à l’unique engagement de « créer de la valeur pour tous » qu’il a mis en avant dans son message interne le 13… plus qu’une manie d’ex-directeur financier, puisqu’il s’est empressé de remanier la direction générale en ce sens en propulsant Mr Cost Cutter au rang de directeur général délégué. Séverin Cabannes, concepteur du « plan d’efficacité opérationnelle », est l’homme du milliard d’économies sur les coûts d’exploitation promis d’ici fin 2010 aux marchés, sur la base d’une estimation d’une rigueur scientifique très relative. Rappelons en outre que ledit milliard fut promis sans tenir compte des coûts inévitables d’un contrôle renforcé à SGCIB, ni de la promesse faite au plus fort de la crise devant le CCE par la DRH, Anne Marion Bouchacourt, de consulter les représentants du personnel à chaque étape et à tenir compte de nos observations. Si le nouvel homme fort et son délégué oublient les engagements passés de préservation de l’intégrité du groupe en généralisant le recours à la sous-traitance, ou par la filialisation voire la délocalisation, ils auront vite franchi la ligne qui remettra en mouvement cette fameuse « culture Société Générale », mais à l’encontre de leur politique cette fois-ci. Il est question que Daniel Bouton et Frédéric Oudéa rencontrent les élus du CCE le 21 en séance, ce sera pour la CGT l’occasion de leur rappeler qu’il n’y pas que « le plan de marche présenté aux actionnaires » qui constitue « la ligne de référence », disons qu’il y a aussi « le pacte social » et qu’il n’est pas bon de le briser.

22 POUR NOS RETRAITES

Tout le monde aura compris qu’il ne sortira rien de bon des projets du gouvernement en matière de retraite si la journée du 22 mai n’est pas réussie. Avec un taux de remplacement qui dégringole, ceux qui partent aujourd’hui de la Société Générale reçoivent à peine plus de 55% de leur dernier salaire d’activité, et la chute va se poursuivre avec l’allongement de la durée de cotisation. Cette tendance va augmenter le nombre de retraités « smicards » et le gouvernement compte là-dessus pour pousser les gens à travailler plus longtemps, la « surcote » ne servant qu’à obtenir un niveau de retraite décent. Certes l’équilibre des régimes de retraite doit être assuré, mais encore faudrait-il que tout le monde y contribue, ce qui n’est pas le cas. Le patronat campe sur son refus, et les pouvoirs publics ne font rien pour répartir justement l’effort… c’est pourquoi la CGT appelle le personnel de la Société Générale à participer aux manifestations qui sont organisées le 22. En parlant d’équité, on soulignera que ces messieurs appliquent le grand principe « fais ce que je dis, dis pas ce que je fais » puisque « le régime surcomplémentaire de retraite des cadres de direction » de la Société Générale leur permet d’obtenir une pension globale de 70% de leur dernière rémunération à 60 ans, le complément étant à la charge de l’entreprise… eux ne seront donc pas à la manif jeudi prochain !

 

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TEMPS DE TRAVAIL

Après une réunion mouvementée le 11 avril dernier, la direction nous a fait parvenir ses « ultimes » propositions de modification des accords RTT et temps partiel. Compte tenu de notre ferme opposition, la direction a finalement renoncé à déplafonner les jours investis dans le CET. Au final,  en contrepartie du fait qu’elle n’augmente le plafond de jours investis dans le CET que de 13 à 14, la direction accepte la récupération pour les salariés à temps partiel ou en forfait jours réduit en cas de fermeture collective positionnée sur un jour non habituellement travaillé (y compris les salariés à temps partiel thérapeutique), une nouvelle modalité de régularisation en cas de solde négatif de jours RTT en fin d’année (impactés soit sur congés annuels, soit sur RTT de l’année suivante), un assouplissement relatif à la prise des jours RTT (jusqu’au 15 janvier au lien du 31 décembre). Enfin, une formule de temps partiel à 90% (4 jours et demi ou semaines alternées 4 jours / 5 jours) serait créée. Les textes définitifs sont maintenant soumis à signature. La CGT a donc entamé une vaste consultation dont dépendra sa signature.

REMUNERATION FINANCIERE

La souscription à la traditionnelle augmentation de capital s’est terminée le 6 mai 2008. Chacun aura donc pu faire ses comptes et tenter d’estimer ce qu’il était raisonnable d’y investir. En parallèle, les organisations syndicales négocient le renouvellement des accords qui régentent la rémunération financière ( intéressement / participation ) et le plan d’épargne entreprise. L’actuel accord, signé pour la première fois par la CGT, avait nécessité de longues heures de mises au point pour en arriver à l’équilibre actuel reposant sur deux piliers (une plus grande corrélation avec les résultats de l’entreprise et un rééquilibrage entre ce qui est distribué à tous et l’enveloppe de l’abondement). La seconde réunion s’est déroulée le 30 avril. Après avoir entendu lors de la première rencontre, l’«avis positif de tous sur le dispositif précédent» et «les souhaits de certaines organisations syndicales», la direction nous a donc cette fois-ci présenté 3 principales propositions. «Tout en gardant l’équilibre et l’architecture globale», la direction accepterait d’intégrer un «mécanisme d’amortisseur» dans la formule de calcul de la rémunération financière. Basé sur des « valeurs constantes » dont le calcul est issu du scénario des 3 dernières années, il viserait à amortir le choc des crises internationales actuelles pour les 3 prochaines années. Elle accepterait aussi de modifier les tranches d’abondement (la deuxième tranche pourrait devenir « entre 100 et 1000€ : 60% »). Pour ce qui concerne la modification de la tranche d’abondement, nous avons demandé que la direction réfléchisse plutôt à augmenter la première tranche qui bénéficie en priorité aux salariés dont la capacité d’épargne est la plus faible… A noter que d’après la direction, 52% des salariés sont concernés par le plafond d’abondement. La troisième proposition vise à pallier le problème de la mobilité dans le groupe (de filiales à la SG), tout en élargissant la gamme des fonds, notamment les fonds labellisés. Les suites sont prévues au prochain épisode, le 14 mai.

 

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TOTAL INCOMPÉTENT

Une fois de plus l’ASSACT s’agite pour faire parler d’elle. L’association assigne la SocGen en référé, rien que ça, pour exiger sa représentation au conseil d’administration ! Son président, Patrice Leclerc se répand dans les médias de ses courageux conseils : le départ de Mustier et de Bouton, il est temps, la séparation de la fonction Président de celle de Directeur général, je la préconise depuis longtemps, et l’affaire Kerviel, il faut mettre en place une « sécurité des opérations comme on sait le faire pour les cartes bleues sur Internet »… Pitoyable ! Ainsi, la source de « beaucoup de difficultés » serait l’absence de représentants des actionnaires, dont la sienne assurément, au conseil d’administration ! La preuve, « Daniel Bouton en a reconnu le caractère inéluctable » … Le nouveau DRH de SGAM s’est ainsi attiré la réplique cinglante d’un internaute sur challenges.fr : « Il y a des dizaines de milliers d'actionnaires salariés à la Société Générale, et rares sont ceux qui adhèrent à l'association de M. Leclerc et peuvent se reconnaître dans ses déclarations. Il est regrettable qu'un salarié de la Société Générale, avant d'en être actionnaire, réagisse ainsi à des rumeurs, sans les avoir préalablement qualifiées (NDLR : il s’agit de la rumeur sur le départ de JP Mustier). Quant aux sornettes qui consistent à comparer la traçabilité des opérations de paiement sur internet aux opérations de marché, elles témoignent de la totale incompétence de l'intéressé sur les sujets sur lesquels il a l'impudeur de s'exprimer : paiements en ligne et opérations de marché. ».

OSTENSIBLEMENT PRIVÉ

Le projet d’enregistrement de toutes les communications à l’intérieur de SGCIB a été présenté au CCE. Les conversations téléphoniques, mails, BlackBerry, sametime (messagerie instantanée Lotus) pourront être consultées en présence du salarié en cas de besoin. La CGT entend cependant veiller à ce que ce projet ne porte pas atteinte à la vie privée. Elle a pris note des engagements de la direction en la matière, mais a demandé à ce que  soit notifié par écrit dans le mail adressé aux salariés la mention suivante : « la SG s’interdit de prendre en compte toute information ostensiblement de caractère privé ou touchant à l’exercice d’une liberté fondamentale ». Le représentant de la direction a répondu qu’il retenait la formule et que la nouvelle rédaction du projet serait présentée à la prochaine séance plénière du CCE.

HANDICAP

Le bilan 2007 est révélateur, le nombre de handicapés employés à la Société Générale est en baisse en valeur absolue !!! La CGT, qui avait refusé de signer l’accord paraphé par les autres organisations syndicales, observe donc que les 32 recrutements de handicapés, sur les 160 programmés ont malheureusement confirmé que cet accord était bien de la poudre aux yeux…

OUF

Jérôme Kerviel a retrouvé du boulot, ce qui rassurera la France inquiète du sort du p’tit gars de Pont-l'Abbé… chez LCA, une boîte de conseil en informatique ! On a consulté ses références, la Générale n’est pas de ses clients…

 

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UN GRAND CRU

Sa métaphore est osée, voire carrément persifleuse, mais on a relevé de la prestation de Daniel Bouton devant les députés que sa critique sur les faiblesses du système de notation des grandes agences de « rating » s’appuyait sur une comparaison avec la cotation des grands vins. Pense-t-il que cette concrétisation du concept est mieux adaptée à la représentation nationale ? Après sa prestation sur les radars au JT de France 2 pour expliquer la méthode Kerviel, il aura renouvelé hardiment le genre…

LE POULAIN

…juste avant que le conseil d’administration ne lui retire la direction de la banque pour la confier dès le 12 mai à celui que la presse a baptisé son « poulain », Frédéric Oudéa. On reste dans le sérail, le nouveau est un ancien de l’inspection des finances, polytechnicien, énarque et ancien conseiller de Sarkozy (à défaut de Juppé comme son aîné). L’entrée en fonction est prévue pour le 12 mai, jour de Pentecôte redevenu férié, autre symbole fort du « travailler un jour férié pour gagner plus de jetons de présence » ? Accessoirement, et bien que ceci n’ait ému aucun commentateur, nous nous inquiéterons de ses choix stratégiques : voilà pourquoi il nous semblerait de bonne gouvernance qu’il inclue dans son agenda d’après le 12 mai une rencontre avec les organisations syndicales des salariés afin de leur exposer.

INTÉRESSEMENT

La négociation relative au renouvellement de l’accord sur la participation et l’intéressement a repris. Globalement, le précédent accord, signé pour la 1ère fois par la CGT, a donné des résultats très positifs. Le total distribué, ce que la direction nomme « la rémunération financière » est passé de 58,1 à 107, 7 millions d’€, en progression de 85%. Dans le même temps, l’abondement a légèrement diminué, d’environ 5%. Ainsi, le rééquilibrage revendiqué par la CGT s’est réalisé, et le montant distribué avoisine une mensualité pour chaque salarié. Reste que le contexte pose quelques inquiétudes pour l’avenir et pour fixer la formule de calcul… mais chacun s’accorde à souhaiter prolonger l’accord, y compris la direction. La première réunion du 16 avril a été l’occasion d’une passe d’armes sur la composition du conseil de surveillance du Fonds E, dans lequel la direction se réserve la moitié des membres, on ne voit pas bien au nom de quoi, puisqu’il gère un Fonds appartenant aux salariés…

STRESS TEST

Une nouvelle réunion s’est tenue sur le sujet le 16 avril, peut-être l’avant-dernière avant celle du 28 mai qui pourrait déterminer s’il y aura une suite, ou non, au processus de « concertation ». En matière de mesures concrètes, on en reste pour l’instant à « une sensibilisation du management », suivie d’une formation plus tard, de l’élaboration « d’une charte de bonne conduite » d’utilisation de la messagerie et de la nécessité de « mieux gérer les congés »… La CGT attendait des mesures d’organisation du travail, on les attend toujours, comme les téléconseillers des CRCM, sous la pression des 3mn de « temps d’appel moyen » ou les conseillers de Cergy, d’Aix et d’ailleurs, harcelés pour placer du « CAP épargne »…

 

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TOUT VA TRÈS BIEN…

Ceux qui s’inquiétaient de sa santé en sont pour leur frais, Daniel Bouton a retrouvé son mordant devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. Il voit « la situation s’améliorer » sur la crise des marchés, et considère que « la Société Générale va très bien »… Précisons qu’il ne parle évidemment pas de la situation sociale, au cas où vous auriez cru !

MISÈRE

L’impact négatif de la crise financière sur les bonus 2007, ceux versés récemment, atteint 360 millions d’euros. C’est donc grâce au mécanisme de lissage mis en place depuis plusieurs années que SGCIB a versé tout de même 240 millions, au lieu d’à peine 50. Une partie a été versée en actions, histoire de démotiver les tentations de partir. Bien que fortement réduite, on notera que la dotation représente au bas mot 4 fois plus que celle attribuée au variable pour le reste du personnel.

L’OBSERVEUR

Une deuxième réunion de négociation s’est tenue sur la GPEC (prononcez gépèque). Ce truc est censé prévoir et gérer les évolutions de l’emploi, et c’est devenu une négociation obligatoire au titre de la loi. Comme ça ne coûte, presque, rien et que ça n’empêche pas de déclencher un plan social en cas de besoin, cette loi n’a pas bouleversifié les employeurs. La réunion a permis de… fixer deux nouvelles dates de réunions. Philippe Perain, le directeur des relations sociales a pu également y préconiser la création d’un observatoire, car, a-t-il souligné : « sans observatoire, pas de gépèque » ! En moins d’une semaine, il en est donc à son deuxième observatoire, le premier étant consacré au stress. Allons-nous devoir le surnommer l’observeur ? Impossible, la marque est déjà déposée par un célèbre quotidien britannique.

