A SUIVRE

L’objectif a été atteint. Personne ne peut sérieusement ironiser sur le résultat de la grève du 22 comme le souligne le communiqué intersyndical : message clair et fort aux marchés et détermination largement partagée par le personnel. Le même jour, le conseil des marchés financiers annonçait que le calendrier des OPE durerait, au moins jusqu’à la fin juin. Le fait nouveau, c’est que dans une bataille boursière, les salariés interviennent, " l’irruption du social dans le monopoly ". L’acquis du 22 engrangé, la CGT pense qu’il faut que la pression du personnel se poursuive et que cela doit se faire sous la responsabilité des organisations syndicales qui sont les seules à ne pas pouvoir être accusées d’être de simples courroies de transmission. C’est pourquoi la CGT préconise une prochaine étape, tenant compte de la longueur du calendrier boursier, qui pourrait permettre d’organiser une manifestation nationale, avec de vrais banderoles syndicales dont le terminus pourrait être la bourse et non la BNP, car c’est aux marchés que nous nous adressons ! L’échec de l’OPE de la BNP sur la Société Générale consommé, tout le monde sera plus fort pour défendre l’emploi contre l’appétit des marchés.

PRESQU’UN MOT DE TROP

Récupérée, pas récupérée, la plupart des commentaires sur l’action du 22 a tourné autour de cette question, comme prévu ! La raison en est évidente : en discréditant l’action, on espère rendre la main aux marchés. Encore une fois le rédacteur en chef des Echos a résumé fort bien cette idée, le 23 sur RTL : accusant les syndicats de la Générale d’avoir organisé une grève qui n’a gêné que nos clients, et qui contribuerait à dresser les salariés les uns contres les autres, il nous a enjoint de laisser faire le marché pour mener à leur terme des OPE ou des OPA "ce qui est suffisamment compliqué "…On ne saurait mieux résumer la chose : de quoi se mêlent-ils ! C’était d’ailleurs le credo de tous les journalistes qui interrogeaient les syndicats de la Générale le 22 après-midi : êtes-vous récupérés ? C’est France 2 qui a fait le plus fort au 20 h en glosant sur l’astucieuse récupération avant de donner la parole à une déléguée syndicale qui disait que le nombre de grévistes, c’était "presque trop ". Presqu’un mot de trop de la part d’un représentant du personnel de la Société Générale, mais France 2 devait quand même conclure que la Société Générale se trouvait en position de force grâce à ce mouvement, une manière d’avouer que la bourse ne s’y trompera pas.

…NOIX D’HONNEUR

On ne pouvait la rater, elle est pour Michel Pébereau qui a fait déployer le 22 après midi sur la façade du siège social de la BNP des banderoles à destination des manifestants de la Générale...manque de bol, personne n’est venu. Pébereau n’a pas compris que ce sont les syndicats qui organisent les grèves et pas les rumeurs. Si le personnel de la Générale a montré le 22 qu’il était bien vivant, Pébereau a plutôt montré qu’il prêchait dans le désert !

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REUSSIR LE 22

Les tentatives se multiplient pour dévoyer et dévaloriser le mouvement décidé par les syndicats de la SOCIETE GENERALE. Depuis " Libération " qui réduit l’événement à l’affrontement ridicule de 5 dirigeants anonymes avec l’Association " Tuloupes " en passant par la Tribune qui cherche les signes d’implosion des syndicats tous les jours. On cherchera vainement dans la presse la moindre information objective sur ce que disent les syndicats de la SOCIETE GENERALE, divisés selon certains, à la solde de leur direction selon d’autres, ou à la remorque des cadres dirigeants. Cela ne nous empêchera pas de préparer activement le succès du 22 et sa suite. Les syndicats ont mis au point un texte à diffuser à la clientèle le 21 et le 22 au matin et qui sera publié dans le Monde. Le 22, les syndicats appellent le personnel à se réunir pendant le débrayage pour débattre de la suite du mouvement et discuter de la possibilité d’organiser une manifestation nationale : cela signifie bien sûr d’arrêter le travail le 22 après-midi, y compris dans les services centraux. Ce devrait être une grande première pour un grand nombre de cadres logés à Valmy dont personne ne comprendrait qu’ils se dispensent de mettre les mains dans le cambouis, la SOCIETE GENERALE devra être réellement fermée pour tout le monde. Le résultat du 22 sera en effet capital pour la suite, car au-delà de tous les commentaires, ce sera, après les signatures sur la pétition, la seule action concrète dont dispose le personnel pour manifester sa volonté en toute indépendance. Le 22, la presse et les marchés auront les yeux braqués sur la SG.

LES LOUPÉS

Parmi les dérapages, le zèle déployé par les " loupés ", entendez les membres de l’association contre le raid… L’exploitation de cette initiative par la presse suffirait à se convaincre de son pêché originel, un pêché qui oblige son initiateur, Yves Tuloup, par ailleurs membre du comité de direction, à protester de " l’indépendance " de son association. Mais il y a pire, emportés par leurs mauvaises habitudes, les sergents recruteurs ont tendance à donner des ordres et exercer des pressions qui risquent de gêner l’action organisée par les syndicats. Parmi les débordements, on remarque des scores d’adhésion qui ne laissent aucun doute sur la liberté des décisions. Le plus grave est qu’au final, cette association finit par aboutir au résultat inverse de son objet. Il y a de quoi être consterné par les arguments que ses fondateurs voudraient publier dans la presse : dire que SBP ne doit pas se faire parce que les équipes SG sont meilleures que celles de la BNP est vraiment une ânerie… c’est faux et cela conforte l’image d’une SOCIETE GENERALE méprisante et dominatrice. Dire que la SOCIETE GENERALE est dans la division 1 mondiale et que la BNP n’a qu’à disparaître puisqu’elle n’y est pas ; c’est aussi une ânerie, car c’est admettre que quelqu’un doit disparaître. En définitive, les arguments de cette association de loupés pourraient bien donner raison au patron de la BNP. Il ne fait que jouer la règle du jeu que nos loupés ne contestent pas. Il vaut mieux dans ces conditions éviter de leur donner les moyens de faire plus de dégâts, et agir avec les syndicats.

