4 - Infos hebdo (1105)
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LAISSE MADELEINE
… J’explique ! La chose n’est effectivement pas si compliquée, une assemblée " bleu horizon " qui représente un quart de la population va voter une réforme des retraites qui ne touche pas aux revenus du capital avec la complicité d’organisations qui ont rompu l’unité syndicale et les engagements communs et qui préfèrent tabler sur des arguments poujadistes à l’encontre des fonctionnaires privilégiés et des salariés du secteur public. Ce n’est toutefois que partie remise, car à peine la réforme entérinée, le MEDEF va préconiser d’appliquer la méthode à nos retraites complémentaires, avant même que cette mise en bouche ne serve à s’en prendre à la protection sociale et la santé à la rentrée. Que nous dirons alors ceux qui perdent d’avance les batailles qu’ils n’ont jamais menées ?
ESPERANZA
Objectifs quantitatifs délirants, challenges à répétition, vente forcée… Voilà un certain temps que nous mettons la direction en garde sur ces méthodes directement liées à la pression du ROE. Lorsque le CCE a diligenté l’enquête sur la dégradation constatée dans le réseau des conditions de vie au travail, les conclusions de cette enquête ont été qualifiées d’excessives par le DRH… mais il a fini par admettre qu’il serait utile d’ouvrir un débat. La CGT ne saurait trop lui recommander de s’activer, c’est pourquoi elle a remis à la commission sociale du CCE la copie d’une série de lettres de démission de jeunes conseillers de clientèle de Grenoble Meylan. Durs les propos des jeunes DES , fraîchement recrutés : " méthodes de management outrageantes, politique commerciale court termiste, sacrifier les clients sur l’autel de la rentabilité immédiate " … voici un constat que nous partageons et nous constatons qu’il n’aura pas fallu longtemps aux jeunes générations pour ne pas se laisser abuser par la poudre aux yeux d’un statut de cadre, contraints, sous peine de sanctions financières, d’adopter " un comportement moutonnier " et soumis " aux caprices d’une hiérarchie irrespectueuse et hautaine " … Ce verdict très sévère confirme aussi ce que la CGT disait à la direction du réseau quand elle a imposé la rémunération variable des conseillers de clientèle : attention aux dérives, attention aux effets pervers… Sûre d’elle, la direction nous expliquait que la paye proportionnelle aux résultats individuels était une revendication des jeunes conseillers ! On nous répondra, air connu, qu’il s’agit là de cas isolés, trop forte la direction du réseau… quitte à subir une hémorragie ? Ce n’est pas l’avis de la CGT, pour nous le mal est profond. Des quinquas désabusés et démotivés qui ne songent qu’à partir en retraite anticipée, des jeunes dont la conscience professionnelle se heurte à une gestion mercantile : la réputation de professionnalisme de la Générale est mise à mal et il est grand temps de réagir.
FENETRE OUVERTE
On a eu du mal, mais on y est arrivé. L’engagement que nous avions obtenu à la commission de suivi RTT de décembre 2002 sera respecté : tous ceux qui avaient placé leur solde de congés 2000 en totalité dans le compte épargne-temps pourront en demander le paiement jusqu’à un maximum de 10 jours. Une " fenêtre " de juillet à septembre va être " ouverte " pour cela, selon la formule employée par le directeur des relations sociales en réponse à notre intervention à la commission sociale. Chaque bénéficiaire potentiel recevra une lettre pour l’en aviser.
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LES DERNIERS SERONT LES PREMIERS
Signe d’inquiétude ? il semble que les arguments du gouvernement et des capitulards se rapprochent du sol. Certes, le débat est difficile et pour l’instant, le gouvernement semble inflexible…mais…rappelons le, au SNB, qui nous accuse de mener un combat d’arrière garde au profit du secteur public…qu’il n'a pas à se vanter d’avoir été le premier à donner son accord au projet Fillon ! il n’y avait pas besoin de se précipiter pour rompre le front syndical et pour approuver dans des contacts de coulisses ce qu’on avait refusé ensemble pendant 10 heures la veille. Rappelons aussi à ceux qui accusent la CGT de prendre la population en otage que c’est toujours la même histoire : ceux qui se battent sont ceux qui ont des retenues de salaires et qui obtiennent les acquis sociaux qui profitent à tous… alors c’est vrai, c’est la galère pour s’entasser dans les rames de métro, mais de là à leur reprocher de mener un combat d’arrière garde ! Les collègues CGC du SNB, à la RATP et à la SNCF, n’expliquent-ils pas à leurs adhérents qu’il est inutile de faire grève puisque leurs régimes spéciaux ne sont pas en cause. Sur le fond, l’essentiel reste que derrière l’opération de communication, le projet est injuste et inéquitable. Premièrement, il n’est pas destiné à sauver la répartition, il va au contraire instaurer un système à 2 vitesses : un système public à minimum et un système privé en fonction des moyens. Quiconque prend la peine de lire ce projet, voit bien qu’il ouvre la porte à la capitalisation au prix d’avantages fiscaux pour les fonds investis. Deuxièmement ce projet s’attaque autant au secteur privé qu’au public en programmant un allongement de la durée de cotisation à 42 ans et une baisse du taux de remplacement, c’est à dire du montant des pensions versées. Alors c’est vrai, le secteur public se bat pour conserver 37,5 ans de cotisations…mais pour l’instant, sans leur résistance, nous passerons, nous aussi, à la casserole…et cela d’autant plus que le Medef attend au coin du bois : n’oublions pas que les retraites complémentaires ne sont encore aujourd’hui garanties à taux plein qu’à 65 ans ! Le plan est clair : ramener à 65 ans l’âge de départ en rendant les conditions de départ à 60 ans insuffisantes pour vivre…22% de moins qu’aujourd’hui au bas mot ! Troisièmement le projet Fillon est injuste car il fait supporter tout le coût aux salariés et aux retraités sans que d’autres revenus soient mis à contribution. Passé à la trappe, c’était pourtant un objectif majeur de la plate forme commune intersyndicale…mais qui reste au centre de la question des retraites si l’on veut sauver la répartition. Enfin, on n’oublie pas que la marche forcée du gouvernement nous emmène tout droit à la rentrée au même scénario pour le reste de la protection sociale… vous venez d’ailleurs de recevoir l’augmentation des cotisations de la mutuelle consécutive à la baisse des remboursements de la sécurité sociale, ce n’est qu’un avant goût de ce qui se prépare au gouvernement pour septembre et ce n’est pas une pétition qui le fera reculer, s’il a réussi à imposer son projet pour les retraites. Alors la CGT vous invite à participer aux manifestations. L’objectif est d’obtenir une réforme solidaire des retraites, une mobilisation encore plus vaste peut l’obtenir, tout est là.
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LA GARDE MEURT MAIS…
La séance plénière du CCE se tenait le 28, et surprise, Daniel Bouton est venu dire un petit bonjour. Devant les élus ébahis, il a enchaîné sur les propos du DRH qui annonçait la création d’une " cellule de réflexion pour la gestion des quinquas ". Notre PDG se félicite que le secteur bancaire ait eu " l’intelligence d’anticiper " l’actuel problème des retraites, dont l’origine se situe dans la baisse de la natalité depuis 25 ans et la fermeture des portes à l’immigration en 1975. La Société Générale se trouverait donc en meilleure posture grâce à ces départs anticipés, que le gouvernement et le MEDEF critiquent avec tant d’ardeur ! Pour Daniel, cela n’est pas du tout contradictoire, il fallait éviter " le trou de 2005 " et pour y parvenir, il s'agit de faire coulisser intelligemment " la garde montante et la garde descendante ". C’est décidément beaucoup d’intelligence et l’on comprend mieux que nos réticences à " ce changement culturel profond concernant les durées de carrières " puissent les agacer. Car, pauvres béotiens que vous êtes, il ne s’agit pas d’une vulgaire équation de gros sous, mais d’un changement culturel. Pour la garde descendante, ce n’est guère surprenant. Héritiers des bataillons soixante-huitards, la bande des quinquas ne veut pas se faire à l’idée qu’elle ne pourrait plus partir en retraite à 60 ans, un droit conquis il y a à peine 20 ans. Pour la garde montante qui voit avec inquiétude s’éloigner de plus en plus loin sa perspective , cela ne va pas fort non plus. Mais, peut-être que nos dirigeants sont allés vite en besogne en annonçant tout de go au CCE leurs préparatifs de mise en œuvre de la réforme des retraites. C’est vrai, la garde meurt, c’est dans l’ordre naturel des choses, mais Daniel a oublié la suite, elle ne se rend pas !
RENDEZ-VOUS MAJEUR
Après la grande manifestation du 25 mai, le gouvernement a changé d’argument, le conflit n’est plus dû à une mauvaise communication, c’est une manipulation politique orchestrée par le P.S… et il tente de passer en force. En agissant ainsi, c’est lui qui prend la responsabilité du conflit social, car nous savons bien que ce n’est pas l’assemblée qui modifiera le projet, elle est même capable de l’aggraver. Le prochain rendez-vous est fixé le 3 juin par les confédérations CGT-FO-UNSA-FSU. Cet appel est prolongé par les 3 fédérations CGT-CFDT-FO des banques. Le ton est grave, " les confédérations sont prêtes à donner à cette journée les prolongements indispensables ". La question en effet se posera : " seule une action, plus forte, plus large, inscrite dans la durée peut faire reculer le gouvernement ". Sans réouverture des négociations, celui-ci ne sera pas justifié de se plaindre de la paralysie de la France due à son intransigeance qui tente de passer outre la volonté majoritaire des salariés.
INTRANET
Cette fois-ci, c’est officiel, l’accord signé par les 5 syndicats leur ouvre les portes de l’intranet. Les pages syndicales seront accessibles depuis Arpège ou Maya à partir du 1er octobre, la messagerie dès le 24 juin. Conséquence fondamentale : chacun pourra se faire son idée en consultant directement à la source.
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LE MECANO DE LA GENERALE
Le CCE a été informé d’une nouvelle restructuration de la DRH… Quelques mois après son arrivée aux commandes, Bernard de Talancé resserre les boulons. Officiellement, il s’agit de cohérence… ce qui a contrario, suppose qu’il y ait eu incohérence ! Côté CGT, on est philosophe, faire et défaire, c’est toujours travailler. Ce qui est par contre gênant, c’est la propension de la direction à vouloir obliger les syndicats à fonctionner sur le même modèle. Coïncidence fortuite ou pas, le patron de SGIB annonçait dans le même temps la promotion de Franck Marynower DRH de la branche. L’ancien RH des salles de marchés avait vu son étoile pâlir auprès des traders et fait connaissance à l’occasion avec la CGT. L’homme est joueur d’accordéon, de violon et de flûte et il a peut-être parfois confondu sa fonction RH avec sa fibre musicale.
JEAN-PIERRE LE PLEUTRE
Jean-Pierre, c’est un pseudo, est militant UMP et travaille dans les salles de la Générale. Interviewé par Europe 1, il a fièrement raconté son exploit : lui et ses copains ont fait exploser les serveurs de courrier électronique de FO et de la CGT…Jean-Pierre sait bien qu’il viole la charte intranet et se sert de son temps et de ses moyens professionnels pour une action condamnable, c’est pour ça qu’il se planque. Comme quoi la peur de la direction n’était pas fondée… Ce ne sont pas les syndicats qui font un usage abusif de la messagerie ! Et en plus Jean-Pierre est un con, car il ne semble pas savoir qu’il y a, dans les messages et courriers adressés aux syndicats, des situations dramatiques qui doivent être traitées en urgence.
ALLOCATIONS ETUDES ET VACANCES
Malgré nos efforts, nous n’avons pu obtenir que la mise en place des règles négociées de versement de ces allocations soient applicables en 2003. Pour cette année donc, les enfants des familles recomposées seront encore exclus. Ce ne sera plus le cas en 2004, après la réunion de négociation du 19 mai, la DRH vient d’adresser un projet d’accord aux syndicats. Nous avons obtenu que les allocations soient versées pour tous les enfants fiscalement à charge, y compris ceux pour qui le salarié (c’est souvent un homme) verse une pension alimentaire.
PARADOXE
La décision du Conseil d’Etat, suite au recours syndical, traduit le progrès constaté depuis l’affaire SG-BNP Paribas dans les processus de fusion des banques. Le Conseil a annulé les conditions imposées par le CECEI qui allaient entraîner des cessions d’agences et un gel du réseau et qui faisait porter un risque sur près de 1500 emplois. Le Conseil d’Etat a également critiqué l’insuffisante consultation des représentants du personnel… Il semble aujourd’hui qu’il soit devenu difficile de justifier ces opérations convenues entre quelques décideurs que les salariés découvrent dans la presse. C’est paradoxalement à ce moment que le conseil d’administration du Crédit Lyonnais vient de voter, sur proposition de son président, l’éviction des 3 administrateurs salariés, ces gens-là sont toujours en retard sur l’histoire.
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MR TAILLEFINE
L’affaire est grave pour le syndicalisme. Indépendamment de son origine professionnelle, salarié du secteur public ou du privé comme nous… Indépendamment aussi de l’appréciation que l’on porte sur le devenir des retraites… force est de constater que l’ampleur de la journée d’action et des manifestations du 13 mai a donné des moyens de négocier dans d’autres conditions… et que ce rapport des forces nouveau permettait de ne pas se précipiter. Au lieu de cela, François Chérèque a accepté de signer, sans même consulter sa propre organisation, une capitulation devant les principales exigences du gouvernement. C’est presque pour le denier de Judas d’ailleurs, vu la minceur des concessions obtenues : de 75 à 85% du SMIC ? Certes, mais aujourd’hui c’est 81% pour 37,5 et ce serait 85% pour 42 ans ; départ pour ceux qui ont travaillé jeune ? Certes, mais avec 42 ans de cotisations, et donc à 58 ans … et au prix d’une augmentation des cotisations de 0,2% ! Hasard malheureux, 0,2% était justement la proposition d’augmentation de la C.S.G que faisait la CFDT et qui devait constituer la contribution des revenus du patrimoine à l’effort général. Cette bien modeste proposition a été malgré tout abandonnée par François Chérèque qui va entrer dans l’histoire comme Monsieur Taillefine 0% ! Ne parlons pas de sa satisfaction d’avoir obtenu la réduction de la décote de 10% à 5% par année manquante, il s’agissait de 10% sur une retraite à taux plein à 37,5 années de cotisations, il s’agira de 5% pour 42 ans de cotisations. Pas de quoi pavoiser donc pour les signataires qui ont retourné leur veste en 24 heures et trahi tous ceux qui ont défilé la veille.
Alors depuis, on a entendu se déchaîner les porte-voix à l’encontre des privilégiés du secteur public, des preneurs d’otages protégés par leurs régimes spéciaux et même pas concernés… on est à la limite de la sédition et du complot ourdi par les gauchistes ! Ce déchaînement ne changera rien au fond : François Chérèque a signé sans consulter, en jetant la plateforme commune aux orties… en pratiquant ainsi, il porte un coup très grave au syndicalisme tout entier ; le gouvernement a obtenu un accord qui cautionne une réforme qui repose exclusivement sur l’allongement de la durée du travail et la baisse du niveau des pensions sans que les revenus financiers soient mis à contribution ; le MEDEF est en embuscade car la réforme ne porte que sur la pension versée par la C.N.A.V. (la sécu) et attend pour appliquer les mêmes principes aux retraites complémentaires (dont le sort entre 60 et 65 ans est toujours en suspens). Il reste que parfois, et ce fut le cas en 1995, la cause est moins entendue qu’on pourrait croire au premier coup d’œil. La CFTC a rejoint l’appel de la manifestation nationale du 25 mai lancée par la CGT, FO, l’UNSA et la FSU et il ne serait pas surprenant qu’un bon nombre d’organisations de la CFDT s’y joignent aussi. C’est le cas de la Fédération des banques qui sera présente le 25. Pour sa part, la CGT de la Société Générale appelle le plus grand nombre d’entre-nous à y participer, car il s’agit bien d’y défendre nos propres intérêts : songeons que certains disent déjà que cela ne sera pas suffisant et que le gouvernement prévoit des ajustements possible tous les 3 ans.
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LE MILLION
La note informant le personnel du versement de l’intéressement est parue, ainsi que l’annonce de l’augmentation du capital. L’intéressement représente hors cotisations 4,84% du salaire brut annuel et sera versé le 16 juin. Il faudra opter pour le versement avant le 7 mai. Occupé à compter son magot, chacun aura oublié que la participation est passée à la trappe en application de la nouvelle formule de calcul… que l’abondement, réservé à ceux qui ont les moyens d’investir, et même de réinvestir, représente désormais plus que l’intéressement d’origine… et qu’au final le rendement du capital reste supérieur à celui du travail. Cette année, le dividende par action atteindra 3,15 €, avoir fiscal compris, en baisse par rapport à 2001, mais qui représente un rendement de 6,37% … à comparer avec l’évolution de nos salaires.
AVERTISSEMENT
Jusqu’à présent, la S.G s’était plutôt bien comportée dans le domaine de la sécurité, ce que montraient les statistiques des hold-up. La frénésie de la direction du réseau risque-t-elle de remettre tout cela en cause ? Partie " d’expériences locales ", l’affaire de la création d’agences d’accueil a lancé la polémique. Théoriquement sans manipulation d’espèces, elles offrent le grand avantage de pouvoir être ouvertes sans minimum de 2 agents présents. Sauf que l’agent dispose d’une carte de retrait dont le plafond est de 1510 € par jour et qu’il doit reconnaître les dépôts de clientèle supérieurs à 1000 € ! Sur proposition de la CGT le CHS du CCE a mis en garde la direction… mais au final, devant les élus, la représentante de la direction du réseau, Mme VIALLE, s’est accrochée à son refus de garantir la présence de 2 agents pour ouvrir une agence… De son côté, le président du CCE, Bernard de Talancé a préféré lui laisser la décision… Bien vu, car nous considérons pénalement responsables les dirigeants en cas de malheur survenu à un agent seul au moment des faits. L’histoire se répète, car c’est à la suite d’un drame dans le groupe de Montargis que la S.G. avait abandonné ces pratiques. On notera pour la toute petite histoire que la protection que l’on nous propose pour pallier au risque consiste à doter l’agent d’un " détecteur de verticalité ", un must !
ON VOUS ECRIRA
A part les votes formels sur les consultations obligatoires le bilan du CCE du 16 avril est maigre. La consultation sur l’emploi à la S.G. a fait l’objet d’un vote défavorable unanime, le bilan social 2002 a connu un sort proche, tous les syndicats ont voté contre sauf la CFDT qui a refusé de prendre part au vote. Les 24 opérations 4D ont fait l’unanimité contre… une fois les formalités expédiées, la direction peut s’asseoir dessus et continuer : c’est ce qu’on appelle consulter les partenaires sociaux en politiquement correct. La CGT est revenue à la charge sur plusieurs points : notre exigence de respecter la convention collective pour l’évaluation professionnelle, notre demande de retirer des contrats les engagements abusifs de mobilité.. réponse de la DRH : on vous écrira ! Quant aux conditions d’attribution des allocations vacances et études, elles devraient faire l’objet d’une négociation rapide car la première est versée fin mai.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La rubrique pourrait bien devenir hebdomadaire, en attendant la réunion de la commission de suivi sur l’accord 4D qui se tiendra le 22 mai… car les bavures ne manquent pas ! On constate des violations flagrantes de l’accord, notamment dans le déroulement des entretiens, ce qui conduit les salariés convoqués à ressentir une pression difficilement supportable. Aux dérapages déjà cités la semaine dernière, s’ajoutent ceux dont sont victimes les agents de Béziers. Il est stipulé dans l’accord que le salarié est reçu individuellement par son gestionnaire RH …mais pour mieux déstabiliser le récalcitrant, on n’hésite pas à changer d’interlocuteur et s’y mettre à plusieurs. L’accord garantit au salarié un délai de réflexion de 5 jours pour faire part de sa réponse… ce qui n’empêche nullement le CRH de pratiquer un chantage classique : " cette proposition avec augmentation ne vaut qu’en cas d’acceptation immédiate ". Il faut dire qu’après avoir rongé son frein - le bail de location avait été résilié au 31 décembre - la délégation régionale est pressée d’en finir fin mai. Ce devrait être la première opération 2003, mais ce n’est pas bien parti pour être un bon exemple. Même précipitation pour la création du PSC de Nanterre, prévu fin avril… à 2 semaines de l’ouverture, le nombre de refus est en augmentation : 17 agents de la plateforme de Courbevoie !