BAS DE PLAFOND

La direction a proposé aux organisations syndicales 2 projets d’avenants à l’accord RTT et à l’accord temps partiel que vous pouvez consulter sur notre site intranet. Ces projets répondent pour une part à des demandes syndicales et des salariés, comme la possibilité de report négatif sur le crédit RTT de l’année suivante, la récupération des jours employeurs pour les temps partiels lorsqu’ils sont fixés un jour non travaillé, ou même la recréation d’un temps partiel à 90%. Le problème est qu’en échange, la direction entendait obtenir le déplafonnement du nombre de jours qui peuvent être investis en CET, actuellement limités à 13. Il ne s’agirait que de souplesse et de répondre au souci de quelques centaines de cadres des centraux qui peuvent perdre un jour ou deux à cause de ce plafond… sauf que tout le monde a bien compris que ce serait ouvrir la porte à une mécanique infernale qui, pour satisfaire quelques intérêts particuliers, se retournerait contre tous ceux qui entendent continuer à user de leur RTT, de très loin les plus nombreux. L’opposition très ferme de la CGT s’est conjuguée avec la réserve des autres signataires de l’accord, SNB et CFTC, qui ne veulent pas remettre en cause l’équilibre de l’accord et des évolutions qu’il a connus. Un nouveau projet devrait nous être adressé prochainement, qui abandonnera le déplafonnement, à suivre donc…

 

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LE TEMPS DE L’ACTION

La cause est nationale, tellement que Monsieur LEGERON a été chargé par le Ministre du Travail de lui établir un rapport. Ledit rapport lui fut donc récemment remis en présence des caméras afin que le peuple soit informé que le gouvernement entendait s’occuper de son bien-être au travail. Le stress n’a qu’à bien se tenir, il va être « observé ». Il n’y aurait pas en effet, les outils de connaissance nécessaires à disposition ce qui motiverait l’observation. Besoin auquel est tout prêt à répondre le cabinet de Monsieur LEGERON, médecin psychiatre, qui fait justement son beurre du mal-être au travail. Stimulus, puisqu’il s’agit de lui, nourrit par le patronat, porte donc là ses méthodes comportementalistes d’évaluation et d’observance qui ont produit des résultats calamiteux. La question n’est pas tant en effet de soigner les salariés individuellement que de soigner le travail. Pure coïncidence, Stimulus, « cabinet de conseil en changement comportemental sur le stress en milieu professionnel », est justement et également chargé d’enquêter à la Société Générale dans le cadre de la « concertation » ouverte par la direction avec les organisations syndicales. La première enquête a établi ainsi la nécessité d’élargir la base de l’enquête afin de lui donner plus d’objectivité et c’est ainsi qu’une nouvelle réunion va se tenir en ce début avril pour mandater une seconde enquête « élargie ». Pour la CGT, le temps n’est plus à l’observation, mais à l’action et tout cela ressemble fort à un débat byzantin. C’est pourquoi nous avons exigé et obtenu qu’une autre réunion se tienne dont l’ordre du jour porte sur la définition de premières mesures concrètes contre le stress. La CGT est prête à y faire de nombreuses propositions, mais il ne s’agit pas de médicaliser ces mesures. Nous n’irons pas pour demander la généralisation d’un numéro vert d’assistance téléphonique par psy, ou la prise en charge par la mutuelle de cures de sommeil antistress, ou encore l’abonnement à des clubs de thérapies de groupes. Il s’agit de l’organisation du travail comme on a pu le voir à propos du ras le bol du personnel du réseau harcelé de campagnes commerciales, ou encore sur les CRCM et ailleurs… Un premier pas a été fait avec « le relevé d’engagements » pris par la direction du réseau à la fin de l’année 2007. Même s’il faut encore le faire respecter bien souvent, il est un point d’appui par les limites qu’il impose aux challenges ou aux concours et autres classements, et par les obligations de respect des personnes qu’il rappelle dans les rapports de travail quotidien.

RACHAT RTT, LA BOULETTE

Les mesures gouvernementales permettant le rachat des jours RTT 2007 se superposant au dispositif prévu par l’accord Société Générale pour la monétisation des jours RTT investis dans le CET ont déclenché un joli cafouillis. Bon nombre qui souhaitait utiliser le dispositif de rachat de jours RTT, habitué à la procédure SG, ont versé immédiatement au 1er avril des jours 2007 sans savoir qu’il ne fallait pas le faire. La DRH, probablement submergée, a dû publier un communiqué le 4 avril pour rappeler que le rachat des jours RTT 2007 devait être demandé séparément, et ajoute que ceux qui les ont déjà investis dans le CET doivent demander la régularisation « dans les meilleurs délais ».

 

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L’ANNÉE DE TROP ?

En posant le passage de 40 à 41 annuités validées comme un acquis, François Fillon a peut-être, involontairement, créé les conditions pour reconstituer un front syndical uni sur la question des retraites. L’épisode de 2003 n’a certes pas été oublié, mais il nous enseigne justement que la division syndicale a été le fait générateur de la conclusion de l’histoire : la loi Fillon. Depuis, la gestion des seniors et les départs anticipés pour cause de pénibilité du travail ont fait long feu, contreparties supposées de l’allongement de la durée et de la diminution des droits. L’ennui, avec le MEDEF, c’est qu’il en veut toujours plus. Non content de se débarrasser des seniors sur le dos du chômage, il demande aujourd’hui le passage de 60 à 62 et même 63 ans de l’âge de départ à la retraite. Tout autant qu’il refuse de contribuer à trouver de nouvelles ressources, écrasé qu’il est par « les charges », comme en attestent les profits 2007 du CAC 40 certainement… Mais depuis 2003, l’eau a coulé sous les ponts, et les nouvelles règles ont commencé à être appliquées. Autrement dit, elles sont entrées dans la vie, et c’est aussi l’heure des comptes : fermeture des départs anticipés, baisse du taux de remplacement pour ceux qui partent à la retraite notamment. Quand la moyenne du salaire des 25 « meilleures années », qui remplace la moyenne des 10 meilleures, elle n’est plus un concept mais une formule arithmétique. C’est beaucoup plus « vivant » ! Reste que la CGT ne croit pas que la question puisse se régler au mieux des intérêts des salariés et des retraités sans qu’ils entrent dans l’action pour faire pression. La première étape est la manifestation du 29 mars, organisée avec la FSU.

REGRETS !

La formule fleure l’épitaphe… Organisée en « grandes pompes », la séance de signature de l’accord formalisant le départ des salariés de SGAM de la mutuelle du « groupe » Société Générale se tient le 31 mars, en présence du PDG Alain Clot, de la RH, Valérie Dechamps, et même le cabinet conseil ORPERE, et bien sûr des 2 signataires, le SNB et la CFTC. Les mêmes se félicitaient il y a peu de la création du site internet de la mutuelle du « groupe » SG, il était temps, car le 1er avril, ce ne sera plus une mutuelle du groupe. La CGT ne sera pas là pour partager « les regrets » que tous auraient de quitter la mutuelle SG, aux dires de l’organisatrice de la réunion, Brigitte Louzon. L’épilogue de cette affaire relève d’une logique que nous combattons, la main basse sur la protection complémentaire santé par l’assurance et la fin de la solidarité, et nous refusons que ce soit une épitaphe.

AUGMENTATION DE CAPITAL

L’augmentation réservée aux salariés a été décidée par le conseil d’administration du 21 mars, sans nouveauté par rapport aux précédentes… elle ne changera rien à la donne. Même entièrement souscrite, son nominal ne modifiera pas la part des salariés dans le capital, passé de 7 à 6%. Sans doute une raison d’autres décisions relatives aux attributions d’actions gratuites et d’options. Il faudra nécessairement investir dans le fonds E pour bénéficier de l’augmentation de l’abondement. Reste que le cours d’achat fixé à 53,67€, et la période, du 15 avril au 6 mai, laisse de la place à l’incertitude actuelle sur les marchés. Le conseil avait pris plus de précautions pour garantir la souscription à 180% de la précédente!

 

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BNPP A PASSÉ SON CERTIF’

C’est par un communiqué que BNP Paribas a annoncé « qu’elle avait cessé d’étudier » un « rapprochement » avec la Société Générale… il faut dire que nous les attendions de pied ferme et que l’environnement ne s’y prête guère. Hormis quelques analystes obstinés et des journalistes en quête de marronnier, la nouvelle n’en est pas une ! Nous sommes donc désolés pour l’Amicale des cadres qui voit s’éloigner une possible création de valeur qu’elle déclarait être prête à soutenir dans un communiqué publié il y a peu.

EN AVANT

Aller de l'avant, tel est le nouveau mot d’ordre, mais avec qui ? Grosse présentation de JP Mustier, le patron de SGCIB, devant 500 participants au meeting sous la Grande Arche de la Défense le 20 mars. Expérience aidant, le renforcement du contrôle des risques et celui de "l'efficacité opérationnelle" deviennent les maîtres mots chez SGCIB. Soit, mais à part la création prochaine d'un département indépendant consacré aux fraudes potentielles et des mesures robot-cop comme la biométrie, on en reste pour le moment aux déclarations d'intentions et aux affirmations quand à la valeur des hommes. Ce n'est pas si mal, certes, mais la valeur en terme monétaire et gestion de carrière des grands oubliés du vedettariat (bref les fonctions support) reste encore à concrétiser. Il en faudra certainement un peu plus pour expliquer ce que contiennent les 50 M€ prévus pour renforcer le contrôle des risques, dont le CE attend toujours le détail. De tous les avis que nous avons recueillis, des mesures organisationnelles profondes, la reconnaissance de la qualification du travail et l'autorité des contrôleurs sur les contrôlés seront essentielles. La CGT présentera d'ailleurs dès la semaine prochaine ses propositions au CE des centraux, afin que nul n’en ignore.

LA CAROTTE…

Il vous faut 40 points pour bénéficier de la bouteille de champagne du nouveau concours de la DEC Paris 16, et pour les gagner, vous devrez à la « Fête des rendez-vous » répondre à l’appel « Faîtes du SHF », « Faîtes du Cap épargne »… soulignons la finesse du jeu de mots de l’auteur et précisons qu’il s’agit de produits maison à placer aux clients. Que voulez-vous, il faut bien compenser la suppression des commissions !

…ET LE BÂTON

Malheureusement, quand on considère ainsi la motivation des salariés, le pendant de la carotte est son frère de lait : le bâton ! D’où cet autre classement individuel publié, celui du « dernier tiers » de la production IMP. La publication d’un tel classement est pourtant formellement prohibée par le relevé d’engagements pris par la direction du réseau fin octobre 2007. Ajoutons qu’un peu de clairvoyance permet d’observer partout un ralentissement de l’épargne en ces temps fortement marqués par la crise financière… L’auteur du mail a donc gagné un lot de notre concours : la CGT l’a transmis au « chargé des dérapages » de la direction du réseau, un poste créé par Jean François Sammarcelli à notre demande au cours de la dernière réunion de la commission de suivi 4D. Paris 16 concourra pour cette semaine avec Reims, qui a également diffusé un classement individuel agrémenté de commentaires sportifs.

 

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SUCCÈS… RELATIF

L’augmentation de capital a été souscrite comme c’était prévisible, mais elle a généré une baisse de la part de l’actionnariat détenue par les salariés de 7,03 à 6,04%. La direction a communiqué aux organisations syndicales le résultat de l’opération « versement dans le Fonds E » censé compenser l’impossibilité pour le personnel de participer directement. C’est un échec, car elle n’a attiré que 3300 participants pour un total d’environ 20 millions d’€. On est loin de l’objectif affiché qui visait à maintenir la part des salariés à 7%.

INTÉRESSEMENT

... et participation. Les projets d’accords relatifs à la compensation de l’affaire Kerviel et le déblocage de la participation ont été discutés. Au final, il n’y a pas d’impact de la perte elle-même sur le montant cumulé de la participation et de l’intéressement 2007, si ce n’est une augmentation importante de la participation entraînant une baisse de l’intéressement. Ce rééquilibrage a pour origine le traitement fiscal du résultat décidé par l’administration. L’effet devrait être inverse en 2008, mais le montant cumulé ne sera pas non plus impacté par la perte. Pour 2007, la direction s’est donc contentée de proposer un accord portant sur une compensation de l’abondement des primes versées dans le Fonds E. L’abondement sera donc augmenté, d’environ 11 Millions d’€ au total, et n’aura d’effet que pour ceux qui investissent leur prime. La CGT a fait observer à la direction que ceci ne réglait pas le cas de ceux qui n’investissent pas. Seule réponse que nous ayons obtenue : ils peuvent débloquer leur participation ou demander le rachat de jours RTT… À propos justement, le projet d’accord permettra le déblocage de la participation, au 31/12/2007, et au maximum pour 10.000€. Il y a environ 60.000 personnes concernées, pour un montant global maximum de 55 Millions d’€. Comme il n’y a pas de petits profits, la direction envisageait de prélever entre 8 et 11€ de frais dont la CGT a obtenu l’abandon. L’opération sera gratuite et l’ordre ne pourra être passé qu’une seule fois, avant le 30 juin.