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FERMETURE PROVISOIRE

Les syndicats de la SOCIETE GENERALE ont décidé d’appeler à une demi-journée " banque morte " le 22 avril après-midi. Quelques jours après la remise de la pétition, l’action continue, logiquement et avec détermination. Rien à voir avec les tentatives de récupération, le mouvement engagé par les syndicats est le seul capable d’être massif, d’aboutir, et il s’appuie sur une déjà longue histoire unitaire pour la défense de notre emploi. Cette action déterminée, et elle seule, peut mettre en échec l’OPE de Michel Pébereau qui accuse déjà les syndicats de la SOCIETE GENERALE d’être manipulés et ricane sur les mouvements de la troupe : parole d’orfèvre de celui qui a supprimé 7000 emplois à la BNP tandis que certains de ses syndicalistes vantent sa " gestion solidaire de l’emploi ". L’indépendance du mouvement initié par les syndicats de la SOCIETE GENERALE est donc une garantie de son succès, et c’est bien ce que le communiqué des 5 rappelle à juste raison. Il faut maintenant tout faire pour réussir le 22. Les syndicats ont prévu de s’adresser à la clientèle en publiant un tract spécifique, car il faut que l’opération soit expliquée et qu’elle se voit. Ils invitent également le personnel à se réunir le 22 pour approuver des motions qui prévoiront la poursuite de l’action. Le calendrier du Conseil des Marchés Financiers sera connu vendredi prochain, ce qui placera l’action du personnel de la SOCIETE GENERALE au cœur du lancement des opérations boursières. Justement, il paraît que les marchés ont le blues, et se plaignent que ces OPE ne soient pas un long fleuve tranquille où l’on peut naviguer sur des perspectives de juteuses plus values ; ce qui tombe très bien. En définitive, notre mouvement préfigure peut-être une nouvelle donne, l’irruption du social sur le monopoly des marchés financiers. Si la SOCIETE GENERALE sera banque morte le 22 après-midi, son personnel, lui, est bien vivant !

GROSSE COLERE

La guerre des OPE ayant été lancée dans le secteur bancaire, la capacité de l’AFB à négocier pour le compte d’ennemis déclarés pose problème. C’est dans une atmosphère quelque peu surréaliste que se sont tenues les 2 dernières réunions de la commission nationale paritaire pour la négociation de la convention collective. Que dire des projets AFB de liquidation de l’article 49 et des indemnités de licenciement dans un tel contexte ! Ceci n’a toutefois pas empêché l’AFB de continuer à enfoncer le clou en déclenchant la colère du SNB, signataire de l’accord de branche sur les 35 heures. Il faut dire qu’il y avait de quoi : non seulement l’AFB persiste à vouloir complètement liquider le système salarial de branche, mais elle prévoyait même de créer une prime provisoire d’ancienneté payée uniquement dans les banques qui ne réduiraient pas le temps de travail au-delà de l’accord de branche. Résultat, l’AFB a réussi à reconstituer le front syndical… Au prochain round le 14 avril, les fédérations ont convenu d’exiger de l’AFB de nouvelles propositions, claires et qui répondent enfin aux attentes des syndicats. Elles exigeront également que la dénonciation de la convention collective soit suspendue, pour le moins on ne change pas les règles dans un tel cataclysme !

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15124

Les organisations syndicales de la Société Générale ont remis 15124 signatures sur leur pétition au Président. Daniel Bouton a reçu les 5 syndicats le 2 avril pour l’occasion. Il a souligné le résultat " remarquable " obtenu, résultat qui sera communiqué au Conseil d’Administration du 6. Les syndicats avaient également prévu de remettre une copie au président de la BNP, mais celui-ci n’a pas donné suite, il recevra donc par la poste l’opinion des salariés de la Société Générale et de leurs syndicats. Par ailleurs, Daniel Bouton a évoqué le calendrier encore incertain du fait de l’absence de sa publication. Il dépendra de la décision du CMF, qui peut porter sur l’ordre des OPE. Les décisions d’échange se prenant dans les 10 derniers jours, les 3 dernières semaines d’avril seront stratégiques. Après la remise de la pétition, première expression véritablement massive de l’opinion des salariés de la Société Générale, se pose donc la question d’une nouvelle étape pour enfoncer le clou dans ces jours prochains. A chacun ses responsabilités, il est de celle des syndicats de la Société Générale de défendre l’emploi du personnel, et cela passe par l’échec de l’OPE SBP. Dès la semaine prochaine, ils se rencontreront pour mettre au point cette étape : une étape qui s’appuie sur 15124 personnes décidées à mettre en œuvre toute leur détermination.

EXCES DE TABLE

Certes on côtoie dans cette bataille toutes sortes de gens pas très qualifiés pour les luttes sociales. Ainsi après les pétitions pirates, voici venue l’association pirate de défense des personnels agressés ! Anonymat garanti, cotisation en euro, c’est paraît-il au cours du dîner qui a suivi la réunion des directeurs que l’idée a jailli entre la poire et le formage, c’est là qu’elle aurait dû rester ! Que ces messieurs laissent les syndicats faire leur travail et ne cherchent à réinventer la roue … et puis tiens, limite, pourquoi ne participeraient-ils pas à la prochaine action, à l’instar de leurs collègues inspirés qui ont eu le courage de signer la pétition syndicale.

COCORICO

Gonflés le ministre des finances et le gouverneur de la Banque de France ! Alors que les syndicats de la Générale et les fédérations de la profession avaient ramé pour expliquer au ministère " le désordre " qu’allait engendrer l’offre Pébereau propice à l’arrivée des étrangers, les 7 représentants des pouvoirs publics ont tous approuvé l’OPE SBP au CECEI… abandonnant ainsi le seul moyen dont disposait les autorités pour obliger à rechercher une alternative négociée préservant l’intérêt national… DSK de gauche ? Son allégeance à la logique des marchés l’a manifestement fait pencher pour le projet SBP, quitte à brandir l’intérêt national comme un hochet en sachant pourtant que cet intérêt se paierait au prix fort de l’emploi. Mauvais calcul, il aura le désordre, la réaction sociale et son intérêt national ne pèsera pas tripette devant les marchés.

Finalement l’intérêt national reposera plutôt sur une nouvelle donne après l’échec de l’OPE Pébereau.