INTRANET SYNDICAL
Sous nos yeux esbaubis le projet d’accord créant un intranet syndical est arrivé dans les permanences dans l’attente de la réunion de négociation du 14. Même s’il mérite encore d’être amélioré, il confirme les bonnes résolutions de la direction et devrait permettre la conclusion de l’accord. Au 1er octobre, chaque salarié de la Société Générale disposera sur son poste d’un lien vers le site de chaque syndicat et de celui du comité central d’entreprise. Il sera enfin possible d’envoyer un mail à son représentant syndical préféré par la messagerie interne. Il était difficile pour la direction de refuser plus longtemps, mais, reconnaissons que cela témoigne d’une volonté de moderniser ce qu’il est convenu de nommer " le dialogue social ".
VOYAGE EN USSÉ
Cela se passe dans le nouveau pays de Quatredé, lorsqu’ un beau jour de samedi, un quidam entreprend de s’offrir un nouveau carrosse. Le vendeur lui demande un chèque de banque… et là, ça se complique, car l’agence du quidam est fermée le samedi. Ni une, ni deux, le quidam se rend au siège de la dèque dont dépend son agence, et qui est ouverte ce jour-là, installée sur un cours piétonnier bien connu aussi fréquenté qu’ensoleillé. Problème auquel le quidam n’entend rien, la dèque abrite l’ussé centreu et son agence est de l’ussé esteu … donc, on ne peut accéder à sa requête et lui faire son chèque. On l’envoie donc dans une agence de l’ussé esteu ouverte le samedi … qui ne peut pas lui faire ce p. de chèque - le quidam commence à s’énerver – vu qu’il n’est pas client de l’agence. Au pays de Quatredé, ce n’est pas de la banque multicanal, c’est canal+ , la banque cryptée !
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RETRAITES : LE CHOC
L’échéance approche en même temps que le mois de mai qui pourrait être finalement le mois de l’explication sur un malentendu. Pascal Aubert, éditorialiste de la Tribune, probablement adepte des méthodes de l’administration Bush, part lui aussi en guerre. " Le soldat Raffarin " doit sortir de la " tranchée " pour conduire cette " offensive majeure " … car " l’issue de la bataille sera décisive pour la suite "… Quelle suite ? " Celle de la réforme du système de santé et du recalibrage des missions de l’Etat " ! Bien entendu, ceux qui ne sont pas d’accord ne sont que " résistances, forces du statu quo, états-majors syndicaux, lobbies corporatistes "… langage de guerre soigneusement évité par le gouvernement mais finalement illustrant bien le malentendu entre la politique d’une majorité parlementaire élue dans les conditions que l’on sait, mais pas légitimée pour bazarder la retraite à 60 ans et la répartition, la santé et la sécurité sociale, et les services publics ! Pascal Aubert, obscur porte-plume, ne fait la guerre que par procuration, il n’aura pas à affronter ce qu’il appelle " la mitraille ", le gouvernement, ce sera autre chose. Il a déjà reçu 2 avertissements, 1er Février et 3 avril. Quoi qu’on pense des " privilégiés " du secteur public, leur reprocher de défendre et tenir à un système de retraites que tout le monde considérait légitime il y a 20 ans n’entamera en rien leur détermination, qui est très grande à l’évidence. Il ne sera pas non plus facile au gouvernement d’endormir le secteur privé très longtemps. Dès lors que chacun aura bien compris que la " solution " préconisée repose sur la baisse significative des retraites, (150 € de moins par mois pour un salarié né en 1950 et partant en 2010) … une baisse telle que partir à 60 ans relèvera bientôt de la gageure, à moins que le mois de mai ne soit un joli mois de mai.
LES NOUVELLES DU FRONT
On sait maintenant avec certitude que l’accord fraîchement signé pour 4D est resté en travers de la gorge des patrons du réseau. Nous avons dit que nous n’avions aucune illusion et qu’il faudrait se battre pour le faire appliquer. Les premiers accrocs apparaissent déjà… A St Brieuc, Arras, Chartres, Valenciennes, le mécontentement grandit. Ici le versement des primes de transfert est discutaillé ou reporté, là c’est la distance à parcourir qui est l’objet de charcutage à l’économie. Le résultat, c’est que le nombre de refus va augmenter, poser bien plus de problèmes et coûter plus cher à la Direction… car elle ne doit pas oublier que l’accord lui a ôté la contrainte et qu’il faut qu’un salarié soit volontaire pour lui faire accepter une proposition de mutation.
ALLOCATION ETUDES - VACANCES
Contrairement à ce qui fut écrit hâtivement à ce sujet, l’affaire n’est pas close. Malgré la mauvaise foi du représentant de la Direction, qui prétendait ne pas avoir modifié unilatéralement les règles d’attribution, il lui a fallu accepter de renégocier ces dernières. Rappelons qu’une condition ajoutée subrepticement, avait supprimé le bénéfice de ces allocations pour les enfants des familles recomposées. Rien n’est décidé donc, puisque la négociation devrait intervenir avant la publication de l’instruction 2003.
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PAX AMERICANA
Après les attentats du 11 septembre 2001, l’espoir fut grand que le début du 21ème siècle ouvre une nouvelle ère des relations internationales. On est en droit de se demander aujourd’hui qui en tire les bonnes leçons … Du côté de la lutte contre le terrorisme, nous sommes restés sur notre faim, car pour lutter contre l’argent du terrorisme, il faudrait aussi supprimer l’opacité des circuits financiers et les paradis fiscaux, ce qui en gênerait plus d’un. Du côté du principal foyer d’instabilité dans le monde, le conflit israélo-palestinien, on attend toujours l’application des résolutions de l’ONU ou une initiative du conseil de sécurité. Et pour finir, l’opération " libération du pétrole d’Irak " qui sera forcément victorieuse mais débouchera forcément aussi sur une pax americana. On a déjà vu ce que donnait, aux lendemains de la seconde guerre mondiale, le monopoly des maîtres du monde. Heureusement, la nouveauté, c’est qu’en ce début de siècle, les opinions publiques ont démontré leur capacité à exiger ensemble, au travers des continents, la paix et le respect du droit international ; bel exemple, notamment en Europe où les citoyens ont su faire leur unité politique.
LE FOND DE L’AIR EST FRAIS
Premier pôle services clients de l’Ile de France, le PSC de Nanterre devrait bientôt ouvrir dans les locaux retenus dans le quartier de la préfecture… mais les candidats ne se bousculent pas au portillon. La direction a bien trouvé un directeur, M. Trabuc, mais il n’est pour l’instant que directeur virtuel. Sa première mission est donc d’attirer le chaland, en soulignant par exemple que les zeureux zélus pourront bénéficier de piscine, salle de sports et jacuzzi… à leurs frais et en dehors du temps de travail bien entendu puisqu’il ne s’agit là que des prestations d’un club privé alentour. Devant un tel manque d’enthousiasme, le futur chef a décidé d’organiser une visite guidée. Par groupes de 20, les nouveaux touristes seront transportés en car climatisé, la précision est essentielle, du plateau de Courbevoie à Nanterre Préfecture …3 kilomètres soit 7 minutes prévues par Michelin… contre 25 minutes en bus et RER, hors incidents d’exploitation !
ENTRE POTES
Il paraît que c’est notre président en personne qui a choisi au final le projet architectural de la nouvelle tour qui va jouxter les tours jumelles de la Défense. C’est dans la lettre de l’établissement public qui gère le site que nous apprenons que le projet sera réalisé par le promoteur si cher, au sens propre, au couple Viénot – Dejouany, deux vieux potes qui n’ont rien à se refuser. Il y a des amitiés qui brisent les barrières de la retraite. Dans l’attente, une conséquence inattendue et non prévue par les ingénieurs, est que le rétrécissement de la chaussée provoqué par le début du chantier génère un gigantesque embouteillage dans le colimaçon de sortie du parking SG tous les soirs … Vérifiez les freins à main !
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LE MILLION…
Les trois petits tours qui résument la négociation salariale 2003 se sont soldés au final par la signature d’un accord par le seul SNB…adepte de l’"art d’avoir raison tout seul ". Après avoir refusé de signer l’accord 4D, c’est une nouvelle fois seul qu’il clôt les négos. L’ensemble des autres syndicats ont jugé les mesures proposées insuffisantes, voire insatisfaisantes pour la CGT. En effet, ce n’est pas une prime hiérarchisée qui va venir corriger les dérives d’un système salarial individualisé. 15% des salariés n’ont eut aucune augmentation durant les 3 dernières années ! 10% sont exclus de la part variable alors que la masse globale a doublée en 10 ans, et que celle des bonus a été multipliée par 10 sur la même période!…le gouffre entre bas et hauts salaires grandit année après année. Même la revalorisation des minima salariaux définis à la SG a été refusé par la direction, alors que l’AFB venait elle de les augmenter. C’est un tout autre choix, celui demandé par la direction du réseau, qui sera finalement retenu dans l’accord salarial : l’augmentation de la rémunération de certaines fonctions du réseau. Cette " prime d’expertise " est donc une mesure de gestion dont il y a fort à parier que les effets seront automatiquement rattrapés sur les augmentations individuelles. Pour les contrats de qualification, la direction a même abattu de 30% le plancher de la prime, le ramenant ainsi à 280 euros…Il n’y a pas de petite mesquinerie ! Pour la CGT, la coupe est pleine et nous n’entendons pas en rester là. Nous allons publier les statistiques et les chiffres significatifs de l’évolution de la masse salariale, accompagné d’une analyse afin d’ouvrir le débat sur le fond avec l’ensemble des salariés. En dehors des mesures financières, la direction a choisi d’inclure dans cet accord des mesures qui dénaturent le statut social négocié à la SG et signé en juillet 2000 par l’ensemble des syndicats, sauf le SNB justement. Ce statut social avait été signé par la CGT parce qu’il apportait une première amélioration à la convention collective tout juste signée…et notamment sur cette question du paiement des jours de carence au delà du deuxième arrêt maladie. Le compromis trouvé en juillet 2000 était que la Société Générale paye les jours de carence dans la mesure où ils sont justifiés par un certificat médical. Un bilan devait être effectué en 2002 et la mesure rediscutée. Or, le bilan n’a jamais été fait et en choisissant de ré-introduire le sujet dans l’accord salarial 2003 en tant que "mesure provisoire ", la direction revient sur le compromis et tend à vider de sa substance le statut social SG. D’autant plus que l’accord salarial met en avant une augmentation de l’absentéisme…sans aucune vérification mais qui augure mal de la suite possible ! C’est déjà, ce type de méthode qu’avait employé l’ex-DRH Alain PY, pour réduire les primes versées au titre de la médaille du travail…signer un avenant avec le SNB d’un accord pourtant fraîchement signé avec les autres syndicats ! L’actuel DRH, Bernard de Talancé a accepté devant notre insistance d’ouvrir des négociations sur la part variable du salaire. Ce sera donc l’occasion de revoir l’équilibre de la politique salariale SG…mais ce n’est pas parce qu’une négo s’ouvre, que le résultat est obligatoirement satisfaisant. La négo salariale 2003 l’a encore prouvée.
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4D
Que l’on soit clair, la question n’était pas de savoir si les syndicats étaient pour ou contre la réorganisation du réseau que la direction a baptisée 4D : nous étions tous opposés et critiques. L’impact de la mise en place de CRCM et de PSC sur notre clientèle est sujet à incertitudes, au point que Bernard De Talancé soulignait au cours de la réunion de signature que Daniel Bouton avait l’intention de suivre de très près la mise en œuvre du projet de la direction du réseau à Nanterre, 1er CRCM et 1er PSC d’Ile de France. Dès lors que " le pouvoir de dire non " n’empêche nullement les choses de se faire, la question reposait sur la capacité des syndicats à obtenir des garanties essentielles tant au plan économique que social. Celles obtenues, notamment le maintien de l’intégrité de l’entreprise et la priorité donnée aux droits des salariés compte-tenu de la possibilité de refuser de suivre son poste sans risque de licenciement, sont tout à fait extra-ordinaires, au sens propre ! Aucun autre accord dans aucune autre banque ne va aussi loin. Fidèles à nos engagements, nous avons négocié puis consulté le personnel avant de signer l’accord. Certes, avec à peine plus d’un millier de réponses, nous sommes loin du résultat de nos consultations précédentes sur la convention et la RTT… la démocratie est un exercice difficile mais cela ne nous empêchera pas de poursuivre dans cette voie. Avec 849 voix pour la signature et 186 contre, le résultat a conforté notre avis favorable. Il reste maintenant à faire respecter les garanties que nous avons obtenues. La CGT n’a jamais cru qu’un texte se suffisait à lui seul, et cela se vérifie toujours ; aussi bien rédigé soit-il, nos militants ont la ferme intention de veiller à sa bonne application sur le terrain.
LE MILLION…SUITE
La seconde réunion de négociation salariale s’est tenue le 4 mars. C’est avec une proposition de prime hiérarchisée que la direction est venue et un léger coup de pouce pour les salaires les plus bas, comme prévu !…Dans un contexte salarial individualisé où les parts variables de la rémunération continuent d’exploser, les augmentations individuelles sont en net recul (4900 salariés n’ont rien eu depuis 4 ans), ces propositions patronales ne sont pas à la hauteur. L'enveloppe globale proposée pour la prime est d'environ 15,5 millions d'euros, soit 10% de ce qui est distribué en bonus ou la moitié de l'enveloppe du complément variable... Le choix pour la direction d’une prime en pourcentage du salaire, de surcroît avec une enveloppe globale si faible, est loin des objectifs que nous nous étions fixés dans la négociation. A titre d'exemple, le plancher de 300€ proposé devrait être comparé avec le bonus mini d'un back office parisien de SGIB, 500€, ou bien au mini complément de 80€ versé à un salarié des centraux. Quant au coup de pouce sur les bas salaires, il serait pour les plus chanceux de 9€/mois ! Il va donc falloir d’ici la prochaine réunion du 12 mars, de sérieux efforts pour faire comprendre à la direction la nécessité d’apporter par cette négociation un correctif aux inégalités et dérives constatées, qui aboutisse à de vraies mesures collectives…comme l’augmentation uniforme des salaires et la remise à niveau des minima sociaux. C’est dans ce cadre précis que nous avions proposé de distribuer une augmentation de 2% de la masse salariale (25M€) de manière uniforme, soit une augmentation annuelle de 750€ pour tous.
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PROVOCATION POSITIVE
La publication du rapport de l’expert mettant en évidence l’énorme pression quotidienne pesant sur le personnel du réseau sera peut-être à l’origine de mesures positives, mais le chemin sera long. Présenté à la direction en séance du comité central d’entreprise le 26 février, le rapport a suscité les inévitables contestations de sa légitimité de la part de la direction. Daniel Bouton, venu présenter la marche de l’entreprise a répondu à la CGT qui l’interpellait : cette enquête a-t-elle une valeur réelle ? Un peu osé comme question de la part d’une direction qui a fait tout ce qu’elle a pu pour empêcher que cette enquête n’aille à son terme, allant jusqu’à interdire à l’expert de rencontrer les salariés à l’intérieur des agences. Plus tard, le nouveau DRH, Bernard De Talancé, a poursuivi sur le thème du caractère excessif du rapport d’enquête amalgamant allègrement les opinions du " psychosociologue " auteur de l’enquête, et l’exposé des faits par les salariés interrogés, qui sont rIgoureusement authentiques. C’était oublier que son prédécesseur avait refusé toute participation ... pressentant évidemment ce que mettrait l’enquête en lumière. En effet, si le stress n’a fait que s’aggraver au travail ces dernières années, cela ne doit pas apparaître, quitte à serrer les boulons. La tentative des médecins du travail de la SG de mener une enquête sur ce sujet il y a quelques années avait été promptement étouffée par l’ex-directeur des relations sociales. Il existe donc une sorte de chape que ce rapport a le mérite de faire exploser... il n’y a eu que le directeur du réseau, Jean Jacques Ogier, pour continuer à s’accrocher. Bien obligé d’admettre que cette pression entraîne des dérapages, comme par exemple avec l’épisode des ventes forcées de produits aux clients dans le groupe de Chartres, notre directeur n’y a vu que des ventes " toniques " ! C’est de toutes façons un combat d’arrière-garde. L’obsession de faire grimper le ROE du réseau se heurte désormais à la fois à la qualité du service offert à la clientèle, et à la qualité nécessaire de la vie au travail qui va avec .... et rien ne sert de le nier. Fort heureusement, ce jusqu’au-boutisme n’a pas été suivi par le DRH qui, tout en qualifiant l’enquête de " provocation positive ", a ouvert la porte en admettant qu’il y avait peut-être un problème et qu’il acceptait d’en discuter. Il va falloir maintenant, au-delà du constat, débattre des mesures à prendre et trouver des solutions : cela risque d’être long, mais nous n’avons pas l’intention de lâcher prise.
FILLONNERIE
A quelques encablures de la manifestation du 1er février, la discussion sur la réforme des retraites est entrée dans sa phase active. Erigée en art de la communication, l’ambiguïté est devenue la règle. Le ministre du travail entretient la confusion, il consulte... mais ne négocie pas. Il se prononce pour un alignement des durées de cotisations – sachant bien que dans le secteur privé, on apprécie très modérément de cotiser 40 ans contre 37,5 dans le public – mais passe rapidement sur le maintien du dispositif Balladur, qui provoquera une forte détérioration des retraites versées dans le privé dans les prochaines années. Il faut dire que notre ministre avait cru entendre que les manifestants lui réclamaient une réforme rapide de notre système de retraites !
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LE MILLION .. SUITE
Traditionnellement, les négociations salariales SG se déroulent selon un protocole désormais classique. A la première réunion, les syndicats font part de leurs propositions. A la seconde, la direction n’en tient bien sûr aucun compte et annonce ce qu’elle a décidé de concéder sous un concert de protestations. L’année dernière, le scénario a été quelque peu bousculé par la grève, mais au final, la dernière réunion, en général la troisième se conclut par la signature d’un accord qui consiste à répartir l’enveloppe décidée en haut lieu. En millions d’euros, l’enveloppe en question a varié ainsi, 10 M€ en 97, 13,7 en 98, 28,2 en 99, 19 en 2000, puis 2001 fut zappé par l’accord 2002 qui a coûté 28,2 M€ à la direction... pendant qu’elle distribuait 172 M€ de Bonus en 2001 et 38,4M€ de complément variable à la tête du client ! La première réunion s’est donc tenue le 20 février avec le traditionnel tour de table. La CGT a relevé l’aggravation des dérives de la politique salariale de la direction. Ainsi, dans la répartition globale des rémunérations, la part variable continue de prendre de plus en plus d’importance, 16% de la masse salariale, le nombre d’exclus augmente et les écarts grandissent, les plus mal servis touchent moins et les plus hauts encore plus. Il y a désormais près de 3000 exclus, 10% du personnel, et certains reçoivent un complément variable à peine supérieur à une centaine d’euros. Quant à prétendre que les augmentations individuelles sont enfin devenues le moyen de rétribuer ceux qui le méritent, il y a loin de la coupe aux lèvres. La encore, le nombre d’oubliés explosent, 4900 n’ont rien depuis 4 ans, et la chute du nombre d’augmentations individuelles en 2002 équivaut pratiquement à compenser le coût de l’accord salarial ! Voilà pourquoi la CGT considère que le rôle d’un accord collectif est de corriger les dérives de l’individualisation des salaires et pas de les consolider. Nous avons donc demandé une augmentation uniforme des salaires, la remise à niveau des minima du statut social, et la réouverture d’une négociation pour encadrer les rémunérations variables... En réponse aux syndicats, la DRH nous a infligé l’habituel couplet sur les incertitudes, aggravées par le contexte international, et elle a précisé ses propres réflexions : le versement d’une prime exceptionnelle dont les modalités seront à définir et un effort pour les plus bas salaires. Pour la prime, on s’en doutait, la dernière réunion est justement fixée le 12 mars pour laisser le temps de la verser avec la paye.