TOUT À 1 MILLIARD

La procédure budgétaire 2008 pour SGCIB a été présentée à la commission économique du Comité Central d’Entreprise. En moins d’une page dactylo, le coût des mesures à prendre à la suite de l’affaire Kerviel est estimé à 50 millions d€, et l’impact sur les prévisions est chiffré à environ 1 milliard de moins que la fourchette prévue auparavant, aussi bien au plan du PNB que du RBE de la branche. Une estimation qui nous paraît bien courte et pas vraiment fiable. On peut aussi pointer la suffisance du propos : « des actions ont permis de répondre aux demandes de la commission bancaire et aux observations contenues dans le rapport Lagarde » ! Un poil de modestie eut été bienvenu après une telle gamelle, surtout lorsque le lecteur a connaissance de l’état des contrôles… Dans le même temps, « le plan d’amélioration de l’efficacité » était lui aussi présenté, celui qui doit nous faire économiser 1 milliard de 2008 à 2010. A la question posée par la CGT : comment avez-vous calculé ce montant ?... la réponse de Séverin Cabanes vaut son pesant : il a été estimé par des « experts internes », activité par activité ! Une réponse synonyme de : mêlez-vous de vos oignons...

 

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POUVOIR D’ACHAT

Les organisations syndicales sont convoquées le 13 mars pour une série de projets d’accords consécutifs à la loi du 8 février sur le pouvoir d’achat et sur les mesures compensatoires à l’impact de la perte des 5 Milliards. Pour ce qui concerne les mesures gouvernementales, il ne s’agit pas vraiment d’un plus, puisqu’il s’agit seulement de la possibilité de déblocage de la participation, dans la limite de 10.000€. Cette possibilité interviendra cependant dans des conditions défavorables pour les sommes bloquées dans le Fonds E, c’est pourquoi la CGT demandera si un mécanisme transitoire ne pourrait être mis au point pour ceux qui ont un besoin urgent de leurs avoirs… et ils existent au vu des nombreux courriels que nous avons reçus sur ce sujet. La CGT a également questionné la direction sur le mode de calcul de la valeur des jours RTT 2007, lorsque les salariés en demanderont le paiement au titre des possibilités offertes par la loi. Les autres projets portent sur la compensation de la baisse du résultat. Un projet porte sur la répartition de la prime de « dividende du travail » qui compensera l’intéressement. Rappelons que la direction a garanti que son montant atteindra de 95 à 98% d’une mensualité de base pour chaque salarié. Un autre projet porte sur l’impact de la perte sur le régime de retraite supplémentaire, dont une part du versement de la direction est variable et liée au résultat.

LE TORCHON BRÛLE…

... au MEDEF ! Vous nous pardonnerez, on ne pouvait résister au plaisir de nous réjouir des affres que traverse le patronat en ce moment, bien que cela ne soit réjouissant que passagèrement. N’empêche, il fut savoureux d’entendre Monsieur Saint Geours, de la métallurgie, trouver normal qu’une indemnité soit versée à un salarié de 15 ans réputé innocent tant que sa mise en examen n’a pas débouché sur une condamnation… une opinion que l’on aimerait entendre plus souvent pour le commun des communs. Quant à trop parler de financement syndical occulte, le boomerang est revenu dans la figure du négociateur du MEDEF lors de la dernière réunion sur la réforme des règles de représentativité syndicale : voici que les représentants des confédérations syndicales de salariés se sont mis en tête d’inclure le financement des syndicats… patronaux dans la négociation !

PAROLES DE PYD

Il faut admettre qu’il est cruel de ressortir le P.V. du CE des centraux de mai 2006, et la présentation générale d’OPER qui y fut faite par Pierre Yves Demoures, son patron d’alors. Certes ce dernier, prudent, répondait qu’il ne pouvait apporter aucune garantie qu’une opération puisse passer sans qu’OPER en soit informé… mais il annonçait aussi imprudemment que « les bases des back-offices et front office sont rapprochées au quotidien » et que les « confirmations sont vérifiées et les contreparties sont relancées lorsqu’elles n’ont pas confirmé ». Il ne s’agit là que d’extraits… Ainsi que vaut cette assurance au regard de la réalité d’aujourd’hui, avec près de 40.000 suspens en moyenne 2007 à OPER/GED, pour des volumes qui varient de 400 à 800.000, et une bonne douzaine de démissions sans compter les départs d’intérimaires et de « régies » ! Voilà un sujet qui n’a pas intéressé la « mission Green » manifestement….

 

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MONDIALE ASSISTANCE

Quelque peu bousculée par les évènements, la seconde négociation sur "les critères d'attribution de la part variable" s'est tenue le 27 février…pour une réunion prévue le 21 septembre 2007. Le directeur des relations sociales, Philippe Perain était accompagné de sa Mondiale Assistance, en la personne d’Hugues Fourault…patron du "département qui prend en charge les politiques de rémunération, des avantages sociaux et de mobilité internationale"...et de son homologue à SGCIB, Hélène Dubois. Nous nous sommes étonnés que ce soit un patron groupe qui vienne exposer des critères qui ne sont pas communs entre les sociétés du groupe…et de la présence de SGCIB, puisque le bonus n'a aucun rapport, ni dans le montant, ni dans la logique de répartition avec le reste de la SG. Sans oublier que l'affaire Kerviel a montré que ce système de rémunération devait être rediscuté. La présence de ces 2 nouveaux s'expliquait par le fait que Mondiale Assistance a "beaucoup travaillé sur les processus d'évaluation", et parce que les critères à négocier seraient applicables aussi à SGCIB, à l'exception du "front", "même si les niveaux ne sont pas comparables". Hugues Fourault a pu alors exposer son projet destiné à "objectiver le lien entre performance individuelle et variable". Il s’en est suivi un discours digne d'un séminaire de la DRH, avec la plus parfaite langue de bois, le tout pour introduire l'essentiel de sa trouvaille, "objectiver l'évaluation" en ajoutant au processus d'évaluation déjà codifié par la convention collective, l'avis des "principaux clients internes du collaborateur", avec son accord, pour "aider le manager".  Il a cru nous rassurer en poursuivant l'exposé de son projet par la "mise en perspective des évaluations dans un secteur donné entre la hiérarchie et les RH" "qui sera collective et croisée". Il a précisé, ce que nous savions déjà, que le variable fixé par les "managers" est revu par les RH avant décision définitive. Chacun a évidemment protesté contre cette idée de faire participer des collègues de travail (les clients internes) à l'évaluation des salariés… La CGT a démontré que cette idée n'apportait rien, puisqu'elle n'aurait aucun effet sur un évaluateur "non objectif", et que si la volonté était vraiment "d'objectiver", alors il faudrait rendre l'évaluation plus collective qu'elle ne l'est. Sur la fixation du variable (entre manager et RH), nous avons critiqué un système qui n'offre aucune garantie, puisqu'il ne laisse aucune trace écrite. La CGT leur a donc suggéré de formaliser le processus, de telle sorte que chaque intervenant soit clairement identifié et responsabilisé.

INCORRIGIBLES

Retour sur le rapport de l’inspection maison, la « mission green » dont nous disions qu’il n’apportait pas grand-chose si ce n’est qu’il développe la thèse dangereuse, les opérateurs n’iraient pas au-delà des contrôles prévus, évidemment reprise par la presse… ainsi sur 22 pages, 9 y sont consacrées ! On reconnaît bien là le défaut de cette inspection, incorrigible, à défaut d’être incorruptible car sous l’autorité de la direction générale. Il faut en effet un sacré culot pour reprocher à des agents en permanence sous pression de ne pas en avoir fait plus. Il est bien plus difficile d’admettre que l’on a délibérément décidé de limiter les moyens affectés aux contrôles et que c’est la véritable cause du problème. Ce n’est pas sur un inspecteur général qu’il faut compter pour avoir le courage de l’écrire.

 

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LA VÉRITÉ SI J’MENS

Non, la CGT n'a pas signé l'avenant à l'accord participation/intéressement qui permet aux salariés de verser dans le fonds E à l'occasion de l'augmentation de capital. Cet avenant a été signé par la CFTC et FO. Le CCE a été consulté préalablement, il s'est prononcé ainsi : 21 contre, (CFDT + 8 SNB), 18 pour, (CFTC - FO - CGT + 5 SNB), 1 abstention (SNB). Les élus CGT du CCE ont décidé de voter pour, dès lors que la direction avait accordé la garantie que la prime de dividende du travail compensant la baisse de l'intéressement et de la participation serait à peu près (98 - 95%) d’un mois de salaire, et qu'elle a accepté d'engager un "programme de travail" pour discuter de toutes les implications du plan "d'amélioration de l'efficacité opérationnelle". Cependant, nous n'avons pas signé l'avenant, car nous ne sommes pas convaincus que la proposition faite par la direction aura l'effet escompté. Le dispositif imaginé par la DRH ne présente aucun intérêt financier pour les salariés, mais de plus, il n'est pas certain qu'il présente un intérêt pour consolider leur influence en tant qu'actionnaires. En effet, leur versement ne sera pas abondé, et les actions que le fonds pourra acheter seront payées à la valeur cotée. Sur ce point, il vaut mieux attendre probablement l'augmentation de capital réservée aux salariés en mai, qui bénéficiera de la décote des 20% et de l'abondement et sera peut-être plus efficace. En outre, il ne semble pas qu'une OPA se déclenche avant, s’il y a OPA. De là à appeler les salariés à ne pas souscrire, il y a une marge que nous ne franchirons pas pour notre part, car on voit mal comment expliquer cet appel autrement que par des motivations purement financières, ce qui ne nous semble pas être la préoccupation des salariés dans cette affaire.

LE RETOUR DE BIOMAN

Le rapport rendu au conseil d’administration par le comité spécial n’a pas apporté grand-chose, l’inspection ayant essentiellement pointé des évidences. On notera pour l’anecdote l’idée des contrôles « biométriques » ces messieurs montrant ainsi qu’ils sont très up-to-date… La CGT a dit dès le début qu’elle pensait que les contrôles n’étaient pas suffisants et que le problème n’était pas seulement dans leur contournement. Nous nous félicitons qu’aujourd’hui cette évidence soit admise. Il faut que la direction en tire les conclusions sur les moyens affectés aux middle et aux back-offices, et que l’organisation et la reconnaissance du travail soient modifiées en conséquence. On peut se féliciter donc que la direction de SGCIB nous ait annoncé la préparation d’un projet en ce sens. Mais le rapport, préparé par l’inspection SG notons-le, développe aussi une idée dangereuse, « le fait que les opérateurs n’approfondissent pas systématiquement leurs vérifications » ! Autrement dit, « les contrôles prévus par les fonctions de support et de contrôle ont dans l’ensemble été effectués et menés conformément aux procédures »… mais il eut fallu faire plus ! Didier Alix s’était déjà fait épingler par la CGT devant le CCE sur cet argument, car c’est méconnaître la charge de travail d’OPER ! Nous n’accepterons pas que la direction tente d’amenuiser ainsi sa responsabilité. Celle de SGCIB assure que le projet auquel elle travaille, et qu’elle va très vite présenter, répondra à nos préoccupations.

 

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EXCÈS DE ZÈLE

Particulièrement attendue dans le réseau, la rencontre entre son patron, Jean François Sammarcelli et les organisations syndicales devait lui permettre de s’expliquer sur les nombreux exemples de violation des engagements pris en octobre dans le « relevé  » qui a accompagné la réforme du commissionnement. La rencontre s’est tenue le 13 février dernier dans le cadre de la commission de suivi 4D. Le « double carton » de 5 milliards augmentés des 2,6 des « subprimes » rend la pression encore moins supportable dans les agences. On attendait donc surtout que les engagements pris soient tenus. Le patron du réseau n’a pu s’empêcher de chercher à minimiser les dérapages qualifiés « d’excès de zèle », et de « cas particuliers ». Il n’a pu toutefois couvrir les petits malins qui « interprètent » le texte localement, ou ceux qui mettent carrément en cause le caractère officiel du relevé. Le document tiré des négociations prévu par le relevé devra lever toute ambiguïté. Signé par le patron du réseau, plus personne ne devrait discuter de son application. Il sera diffusé en mars. A la demande de la CGT, le patron du réseau a désigné un représentant de sa direction chargé de traiter des dérapages signalés par les organisations syndicales.

LE WILLI WALLER 2010

« Vous avez compris que le message était destiné aux marchés » … c’est ainsi que l’on nous a expliqué le pourquoi de l’annonce précipitée du « plan d’amélioration de l’efficacité opérationnelle » dans une « information » transmise au CCE. Ledit plan est censé générer une « économie » d’un bon milliard sur le RBE d’ici 2010 selon son concepteur, Séverin Cabannes, notre Willi Waller à nous ! Le problème est que ce plan ressemble fort à une façon de présenter une partie de l’addition des 5 patates aux salariés du groupe, car quand on promet de la fraîche aux marchés, il faut assurer… or ce « plan » fait l’impasse sur le coût des mesures qu’il faudra prendre après l’affaire Kerviel pour sécuriser les contrôles. Il table sur la mise en place de « plateformes communes », à l’exemple de la monétique qui se fait sur la base d’un statut social à moindre coût, de délocalisations probables, et enfin un rôle central dévolu à la direction des achats que nous voyons à l’œuvre dans le développement de la sous-traitance en cascade et la valse des prestataires dans les centraux, le terrain d’entraînement du Willi de RESG… Mal à l’aise, la DRH a promis que chaque projet du « plan » ferait l’objet d’une concertation avec la commission économique du CCE. À suivre…

ERSATZ

Des raisons réglementaires ont empêché que l’augmentation de capital de la SG soit directement accessible aux salariés. C’est la cause de la proposition de versement dans le Fonds E, sans décote attachée au DPS, ni abondement, concoctée par la DRH. L’unique intérêt de l’opération serait de tenter de maintenir à 7% la part des salariés dans le capital, mais cela signifie collecter 318 millions ! On peut se demander si le versement avec décote et abondement dans l’augmentation réservée aux salariés en mai ne sera pas plus efficace de ce point de vue, indépendamment du seul intérêt financier.