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ALTERNATIVE

Dans le grand désordre qui se profile où chacun gonfle un peu plus les biceps, la lettre ouverte aux pouvoirs publics et aux patrons des banques signée par 4 Fédérations de la profession a posé pour la première fois une alternative crédible. C’est sur la base de cette proposition que les représentants des syndicats de la Générale et des Fédérations ont demandé à Bercy mercredi soir de prendre position. Clairement, le directeur du trésor et le gouverneur de la Banque de France siègent au Conseil des Etablissements de Crédit qui doit donner son agrément à l’OPE de la BNP, au sort de laquelle est suspendue l’OPE SG-Paribas ; le lendemain matin, le ministère publiait un communiqué qui appelait " tous les acteurs concernés à privilégier les solutions les plus respectueuses du bon fonctionnement de la place, des intérêts individuels et sociaux, ainsi que de l’intérêt national "… des solutions " élaborées dans le dialogue et la concertation, notamment avec les partenaires sociaux ". Une déclaration qui va tout à fait dans le sens de l’exigence des 4 Fédérations d’élaborer des accords et des coopérations plutôt que de céder aux marchés et compter les morts. Dans le même temps, le tandem Bouton-Levy-Lang vantait leur projet à Londres en promettant du sang…5000 emplois (dont 8 à 900 sur la place de Londres) selon les estimations revisitées qui promettent un ROE de 18% dès 2001. Voilà bien le fossé qui nous sépare : nous n’avons pas l’intention de choisir entre la peste et le choléra dès lors que cet affrontement nous conduit à des destructions massives d’emplois, et la riposte de SG-Paribas ne rassure pas plus que les propos de Pébereau !

Nous entendons opposer à cette logique de guerre et de fusions la seule alternative possible dans une société régie par le marché : la constitution d’accords qui se traduisent par des participations croisées, des pactes d’actionnaires, des partenariats.

Les Fédérations signataires de la lettre ouverte vont demander à être reçues par chaque PDG. La responsabilité de chacun d’entre-eux est désormais égale, aussi bien pour la BNP, la SOCIETE GENERALE, PARIBAS ou le CREDIT LYONNAIS. Plutôt que de vanter, soit leur gestion sociale, soit leur gestion des dividendes en fonction de l’interlocuteur, il faut qu’ils sachent qu’il ne restera plus aux salariés que des moyens plus radicaux s’ils s’obstinent dans leurs projets respectifs.

SORTEZ LES STYLOS

C’est le même message dont seront porteurs les syndicats de la Générale en déposant chez Messieurs Bouton et Pébereau la pétition. Un rendez-vous va leur être demandé à chacun mercredi 31. Il ne reste que peu de temps aux retardataires pour renvoyer aux Organisations Syndicales leurs pétitions compte tenu des délais de courrier. L’objectif initial des 15.000 signatures est accessible, ce qui montre la détermination des salariés de la SOCIETE GENERALE à ne pas rester spectateurs. Attention, une pétition pirate circule sous le manteau. Courageusement, l’auteur anonyme chante les louanges du projet SG-Paribas et s’inquiète des dangers du projet SBP pour l’emploi, mais à trop chanter … il risque de déchanter bien vite.

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L’avenir de Lamballe

En rencontrant le Président de la Société Générale lundi matin, les organisations syndicales ont fait part de leur détermination à mettre en échec l’OPE du Président de la BNP. Daniel Bouton a rappelé les motivations du rapprochement SG-Paribas : pas de fusion de réseau nécessaire, complémentarité dans la banque de gros et d’investissement, tandis qu’il a qualifié l’OPE de Michel Pébereau de désordre général pouvant ouvrir des opportunités à des groupes étrangers. Le diagnostic est proche du nôtre, et de la raison de notre hostilité à l’OPE. L’urgence est d’y faire échec parce que la logique de cette OPE est celle des marchés qui réclament avec force une restructuration dans la banque. Aucun avenir différent du grand lessivage exigé par les marchés n’est donc possible sans ce préalable : l’échec de l’OPE sur SG-Paribas. Les mieux placés pour gagner cette étape sont les salariés eux-mêmes : en exprimant massivement leur rejet, ils sont capables de stopper les ardeurs des " investisseurs " tentés par l’opération. Mais cette étape n’est que la première d’un affrontement qui porte sur l’avenir du secteur bancaire lui-même. La riposte boursière exposée par Daniel Bouton aux syndicats envisage en dernier ressort " une alliance d’égal à égal " avec une banque européenne qui pourrait le conduire à avoir son bureau hors de France. Autrement dit, notre capacité à mettre en échec cette OPE concourt à préserver un secteur bancaire fort dont les centres de décisions resteront en France… à l’encontre de l’OPE de Michel Pébereau, qui aboutirait au contraire de ce qu’il prétend vouloir construire, et à l’encontre de la riposte éventuelle de Daniel Bouton qui aboutirait aux mêmes résultats. Il ne s’agit pas là de se replier sur une frilosité franchouillarde mais de poser une question de bon sens : qui pourrait prétendre que l’endroit où sera décidé la répartition des ressources collectées par un réseau de banque de détail en France est indifférent ? (notamment au regard du rôle que joue le secteur bancaire dans l’économie). Notre Président n’a pas pour autant renoncé dans le projet SG-Paribas à satisfaire les mêmes critères de rentabilité qui font la loi du marché ! Prenant exemple de l’agence de Lamballe pour vanter le projet SG-Paribas, il a expliqué que l’expertise de Paribas dans les nouvelles techniques de banque directe pourrait aider à y maintenir nos relations clientèles. Nous croyons que l’avenir passe par le maintien de notre présence, et nous avons bien l’intention de poursuivre notre action au-delà de l’OPE dans ce sens. D’autant, que Daniel Bouton n’a en fait qu’un désaccord de calendrier, puisqu’il a répété devant le Comité de Groupe de la SG que le rapprochement avec la BNP était seulement une question de temps. C’est l’avenir de l’emploi dans toute la profession qui est en jeu. Au scénario de guerre totale qui se profile, il faut opposer une alternative qui repose sur la coopération des banques françaises pour se renforcer mutuellement…par des accords, des participations croisées etc… qui préservent l’indépendance de chacun tout en protégeant de raids hostiles. Le ministère des finances doit recevoir les organisations syndicales le 24, nous y exigerons que les pouvoirs publics prennent clairement position et agissent dans ce sens.

