Les infos du 20 Juin 2008 - article

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AIE CONFIANCE, CROIS EN MOI…

Le 20 juin, Frédéric OUDEA recevait les délégués nationaux des 5 syndicats de la Société Générale…pour la première fois depuis sa récente nomination. L’entretien aura duré une heure trente comme prévu, et permis de « balayer les questions essentielles auxquelles nous sommes confrontées ». Cet exercice, nous aura donné l’occasion d’échanger sur les « orientations et les objectifs » de la nouvelle direction générale, de revenir sur la nécessité de poursuivre un ensemble d’engagements pris par son prédécesseur, tout en pointant des sujets économiques et sociaux sur lesquels il devra prendre des décisions… C’est avec une volonté de « franchise » affichée que le nouvel hôte du 35ème aura répondu. Les 35 heures ? « Je ne vois pas le problème ? On a un accord qui fonctionne bien ! » Cette réponse de l’ancien directeur de cabinet de Sarkozy, nous a paru d’autant plus sensée qu’elle se distingue des actuelles provocations gouvernementales sur le sujet. Et d’ajouter : « Je vais me concentrer sur ce qui ne va pas ». Sur les salaires ? « Je ne peux pas faire plus, les conditions actuelles ne le permettent pas. » Au passage, la DRH a indiqué le montant des mesures prises pour neutraliser les effets négatifs de l’affaire Kerviel sur les rémunérations, 22 millions d’euros. Nous avons alors rappelé qu’il y avait une fracture salariale nécessitant que l’on mette tout sur la table. Alors que le fossé se creuse entre la masse des bonus et celle des variables distribués, 25% des résultats de SGCIB servent à alimenter les seuls bonus, la SG doit renoncer à des accords salariaux du type de celui de 2008 (1% en 2008, signé avec la seule CFTC). Il faut avoir l’ambition de signer des  accords salariaux conséquents et discuter aussi de la répartition de la rémunération variable … si l’on veut vraiment « motiver les salariés », et dépasser la situation actuelle pour faire cohabiter dans le même groupe la BFI et les autres. Cette fois-ci, on a eu l’impression d’avoir marqué un point. Sur le développement de l’entreprise, autre sujet d’inquiétude de la CGT, le DG nous a résumé sa position : « Je ne m’inscris pas en rupture »… Nous lui avons rappelé notre attachement profond au modèle intégré de la SG (où toutes les entités restent dans l’entreprise et les salariés à statut identique). À ce sujet, les engagements de l’accord 4D ont fait leurs preuves et restent d’actualité pour la mise en place de plateformes communes pour le groupe. Ils nécessitent donc d’être confirmés. Frédéric OUDEA a expliqué qu’ « on ne pouvait se priver de rechercher de nouvelles synergies, de nouveaux modes d’organisation qui auront du sens et qui permettent de maintenir la qualité ». Il nous a précisé dans la foulée que les « nouvelles mutualisations seront discutées au cas par cas » et qu’il n’était pas « un fanatique de l’externalisation »… Cette rencontre lui aura certainement permis de confronter son objectif de « sortir de la crise parmi les meilleurs », avec la nécessité de le faire en discutant avec les représentants des salariés. En effet, au final, il a conclu l’entretien en retenant « la grande maturité de la discussion, où les vraies questions sont sur la table »… « mais qu’on ne sera pas toujours d’accord sur les réponses.» Ayez confiance, nous a-t-il exhortés, probablement en se disant qu’il avait affaire à des interlocuteurs qui ne seront pas aussi faciles qu’une assemblée d’actionnaires.

 

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