 

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LE ROUGE…

Encore une fois, l’issue finale dépendra de l’implication des salariés du groupe. A ceux qui l’ont oublié, il est bon de rappeler que lors de la nuit du 27 août 99, qui conclut l’homérique bataille entre la SocGen et la BNP, c’est ce qui fut déterminant. L’histoire bien sûr ne se répète pas, aujourd’hui les prédateurs sont instruits, et à BNP Paribas même, tous savent que leur banque n’a pas besoin pour survivre de prendre le contrôle de la SocGen, et que l’emploi serait menacé pour eux aussi bien que pour nous. En 99, le 26 août, les membres du CECEI traversent la manifestation devant la Banque de France pour se réunir à 16h et conclure l’affaire… sauf que Jean Claude Trichet, qui préside le comité et qui a reçu auparavant les représentants syndicaux, recule devant la menace de grève générale… le représentant du gouvernement qui voulait la fusion doit céder. Il n’a pas manqué alors de résistants de la dernière heure, ni de bonnes volontés « spontanées », comme cette « association contre le raid » dont la principale action fut de créer un tapis de souris contre le raid. Cette fois-ci à nouveau, c’est l’intersyndicale qui jouera le rôle clé, notamment au travers de la pétition multilingue qu’elle vient de lancer. Elle permet aux 130.000 salariés du groupe à travers le monde de manifester leur volonté de maintenir l’indépendance et l’intégrité du groupe, et défendre ainsi leur emploi. Elle sera remise aux autorités françaises et européennes. Cette pétition ne sera qu’une étape, suffisante mais peut-être pas.

… ET LE NOIR

S’il faut le créditer d’avoir refusé tout compromis cette nuit du 27 août 99, Daniel Bouton reste un libéral. Depuis 99, il a d’abord tenté de faire supprimer les droits de vote double des actionnaires salariés, une résolution rejetée par l’assemblée des actionnaires ! Il a également réduit le nombre des administrateurs salariés, de 2 à 3, précisément au moment où la CGT allait obtenir ce 3ème siège. C’est lui aussi qui a tenté d’instaurer pour cette élection un scrutin censitaire, où les salariés auraient voté proportionnellement au nombre d’actions détenues. Seul Candide pourrait croire qu’un autre PDG agirait différemment…

DÉRAPAGE

Le commissaire européen Charlie Mc Creevy a jugé « inexcusable la lamentable imprudence » à l’origine de la perte de milliards de dollars, par « des traders dévoyés », à cause de « lacunes fondamentales » dans les contrôles des grandes institutions financières… Le commissaire va donc sans nul doute agir pour que les autorités européennes mettent en place ces contrôles sur le marché libre, qu’elles ont jusqu’à présent refusés, notamment sous la pression des Britanniques.

DÉRAPAGES…

La commission de suivi 4D qui va se tenir le 13 février pourrait être musclée. Il est prévu que le directeur du réseau y participe pour s’expliquer sur les multiples dérapages constatés depuis le début de l’année dans le réseau en dépit des engagements pris, maintien de challenges multiples, tentatives de faire signer leurs objectifs aux conseillers, langage irrespectueux… Des manières peu compatibles avec les messages transmis par les mêmes pour appeler à « l’union sacrée » !

 

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AVERTISSEMENT

Rude semaine ainsi que nous le disions la semaine dernière, qui a cependant démontré que les salariés du groupe se tenaient sur le qui-vive pour s’opposer au démantèlement. Il faut dire que l’avalanche médiatique et politique subie en a ulcéré plus d’un, contribuant involontairement à souder les salariés. On imagine certainement mal à Montpellier, qui fut en vedette au 20h de France 2, l’ambiance mardi dernier devant les tours de la Défense, où des dizaines médias attendaient l’annonce de la chute de Daniel Bouton. Mais chacun aura pu supporter les commentaires fielleux à longueur de journaux, les experts prédisant la chute, et tous ont compris que la sortie de Nicolas Sarkozy avait pour but de lancer l’opération de « sauvetage » ou plutôt de démantèlement. L’échec de cette première tentative de déstabilisation ne saurait cependant faire oublier qu’elle peut présager de prochaines… À l’heure où sont écrites ces lignes, BNP Paribas, Crédit Agricole « étudient » « le dossier ». Il y a donc besoin d’un signal très fort pour couper court à toute tentation de mettre la main sur la SocGen. L’intersyndicale a prévu de se réunir lundi 5, ce sera l’occasion de prendre l’initiative. La CGT pense que tous les salariés du groupe, aussi bien en France que dans le monde doivent pouvoir exprimer notre volonté de maintenir notre indépendance et notre intégrité. Il appartient aux syndicats de construire cette initiative, en faisant appel au Comité d’entreprise européen, aux instances syndicales internationales pour nous aider. Quant à l’hexagone, il semble utile de lancer un avertissement très fort aux autorités monétaires et au gouvernement afin que nul n’en ignore.

EN TOUTE INDÉPENDANCE

Paradoxe peut être pour certains, mais la volonté et l’expression des salariés n’ont de crédibilité que si elles sont indépendantes de la direction générale, indépendance garantie par les organisations syndicales. L’histoire regorge d’exemples de salariés manipulés et trahis ensuite, rappelez-vous de Philippe Jaffré et de son gros chèque pour vendre Elf à Total. Parmi ceux qui sont sortis à la Défense et Val de Fontenay mercredi et jeudi, combien ont lu le communiqué des instigateurs de l’amicale des cadres : « les cadres de la SG acceptent sans restriction les règles de l’économie de marché », « nous reconnaissons qu’un rapprochement éventuel…pourrait avoir un sens ». Sans parler de l’opportuniste opération de recrutement lancée à grand renfort d’utilisation de la ligne hiérarchique et de la messagerie professionnelle, un must dans le contexte.

LE DEVENIR DE SGCIB

Pas question de tomber dans le panneau de la division tendu par les bonnes âmes : l’affaire Jérôme Kerviel ne doit pas être une revanche. Chacun fait son boulot dans le groupe et y est utile, à SGCIB et dans le reste de la Société Générale au moins cette histoire l’aura rappelé. La discussion demandée par le CCE et l’expertise doit porter sur les moyens à mettre en œuvre pour qu’un tel risque ne puisse plus exposer le travail de tous. C’est bien que la direction l’ait accepté, ce sera mieux encore lorsque les propositions des représentants du personnel, une fois définies, seront prises en compte, ce qui pourrait être une véritable novation ! Et si les salariés de SGCIB eux-mêmes donnaient leur point de vue ?

 

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RETOUR DE FLAMME

L’invraisemblable histoire que nous sommes encore en train de vivre a fait naître les spéculations les plus délirantes. Jamais en reste, les médias s’engouffrent, assistés d’experts auto proclamés, sur la thèse romanesque du « trader fou » qui aurait pu faire tomber la Générale pour 5 milliards d’euros. La vérité est certainement plus prosaïque, car ce n’est pas le premier trader qui dissimule des positions non couvertes… l’un d’entre eux s’est même suicidé non loin des tours de la Défense après que furent découvertes ses pertes de quelques millions d’euros il y a peu. L’énormité de la perte tient donc aux circonstances qui ont obligé SGCIB à liquider les positions non couvertes dans les jours qui ont suivi la découverte de la malversation, au pire de la crise boursière… et donc, si cet argent est bel et bien perdu par la Société Générale, il ne l’est pas pour ceux qui ont encaissé les règlements sur les marchés. C’est ce qui nous fait dire que la perte de ces 5 milliards traduit principalement le dérèglement des marchés financiers, qui repose sur la circulation et la spéculation sur des capitaux énormes, 30000 milliards de $ de capitalisation boursière mondiale ! Cela devait de toute façon arriver, et manque de bol, c’est pour nous ! Bien entendu, il faudra à s’interroger sur les mécanismes de contrôle, et sur l’organisation du travail de SGCIB, dont le cloisonnement n’a rien arrangé. Nous entendons bien aussi poser le problème du système de rémunération, car nous savons que dans la totalité des cas, les dissimulations reposent sur l’espoir d’une couverture future, afin de préserver un bonus espéré devenu l’élément principal de sa rémunération, 60% dans le cas présent… un système qui est aussi « un pousse au crime », tant le risque est lié au gain. Au-delà, ce n’est pas aux 120 000 salariés du groupe de payer les pots cassés mais plutôt aux actionnaires, qui n’ont pas déposé plainte l’année dernière quand 46% du résultat leur furent versés aux dividendes. Et enfin, on n’oublie pas que cette fièvre a pour origine l’exigence d’une rentabilité délirante sur les marchés financiers qui ne jurent que par un rendement de 20% l’an ... au moins cette année, la correction sera sévère et il faudra s’en souvenir…

SEMAINE DÉCISIVE

Les Organisations Syndicales ont décidé de demander la réunion extraordinaire du comité central d’entreprise la semaine prochaine. En dehors des questions que nous voulons poser à la Direction de SGCIB, il s’agit aussi de bien mesurer toutes les conséquences possibles sur les salariés du groupe. Il s’agira aussi d’acter des engagements forts et écrits sur le sujet. L’issue de l’augmentation de capital sera également déterminante pour la tenue de cette réunion.

COLERE

Ce n’est rien de dire qu’un tel carton a suscité la colère dans le reste de la Société Générale où la plus petite erreur de caisse de moins de 100€ fait fondre le ban et l’arrière-ban sur son malheureux auteur… D’où l’incrédulité et la suspicion générale. Le rétablissement de la confiance exigera donc que des changements interviennent au plus vite et par exemple que les engagements pris par la direction du réseau récemment soient respectés. Cela fera partie de la discussion avec la Direction au CCE, et de ses réponses dépendra la réaction du personnel.

 

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J’HALLUCINE

En marge du communiqué publié par les 4 organisations syndicales qui ont refusé de signer l’accord salarial 2008 paraphé par la seule CFTC, cette dernière a cru nécessaire de tenter de se justifier par son esprit de responsabilité. Elle aurait donc raison contre tous, après s’être dédite de l’engagement que toutes les organisations avaient pris ensemble et que les 4 non-signataires ont respecté jusqu’au bout : mener cette négociation salariale dans l’unité syndicale. La direction a pourtant démontré elle-même qu’elle se fichait éperdument de l’opinion des organisations syndicales. Il aurait été bien plus clair de lui laisser la responsabilité de mettre à exécution sa menace de prendre une « mesure unilatérale de montant inférieur » …inférieur de combien, personne n’en sait rien, mais compte tenu du niveau de l’accord, on est dans la nanotechnologie ! À ce prix-là, la direction aurait tort de s’en priver. L’ambiance lors de la « réunion de signature » était hallucinante, les 4 organisations les plus représentatives ayant accusée la direction de liquider la négociation sociale et de ne même pas respecter sa signature, Anne Marion Bouchacourt n’a pas un mot pour s’en défendre, signe avec la CFTC l’accord, se lève et s’en va… laissant le directeur des relations sociales enfoncer le clou immédiatement après en annonçant l’application unilatérale de son projet « d’accord relatif à la suppression des écarts salariaux hommes-femmes » que personne n’a voulu signer ! Fin du premier acte, puis un second au cours duquel il était question de tenir l’ouverture des « négociations sur la mise en place de la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences », une obligation car la loi stipule que celles-ci doivent être ouvertes avant le 20 janvier. On échange quelques banalités sur la chose, Philippe Perain conclut qu’il va y réfléchir avant la fin 2008, c’est l’heure de la soupe et le rideau tombe. Celui qui n’a pas compris qu’il est là pour amuser la galerie le fait exprès. La question est donc maintenant d’organiser la riposte qui convient, c’est justement de cette question que les 4 organisations CFDT, CGT, FO et SNB ont décidé de débattre avec le personnel.

Y-A-T-IL UN PILOTE ?

Parmi les critiques formulées par les 4 non-signataires qui sont convenus de poursuivre l’action de concert, le non-respect dans les DEC des engagements pris par la direction dans le relevé du 29 octobre en matière de challenges et d’objectifs. D’où la décision d’adresser un courrier formel à Jean François Sammarcelli pour lui demander de les recevoir afin de les faire respecter, avant la prochaine réunion du CCE.

SOUS DÉVELOPPEMENT DURABLE

Une nouvelle fois, c’est la valse des prestataires de services dans les services centraux (nettoyage, sécurité, etc). Les salariés concernés arrivent un lundi matin, « tiens ta nouvelle blouse !... Ah oui, au fait, tu travailles pour Untel maintenant ». Ce genre de pratiques et ce mépris sont la conséquence directe des réflexions et des décisions de pontifes qui se sont bien gardés en plus d’informer les représentants des salariés… et qui mettent délicatement de côté tous les engagements affichés de la DG en termes de « responsabilité sociale ». Il en faut peu avant que tout ce beau monde se retrouve devant un tribunal pour s’expliquer sur ces « pratiques occultes ».