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HORS-LA-LOI ABSOLUE

Le Rédac   Chef des Echos se félicitait du départ d'Oskar Lafontaine, coupable d'avoir   contesté "la loi absolue"... c'est-à-dire la loi des marchés, tout   en relevant que l'Europe, entendez les institutions bruxelloises, avaient joué   dans l'affaire leur rôle de garde-fou. On ne saurait mieux décrire l'énorme   pression qui tente de pousser toute l'Europe à se plier à la loi des marchés,   ou plutôt aux standards du libéralisme anglo-saxon, au point de pousser vers   la sortie un ministre des finances. L'OPE lancée par la BNP sur la Société Générale   relève de la même pression. Alors que les marchés financiers réclament une restructuration   sauvage sur le mode libéral de la banque de détail en France, l'OPE du président   de la BNP est saluée par les analystes comme répondant précisément à cette exigence.   Il ne s'agit pas de construire  un acteur puissant capable de soutenir l'économie   nationale, il s'agit dans ce projet de satisfaire les appétits des investisseurs   étrangers... et, si d'aventure il réussissait, les déclarations rassurantes   de M. Pébereau ne pèseraient pas lourds lorsque les représentants des fonds   de pensions taperaient du poing sur la table. Voilà pourquoi la décision ne   viendra pas des actionnaires, contrairement à ce que les adeptes de cette nouvelle   religion disent, mais plutôt des salariés. La déclaration des 5 syndicats de   la Société Générale a clairement situé l'enjeu, maintenant il faut que la pétition   aille au-delà des 20000 signatures. Ainsi les marchés seront prévenus de ce   qu'il adviendrait d'un passage en force, à l'américaine, et de la réaction que   nous saurons construire. C'est le meilleur moyen de faire échec au projet...   au delà même, la mobilisation du personnel de la Société Générale est capable   de mettre un coup d'arrêt, aussi bien en France qu'en Europe, aux projets des   prédateurs divers. La guerre n'est pas entre les salariés de la BNP et ceux   de la Société Générale, la défense de nos emplois passe par l'échec de l'OPE   ; mais une fois cette étape franchie, il faudra encore définir quel sera l'avenir   du secteur bancaire en France... Une question sur laquelle les pouvoirs publics   feraient bien de s'activer au lieu de compter les points ! Les 5 syndicats de   la Générale ont écrit à DSK pour lui demander ce qu'il compte faire en dehors   de la privatisation du Crédit Lyonnais. C'est aussi ce que nous allons demander   à notre pédégé qui va recevoir les représentants syndicaux lundi matin. Une   chose est sûre, rien ne sera plus comme avant et il faudra tirer les leçons   de cette affaire : les intérêts mercantiles ne doivent pas prévaloir sur l'intérêt   général... Daniel Bouton devra s'en souvenir lorsque nous reparlerons   SG-Paribas, convention collective etc ...

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EMPLOI

La consultation annuelle du CCE sur l’emploi a confirmé la   poursuite de la même politique, envers et contre tous. Les résultats comparés   de la banque de détail et des activités de marchés auraient pu pourtant cette   année infléchir quelque peu la stratégie. 300 de moins en 99 pour le réseau,   450 de plus pour les marchés, on continue à user de toutes les ficelles pour   tirer dans le même sens, comme par exemple les départs en préretraites ARPE ,   264 dans le réseau pour 177 recrutements dans les centraux. Tous ceux qui dans   le réseau font des acrobaties pour continuer à assurer un service de qualité,   encouragent la Direction à poursuivre la baisse. Certes il faut “ penser   au client ” comme disent nos chers patrons… à ceci près que le service   est dangereusement mis en cause et que le sort des salariés d’aujourd’hui pourrait   bien se sceller sans qu’ils voient le coup venir. Pour faire face aux départs   massifs à partir de 2005/2010, il faudrait procéder à des recrutements préventifs.   Ce n’est pas le choix semble-t-il de la direction qui préfère laisser vieillir   la pyramide des âges, ce qui lui fournira ensuite un excellent prétexte pour   lutter contre la “ sédentarité ” et promouvoir ” " la mobilité   salariale ”…un concept développé par l’ex-CNPF et défendu par PY aux journées   des directeurs. Autrement dit la solution trouvée par la DRH consiste à pousser   dehors ceux qui sont là depuis trop longtemps.

BORN TO BE WILD

Le   personnel de la Générale apprécierait sûrement de lire l’info interne de Paribas   rapportant les propos d’Albert Levy-Lang le 1er mars à ses cadres. On y remarque principalement   le souci de calmer les inquiétudes dudit encadrement qui a semble-t-il   réclamé un consultant extérieur pour répartir les postes dans le nouveau groupe.   La réponse de Levy-Lang est savoureuse. En un mot, il vaut mieux s’allier avec   la Générale “ plutôt qu’avec un canard boiteux ”, suivez mon regard   vers le Lyonnais… Quant aux craintes de ces messieurs, elles ne sont pas justifiées   selon lui puisque une banque d’affaire digne de ce nom ne peut être construite   que sur le modèle Paribas. Certes le futur Président, très informé, a déjà estimé   le nombre de postes supprimés en France dans les 3 ans, il sera inférieur à…6000   et 2 à 3000 personnes devraient changer d’affectation. Mais les cadres de Paribas   n’ont pas de souci à se faire, Albert Levy-Lang veillera à ce qu’au final, un   certain équilibre soit respecté ! Et puis, dans le nom du nouvel ensemble,   " n’entend-on pas surtout  Paribas ” ! ! ! Voilà   un discours qui ne fleure le rapprochement que de loin, et éclaire d’un jour   singulier les motivations mercantiles du projet, verrons-nous le jeu des chaises   musicales compléter le tableau ? Tout cela est bien loin de l’esprit qui   a réuni les représentants syndicaux SG et Paribas avec la participation des   syndicats étrangers le 2 mars. Ensemble, et solidairement ils ont convenu de   travailler à défendre l’emploi dans tout le nouveau groupe… vous pouvez lire   le texte du flash Paribas sur le site Internet CGT.