C' EST SUR, CA VA FAIRE TACHE !!!
L'enquête psychodynamique sur les conditions de travail commandée par le CCE a un cabinet de sociologues et psychologues, vient d'être remise aux élus et risque bien de faire parler d'elle dans les mois à venir. Bien que la direction ait tout fait pour tenter de l'empêcher en refusant de la financer ou de faciliter les rencontres avec le personnel, elle a toutefois pu être, grâce à l'implication des équipes syndicales, menée à bien sur un échantillon de groupes et de salariés suffisamment représentatif. La souffrance au travail est une réalité tangible à la Société Générale. L'ensemble de ce rapport riche d'une trentaine de page peut être consulté en ligne sur notre site. La suite après la plénière du CCE.
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4D : A VOUS DE DECIDER
L’ultime réunion de négociation sur 4D s’est conclue par un projet d’accord qui sera soumis à la signature des organisations syndicales au lendemain de la consultation du comité central d’entreprise du 5 mars. Comme cela devrait être toujours le cas, la direction a annoncé qu’elle n’appliquerait l’accord que s’il était majoritairement signé... mais aussi qu’en absence d’accord, elle reviendrait sur la totalité de ses engagements ! Il faut se souvenir du chemin parcouru, même si la direction a toujours refusé de renoncer à son projet de réorganisation du réseau. Dès la fin novembre 2000, la CGT avait posé des conditions qu’elle a récapitulées dans un cahier revendicatif publié en avril 2002, lorsque les négociations se sont enfin engagées. On y trouvait notamment l’exigence de voir l’intégrité de l’entreprise garantie et le droit pour les salariés de rester sur place. Il aura fallu passer par de nombreux épisodes incluant les débrayages dans plusieurs agences comme à Valenciennes et Charleville, et la résistance organisée lors de la première opération 4D réalisée à St Brieuc. Le texte final acte bon nombre d’engagements qui vont modifier en profondeur la physionomie du projet initial, aussi bien au plan de la cartographie que dans la gestion de l’emploi. Ce n’est pas commun par les temps qui courent de faire écrire à une direction qu’elle s’engage à maintenir le statut Société Générale à toutes les entités, ne pas externaliser, et qu’elle s’engage à ne pas licencier sur le fait que des salariés ne suivent pas le transfert de leur activité. De ce point de vue, il ne fait pas de doute que l’objectif de la direction du réseau, de boucler son projet 4D fin 2008, ne sera pas atteint. Ainsi, il restera encore fin 2005, 13 groupes " maintenus " qu’il sera difficile d’intégrer dans la carte 4D. Comme toujours, l’éventuelle signature de ce texte ne signifiera pas la fin des problèmes, ce qui donnera du pain sur la planche à la commission de suivi que prévoit le projet d’accord. Il est donc temps maintenant de prendre position, et sur un sujet de cette importance, la CGT a l’intention de respecter aussi ses engagements. Les 2 prochaines semaines, nous allons organiser une consultation ouverte à tous les salariés du réseau, et par tous les canaux disponibles, à vous maintenant de décider.
CONCOURS
On ne l’a pas inventé, c’est la dernière des zexperts en marketing du réseau, un challenge " ouverture de comptes de jeunes de qualité " est lancé de janvier à octobre. Vous êtes " jeune de qualité " entre 16 et 25 ans si le solde moyen de votre compte est de 457 €... notez la précision ! Terrain de prédilection du jeune de qualité : N.A.P (Neuilly – Auteuil – Passy), golf, bal des deb’s, rally ... à éviter, les quartiers Nord, Mantes la jolie, les Minguettes. Consternant, le concours, en deux mots, va être encore une fois l’occasion d’accabler les commerciaux de mails de rappel et de relance pendant une dizaine de mois tandis que nos zexperts continueront à vieillir ensemble en regardant filer les " jeun’s ", les vrais, au Crédit Mut’.
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CLAUSES ABUSIVES
L’évolution de la jurisprudence a finalement contraint la direction à réviser sa politique, un document a été remis à la Commission Sociale listant les métiers susceptibles de justifier une clause de non-concurrence et sa contrepartie financière. Problème, de telles clauses ont été massivement introduites dans les contrats individuels depuis plusieurs années, au mépris de la convention collective et de la loi... et la direction refuse d’informer individuellement les salariés qu’elles sont sans valeur. Il faut dire que c’est une habituée de la clause abusive, et que des clauses de mobilité géographique ambiguës ont aussi été introduites dans les contrats de travail individuels ou dans les formulaires d’inscription aux formations sans plus de valeur que les clauses de non-concurrence, au sens qu’elles ne peuvent en aucun cas permettre de déplacer quelqu’un contre son gré. Elles traduisent une tendance à l’abus de pouvoir préoccupante... Il aura fallu aussi batailler ferme pour obliger le représentant de la direction à la commission sociale à s’engager à adresser un rappel au règlement aux hiérarchies sur la conduite des entretiens annuels d’évaluation. La recrudescence d’entretiens expéditifs rédigés à seule fin de préparer un licenciement pour insuffisance a alerté la CGT qui a exigé le respect de la convention collective : l’entretien doit être préparé et programmé à l’avance, le salarié doit pouvoir y exposer son point de vue, puis, après cet entretien, l’évaluation est formalisée par écrit et le salarié dispose d’un délai de 48 heures pour y inscrire ses observations.
CONDOLEANCES
Le rapprochement SG-BNP Paribas a été enterré cette semaine Michel Pébereau qui estime que " le poids du passé rend le rapprochement des cultures des 2 entreprises incompatible "... 3 ans ½ après, la déclaration prend toute sa saveur si l’on se souvient des prédictions sur notre sort à l’issue de la bataille boursière et sur la rumeur renaissant à intervalle régulier. On notera de manière ironique que les 3 anciens établissements pesaient alors une valeur à peu près équivalente, tandis qu’aujourd’hui, SG pèse 2/3 de celle de BNP-Paribas... la sensibilité sur le sujet n’en reste pas moins grande à la Générale, au point que la direction s’est fendue d’un communiqué rassurant sur la publication du franchissement du seuil de JP Morgan : " Ce n’est pas JP Morgan qui détient plus de 10% du capital, seulement les titres conservés pour le compte de ses clients ".
MITEUX
Issu d’une revendication du comité d’entreprise européen, un plan d’épargne groupe, pour les filiales françaises et étrangères a été " concédé " (SIC) par la direction générale, ce plan devra permettre aux salariés de ces filiales de participer au capital de la Société Générale... mais, comme d’habitude, on a fait dans le petit. Mis en place sans aucune négociation, le plan sera géré par un conseil de surveillance dont les représentants des salariés seront élus sans nulle garantie d’indépendance. Loin de saisir l’occasion de renforcer la présence des salariés, la direction entend garder la main sur son nouveau jouet, ce qui ne risque pas de renforcer l’esprit d’une " communauté Société Générale " surtout à un niveau qui ne dépassera pas 0,50% du capital !
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PAS DE DEUX
La réunion de négociation sur 4D du 30 janvier a principalement débouché sur ... la décision de tenir le 11 février une ultime réunion " au finish " qui devra aboutir soit au constat d’échec définitif des négociations, soit à un nouveau texte qui permettra aux syndicats de consulter sur la signature d’un accord. En effet, le texte qui avait été remis aux syndicats après la reprise des négociations le 14 janvier a laissé en l’état plusieurs revendications essentielles, il a donc fallu revenir encore dessus. La direction a, de son côté, réaffirmé sa volonté de parvenir à un accord, en lâchant quelques concessions, mais elle a aussi durci le discours. La carotte ou le bâton ! On a l’impression que le pas de deux devient une méthode de négociation pour 4D. Ainsi, pour la première fois, le directeur du réseau a concédé qu’il pourrait, en plus de l’augmentation du nombre de PSC de 2 ou 3, accepter la création de services clients locaux supplémentaires à titre transitoire... mais dans le même temps, le DRH précisait que l’absence d’accord pourrait remettre en cause tous les engagements unilatéraux que la direction a pris devant le CCE. Ce que l’on pourrait traduire par le rétablissement de la menace de licenciements pour cause de refus de mobilité et par un nouveau choix tactique, celui d’un plan social. Autant dire que la réunion du 11 février sera décisive, et que les conséquences de son issue devront être assumées. Côté direction, si l’échec nous mène à l’épreuve de force car elle peut compter sur la CGT partout où elle est présente... mais aussi côté syndicats, car Bernard de Talencé, anticipant sur la réforme de la représentativité syndicale, a clairement annoncé qu’il recherchait un accord majoritaire, dont au moins un des principaux syndicats SG soit signataire.
LE MILLION À SUIVRE
Si l’on s’en tient aux dates proposées par la DRH pour l’ouverture des négociations salariales, il faudra donc patienter encore un certain temps avant de voir quelque chose sur la feuille de paye... pas avant fin mars dans le meilleur des cas... ça fera donc au moins 3 bons mois de gagnés qui s’ajoutent au recul du versement des primes de fin d’année devenues depuis rémunérations variables. La politique salariale a connu un grand bond en arrière de 30 ans nous ramenant à la période d’avant la grève de 1974, qui avait mis fin au versement de la " prime de bilan " attribuée à la tête du client. Le rétablissement de ces rémunérations arbitraires sans aucun fondement objectif, dépendant jusqu’à la dernière minute de la bonne humeur du décideur est l’occasion à chaque fois de constater des écarts invraisemblables entre les individus et les unités de travail de l’entreprise Société Générale sans aucune justification liée au travail ; et pourtant : qui peut se passer de l’autre ? Pour la CGT, le minimum d’un accord collectif est au moins de corriger ces injustices... il faut donc que la négociation salariale en tienne compte, et ne se cumule pas, par une augmentation générale en pourcentage, au reste de la politique salariale. C’est pour cette raison d’ailleurs que les fédérations syndicales de la profession avaient réclamé en 2001 une augmentation uniforme des salaires de 1000 euros par an.
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RESTONS MODESTE
L’élection du Conseil d’Administration du 14 janvier est désormais la seule élection nationale qui mesure la représentativité des 5 organisations syndicales de la Société Générale. Cette année, l’arrivée de la Sogénal a augmenté notablement le nombre d’inscrits et d’exprimés, mais le taux de participation a baissé d’environ 4%. Depuis l’élection de 1991, CGT, CFTC, et CFDT ont augmenté leur nombre de voix en valeur absolue et en pourcentage tandis que le SNB perdait un millier de voix et près de 4%. Le résultat de 2003 est un encouragement pour la CGT qui rassemble sur ses candidats 12,33% des suffrages, soit 15,3% dans le collège techniciens. Pour la première fois depuis longtemps, nous passons la barre des 5% dans le collège cadres. La CGT est en outre première dans le collège cadre de DEFI qui n’a certes pas beaucoup voté ! Pour une organisation dont l’ex-directeur des relations sociales prédisait la disparition il y a 10 ans... On peut dire qu’elle fait mieux que de l’acharnement thérapeutique. Plus que des remerciements à nos électeurs nous y voyons un encouragement à poursuivre dans la voie du syndicalisme rénové que la CGT veut pratiquer désormais.
NOIX D’HONNEUR
C’est sans doute à la suite d’une erreur que près de 200 participants se sont rendus à la Tour Société Générale au lieu d’aller sur les plages du golfe de Gascogne... C’était en effet pour l’Oil Day, la journée du pétrole ! Organisée par nos spécialistes maison ceux-ci ont été certainement assaillis de remords à la vue des boulettes allant et revenant au gré des marées... le trading du pétrole aurait-il une influence qui pousserait à le transporter dans des bateaux pourris ? Doute affreux... ni une, ni deux, les voilà qui organisent l’Oil Day mais, peu rompus aux travaux manuels, ils confondent la défense des plages avec les plages de la Défense ! Du coup ils ont décidé d’organiser après leur réunion un déjeuner débat à la cantine présidentielle du 36ème sur le développement durable... Funny isn’t it ?
FONDS DE TIROIR
43 milliards d’euros de déficit des retraites au Royaume-Uni, la Grande Bretagne est en train de payer cher son ère thatchérienne. Pays vieillissant, le recul du chômage s’explique par un déséquilibre démographique, ses fonds de pensions ont les caisses qui se vident... et on y parle de travailler jusqu’à 70 ans et épargner davantage ! Il y a gros à parier que le petit tour aérien du ministre des affaires sociales ne s’attardera pas sur l’exemple anglais. Après les railleries imprudentes du baron Ernest et du Premier Ministre, il faudra passer aux choses sérieuses et le climat se réchauffe singulièrement sur la question. Certes l’heure est à l’union, ce que les confédérations ont fait en organisant la journée de manifestation du 1er février. Chacun devra prendre personnellement ses responsabilités ce jour là... et celui ou celle qui n’y sera pas n’aura plus le droit ni de se plaindre, ni d’accuser " les syndicats " d’être irresponsables. Elle est d’autant plus nécessaire à l’union que la solution devra être trouvée pour tout le monde... Ce qui suppose que l’on ne commence pas à dresser les uns contres les autres.
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LE MILLION
Faut-il l’attribuer à la force de l’habitude, nombreux sont ceux qui s’interrogent pour savoir quand auront lieu les négociations salariales et donc le versement de la prime qui les accompagne habituellement. Un rafraîchissement de l’affichage s’impose donc. Début 2002, s’est tenue la négociation salariale 2001, qui s’est terminée par un accord signé par SNB, CFTC et FO qui comprenait le versement d’une prime. Mais, pour la première fois, le rattrapage de l’année 2001 fut zappé et l’accord fut considéré comme portant sur l’année 2002… En ce début d’année 2003, il n’est donc point question de rattrapage pour 2002, et la direction n’a aucune raison de se presser pour engager la négociation salariale 2003, car il n’est écrit nulle part qu’elle est tenue de le faire en début d’année car la loi l’oblige seulement à négocier une fois l’an… jusqu’en décembre. On comprend que d’aucuns aient la mémoire qui flanche. A propos de mémoire, il faut aussi souligner que notre ex-DRH, devenu président du Crédit du Nord, a lui aussi oublié ce qu’il avait négocié à la Générale début 2002. Alors que chez nous, il avait refusé une augmentation des salaires uniforme, il vient de faire le contraire dans son nouvel établissement, en accordant une augmentation générale annuelle des salaires de 250 € et une prime unique de 300 €… Du coup, c’est la CGT et la CFDT qui ont signé l’accord salarial, et le SNB qui a refusé.
EXTERMINATOR
Tout à sa soif de vengeance, l’Exterminator d’Avantages Sociaux, lire E.A.S., président fraîchement réélu du MEDEF, façon plébiscite, s’est envolé pour remettre la France au travail : " Il faut siffler la fin de la récré ! ". Vous avez en effet remarqué que chaque journée de travail est une récréation… Du coup, son obligé Premier Ministre en a remis une couche : " Il faut que les français arrêtent de croire qu’ils peuvent commencer à travailler à 30 ans et s’arrêter à 50 ! ". Daniel Bouton, membre de l‘assistance en a-t-il frémis d’aise ? Allez, choisissons le même registre que ces éminents responsables et chantons comme les Charlots : Merci, patron, merci patron… quel bonheur de travailler pour vous…
4D, LA REPRISE
Ressuscitée au grand dam de ceux qui avaient annoncé trop vite sa mort, la négociation d’un accord a repris le 14, tandis que les opérations sont arrêtées jusqu’à fin février. Lors de la première réunion programmée, la direction a proposé un renforcement du chapitre formation, des indemnisations, mais il est clairement apparu que l’existence ou non d’un accord tiendrait principalement à la rédaction du texte garantissant le maintien sur place à ceux qui le demanderaient. La direction du réseau continue de tourner autour du pot, mais les échéances difficiles se rapprochent. Dans la première opération réalisée fin 2002, la volonté de lutter de la CGT vient d’être largement approuvée par l’élection du nouveau comité d’établissement de Rennes - Saint Brieuc. Il n’est pas question pour la CGT de regarder les restructurations se faire en disant, on vous l’avait bien dit… Bernard De Talancé a promis une nouvelle version du projet d’accord en vue de la prochaine réunion du 30.
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RETRAITES
L’intervention il y a quelques jours de Jacques CHIRAC sur la question des retraites a sonné comme le coup d’envoi d’une offensive dont l’issue est prévue fin juin. Avec un art et une expérience consommés, le chef de l’état a affirmé son attachement à la répartition et à la retraite à 60 ans tout en préconisant de faire tout ce qu’il faut pour les remettre en cause... Ce n’est pas pour rien que la totalité des syndicats appelle à manifester le 1er Février. En clair, si le droit de partir à 60 ans n’est maintenu qu’avec un niveau de pension amputé de plus de 20% et qu’il faut souscrire à un complément " volontaire " de retraite auprès des compagnies d’assurances pour pouvoir obtenir un niveau de ressources décent à la retraite, autant dire qu’il ne restera plus grand monde qui pourra se permettre de partir à cet âge ! C’est d’ailleurs ce que préconise le MEDEF qui verrait bien le retour aux 65 ans et qui s’est toujours opposé à ce que les caisses de retraites complémentaires payent une pension à taux plein dès 60 ans. Rappelons que sur ce point, la compensation n’assure un financement du régime que jusqu’à fin juin 2003, pur hasard de calendrier. La manifestation du 1er février sonnera donc comme un nouveau coup de semonce après le vote du personnel d’EDF qui vient de refuser le projet de réforme de son régime de retraites... commentaire désabusé d’un chroniqueur : " le climat social est peut être beaucoup plus orageux que ne l’imaginait le gouvernement " ! On peut aussi tirer un enseignement de ce vote, c’est que la démarche syndicale de la CGT s’en trouve confortée, même si les commentaires vont bon train sur le désaveu que lui aurait infligé la base. Nous nous garderons bien de juger l’avis de la CGT-EDF qui était très partagée comme le reste du personnel. Il faut souligner que la CGT d’EDF a fait exactement la même chose que la CGT Société Générale pour la convention collective et l’accord 35 heures : donner son avis et consulter les salariés AVANT de prendre position. Ce n’est certes pas le chemin suivi à EDF par les signataires CFDT, CGC et CFTC dès le mois de décembre. De ce point de vue, la différence, c’est que la CGT étant majoritaire à EDF et son refus s’appuyant sur 85 % de votants... le projet signé minoritairement devra être renégocié !...
HUMOUR ÉLECTORAL
La prochaine élection des représentants du personnel au conseil d’administration, le 14 janvier, est l’occasion pour l’association des actionnaires salariés de ressortir de la naphtaline pour réclamer son strapontin au conseil... Ces associations, on le sait, ne servent à rien du tout et on peut se demander d’ailleurs quelle serait leur fonction exacte : y-aurait-il en nous un salarié Jekyll et un actionnaire Hyde, celui-ci faisant suer le burnou de Jekyll pour augmenter son ROE ? Il faut un certain culot pour récupérer le flambeau " du personnel qui a sauvé deux fois l’entreprise " comme tente de le faire l’actuel président de l’association dans un article de la Tribune. L’impétrant menace la direction d’une action en justice pour obtenir son strapontin réservé, ce qui est moins dangereux que d’aller se confronter au vote des salariés... Et de prendre l’exemple du Crédit Lyonnais qui a offert un tel siège à son association maison, laquelle a agi avec le succès que l’on sait ces derniers temps pour préserver l’indépendance du Crédit Lyonnais (humour !). De ce point de vue, Sud Banques qui dénonce " l’hypocrisie que constituent ces élections " n’est pas en reste en appelant à s’abstenir. C’est sûr que ça ira beaucoup mieux si on est représenté par une association d’actionnaires au lieu d’élus issus de listes syndicales !