 

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LA QUADRATURE DU CERCLE

Le problème avec les chiffres, c’est qu’ils sont d’une rigueur mathématique qui ne sied guère à la subjectivité de l’art des relations humaines. Ainsi, la DRH et son directeur des relations sociales moulinent depuis l’ouverture des négociations salariales dans le même cadre rigide fixé dès le début par la direction générale, et le dernier habillage proposé en vue de la nouvelle ultime réunion de signature fixée pour le 16 janvier n’y change pas grand-chose… certes, il y a un petit progrès sur le plancher d’augmentation minimum du salaire de base, passé de 200 à 300€, et un autre sur le pourcentage passé de 0,7 à 1%... mais avec un étalement tel que l’enveloppe restera dans les mêmes fourches caudines, très éloignée des moyens dont dispose la Société Générale et des résultats qu’elle ne va pas manquer d’annoncer bientôt. À ce niveau, les négociations salariales 2008 restent dans le domaine du marginal et semblent traduire des fruits inquiétants de la méditation présidentielle, vider les négociations avec les syndicats de leur contenu et imposer au personnel un signal pour 2008 : préparez-vous à vous serrer la ceinture. Quelle organisation syndicale contribuerait ainsi à signer son propre acte d’inutilité ??? 1% en 2 étapes, 0,5 au 1er avril et 0,5 au 1er septembre, ce serait cautionner cette baisse générale des salaires que la direction générale semble vouloir, pourquoi pas accompagnée d’une hausse du temps de travail pendant qu’on y est, puisque c’est dans l’air du temps ! Nombreux sont ceux qui le pensent en ce début d’année, au moment où les objectifs leur tombent dessus. Les organisations syndicales doivent faire le point ensemble le 15 pour se concerter avant de donner une réponse à la direction, pour un scénario qui n’est pas écrit d’avance.

MONSIEUR PLUS

Et on repart sur les chapeaux de roues pour 2008 sur les objectifs et challenges dans le réseau, sans tenir compte le moins du monde des engagements pris dans le relevé souscrit par la direction après les laborieuses négociations sur l’intégration du commissionnement des conseillers de clientèle. Parmi d’autres, la DEC Champs Élysées se distingue, 5 challenges au 1er trimestre et tentative de faire signer les objectifs quantitatifs par les conseillers en contradiction flagrante avec le relevé… il paraît que les instructions ne sont pas encore redescendues. La CGT sait depuis longtemps qu’il ne suffit par d’écrire la loi pour qu’elle soit respectée, mais la direction du réseau ferait bien de corriger vite le tir si elle veut éviter des réactions en chaîne…

ROCK ET FOLK

La soirée annuelle de SGCIB avait un petit goût d’amertume ce mardi 8. Son patron, Jean Pierre Mustier, n’était pas au mieux et s’est éclipsé rapidos après l’exercice habituel : c’est dur, mais on y croit parce qu’on est des pros. Il était grand temps d’enfourner les canapés – froids – tout en reprenant en chœur avec le groupe qui animait la soirée dansante : « I can’t get no, no satisfaction… » Quelques 2000 cadres de SGCIB en train de hurler ça, ont-ils envoyé un message ? C’est probable car la soirée s’est terminée par un « we will rock you, Société générale » endiablé… Heureusement que la grande époque du folk est passée !

 

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LE GRAND BOND

2008 sera-t-elle l’année du grand bond en arrière, celle du retour à la fin du 19ème siècle ??? On peut se le demander… Tout y est, avec les mesures rétrogrades qui s’accumulent autant que les richesses tandis le discours politiquement correct s’orne de vertus altruistes à bon compte. Après l’alignement des régimes spéciaux de retraite sur le régime général au nom de l’équité, le gouvernement annonce sa volonté d’allonger encore la durée de cotisation de ce même régime général, une durée que bientôt plus personne n’atteindra à 60 ans. L’emploi est lui aussi gravement menacé avec une volonté de généraliser la précarisation des contrats qui transpire des exigences du MEDEF dans une « négociation » qui se termine ces prochains jours dans un silence assourdissant ! Qui sait que la plupart des dispositions conduiraient à permettre la généralisation des contrats de mission et du prêt de main-d’œuvre, notions bien connues chez les salariés des prestataires SG malheureusement, ou à faciliter le licenciement « d’un commun accord » entre l’employeur et le salarié ! Licencié, le salarié chômeur sera tenu, sous peine de sanction, d’accepter la seconde offre d’emploi « acceptable » qui lui sera faite, c’est la volonté du Président… ça nous rappelle Viénot et son plan social en 93, qui proposait de faire une offre de reclassement « convenable » à chaque agent dont le poste était supprimé. Car s’il reste près de 3 millions de chômeurs malgré le nettoyage régulier des statistiques, c’est parce que les chômeurs refusent des offres acceptables, c’est bien connu des accoudés au zinc du dimanche matin.

LES PARRAINS

Dans la même veine, le politiquement correct a encore frappé à la   SG. La SG, aidée de Talents et partage, propose aux agents de « parrainer un jeune diplômé issu des zones urbaines sensibles »… attention, il faut qu’il soit au moins BAC+4 et il ne s’agit pas de lui donner un quelconque espoir d’embauche dans la maison. Seulement de « l’aider »… car quand on sort de la zone, on a besoin de l’aide des gens biens. Le parrain n’aura aucune obligation naturellement, car il ne faudrait pas non plus qu’après la main, les djeuns issus de la zone demandent le bras ! Après la convention durable qui prévoit des visites de Nanterre en bus, (blindé comme pour la visite des favelas ?), nous sommes toujours autant agacés… et dans l’attente de l’application de l’article 12 de l’accord formation que nous avons signé en juillet 2006 pour l’insertion de jeunes sans qualification. Les « parrains » pourront cependant, en toute bonne conscience, emmener leur filleul déjeuner à la Brasserie, le resto chic à l’intérieur des tours, car le menu à 29€ est adapté : ballottine de coquelet « aux fruits des mendiants » en entrée, pain bio pour saucer et café « commerce équitable » pour mieux digérer…

MÉDITATION À RALLONGE

On se souvient que la négociation salariale s’était terminée par une forte phrase du Président, qui annonçait qu’il allait méditer à cette situation inédite qu’il rencontrait : des syndicats qui rejetaient ses arguments ainsi qu’une proposition qu’il jugeait lui-même un peu trop généreuse… La méditation semble durer, puisque nous n’avons pas eu de nouvelles depuis.

 

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SOLIDARITÉS

Le début de l’année 2008 s’ouvre sous des auspices inquiétants qui justifient d’autant plus le choix pour le syndicalisme de la solidarité dans tous les domaines de la politique sociale. C’est ce qui nous a guidé plusieurs fois à la Société Générale, plutôt que des choix corporatistes ou catégoriels. Sur le plan des salaires, la CGT agit pour que dans les négociations, des garanties collectives soient obtenues, corrigeant quelque peu la politique d’individualisation de la direction et la fracture qui s’installe entre les différentes entités de travail de la Société Générale. Conséquente avec ses choix, la CGT ne demande pas l’augmentation des formes de rémunérations exonérées de cotisations et de charges qui aggravent les difficultés des régimes de protection sociale et de retraite. Lorsque l’emploi est menacé au travers des restructurations, la CGT agit pour obtenir aussi des garanties collectives, et celles obtenues se sont avérées essentielles dans le projet 4D. Sans elles,  quel aurait été le sort des agents dont le poste a été transféré dans un PSC? Quid de l’externalisation des CRCm et des PSC sans la garantie obtenue dans l’accord de leur maintien dans l’entité Société Générale ? La solidarité dans l’emploi s’exprime aussi dans notre action pour tous ceux qui travaillent quotidiennement pour et à la Société Générale, mais qui ont un statut précaire de « régie » ou de « prestataire ». La CGT agit aussi pour que notre protection sociale complémentaire soit vraiment solidaire, que ce soit au travers du régime de prévoyance ou celui de la mutuelle… Certes, d’autres choix sont possibles, qui contredisent nos valeurs, ils sont ceux des égoïstes, qui ne calculent que pour eux-mêmes, jusqu’au jour ou ils ont besoin de la solidarité des autres. La CGT défend une protection solidaire, où chacun cotise selon ses moyens et reçoit les soins dont il a besoin, pas une protection « à la carte », où chacun cotise selon son âge ou ses moyens et reçoit les soins en proportion. Enfin, la CGT agit pour que la communauté des salariés du groupe Société Générale soit une communauté solidaire entre-elle, plutôt que d’opposer les catégories, les âges, l’affectation ou autre chose. Nous nous sommes retrouvés souvent avec d’autres organisations syndicales pour agir dans ce sens, et nous le referons chaque fois que ce sera possible.

GRAND ÉCART

La négo salariale aurait dû permettre d’aboutir à un accord sur la suppression des écarts salariaux entre les hommes et les femmes, comme l’oblige la loi d’ici le 31 décembre 2010 !…Pour l’instant, ce qui aurait pu être une négociation n’a été qu’une rencontre où la direction a présenté son « projet de méthode ». La CGT, et les autres organisations syndicales, ont beaucoup critiqué la méthode, mais la direction est revenue mi novembre avec un texte très peu modifié. Il prévoit l’examen de la situation de 4200 femmes pour un budget de 700 000 €, représentant une moyenne annuelle 166 € par salariée... Bien loin des écarts réels de rémunération pouvant parfois se chiffrer en milliers d’euros ! Fautes d’avancées concrètes, le projet actuel ne devrait pas recueillir de signature. La SG serait alors exposé à des pénalités. Ce qu’elle avait évité en obtenant des signatures sur l’accord Handicap, qui bien qu’étant en dessous des exigences légales, exonère la SG de payer de très lourdes amendes.

 

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MÉDITATION TRANSCENDANTALE

Il aura fallu quelques jours de réflexion au Président pour décider s’il allait recevoir, ou non, les représentants des organisations syndicales qui lui avaient demandé audience pour cause de mécontentement salarial. Notre planétaire président nous a fait savoir qu’il s’était posé la question du risque de provoquer une bousculade à sa porte, russes, slovaques, et autres malgaches pourraient aussi le solliciter. Le contexte économique non plus ne l’y encourageait pas, car au fil du temps, ses raisons de nous serrer la vis augmentent, et nous avons pris ainsi « un risque considérable » en le mêlant à la négociation salariale. Maharishi Daniel s’est offusqué que les syndicats français outrepassent ainsi une négociation qu’il avait confiée à Anne… Au final, malgré toutes ses objections, Maharishi Daniel nous a reçus le 12 pendant une petite heure écourtée de son agenda multinational. Nous n’avons eu donc que peu de temps pour démolir ses objections les unes après les autres… Le fait est qu’il aura du entendre en direct qu’un projet d’accord salarial sur la base d’une hausse de 0,8% avec un plancher de 250€ était compris par tous comme : il se moque de nous, en dépit de ses assurances sur l’évolution prochaine des rémunérations des dirigeants ou de celles des actionnaires « qui ne s’attendent pas à une augmentation du dividende ». Il aura pu aussi comprendre que personne ne signerait un tel accord. Maharishi Daniel s’est trouvé muet quand ses arguments se sont écroulés : la négociation salariale n’aura aucune influence sur un contexte économique qui met en jeu des montants en centaines de millions d’euros, elle ne pèse pas grand-chose non plus à côté des bonus ou du variable qui sont pourtant faits pour varier. Il y a donc bien là un choix de politique salariale, et nous lui avons fait savoir que pour que les salariés soient motivés en 2008 dans l’environnement incertain, il faut un bon accord salarial avec du contenu qui donne aussi du sens aux négociations avec les syndicats. En conclusion, Maharishi Daniel a déclaré « je vais méditer avec Anne… mais on est dans le mur », ce qui, pour un yogi, est un comble ! Ceci confirme toutefois qu’il est bien le décideur, et donc que nous avons eu raison de nous adresser à lui. Nous allons attendre le résultat de sa méditation qui devrait nous être communiqué dans les prochains jours par sa disciple.

LENTILLES

En définitive, les salariés de SGAM, filiale à 100% de la SG, et rattachés au même comité central d’entreprise, ne seront pas membres de la mutuelle du groupe Société Générale. Le prétexte est fourni à la direction de SGAM par la CFTC et le SNB, dont les délégués syndicaux se sont prononcés pour une offre concurrente « mieux disante ». La CGT avait soutenu le rattachement à la mutuelle SG. La prise de position des délégués CFTC et SNB SGAM est en parfaite contradiction avec tous les principes mutualistes, tous les principes de la solidarité qui fonde notre protection sociale, elle bafoue même les valeurs affichées par les confédérations syndicales, dont celles qu’ils représentent…Le plat de lentilles qu’ils ont choisi de partager avec leur direction risque d’être un jour un peu dur à digérer pour cause de hausse de cotisations.

 

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MÊME PAS LA PAYE DU PRÉSIDENT

La 3ème, et dernière, réunion de négociation sur les salaires a donc débouché sur une « ultime proposition », aux dires du directeur des relations sociales : « le choix » entre 0,8% avec un plancher de 250€ au 1er avril plus un supplément d’intéressement de 220€ en mai, ou seulement un supplément d’intéressement porté à 500€. Et, comme si ça ne suffisait pas, la direction nous menace : vous signez ou on applique une mesure unilatérale plus faible. C’est à se demander si la direction générale accorde encore quelque crédit au « dialogue social » et « aux partenaires sociaux ». Comparée à quelques autres chiffres, sa proposition salariale est d’un montant marginal, moins d’une dizaine de millions d’euros, c'est-à-dire même pas l’équivalent de la rémunération 2006 de Daniel Bouton (10,8), classé second des patrons du CAC 40 ! Presque tous les éléments de la masse salariale sont bien plus élevés, à commencer par les bonus et variables, 656 millions en 2006. L’intéressement et la participation ont également largement pris le pas sur les négociations salariales: près de 130 millions. Autant dire qu’on nous propose de répartir des queues de cerises ! Les organisations syndicales ont dit non à ce chantage, et refusé de signer un accord salarial sur ces bases. Mauvaise pioche pour la direction générale qui se retrouve au pied du mur en ces temps où il est beaucoup question de pouvoir d’achat, de dialogue… et où sa Comm en fait des tonnes sur ses labels sociaux, le développement durable et le socialement responsable. Pour l’instant, les 5 organisations syndicales ont demandé un rendez-vous à la présidence pour une « ultime » tentative de parvenir à un accord… on attend la réaction, mais il est clair pour la CGT qu’il est temps maintenant de programmer une prochaine étape d’action pour faire intervenir le personnel si le blocage de la direction persiste.