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NO FUTURE

Passé inaperçue, la déclaration du gouvernement sur l'avenir du   secteur bancaire et financier à l'Assemblée Nationale allait pourtant quelque   peu à contre-courant des préceptes de l'économie libérale. DSK a affirmé devant   les députés la nécessité d'un secteur financier au service de la croissance,   de l'emploi et de l'investissement. Cette nécessité est-elle toujours compatible   avec les exigences du ROE et du dividende par action? Pas sûr,  bien que BOUTON   ait tout de même assigné au rapprochement avec Paribas un rôle à jouer dans   le développement de l'économie. Reste que DSK a fixé 3 conditions aux regroupements   et notamment qu'ils aient un sens social, c'est à dire que des engagements sociaux   soient pris, et qu'ils aient un sens national, c'est à dire que les centres   de décision restent sur le territoire national. Tous ces beaux objectifs ne   seront  pas facile à concilier avec la tournure que prend les évènements à l'ouverture   de la privatisation du Crédit Lyonnais. Presque déjà hors course pour cause   de vieilles rancœurs, le futur groupe SG-Paribas ne donne pas lui non plus au   travers des annonces successives, de signes évidents d'une quelconque distance   avec la politique de fuite en avant pour se conformer aux lois du 15%. Après   une 1ère réunion décevante pour constituer le comité de concertation, les objectifs   annoncés de synergies, c'est à dire d'économies d'échelles, à l'horizon 2001   plus de 5 milliards de francs, font écho à la poursuite de la baisse des effectifs   du réseau, -300 prévus en 99 tandis qu' INFI recruterait 400 embauches. Il faudra   plus que des déclarations, la main sur le cœur devant le CCE,  du Président   :  " je suis prêt à garantir l'emploi du Crédit Lyonnais à l'horizon de   3 ans" pour que quelqu'un y croit, d'autant que son homologue et futur   président de SG-Paribas n'a parlé pour l'instant que dividendes et stock-options   dont les dirigeants de Paribas sont fort bien pourvus.

A PÂQUES OU A LA TRINITE

Pressée par le calendrier, l'AFB tentait d'obtenir le 22   février un accord dérogatoire pour faire travailler du personnel les jours fériés   de 99 bicoze le  calendrier "TARGET" concocté par la Banque Centrale   Européenne celui-ci ne prévoit que 2 jours de fermeture des marchés dans l'année:   le 25 décembre et le 1er janvier. Précisons au passage que selon l'AFB, l'obligation   de ne pas travailler les jours fériés ne subsiste que pour 99 car à partir du   1er janvier 2000, l'accord sur les 35 heures signé par le SNB fait disparaître   cette obligation. Rancuniers, les représentants syndicaux ont rappelé à l'AFB   que malgré le signal fort donné en juillet 98 par la signature de l'accord passage   à l'Euro, l'AFB n'en avait pas moins continué à vouloir le beurre et l'argent   du beurre de la convention collective. La prochaine réunion à ce sujet étant   fixée au 9 mars, nous verrons bien alors si les banquiers sont dans de meilleures   dispositions pour négocier. Dans l'attente, les Pâques de "TARGET"   pourraient être reportées à la Trinité.

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COMITE EUROPEEN

Après BOUTON présidant le CCE, CITERNE présidant le Comité de Groupe,   c'était au tour de DUVERGER de s'y coller pour la présidence du Comité d'Entreprise   Européen qui s'est tenu le 17 février et dont le premier point à l'ordre du   jour était l'OPE SG/PARIBAS. L'ensemble des membres élus étrangers et les 4   organisations syndicales françaises (CGT-CFDT-FO-CFTC) ont demandé dans une   déclaration commune que le Comité de Concertation et de Suivi traite également   des conséquences de ce rapprochement dans chaque pays européen. Le discours   de la Direction Générale est resté le même et se voulait rassurant. Même Cetelem   où le problème se posera de façon cruciale en Italie, DUVERGER a précisé "il   faudra que nous traitions le personnel correctement". A Londres,  à propos   duquel le représentant anglais rappelait les dégâts dans le personnel suite   au rapprochement avec Ambros, DUVERGER a répondu que "cela n'avait pas   grand chose à voir". L'OPE SG/PARIBAS prendrait du temps et pas obligatoirement   avec des compressions de personnel. PY, futur DRH du nouveau groupe, a précisé   : "Aujourd'hui on n'est pas en mesure d'évaluer les conséquences sociales".   Il a recadré le discours en disant "C'est le droit de chaque pays qui est   le passage obligatoire". Autrement dit il vaudra mieux être un salarié   licencié en Espagne plutôt qu'en Angleterre étant donné les législations sociales   respectives de chacun de ces deux pays.

DIALOGUE SOCIAL…FRILEUX !

Réunis à la Maison de la Chimie le 19 février, les représentants   syndicaux de la SG et de Paribas ont eu l’occasion de présenter aux directions   respectives (mais réunies ) leur projet de Comité de Concertation dans la cadre   de l’OPE. Dans un esprit d’innovation et une volonté de dialogue constructif,   les représentants syndicaux avaient imaginé un habillage à ce fameux comité   tant vanté dans la presse. Mais c’est essentiellement sur le contenu que Py   et son homologue de Paribas  Mme Guillot-Pelpel se sont montrés pour le moins   frileux. Même s’ils reconnaissent en préalable, la nécessité d’un dialogue permanent   que les enjeux de ce rapprochement nécessitent, ils nous ont rapidement ( 3   heures …) montré quelle valeur réelle, ils entendaient lui donner…Peu ou pas   de moyens humains qui permettraient aux représentants d’effectuer un travail   sérieux (rencontre des salariés, analyse des informations qui foisonnent   et un minimum de réflexion,…). On comprend mieux pourquoi la représentante de   Paribas définissait en préalable sa vision de ce comité comme «  un   moyen de mieux apprendre à se connaître ». Au final, les représentants   syndicaux ont envoyé la direction revoir sa copie, tout en lui rappelant leur   volonté de créer ce comité comme lieu de défrichage des problèmes qui ne manqueront   pas de se poser. Ils ne pouvaient accepter en l’état, ce qui au final n’aurait   servi que d’alibi social à une fusion qui déclenche la restructuration des banques   en France. 