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VŒUX 2003
L’exercice est formel, en ce début 2003, l’hypocrisie des cérémonies officielles est couverte de bruits de bottes et quelque peu engluée dans le pétrole. Mais nos vœux syndicaux sont sincères, nous ferons tout pour que 2003 ne soit pas l’année du grand chambardement bancaire, celle du grand bond en arrière de nos retraites et de notre santé.
35 HEURES
Trois années après la signature de l’accord 35H, une nouvelle commission de suivi s’est réunie le 13 décembre 2002. L’occasion pour la direction de présenter une rafale de statistiques et pour la CGT, signataire de l’accord de vérifier que l’apocalypse prédite par les non signataires ne s’est pas produite. Les formules d’ouvertures - fermetures exotiques ont vocation à disparaître et les problèmes de mise en application qui subsistent sont peu nombreux. La CGT est revenue sur 2 d’entre eux. En premier lieu, tirant les leçons de 2002, la direction a adopté pour fixer les jours employeurs RTT, 2 nouveaux principes :
- plus de demie journée RTT employeur
- fixation du calendrier (national et local) avant fin février 2003.
Mais la direction n’a pas fait que des progrès, puisque le calendrier qu’elle a annoncé ne fixe pas de fermetures nationales mais une ribambelle de fermetures par branche, par activité et par service… Devant l’impossibilité de justifier ces choix économiquement, rendez-vous a été pris pour discuter des projets de fermeture en local, notamment pour les agences entreprises (qui n’ont pas toutes les mêmes fermetures), ainsi que les directions ACHAT & SEGL…
En second lieu, devant les difficultés que présentait la mise en place de la RTT pour le temps partiel, il avait été convenu de maintenir un socle minimal de possibilité de temps partiel à la SG, et qu’après 1 ou 2 ans de mise en place, une négociation spécifique temps partiel viendrait l’étendre. Depuis la mise en place de l’accord, la CGT est toujours intervenue pour démontrer à la direction que la proportionnalité de RTT affichée dans l’accord pour les " temps partiel ", n’était pas respectée. Au final, la direction a accepté au premier semestre 2003 l’ouverture d’une négociation spécifique d’un accord temps partiel. D’ici là, nous allons confronter nos calculs avec elle. La direction estime que le temps partiel ne peut être annualisé, et que le mode de calcul retenu est parfois favorable au salarié , parfois en sa défaveur… En dehors de ces 2 points, le forfait cadre est revenu sur le tapis par l’intermédiaire des nouveaux métiers prévus dans 4D (RCL notamment). Dans l’attente d’une mise à jour de l’annexe définissant les métiers pour lesquels le forfait est prévu, seule cette annexe s’applique en l’état. Ce qui interdit les passages " sauvages " au forfait pratiqués par certains patrons locaux. Nous avons aussi fait préciser que les dernières règles applicables aux soldes de congés annuels au 30/04/2000 (paiement éventuel à concurrence de 10 jours maxi) concerneraient tous les intéressés, y compris ceux qui auraient opté auparavant pour verser la totalité du solde en CET. Enfin, nous avons demandé que soit à nouveau précisée de manière claire aux responsables du personnel la règle de gestion du CET (maximum 10 jours par an dont 5 maximum de congés annuels, ou éventuellement 10 RTT).
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VA CHERCHER BONHEUR
C’est avec un " grand bonheur " que Jean Peyrelevade a mis à la disposition du nouveau groupe Crédit Agricole Lyonnais ses compétences dans une interview au lendemain de l’accord entre les 2 banques ! L’homme brûle les étapes après avoir pris son temps. Il faudra encore que les actionnaires du Lyonnais souscrivent et que le CECEI donne son accord. Reçues par le secrétaire du CECEI le 16, pendant la manifestation devant la Banque de France, les 5 Fédérations de la profession ont mis en garde l’organisme de régulation en l’invitant à tenir compte des critères sociaux dans ses décisions. Dans la foulée, le comité central d’entreprise de la Société Générale s’est réuni le 18 en présence de Daniel Bouton. Les syndicats ont pris les devants en lisant une déclaration commune dont la presse a fait état … au cas où le projet de fusion avec BNP Paribas referait surface. En réponse à nos questions, notre PDG a affirmé ne pas connaître l’origine des mouvements sur le titre Société Générale… mais il a éludé toute réponse précise à propos de BNP Paribas. Le discours officiel ne change pas. " nous sommes capables de vivre seul " mais " nous regardons toutes les opportunités ". Estimant probable la constitution du nouveau " mastodonte ", le Crédit Agricole Lyonnais, Daniel Bouton ne croit pas à une alternative européenne, trop compliquée, pas assez de synergies … et il voit un concurrent dangereux au plan des coûts de production apparaître à côté de 2 autres, le Crédit Mutuel CIC, et les Caisses d’Epargne. Qui reste-t-il selon vous ? Une chose toutefois laisse percer l’inquiétude de nos grands stratèges : " il faut organiser l’économique autour du social "…
4D REPRISE
Mieux vaut faire l’impasse sur les déclarations type : " puisque c’est vous qui le demandez… ", l’important, c’est que les négociations sur 4D vont reprendre à mi-janvier. Officiellement arrêtées après le 24 Octobre, les négociations avaient changé de sujet pour porter exclusivement sur le devenir des comités d’établissements et des délégués du personnel. Un projet d’accord fut même rédigé et sa signature prévue le 10 janvier…. Un accord que la CGT a refusé d’envisager en dehors d’un accord global sur 4D. Entre-temps, la première opération importante de 4D, le rattachement de St Brieuc à Rennes, aura été l’occasion d’un premier affrontement… C’est ainsi que les élus du CCE ont voté le 18 une délibération sommant la direction de reprendre les négociations et que Bernard de Talancé a répondu " puisqu’on me le demande ". D’ici là, la direction du réseau a dû prendre l’engagement de suspendre toutes les opérations 4D jusqu’à fin février 2003. La première réunion de négociation aura lieu le 14 janvier.
INTRANET SYNDICAL
C’est Noël, la direction accepte enfin de donner droit de parole aux syndicats sur l’intranet. En principe, la consultation des pages syndicales sera possible dès le 2ème trimestre 2003 et chacun pourra écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
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RETOUR VERS LE FUTUR
Le CECEI prendra la décision le 16 décembre d’autoriser – ou non – BNP Paribas à acquérir les actions du Crédit Lyonnais appartenant à l’état. Depuis la vente éclair du ministre des finances, Michel Pébereau a révisé ses ambitions à la baisse. Il ne s’agirait désormais que de prendre une " participation significative ", entre 10 et 20%, " amicale ", et de réfléchir à des " projets communs "… Bref, c’ est à se demander pourquoi tout ce chambard et pourquoi 58€ ! Fort heureusement, les temps ont bien changé depuis août 99, plus personne n’ose faire le coup du champion français. Au Lyonnais, on ne croit pas plus aux intentions amicales de Michel Pébereau que nous en 1999. Il y aura donc une nouvelle manifestation devant la Banque de France le 16 à 11 H 30, à l’occasion de la réunion du CECEI à cet endroit …un goût de déjà vu pour nous ! On se félicitera que cette fois-ci les 5 fédérations de la profession soient à l’initiative et qu’elles appellent des délégations de toutes les banques à participer avec le personnel du Crédit Lyonnais. Comme l’indique le communiqué commun, c’est l’avenir de tout le secteur bancaire qui est en jeu !
PRUD’HOMMES
Pas de surprise, le taux de participation aux élections prud’homales est resté faible. Lorsque nous parlions de sabotage la semaine dernière, on n’imaginait même pas à quel point. Rien que pour les électeurs du site de la Défense, le vote virait parfois au parcours du combattant. Et encore, la Société Générale est une grande entreprise, c’est encore pire dans les PME. Chez certains, le patron exigeait que les salariés prennent des congés pour voter ! Malgré cela, le taux est presque identique à celui de 1997, ce qui montre un réel intérêt pour l’institution. Pour ce qui concerne les seuls bureaux installés spécifiquement pour la Société Générale, ceux des tours Valmy, la CGT confirme sa progression des dernières élections internes. Au plan national, elle reste la première organisation, ce dont nous tirons deux enseignements. Le principal est que les salariés font confiance au travail des conseillers présentés par la CGT, de ce point de vue, c’est un bon point pour prévenir les tentatives de liquider l’institution prud’homale. Il faut aussi souligner que les conseillers prud’homaux viennent principalement des grandes entreprises alors que la plupart des procédures concernent les petites. La CGT Société Générale fournit de nombreux conseillers qui viennent d’être élus ou réélus. Ils se tiennent à votre disposition en cas de besoin. Le second enseignement est que la CGT restera un acteur incontournable du dialogue social, et que c’est un bon point pour les prochaines étapes comme sur les retraites par exemple.
ALLOCATIONS
La condition s’était glissée subrepticement dans l’instruction, sans prévenir personne : pour prétendre aux allocations vacances et études, la filiation doit être directe… pas d’allocation donc pour les enfants de votre conjoint si vous n’en êtes pas le père ou la mère, même si vous ne percevez pas cette allocation pour vos propres enfants à charge. Saisie par la CGT au comité central d’entreprise, la DRH a promis d’étudier " une formule moins pénalisante ".
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PIQUE ASSIETTE
C’est en substance le message adressé à Michel Pébereau par le Conseil d’Administration du Crédit Lyonnais qui voulait s’inviter personnellement à la table : " demande de cooptation prématurée " du candidat à l’acquisition " d’une participation très significative au capital du Crédit Lyonnais ". Le ciel s’assombrit pour les supporters de la mégafusion tandis que le personnel du Crédit Lyonnais se mobilise, une journée de grève et de manifestation est prévue pour le 12 décembre. Interrogé par le représentant de la CGT au comité central d’entreprise européen, Michel Pébereau a affirmé disposer d’un matelas de 9 milliards d’euros destinés à une opération de croissance externe… loin des 20 milliards nécessaires pour s’offrir le Crédit Lyonnais. Embarrassé, le PDG de BNP Paribas a dû lâcher : " si ça ne marche pas, on changera de plan ", les militaires appellent ça un repli stratégique sur des bases préparées à l’avance.
ON N’EST JAMAIS SI BIEN SERVI
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour prévoir les commentaires que nous entendrons d’ici quelques jours sur l’abstention massive des salariés aux élections prud’homales. On entendra même le MEDEF s’en inquiéter… après avoir tout fait pour se débarrasser d’une juridiction unique en Europe, y compris en entravant délibérément la participation au vote. Combien de commentaires sur le recul du syndicalisme, le faible taux de syndicalisation etc … ? A moins que ce scénario ne soit démenti par les faits. Bernard Thibault l’a rappelé : " ce scrutin a pour objet d’élire des juges, il ne s’agit pas de lui faire dire autre chose ". Forts d’une expertise reconnue, les élus CGT assurent pour la plus grande part le fonctionnement de l’institution prud’homale, la question à se poser le 11 décembre sera donc simple : si je ne vais pas voter, je pourrais bien un jour perdre mon droit à citer mon employeur devant les prud’hommes et si je vote, il faut que je vote pour des candidats qui assurent…
B.T.S. BANQUE
Après plusieurs interventions de la CGT, la direction a enfin décidé d’appliquer logiquement les conséquences de l’accord de branche professionnel créant le BTS Banque. Un avenant à l’accord social de Juillet 2000 sera proposé aux signataires CGT,CFDT,CFTC et FO. Quelles que soient les conditions de passage du BTS, recrutement, contrat de qualification - alternance ou formation continue, le titulaire sera classé au niveau D et touchera la prime.
CHARTE INTRANET
Chacun a pu vérifier ces jours derniers la fiabilité de nos infos avec l’information personnelle qu’il a reçue. La charte est entrée en application le 1er décembre et son non respect est passible de sanctions ! L’intervention de la CGT a toutefois permis de limiter les dégâts mais le risque est réel. En ce qui concerne " les moteurs de scan "des messages, la direction a dû réviser sa copie suite à notre protestation : un message personnel bloqué parce qu’il contient un mot clé ne sera plus lu et sera transféré à son destinataire sur simple demande.
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LE LAMINEUR ET LE MEGALO
L’entrée en force de BNP Paribas dans le capital du Crédit Lyonnais a-t-il réveillé les ardeurs avortées du projet SBP défunt en 99 ? C’est là toute la question, au-delà de la méthode cavalière employée par le gouvernement. Le contribuable notera au passage que le sauvetage du Crédit Lyonnais a coûté 11 milliards d’euros, ce qui relativise les satisfecits d’aujourd’hui. Interrogé, le lamineur de Bercy parle en orfèvre : quant à une éventuelle fusion bancaire, " elle s’accompagnera des modalités sociales adéquates, comme dans n’importe quelle industrie ". Venu de la sidérurgie, Francis Mer sera-t-il le ministre qui réalisera la prédiction d’Alain Minc : " la banque sera la sidérurgie de demain " ? C’est que notre profession occupe 400.000 salariés dans le pays qui risquent le passage au laminoir… De son côté, le président mégalo de BNP Paribas a vite tombé le masque. Interviewé lundi, Pébereau parlait de ne rien modifier dans le contrôle du Crédit Lyonnais. Mais il est très vite apparu que les propos rassurants sur la qualité des relations, le dialogue étroit, et les coopérations ne pèseraient pas lourd devant le fort potentiel de création de valeur. Devant le comité central d’entreprise, Pébereau a été parfaitement clair, son objectif est de devenir le patron de la méga banque qu’il a ratée avec la Société Générale et qu’il espère faire avec le Crédit Lyonnais… avec la même promesse de conserver les deux marques et les deux réseaux … cette promesse à laquelle personne n’avait cru chez nous avec raison. Ce bel enthousiasme maison en BNP, toujours prêt à serrer une autre banque dans ses bras, n’a connu qu’un couac, lorsque le vilain canard représentant de la CGT s’est fait traiter par Pébereau de " porte-parole de l’extérieur "… Côté Crédit Lyonnais, l’enthousiasme est nettement moins perceptible et, d’une certaine manière, nous pouvons nous féliciter que depuis notre lutte contre le projet de Pébereau en 99, son projet de 2002 sera lui aussi soumis à la jurisprudence Trichet établie alors : pas d’OPA hostile dans les banques… Il faudra donc présenter au CECEI en janvier " une solution industrielle claire et concertée ", ce qui permet aux syndicats du Crédit Lyonnais, unanimes, de se battre pour conserver l’indépendance de leur banque. Ce serait aussi notre propre intérêt afin de garantir l’emploi des salariés de toute la profession et le choix de la clientèle, plutôt que de s’engouffrer dans la bagarre comme semble vouloir le faire notre propre direction avec les mêmes promesses que Pébereau, respect des cultures et maintien des deux réseaux ! Ces fusions n’ont aucune autre justification économique que ce que les marchés ont baptisé pudiquement " création de valeur " pour nommer leur appétit insatiable de profits. Qu’adviendrait-il d’une industrie méga concentrée susceptible de constituer un état dans l’état, quelles seraient les conséquences sociales de cette concentration sur l’économie du pays ? Tout occupé qu’il est à compter ses sous pour boucler son budget, le lamineur de Bercy a dit qu’il s’en lavait les mains et qu’il faisait confiance aux banques pour continuer à bien se porter ! On a vu ce que cela avait donné au Crédit Lyonnais !
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PARADOXE MENTAL
La CGT l’a réaffirmé au cours de la réunion du 22 novembre, elle ne signera pas un accord sur 4D réduit à la question du sort des comités d’établissements et des délégués du personnel. C’est un curieux paradoxe de proclamer son refus total du projet de la direction et d’exiger un moratoire tout en négociant ses conséquences pour les 5 prochaines années sur le devenir des institutions représentatives du personnel. Remarquant l’absence du DRH, Bernard De Talancé à cette séance, nous avons rappelé les 3 conditions fixées par le communiqué intersyndical pour parvenir à un accord global - maintien de services locaux partout où des salariés refusent leur mutation, volontariat exclusif pour les déplacements à l’intérieur des DEC et des UC, droit à une formation de reconversion anticipatrice. C’est le directeur des relations sociales qui a répondu qu’il ne voyait pas l’intérêt de reprendre la négociation sur ces bases. Si cela devait se confirmer lors des prochaines réunions début décembre, nous avons annoncé que la CGT cesserait de participer à ces pseudo-négociations.
35 HEURES
La prochaine réunion du Comité de suivi institué par l’accord SG sur les 35 H va se tenir le Jeudi 12 décembre. Ce sera l’occasion pour la CGT de revenir sur les problèmes qui subsistent … Ainsi, au premier rang figurent toujours le positionnement des jours RTT employeurs… Malgré plusieurs mises en garde de la CGT sur l’utilisation des jours employeurs, l’année 2002 aura été le modèle des choix à ne pas faire : positionnement anarchique quasiment par agence ou par service, utilisation par ½ journée ,etc. La direction avait donc estimé lors de la dernière commission en juin 2002 que " le sujet nécessiterait discussion avec les syndicats pour ne pas faire les même erreurs en 2003 ", parlant alors de cacophonie… Autre sujet à régler, l’application proportionnelle retenue dans l’accord pour les temps partiels... La CGT va proposer qu’un décompte individuel du temps de travail annuel soit mis en place et permette ainsi le respect de l’accord.
BAVURE POLICIERE
On n’en finit plus avec les dérapages autour du contrôle des courriers électroniques. Officiellement donc, seule la charte Intranet dont nous avons fait état dans nos infos est applicable en France à partir du 1er décembre…il y avait déjà eu confusion avec une initiative SGIB relayée en France d’une version beaucoup plus policée baptisée guidelines. Cette fois-ci un lecteur de nos infos nous avertit que les mails sont déjà scannés depuis fin août 2002…au mépris des règles fixées par la charte et de la protection des libertés individuelles. Les mails personnels ou non, peuvent être mis en quarantaine, c’est à dire bloqués s’ils contiennent un ou des mots clés récapitulés dans une liste qui n’a fait l’objet d’aucune consultation ou déclaration ! Et pour faire bonne mesure, le destinataire doit téléphoner à un interlocuteur chargé de lire le contenu du mail avant de décider de son éventuel déblocage ! Maigre consolation, la pondération du scanner est moins forte en France qu’à Londres…On attend avec impatience la réponse de la DRH devant la commission sociale du CCE qui se réunit opportunément la semaine prochaine
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IL FAUT SAVOIR DIRE NON
Mauvaise pioche pour la direction du réseau qui a voulu parier sur la peur pour contraindre le personnel à suivre ses réorganisations. La CGT lui avait promis rendez-vous sur le terrain lors de la suspension des négociations 4D, et nous nous sommes effectivement retrouvés à St Brieuc … Premier groupe promis à la transformation en unité commerciale, les agents des bases arrières devaient suivre leurs postes dans les bureaux aménagés tout spécialement pour eux à Rennes. Les pressions n’ont pas manqué, mais, contrairement aux prévisions des directeurs locaux et du CRH, 5 d’entre eux ont tenu bon et ont su dire non sur la lettre collective de refus qu’ils ont signée. Rien n’y a fait, même pas la convocation du patron de St Brieuc qui tenta d’exiger de leur part une lettre de refus individuelle motivée. Voilà pourquoi ces 5 là vont recevoir une lettre récapitulant les tâches qui leur seront désormais confiées à … St Brieuc ! 5 à 0 sur le premier test match serions-nous tentés d’écrire à la direction du réseau qui a cru pouvoir se passer d’un accord. Et elle peut faire confiance à la CGT, son problème n’ira pas en s’arrangeant. Les opérations prévues en 2003 ne se passeront pas selon son beau plan de marche. A Béziers par exemple, dont les bases arrières doivent rejoindre le pôle service clients de Montpellier, le sous-préfet n’était pas mécontent d’annoncer aux élus que " seulement " 13 personnes sur 25 allaient devoir migrer tous les jours à Montpellier… bien informé le sous-préfet, mieux que le CE même, mais pas suffisamment, car ces 13 là vont signer une lettre de refus collective … et il y aura aussi Chartres, Charleville, Valenciennes … On a bien compris le calcul fait par la direction du réseau pour réaliser son projet 4D au plus vite et au moindre coût : reposant essentiellement sur les gains de productivité espérés par le regroupement des travaux administratifs dans les pôles services clients, il faut pouvoir imposer aux gens de suivre, de St Brieuc à Rennes par exemple. Mais le personnel de la SG a démontré plusieurs fois sa combativité, et il faut éviter le conflit. Le calcul consiste donc à mettre les gens sous pression pendant des mois afin de réduire au minimum les refus, même si la direction sait qu’au final, ceux qui résisteront ne pourront pas être déplacés. A dire vrai, ce calcul avait une chance, si chacun était resté isolé. Dire non ensemble, ça change tout !