NOIX D’HONNEUR BIS

L’impétrant est récidiviste, il fut déjà distingué en février 2001 pour avoir menacé le personnel de Brive-la-Gaillarde de sanctions financières sur le variable… Propulsé comme ses congénères à la distinction nouvelle de directeur régional, du fait d’une taille des DEC de plus en plus étendue, Serge Bruhat signe une lettre menaçante à la déléguée syndicale CGT qui a l’outrecuidance de refuser un poste qu’il lui propose. Cela lui apportant « une complication supplémentaire », le directeur régional de Chessy Val D’Europe, excusez du peu, brandit son arme favorite : « complication qu’il me revient d’apprécier dans ses conséquences »… suivez mon regard vers votre porte-monnaie. Il signe le poulet goujatement de ses salutations, même pas distinguées ! Il mériterait qu’on lui offre cet outil de rasage à poils qui sied si bien à son personnage…

LOUPÉ

Le cabinet « Stimulus », « expert en stress », est chargé par la direction d’établir un diagnostic. Il vient de passer dans une émission de France 2 : Complément d’enquête. Elle se déroule en partie au pied de l’immeuble d’où s’est défenestré un salarié de la Société Générale, dont il ne sera à aucun moment question … un loupé comme on dit, qui n’a pas échappé à la CGT et qui a refusé de cautionner le « diagnostic » de l’expert. Ce dont nous avons besoin, c’est de négocier des mesures concrètes, et nous savons quoi proposer.

 

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LE POUVOIR DE DIRE NON ?

S’agit-il d’un tournant de la politique sociale avec l’arrivée de la nouvelle DRH ? La question mérite d’être posée, tant les négociations salariales vont à contre-courant du discours sur le pouvoir d’achat et le besoin de syndicats « forts » : nous proposer de négocier la répartition de 4 millions d’euros pour 2008, autant dire que les organisations syndicales sont les derniers supplétifs, mais certainement pas des « partenaires sociaux ». Supplétifs aussi pour contourner l’obligation légale de suppression des écarts. Comme pour le handicap, un accord avec les syndicats les exonérera de tout risque : d’où la proposition tout aussi creuse de consacrer 700000 euros à la « réduction des écarts salariaux »… une misère au regard des besoins comparée à d’autres montants, rémunération des dirigeants, variable, bonus, dividendes, etc.

MÉMOIRE DURABLE

À deux pas des 3 tours SG de la Défense, symboles de milliers d’emplois et de puissance financière, vivent les habitants d’autres tours, sur la commune de Nanterre … Construites dans les années 70, les tours « nuages » sont en terre communiste. Elles sont peuplées par ces jeunes de banlieue qui effraient tant le bourgeois. Saluons donc la « Charte d’engagement territorial » signée par la DRH, Anne Marion Bouchacourt, avec la municipalité de Nanterre, particulièrement dans son volet « insertion ». Quand les médias font à nouveau recette « des émeutes » des banlieues, la chose est d’autant plus digne d’intérêt. Malheureusement, il ne s’agit une fois de plus que d’une initiative de la « Comm » ! En effet, ce volet est vide de contenu concret. Il y en a bien des jeunes de banlieue, qui travaillent dans les tours de la SG, mais ils font partie des bataillons de précaires et de régies, c’est-à-dire des salariés de la sous-traitance, taillables et corvéables pour le plus grand profit de leur employeur et de la maison. Nous le savons, puisque nous avons fait intégrer nombre d’entre eux avec l’appui du procureur et d’une procédure pour « délit de marchandage » ! Qui se souvient aujourd’hui que les banques ont été un outil d’intégration dans les années 70 pour les jeunes sans diplôme issus des milieux populaires ? Ils étaient recrutés avec le brevet des collèges en CDI et formés au CAP Banque par le centre de formation de la profession. Alors quand nous avons lu sur RH Online que la DRH avait signé avec Nanterre pour l’insertion, on s’est dit qu’il était temps de reparler de l’article 12 de l’accord formation signé en juillet 2006. L’article 12 a été rédigé en partie par la CGT qui en avait fait une condition de sa signature. L’idée était de faire au moins l’expérience avec quelques dizaines de jeunes de moins de 26 ans sans diplôme et sans travail d’un contrat de professionnalisation adapté. Histoire de prouver qu’ils pouvaient eux aussi avoir leur chance. Un an et demi après, l’article 12 n’est toujours pas appliqué, alors forcément, quand la DRH fait de la comm sur l’insertion, ça nous énerve et on a envie de lui dire : « ta signature, elle vaut quoi ? »…

NOISETTE D’HONNEUR

… au patron de SGAM, Alain Clot, ça ne mérite pas plus, qui a « différé » la soirée de fin d’année pour cause d’incertitudes sur les marchés !!! Il faut, dit-il, une « gestion rigoureuse des frais généraux ». Décidément, c’est Noël en juillet pour tous ! Ridicule.

 

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BILATÉRALE À 5

Ainsi fut baptisée la réunion des 5 organisations syndicales avec la DRH, Anne Marion Bouchacourt, par le directeur des relations sociales, Philippe Perain. La DRH nous recevait le 23, après la 2ème réunion des négociations salariales, dans une « bilatérale » que les syndicats l’avait contraint à transformer en « multilatérale ». Devant les délégués syndicaux éberlués, la DRH nous a sorti : « j’ai cru comprendre que vous aviez une proposition » … que tout le monde avait pu lire dans le communiqué intersyndical diffusé le 20 novembre, et de proposer un tour de table. Les organisations lui ont donc rappelé qu’elles exigeaient une augmentation de 3% avec un plancher significatif. La CGT lui a fait remarquer que les 0,7% d’augmentation proposée par la direction avaient été perçus comme une véritable provocation, et que sans une proposition sérieuse, il n’y aurait pas d’accord salarial. Après le tour de table, la DRH a précisé « on ne fera pas la même chose qu’en 2007 », « parce qu’on n’est pas dans la même situation »… en faisant référence à l’intervention du directeur financier, Frédéric Oudéa devant le Comité de groupe du 15 novembre. Elle a aussi tenté d’additionner à l’accord salarial des mesures qui n’ont aucun rapport, comme l’enveloppe destinée à la réduction des écarts salariaux en faveur des femmes. Autrement dit, chaque mesure prise en faveur d’une population spécifique, pour 4D, le commissionnement, l’égalité professionnelle, le handicap serait déductible de l’enveloppe des accords salariaux !!! Au final, la DRH n’a envisagé pour l’instant que de discuter de la date d’attribution des 0,7% et du versement d’une prime supplémentaire. Toutes les organisations syndicales lui ont répondu qu’il faudrait faire nettement plus pour obtenir un accord 2008. La CGT lui a rappelé que ses 0,7% coûteraient 4 millions d’euros en 2008 contre 14,6 millions pour l’accord signé par les 5 en 2007… le niveau probablement le plus bas jamais proposé dans un accord salarial SG depuis des années ! Quant à la justification de cette pingrerie dans la situation décrite par le directeur financier… il faut oser prétendre que l’impact d’un accord salarial portant sur 15 millions d’euros aura une incidence sur des risques affichés en centaines de millions pour la SG et en milliards pour les banques. Es qualité, la CGT lui a proposé de retourner discuter avec le Président et revenir avec une proposition sérieuse. Suite le 3 décembre.

LÉZÈNIGMALACON

C’est dans sa feuille d’octobre baptisée pompeusement « le journal de la finance », en page « jeux », que DEVL, la direction financière du groupe, invite le lecteur à résoudre « l’énigme n°2 » : 3 comptables sont recrutés à un salaire annuel de 30000€, les deux 1ers optent pour une augmentation annuelle de 600€ au 1er janvier, le 3ème pour une augmentation semestrielle de 200€… déjà, vous vous dîtes qu’il est un peu ***… Mais à DEVL, il paraît qu’il est nommé chef et on vous demande pourquoi ? La réponse se trouve en cliquant sur le lien : à DEVL, on croit que 200€ par semestre font 800€ par an ! On comprend mieux maintenant pourquoi le directeur financier, Frédéric Oudéa, qui est consulté à ce titre sur le contenu des négociations salariales, trouve toujours que les revendications syndicales en la matière coûtent trop cher… et hop, une autre énigme résolue !

 

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NOËL EN JUILLET

Comme prévu, la direction nous a fait part de « ses propositions » lors de la deuxième réunion des négociations salariales du 13 novembre, après nous avoir infligé une litanie sur le nouveau contexte de crise illustré par la publication des résultats SG au 3ème trimestre, en recul de 11% dont 40% sur la seule BFI, soit un total de 400 millions d'euros. Le directeur des relations sociales ne nous a pas épargné non plus les citations des gens autorisés : le commissaire européen aux affaires économiques, la FED (Réserve fédérale américaine) avant d’enchaîner sur les propositions elles-mêmes se résumant pour l’essentiel à une augmentation des salaires de base annuels (la RAGB) de 0,7% au 1er juillet 2008, avec un plancher de 200€. Ce plancher concernerait 13600 salariés dont la RAGB est inférieure à 28500€/an.

Sur la condition féminine, la direction nous avait également transmis un texte baptisé "projet de méthode", méthode qui serait employée pour la réduction des écarts salariaux hommes-femmes. Tout fier, mais pas pour longtemps, le directeur des relations sociales a annoncé que la direction allait consacrer un budget spécifique de 700 000€ à la mise en œuvre de ce projet. En clair, la DRH devrait en 2008 examiner la situation de 4200 femmes, déciderait si l'écart de leur salaire avec celui des hommes est justifié, et sinon, elle disposera d'un budget de 700 000€ (45 000€ à SGAM) pour rétablir la situation de celles qui auront été sélectionnées. Sauf que la direction refuse la demande de la CGT que les 4200 femmes concernées soient informées que leur situation est examinée, au motif que « cela risque de susciter des attentes » ! Les femmes apprécieront d'autant plus que 700 000€ divisés par 4200, cela fait 166€, et que si même on n’en retenait que la moitié, cela fait 332€ en moyenne disponible pour supprimer des écarts salariaux qui chiffrent souvent en milliers d’euros...

Sur la proposition générale, la CGT a réagi en observant que la direction avait fait le choix de faire payer « la crise » aux salariés plutôt qu'aux actionnaires à qui on promet toujours un ROE supérieur à 20%. Nous avons donc immédiatement répondu que ces « propositions » n'étaient pas de nature à constituer pour nous un accord salarial. Les autres organisations syndicales ont partagé ce constat... et Philippe Perain a donc conclu en « prenant note ». La direction saisit les résultats en baisse du 3ème trimestre pour justifier un coup de force sur la politique salariale. D'abord, les résultats baissent peut-être, mais ils seront encore supérieurs à 5 milliards d'euros tout de même : rien qui ne permette de pleurer sur le variable du Président ! La question sera donc de savoir si nous aurons la capacité de la contraindre à lâcher... beaucoup plus !!!! Car en partant à 0,7% et 200€ au 1er juillet, on parle en réalité pour plus de la moitié du personnel de 12,50€ nets mensuel versés 7 fois en 2008 soit 87,50€ nets. Les organisations syndicales avaient décidé de se concerter après la réunion. Il a été convenu de faire une contreproposition intersyndicale qui fera l'objet d'un communiqué la semaine prochaine. Ce sera la première étape vers une mobilisation du personnel qui s'avérera probablement indispensable si l'on veut signer un accord salarial à un niveau décent. Une rencontre des syndicats avec la DRH est prévue pour le 23, ce sera la première négociation à laquelle elle participera, une occasion à ne pas rater…

 

 

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TOTAL LIKIDATOR

C’est ainsi que nous pourrions surnommer Patrick Chaussé, actuellement n°2 de IMM, et exécuteur des basses œuvres du n°1… Likidator a donc commencé par se faire la main sur le courrier des services centraux avec le succès que tout à chacun peut observer aujourd’hui : vous envoyez une lettre du 23ème étage d’une des tours de la Défense, au 23ème de celle d’à côté, et votre lettre part vers la porte d’Aubervilliers pour être triée par des intérimaires payés au lance-pierre avant de revenir… un jour peut-être … vers son destinataire, ou bien son envoyeur … ça dépend s’il y a du vent, s’il pleut, car les conditions climatiques et les embouteillages influent sur le délai de transport du courrier entre la Défense et Aubervilliers ! C’est ce qu’on appelle une organisation optimisée dans le cadre d’une gestion sociale du développement durable. Likidator poursuit donc la liquidation en présentant au CCE la dernière étape avant qu’il ne reste plus à la Société Générale que la distribution des tâches aux prestataires externes et la gestion des petits arrangements avec le Code du travail qui va avec…

BON À SAVOIR

Une piqûre de rappel s’avère en prévision de la prochaine grève dans les transports sur les usages maison car nous avons encore constaté des « interprétations locales » la dernière fois. Ainsi, le patron de la DEC de Val de Fontenay, qui a fait sauter un paragraphe de la note de la DRH qui ne lui convenait pas… La version complète qui contient les 3 dispositions est sur l’Intranet CGT : remboursement des frais, réduction d’horaire ou pointage à l’agence la plus proche du domicile.