Suite le  5 mars…

 

CONVENTION COLLECTIVE

Alors que

les procédures suivent   leur cours à propos de l'accord de branche sur les 35 heures, l'AFB et les Fédérations   se sont retrouvées le 18 février pour commencer enfin à négocier la nouvelle   convention collective... en commençant par le système salarial. En plus de 3   heures, l'AFB est restée fidèle à sa réputation de dinosaure immobile. On en   est toujours après un an au même point en dépit des propositions multiples et   approfondies des syndicats. Sous prétexte de liberté aux entreprises, le système   salarial proposé ferait exploser littéralement les garanties actuelles... Ne   subsisterait qu'une grille de classification de 10 niveaux prévoyant un salaire   minimum annuel en francs à chaque niveau. Concrètement, un chargé de clientèle   privé pourrait passer les 6 premiers niveaux de la grille, obtenir un diplôme   professionnel, sans que la convention collective ne lui garantisse la moindre   augmentation de salaire! Cela promet pour la suite...

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FAITES-MOI CONFIANCE

La séance plénière du CCE qui s'est tenue le 5 février pour traiter   du mariage SG-Paribas, n'a pas rassuré les élus malgré les efforts évidents   de BOUTON dans ce sens. Après l'annonce euphorique de ce mariage, les nuages   commencent à s'accumuler au-dessus du nouveau couple : critiques de la presse   économique, mise sous surveillance des agences de Rating, accueil réservé des   marchés et baisse des cours des actions, etc..

Par ailleurs, de la théorie à la pratique, les questions commencent   à se poser, particulièrement sur la manière de gérer les redondances des filiales   respectives de la SG et de Paribas. Toutes les questions relatives à ces problèmes   ont fait l'objet de réponses du genre..." on a le temps de voir ça plus   tard", ça fait froid dans le dos. Dans ces conditions, CFDT, CFTC, CGT   et FO ont décidé de prendre les devants et ont adressé à Py, dans les heures   qui ont suivi cette séance plénière, des propositions concrètes concernant la   cellule de concertation et de suivi annoncée précédemment. Cette structure aux   compétences étendues à l'ensemble du domaine social et organisationnel du rapprochement   devrait être doté de moyens conséquents, et d'un réel pouvoir de proposition.   La prise en compte par la direction de ces propositions constituera le premier   signe tangible de sa véritable volonté de mettre en place une relation sociale   innovante et positive pour tous.

MAIS JUSQU'OÙ S'ARRETERA-T-IL?

Embarqué sur sa lancée, BOUTON a annoncé, au cours du même CCE,   son intérêt pour le Crédit Lyonnais prochainement privatisable. Manifestement,   la perspective d'un grand groupe à trois enseignes - SG Paribas - Crédit du   Nord - Crédit Lyonnais - nourrit actuellement ses rêves. Une perspective qui   est loin d'enchanter les représentants du personnel du Lyonnais... comme de   la Générale.

PRE-RETRAITES : ARPE

Le 11 février s'est tenue la 1ère réunion avec la direction de   la Société Générale pour renouveler l'accord d'entreprise. Le texte proposé   est quasiment le même que l'an passé. Cet accord permet à certains agents et   sous certaines conditions de partir en pré-retraite :

- être âgé de 58 ans minimum et totaliser 160 trimestres validés

- être âgé de 56 ou 57 ans, totaliser 168 trimestres (ou plus)   validés et avoir commencé sa carrière professionnelle à 14 ou 15 ans

- être âgé de 55 ans et totaliser 172 trimestres (ou plus) validés.

Quatre conditions sont également nécessaires:

- être titulaire d'un contrat de travail en cours

- avoir 12 ans d'affiliation au régime d'assurance chômage

- avoir 1 an d'ancienneté minimum à la SG

- ne pas être bénéficiaire d'un complément de ressources lié à   une cessation anticipée d'activité.

Cet accord permet l'embauche d'un C.D.I. pour chacun des départs.

La séance de signature aura lieu le 24 février prochain.

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RETOUR VERS LE FUTUR

L'annonce, ex-abrupto, lundi 1er de l'OPE Société Générale sur   Paribas a déclenché une rafale de déclarations et de rumeurs si l'on s'en tient   aux déclarations du Président ce jour-là auprès des représentants syndicaux,   "tout reste à construire". La CGT, dans un communiqué, a pris acte   des déclarations de "bonnes" intentions tout en considérant que l'emploi   devait être considéré comme une condition de réussite du projet. En dehors des   objectifs financiers affichés, 15% du ROE, 15% de progression du dividende pendant   3 ans, propres à satisfaire "les marchés"... l'ampleur de l'opération   suscite de bien légitimes inquiétudes que la direction semble avoir menée d'avance.   Pour une fois, les syndicats ont été rapidement informés et la direction a fait   part de sa volonté de traiter les problèmes "en amont" au travers   de la création d'une structure de concertation avec les syndicats. Une première   date de réunion entre les directions de la Générale et de Paribas et les syndicats   des 2 groupes a été fixée au 19 février. Sachant que l'OPE devra se terminer   le 16 mars, cette structure de concertation pourrait bien avoir un calendrier   très chargé. D'ici là, le Comité Central d'Entreprise sera réuni le 9 février   et le Comité d'Entreprise Européen le 17.

QU'EST-CE QU'ON A FAIT DES TUYAUX   ?

Hâtons-nous lentement, c'est la conclusion de la réunion du 4 qui   devait fixer le calendrier des négociations 99 entre la direction et les syndicats.   C'est le cas en particulier de la négociation sur les 35 heures, sous le coup   du droit d'opposition des 4 fédérations. La renégociation des accords d'entreprise   est également repoussée à la fin d'année du fait de la forte dépendance des   accords par rapport à la convention collective. A part le dispositif ARPE de   départs anticipés qui devrait être renouvelé avant la fin février, la seule   négociation en vue à fin février devrait avoir pour sujet le calendrier TARGET.   Sur ce sujet, une réunion se tiendra à l'AFB le 22 février, mais les fédérations   ont déjà fait savoir qu'elles ne négocieraient TARGET que si les négociations   convention collective avançaient réellement. Tout dépendra donc du prochain   rendez-vous sur la convention  à l'AFB le 18 où le système salarial et la classification   sont à l'ordre du jour.