NOIX D’HONNEUR
… au patron de St Brieuc, sur le départ, M. Beaupère, d’une lignée de président, n’a pu résister à l’envie d’organiser un banquet d’adieu pour ses cadres … lesquels ont donc fait ripailles en souvenir du bon vieux temps tandis que les déménageurs officiaient à l’agence de St Brieuc. L’ histoire ne dit pas si le banquet s’est conclu au bal des faux-culs.
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CHARTE INTRANET
La " Charte d’Utilisation des Moyens de Communication Electronique " a fait l’objet d’une consultation du CCUES le 3 juillet 2002 et a recueilli un avis négatif unanime. Présentée pour information dans les CE locaux courant Octobre/Novembre, elle sera intégrée aux règlements intérieurs des établissements au 1er décembre 2002.Présentée par la direction comme un texte équilibré entre les besoins de sécurité de l’entreprise et le respect des libertés individuelles et collectives, elle n’en reste pas moins un instrument de sanction entre les mains de la hiérarchie. L’usage à titre privé de la messagerie et d’Internet est autorisé sous de nombreuses réserves déclinées tout au long des 10 pages de la charte dont il convient que chacun prenne connaissance complètement par ses propres moyens puisque la direction générale a refusé sa diffusion individuelle. D’une manière générale la consultation des sites Internet et l’utilisation de la messagerie doivent avoir un rapport direct avec l’activité professionnelle. La charte accorde, comme la loi l’impose d’ailleurs, " Un usage raisonnable à titre privé des moyens de communication électroniques, dans le cadre des nécessités de la vie courante et familiale ", ce qui exclut les sites ou messages à caractère pornographique, raciste etc… Les messages à caractère privé, comportant la mention [Prv] relèveront donc de la responsabilité de l’émetteur, au vu de son identifiant. Si le texte confirme que comme toute correspondance personnelle, ils ne pourront pas être lus par la hiérarchie, par contre leur fréquence et leur " poids excessif ( photos, mini-vidéos…) " seront surveillés et seront susceptibles de déboucher sur des enquêtes en vue de déterminer un usage abusif ou délictueux. A noter que l’identifiant est déterminant pour situer l’origine d’un message. Votre identifiant doit donc être strictement tenu secret, et nous avons obtenu qu’il soit écrit dans la charte " qu’en aucun cas ils ne doivent être communiqués, sauf nécessité de service et avec l’autorisation écrite du supérieur hiérarchique ".
SPEEDWAY TO EXIT
Le comité d’entreprise européen va se réunir le 12 pour prendre connaissance du projet de réorganisation de GIBD. Environ 250 emplois sont supprimés dont 150 à 156 à Londres, 31 à 37 à Madrid, et 46 à 50 à Milan. Si Milan et Madrid attendront le second semestre 2003 compte tenu des législations locales, pour Londres, l’affaire sera expédiée d’ici fin décembre. Damned !
LES NOUVELLES DU FRONT
La CGT a refusé de discuter du sort des " institutions représentatives du personnel " tant que la négociation n’aurait pas abouti sur le sort des salariés eux-mêmes dans le cadre du projet 4D… Tout en réaffirmant " qu’il n’avait pas, lui non plus, renoncé à parvenir à un accord ", le DRH a donc engagé la discussion et annoncé un projet écrit sur ce sujet pour le 22 novembre. Pendant ce temps, les premiers salariés des bases arrières de Saint Brieuc faisaient connaître leur refus d’être déplacés à Rennes.
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MÊME PAS 100 BALLES
Le climat a bien changé par rapport à celui qui présidait aux négociations salariales à la fin de l’année dernière et qui a abouti à ce que la quasi totalité du personnel de la profession perçoive des augmentations, au moins sous forme de primes uniformes échelonnées entre 400 et 700 €. Mais en 2001, l’absence d’accord de branche avait quand même eu pour conséquence l’exclusion de près de 10.000 salariés travaillant dans les petites banques de toute mesure collective. Cette année, s’il y a accord, il portera sur des mesures qui n’auront pas d’impact direct (ou très peu). Les 200.000 salariés devront donc reporter leur espoir sur les négociations salariales d’entreprise, s’il y en a. A la Société Générale il faudra attendre 2003, puisqu'à la suite d'un tour de passe-passe, la direction a signé un accord début 2002 avec le SNB, la CFTC et FO qui portait sur les années 2001 et 2002. Le premier point de l’ordre du jour de la commission paritaire de la banque portait donc sur la négociation salariale de branche 2002, officiellement préparée par un dossier établi par les soins du président, Olivier De Massy. La moindre des choses eut été de fournir des données claires, fiables pour rendre la négociation transparente. Cela n’a pas été le cas, la CGT a relevé que les chiffres fournis dans le tableau sensé recenser les salariés bénéficiant de la garantie salariale individuelle étaient probablement faux, quant à ceux portant sur les minima, ils étaient inexploitables. Nous ne saurons donc pas combien de salariés par exemple sont proches du minimum garanti aux différents niveaux sans ancienneté ; pourtant l’AFB connaît le chiffre, puisqu’au cours de la discussion, elle a lâché celui du niveau A (1300 salariés, dont 10% environ touchés par le nouveau minimum proposé). Les représentants des fédérations syndicales n'ont pas évité la complainte habituelle du patronat bancaire: " la situation n’est pas bonne, il y a un arrêt brutal de la demande de crédit, une chute des recettes de la gestion collective, une hausse des provisions (+65%), un risque d’être obligés de rémunérer les dépôts … ". Toutes choses justifiant la conclusion que De Massy a opposée aux revendications syndicales: " il nous paraît évidemment absolument exclu d’imaginer une mesure qui pèserait sur les charges d’exploitation ". La CGT a néanmoins fait remarquer que si l’argent n’existe pas pour les augmentations collectives, il y en a pour continuer à faire croître les rémunérations arbitraires (baptisées rémunérations variables). On observe ainsi qu’elles ont augmenté de 500 € environ entre 2000 et 2001, soit la moitié de la prime uniforme réclamée unanimement par tous les syndicats à cette période ! Nous avons donc assisté à un " théâtre des ombres " qui a débouché sur une " dernière proposition " de revalorisation des minima, c’est-à-dire sur une proposition qui n’aura aucun impact sur les salaires réels, pas plus que sur les minima Société Générale . SNB et CFTC ont immédiatement annoncé leur refus de signer un accord salarial sur ces bases, FO a " noté " que la proposition répondait à sa demande et prendra position la semaine prochaine. La CFDT et la CGT ont répondu qu’elles consulteraient leurs instances dans le délai de 2 semaines prévu. Les autres questions, sécurité, retraites n’ont pas eu plus de chance…elles sont renvoyées à plus tard.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La réunion de négociation 4D du 24 octobre a buté sur le refus de la direction du réseau de respecter les règles du jeu fixées au départ par la direction générale elle-même. En renonçant à recourir à un plan de sauvegarde de l’emploi, et donc à toute menace de licenciement, la direction du réseau savait qu’elle ne pourrait pas contraindre les gens à des déplacements forcés…ce qui allait conduire à une longue période de transition qui nécessiterait de maintenir sur place certains travaux. Son refus de l’écrire clairement dans le texte traduit son espoir d’user de tous les moyens de pression et de coercition possibles pour pousser le maximum de salariés à suivre le déplacement de leur travail. Ce choix délibéré de la direction ne pouvait conduire qu’à se donner rendez-vous sur le terrain. Premiers concernés d’ici la fin 2002, St-Brieuc et Arras donneront le ton pour la suite, et la direction du réseau risque d’avoir des surprises. Les directeurs concernés, y compris ceux de Rennes et Lille MNE, avaient pourtant assuré qu’ils avaient déjà réglé le transfert sur l’air du " vous ne pouvez pas faire autrement ". Aujourd’hui, le directeur de St Brieuc s’est fait porter pâle, et celui de MNE a réussi un exploit : après son passage, les volontaires pour faire les valises sont moins nombreux qu’avant à Arras ! Ce sera donc à St-Brieuc et à Arras que seront établies les premières lettres collectives de refus des " propositions " de mutations imposées vers les PSC de Rennes et Lille…La proposition faite par la CGT d’établir des listes est devenue une initiative des 5 organisations syndicales. Elles ont publié un communiqué commun qui rappelle les conditions qui rendraient un accord possible, et appelle le personnel à résister et constituer des listes…Si c’est bien la direction du réseau, et elle seule qui bloque, elle ferait bien de comprendre rapidement l’avertissement, qui ne sera plus sans frais comme les débrayages de Charleville et Valenciennes d’il y a quelque temps. Son obstination aura eu un mérite : provoquer une riposte unitaire des 5 syndicats…faut-il considérer que c’est cela que la DRH appelle " réunir les conditions " pour reprendre les négociations ?
BUG PRUD’HOMAL
Convoquées à la hâte par la DRH, les organisations syndicales ont appris que lors du transfert des fichiers de la Société Générale pour inscrire les salariés sur les listes pour les élections des conseils de prud’hommes en décembre, des " anomalies " avaient été constatées. Quelles qu’en soit la cause, le problème porte tout de même sur plusieurs centaines d’inscriptions au moins, or les listes sont closes depuis le 15 octobre. La CGT a donc demandé à ce qu’avant la fin du délai de recours gracieux du 5 novembre, les responsables de la gestion du personnel aillent vérifier les inscriptions dans les mairies. La DRH nous a assuré que des instructions seraient données en ce sens en début de semaine…mais on n’est jamais si bien servi que par soi-même !
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SG SAYS GO
C’est par un message laconique, en anglais puis en français, que Xavier DEBONNEUIL annonce le 11 octobre, qu’il va prendre le " temps de faire un tour d’horizon " pour décider de l’avenir d’un des plus hauts salaires de la SG, sinon le plus haut, Marc LITZLER…Et comme l’annonce du " départ " de celui-ci a été entourée d’une véritable chape de plomb, on retrouve illico dans les milieux autorisés à penser, toutes les hypothèses stratégiques et analyses sur l’évolution de la banque d’investissement…2 départs et non des moindres, depuis la création du Comité exécutif en juin 2002, ça fait jaser ! On connaissait les méthodes habituelles de SGIB pour gérer la volatilité des activités de marchés, se débarrasser des "indésirables", mettre au placard des "irrecyclables", conclure des transactions pharaoniques pour les "intraitables"… mais appliquées à son propre comité exécutif, c’est le fait du Prince ! D’autant plus que Philippe CITERNE expliquait dès le 8 octobre, que " même si la SG ne prévoit pas de dégradation spectaculaire de ses résultats (…) elle pourrait poursuivre la réduction des effectifs ". " Nous pensons à un ajustement de la taille de nos équipes dans les activités actions et financements …c’est une évolution très progressive " (SIC). Le temps de faire un " tour d’horizon " avec les heureux élus ?… car, la placardisation et les départs transactionnels ne touchent pas que les plus hauts salaires et servent souvent de moyens pour gérer la fluctuation des activités et des " délits de sales gueules " ! Il est grand temps que SGIB intègre qu’on ne peut gérer avec ce genre de méthodes et qu’une véritable politique de l’emploi soit mise en place...
HUMOUR
Avec la légèreté habituelle des élèves de l’école du rire, l’humour d’entreprise a encore frappé. Un écho du bulletin hebdo de SGIB a finement été baptisé " Waste watchers ", qui est un jeu de mot subtil avec une célèbre marque de chasse aux kilos superflus. L’écho anti-gaspi s’attaque au poids des emails qui représentent pour les 12 derniers mois un coût de 7,8 millions d’euros pour une taille moyenne de 95 kilos-octets et un total de 227 millions d’emails ! Dans le réseau, on fait plutôt dans le genre " exterminator ", en cas de pièce jointe non autorisée, un message expéditif précise " la pièce jointe a été détruite et remplacée par un fichier texte ".
HORS DE PRIX
Plus d’un an après le hold-up sanglant de Cergy Pontoise, la négociation sur un accord sécurité dans les agences bancaires n’a toujours pas commencé…il aura fallu des mois pour que l’AFB en accepte le principe ; puis après plusieurs réunions d’un " groupe technique " syndicats-patronat, les 5 fédérations syndicales ont pris le mors aux dents et rédigé elles-mêmes un projet d’accord mi septembre ce qui a poussé l’AFB à rédiger le sien dare-dare. Las, le texte patronal est un recueil de vœux pieux qui n’oblige en rien les banques à prendre des mesures de protection sérieuses. Il est vrai que la protection suppose d’y mettre des moyens, et que ce genre de protection coûte cher, très cher même. Quel que soient cependant les atermoiements de l’AFB, celle-ci se heurtera à la date butoir de la prochaine réunion paritaire nationale du 29 octobre qui la mettra en face des 5 fédérations syndicales signataires d’un projet commun et déterminées à obtenir un vrai contenu à un accord sécurité.
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LES NOUVELLES DU FRONT
La réunion de négociation du 8 octobre sur le projet d’accord 4D a débouché sur un nouveau texte et une nouvelle réunion le 11. Mais les progrès de la rédaction se heurtent aux points fondamentaux, c’est bien autour d’eux que la réunion du 11 a tourné. Le DRH a qualifié le moment de " critique " car même si tout le monde a bien en tête l’enjeu de la négociation, accord ou plan social, il n’empêche qu’il reste, au dire de Bernard De Talancé, des écarts très importants. Le DRH va donc rendre visite au décideur suprême… il va " voir la présidence ". Il faut en effet écrire clairement dans le texte le respect de l’engagement pris par la direction de ne pas contraindre les salariés des back-offices d’agence à la mobilité vers les P.S.C.. La CGT l’a redit en séance, si on comprend aisément la réticence de la direction du réseau sur ce point, c’est le passage obligé pour rendre possible un accord. La présidence serait donc bien inspirée de mandater son DRH dans le bon sens d’ici la prochaine réunion le 24 octobre. En attendant, la consultation du site internet de la CGT permet de comparer la version du 9 octobre à celle du 25 septembre, les versions originales sont là !
NET ETIQUETTE
Voilà quelques mois que le personnel SG est l’objet de sollicitations régulières d’anciens militants, par l’âge et la fonction, qui se cherchent une place au soleil en pratiquant un sport vieux comme le monde : taper sur les petits copains. Une chose est sûre, SUD ou l’UNSA, qui s’affichent pourtant très " unitaires ", n’ont pas vraiment compris que la division syndicale n’est pas la tasse de thé du personnel. C’est d’ailleurs la capacité des 5 organisations syndicales à agir ensemble qui a permis au personnel de la Société Générale de traverser plutôt bien quelques épreuves (plan social – OPE – convention) depuis 1993… et c’est précisément sur ce capital que nous pouvons compter pour 4D par exemple. Ainsi, que SUD ait dit non à 4D ne changera strictement rien au projet de la direction, et ce n’est pas non plus en multipliant les tracts accusant les organisations syndicales " d’accompagner les projets patronaux " que SUD changera quoi que ce soit à ces projets ! Quoi de plus normal justement que les représentants des salariés participent activement aux négociations, élaborent des contre-propositions… et associent les salariés à la décision finale comme nous le proposons ? Reconnaissons toutefois aux vieux routards de SUD le sens de la communication, mais aussi celui de la récupération. Se flatter dans leur dernier tract de mettre à la disposition du personnel sur leur site internet le projet de la direction, bien … mais l’avoir " pompé " sans le dire sur celui de la CGT qui l’avait mis en ligne dès le 25 septembre, pas bien ! Est-il vraiment surprenant que la net étiquette, c’est-à-dire le respect des autres, ne les préoccupent pas ?
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LES NOUVELLES DU FRONT
La CGT a remis le 3 octobre à la direction des propositions écrites de modifications de son projet d’accord 4D en vue de la réunion de négociation du 8. Cela correspond au choix clair de tenter de parvenir à un accord … mais pas à n’importe quel prix ! Derrière les mots, il y a les actes. Depuis la semaine dernière, Charleville a rejoint Valenciennes, pour saluer par un débrayage l’arrivée d’un délégué régional trop sûr de lui. Ce serait l’unique alternative en cas d’échec des négociations car s’il n’y a pas d’accord, alors il faudra que la direction fasse un plan social… et les syndicats devront mobiliser. La CGT n’hésitera pas à prendre sa part, toute sa part mais rien que sa part, aussi bien dans une hypothèse que dans l’autre. En effet, si un accord est possible sur un sujet pareil, il n’est pas imaginable qu’il soit minoritaire … et si l’accord n’est pas possible, on attendra des " grands " syndicats qu’ils en tirent les conclusions eux-aussi. Quoiqu’il en soit, la CGT propose une fois de plus qu’au terme des négociations, le personnel soit consulté, avant toute signature pour qu’il se prononce en toute connaissance de cause, comme il a pu le faire pour la convention collective ou l’accord 35 heures au travers du vote organisé par nos soins.
HISTOIRE D’OURSINS
Parmi les mesures d’accompagnement financier proposées aux candidats à la migration dans le projet d’accord 4D, on retiendra l’article 2.7 du chapitre comme un modèle de la générosité maison. Ainsi, le migrant se verrait octroyer, c’est le mot - au sens originel, l’honneur de pouvoir postuler à ce que dame Société Générale lui prête, car il lui faudra rembourser, de quoi acheter une voiture, mais pas une grosse, moins de 15.000 € … au taux " ridicule " du compte " siège " pour pouvoir migrer ! Tant de générosité étouffe, mais un peu comme si l’on ingurgitait un de ces oursins entiers qui habitent dans le porte-monnaie de la dame !
CHARTE INTRANET
La commission sociale du CCE a été informée que la charte serait applicable le 1er décembre. Concernant SGIB, c’est ce texte qui fera référence en France, et pas celui revisité dans la langue de Shakespeare baptisé " Guidelines " qui offre beaucoup moins de garanties. La CGT enregistre par ailleurs avec satisfaction que l’engagement qu’elle a obtenu sera respecté ; une négociation va s’ouvrir avant la fin de l’année pour ouvrir l’intranet SG aux organisations syndicales.
JOURS RTT
Egalement à l’ordre du jour de la commission sociale, le sort de l’ultime jour RTT employeur pour 2002 qui devait être fixé avant le 30 septembre. Au final, la décision est encore reportée au 31 octobre. Ce jour sera, en principe, soit rendu au choix du salarié, soit fixé à cette date. Ce nouveau report confirme en tout état de cause qu’en 2003, il sera plus qu’utile de fixer à nouveau des jours collectifs pur toute l’entreprise.