NOIX D’HONNEUR

… à Pascal Dusseaux, patron de la DEC de Melun, sans doute jaloux de son RRHL, précédemment décoré… Ulcéré du nombre d’agences fermées et du nombre de grévistes le 25 octobre dans SA DEC, et plus particulièrement à l’agence de Melun Pasteur, le fin limier a cru déceler la véritable cause de leur mécontentement en la personne de leur directeur d’agence. Derechef, il s’est fait rembarrer par le personnel de l’agence qui lui a répondu que les motivations de leur mouvement avaient pour raison celles justement qui faisaient l’objet de l’appel intersyndical, salaires et commissions, pression commerciale et challenges. Et oui, Monsieur Dusseaux, la troupe pense par elle-même, et ne saurait être exploitée pour une quelconque et obscure raison sans lien aucun avec « nos revendications » ainsi qu’elle vous le fit savoir !

GRAND ÉCART

La direction a rencontré les syndicats pour leur présenter sa « méthode d’analyse des écarts salariaux » dans le cadre de l’obligation de suppression des écarts hommes – femmes d’ici 2010 prévue par la loi. La méthode consisterait à procéder par priorités, en commençant par les 4200 salariées qui ont un salaire inférieur au salaire médian des hommes de même métier et même niveau. Un budget spécifique y serait même consacré… sauf que la plus grande opacité régnerait sur l’examen des situations et que la direction serait seule maître à bord. C’est pourquoi la CGT a proposé que les critères de comparaison et de référence soient discutés et que les salariées puissent être informées et disposer d’un recours, quitte à l’acter dans un accord.

 

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140 %

Ce n’est pas le montant de l’augmentation des salaires revendiquée par la CGT lors de l’ouverture des négociations salariales annuelles à la Société Générale, vous l’aurez compris ! La traditionnelle réunion d'ouverture s'est ouverte le 29 octobre... par l'examen des nombreuses statistiques remises au préalable par la direction. Vous trouverez bientôt sur le site les tableaux qui nous paraissent les plus significatifs. Parmi eux, la CGT a dû demander le tableau "salaire de base par niveau et déciles" qui permet à chaque salarié de pouvoir réellement comparer sa situation personnelle à celle des autres et qui manquait ! Le directeur des relations sociales Philippe PERAIN a détaillé les effets des mesures contenues dans l'accord salarial précédent, signé par l'ensemble des organisations syndicales le 7 janvier 2007 ... après un ultime bras de fer avec la DRH et l'arbitrage du président. La prime de 550 euros versée en janvier 2007 (400 euros pour les salaires supérieurs à 26 000 euros) aura été perçue par 34 449 salariés. Cette mesure aura représenté une enveloppe globale de 14,6 millions d'euros. Cette prime sera intégrée au salaire de base en janvier 2008. La CGT est revenue sur une disposition instaurée à notre demande prévoyant l'examen systématique des situations des salariés n'ayant pas été révisés depuis 5 ans. En effet, Jean Pierre MICHEL, docteur es statistiques, nous a indiqué que seule BDDF avait fait remonter des chiffres. Sur les 393 salariés concernés, 50% ont été révisés dès 2007, 20% seront révisés en 2008. Un résultat qui nous a poussés à exiger que la statistique soit rendue obligatoire pour toutes les branches en 2008. Il faudra attendre le 13 pour connaître la proposition de la direction. En jouant à ce petit jeu de rôles l'an dernier, la nouvelle DRH avait trébuché au dernier lever de rideau. Elle était entrée en scène, après les 3 réunions traditionnelles, pour une réunion de signature sans signataires ! Le président avait dû ensuite rajouter 220 euros pour obtenir une signature unanime.

RELEVÉ D’ENGAGEMENTS

Lorsqu’en juin, la direction a présenté son projet au CCE de suppression des commissions sur les produits d’épargne, elle était loin d’imaginer la conclusion de l’affaire, fin octobre, par la rédaction d’un « relevé d’engagements ». Elle a dû y souscrire auprès des syndicats après 9 réunions plus une entrevue avec le directeur général et un débrayage. Ce relevé, disponible sur notre site, contient pour la première fois des mesures encadrant la politique et l’animation commerciale, un domaine considéré « réservé » par la direction depuis toujours. Elle y admet implicitement les débordements passés dans les challenges et les classements et s’engage à y remédier. L’intégration des commissions supprimées dans le salaire a été portée de 50 à 70% et des augmentations salariales garanties vont être définies pour les postes de conseillers en fonction de leur portefeuille. Ce résultat a été obtenu grâce à la participation de nombreux conseillers, et notamment des jeunes, à l’action organisée par les syndicats. Ils ont fait mentir tous ceux qui affichent leur éternel scepticisme pour justifier leur passivité, mais qui n’oublieront pas de passer à la caisse… La CGT peut aussi se féliciter d’avoir obtenu que la modification du règlement intérieur relative à la directive MIF soit réécrite, c’est aussi une première que SEGL soit contrainte de revoir sa copie.

 

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LES NOUVELLES DU FRONT

Pour une première, c’était une première réussie… Le débrayage organisé le 25 est un succès, dans de nombreuses DEC, des agences ont dû être fermées. Les exploitants ont clairement exprimé leur mécontentement, et notamment les plus jeunes. La direction du réseau leur a fait découvrir l’intérêt de l’action syndicale ! Les pétitions ont donc été remises à Philippe Citerne le 25 au cours d’une réunion avec les représentants des syndicats en marge de la séance plénière du Comité Central d’Entreprise. Le directeur général a admis que la réglementation n’impliquait pas une suppression du commissionnement sur les produits d’épargne, mais que la direction avait fait ce choix dans un souci de protection des salariés… mais il a indiqué qu’il fallait aussi introduire un certain nombre de garanties concernant l’animation commerciale, à propos de la multiplication des challenges. Sur la question du commissionnement elle-même et de son devenir, il a précisé que le taux d’intégration pour les conseillers en place pourrait être amélioré, et que nous pourrions discuter du statut des conseillers en fonction de leur portefeuille. Le lendemain 26, lorsque la négociation a repris, les conditions de la négociation avaient changé depuis le 23… et pour cause ! Lorsque nous avons rappelé à la direction du réseau qu’il faudrait bien qu’elle prenne sérieusement en compte nos propositions, compte tenu de la participation au débrayage, nos interlocuteurs ont approuvé d’un hochement de tête significatif. Le principal de la discussion a porté sur l’animation commerciale, et sur les règles qui devront l’encadrer. Comme convenu, la direction avait élaboré un premier projet de « relevé d’engagements » encore bien timide. Il faudra donc une réunion supplémentaire pour parvenir à une nouvelle rédaction qui va se tenir lundi 29. Lorsque plusieurs challenges se déroulent simultanément, la hiérarchie devrait donc indiquer les priorités et la multiplication excessive du nombre de challenges serait proscrite. La CGT a également demandé à ce qu’il soit rappelé que la participation aux challenges est facultative et que les classements nominatifs ne doivent pas être publiés, un principe qui avait été acquis auparavant en commission de suivi 4D. La tonalité et la fréquence des messages par mails ou téléphoniques seraient encadrées. Reste que sur les autres points, le taux d’intégration et le statut des conseillers, il faudra attendre la nouvelle version prévue pour le 29. Un nouveau projet va donc être rédigé et la direction va le faire parvenir lundi matin aux organisations syndicales. Celles-ci sont convenues de se réunir pour examiner ce texte et rédiger d’éventuelles contre-propositions communes.

GAGNER ENSEMBLE

La langue française a cet avantage qu’elle est subtile… ainsi la formule « gagner ensemble » lancée par la direction de la COMM à l’occasion du sponsoring de la coupe du monde de rugby pourrait s’appliquer aussi à la rémunération de notre Président, qui fait un meilleur résultat que l’équipe de France, en arrivant deuxième du classement des 50 patrons français les mieux payés en 2006 avec 10,8 millions d’euros !!! S’il s’agit bien de « gagner ensemble », il ne s’agit pas pour autant de « gagner pareil »… on notera à ce propos que la somme est quasiment équivalente à celle versée aux 11500 techniciens du réseau au titre des commissions sur l’épargne.

 

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LES NOUVELLES DU FRONT

La pression monte dans le réseau, et cette fois-ci on ne parle pas de la pression commerciale…tandis que nous parviennent de nombreuses informations sur la participation à la grève du 25 octobre qui s’annonce très suivie. Comme à l’accoutumée, des rumeurs circulent pour tenter de décourager la participation, certains s’interrogeant par exemple sur le sens du mot débrayage… précisons donc qu’un débrayage est une grève d’une durée exprimée en heures tout simplement. Le distinguo est seulement lié au mode de calcul de la retenue. Il n’est pas nécessaire non plus de signaler sa participation à l’avance, de déposer « un préavis » et les grévistes n’ont aucun compte à rendre à leur hiérarchie pendant la durée de la grève, ni après la reprise sur ce qu’ils ont fait. Nombre d’agences risquent donc d’être fermées le 25 octobre, au moins la matinée, car beaucoup décident de débrayer pour la demi-journée, mais parfois même pour la journée, car selon les endroits, l’appel à la grève a été porté à la journée. Pendant ce temps, 2 premières dates ont été fixées pour l’ouverture des discussions convenues avec la direction, les 23 et 26 octobre. Le patron du réseau, Jean François Sammarcelli sera présent le 23. S’il faut rappeler que l’action du 25 tombera à pic, on n’aurait pas fait mieux.

ÉGALITÉ EN FRANCE PROFONDE

Selon le Figaro, au lendemain du « jeudi noir », la France profonde aurait donc exhorté le gouvernement à ne rien céder aux grévistes de la SNCF, car l’égalité, c’est l’alignement. De quelle France on parle, celle qui est déjà à la retraite, celle qui bénéficie des 8,12 millions d’€ de compensation versés par le régime général de retraites des salariés ??? … 6,44 millions au régime des exploitants et salariés agricoles et 1,2 million à celui des commerçants et artisans ? La France pour l’égalité des droits se recruterait chez les députés de l’UMP, qui ont voté le paquet fiscal à 11 milliards d’€ en 2008 ? Ou bien encore la France des stock-options et des délits d’initiés d’EADS ? A moins qu’il ne s’agisse de celle de Denis Gautier-Sauvagnac et de ses valises de billets ?

PRENEZ NOTE

Notre site Intranet sera enrichi désormais de la note que la DRH s’est décidée à publier la veille de la grève du 18 octobre dans les transports. Elle rappelle les usages en la matière, pointage à l’agence la plus proche possible ou prise en charge des frais exceptionnels de transport notamment. Auparavant, quelques responsables avaient tenté de mettre en cause l’usage un peu partout, parfois même sur un ton menaçant. La présence sur notre site de la note de la DRH permettra donc de s’y référer plus tard si besoin est.

ARGENT TROP CHER

On parlait d’une dizaine de millions la semaine dernière, on compte en centaine maintenant… tout en continuant à laisser entendre que « les syndicats » en seraient les récipiendaires… mais il s’agirait des « syndicats compréhensifs ». Donc, en gros, on arrose ceux qui sont prêts à briser les grèves et signer des accords à l’encontre des intérêts des travailleurs. On appelle ça « fluidifier les relations sociales », locution novatrice comme le « savoir inconscient » de Laurence Parisot.

 

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LES NOUVELLES DU FRONT

L’occasion sera unique le 25 octobre pour les exploitants du réseau d’obtenir une amélioration significative des conditions d’exercice de leur métier et de réduire la pression quotidienne qu’ils subissent. Il suffira pour eux de participer au débrayage organisé par leurs organisations syndicales nationales le 25 octobre sous forme « d’une entrée retardée pouvant aller jusqu’à une demi-journée de grève ». Tout est parti de la transposition en droit français de la directive MIF, prétexte pour la direction du réseau à mettre fin au commissionnement sur les produits d’épargne, tout en omettant soigneusement d’en tirer les conséquences sur les campagnes, challenges, concours, objectifs de vente de produits pourtant explicitement visés par le désormais fameux rapport Delmas-Marsalet. Après une série de réunions dont le dernier épisode s’est déroulé jeudi 11 octobre, les syndicats ont obtenu que la direction renonce à expédier l’affaire en 1 information et 2 consultations au comité central d’entreprise du 25 octobre. C’est sur la base d’une liste écrite remise par les syndicats à la direction balayant l’ensemble des problèmes relatifs à la condition d’exploitant, dont le commissionnement, que celle-ci a été contrainte d’accepter un cycle de discussions devant déboucher sur un relevé de conclusions qui fera référence et devra être finalisé pour une réunion extraordinaire du CCE le 12 novembre. Afin que nul n’en ignore, la liste est diffusée par les 5 organisations et disponible sur notre site intranet. Fallait-il alors maintenir l’appel à un débrayage ? C’est ce que les 5 organisations syndicales ont pensé en décidant de publier un communiqué commun à la sortie de la réunion du 11 octobre. Pas pour se faire plaisir, mais parce que nous pensons que la participation du personnel influencera directement, et favorablement, le contenu du relevé de conclusions sur des questions qui touchent à la vie quotidienne des gens… et que cela mérite bien un petit investissement personnel. L’occasion sera belle aussi d’aller participer aux délégations qui se rendront à la Défense, à la réunion du CCE du 25 octobre, pour remettre les pétitions à Philippe Citerne qui présidera la séance.

JOURNÉE NOIRE

C’est par ce qualificatif que la presse nomme habituellement les jours de grève dans les transports, et l’on imagine le prochain déchaînement lors de la grève des privilégiés du 18 octobre… Pour être minimum, le service sera minimum ! À nos lecteurs, nous voulons proposer de lire les documents que nous avons mis en ligne sur la question des retraites, et qui démontrent que le débat est biaisé par ceux qui finalement qu’un objectif : obliger tout le monde à travailler plus longtemps pour une retraite amoindrie. Rappelons aussi à ceux qui ne peuvent se rendre sur leur lieu de travail qu’ils peuvent « pointer » à l’agence la plus proche de leur domicile.