PRE-TABLEAU 99

Vestige d'un passé que l'AFB voudrait mettre au rancard, le   pré-tableau d'avancement a été communiqué aux organisations syndicales. Cette   communication permet à tous de vérifier son inscription, ou la demande par l'intermédiaire   des délégués ou du syndicat directement. La date limite pour formuler sa demande   est fixée au 16 février.

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DR JEKKIL et MR HYDE

La CGT a reçu un courrier électronique par internet, peu importe   son origine, un courrier d'insultes à l'encontre des chômeurs et assimilés baptisés   "guignols, fainéants et rien à foutre" réclamant "une   augmentation des rentes viagères appelées communément minima sociaux"...   sic ! Suivent des considérations sur les français qui sont des assistés   et qui attendent de l'Etat qu'il se demerde pour sauver des nullards qui   ne savent rien faire de bien. Aux yeux du quidam, qui se classe bien sûr   dans la catégorie des travailleurs, l'augmentation du SMIC et autres conneries   ne peut que pousser les trous du cul à ne pas aller chercher du boulot   ! Vulgaire direz-vous... certes ! mais que dire de ce passage du discours du   président de l'AFB, Michel Freyche, au dîner annuel ? Entre 2 plats distingués   et avant de savourer un cigare forcément cubain, le pensionné du 18 rue Lafayette   appelle de ses voeux un changement de comportements et de mentalités, déplorant   les prélèvements sociaux et fiscaux dans notre "cher vieux pays"...   Pointant du doigt les "toujours plus", qu'il a débusqué parmi   "les allocataires" et même parmi "certains"   dans notre profession.Le vieillard, âge et idées confondues, leur oppose "ceux   qui ont beaucoup et bien travaillé", et qui par conséquent ont réussi...   car, c'est la nature qui le veut, "celui qui gagne de l'argent ne doit   plus être systématiquement l'objet de suspicion ou de réprobation".   Le sociologue Pierre Bourdieu qualifie cette théorie de "théodicée de leurs   privilèges", justification intellectuelle de la fracture sociale : 1 milliard   pour plusieurs millions de chômeurs, 2 milliards et demi de plus values pour   un petit millier de banquiers bénéficiaires de stock-options, ceux-là n'ont   rien à voir avec les trous du cul précités ! Mais, hormis le choix des   mots, le discours du grossier et celui du président des banquiers n'ont-ils   pas le même fumet nauséabond ?

LA VIE EN ROSE

Il aura fallu 3 heures pour que De Massy enterre avec regrets   ses groupes de travail à la commission paritaire du 26... Au bout d'un an, on   est toujours au degré zéro de la négociation sur la convention collective et   l'AFB campe sur ses positions de départ. Prudemment, le SNB a refusé de cautionner   les "relevés de conclusions" établis par l'AFB qui sont à la négociation   ce qu'est à la vérité le résumé qu'en fait la feuille "Demain la Banque"...   une feuille que l'AFB aurait mieux fait de baptiser la vie en rose. Reste donc   à négocier pour de vrai, les fédérations ont prévenu qu'elle en avaient assez   de voir l'AFB tourner autour du pot : 4  réunions paritaires ont été fixées   sur les sujets "sensibles" et une sur Target, l'Euro et l'an 2000   à la demande des banquiers... mais ce sera donnant-donnant ! Première réunion   le 18 février.

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FEUILLETON

Les lettres des non-signataires sont parvenues à l'AFB et au SNB   pour leur signifier l'opposition à l'accord de branche. L'AFB a déjà laissé   filtrer qu'elle allait de son propre chef considérer cette opposition mal fondée   ce qui obligera les 4 fédérations à saisir elles-mêmes le tribunal. L'AFB espère   peut-être jouer la montre en tentant d'obtenir avant l'aboutissement de la procédure   des accords d'entreprise... des fois que certains syndicats d'entreprises soient   plus compréhensifs que leurs fédérations. C'est ce qui s'appelle s'enfoncer   dans sa logique d'accord minoritaire; perdant ainsi un temps qui aurait pu être   mis à profit pour négocier des accords sur une autre logique. A la Générale,   la direction prudente a pris contact avec les syndicats pour fixer le calendrier   de négociation : la réunion doit se tenir le 4 février. Serait-ce un signe de   sagesse ? Notons qu'avant de fixer le calendrier, il faudra savoir ce qui est   à négocier... si c'est seulement l'application de l'accord de branche, ça risque   d'être vite fait !

PRE-RETRAITES

Improprement appelée pré-retraite, le système ARPE de l'UNEDIC   a été reconduit pour 99, les dispositions permettent de partir avant 60 ans   sous certaines conditions d'âge et d'ancienneté. Une réunion est prévue le 11   février avec la direction de la Société Générale pour renouveler l'accord d'entreprise.

GRANDES MANOEUVRES

Successivement, les alertes se sont à nouveau manifestées quant   à l'avenir du secteur bancaire. Faillite d'une société d'investissement en Chine,   remous sur la monnaie brésilienne, dans les 2 cas la Société Générale est fortement   engagée, et rumeurs de rapprochement BNP-Générale après la fusion de 2 grandes   banques espagnoles... on remarquera que tout se déroule en dehors des salariés   qui n'auront plus qu'à subir les conséquences. Après la récente crise des marchés   qui avait fait chuter le titre Société Générale, la Direction Générale a échappé   de peu à un droit d'alerte voté par le CCE. BOUTON avait pour cela planché devant   les élus pour donner les informations nécessaires. La direction avait à cette   occasion juré qu'elle prendrait désormais les devants. Espérons que nous n'apprendrons   pas dans la presse que les comptes sont plombés par la Chine et le Brésil ou   que des contacts se tiennent pour un rapprochement avec la BNP ou le Lyonnais...