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LES NOUVELLES DU FRONT
Le texte est parvenu aux syndicats le 25 au soir, comme convenu en réunion de négociation le 20 septembre, une première à la Société Générale. Il constitue donc la base d’un " projet d’accord 4D " qui sera discuté le 8 octobre. Pas tout à fait conforme sur de nombreux points à l’esprit des discussions du 20, il répond clairement cependant à la question centrale posée dans la mise en œuvre de 4D en proposant un compromis historique aux syndicats : laissez-nous réaliser notre projet en douceur et nous sommes prêts à ralentir le rythme… sur ce point le texte confirme les engagements du 20. Pas de plan social, donc pas de menace de licenciement ou de départ " volontaire " et obligation de fournir du travail localement à celui qui refuse de suivre le déplacement de son poste vers un PSC. Tout le monde sait bien que c’est la condition sine qua non d’un accord. De plus, chacun aura toute latitude d’examiner les propositions qui lui seront faites puisqu’ aucune limite de nombre ne lui sera opposable. Cela dit, il reste de nombreuses insuffisances et ambiguïtés dans le texte qui font penser que la réunion du 8 octobre ne sera pas de trop. Parmi les propositions syndicales passées aux oubliettes, citons la création de réserves de gestion ou bien la classification des téléconseillers. On note aussi la réticence à abandonner une conception monarchique de la gestion du personnel au travers du refus d’ouvrir les postes. Les fameuses passerelles entre métiers restent du domaine des vœux pieux et la bourse des emplois un gadget pour boucher les trous. Autre spécialité typiquement maison, les rédactions alambiquées et ambiguës, dont celle sur la mobilité à l’intérieur des DEC… toutes choses qui vont nécessiter une relecture soigneuse et qui ne se règleront pas en un tour de piste.
AVERTISSEMENT SANS FRAIS
Les choses sont claires par contre du côté de Valenciennes où le personnel a décidé de débrayer à partir de 15 Heures le 27 à l’occasion de la visite du délégué régional. Touchés par le projet 4D, les salariés ont décidé de faire savoir qu’ils n’avaient pas l’intention de se laisser déménager comme les meubles. Ce mouvement soutenu par les militants CGT sur place augure de ce qui pourra se passer en cas d’échec des négociations.
CHARCUTAGE
Pour voir du changement, on a vu du changement. A nouveau ministre du travail, nouveau découpage des compétences des inspecteurs du travail. Le jeune outrecuidant précédemment en charge du siège de la Société Générale avait écrit pour demander à la grande banque dont le président écrit des rapports pour le MEDEF et fut directeur de cabinet du patron de l’UMP… pour lui demander de respecter le code du travail. Exit, un prompt et opportun redécoupage a confié cette zone de compétence à un nouvel inspecteur… qui reste à nommer !
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DE L’ESPRIT A LA LETTRE
S’il fallait résumer la réunion qui s’est tenue le 20 septembre entre le staff de direction au grand complet et les syndicats à propos du projet 4D, on pourrait dire qu’il reste à traduire dans l’écrit les principes proclamés. Jean Jacques Ogier, le patron du réseau, présent toute la journée du vendredi, a décliné ses réponses aux revendications syndicales. Il n’est bien sûr pas question à ses yeux de remettre en cause les fondements de 4D. Ainsi, le nombre de DEC et de Pôles services clients ne pourraient évoluer qu’à la marge. Encore que pour montrer sa volonté de négociation, il a accepté de créer un nouveau pôle à Rouen tout en transférant des activités pour maintenir celui de Caen. Les syndicats ont obtenu que soient fixées des limites à la taille des unités commerciales et que les agents soient spécifiquement affectés à une agence. D’éventuels déplacements, notamment de dépannage, seront basés sur le volontariat. Reste en suspens l’épineuse question des effectifs. Les syndicats lui avaient demandé de maintenir des secrétariats d’exploitation et de créer des réserves de gestion pour les exploitants. le directeur du réseau a refusé les secrétariats en arguant que la logique du projet supposait au final un regroupement intégral des bases arrières dans les pôles services clients… mais il lui a été difficile de contester que dans ce cas, la réserve de gestion n’en devenait que plus nécessaire. Mais pour satisfaire cette revendication, il faut augmenter le nombre d’exploitants, et cette décision ne dépend pas de lui ! On peut aussi relever qu’il a dû admettre que les règles de mobilité devaient être encadrées et nous nous sommes fait un devoir de lui rappeler qu’en matière de mobilité géographique, il existait un article de la convention collective qui s’appliquait … La discussion sur le volet social a d’ailleurs beaucoup porté sur cette question décisive. Nous avons dû rappeler à la direction son engagement de respecter le texte de 1996 dont on sait bien qu’il peut freiner la mise en œuvre du projet. En clair, si les bases arrières d’une agence sont transférées vers un PSC, les salariés ont la possibilité de refuser d’être mutéS vers le PSC… Malaise du côté de la délégation patronale qui a eu besoin d’une suspension pour revenir annoncer qu’elle respecterait son engagement. Cela devrait conduire à une réécriture du volet " mesures d’accompagnement " pour qu’il inclue celui de 96. C’est certainement sur ce point que la décision se fera. En proclamant sa volonté de ne pas recourir à un plan social, et celle de trouver du travail sur place à ceux qui refusent d’être déplacés sur des distances considérables, la direction s’oblige à freiner la réalisation de son projet, au moins en partie… et si le texte final n’est pas clair sur ce point, nous irons à l’échec de la négociation et il ne restera plus qu’à se battre. Les mesures sociales comportent essentiellement un dédommagement des frais de déplacement et de déménagement ainsi que la création d’une commission de suivi dont le rôle restera à préciser. En conclusion, la direction a annoncé qu’elle allait nous remettre un projet, contenant à la fois les principes économiques et sociaux discutés, en vue de la prochaine réunion du 8 octobre. Nous saurons alors si la lettre est conforme à l’esprit.
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PLUS C’EST LONG…
C’est un art de faire durer le plaisir dont on peut avoir quelque difficulté à saisir la justification étant donnée l’urgence proclamée et admise par tous. N’empêche, la réunion du 10 septembre qui devait essentiellement servir à définir le contenu des négociations sur 4D… s’est principalement conclue par la fixation d’une nouvelle date de réunion le 18 septembre pour faire la même chose, mais en présence de la direction du réseau, curieusement absente le 10. On peut comprendre les réticences de la direction. La question est d’importance, puisqu’il s’agit de définir ce qu’elle accepte de négocier avec les syndicats de son projet de réorganisation de la banque de détail… Admettre que les représentants du personnel puissent se mêler des orientations économiques de l’entreprise, la pilule est dure à avaler. On peut prévoir que d’avoir reculé l’échéance du 10 au 18 septembre ne changera pas grand-chose à la difficulté de l’exercice. Mais puisqu’il est d’ores et déjà prévu qu’une liste de sujets de négociation puisse être dressée, c’est que le principe même de l’intervention syndicale est admis ! L’enjeu de cette réunion du 18 n’échappera donc à personne, car en fixant un contenu économique à la négociation, elle obligera la direction, au sens propre du mot, a accepter certaines des propositions syndicales. Le volet social de la négociation se déroulera en parallèle le 20 septembre. Alain PY, flanqué de son successeur, a annoncé qu’un texte préparatoire serait envoyé aux syndicats avant le 20 ; fixant à nouveau le 15/10 comme date butoir à la négociation des mesures d’accompagnement … Devons-nous interpréter cette célérité à l’augure de mesures tellement généreuses qu’elles feront l’unanimité sur-le-champ ?
DE L’EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE
Cette question du renforcement des capacités d’intervention des représentants des salariés dans les choix stratégiques des entreprises est d’ailleurs à l’ordre du jour avec quelques récentes affaires économiques bien connues, comme VIVENDI et France TELECOM… Ces gigantesques flops écornent quelque peu les dogmes de l’idéologie libérale. Chez VIVENDI par exemple, la supériorité de la gestion privée sur la gestion publique n’est pas aveuglante… et l’excellence de notre ancien PDG, à qui on n’hésita pas à confier la tutelle d’ALCATEL, ne s’est pas exprimée au Conseil d’Administration de Vivendi. Il y a donc lieu de s’interroger si la privatisation est gage d’efficacité économique. Ironie de l’histoire, on parle du PDG de THOMSON Multimédia pour remplacer Michel BON à FRANCE TELECOM. Alain JUPPE considérait que THOMSON Multimédia ne valait pas 1 franc et comptait le vendre à ce prix à DAEWOO! Il faut dire qu’en terme de gestion privée des fonds publics, DAEWOO s’y connaît. Après avoir empoché 96 millions d’euros de subventions publiques, emprunté 13 millions aux banques françaises, et laissé une ardoise de 5 millions à la sécu, DAEWOO ferme en Lorraine et part en Chine ! Mais, publique ou privé, et quelle que soit l’entreprise, personne bien entendu n’a tenu compte de l’avis des représentants des salariés.
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MEMORANDUM
C’est nouveau, ça vient de sortir… sous l’appellation curieuse de " mémorandum ", la direction a fait parvenir aux syndicats le texte préparatoire à la réunion du 10 septembre sur le projet 4D. Après la confrontation du début Juillet, on attendait de ce texte qu’il donne une idée de la volonté de négocier à partir des revendications syndicales. De ce point de vue, la direction affiche dans son mémorandum des engagements qu’on ne saurait mépriser. Ecrire que " le projet n’est en rien l’expression d’une volonté d’externaliser " et que " la direction s’engage à ce que l’ensemble des salariés de la banque de détail reste régi par la convention collective " n’est pas négligeable. On notera aussi l’exclusion de tout plan social ainsi que l’acceptation d’un volet économique à la négociation. Il restera cependant à confirmer le 10 septembre cette volonté négociatrice. En effet, si les engagements pris sont susceptibles de permettre d’engager de vraies négociations, il faudra encore aboutir, et le fait d’énumérer les sujets à discuter ne signifie pas qu’on parviendra à se mettre d’accord. Dans le prolongement de la réunion du 9 Juillet, la DRH préconise de boucler le volet social de la négociation à mi-octobre. Or 3 réunions d’une demi-journée seulement sont programmées avant le 15 octobre. Pour les groupes concernés en 2002, cela signifie que la direction se donne une marge en cas d’échec avant la mise en application à mi-novembre. Ce délai sera très court pour mettre au propre les principes indispensables à la signature de la CGT ; tout particulièrement pour qu’aucun déplacement ne soit imposé, et que tous les frais supplémentaires soient intégralement compensés.
PIQÛRE DE RAPPEL
Il est parfois bon d’avoir un peu de mémoire, en ces temps où l’on entend beaucoup parler des 35 heures, mais pas pour en tresser des louanges. C’est donc avec une satisfaction non dissimulée que la CGT regarde sa signature sur l’accord Société Générale, ainsi d’ailleurs que sur l’accord de branche AFB, qui ont tous deux le mérite de nous protéger des effets des décisions du gouvernement et d’éventuelles velléités de nous faire revenir en arrière. Une situation que certaines critiques n’avaient pas prévue… Bien entendu, c’est le moment de souligner qu’en notre qualité de signataire de ces accords, on ne voit aucune raison d’y changer quoi que ce soit !
IMPASSE ET MANQUE
Commentaire de la confédération CGT à propos de l’accord qui vient d’être signé par le MEDEF, la CFDT, la CFTC et FO sur les retraites complémentaires ARRCO-AGIRC, c’est un accord précaire et embrouillé … Cet accord n’empêchera pas que chacun devra prendre en définitive ses responsabilités. Le MEDEF l’a fait, il exige la fin du droit à la retraite à 60 ans, le gouvernement attend 2003 pour lui donner satisfaction. A ce moment-là, il faudra se battre ou se coucher.
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DU PAIN SUR LA PLANCHE ...
Après dix ans de jurisprudences, la chambre sociale de la cour de cassation a définitivement tranché le 11 juillet dernier, en jugeant qu'une clause de non concurrence dans un contrat de travail n'est valable qu'assortie d'une garantie financière. Très précisément, les juges de la haute cour, constatant que de telles clauses sont attentatoires au principe fondamental de droit du travail, posent comme principe qu' "une clause de non concurrence n'est licite que si elle est indispensable à la protection des intérêts légitimes de l'entreprise, limitée dans le temps et dans l'espace, qu'elle tient compte des spécificités de l'emploi du salarié et comporte l'obligation pour l'employeur de verser au salarié une contrepartie financière"; l'ensemble de ces conditions étant cumulatives. Cette décision remet en cause la validité de plusieurs milliers de contrats de travail à la Société Générale qui avait tendance ces derniers temps à faire usage de cette clause de plus en plus souvent pour de plus en plus de métiers. Reste que cette décision ne règle pas tout bien évidemment. La Société Générale se trouve maintenant devant plusieurs choix : soit ouvrir une négociation collective avec les partenaires sociaux, soit renégocier au cas par cas avec chaque salarié concerné. Cette dernière hypothèse présentant le risque que certains salariés ne trouvent pas intérêt à une telle modification de leur contrat de travail, l'actuelle clause de non concurrence étant devenue nulle et sans effet. En tout état de cause, dans l'un ou l'autre cas, c'est bien le montant de la contrepartie financière qui sera sans aucun doute, au cours des prochains mois, au cœur des négociations. Le patronat doit maintenant considérer que des compensations financières par trop symboliques risquent de constituer de nouvelles sources de contentieux.
AMNISTIE
Loin de la sur-médiatisation relative aux contraventions ou aux délits politico-financiers, la loi d'amnistie concerne aussi de près le monde du travail. En particulier, les sanctions disciplinaires, avertissements, mises à pieds, prononcés pour cause de fautes professionnelles avant le 17 mai 2002, devront être effacés. Chaque agent de la Société Générale peut demander à consulter son dossier personnel pour vérifier sa mise en conformité.
PRUD'HOMMES
Les quelques 16 millions de salariés et d'employeurs du secteur privé recevront prochainement une carte d'électeur valable pour les élections prud'homales du 11 décembre. Il n'est pas inutile de rappeler que les tribunaux prud'homaux, sont constitués de juges élus dans leurs rangs, par les employeurs et les salariés. Du fait de leur composition, ils sont les mieux placés pour trancher avec respect et justice, les conflits du travail. Au contraire des milliers de salariés qui y ont eu recours, Le Baron et son MEDEF ne rêvent que de la disparition de cet archaïsme qui n'a d'équivalent nulle part ailleurs. La participation constituera le premier enjeu de cette élection. La question du remplacement des juges prud'homaux par des magistrats professionnels se poserait inévitablement en cas d'abstention par trop importante.
Au delà de la constitution des tribunaux, cette élection constitue un enjeu capital puisqu'il permet au gouvernement, par exemple, de mesurer la représentativité, et par là même, la puissance de chaque organisation syndicale. C'est dire que lorsqu'il ouvrira, l'an prochain, les dossiers sociaux les plus lourds comme les retraites ou l'assurance maladie chaque voix obtenue par la CGT comptera.
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BOOMS AND BUSTS
Toujours sur le front de l’injustice, la presse s’est émue du sort des petits porteurs de titres Vivendi Universal, titre qui a une certaine tendance à la baisse ces derniers temps. On notera que les petits porteurs en question ne sont pas venus pleurer devant les caméras du 20 heures quand leurs titres prenaient 10% à chaque annonce de quelques milliers de licenciements … Les gogos sont si nombreux à ne pas avoir compris la règle du jeu, laquelle repose précisément sur l’absence de règle, que même le MEDEF a fait appel à un spécialiste pour faire la leçon à ses ouailles. Thème de réflexion pour l’université d’été des patrons, l’incertitude financière leur est expliquée par Philippe Citerne sous le titre exotique " Booms and busts ", ce qu’on pourrait traduire par un raccourci trivial : " Faire exploser les profits avant de se tirer avec la caisse ".
GUIDELINE
La diffusion d’une version anglaise concurrente de la Charte Intranet baptisée " internet use Guideline " relève sans doute de la très grande difficulté de la direction française de SGIB à se souvenir de sa langue maternelle. Habituée à conférencer en anglais, elle a probablement omis qu’il existait un texte en français qui seul fait foi. Le mot guideline a été substitué au terme policy , sans que cela change quoi que ce soit sur le fond… et tout particulièrement à propos du formulaire qui devrait être signé par l’utilisateur attestant de sa connaissance du " guideline " et des risques disciplinaires encourus en cas de violation des règles d’utilisation. " L’authorisation form " , tout comme le " guideline ", n’ont aucune valeur juridique, car le seul texte applicable en la matière, c’est la charte qui a fait l’objet de la consultation du Comité Central d’entreprise.
PRINCIPE SIMPLE
Dans une note baptisée " du bon usage du téléphone et de la messagerie ", la direction de Paris Gare de Lyon invite le personnel à utiliser la messagerie pour réserver le téléphone aux appels des clients. Louable souci, de notre point de vue, car nous avons beaucoup critiqué le renvoi aux plateformes téléphoniques… sauf que dans l’énoncé de " quelques principes simples pour un bon usage de la messagerie " on en trouve qui sont en contradiction avec la charte intranet, tel que celui qui préconise de laisser sa messagerie ouverte en permanence … ou de renvoyer sur son " binôme " en cas d’absence ! Nous rappellerons donc ici un principe simple : s’en tenir aux règles écrites dans la charte.
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ÉTÉ POURRI
S’agit-il d’un phénomène climatique engendré par l’inconscience des hommes, force est de constater que l’été social ne vaut guère mieux que l’été météo ! On a beau être en vacances, les rafales de hausses de prix, d’une curieuse neutralité sur l’indice, ça énerve. Le bon sens aussi c’est crispant, quand il s’agit plutôt du bon sens des affaires … tout le monde a compris que la prochaine réduction d’impôt ne profiterait pas à tous de la même manière, 70% de la réduction seront accaparés par 10% des contribuables les plus fortunés… une économie pour les plus riches équivalente à 8 fois le Smic ! Le satisfecit accordé au nom du MEDEF par le baron Ernest au chef du gouvernement tient de la reconnaissance du ventre. Le tandem ressemble d’ailleurs à une caricature de l’ancien régime, l’aristocrate patron du MEDEF confiant au roturier sorti du rang de la France profonde l’exécution des basses œuvres. Doigt sur la couture de la culotte, le serviteur est revenu devant les caméras annoncer qu’il faudrait prendre des mesures difficiles… L’avis de tempête vise les retraites une fois de plus dans la ligne de mire. Certes, les déboires de la bourse ont calmé les hérauts de la capitalisation, mais il n’empêche, qu’est-ce qu’on va faire de tous ces vieux qui ont le culot de mourir de plus en plus vieux ! Les caisses de l’Etat sont vides et les entreprises sont étranglées par les charges. Heureusement qu’il reste les RMistes de la Courneuve pour assurer les ventes de BMW… Propos un peu acide d’accord, mais ce doit être dû au mauvais temps sur l’Europe. Mais Il sera bien question de remettre en cause le droit à partir en retraite à 60 ans avec un revenu décent, de remettre en cause les 35 heures, dont les faiseurs d’opinion nous disent qu’elles sont à l’origine du mauvais fonctionnement des urgences hospitalières, et aussi de concocter un système de santé où il faudra avoir les moyens de se payer les soins de pointe… Des mesures difficiles à prendre, surtout si on les en empêche !
AMNÉSIE
On a pas pu résister au plaisir d’épingler une nouvelle fois la feuille de chou officielle de la maison que nous avons tous l’indicible plaisir de recevoir sous blister en nom propre. Sogéchos, vous l’aviez deviné, nous refait donc le coup de l’article historique, façon bibliothèque rose. Cette fois-ci, on y loue les vertus catholiques respectueuses des conventions sociales des banquiers de la Belle Epoque, à la fois dirigeants de la Société Générale et fondateurs de son club athlétique… Quoi de plus normal effectivement pour des adeptes des méthodes musclées. Le 11 février 1920 la direction de la Société Générale déplace deux militants CGT qui la dérangent, 4500 employés sur les 7000 de l’époque arrêtent le travail. La grève durera jusqu’au 23 février, entre temps la direction a révoqué tous les grévistes. Elle exige une demande de réintégration individuelle et fera le tri entre le bon grain catholique et la rouge ivraie… c’est sans doute cet épisode oublié dans son article que l’amnésique rédacteur de Sogéchos appelle dans un élan lyrique unir philanthropie et paternalisme.