AU BON BEURRE

Ainsi, « Les syndicats » seraient les bénéficiaires des retraits en espèces, on en est à près de 10 millions d’euros, opérés par Gautier Sauvagnac (DGS), le patron de la très puissante UIMM ! Les démentis syndicaux n’ont pas eu les honneurs de la presse. Ce renversement de situation évite de poser des questions gênantes, après l’affaire des stocks options d’EADS, sur la probité de ce patronat grand donneur de leçons en la matière… DGS est un expert, il est proprio d’un château à Isigny, réputée pour son beurre !!!

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LES NOUVELLES DU FRONT

L’arnaque que la direction a tentée à l’occasion de la mise en œuvre de la directive MIF est probablement sa plus grossière erreur depuis le tristement célèbre « Plan Flichy » de 1993 qui avait déclenché une grève historique dans le réseau. Il y avait un moment que les 5 organisations syndicales nationales n’avaient plus constitué un front commun, sur ce point la direction a décroché le gros lot. Alors qu’elle n’avait prévu qu’une information du Comité Central d’Entreprise sur la mise en œuvre de la directive, les organisations exigent désormais une consultation globale en bonne et due forme sur toutes ses conséquences. D’ailleurs, son interprétation de la directive et de l’ordonnance de transposition dans le code monétaire et financier est très discutable. On peut s’interroger notamment sur sa réelle volonté de respecter sincèrement les principes de transparence et d’agir au mieux dans l’intérêt des clients. Ainsi, la volonté de supprimer une part du commissionnement des techniciens du réseau en le transférant sur le variable apparaît bien comme une extrapolation osée de la directive plutôt destinée à maintenir une pression commerciale parfaitement contradictoire avec cette même directive. Une réunion syndicats-direction doit se tenir le 8 octobre qui devra déterminer s’il est possible d’ouvrir une véritable consultation, faute de quoi l’espoir de la direction d’en avoir terminé le 25 octobre lors de la séance plénière du CCUES sera déçu. Il faudrait pour cela qu’elle change radicalement son fusil d’épaule sur la question du commissionnement. Rien ne dit que la réglementation n’oblige à sa disparition, mais si tant est que cela soit nécessaire, ses pseudo-engagements fleurent l’arnaque. Le commissionnement pèse globalement plus de 20 millions d’euros, une somme considérable qui échappe à la maîtrise de la direction. Quel naïf se contenterait de son « engagement » de maintenir « globalement » les sommes versées aux personnels concernés ! La direction du réseau distribue aujourd’hui l’équivalent d’une petite moitié du montant des commissions sous forme de variable aux 17500 techniciens, dont les 11500 commerciaux qui perçoivent des commissions… on comprend que l’envie soit forte de reprendre la main. Aucune proposition syndicale n’a été prise en compte hormis une légère progression du pourcentage d’intégration, de 50 à 60%, qui ne résout rien sur le fond. Les 5 organisations ont proposé de recadrer la cause principale des excès à l’origine de la directive : challenges, concours, particulièrement, d’instaurer un commissionnement non différencié sur les produits, d’établir une garantie individuelle pour la part de variable se substituant aux commissions, etc…tout a été rejeté, y compris le recadrage des campagnes au moment même où cette direction attend son passage devant la commission des sanctions de l’AMF pour manquements dans la campagne de privatisation EDF… pitoyable nuance mise en avant par Émile Noebes devant les représentants du personnel : le rapport de l’AMF ne fait pas allusion à la vente forcée, il dénonce seulement une pression sur la force commerciale ! Avec de tels interlocuteurs, rien d’étonnant à ce qu’un front syndical se soit constitué pour tirer la conclusion qu’il nous faut recourir au rapport de forces pour se faire entendre : d’où la décision d’appeler à un débrayage le 25 octobre.

 

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EXIT LES CHARTES

La CGT a ferraillé ferme, en 2005-2006, pour dénoncer les atteintes aux libertés du règlement intérieur concernant le personnel "sensible". SEGL/DEO, la DRH et SGCIB s'étaient arc-boutés pour, au nom de la déontologie (celle des marchés financiers s'entend) nous dire que tout ça était bel et bon ... et réglementaire. Patatras, la transposition (en avril 2007 !) de la directive MIF (de 2004 !) vient sonner le glas des chartes de déontologie et de la notion même de "personnel sensible". On en revient donc à la SG en octobre 2007 à une conception beaucoup plus raisonnable des choses, en supprimant la levée du secret bancaire sur les comptes du personnel. Moralité, qui avait raison de voir dans ces chartes une atteinte aux libertés et qui interprétait correctement la directive européenne ?

ESPRIT D’ÉQUIPE

C’est pour maintenir une ambiance conviviale, un climat de confiance, que le directeur du CRCm de Lille a décidé de distribuer à « sa discrétion », selon ses propres termes, des places de rugby aux salariés « contribuant à la réussite du CRCM », les « meilleurs vendeurs » et « certains membres de la direction ». Cette récompense a fait grincer bien des dents, non pour les places en elles mêmes, mais pour la méthode…Au bout d’un long moment d’explication avec les représentants locaux du personnel (reçus par peur que les salariés débraient) le RRHL local a lui-même admis « qu’il pouvait comprendre que cela froisse les salariés et qu’il s’en excusait ». Le directeur lui n’a rien trouvé de mieux que de taxer de mouvement de jalousie notre protestation, plutôt que de s’interroger sur le sens du sponsoring du rugby par la SG : « C’est un sport d’équipe dans lequel il n’y a pas d’individualités ni de vedettes. Une banque, c’est exactement la même chose » ! (Daniel Bouton dans le Parisien du 3 septembre).

LA FINALE AU STADE

L’opération de recrutement 2007 au Stade de France s’est déroulée les 25 et 26 septembre. Au fil des années, l’emballage se perfectionne… site web avec vidéo pour postuler, et Fabien Galtier à la rescousse : « relevez un défi, vous pouvez le faire ! ». Comme si trouver du travail ne dépendait que de sa seule volonté : car derrière le décorum, subsiste un impitoyable processus de sélection ! Ils étaient plus de 8000 à postuler en 2005 pour 300 participants à la finale et 132 embauchés, en 2007 ils étaient 430 à concourir et 150 signeront le précieux contrat de travail à durée indéterminée. Ce ne sont bien sûr pas les éliminés qui sont appelés à faire part de leurs impressions sur le site web, où 4 « anciens » de 2006 expliquent « qu’ils se sont donnés au maximum » pour « se différencier des autres » mais que « tout le monde a ses chances » confirmant ainsi involontairement la dureté de la sélection et leur passage obligatoire par la loi de la sélection « individuelle ». Une idéologie qui n’est pas forcément la leur, et certainement pas la nôtre. Nous pensons plutôt, comme le dit la vidéo qui présente le groupe, que la diversité de son personnel fait sa force et qu’on ne gagne pas un match seul ! La DRH ferait bien d’y réfléchir, elle qui prétend dans la Tribune du 27 « que l’on peut réussir à condition d’avoir d’une part, l’ambition et, d’autre part, l’énergie » ! Un peu court, ne serait-ce qu’en matière d’égalité professionnelle par exemple.

 

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COMMISSIONNEMENT

La pétition lancée par les 5 organisations syndicales, déjà signée massivement, n’est pas terminée, qu’elle a déjà fait réfléchir la direction. Lors de la réunion du 21, celle-ci a fait de nouvelles propositions. La direction, qui entend à mettre fin sur une part du commissionnement au nom des nouvelles contraintes réglementaires, propose désormais d’intégrer 60 % au salaire de base des commissions versées aux commerciaux du réseau sur les produits d’épargne, au lieu de 50%. Le projet de la direction reste toutefois encore loin des contre-propositions syndicales, notamment sur l’intégration et les garanties à apporter sur des questions cruciales. Ainsi, aucune garantie sérieuse n’est apportée pour que sa proposition de compenser la suppression de ce commissionnement par un équivalent versé dans la part variable soit assurée. Pire, la direction voudrait faire valider les objectifs fixés individuellement par le salarié lui-même. Les dérapages multiples dans les challenges, concours, classements ne seraient l’objet que d’une formation en 2008, sans directive particulière… Après une suspension de séance, les 5 syndicats ont fait part de leurs contre-propositions en acceptant de poursuivre la discussion jusqu’à la réunion du CCE le 28 octobre, date de sa consultation officielle avant la mise en application. La direction a annoncé qu’elle allait « réfléchir » et a proposé une nouvelle réunion le 1er octobre… Les organisations syndicales vont confirmer par écrit leurs principales observations d’ici là, tandis que la direction du réseau va se trouver devant un choix stratégique : si les réponses apportées le 1er ne sont pas satisfaisantes, elle devra prendre le risque que les organisations syndicales appellent le « cœur de métier » à débrayer avec certaine chance de succès !

IL EST OÙ, L’POGNON ?

On retiendra de la déjà nième prestation télévisée du Président, pas celui de la SG, l’art d’embrouiller l’auditeur. Justifier la franchise médicale (je le prends où l’argent ?), 385 millions, par la prise en charge d’Alzheimer, il faut oser après avoir instauré le bouclier fiscal à 12 milliards d’euros ! Le reste est à l’avenant… nous soulignions la vacuité du propos sur le pouvoir d’achat ou sur la durée du travail la semaine dernière, mais il y a de quoi se poser vraiment des questions sur un type qui prétend sans sourciller et sur 2 chaînes nationales que des salariés pourraient être empêchés de faire « librement » des heures supplémentaires à cause du refus des syndicats de signer un accord de branche !!!

NOIX D’HONNEUR

… au patron de la DEC de Saint Étienne, le bien nommé Sieur Pognon, réputé pour sa pingrerie sur place. Bien que considérant les stéphanois pour des « cons et des fainéants » en privé, il n’a pas hésité à en inviter plus de 200 (sans compter le personnel) à grands frais et grands fastes au château de Bouthéon pour honorer son départ. Heureusement pour lui, les stéphanois sont plus cools que les calédoniens, il a pu économiser les frais de location de l’hélicoptère qui lui a permis d’échapper à la vindicte qu’il a suscitée à Nouméa avant de la quitter précipitamment par la voie des airs… encore qu’à sa place, on emporterait une bouée avant de s’embarquer pour la traversée vers la Tunisie qui l’attend.

 

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VIVE LES 35 HEURES EN 2008

On n’a pas résisté au plaisir de ce titre qui prend l’allure d’un gros mot ces temps-ci pour vous rendre compte de la réunion de la commission de suivi de l’accord RTT du 12 septembre. L’accord prévoit en effet que le calendrier des jours de fermetures employeur est fixé chaque année au cours de cette réunion. Il y aura donc en 2008 pour la plupart 3 jours employeurs, le 12 mai, le 18 août et le 26 décembre. SGCIB ne fermera que le 12 mai, le fameux Jour Raffarin que la direction affecte sur la RTT. Les agences ouvertes du lundi au vendredi seront fermées également le 31 octobre tandis que celles ouvertes le samedi fermeront le 22 mars, le 8 mai, le 16 août et le 31 octobre. Pour les services centraux qui doivent s’installer dans la nouvelle tour Granite, il faut noter que 2 jours employeurs supplémentaires seront fixés, au plus tard fin juin 2008, pour le déménagement en fin d’année. La commission a également entendu la direction présenter la synthèse de son analyse des conséquences de la loi Sarkozy d’août 2007, sur le fameux thème du « travailler plus pour gagner plus »… ladite synthèse se résume très simplement à… rien ! Confirmant ainsi que l’agitation sur le sujet est très « médiatique », la nouvelle législation n’a ni incidence sur le Code du travail, ni conséquence sur notre accord RTT. La seule modification, bien réelle, porte sur la baisse des cotisations patronales qui va évidemment aggraver un peu plus les comptes de la Sécurité Sociale. Juste pour le fun, nous noterons que les cadres au forfait de la Société Générale travaillent 209 jours par an, ce qui est insuffisant pour être considéré par le gouvernement comme méritant de gagner plus. En effet, ce dernier a fixé à 218 jours de travail par an le seuil de déclenchement du « gagner plus ». Enfin, la CGT a noté avec satisfaction que sa demande avait abouti, depuis juin, la prise de congés au titre du CET est traitée pour le paiement comme les congés annuels. Le principe écrit dans l’accord que nous avons signé en 2000 est donc enfin respecté.

SUIVI 4D

Très attendu, le patron du réseau, Jean François Sammarcelli est venu parler des conditions d’exercice du métier d’exploitant devant la commission de suivi 4D du 11 septembre. Son intervention a surtout décrit comment les objectifs centraux sont fixés, d’une façon qu’il juge « raisonnable », et comment ils dégringolent ensuite jusqu’à ceux qui sont chargés de les atteindre sans jamais pouvoir ni les contester, ni les discuter… ce que nous lui avons fait remarquer. C’est tout juste s’il a admis qu’il pouvait y avoir un problème de répartition, « il y a eu une formule de répartition simpliste », et que sur la multiplicité des challenges, « vous n’avez pas tout à fait tort », sans pour autant en tirer des conclusions, car il a refusé d’encadrer les challenges locaux. Il faut noter par contre sa prise de position très nette sur la nécessité de conserver notre rôle de banque généraliste nationale. Si le retard pris sur la clientèle patrimoniale est à l’origine de « mass affluent », cela ne doit pas se faire au détriment des moyens consacrés à la clientèle grand public, car « nous ne cherchons pas à être une banque de riches » a-t-il précisé. Cela dit, le projet de suppression du commissionnement pour les commerciaux qui a déclenché une pétition intersyndicale montre que le débat sur les objectifs n’est pas terminé.

 

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