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VICTOIRE A LA PYRRHUS

En signant son accord de branche le 4 janvier, l'AFB a peut-être   cru remporter une victoire, mais c'est une victoire à la Pyrrhus. Que pourra-t-elle   en faire, de son accord ? Son application réelle ne doit intervenir que le 1er   janvier 2000, alors que la seconde loi aura été votée et entrera en application.   Espère-t-elle ainsi faire pression sur le gouvernement pour que cette loi s'inspire   de ce genre d'accord ? Le ministre a déjà dit que les accords d'entreprise seraient   primordiaux... mais surtout on voit mal une deuxième loi marquée davantage par   ceux qui l'ont combattu ! Quant aux négociations d'entreprise qui doivent s'ouvrir,   l'accord ne règle rien. Soit les directions négocieront avec la totalité des   syndicats, celles-là devront s'écarter sensiblement de l'accord de branche,   soit elles utiliseront la méthode AFB, et elles obtiendront le même résultat   : un signataire unique. La bataille se poursuit donc. Les fédérations non signataires,   qui représentent tout de même les 3/4 de la profession ont décidé d'exercer   leur droit d'opposition et d'inviter le ministère du travail à refuser l'extension   de l'accord. Elles ont décidé de publier également une expression commune sur   l'accord et elles vont coordonner l'action de leurs syndicats respectifs dans   les négociations d'entreprise. En choisissant coûte que coûte d'obtenir un accord   pour disposer des moyens de contourner la réduction du temps de travail, l'AFB   n'a pas contribué comme elle le prétend au renforcement du dialogue social ;   elle l'a seulement mené à une impasse.

PANEGYRIQUE

Le billet publié par l'AFB au lendemain de la signature comporte   un étonnant couplet à la gloire du SNB promu au rang de partenaire privilégié...   curieuse conception de la démocratie qui nous explique que l'accord est bon   puisque signé par "le deuxième syndicat bancaire"... et taisant l'absence   du 1er, et des autres ! Il faut dire que c'est dans l'air du temps, puisque   les 170 membres du conseil du SNB ont décidé au nom des 200.000 salariés de   la profession. Oubliant que c'est seulement après la grève du 3 décembre que   le patronat a commencé à faire des concessions, ils ont décidé majoritairement   de signer. Comptait-on parmi eux les conseillers SNB du Crédit Lyonnais ? ...   Par un pur hasard, la Direction du Lyonnais annonçait le lendemain de la signature   3000 suppressions d'emplois, contre lesquelles le SNB réclamait un moratoire   !

LA  BOUTONETTE

La négociation salariale 98 a commencé à la Société Générale...   mieux vaut tard que jamais. Comme d'habitude, la direction n'a pas les moyens   de donner plus qu'une primette, 2.200 Frs minimum ou 22% du brut, moins les   charges bien sûr et payable fin janvier. Les décideurs ne sont pas concernés,   ils bénéficient de leur côté de stocks-options, plus rentables et de plus bientôt   moins taxées par la grâce du projet du ministre des finances relatif à l'innovation   et la recherche ! La CGT a demandé des statistiques complètes sur tous ces côtés   que nous ne manquerons pas de porter à votre connaissance. Prochaine réunion   le 12.

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LE FAIT DU PRINCE

Les négociations salariales se suivent et se ressemblent. Comme   l'année dernière, une prime de 22% du brut avec un plancher de 2.400 Frs soldera   les comptes. Le montant sera versé fin janvier en même temps que le complément   de gratification dont l'arbitraire continue lui-aussi. Ceci n'empêche nullement,   PY, le Directeur des Ressources Humaines de revendiquer cette politique salariale   en méprisant le "souci égalitariste" des syndicats. Digne de la monarchie   absolue et de son système de "pensions", cette politique de bonus,   stocks-options, compléments salariaux divers est tout aussi opaque. La direction   a finalement refusé la demande de la CGT de fournir les différents montants.   La transparence est pourtant la moindre des choses lorsque l'on revendique le   droit de donner beaucoup à quelques uns : rappelons que ces sommes représentent   maintenant dans les 20% de la masse salariale conventionnelle ! C'est d'un tout   autre effort de clarification et de "moralisation" de la politique   salariale dont nous avons besoin. Les privilégiés étant par nature beaucoup   moins nombreux que les laissés pour compte, cette politique commence à faire   des mécontents. Le personnel de Marseille Canebière a débrayé le 12 janvier   pour protester contre la baisse du complément de grats annoncée au CE... mais   c'est la nature même du système qui est en cause ! Il est vraiment regrettable   que dans ce domaine, l'absence d'unité syndicale permette à la Direction d'avoir   les mains libres. En définitive, FO et le SNB ont signé comme l'année dernière.

PAVE DANS LA MARE

L'accord signé à EDF sur les 35 heures a déchaîné la droite, le   patronat et les habituels gouroux de la presse économique. On comprend pourtant   la satisfaction des syndicats d'EDF et de ses 140.000 salariés : 20.000 embauches   dont 20% parmi les jeunes non titulaires du bac, une création nette de 3 à 5000   emplois, le maintien du salaire... l'accord valable 3 ans s'appliquera au plus   tard le 1er octobre prochain... si l'argent du contribuable sert vraiment l'emploi,   pourquoi pas? Rien à voir avec les milliards engloutis à fonds perdus d'aides   versées depuis des années sans contrepartie. Il faut d'ailleurs ramener les   choses à leur juste proportion. 500 à 600 millions d'aides, c'est la même aide   que celle attribuée à n'importe quelle entreprise, proportionnellement, c'est   moins que le milliard de réduction de l'impôt sur les stock-options attribuées   à 12000 privilégiés ; c'est le même montant que celui des bonus attribués à   2500 bénéficiaires à la Société Générale... dans la mare aux canards des accords   de branche péniblement arrachés par le MEDEF pour imposer sa loi, on comprend   que l'accord EDF éclabousse tel un pavé !

COMPTES D'ANDERSEN

52 missionnaires du Cabinet Arthur Andersen ont débarqué   à OPM sur demande expresse du Président pour régulariser les suspens au 31 décembre...   on joue actuellement les prolongations à grand frais de mission, le personnel   SG réquisitionné pour la circonstance est surchargé, ce qui provoque de nouveaux   retards et de nouveaux suspens. C'est ce qu'on appelle se mordre la queue. Brillante   illustration des résultats de la réduction des effectifs, cette situation ne   fera pas que des mécomptes : pendant ce temps, le compteur d'Arthur Andersen   tourne...

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