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Y EN A MARRE
A l’heure où chacun y va de ses louanges sur la nécessité du dialogue social, il y a des sujets qui peinent à avancer sérieusement …le recours à la sous-traitance à la SG en est un. La rencontre du 17 juillet dernier avec le Président a donc été une nouvelle occasion d’aborder la question. Ce qui est sûr, c’est qu’à force d’interventions et de recours divers auprès des tribunaux ou de l’Inspection du Travail, ce dossier n’est pas passé inaperçu au 35ème étage de la Tour Valmy. C’est ce que nous avons pu constater le 17 juillet ! Le DRH qui en a profité pour exprimer sa lassitude de recevoir des "papiers bleus", et a précisé dans la foulée que c’était un dossier regardé de près par la direction. Tout en légitimant la nécessité du recours à cette sous-traitance pour certaines activités, tout en minimisant son ampleur globale réelle, Alain PY a affirmé que la direction influait pour y substituer au cas par cas des recrutements SG. Pour la CGT, les procédures juridiques ne sont pas un but en soi, mais bel et bien l’ultime recours imposé par le manque de transparence et de possibilité d’intervention pour les salariés concernés…Dernier exemple en date, le changement de prestataire pour effectuer le ménage dans la Tour SG…décidé par la SG pour faire baisser les frais généraux, il aura fallu l’intervention de la CGT pour que les salariés reçoivent les compléments de salaires qui leur étaient dûs depuis juin, alors qu’ils travaillent dans les étages de la présidence, que leurs salaires sont des plus bas. La SG ne peut se laver les mains des conséquences de ce qu’elle a elle- même imposées…Pour sortir de l’impasse, la Direction Générale devra bien discuter un jour dans la transparence avec les syndicats de la sous-traitance. Les choix économiques ainsi discutés pourraient éviter les difficultés sociales aux salariés extérieurs, leur permettre de s’organiser et de se faire représenter pour faire appliquer leur droit trop souvent bafoué…même dans une entreprise comme la nôtre.
4D
Par courrier en date du 31 juillet, le DRH Alain PY a informé les organisations syndicales que la direction leur transmettra pour le 5 septembre un document précisant " les engagements que la SG est prête à prendre quant aux conséquences résultant de la mise en œuvre du Projet 4D ainsi qu’aux modalités pratiques de ces négociations ". La CGT a édité et diffuse cet été une " info spéciale 4D" pour préparer avec l’ensemble du personnel la prochaine réunion prévue le 10 septembre.
ALLOCATION ETUDES
L'instruction N°3975 du 19 juillet fixe les montants et les modalités d'attribution de l'allocation pour 2002. Rappelons qu'elle est versée aux agents sur le bulletin de salaire d'août pour les enfants âgés de 6 à 15 ans et les étudiants ou apprentis âgés de 16 à 24 ans.Le montant a subi le passage à l’euro, et par ce fait n’a été arrondi qu’à l’euro supérieur soit 104 € pour les 6/10 ans, 191€ pour les 11/14, 241€ pour les 15/17 et 290€ pour les 18/24 ans…Un coup de pouce qui devrait être indolore pour les frais généraux mais que les bénéficiaires apprécieront à sa juste valeur.
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DANY LE BLEU …
...c'est en effet tout auréolé de la nouvelle couleur devenue politiquement correcte que Daniel BOUTON a reçu les organisations syndicales le 17 juillet. Dans cet entretien informel et néanmoins rituel, le PDG y va de son analyse économique et sociale mais c'est aussi l'occasion réciproque de délivrer quelques messages. D'après lui, la situation économique est bonne à contrario de celles des marchés...Et pour repartir, il faut relancer les investissements des PME par des modifications législatives substantielles, seules capables d'effacer les effets négatifs induits aussi bien par les 35 heures que par la loi de modernisation sociale...celle-ci est fautive aux yeux de notre PDG de mettre les employeurs face à des délais déraisonnables lors des procédures de licenciement ! L'occasion pour la CGT d'informer notre PDG sur la " France d'en bas " qui n'a pas choisi la régression sociale et qu'il pouvait être porteur auprès de ses collègues du MEDEF d'un message fort sur la retraite à 60 ans...En ce qui concerne plus particulièrement la Société Générale, le PDG a réaffirmé qu'un objectif de ROE à 19%, dans une entreprise de service comme la nôtre, faible consommatrice de fonds propres, était tout à fait normal et raisonnable. Dans un système bancaire sain, pour lequel il n'y a pas de récession en vue, les inquiétudes des salariés actionnaires devraient donc diminuer puisque le cours de l'action remontera...Mais comme nous avons atteint la limite du modèle SG tel qu'il avait été défini dans les années 70, il est nécessaire d'après notre PDG, de s'adapter avec le projet 4D.
…PART EN VACANCES
Pour illustrer le fait que le modèle SG aurait atteint ses propres limites, Daniel BOUTON s'est référé à deux exemples : le cas du service export de 3 personnes, qui, pour être maintenu, est regroupé avec le secrétariat banque, créant ainsi un risque opérationnel plus grand du fait de la technicité nécessaire à l'exécution des tâches...et au temps du conseiller de clientèle qui "coûte cher", auquel on ne peut donc décemment demander de prendre ses propres rendez vous. Le PDG a détaillé clairement qu'il n'était pas à l'ordre du jour dans 4D, de se séparer des entités regroupant tel ou tel métier, ou tel ou tel produit. Il a été savoureux tout de même, d'entendre le PDG constater avec regret que ces 20 dernières années avaient permis de renvoyer la charge administrative sur le chargé de clientèle...constat que nous avons assez dénoncé pour ne pas être partagé ! Mais alors que le PDG et le DRH Alain PY reconnaissaient de concert que le dialogue social à travers le CCE " était triste " et donnait au final un résultat médiocre...ce fut l'occasion pour la CGT de rappeler que non seulement il y avait sa part de responsabilité, mais surtout que les négociations sur 4D seraient une occasion privilégiée d'améliorer ce dialogue social en prenant en compte les propositions des organisations syndicales ! Pour finir, quand à une éventuelle opération pendant la période estivale, rumeurs et souvenirs de 1999 obligent, le Président a simplement déclaré : " je pars en vacances... ".
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TOUR DE CHAUFFE
La réunion du 9 juillet aurait pu s'appeler un prologue. Le problème est que la négociation sur le Projet 4D comporte des aspects économiques et sociaux, et que ce n'est plus seulement un projet puisque certains groupes sont déjà dans le feu de l'action. Il va falloir fixer des priorités. Le DRH sortant, Alain Py a proposé de rédiger un texte, soit un accord de méthode, soit un relevé de conclusions. Ce texte pourrait contenir des engagements de la direction. Sur le plan économique, la direction se refuse à remettre en cause les fondements du projet, mais elle se dit prête à écrire sa volonté de maintenir l'intégrité de l'entreprise, autrement dit de ne pas démanteler la Société Générale. Si les fondements ne sont pas négociables, reste à savoir ce qui l'est. Le DRH a affirmé son ouverture à une négociation incluant la cartographie et certaines préoccupations ou propositions syndicales. La liste des sujets négociables serait incluse dans ce premier texte, ce qui signifie que d'éventuelles modifications au projet ne seront connues que dans un certain temps… Pour sa partie 2002, 4D ne subira pas de modification, sauf évidemment si le personnel dans les groupes concernés l'imposait. Alain Py a admis que la méthode de consultation 2002 n'était pas un modèle du genre, et qu'il faudrait y apporter des améliorations. "On ne doit pas s'asseoir allègrement sur la consultation du comité d'établissement" a-t-il déclaré; ce n'est pas à proprement parler un satisfecit à la direction du réseau pour 2002. Il faut dire que l'opération de communication lancée par cette dernière à la suite de la remise du projet 4D au CCE a plus marqué les esprits comme une tentative de noyer le poisson. Il faudra d'ailleurs savoir qui discutera pour le compte de la direction de la partie économique du projet 4D; car ce ne sont pas les directeurs , qui président les CE locaux, qui ont le moindre pouvoir de moduler les décisions prises par les génies qui ont conçu 4D (génial, forcément génial). Sur le plan social, l'urgence ne permet plus de commencer d'abord par l'économique, bien que celui-ci aura un impact sur le nombre d'emplois au final, mais il ne faut pas confondre urgence et précipitation. La CGT a obtenu l'arrêt de toute convocation par les CRH des personnes concernées dans les groupes restructurés jusqu'à la prochaine réunion en septembre. A ce moment, l'accord ou relevé, énumèrera les grands principes "d'accompagnement" qui devront être mis en œuvre dans le volet social de la négociation. Le calendrier aura pour échéance le 15 octobre. Au moins jusque-là, aucune proposition d'affectation ne pourra être faite. Entre temps, les entretiens ne pourront servir qu'à "recueillir les souhaits des agents"… souhaits parmi lesquels on peut bien sûr trouver celui de rester sur place… puisque, rappelons-le, la négociation devra porter notamment sur le principe affirmé en 96, de n'imposer aucun déplacement; principe sur lequel l'unanimité syndicale obligera la direction, sous peine de ne pouvoir conclure avec personne. Notre DRH- bientôt Président s'est fait à l'occasion un poil menaçant sur le sujet, en promettant des mesures unilatérales, casus belli qui déclencherait très certainement la bagarre. En conclusion, Alain Py a proposé de faire parvenir un premier texte début septembre qui sera discuté lors de la première réunion du 10.
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PAS BIEN VU
Interrogé le 3 juillet par les élus du CCE sur les engagements de la SOCIETE GENERALE avec les entreprises secouées par l’actuelle tempête boursière, Daniel BOUTON, a voulu se montrer rassurant. Vivendi Universal ? C'est une affaire saine qui a juste besoin de trésorerie à court terme, dès que les problèmes de management seront réglés, les banques accepteront d’alléger la dette ! FRANCE TELECOM ? L’état majoritaire l’a contrainte à s’endetter en cash plutôt que de lever des capitaux en bourse, mais le marché se fait peur : l’Etat renflouera ! ALCATEL ? Affaire saine, très réactive qui a déjà pris les dispositions de son redressement, etc… En réalité, ces affaires révèlent une grave crise du capitalisme, la folie des grandeurs d’un MESSIER, (adulé par ses pairs, dont Viénot, puis rejeté par les mêmes), les dettes colossales accumulées par d’autres, les comptes truqués d’ENRON, de World Com et peut être de VU ont un point commun : les dérapages de ces PDG sont motivés par l’énorme pression des financiers anglo-saxons qui exigent toujours et toujours plus de rentabilité pour leurs capitaux. La création de valeur pour les actionnaires comme ils disent ! De ce point de vue, l’objectif de 19% de ROE fixé à la SOCIETE GENERALE pour 2003 par la direction générale n’échappe pas à cette obsession. Pour la CGT, le niveau de cet objectif est non seulement déraisonnable mais économiquement et socialement injuste. Un tel objectif ne peut être atteint qu’en pratiquant une politique reportant sur l’extérieur les charges que l’entreprise devrait assumer. Report sur la sous-traitance des coûts de structure, recours massif au travail précaire, report sur l'Etat et le contribuable, sur l'Unedic, du coût des suppressions d'emplois, départs négociés déguisés en licenciements, démission sur le plan de la formation, restructurations type 4D, etc… Cette politique renvoie au rang d’alibi la convention de développement durable signée par la S.G.. Elle a été rejetée à l’unanimité par les élus du CCUES.
4D : L'HEURE DE VÉRITÉ
Les élus CGT ont profité de la séance plénière du CCUES du 3 juillet pour avancer les premiers éléments de sa plate forme revendicative. Cette plate forme s’inscrit dans une démarche de contestation de la logique économique initiale de 4D dont l’objectif a terme consiste à externaliser les CRCm et les PSC pour ne conserver que le "cœur de métier" constitué des DEC. La CGT cherchera donc d’abord des assurances quant au maintien à terme de l’intégrité de l’entreprise : par un engagement formel de la Direction mais aussi garantissant leur statut au sein de la Société Générale. Il sera nécessaire aussi de garantir que la nouvelle organisation n'entraîne pas une dégradation de la qualité du travail et qu'au final, le personnel ne paye pas l'addition. Sur ce point, la note de 1996 et les règles actuelles de la mobilité ne sont pas de nature à répondre à l’ensemble des problèmes posés, y compris en Ile de France comme le montre l'exemple du rattachement de Chartres à la DEC de Saint Quentin. Prévue fin 2002, on y a déjà vu le CRH insister pour tenter d'imposer des déplacements de plus de 100 km, en proposant comme contrepartie la chance de conserver son travail !!!
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ZÉRO BLABLA
La première réunion de négociation sur le projet 4D va se tenir le 9 juillet, quelques jours après la réunion du comité central d’entreprise du 3 sur le même sujet. La CGT a mis au point une série de propositions concrètes et nous allons pouvoir mesurer ainsi très vite quelle est la marge de négociation dont nous disposerons. Au-delà des positions de principe et des déclarations, il y a urgence. Certains groupes sont désormais entrés dans la phase active de réalisation de 4D en 2002, les " entretiens prospectifs " ont déjà commencé, les comités d’établissements locaux sont réunis… de quoi s’inquiéter car il n’y a pas de dates de négociations fixées, après celle du 9, avant le mois de septembre ! Comme nous le disions début juin, le 9, chacun se retrouvera au pied du mur. La direction devra clairement indiquer ce qu’elle accepte de négocier, aussi bien sur l’architecture économique du projet que sur les garanties sociales. Côté syndical, la CGT entend avancer ses propositions dans ces 2 domaines et demander un calendrier rapproché, ou du moins un calendrier qui traduise une véritable négociation à la hauteur de l’enjeu. Mais quoiqu’il arrive, tout cela ne devra pas se faire sans que le personnel ne soit informé et étroitement associé. Puisqu’il s’agit de son sort et de l’avenir de l’entreprise, on voit mal qui pourrait en décider sans lui demander son avis.
EUROPE SOCIALE
Le comité d’entreprise européen de la Société Générale vient d’être renouvelé. Le secrétaire sortant, Carlos Blanco de SG Espagne a été réélu. Il lui a fallu et il lui faudra beaucoup de persévérance car dans les instances européennes, CEs compris, les choses avancent lentement. C’est le cas pour l’ouverture du fonds E, réclamée depuis plus de 4 ans. Pour la première fois, la direction a accepté le principe d’une extension à tous les pays. Mais il faudra encore 3 ans pour avancer en fonction " des possibilités " et des lois fiscales locales.
OPER A L’AVEUGLETTE
Après 1h30 de débat sur le fond de la restructuration des middle et back office des activités industrielles d’OPER, le président du CE des centraux, certainement mal inspiré par RSRH/SOC, a préféré jeter l’éponge et considérer consultés l’ensemble des élus le 27 juin…Un nouveau passage en force qui n’en occulte pas moins les motivations du projet, l’évolution du statut des agents concernés, la consolidation de leur rémunération, le respect du statut bancaire et le maintien des activités au sein de la SG…Alors que les représentants d’OPER reconnaissaient que la mission inspiratrice du cabinet (de conseil) Andersen n’était pas estampillée " secret confidentiel ", le président du CE ramenait tout le monde dans la ligne officielle : " on ne communique pas aux élus un document de gestion interne "… Traduisez : c’est pas parce qu’on est obligé de recueillir votre avis, qu’il doit être obligatoirement éclairé ! La CGT n’entend pas en rester là et va donc demander que la direction de SGIB négocie avec les représentants syndicaux… Equipée de son tout nouveau comité exécutif, ce serait une très bonne occasion pour ce dernier de montrer son sens du dialogue social.
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COUP DE TORCHON
Une simple petite annonce sur la télé interne : un nouveau prestataire fait le ménage dans les services centraux à compter du 17 juin… Les responsables maison chargés de suivre le " contrat de prestation " selon la formule politiquement correcte désignant la sous-traitance ont bien fait leur travail de petits soldats. Du 35ème étage de la Défense est venue la consigne : nous avons promis du ROE aux " marchés ", il faut réduire les charges, consigne scrupuleusement appliquée aux étages inférieurs ; d’où le nouvel appel d’offres visant à réduire de 20% le coût du ménage dans les chiottes en marbre des tours de la Défense. Pas moins de onze sociétés ont fait acte de candidature pour, en théorie, faire le même travail, avec le même personnel, et en tirer bien sûr un petit bénéfice. A l’arrivée, miracle, il n’en reste que deux, capables de réaliser cette prouesse. Il n’y a qu’un os qui gêne pour le film " coup de torchon ", l’article 122.12 du code du travail qui impose à la nouvelle société de reprendre les salariés de l’ancienne. Qu’importe, le 122.12 n’a pas empêché 9 CDD de perdre leur boulot, le hasard faisant bien les choses, leur contrat avait pour échéance le 15 Juin. Tout le monde y retrouve ainsi ses petits, la Générale peut faire ses – 20% et les sociétés de nettoyage conserver leur marge … reste le problème des 2 chefs d’équipe, dont le salaire a le défaut d’être supérieur au SMIC. On a donc convenu de s’arranger avec le 122.12, et de ne reprendre que les smicards qui ont toute liberté de travailler plus pour gagner plus. C’est ainsi que 2 personnes qui ont encadré le travail de ménage depuis l’inauguration du siège social et qui ont veillé au ramassage des miettes de sandwiches des cadres oveurbouqués se retrouvent sans boulot. Chaque partie, la Société Générale donneuse d’ordre et les sociétés de nettoyage se renvoyant la balle, tout ce petit monde se retrouvera donc devant le tribunal assigné par la CGT qui trouve que ces méthodes ont la même odeur que des chiottes en marbre souillés.
CHARTE INTRANET, LE RETOUR
La commission sociale du comité central d’entreprise a reçu une nouvelle nouvelle version de la charte intranet destinée essentiellement à permettre de sanctionner certains usages de la messagerie interne ou d’internet. Cette version a été présentée à la CNIL pour s’assurer de sa conformité aux obligations légales. Elle devrait être à nouveau soumise à l’avis du comité central le 3 Juillet avant d’être annexée au règlement intérieur et entrer en application. La CGT a ferraillé depuis le début pour tenter d’empêcher qu’elle se transforme en outil de flicage du personnel. De nombreuses améliorations ont été obtenues pour garantir le respect des libertés individuelles notamment dans l’usage privé du courrier électronique. Au final, même si nous avons demandé et obtenu que l’employeur s’interdise de consulter le contenu d’un message personnel, dûment labellisé PRV dans le champ objet, gare aux pièces jointes qui seront forcément visibles… Gare aussi au poste de travail non déconnecté, l’identifiant et le mot de passe seront considérés comme un moyen de preuve en cas d’utilisation abusive.
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CA SENT LE RECHAUFFE
Il faut bien dire que le torchon commençait à brûler chez les cadres supérieurs devant le risque de voir leur poule aux œufs d’or passer à la casserole. Le dernier délai pour boucler un accord de participation et d’intéressement avait pour échéance le 14 juin. Une première version plafonnait le cumul participation et intéressement. Une seconde réduisait l’abondement et la troisième réduisait l’abondement des versements volontaires … toutes refusées. Le motif de toutes ces émotions a pour origine les prévisions de résultats pour les 3 prochaines années qui devraient provoquer la distribution d’une participation d’un niveau bien plus élevé… C’est ainsi que le DRH Alain Py a convoqué in extremis le 14 au matin les syndicats pour leur faire une ultime proposition : une réduction de l’abondement maxi au cas où la participation distribuée dépasserait 5 millions d’euros. Au final, le plat servi sent le réchauffé, aucune amélioration de l’accord précédent, aucune disposition en faveur de ceux qui n’ont pas les moyens d’investir leur intéressement, un dispositif qui est favorable aux plus hauts revenus… Bref, le texte final sera identique au précédent à peu de chose près… l’abondement sera plafonné à 3050€ en fonds E, réduit à 2900 si la participation atteint 5 millions d’euros ou réduit à 2750 si la participation atteint 10 millions d’euros. Ce texte-là a toutes les chances d’obtenir des signatures et sera présenté au CCE le 25 juin.
35 HEURES
Cacophonie…C’est le constat tiré par la commission de suivi de l’accord 35 heures sur l’utilisation des jours employeurs. Une situation qui obligera les signataires de l’accord et les autres organisations syndicales à se revoir pour trouver un remède au mal constaté sur la planification de ces jours. Trop segmenter leur utilisation, multiplie les difficultés. Nous nous dirigeons donc peut-être en 2003 vers un retour de ponts fixés … à l’AFB ! En dehors de ce constat, la direction a pris la sage décision de remettre à la disposition des salariés les jours employeurs qui ne sont pas pour l’instant planifiés , sauf un, au cas où, maintenu jusqu’au 30 septembre…. Outre cette épineuse question, la direction devra nous soumettre une nouvelle rédaction du temps partiel pour les cadres forfaitisés afin de se conformer au jugement du Tribunal et éviter ainsi de leur interdire d’en bénéficier. On notera également que sur le temps partiel, la CGT a exigé que soit effectué un décompte annuel pour s’assurer du respect du principe d’application proportionnel. Après avoir tergiversé, la direction a promis de réexaminer la question! Enfin, la direction a annoncé qu’elle allait se conformer à la décision du tribunal relative à la prise de jours RTT dans les formules 37h22 ou 4,5 jours : une demi-journée travaillée sera décomptée une demi-journée RTT. La rédaction de l’instruction s’avérant décisive, elle nous sera transmise avant application à partir du 1er septembre avec effet rétroactif au 1er janvier… De beaux jours encore pour la commission de suivi de cet accord 35 heures.
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AU PIED DU MUR
Ultime épisode judiciaire du dialogue social maison, en attendant le prochain, le jugement du tribunal de Paris prend acte que la Société Générale va présenter au Comité Central d’Entreprise la semaine prochaine : " une projection à la cible du programme 4D avec les principales localisations… ainsi qu’un niveau d’effectifs prévisionnels ". En clair, même si la Direction a prévenu que certaines décisions pouvaient être modifiées, elle devrait présenter une image de la Société Générale en 2007-2008 après la mise en œuvre complète de 4D. Le dossier est explosif, car cette présentation pourrait donner une idée précise dans le temps des conséquences sociales de la restructuration de la banque de détail en 3 pôles. Pour l’instant, l’absence de négociations suscite de nombreuses inquiétudes dans les groupes concernés en 2002, car des rapprochements se préparent activement et l’unique réponse aux interrogations c’est la force d’inertie. La CGT a proposé aux autres organisations syndicales d’établir une plate-forme pour obtenir des engagements et des réponses concrètes à l’ensemble des problèmes économiques et sociaux posés par 4D. Il est grand temps de faire des propositions et mettre ainsi la Direction au pied du mur, or tout le monde sait bien que ces propositions n’ont de chance d’aboutir que si elles sont soutenues par un front syndical uni. Il s’agit comme en 93, de défendre l’avenir de l’entreprise en exigeant un engagement de maintien des 3 pôles à l’intérieur de la Société Générale tant l’expérience a montré que l’externalisation avait des conséquences négatives sur la qualité du travail. Il s’agit aussi de disposer d’une organisation du travail suffisamment proche du client, et donc de ne pas créer des DEC ou des unités commerciales trop grandes, que les compétences et responsabilités soient clairement définies. Nombreux sont les chargés d’accueil et conseillers qui s’interrogent sur la réalisation des objectifs et la répartition des compétences avec les téléconseillers des CRCM par exemple. Il s’agit aussi dans le domaine social de prendre des engagements : aucun déplacement ne doit être imposé, et ceux qui seront acceptés doivent être totalement indemnisés quelle que soit la région, débattre réellement des emplois nécessaires, notamment par le maintien d’un nombre d’emplois administratifs suffisants dans les DEC et les UC . Dans ce domaine, l’expérience parle, les services internes (SAV et MDP) sont débordés avec des conséquences sur la qualité du service à la clientèle. La liste est longue et le temps presse. La CGT est prête pour sa part à en débattre.
BTS GRATOS
Succédant au brevet professionnel banque, le BTS inaugure ses premières épreuves cette années. Profitant de la négociation de la convention, mais aussi du glissement BP-BTS, le patronat bancaire a fait passer à la trappe les journées de révision accordées auparavant pour les épreuves du BP. Interrogé par un courrier de la CGT, le patron de la formation a refusé de les rétablir, mais il accepte de prendre en charge les frais d’inscription.
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35 HEURES
C’est le 13 juin que se tiendra la prochaine réunion du comité de suivi prévue dans l’accord des 35 heures Société Générale. Ce sera une nouvelle occasion pour régler les quelques difficultés qui subsistent. Elles tournent principalement autour du temps partiel…L’accord avait sommairement ré-introduit la possibilité d’accès au temps partiel et énoncé un principe de proportionnalité de la RTT. Or, à la lumière de l’expérience, il s’avère que le tableau de proportionnalité de la RTT établi par la direction et remis à une précédente commission de suivi ne respecte pas ce principe édicté dans l’accord. Ainsi, l’agent à temps plein qui travaille 205 jours bénéficie de 160 jours de repos. Son collègue à 80% sur 4 jours doit, selon le principe édicté, travailler au plus 164 jours (80% des 205 jours). En réalité, en 2001, il aura travaillé 167 jours, dans l’hypothèse où il a bénéficié de la totalité des jours employeurs…Ces fameux 6 jours avaient soulevé un tollé lors de la présentation de leur positionnement pour cette année. En marge de l’esprit de l’accord, la simple présentation n’avait pas permis la discussion sur des fermetures collectives nationales et se cantonnait à une présentation des choix respectifs de chaque branche. Cette même logique, poussée à l’extrême a même permis ensuite des positionnements dans les services centraux quasiment par entité. Reste au final à éclaircir le sort réservé aux cadres au forfait et à temps partiel, au sujet desquels le Tribunal de Grande Instance de Paris a, le 19 février 2002, confirmé l’interprétation du ministère qui réserve le temps partiel aux salariés en horaire hebdo. Simple problème de " dénomination " du temps partiel pour la direction, ou problème de généralisation des cadres au forfait ? Un arrêt de la Cour d’appel de Lyon viendra certainement alimenter le débat puisqu’il précise que l’indétermination de la durée du travail pour caractériser ces cadres doit résulter d’une impossibilité objective.
LE RETOUR DE STAKHANOV
Comme toujours, ou presque, le système était destiné à encourager à l’origine les plus actifs. Alors, les penseurs de la direction du réseau ont commencé à organiser des challenges avec une belle carotte pour le premier, et puis le système a inévitablement dérivé. Chacun organise son challenge perso dans son coin qui s’intercale entre le challenge national, le régional, le local. Et puis la participation est devenue obligatoire, la messagerie consacrée à envoyer des rappels à l’ordre et des exhortations aux derniers du classement. De réunions en réunions, il faut expliquer pourquoi, entendre les yakas et les ifaukons donner les consignes. Dans le groupe de Marseille Canebière, GAV a fait l’objet d’un challenge, ainsi que SABORD … ça ne s’invente pas ! Comme l’a expliqué le patron du groupe au représentant local de la CGT, c’est une animation à laquelle tout le monde doit participer ! Eh bien non Monsieur Stakhanov, ces successions de challenges sont malsaines et elles n’encouragent ni l’esprit d’équipe, ni le professionnalisme dont on a beaucoup parlé dans la maison. Rappelons aussi à Monsieur Stakhanov que le travail au rendement est illégal en France et que la participation à un challenge n’a rien d’obligatoire.
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LE FOND DE L’AIR EST FRAIS !
L’affaire du renouvellement de l’accord sur l’épargne salariale prend un tour compliqué pour la direction de la Société Générale. Echaudée par le redressement fiscal de 2000 ayant entraîné un rappel de versement important sur la participation, elle a voulu saisir l’occasion de la renégociation de l’accord pour se prémunir en trouvant une méthode qui fixe une sorte de plafond. Après l’échec de la première tentative, elle a subi l’échec de la seconde lors de la réunion du 21 mai. Cette fois-ci, le risque pour elle n’est pas négligeable de ne trouver aucun candidat pour signer. Il faut dire qu’à force de faire grimper le PNB et le ROE, ce qui avait été conçu comme un dérivatif a pris une certaine importance de telle sorte qu’un véritable paradoxe est apparu : la participation et l’intéressement deviennent une part non négligeable des résultats qui est redistribuée aux salariés… dans le même temps où c’est l’appétit des actionnaires et de la bourse qui pousse à plus de " retour sur investissement ". On imagine sans peine que la redistribution aux salariés d’une part du gâteau fait grincer des dents du côté des chantres de la modération des coûts salariaux ! Rappelons qu’un premier correctif fut déjà apporté par la modification de la formule de calcul lors de précédentes renégociations … A cela s’ajoute un grave défaut de la participation et de l’intéressement aux yeux de nos patrons, c’est son caractère collectif et finalement assez contraignant. Les règles légales obligent par exemple à choisir seulement entre 3 formules de distribution : proportionnelle à l’ancienneté, au salaire ou égale pour tous… ou à un panachage. Impossible par exemple de faire régner l’arbitraire comme en matière de complément variable ! Pour compliquer un peu plus la mission impossible des négociateurs de la DRH, le climat général ne va pas vraiment dans le sens proposé. La loi Fabius vise précisément à l’extension des systèmes de participation et d’intéressement, notamment par la création des fonds d’épargne interentreprises. Et voilà que les confédérations syndicales s’en mêlent en décidant de créer un comité intersyndical dans lequel siègent les représentants CFDT, CFTC,CGC et CGT. Le rôle de ce comité consiste à attribuer un label à ces fonds en tenant compte de critères sociaux entre-autres. Une condition sine qua non pour obtenir ce label consiste à prévoir la mise en place d’un conseil de surveillance majoritairement constitué de salariés et présidé par un de leurs représentants … une condition que ne remplit justement pas le conseil de surveillance du fonds E ! Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché SGAM, premier gestionnaire de l’épargne salariale sur le marché, de concourir pour obtenir le label. Voilà donc la direction enfermée dans un dilemme qui n’a rien de cornélien. Dans un tel contexte, il est tout à fait inimaginable que la Société Générale n’ai pas d’accord d’entreprise de participation et d’intéressement… et la direction devra bien finir par formuler une proposition acceptable. Pour parvenir à un texte qui respecte au moins les critères de représentation fixés par le comité intersyndical et qui, finalement, aboutisse à distribuer aux salariés la juste part de résultats qui se situent à de très hauts niveaux, il suffit simplement d’attendre et de tabler sur l’unité syndicale plutôt que sur la concurrence.
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DE L’EFFICACE UNITÉ SYNDICALE
Le projet de texte destiné à remplacer les accords participation - intéressement - plan d’épargne vient de nous être adressé par la direction. Il fait suite à la réunion houleuse du 3 mai au cours de laquelle la direction avait confirmé son souhait d’écrêter l’intéressement en fonction du niveau atteint par la participation…Devant les réactions unanimes des organisations syndicales, la direction a donc finalement abandonné sa "proposition". Difficile en effet de faire avaler une formule qui aurait eu pour conséquence de ramener les 55 millions d’euros d’intéressement versés en 2000 à quelques 10,7 millions d’euros !…Alors que la participation et l’intéressement sont sensés couronner de bons résultats de l’entreprise et de permettre à tous de bénéficier des fruits de cette croissance, la direction voulait y fixer de nouvelles limites. Quand la conjoncture est bonne, que le ROE évolu avec constance, et que les règles établies ne permettent plus de maîtriser les sommes versées, la direction propose de bidouiller la formule de répartition... Le refus unanime l’a poussée à jouer maintenant sur le curseur de l’abondement versé au titre de l’intéressement et des placements volontaires dans le plan d ‘épargne d’entreprise. En passant d’un taux d’abondement majoré selon la catégorie (technicien ou cadre) à un taux majoré pour les 1000 premiers euros et minorés au delà, la direction fait varier les curseurs à la baisse sensible de quelques millions d’euros chaque année…Suite des discussions mardi 21 mai.
QUEL TALENT !
Il aura fallu attendre le 13 mai pour que la CGT reçoive la réponse du directeur des relations sociales à sa lettre du 5 mars, laquelle rappelait des questions déjà posées le 4 décembre à la commission de suivi de l’accord 35 heures…serait-ce le secret espoir d’un retour de bâton prochain sur la question des 35 heures qui a nourri cette réponse ? Tout ce temps n’a pas inspiré la moindre prise en compte de nos propositions si ce n’est pour nous rappeler qu’entre temps, la DRH a publié des communiqués auprès des gestionnaires et des salariés pour les informer notamment du report des dates limites d’utilisation des soldes. C’est ce qu’on appelle le dialogue et le respect des partenaires sociaux ! La méthode est cavalière mais ne conduira son instigateur qu’à reculer pour mieux sauter puisque la commission de suivi prévue par l’accord doit se réunir le 13 juin…
NOIX D’HONNEUR
…au patron du groupe Artois Douaisis, Jean Noël Pulicani, qui tel Robert, illustre Comte de la contrée, n’est pas de ceux qui laisseront chienlit et valetaille empuantir son fief. Dans un édit du 14 mai, icelui annonce la venue du Seigneur Ogier en ses terres et enjoint gens d’armes et vilains à faire place nette pour le 25 juin prochain : foin de manuscrits épars, Robert Jean Noël engage ses chefs à veiller à la " disposition harmonieuse " des archives, boîtes et autres matériels…Tout ceci afin de présenter une " bonne image du groupe". Voilà qui est fait…
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RÉSISTIBLE ASCENSION
On aura beaucoup parlé après le choc du premier tour de l’élection présidentielle sur les causes d’un résultat qui fait honte au pays qui célébrait en juillet 98 l’équipe de France de Zidane, Desailly et les autres. Mais il est un contributeur au vote Lepéniste dont il a été peu question, c’est le patronat… Bien sûr, ses figures de proue ne mettent pas les mains dans ce cambouis-là, mais … Quelle différence au fond y-a-t-il entre le culte des meilleurs, de la performance, et de la sélection qu’ils mettent en avant depuis plusieurs années, leur critique de " l’assistanat " et leur mépris des faibles et des improductifs, quelle différence donc avec les plus ignobles thèses de l’extrême droite et de son chef, de leur culte des forts, de la supériorité de la race, de l’élimination des faibles par la sélection naturelle? Comment l’extrême richesse affichée, et revendiquée, à la barbe des " petits " ne pourrait-elle avoir de conséquences? En comparant leur SMIC parfois amputé par le temps partiel avec les salaires astronomiques, les augmentations vertigineuses, n’y a-t-il pas de quoi souffrir quelque rancœur? Comment les attaques permanentes du patronat contre les acquis sociaux, les 35 heures, la sécurité sociale, les retraites et l’emploi pourraient ne pas engendrer de la peur? Au cours du second semestre 2001 et du 1er trimestre 2002, le nombre de licenciements économiques est passé de 15000 à 25000 PAR MOIS .. retrouvant le niveau de 97 ! Que dire des provocations de Kessler sur la sécurité sociale, du mépris ouvertement militant du Baron Ernest pour la politique, c’est-à-dire la démocratie? Que dire de la pression feutrée du club des grands patrons (dont le nôtre), l’APEF, dont on apprend aujourd’hui qu’il préconise rien moins que la démolition du code du travail… encore un sujet de convergence avec Le Pen d’ailleurs ! La responsabilité des grands patrons n’est pas mince dans l’injustice sociale dont l’extrême droite s’est saisie pour la détourner à son profit électoral. Nous savons bien qu’il s’agit d’un détournement et que l’extrême droite n’a jamais été " socialement de gauche ". La suppression de l’impôt sur le revenu favoriserait les revenus élevés… et rejoindrait d’ailleurs en cela la volonté de la droite de réduire les plus hautes tranches d’imposition tout autant que la suppression de l’impôt sur la fortune auquel est assujetti Le Pen. La suppression des cotisations sociales n’arrangerait certainement pas le sort de la sécurité sociale et ne remplirait pas non plus les poches des salariés…une sécu qui aurait d’ailleurs aussi à souffrir de la perte des cotisations de l’immigration qui cotise plus qu’elle ne reçoit, tandis que son déséquilibre d’aujourd’hui vient des régimes couvrant le gros des soutiens lepénistes, artisans, commerçants notamment. Nous n’aurons donc pas d’état d’âme à suivre l’appel du bureau confédéral de la CGT, à l’instar d’autres confédérations, à faire barrage à l’extrême droite et à démontrer que dans sa très grande majorité le peuple français n’en veut pas… ce qui ne peut se faire autrement qu’en votant pour le seul autre candidat en lice au deuxième tour, Jacques CHIRAC. Disons au passage que Ponce Pilate en s’abstenant contribuera à augmenter le pourcentage de Le Pen.
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PARTICIPATION ACCIDENTELLE
Les signataires pensaient sans doute que le renouvellement de l’accord d’intéressement venant à échéance en juin ne serait qu’une formalité. Eh bien c’est raté ! François SIN, dirigeant la délégation patronale, aura écouté sans ciller pendant près d’1h30, les demandes d’amélioration des représentants des O.S., avant d’exposer avec moultes précautions de langage, l’exigence patronale qui fâche. Il faut se souvenir que les résultats 2000 avaient dépassé toutes les prévisions par leur ampleur. Les spécialistes fiscalistes maison, malgré leur talent, n’avaient pas réussi à les soustraire totalement au fisc et à la participation. Ce qui fait qu’en 2000, la S.G. avait dû verser plus de 49 millions d’euros à la réserve de participation qualifié d’accidentelle par SIN, contre 4,6 en 1999 et 3,2 en 2001. L’idée d’être à nouveau contrainte, en cas de nouvel exercice très productif, de distribuer une telle somme aux salariés est insupportable à la Direction. C’est pourquoi SIN a proposé "d’encadrer dans le nouvel accord, l’ensemble intéressement plus participation". Faire disparaître la participation relève du challenge pour la Direction puisque celle-ci constitue une obligation légale et nécessitera un accord unanime.Consciente de cette difficulté, elle a déjà prévu deux réunions supplémentaires. Pour sa part, la CGT a demandé la mis en place de prêts spéciaux afin de permettre aux agents en difficultés financières et qui se voient actuellement contraint de demander la mise à disposition immédiate de leur intéressement, de ne pas être exclus de l’abondement… Suite le 3 mai.
DIALOGUE AVEC MOI-MÊME
Reçue in extremis, la veille au soir de la réunion du comité central d’entreprise, la réponse d’Alain Py à la lettre ouverte des 5 syndicats au sujet de 4D protestait de sa volonté d’engager un dialogue constructif… mais ne soufflait mot de sa conduite le lendemain devant les élus du CCE. Il est en effet bien difficile de croire que l’on puisse négocier, et modifier des aspects essentiels de 4D dès lors qu’une réunion du CCE est convoquée le 18 avril pour le consulter sur la mise en œuvre en 2002 d’un bon quart du projet… dont une vingtaine de DEC, 3 CRCm, 2 pôles clients soient 594 agences touchées au total. Puisqu’il était donc question dans la lettre du DRH de champ de négociations qui pourrait s’ouvrir le 23 avril, on s’attendait à ce qu’il accepte la proposition des organisations syndicales de reporter la consultation à une prochaine réunion du CCE prévue fin mai. Mais derrière les mots, les actes ne suivent pas. La direction a refusé la proposition syndicale et devant la protestation des élus, elle a décidé de passer en force… Alain Py continuant de parler à lui-même devant une salle vide. La discussion va encore une fois se terminer devant le juge, une spécialité du dialogue à la Société Générale. Cette politique du fait accompli conduit tout droit à l'affrontement, car malgré ses professions de bonne foi, il faut bien constater que la direction veut mettre en place son projet sans en changer ni une virgule, ni un détail. En agissant ainsi, elle prend la responsabilité de contraindre les syndicats à appeler le personnel à se mobiliser pour négocier à chaud. Les choses avancent souvent plus vite ainsi !
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